Image iStockphoto/ipopba 2 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA
Cet hiver, et pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, la Suisse – ses habitants, entreprises et collectivités – est confrontée à un risque de pénurie d’énergie. Ce qui était considéré comme normal jusqu’à présent – on appuie sur un interrupteur et la lumière jaillit – n’ira peut-être plus de soi à l’avenir.
Quelle réponse pouvons-nous apporter pour que le scénario catastrophe de coupures d’électricité ou de gaz n’advienne pas? Dans un premier temps, et comme le préconise le Conseil fédéral, toutes les mesures de lutte contre le gaspillage – la sobriété énergétique – doivent être mises en œuvre. On estime à 20% le gaspillage dû aux mauvais réglages des installations de chauffage et de ventilation. Il est facile d’y remédier avec un coût minime et sans nuire au confort des utilisateurs. D’autres précieux conseils pour les particuliers, les collectivités et les entreprises sont disponibles sur le site stop-gaspillage.ch
De plus, le risque de pénurie, les prix élevés de l’énergie et la crise climatique doivent nous inciter à prendre en compte l’énergie dans nos choix, notamment lors d’une rénovation d’un bâtiment ou le remplacement d’une installation. Un surcoût initial pour une installation énergétiquement optimale est très souvent rentabilisé en quelques années, alors qu’un mauvais choix se paie pendant les 20 années suivantes, sans compter ses conséquences environnementales. Par ailleurs, lors de tout changement d’installation – que ce soit une chaudière de villa ou un compresseur d’air dans une industrie – il faut sélectionner le nouvel équipement en fonction des besoins réels et non pas le remplacer à l’identique. De cette manière, on combine avantageusement économies d’énergie et économies financières. L’innovation, dans l’efficience énergétique et les énergies renouvelables, peut contribuer significativement à l’objectif par la mise sur le marché de solutions compétitives, avec comme exemple phare le photovoltaïque dont le coût a été divisé par 10 en 20 ans.
C’est en agissant de manière systématique sur ces trois axes – sobriété, efficience et énergies renouvelables – que nous réduirons
04 Artiste : Lorenzo Quinn
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Énergie solaire
Interview : Gavin Schmidt
Artiste : Michael Pinsky
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significativement notre dépendance aux énergies importées, améliorerons notre compétitivité et atteindrons la neutralité climatique.
La transition énergétique et climatique à laquelle la Suisse s’est engagée est donc techniquement possible mais dépend d’une accélération significative du rythme de l’assainissement des bâtiments, de la mobilité sans carbone et de la décarbonation des procédés industriels.
Ce travail de longue haleine nécessite le concours de tous: citoyens, propriétaires, collectivités publiques et entrepreneurs. Les conditions économiques, prix de l’énergie élevés et intérêts bas, doivent nous inciter à investir dans des solutions durables et économiquement rentables.
Les milieux professionnels – conseillers, fournisseurs et installateurs – sont également appelés à contribuer à cet objectif. Il leur faudra renforcer leurs équipes tant en capacité qu’en compétences pour identifier et réaliser les mesures d’efficience énergétique et exploiter efficacement les installations techniques. Au-delà du problème maintenant bien connu pour installer des capteurs photovoltaïques sur nos toitures, tous les autres secteurs sont également touchés par le manque de professionnels.
Les professions liées à la transition énergétique et climatique, ainsi que plus largement au développement durable, sont très attrayantes pour les jeunes en quête de sens, d’innovation et de défis professionnels. Il est maintenant capital de leur offrir des formations adaptées au monde à venir et les inciter à s’engager dans ce domaine fondamental.
Texte Martin Kernen, Directeur romand de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEc)
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FOCUS.SWISS
FOCUS ENERGIE
Économies d'énergie : Planification et mutualisation
Thouvenin Ingénieur EPFSIA - REG A Chef de projet Senior Responsable du département Greentech Expert Elio Giangreco Ingénieur EurEta Chef de Projet Senior Mandataire commercialElio Giangreco et Guillaume Thouvenin, comment maîtriser la problématique énergétique ?
Les premiers leviers d’action pour réduire ses dépenses sont non seulement d’éliminer les consommations superflues, mais surtout d’intégrer le paramètre énergétique à sa stratégie : quel sera l’impact sur l’activité, compte-tenu des incertitudes quant à sa disponibilité et son prix variable ? Comment réduire ce risque, mais aussi se démarquer par une politique de durabilité ambitieuse, dans un contexte où la sobriété est de mise, sans affecter la productivité ?
Il s’agit en premier lieu de distinguer les consommations essentielles à la production de valeur ajoutée de celles consacrées à la valorisation commerciale (enseignes, écrans publicitaires) ou au confort des collaborateurs, d’analyser ensuite lesquelles seraient réductibles en cas de pénurie et de repenser certains principes internes sous ce nouveau regard. Ainsi, tandis qu’auparavant le code vestimentaire d’un employé de banque primait en termes d’image, une action immédiate est de lui permettre d’endosser un pull, et de réduire la température des locaux, sans
affecter son confort ! Une vision externe d’énergéticiens professionnels est un atout pour mener ces réflexions, évaluer des scénarios de régulation de la consommation, mesurer leur impact et les prioriser.
Comment réduire sa facture d’électricité ?
Des mesures simples permettent souvent d’éviter environ 5% de la consommation, et il est pertinent d’accélérer l’acquisition d'équipements plus efficients, dont la rentabilité est améliorée. L’intégration du photovoltaïque est également incontournable, car il limite le risque lié à la hausse des prix de l’énergie du réseau. Pour être optimale, elle doit toutefois s’accompagner d’une réflexion afin d’adapter la puissance et les horaires de production et ainsi favoriser l’autoconsommation de l’électricité, davantage en milieu de journée et en été. Enfin, il est particulièrement
efficace d’optimiser les infrastructures en regroupant les consommateurs pour mutualiser l'énergie, ceci grâce à la mise en place de micro-réseaux.
Vous parlez de regrouper les consommateurs, de quoi s’agit-il exactement ?
Nous entrons dans une logique d’écologie industrielle où le partage des ressources au sein d’un même site de production ou d’un quartier devient une nécessité. Mutualiser la récupération de chaleur, mais aussi la production photovoltaïque, permet de réaliser d’importantes économies financières. Ceci implique souvent d’investir au départ pour créer des réseaux de chaleur et électriques privés, et permet ensuite de bénéficier d’une facture unique et de tarifs préférentiels. Les pointes de puissance électrique, très
coûteuses, peuvent aussi être limitées avec une planification coordonnée entre utilisateurs d’un même site. Mutualiser l’infrastructure électrique limite en outre les coûts d’installation et de maintenance pour chacun.
Et qu’en est-il du stockage d’énergie ?
Une fois l’infrastructure commune mise en place, il devient intéressant de concevoir un stockage énergétique de site pour pallier d’éventuelles pénuries et lisser la courbe de consommation. Mais tout d’abord sous forme de chaleur : via des stocks d’eau chaude surdimensionnés, dans un réseau « type anergie » alimenté par des pompes à chaleur, ou encore par la production anticipée et le stockage de froid. Les batteries électriques sont encore en développement et coûteuses, mais la recharge de véhicules électriques, avec une gestion dynamique entre production photovoltaïque et besoins, participe à la solution. La production d’hydrogène pourrait être une piste pour l’avenir.
Vous souhaitez contribuer? N’attendez plus! Plus d’infos: www.betelec.ch
Propos recueillis par Magaly Mavilia pour l’édition du mois de janvier 2023 de la revue Construction et bâtiment
Proposer des solutions énergétiques renouvelables sur mesure et accessibles à tous
Aujourd’hui plus que jamais, le thème des énergies renouvelables est un enjeu économique et écologique majeur. La vocation de Solpac est d’aider ses clients à réduire leurs consommations d’énergies et à optimiser l’efficacité énergétique de leurs habitations dans l’objectif de contribuer à la protection de l’environnement tout en réalisant des économies durables.
Les pompes à chaleur
L’installation d’une pompe à chaleur est le moyen de faire rimer écologie avec économies en remplaçant un système de chauffage énergivore. Une pompe à chaleur puise jusqu’à 80% de son énergie dans son environnement. La plupart des modèles de pompes à chaleur peuvent se greffer sur un réseau de chauffage existant. Augmentation de confort thermique, valorisation de son bien immobilier, diminution des coûts de facture de chauffage, impact sur l’environnement comptent parmi les avantages qui plaident en faveur de l’installation d’une pompe à chaleur.
Les panneaux photovoltaïques
Disposer d’une source d’énergie grâce aux panneaux photovoltaïques permet de réduire sa dépendance visà-vis des fluctuations du prix de l’énergie. Installer des panneaux photovoltaïques est également un moyen d’améliorer l’enveloppe énergétique du bâtiment et d’augmenter la valeur de son bien immobilier en s’inscrivant dans les futurs référentiels en matière de construction.
L’e-mobility
L’installation de panneaux photovoltaïques contribue à la réduction et à l’optimisation des coûts de la recharge électrique. La maximalisation de l’autoconsommation se fait au travers d’une borne de recharge alimentée par les panneaux solaires. La puissance de charge moyenne des bornes va de 12 à 22 KWa.
Route de la Pâle 3 1026 Denges contact@solpac.ch 021 802 47 82 solpac.ch
Girel Directeur Général « Privilégier des circuits courts en proposant des produits suisses fait partie des engagements que je prends au quotidien avec Solpac SA »
Solpac vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.
Lorenzo Quinn, sculpter des valeurs universelles
«Venise, la ville flottante de l’art et de la culture qui a inspiré l’humanité pendant des siècles, est menacée par le changement climatique et le déclin du temps et a besoin du soutien de notre génération et des générations futures.
La soif de connaissances et d’action des jeunes grandit, tout comme leur capacité à diffuser des idées et à tous
nous inspirer. Les mains d’un enfant, représentant notre présent et notre avenir, soutenant la vie et la culture, tiennent le palais historique de Ca’ Sagredo à Venise - le lieu de naissance de ma mère et de ma femme, une ville à laquelle je suis profondément lié, que j’aime et à laquelle je suis reconnaissant».
La durabilité dans l’habitat
En quelques dizaines d’années, l’urbanisation du territoire s’est fortement intensifiée, engendrant une consommation toujours plus grande de ressources et d’énergie. Bien que conscients des enjeux de durabilité inhérents à nos manières de planifier, de concevoir, d’utiliser ou encore de transformer l’habitat, les pratiques peinent à évoluer suffisamment rapidement.
Quels sont les blocages ? Comment les dépasser? Ces questions sont au cœur de la brochure «Durabilité et Habitat : 17 pistes d’action» publiée en septembre dernier par HabitatDurable. Depuis plus de 30 ans, l’association informe sur les bonnes pratiques dans le domaine de l’habitat et soutient toute personne souhaitant implémenter la durabilité au cœur de ses actions ou mode de vie. Grâce aux cotisations de ses adhérents et l’engagement bénévole de son comité, HabitatDurable propose un vaste panel de prestations et de services, tels qu’une revue, des newsletters, des publications, des événements et visites de projets inspirants, mais aussi un service conseil individualisé sur des questions juridiques et techniques, des modèles de contrats et formulaires facilitant les tâches administratives.
Aujourd’hui plus que jamais, l’habitat fait face à deux enjeux majeurs: le besoin de densifier l’existant pour maîtriser l’étalement des zones urbaines et la
nécessité d’assainir le bâti existant afin de réduire son empreinte carbone. Le potentiel est énorme, mais le rythme de rénovation clairement insuffisant (environ 1%/an) pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050 fixés par la Confédération. La brochure met en lumière les leviers qui permettraient d’augmenter le nombre de biens assainis, avec notamment l’établissement d’un cadre juridique et de modèles financiers public/privé favorables à la mobilisation des propriétaires ou encore un enseignement professionnel et académique davantage axé sur la rénovation durable.
Une des particularités de la publication est d’apporter une vue globale et accessible des enjeux, mais aussi d’aborder l’habitat sous l’angle de son cycle de vie et de mettre en lumière les acteurs ayant les capacités d’agir. Retenons que toutes les pistes d’action mènent au même constat : les alternatives existent et les solutions pour gagner en sobriété sont connues.
En déclinant la brochure en une plateforme web, les recommandations, références de projets et liens vers les pratiques durables menées en Suisse romande pourront plus facilement être actualisées.
Tous les appareils anticalcaires Tratson ENK Quattro Power ont été développés dès le départ de manière à obtenir le meilleur résultat possible, à la fois le plus écologique et le plus durable en matière de protection contre le calcaire. Cela se reflète dans la grande satisfaction des clients qui est en grande partie due à une technologie unique de protection contre le calcaire. Tratson est le seul
Appareils anticalcaires –en harmonie avec la nature
fabricant à pouvoir faire référence à une étude scientifique, soumise à la célèbre EPF de Zurich, qui prouve l'efficacité de la technologie Tratson.
Les consommables tels que le sel, les produits chimiques ou les entretiens coûteux sont inutiles. L'eau conserve sa composition originale et son goût naturel. Tous les minéraux importants comme
le calcium et le magnésium restent présents dans l'eau. Si des traces de calcaire subsistent, elles se présentent sous forme de poudre et peuvent être facilement éliminées à l'aide d'un chiffon humide.
En tant qu'entreprise suisse, Tratson est habituée à répondre aux exigences qualitatives les plus élevées et est fière de fabriquer des produits de qualité
Swiss Made. La même exigence est attendue des fournisseurs, que l’entreprise connaît personnellement et avec lesquels elle a établi des relations de confiance de longue date. Les fournisseurs respectent notamment la nature et ses ressources.
Tratson s’efforce d'améliorer durablement la qualité de vie de tous les clients. Les familles qui utilisent les appareils anticalcaires peuvent continuer à profiter de leur eau potable naturelle, riche en minéraux, sans additifs chimiques et sans sel. Les minéraux contenus naturellement dans l'eau, comme le calcium et le magnésium, couvrent une grande partie des besoins quotidiens du corps en minéraux. Les produits Tratson permettent ainsi de réduire au maximum les dépôts de calcaire dans les conduites d'eau et les appareils ménagers, sans nuire inutilement à l'environnement.
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Tratson développe, produit et commercialise des appareils anticalcaires pour les maisons individuelles et les immeubles collectifs avec une technologie unique basée sur les champs électromagnétiques.Bertrand Piccard
«Le fossé entre ce qu’on fait et ce qu’on devrait mettre en œuvre augmente chaque jour»
Bertrand Piccard, qu’aimez-vous le plus dans l’exploration ?
