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Wonder Women

Jennifer Bonsenge

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Ma réussite, c’est une série de petits pas, de premières fois et de nouveautés »
Mars ‘24 Ce dossier est publié par Smart Media Agency et n’engage pas la responsabilité des éditeurs ni de la rédaction de Flair.
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Interview

Pionniers de la diversité : comment Keep Dreaming

ASBL réinvente le recrutement à Bruxelles

Fondée il y a trois ans, Keep Dreaming ASBL a rapidement émergé comme un acteur innovant dans le domaine de la lutte contre la discrimination à l’embauche à Bruxelles. Grâce au soutien initial de la Région bruxelloise et d’une subvention annuelle du cabinet du ministre Clerfayt, l’association a pu tester et développer son projet, se positionnant comme un projet pionnier dans ce secteur.

Cette impulsion initiale, complétée par une collaboration efficace avec l’ASBL De Overmolen et le soutien financier d’ESF Vlaanderen, a permis à Keep Dreaming de consolider sa mission : faciliter la rencontre entre entreprises et candidats et renforcer la diversité sur le marché de l’emploi. Avec une équipe restreinte, mais déterminée, l’association a travaillé intensément au cours des cinq dernières années pour concrétiser sa vision et répondre aux besoins spécifiques des candidats et des entreprises. Aujourd’hui, Keep Dreaming ASBL se trouve à un tournant crucial, prête à franchir un nouveau cap pour assurer sa pérennité et son impact dans les deux prochaines décennies.

L’association s’engage donc dans une transition vers un modèle de financement hybride. Cette étape, dictée par la nécessité d’une autonomie financière accrue, a conduit à l’élaboration d’un business model diversifié. L’objectif est de bâtir une structure financière solide qui permette à l’association de croître et d’élargir son impact social. Une stratégie clé réside dans le développement d’une offre de services payants pour les entreprises, complémentaire

aux subventions existantes. Cette diversification des sources de revenus vise à établir une fondation financière robuste, essentielle pour la pérennité de l’association.

Ce qui distingue Keep Dreaming ASBL de ses concurrents, c’est son approche unique, fortement ancrée dans les expériences vécues et les leçons tirées par ses fondateurs. Plutôt que de s’inspirer des méthodes traditionnelles, l’association a choisi de forger sa propre voie, en se concentrant sur ce qu’elle aurait aimé avoir comme support. Cette perspective enrichit leur offre, la rendant distincte et parfaitement adaptée aux besoins du marché. En travaillant étroitement avec les entreprises, Keep Dreaming les incite à revoir leurs stratégies de recrutement, favorisant ainsi une véritable inclusion. Le processus ne se limite pas à des interactions transactionnelles ; il s’agit plutôt de bâtir des relations stratégiques et de long terme pour un impact significatif sur la diversité en entreprise.

En plus de son rôle de facilitateur dans la mise en relation des entreprises avec les candidats, Keep Dreaming ASBL s’attaque également à des questions plus larges liées à la culture d’entreprise et aux obstacles structurels. L’association a mis en évidence l’importance de ne pas se limiter à améliorer les compétences des candidats, mais aussi de revisiter les pratiques de recrutement des entreprises. Des expériences partagées démontrent que des candidats qualifiés sont souvent écartés pour des raisons non pertinentes. Keep Dreaming insiste

sur le fait que les entreprises doivent reconnaître et résoudre leurs propres lacunes pour attirer et retenir efficacement des profils diversifiés.

Keep Dreaming a développé une stratégie efficace, «You BELong», pour briser les barrières dans les processus de recrutement traditionnels et organiser des événements de networking ciblés. Ces événements permettent aux entreprises et aux candidats d’interagir directement, ouvrant ainsi la voie à des opportunités d’emploi réelles. L’association joue un rôle clé dans cette phase initiale de mise en relation, apportant son soutien tout au long du processus de recrutement, à la fois pour les entreprises et pour les candidats.

En résumé, Keep Dreaming ASBL ne se contente pas de participer à la diversité en entreprise comme une tendance passagère. Ils cherchent à collaborer avec des entreprises et des individus qui comprennent l’importance fondamentale de ces enjeux pour leur survie et leur stratégie à long terme. Grégory, co-fondateur de Keep Dreaming souligne que leur valeur ajoutée réside dans la création de solutions complémentaires à celles déjà existantes dans le réseau de partenaires des entreprises. Ils s’intègrent dans un ensemble plus large de stratégies de recrutement et de diversité, offrant une perspective et des solutions uniques.

Et soudain, tout devint sombre

Chaque année, des dizaines de milliers de Belges sont touchés par le burn-out. Cette maladie ne représente pas seulement un coup dur pour la personne concernée, elle impacte la société dans son ensemble. Quels sont les premiers signes avant-coureurs ? Que peut-on faire pour prévenir le burn-out, et comment s’en remettre ?

Ella Daeleman, 30 ans, vit à Malines. Mère d’un jeune garçon de trois ans, elle exerce la profession de copywriter indépendante. « J’ai une vie épanouissante. », affirme-t-elle avec un sourire. « Mais cela n’a pas toujours été le cas. »

Quand votre corps dit “stop”

Il y a quelque temps, Ella a été frappée par un burn-out : « Tout à coup, tout est devenu sombre ; c’est du moins ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Les larmes ont commencé à couler de manière incontrôlable et je ne parvenais plus à m’arrêter. Chez le médecin, après avoir rempli plusieurs questionnaires, on m’a diagnostiqué un burn-out. Au début, c’était un soulagement, car je pouvais enfin faire une pause. Ensuite est venu le chemin de la guérison. Le problème n’était pas seulement professionnel. J’avais du mal à demander de l’aide et, en tant que jeune mère, je peinais à trouver un équilibre entre mon travail et ma famille. J’étais isolée et j’avais peu de contacts sociaux.

J’étais devenue anxieuse et impatiente, mes réactions étaient souvent disproportionnées et je mangeais à peine. J’avais l’impression d’être sur un train lancé à pleine vitesse. Jusqu’à ce que mon corps effectue un arrêt d’urgence. », raconte Ella.

Pour Mien Gheysens, 34 ans, le récit d’Ella n’a rien d’inédit. En tant que conseillère en stratégie d’entreprise, elle aide les couples d’entrepreneurs à trouver un équilibre entre leur relation, leur entreprise et une vie saine. Forte de ses nombreuses années d’expérience en coaching de burn-out, Mien se concentre également sur la prévention du burn-out chez les entrepreneurs.

Des soins nourrissants pour renforcer la résilience face au burn-out

« Le burn-out est une forme d’épuisement, physique ou mental, caractérisé par un manque de production d’énergie par les glandes surrénales. Il ne s’agit donc pas uniquement d’un problème psychologique. », explique Mien. « Les symptômes peuvent varier : un manque d’énergie, des difficultés à se lever le matin ou des pensées sombres. Contrairement à l’idée reçue, le burn-out n’est pas toujours lié au travail. Il peut se manifester lorsque les besoins émotionnels, relationnels ou financiers ne sont pas satisfaits. Les femmes sont particulièrement

Contenu • 7 Découvrir le monde : seule, mais pas isolée 11 « Enfin, ma douleur avait un nom » 13 Prenez rendez-vous avec vous 16 Interview • Jeny Bonsenge 21 Working women : comment prendre sa place en entreprise ? 25 Oser croire en elles : le secret de celles qui réussissent 27 Prendre soin de soi passe par l’intérieur 29 Ménagères et Managers : du tablier au tailleur.

Équipe • Country Manager Christian Nikuna Pemba Creative Director Baïdy Ly Content Director Benjamin Mawet Texte Célia Berlemont • Valérie Kinzounza • Ciara Reid • Jerom Rozendaal • Ellen Van Hoegaerden Mise en page Daphné Van Orshaegen Photo en couverture Kevin Lerich Smart Media Agency, Leysstraat 27, 2000 Anvers Fokus-online.be Bonne lecture ! Séverine Makubikua Project manager
Fokus-online.be 3 Burn-out
Contrairement à l’idée reçue, un burn-out n’est pas toujours lié au travail.

CONSEILLÈRE EN STRATÉGIE

D’ENTREPRISE ET COACH BURN-OUT

vulnérables au burn-out en raison de la pression liée aux responsabilités familiales et professionnelles. Dans une société où prédomine une énergie masculine, les femmes tendent à privilégier leur carrière au détriment de leur bien-être. Il est crucial de faire des choix qui sont véritablement les nôtres. »

« Souvent, on conseille aux personnes souffrant d’un burnout de se reposer et d’arrêter de travailler. Mais cela n’est pas toujours évident, surtout pour les indépendants. », constate Mien. « Admettre l’existence du problème est le premier pas vers la guérison. Identifiez les déséquilibres entre votre vie et vos valeurs et effectuez de petits changements significatifs. Prendre soin de soi est essentiel pour renforcer votre résilience. Cela peut se faire de différentes manières : physiquement, par une alimentation équilibrée, du sport, un bon sommeil et des exercices de respiration. Mentalement, en exprimant de la gratitude et en accordant une attention délibérée aux émotions positives et aux activités qui procurent de la joie. Enfin, la vie sociale est importante. Dans certains cas, le retour au travail est trop différé. Un emploi peut apporter un sens à la vie, bien qu’il soit nécessaire de trouver un équilibre entre le stress et le repos. », partage Mien.

