Focus Femmes Inspirantes

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Jane Fonda Déterminée et inspirante, l’actrice américaine nous présente les différents combats pour lesquels elle s’engage. SEPT ‘22 FEMMES INSPIRANTES Le privé se met au service du public Nouvelle Clinique Vert Pré Pour Information Assurance de base suffit ! Urgences Urologie du lundi au vendredi, 9 à 19 h SOS prostate (nouvelles techniques, anesthésie locale) 1 tél. +41(0) 22 741 03 00 1 lieu de consultation : rue de Chantepoulet 10 (échographie, scanner) et 1 lieu d’intervention : Nouvelle Clinique Vert Pré PREMIUM PARTNER PLUSDINFORMAT ONS: PAGE15 Opening Night ⬤ 28.09–01.10.22 La Veronal | danse En lire plus sur focus.swiss UNE PUBLICATION DE SMART MEDIA

Petra Jantzer

Mon conseil ? Faites-le !

i vous deviez dessiner le terme « leadership », je suis presque sûre que vous esquisseriez un personnage masculin, probablement avec un costume et une cravate. Et vous n’auriez pas tort car, aujourd’hui encore, les postes les plus élevés en Suisse - tous secteurs confondus - sont majoritairement occupés par des hommes. En Suisse, seuls 17 % des CEO sont des femmes. Lorsque j’ai commencé à tra vailler chez une grande entreprise de consulting il y a vingt ans, aucune femme n’y avait été engagée comme consultante pendant deux ans. À la réception, ils partaient du principe que j’étais une nouvelle secrétaire. Heureusement, notre secteur a beaucoup changé.

On me demande souvent ce qui a fait pencher la balance en faveur de ma carrière. Il y avait mon enthousiasme pour les mathématiques et les matières scientifiques, et un environnement qui encourageait cet intérêt et ne le cataloguait pas comme « inappro prié pour les filles ». De la même manière que je me suis laissée enthousiasmer à l’époque, de nombreuses filles pourraient apprendre à aborder les sciences naturelles et la technique sans préjugés, et ce très tôt, avant que les grands choix professionnels ne soient posés.

Il est temps que davantage de modèles féminins apparaissent aussi pour les postes de direction. En tant que présidente d’Advance, l’organisation leader en Suisse qui s’engage pour plus d’égalité des chances et de diversité dans les entreprises, je vois des signes encourageants. Ainsi, dans les secteurs qui s’efforcent activement d’inclure les talents féminins, le fameux « plafond de verre » se fissure enfin et de plus en plus de femmes parviennent à gravir les échelons. Le « Gender Intelligence Report » récemment publié par Advance et l’Université de St-Gall contient des faits passionnants à ce sujet.

Le chemin vers le sommet est semé d’embûches : il y a des moments clés auxquels les femmes doivent accorder une grande attention pour ne pas hypothé quer leur avenir. C’est le cas du choix des études, de la profession et de l’entrée dans la vie professionnelle. Il faut déjà faire preuve d’une certaine clairvoyance pour ne pas se retrouver dans une impasse professionnelle.

Entre l’entrée dans la vie professionnelle et le premier échelon de carrière, les proportions d’hommes et de

femmes sont assez équilibrées. La grande rupture intervient généralement entre 30 et 40 ans. Comme le montre le « Gender Intelligence Report » de l’année dernière, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à être promues aux niveaux de management les plus bas. La situation est aggravée par le fait qu’à ce stade important, de nombreuses femmes optent pour un taux d’occupation plus faible et se retrouvent ainsi mises à l’écart. Toutefois, à long terme, il est payant pour les femmes de maintenir un taux d’acti vité relativement élevé - c’est-à-dire 70-80 % - même pendant les « heures de pointe » de la vie. Des modèles de travail flexibles le permettent aujourd’hui.

Aujourd’hui, il faut de meilleures conditions-cadres pour une véritable conciliation entre vie profes sionnelle et familiale - et ce pour les hommes et les femmes. D’autre part, un changement de mentalité collectif est nécessaire pour que nous percevions les femmes à des postes de direction comme quelque chose d’évident.

En tant qu’employeurs et supérieurs hiérarchiques, nous devons prendre soin de nos jeunes talents féminins et les encourager très tôt à réfléchir à leur parcours. Les employeurs devraient institutionnaliser des modèles de travail flexibles - sans distinction de sexe. En tant que femmes, nous devons signaler que nous sommes inté ressées par un poste plus haut placé et ne pas attendre et espérer être « découvertes ». C’est à nous, les femmes, de féminiser les postes de direction et nous ne pouvons le faire que si nous restons au cœur de l’action.

J’aimerais conclure par un conseil qui m’a toujours guidée dans mon parcours : « Fais-le - tu peux le faire ! »

C’est à nous, les femmes, de féminiser les postes de direction.
ÉDITORIAL FOCUS.SWISS CONTENU. 08 16 22 04 Simone Veil & Malala Yousafzai 08 Corinna Bille & Simone de Beauvoir 10 Hatchepsout & Aliénor d’Aquitaine 12 Interview : Jane Fonda 16 Modèles féminins : quelques qualités 18 Qu’est-ce qu’une femme inspirante? 22 Marie Curie & Rosalind Franklin CHEF DE PROJET EXÉCUTIF HUGO PILLET COUNTRY MANAGER PASCAL BUCK HEAD OF CONTENT ROMANDIE ANDREA TARANTINI LAYOUT ANTHONY PITTET JOURNALISTES ANDREA TARANTINI & LÉA STOCKY IMAGE DE COUVERTURE @HFPA CANAL DE DISTRIBUTION TRIBUNE DE GENÈVE & 24HEURES IMPRIMERIE CIL CENTRE D’IMPRESSION LAUSANNE SA SMART MEDIA AGENCY. GERBERGASSE 5, 8001 ZURICH, SUISSE TÉL. +41 44 258 86 00 INFO@SMARTMEDIAAGENCY.CH REDACTIONFR@SMARTMEDIAAGENCY.CH FOCUS.SWISS Bonne lecture ! Hugo Pillet Chef de projet exécutif FEMMES INSPIRANTES. TRAITS DE CARACTÈRE À DÉGUSTER AVEC MOD É RATION Neuchâtel PINOT NOIR WWW.NEUCHATELPINOTNOIR.CH RÉSERVEZ VOTRE DÉGUSTATION ET VISITE DE CAVE ! Les réservations c’est par ici S
qu’uneQu’est-cefemme inspirante ?18 2 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA

« Les femmes sont de fines stratèges et d’excellentes avocates »

Miriam Mazou, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis avocate à Lausanne, spécialisée en droit pénal, et plus particulièrement en droit pénal des affaires. Il y a une année, j’ai fondé mon Étude, Mazou Avocats. Je suis également mère de deux enfants.

Si vous deviez donner trois adjectifs pour vous décrire, quels seraient-ils ? Réfléchie, passionnée et combative.

Vous êtes avocate spécialisée en droit pénal. Quel a été votre parcours pour arriver dans cette voie ?

Après des études auprès des Universités de Lausanne et Berne, j’ai obtenu mon Master en droit en 2000.

J’ai ensuite pratiqué comme juriste à Genève avant d’effectuer mon stage d’avocate au sein d’une étude lausannoise réputée. J’y ai travaillé durant vingt ans et m’y suis associée en 2011. Durant toutes ces années, ma passion pour la pratique judiciaire, le droit pénal et la défense – tant des personnes lésées qu’accusées –s’est renforcée.

