ÉNERGÉTIQUE
CHAUFFAGE






DE L’ÉNERGIE

CHAUFFAGE





Au 16 septembre, le prix maximum officiel pour 2.000 litres de mazout (50 ppm S) était de 2.077 €. Pour l’équivalent de 2.000 litres de mazout, l’utilisateur de gaz naturel (selon le fournisseur et la région) devait s’acquitter de 4.314 € en Région wallonne (tarif Engie Flow
variable, gestionnaire de réseau Ores Brabant wallon), 4.190 € en Région Bruxelloise (tarif Engie Flow variable, gestionnaire de réseau Sibelga), et 4.110 € en Région flamande (tarif Engie Flow variable, gestionnaire de réseau Iverlek). Soit des surcoûts respectifs de 2.237 €, 2.113 € et 2.033 € !
Mazout (2.000 litres)
Pellets (4.256 kg) Gaz naturel (21.282 kWh)
Propane (2.924 litres)
Electricité heures
Simulation sur base des prix au 16/09/2022
Mazout facture pour 2.000 litres de mazout prix officiel maximum gasoil chauffage 50S, livraison 2.000 litres (source: SPF Economie)
Pellets facture pour 4.256 kg de pellets (équivalent de 2.000 litres de mazout) pellets en sac (min. 1 palette) (source: www.ecopower.be)
Gaz naturel facture pour 21.282 kWh de gaz naturel (équivalent de 2.000 litres de mazout) tarif Engie Flow variable, gestionnaire de réseau Ores Brabant wallon (source: engie.be)
Propane facture pour 2.924 litres de propane (équivalent de 2.000 litres de mazout) prix maximum officiel propane, livraisons 2.000 litres (source: SPF Economie)
Electricité facture pour 17.440 kWh électricité heures creuses et pleines (équivalent de 2.000 litres de mazout) tarif Engie Flow variable, gestionnaire de réseau Ores Brabant wallon (source: engie.be)
- 1 litre de mazout (Hs) = 10,641 KWh de gaz naturel (Hs) = 8,72 kWh d’électricité = 1,46 litres de propane (Hs) = 2,12 kg de pellets (Hs)
- Tous les prix TVA incluse. La simulation tient compte des décisions du Gouvernemental fédéral du 16/09/2022 sur les factures énérgé tiques des ménages
Le marché pétrolier est sans cesse en mouvement ! C’est pour cette raison que Brafco offre à ses membres la possibilité de recevoir quatre fois par jour ouvrable, par fax ou par mail, le point sur l’évolution des prix des produits pétroliers. Vous êtes également informé un jour à l’avance de toutes les modifications des prix maxima officiels.
Si ce service (payant) vous intéresse, vous avez la possibilité de sous crire cet abonnement à l’essai GRATUITEMENT pendant deux semaines et sans aucune obligation ultérieure. Prenez contact à cet effet avec Ann, par tél. 02/502.42.00 ou par mail ann.deknibber@brafco.be
Vous pouvez également être informé par SMS deux fois par jour de l’évolution du cours du dollar et des cotations du gasoil et du diesel sur le marché international. Intéressé de l’essayer GRATUITEMENT ? Prenez également contact avec Ann.
Le 20 octobre, cela fera exactement un an que le décret modifiant le décret sur l’Énergie du 8 mai 2009 en ce qui concerne l’interdiction de l’installation ou du remplacement d’une chaudière à mazout a été approuvé au Parlement flamand. À la suite de ce décret, il est interdit, depuis le 1er janvier 2022, en Flandre, non seulement d’encore installer une chaudière à mazout en cas de nouvelle construction ou de rénovation éner gétique approfondie, mais aussi de remplacer une chaudière à mazout par une autre chaudière à mazout si un réseau de gaz naturel est disponible dans la rue
Ce décret contraint de facto le citoyen dont la chaudi ère à mazout est en fin de vie à passer au gaz naturel, d’autant plus que dans la pratique, l’installation d’une pompe à chaleur dans un logement existant n’est pas vraiment rentable – et c’est un euphémisme – et qu’aucune alternative n’est souvent réalisable. Le décret sonne donc le glas du libre choix de l’énergie pour le Flamand et, à terme, engendrera des coûts considérables pour de nombreux utilisateurs de ma zout dont l’installation est en fin de vie. En effet, en plus du coût de la nouvelle installation de chauffage, de nombreux frais supplémentaires devront être payés, notamment pour vider et évacuer la cuve, pour installer de nouvelles conduites dans la maison et pour réaliser le raccordement au réseau de gaz naturel, ce qui, dans certains cas, peut se révéler très coûteux. Sans parler du prix du gaz naturel qui s’envole…
celui-ci. Selon nous, l’optimisation du réseau de gaz naturel est l’objectif réel du décret. Rien d’étonnant à ce que le président de Publigas, monsieur Andries Gryffroy, qui siège au Parlement flamand au nom de la N-VA et exerce un mandat d’administrateur chez Fluxys, ait contribué à la rédaction du projet de décret.
Dans les autres Régions également, l’anathème est jeté sur les chaudières à mazout. Ainsi, la Région de Bruxelles-Capitale a décidé, par exemple, d’interdire les chaudières à mazout à partir du 1er juin 2025, à l’instar de la Flandre. Si cela dépend du Ministre wallon du Climat, de l’Énergie et de la Mobilité, Philippe Henry, il sera également interdit de remplacer une vieille chaudière à mazout par une autre chaudière à combustible liquide à partir de 2025 en Wallonie.
L’interdiction du remplacement des chaudières à mazout est aussi préjudiciable pour le citoyen.
Alors que les prix de l’électricité et du gaz naturel at teignent des niveaux stratosphériques, les gouverne ments des Régions flamande et bruxelloise s’obstinent à vouloir faire disparaître les chaudières à mazout et contraignent ainsi de facto – sans aucune gêne – les citoyens à se tourner en masse vers le gaz naturel.
Mais ce décret est-il profitable au climat ? Cela reste à voir. L’analyse scienti fique du cycle de vie (ACV) réalisée par RDC Environnement montre clairement que le chauffage au gaz naturel n’est pas plus respectueux de l’environnement que le chauffage au mazout. Au contraire. Bien que l’étude ait été soumise à un peer review par des professeurs des universités de Louvain et de Liège, ainsi que par le renommé bureau d’ingénieurs Deplasse, qui tous ont confirmé les conclusions de l’étude, celles-ci ont été mises en doute par un « expert » d’EnergyVille. Hasard ou pas, le 21 mai 2021, date à laquelle la proposition de décret a été officiellement déposée, le Gouvernement flamand a approuvé l’octroi de subsides d’un montant de 3 millions d’euros à... EnergyVille. Très crédible donc, cette réaction à l’étude sur l’ACV...
Soit dit en passant. Qui tire profit de l’interdiction du remplacement des chaudières à mazout ? Pas le citoyen... encore moins le climat... Peut-être les gestionnaires du réseau de gaz naturel ? Grâce au décret, ils peuvent raccor der plus de bâtiments à leur réseau de distribution existant sans agrandir
Comme le montre le graphique ci-contre, le gaz naturel coûte actuellement près de deux fois plus cher que le mazout, qui a lui-même vu son prix plus que doubler par rapport à il y a un an. Le gaz naturel est non seulement devenu inabordable pour de nombreux ménages et entreprises, tandis que son approvisionnement n’est plus évident non plus. Mais manifestement, cela ne préoccupe pas vraiment de nombreux politiciens au sein des gouver nements régionaux. Ceux-ci restent également sourds au fait que ce ne sont pas les chaudières proprement dites, mais les combustibles utilisés, qui ont des répercussions sur le climat. Tout comme au fait que les chaudières à mazout peuvent aussi utiliser des combustibles liquides renouvelables qui produisent moins d’émissions que les chaudières au gaz naturel.
Alors que le Gouvernement fédéral s’efforce d’aider quelque peu le citoyen grâce à une baisse de la TVA sur le gaz naturel et sur l’électricité, ou à l’aide du chèque mazout ou propane, les ménages sont poussés dans la pauvreté au niveau régional lorsque leur chaudière à mazout doit être remplacée et qu’un raccordement au réseau de gaz naturel est possible dans leur rue.
N’est-il pas temps de rectifier cette réglementation préjudiciable ?
JOHAN MATTART DIRECTEURDepuis le 7 juillet dernier et jusqu’à la fin mars 2023, les consommateurs peuvent introduire une demande pour obtenir un chèque mazout ou propane de 300 €.
Pour l’attribution du chèque, le Gouverne ment avait initialement envisagé un mécanisme similaire à celui utilisé pour l’attribution de l’allocation de chauffage en 2005 : une ristourne directe de 17,35% sur la facture par le biais d’avances payées au distribu teur par le SPF Finances. Cette ristourne a été accordée à tous les clients du mazout et du pro pane pour une période de trois mois. Cette pro cédure ne pouvait pas être appliquée ici car l’allocation est rétroactive et des conditions supplémentaires sont imposées. L’intervention est unique et forfaitaire et n’est accordée qu’aux ménages qui ont acheté (et payé) du ga soil de chauffage ou du propane en vrac pour chauffer leur résidence principale entre le 15 novembre 2021 et le 31 mars 2023.
Comme le distributeur n’a pas accès au Registre national – et ne peut donc pas vérifier si le client est bien domicilié à l’endroit où le combustible a été livré – les demandes d’allocation doivent être envoyées au SPF Economie. En centralisant les demandes, le Gouvernement veut éviter les abus (commande auprès de plusieurs négociants dans le but de recevoir l’allocation plusieurs fois).
Il est toutefois demandé au secteur de coopérer en fournissant régulièrement au SPF Economie un fichier Excel contenant une série de données sur les livraisons éligibles à l’allocation. Ces données sont ensuite utilisées pour valider les demandes d’allocation soumises par les ci toyens.
Fin juin 2022, tous les distributeurs de gasoil de chauffage et de propane en vrac ont reçu le for mulaire Excel par e-mail. Un premier défi était de répertorier toutes les livraisons éligibles à l’inter vention qui ont eu lieu entre le 15 novembre 2021 et le 30 juin 2022, dans le format imposé et avant
le 20 juillet 2022. Le deuxième défi est la com munication hebdomadaire des données de livrai sons jusqu’à la fin du mois de mars 2023.
Mener à bien le premier défi a été une tâche ti tanesque pour tous les négociants en combus tibles. C’était certes plus calme en termes de commandes, mais c’était aussi une période de vacances. Nous tenons à remercier tous les dis tributeurs qui ont rempli et envoyé leurs fichiers en temps et en heure.
Il nous revient de bon nombre de distributeurs que, malgré la charge administrative, cette ac tion a permis de mettre en ordre les fichiers clients (rectification d’adresse, code postal, télé phone, n° BCE des copropriété/syndic...) mais également de collecter des adresses électro niques qui seront particulièrement utiles pour communiquer avec les clients dans les mois et années à venir.
Les clients des distributeurs qui ont parfaitement rempli leurs obligations sont heureux et soulagés de recevoir rapidement leur chèque mazout. Ceux qui ont déjà reçu leur chèque de 225 € sur leur compte en banque seront automatiquement cré dités d’une somme supplémentaire de 75 € suite au troisième paquet de mesures prises par le Gouvernement fédéral le 16 septembre dernier.
Le secteur se félicite de ce que les mesures de soutien prises par le Gouvernement fédéral aient été décidées dans le respect de l’équité entre les principales énergies de chauffage et que des budgets conséquents aient pu être dégagés pour aider les ménages à payer leur facture de mazout ou de propane.
Nous tenons néanmoins à informer les distribu teurs qui n’auraient pas encore transmis leurs fichiers qu’ils seront doublement pénalisés, voire sanctionnés. La Loi prévoit explicitement une amende administrative pour ceux qui ne trans mettent pas les données. Il revient à l’Inspection économique de poursuivre les « récalcitrants ». C’est la première sanction. La deuxième n’est pas moins importante : les clients des distribu teurs qui n’ont pas respecté leur obligation de déclaration ne recevront pas d’allocation, et ils seront informés que le distributeur n’a pas trans mis les informations nécessaires. Pour bénéficier de l’allocation, ces clients n’auront d’autre choix que de passer commande auprès d’un autre dis tributeur.
Il est donc évidemment de la plus haute impor tance de respecter l’obligation de déclaration et de répertorier et transmettre correctement toutes les données relatives aux livraisons éligibles au SPF Economie. A bon entendeur…
Certains de nos membres nous ont signalé que l’allocation chauffage de 225 € (qui a depuis été portée à 300 €) a été versée sur le compte de leur entreprise. Que faire ?
Voir www.brafco.be
Olivier Neirynck Directeur techniqueà la
vous trouverez le
chez
Ces nouveaux
à des livraisons antérieures à cette date, les anciens tarifs et limites de volume continueront à s’appliquer.
de l’allocation pour les livraisons
Prix par litre indiqué sur la facture (TVA comprise)
au
Montant de l’allocation par litre
Montant max. de l’allocation (achat minimum de 2.000 l.)
< 0.97 € 14 cents 280 €
≥ 0,97 € et < 0,995 €
0,995 € et < 1,02 €
1,02 € et < 1,045 €
≥ 1,045 € et < 1,07 €
1,07 € et < 1,095 €
1,095 € et < 1,12 €
1,12 € et < 1,145 €
1,145 € et < 1,17 €
1,17 € et < 1,195 €
Cet AR prévoit une allocation plus élevée par litre de combustible. Jusqu’à récemment, le montant maximal de l’allocation était de 20 cents par litre à partir d’un prix de 1,095 cents par litre. Le prix actuel du mazout est bien supérieur à ce prix. Par conséquent, ce seuil devait être ajusté de manière à ce que le montant de cette allocation soit proportionnel à la hausse des prix du mazout. Le nombre de tranches de prix est augmenté et le montant maximal de l’allocation passe, pour les livraisons entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2022, de 20 à 36 centimes par litre (voir ci-contre).