Ella a, quant à elle, pris un long congé de son travail afin de redéfinir son parcours de vie. « J’ai vu cela comme une chance de reprendre le contrôle et d’opérer des changements radicaux. Ma priorité était d’apprendre à me reposer et à demander de l’aide. Je me rendais régulièrement chez un thérapeute, j’ai participé à des séances de constellations familiales, pratiqué des exercices de respiration et de l’hypnothérapie. Parallèlement, j’ai consulté un médecin holistique et je me suis beaucoup documentée. Après une réflexion approfondie, j’ai décidé de mettre fin à ma relation amoureuse et de déménager. Ce n’est qu’après un an que j’ai pu recommencer à travailler. Il est essentiel de prendre suffisamment de repos et de se concentrer sur son bien-être pour éviter de tomber dans un cercle vicieux. », insiste-t-elle.

Du ‘cerveau ambulant’ au bien-être

« Soyez attentifs aux signaux et prenez-les au sérieux. », conseille Mien. « Beaucoup de gens sentent venir un burnout, mais n’agissent pas en conséquence. » Par ailleurs, elle recommande aussi de planifier des moments de repos. « Gardez à l’esprit ce qui compte vraiment pour vous et intégrez-le autant que possible dans votre quotidien. »

Ella appuie ces conseils. « La méditation et la tenue d’un journal m’aident à me recentrer. Des exutoires comme les activités créatives, le sport, l’exercice physique et la vie sociale sont importants. Prenez suffisamment de repos et accordez-vous des siestes. Avant, je me plaçais toujours en dernier, mais on ne peut donner aux autres que lorsque l’on est soi-même satisfait. », dit Ella. « Mon burn-out m’a enseigné des leçons vitales. Je sais maintenant qu’il est normal de pleurer afin de réguler ses émotions. Enfin, je ne vis plus pour travailler ; le travail est désormais une partie agréable de ma vie, parmi d’autres aspects épanouissants. Avant mon burnout, j’étais un cerveau ambulant ; à présent, je ressens ce qui se passe dans mon corps et je privilégie mon bien-être. Même si j’ai encore des jours sombres, je suis maintenant mieux équipée pour les affronter. », conclut Ella. 

Vous voulez en savoir plus sur la quête d’Ella pour trouver son propre chemin ? Visitez son site web : www.elladaeleman.be

Vous êtes un entrepreneur, et vous souhaitez construire une entreprise qui vous convient, sans compromettre votre santé ou vos relations ? Consultez le site web de Mien Gheysens : www.miengheysens.be

#FokusWonderWomen 4 Burn-out

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Découvrir le monde : seule, mais pas isolée

Le voyage en solo est devenu bien plus qu’une simple tendance. Poussées par une quête d’aventure et d’épanouissement personnel, de plus en plus de femmes aspirent à découvrir le monde, souvent seules. La blogueuse de voyages Caroline Muller et Zina Bencheikh de l’agence de voyages Intrepid Travel partagent leurs meilleurs conseils sur les destinations, la préparation et l’immersion dans les cultures locales.

Caroline Muller, 36 ans, connue sous le pseudonyme @veggiewayfairer sur Instagram, est une blogueuse de voyage et photographe, forte d’une formation en langue chinoise et en marketing. Son premier périple en solo en Chine, après le lycée, a marqué le début d’une passion à vie pour les voyages en solo.

Chez Intrepid, représenté en Belgique par Joker, environ la moitié des clients sont des voyageurs solitaires, parmi lesquels près de 70 % sont des femmes. L’âge varie, allant des jeunes dans la vingtaine vivant leur première aventure solo aux femmes récemment retraitées ou dont les enfants ont quitté le nid. Zina Bencheikh, Managing Director pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, souligne l’importance et l’impact transformateur des voyages en solo.

Une femme avertie en vaut deux

« Peu de destinations sont réellement ‘hostiles aux femmes’, même si, en tant que femme, il faut faire preuve de plus de vigilance que les hommes. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt une adaptation à des règles de jeu différentes. Ne prêtez pas attention à ceux qui prétendent que les femmes ne peuvent pas voyager seules ; en 2024, la misogynie n’a pas sa place. Voyager dans des pays où l’on maîtrise la langue est généralement plus simple. Cela

permet de demander de l’aide et facilite l’utilisation des transports publics. L’Europe est une excellente option pour un premier voyage en solo. », explique Caroline.

« Mais vous pouvez aussi explorer des terrains inconnus. Renseignez-vous à l’avance sur votre destination et utilisez votre bon sens : ne vous affichez pas avec des objets de valeur, soyez prudente dans les zones isolées et surveillez votre verre lorsque vous sortez. » La technologie facilite également les voyages. « J’achète toujours une carte SIM locale avec 4G, pour avoir accès à Google Maps ou Google Translate partout. Grâce aux eSIMs, vous pouvez activer jusqu’à huit cartes SIM sur votre iPhone sans acheter de carte physique. Par précaution, j’emporte toujours deux cartes de crédit, au cas où mon sac serait volé. », poursuit la blogueuse.

« Chez Intrepid, nous travaillons avec des personnes faisant partie des communautés locales. Cela nous permet de suivre les conditions sur place, et de sélectionner des destinations sûres. Se renseigner sur votre destination est crucial pour un voyage à la fois sûr et enrichissant. Sur notre site, nous partageons des conseils pour aider nos clients à se préparer. », précise Zina. Caroline conseille également de se familiariser avec les normes culturelles de la destination choisie. « Avant de partir, je me documente sur les coutumes et les codes vestimentaires à respecter. Sur les blogs d’autres voyageurs, on trouve souvent des informations utiles. »

Fokus-online.be 7 L’autonomie par l’aventure

Culture, connexion et autonomie

Voyager seule, c’est bien plus qu’une simple quête d’aventure ; cela renforce l’autonomie et contribue à la croissance personnelle. « De nature très curieuse, j’aime entrer en contact avec différentes personnes pour découvrir leur culture et leurs traditions. Lors de mon périple en Amérique du Sud, j’ai d’abord séjourné dans des auberges de jeunesse. Le soir, je sortais avec d’autres voyageurs pour profiter de la vie nocturne. À mesure que mes compétences linguistiques se développaient, j’ai pratiqué plus fréquemment le couchsurfing — loger chez des locaux — pour m’imprégner davantage de la culture locale. Cela m’a par ailleurs permis de découvrir des lieux qui seraient autrement inaccessibles aux voyageurs seuls. En 2019, je suis allée en Iran, malgré les objections de mes parents. Ce voyage reste à ce jour le plus mémorable que j’ai fait. J’ai rencontré une amie, avec qui j’ai exploré ce magnifique pays pendant deux semaines. Nous avons eu des échanges sincères avec les habitants et noué de solides amitiés. L’accueil chaleureux de la communauté locale a été une expérience particulièrement marquante. », partage Caroline.

« En 2018, nous avons lancé les Women’s Expeditions pour briser les barrières traditionnelles du tourisme et favoriser une compréhension approfondie des cultures féminines. », explique la Managing Director d’Intrepid Travel. « Ces expéditions, spécialement conçues pour les voyageuses, offrent un cadre sécurisant et une immersion profonde dans les cultures féminines du monde entier. Elles incluent des destinations comme le Maroc, l’Inde, la Turquie et le Pakistan et sont encadrées par des guides féminines. Nous collaborons avec des locales qui partagent leur savoir sur les traditions, les projets sociaux, et les entreprises mettant les femmes à l’honneur. Par exemple, au Népal, les voyageuses peuvent passer du temps avec des nonnes bouddhistes dans un monastère réservé aux femmes qui défie les traditions bouddhistes patriarcales. Les femmes voyageant seules se sentent souvent plus à l’aise dans ces groupes exclusivement féminins, où elles peuvent partager de nouvelles expériences et tisser des liens avec d’autres femmes partageant les mêmes idées. », ajoute Zina. « Nous utilisons également des communautés en ligne et les réseaux sociaux pour aider les voyageuses solitaires à partager leurs expériences et à enrichir leurs connaissances. »

« Chaque pays a son propre charme à découvrir. », souligne Caroline. « Au printemps, j’aimerais faire de la randonnée à Oman, un pays fascinant et un paradis pour les amoureux de la nature. Cet été, je prévois un road trip économique en Albanie, où montagnes et plages se marient à la perfection. Et pour l’automne, j’ambitionne de gravir le Kilimandjaro en Tanzanie, une expérience en solo qui, je l’espère, sera passionnante. » 

Sur le blog de Caroline Muller, vous trouverez de nombreux conseils de voyage ainsi que des idées de destinations intéressantes. www.veggiewayfarer.com

Via Joker, vous pouvez réserver les voyages de groupe d’Intrepid Travel. Ils organisent des circuits en anglais en petits groupes internationaux dans le monde entier. www.joker.be

Nous collaborons avec des locales qui partagent leur savoir sur les traditions, les projets sociaux, et les entreprises mettant les femmes à l’honneur.
— ZINA BENCHEIKH MANAGING DIRECTOR EMEA, INTREPID TRAVEL
#FokusWonderWomen 8 L’autonomie par l’aventure

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« Enfin, ma douleur avait un nom »

Mars est le mois de sensibilisation à l’endométriose, une initiative importante pour créer une prise de conscience autour de cette affection gynécologique méconnue. Simona Turla, 40 ans, fait partie des nombreuses femmes qui luttent quotidiennement contre la douleur. Face à cette situation, l’ostéopathe diplômée MSc. Colette Peeters s’engage à apporter son soutien aux femmes souffrant d’endométriose.

