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Quelles dynamiques pour aujourd’hui et pour demain ?

«Avoir une vision plus globale de l’entreprise»

Véhicules électriques, panneaux photovoltaïques, zéro papier, la nouvelle génération d’entrepreneurs du BTP doit, dès aujourd’hui, faire face aux changements écologiques de demain. Audric Poggia est gérant de l’entreprise Poggia à Saint-Martin-d’Hères mais aussi président des Jeunes entrepreneurs de l’Isère.

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Audric Poggia, gérant de l’entreprise Poggia.

Comment se situent les jeunes entrepreneurs du BTP par rapport à ces questions environnementales ?

Audric Poggia : Les générations précédentes ont été précurseurs de ce virage écologique, mais nous sommes sans doute plus regardants. Nous en parlons souvent entre jeunes entrepreneurs : nous essayons d’intégrer une vision plus globale de l’entreprise, que ce soit sur nos chantiers ou dans nos ateliers. Concrètement, lorsque nous rénovons nos locaux, nous pensons à installer des panneaux photovoltaïques, nous prenons en considération la mobilité de demain avec des bornes de recharges pour les véhicules électriques ou encore le zéro papier et une digitalisation encore plus importante. Certains jeunes entrepreneurs ont notamment travaillé avec un apiculteur et ont installé des ruches dans des carrières ou des dépôts.

Comment expliquez-vous cette prise de conscience ?

AP : Notre génération est davantage sensible aux problématiques du réchauffement climatique ou de la pollution de l’air. En tant que jeunes entrepreneurs, nous avons aussi une vision à long terme des investissements, qui seront amortis sur dix ou quinze ans. À notre âge, nous sommes plus enclins à prendre ce genre de décisions car nous en verrons le fruit.

Prenons l’exemple de Poggia. Comment cela se traduit-il ?

AP : Chez Poggia, nous avons travaillé sur la mobilité électrique : notre local est bien exposé et notre toiture serait idéale pour accueillir du photovoltaïque. Nous sommes en train de trouver une solution pour investir sur du court terme, dans moins de cinq ans. En ce qui concerne nos véhicules, le prochain sera électrique ou hybride. Sur ces questions, nous sommes accompagnés par notre coopérative nationale d’achat et un audit va être mené en interne. Je m’informe également pour connaître les investissements possibles, les innovations techniques et les mesures légales. Ce sont des sujets que nous ne maîtrisons pas totalement, mais qui sont pourtant partie intégrante de notre activité. Nous avons besoin d’aller chercher les informations et les compétences pour savoir où l’on s’engage et ainsi éviter les erreurs.

Au niveau de la FBTP, quelles sont les mesures d’accompagnement proposées ?

AP : Des intervenants viennent en section. Pour la section peinture, nous avions suivi une formation pour le traitement des eaux usées. Prochainement, la thématique des véhicules électriques sera abordée. Plus globalement, la FBTP nous transmet les informations juridiques, fiscales, économiques ou environnementales, qui sont des données capitales pour le pilotage de nos entreprises. D’ailleurs, nous n’hésitons jamais à en reparler lors de nos réunions avec les jeunes entrepreneurs.

Quelles sont vos attentes pour les prochaines années ?

AP: Nous sommes tous enclins à faire davantage d’écologie et de manière plus vertueuse. En revanche, nous aimerions que ces critères soient pris en compte dans la sélection des entreprises au moment des appels d’offres. Aujourd’hui, investir dans l’électrique coûte plus cher que le thermique et les entrepreneurs qui jouent le jeu doivent être récompensés. l

Ici, se dessine la ville bas carbone de demain

Chez Vicat, nous cultivons notre ancrage territorial en développant un modèle d’économie circulaire qui profite à tous. Engagés sur la voie de la neutralité carbone, nous ne cessons d’innover pour réduire l’empreinte environnementale de nos activités. Car être une entreprise de la transition constructive écologique et solidaire, c’est rendre ce monde pérenne pour les générations d’aujourd’hui et de demain.

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