J’aime le fait que nous soyons confrontés à l’inconnu, aux doutes, aux points d’interrogations et que cela stimule notre créativité et notre performance. Un des plus grands dangers de la vie est la routine qui nous enferme dans les certitudes. L’exploration nous oblige en revanche à aller chercher à l’intérieur de soi plus de performance, de créativité, de concentration, de ressources et de potentiel.
En 1999, aux côtés du co-pilote britannique Brian Jones, vous avez fait le tour du monde en ballon et, de 2015 à 2016, vous avez piloté l’avion solaire Solar Impulse avec lequel vous avez également fait le tour du monde. Que ces expériences vous ont-elles appris ? Elles m’ont fait sortir de mes certitudes et évoluer dans mon comportement. Elles m’ont aussi rendu plus persévérant, patient, tolérant et ouvert à l’inconnu et m’ont permis de me remettre en question. J’ai aussi réalisé à quel point on peut apprendre des échecs (rires) ! À présent, je sais aussi que pour réussir il faut réessayer chaque fois d’une manière différente et sans craindre l’échec.
J’ai appris par ailleurs que dans un ballon nous sommes poussés par le vent et que la seule manière de changer de direction est de changer d’altitude pour capter différents courants. Dans la vie, nous sommes souvent poussés dans des mauvaises directions par le destin, les problèmes, les guerres, les crises sanitaires et les difficultés financières ou relationnelles par exemple. Il faut changer d’altitude psychologiquement, philosophiquement et spirituellement pour trouver d’autres influences, stratégies, solutions et réponses qui nous permettront de prendre de meilleures directions. Pour ce faire, il faut lâcher du lest, autrement dit les certitudes, les habitudes, les croyances, les dogmes, les paradigmes et tout ce qui nous maintient prisonniers de vieilles manières de penser.
Grâce à mon voyage en avion solaire, j’ai réalisé à quel point le reste du monde vit dans le passé car il ne se rend pas compte du caractère archaïque des moteurs thermiques qui perdent trois quarts de leur énergie par des mauvais rendements, des maisons mal isolées, des chauffages et des ampoules pas efficaces, des processus industriels démodés, des manières polluantes de brûler des énergies fossiles, de jeter les déchets au lieu de les recycler… C’est pourquoi je souhaitais montrer que les énergies renouvelables et les technologies
propres dont nous disposons peuvent nous permettre d’atteindre des buts à priori impossibles.
Pensez-vous que le message est bien passé ?
Le fossé entre ce qu’on fait et ce qu’on devrait mettre en œuvre dans le monde augmente chaque jour ! Ce n’est pas très rassurant. Il est vrai qu’on organise des actions pleines de sens, mais on ne fait pas encore ce qu’il faut.
Après ces voyages, vous vous êtes engagé en faveur de l’environnement en créant la Fondation Solar Impulse, une fondation à but non lucratif qui mise sur la technologie pour protéger la planète. Qu’avez-vous accompli jusqu’ici ? Après le vol en avion solaire, j’ai lancé le défi d’identifier dans le monde plus de mille solutions qui existent aujourd’hui et qui sont capables de
protéger l’environnement tout en étant économiquement rentables pour les entreprises qui les produisent et pour les citoyens qui les utilisent. C’est une manière de réconcilier l’économie et l’écologie. On m’a dit que c’était impossible, mais aujourd’hui nous avons identifié 1450 solutions techniques – qui relèvent parfois juste du bon sens – qui permettent aux entreprises de prendre de nouveaux débouchés industriels tout en protégeant l’environnement et aux citoyens d’économiser de l’énergie et des ressources afin d’être plus efficients.
Où se place la Suisse en la matière ?
Notre pays est très propre à première vue, ce qui nous fait croire que tout va bien. En réalité, nous avons le parc automobile le plus polluant d’Europe, nous consommons beaucoup de carburant, émettons beaucoup de CO2 et, quand le gouvernement veut prendre des mesures, la population s’y oppose. La situation en Suisse est très paradoxale ! Il faut faire passer un message: la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement n’est ni chère ni difficile. Beaucoup de solutions existent qui permettent d’économiser du CO2 et de l’argent. L’écologie permet d’augmenter le pouvoir d’achat !
Quelles aventures vous attendent encore ?
Avec la Fondation Solar Impulse, nous avons beaucoup de travail au niveau politique devant nous pour faire adopter les solutions dont nous avons discuté. J’ai aussi lancé en France une initiative qui s’appelle «Prêt à voter». Il s’agit de 50 recommandations législatives sous forme d’articles de loi prêts à être votés que nous avons proposées au nouveau Parlement français pour protéger l’environnement avec des solutions qui existent aujourd’hui. Puisque nous ne sommes jamais à l’abri d’un nouveau rêve, je travaille aussi à deux autres projets: un avion à hydrogène et un tour du monde avec un dirigeable solaire de 150 mètres de long, entièrement recouvert de panneaux solaires.
Un mot pour la fin ?
Explorer ne signifie plus découvrir de nouveaux territoires mais des manières de mieux vivre sur Terre, de protéger l’environnement, d’augmenter la compréhension mutuelle, la tolérance et le respect. Nous devons décloisonner nos certitudes pour respecter autrui, mieux se comprendre, découvrir et mettre en œuvre de nouvelles manières de vivre en meilleure relation avec les humains et l’environnement.
La promotion Villas Art-Déco constitue une nouveauté pour Gérard Paley & Fils: il s’agit du premier projet de l’agence avec une structure entièrement en bois. Ce matériau a été sélectionné auprès de fournisseurs locaux en Suisse pour ses vertus écologiques. Le bois est en effet une ressource de choix, de par sa qualité, sa durabilité et son aspect renouvelable. Ses avantages sont multiples. Les constructions en bois produisent peu de CO2 en diminuant les dépenses de chauffage grâce à une meilleure isolation naturelle. Par ailleurs les bâtiments dans ce matériau sont plus légers, souples et modulables. Il est donc idéal pour faire des adaptations de son logement sur le long terme. Enfin, la structure en bois permet d’optimiser l’espace grâce à des murs moins épais et d’augmenter ainsi le confort de ses occupants.
Une promotion écologique et durable La promotion Villas Art-Déco est constituée de trois villas avec quatre chambres et deux places couvertes. L’approche écologique de ce projet est
www.gpaley.ch
Un avenir plus indépendant grâce à la modernisation énergétique
La Suisse est confrontée à un énorme bouleversement énergétique.
L’arrêt des centrales nucléaires, la charge supplémentaire relative aux véhicules électriques et la transformation des systèmes de chauffage exigent des mesures spécifiques.
Voie royale e+ La voie vers la maison de vos rêves, optimisée sur le plan énergétique
Vidéo explicative
Membres
Formulaire de coûts de construction
En 2050, la stratégie énergétique de la Confédération prévoit une consommation nette d’électricité de 76 TWh pour l’ensemble de la Suisse. Par rapport à 2020, cela représente une augmentation d’environ 11 TWh. En 2050, la consommation d’électricité devra se passer de l’énergie nucléaire. Parallèlement, la mobilité individuelle sera électrifiée et les systèmes de chauffage à énergie fossile seront supprimés.
Les énergies renouvelables recèlent un grand potentiel de production d’électricité. La technique solaire (photovoltaïque et thermique) sur les toits et les façades jouera un rôle important dans la transition énergétique. Avec une augmentation annuelle de 9% du photovoltaïque sur les toits et les façades, au moins 34,5 TWh d’électricité seront produits à partir de l’énergie solaire en 2050. Pour faire face au problème du manque d’électricité en hiver, il faut utiliser l’énergie de manière efficace. La production d’électricité uniquement à partir d’énergies renouvelables, comme le solaire, ne résout pas le problème. Le facteur décisif pour réussir ou non le tournant énergétique réside dans la modernisation globale et énergétique du parc immobilier en Suisse. Une modernisation énergétique optimale prévoit la rénovation de l’enveloppe du bâtiment, de la toiture et le remplacement du chauffage et des fenêtres. À cela s’ajoute la production d’énergie par la technique solaire. Un simple remplacement du chauffage, par exemple par une pompe à chaleur, sans modernisation énergétique entraîne une surconsommation d’électricité inefficace.
Pour réussir le virage énergétique d’ici 2050, le taux de rénovation actuel d’environ 0,5% doit être augmenté à 3,6% pour le parc immobilier suisse. Selon l’étude d’Enveloppe des édifices Suisse, la modernisation énergétique d’ici à 2050 permettrait ainsi d’économiser environ 17,3 TWh d’électricité. Avec d’autres mesures telles que les systèmes de chauffage alternatifs et l’utilisation efficace des excédents d’électricité produits durant les mois d’été – par exemple pour la transformation du Power to Gas ou pour remplir les centrales de pompage-turbinage – la transition énergétique peut être réalisée. Cependant, si la modernisation énergétique est négligée, le tournant énergétique n’est pas réalisable. Trop d’énergie serait perdue de manière inefficace et la consommation d’électricité augmenterait continuellement.
Le diagramme suivant montre la production et la consommation d’énergie en 2050, sans modernisation énergétique, mais avec un développement de la technique solaire à 34,5 TWh. Comme on peut le constater, les mois de janvier, février, novembre et décembre présentent un déficit d’approvisionnement important et la Suisse serait à nouveau tributaire des importations de l’étranger.
En revanche, si l’on procède à une modernisation énergétique, la situation se présente différemment. La consommation d’électricité diminue et les besoins en énergie peuvent être presque
entièrement couverts par une combinaison de photovoltaïque, d’autres énergies renouvelables, d’énergie hydraulique et d’énergie du bois.
Les petites lacunes restantes en novembre et en décembre peuvent être compensées par l’excédent créé en été via l’énergie solaire et utilisé de manière alternative grâce aux deux transformations mentionnées précédemment. Ainsi, la Suisse ne serait plus dépendante de l’électricité étrangère.
Mais pour que le tournant énergétique devienne réalité, il faut du personnel qualifié. Dans son étude, Enveloppe des édifices Suisse a calculé que rien que pour la mise en place d’installations photovoltaïques d’ici à 2050, il faudra en moyenne 16 500 professionnels supplémentaires par an. Pour faire progresser la modernisation énergétique dans toute la Suisse, il faut en moyenne 20 500 spécialistes supplémentaires par an. Une offensive de formation à grande échelle est donc inévitable.
Pour réussir le tournant énergétique en Suisse, il faudra donc prendre différentes mesures conjointement. Un développement massif de la technique solaire pour atteindre au moins 34,5 TWh et l’augmentation de l’efficacité de la consommation d’énergie grâce à la modernisation énergétique permettront de réaliser le tournant énergétique. Une offensive en matière de formation pour créer des emplois dans le domaine de la « modernisation des bâtiments » et de l’installation et de l’exploitation d’énergies renouvelables, telles que le photovoltaïque, est indispensable.
Le centre de formation Polybat propose d’ores et déjà des prestations de formation et de perfectionnement adaptées aux dernières mesures citées, en rapport avec les thèmes actuels de l’énergie solaire et du conseil en énergie. Et ce, non seulement pour les spécialistes de la construction issus du marché de l’enveloppe des édifices, mais également pour les débutants. Selon la devise « l’avenir est plein d’énergie », grâce à des prestations de formations flexibles et modulaires dans la formation initiale et continue.
Etape 1 Moderniser l’enveloppe du bâtiment avec l’isolation thermique
Etape 2 Moderniser le chauffage avec l’énergie solaire thermique
Etape 3 Installation de panneaux photovoltaïques, stockage sur batterie et Smart Home
Offre de formations continues aux perspectives ensoleillées
Personne de contact pour l’étude « Tournant énergétique grâce à l’enveloppe du bâtiment » Urs Hanselmann, responsable technique (économie d’entreprise, solaire et énergie, ferblanterie) enveloppe-edifice.swiss
Les panneaux solaires, une solution rentable et plus écologique
environnemental ?
Aujourd’hui, huit-neuf modules sur dix sont fabriqués en Chine. Leur acheminement jusqu’à nous – par bateau, consomme de l’énergie et émet du CO2, qu’il faut déduire de la «facture énergétique» du panneau pour dire que la production d’électricité solaire est neutre en CO2. Il faut entre un an et demi et deux ans de fonctionnement d’un module photovoltaïque pour annuler le CO2 émis suite à sa fabrication et son acheminement.
Pour le reste, les panneaux sont composés de matériaux recyclables: silicium, verre, aluminium. Seule une infime partie de ces derniers (ex. boitier en plastique) ne se recycle pas.
En quoi investir dans leur installation est-il rentable sur le long terme ?
Outre devenir indépendant en partie sur la consommation d’électricité fournie par l’installation, une centrale solaire est aujourd’hui amortie en moins de dix ans. Ce calcul est notamment basé sur l’augmentation du coût de l’électricité – nous pouvons donc clairement parler d’un produit « anti-inflation ». Une fois la centrale amortie, toute l’électricité produite par cette dernière est gratuite et permet de réaliser d'importantes économies sur la facture d’énergie de chacun.
L’énergie est aujourd’hui de plus en plus chère. Financièrement, en quoi l’énergie solaire est-elle une solution économique par rapport à d’autres sources d’énergie ?
On dit souvent que le soleil ne nous facture pas l’électricité. Effectivement, une fois les panneaux posés et la mise en service effectuée, l’électricité produite reste la même d’année en année. On projette un fonctionnement optimal sur 30 ans, mais des études démontrent que la durée de vie des installations va bien au-delà. En comparaison avec les énergies fossiles par exemple, le prix de l’électricité ne varie pas d’année en année, surtout lorsqu’on auto-consomme sa production.
Quelle est la démarche à suivre pour installer des panneaux photovoltaïques ?
Aujourd’hui, de plus en plus de prestataires sont présents sur le marché pour installer des panneaux solaires. La qualité du service diffère néanmoins d’une société à l’autre. Des plateformes de confiance ont été créées à cet effet, comme Swissolar qui regroupe les intervenants dignes de confiance ou encore le réseau électrique des régions comme les SIG. Une liste de partenaires a été mise en place afin d’aider tout un chacun dans sa sélection.
La demande d’installations a-t-elle augmenté ?
Entre la hausse du prix de l’électricité et les incertitudes quant à l’approvisionnement énergétique, on note une
très forte augmentation des demandes d'installations solaires pour particuliers mais aussi pour des industriels ou des agriculteurs. Il s’agit en effet d’un moyen accessible à tous pour devenir autonome (du moins en partie) de sa production et consommation électrique. De plus, l’aspect écologique de cet outil n’est pas négligeable, alors que nous vivons une crise climatique sans précédent.
