Focus Ingénierie, Infrastructures & Construction

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Pierre Epars

Ingénierie, Infrastructures & Construction

Avril ’25
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L’art de l’ingénierie, moteur de notre quotidien : comment la construction façonne la Suisse

Les ingénieurs sont un maillon essentiel de notre quotidien, et pourtant, nous n’en avons souvent pas pleinement conscience. Avez-vous allumé la lumière ce matin ? Bu une gorgée d’eau ? Comment vous êtes-vous rendu au travail – à pied, à vélo, en bus ? Ces gestes anodins nous semblent couler de source, mais chaque infrastructure et chaque technologie sont le fruit d’esprits créatifs.

En développant des solutions aux défis actuels et futurs, les ingénieurs œuvrent d’arrache-pied pour rendre notre environnement plus sûr, plus efficace et plus durable. Dans un monde toujours plus complexe, ils sont des acteurs incontournables, posant les bases du progrès et de la prospérité. Or c’est souvent dans l’urgence qu’on les appelle à la rescousse, lorsque des solutions rapides et économiques s’imposent.

Innover pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain

Le monde évolue. Le changement climatique soulève des défis comme la protection contre la dégradation du pergélisol, la gestion responsable

des ressources et l’adaptation des modes de mobilité. À cet égard, les ingénieurs ne sont pas seulement des résolveurs de problèmes, ce sont aussi des innovateurs : ils conçoivent des bâtiments à haute efficacité énergétique, développent des réseaux de transport neutres en CO2, optimisent l’approvisionnement en électricité renouvelable et intègrent des outils numériques pour rendre les projets de construction plus respectueux de l’environnement. Un exemple concret : la Suisse compte quelque 1500 rivières et plans d’eau. Aujourd’hui déjà, les lacs de Bienne, des Quatre-Cantons et de Zurich servent à produire de l’énergie thermique et à alimenter en chauffage des quartiers entiers. De tels projets

illustrent la contribution essentielle des ingénieurs à la transition énergétique et à la préservation des richesses naturelles.

Un métier d’avenir

Quel est le poids des prestations du secteur en chiffres ? Les infrastructures helvétiques ont une valeur de remplacement estimée à plus de 3 billions de francs, constituant ainsi une base essentielle du développement économique du pays. Les entreprises membres de suisse.ing génèrent chaque année un chiffre d’affaires brut d’honoraires de 2,6 milliards de francs, soit environ 50 % des dépenses liées à l’ingénierie dans le domaine de la construction. Le potentiel de la branche est immense, qu’il s’agisse de l’entretien du parc infrastructurel existant ou de l’expansion des transports publics.

Et quel impact pour nous tous ? Derrière chaque pas, chaque pont traversé, chaque verre d’eau bu, il y a le travail des ingénieurs. Ce travail mérite d’être reconnu... bien avant que la lumière ne s’allume plus.

Texte Andréa Galli, président suisse.ing, CEO ARX

10 Interview : Pierre Epars

12 Les défis de la construction

Focus Ingénierie, Infrastructures & Construction

Chef de projet

Ozan Yalcin

Responsable national Pascal Buck

Rédactrice en chef Romandie & France

Laurane Saad

Responsable graphique

Mathias Manner

Graphiste

Marie Geyer

Journalistes

Laurane Saad, Océane Ilunga, Léa Stocky, Maévane Mas

Image de couverture sorn340

Canal de distribution

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Swissprinters

Smart Media Agency SA.

Gerbergasse 5, 8001 Zürich, Suisse

Tél +41 44 258 86 00 info@smartmediaagency.ch redactionFR@smartmediaagency.ch focus.swiss

Bonne lecture ! Ozan Yalcin

Chef de projet exécutif

Informatique responsable: Quand RSE et efficacité vont de pair.

De plus en plus d’entreprises prennent conscience de l’importance de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans la gestion de leur système informatique. En optimisant leurs infrastructures et en adoptant des pratiques plus responsables, elles peuvent rationaliser leurs équipements et réduire leur empreinte énergétique. La société dci accompagne celles qui souhaitent aller dans cette direction en les aidant à identifier les leviers d’amélioration et à mettre en œuvre des solutions durables. Dans cette interview, José Di Munno, fondateur de dci, nous éclaire sur les enjeux et les bénéfices d’une telle initiative.

Pourquoi l’informatique joue-t-elle un rôle clé dans la RSE ?

Aujourd’hui, l’informatique est un pilier central des entreprises, mais aussi une source importante de consommation énergétique. Beaucoup d’entreprises accumulent du matériel et des logiciels sans toujours remettre en question leur utilité. Or, rationaliser son infrastructure informatique permet non seulement d’améliorer la performance des systèmes et de renforcer la sécurité, mais aussi de réduire considérablement son empreinte carbone.

Pouvez-vous nous donner un exemple concret d’optimisation informatique ?

À la base, un client nous avait mandatés pour un audit de sécurité. Mais en analysant son infrastructure, nous avons réalisé qu’il y avait une opportunité d’optimisation plus large. Après une analyse approfondie, nous avons constaté qu’une bonne partie de ses équipements et logiciels étaient obsolètes ou redondants. En supprimant ces éléments inutiles, l’entreprise a simplifié son infrastructure, la rendant plus facile à gérer et donc plus sûre. Cette optimisation a également permis de réduire significativement la consommation énergétique, notamment en limitant le besoin de climatisation dans la salle serveurs.

Un tel projet représente-t-il un coût important à court terme ?

Même si cela a nécessité un investissement initial, le client a rapidement amorti sa mise de départ. Une grande partie du travail consistait à éliminer des systèmes inutiles et à fusionner certains outils, ce qui demandait certes un certain effort, mais a apporté des gains immédiats. Dans ce cas, l’un des ajustements a été de remplacer les disques durs mécaniques par des disques SSD. Ce changement a permis d’augmenter la longévité des serveurs, car les disques durs sont parmi les composants les plus sollicités et sujets à l’usure. De plus, la consommation électrique ainsi que la chaleur dégagée ont été drastiquement réduites. Un disque SSD consomme en moyenne 40 % d’énergie en moins qu’un disque mécanique. Grâce à ces optimisations, après un an, ce client a constaté une réduction de sa consommation de 8 100 kWh à 5 000 kWh, ce qui s’est traduit par une baisse significative de son empreinte énergétique.

Si l’on y réfléchit, la concentration de serveurs dans un data center génère énormément de chaleur, donc de l’énergie, et paradoxalement, on utilise encore plus d’énergie pour les refroidir afin de maintenir leur bon fonctionnement. Ce paradoxe montre que le cloud n’est pas forcément une alternative écologique par défaut. Il est donc crucial de bien choisir ses prestataires cloud et de privilégier ceux qui optimisent leur consommation énergétique, par exemple en utilisant des énergies renouvelables pour le refroidissement ou, mieux encore, en réutilisant la chaleur générée pour chauffer des bâtiments par exemple. Certains projets innovants vont déjà dans ce sens.

Quelles bonnes pratiques les entreprises peuvent-elles adopter pour être plus responsables ?

teurs personnels diminue, permettant de prolonger leur durée de vie de plusieurs années. L’achat d’ordinateurs d’occasion est une excellente alternative, à condition d’avoir une bonne gestion du parc informatique et d’anticiper les besoins en maintenance. Aujourd’hui, il existe des logiciels permettant d’harmoniser les configurations même avec des appareils de marques très différentes.

Et l’intelligence artificielle dans tout ceci, est-ce une aide ?

Il existe plusieurs actions simples et efficaces que les entreprises peuvent mettre en place pour rendre leur informatique plus responsable.

Le cloud est-il une alternative plus écologique ?

C’est une question complexe. Il est évident qu’externaliser ses serveurs vers le cloud réduit la consommation directe d’une entreprise. Prenons l’exemple d’une société de 50 personnes qui possède sa propre salle informatique : elle disposera de 1 à 2 serveurs physiques, d’un switch réseau dédié, d’un NAS pour les sauvegardes, d’un onduleur et d’un système de climatisation. La consommation annuelle moyenne de cette infrastructure se situe entre 19 000 et 25 000 kWh. En apparence, migrer vers le cloud semble être une solution plus verte, mais en réalité, cela ne fait que transférer la consommation énergétique vers les data centers. Bien que les datacenters optimisent mieux leur consommation énergétique, ces infrastructures nécessitent d’importantes ressources pour fonctionner, notamment en matière de refroidissement, qui peut représenter jusqu’à 30 % de leur consommation totale.

Tout d’abord, il est important d’optimiser la gestion des équipements en activant la mise en veille automatique des appareils, en privilégiant autant que possible les ordinateurs portables aux PC fixes, qui consomment 50 % à 80 % de moins, et en s’assurant d’éteindre complètement les équipements en fin de journée.

On ne peut pas s’empêcher d’introduire l’IA dans tous les sujets (rires). Sans tomber dans l’idée que la technologie peut tout résoudre, l’intelligence artificielle peut certainement aider à rationaliser les solutions à mettre en place en analysant les données existantes et en identifiant les leviers d’optimisation les plus pertinents. Elle peut, par exemple, anticiper les besoins en maintenance, suggérer des ajustements pour réduire la consommation énergétique ou encore automatiser certaines tâches pour limiter le gaspillage de ressources. Cependant, avant tout, il faut du bon sens, du pragmatisme et surtout la volonté d’agir pour notre planète.

Ensuite, un nettoyage numérique régulier est essentiel. Il est recommandé de mettre en place une politique pour supprimer les anciens e-mails et fichiers inutiles, désinstaller les logiciels obsolètes et éviter le stockage excessif de données sur le cloud ou les serveurs internes.

Enfin, la sensibilisation des collaborateurs joue un rôle clé. En formant les employés aux bonnes pratiques d’une informatique écoresponsable, ils deviennent plus conscients de l’impact de leurs usages numériques et adoptent des comportements plus durables.

L’achat d’équipements d’occasion est-il une solution viable ?

Comment une entreprise peut-elle débuter cette transition ?

Absolument. Avec l’essor des applications cloud, la puissance requise des ordina-

La première étape consiste à réaliser un état des lieux précis du parc informatique afin d’identifier les axes d’amélioration. Il s’agit d’analyser les équipements, les usages et la consommation énergétique pour mettre en place des solutions adaptées. Cette démarche permet de rationaliser l’infrastructure, de renforcer la sécurité et de limiter l’empreinte environnementale. Adopter une approche responsable permet aux entreprises d’optimiser leur efficacité tout en réduisant leur impact écologique. Pour les accompagner dans cette transition, dci apporte son expertise et propose des solutions adaptées pour atteindre cet objectif RSE.

José Di Munno, fondateur de dci

Expertises et compétences CVCSER sous un même toit

Fondée en 2020, Caeli ingénierie est spécialisée en chauffage, ventilation, climatisation, sanitaire, électricité et régulation (CVCSER). En cinq ans, l’entreprise a réussi à fidéliser sa clientèle grâce à la qualité et la diversité de ses offres en matière de CVCSER. Avec ses 42 collaboratrices et collaborateurs, dont 40 ingénieurs et techniciens, répartis dans ses deux bureaux à Genève et Lausanne, Caeli ingénierie opère pour des projets complexes et d’envergure. De l’étude de faisabilité à la mise en service, l’entreprise développe des projets dans les domaines de l’habitation, du tertiaire et de l’industrie. Jérémy Boulay, son fondateur et directeur, explique en quoi son bureau se démarque des autres et pourquoi de grands noms de bureaux d’études, d’entreprises générales et de maîtres d’ouvrage lui font confiance pour des projets neufs et des rénovations, tant sur le canton de Vaud que sur celui de Genève.

Fondateur

Construction d’hôtels industriels, surélévations en ville de Genève ou rénovations d’immeubles classés à Lausanne, vous enchaînez les chantiers complexes et d’envergure. Comment expliquez-vous cette confiance du marché obtenue en à peine quatre ans d’existence ?

J’ai fondé ma société, Caeli ingénierie, en janvier 2020. J’ai su m’entourer d’une équipe expérimentée dont un responsable de pôle en CVCS, Guilhem Baine. Ensemble, nous avons pu tout de suite répondre aux nombreuses sollicitations émanant d’architectes et de maîtres d’ouvrage pour des projets neufs ou de transformations/rénovations. Rapidement, la confiance s’est installée et a permis à Caeli ingénierie d’enchaîner les projets. Pour y parvenir, l’équipe s’est étoffée pour compter aujourd’hui 42 employés avec, notamment, l’arrivée d’un responsable en électricité, Laurent Dutruel, au bénéfice d’une longue expérience en bureau d’études. Si, jusque-là, la majeure partie des projets était à Genève, un bureau a ouvert ses portes à Lausanne au printemps 2023, pour mieux répondre aux projets vaudois. Caeli ingénierie a eu le plaisir de fêter ses cinq années d’existence en janvier 2025 grâce à nos clients, partenaires et autres entités qui nous ont fait grandir et connaître. Cet anniversaire représente non seulement un jalon important pour notre entreprise, mais aussi une occasion de mettre en avant les relations solides bâties au fil des ans. Durant ces cinq années, nous

Rapidement, la confiance s’est installée et a permis à Caeli ingénierie d’enchaîner les projets.

avons eu l’opportunité de collaborer avec des acteurs diversifiés, ce qui a enrichi notre expertise et nous a permis d’innover constamment. Chaque projet réalisé et chaque défi surmonté ont été des étapes essentielles dans notre parcours, et nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué à notre succès.

