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paludisme
Figure 3.1 Prescriptions d’antipaludiques dans l’étude de cas sur le paludisme
a. Tous les patients b. Patients ayant reçu un TDR au dispensaire
tients à qui on a prescrit un Pa antipaludique (%) 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1
25e centile Médiane
75e centile
tients à qui on a prescrit un Pa antipaludique (%) 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1
25e centile Médiane
75e centile
0
0,2 0,4 Risque estimé de paludisme 0,6 0
0,2 0,4 Risque estimé de paludisme 0,6
Formation renforcée pour les prestataires Formation de base pour les prestataires Source : Banque mondiale, données tirées de Lopez, Sautmann, et Schaner 2022. Note : Les prescriptions d’antipaludiques sont tirées de l’étude de cas sur le paludisme (encadré 3.1), en fonction du risque estimé de paludisme et sur la base des résultats du test de paludisme de l’échantillon prélevé à domicile et par groupe de traitement (formation renforcée ou formation de base du prestataire). La figure montre tous les patients dans le diagramme a et uniquement les patients ayant reçu un TDR au dispensaire dans le diagramme b. Elle montre qu’une formation sur la sensibilité et la spécificité des tests TDR pour le paludisme réduit les taux de prescription pour les patients à faible risque mais les augmente pour les patients à haut risque, améliorant ainsi les taux de correspondance globaux. L’utilisation du risque estimé pour l’échantillon complet permet de surmonter les problèmes de sélection dans le dépistage du paludisme à domicile. Les lignes pointillées représentent des intervalles de confiance à 95 %. TDR = test de détection rapide.
au niveau de la population et au niveau du prestataire ; ce chapitre note seulement que dans les enquêtes de population, il n’est généralement pas possible de lier directement les résultats aux actions des prestataires individuels, bien que les populations de patients puissent être associées à des établissements de santé locaux. En outre, cette méthode nécessite généralement de grands échantillons.
Évaluer les connaissances des agents de santé Pour évaluer la pratique clinique et comprendre les efforts des prestataires, de nombreuses études évaluent séparément le niveau de connaissances de chaque prestataire. L’une des méthodes d’évaluation des connaissances est la vignette : une vignette présente un cas ou un patient hypothétique, et le comportement du prestataire, le plan d’action proposé et le diagnostic dans cette « consultation » simulée sont observés ou consignés. Les vignettes peuvent être établies sous différentes formes, par exemple par écrit, sous
forme d’entretien, ou dans le cadre d’une interaction entièrement simulée. Par exemple, un enquêteur peut décrire une liste de symptômes à l’agent de santé et lui demander d’indiquer comment il procéderait dans des circonstances réelles, notamment en posant des questions sur les antécédents médicaux, en énumérant les examens nécessaires, en prescrivant des médicaments ou des tests diagnostiques. Les vignettes ont été utilisées dans divers contextes et études, notamment dans les pays à revenu faible et à revenu intermédiaire (Peabody et al. 2000 ; Das et Hammer 2005 ; Das, Hammer et Leonard 2008), et constituent le principal outil de mesure des connaissances du prestataire dans les études sur patients standardisés citées plus haut. L’avantage est que les connaissances du prestataire peuvent être testées pour les mêmes pathologies que celles qui sont également simulées lors de la visite du patient standardisé.
Leonard et Masatu (2010) proposent une autre approche, qui tire parti de l’effet Hawthorne. Ils montrent que les médecins dispensent des soins de meilleure qualité en présence d’un clinicien formé pendant les 10 à 15 premières visites de patients ; par la suite, les entrées et la précision du diagnostic diminuent de 20 % et d’environ 38 % respectivement (Leonard et Masatu 2010). Il faut supposer que les médecins se comportent au mieux pendant les premières visites et que leur comportement représente donc leurs véritables capacités et connaissances. Le chercheur peut alors comparer la meilleure performance possible du prestataire — à partir de l’observation d’un maximum de 10 visites — avec sa performance quotidienne, mesurée lors de visites observées plus tard ou avec l’une des autres méthodes. Cette méthode d’évaluation des connaissances présente les mêmes avantages et inconvénients que la méthode de mesure de la qualité par observation : les données sont représentatives et proviennent d’interactions réelles avec les patients, mais les visites observées au cours des différentes phases d’observation peuvent concerner des maladies ou des cas différents, ce qui rend leur comparaison difficile. En outre, le chercheur n’est pas toujours en mesure d’observer des pathologies rares.
Mesurer l’efficience des soins
Une information importante sur l’offre de soins est l’efficience d’un niveau donné de qualité des soins, ce qui nécessite de mesurer : 1) le coût réel des soins de santé ; 2) la proportion de patients qui reçoivent ou non les soins voulus ; 3) le coût de prestation du niveau optimal de soins.