SUPPLEMENT BTP 2021

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Le BTP, plus vert qu’il en a l’air

DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE
!

Peut-on encore opposer écologie et BTP ?

C’est vrai, on ne va pas se mentir, il y a encore deux décennies, il n’était pas rare de trouver sur les chantiers un brasero, où l’on brûlait les déchets du jour. Autres temps, autres mœurs. À présent, ce brasero a laissé la place à des bennes où l’on trie scrupuleusement le plastique, le métal, les gravats ou le carton. Le changement est ancré dans l’esprit des dirigeants du BTP isérois. Le temps de la prise de conscience est dépassé, l’univers de la construction ne sera pas en dehors de ce cercle vertueux plus écoresponsable et décarboné que réclame notre planète.

La prochaine Réglementation Environnementale, décalée en 2022, y veillera. Vous le découvrirez, dans cette publication dédiée à l’assemblée générale de la FBTP de l’Isère et publiée par Les A ffiches de Grenoble et du Dauphiné, les démarches, au sein des entreprises, sont lancées. Les panneaux photovoltaïques s’installent sur les toitures, ceux-ci vont alimenter les flottes de véhicules électriques et l’on numérise les outils pour un objectif

zéro papier. Sur le terrain aussi, les méthodologies de travail évoluent. Les initiatives se multiplient et les opportunités se créent. Certains maçons n’hésitent plus à utiliser des matériaux biosourcés comme le pisé, le chanvre, la terre crue ou la paille et s’adaptent aux constructions locales. Pour la filière bois, la magie de la photosynthèse opère. Les essences des massifs isérois contribuent à la création d’ossatures et de charpentes, mais collaborent également avec le secteur béton dans des projets où les matières se mixent et les savoir-faire se partagent. Enfin, cet engagement sociétal des entrepreneurs est également directement destiné à leurs salariés. Via des politiques RSE volontaristes, de nouveaux bâtiments de travail voient le jour, pensés pour le bien-être des compagnons et imaginés avec la bienveillance des dirigeants. Ils ouvrent des occasions de covoiturage et d’économies d’énergie.

Le défi des constructions et des aménagements plus verts est relevé. Reste à présent à valoriser les entrepreneurs qui investissent et y croient… La balle est dans le camp des décideurs. l

Publication spéciale des Affiches de Grenoble et du Dauphiné, du 1er

3 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE AVANT-PROPOS 1 ER AVRIL 2021
avril 2021 - CPPAP
C 79218. SAS
avenue
2 Directeur de la publication : Dominique Verdiel. Coordination de la publication : Sarah
Rédaction : Agnès Le Men, Cyrille Paquet et Nasrine Kahia. Direction de la publicité : Florence Trabalon. Coordination de la publicité : Thomas Huant. Publicité : Émilie Barboux et Marie-France Chaix. Mise en page : Sébastien Bakirci. Impression : Rotimpres, 17181 Aiguaviva (Girona). Photo de couverture : © Fédération du BTP Isère. 5 Le mot du président 7 - 9 Outils et actions de la Fédération BTP Isère 11 Collectivités : appels d’offres et marchés publics 13 La prise de conscience 15 Les initiatives et le passage à l’action 17 COMPRA : Compagnie des Médias et Publications Rhône-Alpes 19 - 21 Le vert au cœur de la stratégie 22 Quelles dynamiques pour aujourd’hui et pour demain ? Au sommaire
: 1025
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de l’Europe, CS 10006 38029 Grenoble Cedex
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DES HOMMES PROTÉGÉS

Le BTP verdit plus vite qu’il n’y paraît…

Loin de l’image de « bé tonneurs compulsifs », les entreprises du BTP témoignent sur le terrain d’une démarche plus verte et vertueuse en matière de transition énergétique, de responsabilité sociétale et environnementale (RSE) et de préservation des écosystèmes.

Depuis 2005, déjà, sans faire de bruit, la FBTP Isère a instauré un processus de retraitement des déchets dangereux des entreprises, en partenariat avec un spécialiste du domaine. Aujourd’hui, dans la perspective d’organiser une filière de retraitement et de recyclage des déchets (REP déchets), la FBTP Isère œuvre en prise directe avec la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, dont la vice-présidente et rapporteuse n’est autre que Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l’Isère, également très investie dans l’innovation énergétique du bâtiment.

Et depuis quelques années déjà, nos entreprises se sont organisées (via le Label RGE notamment), pour massifier la rénovation thermique et énergétique du bâtiment (Prime Renov). Ce vaste chantier est porteur de sens et de nouvelles solutions, auxquelles la FBTP contribue activement.

Dans le domaine de la construction durable, la prochaine étape clé est la mise en œuvre de la RE 2020 (dont l’échéance a été reportée à juillet 2022). Cette révolution – une première mondiale ! –, vise à limiter l’impact carbone des projets de construction, via l’usage de nouvelles solutions, de matériaux biosourcés et de matériaux issus de la déconstruction. D’ores et déjà, les fédérations départementales, régionales et nationales investissent dans la R&D en lien avec le Centre scientifique et technique du bâtiment à Grenoble (CSTB),

adressant ainsi un signe fort et enthousiasmant à nos métiers en transition. En matière de mobilité propre, la FBTP Isère et les fédérations régionales FFB et FRTP AURA se mobilisent et lancent une enquête d’envergure afin de réaliser un état des lieux des parcs de véhicules de nos professionnels.

L’ambition, à terme, est de supprimer les véhicules les plus polluants, afin de répondre aux normes ZFE (Zones à faibles émissions), le temps, pour les industriels, de déployer un parc de véhicules professionnels à énergie propre (électrique, hydrogène et gaz naturel), et les points de ravitaillement requis.

