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Open Champions (I)

a une suite, que vous pouvez lire à la page 90.

D’un point de vue suisse, il y a trois Open qui sont particulièrement intéressants. Le premier se déroule à la mi-juin et est donc déjà derrière nous : la 106ème édition de l’US Open s’est disputée à Winged Foot, dans l’Etat de New York. Un tournoi considéré, par les Américains avant tout, comme le meilleur et le plus difficile du calendrier international. Ils sont d’ailleurs particulièrement fiers du fait que de nombreux compatriotes se trouvent sur la liste des vainqueurs –même si depuis quelques années on relève à plusieurs reprises le nom de deux Sud-Africains (Ernie Els et Retief Goosen) et l’an dernier d’un Néo Zélandais (Michael Campbell)! Mais très peu d’Européens. Ceux-ci sont plus présents sur le trophée du British Open – The Open Championship – qui se déroulera cette année à Liverpool en juillet. Organisé par le Royal and Ancient de St. Andrews, The Open est généralement défini comme le plus prestigieux, car le plus ancien, des tournois majeurs. Ce n’est du reste pas tout faux et «notre» Open porte bien son nom, puisque si l’on dispose de la classe et du handicap requis, on peut s’inscrire aux qualifications et y participer. Ce que font d’ailleurs des milliers de joueurs! Le choix des parcours est un élément qui parle en faveur du British Open. Car les clubs classiques («parkland») qui accueillent l’US Open ne séduisent pas en Grande-Bretagne, où l’on choisit presque systématiquement un links, près de la mer, avec des fairways sablonneux durs, des bunkers cruels et des greens balayés par le vent. Les conditions spécifiques du British Open imposent un jeu créatif, une maîtrise parfaite des trajectoires tendues et de l’habileté au petit jeu. On ne pratique pas le «drop-and-stop», mais plutôt le «bump-and-roll»… Le dernier vainqueur britannique est l’Ecossais Paul Lawrie en 1999, qui profita largement de l’erreur au dernier trou du Français Jean Van de Velde, sur le parcours de Carnoustie.

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Le troisième Open important est bien entendu le Swiss Open. Qui n’a jamais été gagné par un Helvète depuis son lancement. Il n’y a qu’au palmarès du Championnat Inter national Suisse Amateurs que l’on trouve le nom de quelques compatriotes. Le plus suisse étant assurément Monsieur… Schweizer, vainqueur en 1931 et 1938. Ça ne s’invente pas!

Depuis 1948, l’Open de Suisse est devenu ouvert à tous, pros et amateurs et l’ASG a fixé des critères de qualification précis. Pour être sûr que nos meilleurs joueurs puissent se présenter au départ à Crans-Montana. Et chacun a bien entendu le rêve de s’imposer «à la maison». Mais la question se pose de savoir s’ils ont les capacités techniques et surtout la force mentale pour réaliser ce rêve. Vu la supériorité numérique des joueurs étrangers, cela ne devrait pas être plus simple cette année que les précédentes – notamment parce que l’Omega European Masters appartient au très relevé circuit européen. Qui se rappelle en outre que cette épreuve est notre championnat national Open…?

Mais revenons aux aspects techniques et nerveux. Il y en a un qui les a maîtrisés pendant 71 trous : Phil Mickelson. Et un simple par au 72ème lui aurait permis de remporter son premier US Open et son troisième majeur d’affilée. Mais sur ce parcours à la difficulté incroyable – le plus dur selon Tiger Woods – où il faut absolument mettre sa balle sur le fairway, Phil a signé un ultime double bogey qui a offert la victoire à l’Australien Geoff Ogilvy – le premier «Aussie» depuis Steve Elkington (US PGA Championship 1995) à s’imposer dans un tour noi du Grand Chelem.

■ Urs Bretscher, rédacteur en chef

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