En outre, la quantité maximale pour laquelle une alloca tion peut être accordée a été portée de 1.500 à 2.000 litres.
L’allocation forfaitaire a également été portée rétro activement de 210 € à 456 € à compter du 1er juillet 2022. Une seule allocation forfaitaire de chauffage de ce type peut être accordée par période de chauffage.
1,195 € et < 1,22 €
1,22 € et < 1,245 €
≥ 1,245 € et < 1,27 €
1,27 € et < 1,295 €
1,295 € et < 1,32 €
1,32 € et < 1,345 €
1,345 € et < 1,37 €
1,37 € et < 1,395 €
1,395 € et < 1,42 €
1,42 € et < 1,445 €
1,445 € et < 1,47 €
1,47 € et < 1,495 €
1,495 €
cents 300 €
cents 320 €
cents
€
cents 360 €
cents 380 €
cents 400 €
cents 420 €
cents 440 €
cents
cents
cents
cents
cents
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€
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par litre indiqué sur
facture
comprise)
01.07.2022
Walter Walgraeve a débuté sa car rière dans le secteur bancaire en tant que juriste, avant de rejoindre le domaine du consulting et enfin celui des orga nismes publics au niveau local. Si ces différentes activités l’ont naturellement conduit à exercer des fonctions financières, commerciales et de management consulting, il a aussi été étroitement impliqué dans des projets de marketing et communication. Le profil est d’autant moins anodin que Walter Walgraeve s’est encore spécialisé dans la transforma tion des organisations. C’est dire si la proposition d’occuper le poste de Directeur Général du Fonds Social Chauffage a retenu toute son attention.
Combustibles : Quel est aujourd’hui l’état de la précarité énergétique dans notre pays ?
Walter Walgraeve : D’après les « Baromètres de la précarité énergétique et hydrique » publiés par la Fondation Roi Baudouin en 2020 sur base des données 2019, plus d’un ménage sur cinq en Belgique (20,7 %) est en situation de précarité énergétique. Plus de 15,1 % des ménages paient une facture énergétique trop lourde pour eux, tandis que plus de 4 % des ménages consacrent une part anormalement faible de leurs re venus disponibles à l’énergie et sont potentiellement en situation de restriction par rapport à leurs besoins de base. Enfin, 3,6 % des ménages craignent de ne pas être en mesure de chauffer correcte ment leur logement. Et tous ces chiffres datent d’avant la crise que nous vivons actuellement !
Comment le Fonds Social Chauffage faitil face à cette situation ? L’envolée des prix énergétiques nous confronte à une situation inédite. L’énergie est aujourd’hui la préoccupation numéro 1 de tout le monde. Dans bien des cas, la facture énergétique d’un mé nage dépasse le montant à rembourser mensuel lement pour le prêt hypothécaire et les ménages
à deux salaires qui font appel aux CPAS ne sont pas rares. Le Fonds Social Chauffage va en effet devoir s’adapter à cette nouvelle situation.
Dans ce contexte, quelle est votre mission principale ? Si, comme c’est le cas actuellement, l’ensemble de la population est mise en difficulté par la hausse des prix de l’énergie, cela signifie que notre groupe-cible (les personnes à faibles revenus) l’est aussi, mais de façon disproportionnée. Au fur et à mesure que les prix de l’énergie aug mentent, ces personnes risquent davan tage que les autres de se retrouver en difficultés. Nous nous devons d’appuyer au mieux les bénéficiaires en essayant d’être le plus efficace possible.
Est-ce suffisant pour le groupe-cible ?
Depuis sa création, il y a 16 ans, le Fonds n’a pas vraiment changé son fonctionnement. Celui qui souhaite bénéficier d’une allocation du Fonds Social Chauffage doit com mander et payer son produit avant d’intro duire une facture ou une preuve de paie ment auprès du CPAS. Celui-ci dispose d’un délai de 30 jours pour en assurer le contrôle administratif et de 15 jours supplémentaires pour verser le montant de l’allocation sur le compte
Dans l’immédiat, aider tous ceux qui sont touchés de manière disproportionnée par la hausse des prix de l’énergie. Ensuite, revoir fondamentalement le concept de l’allocation chauffage.
de l’ayant droit. Outre le fait que franchir la porte d’un CPAS est un réel obstacle pour beau coup de gens, la procédure administrative est très lourde et exige un préfinancement de la part du bénéficiaire. A la fin de ce mois d’août 2022 (le prix du gasoil de chauffage au 31 août était de 1,3787 €/litre TVA comprise pour une fourni ture de 2.000 l ou plus), un ménage consommant environ 2.000 litres de gasoil de chauffage par an pour se chauffer devait s’acquitter d’un mon tant d’un peu plus de 2.750 €. Si ce ménage a droit à une allocation chauffage, cette interven tion s’élève à 620 € (montant basé sur le prix facturé et le nouvel arrêté royal du 6 août 2022, voir ci-contre). Bien que ce ménage pourra aussi bénéficier du chèque mazout de 300 €, peut-on raisonnablement imaginer qu’il aura la possibili té de préfinancer la somme de 2750 € ?
L’allocation chauffage intègre-t-elle l’augmentation des prix de l’énergie ? Non, pas si l’on tient compte de la procédure administrative et du préfinancement. Cela crée un déséquilibre avec les bénéficiaires du tarif social pour le gaz naturel, par exemple, qui suit mieux l’évolution des prix sur le marché. Notons toutefois que la récente augmentation de l’allo cation chauffage et de la quantité maximale pour laquelle une allocation peut être accordée, avec effet rétroactif au 1e juillet (voir page ci-contre), tente de couvrir presque l’entièreté des besoins en chauffage d’un ménage moyen en Belgique. C’est donc un effort considérable de la part des autorités.
Quel est votre prochain défi à relever ? Tenant compte du fait que la crise énergétique va inciter davantage de gens à recourir aux alloca tions du Fonds Social Chauffage, nous comptons discuter avec les autorités concernées – SPP Intégration sociale et SPF Economie – du pro blème que constitue le préfinancement. Il faut réinventer l’allocation chauffage. Une autre piste pourrait être d’harmoniser le statut social don nant droit aux allocations des différents produits énergétiques. Diminution du taux de TVA, me sures du tarif social, prime ou remise sur la fac ture électricité, prime mazout… Finalement, pour certains ménages précarisés, cela devient de plus en plus difficile de s’y retrouver. Chaque « propriétaire » de ces primes communique trop sur son produit et pas assez à l’égard des ayants droit.
Le Fonds Social Chauffage communiquet-il bien à l’attention des ayants droit ? Depuis cet été, nous avons réorienté notre com
munication davantage vers les ayants droit. Imaginez-vous que 50 % des appels télépho niques que nous recevons concernent le chèque mazout de 300 € alors que l’octroi de ce chèque ne relève pas de notre Fonds. Afin d’orienter au mieux les bénéficiaires, nous avons créé « Mina », la nouvelle assistante digitale du Fonds Social Chauffage. Joignable sur notre site web, c’est un outil très convivial à conseiller par les distributeurs à leur clientèle car il reprend toutes les mesures d’allocation d’énergie et pas seule ment celles destinées à un public en situation de précarité. Mina est au cœur de notre nouvelle approche orientée vers les ayants droit.
Menez-vous des actions de communication ?
Nous avons revu notre site web et publions des messages sur les réseaux sociaux. Cela com mence à porter ses fruits car, après trois mois d’activité du nouveau site, nous avons enregistré 60.000 visiteurs uniques (pour un groupe cible de 120.000 à 130.000 personnes). Facebook est aussi très utile pour communiquer directement avec les consommateurs. Ils y soulignent tou jours les mêmes problématiques – « préfinance ment », « allocation trop peu élevée », « complexité administrative » – dont nous tenons compte pour adapter nos services. Nous travaillons aussi avec des intermédiaires – relais au sein des com munes et des CPAS – à qui nous communiquons des mailings d’informations qu’ils peuvent euxmêmes relayer via leurs canaux de communica tion. Tous réagissent positivement à ces mailings.
Les négociants en combustibles parlentils facilement avec leur clientèle des mesures de soutien octroyées par le Fonds Social Chauffage ?
Il peut exister une certaine gêne de parler des conditions de nos allocations, car elles sont considérées comme des allocations « pour les pauvres ». C’est en partie vrai, mais la situation a un peu changé.
La crise actuelle élargit mal heureusement le nombre de ménages en précari té énergétique, d’une part, et incite les médias à
vulgariser les sujets sur les problèmes budgé taires, d’autre part. La pudeur à ce sujet s’es tompe, ce qui donne l’opportunité aux distribu teurs d’aborder ce sujet plus facilement avec leurs clients.
Après tout, le bénéficiaire d’une allocation chauffage est un client comme un autre… Pour vous donner une idée de l’importance de ce segment de marché, 72.000 ménages ont bénéfi cié d’une allocation chauffage en 2021, ce qui correspond à plus de 80 millions de litres de mazout et propane.
Quel rôle le distributeur peut-il jouer ? Informer ses clients de toutes les aides dont il peut bénéficier. La prime de 300 € est un ex cellent angle d’attaque à ce sujet puisqu’absolu ment tous les clients des négociants en combustibles en parlent. C’est une excellente opportunité, pour le distributeur de mazout, de parler aussi des allocations du Fonds Social Chauffage. Nous avons développé de nouvelles affiches et folders d’information qui ont été en voyés à tous les CPAS de Belgique. Les distribu teurs de mazout peuvent également en commander (voir ci-contre). Ils peuvent nous ren voyer le coupon-réponse complété ou nous appe ler au numéro de téléphone gratuit 0800/90 929.
L’ASBL Fonds Social Chauffage a été créée il y a 16 ans afin d’intervenir partiellement dans le paiement de la facture de chauffage des per sonnes qui se trouvent dans des situations financières précaires. C’est une initiative émanant du gou vernement, des CPAS et du secteur pétrolier.
Le Fonds Social Chauffage est finan cé par une cotisation de solidarité sur tous les produits de pétrole destinés au chauffage (le gasoil de chauffage et le gaz propane en vrac) et par le biais d’un subside du Gouvernement fédéral. www.fondschauffage.be
Tél.: 0800/90 929
Mina, la nouvelle assistance digitale du Fonds Social Chauffage.Aidez-nous, alors nous aidons vos clients pour le paiement de leurs factures énergétiques.
L’ASBL Fonds Social Chauffage a été créée spécifiquement afin de soutenir les ménages qui se trouvent en situation financière précaire à payer leurs factures énergétiques.
Récemment, nos mesures de soutien ont été augmentées et adaptées à la hausse des prix de l’énergie. Ceci revient parfois à plus qu’un doublement des allocations. Donc toutes les raisons de les demander quand on en a droit !
Les négociants en combustibles et carburants ont la possibilité d’aider leurs clients avec celles-ci. En plus de l’information en ligne, nous avons développé des NOUVEAUX dépliants que vous pouvez utiliser pour votre clientèle.
Il vous suffit de les demander :
• Via info@fondschauffage.be
• Vous trouvez un appel téléphonique plus facile? Appelez-nous au numéro gratuit 0800.90.929
• Ou vous préférez remplir le coupon-réponse ci-dessous et l’envoyer ? C’est aussi possible!
Personne de contact :
Entreprise :
Tél. : Email :
Adresse postale :
OUI, je souhaite recevoir (cochez la/les case(s) adéquate(s) et indiquez le nombre de paquets souhaités)
■ ....... paquets de 30 dépliants + 2 affiches en français ■ ....... paquets de 30 dépliants + 2 affiches en néerlandais
Date :
A renvoyer via mail à info@fondschauffage.be ou par la poste à notre adresse: Fonds Social Chauffage ASBL, Rue Léon Lepage 4, 1000 Bruxelles.
Les distributeurs qui se sont déclarés candidats ont reçu/vont recevoir une convention destinée à formaliser leur engagement pour agir en tant que « point de collecte » pour toutes les bouteilles de butane et de propane rechargeables – pleines, à moitié pleines, vides, endommagées – ainsi que pour les bouteilles Campingaz.
Comme expliqué dans nos précédentes éditions et comme vous l’aurez appris de la part de votre fournisseur de bou teilles, Brafco a rejoint l’initiative de FeBuPro vi sant à constituer des points de collecte à travers tout le pays.
Tous les distributeurs qui ont notifié à Brafco vouloir agir en tant que points de collecte rece vront très prochainement une proposition d’ac cord (s’ils ne l’ont pas encore reçue) qui comprend les engagements suivants :
1) Accepter et stocker temporairement et gra tuitement TOUTES les bouteilles de gaz bu tane et propane « rechargeables » (pleines, à moitié pleines, vides, endommagées, e.a.) indépendamment de leur marque, de leur contenu ou de leur propriétaire –proposées au point de collecte. Le point de collecte ne doit pas payer de compensa tion à celui qui dépose la bouteille. Si le point de collecte décide néanmoins de payer une compensation à cet effet, il ne peut en aucun cas en répercuter le montant sur FeBuPro ni sur Brafco. Le point de collecte ne sera PAS indemnisé pour ces opérations.
2) Les membres actifs de FeBuPro et Brafco s’engagent à ce que les bouteilles retournées soient régulièrement reprises au point de collecte.
FeBuPro et Brafco veilleront à ce que le nom et l’adresse du point de collecte soient diffu sés par divers canaux (sites web, affiches, médias sociaux, etc.).