Quelles aides existe-t-il en Suisse pour financer l’installation et l’utilisation de solutions énergétiques durables ?
La Suisse propose des aides financières pour l’achat de panneaux solaires. Il existe une subvention fédérale Pronovo pour toute personne physique ou morale investissant dans une centrale solaire photovoltaïque. Les cantons agissent également à leur échelle pour encourager les particuliers à se mettre à l’électricité propre. Ainsi, la Prime Solaire des SIG à Genève qui, pour toute nouvelle installation d’une puissance allant de 2 kWc à 100 kWc et mise en service en 2022, offre une prime très intéressante qui équivaut au tiers de la subvention fédérale et vient s’ajouter à cette dernière.
Qu’est-ce que le contracting solaire ?
Ce système de plus en plus prisé est un modèle économique qui permet à des entreprises par exemple de s’équiper de panneaux photovoltaïques, d’un chauffage à distance ou d’un microgrid sans payer l’installation qui est prise en charge par un énergéticien. Celui-ci
s’occupe de la conception, de l’installation, de la mise en service et de la maintenance des panneaux. L’entreprise peut ensuite profiter de l’énergie produite qu’elle paie à un prix fixe et moins cher que sur le marché pendant la durée d’un contrat qui peut aller jusqu’à 25 ans. Elle garde la possibilité de racheter l’installation à sa valeur résiduelle. L’électricité produite est revendue à l’exploitant du bâtiment à un tarif préférentiel et génère un rendement fixe et annuel de 3,25% aux investisseurs obligataires. Le contracting solaire s’avère donc être une solution efficace pour celles et ceux qui souhaitent se tourner vers les énergies renouvelables et être autonomes et indépendants dans leur consommation.
Quelles sont les innovations encore possibles dans le secteur ?
Le secteur du photovoltaïque regorge de potentiel en termes d’innovations et de développements. De nombreuses recherches ont déjà fait leurs preuves pour augmenter la production des cellules, pour permettre de capter les rayons du soleil des deux côtés (panneaux bifaciaux), pour rendre l’installation de modules en façades rentable ou encore pour suivre la courbe du soleil pour un rendement toujours plus optimisé. Le progrès ne s’arrête pas ici mais continue car de nombreuses solutions sont en cours de développement, notamment à l’EPFL dont nous suivons l’évolution avec intérêt !
Interview Léa StockyDe leader en matière de chauffage au gaz à précurseur des pompes à chaleur
Dans quelle mesure ?
Markus Stern Chef de produit énergies renouvelables Vaillant SuisseMarkus Stern, le sujet du coût de l’énergie et du chauffage n’a jamais été aussi actuel. Comment cela se répercute-t-il sur Vaillant ?
Le marché dans lequel nous évoluons a changé en raison des circonstances actuelles. Le remplacement des appareils de chauffage au gaz et au mazout par des alternatives plus durables était en cours depuis un certain temps déjà. À cela se sont ajoutées des chaînes d’approvisionnement tendues suite à la pandémie, ce qui a entraîné des pénuries. Le conflit ukrainien vient alimenter cette évolution. En tant que fournisseur leader de solutions de chauffage durables, cela nous place au devant de tous nouveaux défis. Au début, nous étions encore en mesure de répondre en grande partie à la demande croissante de nos clients. Aujourd’hui, nous devons nous aussi faire face à des délais de livraison parfois plus longs.
Le rapport annuel de Vaillant indique que, dans le secteur des pompes à chaleur, la demande a augmenté de 50% en un an… C’est vrai. Dans ce secteur, de même que dans celui de la construction et de l’immobilier, un changement fondamental de mentalité a eu lieu. Les solutions durables et à faible consommation comme les pompes à chaleur jouissent donc aujourd’hui d’une énorme popularité. Au sein de Vaillant, nous avons eu la main heureuse dans ce domaine.
Pendant longtemps, notre entreprise était connue comme fabricant et fournisseur de chaudières à gaz mais, il y a quatre ans, nous avons posé la première pierre de notre secteur des pompes à chaleur, aujourd’hui florissant. Le fait que nous ayons développé des modèles fonctionnant avec des réfrigérants naturels s’est avéré être un choix avisé et innovant. Aujourd’hui, nos appareils peuvent fonctionner avec des températures de départ élevées et ont une puissance allant jusqu’à 12 kilowatts. Nous couvrons ainsi les besoins du marché.
Comment ce secteur va-t-il évoluer à l’avenir ?
Nous préparons la prochaine génération de produits pour l’entrée sur le marché. L’un des thèmes qui nous occupera à l’avenir dans le domaine des pompes à chaleur est le couplage avec des installations photovoltaïques (PV). L’interaction de ces deux technologies recèle un énorme potentiel pour des solutions de chauffage durables. En effet, en coordonnant les installations PV avec nos pompes à chaleur, il est possible de tirer un rendement optimal de l’énergie solaire. C’est pourquoi nous
sommes en train d’évaluer et de mettre en place des partenariats prometteurs dans ce domaine. Un autre sujet qui nous préoccupe est l’introduction d’applications issues de l’Internet des objets (IoT).
Quelles sont les opportunités qui en découlent ?
Entre autres, la commande de nos installations et appareils pourra à l’avenir se faire simplement via une application. Nous faisons avancer la numérisation de nos produits, ce qui crée des opportunités intéressantes pour améliorer encore notre qualité de service. Par exemple, les applications IoT permettront de procéder à une maintenance à distance. En cas de panne d’une pompe à chaleur chez un client, nous pourrons analyser directement le problème. Le spécialiste du service après-vente sait ainsi ce qu’il doit faire sur place - le problème peut même déjà être résolu à distance.
Que peuvent faire les maîtres d’ouvrage ou les propriétaires de maisons individuelles qui souhaitent aussi miser sur des systèmes de chauffage Vaillant durables et à faible consommation?
Notre page d’accueil vaillant.ch est un premier point de contact idéal qui fournit de nombreuses informations utiles - non seulement sur notre portefeuille de produits, mais aussi sur le thème «Chauffer et aérer» en général. Sur le site, il est aussi possible de nous contacter directement et de nous soumettre une demande. Nous allons ensuite à la rencontre des clients potentiels. Nous vérifions également s’ils collaborent déjà avec un installateur qu’ils souhaiteraient associer à leur projet. Le programme prévoit ensuite une visite chez le maître d’ouvrage. Nos spécialistes examinent la situation sur place et déterminent les possibilités existantes. Un facteur qui distingue Vaillant est la qualité du service avant, pendant et après l’installation. Nous ne nous occupons pas seulement de notre clientèle pendant la phase de vente et de construction, mais nous sommes aussi à la disposition des clients finaux en cas de besoin, rapidement et avec agilité. Nous effectuons par exemple les éventuels travaux de maintenance rapidement et facilement.
Quels sont les thèmes qui vous occuperont à l’avenir dans le domaine des énergies renouvelables?
La demande de nos solutions durables ne cesse d’augmenter. Nous estimons donc qu’il est de notre responsabilité d’assurer au mieux l’approvisionnement. Pour ce faire, nous devons aussi nous efforcer de recruter des spécialistes bien formés. Enfin, nous allons lancer la prochaine génération de produits sur le marché, principalement dans le domaine des pompes à chaleur. Nous allons donc vivre des moments passionnants.
Plus d’informations sur www.vaillant.ch
« Nous, les techniciens du bâtiment, nous engageons pour une technique du bâtiment moderne. Nous sommes responsables des éléments essentiels que sont l’air et l’eau, et nous garantissons confort et bien-être. »
L’énergie est limitée. Ne la gaspillons pas.
Seuls ceux qui misent sur un chauffage renouvelable et ne gaspillent pas d’énergie peuvent en profiter la conscience tranquille, car ils prennent leurs responsabilités au lieu d’agir de manière inconsidérée. Ce faisant, ils favorisent le climat, leur propre porte-monnaie, et très concrètement la sécurité de l’approvisionnement de la Suisse.
Contribuez vous aussi à une utilisation efficace de l’électricité et de l’énergie ! Vous pouvez appliquer chez vous de nombreux conseils d’économie, rapidement et sans grands efforts. stop-gaspillage.ch
Produisons-la nous-mêmes !
Pour tout le reste, les propriétaires peuvent compter sur nous autres professionnels. Que ce soit à court terme pour optimiser l’exploitation de votre chauffage, ou à plus long terme lors du passage à une énergie nationale. Pompes à chaleur, installations solaires et autres : c’est notre affaire !
suissetec.ch/trouver-un-technicien-du-batiment chauffezrenouvelable.ch
Informez-vous pour agir dès maintenant !
Nous préparons la prochaine génération de produits pour l’entrée sur le marché.
Un quartier qui n'est pas menacé par la pénurie
Les habitants du quartier d'Erlenmatt ne connaissent pas de soucis énergétiques. Ils vivent indépendamment du marché volatile de l'électricité et peuvent compter sur une production de chaleur fiable et exempte d'énergies fossiles. Visite d'un quartier pionnier et durable qui mise sur une solution énergétique intégrée tournée vers l'avenir.
Tribelhorn CEO ADEV EnergiegenossenschaftRCP Le regroupement dans le cadre de la consommation propre (RCP) est une forme d'organisation prévue par la loi fédérale sur l'énergie, qui permet à différentes parties de s'associer sur des terrains voisins pour produire de l'électricité solaire et la consommer sur place. En règle générale, l'énergie produite sur son propre toit devient ainsi moins chère que l'électricité provenant du réseau électrique.
ADEV propose aux propriétaires de bâtiments un paquet global intéressant pour la mise en place d'un RCP: la coopérative énergétique planifie, finance, construit et exploite une installation solaire sur le toit des bâtiments, fournit l'électricité à des conditions avantageuses aux locataires et facture le tout de manière fiable.
valeur
Si l’on souhaite jeter un coup d'œil sur l'avenir énergétique de la Suisse, le mieux est de se rendre au nord-ouest, dans le quartier bâlois d'Erlenmatt. Ce nouveau lotissement démontre de manière impressionnante à quel point un approvisionnement énergétique entièrement durable peut fonctionner aujourd'hui.
La plus grande installation de Suisse C'est ici, sur le site d'une ancienne gare de marchandises, qu'une douzaine d'immeubles d'habitation modernes ont été construits il y a quelques années. Le lotissement Erlenmatt Ost est le plus grand RCP (voir encadré) de Suisse. Des installations solaires sur les toits constituent la base d'un approvisionnement global et écologique en électricité et en chaleur pour 500 habitants. Cette solution énergétique innovante est l'œuvre d'ADEV (voir encadré).
« Nous produisons environ 70% de l'électricité et de la chaleur localement », explique le CEO Thomas Tribelhorn. « Nos ingénieurs ont atteint cette
100% renouvelable
Comme ADEV dispose également de petites centrales hydroélectriques, elle est en mesure d'injecter
dans le réseau du site de l'électricité verte provenant de ses propres installations en fonction des besoins, et de couvrir ainsi les pointes de charge dans le quartier d'Erlenmatt. Thomas Tribelhorn explique: « De cette manière, les bâtiments sont entièrement alimentés par des énergies renouvelables ».
Le paquet global sans fossile d'ADEV s'avère simple aussi bien pour les gérances immobilières que pour les locataires: la coopérative énergétique n'a pas seulement réalisé toutes les installations en régie, elle facture aussi directement l'électricité et la chaleur aux utilisateurs.
De plus, les habitants bénéficient de prix stables à long terme et d'un approvisionnement à l'épreuve du temps. Certes, les coûts de l'énergie ont aussi légèrement augmenté à Erlenmatt au cours des dernières semaines, mais beaucoup moins que dans les immeubles environnants. « Ceux qui habitent ici peuvent donc continuer à dormir tranquillement la nuit », résume Thomas Tribelhorn.
ADEV Avec près de quarante ans d'expérience dans la production et l'utilisation d'énergies renouvelables, ADEV dont le siège est à Liestal (BL), est un partenaire fiable pour des solutions énergétiques durables. Qu'il s'agisse d'installations solaires, d’installations de chauffage, de chauffages propres, de raccordement à un réseau de chaleur, de mobilité électrique ou de vente et d’achat d'électricité verte, ces spécialistes savent tout ce qu'il faut savoir lorsqu'il s'agit de raccorder à l'avenir énergétique de grands immeubles tels que des bâtiments publics, des immeubles collectifs ainsi que des bureaux, des bâtiments industriels et commerciaux. ADEV exploite en outre au total plus de 120 centrales solaires, petites centrales hydrauliques et éoliennes ainsi que des réseaux de chaleur de proximité en Suisse et dans les pays limitrophes.
www.adev.ch
GALLAND & CIE SAÊtre à la fois au plus proche des clients et un acteur de la durabilité
Face aux enjeux liés à la crise énergétique, la rénovation des bâtiments est aujourd’hui plus importante que jamais. Galland & Cie l’a bien compris déjà depuis des années. En effet, cette régie immobilière à taille humaine accompagne ses clients dans la gestion de leur bien immobilier afin de leur permettre d’économiser de l’énergie et d’asseoir leur patrimoine. Dans cette interview, Patrice Galland, directeur de Galland & Cie SA depuis 1994, nous explique les missions de l’entreprise et son attachement à la durabilité.
particularités. Nous défendons principalement les intérêts d’une clientèle privée et de certains institutionnels.
Galland DirecteurPatrice Galland, quelle est la mission de Galland & Cie ?
Notre mission n’est pas d’être la plus grande régie immobilière sur le marché, mais d’offrir un service qualitatif proche de notre client en faisant du sur mesure. Nous attachons une importance particulière au fait de réfléchir à des solutions plus pointues dans la gérance d’immeubles, la PPE (propriété par étage), le courtage et la rénovation des immeubles que nous confient nos clients afin de maintenir leur patrimoine immobilier et leur permettre de préparer le futur. Notre rayon d’action est le bassin lémanique.
Quand et comment l'histoire de l'entreprise a-t-elle commencé ?
C’est une longue histoire car mon arrière-grandpère a fondé la banque en 1889. En 1954, la société devient une régie sous le nom de Burnier, Galland & Cie et, en 1996, je reprends la raison sociale d’origine soit Galland & Cie. Au début, la banque assumait la mission du Consulat de Grande Bretagne et offrait des services bancaires, immobiliers et d’assurance. Aujourd’hui, après 133 ans, nous proposons tous les services de gestion immobilière excepté la promotion immobilière. Cependant, nous offrons le pilotage de construction pour nos clients actuels.
Les biens que vous proposez ont-ils des particularités ?