« L’endométriose est une maladie systémique chronique avec inflammation. Elle se caractérise par la croissance et l’adhésion de cellules ou de tissus étrangers en dehors de la cavité utérine, dans différentes parties du corps, comme l’abdomen ou la poitrine. Ceux-ci sont similaires à la muqueuse utérine, mais ne sont pas des cellules de l’endomètre. Les médecins ne s’accordent toujours pas sur l’origine et la cause de l’endométriose. », explique l’ostéopathe Colette Peeters.

Une maladie aux multiples visages

Les symptômes typiques de l’endométriose incluent des douleurs pelviennes, des menstruations très douloureuses, des troubles gastro-intestinaux, des douleurs au coccyx, des complications gastrointestinales, une fatigue persistante, des douleurs lors des rapports sexuels et des problèmes de fertilité. « Au début, je souffrais de crampes menstruelles intenses et de douleurs pelviennes. Avec le temps, la douleur s’est intensifiée et les symptômes se sont diversifiés. En plus de la fatigue, des problèmes digestifs et des douleurs pendant les rapports sexuels, je souffre aussi d’anxiété et de dépression, car je ne sais pas comment la maladie va évoluer. », confie Simona.

Un long chemin solitaire

« Il faut en moyenne huit à douze ans, et parfois jusqu’à trente ans, pour obtenir un diagnostic. », déplore Colette.

Fokus-online.be 11 Mois de sensibilisation à l’endométriose
Devant une multitude de symptômes, il est essentiel de s’alarmer immédiatement.

« Au début, j’étais soulagée. », raconte Simona. « Ma douleur avait enfin un nom. Mais en même temps, j’étais frustrée par le diagnostic tardif et angoissée par l’avenir. »

« Divers facteurs contribuent au diagnostic tardif. », explique Colette. Premièrement, en raison de la diversité des symptômes, les patientes consultent souvent différents professionnels de santé, allant du médecin généraliste au gynécologue, en passant par le sexologue ou le psychologue. « Elles reçoivent également souvent un mauvais diagnostic, comme un problème gynécologique, le syndrome du côlon irritable ou le syndrome de fatigue chronique. » Deuxièmement, certaines formes d’endométriose sont difficiles à détecter par échographie ou IRM. Certains types sont visibles sur une IRM abdominale, mais dans de nombreux cas, un diagnostic officiel n’est possible qu’après une laparoscopie et une analyse des tissus par biopsie.

Un troisième obstacle réside dans le tabou entourant de nombreux symptômes. « Parler de menstruations douloureuses, de selles ou de sexe reste difficile. Notre société tend à normaliser les règles douloureuses et transmet souvent aux femmes le message qu’elles ne doivent pas trop se plaindre. », ajoute Colette. Simona confirme : « Au début, les médecins minimisaient mes symptômes. C’était un parcours solitaire et douloureux et je me sentais incomprise. Même avec le diagnostic, je dois continuer de me battre pour obtenir un traitement approprié. »

Gestion des symptômes et traitements

On ne peut pas guérir de l’endométriose. Colette essaie donc surtout de rendre les symptômes plus supportables. Comme la maladie se manifeste différemment chez chaque personne, l’ostéopathe plaide pour une approche personnalisée. « Les plans de traitement comprennent principalement une thérapie hormonale, des analgésiques, l’ostéopathie, des conseils pratiques et de la chirurgie.

Grâce à la contraception ou aux analgésiques, certains patients peuvent éviter la chirurgie. Mais ces médicaments peuvent entraîner des effets secondaires indésirables. Même après une intervention chirurgicale visant à éliminer au maximum les lésions et les nodules, de nombreux patients continuent de souffrir de douleurs chroniques et de problèmes de fertilité. L’ostéopathie, associée à un mode de vie sain, peut jouer un rôle clé dans la restauration de la mobilité abdominale et pelvienne. Et ce sans recourir aux analgésiques ou aux hormones. », assure Colette.

Simona a essayé différentes approches : « J’ai exploré de nombreuses pistes, allant des médicaments aux thérapies alternatives. Je mange également plus sainement, je fais plus d’exercice et je limite le stress. Bien que la thérapie, la méditation et le contact avec d’autres personnes atteintes par la maladie soulagent et offrent un certain réconfort, elles ne font pas disparaître complètement les symptômes. »

Plus que de

simples règles douloureuses

Comment identifier l’endométriose ? « Devant une multitude de symptômes, il est essentiel de s’alarmer immédiatement. », avertit Colette. « Une sensibilisation accrue est nécessaire, tant dans le milieu médical qu’auprès du grand public, pour encourager les patientes à rechercher de l’aide et obtenir une prise en charge plus rapide. Un diagnostic précoce est déterminant pour limiter au maximum la douleur chronique et les risques d’infertilité. », souligne-t-elle.

« L’endométriose va au-delà des simples règles douloureuses. », insiste Simona. « Il s’agit d’une pathologie complexe et chronique qui impacte tous les aspects de la vie. Je veux attirer l’attention sur la gravité de cette maladie et plaider pour une recherche plus poussée et de meilleurs traitements. Les médecins doivent prendre au sérieux les témoignages des patientes. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons espérer un avenir meilleur pour les personnes atteintes d’endométriose. », conclut Simona avec conviction. 

Devant une multitude de symptômes, il est essentiel de s’alarmer immédiatement.
#FokusWonderWomen 12 Mois de sensibilisation à l’endométriose
— SIMONA TURLA

Prenez rendezvous avec vous

Le temps qu’on prend pour soi est un moment de ressourcement nécessaire au milieu d’un fatras de stimuli et d’éternels «il faut, il faut, il faut». Comment apprendre à multiplier les rares moments de temps libre et à être à l’aise avec soi-même ?

Le me-time consiste à être seule, avec vos seules pensées pour compagnie. Certains appréhendent ces moments, d’autres les accueillent à bras ouverts. Fleur van Groningen, auteur de “Feeling Without a Filter” et dessinatrice, y voit surtout l’occasion de recharger ses batteries : « J’y parviens lorsque je suis seule ou avec quelqu’un avec qui je me sens bien. Il est important de ne pas avoir peur de sa propre compagnie. Le me-time, c’est aussi avoir un dialogue avec soi-même, percevoir ce qui se passe en soi et le ressentir pleinement. »

Le me-time doit être envisagé dans le cadre des soins que l’on s’accorde à soi-même. « Ce n’est pas un luxe mais un besoin fondamental, un investissement en soi », explique Veerle Dobbelaere. « Il faut se débarrasser de l’idée que cela doit figurer en bas de notre liste de priorités ou qu’il faut y consacrer beaucoup de temps », poursuit l’actrice, coach de vie et fondatrice de la Breathing Space Academy. « C’est aussi simple et accessible que de se réserver une minute par jour. Regarder au loin pendant 60 secondes ou tout simplement respirer sont de petits gestes qui font une grande différence. »

Les outils du me-time

Il faut donc commencer par se fixer des intentions. Mais au stade de la mise en pratique, les choses se

compliquent souvent un peu. « Je médite une heure par jour, sauf quand je suis trop sous pression. Alors je médite deux heures », confie Veerle en citant un vieux dicton zen. « Cela résume bien la démarche. Notre cerveau fonctionne moins efficacement lorsqu’il est en mode stress. Il est donc très important de faire régulièrement une pause pour revenir à soi. Il existe de nombreuses méthodologies et outils pour cela. » Fleur, par exemple, décompresse dans la nature. « J’aime aussi être créative, je peins, j’écris et je médite. Ou je lis de beaux romans, de la vraie nourriture pour l’âme. » Elle compare le binge watching de séries et le scroll sur Instagram à du fast food pour l’âme. « Manger un hamburger de temps en temps n’est pas une catastrophe, mais ce n’est pas un repas à part entière. Ce type d’activité ne doit donc pas être votre seul moment de me-time. Cela dit, cela peut vous vider l’esprit et vous ne devez donc pas vous en priver radicalement. Et regarder un film d’art et d’essai exige assurément plus d’efforts qu’une émission de télé-réalité. »

