Demain n° 5 - Octobre-novembre 2022

TEXTE PHILIPPE MIAUTON DIRECTEUR PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH

Energie et 5G, clefs de notre économie

SOMMAIRE

ACTUALITÉ

Agenda de la CVCI 4 Economie et politique Face à la pénurie d’énergie, agissez maintenant ! 6 La 5G : u n train à double étage en retard

Le meilleur apprenti romand en vue 11 Chronique AEnEC

Chronique economiesuisse

Les chiffres du mois

VOTRE CVCI Business Club

Le réseau de référence pour les dirigeant romands 16 Fondation CVCI

Un soutien apprécié au cœur de l’écosystème

Le choix de la FIT ExerGo

9e édition du Prix Vaudois des Entreprises Internationales

Nouveaux membres

Nouvelles des membres

CAHIER PRATIQUE

Fiche juridique N° 234 Déplacements professionnels

Parole d’expert Une gestion des talents pertinente

DE PARTENAIRE À PARTENAIRE

Agenda des partenaires

La question de notre approvisionnement éner gétique est sur toutes les lèvres. L’hiver qui ap proche voit poindre des craintes réelles de pénurie de gaz et d’électricité. Si les particuliers que nous sommes risquent d’être touchés, il en va de même pour les entreprises, avec des conséquences qui pourraient être funestes pour la prospérité de cer taines d’entre elles.

Consommer moins et mieux doit devenir la devise de tous. Les entreprises, d’ailleurs, n’ont pas attendu les appels aux économies lancés par les autorités pour revoir leur consommation énergétique. En avril der nier, l’Office fédéral de l’environnement indiquait que seul le secteur de l’industrie avait atteint les objectifs climatiques fixés par la législation, alors que les secteurs des transports et du bâtiment avaient manqué le leur. Mais cela ne suffira pas à éviter les conséquences des écueils géopolitiques qui se dressent devant nous en cette fin d’année.

Dans l’interview qu’il nous a accordée (p. 6-7), le directeur de la Société électrique des forces de l’Aubonne incite les entreprises à établir des plans de continuité. Différents cas de figure doivent être envisagés avec l’ap pui de spécialistes énergétiques, distribu teurs ou bureaux externes, car une fois les ordonnances prises par la Confédération, les sociétés n’auront que quelques jours pour s’exécuter. Soucieuse d’apporter soutien et conseils à ses entreprises membres, la CVCI a mis en ligne début octobre une page Web qui recense toutes les informations et tous les conseils utiles aux entreprises pour pas ser au mieux le cap périlleux de cet hiver (www.cvci.ch/fr/penurie-energie).

Les problèmes d’approvisionnement éner gétique qui se profilent ne doivent pas relé guer aux oubliettes d’autres dossiers majeurs pour le monde de l’entreprise. Le déploie ment poussif de la 5G dans le Canton n’est pas l’un des moindres. Aujourd’hui, le ré seau 4G est proche d’une saturation com plète. Selon le spécialiste de Swisscom que

nous avons consulté, plus de 600 permis de construire sont en attente d’une autorisa tion ou d’une levée d’opposition par les au torités publiques vaudoises (p. 9).

Le retard accumulé prétérite en particulier les sociétés actives dans l’innovation et les nouvelles technologies, qui sont ainsi empê chées de développer des applications révolu tionnaires, notamment dans les domaines de la médecine et de la mobilité. Une rencontre est prévue le mois prochain entre les opérateurs et l’Etat, avec l’objectif de débloquer une situation qui devient intenable pour les entreprises. L’économie relaie cet appel avecdétermination.

Un mot enfin sur un événement à venir qui réjouit tout particulièrement la CVCI, qui en est l’initiatrice. La 9e édition du Prix Vau dois des Entreprises Internationales (PVEI) se tiendra le 22 novembre prochain à Lau sanne. Nouvellement présidé par la conseillère d’Etat Isabelle Moret, dont vous trouverez l’interview dans ce numéro (p. 21), ce prix tombe à point nommé pour rappeler que la présence de multinationales contribue, de manière déterminante, à la prospérité du Canton. « L’arrivée d’une entreprise de re nommée internationale a un effet de levier puissant pour l’ensemble du tissu écono mique vaudois», souligne d’ailleurs la cheffe du Département de l'économie, de l'innova tion, de l'emploi et du patrimoine.

Bonne lecture !

PHOTO DR

CONFÉRENCE

ENQUÊTE CONJONCTURELLE, PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

Nous vous invitons à assister à la présen tation de la situation conjoncturelle 2022 et des prévisions 2023 des entreprises vau doises, lors de cinq séances qui se déroule ront en partenariat avec la BCV, les :

• 01.11.2022 à Montreux, Casino Barrière

• 02.11.2022 à Yverdon-les-Bains, Explorit

• 15.11.2022 à Payerne, Swiss Aéropole

• 17.11.2022 à Lausanne, Hôtel Mövenpick

• 23.11.2022 à Chavannes-de-Bogis, Hôtel

Everness

Un tour d’horizon complet des perspectives conjoncturelles mondiale, suisse et vaudoise vous sera ainsi présenté. Participation gra tuite, mais inscription obligatoire.

01.11.2022

17h00 … 19h00

Programme détaillé et inscriptions : www.cvci.ch/evenements

ACTUALITÉ

FORMATION EXPORT

FORMATIONS JURIDIQUES

EVÉNEMENT LA GAMIFICATION COMME LEVIER D’ENGAGEMENT

Comment la gamification peut-elle s’appliquer au domaine commercial ? Avec nos 3 experts, venez découvrir la façon dont cette méthode permet d’accroître l’engagement auprès de la marque, de motiver l’utilisateur tout en per mettant de segmenter ses différentes cibles de manière personnalisée. En deuxième par tie, 5 entreprises, tirées au sort, pourront se présenter en 3 minutes chacune. Les échanges se poursuivront par un moment de convivia lité autour d’un buffet.

01.12.2022

09h00 … 11h00

Casino de Montreux Gratuit pour les membres CVCI 35 francs pour les autres participants. Renseignements et inscriptions : veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 36 41

COMMENT BIEN ASSURER SES EXPORTATIONS

Les marchandises que vous confiez à un trans porteur pour des acheminements lointains et/ou à gros volumes peuvent subir des dom mages en cas d’accident. Elles peuvent aussi être volées. Comme dans tous les secteurs, le risque zéro n’existe pas, c’est la raison pour laquelle les assurances transport existent.

A la fin de cette formation, vous compren drez les assurances transport et saurez assu rer vos marchandises de manière appropriée.

01.11.2022

09h00 … 16h30

CVCI

400 francs membres CCI 600 francs non-membres Documentation, pauses-cafés et repas inclus

DURÉE DU TRAVAIL

A l'occasion de cette formation, les thèmes suivants seront abordés : règles relatives à la durée du travail : enregistrement du temps de travail, durée maximale du travail heb domadaire et du travail quotidien, temps de travail supplémentaire, durée des pauses et du repos, travail de nuit et du dimanche, cas particuliers (service de piquet et maternité).

08.11.2022

08h30 … 16h30

CVCI

490 francs membres CVCI ou HR Vaud

650 francs non-membres Documentation, pauses-cafés et repas inclus

ÉCHOS DES TRIBUNAUX EN DROIT DU TRAVAIL

Présentation de la jurisprudence récente en droit du travail, avec trois dates à choix.

10.11.2022 1 6h00 … 18h00 14.11.2022 1 0h00 … 12h00 ONLINE 15.11.2022 10 h00 … 12h00 100 francs / séance membres CVCI 150 francs / séance non-membres

NOUVELLE LPD : QUELLES ACTIONS CONCRÈTES METTRE EN PLACE ?

Après une longue attente, le Conseil fédé ral a annoncé, fin août 2022, la publication de la nouvelle ordonnance sur la protection des données (OLPD). Ainsi, tant la loi mo difiée que la nouvelle ordonnance entre ront en vigueur le 1er septembre de l’année prochaine. Dans ce contexte, nous avons le plaisir de vous inviter à une demi-journée de formation, animée par une praticienne expérimentée.

11.11.2022 08h30 … 12h00

CVCI ou en ligne 210 francs membres CVCI ou HR Vaud 300 francs non-membres

FIN DES RAPPORTS DE TRAVAIL

Ensemble des règles qui régissent la fin des rapports de travail : fin automatique, résilia tions ordinaire/immédiate/abusive, en temps inopportun, abandon d’emploi, congé-modi fication, licenciement collectif.