Le plaisir de ce métier est de devoir s’adapter au bien que notre client nous confie en tenant compte de ses
Comment accompagnez-vous vos clients ? Notre client a un contact personnalisé avec son équipe de gérance. Avec la direction, notre client est à même d’obtenir des réponses sur la planification future, de parler de stratégie, de financement et de rénovation partielle ou totale de son patrimoine immobilier. Nous lui offrons aussi une visibilité de ses comptes avec tous les détails, en ligne 24/24 et 7/7, ce qui est fort apprécié.
En quoi la taille humaine de Galland & Cie est-elle un avantage ?
Le principal avantage lié à la taille de l’entreprise est d’être sur un seul site où l’ambiance et l’échange d’expériences sont des valeurs très importantes. Nous avons mis au point des procédures compréhensibles afin que chacun ait une bonne vision des activités de son collaborateur immédiat. Ce fut capital pour ouvrir notre portail en ligne pour nos propriétaires et d’autant plus important pour accueillir nos nouveaux collaborateurs et nos nouveaux mandats de gérance.
En quoi l'entreprise attache-t-elle une attention particulière au développement durable ?
Notre service de rénovation encourage notre client à améliorer la capacité énergétique de son bâtiment par une intervention globale, en réfléchissant à l’amélioration des isolations, l’installation de pompes à chaleur, de panneaux solaires, mais aussi à l’efficacité du réseau interne de chauffage et aux mises en conformité imposées par nos lois.
Quelle est l'importance de la rénovation pour vous et quels sont ses avantages ?
L’importance de ce service est qu’il nous permet de suivre nos clients dans toutes les étapes du processus de gestion. Notre connaissance des lois liées à la rénovation mais évidemment aussi au droit du bail cantonal et fédéral est également un plus car les clients n’ont qu’un seul interlocuteur. L’impact que peut avoir une rénovation sur les loyers est raisonnable comparé aux réductions de consommation d’énergie dont bénéficie l’occupant du logement, le tout en respectant les objectifs 2050 de la Confédération et en réduisant les émissions de CO2
Comment voyez-vous
l'évolution du marché de l'immobilier ?
D’un très bon œil, dès le moment ou un service de rénovation comme le nôtre peut permettre aux clients de maintenir la valeur patrimoniale de leur bâtiment. En effet, les nouveaux bâtiments qui se construisent font concurrence aux actuels logements. Il s’agit d’anticiper. Les subventions pour les améliorations énergétiques seront également encore présentes pour quelques années. La fiscalité de chacun est aussi impactée par ces rénovations, donc beaucoup de feux sont au vert.
Quels sont vos projets futurs ?
Nous souhaitons persévérer dans le conseil au propriétaire afin de l’aider au mieux à penser à l’avenir de son bien immobilier. Il s’agit aussi de lui offrir la possibilité de réfléchir au maintien de la valeur de son patrimoine à la fois pour lui mais aussi pour les générations futures.
Interview Léa StockyGalland & Cie SA Quartier du Rôtillon, Ruelle du Flon 1 1002 Lausanne
+41 21 310 25 25
info@regiegalland.ch galland.ch
Ceux qui habitent ici peuvent donc continuer à dormir tranquillement la nuit.
Un bien immobilier et son terrain n’ont de valeur que dans la mesure où les habitants veulent et peuvent ouvrir leur porte-monnaie pour l’acquérir. En période de conjoncture où la demande de logements est forte, nous, propriétaires d’immeubles de rapport, oublions facilement cette dépendance. La création d’un cadre de vie agréable devrait pourtant être et rester d’une importance capitale pour les investisseurs. Il est en effet faux de croire que l’aménagement actif d’un environnement résidentiel adapté aux habitants augmente les coûts. Au contraire, au bout du compte, la valeur durable est augmentée sur le plan économique et environnemental, tout en apportant une contribution à la société.
Depuis des décennies, la gestion moderne des entreprises a prouvé qu’une identification positive avec l’entreprise par le biais de la participation, de la communication, du «community building», etc. a une influence mesurable sur la création de valeur d’une entreprise. La fondation de placement Utilita pour l’immobilier d’utilité publique est convaincue que, en ce qui concerne les habitants, ces expériences devraient également être mises en œuvre dans le secteur immobilier et que cela contribuerait à augmenter la création de valeur durable. Cela se pratique déjà depuis longtemps dans le secteur du logement d’utilité publique, en particulier dans les coopératives. Cependant, l’influence organisée sur la cohabitation a souvent quelque chose de dogmatique qui risque de devenir une fin en soi et devrait donc être remise en question. De la même manière, on peut se demander si la simple optimisation économique d’un bien immobilier, par exemple via une rotation élevée des contrats de location, la négligence des coûts de vieillissement, la spéculation sur les rendements liés aux variations de valeur, etc. génère vraiment une valeur durable pour les investisseurs. De notre point de vue, on peut observer que ce sont précisément ces
biens immobiliers que l’on trouve actuellement à des prix excessifs sur le marché des transactions, car ils menacent de nuire à la valeur du portefeuille à moyen terme et sont donc vendus «à temps». En fin de compte, la durabilité repose sur un équilibre entre les facteurs économiques, environnementaux et sociaux.
Utilita s’efforce d’atteindre dans son portefeuille l’équilibre évoqué, dans l’intérêt des habitants et des investisseurs. Dans ce contexte, l’aspect social est d’une importance capitale. La fondation entend par là offrir aux habitants un «chez-soi» ou, en d’autres termes, faire en sorte qu’ils puissent s’identifier positivement à leur environnement résidentiel.
L’identification avec l’environnement résidentiel et le sentiment d’y être lié ont pour conséquence que les habitants prennent généralement mieux soin de l’immeuble et de leurs colocataires. Cela s’accompagne de toute une série d’effets positifs en termes de durabilité. D’un point de vue social, par exemple, cela favorise la stabilité des locataires qui s’intègrent mieux socialement mais aussi intergénérationnellement. Concrètement, on peut y parvenir par l’approche du community building, en confiant des espaces communs intérieurs et extérieurs semi-privés et semi-publics à des associations d’habitants pour qu’elles les gèrent elles-mêmes, et en faisant accompagner et
conseiller ces associations par l’administration des biens. Cela peut aller de pair avec des solutions numériques qui offrent des informations, des services et une assistance pour répondre aux divers besoins des habitants. La proximité avec les résidents peut également offrir des incitations en matière d’environnement, comme la réduction de la consommation de ressources ou la contribution à une économie de partage, ce qui favorise un environnement durable.
D’un point de vue économique, l’investisseur et les résidents bénéficient d’une réduction à long terme des frais d’entretien et d’exploitation grâce à une gestion intégrée. Avec une identification positive des habitants avec leur logement et leur quartier, la valeur de marché de l’immeuble augmente non seulement grâce à un flux financier libre stable, mais aussi grâce à une meilleure qualité du site.
C’est pourquoi les habitants sont un élément central d’un investissement immobilier durable. D’autant plus que chez Utilita, les habitants appartiennent au même groupe cible que les investisseurs immobiliers, à savoir, potentiellement à une seule et même personne qui ouvre son porte-monnaie pour payer son loyer, qui veut assurer son franc pour sa prévoyance professionnelle et ce, dans un monde durable où il fait bon vivre.
offre un point de vue unique qui couvre l’ensemble du globe »
Climatologue réputé, modélisateur climatique, directeur de l’Institut Goddard d’études spatiales (GISS) de la NASA à New York, Gavin Schmidt est également cofondateur du blog primé sur les sciences du climat RealClimate. Dans l’entretien qui suit, il nous présente son travail et nous explique en quoi le changement climatique n’est pas une crise uniquement liée à la Terre, mais aussi visible depuis l’espace.
Gavin Schmidt, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis un climatologue qui essaie de comprendre les changements climatiques passés, présents et futurs. Nous observons les changements au niveau des températures, des nuages ou des océans afin de comprendre quels sont les processus importants et nous élaborons des modèles climatiques mondiaux qui nous aident à comprendre et à prévoir ce qui se passe. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?
J’aime analyser les données, voir les résultats des simulations et les comparer aux observations. Je fais aussi maintenant beaucoup plus de communication publique sur la signification de nos recherches et je suis en mesure de soutenir les scientifiques en début de carrière qui font avancer la science au-delà de ce que nous avons déjà fait - c’est très satisfaisant.
Des problèmes comme le changement climatique semblent être des crises terrestres, mais que pouvons-nous déduire en les observant depuis l’espace ?
L’espace offre un point de vue unique, qui couvre l’ensemble du globe, indépendamment des frontières nationales et des gouvernements. Il ne nous dit pas tout, mais c’est une source essentielle de données sur le niveau de la mer, les calottes glaciaires, les vents, les températures, l’humidité du sol, la végétation, etc. La comparaison des mesures au sol avec ce que nous pouvons voir d’en haut nous permet d’avoir une vision beaucoup plus complète de ce qui se passe.
Il ne faut pas non plus oublier que nous disposons d’observations réalisées depuis l’espace qui remontent à plusieurs dizaines d’années - par exemple, les informations LandSat remontent maintenant à 50 ans (avec neuf satellites différents), ce qui nous permet de comprendre comment les choses ont changé pour les glaciers de montagne, la déforestation, les incendies, etc.
Les satellites de la NASA montrent l’impact du changement climatique sur les terres, l’air, l’eau et la glace de la Terre. Cependant, selon la NASA, seuls 97% des scientifiques sont d’accord pour dire que l’homme est à l’origine du réchauffement de la planète et du changement climatique. Qu’en est-il des 3% restants ?
Il est assez difficile de mettre les scientifiques d’accord sur quoi que ce soit. L’unanimité est impossible !
Il y a toujours des gens qui accordent plus d’importance à leur propre opinion qu’aux preuves.
Le Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA met l’accent sur une vaste étude du changement global. Qu’est-ce que cet institut a mis en évidence jusqu’à aujourd’hui ?
Le GISS travaille sur des observations - notamment le suivi du réchauffement de la planète depuis environ un siècle (GISTEMP, un projet que nous menons depuis 1981), l’évolution des nuages et de la qualité de l’air, etc. La plupart de nos efforts sont consacrés à la modélisation du climat, c’est-à-dire à l’encapsulation de tous les processus que nous jugeons importants et à l’utilisation de ces modèles pour attribuer les changements survenus dans le passé et projeter les changements dans le futur. Nous utilisons également ces modèles pour étudier d’autres corps du système solaire (Mars, Vénus, Titan, etc.) au cours des derniers milliards d’années et pour explorer l’habitabilité possible des exoplanètes récemment découvertes. Enfin, nous utilisons ces modèles pour travailler sur les impacts probables du changement climatique sur des domaines clés, tels que l’agriculture, les environnements urbains, le niveau de la mer et la qualité de l’air.
Dans votre travail, vous vous intéressez à la compréhension du climat passé, présent et futur et à l’impact des multiples facteurs de changement climatique. Que montrent vos recherches concernant l’évolution du changement climatique et ses conséquences sur les systèmes mondiaux ?
Ce qui s’est passé au cours du siècle dernier, et surtout au cours des 50 dernières années, est largement dominé par nos activités, c’est-à-dire les activités humaines. L’augmentation des gaz à effet de serre comme le CO2 et le CH4, la déforestation et les émissions de polluants atmosphériques dominent désormais les changements du système, bien au-delà des effets naturels des volcans, des variations du soleil ou des oscillations de l’orbite de la Terre. L’impact de ces changements - qui marquent le début de l’Anthropocène, une nouvelle ère de contrôle humain sur les données géologiques - est potentiellement comparable à celui des plus grands événements survenus au cours de dizaines de millions d’années !
Vous êtes le chercheur principal du modèle de système terrestre GISS ModelE. Quels sont les avantages de l’utilisation de ce modèle pour la recherche scientifique sur le changement climatique ?
Pour comprendre un système extrêmement complexe comme le climat de la Terre, nous devons développer et valider des modèles complexes qui incluent toutes les caractéristiques importantes que nous pouvons observer. Au fil des années de travail, nous nous approchons de simulations qui incluent l’atmosphère, l’océan, la surface terrestre, la cryosphère et la biogéochimie à un niveau de détail qui nous permet de correspondre à ce qui se passe dans le monde réel. ModelE est l’un de ces modèles - d’autres existent dans une trentaine de centres dans le monde - qui sont utilisés pour attribuer les changements passés et projeter les possibilités climatiques pour l’avenir. Nous travaillons sur ces modèles au GISS depuis la fin des années 1970 et nous avons une longue histoire de prédictions réussies - pour les tendances ou les réponses aux éruptions volcaniques ou au trou d’ozone - et de correspondance avec les observations historiques.
Quelle est la chose la plus importante que vous souhaiteriez que tout le monde comprenne concernant le changement climatique ?
Que le climat change à cause de nos actions, mais que nous contrôlons l’ampleur du changement à l’avenir. Il ne sera jamais trop tard pour prendre de meilleures décisions.
Quelles sont les actions concrètes de la NASA en matière de développement durable ?
La NASA n’est pas une agence politique - son rôle est donc limité. Cependant, avant tout, la NASA vise à fournir les informations dont les décideurs ont besoin pour planifier le changement climatique et se préparer à la variabilité du climat - dans des domaines tels que l’élévation locale du niveau de la mer et l’intensité changeante des événements extrêmes. En tant qu’agence, nous nous engageons à réduire notre impact dans nos centres et à contribuer à renforcer la résilience climatique pour nous-mêmes, mais aussi à plus grande échelle.
La pandémie a été considérée par certains scientifiques comme une
occasion de lutter contre le changement climatique. Par exemple, la réduction de l’activité économique a entraîné une diminution des émissions de CO2 et une meilleure qualité de l’air. Quel est votre point de vue sur cette dynamique ?
La réponse sociétale à la pandémie a eu un impact sur les émissions de polluants atmosphériques et de CO2 et nous avons suivi ces changements depuis mars 2020. Certains étaient temporaires et se sont inversés depuis, mais certains changements - comme l’augmentation du télétravail, des webinaires et des réunions virtuelles - continuent de contribuer à la réduction des émissions. Certains changements sont moins bons, comme l’augmentation des déplacements domicile-travail en voiture, mais je pense que nous reviendrons bientôt sur nos pas.
Pensez-vous que le changement climatique aurait des conséquences durables à la surface de la Terre et au-delà, même si nous arrêtions les émissions de CO2 aujourd’hui ?