Je tiens enfin à souligner que l’écologie est un bien commun. Le monopole politique de l’écologie ne tient pas. C’est ainsi que Thierry Kovacs, président de Vienne Condrieu Agglomération, a fait preuve d’une véritable ambition écologique, en lançant des programmes de construction pilotes de logements, écoles, méthaniseurs… qui intègrent les composantes du développement durable.

Nos entreprises sont aujourd’hui l’un des moteurs de la révolution verte, tant elles sont proactives et déterminées au changement de pratiques. La profession dans son ensemble s’affirme de fait comme force de propositions et actrice de la transition écologique. l

5 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE 1 ER AVRIL 2021 LE MOT DU PRÉSIDENT
© Compra
Thibault Richard, président de la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de l’Isère.

Construction durable : la FBTP Isère fait acte d’engagement

Depuis 20 ans, la FBTP Isère mobilise ses adhérents en faveur de pratiques plus vertueuses dans le domaine de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises du secteur. Ces engagements en matière de RSE, portés à l’échelon national et déclinés en Isère, constituent aujourd’hui de nouvelles priorités de transformation de nos métiers. Focus sur des actions pilotes.

Le Label RSE TP

En janvier 2021, lancement du Label RSE TP. Ce label novateur dans la profession marque une orientation affirmée de la fédération professionnelle en faveur des objectifs de développement durable.

Le Label RSE TP vise à satisfaire la nécessité de reconnaissance des actions initiées par les entreprises du secteur en matière de performances sociales et environnementales. L’initiative s’appuie sur un outil en autodiagnostic, accompagné par un conseiller-expert via une plateforme en ligne. Cinq thématiques et dix-huit objectifs de développement durable (ODD) constituent le référentiel de l’évaluation. Ce référentiel permet aux entreprises de se positionner selon trois degrés de maturité en matière de RSE : « engagé », « per formant », « avancé ». Dans ce dernier cas, un audit est effectué par un prestataire extérieur. Fruit d’un travail collaboratif, le référentiel du Label RSE TP se fonde sur les dispositifs existants depuis plus de dix ans dans la profession et il est aligné sur la norme ISO 26000. l

Les déchets de chantier à la loupe La FFB, en partenariat avec les fédérations départementales et régionales, contribue à optimiser la gestion des déchets de chantier des artisans et des entreprises du BTP. Le déploiement d’un site Internet dédié, et de l’application mobile « D échets BTP » e st un franc succès ! Av ec plus de 600 000 pages vues, chaque année, et plus de 20 000 téléchargements de l’application, cet annuaire s’impose comme la référence pour le recensement des centres de tri, de recyclage et de valorisation des déchets du BTP. Cet outil pédagogique et simple d’usage permet aux entreprises de géolocaliser en quelques clics les centres de tri les plus proches

de leurs chantiers, selon le type de déchets à évacuer. À noter, en septembre 2019, la FBTP Isère a organisé un BATI Meeting (sur le modèle speed-dating), suite à la fermeture des déchetteries publiques aux professionnels, en Isère, afin de mettre en relation directe les entreprises du BTP et les acteurs privés du traitement des déchets. Cette initiative inédite a été plébiscitée par les professionnels ! l

Appli Déchets BTP À télécharger gratuitement

« La Caisse à Outils » Bâtir pour la planète

« La C aisse à Outils » Bâtir pour la planète, une application web, pratique et intuitive ! So n objectif ? Dispenser les informations et les outils qui répondent aux prescriptions énergétiques et environnementales des marchés, et plus globalement, aux attentes des professionnels engagés dans la transition écologique.

Trois parcours – Rénovation, Construction neuve et Démarche environnementale –, constituent le fil rouge de « La C aisse à Outils » Bâ tir pour la planète. Les professionnels du BTP y puisent ainsi des informations ciblées et des outils concrets sur des thématiques clés, telles que la labellisation RGE, les aides financières, l’audit chantier, les déchets du BTP, la qualité de l’air intérieur, les matériaux biosourcés ou bien encore le management environnemental. Parmi ces ressources, notons le

7 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE OUTILS ET ACTIONS 1 ER AVRIL 2021
www.fntp.fr/outils/le-label-rse-tp www.dechets-chantier.ffbatiment.fr BATI Meeting de septembre 2019, organisé par FBTP Isère.
et ses ¼ d’heure environnement
© Photos : DR
Votre Fédération vous aide à mieux gérer vos déchets ! www.dechets-chantier.ffbatiment.fr
C’EST LE MÉTIER QUI PARLE Olivier VANEL Directeur centre d’affaires de Grenoble 88 avenue des Martyrs 38000 Grenoble Email : grenoble@btp-banque.fr Tél. : 09 80 98 01 01 Siège social : 48 rue La Pérouse CS 51 686 – 75773 Paris Cedex 16- Téléphone : 01 40 65 35 LA BANQUE PROFESSIONNELLE DU BÂTIMENT

kit d’animation « Le s ¼ d’heure environnement ». Diaporamas, vidéos, quiz… cette solution clé en main pour les entrepreneurs permet de sensibiliser les compagnons sur les chantiers sur les bonnes pratiques en matière de préservation des ressources, de limitation des nuisances, de prévention des risques environnementaux, de gestion des déchets et de protection de la biodiversité. L’entreprise s’engage ainsi, sur le terrain, dans une démarche environnementale plus vertueuse.

