2 minute read

La famille Beaulieu : aimer son métier, c’est la clé !

Propriétaire

Tous ceux qui connaissent Stéphane Beaulieu vous diront que c’est un self-made man – un autodidacte. Il est vrai que ce boucher de métier, qui a commencé dans une toute petite épicerie à Sainte-Julienne, n’avait pas d’autre ambition que celle de gagner sa vie honnêtement, mais le destin en a décidé autrement.

Advertisement

Aujourd’hui, Stéphane Beaulieu est propriétaire de quatre bannières Metro. À son magasin de Sainte-Julienne se sont ajoutées trois bannières, situées dans Rosemont et sur le très prisé Plateau-Mont-Royal, à Montréal. Il serait faux de prétendre que Stéphane Beaulieu a tout bâti seul. « J ’aurais pu me faire avoir bien souvent. Heureusement qu’il y avait France. Je te dis que, avec elle, tout le monde marchait droite ! » France, c’est France Perreault, qui a ajouté Beaulieu à son nom en 1974, alors que tous deux étaient encore dans la vingtaine. Enseignante de formation, comptable dans l’âme et dotée d’un jugement exemplaire, elle a fini par quitter son métier de formation pour venir guider son électron libre de mari. C’est elle qui prenait les décisions importantes, et Stéphane ne s’en cache pas.

En 1980, le couple saisit une belle occasion d’afficher la bannière Richelieu au-dessus de la porte de la boutique. Quatre ans plus tard, la bannière bleue faisait place au gros « M » rouge de Metro, et s’amorçait alors ce que Stéphane Beaulieu nomme parfois, en cours de conversation, « u n empire monté brique par brique » et parfois, aussi, « u n chemin parcouru sans s’en apercevoir ».

Stéphane et France ont eu deux fils, Dominic et Jean-Philippe. Si le cadet a préféré la construction, l’aîné a fait son HEC et est devenu actionnaire en 2011 du magasin sur Laurier. En 2018, France se retire, et c’est le duo père-fils qui acquiert le Metro de l’avenue du Mont-Royal. En 2021, les deux entrepreneurs ajoutent à leur portefeuille un quatrième magasin, rue Jean-Talon.

« A ujourd’hui, le stress repose sur les épaules de Dominic, lance Stéphane, et il est mille fois meilleur que moi. Je suis un amateur ; lui, c’est un véritable administrateur ! Pour ma part, je fais maintenant du facing, je ramasse ce qui traîne, je remplace ceux qui manquent, et je me plais vraiment à aider les autres », avoue le fondateur.

Dans son mode de gestion, Dominic Beaulieu porte une grande attention à la promotion des artisans locaux. On n’a qu’à l’écouter parler des formidables microbrasseries de quartier, ou du Miel Bonneau, récolté sur le toit de l’Accueil Bonneau à Montréal. En gestion, il applique la science du gros bon sens et du non-dit, léguée par son papa. « L’instinct que tu développes à regarder le temps qu’il fait, pour savoir combien faire cuire de baguettes, et à quelle heure les sortir « chaudes », ça fait une immense différence, note Dominic. Pour le reste, oui, on fait face à une pénurie de main-d’œuvre, et le défi est de composer avec les réalités de tout un chacun. Il ne faut pas s’opposer à ce qui se passe ; i l faut plutôt gagner en souplesse. »

Pendant que le gestionnaire gère, France profite de sa retraite et Stéphane continue de faire la navette entre ses magasins. Il est de bonne heure sur le piton et, c’est connu, il s’attarde toujours dans les Centres Jardin de leurs magasins. « I l faut bien que quelqu’un arrose les fleurs », lance le showman . C’est d’ailleurs parce qu’il a toujours pris soin de ses fleurs qu’il est passé de petit à grand épicier.

This article is from: