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La famille Plouffe : l’importance de l’équipe
Si vous rencontrez Jean-Christophe Plouffe dans une allée de l’un de ses marchés Metro, demandez-lui de vider ses poches : il y a fort à parier qu’elles seront pleines de bouts d’étiquettes décollées des produits et de morceaux de papier écornés – souvent de vieilles listes d’épicerie –ramassés sur les planchers qu’il arpente à longueur de journée.
Jean-Christophe Plouffe sourit en évoquant cette manie. « C hez nous, on est de fiers compétiteurs, note l’homme. Je n’ai pas peur de me pencher pour ramasser quelque saleté. Il n’y a pas de secret p our arriver au succès : tous les détails et toutes les personnes sont importants dans une histoire de réussite. »
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I l est comme ça, le directeur des opérations du Groupe Plouffe en Estrie : un gars d’équipe ! Farnham, Bedford, Bromont, Granby, Waterloo, Magog, Rock Forest et Fleurimont, Jean-Christophe Plouffe fait sans relâche la navette entre l’une et l’autre de ces localités. Il visite au moins deux épiceries par jour, est en contact étroit avec ses directeurs locaux et ne laisse jamais un Metro à lui-même pendant plus d’une semaine.
Troisième de sa génération, Jean-Christophe Plouffe est né alors qu’existait déjà cette chaîne d’affiliés. Par conséquent, il évite de s’attribuer le mérite d’avoir créé un tel château fort familial, si l’expression se prête au monde de l’alimentation. « M etro nous offre des outils pertinents, des campagnes de marketing éprouvées et un pouvoir d’achat accru. Nous avons les mêmes accès que ceux d’un magasin franchisé, mais aussi, une latitude non négligeable pour mettre de l’avant nos propres idées. On est inclus dans la grande famille Metro tout en conservant une grande flexibilité. C’est le meilleur de deux mondes. »
L’histoire d’un petit épicier
L’histoire commence à Farnham, au milieu des années 1950, là où Jean-Claude Plouffe, grand-père de Jean-Christophe, tient sa première épicerie, qui devient un Metro en 1960. Ses deux fils, Daniel et Patrick, développent l’entreprise. Chacun a des enfants qui s’impliquent, ou non, dans le développement des affaires à différents moments de leur vie. À 30 a ns, Jean-Christophe est toutefois le seul de sa génération à faire partie de la haute direction.
Alors qu’il n’était pas plus haut qu’un comptoir-caisse, Jean-Christophe Plouffe jouait déjà les emballeurs dans le rayon du vrac. À l’époque, le travail ne l’attirait pas autant que l’idée de se remplir les poches… de bonbons. « Déjà, je savais que je voulais être gestionnaire », note-t-il. Ça tombe bien parce que, à 19 ans, il était nommé directeur adjoint, histoire de tester ses affinités avant ses études en gestion.
Aujourd’hui, ce passionné fait équipe avec Daniel Duranleau et Patrick Lavoie (encore Daniel et Patrick ! ), deux maîtres des opérations sans qui rien ne serait possible. Produits bio, sans gluten, végétaliens, keto ou régionaux, aucune tendance n’échappe à ce trio, pour qui l’implication locale et communautaire fait aussi partie d’un schème de valeurs parfaitement intégré. « B ien des gens disent que c’est difficile de travailler avec son père – D aniel Plouffe est toujours l’unique propriétaire – o u, à l’inverse, de transmettre les pouvoirs à l’autre génération. J’ai eu un modèle intéressant, et qui a su m’intéresser. J’aime ma bannière et je bénéficie de huit bonnes équipes dans huit magasins performants. J’aime ce métier, où il n’y a pas deux journées qui se ressemblent, et, surtout, je veux continuer à avancer et à saisir toutes les occasions. »