En tant que point de collecte, vous serez mention né sur la carte des points de collecte publiée sur le site de Brafco et de FeBuPro. Une affiche spé cifique identifiant chaque « point de collecte », par le biais d’un code QR, sera fournie gratuite ment par Brafco et/ou FeBuPro. Cette affiche sera également mise à la disposition des parcs à containers et des ferrailleurs.
Vous avez été nombreux à souhaiter agir en tant que « points de collecte ». Il est bien entendu possible de rejoindre cette action à tout moment en envoyant un mail à info@brafco.be
Esso Diesel Efficient™ B20 un nouveau carburant mixte composé à 20 % de biodiesel, est spécialement formulé pour assurer la propreté du moteur de vos camions et pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur son cycle de vie* – tout en aidant le moteur à regagner la puissance perdue par les dépôts, et à améliorer sa performance. Ce produit est actuellement disponible au dépôt de Tournai.
Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse iw.benelux@exxonmobil.com
Notre équipe se fera un plaisir de vous aider !
*Réduction des gaz à effet de serre estimée à 2,4 % pour le carburant Esso Diesel Efficient B20 contenant au moins 14 % d’esters méthyliques d’acide gras (EMAG), comparé au diesel à base de pétrole contenant jusqu’à 7 % d’EMAG. Le calcul utilise la méthodologie décrite dans la directive européenne (UE) 2018/2001.
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Quand faible intensité carbone et performance vont main dans la main
La distribution de produits pétroliers et le transport de matériaux de construction, deux activités qui s’articulent idéalement pour la planification d’un travail continu durant toute l’année.
En cette fin du mois d’août, John Schurmann nous reçoit de façon très décontractée. Il faut dire que la période est calme. Tant les températures que les prix de l’énergie sont élevés et n’incitent pas les clients à passer commandes. Les deux chauffeurs du négoce participent à l’entretien, question de mieux nous décrire leur métier. Il s’agit de Ludo Wathelet, en service depuis 9 ans, et de Martin Schurmann, le fils de John engagé récemment comme chauffeur par le biais du Youth Energy Projet II (voir par ailleurs dans cette édition).
L’entreprise a été créée en 1971 par Johnny Schurmann, le père de John. Après avoir travaillé
comme chauffeur chez BP Trading et développé une activité de transport, Johnny Schurmann a choisi de lancer son propre négoce de mazout au moment où un distributeur de la région arrêtait ses activités. John, âgé de 48 ans aujourd’hui, a rejoint son père il y a 12 ans après une première expérience dans le secteur du textile publicitaire et dans le transport de matériaux de construc tion. Cette activité lui a entre autres donné l’op portunité de débuter la distribution de pellets avec un camion-souffleur. Il fut d’ailleurs l’un des premiers à croire dans ce type de combustibles, avec quelques autres négociants. Dix ans après, la concurrence est devenue de plus en plus rude. On trouvait alors du pellet partout et on avait de
plus en plus de mal à recruter de bons chauf feurs, explique John Schurmann qui a finalement accepté une proposition de rachat de ses activi tés pellets de la part de TotalEnergies. A vrai dire, ma vision d’indépendant avait aussi fini par entrer en contradiction avec la promotion de la marque de pellets. Je travaille pour ma société, pas pour une marque !
Si les camions mazout de John Schurmann portent aujourd’hui son nom, ce ne fut pas tou jours le cas. En 1971, son père a débuté sous l’enseigne Chevron avant de passer successive ment sous les bannières Texaco et Q8. Devant le
Bonne nouvelle pour l’environnement et pour vos clients. Ceux-ci suspectent une pollution du sol due à une fuite de leur réservoir de mazout ou d’une de ses conduites ? Ou ont-ils déjà effectué des travaux d’assainissement du sol par le passé ? Désormais, ils peuvent faire appel à Promaz, le fonds qui les aide et intervient soit financièrement, soit en réalisant l’assainissement des sols, y compris pour l’assainissement des sols déjà effectué par le passé. Quel soulagement !
Nous comptons également sur vous pour transmettre cette bonne nouvelle à vos clients. Redirigez-les dès aujourd’hui vers Promaz.be. Parce qu’ensemble, nous pouvons contribuer à l’assainissement des sols.
L’intervention
99 % de vos clients n’ont pas de problème de pollution du sol due à une fuite de mazout.
constat que le changement de marques n’in fluençait en rien la relation clients, nous avons décidé de travailler sous nos propres couleurs, poursuit John. Et nous n’avons pas perdu de clients. Ceux-ci viennent pour nous, et pas pour une marque.
Cette proximité avec la clientèle, John la doit au caractère familial de son négoce et à son an crage local. Avec ses deux chauffeurs, il distribue du mazout dans un rayon de 30 km autour d’Eghezée et ce jusque Perwez, Fernelmont, Namur, Gembloux et Andenne. Aller plus loin poserait inévitablement des problèmes de renta bilité en cas de dépannage d’un client en plein hiver. Dépanner un client à plus de 50 km d’ici pour une livraison de 500 litres – ce qui est, par définition, impossible à planifier – ne vous per met pas de rendre un bon service au client. Le service à un coût. Nous avons donc choisi de travailler dans une zone limitée afin de pouvoir offrir un service maximum.
Combustibles : La crise énergétique influence-t-elle la relation avec la clientèle ?
John Schurmann : Avant la crise, 90% des clients comman daient du mazout sans demander le prix. Aujourd’hui, ils veulent le connaître. Non pas pour comparer avec un autre fournisseur mais pour avoir une idée de ce que cela représente au niveau de leur budget.
Vous qui avez une importante clientèle dans le secteur agricole, lui proposez-vous des huiles et lubrifiants ? Nous en commercialisons très peu. C’est devenu un segment très spécialisé. Par ailleurs, c’est souvent le vendeur de l’engin agricole qui fournit les lubrifiants, par le biais des contrats d’en tretien et d’assistance.
Le particulier commande-t-il plus de gasoil de chauffage (50 ppm S) ou de gasoil diesel (extra) ?
La proportion est d’environ 75% de gasoil de chauffage pour 25% de gasoil diesel. Etant donné les prix élevés, certains chauffagistes expliquent aux clients que leur chaudière basse température ou à condensation, qui fonctionnait jusqu’à pré sent avec du gasoil diesel, peut tout aussi bien fonctionner avec du gasoil de chauffage, meilleur marché.
Proposez-vous les paiements échelonnés à vos clients ?
Non, mais un paiement par plan budgétaire – c’est-à-dire antici pativement – est toujours envisageable. Moins de 5% de notre clientèle recourt à ce service. La hausse des prix nous incite à
Notre confrère fait toutefois quelques excep tions à cette règle pour livrer des clients aux alentours de Wavre, Hannut, Profondeville ou même Fleurus. Mais cela reste toujours anodin. Il s’agit en général d’une clientèle composée d’enfants de clients originaires de la région d’Eghezée qui l’ont toujours connu et qui tiennent à se faire livrer par lui. Dans tous les cas, ces livraisons éloignées sont couplées à un chargement à un dépôt des environs. John Schurmann charge tant à Feluy qu’à Bruxelles et Wandre. Le dépôt de passage de TotalEnergies à Wierde est aussi une facilité, principalement en hiver quand il y a beaucoup de travail. Nous n’y prélevons pas de grandes quantités sur base annuelle. Bien que le prix du produit y soit plus élevé que dans un dépôt ap provisionné par pipe-line ou par barges, recourir à ce dépôt de proximité peut être un réel avan tage dès lors que l’on considère le coût de transport (carburant et taxe kilométrique) et le gain de temps.
être très vigilants quant aux paiements. Tout nouveau client doit payer au moment de la livraison.
Etes-vous très sollicité par vos clients pour l’obtention du chèque mazout de 300€ ?
Nous avons imprimé des formulaires papier que nous donnons, au moment de la livraison, à ceux qui en ont besoin. C’est-à-dire à ceux qui n’ont pas accès à internet. Beaucoup de clients nous demandent une copie du bon de livraison ou de la facture. Cela représente un travail administratif considérable. On aurait pu concevoir un système plus simple, surtout pour les fichiers que nous devons transmettre au SPF Economie. Enfin, nous devrions être tenus au courant de l’acceptation des dossiers introduits par nos clients. Il serait dommage qu’un dossier soit refusé pour une erreur de virgule, par exemple, et que le client croie que son revendeur de mazout n’a rien fait pour lui.
La saison de l’arrachage des pommes de terre et des betteraves bat son plein. Les camions-ci ternes Schurmann livrent du gasoil extra aux engins agricoles sur le champ. Ce service quoti dien rendu aux agriculteurs est très apprécié. Outre le fait de proposer l’AdBlue à la pompe sur sa station-service (voir infra), le négoce assure aussi la livraison d’AdBlue en vrac au moyen de fûts de 200 litres ou de cubi de 1000 litres.
Parmi ses clients professionnels, Schurmann compte aussi de nombreuses boulangeries qui font tourner des fours au mazout. A l’image de sa clientèle de menuisiers, les boulangers sou haitent être déchargés de la contrainte de sur veiller la jauge de leur citerne à mazout. Pour chacun d’entre eux, le négoce Schurmann a donc calculé la consommation moyenne et convenu d’un service personnalisé pour les livraisons.
Afin de suivre les mouvements des prix des pro duits pétroliers, John Schurmann a pris un abon nement aux services cotations de Brafco ainsi qu’à deux autres applications qui l’informent des modifications des prix maximums officiels. Suivre cette évolution plusieurs fois par jour –son smartphone lui envoie régulièrement des alertes à ce sujet – lui permet d’obtenir une tendance afin de prendre les décisions concer nant le moment et l’endroit du chargement. Si les marchés sont à la hausse, on va charger le soir. S’ils chutent, on préférera aller charger le lende main, ou attendre de meilleures ristournes de la part des fournisseurs. Aujourd’hui, acheter au bon moment est aussi une manière de gagner sa
vie. Cette stratégie exige bien entendu une grande flexibilité de la part des chauffeurs qui se mettent en route régulièrement très tard ou très tôt pour aller charger. Ainsi, charger au Marly exige du chauffeur Ludo Wathelet de partir de chez lui à 4h30 afin de passer la cuvette de Wavre avant les bouchons. Mais ce travail me convient, explique-t-il. Si notre métier implique parfois de longues journées de travail, il y a aussi des moments plus calmes. Cela m’arrange bien d’avoir beaucoup de travail en hiver où on ne peut de toute façon pas faire grand-chose dans son jardin vu les journées courtes, et de profiter d’un horaire de travail plus léger en été.
Ludo assure essentiellement la distribution aux particuliers et aux entreprises agricoles, ainsi que l’approvisionnement de la station-service. Quant à Martin et John, ils effectuent tant les
livraisons aux particuliers que le transport de matériaux de construction. Cette activité, qui a toujours été conduite en parallèle du négoce en combustibles, est idéale pour combler la période estivale lorsqu’il y a moins de travail en mazout.
Deux camions-citernes de 12.000 litres et 18.000 litres ainsi qu’une remorque-citerne de 27.000 litres (qui sert aussi de stockage) sont dédiés à l’activité produits pétroliers de l’entreprise tan dis que l’activité de transport de matériaux de construction comprend deux semi-remorques, deux tracteurs routiers, un plateau-grue, un ca mion-grue acquis tout récemment ainsi qu’un camion-benne qui assure le transport de pellets pour le compte de TotalEnergies, depuis l’usine jusqu’au dépôt.
John, pour qui le véhicule est aussi un peu le bureau, assure la gestion quotidienne de l’entre
prise, dont les achats. Il est épaulé par son épouse Valérie qui gère la partie administrative (prises des commandes, préparation des bons de commande, encodage des factures…). D’abord employée à la Direction de l’Exploitation des Voies navigables de la Région wallonne, Valérie a commencé par prendre un mi-temps et ensuite une pause-carrière pour travailler au sein du né goce. Face à l’augmentation de la charge de tra vail, elle a décidé de s’y consacrer aujourd’hui à temps plein. Notre comptable passe tous les 15 jours, ce qui nous permet de suivre très préci sément notre situation financière, ajoute John Schurmann.
Il y a un peu plus de deux ans, notre confrère a eu l’opportunité d’acheter un terrain à quelques centaines de mètres du siège de son entreprise. Lorsqu’il introduisit une demande de permis unique pour la construction d’un hangar logis tique pour ses camions, on lui répondit que la pompe diesel prévue pour son propre usage de vait répondre à des normes aussi contraignantes (piste étanche, séparateur d’hydrocarbures…) que celles qui s’imposent à la construction d’une station-service. Qu’à cela ne tienne… John Schurmann construisit alors une station-service en même temps que son hangar. Idéalement si tuée sur la Chaussée de Louvain, très fréquen tée, la station-service est équipée de deux pompes automatiques disposant chacune d’un terminal Bancontact. Les 7 pistolets sont consa
crés à l’Euro95, à la super 98+, au diesel et à l’AdBlue. La station full automatique est ouverte 24h/24 et 7 jours/7. Les clients professionnels qui possèdent un parc de véhicules peuvent bé néficier de la carte carburant Tank & Go, émise par le négoce Schurmann, et d’une facturation claire et concise tous les 15 jours. Grâce à cette carte, ils bénéficient aussi d’une réduction per manente sur le prix journalier officiel des carbu rants ainsi que d’un délai de paiement (sous réserve d’acceptation du service financier). Une carte prépayée est aussi disponible ainsi qu’une carte facturation pour les personnes qui payent directement par carte de crédit à la pompe.