Via le site www.fbtpisere.fr dans « La C aisse à Outils bâtir pour la planète » /r ubrique Démarche environnementale et sanitaire. l

O’Niveau est allouée par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (RMC), via les fédérations du BTP d’Auvergne-RhôneAlpes, dont la FBTP Isère.

Effective du 1er octobre 2020 au 31 septembre 2023, l’initiative O’Niveau vise l’ensemble des professionnels du BTP du département de l’Isère. Les équipements sont subventionnés à hauteur de :

• 60 % p our les TPE (entreprises de moins de 50 personnes), dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 10 M€, ou le bilan inférieur ou égal à 10 M€.

• 50 % pour les PME (entreprises de moins de 250 personnes), dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 50 M€, ou le bilan inférieur ou égal à 43 M€.

Avec

BatiLoop. Le diagnostic plus « v ert » !

De stiné aux TPE et PME du BTP, le diagnostic environnemental, BatiLoop, cible quatre flux : l’eau, l’énergie, les matières et les déchets. Sa finalité est de réduire l’empreinte environnementale du BTP. Mettre en œuvre des actions d’optimisation, selon les sources de gaspillage identifiées, telle est l’ambition du diagnostic BatiLoop. En 2020, l’initiative a bénéficié d’un co-financement de l’ADEME et de la Région AURA. En Isère, les entreprises CARREL Énergies aux Avenières et VEYRET à Saint-Didier-de-la-Tour se sont engagées dans cette démarche environnementale, en cohérence avec les objectifs de développement durable.

Depuis 2017, 23 entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes ont initié cette démarche. Tous les métiers du BTP sont partie prenante dans cette initiative, intégrant des TPE de moins de 10 salariés aux PME de plus de 50 collaborateurs. l

Des pinceaux et rouleaux de peinture « O’Niveau »

O’ Niveau vise l’achat de station de nettoyage de pinceaux et rouleaux de peinture. Objectifs : réduire la consommation d’eau, pondérer l’impact de l’activité sur l’environnement et valoriser l’image d’une entreprise écoresponsable, tout en se conformant à la réglementation.

• 40 % pour les grandes entreprises et les centres de formation (CFA, GRETA, IFRB, lycées professionnels, etc.), situés sur le territoire de l’Agence de l’Eau RMC. l

Le nouveau Label RGE. Plus de transparence et de fiabilité

Effective depuis janvier 2021, la réforme du Label RGE (Reconnu garant environnement), permet aux professionnels certifiés d’être mieux identifiés et reconnus dans leur pratique vertueuse.

Pour pallier les failles inhérentes au premier Label RGE, auguré en 2014, les pouvoirs publics ont effectué une refonte de plusieurs domaines de la certification. L’ambition est d’accroître la confiance des consommateurs. La FBTP Isère s’est mobilisée dans la promotion de ce nouveau dispositif plus transparent. En septembre 2020, les 177 entreprises labellisées RGE de la FBTP Isère ont été destinataires de la circulaire d’information portant sur ce nouveau dispositif. En octobre, 27 entreprises ont participé à la réunion RGE avec Qualibat (organisme certificateur) et sept autres se sont connectées au webinaire national, en novembre. À l’issue de ces actions de sensibilisation, 17 entreprises ont bénéficié d’un accompagnement spécifique. La FBTP Isère a déployé, à cet effet, un ensemble de supports de communication aux entreprises, afin qu’elles s’approprient les nouvelles orientations de la réforme. l

9 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE
1 ER AVRIL 2021
OUTILS ET ACTIONS
La caisse à outils, devenez le super-héros de la transition écologique !
Rénovation Démarche environnementale Construction
FFB Décembre 2017/118 © ELKE SELZLE/GETTY IMAGES
Tous nos outils et conseils pratiques www.ffbatiment.fr/lacaisseaoutils

Pourquoi faut-il rendre au territoire ce qu’il nous donne ?

Pas de relance, sans solidarité.

Si la crise sanitaire, avec ses conséquences notamment économiques, n’a épargné aucune sphère de notre écosystème, elle a néanmoins mis en lumière une valeur « refuge » : la solidarité territoriale. Car il n’y a pas de circuit plus court et plus vertueux !

Alors que l’année 2020 est déjà derrière nous, 2021 porte encore le sceau d’une crise sans précédent qui n’a eu de cesse de bouleverser nos activités et nos relations. Entre résilience et lassitude, nous devons plus que jamais faire « cause commune ». En l’absence de visibilité, seule la solidarité territoriale nous permettra de nous maintenir tous à flot. Mais pour qu’elle fonctionne, il faut non seulement se reconnaître dans des valeurs communes, mais aussi être à la hauteur de ceux qui nous font confiance.

FAIRE LE BON CHOIX

. Le tout démat’, les modules assistés sur Internet, l’intermédiation dépersonnalisée, la fin du papier… S’il est évident que désormais tout doit aller plus vite, cela ne doit pas se faire au détriment de la qualité de service et encore moins de la sécurité juridique. Preuve en est le récent incendie du data center d’OVH, situé à Strasbourg. Une salle informatique complète a été détruite, rendant plus d’1,5 mi llion de sites Web inaccessibles pendant plus de dix jours, pour les plus chanceux d’entre eux.

Beaucoup de nos confrères éditeurs de presse ont d’ailleurs été touchés. Le fait de ne pas avoir prévu, ni mis en place de plan de reprise d’activité rapide aurait pu s’avérer préjudiciable, si le papier n’était finalement pas venu au secours des publications des annonces légales en ligne. Même si notre groupe de presse Compra disposait également de serveurs dans cette salle, une bascule automatique s’est opérée en moins de deux minutes sur d’autres serveurs, pour éviter toute rupture de services. En d’autres termes, même s’il est primordial de toujours proposer de nouveaux services, il est indispensable de garantir l’essentiel : u n accompagnement personnalisé pour une réactivité réellement efficace et une sécurité à toute épreuve… d’autant plus lorsqu’il s’agit de publications légales.

