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1 Point de mire : Combiner les innovations technologiques pour

un caractère punitif et aucune donnée n’indique qu’elles sont particulièrement utiles pour améliorer la performance (Clements, Streefland et Malau 2007). C’est dans ce contexte fiduciaire et de gestion que l’établissement de santé local fournit des services à la population locale dans sa zone de desserte.

En ce qui concerne la demande, les ménages recherchent des soins curatifs lorsqu’ils sont malades et des soins préventifs pour éviter de tomber malades. Par exemple, une femme enceinte ou mère d’un jeune enfant est motivée à se faire soigner dans un établissement de santé parce qu’elle est intrinsèquement motivée par le besoin d’avoir une grossesse sans risque ou un enfant en bonne santé. Cependant, elle peut se heurter à des obstacles pour obtenir des soins faute de ressources, de temps ou d’informations : elle peut ne pas avoir assez d’argent pour payer les éventuels droits d’utilisation ou le transport vers l’établissement de santé, manquer de temps pour une consultation préventive ou ne pas savoir quels services sont appropriés et nécessaires et où et comment les recevoir.

Un large éventail d’interventions a été proposé et mis en œuvre pour résoudre le double problème de la faible qualité des soins et de la détérioration de l’accès à des soins de grande qualité pour les populations pauvres. Bon nombre de ces interventions reposent sur des incitations liées à la demande et à l’offre (figure 1.2), tandis que d’autres utilisent des mécanismes tels que les mesures d’amélioration de la qualité, l’éducation au niveau de la population ou les programmes d’assurance. L’une de ces interventions consiste en des programmes de transferts monétaires au profit des populations vulnérables, grâce auxquels des fonds sont distribués aux ménages à faible revenu en vue de prévenir les chocs, protéger les personnes en proie à la pauvreté chronique et promouvoir les capacités et les opportunités des ménages vulnérables (Glassman, Duran et Koblinsky 2013 ; Barrientos et DeJong 2006 ; de Janvry et Sadoulet 2006 ; Devereux et Sabates-Wheeler 2004). La justification économique de ces programmes est qu’ils peuvent constituer un moyen équitable et efficace de remédier aux défaillances du marché et de toucher les populations les plus vulnérables (Fiszbein et Schady 2009).

Il ressort des ouvrages d’économie que les contrats qui lient les paiements à la performance peuvent servir à susciter un plus grand effort dans les situations où se posent des problèmes entre mandant et mandataire (Prendergast 1999 ; Lazear 2000 ; Duflo, Hanna et Ryan 2012). Ces contrats fournissent aux travailleurs ou aux établissements dans lesquels ils travaillent une liste de contrôle des réalisations escomptées

et le prix de chaque réalisation. En théorie, lier la rémunération des travailleurs aux objectifs de performance permet de concilier les intérêts des employeurs et des travailleurs. Il s’agit essentiellement d’un mode de facturation à l’acte, la liste de contrôle signalant en outre l’importance des tâches rémunérées. On peut généralement qualifier ces interventions d’incitations financières aux prestataires de services de santé et au personnel de gestion des établissements, fondées sur la quantité et la qualité des services qu’ils fournissent.

Ces types de contrats de rémunération liée à la performance ont été largement mis en œuvre dans les systèmes de santé des pays à revenu élevé. Les données provenant de pays à revenu élevé, notamment le Royaume-Uni (Doran et Roland 2011) et les États-Unis (Mendelson et al. 2017), montrent que la rémunération des agents de santé pour leur performance peut conduire à des améliorations de la quantité et de la qualité des soins primaires fournis. En outre, des données récentes recueillies sur le terrain au Nigéria (Bauhoff et Kandpal 2021) et en Afrique du Sud (Lagarde et Blaauw 2021) montrent que les interventions sous forme de rémunération liée à la performance peuvent permettre d’améliorer la qualité des soins dans les établissements de soins de santé primaires dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Ainsi, du moins en théorie, la rémunération liée à la performance peut être une approche viable et attrayante pour améliorer la couverture effective dans ces pays.

Toutefois, dans les secteurs de la santé des pays à faible revenu, l’état des lieux initial et les interventions FBP examinés dans ce rapport peuvent différer considérablement du simple mode de facturation à l’acte mis en œuvre avec succès dans les pays à revenu élevé. Souvent, dans les contextes des pays à faible revenu, le FBP est utilisé comme terme générique pour désigner le mécanisme qui comprend les paiements liés à la performance versés directement par l’autorité centrale à l’établissement de santé sur la base d’augmentations vérifiées de la quantité et d’améliorations de la qualité des services de santé qu’il fournit, mais aussi d’autres composantes telles que l’autonomie des établissements, la réforme du dispositif de responsabilité, la surveillance des populations ou leur participation à l’administration des établissements, la réforme de la gestion des finances publiques et la supervision de soutien aux acteurs de première ligne. Ainsi, les contrats liés à la performance sont une composante du programme d’interventions FBP, mais pas l’intégralité.

En outre, contrairement aux expériences des pays à revenu élevé en matière de rémunération liée à la performance, dans les réformes du FBP,

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