INTRODUCTION Ces trois dernières années, je me suis rendue compte de deux choses. Premièrement, que les enjeux contemporains qui animent le monde d'aujourd'hui sont pratiquement tous dus à une catastrophe environnementale ou sociale : catastrophes naturelles (séismes, cyclones, tsunamis...), montée des eaux (zones inondables, engloutissement des territoires,...), migrations croissantes (crise de l'eau, conflits politiques, crises économiques, conflits ethniques...), etc... Deuxièmement, qu'ils ont presque tous un enjeu commun... l'architecture ! Comment faire face au besoin de logement d'urgence après une catastrophe climatique ? Comment construire avec la montée des eaux ? Comment accueillir et loger une si grande population de réfugiés ? J'avais beau avoir conscience de ces enjeux depuis un certain nombre d'années, quand je suis rentrée en école d'architecture, j'ai alors réalisé l'urgence de la situation, et la confrontation fut telle qu'il m'est très vite venue l'envie de sauter dans le train en marche pour de ne surtout pas laisser le monde avancer sans moi. Tel prend ici sens la légende du colibri. “Faire ma part”, ce n'est pas l'espoir de changer le monde uniquement par mes propres moyens, mais plutôt l'espoir qu'en réunissant les “parts” de chacun nous puissions tendre, ensemble, à la réalisation de grandes choses. En tant que cadre indispensable à la vie, et de part sa qualité première d'organisation des espaces dans lesquelles la vie prend forme, l'architecture constitue un véritable moyen d'influence. Aussi bien engagé 1