Quels sont vos principaux domaines d’expertise ?

Grâce aux compétences de notre équipe technique, ils sont nombreux. Ainsi, en direction de travaux, nous assurons le suivi de ceux-ci, y compris en lots séparés, et apportons notre appui technique à la direction de travaux de l’entreprise générale. En physique du bâtiment, nous constituons les dossiers énergétiques dans le but d’obtenir l’autorisation de construire, procédons aux calculs de confort thermique, de simulations dynamiques et de ponts thermiques, et rédigeons l’étude économique de production chauffage et climatisation. En matière d’électricité (courants forts et faibles), nous réalisons les études d’éclairage et pouvons faire installer du photovoltaïque et des bornes de recharge pour véhicules électriques. Dans le domaine du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, nous réalisons l’intégration des techniques, étudions l’optimisation des coûts, le désenfumage et la surpression. Enfin, côté sanitaire, nous planifions les réseaux et intégration des eaux usées, des eaux pluviales, de l’eau froide et de l’eau chaude sanitaire, en plus d’également planifier le système de sprinklers.

Si on pense à la ville de demain, comment vos activités peuvent-elles s’intégrer dans une ville en mouvement, qui se rêve à terme, plus écologique et durable ? À chaque nouveau projet d’immeuble ou de quartier, les prix de l’énergie, la compétition entre promoteurs et propriétaires, et les mises à jour régulières des normes, forcent à l’innovation. C’est pourquoi, pour les projets les plus récents, les bâtiments et villes de demain sont déjà en partie sur les plans des architectes et ingénieurs. Certaines caractéristiques sont évidentes, d’autres, sont balbutiantes ou cherchent encore leur rentabilité. Aujourd’hui, il est obligatoire pour les rénovations et constructions neuves de se chauffer à l’énergie renouvelable comme le bois ou les pompes à chaleur. Ces solutions peuvent être combinées avec des panneaux solaires photovoltaïques qui réduisent la consommation électrique. On peut également aujourd’hui anticiper le changement climatique des vingt prochaines années en isolant mieux tant les constructions nouvelles que les rénovations. L’objectif ultime étant de viser l’autonomie énergétique avec une production photovoltaïque et une isolation renforcées.

Il reste néanmoins un écueil, c’est celui des déchets et de la non-réutilisation des matériaux en cas de destruction ou de rénovation. C’est encore peu valorisé. Diminuer l’empreinte carbone de la construction, l’exploitation et la fin de vie d’un bâtiment, c’est un point

encore un peu balbutiant, mais de nombreuses initiatives voient le jour et cela commence à prendre. Nos clients sont de plus en plus sensibles à la cause. Un autre point sur lequel on peut s’appuyer pour rendre la ville de demain plus durable, c’est de créer des lieux de vie accueillants, modulaires et confortables, qui anticipent les changements d’usage, tels que ceux déjà en cours aujourd’hui comme la mobilité, le télétravail ou l’importance de services de proximité.

Quand on sait que 70 % du parc immobilier suisse mériterait d’être rénové selon des normes énergétiques ambitieuses, on se dit que ce n’est pas le travail qui va manquer, non ? En effet, le défi est très grand sur le parc immobilier existant. Mais on le voit aujourd’hui, les politiques engagent des stratégies très ambitieuses que nous, les acteurs du bâtiment, devons accomplir pour ne pas rater le coche si l’on veut atteindre les buts des plans climat 2030 et 2050. En tant que bureau d’ingénieurs, nous avons la chance de participer à ces innovations et de voir se transformer les bâtiments et les quartiers en lieux de vie plus accueillants et plus éco-responsables.

Plus d‘informations : www.caeli.ch

Tél. +41 (0)22 559 41 31 info@caeli.ch

Route de Saint-Julien 7 1227 Carouge

Jérémy Boulay
et directeur, Caeli ingénierie
«

Notre matière première est le

savoir-faire

de nos collaborateurs »

Le 1er avril prochain, Bat-Mann Constructions SA fêtera ses 30 ans. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur l’entreprise, ses évolutions, ses succès et ses projets.

Pierre Lettry commence sa carrière en tant qu’ingénieur civil, avant de rejoindre Bat-Mann en 2005. Directeur de l’entreprise jusqu’en 2021, il exerce depuis la fonction de Président du conseil d’administration. Dans cette interview, il se livre sur les raisons de la longévité de Bat-Mann.

Pierre Lettry, comment est née Bat-Mann ?

L’entreprise a été fondée le 1er avril 1995 par Antoine Ackermann. Quand j’ai rejoint la société, elle était composée de Madame Ackermann à la comptabilité, d’un jeune architecte, d’un apprenti dessinateur et de trois jeunes directeurs de travaux, en plus du fondateur. J’ai rejoint l’entreprise en 2005, j’étais donc le septième employé. Nous sommes à présent 55 collaborateurs.

Ma première activité au sein de l’entreprise, avant même de débuter le travail, a été de participer à la fête de ses dix ans. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir participer, avec mes collègues, au trentième anniversaire de Bat-Mann. Nous avons invité nos clients, nos principaux prestataires, les retraités de l’entreprise et tous les collègues actifs à venir célébrer cet événement. Pour marquer l’occasion, les festivités se tiendront à côté du grand chantier que nous réalisons pour l’entreprise Wago à Domdidier, cliente de Bat-Mann depuis plus de 20 ans.

En quoi proposez-vous une offre de services complète ? Bat-Mann est une entreprise intégrale. Cela signifie que nous gérons des projets clés en main, des premières études de terrain à la remise des clés du bâtiment. Nous travaillons en étroite collaboration avec des entreprises que nous avons sélectionnées pour leurs compétences techniques et leurs capacités à apporter des solutions optimales à nos projets.

De même, nous sollicitons des bureaux d’ingénieurs ou d’architectes avec les meilleurs savoir-faire pour participer au développement de nos projets.

En interne, Bat-Mann est composée de collaborateurs qui exercent les métiers d’architectes, d’ingénieurs, de directeurs de travaux et de dessinateurs. Nous avons également des employés de commerce et des comptables qui effectuent un suivi strict des budgets et règlent les affaires administratives. Comme entreprise intégrale, une de nos principales missions est de gérer les coûts des projets et de les garantir à nos clients, ce qui nous oblige donc à être particulièrement rigoureux dans ce domaine.

Basés à Bulle, nous avons développé une succursale à Gland et à St-Blaise à côté de Neuchâtel. Nous sommes actifs de Genève à Bienne, en passant par Fribourg, Lausanne ou encore la Riviera vaudoise. Nous obtenons de nouvelles affaires principalement grâce au bouche-à-oreille et nous répondons également assez souvent à des appels d’offres publiques.

Comment inscrivez-vous vos valeurs au cœur de votre activité ?

Notre approche est principalement centrée sur l’humain, nous sommes une société de services. Notre matière première est le savoir-faire de nos collaborateurs. C’est pourquoi nous essayons de les intégrer au mieux dans nos activités, tout en leur donnant la plus grande liberté possible afin de leur permettre de développer leur esprit d’entrepreneur et de gérer les projets au nom de Bat-Mann.

Qui sont vos clients ?

Notre clientèle est composée majoritairement de professionnels et d’entrepreneurs qui développent leurs affaires et ont besoin d’abriter leurs activités sous un toit. Il s’agit de promoteurs de logements, d’industriels de la mécanique ou d’administrations publiques. Nous avons notamment construit des écoles et des crèches, une ambassade, un centre funéraire, une prison, des locaux pour des réfugiés, des EMS, des villas, des PPE, des ateliers de mécanique, des bureaux et des locatifs, des centres de stockage, etc.

En quoi le fait de posséder votre bureau d’architecture est-il un véritable plus ?

Posséder notre propre bureau d’architecture au sein de l’entreprise nous permet d’évaluer la faisabilité des demandes de nos clients en fonction du terrain, et ce de façon très rapide.

Pouvez-vous présenter un peu plus concrètement certains de vos derniers projets ?

À la suite d’un concours gagné en conception et construction, nous avons obtenu le contrat du Centre de stockage interinstitutionnel cantonal fribourgeois (SIC). Conçu pour avoir le moins d’impact possible sur l’environnement, ce bâtiment très technique est destiné à être le lieu de stockage des trésors des

Fribourgeois. Il sera d’ailleurs bâti avec un étage d’abri de protection des biens culturels en sous-sol. Le peuple fribourgeois a donné son accord à cette réalisation en votation le 9 février 2025. Nous commencerons sa construction sous peu.

L’un de nos projets les plus marquants a été la construction de la mission permanente d’Égypte à Genève. Développé pour un standing élevé, le bâtiment est situé au milieu d’un parc arborisé de chênes multicentenaires. Le chauffage et le rafraîchissement sont gérés par une pompe à chaleur alimentée par 15 sondes géothermiques. Le contrat de cette réalisation a été obtenu sur la base d’un appel d’offres international lancé par l’État Égyptien.

Autre exemple, nous venons de terminer la construction d’un bâtiment qui abrite les activités de la société de vente sur internet QoQa, le QG, muni d’une façade végétalisée et d’un système de chauffage basé sur la géothermie, ainsi que de nombreuses autres entreprises à Bussigny. Récemment, nous avons également construit des bâtiments pour d’importants sous-traitants de l’horlogerie, tels que la société Mestel à Rossens et la société Coloral SA Cressier.

Finalement, en 30 ans d’existence, Bat-Mann a réalisé plus de 250 bâtiments. Dans les deux à trois prochaines années, une quinzaine de nouveaux projets d’importance verront le jour, tout particulièrement dans le secteur de l’industrie.

Interview Léa Stocky

Plus d‘informations sur bat-mann.ch info@bat-mann.ch

Rénovation énergétique en Suisse : normes et labels

La rénovation énergétique des bâtiments est un enjeu majeur en Suisse, où efficacité énergétique et durabilité sont au cœur des préoccupations environnementales. Normes et labels énergétiques jouent un rôle crucial dans ce processus, guidant les propriétaires et les professionnels du bâtiment vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Normes et réglementations énergétiques exigeantes En Suisse, les normes énergétiques sont régies principalement par les normes SIA. Des lois et règlements d’application régulièrement mis à jour et établis par la Confédération et les Cantons. Tous ces textes définissent des exigences en matière d’isolation thermique, de ventilation et d’intégration des énergies renouvelables, l’objectif étant de limiter la consommation

d’énergie des bâtiments, tout en garantissant un confort optimal pour les occupants.

Labels énergétiques : des outils de certification essentiels

En complément des normes et réglementations, plusieurs labels permettent d’évaluer et de certifier la performance énergétique des bâtiments. Parmi eux, Minergie, Minergie-P, Minergie-A et Minergie-ECO. Ces labels sont parmi les plus connus et répandus en Suisse. Ils certifient les bâtiments qui répondent à des critères stricts en matière d’efficacité thermique, de confort et de durabilité. Les bâtiments Minergie sont conçus pour consommer moins de ressources énergétiques et utiliser des sources d’énergie renouvelables. On retrouve aussi le label CECB. Le certificat énergétique cantonal des bâtiments est un outil d’évaluation de la performance

thermique des bâtiments existants. Il fournit une note énergétique basée sur la consommation de ressources et les émissions de CO2, tout en proposant des recommandations pour améliorer l’efficacité énergétique. Quant au label SNBS (Standard de Construction Durable Suisse), il prend en compte des critères liés à la durabilité économique, sociale et environnementale. Il s’appuie sur plusieurs critères d’évaluation et s’harmonise avec les normes suisses existantes.

Des bénéfices multiples pour propriétaires et occupants Investir dans la rénovation énergétique d’un bâtiment présente de nombreux avantages. Outre la réduction significative des coûts énergétiques, ces améliorations augmentent le confort thermique et acoustique des logements. Des améliorations qui valorisent

également les biens immobiliers en anticipant des réglementations de plus en plus strictes en matière de durabilité et de transition énergétique. La rénovation énergétique des bâtiments en Suisse est soutenue par diverses initiatives et programmes de subventions, tant au niveau fédéral que cantonal. Architectes et professionnels du bâtiment, comme les bureaux d’études tels que Caeli ingénierie, jouent un rôle clé en intégrant ces normes et labels dans leurs projets et en sensibilisant leurs clients aux bénéfices d’une approche durable. Grâce à des normes exigeantes et des labels reconnus, propriétaires et professionnels disposent d’outils précis pour réduire l’empreinte énergétique du logement. Un investissement gagnant pour la planète, mais aussi pour le confort et la valorisation du patrimoine immobilier.

Texte SMA

Ingénierie du bâtiment : optimiser aujourd’hui pour bâtir demain

Le secteur du bâtiment est en pleine transformation, tiraillé entre transition énergétique, digitalisation et pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Face à ces défis, l’ingénierie technique doit sans cesse innover pour optimiser la performance et la durabilité des ouvrages. Interview avec Stéphane Latosinski & Stéphane Vernez, les

coordinateurs de

Stéphane Vernez, Stéphane Latosinski pouvez-vous présenter votre bureau technique CVSE et ses principales activités ?