Malheureusement, oui. Si nous arrêtons les émissions aujourd’hui, les températures mondiales se stabiliseront. Mais les calottes glaciaires seront toujours en déséquilibre et continueront donc à fondre. Cela signifie que le niveau de la mer continuera à augmenter pendant de nombreux siècles, mais à un rythme plus lent que si nous poursuivons les émissions. Les écosystèmes continueront également à s’adapter et à changer en fonction de la nouvelle normalité climatique.
Compte tenu de ces considérations, quels sont vos espoirs pour l’avenir ?
La prise de conscience du fait que l’Homme est responsable du changement climatique est désormais généralisée et, avec l’accord de Paris, de nombreux pays prennent des engagements qui, s’ils sont tenus, nous placeront sur une bien meilleure voie qu’auparavant. Ce que j’espère, c’est qu’à mesure que les gens verront ce qui fonctionne pour réduire les émissions, nous pourrons devenir plus ambitieux et travailler plus dur pour parvenir encore plus rapidement à des émissions nettes nulles de CO2. Étant donné que nous connaissons maintenant les conséquences de nos émissions, j’espère que les gens et les organisations en tiendront compte dans leurs décisions pour l’avenir.
Interview Andrea Tarantini« L’espace
un prêt aussi vert que mon appart ?
Michael Pinsky, montrer pour faire évoluer les esprits
Dans son travail, Michael Pinsky cherche à influencer les comportements de tout un chacun face aux conséquences du dérèglement climatique. À la fois artiste, urbaniste, activiste et chercheur, il s’inspire de l’environnement physique, social et politique pour créer des œuvres qui tendent à bousculer le statu quo sur la question climatique.
Les cinq dômes de Pollution Pods reproduisent l’air, la température et l’odeur de Londres, Beijing, Sao Paulo, New Delhi et Tautra. En se baladant au travers des capsules, les visiteurs sont ainsi sensibilisés à la différence de la qualité de l’air entre ces villes de continents différents. L’artiste explique: «Dans les capsules, j’ai essayé de distiller l’ensemble des sensations corporelles liées au fait de se trouver dans tel ou tel
lieu». Ainsi, grâce à cette expérience qui touche les personnes non seulement physiquement mais aussi émotionnellement, il espère changer les mentalités et les habitudes des visiteurs. Exposée internationalement, Pollution Pods est considérée comme une œuvre d’art majeure du XXIème siècle en matière d’engagement contre le changement climatique.
Laura Anthamatten, quelle est l’atmosphère qui règne actuellement à Saas-Fee ?
L’hiver s’installe, il a récemment neigé et le village est donc recouvert d’un magnifique manteau blanc. Les week-ends, les pistes de ski se remplissent lentement. Les derniers préparatifs pour la saison d’hiver battent leur plein et l’impatience se fait sentir.
Quelle est la particularité du Walliserhof Grand-Hotel & Spa ?
L’hôtel se distingue par son espace bien-être unique en son genre avec la plus grande piscine intérieure de Saas-Fee. D’autres points forts sont les trois restaurants qui proposent une grande variété de plats, de la cuisine gastronomique aux fondues suisses typiques en passant par les pizzas et les pâtes faites maison.
Dans quelle mesure l’hôtel conciliet-il tradition et modernité ?
Au Walliserhof Grand-Hotel & Spa, les hôtes découvrent la tradition au travers du matériel utilisé et la modernité en observant le design de l'établissement. En effet, lors des travaux de rénovation en 2019, des matériaux traditionnels et régionaux tels que le bois d’arolle ou la pierre naturelle ont été utilisés et intégrés dans un design moderne dans toutes les chambres. En ce qui concerne la gastronomie, de nombreuses spécialités suisses traditionnelles comme la fondue ou le choléra de la vallée de Conches figurent au menu, mais sont réinterprétées et servies de manière moderne.
Que faut-il absolument vivre ou voir dans la région ?
Unique, haut-alpin et durable
La liste est très longue ! Rien que le décor impressionnant avec les 18 sommets de plus de 4000 mètres est déjà une expérience en soi. Le funiculaire souterrain, le restaurant tournant le plus élevé de Suisse et le pavillon de glace à 3500 mètres d’altitude parlent d’eux-mêmes.
Pour les plus courageux, la traversée des gorges alpines ou la découverte des grottes glaciaires sous la conduite d’un professionnel valent définitivement le détour.
Que propose Saas-Fee aux familles avec enfants ?
L’offre pour les familles est très vaste. Aires de jeux, pistes de luge, snowtubing ou skidoo pour enfants – il y en a pour tous les goûts dans les trois domaines skiables de la région. De plus, nous avons plusieurs écoles de ski dans le village. En général, le calendrier des manifestations de Saas-Fee/Saastal Tourisme propose toujours un grand nombre d’événements pour petits et grands.
Quelles sont les activités proposées aux sportifs et aux amoureux de la nature ?
Outre le ski et le snowboard, la vallée de Saas est aussi idéale pour les randonnées à ski, en raquettes et à pied. Des sentiers balisés et des chemins bien indiqués permettent à tout un chacun de découvrir le paysage en toute autonomie. De plus, il existe 26 kilomètres de pistes de ski de fond qui peuvent être utilisées aussi bien pour le ski de fond classique que pour le skating. Comme il y a une patinoire dans chaque
commune, rien ne s’oppose non plus à une expérience de patinage ou à un match de hockey sur glace.
Comment l’hôtel se positionnet-il en termes de durabilité et de conscience environnementale ?
Les conséquences du changement climatique sont visibles aussi dans nos montagnes et nos glaciers fondent à vue d’œil. Le Walliserhof a toujours été un pionnier en matière de gestion des ressources naturelles. Lors de sa rénovation de 2019, tout a été planifié et mis en œuvre dans l’optique de rendre l’établissement encore plus durable. Dernièrement, nous avons aussi opté pour une gestion durable globale avec le fairstay IBEX qui concerne également le domaine social. Ainsi, par exemple, chaque fois que cela est possible, nos collaborateurs reçoivent des contrats annuels afin de leur donner la sécurité et la possibilité de s’installer à Saas-Fee.
Comment ce thème est-il mis en œuvre dans la restauration ?
D’une part, nous misons sur des produits régionaux afin de soutenir l’économie du village. L’un des points forts de notre gastronomie est notre vache Wal-Lisa de la ferme de la région de Kreuzboden, qui approvisionne régulièrement l’hôtel en fromage d’alpage. Dès l’achat des aliments, nous veillons toujours à leur origine et aux produits recyclables. Afin de réduire le plus possible le gaspillage alimentaire, nous utilisons les restes et vivons selon le principe du «nose to tail» en cuisine. Comme il n’est toutefois pas toujours possible de tout consommer, nous faisons partie de l’initiative «Too Good to Go».
Quelles autres valeurs sont importantes pour l’hôtel ?
Outre les efforts de durabilité, c’est surtout l’engagement social qui est au premier plan. D’une part auprès de nos collaborateurs, d’autre part dans la région. Nous sommes sponsors de clubs sportifs locaux et d’événements dans la vallée de Saas et souhaitons continuer à soutenir cette dernière.
Comment voyez-vous l’avenir de l’hôtel ?
De nos jours, avoir de belles chambres, un espace spa et une cuisine raffinée au sein d’un hôtel ne suffit plus. Il est important d’aller plus loin en répondant aux enjeux sociaux et durables. Si nous parvenons à faire découvrir aux clients la beauté de Saas-Fee, associée à des expériences inoubliables et à une infrastructure hôtelière unique, nous aurons - nous l’espérons du moins - le plaisir d’accueillir encore de nombreux visiteurs dans les prochaines années – qu’ils soient nouveaux ou habitués.
Plus d’informations sur walliserhof-saasfee.ch
Capture et stockage du dioxyde de carbone
Guerdat Head of Research Manera Investment Manager Dries Cornilly Investment Managerune passerelle importante vers un système énergétique plus durable. Toutefois, il doit être mis en œuvre comme une solution complémentaire pour les activités dont les émissions de CO2 sont impossibles à réduire, jouant ainsi un rôle clé dans la réalisation des objectifs climatiques fixés dans l'accord de Paris.
Technologie et mise en œuvre du CSC Il existe actuellement 30 projets commerciaux de CSC en cours d'exploitation dans le monde, la majorité étant localisée en Amérique du Nord.
Ces projets permettent de capter et de stocker près de 40 Mt par an, ce qui est inférieur aux niveaux requis par l'AIE, à savoir 1150 Mt par an d'ici 2030. Néanmoins, l'industrie du CSC suscite un intérêt croissant, avec plus de 120 projets en cours de développement. Ces projets ont des applications diverses dans différents secteurs (par exemple, l'hydrogène à faible teneur en carbone, la production de biocarburants, le fer, l'acier et le ciment).
dans des actifs à longue durée de vie, mais aussi le déploiement de pipelines de CO2 et de ressources de stockage géologique, dont l'évaluation et la construction représentent plusieurs centaines de millions de dollars. À cela s'ajoutent les coûts liés à l'exploitation et à la surveillance des infrastructures de CSC.
Réduire les coûts
biais d'obligations vertes spécifiques, l'investissement dans des entreprises qui développent des projets de stockage du carbone ou des projets de compensation de carbone tels que les efforts de reboisement.
Il permet de maintenir le niveau actuel de CO2 accumulé dans l'atmosphère en empêchant de nouvelles émissions. Il s'oppose au captage et au stockage direct dans l'air, comme le fait la société suisse Climeworks, où le CO2 est extrait directement de l'air ambiant, éliminant ainsi les émissions déjà présentes dans l'atmosphère.
Une technologie clé pour lutter contre le changement climatique
Le GIEC a identifié le CSC comme la technologie la plus prometteuse pour une réduction rapide des GHG, pouvant capturer jusqu’à 55 % des émissions mondiales d'ici 2100. Dans un avenir plus proche, la feuille de route de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) prévoit que pour atteindre le niveau de zéro émissions nettes (ZEN), le CSC représentera 9 % de la réduction totale d'ici 2035 et 15 % d'ici 2070. Le CSC est considéré comme
Les principaux défis auxquels se heurtent les projets de CSC sont les importants besoins en capitaux ainsi que la faiblesse des incitations économiques, qui, s'ils ne sont pas résolus rapidement, freineront sans aucun doute l'adoption massive des technologies de CSC dans le monde. L'intensité capitalistique des technologies CSC implique non seulement l'investissement
Le Global CCS Institute fixe un coût de référence de 60 USD par tonne de CO2 évitée. Cela représente 2,4 milliards d'USD pour le niveau actuel de 40 Mt de CO2 séquestré et stocké dans le monde. Pour parvenir à une baisse des coûts, il faudrait que le secteur public soutienne les investissements de capital-risque ainsi que la mise en place d’incitations financières ou leviers réglementaires. Par exemple, la section 45Q du code fiscal américain offre un crédit d'impôt pouvant atteindre 50 USD par m/tonne de CO2 capturé et stocké. On peut également citer le Fonds d'innovation de l'UE, doté de 10 milliards d'euros, qui investit dans des projets de CSC, ainsi que la loi sur les investissements dans les infrastructures et l’emploi aux Etats-Unis, qui réserve 12 milliards de dollars pour soutenir les initiatives de réduction de carbone.
Opportunités d'investissement
Les possibilités d'investissement dans le CSC comprennent le financement de la recherche et du développement de nouvelles technologies par le
En ce qui concerne le captage du carbone, Aker Carbon Capture, qui était auparavant une division de la grande société d'ingénierie norvégienne Aker Solutions, a commencé à développer sa technologie de captage du CO2 en postcombustion en 2005. Cette technologie utilise un mélange de solvants organiques et d'eau pour absorber le CO2 et peut être appliquée à des usines déjà en service ou à de nouvelles constructions. L'entreprise vise une capacité de captage de 10 Mt de CO2 par an d'ici 2025, ce qui équivaut aux émissions de CO2 de 10 grandes cimenteries ou de 50 usines de valorisation énergétique des déchets.
Du côté du stockage du carbone, on trouve principalement des entreprises chimiques ou pétrolières et gazières. NextDecade est une entreprise américaine axée sur le développement de projets de gaz naturel liquéfié (GNL), ses gazoducs et ses solutions reliant le gaz produit dans le bassin permien aux marchés mondiaux du GNL. Outre son expertise sur le marché du GNL, NextDecade a mis à profit des années d'expérience en ingénierie et en gestion de projet pour développer un procédé exclusif de CSC pour les installations industrielles. Elle mettra en œuvre sa technologie de CSC dans son projet phare, le terminal GNL Rio Grande, où elle prévoit de capter et de stocker plus de 5 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui équivaut au pouvoir d'absorption de 300 millions d'arbres ou au retrait d'un million de véhicules de la circulation.
www.asteria-im.com
L’hôtel cinq étoiles Walliserhof Grand-Hotel & Spa à Saas-Fee vaut toujours le détour. Dans l’interview qui suit, Laura Anthamatten, Director Sales and Marketing auprès de l’établissement, nous parle d’expériences inoubliables, de durabilité et de l’avenir de l’hôtel. • BRANDREPORTMaarten Demmink, un travail sur les catastrophes naturelles
L’artiste néerlandais Maarten Demmink aime revisiter la peinture de paysage et d’histoire en mettant en lumière ses préoccupations environnementales.
Exécutées entre 2013 et 2016, ces peintures de petit format décrivent des habitations touchées par des catastrophes naturelles: ouragans, inondations, tempêtes de poussière, ruptures de barrage… La série «Memoirs of Loss» se base sur des événements réels ayant principalement eu lieu dans le Sud profond des
États-Unis, région qui a toujours fasciné Maarten Demmink. Les diverses détériorations subies par ces simples cabanons, shotguns houses et maisons coloniales produisent un nouveau répertoire de formes, comme une architecture sculptée par les débordements de la nature, constituée de béances, d’affaissements, d’effondrements et d’inclinaisons.
Pour cette série, j’ai principalement utilisé des photographies de presse. C’est intéressant comme ces sources font paraître l’horrible pittoresque.
Il s’agit d’une formation dans le domaine de l’énergétique qui est appliquée principalement aux bâtiments, aux procédés de fabrication industrielle et aux réseaux de distribution de chaleur et de froid.
Quelles sont les spécialisations principales proposées dans le cadre de ce Bachelor ?
Nous proposons une spécialisation qui est axée sur le bâtiment et qui traite d’un grand nombre de sujets, principalement de l’enveloppe thermique du bâtiment et de toutes les installations techniques de chauffage, ventilation et climatisation nécessaires pour réaliser les conditions de confort. Il existe une autre spécialisation focalisée sur la thermique des procédés industriels, autrement dit la mise à disposition de chaleur et de froid pour produire des biens de consommation et alimenter des réseaux de distribution. Dans ce cadre, nos étudiantes et étudiants se forment sur des thèmes tels que la production, la distribution et le stockage de chaleur et de froid pour alimenter des procédés industriels, des réseaux de chauffage à distance pour bâtiments ainsi que l’optimisation énergétique.