17.11.2022

08h30 … 16h30

CVCI

190 francs membres CVCI

650 francs non-membres Documentation, pauses-cafés et repas inclus

ACTUALITÉ AGENDA DE LA CVCI

LES ASSURANCES SOCIALES DU POINT DE VUE DE L’EMPLOYEUR

Présentation des différentes assurances so ciales suisses, leur assujettissement et les prestations qui concernent l’employeur. Les différentes démarches à entreprendre par l’employeur auprès de la caisse de compen sation (annonces, paiement de cotisations). Définition du salaire déterminant soumis aux cotisations sociales. Législation de sécu rité sociale applicable en cas d’activités dans plusieurs pays ou de détachement dans un autre pays. Détermination du statut d’indé pendant ou de dépendant en matière d’assu rances sociales.

29.11.2022

08h30 … 16h30

CVCI

490 francs membres CVCI

650 francs non-membres Documentation, pauses-cafés et repas inclus

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR LES COURS DE DROIT DU TRAVAIL

L oren Serafin droit@cvci.ch T. 021 613 36 37

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS POUR

LES COURS EXPORT

Véronique Maget veronique.maget@cvci.ch T. 021 613 35 36

LE PROGRAMME COMPLET DE NOS COURS EST DISPONIBLE SUR www.cvci.ch/fr/formations

Tous nos prix sont indiqués hors taxe. La TVA sera facturée en sus.

Face à la pénurie d’énergie, agissez maintenant !

Le spectre d’un contingentement énergétique, voire d’un délestage cet hiver inquiète le monde de l’économie. Les sociétés doivent se montrer moins énergivores sans tarder. L’idée d’une bourse de l’énergie fait son chemin. Le point avec un spé cialiste du secteur.

Concrètement, que doivent faire les entreprises pour anticiper au mieux ces risques ?

SIGFREDO HARO & SHUTTERSTOCK

Laurent Balsiger, directeur de la Société électrique des forces de l’Aubonne et an cien directeur de l’Energie du canton de Vaud, n’y va pas par quatre chemins : p our lui, la pénurie énergétique qui menace cet hiver doit inciter les entreprises à prendre des mesures d’économie dès maintenant et à établir des plans de continuité. « E lles doivent absolument se préparer à différents cas de figure, car une fois les ordonnances prises par la Confédération, elles n’auront que quelques jours pour s’exécuter. Elles ont intérêt à disposer de scénarios le moment venu, réalisés avec l’appui de leurs spécia listes énergétiques, leurs distributeurs ou des bureaux externes. » I nterview.

« L a probabilité qu’on n’ait pas assez de courant cet hiver pour faire face aux besoins est très élevée », redoute Laurent Balsiger.

Une pénurie d’électricité et de gaz est annoncée urbi et orbi pour cet hiver. Le risque est-il réel ? R ationnement, délestage, blackout, quel scénario est le plus plausible ? La pénurie est plausible. La Suisse consomme davantage d’électricité en hiver qu’elle n’en produit. Ces 3 à 7 TWh qui manquent sont importés à 60 % de France à partir d’énergie d’origine nucléaire ; or, à fin septembre, plus de la moitié des centrales françaises étaient à l’arrêt et l’on n’a pas de certitude qu’elles vont redémarrer. C’est le grand défi. A cela s’ajoute la problématique du gaz, que l’on doit importer. Le réseau électrique doit tou jours être équilibré pour fonctionner, entre production et consommation. La probabili té qu’on n’ait pas assez de courant pour faire face aux besoins est très élevée, mais dans quelle proportion ? Cela dépendra du nombre de centrales françaises opérationnelles, de la pluie qui tombera ces prochaines semaines pour remplir les barrages et de la tempéra ture de cet hiver.

Le plan Ostral de la Confédération contient quatre étapes : faire des économies, avec un potentiel de 5 % . Si cela ne suffit pas, il y a des interdictions (jacuzzi, enseignes lumineuses, appareils superflus) permettant d’économi ser encore 10 % . Si c’est insuffisant, on arrive au contingentement, qui concerne surtout les grands consommateurs ; ceux-ci pour raient être obligés par voie d’ordonnance du Conseil fédéral d’économiser 10, 20 ou 30 % d ’énergie. Ma grande recommanda tion est la suivante : les entreprises doivent réfléchir maintenant où et comment elles peuvent économiser du courant, car il y a un potentiel. Cela peut passer par baisser l’eau chaude de x degrés, réduire le chauffage à cer tains endroits, diminuer l’éclairage superflu, etc. Pour moi, le délestage est le scénario du pire : on coupe l’électricité pour des périodes de quatre heures, ce qui signifie un arrêt de l’économie car il est très difficile de fonction ner dans ces conditions. Au bout d’une heure il n’y aura plus de télécommunications, de transports publics. La paralysie est assurée. Il faut inviter dès aujourd’hui les entreprises à tout faire, sans attendre que le Conseil fé déral se réveille, pour faire des économies. Chaque KWh économisé, sous forme de gaz ou d’électricité, pourra être utilisé plus tard quand on en aura besoin.

Vous plaidez pour la création d’une bourse de l’énergie.

Le contingentement est très compliqué à gé rer pour certaines entreprises : il est difficile de demander à un boulanger de diminuer de 30 % sa consommation ; i l faudra sans doute qu’il réduise ses jours d’ouverture. Il faudrait sans tarder mettre en place un système de bourse de MWh : on rétribuerait les entre prises qui renonceraient à consommer pour permettre à d’autres de produire. Je souhaite rais mettre ce système de bourse en place dans ma région de desserte, mais la législation ne le permet pas pour le moment. Pour certaines entreprises, une diminution de 20 % signifie l’arrêt des activités : i l vaut alors mieux s’in terrompre quelques jours ou semaines. Dans ce cas, la Confédération doit songer à octroyer des RHT et des prêts sur le modèle de la crise

N’EN PRODUIT

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL

JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS

du Covid. On doit militer pour cela. Le déles tage signifie un arrêt de l’économie. De plus, l’exercice est périlleux car il risque de déséqui librer le réseau ; le redémarrage est délicat, au risque d’arriver à un blackout qui serait pire que tout. Je le répète : pour éviter les mesures de contingentement et de délestage qui seront pénibles pour tout le monde, il faut faire des économies maintenant.

Quels conseils donneriez-vous aux grands consommateurs, concernés au premier chef ?

Revenir sur le marché régulé est interdit par la loi aux grands consommateurs. Je les in vite donc à prendre contact avec les sociétés qui les ont attirées sur le marché libre car, à mes yeux, elles ont une part de responsabi lité dans ce qui se produit. Elles doivent les aider à trouver une issue. Ensuite, il leur faut

prendre urgemment des mesures d’énergie en mandatant un bureau spécialisé, en signant des conventions d’objectifs, et s’équiper sans tarder de photovoltaïque et de pompe à cha leur… C’est tard pour cet hiver, mais il faut s’y mettre de toute manière.

Passé cet hiver, que faut-il faire pour que cette situation de crise ne se répète pas ?

Il faudra moins consommer, ce qui implique l’efficience énergétique (chauffage, mobilité, recourir à des équipements de production moins énergivores), mais aussi plus de so briété. Il est certain que la suppression des chauffages électriques contribuerait à réduire cette pointe de consommation hivernale. Ce sujet redevient d’actualité. Et, surtout, il faut produire davantage d’électricité en hi ver pour assurer plus d’autonomie. Et en hi

CRISE ÉNERGÉTIQUE :

L A CVCI VOUS INFORME

Les incertitudes géopolitiques actuelles rendent l’approvisionnement de notre pays en gaz et en électricité problématique cet hiver. En contact avec les autorités et les spécialistes du secteur, la CVCI est à même de communiquer rapidement à ses membres toutes les informations utiles pour surmonter au mieux la crise qui s’annonce.

A cette fin, la Chambre a mis en ligne début octobre une page sur son site Web où les entreprises trouveront conseils utiles et réponses aux nombreuses questions que cette situation suscite.

www.cvci.ch/fr/penurie-energie

Le délestage est le scénario du pire : la paralysie de l’économie serait alors assurée.

ver, la meilleure source demeure l’éolien (2/3 de production à cette période). Il faut accé lérer ces projets, car le canton de Vaud dis pose d’un grand potentiel. Moins consommer et produire davantage en hiver reste la clé.

Vous appelez à une vraie révolution des mentalités.

La transition énergétique en douceur est ratée ! I l nous faut mener une vraie révolu tion, comme nos aïeux l’ont fait à l’époque de la révolution industrielle, en remplaçant rapidement les énergies fossiles par du re nouvelable local. Il faut investir des moyens conséquents, de gros efforts sont en vue, mais on s’y retrouvera à la fin. Mais nous sommes confrontés parallèlement à des pénuries de main-d’œuvre et de matériel… Le chantier qui nous attend est immense, il s’avère pas sionnant et déterminant pour notre avenir.

LE NOUVEAU FORD E-TRANSIT

VOTRE QUOTIDIEN

La 5G : u n train à double étage en retard

Le réseau 4G est proche de la saturation. Le re tard pris dans le déploiement de la 5e génération de téléphonie mobile prétérite particulièrement les sociétés vaudoises actives dans l’innovation et les nouvelles technologies. Les explications d’un spécialiste.