Une autre raison pour laquelle les gens ne profitent pas de ces moments de solitude est la culpabilité qu’ils en éprouvent bien souvent. Fleur, elle aussi, en a fait l’expérience : « J’ai dû apprendre à me l’autoriser. Enfant, je me négligeais souvent, en partie à cause de mon environnement familial, et je m’adaptais

Fokus-online.be 13 L’importance du me-time

constamment. J’avais l’habitude de ressentir beaucoup de culpabilité si je ne me rendais pas utile aux autres. De nombreuses personnes vivent cela. Nous sommes très rarement encouragés à prendre soin de nous-mêmes. »

Cela découle d’une certaine pression sociale : prendre du temps pour soi est censé être non prioritaire lorsqu’on a une famille à charge, en plus de toutes les attentes au travail ou à l’école. « Il n’y a rien de plus faux que de penser que prendre soin de soi est égoïste », déclare Veerle Dobbelaere. « C’est tout le contraire. Il s’agit d’abord de prendre soin de soi pour ensuite pouvoir faire de même pour quelqu’un d’autre. » Fleur acquiesce avec conviction. « Si vous vous mettez à plat psychiquement, à long terme vous ne pourrez rien donner aux autres non plus. Mais si vous vous sentez bien, cela va rayonner sur tous ceux qui vous entourent. »

Pas de paix de l’esprit sans fixer ses limites

L’outil le plus efficace pour prendre soin de soi ? Fixer des limites, ce qui implique pas mal de tâtonnements. Veerle : « Notre éducation ne nous a jamais vraiment enseigné à poser des limites, on nous a appris à être silencieux et à marcher droit. Et on a vite tendance à croire que quelqu’un sera en colère ou déçu si nous disons non : nous pensons trop souvent à la place des autres. Ce qui est impossible. » La prise de conscience est essentielle ici : comment découvrir ce qui me rend heureux, quand je veux en fait dire non et être à l’aise avec moi-même ? « En fait, notre corps indique toujours quand on veut ou ne veut pas quelque chose. Écoutez-le, sentez où se trouve la tension et osez exprimer à haute voix vos besoins. »

Et quoi de plus agréable que de passer du temps avec elle ? Alors prenez rendez-vous avec vous et profitez de votre propre compagnie. Fleur : « Les gens s’inquiètent à tort d’aller seuls au restaurant ou au cinéma, par exemple. Mais les autres se soucient surtout d’eux mêmes, pas de vous. De plus, en votre propre compagnie, vous pouvez faire ce que vous voulez. C’est un peu comme redevenir un enfant. Et petit conseil supplémentaire : programmez vos moments de self-care avant vos autres rendez-vous. »

Un bon équilibre en termes de connexion est toutefois important, ajoute Veerle : « Nous sommes biologiquement faits pour nous connecter. Il ne faut pas combattre cette inclinaison. Si vous n’aimez pas être seul.e, ne vous lancez pas dans un voyage en solitaire. Allez vous promener ou prendre un café. Encore une fois, commencez modestement et voyez après ce que cela vous a apporté. » Parce que, pour résumer, les émotions sont nos meilleurs professeurs pour nous apprendre ce dont on a vraiment besoin. 

En compagnie de vousmême, vous pouvez faire ce que vous voulez. C’est un peu comme redevenir un enfant.
— FLEUR VAN GRONINGEN AUTEUR
#FokusWonderWomen 14 L’importance du me-time
« L’inclusivité est un verbe qu’il faut conjuguer en permanence »

La CEO de Randstad Group Belgique, Annic Bosmans, est une femme, comme 50% des membres faisant partie de la haute direction de l’entreprise. Chez ce prestataire de services RH, le plafond de verre dont on parle si souvent a donc été brisé depuis longtemps.

« Peu importe votre genre, votre origine culturelle ou votre orientation sexuelle, tout le monde est le bienvenu au sein de notre organisation. Un lieu de travail inclusif et diversifié est la meilleure garantie de succès. », explique Tine Tytgat, Directrice des ressources humaines chez Randstad Group.

Cela concerne notamment la sécurité psychologique, comme elle l’explique : « Lorsqu’un employé doit cacher ses origines ou sa nature, ou s’adapter en permanence, cela entraîne une perte considérable d’énergie. » Bien que le prestataire de services RH obtienne déjà de bons résultats en matière de diversité sur le lieu de travail, Tine insiste sur le fait que cela ne doit pas être tenu pour acquis. « Si vous ne vous engagez pas activement en faveur de l’inclusivité, vous excluez inconsciemment des personnes. L’inclusivité est un verbe qu’il faut conjuguer en permanence. »

Et chez Randstad Group, ils prennent cela au pied de la lettre. Sur une base trimestrielle, l’entreprise réalise une enquête anonyme auprès des employés pour rester constamment à l’écoute. « En posant des questions d’identification sur, par exemple, la charge de soins, l’orientation sexuelle, le contexte culturel et l’âge, nous avons une meilleure vue d’ensemble sur

la diversité de notre organisation et pouvons mieux répondre aux besoins de certains groupes cibles », explique Karen Vandenweghe, responsable RH EDI&B chez Randstad Group. Cela permet à l’entreprise de vérifier si sa politique d’inclusion répond bien aux attentes de chaque groupe cible et d’apporter des ajustements si nécessaire. « Par exemple, grâce aux retours d’une enquête sur l’engagement des employés, les collaborateurs ayant des problèmes d’audition ont récemment pu demander un autre type de casque adapté à leurs besoins. », indique-t-elle.

En outre, le service RH réévalue constamment son code vestimentaire pour qu’il reflète la réalité sociale actuelle. « Nous veillons à ce que l’apparence professionnelle cohabite avec la diversité sous toutes ses formes afin de mettre en place une politique de code vestimentaire inclusive. », ajoute Karen. Ainsi, le port du foulard, qui continue de faire l’objet de débats dans la société, n’est plus un problème depuis longtemps pour l’entreprise. « Même pas dans le contact avec nos clients. », souligne Tine Tytgat. « Nous allons encore plus loin : nous voyons cela comme une mission sociale visant à promouvoir l’inclusivité comme une norme au-delà de nos propres murs. »

Dans cette optique, Randstad a été l’une des premières entreprises à publier des annonces sur Hijabis At Work, une plateforme récemment lancée pour les employeurs valorisant la diversité et souhaitant entrer en contact avec des talents qui choisissent de porter le foulard. « Nous voulons que chacun puisse être la meilleure version de lui-même. », conclut Tine.

Jennifer Bonsenge
« Il ne faut pas se reposer sur un moment de succès, il faut foncer »
Par Célia Berlemont Photos • Kevin Lerich Interview • Jennifer Bonsenge #FokusWonderWoman 16

Àseulement 30 ans, Jennifer Mboyo Bonsenge, aka @Jenybsg sur Instagram, est bien plus qu’une danseuse. Tantôt chorégraphe d’Aya Nakamura, tantôt directrice de sa propre école de danse ou encore movement director pour des campagnes publicitaires, le prodige a percé sur les réseaux en 2019. On vous raconte.

Remontons un peu le temps ! Tout est parti d’une danse et d’une vidéo, peux-tu nous en dire plus ?

« En 2019, le grand public a pu découvrir une vidéo d’une chorégraphie de la chanson congolaise ‘La Katangaise’ partagée avec mon élève, Anaé Romyns, à l’époque âgée de neuf ans. De par sa légèreté, son inclusivité et son invitation à célébrer un partage des cultures, cette chorégraphie est devenue virale et a ainsi captivé des millions de vues qui nous ont emmenées depuis Molenbeek-Saint-Jean jusqu’au plateau de l’émission de télévision américaine, ‘The Ellen DeGeneres Show’ à Los Angeles. Jamais je n’aurais pu rêver de telles retombées, c’était fou. »

Pour ceux qui ne connaissent pas “La Katangaise”, cette danse congolaise qui t’a propulsée, quelles en sont les caractéristiques principales ?

« La Katangaise, c’est une femme désirée par toutes et tous pour sa beauté. Mon interprétation de cette danse tourne donc autour de l’ouverture, de la liberté. Elle tape dans les mains, s’assume et n’a pas peur du regard des autres. Elle s’amuse et elle partage. Cette danse a énormément impacté ma carrière, car elle a surpris de par son ancrage culturel. J’ai mis en lumière ce qui était caché. Ce n’est pas une culture de ville et ça, on ne s’y attendait pas. »

À la genèse de ce buzz quasi planétaire, on retrouve tout d’abord un duo atypique, peux-tu nous en dire plus sur la relation que tu entretiens avec Anaé ?

« Anaé, c’est une petite fille que je considère comme un membre de ma famille. C’est mon élève. À l’époque, je postais et dansais déjà sur les réseaux avec elle. On s’aimait beaucoup et ça se ressentait. Avec elle, tout se faisait spontanément. Je pense que les gens ont été témoins de cette complicité et c’est ce qui rend la successstory d’autant plus belle. Notre chorégraphie a été portée par une émotion positive et bienveillante. Finalement, cette danse a été le témoignage d’une union singulière et la force d’un duo surprenant qui souligne que l’amour n’a pas de couleur. D’une certaine manière, elle a été interprétée comme une œuvre d’art. »

Le métier de danseur est associé à du divertissement et uniquement à cela alors qu’être danseur, c’est avant tout être un athlète.

