La gazette #1

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Pacte pour un enseignement d’excellence !

Nouveauté

La gazette du collège qui vous informe des réformes qui concernent le Pacte !

La gazette Première édition

CCM
Le Collège des directeurs Editeur responsable: EDITION #1
Juillet 2023
Un nouveau départ... !

Le Pacte MAGAZINE

Quelques réponses...

Suite à la journée pédagogique du 17 mai 2023, vous trouverez dans ce premier numéro de la gazette des éléments de réponses à vos questions !

Mais... Nous n’aurons pas toutes les réponses...

Une série de vos questions resteront sans réponse actuellement . Nous les avons notées et y répondrons dès que la FWB nous aura informés.

Notre engagement ...

Vous informer le plus tôt possible !

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1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

1.1 L’efficacité

1.2 L’équité

1.3 L’efficience

1.4 Conclusion

2. Objectifs visés par la réforme.

3. Attentes en termes de résultats et de performance des élèves.

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A l’essentiel ! Raison d’être du Pacte ?

1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

La plupart des données relatives à l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles pointent des problèmes de performance eu égard aux trois dimensions retenues par les divers partenaires du Pacte : efficacité, équité et efficience. C’est à partir de ce constat que les acteurs de l’enseignement en FWB se sont mis autour de la table (depuis 2015) pour mettre en chantier ce qui allait prendre le nom de Pacte pour un enseignement d’excellence, vaste réforme systémique dont le tronc commun constitue un pilier. Pour information, les données reprises ci-dessous, sauf mention explicite, datent de la dernière enquête PISA menée en 2018 – celle de 2022 n’a pas encore été publiée.

1.1 L’efficacité

L’efficacité mesure les résultats en termes de parcours scolaire et de niveau des élèves.

• 41,1% de nos élèves ont déjà doublé au moins une fois à l’âge de 15 ans (46 % PISA 2015). En Communauté flamande, le chiffre tombe à 23,2% et la moyenne OCDE est de 10,6%.

• En termes de résultats, avec 487 points (moyenne des résultats en lecture, mathématiques et sciences) nous sommes dans la moyenne des pays de l’OCDE (488 points) mais moins bons que nos pays voisins (510 pts en Communauté flamande).

• Pour information, un écart de 38 points équivaut à une année scolaire.

• C’est en lecture que nous obtenons nos moins bons résultats – pour les résultats détaillés dans les diverses matières, voir les tableaux ci-dessous et page suivante.

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1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

Ci-contre, performances aux épreuves (en bleu, les pays ayant une moyenne sans différence significative)

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1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

1.2 L’équité

L’équité mesure l’égalité des chances en fonction de l’indice socio-économique des élèves, de leur origine migratoire et du genre.

• Constat récurrent : en FWB, l’écart de performances entre les 25% d’élèves les plus favorisés et les 25% d’élèves (107 points en lecture) les plus défavorisés est supérieur à la moyenne de l’OCDE (89 points en lecture). Remarque : 38 points PISA équivalent à une année scolaire.

• Les écarts sont plus élevés dans les pays comportant des structures différenciées (filières) et/ou pratiquant massivement le redoublement.

• Attention, cette relation entre performance et statut socio-économique n’est pas déterministe (certains élèves défavorisés atteignent des niveaux élevés de performance) et est présente dans tous les pays participant à PISA.

1.3 L’efficience

L’efficience peut s’appréhender en comparant des résultats obtenus (efficacité et équité) avec les ressources humaines et financières investies dans le système. Au regard de l’efficience « coût », un système est considéré comme plus efficient s’il atteint le même niveau d’efficacité et d’équité à un coût inférieur.

• En FWB, les dépenses publiques dans l’enseignement sont plus élevées que dans la moyenne des autres pays de l’OCDE. Selon les données OCDE (du maternel au secondaire) 2019, la Belgique dépense 4,1% de son PIB à l’enseignement obligatoire contre 3,4% de moyenne OCDE (voir tableau page suivante).

• La FWB investit davantage dans le secondaire que dans le fondamental : 45% contre 27,5% (moyenne OCDE : 39,1% - 30,1%)

• La taille moyenne des classes (tableau ci-dessous) est systématiquement inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE, tout comme le taux d’encadrement (nombre d’élèves par enseignant – équivalents temps pleins) qui est de 8,9 élèves par enseignant dans l’enseignement secondaire inférieur en FWB, contre une moyenne de 13,1 dans l’OCDE (données OCDE 2019).