En milieu urbain, 90 % des antennes sont saturées à presque 90 % , sans réelle réserve pour les prochains mois. Un risque non me suré lorsqu’on sait qu’il faut plusieurs an nées pour construire des infrastructures qui tiennent la route et répondent aux at tentes de la population et des entreprises vaudoises en matière de téléphonie mobile. Un retard invisible à l’œil nu, mais dont les conséquences seront graves pour notre éco nomie, avertit Christian Neuhaus dans l’in terview qu’il nous a accordée.

taire, la 5G vise à absorber et acheminer plus de données, de la même manière qu’un train à double étage transporte plus de personnes sur une seule ligne.

Où en est-on au niveau des discussions politiques cantonales et fédérales ?

Nombre d’études montrent que cette technologie n’est pas dangereuse pour la santé.

Le thème de la santé préoccupe le plus grand nombre. Notre rôle est d’informer et de ras surer. Classé au sommet des enquêtes mon diales, le rayonnement électromagnétique compte d’innombrables études, toutes mar quées par un consensus scientifique clair : tant que les valeurs limites décrétées par l’OMS sont respectées, il n’y a pas de danger pour la santé. En Suisse, la Confédération a émis des limites bien supérieures à nos pays voisins et les surveille en permanence. Ce qui devrait rassurer les réfractaires à la 5G.

Quelle est la situation actuelle en Suisse et dans le canton de Vaud en matière de téléphonie mobile ? En Suisse, plus de 3000 permis de construire sont en attente d’une autorisation ou d’une le vée d’opposition par les autorités publiques. Largement en tête, le canton de Vaud en compte aujourd’hui 600, un nombre en constante aug mentation car les opérateurs continuent de dé poser des demandes sans réellement connaître le temps de traitement, ni l’éventuel proces sus démocratique qui se cache derrière en cas d’opposition. Aujourd’hui, le réseau est proche d’une saturation complète. Chaque 15 mois environ, on assiste à un doublement de la bande-passante, ce qui est comparable à une surcharge du trafic entre Genève et Lau sanne, conduisant à des ralentissements, voire à un arrêt du trafic. Par analogie, il devient compliqué de téléphoner, de télécharger et d’échanger des données. En maintenant les mêmes fréquences avec une piste supplémen

Aucune discussion n’est en cours avec l’Etat de Vaud. Une rencontre est prévue en no vembre, l’objectif étant de débloquer la situa tion intenable du Canton. Le risque encouru est un décrochage complet en matière de té léphonie mobile par rapport au reste de la Suisse. Rappelons que deux ans représentent le temps minimum nécessaire entre le dé pôt d’un permis de construire et la mise en route de l’antenne. Le retard est pris et il ne doit en aucun cas s’accentuer davantage. A contrario, le signal est au vert au niveau fé déral concernant l’extension et la moderni sation des réseaux.

Quelles sont les conséquences pour l’économie par rapport au retard pris par le Canton en matière d’installation d’antennes 5G ? Au-delà de toucher le commun des mortels dans son quotidien, le retard pris atteint par ticulièrement les sociétés actives dans l’in novation et les nouvelles technologies telles que le smart farming, la mobilité et la méde cine, domaines où est prévu la création d’ap plications révolutionnaires qu’il est à l’heure actuelle impossible de réaliser. L’arrivée du smartphone a révolutionné nos vies. Nos in frastructures permettent à nos entreprises d’être innovantes et d’améliorer notamment leur processus de production grâce à un temps de latence quasi nul. Un tel retard est dom mageable dans un canton qui se veut innova teur, innovant et qui a tout pour bien faire.

Pourtant, beaucoup de gens restent sceptiques. Comment les convaincre ? L’objectif n’est pas de convaincre, mais d’ex pliquer ce que dit la science. Les choses dans ce domaine sont claires et prouvées.

Alors que la Suisse fait office de précurseur en matière de réseau, la CVCI déplore le retard ac cumulé par le Canton qui, de son côté, doit don ner les chances à son économie de développer son savoir-faire et rester compétitif grâce à une technologie adaptée. Le dialogue doit avoir lieu.

PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAINE NIDEGGER ROMAINE.NIDEGGER@CVCI.CH PHOTO SWISSCOM

« U N TEL RETARD EST DOMMAGEABLE DANS UN CANTON

QUI SE VEUT INNOVATEUR, INNOVANT ET QUI A TOUT POUR BIEN FAIRE. »

Christian Neuhaus, responsable romand des affaires publiques et de la communication pour Swisscom.

Pause-café

Les meilleurs apprentis romands en vue

Pendant cinq jours, plus de 1000 jeunes profes sionnels talentueux de tout le pays se sont inves tis dans les compétitions et les démonstrations de métiers à l’enseigne des SwissSkills 2022. Les Vaudois ont récolté 13 médailles sur un total de 279.

Entre le 7 et le 11 septembre derniers, plus de 1000 jeunes professionnels provenant des quatre coins de la Suisse se sont retrouvés à BERNEXPO dans le cadre des SwissSkills 2022, véritables championnats suisses de l’apprentissage, ont indiqué les organisateurs de la manifestation dans un communiqué. Cette compétition hors norme a permis de désigner les champions et championnes lors de 85 concours de métiers. Quarante-huit Romands – dont 13 Vaudois – ont reçu une médaille sur un total de 279, ainsi que les fé licitations du conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR). Sur les 94 médailles d’or attribuées, 21 ont été gagnées par des Romands. Les appren tis Vaudois ont obtenu 5 médailles d’or, 2 d’argent et 6 de bronze.

Lors de la cérémonie de remise des prix, qui a duré pas moins de trois heures, l’émotion

était à son comble à l’heure de récompenser les trois premiers de chaque métier. Le trophée Debrunner Acifer récompensant le meilleur champion de Suisse a été décerné à Matthias Baumann, agriculteur de Madiswil (BE). Son prix ? Une voiture de tourisme à propulsion hybride à sa libre disposition pendant un an.

« L’ÉLITE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE »

Guy Parmelin a félicité personnellement chaque lauréat. Dans son discours, il s’est dit fier des participants, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes et ont offert un coup de projecteur exceptionnel sur l’énorme di versité de la formation professionnelle dans notre pays, sa qualité et son efficacité.

« Vous faites partie de l’élite de la formation professionnelle suisse », a lancé, enthou siaste, le ministre de l’Economie à ces jeunes

talents. Le chef du DEFR s’est dit convaincu que les lauréats, qui participeront aux com pétitions internationales EuroSkills 2023 et WorldSkills 2024, représenteront dignement la Suisse. Il a également souhaité beaucoup de succès au SwissSkills National Team pour les prochains WorldSkills Competition 2022, un format de compétition décentralisé qui se déroule dans 15 pays, dont 6 villes suisses.

Les SwissSkills 2022 se sont achevés le di manche 11 septembre sur un dernier temps fort. Sous le titre « B est of SwissSkills », les visiteurs ont eu l’occasion d’exercer euxmêmes la plupart des 150 métiers présentés.

TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTO TATJANA SCHNALZGER

LES SWISSSKILLS DE TOUS LES RECORDS

Les SwissSkills 2022 ont établi plusieurs nouveaux records. Plus de 1000 jeunes talents professionnels ont participé à 87 compétitions et à 65 démonstrations de métiers. Les organisateurs ont dénombré 120 0 00 visiteurs, dont 64 0 00 écoliers. Pour permettre aux classes de se rendre à Berne, les CFF ont mis en place 40 trains spéciaux. Les compétitions et les spectacles se sont déroulés sur environ 250 stands, le site autour de BERNEXPO s’étendant sur 100 000 m 2. Plus de 10 0 00 personnes ont participé à la préparation et à la réalisation de l’événement.

Cette compétition hors norme a réuni à Berne plus de 1000 apprentis en provenance des quatre coins du pays.

Sur la bande de progrès d’urgence

La hausse actuelle des prix de l’éner gie et les risques de pénurie nous renvoient à une expérience de deux décennies, instructive.

Depuis 2001, l’AEnEC aide les entreprises à accroître leur efficacité énergétique et réduire leurs émissions de CO2. Un mouvement s’est ainsi engagé qui rassemble actuellement au tour de l’Agence 4246 entreprises. Celles-ci ont mis en œuvre d’innombrables solutions spécifiques à chacune, mêlant optimisations, innovations opportunes et bon sens. Leurs résultats, significatifs en termes d’efficacité mais aussi de réduction de coûts, ont renfor cé continuellement leur engagement.