Comment s’est passé le voyage aux États-Unis pour rejoindre les plateaux de la célèbre animatrice Ellen DeGeneres ?

« C’était juste incroyable ! Anaé et sa famille n’avaient jamais pris l’avion, du coup, cette aventure a été plus que marquante. J’avais 24 ans et j’ai emmené une famille entière dans l’inconnu. Du coup, j’étais concentrée sur leur bien-être, et j’assurais leur bonne compréhension puisque je devais traduire vers l’anglais. C’était un voyage chargé en émotions qui a été suivi d’une vague médiatique très intense dès notre retour. »

Cinq ans plus tard, quel regard jettes-tu sur ce succès : un moment suspendu dans le temps ou la première pierre d’une aventure en construction ?

« La pierre d’une plus grande construction. J’ai fait des erreurs qui m’ont porté préjudice, appris sur l’industrie de la musique et appris à gérer mon image. D’un coup, je suis devenue une figure reconnue mondialement dans le milieu de la danse. Cela vient avec une gestion, une nouvelle compréhension de qui tu es. Ma famille a grandi à Molenbeek, dans un milieu modeste. Je suis la première personne de ma famille à avoir développé une stabilité financière, qui plus est issue d’une carrière artistique, un pari risqué pour beaucoup. Je n’avais pas de mentor. Ma réussite, c’est une série de petits pas, de “premières fois” et de nouveautés. Les cinq dernières années, j’ai appris les codes seule, étape par étape. J’ai été très naïve, mais je ne regrette rien, car je n’aurais pas pu apprendre autrement. C’est en prenant des risques que l’on parvient à s’élargir à l’international. Il ne faut pas se reposer sur un moment de succès, il faut foncer. Les mots d’ordre : détermination, motivation et travail acharné. »

Fokus-online.be 17 Interview • Jennifer Bonsenge
Dans un monde d’instantanéité, rester pertinent est un travail de longue haleine.

Suivie par deux millions de personnes sur Instagram, tu multiplies aujourd’hui les casquettes et as fait de cette mise en lumière un véritable tremplin. Tu te vois plutôt danseuse ou plutôt chorégraphe ?

« Danseuse, je le serai toujours. Pour autant, le besoin de compétition qui m’animait n’est plus particulièrement présent aujourd’hui. En 2023, c’est mon rôle de chorégraphe qui a occupé 80 % de mon temps et m’a permis d’effectuer dix mois de déplacements à l’étranger partagés dans des missions entre la Belgique, la France, les Pays-Bas et l’Afrique. Au fur et à mesure, j’ai pu capitaliser sur la vitrine qui m’a été offerte en 2019 et m’a permis de désormais travailler sur les chorégraphies d’artistes de renommée internationale tels que Aya Nakamura, Burna Boy ou encore Fally Ipupa. Cette année 2024 sera placée sous une même dynamique avec encore plus de chorégraphies et des missions en tant que movement director (danse gestuelle, scénographie) commanditées par une série de marques pour accompagner diverses campagnes publicitaires. »

As-tu d’autres projets qui te tiennent particulièrement à cœur ?

« Oh oui ! Une de mes priorités consiste à matérialiser ce que j’ai acquis en termes de crédibilité professionnelle et de faire en sorte que cette success story contribue au développement de la culture artistique en Afrique. J’ai envie de laisser un héritage fort et contribuer à quelque chose de plus grand. Construire une école d’art qui permettra aux membres de l’école de se former en tant qu’artistes qu’ils ou elles aiment danser, chanter ou peindre. L’idée, c’est de créer une plateforme qui donne vie à des débouchés. L’équivalent d’une agence, qui forme, qui certifie et qui offre de la stabilité d’emploi dans le milieu artistique, car l’intérêt est grandissant pour la danse africaine, mais les danseurs africains ne profitent pas encore de cet essor. L’Europe n’est pas le seul eldorado. »

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes artistes qui aspirent à connaître le même succès que toi grâce aux réseaux sociaux ?

« N’écoutez pas tout le monde. Travaillez. C’est un combat entre soi et soi-même. Le métier de danseur est associé à du divertissement et uniquement à cela alors qu’être danseur, c’est avant tout être un athlète. Il y a

#FokusWonderWomen 18
Interview
Jennifer Bonsenge

beaucoup d’étiquettes, d’amalgames et d’assimilations sur ce qu’est un danseur. Il faut le savoir, s’y préparer et être prêt à travailler dur.

Pour ce qui est de la visibilité, il est vrai que les réseaux constituent une belle vitrine qu’il faut savoir utiliser aujourd’hui. Pour autant, attention, être influenceur, c’est un autre métier. Créer du contenu et toucher le public visuellement est un plus, mais ce n’est pas le cœur du métier de danseur. Si vous avez le talent pour le faire, faites-le. Par contre, détrompez-vous si vous pensez que seuls les réseaux vous permettront d’y arriver. Le nombre d’abonnés ne reflète pas la qualité du travail. Dans le milieu de la danse, les concours et compétitions sont également essentiels. Les réseaux ne sont pas le seul moyen. Une renommée peut se gagner par le biais du bouche-à-oreille ou encore d’un artiste qui a pu déceler un talent qu’il souhaite partager avec son réseau. Peu importe le canal de promotion choisi, le travail est la clé. »

Selon toi, de quelle manière un artiste peut-il maintenir sa popularité tout en se renouvelant ?

« De fait, la Katangaise est une de mes chorégraphies les plus connues, mais j’en ai réalisé énormément depuis ! La pérennité du succès passe aussi par le travail. Les jeunes d’il y a cinq ans me connaissent, les “nouveaux jeunes” pas, il est donc crucial de se réactualiser en permanence. C’est un métier difficile et ingrat. Dans un monde d’instantanéité, rester pertinent est un travail de longue haleine. On passe très vite à autre chose et il ne faut pas se faire oublier. »

Aujourd’hui, on te reconnaît en rue, et ce, au-delà de nos frontières. Que ressens-tu quand tu entends être associée à une image de femme forte ayant défié les pronostics à l’aide de sa culture et de son talent ?

Smart Fact.

Si tu n’étais pas danseuse et chorégraphe, que ferais-tu dans la vie ?

« Je serais professeure de langues à l’Athénée Royal d’Auderghem avec des élèves du premier degré

! Je leur donnerais des cours de néerlandais et d’anglais. D’ailleurs, avant 2019, c’est la profession que j’ai exercée pendant deux ans. J’ai toujours été passionnée par la jeunesse, par l’insouciance. Le contact avec les jeunes, cela fait partie de qui je suis, même si la vie en a voulu autrement et la voie artistique me ravit au quotidien ! »

« C’est un honneur. C’est tellement gratifiant. Je me sens fière et humble à la fois, car au fil du temps, on oublie parfois tout ce qu’on a déjà accompli. Bien que je vive dans le présent, je fais ma rétrospective sur ces cinq dernières années et ça me touche, me valorise. Chaque étape de ce voyage a eu et a encore son importance.

En tant que femme, la pression sociale est énorme. En tant qu’artiste, elle l’est tout autant parce que cette carrière n’est pas jugée comme “réaliste”. Pour moi, l’essentiel est de me construire jour après jour sans subir l’agenda imposé par autrui. J’ai 30 ans, je suis de culture africaine, je suis danseuse, chorégraphe et je n’ai pas d’enfant. Chacun de ces faits est le fruit de mes choix, de mon ambition. Lorsqu’une femme décide de ne pas suivre les codes classiques, c’est pour moi une véritable marque de courage. Il faut oser aller à contre-courant et suivre son feu intérieur sans se soucier des dires d’autrui ou de leurs appréhensions. C’est en étant la première que l’on parvient, peut-être, à inspirer d’autres jeunes femmes à vivre leurs rêves. Vivre c’est s’assumer, rester soi-même et en toute bienveillance. Soyons fières de nous-mêmes. Ma passion, c’est ma carrière ! » 

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Fokus-online.be
Interview • Jennifer Bonsenge

Une onctueuse Pâte à tartiner aux cacahuètes, NOUVEAU

sans huile de palme

Working women : comment prendre sa place en entreprise ?

Prendre sa place en entreprise, se faire une place en entrepreneuriat en tant que femme reste encore aujourd’hui un chemin sinueux.

L’occasion de faire le point sur les droits de la femme chez nous : comment la situation professionnelle des femmes en Belgique a-t-elle évolué ? Et que reste-t-il encore à faire ?

