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L’importance du petit-déjeuner pour personnes âgées : un regard quantitatif

PAR SYLVAIN CHARLEBOIS, UNIVERSITÉ DALHOUSIE ET MARIE-ÈVE DUCHARME, UNIVERSITÉ CONCORDIA

LE DÉJEUNER N’EST PLUS LE REPAS LE PLUS IMPORTANT DE LA JOURNÉE POUR CERTAINES PERSONNES. TOUTEFOIS, SELON UNE ENQUÊTE RÉCENTE MENÉE PAR LE LABORATOIRE DES SCIENCES ANALYTIQUES EN AGROALIMENTAIRE DE L’UNIVERSITÉ DALHOUSIE EN PARTENARIAT AVEC CADDLE, IL RESSORT QUE LE PETIT-DÉJEUNER EST UN MOMENT CRUCIAL DE LA JOURNÉE POUR LES CANADIENS DE TOUTES LES GÉNÉRATIONS, MAIS IL REVÊT UNE IMPORTANCE PARTICULIÈRE POUR NOS AÎNÉS, NOTAMMENT LES BABY-BOOMERS ET CEUX DE LA GRANDE GÉNÉRATION.

Parmi les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964), 66,6 % prennent leur petit-déjeuner quotidiennement, et seulement 4,1 % le sautent régulièrement. Chez la grande génération (née avant 1946), ces chiffres sont encore plus frappants : 74,8 % d’entre eux prennent un petit-déjeuner chaque jour, et seulement 7,8 % ne prennent jamais ce repas. Ces données quantitatives soulignent l’importance de maintenir un programme de petit-déjeuner régulier et nutritionnellement riche.

En ce qui concerne les choix alimentaires, les préférences diffèrent légèrement entre ces groupes d’âge. Alors que le pain grillé et les bagels sont le choix numéro un au Canada (40,6 %), chez la grande génération, les céréales et le granola prédominent. Cela suggère une préférence pour des options potentiellement plus simples à consommer et à préparer, un aspect crucial à considérer dans la planification des menus.

De plus, l’étude met en lumière la préférence dominante pour le café au petit-déjeuner, avec 66,2 % des baby-boomers et un impressionnant 81,2 % de la grande génération qui le choisissent comme boisson matinale. Cette tendance suggère l’importance de fournir un café de qualité et peut-être des variantes (décaféiné, etc.) pour s’adapter aux préférences et aux besoins de santé de nos résidents.

Ces informations ne sont pas seulement utiles pour assurer la satisfaction alimentaire, mais jouent également un rôle crucial dans la promotion de la santé et du bien-être général. Un petit-déjeuner équilibré peut contribuer à une meilleure gestion des maladies chroniques, un facteur important pour les aînés. Il est donc essentiel pour les gestionnaires de résidences pour personnes âgées qui offrent le service des petits déjeuners de considérer ces préférences et habitudes dans leur offre de services pour garantir non seulement le contentement de leurs résidents, mais également leur santé à long terme.

En conclusion, il est fort probable que ces résultats surprennent. Cependant, les données de cette étude montrent que le petit-déjeuner n'est pas seulement un repas, mais une opportunité quotidienne d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées. La bonne nouvelle pour la gestion des coûts, le petit déjeuner est vraisemblablement le repas le moins dispendieux à servir. En adaptant nos services pour répondre à ces besoins spécifiques, nous pouvons favoriser un environnement où le bien-être, santé et plaisir se rencontrent chaque matin.

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