La situation énergétique actuelle, sérieuse, ne peut que mobiliser la meilleure attention de toute entreprise et inciter à une préparation méticuleuse s’appuyant sur une connaissance à la fois globale et détaillée de sa consom mation énergétique. Et même si certaines

mesures d’urgence vont à l’encontre des ob jectifs climatiques, cette crise doit également inciter les entreprises à planifier des actions propices à ceux-ci. Les actions et les investis sements dans ce sens visent non seulement double, ils portent aussi des retours doubles.

Pour le court terme, des mesures rapides à mettre en œuvre apporteront des réductions de consommation et donc de coûts, mais aus si de risque opérationnel en cas de pénurie. Entre autres mesures, 20 ans d’AEnEC ont vu telle entreprise horlogère, par un judicieux ti ming du fonctionnement de ses installations et leur optimisation, réduire sa consomma tion d’énergie de… 50 % . Et à long terme, la décarbonation, avec un rôle important pour les énergies renouvelables, libérera, à un de gré plus ou moins important, de l’impact de coûts énergétiques volatils. Telle chocolate rie usera ainsi, dès 2023, à 94 % d’énergies renouvelables, à 2/3 locales : b ois, solaire, free cooling… Et telle entreprise de thermola

quage se procure désormais la chaleur pour sa production et ses bâtiments par l’inciné ration d’effluents de son procédé principal, tandis que 2/3 de son électricité proviendront à terme de 6000 m 2 de toits photovoltaïques.

Retour double ? Ces mutations que la conjonc ture actuelle aura hâtées continueront évi demment à produire leurs effets après que les turbulences se seront amoindries.

TEXTE JEAN-LUC RENCK, AENEC

Gestion des salaires et des RH

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Plus d’informations sur: abacus.ch/salaires

Marché trop complexe pour intervenir sans nuance

hausse des prix de l’électricité pose un gros problème. Les appels fleu rissent pour intervenir : plafonnement des prix, retour au marché administré, taxation des « superprofits ». Mais le marché de l’électricité est complexe. Il n’est pas souhaitable d’intervenir sans nuance.

Si l’on décidait de plafonner les prix, alors on reporterait les coûts ailleurs, par exemple sur le contribuable. Dans l’hypothèse où le plafonnement serait efficace, le signal des prix ne fonctionnerait plus : personne ne verrait de raison de poser un couvercle sur sa casserole et le risque technique du blac kout resterait entier. Or un blackout aurait des coûts gigantesques.

Depuis 2009, les grands consommateurs ont pu conclure des contrats très avanta

geux sur le marché libre. La loi leur interdit de revenir dans le marché régulé, où les prix ont été de tout temps plus élevés, mais où ils augmentent nettement moins aujourd’hui. Si on le leur permettait, la hausse des coûts qui en découlerait se répercuterait sur les ménages et les PME.

Comme les prix s’envolent, les producteurs font forcément des bénéfices énormes qu’il faut taxer, pense-t-on. Mais les surprofits ne sont pas garantis : s ouvent la production est vendue à prix fixe de nombreuses an nées à l’avance. Cela explique qu’un grand acteur a dû demander un prêt fédéral de quatre milliards pour éviter un éventuel problème de liquidités. Les superprofits ne sont donc pas garantis et, s’il y en avait, ils pourraient être alloués aux investis sements dans la production, réclamés de toutes parts.

TEXTE VINCENT SIMON, SUPPLÉANT ROMAND D’ECONOMIESUISSE

Ne faut-il rien faire ? Non, il faut agir, comme on le fait, pour éviter que des entreprises électriques saines soient menacées dans leur existence. Des solutions doivent être recherchées entre fournisseurs d’électri cité et clients par le dialogue. Il convient aussi d’économiser l’énergie et d’amélio rer l’efficience, pour contribuer à stabiliser les prix. Des soutiens – ciblés – tant pour les ménages que les entreprises sont égale ment envisageables.

Apprendre tout au long de sa vie

La clé de réussite pour toute entreprise est de pouvoir motiver et fidéliser ses collaborateurs, la formation continue est dès lors au cœur des organisations de demain.

Face à l’évolution des besoins et compétences en entreprise ainsi qu’à une digitalisation constante du monde du travail, la formation continue est devenue indispensable pour per mettre aux employés comme aux entreprises de rester compétitifs.

Leader de la formation continue en suisse romande, Cursus Formation vient de signer un nouveau partenariat avec la CVCI et per met ainsi aux membres de cette dernière de bénéficier de diverses formations continues centrées sur le management, ainsi que d’un accès à l’ensemble des modules à des prix préférentiels. Les cours sont dispensés au siège de la CVCI, dans les nouveaux locaux de Cursus Formation au campus unlimitrust à Lausanne-Malley ou au sein de l’entreprise en quête de formation.

Actifs dans de nombreux domaines d’activi té, Cursus Formation accompagne tant les administrations publiques, les banques & assurances, les entreprises dans la construc tion, les transports que l’horlogerie, les en

treprises pharma ou tout type d’industrie. Ses programmes développés sur mesure lui permettent de s’adapter à chaque segment de marché.

FORMATIONS EN MANAGEMENT

Le pôle de compétences Cursus Formation rassemble trois centres spécialisés dans la formation continue et professionnelle su périeure dans la finance et la comptabilité (Virgile Formation), les ressources humaines (CRQP) et le management (CRPM). La filière en management, par exemple, comprend la gestion de projet, l’efficacité personnelle et l’organisation, la communication et le lea dership. Les cours se déroulent soit en présen tiel, à distance ou encore sous forme hybride grâce à de nombreux outils technologiques.

Allant de quelques jours à quelques semaines, les formations courtes se concentrent sur des points précis comme c’est le cas pour la formation « Manager vos équipes » qui permet à de jeunes responsables de maîtriser les outils

pour mieux gérer leurs équipes. Les forma tions courtes sont aussi un atout pour les em ployés car elles développent leurs soft skills telle la créativité, la communication, la ges tion du temps ou du stress, l’anticipation des conflits, le développement de son « self-lea dership » ou encore la cohésion de groupe.

MULTIPLES BÉNÉFICES

POUR LES ENTREPRISES… ET POUR LES EMPLOYÉS

Cursus Formation accompagne ainsi les en treprises qui souhaitent répondre aux be soins de leurs collaborateurs en formations continues. Ses programmes réalisés sur me sure ont en effet une réelle plus-value pour les collaborateurs mais aussi pour l’entreprise qui en tire de nombreux avantages. Cela passe notamment par l’optimisation de connais sances, l’acquisition de nouvelles aptitudes et à terme cela permet à l’employé de gravir de nouveaux échelons au sein de l’entreprise.

Les collaborateurs continuent donc à s’épa nouir professionnellement tout en dévelop pant leurs compétences, au sein même d’une entreprise. Ils sont ainsi mieux armés face aux nouveaux défis professionnels qui les attendent. Développer l’employabilité des collaborateurs et les motiver est gage de per formance de l’entreprise sur le long terme.

Le réseau de référence pour les dirigeants romands

La mission du Business Club est de renforcer les échanges exclusifs, les partages de bonnes pra tiques et les mises en relations entre dirigeants de TPE/PME/start-up/scale-up romandes. A travers divers événements organisés tout au long de l’année, notre offre professionnelle de réseau tage a pour objectif de vous proposer un espace de contacts professionnels cadré, facile d’accès et sans contrainte.

Les événements sont répartis selon des ho raires, jours et zones géographiques variés afin de convenir à tous les agendas. Entre l’accueil des nouveaux membres, les événe ments de réseautages et de la vie locale, les conférences avec une figure de l’entrepreneu riat, la découverte d’entreprises de la région et les petits-déjeuners, ainsi que les fameux lunchs et afterworks organisés au fil de l’an née, les rencontres et possibilités d’échanges sont nombreuses.

« LES RENCONTRES Q UALITATIVES ET L’AMBIANCE DÉCONTRACTÉE FONT DU BUSINESS CLUB UN RÉSEAU QUI SE DIFFÉRENCIE DE LA CONCURRENCE. »

Vous avez un statut de dirigeant (membre de direction ou chef de département) et sou haitez découvrir un événement prochaine ment ? Nous vous convions à l’Afterwork du 24 novembre 2022 qui aura lieu à l’Ecole Hô telière de Lausanne à 17h30.

Au programme :

• Découverte du nouveau campus

• A péritif de réseautage

Contactez-nous pour réserver votre place à l’adresse e-mail businessclub@cvci.ch.

Rejoindre le Business Club vous intéresse ? Plus d’informations sur le site : https://businessclubcvci.ch/ Par téléphone : T. 021 613 36 37 Ou par e-mail : businessclub@cvci.ch

TEXTE DARA EAP & LOREN SERAFIN DARA.EAP@CVCI.CH & LOREN.SERAFIN@CVCI.CH PHOTOS CVCI

Un soutien apprécié au cœur de l’écosystème

Créée en décembre 1977 à la suite de la dissolu tion de la Caisse paritaire d’assurance-chômage de la Chambre vaudoise du commerce et de l’in dustrie, la Fondation de la CVCI (originellement appelée Fondinco), fête ses 45 ans de mécénat social. Des partenaires témoignent.