Pourquoi avez-vous eu envie de vous spécialiser en droit pénal ?

Le droit pénal est une matière que j’aimais déjà comme étudiante, car il traduit les valeurs fondamen tales d’une société à un moment donné. C’est donc tout naturellement que je me suis spécialisée dans ce domaine, d’abord par ma pratique puis via la for mation de spécialisation organisée par la Fédération suisse des avocats.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans votre profession ?

J’aime les aspects stratégiques, techniques et humains. Pour gagner, il faut mettre au point dès le départ une stratégie de défense – ou d’attaque – bien réfléchie. Je dois anticiper en permanence ce qui pourrait se passer, notamment les mouvements de la partie adverse. Il faut avoir un ou plusieurs coups d’avance pour parvenir à ses objectifs. Il y a ensuite les aspects techniques pour lesquels je mets à profit mon expertise juridique. Au niveau humain, j’aime particulièrement la préparation avec le client, le suivi et la révision de la stratégie avec son appui. C’est un contact privilégié important qui me permet de répondre au mieux à ses attentes.

Comment décririez-vous votre travail ?

Le métier d’avocate est très exigeant. Il est aussi très varié: je rencontre le client pour comprendre très précisément ses objectifs, ses forces et ses faiblesses. J’étudie son dossier en profondeur afin de pouvoir établir la meilleure stratégie. Je rédige de nombreuses

écritures et je vais souvent plaider devant les tribu naux. Je collabore aussi régulièrement avec d’autres études, grandes et petites. J’apprécie particulièrement de travailler en équipe.

De qui est composée votre Étude et où intervenez-vous ?

Nous sommes actuellement cinq avocats, une avo cate-stagiaire et trois assistants. Nous intervenons devant les autorités cantonales romandes, le plus souvent à Lausanne et Genève. Enfin, nous interve nons aussi devant les autorités fédérales telles que le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone.

Qui peut faire appel à votre Étude et dans quels cas ?

Quiconque est touché par une infraction pénale, que ce soit comme victime, lésé ou accusé. Nous assistons également des entreprises, des collectivités publiques et des particuliers en matière commerciale et en droit de l’entreprise.

Vous avez été chargée de cours à l’Université de Lausanne et avez une longue liste de publications et de conférences à votre actif. Comment gérer-vous tant d’activités?

Cela demande une très bonne organisation, c’est certain. Je planifie minutieusement mes semaines, en ménageant du temps dans mon agenda afin d’être toujours disponible pour mes clients. Je m’investis entièrement dans tout ce que j’entreprends et ne vois pas ces activités diverses comme des contraintes mais comme des opportunités d’épanouissement professionnel et personnel. Mes activités ont suivi mes désirs. C’est une grande chance de pouvoir faire ce que l’on aime. J’ai aussi régulièrement la possibilité d’apporter mon éclairage dans les médias. Toutes ces activités me permettent d’appréhender la matière sous des angles différents et d’échanger avec les meil leurs spécialistes. C’est extrêmement motivant et cela me permet de demeurer à la pointe de ma spécialité.

Quelle est la place des femmes dans le milieu du droit pénal ?

Les femmes sont généralement bien représentées comme présidentes, juges, procureures et avocates. Cependant, en matière de droit pénal économique –mon domaine de prédilection –, la situation a encore peu évolué et il n’est pas rare que je sois la seule avocate femme dans une affaire.

Quels sont les obstacles que peuvent rencontrer les femmes, plus particulièrement dans les carrières d’avocates ?

Comme ailleurs, les femmes doivent souvent en faire plus que les hommes pour être reconnues. En début de carrière, cela peut être décourageant. Si l’on est prise de doutes en tant que jeune avocate, discuter avec des consœurs est d’un grand soutien. Quand j’ai débuté dans la profession, il y a 20 ans, j’ai beaucoup apprécié de pouvoir échanger avec d’autres avocates, notamment dans le cadre de l’association Avocates à la barre, qui a pour but de favoriser l’accès à la profession par les femmes et de lutter contre les discriminations de genre. Je pense que de telles associations profes sionnelles de femmes actives dans le domaine du droit et des affaires ont un rôle important à jouer.

Que peuvent apporter les femmes dans le secteur du droit pénal ?

La défense pénale exige non seulement des com pétences juridiques pointues, mais également de la finesse et de la combativité. Il est certain que les femmes possèdent l’ensemble de ces qualités. J’ai d’ailleurs pu le constater auprès de mes consœurs. Elles sont très qualifiées, fines stratèges et montrent un engagement sans faille pour leurs clients. Elles sont d’excellentes avocates en somme.

Souhaitez-vous inspirer d’autres femmes ?

J’ai toujours été motivée par ma passion pour le droit et par la défense de mes clients; ma carrière s’est construite sur cette base. Petit à petit, des stagiaires, des étudiantes en droit et même des collabora trices et jeunes associées sont venues me poser des questions, voire me demander des conseils pour leur avenir professionnel. C’est extrêmement gratifiant et je partage volontiers avec elles. Ce d’autant que j’ai moi-même eu la chance de bénéficier de conseils précieux de femmes et d’hommes inspirants sans qui je ne serais pas là aujourd’hui.

Votre métier a-t-il constitué un frein dans votre volonté de fonder une famille ? Non, j’ai toujours eu cette volonté. De plus, j’aime les défis! Il est certain que concilier vie familiale et vie professionnelle est un équilibre subtil à créer. Je pense qu’une séparation nette entre les deux n’est pas possible car il faut toujours se montrer réactive en cas d’urgence. Cela ne m’empêche toutefois pas de passer de très beaux moments en famille et avec mes amis.

Comment réussissez-vous aujourd’hui à concilier vie familiale et vie professionnelle ? Être à la tête d’une étude et mère de deux enfants nécessite de l’organisation et un soutien efficace, tant au bureau qu’à la maison. Je n’ai rien fait seule. Si je réussis à concilier les deux, c’est grâce aux personnes qui m’entourent: mon mari bien sûr, mais également ma famille, mes amis, mes associés et collaborateurs.

Que conseilleriez-vous aux femmes qui souhaitent également s’épanouir dans leur carrière tout en construisant une vie de famille ?

Lancez-vous! Croyez en vous. Ne vous limitez pas. Cela ne sera pas toujours facile, mais si c’est ce que vous vou lez, cela en vaut la peine. Grâce aux combats menés par celles qui nous ont précédées, nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir vivre ces deux vies. C’est rendre hommage aux pionnières que de suivre leur voie. J’ai beaucoup d’admiration pour l’ancienne génération qui a dû se battre plus durement que nous aujourd’hui, mais aussi pour les jeunes. Quand je vois toute l’énergie dont ces femmes font preuve pour continuer à amélio rer la situation en matière d’égalité, je me dis que nous serons, enfin, bientôt au bout de nos peines.

Au sein des études, quelles solutions peuvent être mises en place pour faciliter la conciliation de la vie privée et professionnelle ?