Ce cursus donne-t-il donc accès à un grand nombre de compétences ? Oui, ce cursus permet d’acquérir les compétences pour devenir une ingénieure ou ingénieur de terrain à l’esprit aiguisé, capable de porter un projet de sa
planification à la remise des clés. Les personnes qui suivent cette formation apprennent à élaborer un concept en passant par des étapes de modélisation numérique et de mesure, puis à le dimensionner, avant son déploiement et sa mise en service avec les entreprises sur le terrain. Notre cursus permet aussi aux futures ingénieures et ingénieurs d’acquérir les compétences nécessaires pour se charger de l’optimisation énergétique de procédés industriels et de bâtiments.
Quelles portes ces compétences leur ouvrent-elles sur le marché de l’emploi ? Aujourd’hui, l’énergie est partout ! Le choix des domaines dans lesquels travailler est donc très large. À la fin de leur formation, un grand nombre de nos diplômées et diplômés est engagé par des bureaux indépendants d’ingénierie, d’architecture ou d’autres
professions du bâtiment, mais aussi par la recherche appliquée. D’autres travaillent pour des entreprises qui consomment ou produisent beaucoup d’énergie et ont par conséquent besoin de ce type d’expertise. Une partie enfin se dirige vers les services industriels des grandes villes, les gérances immobilières, les fabricants de composants spécifiques au domaine de l’énergie, mais aussi les autorités fédérales et cantonales ou la formation. Il y en a donc pour tous les goûts et il s’agit par ailleurs d’un domaine dans lequel il est relativement facile de changer de secteur d’activité. Et nos alumnis n’ont pas seulement un vaste choix en termes d’employabilité, mais aussi beaucoup de pain sur la planche (rires). En effet, en Suisse, plus d’un million de bâtiments doivent être rénovés, 70% des installations de chauffage attendent d’être remplacées, sans compter que le bâtiment est également un excellent support pour produire de l’énergie renouvelable
L’objectif consiste à sensibiliser de manière ludique le grand public au sujet de l’énergie dans le domaine du bâtiment. Peu de gens en ont conscience, mais ce domaine représente aujourd’hui presque la moitié de l’énergie brute consommée en Suisse ! Or, les techniques et connaissances actuelles nous permettraient de réduire cette consommation de 80%. Nous aimerions faire comprendre au plus grand nombre le potentiel pour la protection de l’environnement que constituent l’analyse et la réduction de l’impact énergétique de nos bâtiments. D’énormes progrès ont déjà été réalisés ces dernières années, mais ils manquent cruellement de visibilité.
Comment voyez-vous l’avenir de cette formation ?
Très sereinement, car il y a une forte demande pour des expertes et experts professionnels qualifiés dans le domaine de l’énergie et des techniques environnementales. L’offre, par contre, est trop limitée, il est donc essentiel que de plus en plus de jeunes – ou moins jeunes – se rendent compte de la qualité de cette formation, du potentiel de ce domaine et des nombreuses opportunités de carrière.
Qu’attendez-vous pour vous inscrire à notre Bachelor ? Ce cursus a le vent en poupe : il répond aux besoins actuels et continuera à s’adapter en fonction des contraintes futures!
www.heig-vd.ch
« Il y a une volonté d’avancer et de trouver ensemble de nouvelles solutions »
La ville a grandi très vite. Nous sommes passés d’environ 3000 habitants dans les années 1970 à près de 14 000 aujourd’hui. À mi-chemin entre Lausanne et Genève, elle a bénéficié d’un grand apport de personnes qui venaient de ces deux villes et nous avons dû suivre cette évolution en termes d’agrandissement des infrastructures et de logements. La Ville de Gland a une vision très forte de la cohésion sociale. Les habitants se connaissent et nous sommes très attachés à la dynamique locale, presque villageoise parfois. Nous mettons un accent sur la nature et l’environnement qui sont très importants pour nous. Enfin, il y a 30 ans, nos prédécesseurs ont construit un Théâtre de 370 places qui nous a permis de faire rayonner notre ville sur l’extérieur d’un point de vue culturel. Quels sont les défis que la ville rencontre aujourd’hui ?
Il faut gérer cette croissance en assurant l’équilibre entre la vie locale, les loisirs, l’économie et l’offre en logements. Il s’agit de donner à la population la possibilité d’y vivre et d’y travailler. Les enjeux concernent aussi la cohésion sociale, l’accès à l’espace public et surtout le vivre ensemble afin de transmettre la volonté de partager des projets communs.
La mobilité est également un défi majeur, que ce soit pour les transports privés ou publics. Il s’agit encore une fois d’une question d’équilibre. Nous avons un maillage routier saturé par moment. Il faut donc trouver de nouveaux moyens de transports innovants et des nouvelles façons de se déplacer. Un exemple concret est le projet de rue cyclable qui est en train de prendre forme à Gland. Les travaux débuteront l’année prochaine. Cette rue, située en zone 30, deviendra prioritaire afin de favoriser les vélos qui y circulent.
Actuellement, nous menons une réflexion sur l’accueil des écoliers avec un projet de rénovation et d’agrandissement des bâtiments scolaires qui est en cours. Le défi est de planifier les nouvelles salles de classe en prévoyant les besoins futurs et d’organiser la continuité opérationnelle de l’enseignement durant la période de chantier, mais aussi financier car les sommes allouées sont conséquentes. Ce ne sont pas simplement des travaux de rafraîchissement mais également un assainissement thermique visant des standards énergétiques exemplaires; c’est pourquoi ils sont nécessaires et revêtent un caractère d’importance.
En quoi est-ce important pour la ville de Gland de s’engager pour le développement durable ?
Le développement durable est un véritable engagement pour les générations futures. En mettant un accent sur la protection de nos ressources naturelles comme l’eau, les sols, les terres agricoles, les forêts et l’énergie, nous espérons pouvoir les transmettre dans le futur.
Il s’agit-là d’une valeur fondamentale portée par la ville de Gland, qui doit nous inciter à prendre conscience des impacts qu’ont nos décisions et notre mode de vie sur notre environnement.
Cette notion de durabilité est insufflée dans nos divers projets et réalisations. Cela se traduit par un grand nombre de mesures que nous avons notamment intégrées à notre programme de législature depuis 2021, ce qui garantit notre engagement.
Qu’est-ce que le slogan Empreinte durable ?
Il s’agit d’une ligne directrice créée par la Ville de Gland qui permet à l’Office du développement durable de mettre sa patte dans les projet et décisions de la ville et pour les générations futures. Cet office a été créé au sein de l’Etat-Major du Secrétariat municipal, lui permettant ainsi d’agir sur l’ensemble de l’administration de façon transversale.
En quelque sorte, « Empreinte durable » marque le pas du changement qui tend à des mesures durables. Ce slogan soutient ainsi l’importance que revêt le développement durable pour la Municipalité.
Pouvez-vous nous présenter le plan climat de la ville ?
Il est basé sur le bilan carbone de la ville, soit la quantification de toutes les émissions de gaz à effet de serre, et le bilan de vulnérabilité, qui évalue à quel point le territoire est résilient face aux changements climatiques à venir. À partir de ces deux bilans, nous avons une stratégie climatique visant d’une part à réduire les émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et d’autre part à se préparer aux changements qui vont venir.
Quel est l’objectif du label Cité de l’énergie Gold ?
Le label Cité de l’énergie nous a été remis en 2013, et nous avons aujourd’hui atteint le niveau Gold, rejoignant ainsi les 89 villes suisses. Cela est le résultat d’un effort de toute l’administration de la ville. L’objectif est de garder cette labellisation en nous maintenant à ce niveau d’exigence. Nous sommes évalués dans six domaines tous les quatre ans. En conséquence, ce label nous oblige à évaluer toutes les mesures prises afin de continuer notre progression. Cela devient ainsi un réflexe qui
nous maintient en vigilance. Nous faisons partie de l’association Cité de l’énergie et de son réseau composé d’autres villes avec lesquelles nous pouvons échanger et desquelles nous pouvons nous inspirer.
Qu’est-il fait à Gland pour privilégier l’utilisation des énergies renouvelables ?
Plusieurs actions sont menées. L’Office du développement durable propose un programme de subventions pour le recours aux énergies renouvelables, la mobilité douce et les appareils efficients. Il y a une réelle volonté de soutenir la population, au travers de la sensibilisation et de l’information. Nous mettons par exemple à disposition de la population une carte interactive sur les énergies renouvelables et avons organisé plusieurs séances d’informations. Nous avons aussi participé à un projet d’installation de panneaux solaires sur le toit d’une école en partenariat avec une coopérative. Nous étudions toujours toutes les possibilités par rapport au chauffage mis en place dans les bâtiments communaux. Gland est actionnaire de ThermorésÔ et partenaire d’EnergeÔ qui gère le projet de géothermie profonde, en cours de réalisation. L’idée est d’étendre notre chauffage à distance par l’apport d’eau chaude de géothermie profonde.
Quels sont les financements pour permettre cette transition ?
Une grande partie des financements des projets dédiés à la transition écologie proviennent de taxes prélevées sur l’électricité. Une part est directement redistribuée au travers du programme de subvention, une autre part finance les projets propres de l’Office du développement durable et le reste est alloué à un fonds de réserves. Ce dernier peut être mobilisé via des Préavis soumis au Conseil communal.
Pouvez-vous nous parler des actions mises en place contre le gaspillage alimentaire ?
Depuis un an, nous avons mis en place un plan d’action et de communication sur le gaspillage alimentaire. Au quotidien, nous essayons de changer nos habitudes en prévoyant par exemple des contenants lors de rassemblements pour permettre aux gens d’emporter le surplus de nourriture. En septembre dernier, le premier banquet Foodsave a été organisé en collaboration avec Eldora, uniquement composé de denrées alimentaires sauvées du gaspillage. Il s’agissait d’une grande action de sensibilisation. D’un point de vue social, en quoi encourager le vivre ensemble est-il essentiel pour la ville ?
C’est la base d’une vie en communauté ! Le vivre ensemble permet de se connaître, de s’entraider et de mener des projets ensemble. Il est aussi intergénérationnel et souligne la mixité que nous pouvons avoir dans une commune. Il s’agit aussi de se mettre d’accord sur des règles de vie et est donc essentiel pour s’organiser. Cela nous permet de garder un tissu économique et associatif vivant.
Smart City, par le biais de ses six axes principaux, montre aussi notre volonté de faire exister le vivre ensemble et prend forme dans une première étape par un site internet dédié sur lequel les habitants peuvent donner leur avis sur des idées et projets développés à Gland. Dans la continuité, il leur est également proposé de nous soumettre leurs idées dans un principe de participation citoyenne, pour nous aider à mieux comprendre leurs besoins et préoccupations et ainsi construire une ville à l’image de ses habitants. Nous serons d’ailleurs hôtes du 8ème Congrès national Smart City le 1er juin 2023 ici à Gland.
Comment tous ces projets sont-ils accueillis par les habitants ?
Nous constatons une forte augmentation des subventions allouées. C’est une bonne nouvelle car cela démontre de l’intérêt des habitants à se lancer dans de nouveaux projets respectueux de l’environnement. Nos séances d’information ont généralement du succès et la population réagit également positivement, notamment lors d’actions telles que « La Nuit Est Belle » ou « Les Perséides », au cours desquelles l’éclairage public est éteint. Il y a en effet une forte adhésion et une compréhension de la situation actuelle. D’une manière générale, les habitants apprécient d’être partie prenante dans ces projets. C’est un plaisir de relever qu’il y a une volonté d’avancer et de trouver ensemble de nouvelles solutions.
Quels sont vos futurs projets ?
L’un des grands projets en cours est la construction de notre futur quartier Gare-Sud, pour lequel nous avons reçu le label Site à 2000 Watts. Ce label garantit le respect strict des règles en matière d’énergie, de sobriété et d’économie des ressources. Nous allons aussi démarrer la réfection des conduites souterraines dans la partie Vieux-Bourg de la commune dans le but de les assainir. De plus, une nouvelle STEP (Station d’épuration des eaux usées) sera construite sur le territoire de la commune à l’initiative d’une association intercommunale dont Gland est membre. Il s’agit d’un apport important pour le traitement des eaux usées. Enfin, notre futur Plan Lumière vise à repenser la manière dont les rues seront illuminées au cours de l’année en respectant les habitants, la faune, et la flore. Au niveau social, un projet de recensement de l’offre pour la petite enfance est en cours afin de mieux accompagner les familles.
Interview Léa StockyAccompagner la région de l’Ouest lausannois vers la transition énergétique et soutenir les économies d’énergie
SIE SA (Service Intercommunal des Énergies) est la référence de l’Ouest lausannois pour le développement et l’exploitation des réseaux d’énergie et de communication. L’entreprise dessert près de 30 000 clients sur les communes de Chavannes-près-Renens, Crissier, Ecublens et Renens et achemine quelque 340 GWh annuellement. Acteur local incontournable, SIE offre aux privés et aux entreprises un guichet unique pour tous les projets liés à l’énergie : raccordement au réseau électrique, prestations énergétiques ou encore production photovoltaïque.
Les 80 employés SIE accompagnent l’essor de la région et apportent également un soutien aux quatre communes actionnaires pour leur engagement vers un développement durable régional et leur mutation vers la Smart City. Dynamique et autonome, SIE allie innovation et efficience grâce à une culture d’ouverture et de performance ainsi qu’à des investissements et partenariats ciblés.
De gestionnaire de réseau (GRD) à énergéticien complet
Dans le cadre de la redéfinition de sa stratégie en 2019, le Conseil d’administration a donné pour mission que SIE se mette au service durable de la région et propose des prestations d’efficacité énergétique.
Véritable catalyseur de la transition, ce partenariat vise également à:
Faciliter la transition vers les énergies renouvelables, prolongeant ainsi les actions déjà prises par les communes;
• Accompagner les responsables développement durable des communes afin de leur apporter un soutien pour leur transition énergétique;
• Fédérer les besoins et mutualiser les coûts et ressources en des programmes intercommunaux; Proposer des audits énergétiques aux entreprises et aux particuliers.
Incitation aux bons gestes
SIE a déployé à la fois des campagnes de sensibilisation ainsi que des actions de terrain dédiées. Les clients privés, entreprises et communes ont reçu des flyers d’information sur les bons gestes à adopter et ont été conviés à des conférences visant notamment à vulgariser les enjeux sur l’empreinte carbone et les leviers d’action.