Par ses divers soutiens, la Fondation de la CVCI, qui célèbre cette année ses 45 ans d’ac tivités, contribue au développement de l’éco nomie du Canton, encourage la formation et l’innovation et favorise l’emploi pour tous. Elle est administrée par un Conseil de fon dation, dont les membres sont désignés par la CVCI. Le Conseil décide des attributions des prêts d’études, des prix aux étudiants et des dons à des actions d’intérêt général.

Cette année, elle a versé plus de 280 0 00 francs d’aide financière. Elle a octroyé cinq prêts, attribué quinze prix à des étudiants (issus de huit écoles vaudoises) et soute nu quatorze actions d’intérêt général. Cela n’aurait pas été possible sans l’implication et le dévouement sans faille d’acteurs so ciaux importants.

« COLLABORATION EXCELLENTE »

Nous avons recueilli quelques témoignages de partenaires qui soulignent l’utilité de son soutien au sein de l’écosystème vaudois. « L a collaboration avec la Fondation CVCI est ex cellente, explique Farnaz Moser, cheffe du Service de promotion des sciences de l’EPFL. Elle permet la formation en communication de jeunes chercheuses et chercheurs et fait connaître à un large public les travaux de re cherche en Suisse à travers le concours ’Ma thèse en 180 secondes’ »

Pour sa part, l’équipe START Lausanne relève que « notre relation avec la Fondation de la CVCI est l’une de nos plus précieuses, de par son soutien constant et régulier, mais égale ment de par son état d’esprit toujours tourné

vers l’innovation et nos étudiants. Le soutien financier nous a toujours été d’une immense aide et les différents événements furent des succès grandissants au fil des années ! »

Capitaine de l’Ecole 42 Lausanne, Chris tophe Wagnière note que « g râce au soutien de la Fondation CVCI et de tous nos mé cènes, plus de 400 étudiants et étudiantes se forment pour devenir développeur/euse. Ensemble, nous contribuons à réduire la pé nurie de main-d’œuvre dans le domaine in formatique ! Nous invitons les membres de la CVCI à nous rejoindre en tant que mécène dans ce projet à impact. »

Le Conseil de Fondation tient à remercier vive ment l’ensemble de ses partenaires pour leurs actions accomplies chaque jour avec succès.

TEXTE JELENA KOVACEVIC JELENA.KOVACEVIC@CVCI.CH PHOTO ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE

45 ANS, ÇA SE FÊTE !

A l ’occasion de son jubilé, la Fondation invite ses partenaires et membres de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie pour une soirée de célébration le 9 novembre dès 17h30, à la CVCI.

Cet évènement informel permettra d’échanger sur les prochains défis sociétaux, venez nombreux !

I nformation et inscriptions sur : www.cvci.ch/fr/evenements

Ecole42 Lausanne est soutenue depuis sa création est soutenue par la Fondation de la CVCI depuis sa création en 2021.

Faites le pas vers la simplicité

Avec Retraites Populaires Entreprises, nous prenons en charge votre prévoyance professionnelle. Grâce à plus de 100 ans d’expérience dans la prévoyance en Suisse romande, nous avons les spécialistes pour répondre à vos besoins, quelle que soit la taille de votre entreprise. Ainsi, vous avez quelqu’un pour vous accompagner. Plus d’informations sur retraitespopulaires.ch/entreprises

Retraites Populaires Entreprises

ExerGo – un réseau énergétique urbain écologique

Engagée pour la transition énergétique, ExerGo propose une solution compacte et efficace pour fournir de la chaleur et du froid aux bâtiments dans les zones urbaines denses. La start-up nouvellement installée sur le canton de Vaud a obtenu un prêt Tech Growth de la Fondation pour l’inno vation technologique (FIT) pour booster son dé veloppement commercial.

En Europe, le secteur du chauffage et de la climatisation est responsable de plus de 30 % des émissions de CO2. Face à ce constat, les villes sont de plus en plus à la recherche de solutions de décarbonisation innovantes, dont les réseaux de chaleur et de froid sont un excellent exemple. Ces réseaux reposent sur l’utilisation d’un fluide caloporteur qui, grâce à un système d’échange de chaleur, permet de délivrer à la fois du chauffage et de la climatisation. Mais cette solution vient aussi avec son lot de défis : e n ville, l’espace disponible pour installer une telle infrastructure énergétique est limité et constitue un enjeu majeur pour la rentabi lité de ces systèmes.

L’innovation apportée par ExerGo, c’est l’uti lisation du CO2 au lieu de l’eau pour distri buer l’énergie thermique, tout comme les

systèmes de refroidissement commerciaux et industriels des supermarchés, patinoires et usines. « Grâce à la forte densité énergé tique du CO2, nous offrons une solution d’infrastructure énergétique compacte et efficace qui permet de surmonter les limites de mise en œuvre des réseaux énergétiques dans les zones urbaines denses », explique Alberto Mian, CEO d’ExerGo. « Notre réseau fournit de la chaleur et du froid provenant de ressources renouvelables comme les lacs et rivières, la géothermie et la chaleur rési duelle. Il permet ainsi de lutter à la fois contre les vagues de chaleur estivales, et de procu rer de l’eau chaude et du chauffage pendant les saisons froides. » En outre, le CO2 pro vient de technologies de captage du carbone et reste dans le système pendant toute la du rée de vie de l’installation – jusqu’à 30 ans –avant d’être récupéré et réutilisé.

« Fin août, nous avons dévoilé un projet pi lote sur le campus Energypolis en Valais : le réseau chauffe et refroidit toute l’année les trois bâtiments du campus (soit 33 0 00 mètres carrés) ». L’installation est le fruit d’une col laboration entre partenaires industriels et de recherche – dont l’EPFL et la HES-SO – avec le soutien de l’Office fédéral de l’énergie. Ce projet grandeur nature fera aussi office de showroom pour les clients et démontrera l’efficacité de la solution.

ExerGo vise maintenant à reproduire ces pro jets avec de premiers clients commerciaux et se prépare à un déploiement à grande échelle. Compatible autant avec les réseaux à domi nante chauffage qu’à dominante refroidis sement, la solution trouve des applications dans divers climats et attire des clients du Moyen-Orient à l’Europe, en passant par l’Amérique du Nord et l’Asie.

Fondée en 2018, la start-up de cleantech avait déjà été soutenue par la FIT avec un prêt Tech Seed en 2020. Le nouveau prêt Tech Growth de 500 0 00 francs accordé cet été vient cette fois compléter un tour de financement auprès d’entreprises et d’investisseurs privés, dont Baker Hughes et EREN Groupe, pour un to tal de 3,2 millions d’euros. Ce financement d’amorçage permettra à ExerGo de renfor cer son équipe pour atteindre 15 employés d’ici fin 2022, ainsi que d’investir dans son industrialisation et son entrée sur le marché.

Plus d’informations : https://exergo.ch

TEXTE JULIE BOCQUEL JULIE.BOCQUEL@FONDATION-FIT.CH PHOTO EXERGO

Depuis cet été, le réseau énergétique mis au point par l’équipe d’ExerGo chauffe et refroidit les trois bâtiments du campus Energypolis (Valais).

VOTRE

9 e édition du Prix Vaudois des Entreprises Internationales

En 2023, Isabelle Moret reprendra le flambeau de présidente du jury du PVEI. Interview de la nouvelle Cheffe du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine.

En 2023, le Prix Vaudois des Entreprises Internationales (PVEI) fêtera sa 10 e édition. Qu’est-ce que la présence de multinationales apporte dans le canton ?

Depuis plus d’un siècle, la présence de mul tinationales contribue, de manière déter minante, à la prospérité de notre canton. L’arrivée d’une entreprise de renommée in ternationale a un effet de levier puissant pour l’ensemble du tissu économique vaudois. En effet, non seulement elle créée des emplois directs et des rentrées fiscales bienvenues, mais elle génère aussi des emplois indirects au sein de l’économie locale : cafés du coin, commerçants ou sociétés de services – pour n’en citer que quelques exemples, tous béné ficient ainsi de leur présence.

Ces entreprises sont souvent plus connues à l’étranger que sur sol vaudois. Comment peut-on soutenir leur intégration ?

L’économie vaudoise, c’est autant des grandes sociétés internationales et des PME que des artisans, des agriculteurs et des viticulteurs. Une entreprise internationale ne doit donc pas être perçue comme un corps étranger, mais comme faisant partie d’un ensemble. Pour faciliter cela, il faut non seulement dé velopper des synergies entre elles et les en treprises locales, déjà établies, mais aussi renforcer les liens avec les pouvoirs publiques et la population. La participation à la vie lo cale est dès lors essentielle. Cela passe ain si par l’intégration des employés dans la vie sociale, associative, culturelle et sportive.