La problématique de la garde d’enfants est impor tante pour toutes les femmes dans toutes les profes sions. Je trouve affligeant que nous ayons encore à faire face à un véritable parcours du combattant pour trouver une solution de garde, avec laquelle il faut ensuite souvent jongler. S’agissant de la profession d’avocate s’ajoute la difficulté d’horaires souvent irréguliers: on sait lorsqu’une audience commence, rarement quand elle va finir. En tant que pénaliste, il m’arrive de devoir tout lâcher pour me rendre en ur gence à une perquisition. Il faut donc que les études soutiennent et adhèrent à toute initiative destinée à faciliter la garde des enfants.

Quels sont vos futurs projets, tant professionnels que familiaux ?

Sur le plan professionnel, je poursuis le développe ment de mon Étude. Je travaille également sur la coédition d’un livre. Cet ouvrage abordera tous les domaines du droit pénal et de procédure pénale avec une approche orientée vers la pratique et la stratégie. Enfin, je vais continuer à dispenser des conférences et des formations. Sur le plan familial, je me réjouis de voir grandir mes deux enfants.

Miriam Mazou est à la tête d’une étude d’avocats principalement dédiée au droit pénal, notamment des affaires, et à la procédure pénale. Elle assiste des entreprises, des collectivités publiques et des particuliers en matière pénale et commerciale. Elle partage ici son expérience de femme avocate.
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Simone Veil : une lutte pour être entendue Malala Yousafzai : un stylo contre les armes

On peut facilement se demander comment, après avoir été témoin des pires atrocités, peut-on encore avoir foi en l’humanité ? Comment peut-on encore avoir la force de se battre pour défendre ses idées ? Comment peut-on encore espérer changer les choses ? C’est pourtant ce qu’aura fait Simone Veil toute sa vie durant.

Simone Veil est une rescapée des camps d’extermination de la Seconde Guerre mondiale, desquels ses parents et son frère ne reviendront pas. Celle qui a dénoncé le manque d’écoute de la France envers les victimes de la Shoah a œuvré toute sa vie en faveur de la mémoire du génocide juif. Elle est notamment présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah de 2000 à 2007, puis à partir de 2007 présidente d’honneur.

Sur le plan politique, Simone Veil est une première fois ministre française de la Santé de 1974 à 1979. Nommée à la suite de l’élection à la présidence de la République de Valéry Giscard d’Estaing, elle fait partie du tournant voulu par le président : en nommant neuf femmes au Gouvernement entre 1974 et 1981,

majeure, cette loi dépénalise l’avortement en France et permet de mettre en lumière le destin de ces femmes qui ne sont plus obligées de se cacher.

En 1979, elle est la présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel direct. Elle devient ainsi la première femme à la tête d’une institution européenne. Elle est aussi la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature et la première femme à siéger au conseil d’administration de l’ORTF. Cela fait beaucoup de premières fois pour une seule personne et illustre l’ambition d’une femme qui s’est alliée du côté de l’action et, finalement, de la vie.

Une question demeure, après un tel parcours, comment honorer la mémoire d’une telle femme ?

Au cours de sa vie, Simone Veil a reçu de nombreuses distinctions et décorations. En 2012 par exemple, François Hollande, alors président de la République française, la fait grand’croix de la Légion d’honneur. En 2008, elle est la sixième femme à être élue à l’Académie française.

Un des hommages les plus marquants reste sans doute son entrée au Panthéon avec son mari

Dans le blog « Le journal d’une écolière pakista naise » publié sur le site en ourdou de la chaîne britannique BBC, la jeune écolière expliquait craindre l’action des talibans, notamment de possibles attaques sur son école. Elle exprimait ainsi l’importance du droit à l’éducation pour les jeunes filles, mis à mal par le régime.

Sa prise de parole l’a mise en danger. Elle n’a pourtant jamais arrêté de témoigner. En 2012, alors qu’elle se trouve dans le bus après l’école avec des amis, elle est attaquée par des talibans. Touchée à la tête, elle est d’abord soignée au Pakistan avant d’être finalement transportée dans un hôpital en Angleterre.

À partir de ce moment, son combat devient connu internationalement. En 2013, Malala et son père Ziauddin créent le Fonds Malala qui investit dans le travail d’activistes et de défenseurs qui luttent pour une meilleure éducation des filles dans leur communauté.

La même année, la jeune pakistanaise est récompensée par de nombreux prix. Elle figure dans la liste des 100 personnalités les plus influentes du magazine . En Europe, elle remporte le prix

Toujours en 2013, Malala publie son livre I am Malala: The Girl Who Stood Up for Education and Was Shot by the Taliban, co-écrit par Christina Lamb, dans lequel elle raconte l’histoire de sa lutte.

Le 12 juin 2013, jour de son anniversaire, elle prononce un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies dans lequel elle déclare que « Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes ». Elle demande également aux dirigeants du monde entier de combattre l’analphabétisme en garantissant un accès gratuit à l’éducation. Le 12 juin est devenu le Malala Day en l’honneur de sa lutte mais également en l’honneur de toutes celles et ceux qui agissent en faveur de l’éducation à travers le monde.

En 2014, elle reçoit avec Kailash Satyarthi le Prix Nobel de la Paix qui distingue leur lutte pour le droit à l’éducation. À seulement 17 ans, elle est ainsi la plus jeune lauréate à avoir reçu ce prix.

Malala Yousafzai est donc devenue une véritable voix pour défendre ce droit si souvent malmené et pourtant garanti par l’article 26 de la Déclaration universelle

Simone Veil reste aujourd’hui dans les mémoires pour beaucoup de raisons qui en font une femme exceptionnelle et un personnage incontournable du XXème siècle. Elle incarne toujours la force de se relever et de continuer à avancer. En 2009, Malala Yousafzai a 12 ans. Née au Pakistan, elle commence cette année-là à dénoncer l’action des talibans dans sa région de Swat, au nord-ouest du Pakistan. Son jeune âge ne l’empêche pas de s’engager pour défendre ses idées et surtout sa liberté d’étudier.
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« Je me suis toujours dit que ma carrière s’adapterait à ma famille »

Me Anaïs Brodard, quelles études avez-vous faites?

Dans le cadre de mes études, j’ai étudié à l’Université de Fribourg avant de partir un an en Allemagne où j’ai terminé mes études bilingues en français et en allemand. Afin de réaliser mon brevet d’avocate, j’ai travaillé comme greffière dans un tribunal de première instance. En parallèle, j’ai entrepris une formation de médiatrice avant de me former au droit collaboratif. Cela m’a permis de m’orienter spécialement dans la résolution amiable des litiges familiaux.

Quel est votre parcours professionnel?

Après l’obtention de mon brevet d’avocate, j’ai exercé quelques années en tant que collaboratrice, d’abord au sein d’une grande étude genevoise, l’Étude Schellenberg Wittmer, puis au sein d’une plus petite structure lausannoise. Ensuite, j’ai opté pour la voie de l’indépendance avant de co-fonder l’Étude Brodard Avocats SA, active uniquement en droit de la famille et en fiscalité.

Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en droit de la famille?