TRAVAILLER ENSEMBLE. Vivre ensemble, c’est aussi collaborer. En temps de crise, plus que jamais la proximité doit faire sens lorsqu’il s’agit de soutenir l’économie locale. La commande publique qui fait vivre de nombreuses entreprises sur

notre territoire, petites ou grandes, doit, après une séquence électorale à rallonge et une crise sanitaire qui perdure, se saisir encore plus de cette mission. Elle devrait alors faire le bon choix en privilégiant, pour la publication de ses marchés publics, la presse locale habilitée, présente sur le territoire, à travers son ancrage, son histoire, son siège social, ses salariés, ses partenariats et ses engagements auprès des acteurs locaux. Comment est-il possible de vanter les mérites de notre économie locale, des circuits courts, des rapports gagnant-gagnant, tout en faisant le choix de publier ses annonces de marchés publics sur une plateforme nationale sans présence locale et sans contribution aucune sur le territoire ? Alors que chacun sait que le cercle le plus vertueux consiste à rendre au territoire ce qu’il nous donne, notamment en favorisant les emplois pérennes. l

« Nous proposons un service complet de gestion dématérialisée des formalités, tout en garantissant proximité et sécurité juridique », Nathaëlle Bornat, chargée d’affaires Annonces Légales Juridiques. Contact : nathaelle.bornat@affiches.fr 06 99 52 44 64.

© Compra

Contact : simon.yvrenogeau@affiches.fr 06 82 58 16 01.

11 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRA VAUX PUBLICS EN ISÈRE
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Compra
ANNONCES LÉGALES
« La publication des appels d’offres doit répondre à deux principes, de concurrence et d’information. Seule la presse locale habilitée couvre pleinement ces obligations », Simon Yvrenogeau, chargé d’affaires Annonces Légales Collectivités.

« Accepter que tout le monde ne puisse pas aller à la même vitesse »

Pour un dirigeant d’entreprise, le passage à la décision et à l’action n’est jamais évident. Il survient toujours après une prise de conscience individuelle. C’est d’autant plus vrai pour la question de la transition écologique dans le BTP avec des contraintes importantes. Discussion avec Gilles Veyret, chauffagiste à Saint-Didier-de-la-Tour et Philippe Meunier, directeur de l’agence Colas à Grenoble.

cun, quelque chose pour verdir notre façon de travailler. J’ai aussi une fibre personnelle, avec des enfants en bas âge et je me suis demandé quelle planète je voulais leur laisser. La contrainte légale nous oblige également à nous diriger vers de nouvelles façons de travailler. La ZFE de la métropole grenobloise nous a bousculés.

Gilles Veyret : Au sein de mon entreprise, j’ai par exemple mis en place le tri des déchets dès le début des années 2000. Très vite, je me suis rendu compte que les façons de faire, comme tout évacuer en décharge n’étaient pas en phase avec mes convictions

Pour cette question de transition écologique dans vos entreprises, est-ce que les prises de conscience et les passages à l’acte sont plus complexes ?

le message est passé et que cela a un impact sur notre prise de conscience.

PM : Cela touche plusieurs sujets. Tout d’abord, la sensibilité personnelle, ensuite il y a le frein économique, les nouvelles contraintes technologiques engendrent des surcoûts financiers, enfin n’oublions pas la crise sanitaire et économique. Le cocktail est explosif et il faut accepter que tout le monde ne puisse pas aller à la même vitesse. Mais je sais que chacun, à son échelle, fait preuve de bonne volonté et les petites rivières font de grands fleuves.

Dans cette optique de plus de vert dans votre métier, est-ce que la contrainte technologique est aujourd’hui un frein dans votre action ?

ne joueraient pas le jeu. Le fait de ne pas être rassuré s quant à la bonne technologie de demain, freine notre passage à l’action. Par ailleurs, les points de ravitaillement (gaz ou électrique) sont encore trop peu nombreux. Tout doit être réalisé de front et uniformisé sur l’ensemble des territoires.

Comment cette prise de conscience verte s’est immiscée dans votre esprit d’entrepreneur ?

Philippe Meunier : Il y a une prise de conscience générale sur la nécessité de faire, cha-

GV : Oui clairement, car nous n’avons pas tous la même opinion. Concrètement, on se rend compte que certains ne s’en soucient pas, mais les choses évoluent dans le bon sens. L’énergie est au cœur de mon métier et nous travaillons encore dans des immeubles passoires. Mes salariés me le font souvent remarquer, preuve que

PM : C ’est le serpent qui se mord la queue. Les fabricants d’engins de chantiers n’investissaient pas, car il n’y avait pas de marché E t de notre côté, puisqu’il n’y a pas de solution nous n’achetons pas. Nos investissements sont onéreux et se font sur le long terme. N ous avons donc besoin de visibilité, mais aussi de légitimité vis-à-vis des entreprises qui

GV : Cela fait deux ans que je pense acheter des véhicules électriques. Même si au fond de moi, la décision est prise, il faut que les choses se mettent en place. Ce n’est pas simplement acquérir des voitures, il faut aussi pouvoir les recharger, donc installer des prises, voire du photovoltaïque sur place pour être autonome. Ici, la contrainte n’est pas tant d’ordre financier, même si elle est importante . M ais puisque j’aime aller au fond des choses, je dois franchir le cap de la technologie. Dans ce cas de figure, la réflexion est plus globale et engageante, donc plus longue. l

13 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE LA PRISE DE CONSCIENCE
Gilles Veyret, gérant de l’établissement Jean Veyret. DR Philippe Meunier, directeur de l’agence Colas. DR

L’aventure d’une entreprise part toujours de l’initiative de son dirigeant

Bruno Pinjon ne voulait pas être un maçon comme les autres. Depuis la création de sa société au début des années 2000 aux Abrets-en-Dauphiné, il s’est tourné vers les matériaux biosourcés. Bruno Pinjon est aujourd’hui un expert dans la rénovation de maisons en pisé, typiques de sa région.

qui s’intéresse en amont à la question et parfois est même plus pointue que nous.