L’écosystème vaudois compte des « c lusters » de pointe, tels que les sciences de la vie, la nutrition, les industries de précision, etc. Quel rôle jouent les entreprises internationales ?

Du fait de leur nature, les entreprises inter nationales sont tournées vers les marchés étrangers où elles exportent leurs biens et services. Ce faisant, ces sociétés contribuent au développement de l’écosystème vaudois à bien des égards. Leur présence permet ainsi une diversification des activités économiques dans tous les secteurs, ce qui rend notre can ton particulièrement résilient en période de crises. Par ailleurs, la densité des instituts académiques – EPFL, UNIL, HEIG-VD et EHL entre autres – favorisent des collabora tions qui donnent naissance à des start-ups, contribuant ainsi à maintenir et à attirer les talents chez nous. C’est une telle dynamique qui a permis de développer les pôles d’excel lence que nous connaissons toutes et tous au jourd’hui, et qui font rayonner notre région sur le plan national et international.

En 2023, vous reprendrez la présidence du jury du PVEI, auparavant assurée par Philippe Leuba. Quels éléments sont importants à vos yeux pour le choix des entreprises ?

Plusieurs éléments sont importants. Parmi ceux-ci figurent certainement l’ancrage local, à savoir la présence de l’outil de production –cela est d’autant plus important si la société est active dans le secteur industriel. Un autre critère essentiel à mes yeux est l’exemplari té de l’entreprise dans l’engagement de son personnel ; je pense notamment au recrute ment d’apprentis et à la réinsertion profes sionnelle. Enfin, la responsabilité sociale et environnementale constitue également un élément-clé, qui devrait figurer parmi les forces des entreprises choisies.

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURINE CHIARINI LAURINE.CHIARINI@CVCI.CH PHOTO ARC

Quels sont les défis à venir pour que le canton de Vaud reste attractif pour les entreprises à l’international ?

Les défis sont nombreux. Il y a bien sûr les crises que nous traversons en ce moment : l a guerre en Ukraine, la pandémie de Covid et la sécurité de l’approvisionnement énergé tique, in primis. Mais il y a aussi des enjeux de fond, tels que la fiscalité, les infrastruc tures, l’accès à la main-d’œuvre, les avancées technologiques ainsi que les relations inter nationales – en particulier, les relations bila térales avec l’UE, notre premier partenaire, et de loin, sur lesquels il faut une vision et action politique déterminées. En effet, face à la concurrence internationale, toujours vive, et dans un contexte de protectionnisme tou jours présent, il demeure essentiel de main tenir des conditions-cadres attractives.

La 9e édition du PVEI aura lieu à l’IMD le 22 novembre 2022. https://www.cvci.ch/fr/pvei

Isabelle Moret, Cheffe du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine.

VOTRE CVCI

MEMBRES

La CVCI souhaite la bienvenue à ses nouveaux membres

BANQUES, FINANCE

CENTRALE D’ENCAISSEMENT DES ÉTABLISSEMENTS

SANITAIRES VAUDOIS (CEESV) 1007 Lausanne Finance Olivier Rochat T. 021 544 32 10

MARIGOT CONSEIL SÀRL

1261 Le Vaud Finance, comptabilité Florence Marigot T. 076 642 88 20 w ww.marigotconseil.ch

TP CONSULTANT

1312 Eclépens

Finance, immobilier Antonino Polisano T. 079 307 93 22 www.tpconsultant.ch

BIEN-ÊTRE, COSMÉTIQUES

NEJLA COSMETIC 1003 LAUSANNE Cosmétiques Cédric Nejla T. 079 214 13 86

COACHING

CAROLE CORTHÉSY 1025 St-Sulpice Coaching T. 079 321 76 88

COMMERCE, IMPORT, EXPORT

MERMOUD S.A. SERVICE

PROVIANDE

1003 Lausanne Commerce de détail, commerce de gros Jean-René Mermoud T. 079 447 27 10

PPG SWITZERLAND GMBH 8604 Volketswil

Commerce de détail, commerce de gros Sabine Bailly T. 021 822 30 00 w ww.ppg.com

SYNDEXIS SÀRL 1003 Lausanne Export, études de marché Etienne Rouge T. 078 626 25 00 ww w.s yndexis.com

CONSEIL AUX ENTREPRISES

API HR SÀRL 1260 Nyon Conseil aux entreprises Frédéric Siriex T. 079 527 27 72 www.apihr.ch

BEARINGPOINT SA 1215 Genève Consulting, accompagnement, placement, RH Benjamin Gietzendanner, Stéphane Bellac T. 043 299 64 64 www.beari ngpoint.com

DANIEL STEEVES 1006 Lausanne Conseil en management T. 077 444 52 83

LUCEED SA 1003 Lausanne

Conseil aux entreprises, technologies et services de l’information Christopher Blackwell T. 076 325 71 36 ww w.luceed.ch

RAYONNER ET RELIER DURABLEMENT 1004 Lausanne

Conseil aux entreprises Laetitia Terrier T. 079 948 54 16

SOLANO EMPLOI SUISSE SA 1003 Lausanne

Conseil aux entreprises, recrutement Olivier Brasselet T. 021 311 29 21 www.solano-emploi.ch

CULTURE, LOISIR

DNA MOBILE SA 1003 Lausanne

Equipements et services de loisirs, commerce Guillaume Beurgaud T. 021 312 54 60 www.miloo.co

ÉTUDE D’AVOCATS, CONSEIL JURIDIQUE, NOTAIRE

AMMANN ODILE 1004 Lausanne Services juridiques T. 079 959 96 25

SIGMA LEGAL SA 1003 Lausanne Avocats Alain Alberini T. 021 343 00 55 www.sigmalegal.ch

FINTECH

B-SHARPE SA

1212 Grand-Lancy FinTech Jean-Marc Sabet T. 022 564 22 80 www.b-sharpe.com

VOTRE CVCI NOUVEAUX MEMBRES

IT, DIGITAL, DESIGN GRAPHIQUE

ARCPLACE SA

1005 Lausanne

Logiciels informatiques, technologies et services de l’information Romain Rochat T. 079 503 50 79 www.arc place.ch

LINK-X-TECH SÀRL

1092 Belmont sur Lausanne ICT, Charlotte Filloux T. 076 830 70 36

OSADDSI SA

1023 Crissier

Logiciels informatiques Yasmine Tamarzizt T. 079 903 52 55

TO STUDIO

1002 Lausanne Design graphique Tancrède Ottiger T. 079 583 69 23 www.t-o.st udio

WORKINWITH SWITZERLAND SA 1003 Lausanne

Logiciels informatiques Gilles Regamey T. 021 791 33 83

IMMOBILIER, CONSTRUCTION

ALLIANCE RÉNOVATION

CARBONE

1023 Crissier Construction, Sonia Carbone T. 079 375 35 83

BRUMISTY BY CLIMEXT

1009 Pully Construction, commerce de gros Vincent Racine T. 079 792 56 07 www.Br u misty.com

PP IMMOBILIER SA

1180 Rolle

Immobilier Thomas Poncet T. 021 825 40 50 www.ppimmobilier.ch

REICKA SÀRL

1295 Mies

Immobilier, Umar Khan T. 079 863 23 92

VILLAR INDUSTRIEL 1010 Lausanne Construction, Elias Villar T. 077 455 81 78 www.reparation-industrielle.ch

INDUSTRIE, TECHNOLOGIES, ÉLECTRONIQUE

LOGITECH SERVICES SA

1015 Lausanne

Produits électroniques grand public Barbara Filati T. 035 3 214 62 07 10 www.logitech.com

SEMTECH NEUCHÂTEL SÀRL 2000 Neuchâtel Semi-conducteurs Lise Hofmann T. 032 729 40 00 www. semtech.com

MEDTECH, RECHERCHE

TWIICE SA 1020 Renens MedTech, Tristan Vouga T. 021 539 12 34 www.twi ice.com

MENUISERIE, BÂTIMENT

SOPHIE CUENDET

1260 Nyon Meubles

Sophie Cuendet T. 076 507 12 78

PAYSAGISME

GERMA PAYSAGES SÀRL

1163 Etoy Paysagiste Yann Delévaux T. 021 802 48 42 www.germa-paysages.ch/fr

RH, RECRUTEMENT

GROUPE MORGAN SERVICES SUISSE SÀRL 1201 Genève Recrutement Giuseppe Grado T. 076 396 04 43 www.groupe-morgan-services.fr