La marque srg | engineering regroupe aujourd’hui sept sociétés : IngénieursConseils Scherler SA, R.G. Riedweg et Gendre SA, Schumacher & CHIngS Ingénieurs SA, Enerplan SA, EXPi Conseils SA, Energil Sàrl et CICÉ Sàrl. Ces entités, dont certaines comptent entre 40 et 60 ans d’activité, sont implantées à Genève, Lausanne et Fribourg, rassemblant plus de 220 professionnels des techniques du bâtiment. Créée en 2016, la marque srg | engineering a pour pierre d’édifice une vision commune partagée par toutes les sociétés, à savoir offrir au monde de la construction, une solution globale qui couvre l’ensemble des techniques du bâtiment, notamment l’électricité, le chauffage, la ventilation, la climatisation, l’automatisme du bâtiment, le sanitaire, la sûreté, la protection incendie et l’optimisation énergétique. Nous offrons ainsi une

expertise complète dans le cadre de la conception, la réalisation et l’exploitation des installations techniques du bâtiment.

Quelle est l’importance de la transition énergétique et du développement durable dans votre travail ?

L’efficience énergétique est aujourd’hui une priorité dans tous les secteurs. La transition énergétique impose une remise en question constante des pratiques du bâtiment afin d’améliorer les performances et réduire la consommation. La législation devient de plus en plus exigeante et pousse à une optimisation accrue des bâtiments. Nous avons donc un rôle essentiel à jouer, depuis la conception des projets jusqu’à leur livraison, et même au-delà. Grâce à notre société Enerplan, spécialisée dans l’optimisation énergétique, nous intervenons également pendant le cycle d’exploitation des bâtiments pour maximiser leur efficacité, notamment par la proposition et la mise en place d’actions de performance énergétique APE.

Le manque de main-d’œuvre qualifiée est-il un problème ?

Comment le gérez-vous ?

Oui, le manque de main-d’œuvre qualifiée est un véritable défi. Malgré l’existence de diverses filières de formation, les métiers des techniques du bâtiment attirent moins que ceux du commerce ou de l’informatique. Pour pallier cette situation, nous avons mis en place des formations internes adaptées aux besoins de nos entreprises. Nous investissons dans la formation continue de nos

collaborateurs afin qu’ils soient en phase avec l’ADN de nos sociétés et leurs exigences techniques. Nous recrutons également par le biais de programmes de réinsertion, offrant ainsi une opportunité à des professionnels en reconversion de faire valoir leur expérience précédente et nouvelle au sein de nos sociétés. Nos collaborateurs ont également accès à des parcours d’évolution leur permettant de progresser jusqu’à des postes de direction, ce qui reflète notre engagement à développer les compétences et la prise de responsabilités.

Quels sont les critères de succès d’un projet CVSE ?

Trois facteurs clés déterminent le succès d’un projet : la qualité des livrables, le respect des délais et la maîtrise des coûts. Ce triptyque est essentiel pour satisfaire nos maîtres d’ouvrage et garantir le bon déroulement des projets. Par ailleurs, la communication joue un rôle primordial. L’image des ingénieurs en tant que techniciens peu communicants doit évoluer. Nous veillons à favoriser une interaction fluide avec les mandataires, les architectes, les entreprises et les clients. Nous jouons en quelque sorte le rôle de courroie de transmission et avons à cœur de nous présenter non pas seulement comme un simple mandataire spécialisé, mais comme un partenaire. La fidélisation repose sur cette qualité relationnelle.

Comment voyez-vous l’évolution du secteur CVSE dans les cinq à dix prochaines années ?

Les prochaines années seront

engineering. Plus d‘informations sur www.srg-engineering.ch

marquées par des transformations profondes. La transition énergétique impose une réflexion sur l’équilibre entre production, consommation et stockage de l’énergie. La tendance vers le tout-électrique complexifie la gestion des installations, nécessitant des solutions d’optimisation adaptées, notamment par l’automatisme du bâtiment. Par ailleurs, le développement du BIM (Building Information Modeling) modifie nos méthodes de travail. L’intégration de la réalité virtuelle sur les chantiers ou encore l’utilisation de l’intelligence artificielle offrent des perspectives prometteuses, mais demandent une maîtrise et une formation accrue. Il est néanmoins essentiel de rester à la pointe des technologies tout en adaptant ces innovations aux besoins réels des clients. Nous devons éviter de multiplier les services sans pertinence et nous concentrer sur des solutions applicables et efficaces. L’avenir repose donc sur une adaptation intelligente aux avancées technologiques et réglementaires du secteur.

deux
la marque srg |
Stéphane Latosinski & Stéphane Vernez Coordinateurs, srg | engineering

« La transition énergétique, une opportunité et un moteur d’innovation »

Loin de constituer une contrainte, les enjeux environnementaux et climatiques incitent à innover pour développer des solutions durables et optimales, notamment dans le secteur de l’énergie, du bâtiment et des infrastructures.

C’est la vision de Gruner, expert mondial en hydroélectricité et acteur de la construction durable suisse.

Marcelo Leite Ribeiro

Responsable de l’unité

Hydroélectricité et Barrages pour la Suisse, Gruner Stucky

Marcelo Leite Ribeiro, pouvez-vous présenter Gruner?

Gruner est la plus grande entreprise d’ingénierie 100 % suisse et indépendante, forte de plus de 160 ans d’existence. Comptant plus de 1000 collaborateurs, nous réalisons 80 % de notre chiffre d’affaires en Suisse. Nous offrons des services de A à Z avec une expertise variée structurée en trois pôles : Bâtiments (construction, technique, gestion…), Infrastructures (construction routière et ferroviaire, géotechnique, ouvrages d’art…) et Énergie (production et distribution). Nos valeurs, axées sur l’orientation client, l’ouverture au changement et la collaboration, nous permettent de relever les défis les plus ambitieux en plaçant la communauté, l’environnement et nos clients au cœur de nos préoccupations.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de réalisations dans ces trois domaines ?

Dans le pôle Bâtiments, nous avons réalisé des projets emblématiques tels que l’Hôpital pour enfants de Zurich, le centre de données ZUR3 pour Opfikon, ainsi que des systèmes de protection incendie pour le restaurant panoramique du Titlis à 3020 m d’altitude et pour la Philharmonie de Hambourg. En Infrastructures, nous intervenons sur des projets d’envergure, comme le doublement de la voie ferrée entre Gléresse et Douanne (Ligerz) et la modernisation de la gare de Fribourg.

Nous accompagnons la transition énergétique en Suisse et à l’international. Nous développons notamment des centrales de pompage-turbinage aux Philippines et nous menons des projets de construction, de renforcement et de réhabilitation de barrages dans le

monde, comme à Rogun au Tadjikistan, à Enguri en Géorgie ou à Kariba en Zambie/Zimbabwe, qui forme le plus grand réservoir artificiel au monde.

En Suisse, nous participons activement aux projets hydroélectriques prioritaires de la table ronde 2021 de la Confédération, comme l’aménagement à buts multiples* de Gornerli, et le rehaussement des barrages de Moiry et de Sambuco. Nous venons de terminer la construction du barrage de Spitallamm au Grimsel. Par ailleurs, nos experts assurent la sécurité d’une trentaine de grands barrages.

Dans vos secteurs d’activité, les enjeux de la transition énergétique et de durabilité sont prégnants, comment vous positionnez-vous ?

Nous voyons ces enjeux comme une formidable opportunité et un moteur d’innovation. L’hydroélectricité joue un rôle clé dans la transition énergétique : cette énergie renouvelable offre une capacité unique de régulation du réseau électrique à grande échelle, indispensable pour compenser les fluctuations de la production et de la consommation d’énergie. Cette flexibilité devient cruciale avec la croissance des centrales solaires et éoliennes. Ce levier est au cœur de notre stratégie pour accompagner la transformation du secteur énergétique. Le rehaussement des barrages, combiné aux centrales de pompage-turbinage, offre une solution optimale pour accroitre la production d’énergie renouvelable, son stockage, tout en minimisant l’impact environnemental

Comment intégrez-vous les enjeux de durabilité dans votre activité de construction ?

Gruner est investi dans la construction durable et le management du changement de notre branche. Nous participons à la mise en place du label SNBS (standard de construction durable suisse). Nous intégrons la durabilité dès la conception et tout au long de la réalisation de nos de nos infrastructures et bâtiments. Par exemple, notre expertise en construction bois nous permet de réduire l’empreinte carbone.

Nous développons nos propres outils pour réinventer l’acte de construire, comme l’application Gruner-Reuse. C’est un outil d’inventaire géoréférencé de matériaux réutilisables lors d’une démolition ou d’une réhabilitation, visant à favoriser l’économie circulaire. Les composants sont visualisés, commercialisés à des tiers, investisseurs ou particuliers, ou réservés à nos projets. Cet outil a reçu le prix de l’Innovation Gruner 2024 qui salue la créativité de nos ingénieurs chaque année.

Nous avons également développé l’outil Early Stage Design qui exploite des techniques de design paramétrique et génératif pour optimiser la conception et réduire l’empreinte environnementale dès les phases initiales d’un projet.

Comment accompagnez-vous les projets de barrage ?

Avec le plus grand soin et une marge de sécurité exemplaire. Chaque barrage est unique et le fruit d’études menées sur plusieurs

années, voire décennies. Nous adoptons une approche hybride qui allie méthodes traditionnelles et technologies de pointe. Nos équipes intègrent des études de faisabilité approfondies, des analyses d’impact environnemental, des pratiques de construction durable et des technologies de pointe pour garantir des solutions sûres, performantes et respectueuses des écosystèmes.

Sur le plan technologique, nous exploitons la puissance du BIM (Building Information Modeling) pour optimiser la conception et la gestion de projets complexes. Cette méthodologie, combinée à notre expertise terrain, renforce la coordination entre les acteurs du projet, améliore la précision des travaux et accroît l’efficacité économique globale, garantissant ainsi des infrastructures fiables et durables.

Avez-vous des exemples de projet récent en Suisse dont vous êtes fiers ?

Le nouveau barrage de Spitallamm, pour Kraftwerke Oberhasli AG (KWO) au Grimsel, reste l’un de nos projets phares. Le deuxième est le Kinderspital à Zurich, un hôpital pédiatrique moderne, ouvert à l’automne 2024. Offrant 200 lits, il soignera 100 000 patients par an. Il incarne notre conviction que chaque réalisation doit avoir un impact positif pour les générations futures.

Notre ambition est de rester un leader dans nos secteurs d’activité en alliant performance économique et responsabilité environnementale, pour un avenir durable et résilient.

*Qui combine plusieurs usages : stockage d’énergie, alimentation en eau, protection contre les crues…

Plus d’informations sur www.gruner.ch

Construction du nouveau barrage-voûte de Spitallamm, en aval de l’ancien, près du col du Grimsel.

Une approche globale pour adresser les défis locaux

L’ingénierie est au cœur des grands changements de notre époque. Pierre Epars, CEO de WSP Suisse et de WSP Western Europe, partage sa vision des défis et opportunités du secteur. Entre digitalisation, transition énergétique et pénurie de talents, il explique comment WSP anticipe ces mutations et expose les stratégies mises en place pour assurer un développement pérenne et responsable.

Pierre Epars, comment votre expérience en ingénierie vous a-t-elle préparé à vos fonctions actuelles ?

Après mon diplôme en génie civil à l’EPFL, j’ai commencé ma carrière dans un groupe d’ingénierie américain avec une expérience d’un an à San Francisco. J’ai rejoint BG (aujourd’hui WSP) en 1989 en Suisse pour prendre en charge des projets internationaux dans le domaine des barrages. Par la suite, j’ai dirigé des projets en géotechnique, infrastructures de transport et bâtiment. Ce parcours m’a offert une vision globale des enjeux du secteur et m’a permis d’anticiper les compétences nécessaires pour relever les défis complexes de nos clients. Aujourd’hui, ma mission s’articule autour de la vision, de la stratégie, des clients, de l’intégration et de la motivation des équipes.

Quels sont les principaux défis de l’ingénierie aujourd’hui en Europe ? Avant de parler des défis, je voudrais souligner les opportunités. L’ingénierie peut répondre à des enjeux majeurs : réchauffement climatique, décarbonation, transition énergétique, mobilité, urbanisation. C’est un métier porteur de sens, et au fur et à mesure que ces mégatendances se déploient, des entreprises comme WSP, notamment via des programmes comme Future Ready®, sont très bien positionnées pour répondre aux enjeux sociétaux futurs et actuels.

Concernant les défis du secteur, nous pouvons en citer deux principaux. D’abord, la pénurie d’ingénieurs, un problème commun à tous les pays développés. Le volume de projets n’a jamais été aussi élevé, alors que les effectifs diminuent avec les départs à la retraite. Ensuite, l’intégration des nouvelles technologies digitales. Notre métier change en profondeur, et nous devons nous adapter, innover et accompagner nos équipes dans cette transformation.

Comment WSP intègre-t-elle la durabilité dans ses projets ?

La durabilité est transversale chez WSP, intégrée à chaque étape de

nos projets grâce à notre programme « Future Ready », qui nous permet d’anticiper les enjeux climatiques à 30-50 ans. En Suisse, nous collaborons avec des start-ups et des universités pour innover, notamment à travers notre initiative « Boost my Start-up » lancée avec UBS, qui a récompensé Neustark en 2024. Nous analysons également l’impact des aléas climatiques sur les quartiers dès la phase de planification, afin de maximiser la résilience climatique. Au-delà de l’accompagnement de nos clients, nous aspirons à être exemplaires en matière de durabilité avec une politique ESG forte, faisant de chaque projet une opportunité de créer un impact positif sur l’environnement et les communautés.

Comment WSP Suisse intègre-t-elle les nouvelles technologies ?

L’ingénierie évolue avec le BIM, le jumeau numérique, l’IA et l’IoT, entre autres. WSP veut être un leader dans le domaine du numérique. Nous avons signé un accord stratégique mondial avec Microsoft pour accélérer la numérisation de l’industrie de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction (AEC)...:

Le BIM permet de modéliser les projets, le jumeau numérique simule leur fonctionnement et optimise leur gestion. L’IoT assure un suivi en temps réel, et les données facilitent la maintenance prédictive. Ces outils apportent une réelle valeur ajoutée.

Quelles stratégies adoptez-vous pour la transition énergétique ?

Notre stratégie en matière de transition énergétique et de résilience climatique consiste à tirer parti de notre envergure et de nos capacités technologiques pour optimiser les opérations et favoriser une croissance durable. En intégrant les meilleures pratiques et en améliorant la collaboration entre les équipes, nous visons à construire des opérations résilientes, adaptables et efficaces qui peuvent répondre efficacement aux défis climatiques. Nos efforts continus dans le domaine du digital et notre expertise mondiale nous permettront d’innover plus rapidement et de croître plus intelligemment, en veillant à répondre aux besoins changeants de nos clients et de l’environnement.

Comment favorisez-vous la collaboration entre les pays de WSP Western Europe ? La collaboration, l’intégration,

le partage des connaissances et l’alignement en vue d’offrir le meilleur à nos clients sont au cœur de notre approche dans l’ensemble de WSP Western Europe et au-delà. Pour promouvoir la collaboration entre les pays, nous nous appuyons sur des plateformes d’échange et des groupes de travail interfonctionnels, qui favorisent le partage des connaissances et permettent un retour d’information continu. La mobilité des talents entre les régions renforce notre expertise collective, favorisant l’innovation et une plus grande cohésion au sein des équipes. En outre, les processus standardisés et les cadres partagés assurent une collaboration transparente sur les projets, en alignant les efforts pour fournir des résultats exceptionnels à nos clients.

En quoi la Suisse peut-elle inspirer d’autres marchés européens ?

Avec des institutions comme l’ETH Zurich et l’EPFL, la Suisse attire des talents et booste l’innovation. Son territoire montagneux impose des infrastructures sûres et résilientes.

L’ingénierie des tunnels est un exemple, avec le Tunnel de base du SaintGothard (57,1 km) et le Tunnel de Lötschberg (34,6 km). La transition énergétique est aussi un modèle, notamment en hydroélectricité avec des projets comme Nant de Drance. La gestion des crues, la maîtrise des eaux usées et les bâtiments bas carbone sont également des références.

Quels sont vos objectifs pour WSP Suisse sur les 5 à 10 prochaines années ?

Notre objectif est clair : renforcer notre position de leader dans les domaines du développement durable, des énergies renouvelables et de la résilience des infrastructures. Nous nous concentrerons sur le renforcement des relations avec les clients, la réalisation de projets à fort impact et l’investissement dans notre personnel afin de stimuler la croissance et l’excellence opérationnelle, en nous positionnant comme leaders de l’industrie dans la région de l’Europe centrale.

Interview Océane Ilunga Image màd

Des innovations techniques pour une mobilité durable

Au cœur de son développement, Colas Suisse se consacre à l’innovation. Entreprise à la fois locale, présente dans plusieurs cantons et d’envergure internationale, elle propose une large palette de services répartis en trois grands domaines d’activités.

Le premier concerne la production et la commercialisation de matériaux, notamment les enrobés et les granulats. Le second englobe le développement et l’entretien des infrastructures de transport ainsi que des aménagements urbains, incluant la construction et la rénovation de routes et d’autoroutes. Enfin, le troisième domaine porte sur la recherche et l’innovation, avec pour objectif de proposer des solutions de mobilité durable.

Ses engagements se concrétisent par une offre de produits en ligne avec les évolutions technologiques : notamment Wattway – le revêtement photovoltaïque circulable et Flowell – le marquage lumineux interactif. Des produits à haute valeur ajoutée sont également développés en utilisant une grande partie des matériaux issus de la déconstruction (enrobés / béton) pour en faire des enrobés spéciaux alliant performance et respect de l’environnement. Ces produits innovants composés de matériaux de couleurs clairs et recyclés à fort albedo comme le Vegecol permettent de lutter contre les îlots de chaleur tout en améliorant le confort thermique et phonique des espaces publics. Ces technologies se déclinent également en revêtements poreux, tel que le Vegedraine, facilitant une gestion optimale des eaux pluviales et soutenant la biodiversité urbaine.

L’approche pluridisciplinaire adoptée par Colas Suisse lui permet de proposer des solutions complètes, soutenues par des modélisations numériques et des expérimentations instrumentées.

Sur le terrain, le talent des calculateurs et conducteurs de travaux, véritables chefs d’orchestre, garantit l’optimisation et la réussite des chantiers en intégrant les innovations Colas. Experts en études de prix et en méthodes de construction, les calculateurs jouent un rôle clé en amont des projets. Ils analysent, chiffrent et optimisent les solutions techniques en tenant compte des exigences de qualité, sécurité et délais. Leur rigueur et leur sens de la négociation leur permettent de collaborer efficacement avec les équipes travaux et les partenaires pour assurer la réussite des chantiers. Les conducteurs de travaux, quant à eux, orchestrent la mise en œuvre des chantiers, coordonnant équipes et ressources pour assurer une exécution fluide et efficace. Leur expertise technique et leur leadership sont essentiels pour transformer les études en réalisations concrètes, tout en intégrant les produits innovants développés par Colas.

Grâce à cette complémentarité entre ingénierie de précision et gestion opérationnelle, Colas Suisse continue de bâtir des infrastructures performantes et durables.

Les métiers du Groupe : alliance entre tradition et modernité Fort de son réseau international, Colas Suisse, qui appartient au groupe Bouygues, se distingue non seulement par son expertise et son engagement à moderniser le secteur de la construction mais également par sa culture d’entreprise inclusive et bienveillante à travers les trois valeurs fondamentales qu’elle incarne. Le respect, le partage et l’audace sont le moteur de son développement et de ses collaborations.

Avec ses 780 collaborateurs répartis sur une quinzaine de sites, l’entreprise s’engage à promouvoir le secteur de la construction : notamment auprès des jeunes, par des initiatives telles que des campagnes attractives et des visites de chantiers qui permettent de découvrir la diversité des métiers techniques, essentiels à la réalisation des projets, et mettent en avant l’aspect humain de ces professions.

Son programme « Être bien chez Colas » transforme la perception des métiers de la construction en favorisant une évolution culturelle et organisationnelle. Grâce à des conditions de travail attractives, comme la flexibilité des horaires, des équipements modernes, un cadre sécurisé et des primes de performance, il renforce le bien-être des employés. La culture inclusive de Colas Suisse privilégie la transparence et des échanges ouverts, permettant à chaque collaborateur de s’exprimer librement.

Colas Suisse : mobilité fonctionnelle & géographique pour une vision à long terme Colas Suisse propose des programmes de formation continue permettant de développer les compétences et d’améliorer l’employabilité de ses collaborateurs. Ainsi, un apprenti peut progresser naturellement vers des postes de cadre grâce à des formations et des passerelles adaptées. La mobilité fonctionnelle et géographique est encouragée par le Groupe qui offre de multiples opportunités de carrière au sein de ses différentes succursales et également à l’international. Son appartenance à un grand groupe favorise la transversalité des métiers, permettant à chacun de développer

ses compétences et d’explorer de nouvelles fonctions tout au long de son parcours professionnel.

Colas Suisse a la volonté claire de promouvoir l’égalité hommes-femmes. Tous ses postes sont ouverts aux femmes, y compris ceux sur chantier. Les compétences sont valorisées plutôt que les parcours grâce à des dispositifs de mentorat et de tutorat, accompagnant par exemple des ingénieures en mécanique dans leur évolution en tant que conductrices de travaux.

En synergie avec ses partenaires en Suisse et à l’international, Colas Suisse continue de croître et de s’adapter aux évolutions du marché. Son ambition est de rester à la pointe de l’innovation tout en attirant les meilleurs talents du secteur. L’intégration des dernières avancées technologiques et son engagement humain fort marquent son engagement pour l’innovation et la durabilité.

Colas Suisse est une entreprise de choix pour tous ceux qui souhaitent faire carrière dans un secteur dynamique et en constante évolution.

Plus d’informations sur colas.ch

Construction : entre défis écologiques et innovations technologiques

Le secteur de la construction en Suisse évolue sous l’effet de nouvelles exigences environnementales, de la digitalisation et des transformations du marché. Ces changements imposent aux entreprises du bâtiment une adaptation continue. Chef de projet chez Marti Construction, une entreprise active sur tout le territoire helvète, Bruno Caldas analyse ces évolutions et les défis à relever.

Bruno Caldas, quels sont les défis actuels de la construction en Suisse ?

L’impact écologique est au centre des préoccupations. La réduction des émissions de CO2 et le réemploi des matériaux sont des enjeux majeurs. Nous collaborons avec Oxara, une société spécialisée dans le recyclage des liants en terre. Nous expérimentons des murs en terre crue et l’utilisation de béton recyclé pour nos futurs projets. Nous réutilisons également des dalles issues de chantiers de transformation.

La réglementation suisse en matière de développement durable est-elle suffisante ?

Elle est ambitieuse car très contraignante, notamment sur la gestion des eaux de chantier. Nous comprenons ces exigences, mais les solutions techniques ne sont pas toujours encore au point. La Suisse est précurseur en la matière, et l’adaptation du secteur suit progressivement.

Quelle est la distinction de Marti Construction d’avec les autres entreprises dans le domaine ?

Nous sommes une entreprise à gestion familiale, qui n’a pas vocation à croître de manière exponentielle. Contrairement à certaines sociétés revendues, nous maintenons une gestion en interne, ce qui assure notre stabilité. Nous avons une image de marque « Swiss Made », basée sur la qualité et la fiabilité.

Notre principal atout est notre capacité à tout gérer en interne. Nous possédons nos propres machines, nos matériaux et nous avons investi avec nos propres fonds. De plus, nous intervenons sur une large variété de projets : logements, bureaux, hôpitaux, infrastructures routières et souterraines. Cette diversification nous permet d’avoir une vision globale du marché.

Vous construisez actuellement votre nouvelle succursale à Meyrin. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons eu l’opportunité d’acquérir un terrain appartenant à la famille Marti. Sur cette parcelle, nous construisons nos propres locaux. Sur 10 000 mètres carrés, nous occuperons environ 2 000 mètres carrés et le reste sera destiné à un

créapreneur. La commercialisation est déjà lancée. Actuellement, nous sommes en phase de terrassement.

Quelles sont les innovations récentes qui transforment votre secteur ?

L’essor du BIM (Building Information Modeling) est une avancée majeure. Sur notre projet à Meyrin, nous travaillons en « full maquette » : il n’y a plus de plans papiers, tout est numérique. Cela permet de superposer les différentes couches techniques et d’optimiser la coordination des travaux.

Quelles compétences sont aujourd’hui recherchées dans le domaine de la construction ?

Un bon technicien doit à la fois posséder une solide expertise technique et faire preuve de compétences relationnelles. Il est essentiel de savoir fédérer les entreprises autour d’un projet et d’avoir un esprit critique pour proposer des solutions efficaces.

Comment imaginez-vous le chantier du futur ?

L’automatisation et la robotique prendront sans doute une place plus importante, mais le cœur du métier restera humain. La construction repose avant tout sur le savoir-faire des ouvriers et techniciens.

Et le marché de la construction en Suisse ?

Nous tendons vers une densification du bâti, notamment à Genève où l’espace est limité. Les chantiers s’orientent davantage vers la transformation et la rénovation, par exemple en convertissant des bureaux vacants en logements. Dans le canton de Vaud, le potentiel de développement est encore important avec le reclassement de certains terrains en zones constructibles.

ANNONCE
Interview Océane Ilunga
Bruno

Ancré dans le futur pour une construction durable

Spécialiste des ancrages et des soutènements écoresponsables,

Anteq Ancrages SA s’est imposée en moins de dix ans comme un acteur clé du secteur en Suisse.

Grâce à une expertise pointue et à des solutions innovantes, l’entreprise repense la stabilisation des sols en intégrant des pratiques durables et en favorisant la collaboration entre professionnels du bâtiment. À l’aube de son dixième anniversaire, elle poursuit sa mission avec une ambition affirmée : devenir la référence des ancrages dans tous les domaines d’application.

Une mission tournée vers l’ingénierie durable

Anteq Ancrages SA conçoit des soutènements de fouille et de talus écoresponsables, adaptés aux défis du secteur de la construction. Grâce à une approche fondée sur l’innovation et la coopération, elle développe des techniques réduisant l’impact environnemental des chantiers. Son engagement : allier performance et durabilité pour répondre aux exigences croissantes du marché suisse.

Nous sommes fiers d’avoir réussi à gagner la confiance d’un milieu conservateur avec une technologie innovante et écologique.

– Silvio Aymonod, Administrateur de Anteq

talus, assurer la sécurité des fouilles ou s’engager dans la protection de l’environnement et des forêts, Anteq déploie des solutions sur mesure, tenant compte des spécificités des sols suisses. Grâce à l’utilisation de matériaux innovants et à une ingénierie mécanique, elle contribue à optimiser la sécurité et la durabilité des ouvrages tout en réduisant leur impact environnemental.