Pour Véronique De Baets, Porte-parole de l’Institut pour l’Égalité des femmes et des hommes, « La situation a énormément évolué sur le marché professionnel ces vingt dernières années. On était à 52 % de taux d’emploi des femmes en 2003 et on est à 63 % aujourd’hui. Le taux de formation aussi a évolué puisque les femmes sont plus nombreuses à sortir diplômées que les hommes. »

S’il y a matière à se réjouir, car il y a de grandes avancées à différents niveaux, l’on reste toutefois toujours face à des inégalités persistantes et qui ont tendance à s’alimenter entre elles. L’écart salarial entre hommes et femmes diminue bien un peu chaque année (aujourd’hui à 8 %) mais il reste bel et bien présent. « Et l’une des inégalités majeures, c’est que plus de 4 femmes salariées sur 10 sont à temps partiel alors que cela concerne seulement 1 homme sur 10. Et cela a un impact considérable non seulement sur l’évolution de leur carrière (le fameux plafond de verre), mais aussi sur le fait qu’elles vont gagner moins, donc être plus dépendantes d’un conjoint ou d’une conjointe.

Sans compter que cela a aussi des conséquences sur leur pension (26 % d’écart entre les hommes et les femmes !). », poursuit Véronique De Baets.

Les femmes trop peu favorisées

Pourtant, la Belgique dispose d’une excellente législation, très complète, qui garantit les mêmes droits pour les hommes et les femmes et cadre bien la lutte contre les discriminations, contre l’écart salarial, etc. Ce qui bloque est donc avant tout souvent une question de comportements. Au-delà des législations, il est donc encore nécessaire de faire évoluer la discrimination profonde, celle qui est ancrée dans les mentalités.

Aujourd’hui, outre la question du temps partiel qui est généralement un non-choix parce qu’il manque de solutions pour pouvoir s’organiser et travailler, d’autres écueils touchent les femmes : elles travaillent majoritairement dans des secteurs (soins, services, grande distribution…) très peu valorisés financièrement. Ce sont aussi elles qui, à force de trop assumer, sont majoritairement touchées par le burn-out. D’autant que « du côté du partage des tâches dans la vie privée, ça n’évolue plus, explique Véronique De Baets qui pointe du doigt la question de la place des hommes et des pères dans la sphère privée. « Il faut renforcer cette implication au niveau privé, car cela rejaillira forcément sur le côté professionnel ».

Fokus-online.be 21 Cap sur l’égalité

La place cruciale des entreprises

Quelles solutions mettre en place pour valoriser la place des femmes et leur permettre de mener pleinement leur carrière ? Les entreprises ont un rôle crucial à jouer. « Il faut promouvoir l’égalité des genres partout dans l’organisation, mettre en place des politiques de diversité, d’inclusion, d’égalité de salaire » plaide Emna Everard, Fondatrice et CEO de Kazidomi. « Dans la culture des entreprises, il faut aussi pousser les femmes et les soutenir dans les rôles de leadership, car plus on a de femmes leaders, plus ça peut en inspirer d’autres. C’est un cercle vertueux. Enfin, c’est aussi super important de soutenir l’équilibre vie privéeprofessionnelle en offrant des horaires flexibles et des possibilités en télétravail. »

Véronique De Baets souligne d’ailleurs que l’une des pistes pour changer les choses serait d’instaurer dans les entreprises un climat “parents friendly”. Autrement dit, intégrer la parentalité dans le domaine professionnel, afin qu’elle soit reconnue comme une dimension à part entière dans le profil du travailleur. « Il y a tout un travail à faire du côté des entreprises pour que les femmes n’aient plus à subir une flexibilité non choisie. Par exemple, permettre une plus grande flexibilité pour les parents, revaloriser les statuts et les bas salaires, ou encore faciliter l’accès aux congés parentaux (surtout pour les hommes). À l’heure actuelle, il est toujours compliqué pour un père de dire à son employeur qu’il aimerait prendre congé le mercredi aprèsmidi pour s’occuper de ses enfants, car les attentes vis-à-vis d’un homme sont différentes… Là, on se rend compte qu’on arrive à une sorte de palier avec des freins. Cela demande des efforts aux hommes et aux employeurs de switcher vers une mentalité qui ne va pas de soi. »

Faire évoluer les mentalités

On en revient donc toujours à la question des mentalités, et de la persistance de certains stéréotypes sociétaux. Car aujourd’hui encore, « on met trop peu de mamansentrepreneuses en avant, on met trop peu de jeunes femmes entrepreneuses en avant, etc. Il faut donc continuer à stimuler tout ça pour montrer aux femmes que c’est possible, qu’elles peuvent avoir de l’ambition, qu’elles doivent avoir confiance en elles. Aujourd’hui, les quelques projets créés par des femmes sont encore trop souvent des projets à petite échelle parce qu’on se met des barrières, on a peur d’investir, de la croissance, d’embaucher, etc. »

Emna Everard poursuit en déplorant d’ailleurs le manque de “role models” féminins auxquels s’identifier quand on veut se lancer : « c’est plus difficile pour une femme, et encore plus pour une maman avec des enfants, de se projeter dans un rôle d’entrepreneuse. » Pour autant, et pour terminer sur une note positive, le fait d’être une femme a aussi été dans son cas une opportunité pour plein de choses : « que ce soit avec des journalistes qui voulaient mettre une femme en avant, avec des fonds qui devaient investir dans des boîtes fondées par des femmes, des partenaires… comme on est peu nombreuses, on est un peu mises en avant. » 

C’est plus difficile pour une femme, et encore plus pour une maman avec des enfants, de se projeter dans un rôle d’entrepreneuse.
— EMNA EVERARD KAZIDOMI
#FokusWonderWomen 22 Cap sur l’égalité

RESPECTER L’HISTOIRE TOUT EN (EM)BRASSANT L’AVENIR

Nichée au cœur de la Wallonie, l’abbaye de Maredret incarne un héritage de spiritualité et de tradition. Cette communauté de Moniales Bénédictines, guidée par la devise “ora & labora” (“prie et travaille”), a depuis quelques années entrepris un projet brassicole unique en Belgique.

L’essor brassicole de l’abbaye de Maredret

Alors qu’elles peinaient à rassembler les fonds nécessaires pour d’importantes rénovations, les religieuses de l’abbaye se sont tournées vers le brassage de bière, en partenariat avec la famille Anthony Martin. Ce partenariat a donné naissance à la gamme de bières Maredret Monasterium, les premières bières d’une abbaye de Sœurs bénédictines en Belgique. Fortes du succès des bières Altus (6,8 %) et Triplus (8 %), toutes deux à base d’épeautre et de plantes, elles ont souhaité développer une bière plus légère et mieux adaptée à leur mode de vie. Une référence cette fois destinée exclusivement à l’abbaye et ses hôtes. Face à cette ambition, un projet collaboratif a vu le jour entre l’abbaye, Anthony Martin et la Pink Boots Society.

Pink Boots Society, une organisation d’origine américaine implantée au Benelux depuis février 2020, œuvre pour unir les femmes travaillant dans le secteur des bières. Sa mission est de créer un environnement de soutien mutuel et de partage des connaissances parmi les femmes du domaine, souvent dispersées et peu connectées. Cette collaboration représentait donc une occasion parfaite pour promouvoir son message : l’importance de l’inclusion des femmes dans le processus créatif.

Kim Van Opdurp, membre de Pink Boots Society, apporte au projet son expérience en tant que zythologue et son ambition de rassembler les femmes dans le secteur de la bière. « Ce projet ouvre de nouvelles perspectives pour les femmes dans le monde brassicole. Il reflète notre engagement à valoriser leur rôle dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes. », explique Kim.

Une création collaborative et inspirée

Le développement de la nouvelle bière fut un processus collaboratif, articulé autour de plusieurs phases clés. L’initiative a

débuté par une phase de brainstorming durant laquelle Kim et l’équipe de Pink Boots Society, en concertation avec le maître-brasseur d’Anthony Martin, ont exploré diverses idées. « Il était important de créer une bière qui leur corresponde vraiment. Les sœurs voulaient s’inspirer des recettes de Sainte-Hildegarde de Bingen, qui employait les plantes dès le onzième siècle pour soigner diverses affections du corps et de l’esprit, dans la plus pure tradition des monastères. »

Le brassage de la bière représente un moment de collaboration active, réunissant des connaissances et des compétences variées pour concrétiser la vision du projet. « Lors de la phase de brainstorming, nous étions déjà quelques femmes. Mais le jour du brassage, nous serons plus nombreuses. Car ensemble, on peut toujours faire plus que seules, surtout lorsqu’on est en groupe, surtout avec des femmes partageant le même état d’esprit. », assure Kim.

Le partenariat entre l’abbaye de Maredret, la famille Anthony Martin et la Pink Boots Society incarne ainsi une fusion entre la tradition monastique et la modernité, ouvrant la voie à une création brassicole qui respecte l’histoire tout en (em)brassant l’avenir.

La collaboration avec Pink Boots Society
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Sur les rails du succès

TUC RAIL, un bureau d'ingénierie belge spécialisé en technologie et infrastructures ferroviaires, est un acteur clé dans le domaine de la mobilité durable. Avec des centaines de projets nationaux et internationaux à son actif, cette entreprise s'illustre depuis plus de 30 ans de par son expertise et son approche multidisciplinaire.

