
4 minute read
CLIMATE & ENERGIES FOR THE FUTURE
Choisir, c’est trop souvent renoncer. C’est pourquoi, dans notre transition énergétique, nous misons sur un concept inclusif. Cette approche a également trouvé un écho à Courtrai lors de la conférence CLIMATE & ENERGIES FOR THE FUTURE. Une journée d’étude pour les professionnels de l’énergie d’aujourd’hui et de demain organisée par VIVES Technology et BtecCH, le Belgian technology center for Cooling & Heating.

Chez Informazout/in4fuels*, nous suivons de près toutes les évolutions de notre secteur. Le chauffage durable et les énergies renouvelables sont au cœur de nos préoccupations. En mai dernier, nous nous sommes donc rendus à la Haute École Vives pour la conférence CLIMATE & ENERGIES FOR THE FUTURE. Pas uniquement pour trouver de l’inspiration pour nous-mêmes, mais aussi pour partager nos connaissances avec les distributeurs et les utilisateurs de mazout. La journée d’étude organisée par VIVES Technology et BtecCH a rassemblé une centaine de spécialistes du chauffage et de l’énergie. Une réunion qui s’est clôturée par des échanges passionnants et constructifs sur la transition énergétique. En voici les points essentiels concernant les combustibles liquides
LE RÊVE DU « TOUT ÉLECTRIQUE » S’EFFONDRE
Nous construisons ensemble une Europe climatiquement neutre d’ici 2050. En d’autres termes, d’ici 30 ans, nous devrions vivre, travailler et donc aussi nous chauffer sans effet délétère sur le climat. Nous savons tous que notre consommation d’énergie joue ici un rôle décisif, mais comment concrétiser cette ambition ? Cette question était le point de départ de la journée d’étude. L’animateur Marc Decat, coordinateur en chef de la formation continue à la VIVES Bio & Technology, a exhorté les participants à unir leurs forces et leurs connaissances. D’autant plus quand on sait que miser sur une seule solution ne fera pas avancer la transition énergétique. Un message sans équivoque à l’attention des pouvoirs publics qui, selon Marc Decat, semblent ne rêver que d’un monde « tout électrique ». Le confort et les prix de l’énergie faisant partie de l’équation, il estime qu’il ne suffit pas de se concentrer uniquement sur l’électrification.
TRANSITION EN MATIÈRE D’ISOLATION
Les derniers chiffres de l’Agence flamande de l’énergie et du climat (VEKA) montrent qu’au 1er janvier 2022, seuls 6,8 % des logements flamands avaient le label A. 1 logement sur 5 a un label B, c’est-à-dire la performance énergétique que doivent atteindre tous les nouveaux bâtiments d’ici 2050. Mais près de 4 habitations sur 10 ont une performance énergétique inférieure, en l’occurrence une classe énergétique E (12 %) ou F (26 %). Le constat est le même en Région wallonne où plus de 37% des maisons unifamiliales affichent un label G, 17% un label F et 17% un label E. Alors que moins d’1% dispose d’un label A, et 4% seulement d’un label B.
À cet égard, outre la transition énergétique, nous devons travailler sur une transition en matière d’isolation et rénover durablement le parc immobilier actuel. Nous ne pouvons pas continuer à utiliser certains combustibles fossiles, mais nous ne pouvons pas non plus continuer à nous contenter du chauffage électrique. Avec la question qui en découle : d’où viendra toute l’électricité nécessaire pour les pompes à chaleur ?
Un Concept Inclusif
Les exemples cités plus haut montrent que la transition énergétique ne peut réussir qu’en tant que concept inclusif. Marc Decat va plus loin et estime que toute solution (intermédiaire) doit tenir compte des 3 conditions suivantes :
1. La réduction de la consommation d’énergie ne doit pas s’accompagner d’une perte de confort.
2. Il faut miser sur des solutions hybrides.
3. Il faut donner une chance aux biocombustibles qui nécessitent peu d’adaptations et de coûts pour les installations de chauffage existantes.
Un point de vue que nous partageons chez Informazout/in4fuels. Pour appliquer ces critères dans la pratique, nous préconisons une approche neutre sur le plan technologique, où chaque combustible se voit accorder une chance en fonction de ses avantages connus. Nous pensons que cela pose les bases d’une collaboration et permet de prendre en compte toutes les perspectives possibles.
Chaudi Res Au Mazout Et Combustibles Pauvres
EN CARBONE, UNE COMBINAISON PARFAITE
Les autres intervenants semblaient également prêts à jouer ici un rôle favorable. Jacques Vankeerberghen de TotalEnergies a abordé les différents biocombustibles et combustibles synthétiques comme alternatives aux combustibles conventionnels. Des exemples pratiques d’applications avec l’hydrogène, le biogaz et le biopropane, les e-fuels ou les combustibles Power-to-Liquid (PtL) ont ensuite été présentés. Enfin, des experts du monde de l’énergie et du chauffage ont expliqué leurs expériences avec les combustibles liquides pauvres en carbone tels que les esters méthyliques d’acide gras ou EMAG, l’huile végétale hydrogénée ou hydrotraitée (HVO) et les efuels. Il a été constaté que, sur le plan technique, ces combustibles fonctionnent parfaitement dans les chaudières au mazout.
Conserver Des Installations S Res
Bruno De Wilde, directeur technique chez Weishaupt, a expliqué plus en détail les applications du HVO et de l’EMAG pour les chaudières au mazout. Les différentes concentrations, de 30%, 50% et 100% de HVO, fonctionnent sans problème dans les chaudières au mazout existantes. Pour l’EMAG, il y a quelques éléments à prendre en considération en matière de stockage et d’adaptation du brûleur. En particulier pour les mélanges contenant plus de 20% d’EMAG. Mais pas d’inquiétude chez Informazout/in4fuels. Bien au contraire, les nouveaux combustibles liquides sont plus que prêts pour le chauffage de demain.
Maarten Van Haute (Q8) a confirmé ce constat et souligné dans quelle mesure il est intéressant que les utilisateurs – pour un besoin de base tel que le chauffage – puissent continuer à utiliser leur installation habituelle avec des combustibles liquides plus durables.
Les Pouvoirs Publics En Action
La table ronde qui a clôturé cette journée d’étude a montré que les fabricants d’installations de chauffage et les acteurs du secteur de l’énergie s’engagent dans la transition énergétique. Selon les intervenants, les pouvoirs publics doivent intensifier leurs efforts en matière de support et de législation pour que cette évolution se fasse rapidement dans la bonne direction. En l’absence d’un cadre juridique et de prix officiels, il est difficile de vendre des combustibles alternatifs pauvres en carbone. Nous retiendrons surtout que nous ne sommes pas les seuls à vouloir nous engager dans une transition énergétique neutre sur le plan technologique. Nous serons d’ailleurs ravis de continuer à vous informer sur le sujet.
L’équipe Informazout/in4fuels
Willem, Filip, Guido et Vinciane
* Informazout/in4fuels : notre organisation est progressivement en train de passer à son nouveau nom, « in4fuels ».