J’ai choisi d’exercer uniquement en droit de la famille pour trois raisons. En premier lieu, à la suite du di vorce de mes propres parents, je me suis rendu compte de l’importance du rôle de l’avocat lors de cette étape particulièrement difficile du divorce. L’avocat joue en effet un rôle essentiel en ce sens qu’il peut soit être un amplificateur de conflits, soit œuvrer afin d’apaiser les tensions tout en préservant les intérêts de son client et des enfants. En deuxième lieu, je suis intimement persuadée que pour être compétent techniquement, il est important de se focaliser sur un seul domaine, cela permet de rester à jour tant du point de vue des jurisprudences rendues dans le domaine du droit de la famille que des modifications législatives. Enfin, en troisième lieu, le droit de la famille a cela de pas sionnant qu’il allie aussi bien un aspect relationnel et personnel avec le client qu’un volet technique lorsque l’on parle de calcul de contributions d’entretien, de liquidation de régime matrimonial ou d’autres aspects financiers liés à la séparation.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la médiation? La démarche amiable. Le but est d’éviter d’aller au tribunal et de favoriser la coopération entre les parties.

J’apprécie le fait que les personnes en séparation/di vorce gardent la maîtrise du résultat de leur séparation.

Il s’agit finalement de leur vie et il est particulièrement frustrant de se voir imposer une décision par un juge.

Par ailleurs, les solutions élaborées par les parties ellesmêmes, avec l’aide du médiateur, sont souvent plus pérennes. Les décisions imposées par la Justice sont davantage remises en cause que celles décidées d’un commun accord par les parties.

Finalement, il ne faut pas perdre de vue qu’une fois la procédure terminée, les avocats et les magistrats ne sont plus présents, alors que les parties devront continuer à collaborer, en particulier lorsqu’il s’agit de la vie de leurs enfants.

En quoi est-il important de promouvoir et de travailler à des solutions amiables de résolution des conflits?

Ces modes de résolutions amiables, que ce soit la médiation ou le droit collaboratif, offrent un véritable espace de parole aux parties. Ils tiennent compte du volet émotionnel lié à une séparation et rendent les personnes actrices des décisions prises. Les solutions trouvées par les parties sont durables et favorisent le bon développement des enfants face à la séparation de leurs parents. Les accords trouvés sont souvent des accords « sur mesure » qui s’adaptent réellement à la situation personnelle des parties.

Une procédure judiciaire au Tribunal, au contraire, est extrêmement formalisée et répond à des règles de pro cédure rigides. Elle laisse peu d’espace de parole et de choix aux personnes concernées, ce qui entraîne sou vent énormément de frustration pour les parties. Les jugements du tribunal ont des clauses standardisées qui s’appliquent à un nombre maximum de personnes.

Concernant l’aspect financier également, il est difficile de prévoir les coûts d’une procédure judiciaire, qui

dépendront de la complexité de l’affaire, du nombre d’audiences et des expertises requises de part et d’autre. En optant pour un mode amiable, les parties disposent d’une plus grande maîtrise des coûts nécessaires à formaliser leur séparation/divorce.

Quelles sont les compétences nécessaires pour exercer votre métier?

Être engagée pour ses clients, disposer de bonnes compétences techniques et d’une bonne capacité d’écoute, de bienveillance et d’empathie pour les situations qui nous occupent.

En plus du droit de la famille et du divorce, Brodard Avocats SA est également spécialisée sur la fiscalité suisse et internationale. Quels domaines recoupent ce dernier volet?

La fiscalité est un appui conséquent et complé mentaire au droit de la famille dans les divorces et les séparations. Il est impossible de passer outre la question fiscale lorsque l’on parle de contributions d’entretien ou de patrimoine à partager. La fiscalité permet également d’optimiser fiscalement les ac cords trouvés pour et par les parties. S’agissant enfin de divorces plus complexes impliquant des structures de Trust ou des sociétés, le regard du fiscaliste nous permet de comprendre la réalité économique qui se cache derrière ce type de structures patrimoniales.

Me Justin Brodard, avocat et expert fiscal diplômé, est responsable du département fiscalité au sein de l’Étude.

Quelles sont les valeurs qui définissent l’Étude?

L’Étude tient, dans la mesure du possible, à favoriser les solutions amiables en présentant la médiation et le droit collaboratif à ses clients. L’ensemble des avocats de l’Étude sont formés au droit collaboratif. Lorsqu’une procédure judiciaire est nécessaire, nous informons nos clients des risques que cela engendre et des résultats objectifs que nous pourrions espérer obtenir. La trans parence est une valeur fondamentale de notre Étude.

Quelle est la place de la femme dans le domaine du droit, de la formation au monde professionnel ?

Au niveau de la formation, les femmes sont plus nombreuses que les hommes sur les bancs universi taires. Cependant, peu de femmes exercent le métier d’avocate au barreau. Le défi est de réussir à s’im poser en tant que femme dans un milieu d’hommes. Travailler comme avocate au barreau est exigeant et nécessite une bonne organisation pour la femme qui doit régulièrement concilier vie professionnelle et vie personnelle. Cela étant, nous avons de la chance dans le canton de Vaud car les Tribunaux nous appellent afin de fixer les audiences.

Vous êtes maman de trois enfants, comment réussissez-vous à concilier votre vie professionnelle avec votre vie de maman ?

Il n’est pas toujours simple de concilier les deux. J’es saie toutefois d’être bien organisée et, surtout, de m’at teler à une tâche à la fois. Lorsque je suis à la maison, je suis pleinement avec mes enfants, alors qu’à l’Étude, je me concentre sur mes dossiers. Par ailleurs, en étant active uniquement dans le droit de la famille, cela me permet de rester à jour techniquement et d’être plus rapide et efficace dans le traitement de mes dossiers. Ainsi, je lis uniquement les jurisprudences et les lois dans cette spécialité. L’intérêt et la spécialisation dans un domaine spécifique permet une connaissance tech nique qui rend l’exercice du métier d’avocat plus aisé.

Le fait de vouloir fonder une vie de famille a-t-il été un frein dans votre vie professionnelle, et inversement, votre carrière a-t-elle freiné votre souhait de devenir maman ?

Dans mon cas, j’ai toujours souhaité fonder une fa mille. Ce n’est jamais vraiment le bon moment d’avoir des enfants pour une femme dans le monde profes sionnel. J’ai posé mes priorités dans la vie et me suis dit que c’est ma carrière qui s’adapterait à ma famille, et non l’inverse. J’en suis très heureuse aujourd’hui.

Cette double casquette vous fait-elle rencontrer des difficultés dans votre quotidien ?

Des difficultés parfois mais surtout une grande satis faction. Il est très enrichissant d’être une maman et une femme active qui aime son métier. Cela donne, je l’espère, un exemple à mes enfants qui voient une ma man épanouie sur le plan professionnel. Les difficultés résident principalement dans les imprévus tant profes sionnels que familiaux. Il faut savoir faire preuve d’une certaine souplesse dans un quotidien chargé.

Brodard Avocats SA a la chance de pouvoir compter sur une très belle équipe, qui est d’un grand soutien pour pallier les difficultés liées à la conciliation entre vie professionnelle et personnelle. Être bien entourée permet une très bonne réactivité sur le traitement des dossiers au sein de notre Étude.

Au contraire, qu’est-ce que cette vie bien remplie vous apporte-t-elle de positif ?

La reconnaissance de mes clients est très stimulante et me donne le sentiment « d’être utile » et d’aider les personnes à passer cette épreuve de leur vie de la façon la moins dommageable possible. J’ai peu le temps de m’ennuyer et je pense être une personne assez heu reuse de l’équilibre trouvé dans ma vie.

Comment voyez-vous l’avenir de Brodard Avocats SA ?

