Syndicaliste n°968

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NOUVELLES

Le chômage corona arrivera à son terme à la fin du mois de juin.

Le gouvernement fédéral tente de démêler l’écheveau Quand vous recevrez ce numéro de Syndicaliste dans votre boîte aux lettres, la grande manifestation organisée le 20 juin à Bruxelles contre la loi sur la norme salariale sera derrière nous. Nous sommes à présent en train de nous préparer pour l’audition que nous avons pu obtenir au Parlement grâce aux quelque 90.000 signatures digitales récoltées dans le cadre de la pétition contre cette loi. Quels sont les autres dossiers qui se trouvent sur la table?

Deal pour l’emploi: les rouages se grippent en deuxième lecture Au moment d’envoyer ce numéro de Syn­ dicaliste à l’imprimerie (le 15 juin), le gouvernement n’a manifestement pas avancé d’un pouce sur le projet de loi relatif au deal pour l’emploi. Un texte adapté du ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, serait sur la table du Conseil des ministres en vue d’une deuxième lecture mais, sous la pression des employeurs, il se heurte à de vives résistances sur le banc libéral. C’est en tout cas ce que l’on peut déduire des messages diffusés dans les médias. Au grand dam des employeurs, Dermagne aurait formulé de nouvelles propositions: • pour améliorer le fonctionnement de la Commission des relations du travail, pour faciliter la reconnaissance des travailleurs des plateformes en tant que travailleurs salariés; • pour qu’à partir de l’année prochaine, la prolongation des délais minimums pour notifier les horaires variables des tra-

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vailleurs à temps partiel s’applique également aux secteurs dont les CCT prévoient des délais plus courts; • pour obliger les employeurs à conserver le nouveau droit individuel à la formation pour chaque travailleur sur un compte digital à l’ONSS. De ce fait, le dossier est à nouveau bloqué au sein du gouvernement et il ne peut par conséquent pas encore être soumis au Parlement pour y être débattu. L’objectif reste cependant de clôturer ce dossier avant les vacances parlementaires.

Fin du chômage corona Le couperet est tombé. Contrairement à ce qu’espéraient les employeurs, le chômage corona arrivera à son terme à la fin du mois de juin. À partir du 1er juillet, les entreprises devront donc recourir aux systèmes classiques de chômage économique et de force majeure. Sachez toutefois que pour le chômage économique, un jour de travail suffit pour avoir droit à des allocations. Par ailleurs, une série de me| SYNDICALISTE 968 | 15 JUIN 2022 |

sures transitoires sont prévues jusqu’au 31 décembre 2022. Ainsi, le droit au chômage temporaire est maintenu jusqu’à la fin de l’année pour les travailleurs qui doivent se mettre en quarantaine ou qui sont confrontés à des problèmes en raison de la fermeture de l’école ou de la structure d’accueil de leur enfant. Vous trouverez tous les détails à ce sujet sur la page d’accueil de l’Onem, sous la rubrique «Actualités». De notre côté, nous souhaitons avant tout que l’assimilation du chômage corona pour le premier semestre de 2022 soit réglée. Le ministre Dermagne avait laissé entendre au Parlement qu’il n’y avait pas d’urgence parce qu’il s’agit du droit à des jours de vacances et à un pécule de vacances en 2023. C’est évidemment problématique, d’une part parce que les travailleurs qui sont en chômage corona veulent savoir à quoi s’en tenir et, d’autre part, parce qu’un pécule de vacances de départ doit de toute façon déjà être payé aux employés licenciés en 2022.

Les chômeurs temporaires dans le viseur Dans le prolongement des discussions avec les Régions et les Communautés sur la fameuse «politique de l’emploi asymétrique», il y a toutefois un élément nou-


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