Anne-Cécile Roks, Senior Construction Contract Manager chez TUC RAIL, incarne parfaitement l’engagement et la détermination nécessaires pour exceller dans le domaine de l’ingénierie ferroviaire. Forte d'une expérience de plus de 13 ans au sein de l'entreprise, Anne-Cécile joue un rôle clé dans le suivi de l'exécution des travaux des chantiers, notamment pour les projets du Réseau Express Régional (RER) visant à améliorer la mobilité douce autour de Bruxelles.

La vocation d’Anne-Cécile

Issue d’une formation d’ingénieure civile en construction, Anne-Cécile vise depuis toujours une carrière dans ce domaine : « Depuis petite, je suis passionnée par le génie civil, les projets de grande envergure et les ouvrages d’art tels que les ponts et les tunnels. Mon choix de carrière était une évidence.

» Elle voit d’ailleurs la présence

des femmes dans le secteur de la construction comme un phénomène naturel et très positif, défiant la notion obsolète d'un domaine exclusivement masculin. « Quel que soit le domaine professionnel, la réussite repose uniquement sur les compétences et sur la motivation. Chez TUC RAIL, il n’y a aucune distinction de genre. À la fin d’une réunion récemment, nous nous sommes rendues compte que nous n’étions que des femmes pour représenter TUC RAIL. Comme quoi, la tendance peut parfois s’inverser ! »

Pour Anne-Cécile, chaque projet chez TUC RAIL est unique, marqué par des défis variés liés à leur envergure ou à leur complexité technique. Mais au-delà des réalisations professionnelles, c'est le regard admiratif de ses enfants qui représente pour elle la plus grande des réussites. La fierté et l’enthousiasme qu'ils éprouvent à découvrir son travail symbolisent l'essence de sa réussite professionnelle et personnelle. « Même si mon fils de trois ans est déçu que je ne conduise pas la grue. », s’amuse-t-elle.

Une carrière sur mesure

Reconnu comme Top Employer pour la cinquième année consécutive,

TUC RAIL valorise une culture d’entreprise axée sur l’humain et l’épanouissement professionnel. Cette réussite repose sur des programmes de formation innovants comme la "Digital Academy" qui favorisent le partage de connaissances et le développement personnel. La flexibilité dans l'évolution de carrière, couplée aux horaires adaptatifs, et au télétravail contribue à un environnement de travail favorable. De plus, le plan cafétéria permet aux employés de convertir leurs bonus en une multitude d'avantages tels que des jours de congés supplémentaires, ou encore le remboursement de camps de vacances pour les enfants.

Les ambitions professionnelles d’Anne-Cécile pour le futur sont claires : « Je vais continuer à avancer dans ma carrière, guidée par les défis et les projets qui me passionnent. La consolidation du rôle des femmes dans notre secteur démontre que les compétences priment sur le genre. Notre objectif est de construire des ponts, et non des barrières. Je n'ai jamais laissé la prédominance masculine dans le secteur de la construction m'influencer. Je sais ce que j'aime, et je fais ce que j’aime. », conclut-elle.

Oser croire en elles : le secret de celles qui réussissent

Il y a ces personnalités à qui tout réussit. Ou du moins en a-t-on l’impression, par l’image qu’elles renvoient. Transformer leur hobby en job, être épanouies autant dans leur vie privée que dans leur travail, être en permanence rayonnantes et inspirantes… Quel est donc leur secret ?

Avec les réseaux sociaux, la mise en lumière a changé. Et il est devenu facile de suivre des femmes “successful” dans leur vie, leur carrière, leur évolution, leurs projets. Le critère de réussite semble dorénavant aussi plus mouvant, échappant à des critères traditionnels. D’autant que le monde du travail a beaucoup évolué en quelques années. Entre reconversion professionnelle, retour sur les bancs de l’école ou encore création de sa propre activité, nombreuses sont celles qui se laissent désormais guider par l’envie de s’épanouir dans un secteur qui leur tient à cœur.

Quel que soit le domaine ou le niveau de leur succès, toutes les observations vont, en tout cas, dans le même sens : les femmes qui ont réussi ont évidemment beaucoup travaillé, mais elles ont surtout su saisir leur chance. Autrement dit, elles ont cru en elles… même si les difficultés font partie du chemin. « Chaque jour a son lot de challenges », explique Émilie Duchêne, créatrice de la marque Thea Jewelry, coach et multientrepreneure. « Je suis une pompière qui éteint des feux tous les jours ! C’est compliqué de vendre, de survivre, d’avoir un regard neuf, de performer. Tout n’est pas successful tous les jours, mais je travaille beaucoup et ce qui arrive n’arrive pas par magie. »

Les clés de la réussite

Y a-t-il des recettes pour entreprendre avec succès ? Ce qui est certain, c’est qu’il y a quelques éléments-clés.

• Donner du sens à ce que l’on fait Trouver l’harmonie entre ce que l’on aime faire, ce que l’on a envie de faire et ce que l’on va apporter aux autres. Car si l’on est épanouie, on travaille mieux et on a de meilleurs résultats.

• Bien se positionner Avec un mental de battante et d’optimiste, on va trouver des solutions plutôt que se laisser abattre et avancer en restant toujours fixée sur notre but. L’organisation est aussi essentielle.

• Puiser de la bonne énergie

Le travail ne doit pas être épuisant, mais au contraire énergisant ! Il faut parvenir à trouver l’équilibre entre le plaisir, le travail et la performance… sans pour autant s’oublier. « Mon moteur, c’est l’énergie. », explique Émilie Duchêne. « Avancer, travailler en équipe, agir, profiter, vivre à 100 à l’heure tout en trouvant des plages pour moi, ma famille, mes enfants, ma maison. Si ça, ça fonctionne bien, alors tout le reste roule. »

Fokus-online.be 25 La réussite au féminin

La réussite au féminin

• Miser sur les bons outils

Ce qui fonctionne pour se faire connaître ? Plein de choses ! « Les réseaux sociaux, les newsletters et l’acquisition pour le côté marketing. Sinon, boire des cafés avec des gens, incarner son projet, prendre la parole, défendre son projet, trouver son WHY, partager ses valeurs et surtout savoir et connaître ce que tu peux changer dans la vie des gens à travers ton projet. Il n’y a pas un seul outil, c’est tout ça à la fois ! »

• Bien s’entourer

Pour avancer mieux, rien de tel qu’un réseau de bonnes personnes autour de soi, pour se challenger, brainstormer, s’entraider, grandir ensemble.

Comme le résume Émilie Duchêne, « Ça part d’une idée. Créer une petite famille de boulot bienveillante qui matche bien avec toi, qui a les mêmes valeurs que toi, et bien définir qui fait quoi. Ensuite, il faut trouver des moyens de se lancer sans trop d’argent, agir même si ce n’est pas parfait, et puis petit à petit faire mieux de mieux. Et surtout écouter son cœur, son intuition, et y aller. Si ça ne marche pas, ce n’est pas un échec, c’est un apprentissage. On aura fait des choses, appris des choses. »

Se faire confiance et s’engager

Donner le meilleur de soi-même, s’impliquer, mais aussi savoir prendre des risques est un élément essentiel du chemin vers la réussite. C’est accepter de sauter dans l’inconnu, de sortir de sa zone de confort. Et pour cela, il faut surmonter ses peurs. « Et si ça ne marche pas ? Et si je me rends compte que je me suis trompée ? J’ai peur de ne pas être légitime… » Nos peurs, nos blocages internes nous freinent, ou nous empêchent de réaliser nos objectifs. Il faut apprendre à cheminer avec ses peurs pour les traverser. Pour cela, un seul antidote : agir. Passer à l’action entraîne un double résultat positif : on développe de nouvelles compétences, forces et qualités et on renforce notre estime et notre confiance en nous.

Émilie Duchêne le rappelle justement : « Moi, je n’ai pas toujours confiance en moi, mais je le gère à travers des séances de kinésiologie, des massages, beaucoup de sport pour me vider la tête… La confiance en soi, ça se travaille à travers tout ça. Souvent, je me sens nulle, mais le lendemain ça repart. Un jour, tu es Madonna, le lendemain, tu n’es personne, mais c’est la vie de l’entrepreneure, il faut l’accepter ! » 

Dress for success

Dans les symboles de réussite, les vêtements tiennent une place essentielle. Loin d’être superficiels, ils sont la première chose qu’on voit à l’extérieur et disent déjà beaucoup de nous.

« La tenue vestimentaire est super importante, car dans la société dans laquelle on évolue, l’image a une place prépondérante » explique Antoinette Joiret, coach en image (@revelez_votre_potentiel sur Instagram). Celle qui apprend aux femmes actives à adopter une image impactante, incite en premier lieu à « se réapproprier sa propre image. Parce que si on se sent bien et qu’on prend soin de soi, ça crée une aura qui se reflète, ce qu’on renvoie est positif ».

