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L’alimentation dans une nouvelle ère

Pollution, réchauffement climatique, gaspillage : notre manière de manger peut engendrer à long terme des conséquences sur l’environnement. Pour faire face à cet enjeu, des groupes de citoyens tout comme des dirigeants de grandes entreprises se mobilisent afin de contribuer à un écosystème durable. Entretien avec des visionnaires sur les principaux enjeux de l’alimentation de demain.

Des défis colossaux à venir

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Au cours des prochaines années, de nombreux enjeux globaux pourraient entraîner des répercussions sur la manière dont nous mangeons, en raison de l’équilibre toujours plus précaire des chaînes d’approvisionnement alimentaire. C’est du moins l’intime conviction du PDG et cofondateur des Fermes AquaVerti, Georges Aczam, dont les produits bio cultivés en serre se retrouvent dans les rayons des succursales de Metro.

« Les températures changent partout dans le monde, ce qui cause de la sécheresse dans certains coins du globe ou, à l’inverse, l’excès de précipitations, indique-t-il. Les récoltes en sont donc durablement perturbées. » Selon le jeune PDG, ces enjeux, jumelés à des conflits interétatiques et à l’usage intensif des pesticides, devraient nous amener à repenser l’alimentation d’un point de vue local.

Un virage vers la culture en serre ?

L’autonomie alimentaire fait-elle partie de la solution ? Bien qu’elle soit plus difficile à atteindre en raison du caractère nordique de la province, Georges Aczam estime qu’il est toutefois possible de s’en approcher grâce à l’agriculture en serre : « Ce mode de culture fournit des fruits et légumes à longueur d’année, ce qui permet de s’affranchir — du moins en partie — de notre dépendance aux denrées d’importation », ajoute-t-il. Il applaudit d’ailleurs les efforts de Metro pour prioriser des partenariats avec des producteurs locaux pratiquant la culture en serre.

Innover avec l’agriculture urbaine

Un bâtiment au cœur de la ville n’est pas exactement l’image que l’on associe à une ferme. Pourtant, l’agriculture en milieu urbain pourrait bien être une solution privilégiée pour favoriser l’autonomie alimentaire dans une perspective durable. Voilà pourquoi des entrepreneurs innovants transfigurent l’industrie en adoptant l’agriculture verticale. Ce mode de culture n’exige qu’un nombre limité de pieds carrés, ce qui convient parfaitement à la région métropolitaine : « Notre

Sur la page de droite ferme est située en plein dans l’arrondissement Saint-Laurent. Puisque nous rénovons des entrepôts qui sont abandonnés ou vides, nous n’avons pas besoin de détruire un espace vert pour faire la production alimentaire », affirme le PDG des Fermes AquaVerti.

Georges Aczam, PDG et cofondateur des Fermes AquaVerti, à Montréal, dans ses plus récentes installations de serres verticales. Ici, on cultive les plants dans l'eau, pas dans le sol, les uns par-dessus les autres.

Le gaspillage alimentaire : un enjeu capital

L’avenir de l’alimentation passe sans contredit par la réduction du gaspillage, selon Guillaume Cantin, co-initiateur et directeur général de La Transformerie, un organisme qui contribue à l’atteinte de cet objectif. Une question plus difficile à résoudre qu’il n’y paraît. À notre dépendance aux mégastructures mondiales s’ajoute l’attitude souvent cavalière des gens face aux aliments. « C ’est un problème complexe et multifactoriel, explique-t-il. Il ne faut pas oublier que notre système est lié à l’abondance. La nourriture est vue comme une denrée de consommation courante, ce qui fait que l’on en gaspille beaucoup. »

C omment envisage-t-il l’avenir ?

Guillaume Cantin partage l’avis de Georges Aczam, qui prône l’instauration de structures locales, centrées sur des bannières privilégiant les circuits courts, comme Metro. Selon lui, cette décentralisation permet de modifier notre rapport à l’alimentation : « D’acheter sa nourriture à des artisans d’ici, de savoir d’où ça vient, ça nous incite à l’apprécier et à éviter de la gaspiller. »

Produits phares

Il y aurait près de 15 000 variétés de tomates dans le monde… En ville, on retrouve maintenant une grande diversité de tomates quant au format, à la fermeté de la chair et à la couleur. Acide ou très sucrée, en bouchée cocktail ou en sauce ragù, la tomate est un incontournable. On en mangerait tous les jours, et du matin au soir! Et c’est aussi en ville, été comme hiver, que l’on retrouve le plus grand choix de laitues, mais aussi de fines herbes et de poivrons : des productions toujours fraîches, cultivées en serres, locales et diversifiées.

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