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Pierre-Luc Arsenault : le gars du Metro
Pierre-Luc Arsenault s’avère le prototype du gars qui a forgé pour devenir forgeron. Il ne vient pas d’une famille d’épiciers, et il serait peut-être devenu ingénieur industriel, n’eût été l’influence de deux femmes qui allaient croiser son chemin : Francine Lévesque et Katia Laflamme. Marquantes à deux époques, et pour deux raisons fort différentes!
La première était à la tête du Metro Notre-Dame à Laval. Francine Lévesque avait pris le jeune homme, alors âgé de 22 a ns, sous son aile. Pierre-Luc Arsenault avait commencé comme emballeur, mais il démontrait du potentiel. « E lle a vu en moi ce que je savais à peine de moi-même » , observe le marchand, près de deux décennies plus tard.
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Aguerri aux postes de gérants de service et mûr pour la direction de magasin, Pierre-Luc Arsenault commence les pèlerinages entre la rive nord et la rive sud de Montréal, au gré des besoins de la bannière. « J ’avais abandonné l’université après un an et je voyais déjà les possibilités de carrière chez Metro. J’étais prêt à m’installer n’importe où au Québec parce que je n’avais pas d’attaches. J’étais ouvert à l’idée de travailler dans la région du Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, d’où viennent mes parents. » C’est ainsi qu’à 27 a ns, il quitte Boisbriand et prend en main le Metro de Mont-Joli. Son passage, remarqué, y sera toutefois bref puisque les administrateurs de Metro lui offrent, au bout de six mois seulement, rien d’autre que Rimouski.
Immédiatement, Pierre-Luc Arsenault s’implique dans la communauté. Alors qu’il participe à une conférence de presse pour le hockey mineur, il croise le regard d’une jeune journaliste de la télé communautaire, qui est aujourd’hui une figure bien connue à TVA. C’est là qu’entre en jeu Katia Laflamme, la seconde femme marquante dans la vie de l’épicier. Il s’enracinera avec elle dans ce que les natifs de la place appellent « la plus belle ville au monde ».
Douze ans plus tard, le papa de Pierre-Olivier, 8 a ns, et de Louis, 6 a ns, sourit en mesurant le chemin parcouru. « J e ne changerais rien à ma vie, note l’homme d’affaires, maintenant quarantenaire. J’applique des valeurs qui reflètent qui je suis tous les jours. J’ai une équipe de confiance; les employés et les clients se connaissent. Le matin, je fais ma tournée, je m’assure que mon monde se porte bien tout en ayant à l’œil la mise en marché. Ce n’est pas cliché de parler d’une grande famille : c’est ce qu’on est ! »
Parce que les produits locaux, autant que leurs artisans, lui sont chers, Pierre-Luc Arsenault siège également au conseil d’administration de l’association Les Saveurs du Bas-Saint-Laurent. Être épicier, à ses yeux, ne se limite pas à nourrir les gens mais à les accompagner au quotidien. « Je suis épicier sept jours sur sept, partout dans la communauté. À l’école, au magasin Sports Experts, à l’hôpital, au hockey ou au centre commercial, je demeure le gars du Metro, et Katia, la fille de TVA . Même à ma retraite, une chose ne changera pas : je serai toujours le gars du Metro ! »