ACTUS MARCHÉ MÉCANIQUE ET ÉLECTRONIQUE
FORT REBOND À L’IMPORTEXPORT
Un marché sous tension
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Les 450 entreprises adhérentes aux 13 syndicats ou unions au sein de la Ficime, Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique (plus de 100000 « L’objectif est de revenir et même emplois directs, de dépasser les chiffres d’activité plus de 400000 d’avant la pandémie, en 2018 et 2019… », Alain Rosaz, président de emplois directs, la Ficime. indirects et induits), liées à la fois aux secteurs de l’investissement et de la consommation en France, redressent la tête après la crise sanitaire subie en 2020. Elles enregistrent un fort rebond au premier semestre 2021 et comptent faire encore mieux au second en dépassant les performances de 2019. Après une année 2020 plombée par la crise sanitaire, l’heure est au rebond au premier semestre 2021 pour les 450 entreprises intervenant dans le commerce B to B et l’import-export, adhérentes à l’un des 13 syndicats affiliés à la Ficime. Ce rattrapage ne permet pas encore, dans tous ses secteurs, de retrouver les chiffres prépandémie de 2019, mais la croissance également attendue au second semestre 2021 devrait y contribuer. Dans leurs activités B to B to C liées au consommateur final, le chiffre d’affaires au premier semestre 2021 a bondi de 20 %, deux fois plus que prévu. La hausse par rapport à la même période de 2019 est de 6 %. Et les effectifs ont progressé de 4 %. Pour le second semestre, les entreprises prévoient une hausse d’activité de 2,5 % (soit 11 % de mieux qu’en 2019) et de 5 % des effectifs. Dans les activités B to B liées à l’investissement, le chiffre d’affaires a également bondi de 20 %, mais l’activité reste encore en deçà de 3,5 % par rapport à celle de 2019. Les effectifs ont, eux, progressé de 2,5 %. Pour le second semestre, les entreprises prévoient une hausse d’activité de 12 % (soit 16 % de mieux qu’en 2019) et de 3,5 % des effectifs. « Il est trop tôt pour crier victoire. La crise sanitaire est toujours là, notamment avec ses variants, souligne Alain Rosaz, le président de la Ficime ; l’objectif est de revenir et même de dépasser les chiffres d’activité d’avant la pandémie, en 2018 et 2019. Cela commence à être déjà le cas dans plusieurs secteurs et nous nous en réjouissons, mais il faut rester prudent. L’État ne doit pas relâcher son soutien dans ce contexte toujours incertain. »
VUL ET VCO
Fraikin est un pionnier des services intelligents de sous-traitance et de gestion de flottes de véhicules, et leader de la location longue durée de véhicules commerciaux et industriels.
Les délais de livraison des utilitaires légers VUL et des véhicules carrossés d’origine VCO subissent non seulementdesdifficultéspartagées par l’ensemble de l’industrie automobile, mais aussi des contraintes spécifiques. Elles s’expliquent en partie par le très haut degré de mutualisation industrielle atteint par cette catégorie de véhicules. Leader en Europe, Fraikin qui propose des solutions compétitives, sûres et à forte valeur ajoutée pour toutes les flottes de véhicules commerciales et industrielles fait le point sur le marché des VUL. Double premier pointdetensionmajeurpourlemarché des VUL : une tendance au désengagementdesmotoristesvis-àvis du diesel d’une part, et l’arrivée à échéance de la réglementation du 1er janvier 2021 à partir de laquelle ces véhicules devront être conformes à la norme « Euro 6d full » alias « Euro 6d ISC-FCM ». Afin d’éviter la constitution d’un stock invendable après cette date, les constructeurs ont volontairement limité en 2020, voire interrompu, la production de modèles adaptés à la précédente norme « Euro 6d temp ». Le contexte particulier du premier se-
mestre 2020 a en outre incité à ne planifier la production de certains modèles « Euro 6d full » qu’à partir du second semestre 2021. Les livraisons des véhicules s’en trouvent décalées. D’autre part, les motoristes n’investissent plus dans les moteurs diesel pour VUL et VP. Ces motorisations n’équipaient plus que 28 % des voitures neuves vendues en Europe en 2020 alors que 92,4 % des VUL européens restaient fidèles au diesel. Par ailleurs, le marché des VUL est freiné par la crise des semi-conducteurs. Dernier élément mettant le marché des VUL en difficulté : la mutualisation croissante des équipements entre VUL et VP. Partageant de très nombreux sous-ensembles techniques, les arbitrages nécessaires sur les ressources en cas de forte demande peuventêtredéfavorablesauxVUL. D’autant plus que les usines spécialisées dans les VUL sont relativement peu nombreuses. Concentrée autour d’une poignée d’acteurs, dont Infineon et TSMC, la production de microcontrôleurs est en surchauffe. Pour les composants électroniques, la pénurie pourrait durer jusqu’à fin 2021.
Galvano Organo - n°894 - Septembre2021