Quelles qualités demande l’utilisation de matériaux biosourcés comme le pisé ?

Comment est venue cette initiative de vous lancer dans la rénovation de maisons en pisé ?

Bruno Pinjon : Avant de cr éer mon entreprise, je m’occupais d’ouvrages d’art chez Vinci, mais j’avais déjà été sensibilisé à la rénovation de maisons. J’ai eu une opportunité et je me suis lancé. Nous sommes devenus spécialistes de la rénovation de maisons en pisé, très nombreuses dans notre région. Nous avons commencé il y a près de vingt ans, mais la demande est de nouveau très forte depuis dix ans, et j’ai senti qu’il y avait une occasion à saisir. Actuellement, notre délai d’intervention est d’un an. Nous avons désormais affaire à une clientèle avertie,

BP : C’est un savoir-faire artisa nal où nous apportons notre propre patte. C’est passionnant car nous ne faisons jamais la même chose : prendre des initiatives et avoir un esprit créatif sont nécessaires. Au fur et à mesure, nous avons amélioré nos techniques. Depuis une quinzaine d’années, nous proposons de l’isolation extérieure ou intérieure en chanvre, avec des blocs que nous achetons à La Mure. Plus récemment, nous avons aussi utilisé des bottes de paille. Enfin, je travaille la terre crue pour les enduits, c’est une terre d’ici, couleur pisé. J’affine les choses en testant d’autres terres, afin de varier les couleurs comme le blanc ou l’ocre. Nous sommes l’une des rares entreprises à proposer ce procédé, tout particulièrement pour des très grandes surfaces.

Pourquoi vous êtes-vous orienté vers ces matériaux naturels ?

BP : Je ne voulais plus travailler avec du polystyrène, mais

plutôt utiliser de la matière locale, disponible ici. C’était également l’occasion de nous démarquer des autres et à mon sens de tirer le métier vers le haut. En termes de recyclage, c’est aussi beaucoup plus simple. Si pour les constructions « classiques », i l faut trier de nombreux matériaux différents, en revanche le pisé est directement déposé sur place, dans la terre. Il peut même être réutilisable. J’ai cette sensibilité : par exemple, j’ai initié le tri sélectif dans mon entreprise depuis près de vingt ans. À cette époque déjà, il était hors de question pour moi de faire du feu sur les chantiers

Quelles sont vos contraintes ?

BP : Tout d’abord, elles sont climatiques. Nous ressentons directement le réchauffement

des saisons et nous sommes réellement impactés. Au cours de ces derniers étés, nous avons été confrontés à de très grosses chaleurs et les chantiers sont devenus difficiles. Nous sommes contraints de commencer plus tôt et je réserve désormais les travaux d’intérieur en juin ou juillet, plutôt que l’hiver. Enfin, il est clair que le contexte actuel est beaucoup plus tendu. Avec la Covid, nous sommes sur un fil, nous pourrions fermer du jour au lendemain, même si depuis un an, dans l’ensemble, nous avons été épargnés. Notre carnet de commandes est pour le moment bien plein. l

15 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE LES INITIATIVES
DR DR
Bruno Pinjon, gérant de Bruno Pinjon Bâtiment EURL.

avec votre territoire

D’UNE CINQUANTAINE DE COLLABORATEURS, LE GROUPE DE PRESSE COMPRA A SON SIÈGE SOCIAL À GRENOBLE.

COMPOSÉ

Il s’est constitué en 2007 avec l’acquisition de l’hebdomadaire LesAffichesdeGrenobleetduDauphiné, rapidement rejoint en 2008 par le bimestriel Montagne Leaders, en 2011 par l’hebdomadaire savoyard La Vie nouvelle et en 2016 par le trimestriel Beaux Quartiers, puis en 2017 Le Mémorial de L’Isère. Le groupe édite également le trimestriel La Mairie Magazine, en partenariat avec l’Association des maires de l’Isère, ainsi qu’une dizaine d’hors-séries et suppléments. Cet ancrage sur les territoires est un gage de qualité pour nos lecteurs, mais aussi pour nos clients et partenaires.

