
2 minute read
La famille Marquis : l’innovation depuis trois générations
Dans l’Est du Grand Montréal, en trois générations, les descendants de Lucien et Rita Marquis ont été à la barre de 16 magasins Metro.
Tout destinait Maryline Marquis et son frère Jean-Paul à devenir épiciers. Avant-derniers d’une fratrie de sept enfants, tous devenus maîtres d’œuvre en alimentation, les petits Marquis ont littéralement grandi au magasin général de leurs parents, à La Trinité-des-Monts, dans le BasSaint-Laurent. Les trois plus vieux, Gaston, Gaétan et Solange, étaient déjà de jeunes adultes alors que les quatre derniers aidaient encore au magasin.
Advertisement
D’abord Louise, longtemps chefcaissière au défunt Dominion de Rimouski, est maintenant propriétaire d’un Metro. Elle est également la mère des frères Thibeault, dont l’histoire est racontée dans notre section des montagnes. Puis Linda, la benjamine, qui a mis en pot sa fameuse sauce à spaghetti, propulsant ainsi le règne de la Reine des Sauces sur plusieurs tablettes d’épicerie. Jusqu’à tout récemment, cette dernière fabriquait encore les plats cuisinés au Metro de Maryline et de Jean-Paul, à Repentigny.
Au déménagement du paternel, en 1973, le duo composé de Maryline et de Jean-Paul a poursuivi le travail dans un tout petit Metro du boulevard Gouin. Moins d’une décennie plus tard, les jeunes entrepreneurs achètent leur premier Metro sur Maurice-Duplessis, toujours à
Rivière-des-Prairies. Ils avaient 20 et 24 ans. C’est une quinzaine d’années plus tard que le duo migre vers Repentigny pour ouvrir un spectaculaire supermarché de 53 000 pieds carrés, boulevard Louvain.
En 2014, un second supermarché s’ajoute au portefeuille de la famille, cette fois sur la montée de Saint-Sulpice à L’Assomption. Ce dernier est exploité par la troisième génération, soit le fils aîné de Jean-Paul, Kevin, et la fille aînée de Maryline, Jessica. Pendant ce temps, à la maisonmère de Repentigny, la relève se prépare doucement avec Audrey et Jason, du côté de Jean-Paul, et Mélissa, du côté de Maryline.
« Ce sont certainement nos standards de qualité et notre sens de l’innovation qui ont fait notre marque », observe Jean-Paul Marquis. Celui qui a commencé à aider ses parents vers l’âge de 10 ans a passé plus d’une cinquantaine d’années de sa vie dans l’épicerie. Qu’est-ce qui a changé en cinq décennies ? « Demandez-moi plutôt ce qui n’a pas changé », rétorque le grand patron, qui déchargeait encore une livraison de pommes de terre au moment de réaliser cette entrevue, faute de personnel.
Ce type de difficulté n’a toutefois jamais empêché Jean-Paul et Maryline d’innover. À titre d’exemple, lorsqu’ils ont ouvert les portes de leur magasin de Repentigny, en 1997, leur Metro s’est retrouvé en vedette dans un magazine d’architecture de Chicago, sous le titre The French Connection . Ils ont multiplié les offres originales, figurant parmi les premiers à offrir à leurs clients un comptoir à pizza « comme au resto », un comptoir à biscuits Félix & Norton, un comptoir à pain Première Moisson ou une brûlerie.
Encore aujourd’hui, le dernier-né de la famille a été pensé avec des comptoirs réfrigérés et surgelés alimentés par des systèmes de réfrigération totalement « verts », au CO2 , et un système d’éclairage au DEL. « De plus, nos clients ont accès à des produits distinctifs qui comblent les plus fins gourmets », note Maryline, soulignant une offre incroyable de fromages artisanaux et un bar à olives, un bistro, des sushis faits sur place, un expert torréfacteur de café, une chambre de vieillissement pour bœuf, un fumoir à poisson, une grande variété de gros fruits de mer, des chocolats fins, une boutique de cadeaux, une section sans gluten et une offre sans cesse enrichie de bières artisanales et de nombreux produits régionaux.
Avec l’étendue des variétés de produits, dans un monde où il y a tant de goûts différents à satisfaire, la famille se dit prête à relever les défis. Parce que la passion n’est pas une fleur qui se fane facilement.