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CHRONIQUE
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Christine Permanne
Des habitats qui valorisent les personnes âgées Le coronavirus et la couverture médiatique qui l’accompagne ont continué de mettre à mal la réputation des maisons de repos, déjà difficilement appréciée dans le regard de certains. Quelle évolution apporter pour réinventer le fonctionnement traditionnel et permettre d’ajuster l’image de la maison de repos ?
L
es maisons de repos se sont construites sur le modèle hospitalier. On y retrouve une forte présence du personnel de soins, une architecture spécifique et des processus organisationnels comme à l’hôpital, alors que la maison de repos est avant tout un lieu de vie. Depuis quelques années, des établissements essaient d’en finir avec la connotation hospitalière et proposent de nouveaux modèles d’accompagnement des aînés (Tübbe, Montessori...). Ces modèles reposent davantage sur la qualité relationnelle entre les intervenants de la maison de repos et les habitants. Ils privilégient l’autonomie des seniors (pouvoir décider et agir selon ses propres choix). La personne âgée a dès lors l’occasion de participer aux choix et au développement des projets de la maison de repos. Elle est également au centre de son propre projet de vie. Elle participe à la confection d’une trajectoire personnelle qui permet aux différents professionnels
Qui mieux que la personne âgée sait ce qui est bon pour elle ? de la maison de repos d’ajuster leurs compétences et leurs interventions pour répondre au mieux aux besoins individuels. Qui mieux que la personne âgée sait ce qui est bon pour elle ? La participation vaut également pour les équipes. Lorsqu’un membre du personnel peut développer son hobby sur son lieu de travail, exprimer ce qui le passionne et partager un moment de bonheur avec les aînés, il y trouve forcément une source d’épanouissement.
Le collaborateur se sent exister autrement qu’au travers de sa fonction, presque comme le membre d’une famille où l’on se soucie de l’autre, où l’on œuvre pour son bien-être. Le résident ne se considère plus comme un « patient », mais comme une personne active de la vie en maison de repos et participant à une activité qui fait sens pour elle. Et donc la personne de se sentir utile. Le rôle du directeur dans cette nouvelle maison de repos est comparable à un chef d’orchestre. Le directeur est présent là où se passe l’action. Il écoute les projets de chaque personne âgée, de chaque collaborateur et fait en sorte qu’ils puissent être mis en place grâce à l’intervention des collaborateurs, mais également celle des habitants. TEXTE CHRISTINE PERMANNE, PRÉSIDENTE DE L’ASSOCIATION DES DIRECTEURS ET DIRECTRICES DE MAISON DE REPOS
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