Nos publications : vos outils de travail

L’Isère en action dans tous ses métiers

Ligne éditoriale : les acteurs et les projets qui font la richesse du territoire. Actualité : économie (grandes entreprises, PME et TPE, professions libérales…), politique, territoire, société, tourisme, culture, sport, gastronomie. Site Internet : www.affiches.fr

TRIMESTRIEL

La Savoie en action dans tous ses métiers

Ligne éditoriale : les acteurs et les projets qui font la richesse du territoire. Actualité : économie (grandes entreprises, PME et TPE, professions libérales…), politique, territoire, société, tourisme, culture, sport, gastronomie. Site Internet : www.la-vie-nouvelle.fr

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Ligne éditoriale : les actualités locales du Sud-Grésivaudan, sans faits divers. Actualité : politique, économie, sport, loisirs, vie associative. Site Internet : www.memodelisere.fr

Le titre de référence du nord de la Haute-Savoie

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TRIMESTRIEL BIMESTRIEL

Des perspectives de relance

secèdent, sans le moment entrer dans Si validationeuropéenne doit quelques jours pour permettre verser indemnisations sur charges exploitants remontées mécaniques hauteur 70%, étape importante aura lieu 11 vendredidernier,Jean-BapLemoyne secrétaire d’État chargé Tourisme, annoncé que le gouvernement lancer les travaux d’un plan d’investissement dédié l’économie montagne qui devrait aboutir avril. continue rendez-vous le soutien montagne insisté. plan sera vers tourismeplus diversifié de rendre des massifs français pluscompétitive. région, commevergne-Rhône-Alpes tourisme montagne représente stations, 50millions de 000emploisdirectset chiffre d’affaires habituellement estimé

L’actualité des collectivités de l’Isère

Ligne éditoriale : les réponses aux préoccupations de l’élu à l’instant « T », traitées sous un angle pédagogique et opérationnel. Actualité : les faits marquants du trimestre, les sujets de fond (urbanisme, transport, énergie, tourisme, technologie, risques…), le grand dossier, les interviews d’élus et de partenaires. Conseils d’experts : veille juridique et réglementaire. Site Internet : www.lamairiemagazine.fr

LE magazine haut de gamme de Grenoble

Ligne éditoriale : l’art de vivre à Grenoble, valorisé et mis en scène.

Actualité : art, culture, design, architecture, mode, shopping, tourisme, patrimoine, gastronomie. Hors-séries : deux chaque année, sur les grandes expositions (partenariat avec le musée de Grenoble) et Vestiaires by Beaux Quartiers (partenariat avec le FCG Rugby).

Site Internet : www.beaux-quartiers.fr

LE magazine de référence des acteurs de la montagne

Ligne éditoriale : l’actualité des stations de montagne analysée et mise en perspective.

Actualité : aménagements et investissements, environnement, marchés touristiques, économie (entreprises, innovations produits, formation…), enquêtes sectorielles, événements professionnels.

Site Internet : www.montagneleaders.fr

milliards d’euros, les décideurs sont eux passés l’action, puisque févrierdernier,un de territoires montagne adopté par l’assemblée régionale. prévoit stratesd’aidesfinancières la sauvegarde de l’activité ainsi quedes l’investissementpour les du gouvernement moitié sommelouée en directes. les entreprises créées 2020 les repreneurs pourront recevoir euros prise charge remboursements d’emprunts,notamment. Régionprévu 30 centres vacances indépendants, euros clubs de loisirs, 10 euros pour de compétition, 10 également les professionnels desantéayantperdu moins50 activité, ces doiventenrevanches’engager resterouverts.L’autre plan déclinesouslaforme prêts dont toutes entreprises de moins de salariés peuvent bémillions sont particulièrement fléchés aupementd’activitésquatresaisons.

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Le vert est déjà au cœur de la stratégie de certaines entreprises du BTP

La décarbonation de notre pays est en marche et la nouvelle réglementation environnementale ira dans ce sens. Certaines entreprises du BTP ont su tirer parti de la situation pour ouvrir de nouveaux marchés et mettre en place des dynamiques. Rencontre avec David Bosch, président de la Société Dauphinoise de Charpente Couverture à Varces.

Est-ce une exigence de vos clients de vous approvisionner localement ?

d’exploiter les forêts de manière durable.

SDCC est spécialiste de la construction de bâtiments en ossature bois et de charpentes. D’où provient votre matière première ?

David Bosch : Le bois massi f provient à 80 % des massifs qui nous entourent : Ve rcors, Chartreuse et Belledonne. Nous travaillons avec trois scieries basées au Cheylas, à VeureyVoroize et à Marches (26). Les 20 % restants sont achetés en France (Rhône-Alpes, Vendée, Limousin), c’est une production 100 % f rançaise. Nous avons la chance d’avoir notre matériau disponible dans notre région et on ne passe pas à côté. C’est de l’emploi local, avec peu de transpor ts

DB : Les maîtres d’ouvrage c omme le Département de l’Isère, la Région AuvergneRhône-Alpes ou encore la Ville de Grenoble sont très sensibles à cette traçabilité locale (la certification Bois des Alpes). Mais la démocratisation de cette prise de conscience va crescendo depuis deux ans. De nouveaux acteurs, comme des promoteurs et des constructeurs , viennent nous rencontrer.

C’est donc un nouveau marché qui s’ouvre à vous ?

DB : Effectivement, ils sont ou verts à une proposition mixte, béton/ossature bois, mariant les atouts de chacun. La certification E3C2, qui concerne l’approche énergétique des bâtiments et l’analyse du carbone émis pour une construction, est à présent demandée. Cette mixité bois/béton est donc un très bon équilibre pour être en accord avec la réglementation. En revanche, nous devons être vigilants à la capacité des outils de production en place, mais aussi continuer

Peut-on parler d’une dynamique qui se met en place ?

DB : Oui, car nous avons désormais la chance de travailler avec les gros œuvres béton, nous mixons nos savoir-faire pour proposer des solutions aux maîtres d’ouvrage. C’est le cas avec l a préfabr ication des murs , où sont déjà installés fenêtres, brise-soleil, bardages extérieurs, qui sont « c onstruits » en atelier dans des conditions de travail plus favorables qu’en extérieur. Nous sommes devenus gros œuvre bois, ce qui est un nouveau term e.