Une ambition claire : innover pour devenir la référence suisse

L’entreprise aspire à se positionner comme le leader des ancrages en Suisse, en proposant des solutions adaptées aux différents secteurs de l’ingénierie. Pour atteindre cet objectif, elle investit dans la recherche et le développement et s’emploie à sensibiliser ses partenaires aux enjeux environnementaux liés aux infrastructures. Cet engagement repose sur une expertise reconnue et une volonté constante d’améliorer les standards de la profession.

Dix ans d’histoire, des valeurs fortes

Depuis près de dix ans, Anteq Ancrages

SA façonne son développement autour de valeurs essentielles : responsabilité, expertise et innovation. Elle intègre des solutions performantes qui minimisent l’empreinte écologique de ses interventions. Forte de cette expérience, l’entreprise a su bâtir une réputation solide et se distinguer sur un marché exigeant.

Des solutions adaptées aux infrastructures modernes Qu’il s’agisse de stabiliser des

2025 : une décennie d’innovation et d’engagement L’année 2025 marque une étape importante pour Anteq Ancrages SA, qui célèbre ses dix ans d’existence. Depuis sa création, l’entreprise a su évoluer et innover pour s’adapter aux nouvelles exigences du secteur. Son ambition pour la prochaine décennie : poursuivre le développement de solutions toujours plus performantes et responsables, en s’appuyant sur la technologie, la collaboration et une approche durable pour façonner les infrastructures de demain.

ÉCOLOGIE & INNOVATION POUR VOS TRAVAUX SPÉCIAUX POUR UN FUTUR DURABLE

Les ingénieurs de service :

piliers de l’efficacité et de la sécurité des systèmes électromécaniques routiers et d’éclairage

Les ingénieurs de service jouent un rôle crucial dans l’amélioration de l’efficacité et de la sécurité des systèmes électromécaniques routiers. En collaborant étroitement, ces professionnels mettent en commun leurs connaissances pour développer des solutions électromécaniques et d’éclairage plus performantes, contribuant ainsi au développement des villes intelligentes.

Vincent Huguelet

Directeur,

Vincent Huguelet est directeur de Léman Engineering SA, un bureau d’ingénieurs suisse spécialisé dans la conception et la planification de systèmes électriques et d’éclairage pour de grandes installations. Dans cette interview, il nous explique les défis de son métier, tout en démontrant l’importance de développer des relations proches et solides avec ses clients.

Vincent Huguelet, pouvez-vous me parler des activités de Léman Engineering SA ?

Léman Engineering SA est un bureau d’ingénieurs dans le génie électrique, un secteur extrêmement large qui concerne aussi bien la lumière, les tableaux électriques, les prises, la vidéosurveillance, etc. Nous sommes spécialisés dans l’électromécanique routière et dans l’éclairagisme extérieur, tout en gardant toujours une vision globale du secteur. En tant que bureau d’ingénieurs électriciens, nous sommes soumis à la SIA 108 pour les services.

Quelle est la mission de l’entreprise ?

Nous cherchons à rendre un ouvrage au plus proche des besoins du maître d’ouvrage, en incluant ce dernier tout au long du processus.

Quels sont les secteurs d’activité principaux dans lesquels vous intervenez ?

Nos principaux secteurs d’activités sont l’électromécanique routière et l’éclairagisme extérieur. Nous avons également les compétences pour intervenir sur des constructions plus traditionnelles, même si les acteurs sont plus nombreux dans ce secteur. En effet, construire une autoroute ou un immeuble est électriquement assez similaire.

De qui sont composées vos équipes ?

Nous sommes quatre collaborateurs au total. L’équipe est composée d’ingénieurs et de techniciens/ brevetés possédant une vision

pluridisciplinaire. Si chacun a son domaine d’expertise, il est essentiel d’avoir une vision élargie de son activité afin de pouvoir répondre au mieux aux besoins des projets. Ainsi, un spécialiste de l’installation de panneaux photovoltaïques doit avoir des compétences en distribution d’énergie et dans la sécurité des chantiers. De la même manière, celui qui fait de l’éclairage extérieur doit aussi connaître l’informatique, l’électronique, les systèmes de gestion et les systèmes de communication, entre autres.

Qui sont vos clients ?

Notre principal client est l’État. Il peut s’agir des différents offices de la Confédération, des cantons et des communes. Nous collaborons parfois avec d’autres bureaux d’ingénieurs et effectuons de la sous-traitance ou des partenariats lorsque nous travaillons sur des projets nécessitant une expérience multidisciplinaire. Nous répondons à des appels d’offres et nous en établissons également, cela dépend du type de projets et de notre rôle.

Quelles sont les différences entre bureau d’ingénieurs, bureau d’étude et bureau technique ?

Le bureau technique est le spécialiste de l’entreprise. Le technicien d’entreprise connaît tous les outils vendus par son entreprise sur le plan technique, la façon dont ils communiquent et la façon dont ils fonctionnent. Quand il répond à une offre, il développe la technique

de son matériel pour répondre aux besoins du maître d’ouvrage.

Le bureau d’étude est davantage orienté dans des études spécifiques. Les collaborateurs d’un bureau d’études vont majoritairement faire du conseil et du consulting. Ils ne prennent pas de responsabilités, c’est le maître d’ouvrage qui décide de ce qu’il faut faire.

Au contraire, le bureau d’ingénieurs agit sous la supervision d’un diplômé d’ingénierie, avec des normes qui impliquent une série de règles à respecter. Cela peut aller du niveau de détails de l’offre, d’une neutralité exigée, d’un devoir de représentation du maître d’ouvrage, d’un devoir d’annonce, jusqu’au besoin d’archivage. Un bureau d’ingénieurs apporte donc une vision pluridisciplinaire sur un projet et un cadre normé sur les responsabilités. Si le titre d’ingénieur n’est pas protégé en Suisse, l’exercice de la profession l’est.

Quelle est votre définition d’une smart city ?

Il s’agit d’un concept assez nébuleux aujourd’hui, qui est devenu très à la mode mais qui est également assez générique. Par définition, une smart city est une ville intelligente et efficiente. Selon moi, cela signifie qu’elle regroupe toutes les synergies pour ses habitants. Cela peut concerner la facilitation des procédures de demandes de permis de construire ou d’obtention d’une attestation d’habitant, le renouvellement de sa carte de déchèterie de

façon optimisée et facilitée, la digitalisation des processus, etc.

Il s’agit aussi d’inclure, dans le même système informatique, toute la vision des techniques qui gèrent la ville. Par exemple, en ce qui concerne la gestion des flux de circulation, il faut réussir à harmoniser et optimiser la circulation routière, la gestion des feux et des parkings, l’arrivée des trains, le tout en fonction de la densité de circulation. Pour l’éclairage, il est question d’adapter la luminosité en fonction de la tranche horaire, de la circulation et de la saison, des écoles, etc.

Finalement, il s’agit d’un outil complet qui intègre différentes techniques pour fournir un produit polyvalent et efficace pour l’utilisateur final, tout en ajoutant des dispositifs informatiques et potentiellement de l’intelligence artificielle.

Venons-en à vos domaines d’activités. En quoi l’électromécanique routière est-elle essentielle pour les infrastructures modernes ?

Du tunnel, l’usager remarque surtout le gros œuvre : le goudron, les parois, l’état de la route, etc. À côté de cela, il y a de nombreux éléments que l’on ne voit pas toujours mais qui sont pourtant essentiels pour la sécurité. Ils permettent et maintiennent l’exploitation de l’ouvrage d’un point de vue technique. Parmi eux se trouve ce que nous appelons l’électromécanique, qui constitue le second œuvre d’une installation routière. Elle comprend notamment les éléments de secours, tels que les détecteurs d’incendie et les détecteurs de chaleur, la vidéosurveillance et la radiocommunication qui explique comment se comporter lorsqu’un incident intervient, la communication pour les secours, le natel qui continue de fonctionner ou encore la ventilation.

Quels sont les principaux défis rencontrés dans ce domaine ?

Le premier est l’évolution technologique. Le matériel que nous avons installé il y a dix ans et qui est toujours en fonction doit être compatible avec les équipements que nous installons aujourd’hui. Nous faisons face à une interconnectivité générationnelle des technologies et des métiers qui doivent fonctionner ensemble, ce qui signifie que nous travaillons avec de l’ancien pour faire du neuf par-dessus ou à côté.

Dans le même temps, nous devons assurer la sécurité et la pérennité des installations. Si nous prenons un équipement qui a tout juste été

introduit sur le marché, nous ne savons pas s’il est suffisamment protégé et sécurisé pour le mettre en œuvre. Cela nous oblige à effectuer une veille technologique constante et à garder une certaine latence dans le temps pour juger quels sont les meilleurs aménagements à proposer au maître d’ouvrage.

Une autre difficulté concerne les conflits d’utilisation des systèmes de sécurité. Malgré la complexité des installations, il faut réussir à les faire travailler ensemble. Par exemple, une caméra devra s’allumer si le capteur d’incendie détecte de la chaleur. Finalement, il faut faire en sorte que différents dispositifs réussissent à communiquer ensemble sur un système plus général, le tout avec des ordres de priorisation.

Quels sont les critères à prendre en compte pour un éclairage extérieur efficace ?

Un éclairage efficace est un éclairage qui répond à un besoin. Aujourd’hui, nous cherchons en effet à éclairer que ce qui a besoin d’être éclairé. Si auparavant, on illuminait tout ce qui pouvait l’être, la vision politique et environnementale a depuis changé. Nous aspirons en effet à protéger l’environnement et à faire des économies de matériel. Si l’on prend un exemple, éclairer une route de forêt à une heure du matin n’est pas nécessaire, tandis qu’un parvis de gare à la même heure est tout à fait pertinent. Le rôle de l’ingénieur est donc de proposer une stratégie d’éclairage adéquate pour la commune, la ville ou une route. Il faut définir le minimum d’éclairage à atteindre, tout en limitant les nuisances pour la faune, la flore environnante et les riverains.

Si nous avons beaucoup parlé de la route, ce type de technologies s’applique également aux équipements sportifs, un domaine dans lequel nous cherchons à nous développer. Dans le cas de l’éclairage d’un terrain de foot, le but n’est pas d’éclairer les maisons alentours ni les routes. Il faut trouver le moyen d’éclairer uniquement le

terrain, tout en évitant la gêne pour l’environnement. La même logique s’applique à l’éclairage du clocher d’une église, où il va falloir laisser des coins d’ombre pour ne pas déranger les chauves-souris par exemple.

Quelles sont les technologies d’éclairage les plus utilisées actuellement pour les espaces extérieurs ?

Nous installons presque exclusivement de la technologie de type LED. Parmi cette dernière, les platines de LED sont particulièrement prisées. Il s’agit d’un ensemble de plusieurs petites LED disposées sur une seule platine et qui éclairent une surface donnée grâce à des optiques. Quelques fournisseurs commencent également à revenir aux fondamentaux de la lumière en choisissant des LED un peu plus puissantes et en jouant avec les réflecteurs qui orientent le flux lumineux. Ces installations d’éclairage sont de plus en plus souvent agrémentées de capteurs qui permettent la régulation de la luminosité.

Il essentiel de prendre en compte les nouvelles législations obligatoires, car certains types de matériaux ne sont plus proposés sur le marché, tels que les lampes au mercure et au sodium qu’il faut remplacer par des LED.

Comment votre entreprise met-elle en œuvre une approche de proximité dans vos projets ?

La relation client est essentielle. Le maître d’ouvrage est au centre du projet, une relation de proximité s’installe donc entre celui-ci et les ingénieurs. Ensuite, la géolocalisation joue un rôle important. En Suisse romande, le domaine de l’éclairage compte très peu d’acteurs dans les prestations de services. Le fait de choisir des bureaux locaux, et non pas basés à l’étranger, participe à créer du lien entre tous les acteurs. Vis-à-vis des communes, nous sommes actifs dans des activités de conseils car nos interlocuteurs ne sont pas forcément du métier. Nous soutenons également des associations

et participons à des événements locaux.

Pouvez-vous donner des exemples de projets concrets que vous avez menés ?

Nous travaillons actuellement sur un projet d’installation de panneaux photovoltaïques aux abords des autoroutes, des tunnels et des ponts romands. Ces emplacements, dont la Confédération est propriétaire, sont propices à l’installation de panneaux. C’est pourquoi le bureau participe à l’établissement d’une stratégie à moyen et long terme sur l’utilisation potentielle de ces terrains.

Nous avons également été mandaté pour travailler sur l’éclairage d’un passage piéton situé sur une route franchissant une forêt grâce à une installation autonome. Il s’agit de trouver la bonne technologie d’éclairage qui permette de protéger le piéton, de ne pas le confondre avec un animal et de ne pas éblouir le conducteur. Ce projet répond à une directive du canton de Vaud qui demande de maintenir l’éclairage sur les passages piétons lorsqu’ils sont utilisés. Il s’agit donc d’un vrai défi pour les communes qui souhaitent limiter de façon conséquente leur éclairage, d’autant plus qu’aucune solution globale 100 % fiable n’est pas encore disponible sur le marché.