Nous avons déjà un bureau à Lausanne et à Bulle. Notre objectif est de nous agrandir et d’être présents dans d’autres cantons de Suisse romande. Le droit de la famille et la fiscalité resteront nos seuls deux domaines de compétences avec un regard axé sur les modes amiables tels que la médiation et le droit collaboratif.

Brodard Avocats SA

Brodard Avocats SA est une étude familiale spéci alisée dans le droit de la famille et la fiscalité. Elle privilégie la résolution amiable des conflits. Lors de procédure de divorce, elle traite régulièrement de cas où le sort d’une entreprise fait l’objet de discus sions entre les parties. Elle œuvre alors afin d’offrir à ses clients une solution sereine et pérenne, sans devoir recourir aux tribunaux.

Réussir à préserver les liens familiaux lors des séparations est la mission que s’est donnée Me Anaïs Brodard du cabinet Brodard Avocats SA. La famille est en effet importante pour l’avocate et médiatrice en droit de la famille, également maman de trois enfants. Dans cette interview, elle nous explique comment la communication, l’organisation et la passion lui permettent de concilier vie professionnelle et vie privée. Me Anaïs Brodard Avocate de droit de la famille et médiatrice FSA Formée au droit collaboratif
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Les femmes s’engagent en faveur de la promotion militaire de la paix

Les femmes fournissent un concours indispensable à la pro motion militaire de la paix. En participant à des missions in ternationales, elles contribuent à leur succès. Au cours des dernières décennies, plus de 1000 Suissesses se sont déjà en gagées dans des opérations de promotion militaire de la paix à l’étranger. Elles ont ainsi permis d’améliorer la situation dans des zones marquées par la violence, les conflits et la guerre.

Depuis que l’Armée suisse participe à ce type d’engagements, près de 13 000 personnes se sont portées volontaires, dont plus de 1000 femmes. Elles ont œuvré au Kosovo, en BosnieHerzégovine, au Proche-Orient, au Mali, en République démo cratique du Congo, au Cachemire et en Corée. Le fait que des femmes prennent part à des engagements dans ces pays est important à maints égards et constitue un facteur détermin ant pour le succès de ces missions. Cela est lié aux particula rités culturelles dans de nombreuses zones d’engagement. Les femmes militaires ont en effet un autre accès aux populations locales (et notamment aux femmes) que leurs collègues mascu lins. Dans nombre de cultures, il est de fait encore impensable que les femmes parlent avec des hommes étrangers. Souvent, les hommes ne s’adressent qu’aux hommes et les femmes ne conversent qu’avec d’autres femmes.

Sans ses membres féminins, une mission internationale ne par viendrait pas à comprendre pleinement la société en place dans le secteur d’engagement ; en effet, elle ne pourrait obtenir que 50 % des informations pertinentes pour évaluer la situation en matière de sécurité sur place. Ce n’est pas uniquement dans les relations avec la population locale que la contribution des femmes apporte un plus : elles ont également une influence positive au sein même de leur équipe. C’est ce que montrent les expériences faites lors de précédentes missions et d’enga gements en cours. La présence de femmes dans les équipes et les contingents augmente la qualité des rapports interper sonnels. Bien évidemment, les hommes ont aussi un rôle très important à jouer : c’est ensemble, grâce à la mixité, qu’il est possible de mener à bien les missions confiées.

Les raisons qui poussent les femmes à s’engager militairement dans le cadre de missions à l’étranger sont diverses. Certaines d’entre elles ont effectué le service militaire en Suisse et dé couvert à cette occasion les engagements de promotion mili taire de la paix. Mais il ne faut pas forcément avoir effectué du service pour s’engager : les femmes qui n’ont pas suivi l’école de recrues peuvent également accomplir une telle mission au Kosovo ou en Bosnie-Herzégovine ; pour ce faire, elles doivent suivre durant près de trois semaines une instruction de base axée sur l’engagement. En tant que spécialistes, elles occupent ensuite des fonctions qui correspondent à leur parcours pro fessionnel.

Les connaissances spécialisées acquises dans le civil sont sou vent placées au premier plan. Les soldates de la paix qui, en Suisse, travaillent dans le domaine des soins médicaux découv rent lors de leur mission à l’étranger les aspects militaires de leur métier et améliorent ainsi leurs compétences. Elles s’en reviennent au pays fortes d’un nouveau savoir-faire, qu’elles peuvent mettre à profit dans le cadre de leur travail. Il en va de même pour beaucoup d’autres professions, comme celles de conductrice de poids lourds, cuisinière, menuisière, conseillère RH ou spécialiste en communication ; il y a dans tous ces do maines des fonctions correspondantes qui peuvent être exer cées lors d’un engagement de promotion militaire de la paix de la SWISSCOY au Kosovo, par exemple.

De même, les femmes au bénéfice d’un diplôme universitaire en sciences humaines font souvent partie des équipes de liai son et de surveillance (Liaison and Monitoring Teams, LMT) au Kosovo ou des équipes de liaison et d’observation (Liaison and Observation Teams, LOT) en Bosnie-Herzégovine. Leurs con naissances en science politique, en histoire ou en ethnologie peuvent constituer un avantage certain pour les équipes d’ob servation, étant donné que ces soldates de la paix sont à même d’évaluer de manière plus différenciée les informations de leurs partenaires locaux.

Vous trouverez de plus amples informations sur les divers en gagements ainsi que sur nos séances d’information en ligne à l’adresse suivante : www.peace-support.ch.

www.peace-support.ch

Corinna Bille :

Simone De Beauvoir : le combat pour l’amélioration de la condition féminine

Née en 1912 à Lausanne du peintre Edmond Bille et de Catherine Tapparel, Stéphanie Bille grandit à Sierre et partage autant les valeurs artistiques de son père protestant que celles catholiques et tradition nelles de sa mère. À 15 ans, elle comprend que l’écriture peut être un moyen d’exprimer ses sentiments et de se libérer de leurs poids: «On ne peut pas supporter le bon heur, on ne peut pas supporter la souffrance. L’écriture c’est un remède à l’insupportable. Mon travail me donne l’équilibre, la cohérence nécessaire que, ni le social, ni le religieux, ni l’aventure, ni même la maternité ne peuvent m’assurer», déclarera-t-elle lors d’une interview.