Les mesures de décarbonation imposent de nouvelles contraintes. Ne sont-elles finalement pas des opportunités pour votre filière ?

DB : De mon point de vue, c’est une réelle opportunité pour toute la filière bâtiment. Si demain, le bois permet de poursuivre les constructions, dans une approche faiblement « ca rbonée », a vec peu d’émissions de CO², tout le monde sera gagnant. Je pense à l’avenir du béton, qui évitera

ainsi un coup de frein dans ses commandes, mais également au métal, qui est bien en place. Nous ne sommes plus chacun de notre côté : pa rtager les savoir-faire est un plaisir.

Comment voyez-vous les prochaines années ?

DB : Je suis optimiste. Grâce à cet te mixité bois/béton, les bâtiments seront plus performants, avec un besoin de chauffage moins important. La préfabrication attire aussi une nouvelle main-d’œuvre  : nous allons être source d’emploi s dans nos ateliers et dans les scieries. Quand on a compris la magie de la photosynthèse, dans un monde où le carbone est au cœur de toutes les préoccupations, on s’attendait à un tel développement, mais pas aussi rapide. Avoir eu cette conviction que le bois était un matériau d’avenir se concrétise aujourd’hui. l

19 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE LE VERT AU CŒUR DE LA STRATÉGIE
David Bosch, président de l’entreprise SDCC. © Compra

Si malgré tous nos conseils un accident survenait, voici par ordre chronologique les mesures à prendre :

1 Interdisez tout accès à la zone d’accident.

2 Ne touchez pas aux personnes accidentées quand elles sont encore en contact avec la ligne (ou l’ouvrage) électrique pour évitez d’être vous-même électrisé.

Avec vous, agissons pour éviter les risques électriques ! www.electricite-prudence.fr

3 Alertez en appelant le 18 (pompiers), le 15 (SAMU), le 17 (police) ou le 112 (n° d’appel d’urgence unique européen). N’oubliez jamais : ne touchez pas les pylônes, ni les câbles, même tombés au sol.

La sécurité, c’est aussi savoir intervenir en cas d’accident. Réf. Enedis DOC643 –Conception Réalisation : Mistigris Communication –Juillet 2021 VOTRE PARTENAIRE POUR LA MISE EN FORME DU BÉTON FABRICATION DE COFFRAGE ACCESSOIRES DE CONSTRUCTION LOCATION / VENTE DE MATÉRIEL +33 (0)4 76 98 04 72 contact@alpestetiers.com 38760 VARCES - FRANCE www.alpestetiers.com COLLÈGE DE VILLENEUVE - GRENOBLE

Les salariés de Paret TP ont une coquille toute neuve

L’an dernier, Paret TP a vécu une petite révolution. Basée depuis 56 ans à Bourgoin, l’entreprise de travaux publics a déménagé pour Villefontaine. Une initiative que l’on doit à ses dirigeants Véronique Crouïgneau et Sébastien Bonnet-Gonnet, motivés avant tout par le bien-être de leurs salariés. Un parfait exemple de politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) guidée par la bienveillance.

social qui reflète notre image et notre savoir-faire.

À quoi ressemble cette coquille ?

Paret TP était installée à Bourgoin depuis 1964, pourquoi avoir déménagé l’an dernier à Villefontaine ?

Véronique Crouïgneau : Dè s mon arrivée chez Paret, j’avais l’ambition de vouloir changer les choses et de faire une « autre » entreprise. Notre métier du TP est dur, nous travaillons en extérieur : par tous les temps et cela ne changera pas. En revanche, j’avais en moi, l’idée de valoriser l’humain et la façon de collaborer avec nos compagnons, qui sont la force vive de notre entreprise. Notre PME est familiale depuis cinquante ans et il est inenvisageable de vendre à un grand groupe. Pour résister, il fallait donc une coquille comme siège

VC : Nous avons construit deux bâtiments de 1 000 m², un pour les véhicules et un autre abritant un atelier et 400 m² de bureaux et d’espace social. Ce dernier comprend des vestiaires mixtes, une salle de mise en route avec une machine à café et des frigos, mais aussi une salle de sport de 60 m² et même un terrain de boules en extérieur. Enfin, nous disposons d’une cantine qui propose des repas équilibrés, livrés par un traiteur et une salle de détente. Mon idée était que nos employés, qui sont partis toute la journée et qui ne peuvent pas rentrer le midi, bénéficient d’une véritable pause afin de pouvoir se reposer, se changer, se sécher s’ils sont mouillés, prendre une douche ou être au frais quand il fait chaud.

Comment vos salariés ont-ils accueilli cette petite révolution ?

VC : Pour certains, cela faisait trente ans qu’ils allaient à Bourgoin, et ils étaient inquiets de ce changement. J’ai donc voulu expliquer les choses, nous avons tenu des réunions et nous avons également organisé une journée

de cohésion, chacun a ainsi pu exprimer ses inquiétudes. Petit à petit, l’idée a fait son chemin. Au moment du déménagement en juin, avec la découverte du site et de la qualité de son environnement, cela allait déjà mieux. Pour la cantine, c’est pareil : beaucoup étaient sceptiques et habitués à aller au restaurant. À présent, ils sont convaincus et ne voudraient absolument pas revenir en arrière.

Ce nouveau bâtiment a aussi été l’occasion de mettre en place le covoiturage…

VC : Auparavant, les véhicules utilitaires rentraient au siège le soir. Avec ce déménagement, chacun fait en moyenne 10 km de plus. Nous avons donc décidé de proposer la flotte de voitures aux salariés à condition qu’ils acceptent de covoiturer. Comme ils habitent tous à moins de 25 km de l’entreprise, des tournées ont donc été mises en place par secteur d’habitation.

