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Vincent Saumure : le patron tant aimé

En juin dernier, le personnel du Metro de Mont-Laurier a réservé une surprise de taille à Vincent Saumure : la visite de l’équipe de PierreOlivier Zappa de TVA. Les employés ont ainsi scellé leur désir de nommer leur boss adoré « Patron de la semaine ». Arrêt sur image.

Vincent Saumure a cette énergie contagieuse qui fait qu’autour de lui on s’active dans la bonne humeur. Après 21 a ns chez Metro, dont 8 auprès de sa gang des Hautes-Laurentides, il ne s’en cache pas, c’est tout un défi de garder engagée une main-d’œuvre de qualité. L’arme la plus efficace que l’homme d’affaires ait trouvé est sans doute de nourrir le sentiment d’appartenance des employés. Ça fonctionne à un point tel que dans la missive envoyée par la gérante de boulangerie à l’équipe de l’émission À vos affaires, à LCN, la boulangère avait écrit : Les employés souhaitent souligner « l’implication » du patron dans « notre » magasin .

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L’anecdote fait sourire Vincent Saumure. Oui, il est bien le proprio de « leur » franchise, mais au fond, il n’hésite pas à dire qu’il n’est rien sans ses 110 employés. « Fanny a eu raison d’écrire « notre » m agasin. Je ne pourrais pas souhaiter mieux ! »

Les efforts de Vincent Saumure pour alimenter l’esprit de collégialité sont tangibles. Chanteur, guitariste et bassiste à ses heures, ainsi que fervent amateur du répertoire des Cowboys Fringants, le propriétaire du Metro de Mont-Laurier n’hésite jamais à transformer le service des viandes en stage pour donner son show avec son chum Rémi. Et, c’est connu, Vincent Saumure est un joueur de tours. L’entrepreneur joue beaucoup de tours et se fait souvent rendre la monnaie de sa pièce. « I l nous transmet son énergie, et on sait qu’il nous fait confiance », dira l’un. « I l est proche des gens, on se sent valorisé, on sent qu’on fait partie de la solution », dira l’autre. Sans compter qu’il comble le personnel d’une multitude de petites attentions, ne serait-ce que des viennoiseries, un matin, des sorties ou des prix de présence lors d’activités.

Évidemment, on ne gagne pas le cœur d’une centaine d’employés avec des beignes ! Travailler dans des milieux tissés serrés implique des moments délicats. « Parfois, il faut se dire les vraies affaires, mais je n’oublie jamais que nous faisons tous partie d’une même communauté. Et puis, si c’est dur de gérer quand on est proche de ses employés, pensez-vous que c’est plus facile de gérer loin de son monde ? »

Q uand Vincent Saumure évoque sa communauté, ce ne sont pas que des mots. Un immanquable filet de tendresse s’échappe lorsqu’il parle de Tom, un employé chouchou – et modèle – aux défis particuliers, ou de cette collègue, arrivée jeune femme, reparti jeune homme, et qui a vécu sa transition avec la gang de Metro. L’homme d’affaires reçoit cette diversité comme un cadeau !

P our parfaire l’histoire, Vincent Saumure a rencontré sa Léa, Léa Santo, dans une allée de fruits et légumes alors qu’il était commis. « O n peut dire qu’elle a eu du flair ! On vient tous les deux de FermeNeuve. Ç’a sans doute aidé », lance l’homme, qui avoue mesurer sa chance. Ensemble, ils font tout, dont élever Bénédicte, 8 a ns, Adrien, 6 a ns et Joséphine, 4 a ns. « O ui, je l’avoue ; on parle de job à la job, et on parle de job à la maison. Mais ce n’est pas un fardeau ; on aime nos employés et on aime nos clients. Metro fait partie de notre vie et de celle de nos enfants. Pas question de cloisonner ça ! »

L’équipe a aussi développé une expertise de taille avec le plus gros centre jardin du réseau Metro. D’ailleurs, sous les chapiteaux, l’aînée trippe déjà sur les fleurs. Fier, M. Saumure ? On peut imaginer, mais il renvoie spontanément les honneurs à son entourage : « C ’est eux autres, les experts. » Une attitude qui en dit long.

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