Lorsqu’elle commence à écrire, elle prend le nom de Corinna, en hommage au village natal de sa mère, Corin. La jeune femme finit ses études et déménage à Paris où elle vivra pendant trois ans et où elle épousera Vital Geymond, un acteur de cinéma. Elle le quitte toutefois deux ans plus tard et retourne en Valais où elle tombe malade. Elle lance alors véritablement sa carrière d’écrivaine avec la parution d’un recueil de poèmes, Printemps, et le travail sur Théoda, son premier roman. Le Valais n’est pas seulement le lieu qui inspire le plus Corinna, mais aussi celui où elle rencontre son grand amour, l’écrivain valaisan Maurice Chappaz qu’elle épouse en 1947 et avec qui elle a trois enfants. Alors que son travail d’épouse et de mère lui prend une

grande partie de son temps et qu’elle doit faire face au chagrin à la suite de la mort de son père, elle rédige différentes nouvelles et reçoit le prix Schiller ainsi que le prix Goncourt pour sa nouvelle La Demoiselle sauvage «Femme très sensible, belle par l’allure qu’elle avait et son port royal et spontané qui laissait immédiatement deviner l’absolu qu’elle portait en elle. Elle joignait à l’amour les choses les plus quotidiennes, les plus immédiates: elle était portée par un émerveillement qui a duré toute sa vie», c’est ainsi que Maurice Chappaz décrit Corinna Bille dans un film. La spontanéité de l’écrivaine transparaît dans ses écrits qui dégagent «une solide volonté de réflexion indépendante et de personnalisation sécurisante de la femme», comme le rapporte un article du périodique «Femmes suisses et le Mouvement féministe: organe officiel des informa tions de l’Alliance Sociétés Féminines Suisses» datant de 1980. Inspirante, Corinna Bille promouvait par ses écrits la libération des émotions et notamment celles des femmes. C’est ce qu’elle explique dans une interview accordée au journaliste Boris Acquadro en 1961. À la question «Une femme poète est-elle différente des autres femmes ?», Corinna Bille répond en effet «Peutêtre qu’on paraît parfois un peu étranges. Mais je pense que bien des femmes sont poètes sans le savoir. Tout simplement, elles ne s’expriment pas».

En 1908, Simone de Beauvoir naît à Paris d’un père avocat et d’une mère fervente catholique.

Sa famille aisée lui donne une éducation bourgeoise et catholique stricte. Dès sa plus jeune enfance, Simone de Beauvoir fait preuve de grandes capacités intellectuelles. Son père lui répète sans cesse qu’elle a un cerveau d’homme et que les études sont le seul moyen pour une femme de réussir sa vie. Il lui transmet donc le goût de la littérature et des études. À 14 ans, Simone de Beauvoir décide de s’émanciper de sa famille en devenant athée et anticonformiste.

Ses années à la faculté des lettres de l’université de Paris sont marquées par la rencontre en 1929 avec l’écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre avec qui elle se lie à jamais. Reçus tous les deux au concours d’agrégation de philosophie, ils partagent leur fervent intérêt pour la philosophie, leurs réflexions et entretiennent une relation fusionnelle mais très libre fondée sur le respect des volontés et des libertés de l’autre. Affectés à Marseille et au Havre, ils ne se voient plus autant qu’ils le désirent. Jean-Paul Sartre demande ainsi à Simone de Beauvoir de l’épouser, mais elle refuse. En 1947, elle rencontre l’écrivain américain Nelson Algren, qui devient rapidement son amant. Ce dernier la demandera également en

mariage, mais elle refusera encore une fois de s’enga ger au profit de sa liberté. Elle veut en effet échapper au mariage, à la maternité et au foyer car la vie d’in térieur est pour elle «la chose la plus écrasante dans la condition féminine». Ses relations amoureuses, ses pensées philosophiques et politiques ainsi que ses écrits témoignent de cette envie de rester indépen dante et libre.

À 41 ans, Simone de Beauvoir écrit Le Deuxième Sexe, essai existentialiste et féministe à succès qui fait scandale. «Être femme – pour Simone de Beauvoirce n’est pas une donnée naturelle, c’est le résultat d’une histoire. Il n’y a pas un destin biologique, psycholo gique, qui définisse la femme en tant que telle. C’est une histoire qui l’a faite. D’abord l’histoire de la civilisation, qui aboutit à son statut actuel, et d’autre part, pour chaque femme particulière, c’est l’histoire de sa vie, en particulier c’est l’histoire de son enfance, qui la détermine comme femme (...)». Son combat pour l’amélioration de la condition féminine et d’une condition universaliste de l’humanité passe aussi par ses nombreux engagements en faveur du droit à l’avortement.

Textes Andrea Tarantini Auteure de poèmes, récits, romans et nouvelles, Corinna Bille est considérée comme une originale qui a contribué au rayonnement de la littérature romande du siècle. Voici le portrait d’une femme sensible, d’une écrivaine talentueuse et d’une avant-gardiste de l’autonomie et de l’indépendance des femmes. Reconnue notamment grâce à son essai féministe Le Deuxième sexe, Simone De Beauvoir est une femme de lettres française passionnée et engagée qui a toujours prôné l’indépendance, l’émancipation et la liberté des femmes au travers de sa vie et de ses nombreux écrits. Portrait d’une figure incontournable de la littérature, de l’anticonformisme et du féminisme.
FOCUS.SWISSCORINNA BILLE & SIMONE DE BEAUVOIR
une réflexion indépendante au travers de l’écriture
écrivaine
grandement
XXème
-18 accès refusé jour mois Année SAlon des whiskies et spiritueux 7 & 8 octobre 2022 – genève palexpo, VILLA SARASIN www.whiskyandmore.ch © DR/éditions Zoé © Pierre Boulat / Agentur Focus 8 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA

Des femmes inspirantes qui montrent la voie aux autres

Au retour de mes congés maternité, Johannes Smits, associé People & Organisation chez PwC Suisse, a mis en place des services autour de l’égalité des sexes, de la diversité et de l’inclusion. En tant que jeune mère, j’ai eu envie de participer à ce qui était initialement un projet entrepreneurial. Il s’agit désormais d’une équipe de plus de 15 personnes en Suisse, qui travaillent en étroite collaboration avec plus de 50 collègues dans le monde pour aider des organisations à tirer parti de la diversité et à devenir plus inclusives. En plus de conseiller des organisations externes, j’ai également assumé le rôle de responsable D&I pour PwC Suisse. J’estime qu’il était important de mettre en pratique ce que nous prêchons, et je souhaitais mettre au profit de mes collègues ce que j’avais appris.

Qu’avons-nous réalisé au cours des quatre années écoulées ?

Je pense pouvoir dire honnêtement que nous avons fait des progrès au sein de PwC Suisse. Les retours sur nos efforts en matière de diversité et inclusion fournis par notre personnel dans notre enquête annuelle se sont améliorés de 12 %. Ces efforts ont consisté à rafraîchir notre approche de la parentalité pour soutenir notre personnel par un coaching, à créer un programme d’accueil pour les jeunes parents et à mettre en place un retour au travail flexible.

L’égalité de rémunération ne signifie pas nécessairement l’égalité des chances

Le Global Gender Gap Report 2022 du Forum économique mondial indique qu’il faudra encore 132 ans pour combler l’écart entre les sexes dans le monde.

La situation s’améliore, malgré les revers subis par les femmes en raison de la pandémie et d’autres crises récentes. Les fondements juridiques existent : la loi révisée sur l’égalité entre les sexes de 2020, dernière étape de l’évolution de la législation suisse sur l’égalité salariale qui remonte à 1981 et qui dure depuis 40 ans, oblige les entreprises à analyser l’écart salarial. Dans le cadre de notre travail, nous voyons de nombreuses entreprises se conformer à la loi. Analyser l’écart et as

surer l’égalité de rémunération est une première étape très importante, mais ce n’est pas tout.

Notre expérience montre que l’égalité de rémunération ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a pas de discrimination dans une organisation ou qu’elle

offre l’égalité des chances. Créer l’égalité des chances signifie garantir la responsabilité de l’égalité des sexes, revoir les processus et les pratiques, et engager la main-d’œuvre sur le chemin de la véritable inclusion, où chaque personne peut donner le meilleur de soimême.