Ce local offre-t-il d’autres avantages ?

VC : I l est normé avec des économies d’énergie à la clé. Nous avons aussi pu installer un nouveau serveur informatique en réseau, nous scannons et numérisons énormément , avec l’objectif d’imprimer le

moins possible . Nous avons aussi installé deux cuves de 40 000 litres pour récupérer les eaux pluviales pour l’arrosage et l’aire de lavage

Avec cette politique RSE, sentez-vous qu’une nouvelle dynamique s’est mise en place ?

VC : Oui elle est là, mais malheureusement, elle est contrainte par la Covid. En tout cas, je constate que nos salariés sont plus reposés et moins stressés. Vous savez, ils ont participé à la création du site et c’est une grande marque de confiance de leur part : ils sentent que nous travaillons pour eux. Nous ne voulions pas qu’ils subissent leurs journées, mais qu’ils y participent. Cet enthousiasme fait gagner en productivité et en confiance. l

21 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE LE VERT
CŒUR DE LA STRATÉGIE
AU
Véronique Crouïgneau, dirigeante de Paret TP. Photos DR

« Avoir une vision plus globale de l’entreprise »

Véhicules électriques, panneaux photovoltaïques, zéro papier, la nouvelle génération d’entrepreneurs du BTP doit, dès aujourd’hui, faire face aux changements écologiques de demain. Audric Poggia est gérant de l’entreprise Poggia à Saint-Martin-d’Hères mais aussi président des Jeunes entrepreneurs de l’Isère.

en considération la mobilité de demain avec des bornes de recharges pour les véhicules électriques ou encore le zéro papier et une digitalisation encore plus importante. Certains jeunes entrepreneurs ont notamment travaillé avec un apiculteur et ont installé des ruches dans des carrières ou des dépôts.

Comment expliquez-vous cette prise de conscience ?

Comment se situent les jeunes entrepreneurs du BTP par rapport à ces questions environnementales ?

Audric Poggia : Les généra tions précédentes ont été précurseurs de ce virage écologique, mais nous sommes sans doute plus regardants. Nous en parlons souvent entre jeunes entrepreneurs : n ous essayons d’intégrer une vision plus globale de l’entreprise, que ce soit sur nos chantiers ou dans nos ateliers. Concrètement, lorsque nous rénovons nos locaux, nous pensons à installer des panneaux photovoltaïques, nous prenons

AP : Notre génération est da vantage sensible aux problématiques du réchauffement climatique ou de la pollution de l’air. En tant que jeunes entrepreneurs, nous avons aussi une vision à long terme des investissements, qui seront amortis sur dix ou quinze ans. À notre âge, nous sommes plus enclins à prendre ce genre de décisions car nous en verrons le fruit

Prenons l’exemple de Poggia. Comment cela se traduit-il ?

AP : Chez Poggia, nous avo ns travaillé sur la mobilité électrique : notre local est bien exposé et notre toiture serait idéale pour accueillir du photovoltaïque. Nous

sommes en train de trouver une solution pour investir sur du court terme, dans moins de cinq ans. En ce qui concerne nos véhicules, le prochain sera électrique ou hybride. Sur ces questions, nous sommes accompagnés par notre coopérative nationale d’achat et un audit va être mené en interne. Je m ’informe également pour connaître les investissements possibles, les innovations techniques et les mesures légales. Ce sont des sujets que nous ne maîtrisons pas totalement, mais qui sont pourtant partie intégrante de notre activité. Nous avons besoin d’aller chercher les informations et les compétences pour savoir où l’on s’engage et ainsi éviter les erreurs.

Au niveau de la FBTP, quelles sont les mesures d’accompagnement proposées ?

AP : Des intervenants vi ennent en section. Pour la section peinture, nous avions suivi une formation pour le traitement des eaux usées. Prochainement, la thématique des véhicules électriques sera abordée. Plus globalement, la FBTP nous transmet les infor-

mations juridiques, fiscales , économiques ou environnementales , qui sont des données capitales pour le pilotage de nos entreprises. D’ailleurs, nous n’hésitons jamais à en reparler lors de nos réunions avec les jeunes entrepreneurs.

Quelles sont vos attentes pour les prochaines années ?

AP : Nous sommes tous enclins à fa ire davantage d’écologie et de manière plus vertueuse. En revanche, nous aimerions que ces critères soient pris en compte dans la sélection des entreprises au moment des appels d’offres. Aujourd’hui, investir dans l’électrique coûte plus cher que le thermique et les entrepreneurs qui jouent le jeu doivent être récompensés. l

22 1 ER AVRIL 2021 LES AFFICHES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS EN ISÈRE QUELLES DYNAMIQUES POUR AUJOURD’HUI ET POUR DEMAIN ?
Audric Poggia, gérant de l’entreprise Poggia. DR

Ici, se dessine la ville bas carbone de demain

Chez Vicat, nous cultivons notre ancrage territorial en développant un modèle d’économie circulaire qui profite à tous. Engagés sur la voie de la neutralité carbone, nous ne cessons d’innover pour réduire l’empreinte environnementale de nos activités. Car être une entreprise de la transition constructive écologique et solidaire, c’est rendre ce monde pérenne pour les générations d’aujourd’hui et de demain. www.vicat.fr

© Photographe : Ph. Chancel / Architecte Valode & Pistre RÉSIDENCE ABC (AUTONOMOUS BUILDING FOR CITIZENS) À GRENOBLE RÉALISÉE AVEC DU BÉTON BAS CARBONE VICAT

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