La situation économique actuelle pousse le client à n’être conditionné que par le prix, regrette John Schurmann qui n’envisage pas de proposer le HVO à court terme sur sa station. Il pourrait pourtant s’en procurer chez TotalEnergies à Wandre et il a même prévu de scinder facilement deux réservoirs diesel, avec changement du sys tème de vannes, afin de proposer le HVO le jour où… le Gouvernement fédéral décidera de don ner toutes les chances aux carburants renouve
lables et à faible teneur en carbone, y compris au niveau fiscal.
Tout en regrettant la politique « tout à l’élec trique » des autorités, John Schurmann ne compte pas installer des bornes de recharge sur sa station. Nous sommes en pleine campagne ; ce n’est pas ici que l’automobiliste pourrait pro fiter d’accommodements (shops…) durant la re charge de sa voiture. Notre confrère insiste néanmoins sur la nécessité de ne pas se mettre d’œillères et de suivre les évolutions du marché, à l’instar des tests du R33 (mélange de 67% de mazout conventionnel, de 26% de HVO et de 7% d’EMAG) dans des installations de chauffage au mazout.
En matière de communication, John Schurmann insiste sur la nécessité de mener des actions de lobbying à l’égard du politique et des prescrip teurs (chauffagistes) : C’est maintenant qu’il faut taper sur le clou des avantages à installer des chaudières mazout à condensation. Le client qui place aujourd’hui une bonne installation de chauffage au mazout est reparti pour 20 ans au moins.
Participez à la transition énergétique et investissez dans un avenir neutre en CO2
Comme un foyer sur trois se chauffe aujourd’hui au mazout, le secteur du fioul domestique jouera un rôle décisif pour atteindre les ambitions européennes de neutralité carbone en 2050. C’est pourquoi Comfort Energy, leader du marché belge, a décidé de prendre les devants : ensemble, accélérons la transition énergétique et préservons l’avenir de notre secteur.
Vous
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Vous pouvez. Nous vous accueillerons avec plaisir dans l’un de nos bureaux ou viendrons vous rencontrer afin d’établir un avenir radieux pour vos clients et vous.
Conséquence directe des prix élevés de l’énergie, l’automobiliste fait davantage le plein pour de plus petites quantités. Ceci confirme encore que le Belge est très attaché à sa voiture et qu’il ne s’en défait pour d’autres alternatives que lorsqu’il y est réellement contraint. Bien que la multi plicité des petits pleins ait un coût – ne fût-ce que par les frais de transaction – dans l’ensemble, les stations-service (à l’exception des stations frontalières) n’enregistrent pas de diminution majeure des volumes écoulés.
La position du Gouvernement n’est pas toujours facile à suivre… Le 19 mars 2022, il a décidé d’aider les consommateurs en réduisant temporairement les accises spéciales sur le diesel et l’essence. Toutefois, cette réduction a été couplée à un système cliquet (initialement du 19 mars 2022 au 30 septembre 2022, prolongé depuis jusqu’au 31 mars 2023) en vertu duquel, une fois que le prix maximum du carburant passe en-dessous de 1,70 €/litre, toutes les baisses de prix ultérieures (même si le prix maximum est repassé au-dessus de 1,70 €/ litre) verront les accises revenir progressivement aux niveaux d’avant le 19 mars. Le 27 septembre, nous avons constaté la deuxième augmentation des accises sur l’essence depuis la baisse des accises sur l’essence et le diesel mise en œuvre le 19 mars 2022 (voir aussi l’article ci-contre). Pourquoi le Gouvernement laisse-t-il les accises augmenter même lorsque les prix maximums dépassent à nouveau 1,70 €/litre ?
Si l’importante remise du Gouvernement allemand sur les prix des carburants a pris fin au 1e septembre, l’Etat français portait quant lui – à la même date – la remise de 18 centimes par litre, mise en place depuis le 1e avril, à 30 centimes par litre. Ceci aussi bien sur le diesel que sur l’essence. A quoi s’ajoutait une ristourne à la pompe de 20 centimes par litre accordée par TotalEnergies, portant le litre de carburant à 1,50 €/l. Nous avons attiré l’at tention des autorités sur la situation extrêmement difficile que connaissent actuellement les stations frontalières belges face à cette distorsion de concurrence et continuons de plaider pour une dimi nution des accises au plancher européen.
L’introduction du cliquet a en outre entraîné une charge administrative supplémentaire sous la forme d’une déclaration de stock à remplir par les négociants, les entrepositaires et les exploi tants de stations-service. Cependant, la nouvelle application My Minfin a pu rendre cela plus facile malgré quelques problèmes ini tiaux. Par ailleurs, lors de la diminu tion des accises du 19 mars dernier, la déclaration de stock d’un certain nombre d’exploi tants de stations-service n’a pas été acceptée, souvent pour des raisons adminis tratives telles que l’absence du numéro d’autorisation, ce qui a entraîné le refus du remboursement des accises. En cas d’augmentation des accises, c’est-à-dire lorsque les
pompistes doivent payer le supplément d’accises, ces lacunes administratives ne semblent pourtant pas constituer un obstacle. Dans tous les cas, il convient de vérifier si le numéro d’autorisation du pompiste est toujours à jour et si le registre pompiste est correctement tenu.
Depuis le 1er avril de cette année, tous les exploitants de stations-service proposant au moins trois carburants différents (l’essence 95 et 98 RON étant considérée comme un seul produit) doivent apposer une affiche indiquant le prix moyen du carburant aux 100 km (voir par ailleurs dans cette édition) à un endroit bien visible, près des pompes et dans le shop. L’objectif est de mieux informer les consommateurs sur le prix des différents types de carbu rants. Après la transposition en droit belge de la directive européenne en la matière, nous avons constaté que cette forme d’information pouvait être trompeuse pour les consommateurs, par exemple parce que la méthode de calcul utilisée ne tient pas compte des remises appliquées à la pompe de presque toutes les stations-service. En outre, les prix affichés pour l’électricité sont basés sur la recharge à domicile, alors que le prix d’une charge sur les sites publics et les stations-service aura tendance à être plus élevé. Nous ne pouvons donner tort aux exploitants de stations-service qui estiment que cet affichage les oblige à faire de la publicité déguisée et mensongère pour des énergies concurrentes.
En vertu de l’arrêté royal du 9 décembre 2021 modifiant l’arrêté royal du 13 avril 2019 relatif à la dénomination et aux caractéristiques des carburants alternatifs, le SPF Economie met à disposition sur son site internet l’affiche avec la compa raison des prix à afficher dans les stations-service au plus tard deux semaines avant le début de chaque trimestre – notamment les 16 décembre, 16 mars, 16 juin et 16 septembre de chaque année – afin que l’exploitant puisse l’afficher dans sa station-service dès le premier jour du trimestre. Or, quelle ne fut pas notre surprise de constater que, le 30 septembre, l’affiche n’était toujours pas disponible sur le site du SPF Economie ! La raison de ce retard de publication est-elle à trouver dans un écart de prix trop défavorable à l’électricité et au CNG par rapport aux carburants classiques ?
Enfin, le Gouvernement semble (une fois de plus) vouloir légiférer pour interdire la vente d’alcool dans les shops des stations-service. L’introduction d’une telle interdiction pour les shops des stations-service le long des autoroutes peut sembler appropriée dans certains cas – certaines marques ont d’ailleurs pris l’initiative elles-mêmes – mais interdire l’alcool dans tous les shops, même ceux des petites stations-service, ne nous semble pas correct. Au fil du temps, ces shops sont devenus des magasins de proximité au sens propre du terme, avec une existence autonome de celle de la vente de carburants. En d’autres termes, les clients se rendent dans le shop sans nécessairement avoir fait le plein de carburant. S’il fallait interdire la vente d’alcool dans ces shops, il faudrait dès lors l’interdire aussi dans les night shops, les supermarchés et dans tous les maga sins de proximité qui, rappelons-le, proposent de l’alcool à un prix meilleur marché que le prix de détail pratiqué dans les shops des stations-service. Nous avons déjà beaucoup communiqué à ce sujet avec les autorités compétentes, et continuerons à le faire, en concertation avec Energia.
Dirk Maes Président Commission CarburantsLe 19 mars 2022, afin d’atténuer quelque peu l’impact de la forte augmen tation des prix de l’énergie, les accises sur l’essence et le diesel ont été diminuées, respectivement, de 144,6282 euros/m³ et 144,6281 euros/m³, ce qui équivaut à une réduction du prix maximum à la pompe de 17,5 cents/litre, TVA comprise. Parallèlement à la réduction du taux d’accises, un système de cliquet est prévu, selon lequel les accises sont progressivement augmentées jusqu’au niveau du 1er janvier 2022 (soit 600 euros/m³) en cas de diminution du prix maximum. Ce système de cliquet n’est activé que lorsque le prix maximum de l’essence 95 E10 et celui du diesel B7 descend sous 1,70 euro/litre (TVA comprise).
Le 10 septembre dernier, c’était le cas pour l’essence 95 E10. Les accises sur tous les types d’essence (donc aussi la 98 E5) ont immédiatement augmenté de 33,05 euros/m³, soit la moitié de la baisse du prix (hors TVA) de l’essence 95 E10 ce jour-là. Il est important de savoir que, une fois le système de cliquet activé pour un carburant donné, le niveau du prix maximum de ce carburant n’est plus déterminant pour l’application d’un cliquet. En d’autres termes, lors de chaque baisse du prix maximum de l’essence 95 E10 – même s’il reste au-dessus de 1,70 euro/litre – les accises sur les essences seront augmentées jusqu’à ce que le montant de 600 euros/m³ soit de nouveau atteint. Si ce montant n’est pas encore atteint le 31 mars 2023, les accises seront ramenées à ce niveau le 1er avril 2023 et le système de cliquet ne sera plus d’application.
Entre-temps, un deuxième cliquet a été déclenché pour l’essence le 28 sep tembre dernier, entraînant une augmentation des accises de 10,75 euros/m³. Comme – au moment où nous écrivons ces lignes – le prix maximum du die sel B7 n’est pas encore tombé sous 1,70 euro/litre depuis le 19 mars dernier, le système de cliquet n’a pas encore été activé pour le diesel, alors que les accises sur l’essence ont pendant ce temps augmenté de 43,80 euros/m³ (33,05 + 10,75).
Comme lors de chaque modification du taux d’accises, les négociants, les entre positaires et les exploitants de stations-service doivent établir une déclaration de stock. Concrètement, ils doivent :
1. le jour de l’augmentation du taux (cliquet « + ») ou de la diminution du taux (cliquet « »), déterminer et noter le stock des produits concernés se trouvant dans leurs cuves à 0h00 (dans le registre pompiste pour les stations-service et dans la comptabilité du stock pour les négociants) ;
2. déclarer ce stock au moyen d’un formulaire dans My MinFin, au plus tard le jeudi de la deuxième semaine suivant le jour du cliquet. Il convient de déclarer ce qui suit, par station-service/entrepôt, pour chaque produit concerné par le cliquet : le stock présent dans les cuves à 0h00 le jour du cliquet (voir point 1 ci-des sus), et les livraisons qui leur ont été envoyées avant la date du cliquet mais arri vées chez eux après 0h00 le jour du cliquet.
Les propriétaires de plusieurs stations-service et les négociants disposant d’une autorisation « gestion centrale » peuvent introduire une seule déclara
tion pour toutes les stations-service/tous les entrepôts couverts par leur au torisation, au moyen d’une annexe standardisée reprenant les données pour chaque station-service/entrepôt.
3. en cas d’augmentation du taux d’accises (cliquet « + »), attendre de recevoir une invitation à payer l’accise spéciale complémentaire.
Ce montant supplémentaire d’accise spéciale à payer est calculé sur la base de la déclaration de stock et du taux de l’accise spéciale complémentaire du cliquet. Le montant doit être payé dans les 15 jours.
En cas de diminution du taux d’accises (cliquet « »), attendre le rembour sement.
Aucune déclaration de stock n’est requise lorsque la quantité totale par produit est inférieure à 1.000 litres.
Les quantités à inscrire dans la déclaration de stock doivent en principe être déclarées à une température de 15 °C. Lorsque cette exigence ne peut être sa tisfaite, les quantités peuvent être déclarées à la température ambiante avec une indication à cet effet.
L’introduction d’une déclaration de stock sur papier reste pour l’instant possible mais est déconseillée. Si vous souhaitez malgré tout suivre la procédure sur papier, la déclaration de stock et le paiement de l’accise spéciale complémen taire doivent être effectués simultanément au guichet de la succursale compé tente, au plus tard le jeudi de la semaine suivant celle de l’augmentation (cliquet « + ») ou de la diminution (cliquet « ») du taux. Si vous introduisez votre décla ration de stock via My MinFin, vous disposez d’une semaine de plus, comme indiqué ci-dessus.
Attention : le document à remplir sur My MinFin disparaîtra après l’expiration du délai pour l’introduction de la déclaration de stock.
Johan Mattartintroduire votre déclaration de stock via My MinFin, procédez
www.myminfin.be
l’aide
votre E-ID
nom d’une entreprise ».
sur
sur
un formulaire”.
la barre sous « Numéro d’identification », entrez (sans guil lemets) : « CLIQUET+ » (ou, si vous disposez d’une autorisation
centrale » entrez « CENTR_CLIQ+ »), puis appuyez
ensuite le formulaire selon les instructions que vous trouverez sous la rubrique « Documents », sous-rubrique
sur le portail des membres sur le site web de Brafco.
Vous proposez trois ou plus des types de carburants suivants dans votre station-service : essence, diesel, GPL, électricité, hydrogène, GNC ? En vertu de l’arrêté royal du 9 décembre 2021 modifiant l’arrêté royal du 13 avril 2019 relatif à la dénomination et aux caractéristiques des carburants alternatifs, vous devez, depuis le 1er avril 2022, afficher dans votre station-service à un endroit bien vi sible, près des pompes et dans le shop, un document renseignant le prix moyen du carburant pour 100 km. L’objectif est de mieux informer les consommateurs sur le prix des différents types de carburants.