Beaucoup de femmes ont peur du regard des autres. « Et pourtant, si on est à l’aise avec nos vêtements, qu’ils nous représentent, nous, notre personnalité, alors on n’a plus peur. » La manière dont on bouge, dont on se tient, notre non-verbal… tout cela joue dans l’image que l’on renvoie aux autres. Et les vêtements, tels une armure, confèrent du pouvoir et contribuent à faire bonne impression. « On accorde plus de crédit à une personne qui prend soin d’elle, surtout en entreprise. »

#FokusWonderWomen 26
Prendre soin de soi passe

par l’intérieur

Alors qu’auparavant, on utilisait surtout des pommades et des crèmes, l’industrie des soins de la peau met aujourd’hui l’accent sur les soins intérieurs. En outre, l’approche de la santé et de l’apparence est de plus en plus holistique.

Jill Cnudde, fondatrice de Bbody, marque spécialisée en produits de soins naturels, déclare : « J’attends beaucoup du NAD+, une coenzyme en plein essor aux États-Unis, mais relativement peu connue. Je l’appelle le collagène sous stéroïdes. Il rajeunit votre corps au niveau cellulaire et améliore votre apparence. »

Le potentiel du collagène, dont les Kardashian et d’autres font la promotion sur les réseaux sociaux,

n’est pas une nouveauté. « Ces dernières années, on a assisté à une transition des soins de la peau extérieure vers les soins de la peau intérieure. L’idée maîtresse dans l’industrie des soins de la peau est que la santé extérieure est le reflet de la santé intérieure », explique M. Cnudde.

L’essor des collagènes

Alors que l’on avait l’habitude d’utiliser une crème pour obtenir une peau brillante, on avale aujourd’hui du collagène pour donner de l’éclat à la peau. Cette consommation orale de produits de soins de la peau est fortement liée à une approche holistique, où domine l’idée que les différents aspects de la santé et de l’apparence sont liés.

Fokus-online.be 27 Tendances en matière de soin
L’alimentation, le sommeil, l’exercice : tous ces facteurs interagissent et déterminent l’apparence d’une personne.

« L’alimentation, le sommeil, l’exercice : tous ces facteurs interagissent et déterminent l’apparence d’une personne », explique Morgane Leten, fondatrice de Guud Woman, société spécialisée en compléments alimentaires et en conseils en matière de santé menstruelle. Leten partage les conclusions de Cnudde et constate que les femmes sont également de plus en plus soucieuses de leur santé. Elles recherchent activement des conseils en matière d’hygiène. « Avant, lorsqu’elles luttaient contre le syndrome prémenstruel, les femmes étaient rapidement orientées vers la pilule ou les antidépresseurs. Aujourd’hui, elles sont davantage conscientes qu’il existe des alternatives, comme des produits de soins de la peau, qui soulagent les effets du cycle féminin. »

Le rôle des réseaux sociaux

Selon Mme Leten, cette prise de conscience n’est pas due à l’avancée des connaissances scientifiques mais

au fait que l’on a brisé le tabou du cycle féminin et de la menstruation. « Les quatre phases du cycle féminin étaient connues depuis longtemps, mais elles étaient entourées d’un tabou : la menstruation était perçue comme quelque chose de sale. Aujourd’hui, ce tabou est brisé. » Par conséquent, des entreprises comme Guud Woman peuvent inciter les femmes à utiliser leur cycle menstruel à leur avantage.

Elle affirme que les réseaux sociaux jouent un rôle important pour briser les tabou et faire évoluer les tendances dans l’industrie des soins de la peau. « Selon les études, les consommateurs utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour suivre les tendances. Comme les influenceurs américains dominent ces réseaux, ce n’est qu’une question de temps avant que le collagène NAD+ ne devienne monnaie courante en Belgique. »

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Ménagères et Managers : du tablier au tailleur.

La vie de famille serait encore trop souvent perçue comme un frein à l’épanouissement professionnel, surtout pour les femmes. Preuve que le chemin vers un équilibre entre vie pro et perso est toujours semé d’embuches à l’heure actuelle.

Pas toujours simple de mener de front une carrière prenante et une vie de maman. Culpabilité, manque de temps, stress… Cela reste encore un sacré défi pour toutes les femmes actives. Les solutions varient en fonction des situations et des exigences de chacun : l’équilibre entre le travail et la vie de famille ressemble davantage à un compromis qu’à une formule toute faite !

Comment parvenir à un meilleur équilibre ?

« L’objectif n’est évidemment pas d’obtenir une stabilité parfaite, mais plutôt d’atteindre un équilibre idéal qui répond à vos besoins personnels et professionnels », explique Céline Lejeune, psychologue. Pour nous faire une idée de cet équilibre, nous avons demandé à Marion Schoutteten comment elle conciliait vie pro et perso. Fondatrice de la marque de vêtements Orta Store, Marion, 33 ans, dirige une entreprise de 30 personnes et est maman d’un petit Marceau de trois ans. Son mari a survécu à trois cancers en trois ans

et elle a dû gérer cette situation éprouvante en même temps que la croissance vertigineuse de son entreprise et sa vie de maman solo durant les hospitalisations de Gauthier. Autant dire que ses conseils sont précieux.

S’organiser

Enfants, courses, repas, ménage : entre le boulot et la liste des tâches à gérer à la maison, la pression est souvent forte. « La clé, c’est l’organisation. J’ai un carnet sur lequel je me mets des objectifs par semaine. Je note absolument tout, je prévois tout, j’ai une visibilité sur trois mois dans mon agenda qui me permet d’avoir une vision complète sur tout ce que je dois faire. Je prévois aussi mes week-ends de l’année longtemps à l’avance. Ça me prend peut-être trois heures un dimanche matin de faire ça, mais ensuite, c’est bloqué et je ne dois plus m’en occuper. » Organiser ses journées, faire des listes de priorités ou établir des plannings de la semaine permet de gagner du temps et d’éviter le stress.

Prendre du temps pour soi

« Il faut savoir ce qui vous fait du bien à vous. Moi, j’ai compris que prendre du temps pour moi, c’est passer du temps avec mes copines, c’est ça qui me fait du bien pour lâcher la pression. » Regarder une série TV, lire un bouquin,

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faire du sport… prenez le temps de vous bloquer un moment dans la journée, même court, rien qu’à vous.

Demander de l’aide

« Osez demander de l’aide quand ça ne va pas. Et n’hésitez pas à faire un groupe WhatsApp avec des mamans de l’école ou des copines, pour partager les bons plans (stages, vêtements…), mais aussi vos moments “kids” : au lieu d’aller à la plaine de jeux seule avec vos enfants, proposez ‘Si on allait ensemble ?’ » Un avis partagé par Céline Lejeune : « Communiquez, au boulot comme à la maison, pour exprimer vos difficultés et trouver les meilleures solutions ». Et puis, faites appel à vos amis : « être entourée, c’est ça qui m’a sauvée », souligne Marion. « Pendant les hospitalisations de Gauthier, mes amies m’ont portée, aidée, fait rire… Le rire, c’est salvateur ! »

Gagner du temps

Tout ce que vous pouvez déjà préparer pour vous avancer, faites-le. « Moi, je prépare la boîte à tartines ainsi que les vêtements la veille. Je dresse aussi déjà la table du petitdéjeuner le soir ».

Privilégier la qualité à la quantité

Céline Lejeune : « plutôt que de vous sentir coupable de ne pas passer suffisamment de temps avec votre famille, concentrez-vous sur la création d’expériences significatives. Quand vous êtes en famille, soyez pleinement présente et profitez de ces moments. Cela en renforce la qualité ». Marion Schoutteten renchérit : « On prend le petit-déj ensemble, même rapide, chaque matin. Et on finit toujours la journée par un vrai moment de qualité avec Marceau le soir, en jouant à un petit jeu de société. »

Savoir dire non

Au boulot ou dans la vie, « osez dire non quand c’est nécessaire et fixez des limites. En établissant des frontières claires, vous préservez votre énergie et prévenez le sentiment d’épuisement qui peut résulter d’un surinvestissement dans l’une ou l’autre sphère », explique Céline Lejeune.

Mieux se connaître pour mieux gérer

« J’ai appris à me connaître. Avec la maladie de mon mari, pendant trois ans, j’ai agi en me posant très peu de questions, en mode “warrior”. J’aurais pu arrêter de bosser, mais c’était vital pour moi. La clé, ça a été de réaliser ce qui me fait du bien à moi : agir. J’ai besoin d’être dans l’action, je ne procrastine jamais. Je ne me mets jamais de pression pour culpabiliser, mais je me mets par contre de petits coups de fouet pour avancer. »

Il faut se donner des gommettes aussi : moi, j’ai appris à me féliciter !

Accepter le fait que les imperfections font partie du quotidien est également bénéfique : « Personne n’est parfait. On fait comme on peut. Les gens s’habituent à ce que tu gères, ils trouvent ça normal. “Tu es maman, tu fais ça, c’est normal” ; mais non ! Bravo de le faire ! Il faut se donner des gommettes aussi : moi, j’ai appris à me féliciter ! Et puis il faut prendre beaucoup de recul sur la situation. Qu’on nous donne des conseils, c’est une chose, mais se détacher du regard des autres est essentiel. On se met déjà assez la pression avec toutes ces questions qu’on se pose en tant que femme et maman. » 

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