SOCIAL, HUMANITAIRE

SWISS UNITED RECONSTRUCTION FOUNDATION

1820 Montreux Aide humanitaire Ekaterina Shabelian T. 076 450 24 22 www.surfoundation.ch

TECHNIQUE, NETTOYAGE

ARASTONE SÀRL 1004 Lausanne Nettoyage Jean-Michel Ratte T. 021 552 51 51 ww w.arastone.ch

L’actualité de nos entreprises sous la loupe

FIVECO INVENTE THEYE, UNE TECHNOLOGIE 100 % S WISS MADE

Créé à Lausanne en 2002, le bureau d’ingé nieur FiveCo vient de mettre au point THEye, une technologie 100 % s uisse qui apporte une réelle valeur ajoutée dans le secteur de la logistique et du transport de marchan dises sensibles grâce à un système de mesure de l’environnement, compact, réactif et sur tout sécurisé. Ce module Bluetooth permet de relever la température et l’humidité de manière sécurisée. Certifié CE, IP68, extrê mement résistant, à peine de la taille d’une pièce de 2 francs, il est extrêmement réactif aux variations de l’environnement. Il offre une autonomie de plus de 8 années avec une mesure toutes les 10 secondes. Il intègre enfin un système de sécurité crypté permettant de donner accès à ses informations uniquement

au propriétaire du module. Les premiers mil liers de pièces seront livrés à un client actif dans la logistique et le transport de grands vins. Une des nombreuses consécrations de 20 années d’ingénierie innovante que la so ciété basée au Mont-sur-Lausanne a le plaisir de célébrer cette année. Depuis sa création FiveCo met sa polyvalence au service de l’in génierie innovante au travers essentiellement de cinq savoir-faire : l ’électronique embar quée, la mécanique, la programmation (app, logiciel, serveur…), le design et l’artisanat. L’esprit d’équipe, le service, la quête de l’ex cellence et d’exclusivité, le Swiss-made, le respect de la tradition, la passion, le sens de l’industrie, l’amour du beau… Cela fait vingt années que ces valeurs animent les femmes et les hommes de FiveCo.

www.fiveco.ch www.theye.ch

RUBRIQUE COORDONNÉE PAR ZUZANNA ADAMCZEWSKA-BOLLE ZUZANNA.BOLLE@CVCI.CH

Déplacements professionnels

DROIT DU TRAVAIL

INTRODUCTION

De nombreux collaborateurs sont amenés à se déplacer dans l’exercice de leur fonction, en Suisse ou à l’étranger. Ce document a pour objectif de répondre aux principales ques tions juridiques qui se posent dans ce cadre.

II. DURÉE DU TRAVAIL

Est considéré comme temps de travail le temps pendant lequel le travailleur doit se tenir à la disposition de l’employeur, indistinctement de l’endroit où il se trouve. Quant au trajet que le travailleur effectue pour se rendre de son lieu de domicile à son lieu de travail et en revenir, il n’est pas réputé temps de tra vail, sous réserve du temps consacré au tra jet en cas de service de piquet.

Lorsque le travailleur doit exercer son acti vité ailleurs que sur son lieu de travail habi tuel et que la durée ordinaire du trajet s’en trouve rallongée, le surplus de temps ainsi occasionné par rapport au trajet ordinaire est réputé temps de travail. S’il doit se dé placer à un repas d’affaires sur ordre de l’em ployeur, le temps de déplacement ainsi que la durée du repas sont considérés comme temps de travail. Dans les deux situations, le trajet de retour à partir d’un autre lieu de travail peut excéder les limites du travail quotidien ou la durée maximale du travail hebdomadaire ; le surplus de temps consti tuera du travail supplémentaire et le colla borateur pourra prétendre à un supplément de salaire ou à un congé compensation équi valent. En outre, le repos quotidien de 11 heures ne commence qu’à l’arrivée du tra vailleur à son domicile.

III. REMBOURSEMENT DES FRAIS

Tous les frais nécessaires à l’exécution du tra vail et en relation directe avec celui-ci doivent être pris en charge par l’employeur. Un ac cord en vertu duquel le travailleur supporte lui-même tout ou partie de ces frais est nul. En revanche, sauf accord contraire, le travail leur ne peut prétendre au remboursement de dépenses de nature privée.

L’employeur n’est pas tenu d’indemniser le collaborateur pour les frais de déplace ment entre le domicile et le lieu de travail. Le

contrat de travail peut prévoir le contraire, étant précisé que l’indemnité versée dans ce cadre sera alors imposée et considérée comme du salaire AVS.

Si le collaborateur se rend directement de puis son domicile à un lieu de travail diffé rent du lieu de travail habituel, l’employeur doit lui rembourser les frais supplémentaires par rapport au trajet du domicile au lieu de travail. Aussi, dans l’hypothèse où le colla borateur se rend depuis son lieu de travail habituel à un autre lieu de travail, les frais de voyage ainsi que les frais d’hébergement, cas échéant, sont à la charge de l’employeur.

IV. VOYAGES PROFESSIONNELS

À L’ÉTRANGER

L’art. 13 al. 3bis OLT1, entré en vigueur le 1er novembre 2020, précise qu’en cas de dépla cement professionnel à l’étranger, le temps consacré au trajet d’aller et retour sur le sol suisse est réputé temps de travail s’il est su périeur au temps de trajet habituel entre le domicile et le lieu de travail. En effet, dans la mesure où la LTr relève du droit public, le principe de territorialité est applicable. Cela signifie que l’exécution de cette loi et de ses ordonnances d’application est limitée au ter ritoire de la Suisse. Pour le temps consacré à l’employeur en dehors du territoire suisse, il est conseillé de préciser dans le contrat ou dans le règlement du personnel la manière dont le temps de déplacement sera compta bilisé, sous réserve d’une réglementation im pérative du droit étranger.

Si le trajet d’aller et retour a lieu, intégrale ment ou partiellement la nuit, le dimanche ou un jour férié, l’occupation du travailleur pendant ce temps n’est pas soumise à autori sation. Le repos quotidien de 11 heures doit cependant être accordé immédiatement après le trajet de retour, lequel ne commence à cou rir qu’à l’arrivée du travailleur à son domi cile. Les dispositions de la LTr relatives aux majorations de salaire doivent être respec tées. Selon celles-ci, l’employeur doit verser une majoration de salaire de 50 % (unique ment en cas de travail du dimanche tempo raire) aux travailleurs qui doivent effectuer des voyages professionnels un dimanche ou un jour férié et leur accorder un temps de re pos compensatoire. Une majoration de salaire

de 25 % doit être versée au travailleur qui ef fectue un travail de nuit à titre temporaire.

V. DÉPLACEMENTS LIÉS

À CERTAINS EMPLOIS

Certains emplois impliquent par nature une mobilité géographique du travailleur : trans porteur, chauffeur, aide-soignant à domicile, cadre surveillant les filiales d’un groupe, etc. L’employeur est alors tenu de prendre en charge les frais de déplacement jusqu’au do micile de chaque client où le collaborateur est tenu de travailler, si nécessaire en mettant à sa disposition un véhicule. En effet, dans ce genre d’hypothèses, il n’est pas possible de prévoir que le lieu de travail est toujours si tué chez les clients auprès desquels le colla borateur serait appelé à intervenir. Une telle réglementation reviendrait à contourner les dispositions sur la comptabilisation des tra jets comme durée du travail et le rembour sement des frais de déplacement.

VI. RÈGLEMENT DU PERSONNEL

L’employeur a intérêt à définir dans un rè glement du personnel les différents types de voyages – en Suisse et/ou à l’étranger –imposés ou autorisés, les modalités de rem boursement des frais ou encore la procédure applicable. Dans la mesure où les frais pro fessionnels que l’employeur doit rembourser sont liés aux dépenses effectives résultant de l’accomplissement de l’activité par le tra vailleur, il ne s’agit pas d’une rémunération. L’employeur peut ainsi modifier unilatéra lement le règlement y relatif pour le futur, en prévoyant, par exemple, l’utilisation de transports publics en lieu et place du taxi ou d’un véhicule privé, le voyage en classe éco nomique plutôt qu’en classe business ou en core en fixant le montant maximum que le travailleur peut engager pour un repas d’af faire. Un tel règlement permet de clarifier la situation et d’éviter une éventuelle discorde.

TEXTE

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Une gestion des talents pertinente

Le phénomène du « quiet quitting », soit celui de démissionner silencieusement en continuant de remplir ses fonctions mais en n’adhérant plus mentalement à la culture de l’entreprise, prend de l’ampleur en Europe. Qu’en est-il en Suisse ?

