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4.1 Taux de mortalité maternelle dans le monde, 2017

Carte 4.1 Taux de mortalité maternelle dans le monde, 2017

Très faible (<100) Faible (100–299) Élevé (300–499) Très élevé (500–999) Extrêmement élevé (<1000) Pas de données

Source : Banque mondiale. Note : Taux de mortalité maternelle = décès pour 100 000 naissances vivantes.

BIRD 46445 | FÉVRIER 2022

montre que les taux de mortalité maternelle sont les plus élevés en Afrique subsaharienne et en Afghanistan. L’Afrique subsaharienne compte les deux tiers des décès maternels dans le monde, avec un taux de mortalité maternelle de 533 décès pour 100 000 naissances vivantes. Les causes indirectes (principalement l’anémie, le paludisme et les maladies cardiaques), les hémorragies et l’hypertension sont les trois principales causes de décès maternel. De même, alors qu’au niveau mondial le nombre de décès néonatals a diminué de plus de moitié entre 1990 et 2019, l’Afrique subsaharienne affiche le taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde, avec 27 décès pour 1 000 naissances vivantes (OMS 2020). Les naissances prématurées, l’asphyxie à la naissance et les infections et anomalies congénitales sont les principales causes de mortalité néonatale.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les visites prénatales réduisent la mortalité maternelle et néonatale. Pour que ce soit le cas, il doit y avoir un lien entre les résultats des naissances et les visites prénatales. Dans ses lignes directrices pour les soins prénatals, publiées en novembre 2016, l’OMS recommande de suivre la couverture des soins prénatals chez les femmes enceintes dans les pays

à revenu faible et à revenu intermédiaire à l’aide de deux indicateurs du nombre de visites (la proportion de femmes qui passent au moins une visite et la proportion de femmes qui passent au moins quatre visites) et de déterminer si la première visite a eu lieu au cours du premier trimestre de la grossesse. Cependant, une revue des données probantes sur les soins prénatals et sur la mortalité et la morbidité maternelles n’a trouvé aucun lien entre l’utilisation de services simples et le nombre de visites prénatales ou le fait qu’une sagefemme, un médecin généraliste ou un gynécologue ait fourni les soins (Carroli, Rooney et Villar 2001).

En revanche, la même étude a montré que la détection et la prévention de l’anémie — grâce à une supplémentation systématique en fer et en folates, plus une chimioprophylaxie contre le paludisme — réduisent de manière significative le pourcentage de femmes devenues anémiques pendant la grossesse. De même, la détection et le traitement de l’hypertension et de la protéinurie, qui sont des signes de pré-éclampsie, une complication de la grossesse potentiellement mortelle caractérisée par une pression artérielle élevée et des lésions rénales ou hépatiques, réduisent la létalité. En ce qui concerne les risques de mortalité néonatale, l’étude a révélé que le dépistage systématique et la prévention des infections lors des consultations prénatales réduisent le risque de perte fœtale ainsi que la morbidité maternelle et infantile. Cette étude souligne donc qu’il importe de considérer le contenu ou la qualité des soins prénatals en plus de leur simple couverture — en d’autres termes, la couverture effective des soins prénatals. L’étude de la couverture effective des soins prénatals est importante du point de vue des résultats de santé.

En outre, alors que les études sur l’effort des prestataires mentionnent surtout les soins curatifs comme facteur de mortalité et de morbidité (Mohanan et al. 2015 ; Das et al. 2012 ; Rethans et al. 2007 ; Peabody et al. 2000), les soins prénatals sont également liés à une réduction de la mortalité maternelle et néonatale (Carroli, Rooney et Villar 2001 ; Adam et al. 2005 ; Hollowell et al. 2011). D’un point de vue analytique, les soins prénatals produisent un ensemble de résultats particulièrement utiles pour quatre raisons. Premièrement, l’OMS a publié des directives uniformisées au niveau mondial et bien connues qui peuvent servir à évaluer la qualité des soins. Ces directives peuvent être liées à des actions spécifiques — ainsi qu’aux équipements, médicaments, fournitures et connaissances s’y rapportant — enregistrées dans les données, y compris pour le type de comparaisons entre pays effectuées ici (OMS 2016). Le tableau 4.1 met en

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