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1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

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1. Pourquoi prolonger le tronc commun ?

1.4 Conclusion

Le niveau de performance (efficacité, équité, efficience) de notre enseignement est donc globalement insuffisant, et cela justifie la vaste réflexion, ayant mis autour de la table tous les acteurs et mené au Pacte pour un enseignement d’excellence.

Néanmoins, ce sombre bilan doit être nuancé :

• Le score PISA de plus de 50% des écoles en FWB atteint des niveaux « bon », « très bon » ou même « excellent ». Les mauvais scores globaux proviennent des écarts disproportionnés entre élèves et établissements.

• Ces mauvais scores sont liés à des phénomènes structurels (modèle de séparation de notre système scolaire) qui dépassent la responsabilité des équipes éducatives.

• Cependant, la dispersion des résultats des écoles pour un indice socio-économique donné est très élevée : plusieurs écoles font beaucoup mieux avec des publics similaires.

Nous pouvons dès lors constater que les résultats d’un système scolaire sont liés, d’une part, à des phénomènes structurels qui nécessitent des réformes structurelles (comme le nouveau « tronc commun ») et, d’autre part, à la somme des succès obtenus par chaque enseignant, chaque éducateur, en collaboration avec ses collègues au sein de son école!

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2. Objectifs visés par la réforme

Avant d’évoquer les objectifs, il est intéressant de retranscrire les valeurs liées au Pacte pour un enseignement d’excellence.

1. La transparence et le contrôle démocratique au service des finalités du système scolaire.

2. L’autonomie (pas l’indépendance…).

3. La responsabilité : chacun est responsable de ses actes, ce qui suppose d’accepter le principe de redevabilité.

4. L’évaluation : une éthique de la vérité des résultats.

5. L’équité : tenir compte des contextes et des difficultés spécifiques (l’égalité – mêmes objectifs pour tout le monde – eût été ridicule).

6. La bienveillance et la reconnaissance du travail accompli, des difficultés rencontrées, des besoins de formation.

7. La réflexivité : une dynamique de regard extérieur, d’autoévaluation, d’apprentissage et d’amélioration.

Le Tronc commun, comme le Pacte globalement, vise à renforcer la qualité de l’enseignement et à réduire les inégalités. Il entend également favoriser une orientation positive, lucide et émancipée des élèves.

1. Atteindre un bagage ambitieux, repensé et modernisé, de savoirs, de savoir-faire et de compétences, avec la mise en place d’un parcours polytechnique et pluridisciplinaire et en portant une plus grande attention à la progressivité des apprentissages. A terme, tous les élèves devront acquérir le futur Certificat du Tronc commun (CTC) en fin de 3e secondaire.

2. Mise en place d’une approche évolutive des besoins et difficultés des élèves. Ses concepteurs ne s’en cachent évidemment pas, l’approche évolutive vise à prévenir l’échec et le redoublement (facture colossale pour la FWB) : elle consiste en un processus dynamique de différenciation pédagogique. Dans ce cadre, il s’agit d’adapter régulièrement les modalités d’enseignement et de planifier les interventions pédagogiques en fonction des besoins des élèves – besoins identifiés via des pratiques d’observation et d’évaluation (diagnostique et formative). Bref, mieux accompagner l’hétérogénéité des élèves. L’approche évolutive sera concrétisée par les leviers (interdépendants et complémentaires) suivants :

• généralisation des pratiques de différenciation et d’accompagnement personnalisé (AP), consistant à apporter de l’aide aux élèves en difficulté, mais aussi, globalement, à rencontrer les besoins de tous les élèves, en ce compris en matière de consolidation et de dépassement.

• développement de dispositifs spécifiques complémentaires pour les élèves dont les difficultés persistent ;

• suivi des élèves via le dossier d’accompagnement de l’élève (DAccE) ainsi qu’un nouveau cadre pour les décisions de redoublement.

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3. Attentes en termes de résultats et performances des élèves la réforme

Chaque école se fixe des résultats chiffrés via son Contrat d’objectifs, la diminution du taux de redoublement constituant une figure quasi imposée.

A part cela, et même si cela n’apparaît pas dans les textes, l’objectif sera bien d’améliorer nos performances au regard des tests internationaux (PISA), en termes d’équité, d’efficacité et d’efficience…

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Nous vous souhaitons déjà de bonnes vacances !

Merci pour votre intérêt...

Conception : G. De Smet

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Vitrail représentant le cardinal Mercier se trouvant dans la cathédrale Saint-Rombaut de Malines.
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