Plus d‘informations sur lee-sa.ch

Des logiciels de gestion qui s’adaptent à la vie des ingénieurs

Les ingénieurs sont confrontés à une multitude de tâches administratives et de gestion qui peuvent rapidement devenir chronophages et détourner leur attention de leur cœur de métier. Aubep SA se positionne comme un partenaire stratégique en proposant des solutions ERP adaptées aux besoins spécifiques de l’ingénierie. Grâce à son expertise en transformation numérique et à sa connaissance approfondie des métiers techniques, Aubep SA développe des outils permettant d’automatiser, d’optimiser et de centraliser l’ensemble des processus de gestion. Cet article met en lumière les défis quotidiens des bureaux d’ingénieurs et explique comment Aubep SA y répond.

Faciliter la gestion financière des projets

Une des principales difficultés que rencontrent les ingénieurs concerne la gestion financière de leurs projets. Entre la gestion des appels d’offres, les imprévus liés aux chantiers et les collaborations avec divers partenaires, il devient crucial d’avoir une visibilité claire sur les coûts et les flux financiers. Aubep SA propose des outils de facturation automatisée qui permettent de générer des factures

les ingénieurs à mieux répartir leurs tâches et à anticiper leurs besoins en personnel. Il sera également possible aux bureaux de connaitre quels sont les compétences nécessaires pour un projet et à quelle période.

Parmi les outils phares, le diagramme de Gantt facilite la coordination des étapes d’un projet en offrant une représentation visuelle claire du calendrier des tâches. La planification devient ainsi plus fluide, les dépendances entre les activités sont

le temps de traitement des appels d’offres et améliore la précision des devis envoyés.

Une offre complète Au-delà des fonctionnalités essentielles de gestion financière et de planification, les solutions ERP d’Aubep SA intègrent des outils avancés qui améliorent la collaboration et l’efficacité opérationnelle. Parmi les fonctionnalités appréciées des clients, figurent notamment des

www.aubep.ch

Allier savoir-faire et innovation pour une ingénierie d’excellence

L’ingénierie électrique a profondément évolué ces dernières années, portée par les avancées technologiques et les enjeux énergétiques. Ermano Zanetti, directeur de Zanetti Ingénieurs-Conseils, et Michel Santos, adjoint de direction et chef de projet, analysent ces transformations et partagent les clés qui font aujourd’hui la force de leur bureau.

Ermano Zanetti

Directeur, Zanetti

Ingénieurs-Conseils

Michel Santos

Adjoint de direction et chef de projet, Zanetti Ingénieurs-Conseils

Ermano Zanetti, Zanetti Ingénieurs-Conseils a célébré ses 30 ans d’existence. Pouvez-vous revenir sur votre parcours et nous expliquer ce qui fait aujourd’hui la force de votre bureau ?

Le temps passe si vite. Depuis plus de 30 ans, nous mettons notre expertise pointue au service de projets variés, garantissant une qualité constante et des solutions sur mesure adaptées aux besoins spécifiques de chaque client. Attentifs aux évolutions technologiques et soucieux du respect des normes en vigueur, nous nous adaptons aux exigences de chaque secteur pour proposer des prestations performantes et innovantes. Nous avons toujours été à l’écoute de nos clients et avons fait de leur satisfaction, notre priorité. C’est notre force.

En trois décennies, le domaine de l’électricité a connu de profondes mutations. Quels sont, selon vous, les principaux changements qui ont marqué cette évolution ? Les principaux changements sont les avancées technologiques, notamment le photovoltaïque ou encore la gestion de l’énergie dans un bâtiment. On parle aujourd’hui d’automatisation. Quand nous avons commencé, on installait des luminaires sans se soucier de la puissance. Aujourd’hui, on fait plus attention à l’investissement énergétique. Avant, il n’y avait pas de problème d’argent et l’électricité ne coûtait pas cher. Aujourd’hui, on essaye d’être plus rationnel.

Quels types de clients accompagnez-vous et quels services leur proposez-vous ?

Nous accompagnons une grande diversité de clients, qu’il s’agisse d’entreprises industrielles, de promoteurs immobiliers, d’institutions publiques ou de particuliers. Notre expertise couvre l’ensemble des besoins, de l’étude et la conception des installations électriques à la mise en conformité et aux audits de sécurité, en passant par l’optimisation énergétique et l’intégration d’énergies renouvelables. Grâce à une approche personnalisée, nous assurons également une assistance technique et un suivi de chantier rigoureux. Chaque projet étant unique, nous développons des solutions sur mesure adaptées aux exigences spécifiques de nos clients. Ce qui nous distingue de nos concurrents, c’est principalement cette capacité d’adaptation et notre volonté de défendre à chaque fois les intérêts de nos clients, tout en s’assurant de leur satisfaction et en garantissant les objectifs du projet.

Certaines entreprises hésitent à faire appel à un bureau d’études en électricité, craignant un coût supplémentaire. Quels sont les avantages concrets d’un tel accompagnement ?

L’avantage d’un bureau d’études comme nous c’est que nous ne sommes pas reliés aux entreprises. Nous sommes payés par le client et défendons ses intérêts. Si ce dernier passe en direct avec des entreprises, il va payer plus cher. Nous, on définit ses besoins, on lance un appel d’offres, on met en concurrence les fournisseurs, et l’économie que le client va faire suffira à payer nos honoraires. Nous avons une

vision globale du projet avec les autres mandataires, ce qui permet de trouver des solutions pour l’ensemble du bâtiment et le client. En anticipant les défis techniques et réglementaires, nous aidons à éviter les erreurs coûteuses, les retards de chantier et les mises en conformité onéreuses après coup.

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises et aux particuliers souhaitant optimiser leur installation électrique ?

On leur conseillerait de réaliser un audit électrique ce qui permettrait d’identifier les installations obsolètes et énergivores afin d’optimiser leur performance. On leur conseillerait également d’investir dans des équipements modernes, comme le remplacement des installations d’éclairage par des LED et de mettre en place une gestion intelligente de l’énergie afin de réduire significativement la consommation d’électricité. De plus, une maintenance régulière prévient les pannes coûteuses et prolonge la durée de vie des équipements électriques, garantissant ainsi une installation plus fiable, efficace et durable. Nous accompagnons l’adoption de solutions énergétiques plus respectueuses de l’environnement en intégrant systématiquement le photovoltaïque dans nos études. Nous explorons également des solutions innovantes, notamment l’intégration en façade, afin de conjuguer performance énergétique et esthétique architecturale. Typiquement, nous conseillons aux clients aujourd’hui d’être autosuffisants.

Au cours des 30 dernières années, y a-t-il un projet qui vous a particulièrement marqué ?

Nous avons mis en place il y a

quelques années pour le CICR un groupe électrogène de secours No-Break de 50 tonnes. Nous avons fait un travail dingue pendant trois jours en modifiant toute leur installation électrique avec des installations secourues en parallèle. C’était vraiment un défi spectaculaire et tous les collaborateurs étaient engagés.

Comment travaillez-vous au développement des compétences au sein de votre équipe ?

Chez nous, les gens doivent être pluridisciplinaires. Nous encourageons la formation continue. On demande à nos collaborateurs de rester à la pointe et d’être à jour sur les dernières technologies et normes. Mais nous misons également sur le partage d’expérience, le soutien et la collaboration. Nous suivons de près les évolutions de notre secteur afin d’intégrer les dernières innovations dans chacune de nos études.

Comment envisagez-vous l’évolution de Zanetti Ingénieurs-Conseils dans les années à venir ?

On espère que nous ne serons pas remplacés par une IA ! Plus concrètement, nous avons une équipe jeune et dynamique qui partage les valeurs de l’entreprise, ce qui garantit la continuité de Zanetti IngénieursConseils dans les années à venir avec le client et ses intérêts au cœur de notre métier d’ingénieurs électriciens.

Zanetti Ingénieurs-Conseils 10, chemin des Poteaux 1213 Petit-Lancy - Genève bureau@zan-ic.ch +41 22 92 92 692 www.zan-ic.ch

Voir la vidéo No-Break CICR :

Groupe électrogène de secours No-Break de 50 tonnes au CICR ©Nelson Da Cruz

Construire durablement : vers une enveloppe du bâtiment plus responsable

Le secteur du bâtiment est l’un des plus gros émetteurs de CO2. En Suisse, il représente environ 25 % des émissions et près de 40 % de la consommation énergétique*. Face à ces enjeux, de nouvelles approches émergent pour réduire l’impact écologique des matériaux et optimiser la performance énergétique des bâtiments.

L’empreinte écologique des matériaux : un enjeu majeur L’enveloppe du bâtiment –comprenant la toiture et la façade –joue un rôle clé dans la performance énergétique. Cependant, l’impact environnemental des matériaux utilisés varie fortement, même lorsque les performances restent identiques.

Certaines membranes synthétiques recyclées, par exemple, peuvent réduire considérablement l’empreinte carbone d’une toiture par rapport aux solutions classiques, sans altérer l’efficacité thermique ou la durabilité du bâtiment.

Les fiches Ecoscore : un outil pour des choix responsables Pour évaluer ces différences et guider les décisions, un outil innovant a été développé par Phida Groupe : les fiches Ecoscore. Basé sur un système de notation de A+ à F, il permet d’analyser l’impact environnemental des solutions d’étanchéité selon trois critères. Il prend en compte

Ces innovations s’inscrivent dans une volonté globale de transformer le secteur du bâtiment en associant performance, durabilité et réduction des émissions.

les émissions de CO2, exprimées en kilogrammes équivalents par mètre carré. Il évalue également la proportion de matériaux recyclés utilisés dans les solutions. Enfin, il mesure la consommation de ressources ainsi que l’impact des matériaux sur la biodiversité.

Un élément clé : toutes les solutions évaluées assurent une performance énergétique identique. Seule l’empreinte environnementale varie, permettant aux décideurs de choisir une option plus responsable sans compromis sur l’efficacité du bâtiment.

Les fiches Ecoscore sont certifiées par l’organisme indépendant Earth Action, garantissant ainsi une évaluation objective et fiable de l’impact des matériaux utilisés.

Par exemple, une toiture Phida Ecoplus affiche une réduction de 48 % des émissions de gaz à effet

de serre par rapport au système de toiture Phida Reno, un standard classique, tandis que Phida Eco présente une empreinte carbone inférieure de 21 %, tout en maintenant des performances équivalentes.

Autres leviers d’innovation pour un bâtiment plus durable Outre l’optimisation des matériaux, d’autres avancées technologiques sont en cours pour améliorer la durabilité des bâtiments. Les toitures connectées permettent d’intégrer des capteurs capables de détecter précocement d’éventuelles fuites ou dysfonctionnements. Cette technologie contribue à éviter des réparations lourdes et à prolonger la durée de vie des infrastructures. Par ailleurs, des progrès significatifs sont réalisés dans l’amélioration des matériaux. Le développement de membranes et d’isolants plus performants, intégrant des composants biosourcés ou recyclés, vise à réduire leur impact écologique.

Ces innovations s’inscrivent dans une volonté globale de transformer le secteur du bâtiment en associant performance, durabilité et réduction des émissions.

La transition vers un bâtiment plus durable repose autant sur l’innovation technologique que sur une prise de conscience collective. Si les efforts pour réduire l’empreinte carbone des infrastructures se multiplient, c’est aussi en rendant l’information plus accessible que des choix plus responsables peuvent être faits.

L’adoption d’outils comme les fiches Ecoscore, combinée aux progrès réalisés sur les matériaux et les technologies de suivi des bâtiments, montre qu’une autre manière de construire est possible.

Phida : une expertise de 90 ans au service du bâtiment Spécialiste de l’enveloppe du bâtiment en Suisse romande depuis plus de 90 ans, Phida intervient sur les toitures plates et en pente, l’étanchéité, la ferblanterie-couverture, l’isolation thermique, les façades, les revêtements en résine et les installations sanitaires. Grâce à son savoir-faire et à sa recherche constante en innovation, l’entreprise accompagne maîtres d’ouvrage et professionnels vers des solutions durables et performantes.

*L’Office fédéral de l’énergie (OFEN)

Plus d’informations sur www.phida.ch

Des bâtiments qui marquent les esprits

Depuis 15 ans, Benoît Chappuis est à la tête de MG Constructions Industrielles, une entreprise spécialisée dans la conception et la réalisation de projets industriels clés en main. Fort d’un parcours atypique, mêlant architecture, génie civil et commerce, il insuffle à MG Constructions Industrielles une dynamique d’innovation et d’excellence. Entre flexibilité, expertise et adaptation aux défis contemporains, il revient sur les projets emblématiques de l’entreprise et sa vision du futur.

Benoît Chappuis

Benoît Chappuis, pouvez-vous nous en dire plus sur MG Constructions Industrielles ?

MG Constructions Industrielles est une entreprise générale de construction qui se distingue par son approche globale. Fondée par deux acteurs majeurs du secteur, R. Morand et Fils SA à Enney et le Groupe Grisoni à Vuadens, l’entreprise s’appuie sur leur expertise et leur complémentarité pour proposer des solutions innovantes. Notre philosophie repose sur la conception et le développement de projets industriels en tenant compte des exigences spécifiques de chaque secteur d’activité.

Nous nous positionnons comme un acteur clé dans la réalisation d’outils de production pour des industries aussi variées que l’horlogerie, la logistique, l’agroalimentaire et divers autres segments du marché. Notre force réside dans notre capacité à prendre en charge un projet dans son entièreté, de l’étude de faisabilité à la maintenance, en passant par la conception et la construction. Chaque projet démarre par une analyse fine des besoins du client afin de lui proposer des solutions sur mesure et performantes.