L’Union européenne souhaite encourager les voitures qui utilisent des carburants alternatifs et aider les consommateurs à choisir leur voiture. Ce n’est pas seulement le prix d’achat qui est important à cet égard, mais aussi le prix que le consommateur paie pour le carburant. Par conséquent, depuis le 1er avril 2022, les stations-service qui proposent du GNC, du GPL, de l’hydrogène ou de l’électricité (via des bornes de recharge) en plus de l’essence et du diesel doivent obligatoirement afficher une com paraison des prix des carburants. Cet affichage indique les prix des 6 carburants suivants sur la base d’une consommation pour 100 km:
Ainsi, l’autorité publique souhaite faciliter la prise en considération des carburants alternatifs non fossiles dans le choix d’une nouvelle voiture.
La méthode de calcul des prix a été définie au niveau européen, de sorte que les prix en Europe soient comparables. Le SPF Economie compare les prix du carburant sur une distance de 100 km pour les modèles de voiture les plus vendus à l’intérieur d’un segment. Les informations sur la consommation moyenne de ces véhicules (selon les procédures d’essai WLTP, Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures) permettent de calculer la consommation moyenne de carburant. Cette consomma tion moyenne (en unité de carburant par 100 km) est multipliée par les prix moyens du carburant enregistrés au cours du trimestre précédent (en euros par unité de carburant). Le résultat est le prix en euros pour 100 km.
Si votre station-service propose au moins 3 des 6 carburants, vous devez placer l’affiche à un endroit bien visible près des pompes et dans le shop de votre station-service.
L’affiche est mise à jour deux semaines avant le début de chaque trimestre avec les dernières informations relatives aux prix des combustibles. Vous devez afficher la nouvelle version dans votre station-service au plus tard le premier jour de chaque trimestre (1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre).
Téléchargez la nouvelle affiche des prix des carburants sur le site du SPF Economie et imprimez-la au format minimum A3. Ou demandez à recevoir l’affiche en envoyant un e-mail à externcom@economie.fgov.be. Le SPF Economie vous l’enverra alors par courrier.
Le secteur automobile investit dans des modèles hybrides et les pétroliers développent et mettent sur le marché des carburants bas carbone et renouvelables. La situation actuelle souligne la nécessité d’envisager toutes les solutions capables de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais il faut un signal européen !
Le règlement européen sur le déploie ment d’une infrastructure pour carbu rants alternatifs, qui fait partie du paquet « Ajustement à l’objectif 55 » (Fit for 55), fixe des objectifs concrets pour le déploiement d’une telle infrastructure dans l’Union euro péenne dans les années à venir. En juin 2022, le Conseil européen est parvenu à une position commune sur la proposition de la Commission relative à ce règlement. Comme nous le décri vions dans l’édition précédente de ce magazine, les Etats membres ont accepté d’envisager une possibilité d’avenir pour les technologies alter natives comme les carburants synthétiques (e-carburants) ou les motorisations hybrides re chargeables si celles-ci permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules.
La prochaine étape sera celles des négociations au sein du Trilogue (réunion du Parlement européen, du Conseil européen et de la Commission européenne pour convenir d’initiatives législatives). En vue de ce Trilogue, les représentants des secteurs automo biles et pétroliers appellent, par le biais d’une lettre conjointe (70 signataires), les décideurs politiques européens à ce que la réglementation reconnaisse clairement que les véhicules à moteur à combustion interne, les véhicules hybrides et les véhicules hy brides rechargeables utilisant exclusivement des carburants renouvelables et synthétiques durables peuvent avoir une empreinte GES très faible, voire être totalement neutres sur le plan climatique.
Si les signataires approuvent l’affirmation selon laquelle l’électrification pourra être la principale
technologie de décarbonation du transport rou tier léger, ils soulignent que les récents dévelop pements géopolitiques ajoutent aux incertitudes concernant l’électrification complète du nouveau parc automobile d’ici 2035. En particulier :
• L’augmentation des prix des matières pre mières pour les batteries et les contraintes d’approvisionnement compromettront la dis ponibilité de voitures abordables pour de nombreux citoyens et retarderont donc le re nouvellement du parc automobile.
• L’accès aux matières premières nécessaires.
• L’augmentation des émissions des GES de l’électricité à cause de l’accroissement de l’utilisation du charbon pour sa production.
• Le manque de garantie quant au déploiement suffisamment dense des infrastructures de recharge à travers l’Europe.
L’industrie pétrolière indique que la production de carburants durables, avancés et synthétiques sans fossiles pourrait être accélérée. Pour que le secteur automobile continue d’investir dans des modèles hybrides, l’Europe doit clairement choi sir la voie de l’inclusivité technologique.
de voitures et de camion nettes fonctionnant avec des carburants alterna tifs dans l'UE.
On estime que le pour centage de toutes les voitures et camionnettes fonctionnant avec des carburants alternatifs dans l'UE sera multiplié par dix d'ici 2050.
Afin de répondre aux défis rencontrés par les stations-service en cette période de transition énergétique, le Groupe Uhoda poursuit la diversification de ses activités.
L’histoire du Groupe Uhoda n’est d’ail leurs rien d’autre qu’un long processus dynamique d’adaptation au marché… Dans les années 50, après avoir travaillé chez Esso pour qui il faisait des démonstrations sur les bonnes pratiques et l’excellence dans le do maine du service, Stefano Uhoda, le père de Stephan (actuel CEO du groupe), reprend un petit parking avec une station de lavage et une sta tion-service. Parmi les affaires cédées par Stefano Uhoda à son fils dans les années 70, se trouve la station-service Kennedy, fleuron du groupe situé au pied du Pont Kennedy dans l’hy percentre de Liège. Créée en 1963, la station Kennedy a porté les couleurs Esso avant celles de TotalEnergies depuis une dizaine d’années. Cette station, qui possédait déjà à l’époque un mini-shop, un car wash et un micro-parking de 30 places, est à la base du développement du ré seau de stations-service du groupe qui a compté jusqu’à 70 stations-service multi-marques, 25 shops et une dizaine de car wash.
En mars 2020, le groupe a finalisé une opération de reprise de son réseau de stations par Q8. Cette opération a dû recevoir l’aval de l’Autorité belge de concurrence car il s’agissait de la re prise de l’un des plus importants revendeurs de carburants multi-marques de la région de Liège par le numéro 2 des carburants en Belgique. Après avoir étudié le dossier pendant un an et demi, et constatant qu’il n’y avait pas de distor sion du marché, l’Autorité belge de concurrence a approuvé la vente. Le Groupe Uhoda a néan moins conservé une quinzaine de stations hors-réseau, à savoir : des stations exploitées pour le compte de Q8 et des stations exploitées pour compte propre telles que la station histo rique Kennedy, les stations situées à proximité de l’aéroport de Zaventem et les stations de Remicourt et Lontzen.
Comme les car wash, les shops dont sont équi pées la plupart de ces stations cadrent logique ment avec les activités du service automobile,
véritable ADN du Groupe Uhoda. Ce type de di versification nous permet aussi de compenser des marges qui sont de plus en plus faibles sur la vente de carburants, explique Stephan Uhoda dont les équipes ne manquent pas d’imagination pour développer la gamme des services de proxi mité.
EPICERIES EN « STAND-ALONE » « Uhoda l’Épicerie » est la marque d’un shop hautement qualitatif que le groupe développe sur les stations de son réseau mais aussi au-delà car
certains de ces points de vente ont également pour vocation de s’affranchir du site des sta tions-service. Stephan Uhoda rappelle que chaque station a ses propres spécificités : Sur une station urbaine, le shop est d’autant plus intéressant qu’il s’adresse aussi à une clientèle bien plus large que celle des automobilistes. Les riverains se rendent dans le shop à la fois par facilité et parce que le prix est attractif. Mais nous souhaitons dépasser le concept de dépan nage et considérer que le client peut se rendre dans un shop pour faire ses courses, tout simple ment. D’où la gamme de produits proposée chez Uhoda l’Épicerie : viandes, charcuteries, fro mages, pâtisseries, fruits et légumes, sélection de vins… le tout en collaboration avec des par tenaires locaux. Afin de déterminer ce que l’on peut y proposer, chaque projet de shop de proxi mité fait l’objet d’une étude d’implantation, poursuit Stephan Uhoda.
Alain Riskin, en charge du développement des stations chez Uhoda, sur la station Kennedy à Liège.
C’est aussi dans les cartons. Plusieurs emplacements sont déjà prévus sur le site d’une toute nou velle station camions à construire prochainement, mais le Groupe Uhoda se lancera dès qu’il aura acquis la quasi-certitude que le projet sera rentable. Il est en contact avec les promoteurs de bornes à la recherche de bons emplacements.
Stephan Uhoda estime en effet qu’il est possible d’éviter les frais très importants de l’achat de bornes en louant des emplacements aux réseaux de bornes de recharge électrique. Désireux d’intégrer la recharge électrique à son offre, à terme, Stephan Uhoda dit néan moins qu’il n’en fera pas sa diversifi cation principale.
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Autre exemple de diversification, le Groupe Uhoda a construit une station destinée exclusive ment aux poids lourds, en bordure de l’E40 à Lontzen. La station appelée « Hesbymazout 3 frontières » est pourvue de tout l’équipement né cessaire pour fournir du diesel et de l’AdBlue aux camions et du gasoil pour les groupes frigori fiques. Des emplacements, citernes et tuyauteries ont aussi été prévus pour pouvoir y proposer le HVO et une zone a même été réservée pour la construction éventuelle d’une unité de distribu tion de CNG-LNG. Prudent, le groupe est encore au stade de la réflexion en ce qui concerne ces carburants alternatifs. Alain Riskin, en charge du développement des stations au sein du Groupe Uhoda, rappelle que le coût d’une installation CNG-LNG avoisine 1,5 millions d’euros et que l’augmentation actuelle du prix du gaz naturel incite les transporteurs à laisser leurs véhicules CNG-LNG sur les parkings.
Aujourd’hui, la station de Remicourt est équipée d’un Snack Shop, comprend un vaste parking de 100 places et met gratuitement des sanitaires à la disposition des transporteurs. Idéalement si
tuée au carrefour logistique entre le port auto nome et l’aéroport de Liège, sa localisation répond à une demande de la part du transport routier. L’idée est de désengorger les voies d’ac cès à ces nœuds logistiques en permettant aux transporteurs de remplir un certain nombre de tâches chez nous, détaille Alain Riskin. C’est à la fois notre souhait et celui de l’aéroport.
Dans cette optique, le Groupe Uhoda projette de construire un nouveau parking sécurisé de 140 places pour camions sur son site de 3,5 ha, tou jours au même endroit, à Remicourt. Ici aussi, cela se fera en bonne intelligence avec la Société Wallonne des Aéroports (Sowaer). La station-service de Remicourt sera entièrement rénovée par la même occasion. C’est également à partir de son site de Remicourt que le Groupe Uhoda effectue des livraisons de mazout aux particuliers. A la suite d’un récent accord de partenariat avec Esso, Hesbymazout Remicourt devient « Centre Esso Hesbymazout Remicourt ».
Il y a deux ans, le Groupe Uhoda a repris l’entre prise Henrotte (Baillonville), active principale ment dans la distribution de gaz propane en vrac
ou en bonbonnes, de gaz industriels, de pellets et de charbon de bois. Cette reprise cadre aussi dans notre stratégie de diversification et nous permet de nous positionner dans le transport et la vente des gaz à destination du marché BtoC et BtoB, précise Alain Riskin en ajoutant que ce type d’activités servira à développer des drive-in multi-énergies où le consommateur pourra se procurer, outre les produits susmentionnés, des aliments pour animaux, du sel de déneige ment… Le concept est d’offrir un maximum de produits en « One Stop Shop », un peu dans l’esprit de la petite épicerie où l’on trouve de tout.
Lorsqu’on lui demande à quoi ressemblera la station-service de 2032, Stephan Uhoda décrit un hub de mobilité multimodal situé à proximité des centres de transport en commun, par exemple. Ce hub de mobilité offrirait parkings, aires de covoiturages, voitures, vélos et trottinettes en libre-service. La station fera cohabiter les pro priétaires de véhicules avec tous les autres usa gers. Le choix de l’emplacement sera crucial, à la croisée des grands axes routiers et des accès aux transports en commun. De nouveaux acteurs pu blics interviendront alors peut-être pour s’occu per de la problématique, se réjouit notre confrère.
Uhoda l’Épicerie, stations et parkings poids lourds, vente de gaz de pétrole liquéfiés et drive-in mul ti-énergies font partie d’une même stratégie de diversification porteuse d’avenir. Nous tenons compte des complémentarités commerciales entre toutes ces activités, conclut Stephan Uhoda. Il faut croire en l’avenir, rester positif et s’adapter. Aujourd’hui, une des clés de la réussite c’est d’être agile et de pouvoir réagir rapidement. C’est ce que nous essayons de faire, y compris dans nos structures juridiques, car il nous appartient aussi de préparer la nouvelle génération.
S’il sera largement impacté par les nouvelles énergies, l’avenir des stations
d’ores et déjà influencé par d’autres facteurs qui pèsent sur les ventes de carburants. Stephan Uhoda en énumère quelques-uns et esquisse une réflexion pour l’avenir…
• Le développement du télétravail et des vidéoconférences en période post-Covid. Les nouvelles habitudes de travail semblent bien acquises.
• Le développement de la voiture partagée semble inévi table d’autant que l’avantage écologique est démontré.
