Marie-Josée Taillefer et René Simard
La famille d’abord
En raison de la surdité de leurs deux enfants, MarieJosée Taillefer et René Simard ont côtoyé de nombreux professionnels de la santé au cours de leur vie. Ils ont accepté de se confier en partageant avec nous plusieurs expériences et moments marquants vécus au fil des ans.
Comment avez-vous découvert la surdité de vos enfants ? René : Pour Olivier, je me souviens avoir commencé à me poser des questions alors qu’il avait environ 5 mois. Je réalisais que je ne parvenais pas à le sécuriser avec le son de ma voix. En pleine nuit, si j’allais le voir pour le consoler, mais que je n’allumais pas la lumière, ma voix seule ne parvenait pas à le calmer. Je suis inquiet de nature et j’avais l’impres-
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sion que quelque chose n’allait pas, mais je ne voulais pas trop en parler à Marie-Josée, pour ne pas l’inquiéter. Finalement, nous nous sommes rendus à l’hôpital Sainte-Justine pour effectuer des tests et c’est à ce moment que nous avons eu le diagnostic de surdité profonde. Pour Rosalie, un test a été effectué à la naissance. Marie-Josée : J'ajouterais que quand Olivier a eu 6 mois, on s’est rendus à son rendez-vous de suivi chez le
médecin. Le médecin a vérifié ses oreilles et tout semblait beau, il n’y avait rien de particulier à signaler. On avait quand même des doutes, donc on a commencé à faire des tests à la maison. On laissait tomber des objets par terre, on frappait au sol avec nos pieds pour voir s’il entendait. Le problème c’est que parfois il se retournait, parfois non. Soit il captait les échos, soit c’était un pur hasard. La surdité, ça peut être vraiment difficile à détecter. Olivier, c’était une surdité profonde et ça nous a pris plusieurs mois à la découvrir. Imaginez ce que ça peut être pour une perte auditive plus légère.
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