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Pour l’amour du bio

La famille Girard-Mc Nicoll est l’une des pionnières dans le secteur des viandes et charcuteries biologiques et locales. Depuis plus de vingt ans, ses liens d’amitié avec les marchands et le personnel en magasin font partie de ses meilleures stratégies d’affaires.

Des précurseurs sur toute la ligne Dès l’enfance, Damien Girard baigne dans le milieu agricole. « M on père a toujours travaillé là-dedans, raconte Elsa Girard. À un moment donné, il a décidé de quitter les grandes entreprises agroalimentaires pour revenir à l’agriculture d’autrefois. »

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À l ’aube des années 2 000, Damien Girard et sa conjointe, Natasha Mc Nicoll, se lancent dans l’élevage biologique de poulets. Parallèlement, la certification biologique voit le jour au Québec.

« M es parents allaient livrer euxmêmes leurs poulets dans les petites épiceries de la région pour essayer de se faire un nom, ajoute Elsa Girard. On se rappelle qu’en 2001, très peu de gens croyaient au bio. »

M algré tout, quelques marchands Metro vendent leurs produits. « Au début, je vendais 50 ou 100 p oulets par semaine, raconte Natasha Mc Nicoll. Ce n’était vraiment pas beaucoup ! »

Quelques années plus tard, la famille Girard-Mc Nicoll ajoute l’élevage de porcs à sa production, alors que la certification n’est même pas encore adaptée à ce secteur. « C ’est nous qui avons développé le cahier des charges avec Ecocert », s’exclame Elsa Girard.

L’amitié comme stratégie d’affaires En discutant avec les bouchers, la famille Girard-Mc Nicoll voit ses produits prendre de plus en plus de place en magasin. « I ls ne pensaient pas que ça allait vendre à l’époque, mais on y allait mollo, et il y avait très peu de retours », se souvient Natasha Mc Nicoll.

Petit à petit, le bio fait son nid. Mais il est encore trop tôt pour vendre du porc biologique frais. La différence de prix entre le porc bio et le porc conventionnel est trop importante. C’est ainsi qu’ils se sont concentrés sur la fabrication de charcuteries biologiques artisanales, un autre secteur méconnu à l’époque.

« Mon père est allé en Europe pendant quelques mois pour apprendre à faire de la charcuterie, précise Elsa Girard. En 2007, au Québec, la plupart des charcuteries fines étaient importées. On a donc bâti une usine de transformation, et mon père a développé nos premières recettes. Encore aujourd’hui, tous nos produits sont conçus par lui ! »

E ntre-temps, l’aînée de la famille, Alexandra, s’est jointe à l’entreprise familiale. Elle s’occupe des cultures pour nourrir les animaux, alors que leur fils, Félix, est gérant de ferme.

Pour chaque produit mis en marché, c’est par l’entremise du personnel en magasin qu’ils le font connaître aux consommateurs. « Depuis plus de 20 ans, je parle à nos clients (les marchands et le personnel en magasin) chaque semaine. On s’est vraiment liés d’amitié au fil du temps. Ils sont nos meilleurs alliés », conclut Natasha Mc Nicoll. Ensemble, ils contribuent à l’essor du bio et ils continuent de diversifier l’offre de viandes biologiques et locales de qualité.

« Mes parents allaient livrer eux-mêmes leurs poulets dans les petites épiceries de la région pour essayer de se faire un nom, ajoute Elsa Girard. On se rappelle qu’en 2001, très peu de gens croyaient au bio. »

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