Ateliers énergie
SIE invite également ses clients à des « ateliers énergie », dont le but est d’aider les ménages à mieux comprendre leurs consommations, à décomposer leur facture et à identifier les appareils énergivores ainsi que les points de consommation anormaux afin d’optimiser leur dépense d’énergie.
Eco-logement
SIE réalise des interventions nommées « éco-logement », adressées aux locataires. Il s’agit d’opérations qui privilégient le dialogue direct avec les habitants ainsi que l'installation de matériel efficient pour engendrer des économies sur les consommations électriques, d'eau et de chauffage. Les visites des appartements comprennent la mise en place de matériel (changements des ampoules énergivores par des ampoules LED, pose de réducteur de débit, installation de multiprises) et des conseils aux citoyens.
Le matériel proposé sera aussi mis en vente à l’Espace Conseils SIE-TVT à Renens.
Audits énergétiques
À travers des partenariats ciblés, SIE propose des audits OSTRAL. Le but étant d’aider les entreprises dont la consommation annuelle est supérieure à 100 000 kWh à réaliser des scénarii d’économies d’énergie en cas de contingentement, ainsi qu’à améliorer la maitrise de leur consommation des équipements et procédures.
Enfin, SIE réalise des études pour les communes afin d’identifier les opportunités d’économies d’énergie et, dans sa mission d’énergéticien responsable, promeut également les énergies renouvelables. L’objectif de toutes ces actions est de réduire la consommation locale de 8% début 2023.
Chaque kilowattheure compte, économisons ensemble !
Se déplacer sur la route de manière moins chère, plus sûre et plus durable
Reiner Langendorf Directeur général Quality Alliance Eco-DriveReiner Langendorf, adapter son style de conduite permet d’économiser de l’argent et du carburant. Dans quelle mesure ?
Bien sûr, il est mieux de moins utiliser sa voiture. Mais quelques adaptations du style de conduite permettent déjà d'économiser 10 à 15% de sa consommation. En Suisse, environ 6,1 milliards de litres de carburant ont été consommés l'année dernière. Si l'on se base sur ces 10%, cela représente 600 millions de litres. Avec un prix de deux francs par litre de carburant, cela correspond à 1,2 milliard de francs qui pourraient être économisés chaque année. Et ce, uniquement en adaptant légèrement son mode de conduite, sans rouler moins ou plus lentement.
Les émissions de CO2 sont déjà réduites par l'augmentation continue du nombre de voitures électriques. Cela suffit-il pour atteindre les objectifs de durabilité ?
Malheureusement pas. Une voiture suisse moyenne a environ neuf ans. Le remplacement de cette flotte prend trop de temps. C'est pourquoi il faut agir immédiatement et commencer à conduire de manière efficace sur le plan énergétique. Pour cela, il n'est pas nécessaire d'investir ni d'attendre de nouvelles technologies ou législations : les conseils d'Eco-Drive sont faciles à mettre en œuvre et ont un grand impact, indépendamment des modèles et des propulsions des véhicules.
Quelle influence les systèmes d'assistance peuvent-ils avoir sur l'efficacité énergétique de sa conduite ?
Il est faux de croire que la technologie fait presque tout elle-même. De plus, tous les systèmes d'assistance
ne sont pas disponibles dans tous les véhicules. Lorsqu'ils sont disponibles, il faut les activer, les comprendre et les utiliser correctement. C'est particulièrement vrai pour les nouvelles technologies comme la navigation. Il est clair que les systèmes d'assistance aident les conducteurs. Mais en fin de compte, c'est toujours l'homme qui décide de manière déterminante de l'efficacité énergétique et de la sécurité.
Quels sont les conseils simples qui permettent d’économiser de l’énergie ?
Le plus profitable est de conduire de manière prévoyante et d'anticiper. Par exemple, si l'on reconnaît à temps les feux rouges, on peut faire rouler la voiture sans accélérer ou, avec les véhicules récents, la laisser rouler. Il vaut également la peine de rouler de manière régulière et avec une distance suffisante pour se créer une marge de manœuvre et utiliser l'élan. Pour les voitures à boîte de vitesses manuelle, il est en outre important de rouler à bas régime. Pour les voitures automatiques, le réglage Eco permet de faire des économies.
Certains comportements gaspillent-ils de l’énergie sans que l'on s'en rende compte ?
Oui, plusieurs. La pression des pneus joue un rôle important. Un manque d'air dans les pneus entraîne une plus grande résistance, ce qui nécessite plus d'énergie. Pour chaque 0,2 bar de pression, on économise environ 1% de la consommation. Nous recommandons une pression des pneus jusqu'à 0,5 bar au-dessus de la recommandation - une économie de 3%.
Des économies encore plus importantes sont possibles avec la climatisation et le poids général. Si la première n'est utilisée qu'à partir d'une température extérieure de plus de 18°C, on consomme jusqu'à 5% de carburant en moins. En ce qui concerne le lestage, 20 kg de moins correspondent à une consommation de ressources réduite de 1 %. Si les barres de toit sont démontées directement après utilisation, il est possible d'économiser plus de 15 % de carburant sur l'autoroute, même si le coffre de toit est vide. En règle générale, la devise est la suivante : n'utiliser que ce qui est nécessaire - du
chauffage supplémentaire pour les sièges, les rétroviseurs et les vitres, jusqu'aux dispositifs à monter.
Eco-Drive donne douze conseils pratiques. D'où proviennent-ils ?
Il s'agit de savoir comment utiliser au mieux la technologie et comment le moteur fonctionne le plus efficacement possible. On peut recevoir les mêmes conseils auprès des associations automobiles et des fabricants de pneus, ainsi que dans les manuels des constructeurs automobiles. En fait, la situation n'est pas différente de celle d'un vélo. Dès que l'on ajoute des résistances, des poids ou par exemple une dynamo, il faut pédaler davantage.
Ces conseils sont-ils également valables pour les véhicules électriques ?
La plupart des conseils s'appliquent exactement de la même manière aux voitures électriques : anticiper, utiliser l'élan, réduire le poids, faire attention à la pression des pneus, utiliser correctement les systèmes d'aide comme les assistances et la climatisation. De plus, il est possible de récupérer de l'énergie au freinage grâce à la récupération. Si l'on suit ces conseils, on roule non seulement de manière plus sûre et plus efficacement avec une voiture électrique, mais on augmente aussi l'autonomie.
Une différence concerne le chauffage de l'air. Dans une voiture classique, l'air est chauffé par la chaleur produite, sans énergie supplémentaire. Dans une voiture électrique, il n'y a pas de chaleur perdue et le chauffage de l'air se fait aux dépens de l'électricité. C'est pourquoi il est judicieux, dans une voiture électrique, d'allumer le chauffage des sièges et du volant sur les courts trajets. Cela donne plutôt une sensation de chaleur et consomme moins d'énergie.
Si l'on est en possession d'une voiture hybride, il vaut mieux rouler en électrique. C'est la seule façon d'être efficace.
Tous les conseils pour une conduite durable à moindre effort sur ecodrive.ch
BRUGG ECONNECT
Avec ses 106 employés, Brugg eConnect développe et fabrique des câbles pour l’industrie, les systèmes d’énergie éolienne et les solutions liées à l’e-mobilité. Cette mission place résolument sa raison d’être du côté du changement en faveur du respect des principes du développement durable. Cela fait même partie de sa vision d’avenir : devenir l’entreprise la plus durable de son secteur. C’est pourquoi ses actions tournent autour de cinq valeurs essentielles : la qualité, la responsabilité, le partenariat, l’indépendance et la viabilité future.
Si le développement des voitures électriques est sans conteste, il n’en est pas autant pour les véhicules de plus gros gabarits. Ils constituent pourtant une part importante du trafic. La raison de ce retard est simple : les bornes de recharge ne sont pas adaptées à la taille et aux besoins de ces véhicules.
Ouvrir de nouveaux secteurs à la mobilité douce
Brugg eConnect a décidé de remédier à ce problème. Le Megawatt Charging System (MCS) de Brugg
eConnect SA et Cavotec, toutes deux des entreprises suisses, est une solution de charge ultra-rapide DC qui favorise la décarbonisation. Il s’agit du premier MCS de niveau 3. Il peut être utilisé pour recharger tous les types de véhicules lourds, tels que les véhicules agricoles et de construction, les poids lourds, les bateaux électriques et autres, partout où une recharge rapide et puissante est nécessaire. Il a été lancé à la bauma 2022, le salon qui réunit tous les trois ans les acteurs des secteurs des machines du bâtiment, de la construction, de l’équipement minier, des véhicules et d’équipements pour le bâtiment du monde entier. Considéré comme système le plus puissant du marché, le connecteur et le câble de charge Megawatt permettent des courants de charge de 3000 A avec une seule connexion MCS, ce qui correspond à une puissance de 3 750 kW. Cela est permis grâce à un système de refroidissement actif pour le câble et le connecteur ainsi qu’un système de refroidissement passif pour l’inlet du véhicule. Pour le liquide de refroidissement, Brugg eConnect mise sur une solution eau-glycol respectueuse de l’environnement. Le système est conçu pour trois niveaux de puissance différents (350 A, 1000 A, 3000 A). La prise bénéficie d’une connexion triangulaire avec l’entrée de charge.
L’importante puissance des prises permet de réduire drastiquement les temps de charge et de maximiser le temps de fonctionnement par rapport aux systèmes de charge rapide combinés (CCS) existants. Les véhicules sont donc ainsi moins longtemps mis à l’arrêt. Ces bornes de recharges permettront également de soutenir la future augmentation du nombre de véhicules électriques lourds. Ceux-ci sont en effet de plus en plus plébiscités.
Ce nouveau système présente de nombreux avantages. Il ouvre tout un champ des possibles en ce qui concerne l’utilisation de véhicules électriques dans de nombreux secteurs, tels que le transport en camions, la construction, l’agriculture, l’exploitation minière ou encore le transport maritime ou aérien.
Le prototype fonctionnel peut déjà être commandé à partir de janvier 2023 et est donc à la disposition des fabricants de stations de recharge rapide pour des tests internes. La mise en vente à des fins commerciales est quant à elle prévue pour 2024.
Chauffages au mazout et au gaz –assainir sans soucis
Les propriétaires veulent se passer du pétrole et du gaz et devenir plus indépendants en matière de chauffage. Ils cherchent une solution de chauffage durable, fiable et efficace sur le plan énergétique. Les pompes à chaleur permettent d’obtenir les trois quarts de l’énergie environnementale de manière gratuite et totalement disponible.
'est maintenant qu'il faut opter pour un chauffage par pompe à chaleur. Autrefois, la pompe à chaleur était une variante intelligente pour le chauffage des pièces et de l'eau chaude sanitaire. Puis est venu le temps où la technique de la pompe à chaleur était judicieuse en termes d'impact sur l'environnement et est ainsi devenue un produit clé pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques. Aujourd'hui, les propriétaires veulent être indépendants en matière de livraisons de pétrole et de gaz. Ainsi, ils utilisent trois quarts d'énergie environnementale et seulement un quart d'électricité. Je m’engage aussi politiquement afin que les procédures d'autorisation restent elles raisonnables», déclare le conseiller national Matthias Jauslin, PLR Argovie, propriétaire d'une entreprise d'installation électrique et président du Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur.
malveillants et aux fonctionnaires zélés. Les oppositions commencent devant les commissions communales de recours en matière de construction, se poursuivent devant les tribunaux administratifs cantonaux et se terminent parfois devant le Tribunal fédéral. Grâce à sa grande expérience des procédures d'octroi de permis de construire et à son savoir-faire technique, le GSP aide les plaignants. Pour l'installation d'une pompe à chaleur eau glycolée/eau avec des sondes géothermiques, une autorisation de forage est nécessaire. Ces autorisations doivent être obtenues auprès du canton et sont généralement disponibles à court terme. Toutes les autorisations ont une validité de trois ans. Cela signifie que dès qu'un maître d'ouvrage décide de réaliser une installation de pompe à chaleur, il peut obtenir les autorisations nécessaires après avoir consulté un planificateur ou un installateur.
Capacité de livraison
Procédure d'autorisation
Pour l'installation d'une pompe à chaleur air/eau, les autorités communales en charge de la construction exigent un permis de construire et un justificatif de protection contre le bruit, que la pompe à chaleur soit placée en tant que monobloc dans l'environnement de la maison, en tant que solution split avec une partie sur la façade et la technique dans la cave ou que la pompe à chaleur entière soit montée dans la cave. «Les limites de bruit exigées sont si pointues que les processus d'autorisation durent longtemps et coûtent beaucoup trop cher. Les spécialistes sont alors occupés par des tâches administratives au lieu de pouvoir installer des équipements», déclare Stephan Peterhans, directeur du GSP.
Le marché des pompes à chaleur a augmenté de 17 % entre 2019 et 2020 et de 20% entre 2020 et 2021. Actuellement, il semble que l'on s'achemine vers une nouvelle augmentation de 20%. Celle de la pompe à chaleur est la technique de production de chaleur la plus répandue dans le secteur du bâtiment. "Bien entendu, les fournisseurs de pompes à chaleur et de leurs accessoires sont confrontés au défi d'un marché en forte croissance. Mais jusqu'à présent, les fournisseurs ont maîtrisé la situation. Il y a des exceptions là où des combinaisons de produits, des accessoires ou des pièces de rechange spécifiques sont exigées", déclare Stephan Peterhans.
Les recommandations sont de prendre contact avec l'installateur, le planificateur, le conseiller en énergie ou en impulsion, de demander les autorisations et de passer les commandes suffisamment tôt.
Forages de sondes géothermiques
Le secteur des entreprises de forage est très demandé. Toutefois, les entreprises de forage rapportent qu'il y a souvent des changements dans le déroulement des travaux et que des fenêtres s'ouvrent ainsi pour des commandes supplémentaires. Les adresses des entreprises de forage peuvent être trouvées sur le site www.fws.ch/fr/specialistes-dudomaine-de-la-pompe-a-chaleur. Il est recommandé que les entreprises de forage soient munies du label de qualité GSP pour les entreprises de forage.
plupart des cantons disposent de géodonnées qui indiquent si le forage est autorisé ou non ou si des conditions spéciales doivent être prises en compte.