• Le changement d’attitude des jeunes face à l’automo bile. Les milleniums – personnes nées dans les années 80 et le début des années 90, aussi appelées « génération Y » – s’intéressent toujours à la voiture mais n’éprouvent pas le besoin de la posséder. Leur principal moyen de transport est le smartphone : ils commandent une course via Uber ou réservent une voiture partagée. Ils utilisent les transports en commun conjointement avec une trotti nette électrique voire un vélo ou une voiture partagée.
• L’évolution des mobilités entraînera une raréfaction des stations-service dans les zones rurales et dans les centres urbains, ainsi qu’un abandon progressif du diesel dans les villes au profit de l’essence.
• Les décisions politiques bannissant l’usage des voitures utilisant des carburants fossiles.
Stephan Uhoda, CEO du Groupe Uhoda, a participé au panel « Mobilité 2.0 » organisé dans le cadre des festivités du 75e anniversaire de Brafco, en septembre 2021.
• Diversifier les carburants proposés dès que c’est pos sible, en accueillant des énergies nouvelles telles que électricité, CNG, LNG, biodiesel, bioéthanol ou même hydrogène à terme. Si certains investissements sont impossibles financièrement pour les exploitants, une solution peut consister à louer des emplacements à des réseaux de bornes de recharge électrique.
• Aménager les sites des stations lorsque c’est possible. Les exploitants qui s’orienteront vers l’offre électrique doivent aussi développer leur offre commerciale (shop, café, restauration, relais colis, lavage de voitures…) afin d’occuper les automobilistes durant les 15 ou 20 minutes nécessaires au temps de chargement du véhicule.
• Fidéliser sa clientèle par des actions commerciales de type carte de fidélité.
sommes Powerland. Fort en e-mobilité.
Constamment à la recherche de nouvelles opportunités pour développer sa présence sur le marché belge, Shell innove dans de nombreuses solutions qui contribuent à la réduction des émissions de CO2.
Combustibles : Shell opère habituelle ment sur les marchés où elle est numéro 1 ou 2. Après la vente de votre réseau de distribution de mazout, il y a plusieurs années, vous avez aussi donné l’impres sion de désinvestir dans votre réseau de station-service.
Emmanuel Mignot : C’est vrai que nous n’étions plus aussi présents qu’auparavant. D’autres opé rateurs ont racheté des réseaux et nous ont dé passés. Nous avons toujours vocation à être numéro 1 ou 2. L’électrique nous permet de re partir de zéro. Nous sommes en train de prendre quelques longueurs d’avance sur ce terrain.
Combien de stations-service Shell compte-t-on sur le territoire belge ? 272 stations-service, dont environ 200 Shell Express. Bien que la densité de la population et des véhicules soit un élément essentiel, nous ne sommes pas plus intéressés par une région que par une autre. Nous visons une couverture nationale. Nous avons aussi 6 stations LNG destinées avant tout aux poids lourds. Ces sta tions sont situées sur l’axe nord-sud (Herstal, Maasmechelen, Rekkem, port d’Anvers, Meer et Gand) pour servir le transport qui vient d’Allemagne et des Pays-Bas à destination du sud. Au sein de l’Union européenne, notre in frastructure destinée aux véhicules au gaz natu rel liquéfié se compose de plus de 50 stations LNG. Nous venons d’introduire du BioLNG dans le produit, un gaz liquéfié provenant de déchets organiques, tels que les résidus agricoles, les restes de nourriture et les aliments périmés.
Ce chiffre inclut-il les stations pour lesquelles vous avez des accords avec des exploitants indépendants ? Il s’agit de toutes les stations à marque Shell.
Emmanuel Mignot, administrateur délégué de Belgian Shell, estime que le niveau de taxation d’un carburant alternatif doit être fonction des émissions qu’il émet.
Votre partenariat avec la chaîne de magasins de proximité Night & Day signifie-t-il la réouverture des shops ?
Cet accord porte en effet sur l’ouverture de mini mum 24 nouveaux magasins sur les sites Shell Express en Belgique au cours des deux pro chaines années. Notre stratégie vise à exploiter des sites pertinents dotés de stations de re charge fonctionnant à l’électricité verte. Les conducteurs pouvant alors déguster un sandwich frais, un café ou d’autres collations tout en fai sant le plein ou en rechargeant leur véhicule.
Quand et où les premiers Night & Day verront-ils le jour ?
Dès ce mois de septembre dans nos stations de La Louvière. Suivront ensuite Liège et Seraing.
L’offre Shell en termes de recharge électrique se limite-t-elle à son réseau de stations-service ?
Nous n’avons jamais différencié une station exploitée directement par Shell d’une station exploitée par un indépendant. Dans toutes ces stations, le client peut trouver tant nos carbu rants standard que nos carburants haut de gamme V-Power, et utiliser les cartes de paie ment traditionnelles, la carte Shell ainsi que la Network Fleet Card (NFC). Depuis peu, l’auto mobiliste peut même payer son plein avec son smartphone. Il lui suffit de charger notre appli cation Shell qui inclut la fonctionnalité SmartPay et le nouveau programme de fidélité Shell Go+.
Bien sûr que non, étant donné que le client chargera en priorité là où il peut faire autre chose en même temps. Ce sera donc chez lui, au bureau ou sur un parking au moment de faire ses courses. C’est la raison pour laquelle nous avons aussi conclu un partenariat avec Redevco – investisseur immobilier dont le portefeuille est constitué entre autres d’hypermarchés et de magasins de bricolage – pour l’installation de 660 bornes de recharge (avec une capacité al lant de 22kW à 150 kW) sur 58 sites belges de Redevco. Nous avons aussi signé le placement de 210 bornes de recharge sur les 85 sites Gamma en Belgique.
Ces bornes de recharge porteront-elles le logo Shell ?
En effet, ce sont des stations de recharge Shell. Nous considérons cela comme des nouvelles
stations. Shell est en train de recréer un réseau en dehors de ses stations-service, là où nous estimons que le client trouvera le plus grand confort à effectuer ses recharges, en un « temps suffisant ».
Qu’entendez-vous par « temps suffisant » ?
De 20 à 40 minutes, le temps d’une recharge rapide. Ces « stations de destination » – au re gard des « stations de passage » que sont les stations-service – seront toutefois équipées tant de fast chargers que de slow chargers afin de proposer deux offres au consommateur.
Le réseau électrique le permet-il ?
Sur les sites que nous sommes en train d’équi per, oui, ce sera le cas. Mais de façon plus gé nérale, l’augmentation constante d’installations de panneaux solaires permettra de réduire la pression additionnelle sur le réseau électrique. Celui qui possèdera des panneaux solaires pourra destiner une partie de sa production à la recharge de sa voiture électrique.
Shell continue-t-elle de croire aux carburants classiques ?
Le moment de fermer complètement le robinet est loin d’être arrivé compte tenu du parc actuel de véhicules.
Quelle sera la capacité de votre nouvelle unité de production de SAF (carburant durable pour l’aviation) et de HVO sur le site Shell de Pernis, à Rotterdam.
L’unité aura une capacité de 820.000 tonnes par an, ce qui correspond à une réduction des émis sions de CO2 de l’ordre de 2,8 millions de tonnes par an. Pour vous donner une image, c’est com parable au retrait de plus d’un million de voitures diesel européennes de taille moyenne. Mais les biocarburants demeurent une matière difficile, politiquement colorée. Je crois personnellement aussi beaucoup aux carburants synthétiques (e-fuels). Shell figure d’ailleurs parmi les pion niers de la technologie GTL (Gas-To-Liquids) selon un processus optimisé depuis 1970.
Allez-vous ouvrir des pompes HVO en Belgique ?
Ce n’est pas encore défini. Le HVO peut être mélangé avec le diesel classique, et il est pro bable qu’il soit très attractif aussi pour des secteurs difficiles à décarboner comme l’avia tion et le transport maritime qui ne sont pas
encore à la portée de l’électrique. Par ailleurs, rien ne dit qu’il y aura assez de matière pre mière pour convertir l’ensemble du parc auto mobile ou camions au HVO.
Brafco estime que le HVO, qui émet 90% de CO2 en moins par rapport au diesel classique, devrait bénéficier d’un tarif d’accises préférentiel…
Nous sommes du même avis. La logique vou drait que le niveau de taxation suive la quantité d’émissions émises afin d’inciter les opérateurs à développer des carburants alternatifs avec des émissions toujours plus basses, et le consommateur à les utiliser.
Shell a aussi annoncé récemment la construction de la plus grande usine d’hydrogène renouvelable d’Europe, dans le port de Rotterdam…
Ce projet devrait aboutir en 2025. Un électroly seur de 200 MW produira chaque jour jusqu’à 60 tonnes d’hydrogène vert destiné à alimenter nos activités dans le port de Rotterdam. Nous avons ouvert des stations hydrogène pilotes en Allemagne et aux Pays-Bas mais très peu de voitures sont équipées de cette technologie. Des centres d’études soulignent que l’hydrogène devra avant tout être réservé aux applications (processus industriels divers, cimenteries, raffi neries, pétrochimie…) qui n’auront pas d’autres choix en matière de carburants alternatifs.
La percée de l’hydrogène pour la mobilité, n’est-ce pas avant tout une question de réseau ?
Le réseau est un aspect secondaire. On peut toujours le créer. Mais cela n’aurait pas de sens de développer l’hydrogène pour la mobilité tant que l’on n’aurait pas satisfait l’approvisionne ment des secteurs pour lesquels l’hydrogène serait l’unique solution dans le cadre de la transition énergétique.
L’exploitant indépendant d’une stationservice a-t-il des raisons d’être optimiste ?
On aura encore besoin de stations-service du rant de nombreuses années. Mais il y en aura peut-être moins. Il faut donc être le plus perfor mant, le plus innovant, offrir le meilleur ser vice… Celui qui a l’ambition de bien s’équiper conservera des volumes car d’autres, moins compétitifs, devront fermer.
Comment se porte votre plateforme collaborative « Shell Mobility Solutions » qui propose de nouvelles solutions de mobilité à vos clients fleet ?
Cela fonctionne tout à fait bien mais très peu de gens optent pour le budget mobilité fédéral. C’est trop complexe et les consommateurs, pour qui la voiture reste un élément de statut très important, sont trop ancrés dans leurs habitu des.
Selon Emmanuel Mignot, les politiques commencent à réaliser que la tran sition énergétique ne se fera pas sans les opérateurs historiques. Shell a toujoursététrèsclairets’estengagéeà100%derrièrelesaccordsdeParis (COP21).Noussouhaitonsfairelemaximumenvued’atteindrelesobjectifs climatiques, mais cela doit aussi être économiquement justifiable car nous restons dépendants d’actionnaires pour notre financement. On ne peut, du jouraulendemain,convertirl’ensembledestérawattsd’énergiefossileen énergieélectriquesilesretourssurinvestissementnesontpasattractifs. L’exploitationdesénergiesfossilesrestelasourcedefinancementdela décarbonation des produits. Sur environ 20 milliards d’investissements annuels,legroupeenconsacre1à2àlabranchenonfossile.Celle-civa prendre de plus en plus d’importance sous les effets d’échelle et de matu ration, et parce que les investissements réalisés dans les énergies durables commencent à délivrer du cash.
Cette nouvelle unité de production, qui utilise une technologie innovante pour transformer les déchets en biocarburants, permet aux clients de Cargill de réduire leurs émissions de carbone.
Cette usine, à la pointe de la technolo gie, convertit les huiles usagées et les résidus en carburant renouvelable. Le biodiesel avancé produit par l‘usine sera utilisé par les secteurs du transport maritime et routier, permettant ainsi aux clients de Cargill de réduire l‘empreinte carbone associée à leurs activités de transport.
Ce projet novateur est l‘une des plus grandes ins tallations en Europe de transformation de déchets en biocarburants et la première de Cargill. Elle utilise la technologie de pointe RepCAT, fournie par BDI-BioEnergy International GmbH, qui permet de traiter un large éventail de déchets liquides d‘huiles et de graisses, y compris les huiles de cuisson usagées, le suif et les résidus de la pro duction d‘huile de table, en biodiesel avancé.
Grâce à une technologie avancée dans le traite ment des déchets, nous proposons une solution innovante qui non seulement répond à la de mande mondiale d‘énergie renouvelable, mais respecte aussi les besoins environnementaux et aide les clients à tenir leurs engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre, explique Alexis Cazin, directeur général, Cargill Biodiesel & Carbon EMEA. Mais les avantages sont encore plus larges, surtout lorsqu‘ils sont combinés à notre portefeuille mondial de carbu rants alternatifs, car ils ouvrent la porte vers un système de transport décarboné.
Cargill rappelle que 90% des camions roulent encore au diesel et qu’ils ne passeront pas tous à l’électrique du jour au lendemain. Des carbu rants liquides et du biodiesel seront encore né
cessaires au cours des 15 prochaines années. Les biocarburants ne sont que la première étape, pas l‘objectif final, précise Philippa Purser, Présidente de l‘activité Chaîne d‘appro visionnement agricole de Cargill dans la région EMEA. Il n‘y a pas de solution unique qui per mette de relever le défi énergétique mondial actuel.
L‘investissement de 150 millions de dollars de Cargill dans l‘usine existante de trituration d‘oléagineux et de biodiesel de Gand est la première étape dans la production de biodiesel avancé. La nouvelle usine produira jusqu‘à 115.000 tonnes métriques par an et créera loca lement 20 nouveaux emplois directs et 60 em plois indirects supplémentaires.
