Surcar Europe 2021

Toujours incontournable !

Les 1er et 2 juillet derniers, la communauté Surcar s’est retrouvée de nouveau en Europe, à Cannes. Autour des enjeux et des défis dans le domaine de la carrosserie et de la peinture et finition automobile, les solutions et perspectives ont été largement évoquées. Focus sur les prix de l’Innovation et de la Technique du congrès Surcar, de marque mondiale, dans un contexte inédit.

Le constat est unanime. Tim Hayes, président de Surcar International,necachepassasatisfaction : «J’étais très content que Surcar ait eu lieu après avoir traversé cette période de confinement. Dans ce contexte, Surcar est l’un des premiers congrès à avoirorganiséune manifestation d’une telle envergure». Pour prendre la mesure du contexte, le nombre de déplacements, au sein d’une entreprise, a été réduit au minimum, voire interdit, pour certaines entreprises européennes.Prèsde150 personnes ont assisté au congrès : constructeurs, équipementiers et fournisseurs de solutions, qu’ils viennent des différents pays d’Europe, d’Amérique ou d’Asie, et l’évènement a été soutenu par des entreprises de renommée internationale pour ne citer que Axalta, Dürr, Fanuc, Geico, Henkel, Crystal Cap Leaners, PPG ou Sames Kremlin. Le ressenti des congressistes est sans ambiguïté pour la directrice de projets Évènements internationaux d’Infopro-digital, Bin Wu : «Ceux qui étaient présents ont été trèscontents,à la fois de rencontrer la communauté, de prendre simplement des nouvelles des uns et des autres et d’échanger sur leur “business”. Le contact humain est toujours primordial», pour faire du réseautage et rencontrer les expertsmondiaux.LecœurdeSurcar auquel le comité organisateur ne déroge point : la qualité des confé-

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Tim Hayes, président de Surcar international.

Thomas Heusser, président du congrès Surcar 2021.

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rences techniques qui répondent aux défis de l’industrieautomobile; 600 personnes les ont suivies en ligne.

Les enjeux évoluent,«Cares» anticipe

Ces dernières années, l’industrie automobile fait face, entre autres, à la rareté ou à la pénurie des matières premières dont l’impact sur toute la chaîne de valeur se fait encore sentir aujourd’hui. Par conséquent et/ou en raison de la globalisation du marché, les fusions-acquisitions se multiplient chez les constructeurs ou les fournisseurs. Les enjeux vont évoluer; Surcar - qui a connu une augmentation du nombre de PME dans sa communauté - est la plateforme pour y répondre. Leur dénominateur commun s’inscrit dans la ligne droite de la protection de l’environnement. Tim Hayes et Bin Wu annoncent : « L’environnement concerne équipementiers et fournisseurs qui ont trois défis : économique, technologique et l’ensembledelachaîne de production. À cet effet, la communauté mondiale Surcar lance“Cares”, unévènement qui rassemblera toute la chaîne de valeur de l’industrie automobile autour de la durabilité,de la matière première au produit fini jusqu’à son recyclage». Prévu en 2022, en France et aux USA, Cares est un forum dont l’objectif est de créer un réseautage entre les entreprises de différents métiers (fonderie, batteries, assemblages, fournisseursd’énergie,etc.) afinde réduire l’impact environnemental de l’industrie automobile (réductiondes déchets, de la consommation d’énergie, etc.) Cares prend tout son sens avec l’avènement du véhicule électrique et du véhicule autonome. À ce propos, Thomas Heusser,présidentdel’édition2021 et directeur du BusinessUnit Outillage de la filiale hongroise de Audi, est convaincu : «Au-delà des enjeux propres à notre industrie, les habitudes de mobilité ont changé, etlevéhiculeélectriqueest le futur del’industrie automobile». Un futur

dessiné par les innovations qui ont rythmé les deux jours de conférence.