MG Constructions Industrielles se positionne comme un acteur clé dans le monde de la construction industrielle.

Quels projets récents illustrent le mieux votre engagement envers l’innovation et la qualité ?

Nous avons récemment livré plusieurs projets marquants. À Vallorbe, nous

avons conçu un centre logistique pour Thermoflex, afin d’accompagner la croissance de la société en Suisse. Dans le secteur pharmaceutique, un projet ambitieux pour la société Procimmo Real Estate SICAV - Industrial a été mené dans des délais serrés grâce à une mobilisation efficace de nos ressources. Pour la Tôlerie Industrielle de la Gruyère, nous avons conçu un bâtiment au design atypique en bordure d’autoroute, nécessitant une approche architecturale et technique pointue. Enfin, aux usines de Rouages SA à Ballaigues, le défi consistait à maintenir la production active tout au long des travaux, une contrainte que nous avons su gérer avec succès.

Votre site mentionne une expertise particulière dans la conception de solutions sur mesure. Pouvez-vous partager un exemple où cette approche a permis de répondre à un défi spécifique d’un client ? Notre approche consiste à nous adapter aux exigences spécifiques de chaque projet. Un bon exemple, pour notre client Procimmo Real Estate SICAV – Industrial, nous devions livrer un bâtiment en douze mois tout en permettant au locataire d’installer certains équipements après seulement neuf mois. Nous avons donc adapté notre planification pour répondre à cet impératif.

Autre cas notable, Waipara SA souhaitait intégrer un parking sur le toit de son usine. Ce défi technique nous a conduits à développer des concepts porteurs innovants en collaboration avec nos ingénieurs. Ce type de projet illustre bien notre engagement : analyser un problème et proposer des solutions concrètes et performantes pour répondre aux besoins du client.

La formation continue et le développement des compétences sont essentiels dans votre secteur. Comment MG Constructions Industrielles soutient-elle ses collaborateurs dans cette démarche ?

Nous misons sur deux axes essentiels : le recrutement et la formation continue. En intégrant des talents issus de divers horizons et secteurs, nous enrichissons notre expertise et favorisons une approche pluridisciplinaire. Parallèlement, nous organisons chaque année des sessions de formation afin de rester à la pointe des évolutions techniques et normatives. Nous accompagnons également certains collaborateurs dans l’obtention du diplôme fédéral de directeur de travaux, référence en Suisse pour notre domaine. Le développement des compétences est un levier clé pour relever les défis du marché et proposer des solutions toujours plus performantes à nos clients.

En tant que leader chez MG Constructions Industrielles, quelle est votre vision pour l’avenir du monde industriel et comment envisagez-vous l’évolution de votre entreprise dans ce contexte ?

Il y a quelques années, nous avons défini la vision 2025 de MG Constructions Industrielles. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape en projetant notre entreprise à 10 ou 15 ans. Cette réflexion s’inscrit dans la continuité de nos valeurs fondatrices.

Lors d’un projet majeur à Rossens, nous avions créé un slogan : « Laisser une trace de confiance.» Aujourd’hui, nous poursuivons sur cette voie avec une nouvelle promesse : « Les bâtiments que nous réalisons marquent les esprits. Et si le vôtre en faisait de même ? »

La confiance restera au cœur de notre démarche, car sans elle, il est impossible d’avancer. Face à un marché de plus en plus concurrentiel, nous devons constamment innover et nous doter d’outils performants pour garantir le succès de chaque projet. La technologie évolue, mais c’est toujours l’expertise humaine qui fait la différence. La technicité doit avant tout être au service des besoins concrets.

MG Constructions Industrielles se veut une entreprise agile, flexible et ultra-compétente. Le marché continuera de se transformer, et nous continuerons à nous adapter. En conclusion, notre force est d’observer, anticiper et évoluer en permanence. Plus d’informations sur www.mgci.ch

Chauffage | Ventilation | Climatisation | Réseau de Chaleur | Pompe à chaleur

Installation | Maintenance | Facilities Management | Concept Energétique

Solutions énergétiques respectueuses de l’environnement / Exploitation et maintenance d’installations de chaleur ou de froid intégrant 50 à 100% d’énergies renouvelables / Réseaux de chaleur durables et performants en contracting, par le biais de notre filiale CAD Léman / Création de nombreux écoquartiers

Transformation numérique des PME : l’impact de l’IA et l’évolution des ERP

Dans un contexte où la transformation digitale s’accélère, les PME doivent désormais composer avec des enjeux inédits, notamment l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et l’évolution des systèmes ERP.

Acteur reconnu dans l’accompagnement des entreprises dans leur transition numérique depuis plus de dix ans, Fair IT se positionne comme un partenaire stratégique pour relever ces défis.

Pour mieux comprendre ces enjeux, David Vuille, Associé de Fair IT SA et Yann Zurkinden, Directeur de Futurdigital.ch SA (filiale de Fair IT) partagent leur vision, leurs retours d’expérience et les défis à venir, en abordant notamment la perception de l’IA par les entreprises, l’intégration de l’IA dans les ERP, la formation des collaborateurs et les avantages concurrentiels à venir.

David Vuille, Yann Zurkinden, les entreprises sont-elles prêtes à l’arrivée massive de l’IA ? Il n’existe à ce jour qu’un petit pourcentage d’entreprises qui prennent réellement les devants en matière d’IA. Certaines peuvent d’ailleurs être trop enthousiastes et pensent que l’IA est une baguette magique. De manière générale, les entreprises suisses, et même européennes, ne sont pas du tout prêtes à ce qui est en train d’arriver et ne voient pas l’IA comme une réalité. Ce manque d’adhésion globale risque d’avoir un impact négatif sur l’économie dans les deux ou trois prochaines années. Il faut canaliser les attentes et proposer des formations sur mesure pour lever ces freins. Pour Fair IT, cette situation nous ouvre de nombreuses opportunités, même si nous faisons face à de gros enjeux sociétaux et humains pour accompagner cette transition.

De

manière générale, les entreprises suisses, et même européennes, ne sont pas du tout prêtes à ce qui est en train d’arriver et ne voient pas l’IA comme une réalité.

Quelles actions mettez-vous en place pour favoriser l’adoption de l’IA ?

Nous nous concentrons principalement sur deux volets. La formation premièrement, car il s’agit surtout de former les collaborateurs de manière continue, car l’IA ne se résume pas à une demi-journée de présentation. Ensuite, en matière d’innovation et d’implémentation, nous travaillons à l’intégration technique de l’IA dans nos solutions pour offrir à nos clients des outils toujours plus adaptés à leurs besoins.

Outre la transformation numérique des PME à proprement parler, l’IA est-elle considérée comme une nouvelle ère ?

Avec Fair IT, nous digitalisons des PME depuis douze ans. Nous maîtrisons déjà des problématiques telles que la résistance au changement et les différences générationnelles. Aujourd’hui, avec l’arrivée de l’IA, nous sommes en effet au cœur d’un bouleversement profond, presque comparable à la découverte du feu. Cela remet en question notre manière d’interagir avec les systèmes, car l’IA va transformer l’interface entre l’humain et la machine.

Quel rôle joue l’ERP dans la transformation digitale et l’intégration de l’IA ?

L’ERP est la clé. Pour qu’une IA soit efficace, elle a besoin de contexte, à savoir des données structurées et des processus clairement définis. Malheureusement, beaucoup

d’entreprises ne possèdent pas de données centralisées dans un ERP ou un CRM, ce qui empêche l’IA de déployer tout son potentiel. Dans notre approche, l’ERP constitue le système nerveux central qui, une fois enrichi par l’IA, permet d’interroger et d’automatiser les processus de manière naturelle. Pour résumer, l’enjeu de l’IA réside dans la donnée. Sans données fiables et bien structurées dans un ERP, l’IA ne peut pas jouer pleinement son rôle. Notre vision est de permettre une interaction en langage naturel avec l’ERP, en connectant des modèles existants et en personnalisant l’expérience utilisateur.

Quelles sont les conditions pour réussir l’intégration de l’IA dans un ERP ?

D’abord, il faut former les collaborateurs pour qu’ils comprennent ce qu’est l’IA, ce qu’elle peut apporter et, surtout, ce qu’elle ne peut pas faire. Ensuite, il est indispensable de connaître et d’évaluer les données disponibles dans l’entreprise, et si nécessaire, de migrer vers un ERP capable de s’ouvrir à des briques d’IA. Enfin, l’acceptation du changement, portée par des personnes internes dédiées, est cruciale pour réussir cette transition.

Pour les PME, quels sont les avantages d’intégrer l’IA dans un ERP ?

Premièrement, l’IA permet de rendre accessible des logiques automatisées à un plus grand nombre, en supprimant les barrières techniques liées à l’interface. Deuxièmement, elle représente une solution face aux

enjeux de recrutement, en permettant d’accéder à des compétences complémentaires, ou de les compenser, et de réduire les besoins en personnel spécialisé. L’automatisation et l’accès à de nouvelles compétences via l’IA sont essentiels pour rester compétitif. Par exemple, en faisant appel à des freelances ou en utilisant des assistants intelligents pour des tâches ponctuelles, les PME peuvent optimiser leurs coûts et améliorer leur réactivité.

Quelles sont vos perspectives d’avenir sur l’évolution de l’IA dans les PME ?

Nous allons observer une fracture nette. D’un côté, les PME qui auront su adopter l’IA à temps et se transformer pour rester compétitives, et de l’autre, celles qui ne s’adapteront pas et risquent carrément de disparaître. Dans quelques années, nous verrons également apparaître deux types de services sur le marché : des solutions full IA à bas coût, accessibles à tous, et des offres premium où l’humain restera au cœur de la relation client. L’IA va transformer le monde du travail en automatisant certaines tâches tout en offrant de nouvelles opportunités créatives et stratégiques. Pour rester compétitives, les PME devront intégrer ces technologies dans leur quotidien, ce qui aura un impact majeur sur leurs modes d’organisation et de recrutement.

La vision partagée de David Vuille et Yann Zurkinden révèle que l’IA et la transformation numérique ne sont pas de simples outils, mais de véritables leviers de changement pour les PME. En combinant formation, innovation et accompagnement personnalisé, Fair IT, avec sa filiale Futurdigital.ch SA, s’efforcent de préparer les entreprises à relever les défis de demain. L’intégration de l’IA dans des systèmes critiques comme l’ERP représente à la fois un défi technique et humain, mais aussi une opportunité majeure pour redéfinir la valeur ajoutée des entreprises dans un monde en pleine mutation.

Plus d’informations sur cid-erp.ch futur-digital.ch

David Vuille Associé de Fair IT SA

Vers un avenir plus durable : solutions solaires, thermiques et électromobilité

Face aux défis de la transition énergétique, les Services industriels de Lausanne (SiL) développent des solutions innovantes pour répondre aux besoins croissants en énergies renouvelables et en mobilité durable. Grâce à une approche intégrée, les SiL proposent des technologies performantes dans les domaines du solaire, du thermique et de l’électromobilité, contribuant ainsi à un avenir plus durable.

L’énergie solaire au service d’une transition efficace Le solaire s’impose comme un levier essentiel pour une production énergétique plus verte. Les SiL déploient notamment le « contracting solaire », une solution permettant aux entreprises, collectivités et particuliers de bénéficier d’une installation photovoltaïque sans investissement initial. Ce modèle facilite l’accès à une production décentralisée d’électricité renouvelable, optimisant ainsi l’autoconsommation et réduisant la dépendance aux énergies fossiles.

Dans un cadre urbain en pleine mutation, les installations solaires proposées par les SiL assurent une gestion énergétique plus

stable, tout en participant à la diminution des émissions de CO2 et à la sécurisation des coûts énergétiques à long terme.

Le thermique : une solution durable et performante L’efficacité énergétique des bâtiments constitue un enjeu central de la transition énergétique. Les SiL misent sur des solutions thermiques avancées, visant à remplacer les systèmes fossiles par des alternatives renouvelables. Le chauffage à distance de Lausanne repose principalement sur l’incinération des déchets à l’usine Tridel, la valorisation des boues de la STEP de Vidy ainsi que l’utilisation du biogaz. Grâce à ces sources, le réseau de chauffage urbain est déjà alimenté à plus de 60 % par des énergies renouvelables.

Les infrastructures développées permettent une distribution homogène de la chaleur, garantissant à la fois confort thermique et réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les SiL prévoient d’augmenter progressivement la part d’énergies renouvelables en intégrant des pompes à chaleur de haute performance et en diversifiant les sources d’approvisionnement, notamment via la géothermie.

L’écoquartier

des Plaines-du-Loup : un modèle de transition énergétique Au cœur de Lausanne, l’écoquartier des Plaines-du-Loup incarne l’engagement des SiL pour une ville durable. Ce projet urbain de grande envergure, qui accueillera à terme environ 11 000 habitants et emplois, repose sur un mix énergétique innovant d’un concept combinant la géothermie, la récupération de chaleur sur les eaux usées et l’énergie solaire photovoltaïque.

Les bâtiments sont conçus pour optimiser la consommation énergétique, tout en garantissant un confort thermique maximal. L’électricité produite localement alimente en partie les infrastructures de recharge pour véhicules électriques, contribuant ainsi à une mobilité urbaine plus durable. L’écoquartier illustre une nouvelle approche de l’urbanisation, alliant densité et respect des engagements environnementaux.