Qualité des pompes à chaleur Par qualité, le GSP et ses membres entendent la sécurité de fonctionnement et l'efficacité énergétique. La structure sûre de la partie électrique de la pompe à chaleur, l'utilisation de fluides frigorigènes autorisés conformément à l'ordonnance sur les risques chimiques, le respect des valeurs limites sonores et une durée de vie conforme aux usages de la branche font également partie du terme générique de qualité. Les pompes à chaleur sont inscrites auprès du GSP pour être certifiées par le label de qualité pour les pompes à chaleur.
Le GSP examine les rapports d'essai internationaux et contrôle par exemple les instructions de planification et d'installation dans les langues nationales, l'organisation du service après-vente (un technicien du service après-vente est présent sur l'installation dans les 24 heures) et la disponibilité des pièces de rechange pendant au moins dix ans à compter de la date de vente. Tous les fournisseurs de pompes à chaleur peuvent demander un label de qualité pour les pompes à chaleur, même pour les grandes installations. Le label de qualité pour les pompes à chaleur est donc une aide précieuse à l'achat et permet d'éviter les mauvais investissements. Attention: l'étiquette énergétique, telle qu'elle est exigée par l'Europe, ne remplace pas le label de qualité pour les pompes à chaleur. En Europe, des entreprises semi-publiques s'efforcent de proposer également un label qui n’est toutefois pas comparable au label de qualité GSP pour les pompes à chaleur.
Subventions
L'industrie s'efforce de construire des installations silencieuses et non gênantes. Malheureusement, la Constitution fédérale, la loi sur la protection de l'environnement et l'ordonnance sur la protection contre le bruit sont écrites de manière si « floue » en ce qui concerne la protection contre le bruit qu'elles laissent une certaine marge de manœuvre aux voisins
Ces entreprises s'engagent à respecter les normes, lois et règlements de la branche et à envoyer régulièrement leurs collaborateurs en formation continue afin de leur transmettre les dernières techniques, connaissances du sous-sol et modifications de la législation. Pourquoi l'assurance qualité est-elle si importante pour les sondes géothermiques ? Le public et le secteur responsable ont intérêt à ce que le sous-sol et les ressources en eau potable ne soient pas contaminés. Pour une bonne planification, la
Tous les cantons, de nombreuses villes et communes ainsi que plusieurs entreprises d'approvisionnement en énergie proposent des subventions pour le remplacement des chauffages fossiles au fioul ou au gaz. Le site Internet www.francsenergie.ch en donne un aperçu. Il est important de savoir que la demande d'aide financière doit être déposée avant le début des travaux et qu'il faut y répondre pour pouvoir bénéficier des aides financières. Les subventions ne sont accordées que si les entreprises de forage et les pompes à chaleur sont titulaires du label de qualité GSP ou si la réalisation est conforme au système de qualité du module de pompe à chaleur. Les subventions représentent jusqu'à 20% des investissements et constituent un élément important de la planification financière. Les subventions des cantons proviennent pour deux tiers du pot commun fédéral des taxes sur le CO2 et pour environ un tiers du budget financier des cantons. Tant que les objectifs en matière de CO2 ne seront pas atteints conformément à l'accord de Paris sur le climat, les taxes sur le CO2 seront prélevées et versées à la société.
Professionnels
Pour trouver les spécialistes qui se distinguent tout particulièrement par leurs connaissances sur les pompes à chaleur, il suffit de se rendre sur www.fws.ch/ fr/category/base-de-donnees-dadresses. L'association recommande aux maîtres d'ouvrage de demander des références pour le choix des planificateurs et des installateurs. Les professionnels qui ont déjà réalisé des projets sur place sont généralement avantagés, car ils connaissent les lieux et les autorités communales. Ainsi, les voies de décision sont souvent plus courtes. D'autre part, les autorités font confiance aux professionnels parce qu'elles connaissent leur méthode de travail et leur exécution. Il ne faut pas sous-estimer le degré de notoriété des professionnels auprès des voisins. Les professionnels peuvent éventuellement s'engager auprès d'associations ou d'organisations locales, dans des partis, des commissions ou par exemple auprès des pompiers, ce qui accroît le niveau de confiance à leur égard.
Planification
Rien ne sert de se presser lors de l'assainissement d'un chauffage au mazout ou au gaz. La consultation d'un conseiller en énergie, d'un expert CECB ou d'un conseiller d'impulsion des cantons aide à entreprendre les démarches nécessaires ou recommandées. La nouvelle installation de pompe à chaleur ne doit être ni trop grande ni trop petite. Si elle est trop grande, elle demande des investissements trop importants et des coûts d'exploitation trop élevés. Actuellement, les matériaux tels que les pompes à chaleur, les chauffe-eau et par exemple les sondes géothermiques font l'objet de majorations de prix. De ce point de vue également, des installations correctement dimensionnées sont recommandées.
Une planification complète comprend également la possibilité de produire de l'électricité solaire et de l'utiliser avec une voiture électrique. « Nous parlons de plus en plus de systèmes énergétiques pour le bâtiment et la mobilité », explique Stephan Peterhans. Le GSP constate que la production décentralisée d'électricité se répand de plus en plus et que le marché de l'électricité change. Il faut également garder à l'esprit que le marché de l'électricité sera libéralisé le moment venu. Si cette libéralisation a lieu, les propriétaires disposant de leur propre système énergétique auront des avantages.
Construire avec des produits locaux innovants et durables
La matière première des tuiles en terre cuite d'AGZ et des briques en terre cuite des Tuileries Fribourg & Lausanne SA est extraite de cinq carrières suisses dans le respect de directives écologiques strictes. Un cycle vertueux qui soulage l'environnement à plusieurs reprises, des courtes distances de production et de transport jusqu'au recyclage. « Pour nos produits durables, nous utilisons des ressources naturelles locales », explique Christian Kolly, directeur de TFL. C'est pourquoi les entreprises familiales AGZ et TFL riches en traditions s'engagent pour la renaturation et la biodiversité. Après la remise en culture, les zones sont mises à disposition pour l'agriculture, la forêt et comme surfaces de compensation écologique permanentes. Des habitats précieux pour des plantes et des animaux rares, voire des sites de reproduction de batraciens d'importance
nationale sont créés dans d'anciennes glaisières. La longue durée de vie des produits en argile préserve non seulement l'environnement, mais aussi le budget. De plus, le matériau de construction naturel peut être recyclé et réintégré dans le cycle de création de valeur.
Mettre la brique en mouvement
C'est un fait: le climat se réchauffe - en Suisse aussi. Que faire contre la chaleur et l'humidité? Les maçonneries de briques en terre cuite sont exemptes d'émissions polluantes et assurent un confort sensible.
La maçonnerie absorbe l'humidité par une régulation intermédiaire, sans influencer l'isolation thermique ni former de condensation. Ainsi, la brique en terre cuite assure non seulement l'isolation acoustique, mais aussi l'absorption et l'évacuation de l'humidité intérieure. Ce climat ambiant équilibré empêche en outre
l'apparition de moisissures dangereuses tout en réduisant les micro-organismes dans l'air respiré. Un autre point positif est l'accumulation de chaleur : agréablement frais en été, confortablement chaud en hiver.
ThermoCellit, par exemple, atteint de bonnes valeurs. Grâce à des alvéoles thermiques incorporant de l'air, de la laine de roche/de verre hydrophobe ou des fibres de bois de conifères, cette maçonnerie monolithique assure d'excellentes valeurs d'isolation thermique et d'accumulation de chaleur. Une isolation extérieure supplémentaire n’est donc pas nécessaire.
Le système de maçonnerie en briques MuReso est tout aussi impressionnant. Avec une épaisseur de mur de seulement 15 cm, cette innovation est le système de mur parasismique le plus mince de son genre à ce jour. Cela signifie plus de surface habitable et plus de possibilités d’aménagement – avec des résistances portantes et sismiques optimales.
La durabilité au premier coup d’œil
Les façades en briques apparentes allient esthétique, durabilité et rentabilité. Elles nécessitent très peu d'entretien et durent des générations. Qu'elles soient sobres et modernes ou originales et pleines de caractère, les briques de parement, les plaquettes et les éco-plaquettes permettent de donner à chaque façade de bâtiment l'impression souhaitée - durablement.
Opter pour un toit en pente
Les toits en pente avec des tuiles en terre cuite existent en Suisse depuis le Moyen-Âge - et ils n'ont rien perdu de leur modernité. Les tuiles en terre cuite de Gettnau sont disponibles dans les formes, les structures et les couleurs les plus diverses, de la traditionnelle tuile plate à la tuile coulissante moderne GS37. Mais le toit n'est pas seulement une question d’esthétique. Il protège la maison, la façade et les habitants des intempéries et assure un climat intérieur agréable. Le coût moyen de construction
d'un toit en pente est également un point positif; il est inférieur de 10 à 20 % à celui d'un toit plat.
Les toits en pente ne nécessitent en outre que peu d'entretien, ce qui réduit les coûts de maintenance.
Utiliser la force du soleil
Avec la hausse constante des prix de l'énergie, une autoproduction indépendante d'électricité est nécessaire. Le module photovoltaïque MAX fournit une énergie renouvelable et alternative sur son propre toit. En s'adaptant parfaitement aux tuiles, disponible en rouge et en noir, il peut être intégré harmonieusement au toit de tuiles existant. Cette flexibilité est supérieure à celle des autres modules solaires et assure une apparence uniforme.
AGZ Tuileries SA 6142 Gettnau 041 972 77 77 www.agz.ch
Tuileries Fribourg & Lausanne SA 3186 Düdingen 041 26 492 99 99 www.tfl.ch
Explorer les nouveaux chemins de la durabilité
Osmia Advisors SA est un bureau de conseil spécialisé dans l’intégration de critères de durabilité dans les projets immobiliers, de la conception à l’exploitation. Dans cet entretien,
Comment les acteurs du développement immobilier peuvent-ils agir ?
François Guisan CEO OsmiaFrançois Guisan, quels sont pour vous les grands défis de l’immobilier durable ?
Nous savons aujourd’hui que nous allons manquer de ressources et d’énergie pour pouvoir continuer à développer notre parc immobilier au même rythme que ces dernières décennies. Le secteur doit rapidement s’orienter sur des solutions qui permettent de circulariser les flux, c’est-à-dire de refaire du neuf avec du vieux et de faire surtout plus avec moins. Concrètement, quelles sont les voies à explorer ?
Actuellement, beaucoup de recherches s’orientent sur le réemploi des matériaux. Des essais ont été faits par l’EPFL, les HES et d’autres écoles, ainsi que par différents bureaux d’architectes en Suisse ou ailleurs, pour réutiliser des éléments existants sur des immeubles voués à la démolition. On peut voir ainsi de vielles dalles de béton utilisées comme éléments de radier au jardin alpin à Meyrin, des fenêtres excédentaires utilisées en nouvelles façades dans un projet à Bâle, porté par Bauburo Insitu. Nous pouvons également citer des éléments d’équipements ou de revêtements intérieurs, comme des lavabos, radiateurs, parquets ou sols en faïences, qui retrouvent de la noblesse dans divers projets de nouvelle promotion en propriété par étage, parfois même pour des objets de luxes, certains vieux sols apportant un design rétro plaisant et recherché.
Que manque-t-il pour que cela se généralise ?
Le réemploi commence à se dessiner ces dernières années. Tout comme l’économie circulaire en général, mais qui
n’en est qu’à ses balbutiements. Le marché n’offre pas une organisation de la chaine de valeur complète et bien structurée, les acteurs qui vont de l’avant avec le réemploi sont livrés à eux-mêmes. Il faut donc être un pionnier aujourd’hui pour s’engager dans cette voie.
Ce qu’il manque concrètement, c’est que les entreprises puissent trouver un avantage à utiliser le réemploi plutôt qu’uniquement des matériaux neufs. C’est-à-dire que des acteurs doivent pouvoir organiser la dépose des matériaux existant, leur transport vers un lieu de stockage, leur reconditionnement pour être offerts sur le marché avec des garanties de pose et de durée de vie, et que finalement des entreprises installatrices puissent les proposer à leurs clients avec un protocole de mise en œuvre qui les couvre en termes de garanties de pose. C’est donc toute la chaine de valeur, par corps de métier, qui doit être organisée ou réorganisée.
Comment agir alors pour changer cet état de fait ?
Nous sommes aux portes d’un nouveau marché. Les premiers entrepreneurs qui oseront franchir le pas,
en organisant correctement ces différentes étapes du réemploi, seront en position de force pour développer de très beaux modèles d’affaires. Les mêmes réflexions sont menées aussi pour la revalorisation et le recyclage des matériaux, actuellement très faible en Suisse, avec seulement 13% de circularité de matière sur les huit plus gros secteurs d’activités du pays.
Chez Osmia, nous essayons d’encourager cette idée et de démontrer les besoins auxquels fait face le marché actuel de l’immobilier durable. Nous essayons d’organiser le réemploi à l’échelle des projets que nous accompagnons, en encourageant et en sensibilisant les maitres d’ouvrages, notamment certains grands acteurs immobiliers en Suisse romande, en proposant par exemple un troisième ou quatrième choix dans le descriptif de projet, pour les revêtements de sols ou équipements de cuisine et salle de bains pour disposer ainsi de trois modèles neufs et d’un modèle de réemploi. Ceux qui ont la conscience écologique peuvent ainsi minimiser leur empreinte carbone en optant pour des éléments existants, parfaitement reconditionnés pour offrir une qualité comparable à du neuf.
Il est important de très vite anticiper ces enjeux lors de la conception d’un nouveau projet, pour intégrer ces nouveaux chemins de la durabilité dans les missions des différents mandataires du projet. Il y a plusieurs manières d’aborder le réemploi et la valorisation de ressources. Nous distinguons trois scénarios possibles.
Le premier consiste à pouvoir revaloriser des éléments d’un bâtiment existant avant qu’il ne soit démoli, afin de les réintégrer dans un nouveau projet.
Le deuxième scénario permettrait d’identifier dans un bâtiment existant, avant sa démolition, tous les éléments intéressants pouvant être revendus et utilisés sur d’autres projets, via des plateformes de réemploi telles que Reuse, Useagain ou Salza.
Finalement, le dernier scénario consiste à construire du neuf, en planifiant une mission de recherche d’éléments pouvant provenir du réemploi, afin d’équiper correctement et avec des matériaux existants, le nouvel immeuble à concevoir.
Dans tous les cas, il faut s’appuyer sur les services d’experts spécialisés et se faire accompagner dans l’ensemble du processus. De nombreux spécialistes émergent sur le marché, comme Materiuum, Syphon, Sumami et d’autres encore.
Chez Osmia, nous essayons de les positionner et faire avancer le secteur dans ce sens.
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