A ma connaissance, il n’y a pas eu d’enquêtes solides sur ce phénomène en Suisse. C’est peut-être encore trop tôt. C’est aussi difficile de tirer des conclusions générales sur le rap port au travail, forcément multiple, de la po pulation suisse. J’entends néanmoins deux tendances, qui concernent surtout les jeunes générations. La première est la volonté de ne pas sacrifier leur vie pour un employeur. Cer tains jeunes ont vu leurs parents déprimés le dimanche soir avant une semaine de travail et ils ont la ferme intention de ne pas suivre cet exemple. Ils cherchent donc un travail épanouissant, qui leur procure du plaisir et du sens, autant qu’une sécurité financière. La deuxième tendance concerne le dérèglement climatique. Les nouvelles générations qui ar rivent sur le marché de l’emploi aujourd’hui sont les premières à avoir une conscience aiguë de ces enjeux environnementaux. Ils veulent donc s’assurer que l’entreprise pour laquelle ils vont travailler ne contribue pas à aggraver le problème.

Si tout le monde possède un talent, en revanche, est-ce que tout le monde est un talent potentiel ? Comment définir le profil d’un talent ?

Le terme « t alent » e st devenu un concept vague et fourre-tout. Il permet d’éviter les qualificatifs comme « c hercheur d’emploi », « senior » ou « profil atypique ». Utiliser le mot talent est donc parfois une manière de posi tiver et de ne discriminer personne. En en treprise, un talent est une personne qui a du

potentiel. C’est quelqu’un qui pourrait mon ter dans l’organisation et assumer un jour d’importantes responsabilités. Le problème de ces pools de talents, c’est qu’ils créent des attentes et des frustrations. Votre manager vous place dans ce panier de talents et vos attentes salariales vont grimper. Et s’il ne vous propose aucune promotion rapidement, vous risquez d’aller voir ailleurs. La psycho logue américaine Carol Dweck a bien mon tré les effets collatéraux de cette étiquette « t alent » dans son livre Mindset. Pourquoi devriez-vous travailler et faire des efforts si vous avez du talent ? Elle montre au contraire que le talent n’explique qu’une infime part du succès. C’est avant tout le travail et la capaci té à apprendre de ses erreurs qui expliquent la réussite professionnelle.

Comment repérer et faire émerger les talents déjà existants au sein de son équipe ?

Cela va dépendre des missions. S’il s’agit d’une compétence métier, c’est l’expertise et la maîtrise des hard skills qui seront dé terminantes. Au contraire, si vous cherchez un·e manager pour diriger une équipe, vous allez chercher une personne avec de bonnes compétences sociales, qui sait donner un feedback et qui sait motiver et fédérer une équipe. Ce ne sont pas du tout les mêmes profils. C’est d’ailleurs une erreur classique dans le management : c hoisir l’expert·e mé tier pour diriger une équipe, c’est souvent une très mauvaise idée.

A quoi faut-il faire attention concernant la fidélisation de nouveaux collaborateurs ?

La fidélisation commence dès le recrutement. Comment et dans quel délai répondez-vous aux candidats ? Q uelle est cette expérience candidat dans son ensemble ? Comment trai tez-vous les candidats qui n’ont pas été re tenus ? Ces petits détails reflètent la culture

d’entreprise. Une fois que vous avez trouvé la perle rare, le processus d’onboarding et de formation est déterminant. La personne a-t-elle reçue toutes les informations néces saires avant son premier jour de travail ? Le jour J, a-t-elle une place de travail attitrée, le bon matériel, une adresse électronique, etc. ? Tous ces détails sont révélateurs de la qualité du management et de la culture d’entreprise. Enfin, la formation est essentielle. Cela peut durer de trois jours à plusieurs mois, selon le poste. Les bonnes pratiques sont générale ment de programmer une semaine pour que le nouveau venu rencontre les autres collabo rateurs de l’entreprise (ou de l’unité d’affaire) et reçoive des informations sur l’histoire de l’entreprise, sur les rituels communs, sur les attentes du management et les spécificités culturelles de l’organisation. La formation spécifique aux métiers et aux défis business de l’entreprise peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. On estime en général que le retour sur investissement de cette in tégration réussie d’un nouveau collaborateur arrive après 18 mois.

Qu’est-ce qu’un « t alent » aujourd’hui ? Q uelle politique RH adopter pour l’intégrer au mieux et le garder dans l’entreprise ? Eclairage avec Marc Benninger, Rédacteur en chef de la revue HR Today.

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURINE CHIARINI LAURINE.CHIARINI@CVCI.CH PHOTO HR TODAY

Marc Benninger, rédacteur en chef de HR Today.

FORMATIONS

SECURETUDE

SECURETUDE propose des formations recon nues par le SECO, l’OFSP et l’AEAI.

• d ès le 26.10.2022 Spécialiste en Pro tection Incendie – Drill pour l’examen –INC-SPI DRILL 01.22, 3 jours

• dès le 02.11.2022 Secouriste d’entreprise Niveau 1 - SAN-SN1 IAS 03.22, 2 jours

• d ès le 16.11.2022 Détection incendie Formation continue – INC-FC DETEC 01.22, 2 jours

• le 25.11.2022 Chargé de sécurité en pro tection incendie – INC-Cds DRILL AEAI 03.22

• dès le 28.11.2022 Secouriste d’entreprise Niveau 2 – SAN-SN2 IAS 03.22, 2 jours

• le 02.12.2022 Sécurité dans l’utilisation de matières dangereuses au travail – Per sonne de contact – CHI-PERCO 01.22

26.10.2023

Aigle T. 024 466 52 57 www.securetude.com info@securetude.com

INSTITUT ARIAQ

L’Institut Ariaq organise, à Yverdon-les-Bains, les formations suivantes :

• dès le 17.11.2022 Analyste qualité – TQ2, 17 jours

• d ès le 18.11.2022 Chef de projet Six Sigma – Black Belt, 20 jours

• le 07.12.2022 Six Sigma – Yellow Belt, le 7 décembre 2022

17.11.2023

Yverdon-les-Bains T. 024 423 96 50 www.ariaq.ch natalia.darocha@ariaq.ch

WEBINAIRE MASTERCLASS

GOOGLE ANALYTICS 4 (1/3) : INSTALLER GA4 SUR VOTRE SITE

Savez-vous que vous n’aurez plus aucune donnée de suivi à partir de juillet 2023 dans Google Universal Analytics ? Pour continuer à suivre les données de trafic de votre site, vous devez impérativement passer à la nou velle version : G oogle Analytics 4.

Participez au premier webinaire de notre Mas terclass de 3 événements pour être accom pagné étape par étape dans cette procédure

20.10.2023

ONLINE T. 021 888 99 98 www.suisseo.ch hadrien.rousseau@suisseo.ch

SALON SALON INTERNATIONAL DE L’ENTREPRENEURIAT AFRICAIN 2022

Bâtir un système d’alimentation durable en Afrique, c’est possible !

Un tiers des activités économiques en Afrique reposerait sur l’agriculture, générant envi ron 60 % des emplois. Alors que la popula tion africaine est en passe de doubler d’ici 2050, Zion Kick-Up Startups organise cette deuxième édition du Salon International de l’entrepreneuriat Africain pour mettre en lu mière les moyens d’améliorer la production agricole africaine.

14 & 18.11.2022

ONLINE et Hôtel Alpha Palmiers Lausanne T. 079 153 67 22 www.salonafriquezks.com lionel.kouchou@zionkickup.com

IMPRESSUM Editeur

COLLOQUE INSERTION VAUD 2022 : LES ENTREPRISES FACE AU DÉFI DE LA SANTÉ MENTALE

Le colloque Insertion Vaud, organisé en par tenariat avec l’Office de l’assurance-invalidi té pour le canton de Vaud et la CVCI, portera cette année sur le thème de la santé mentale en entreprise. Au travers de témoignages et d’avis d’expert·e·s de la santé mentale, il donnera des pistes et des outils aux partici pant·e·s pour favoriser une bonne santé men tale en entreprise.

Délai d’inscription : 1er novembre 2022. 01.12.2022 T. 021 320 06 82 www.insertion-vaud.ch info@insertion-vaud.ch

Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), avenue d’Ouchy 47, CP 315, 1001 Lausanne T. 021 613 35 35

cvci@cvci.ch, www.cvci.ch

Rédaction

Zuzanna Adamczewska-Bolle, Laurine Chiarini, Jean-François Krähenbühl, Romaine Nidegger, Fanny Oberson, Mathieu Piguet et Patrick Zurn.

Gervaise Defago (rédactrice responsable)

Conception

BuxumLunic, avenue Charles Dickens 6, 1006 Lausanne, www.buxumlunic.ch

Imprimeur PCL Presses Centrales SA

Acquisition de partenaires

Urbanic Régie publicitaire, avenue Edouard Dapples 54, 1006 Lausanne, T. 079 278 05 94, info@urbanic.ch

Tirage 4500 exemplaires Parution Six fois par année

Nous serons à vos côtés pour répondre à vos besoins de communication dans «Le Temps» papier ou numérique.

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20 ans d’aventure humaine.