L’électromobilité : une réponse concrète aux enjeux de mobilité durable L’essor des véhicules électriques requiert un réseau de recharge fiable et accessible. Dans cette optique, les SiL développent un réseau de

bornes de recharge intelligentes adaptées aux besoins des entreprises, des copropriétés et des collectivités.

Grâce à une gestion connectée de l’énergie, ces infrastructures permettent une utilisation optimisée des ressources électriques et garantissent un approvisionnement stable. L’intégration du photovoltaïque dans les solutions de recharge contribue également à une mobilité plus propre et performante.

Un rendez-vous incontournable :

la Real Estate Week

Les SiL seront présents à la Real Estate Week, le grand rendez-vous suisse de l’immobilier, du 1er au 4 avril. Cette participation offre l’opportunité d’échanger avec les acteurs du secteur et de présenter les solutions les plus récentes en matière d’énergie solaire, thermique et d’électromobilité.

En conjuguant innovation, performance et responsabilité environnementale, les SiL s’imposent comme un acteur clé de la transition énergétique, contribuant activement à la construction d’un avenir plus durable et résilient.

Plus d‘information sur www.lausanne.ch/sil

Plus d‘informations sur l‘éco-quartier des Plaines-du-Loup

Une économie dynamique au cœur de la Suisse romande

Alliant un cadre naturel préservé à un tissu économique dynamique, la Broye séduit aussi bien ses habitants que les entreprises qui choisissent de s’y établir.

Un cadre de vie privilégié

La Broye offre un équilibre idéal entre dynamisme économique et qualité de vie, à l’écart de l’agitation des grands centres urbains. Son environnement naturel, entre lacs et collines, séduit autant que sa proximité avec Fribourg (moins de 30 minutes), Lausanne, Neuchâtel et Berne (moins d’une heure). Reliée à d’importants axes de mobilité, la région bénéficie d’une accessibilité optimale tout en préservant un cadre paisible et verdoyant.

Les habitants profitent en outre de services de proximité de qualité, d’infrastructures sportives et culturelles variées ainsi que d’un tissu associatif dynamique. La région connaît une forte croissance démographique (+20 % en dix ans), principalement alimentée par des jeunes actifs. Cet essor démographique représente un atout stratégique majeur, en garantissant un vivier de main-d’œuvre qualifiée pour les entreprises locales.

Enfin, la Broye dispose de vastes zones d’activités, offrant aux entreprises des opportunités de développement dans un cadre attractif, alliant qualité de vie pour les employés et foncier disponible pour les sociétés en expansion.

Une position géographique stratégique

Située entre l’Arc lémanique et l’espace Mitteland, la Broye bénéficie d’une position géographique idéale pour les entreprises. Grâce à un accès direct aux axes autoroutiers (A1 et A12) et ferroviaires, la région est bien connectée à Lausanne, Berne, Genève et Zurich, facilitant les échanges commerciaux et l’attractivité pour les travailleurs.

La Broye bénéficie également d’une connexion privilégiée par les airs grâce à son aérodrome, qui constitue un atout supplémentaire en matière de mobilité. Cet équipement destiné à l’aviation d’affaires facilite ainsi les déplacements rapides des entrepreneurs et des investisseurs, renforçant l’accessibilité et l’attractivité économique de la région

Un tissu économique riche L’agroalimentaire joue un rôle clé dans l’économie de la Broye, avec des entreprises phares comme Nestlé-Nespresso, Elsa Group ou encore le Groupe Minoteries et un réseau dense de PME, telles que des fromageries et des boucheries, couvrant ainsi l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur. Deux pôles stratégiques renforcent ce secteur : à Moudon, l’École d’agriculture, en rénovation, stimulera l’innovation, tandis que le transfert de la DGAV (Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires) depuis Lausanne favorisera les synergies locales. Du côté fribourgeois, le site Agrico à Saint-Aubin, dédié à l’agroalimentaire et à la biomasse, constitue un levier de développement supplémentaire.

L’aéronautique représente un second axe de croissance. Grâce à son aérodrome, la région développe un écosystème industriel autour du parc technologique Swiss Aeropole. Des terrains en zone d’activité sont dédiés aux entreprises du secteur, offrant un cadre idéal pour leur implantation et leur expansion.

Enfin, l’industrie générale est bien représentée avec des acteurs majeurs comme Wago Contact, Model SA, Isover, Despraz, Medistri et ou Favre. Cette diversité économique constitue un atout stratégique, garantissant à la Broye un fort potentiel de développement et une capacité d’adaptation face aux évolutions du marché.

De larges terrains à disposition

La Broye dispose encore de vastes espaces pour l’implantation et le développement des entreprises, avec des zones industrielles et artisanales idéalement situées. La région compte

six sites stratégiques d’importance cantonale, répartis entre Moudon, Estavayer, Payerne (Swiss Aeropole), Domdidier, Saint-Aubin (site Agrico) et Avenches. Ces pôles d’activités, à fort potentiel économique, sont conçus pour accueillir des projets ambitieux.

Comparée aux grands centres urbains, la Broye se distingue en outre par des prix plus attractifs, offrant aux entreprises une opportunité d’optimiser leurs coûts d’implantation. L’atout majeur réside cependant dans la disponibilité : la région dispose encore de grandes surfaces adaptées aux projets d’envergure, un atout de plus en plus rare en Suisse.

C’est pourquoi la stratégie régionale privilégie une densification intelligente, visant un objectif de 33 emplois par hectare. L’enjeu est d’optimiser l’utilisation du foncier, en favorisant la construction en hauteur plutôt que l’étalement horizontal, tout en attirant des entreprises génératrices d’emplois qualifiés. La Coreb collabore étroitement avec les communes pour orienter les projets vers une gestion optimale du territoire.

Une mobilité optimisée

Avec trois sorties d’autoroute sur l’A1 (Avenches, Payerne, Estavayer-le-Lac) et une proximité avec l’A12, la Broye bénéficie d’une excellente accessibilité routière. L’offre ferroviaire s’est renforcée avec des cadences à la demi-heure sur les axes YverdonFribourg et Lausanne-Payerne-Berne, tandis que des travaux en cours modernisent encore le réseau. Le développement des transports publics se poursuit également, avec des lignes de bus urbaines à Avenches, Estavayer-le-Lac et Payerne.

Sensible aux enjeux de mobilité durable, la Coreb encourage la

multimodalité et accompagne les entreprises dans la mise en place de Plans de Mobilité. En adaptant les infrastructures et en promouvant les alternatives à la voiture individuelle, la région anticipe sa croissance et garantit un développement fluide et durable.

L’avenir de la Broye

L’avenir de la Broye repose sur un développement équilibré, alliant croissance économique, innovation et qualité de vie. L’enjeu est d’attirer des entreprises dynamiques, de renforcer les synergies locales et de favoriser l’emploi de proximité. En densifiant les zones d’activités selon l’objectif de 33 emplois par hectare, les six sites stratégiques d’importance cantonale pourraient générer plus de 3 000 emplois, renforçant ainsi l’ancrage économique régional.

Pour maintenir son attractivité, la Broye doit poursuivre ses investissements dans les infrastructures et les services. L’objectif est de créer des emplois, permettant aux habitants de vivre et travailler sur place. Cette dynamique passe aussi par une mixité des emplois, offrant des opportunités diversifiées et un cadre propice à l’épanouissement des entreprises et des citoyens.

Texte Maévane Mas

La Coreb est un organisme de développement régional qui œuvre pour une croissance harmonieuse et durable de la Broye. Elle soutient les entreprises, les communes et les institutions en facilitant les échanges et en proposant divers services visant à dynamiser le tissu économique et social régional. Elle intervient dans des domaines stratégiques tels que l’aménagement du territoire, le développement économique et la mobilité.

Plus d‘informations sur www.coreb.ch

Neuchâteloises

Innover dans le respect du Swiss Made et de la durabilité

Avec 125 ans d’histoire, Morand Constructions Métalliques est une référence suisse romande. Engagée dans une production locale et durable, l’entreprise évolue sans renier ses valeurs. Son directeur général, Jean-François Suchet, revient sur les défis du secteur et les innovations en matériaux.

Comment gérez-vous ce développement tout en restant fidèle à vos valeurs ?

Depuis 2016, nous avons accueilli près de 100 collaborateurs, portant notre effectif à plus de 300. Mais notre philosophie reste la même : circuits de décision courts, proximité avec nos clients et nos équipes. Nous avons aussi investi dans une nouvelle halle de production pour renforcer nos capacités.

Grandir, oui, mais sans perdre notre ADN : nous accompagnons des projets de toutes tailles et entretenons une culture d’entreprise forte à travers divers événements internes.

Vous mettez un point d’honneur à favoriser des pratiques durables. Comment cela se traduit-il ?

Le Swiss Made est au cœur de notre approche. Toutes nos pièces sont fabriquées dans nos ateliers avec une traçabilité totale. Les panneaux photovoltaïques couvrant nos toitures produisent 50 % de plus que notre consommation, ce qui permet de produire localement avec un impact environnemental réduit. Nous innovons aussi avec l’acier décarboné, garanti 100 % recyclé et produit par des fours utilisant de l’énergie verte, ce qui diminue l’empreinte carbone des structures métalliques. C’est un enjeu clé : construire de manière durable tout en limitant notre impact.

Quels sont les projets récents qui illustrent votre expertise et votre engagement ?

La reconstruction du restaurant Botta à Glacier 3000 en est un bon exemple. Après l’incendie de 2022, nous avons mobilisé notre inventivité et notre savoir-faire en charpente et façades pour relever un défi technique à près de 3000 mètres d’altitude, où les contraintes ne permettent aucun compromis sur la qualité.

Nous avons aussi réalisé le pont de la Barboleuse, un ouvrage en acier corten de 160 mètres sur lequel se tiendront deux voies de circulation, une voie ferrée et des pistes cyclables. Ce projet illustre notre capacité à nous dépasser tout en respectant des standards élevés de durabilité.

Vous êtes très impliqués dans la formation et la transmission des compétences. Pourquoi ?

Former, c’est assurer l’avenir du métier. Nous investissons dans l’apprentissage et la montée en compétences de

nos équipes. Nous sommes fiers d’être membres et co-fondateurs de l’École du Métal à Bulle, qui prépare les futurs professionnels de la construction métallique et du dessin.

Nos apprentis bénéficient d’un encadrement solide, et certains ont été médaillés aux SwissSkills. Notre engagement dépasse la formation initiale : nous offrons des parcours internes pour favoriser l’évolution professionnelle.

Interview Léa Stocky

Plus d’informations sur morand-sa.ch

RGR • Brandreport

Mobilité : faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain

Mobilité, urbanisme et environnement, trois thématiques étroitement liées. Comment trouver un équilibre entre la croissance des déplacements et la réduction de leur impact climatique ? Quels sont les enjeux ?

Yannick Allegra Ingénieur civil EPFL et codirecteur du bureau RGR

Yannick Allegra, pouvez-vous présenter le bureau RGR ?

RGR a été fondé en 1974 et figure parmi les bureaux pionniers de la mobilité en Suisse. Il est implanté à Lausanne et à Genève et réunit aujourd’hui plus de 40 collaborateurs.

RGR est certifié ISO 9001/14001 et est membre de plusieurs associations professionnelles.

Sur quelles valeurs repose votre engagement ?

Notre engagement repose sur trois valeurs clés : l’écoute, la qualité et l’innovation. Nous adoptons une

approche collaborative, en intégrant les besoins des acteurs locaux et en construisant nos solutions sur mesure. Nous avons à cœur de cultiver un environnement de travail bienveillant et stimulant, propice à l’émergence d’idées novatrices.

Quels sont vos domaines d’expertise ?

Nous traitons un éventail particulièrement large de sujets et pouvons accompagner notre client sur toute la durée d’un projet, de sa conception à sa réalisation.

Nos compétences s’articulent autour de 15 thèmes parmi lesquels les mobilités actives, les transports collectifs, le stationnement, l’aménagement des espaces publics, la sécurité des usagers, la régulation des carrefours et la gestion des flux de circulation en phase chantier.

Nous disposons d’une équipe aguerrie dans la modélisation

des flux de déplacements et réalisons des campagnes de comptages tous modes pour consolider les propositions.

Comment le bureau RGR anticipe-t-il les défis de mobilité à venir ? Il s’agit avant tout d’une réflexion à mener sur l’aménagement du territoire : l’urbanisation accroît le nombre d’habitants et d’emplois et, de là, intensifie les besoins en déplacements.

Le développement de nouvelles infrastructures attractives pour les cyclistes (axes forts), la réalisation de voies vertes ou la requalification des espaces publics en faveur des piétons participent activement à l’émergence de la ville du quart d’heure.

Le développement des réseaux de transports collectifs performants et de pôles multimodaux doit être poursuivi pour répondre notamment

aux besoins de déplacements urbains et interurbains. Assurer des conditions satisfaisantes pour le trafic professionnel est également un enjeu essentiel.

Étant donné que le territoire n’est pas extensible, il est nécessaire de définir des priorités. Dans un contexte en mutation, notre mission demeure inchangée : apporter notre expertise aux entités publiques pour les accompagner dans leurs projets visant à satisfaire les intérêts de la collectivité.

Plus d‘informations sur rgr-sa.ch

©Upperview Production - Morand Constructions Métalliques - Glacier3000 - J5

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