Les leaders ont besoin de soutien pour initier le changement

Le personnel a besoin de modèles et de leaders pour les soutenir, en particulier lors des phases cruciales de la vie, comme la parentalité. Malheureusement, cela ne semble pas toujours être le cas. L’enquête Hopes and Fears de PwC, par exemple, confirme que les femmes sont moins susceptibles que les hommes de se sentir écoutées par leurs managers.

La récente législation suisse sur la représentation accrue des femmes dans les conseils d’administra tion et les équipes de direction devrait accélérer les progrès dans ce domaine, mais ce n’est qu’un début. D’après mon expérience, les facteurs non contrai gnants sont tout aussi importants que les règles et réglementations strictes. Je me suis rendu compte que pour créer le changement, il faut instaurer un climat de confiance avec les leaders et travailler main dans la main avec eux pour atteindre des objectifs communs. Les leaders doivent être respon sables, mais ont également besoin de soutien. Sou vent, les managers veulent être plus inclusifs mais ne savent pas comment s’y prendre. Les RH devraient les soutenir en leur proposant des formations, mais aussi en reconnaissant que diriger des équipes de manière inclusive demande du temps et de l’énergie dont les leaders peuvent manquer, en particulier lorsqu’il s’agit de gérer des personnes dans un cadre de travail hybride.

Des changements ont lieu en matière de diversité et d’inclusion des genres, mais ils sont lents. On dit qu’il manque 132 ans avant que l’écart ne soit comblé : cela signifie que mes enfants ne bénéficieront pas d’un monde véritablement égalitaire. C’est ce qui me motive dans mon travail. Je suis reconnaissante envers les femmes et les leaders qui m’ont inspirée et m’ont guidée pour arriver là où je suis maintenant, et j’espère faire ma part pour inspirer la prochaine génération.

Une femme d’influence(s)

Présidente du Conseil d’Administration des Transports publics genevois (tpg), Anne Hornung-Soukup est une ambassadrice passionnée et fervente des transports publics. Elle considère que ce secteur est l’une des solutions pour répondre aux défis croissants de notre époque : promouvoir, faciliter et améliorer une mobilité moderne et intelligente, réduire drastiquement la pollution, le bruit et, évidemment, les émissions de carbone qui empirent quotidiennement la situation climatique.

devaient suivre des cours de travaux manuels et les filles des cours de couture et de cuisine. Et elle, dont la famille gérait des quincailleries, voulait faire des tra vaux manuels! Avec ses amies, elle a essayé à l’époque de changer le système en présentant au Directeur une pétition, bien sûr balayée d’un revers de main, mais la nécessité d’éradiquer ce type d’injustice et d’inégalité ne l’a pas quittée.

de 1990 à 1992, puis elle fonde sa propre société de gestion tout en élevant ses deux enfants et en dirigeant un groupe de filles scouts pendant dix ans pour encourager l’indépendance de la prochaine génération, le tout heureusement avec l’appui concret d’un mari engagé.

Durant toute sa carrière professionnelle, cette Suissesse d’origine américaine se passionne pour l’économie et les relations humaines, en particulier pour la promotion d’une réelle égalité hommes-femmes dans les postes de direction d’en treprises. Cette détermination n’est pas seulement le résultat de ses études dans une université de femmes. Elle se souvient qu’à l’école primaire déjà, elle s’était indignée de la discrimination imposée : les garçons

Elle travaille longtemps dans le secteur de la gestion de fortune où elle est très souvent l’unique femme dans les colloques et les réunions, mais cette douce –mais ferme – diplômée en sciences politiques se fait rapidement accepter et respecter dans un monde presqu’exclusivement masculin.

Elle rejoint le Career Women’s Forum de Genève, association de femmes professionnelles, qu’elle préside

Nommée à la Présidence du Conseil d’Administration des tpg en 2016, Anne Hornung-Soukup fut ravie de constater que le Conseil d’Administration comprenait à l’époque presque 40 % de femmes. Toujours dispo nible et ne comptant pas ses heures, elle se rend au tra vail en transports publics, ce qui lui permet de mieux comprendre les attentes et les souhaits des employés et des usagers.

Sous son impulsion, le Conseil d’Administration des tpg développe et accompagne l’innovation et l’avenir de la mobilité, grâce à une stratégie ambitieuse, appe lée CAP 2030, pilotée par une Direction enthousiaste (Monsieur Denis Berdoz, Directeur Général et les six Directeurs et Directrices de domaines).

Ainsi, au lieu de n’être qu’un simple opérateur comme dans le passé, les tpg sont en train (ou en tram?) de devenir l’orchestrateur de la mobilité dans toute la région, y compris en France voisine.

Anne Hornung-Soukup est fière de présider une en treprise qui innove et avance sur de nombreux fronts. Des extensions de lignes de trams sont en construc tion. De nouveaux véhicules électriques sont comman dés pour que toute la flotte soit 100 % électrique d’ici 2030. Les tpg sont par ailleurs devenus une référence mondiale pour le développement de véhicules auto nomes électriques de transport collectif.

Doté d’un excellent département informatique, les tpg sont aussi à la pointe de développements informa tiques importants notamment pour créer de nouveaux produits efficaces pour les clients, tels que le MAAS – Mobilité As A Service -, pour permettre de combiner

de nombreux services de mobilité en un seul abonne ment. Ils travaillent également sur de nouveaux arrêts connectés et dotés de services supplémentaires.

Quand on demande à Anne Hornung-Soukup si elle souhaite inspirer d’autres personnes, elle répond que c’est plutôt elle qui est constamment inspirée par les talents autour d’elle. En particulier tout le personnel des tpg qui fait preuve quotidiennement de profes sionnalisme à tous les niveaux et de fierté dans une entreprise au service de la population résolument tour née vers l’avenir et qui assure d’excellentes conditions de travail, malgré les contraintes – difficiles – d’ho raires variables.

C’est ce travail et ce dévouement communs de toute une entreprise qui inspirent cette féministe assumée, soucieuse de faire évoluer l’entreprise dans un secteur de la mobilité en constant changement. Une authen tique femme d’influence(s).

Les Transports publics genevois en quelques chiffres :

2 180 collaboratrices/collaborateurs dont 14 % de femmes

1 327 conductrices/conducteurs 476 véhicules qui parcourent 31 millions de km sur 62 lignes 162 millions de personnes transportées (220 millions pré-Covid), soit 443 000 par jour

• CHF 486 millions de produits financiers (subsides, abonnements et autres)

• 100 % propriété du Canton de Genève 20 membres du Conseil d’administration

TRANSPORTS PUBLICS GENEVOIS Texte Jasmin Danzeisen Senior Manager People & Organisation PwC Suisse La diversité est dans mes gènes – littéralement. Mes origines sont italiennes et marocaines. J’ai grandi à Saint-Gall, j’ai fait mes études à Genève et à Milan, et j’ai vécu à Paris et à Vienne. J’ai grandi entourée de femmes indépendantes et inspirantes mais ce n’est qu’avec la maternité que la question de l’égalité des sexes est devenue tangible. En devenant mère, mes priorités ont changé et j’ai pris conscience du coût d’un retour au travail. Jasmin Danzeisen, Senior Manager People & Organisation, PwC Suisse Anne Hornung-Soukup Présidente du Conseil d’Administration des Transports publics genevois – TPG
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#FOCUSFEMMESINSPIRANTES PRICEWATERHOUSECOOPERS SA
(extraits du rapport annuel de gestion 2021)
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Hatchepsout :

Il

Dans la Vallée des Rois, aux portes du monde des morts, trône l’un des plus beaux édifices de l’Antiquité égyptienne. Le temple de la reine Hatchepsout, composé de terrasses, de colonnes et de sanctuaires à la gloire des dieux domine par son impo sante architecture le site de Deir-el-Bahari. Ce temple est à l’image de la reine qui l’a fait construire. Ambi tieuse et grandiose, celle qui n’aurait dû se contenter que d’un rôle secondaire est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes pharaonnes égyptiennes.