Tout biodiesel utilisé aujourd’hui en Europe doit permettre de réduire les GES (gaz à effet de serre) d’au moins 60%, ce qui signifie que dans le calcul de son empreinte CO2 sur le cycle de vie du produit, il doit polluer 40% de moins que le diesel minéral. Pour les nouvelles usines, le seuil passe à 65%. Dans l’usine de Cargill, chaque tonne de biodiesel produit à base de déchets recevra un certificat de durabilité qui mentionnera l’empreinte exacte, y compris des données telles que l’origine, l’énergie utilisée pour produire, ainsi que le calcul réel de la réduction des GES.
En tant qu’exploitant de sta tion(s)-service, vous avez droit à une défense optimale et éner gique de vos intérêts ! Comme vous avez pu le lire dans ce dossier spécial, les problèmes auxquels sont confrontés les pompistes sont nombreux.
Brafco lutte déjà depuis de nombreuses années pour la défense des intérêts des propriétaires et exploitants de stations-service. Et son action ne demeure
pas sans résultats ! Si vous n’êtes pas encore membre de Brafco, n’attendez plus un instant ! Affiliez-vous dès au jourd’hui et rejoignez vos collègues qui sont déjà membres. Tous ensemble, nous serons encore plus forts !
Contactez Brafco via tél. (02/502.42.00) ou par mail (info@brafco.be).
Le R33 est un mélange composé de 67% de gasoil diesel 10 ppm, de 26% de HVO et de 7% d’EMAG. Il a été testé pendant plus d’un an en Belgique dans 15 installations de chauffage résidentielles. Les contrôles techniques sont unanimes : aucune panne de chauffage n’a été détectée, les valeurs de combustion sont conformes et les émissions de CO2 sont bien entendu moindres qu’avec du mazout traditionnel. Retour sur cette campagne R33.
Début 2021, Informazout a lancé un appel à l’attention des proprié taires de chaudières au mazout pour trouver des candidats souhaitant participer aux tests de terrain. Plus de 1.500 propriétaires ont répon du à l’appel. 15 installations ont ensuite été sélectionnées : des chaudières basse température et à condensation, de différentes marques, installées entre 2006 et 2021 et situées à différents en droits en Belgique. Cette sélection avait donc pour but d’obtenir les résultats les plus représentatifs possibles pour notre pays.
À l’été 2021, les installations ont été contrôlées pour la première fois. S’en sont suivies les livraisons de 2.000 litres de R33 en colla boration avec les distributeurs. Au printemps et à l’été 2022 toutes les installations ont été contrôlées afin de pouvoir comparer leur fonctionnement avec du R33 et avec du mazout classique. Une atten tion toute particulière a été portée à l’état des installations et à leurs paramètres de combustion.
Aucune panne liée au combustible n’a été constatée, ni de pro blème technique au niveau des conduites, des pompes, des filtres ou des conduits d’évacuation des gaz de combustion. Un net toyage préalable de la cuve ne s’est pas révélé nécessaire et les chaudières n’ont pas non plus nécessité de réglages supplémen taires de la part d’un technicien, en dehors de l’entretien annuel. Les valeurs de combustion des chaudières sont en effet restées conformes aux réglementations régionales environnementales.
Pour aller plus en détails : nous avons constaté une température des gaz de combustion de 49 °C en moyenne pour les modèles à condensation et de 168 °C pour les modèles basse température, un indice de suie (Bacharach) entre 0 et 1 et un rendement de combustion allant de 90,8 à 99,5% (Hi). Toutes les installations se trouvaient également entre 3,1 et 5,9% O2 (oxygène), 10,9 et 12,9% CO2 (dioxyde de carbone), 0 et 126 mg/kWh CO (monoxyde de carbone). Les brûleurs n’ont pas non plus rencontré de pro blèmes : pas de suintement sur les conduites de mazout, un bruit normal ou inexistant pour la pompe, pas de pompe obstruée et des me sures de dépression de la pompe entre 0 et -0,4 bar. Tous les voyants techniques sont donc au vert.
Le mélange R33 est composé de 67% de gasoil diesel 10 ppm (NBN EN 590), de 26% de HVO (NBN EN 15940) et de 7% d’EMAG (NBN EN 14214). Le HVO et l’EMAG étant des combustibles pauvres en carbone, le mélange émet moins de CO2 que le mazout de chauffage classique.
Gasoil diesel 10 ppm 267 CO2eq/kWh (Hi)
HVO 20 CO2eq/kWh (Hi)
EMAG 45 CO2eq/kWh (Hi)
R33 187 CO2eq/kWh (Hi)
Pour une consommation annuelle de 2.000 litres, le R33 produit ainsi environ 3,74 tonnes équivalent de CO2 contre 5,34 pour le mazout classique. En une année, les 15 installations test ont donc déjà fait économiser 24 tonnes équivalent de CO2. Si nous poursuivons nos calculs à l’échelle des 1,5 millions de foyers belges qui se chauffent au mazout, et pour une consommation de 2.000 litres par foyer, il s’agirait d’une diminution non négligeable de 2,4 millions de tonnes de CO2eq par an.
Les tests de terrain ont démontré que le R33 peut être parfaitement utilisé dans des installations de chauffage de moins de 20 ans. La prochaine étape consiste donc en la prépa ration d’un cadre juridique et fiscal pour l’introduction du R33 sur le marché belge. En Suisse, le com bustible liquide pauvre en carbone B30 sera intégré dans la norme SN 181160 (gasoil chauffage qualité euro et éco pauvre en soufre) concernant les produits d’huiles minérales et les prescriptions de qualité pour combustibles de chauffage. Nous pouvons imaginer chose similaire en Belgique, avec une intégra tion du R33 dans la norme existante pour les combustibles de chauffage NBN T 52-716.
Ce cadre légal et fiscal doit aussi s’accompagner de la validation d’une liste de chaudières approuvées par les fabricants pouvant être utilisées avec le mélange R33, voire une autorisation généra lisée pour toutes les chaudières. Enfin, des incitations fiscales sont également nécessaires afin d’accélérer la décarbonation du chauffage au mazout. D’ici là, les conclusions des tests de terrain sont formelles : les combustibles pauvres en carbone sont l’avenir du secteur.
VARO Energy annonce un investissement de 3,5 milliards de dollars dans une nouvelle stratégie destinée à accompagner ses clients pour atteindre leurs ambitions
VARO Energy a vu le jour en Suisse il y a 10 ans. Ce fournisseur européen de solutions énergétiques saisit l’occa sion de cet anniversaire pour annoncer une nouvelle stratégie de croissance à deux moteurs « ONE VARO » qui consiste en un portefeuille intégré de solutions énergétiques pour répondre aux besoins des clients. Le moteur 1, celui des énergies conventionnelles, générera des flux de trésorerie pour les réinvestir dans le moteur 2, celui des énergies durables. Ces deux moteurs mettent en évidence la nécessité de solutions en matière de fiabilité d’approvisionnement et de décarbonation, explique Johan Deleu, Mana ger Government Relations & Public Affairs BE/LUX chez VARO Energy. Nous souhaitons être le partenaire de choix pour accélérer la transition vers un monde d’énergie fiable, ac cessible et durable.
VARO a ici comme priorité de continuer à fonc tionner de manière sûre et fiable, de réduire l’intensité carbone et de fournir la sécurité éner gétique qui est essentielle pour ses clients. Actuellement, une grande majorité des clients de VARO sont des entreprises. L’opérateur sert aussi des consommateurs finaux par le biais de son réseau de stations de détail aux Pays-Bas et de ses activités de mazout de chauffage en Allemagne et en Suisse.
L’intensité de l’empreinte carbone au sein des activités du groupe peut être réduite d’une part par une excellence opérationnelle d’un point de vue énergétique et par le développement de projets d’amélioration énergétique (panneaux solaires, systèmes de chauffage urbain, amélio rations technologiques…). D’autre part, VARO entend réaffecter une partie des actifs existants au développement de nouveaux types d’unités
permettant d’augmenter la part d’énergies bas carbone dans les produits distribués.
Quant à clé de la sécurité énergétique, le groupe la voit dans la diversification. Pour ce faire, il compte investir dans de nouvelles solutions et accélérer leur développement. Cela inclut la mise en place de nouvelles infrastructures et de nou veaux partenariats, mais aussi l’exploitation des forces et des atouts existants.
L’opérateur se concentre ici sur l’accès aux éner gies durables par le biais de piliers offrant le potentiel de croissance à faible émission de carbone le plus attractif : biocarburants, biomé thane, bioGNL, hydrogène, mobilité électrique et élimination du carbone. Déjà présent dans ces piliers, avec différents degrés de maturité, VARO compte en assurer la croissance par une ap proche à la fois organique (en développant ses
activités actuelles) et inorganique (fusions-acqui sitions et partenariats).
Principalement destinés aux clients grossistes ainsi qu’aux particuliers des stations Argos, les biocarburants de VARO sont fabriqués à partir de divers composants de matières premières, comme par exemple l’EMAG pour le diesel ou le bioéthanol et l’HVO pour l’essence. Considérant que les biocarburants jouent un rôle essentiel en termes de réduction d’émissions, le groupe en tend produire d’ici 2030 plus de 500.000 tonnes de biocarburants à base de déchets et atteindre une production de biométhane/bioGNL de plus de 1500 GWh.
VARO souhaite décarboner ses actifs en investis sant dans des projets tels que l’hydrogène vert. Si le groupe réserve pour l’instant l’hydrogène
pour son propre usage, il pourrait dans le futur le destiner à l’industrie et aux transporteurs régio naux.
Grâce à son entrée dans le capital d’E-Flux, une entreprise technologique néerlandaise qui four nit des logiciels pour la recharge de véhicules électriques, VARO soutient déjà l’électrification du parc automobile européen. Le groupe entend développer encore les solutions « clé en main » pour les clients (véhicules privés et commer ciaux) telles que le back-end logiciel (configura tion et gestion), la charge intelligente et l’infrastructure.
La plantation de 100.000 ha de forêts permet d’éliminer et de stocker 20 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut aux émissions de 4 millions de voitures sur une année. VARO a acquis une participation dans SilviCarbon qui met en rela tion les projets de reboisement et les acteurs du marché du carbone afin de faciliter l’élimination du carbone de l’atmosphère sur le long terme. Concrètement, il s’agit donc d’investissements dans des projets forestiers.
Cette stratégie ambitieuse sera financée à hau teur de 3,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, dont les deux tiers dans les énergies durables. Conçue pour aider les clients en leur fournissant l’énergie fiable et à faible teneur en carbone dont ils ont besoin pour at teindre l’objectif « Net Zero », cette stratégie si gnifie-t-elle aussi que les clients existants de VARO auront la possibilité de mettre de nou veaux produits sur le marché ? À moyen terme, c’est effectivement notre vision, conclut Johan Deleu.
VARO nourrit l’ambition d’être « Net Zero » pour les émissions des Scopes 1, 2 et 3 d’ici 2040. Qu’est-ce qu’un scope ? Pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre d’une entreprise, il existe différentes méthodologies (Bilan Carbone et GHG Protocol notamment) qui ont pour point commun de catégoriser les émissions en 3 périmètres, appelés « scopes » :
• Scope 1 : les émissions directes (ex : émissions liées au chauffage et à la combustion de carburants).
• Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’énergie (ex : émissions liées à l’électricité, qui n’émet pas directement sur le lieu de travail mais au moment de sa production).
• Scope 3 : les autres émissions indirectes (ex : achat matières premières, utilisation produits ou services)
RTL – 25 JUILLET 2022
Journaliste : « En France, le prix du carburant va redescendre à 1,50 euro le litre dès le 1er septembre. Le prix chez nos voisins sera donc très loin de nos 2 euros le litre. Comment est-ce possible ? Et surtout, est-ce envisageable chez nous ? ». « Il nous reste encore une marge au niveau des accises de 9,5 centimes pour arriver au plancher européen des ac cises en dessous duquel on ne peut pas descendre. Cette démarche peut être faite très rapidement, en 24 heures, par un arrêté ministériel. C’est une question de volonté politique », affirme Olivier Neirynck. « Il semble que deux partenaires freinent plus que de raison », ajoute-t-il. Comprenez que ces deux partis de la majorité fédérale sont Ecolo et Groen. Le gouvernement dit en avoir déjà fait assez en réduisant les accises. Cela représente une économie de 10 euros par plein.
Le diesel et l’essence seront beaucoup moins chers demain/jeudi en France. Le gouvernement français augmente temporairement la re mise sur les accises à 30 centimes d’euro par litre et le fournisseur TotalEnergies accorde une autre remise de 20 centimes d’euro. Les exploitants de stations-service belges craignent cette concurrence. « La différence de prix avec la Belgique devient si importante que nous craignons pour la position concurrentielle de nos stations-service dans la région frontalière », déclare Johan Mattart. Il invite le gouverne ment belge à réduire davantage les accises. Le gouvernement fédéral applique déjà une réduction de 17,5 centimes d’euro sur l’essence et le diesel à la pompe. Selon M. Mattart, la réglementation européenne permettrait une réduction supplémentaire, de sorte que la différence avec la France, mais aussi l’Allemagne, se réduirait.
À partir du jeudi 1er septembre, le ravitaillement en carburants en France deviendra nettement moins cher. Un certain nombre de compa gnies de taxis – y compris de la région de Courtrai – veulent franchir la frontière à cette fin. Johan Mattart : « Il est vrai que les compa gnies de taxis belges qui achètent leur diesel en Belgique peuvent encore bénéficier d'un remboursement d'accises au titre du diesel professionnel. Au début de l'année 2022, il était de 226,9716 euros/m³, mais en raison de la réduction des accises en mars, il est maintenant de 82,3434 euros/m³. Nous craignons pour la position concurrentielle des exploitants de stations dans la région frontalière avec la France et nous demandons au gouvernement fédéral de réduire également les accises sur le diesel et l’essence au minimum européen, soit 330 euros/m³ pour le diesel et 359 euros/m³ pour l’essence. »
Depuis le début du mois de septembre, la différence du prix des carburants entre la France et la Belgique incite les frontaliers belges à faire le plein chez nos voisins.
