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Jean-Pierre Durette : à la conquête de Saint-Anne-des-Monts
Au bout de 29 ans dans le métier, Jean-Pierre Durette voulait tout abandonner. « Je ne me sentais pas compétent. »
C’est là qu’un directeur des opérations de Metro a suggéré à l’épicier d’oublier les chiffres et de mettre l’accent sur ses forces : sa personnalité joueuse, chaleureuse, et son approche humaine.
Cinq ans plus tard, l’épicier n’a pas peur de le dire : jamais il ne s’est senti aussi respecté que par la bannière Metro. « C’est plus qu’un employeur. C’est un coup de cœur. »
Jean-Pierre Durette était confortablement installé au Metro de Mont-Joli quand l’appel est venu. Lui qui avait si souvent dit oui à ses employeurs qui désiraient changer de secteur, lui qui avait si souvent demandé à sa conjointe, aux origines gaspésiennes, de le suivre un peu partout, avait soudain la chance de vivre à Rimouski et de travailler à 20 minutes de chez lui.
Quand Jean-Pierre Durette a appris, au bout du fil, que son Metro allait devenir un Super C, il n’a pas hésité. N’écoutant que son courage – et son épouse qui, à cette nouvelle demande de déménagement, a dit non –, Jean-Pierre Durette s’est loué un appartement en Gaspésie, et a accepté d’aller remonter l’esprit de famille de la gang du Metro de Sainte-Anne-des-Monts. « M on cœur était chez Metro. Je me suis donc expatrié. »
Malgré les défis qui attendaient le nouveau boss à son arrivée, Jean-Pierre Durette a retroussé ses manches sans broncher. Sa sensibilité et son écoute lui ont permis de mettre en place des changements positifs pour donner un second souffle à son équipe. Une fois les voies de la communication bien rétablies, il a pu revêtir le costume qui lui sied le mieux : ce lui d’un travailleur fier de servir les clients. Il a donné l’exemple. Et, sans magie mais avec énormément d’ardeur, il a vu les ventes se stabiliser, puis augmenter. « Q uand on n’est pas fier, on ne veut pas appartenir au groupe. Et sans sentiment d’appartenance, rien n’est possible », souligne l’humble leader.
En haute période estivale, lorsque le tourisme bat son plein, le magasin atteint presque son chiffre d’affaires. « A lors j’ai besoin de mon monde. Par contre, l’automne, il y a beaucoup d’employés qui vont à la chasse, alors je les laisse partir. » Mais là où le cœur du dirigeant vibre le plus fort, c’est lorsqu’il entend un employé lui dire, sans qu’il n’ait rien demandé : « Si tu as besoin, je peux être là demain. » « Dans ce temps-là, je sais que le cœur y est. Et le cœur, ça peut faire face au manque d’employés, aux grosses journées, aux grands défis, aux pires tempêtes », note le rassembleur.
Outre ce grand cri de ralliement qu’il a lancé à ses troupes, l’homme a pris soin de prioriser l’approvisionnement local. Il s’est impliqué dans les affaires communautaires. Il a choisi une gestion transparente, s’affairant par exemple à démystifier les visites des directeurs des opérations auprès des employés. Depuis, ces visiteurs sont non seulement les bienvenus, mais l’équipe les met désormais au défi de trouver les failles ! « Ma gang est fière », affirme celui qui a amené tous les services de l’épicerie à un niveau supérieur.
Les excellents résultats, ce ne sont pas le patron qui les exprime, mais plutôt les clients, les vrais juges de ce qui mérite d’être appelé une victoire. En six mois, leur niveau de satisfaction est passé de 56 % à 76 %. Finalement, cette manière qu’a eu Metro de traiter son franchisé se répercute sur sa façon à lui de traiter son monde. « Je suis persuadé que les clients le sentent. » Les trajets de JeanPierre Durette sur la route, pour retourner à la maison, lui donnent aussi l’occasion de réfléchir, et d’affirmer que non, cette ascension est loin d’être terminée.