Sames Kremlin, le prix de l’innovation

Le jury de Surcar, composé des décisionnaires de l’industrie automobile et de ses fournisseurs, a été conquis par la présentation de Sébastien Salze de Sames Kremlin. L’objetdel’innovation : Printec™, une technologie de génération automatique de trajectoires des robots imprimant la peinture sur les carrosseries. Alors que les rares technologies d’impressiondéjàdisponibles sont cantonnéesà l’application de bandes sur surfaces horizontales. Printec™ peut tracer,sur des surfaces 2D ou 3D, des bandes horizontalesouverticales, desmotifs, des damiers, des cercles, etc. Une personnalisation, sans limites, des véhicules. Le procédé? La tête d’impression EPJet®, au cœur de la gamme Printec™, fonctionne avec un principe électropneumatique. Elle libère des gouttes de peinture grâce aux mouvements d’une micromembrane pilotée par une microvanne d’air piézo-électriqueà hautefréquence,etpermet des applications jusqu’à 1 m/s. Sa compacité et sa densité de buses permettent d’obtenir une résolution très élevée et un positionnement des motifs au 1/10e de millimètre près. La taille des orifices de sortie, comprise entre 100 et 500 microns, se prête à l’application de tous types de peintures à 1 ou 2 composants. Avec un rendementdedépôt de 100%,Sébastien Salzeciteles avantages,etpasdes moindres : «Printec permet de réduire les coûts d’investissement en termes de systèmes de ventilationpar exemple. Lescoûts d’exploitationsontégalement réduits», en s’affranchissant des opérations de masquage et en optimisant les taux de transfert de l’impression. Printec™ - affichant une quinzaine de brevets – permet de réduire les consommations de peinture et les émissions de COV ainsi que les déchets issus de la captation de l’overspray. De plus, le procédéseprête à l’applicationdeproduits visqueux commeles colles et les mastics, ce qui apporte là encore une précision et une application sans retouches ni déchets. Un coup d’avance pour Sames Kremlin avec son savoir-faire en robotique-peinture depuis 20 ans!

DürretBMW,leprixdela technique

L’uniformité des épaisseurs de couches de peinture fait par tie des exigences dans l’automobile. Comment en déposer et en ajuster avec une grande précision la dépose jusqu’à ce que ces couches aient la même épaisseur partout sur la carrosserie, notamment lors d’un lancement de nouveaux modèles. Olivier Böhm, directeur de la standardisation des systèmes de peinture chez BMW, et Lars Friedrich, p-dg de la division Application Technology de Dürr Systems,

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De gauche à droite, Sébastien Salze (Sames Kremlin), prix de l’Innovation, Jorge Broto (Eines Vision System), prix du Grand Challenge pour sa présentation sur le contrôle qualité des peintures en ligne, Sabine Griesbeck (PPG), prix du Jury pour sa présentation sur la nouvelle plateforme permettant aux concepteurs d’exécuter et d’évaluer de nouvelles couleurs et de nouveaux effets sur une variété de conceptions et de surfaces de véhicules virtuels, Richard Caetano (Stellantis), prix du Jury pour sa présentation sur les neutralités carbone et COV au sein du groupe.

Un des temps forts : les tables rondes après chaque conférence. Ici, de gauche à droite, Manfred Kosche (Henkel), JeanMarc Pinel (Revocoat), Luciano Biondo (Renault),Thomas Heusser (président de Surcar 2021 et directeur du BusinessUnit Outillage de la filiale hongroise de Audi), Silvio Lucitra (Stellantis). en ont fait la démonstration lors de leur présentation conjointe. Pour la première fois, un jumeau numérique simule les épaisseurs de couche directement dans la cabine de peinture. Olivier Böhm (BMW) précise : «L’objectif d’une simulation du process de dépose d’une couche de peinture est d’assurer la performance et l’efficacité de l’application, notamment pour une production à haute cadence». Grâce au nouvel outil de simulation signé Dürr, les constructeurs peuvent dorénavant modéliser et optimiser ce processus virtuellement; «par conséquent, il est possible de diminuer le nombre des tests de peinture. La mise en serviceest ainsiplusefficace, lescoûts dematériaux diminuent. Il s’agit de visualiser la réalité à l’avance», explique Lars Friedrich de Dürr Systems AG. Concrètement, le programme de simulation du nouveau logiciel DXQ3D.onsite additionne les épaisseurs des couches et les affiche dans un dégradé de couleurs sur la carrosserie, des plus épaisses au plus fines. L’intérêt est stratégique avant même que les prototypes de véhicules n’arrivent en production. Enfin, les résultats en situation réelle (après simulation) fournis par le laboratoire de test Dürr sont intégrés dans le programme de simulation. DXQ3D est un outil numérique universel pouvant servir à programmer les trajectoires de mouvement à l’aide desimulationsréalistes de tous les robotsd’une stationoudeparamétrerles processusd’application.