RTL – 4 SEPTEMBRE 2022
L’éthanol ne dépasse pas un euro le litre. Sa commercialisation n’est cependant pas autorisée en Belgique, mais pourtant « largement ré pandue » en France. « Tous les Belges transfrontaliers ont, aujourd’hui, tout intérêt à passer la frontière, à aller en France et faire le plein de E85 », explique Olivier Neirynck « La différence de prix, pour les Français, est assez exceptionnelle ». Pour ce faire, il faut placer un petit boîtier au niveau du moteur. Comptez cependant 200 à 300 euros la pièce, hors main d’œuvre. « Quand on voit la différence de prix qu’il y a, c’est peut-être une des réflexions à mettre sur la table du gouver nement pour assez rapidement permettre cette commercialisation de la E85. »
A propos du projet Plan Air-Climat-Energie 2030 concocté par le ministre wallon Philippe Henry qui comporte, entre autres, l’inter diction d’installer des chaudières à mazout dès 2024 dans les nou velles constructions et dès l’année suivante pour les autres habitations, avec des dérogations possibles jusqu’en 2030... « Dans le contexte énergétique actuel, cette interdiction est la pire déci sion que l’on puisse prendre », réagit Olivier Neirynck . « Les dé cideurs politiques ont l’obligation de maintenir le mix énergétique pour que les Wallons puissent continuer à se chauffer. Même s’il a doublé, le prix du mazout reste encore accessible financièrement à une bonne partie de la population, en comparaison avec d’autres énergies. »
TotalEnergies accorde une remise supplémentaire sur le carburant dans ses stations-service françaises. Dans la région frontalière autour de Menin, d’innombrables Flamands ont traversé la frontière pour se ravi tailler en carburant jeudi. « Il est regrettable que le tourisme à la pompe se développe dans une Europe unifiée. Ce n’est pas sain pour le mar ché », a déclaré Johan Mattart, qui a appelé le gouvernement belge à réduire davantage les accises.
Très sollicités par les médias à l’occasion de l’augmentation des prix des carburants à la pompe, entre autres, les porte-paroles de Brafco continuent de plaider pour une diminution des accises au plancher européen.© Adobe Stock
professionnelle - le code 95 - est
Brafco organise elle-même ces cours ADR et collabore aussi à cet effet avec des organismes de formation agréés.
Vous pouvez contacter Brafco pour des cours initiaux et des cours de recyclage dans les catégories ‘colis’, ‘citerne’ et ‘produits pétroliers’.
Les chauffeurs qui n’ont pas encore de certificat ADR ou dont le cer tificat a expiré peuvent s’inscrire au cours ‘produits pétroliers’ seule ment s’ils doivent transporter des combustibles liquides (n° UN 1202, 1203, 1223 et fuel lourd des n°3082 ou 3256). Outre les deux jours de formation théorique, ils devront également suivre un demi-jour de formation pratique (exercices premiers soins + extinction incendie).
Chaque cours est suivi par un examen, qui a toujours lieu un samedi.
Pour ces cours de « capacité professionnelle », vous pouvez vous adresser à Brafco, qui collabore à cet effet avec des partenaires de formation ex ternes agréés. Les participants à ces modules de formation reçoivent un certificat de recyclage et 7 points de crédit. Depuis l’entrée en vigueur de l’AR du 10 janvier 2013, les chauffeurs concernés doivent suivre au moins un module de cours dans chacune des 3 catégories sui vantes :
I. Perfectionnement à la conduite rationnelle axé sur les règles de sécurité.
Il s’agit, par exemple, des cours d’arrimage ou de conduite économique.
II. Application des réglementations.
Il s’agit, par exemple, des cours sur les temps de conduite et de repos, de cours relatifs aux documents de transport, ou à l’utilisation du tachygraphe.
III. Santé, sécurité routière et sécurité environnementale, service, logistique.
Il s’agit, par exemple, de cours relatifs au constat d’accident, à la conduite défensive sur piste, aux premiers soins en cas d’accident, à la gestion de conflits, de l’agressivité ou du stress.
L’AR précise qu’au moins un des modules choisis par le conducteur doit être un module de conduite défensive ou économique contenant au moins trois heures de conduite pratique.
Les prix varient selon le module de formation. Sont compris dans le prix : syllabus, pause boisson, pause-café et lunch sandwichs. En Région wallonne, les forma tions sont prises en considération en vue d’une aide financière dans le cadre du « Chèque-formation ».
Avec la publication de l’Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 15 juillet 2021 modifiant l’arrêté royal du 4 mai 2007 relatif au permis de conduire, à l’aptitude professionnelle et à la formation continue des conducteurs de véhicules des catégo ries C1, C1+E, C, C+E, D1, D1+E, D, D+E au Moniteur belge du 3 août dernier, la directive 2018/645/UE a finalement été transposée dans la réglementation des trois régions du pays. Désormais, tous les cours ADR, quelle que soit la région où se trouve le siège de l’organisme de formation, peuvent donc être pris en compte dans les 35 heures de formation continue obligatoire tous les cinq ans dans le cadre de la qualification professionnelle (code 95). Ces cours ADR sont considé rés comme des cours de 2ème catégorie (application du règlement).
Voir aussi Combustibles septembre-octobre 2021, p.41
Lieux
7522 TOURNAI (Marquain) Marque un stop Rue Terre à Brique 23
7501 ORCQ (Tournai)
7522 TOURNAI (Marquain) Marque un stop Rue Terre à Brique 23
7522 TOURNAI (Marquain) Marque un stop Rue Terre à Brique 23
6880 BERTRIX Centre culturel Place des Trois Fers 9
Recyclage et initial Jour 1 Jour 2 Jour 3
Recyclage base (jour 1-2) + citerne (jour 3)
Samedi 22/10/22 Samedi 29/10/22 Samedi 05/11/22
Initial base Samedi 22/10/22 Samedi 29/10/22 Samedi 05/11/22
Recyclage base (jour 1-2) + citerne (jour 3)
Samedi 21/01/23 Samedi 28/01/23 Samedi 04/02/23
Initial base Samedi 21/01/23 Samedi 28/01/23 Samedi 04/02/23
Recyclage base (jour 1-2) + citerne (jour 3) Samedi 28/01/23 Samedi 04/02/23 Samedi 11/02/23
Lieux Jour 1 Jour 2 Jour 3 (Exercice feu) pour les candidats en INITIAL
5000 NAMUR Centre Lilon Rue des Tanneries 1 Samedi 05/11/22 Samedi 12/11/22 Jeudi 10/11/2022
5000 NAMUR Centre Lilon Rue des Tanneries 1 Samedi 14/01/23 Samedi 21/01/23 Jeudi 20/01/2023
À travers le projet « YEP » destiné aux jeunes, le Fonds Social donne la possibilité à de jeunes talents (de 18 à 25 ans) de suivre une formation professionnelle individuelle de chauffeur C/CE porteur du certificat ADR.
L’objectif de cette formation est d’aug menter le nombre de jeunes dans le sec teur, de favoriser l’arrivée de nouveaux collaborateurs et de compenser le vieillissement croissant. Un webinaire a été organisé le 6 sep tembre dernier afin d’expliquer aux employeurs les modalités pratiques de la formation. Ont participé à ce webinaire les représentants du Fonds Social, du FOREM ainsi qu’un employeur venu témoigner de l’engagement récent d’un chauffeur par le biais du programme YEP II. La projection d’un film tour né en entreprise avec Martin, le jeune chauffeur, a précédé une séance de questions & réponses très instructive. Morceaux choisis…
Le programme YEP II permet-il de former plusieurs chauffeurs en même temps ?
Bien entendu. Mais ne perdez pas de vue que vous devez donc disposer de la capacité et du temps nécessaires au sein de votre entreprise pour former ces personnes.
L’aspect « contact client » fait-il partie de la formation ?
Le Fonds Social dispose également de pro grammes de formation pour les chauffeurs actifs dans la distribution de combustibles et dans l’approvisionnement des stations-service. Ces programmes peuvent donc être mis à la disposi tion des employeurs pour l’élaboration du PFI, qui
comprend également l’aspect du contact avec la clientèle, essentiel dans le secteur de la distribu tion.
Ce projet YEP II est-il à la portée d’une entreprise de moins de 5 employés ?
C’est avant tout la motivation de former quelqu’un qui est importante. La plupart des jeunes coachés en entreprise via le projet YEP II l’a été au sein de PME.
En quoi le YEP II diffère-t-il du YEP I ?
Il est quasiment identique. Le PFI débute après la réussite de la formation théorique. La seule chose qui a changé est l’augmentation de la prime d’accompagnement. C’est tout à l’avan tage de l’employeur.
Un entrepreneur peut-il recourir au projet YEP II pour la formation de son premier employé ?
Si l’entreprise peut démontrer que le candidat chauffeur ressortira à la CP 127, c’est certaine ment possible.
Peut-on recourir au projet YEP II pour l’engagement d’un chauffeur sous contrat temporaire ou intérimaire ?
Non, cela n’est possible que pour un emploi permanent.
Candidat-chauffeur, Martin a été formé et engagé par le biais du YEP II.
Le candidat chauffeur est-il obligé de suivre la formation ADR complète (5 jours) ou peut-il opter pour la formation spécifique portant sur les produits pétroliers (2,5 jours) ?
Le projet prévoit qu’il suive la formation ADR complète étant donné que c’est la formation proposée par le FOREM.
D’autres questions ont porté entre autres sur l’âge des candidats, l’emploi des langues et les soutiens aux coûts salariaux.
Vous n’avez pas pu suivre ce webinaire ou
De g. à d., John Schurmann (gérant de la sprl Schurmann), Jan Baar (Directeur Fonds Social), Aude Humblet (Responsable de service Transport et Logistique auprès du FOREM) et la modératrice Margot Otten ont débattu de la manière dont une entreprise peut former ses futurs chauffeurs en fonction de ses besoins.
Les employeurs ressortissant à la Commission paritaire pour le commerce de combustibles (CP 127) peuvent recourir à une dérogationspécifique afin de solliciter le chômage économique pour leurs ouvriers.
Ces deux dernières années, la pandémie a bouleversé temporaire ment le système de chômage économique. Depuis le 1er juil let 2022, le régime initial s’applique à nouveau.
Attention, le Gouvernement envisage d’introduire un nouvel assouplisse ment à la suite du conflit en Ukraine. Cette situation a provoqué une crise qui aura également des conséquences sur l’emploi. Un régime de « chô mage temporaire énergie » sera probablement introduit.
L’employeur doit informer au moins un jour ouvrable à l’avance l’ou vrier qu’il souhaite mettre au chômage économique, c’est-à-dire au début du dernier jour ouvrable précédant le chômage économique. Un jour ou vrable est un jour au cours duquel le travail est normalement accompli au sein de l’entreprise. Dans la plupart des secteurs, toutefois, les ouvriers doivent être informés sept jours à l’avance !
(base légale : A.R. du 25/02/1996 (M.B. du 22/03/1996), modifié par l’A.R. du 26/08/2003 (M.B. du 16/09/2003))
Les causes économiques doivent être conjoncturelles, pas structurelles. L’information doit avoir lieu par affichage d’un communiqué (chômage économique collectif) ou remise d’un document écrit (chômage individuel). Cette notification doit, le cas échéant, avoir lieu par courrier recommandé si l’ouvrier ne peut pas être joint autrement. Le document doit mentionner la date de début et la date de fin de la suspension ainsi que les dates de chômage.
L’employeur doit transmettre le jour même à l’ONEM la notification de l’affichage ou de la communication individuelle, exclusivement par voie électronique.
La durée maximale de la suspension totale est de quatre semaines. Ensuite, une semaine complète doit de nouveau être prestée.
La durée maximale de la suspension partielle est de trois mois s’il y a moins de trois jours de travail par semaine ou moins d’une semaine de travail sur deux. La suspension peut durer plus longtemps (avec un maximum de 12 mois) si l’ouvrier travaille au moins une semaine sur deux ou si la se maine comporte au minimum trois jours de travail.
Pendant la période de chômage temporaire, le travailleur peut mettre fin au contrat sans préavis. Si l’employeur ne respecte pas les formalités, il peut être tenu de payer le salaire.
Les ouvriers (de la CP 127) ont droit à une indemnité complémentaire en cas de chômage économique. Cette indemnité s’élève à 4,50 euros par jour (semaine de 5 jours) ou à 3,75 euros par jour (semaine de 6 jours), à payer par l’employeur (base légale : C.C.T. du 25/11/2011, en vigueur à partir du 01/01/2012 pour une durée indéterminée).
Consultez votre secrétariat social lors de la notification du chômage éco nomique. Il sera ainsi également informé et pourra prendre en charge les formalités nécessaires et éventuellement vous conseiller.
Combustibles, une source d’information précieuse pour votre entreprise
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Rappel : le prix d’un abonnement pour les non-affiliés se monte à 90 euros (hors TVA).
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La Régie Foncière de la Ville de Bruxelles propose en concession à partir du 01/04/2023 pour une durée de 9 années, une station de distribution de carburants sise à l’angle de l’Avenue des Croix du Feu et de l’Avenue des Pagodes à Bruxelles.
Le cahier des charges contenant les conditions ainsi que le formulaire d’appel d’offre est disponible sur demande en écrivant à l’adresse suivante :
Régie Foncière des Propriétés Communales Boulevard E. Jacqmain,1 1000 BRUXELLES E-mail : regie.immo@brucity.be
Remise des offres le 30 novembre 2022 à 14h au plus tard à l’adresse précitée
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