Hatchepsout est la fille de Thoutmôsis Ier et de sa grande épouse royale Ahmès. Comme c’est alors la coutume, elle épouse son demi-frère, le futur Thoutmôsis II. Lorsque celui-ci décède, son beau-fils Thoutmôsis III, qui n’est encore qu’un enfant, devient roi et Hatchepsout prend le rôle de régente. Cependant, elle veut plus et réussit à se faire proclamer reine-pharaonne. Une co-royauté se met donc en place, même si c’est Hatchepsout qui a réellement les rênes du pouvoir, ce qui est absolument révolutionnaire. Tellement révolutionnaire qu’elle est peu à peu uniquement représentée sous les traits d’un homme avec tous les attributs que possèdent les pharaons, de la coiffe à la fausse barbe. Pour renforcer encore plus sa lé gitimité, elle construit son mythe autour de la théogamie en se réclamant comme la fille d’Amon, un des dieux les plus importants de la mythologie égyptienne.

L’Égypte d’Hatchepsout est une Égypte prospère et pa cifique. La pharaonne développe les échanges commer ciaux, notamment avec le Pays de Pount, une région pro bablement située en actuelle Somalie, ce qui lui permet d’importer des biens exotiques luxueux. Pour son pays, elle voit en effet les choses en grand. Elle est à l’initiative de la construction de dizaines de monuments majestueux, dont des temples et des obélisques. Une grande partie du complexe religieux de Karnak a d’ailleurs été érigée selon ses projets.

Sa mort a longtemps intrigué et continue d’être sujet à controverses. Après son décès, nombreuses de ses cartouches et de ses statues ont été détruites. Chez les Égyptiens cependant, perpétuer le nom, c’est prolonger la vie du pharaon au-delà de la mort. Quelqu’un a donc voulu effacer Hatchepsout des mémoires. De la même manière, beaucoup de ses temples ont été revendiqués par d’autres pharaons. En 2007, Zahi Hawass, alors secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, déclare avoir identifié sa momie grâce à une molaire manquante retrouvée dans une boîte frappée de son

Aliénor d’Aquitaine : porte-parole de la culture et influenceuse des royaumes

En effet, s’il y a une personne qui a marqué le XIIème siècle, c’est bien Aliénor d’Aquitaine. Dès ses 15 ans, elle hérite du plus grand territoire de France composé du duché d’Aquitaine et du comté de Poitiers. L’histoire est lancée, et tout s’enchaîne très vite. Le 25 juillet 1137, elle épouse le futur roi de France Louis VII, fils de Louis VI Le Gros. À peine quelques jours plus tard, ce dernier meurt, faisant d’Aliénor d’Aquitaine reine de France. À la cour, la jeune aquitaine apporte les mœurs et coutumes de sa région natale. Festive, elle fait venir des troubadours, organise des tournois et est à l’origine de changements vestimentaires et culinaires.

Si le roi est tout d’abord fou amoureux d’elle, leur re lation finit par se dégrader lors de la seconde croisade (1147-1149). La reine, qui accompagne son époux, est soupçonnée d’avoir eu une relation avec son oncle, Raymond d’Antioche. Information difficile à vérifier, il se peut très certainement qu’il ne s’agisse que d’une rumeur servant à décrédibiliser une femme de pouvoir en critiquant sa vertu. Quoi qu’il en soit, la croisade marque un tournant et, en 1152, le couple royal

d’Anjou. En 1124, celui-ci devient roi d’Angleterre et Aliénor reine à nouveau.

Tandis qu’elle a eu deux filles avec le roi de France, elle a huit enfants avec le roi d’Angleterre, avec qui ses relations finissent également par se détériorer. Toute sa vie de mère durant, elle soutient ses fils pour essayer d’assurer sa succession et leur arrivée au pouvoir. Elle instigue ses fils à se révolter contre son mari, ce qui lui vaudra d’être ensuite capturée et retenue prisonnière pendant 15 ans. Elle n’est libérée qu’en 1189 lorsque son fils Richard Cœur de Lion devient roi d’Angleterre. Elle consolide le pouvoir de ce dernier et, lorsqu’il est assassiné, elle épaule un autre de ses fils devenu roi, Jean sans Terre, en lui cherchant des soutiens. À presque 80 ans, elle finit par aller chercher sa petite-fille Blanche de Castille en Espagne pour la marier à l’héritier du roi de France Philippe Auguste, scellant définitivement son sang à celui de la couronne française.

Aliénor d’Aquitaine meurt à 82 ans en 1204 après une vie bien remplie. Aventureuse et d’une santé de fer, elle participe au développement de la culture occitane. Ses talents en politique et son goût pour les arts en font une des femmes les plus influentes du Moyen Âge.

dans l’oubli, avant de resurgir dans les mémoires au XIXème siècle. Vers 1122, France. Aliénor d’Aquitaine voit le jour. Elle est la petite-fille de celui qui sera considéré comme le tout premier troubadour, Guillaume IX d’Aquitaine. Cet héritage artistique coule dans les veines d’Aliénor, et bien plus encore. Si l’on se souvient de la duchesse deux fois reine, c’est sûrement pour sa résilience, son audace et sa longévité.
FOCUS.SWISS HATCHEPSOUT & ALIÉNOR D’AQUITAINE
l’ambition d’une pharaonne
y a près de 3500 ans, sur les rives du Nil aux abords de la ville de Thèbes, régna pendant plus de 20 ans l’une des premières pharaonnes de l’Histoire. Son nom, Hatchepsout, est longtemps resté
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« J’ai créé ma chance pour faire de ma passion pour les animaux mon métier »

Gelehrter a toujours été passionnée par les animaux.

septembre 2017 est ouvert en permanence 24/7

pour proposer les meilleurs soins possibles à tous nos amis à quatre pattes. Dans l’interview qui suit, le Dr Mira Gelehrter nous parle de son parcours, de sa passion et nous ouvre les portes de son Centre vétérinaire.

Dr. Mira Gelehrter, comment vo tre carrière a-t-elle commencé?

De 1985 à 1992 j’ai étudié la médecine vétérinaire à la Haute École vétérinaire de Hanovre ainsi qu’à l’Université Ludwig-Maximilian de Munich après avoir fait partie des trois personnes acceptées sur plus de 700 candidats pour commencer le cursus spécialisé. Dès l’obtention de mon diplôme en 1992, j’ai sillonné toute l’Allemagne dans mon mobile home avec mes quatre enfants pour assurer les nombreux remplace ments demandés. Mon objectif étant à l’époque d’ouvrir mon cabinet le plus rapidement possible, je me suis formée en même temps de manière intensive. J’ai ainsi pu ouvrir en 1993 mon propre cabinet à Kaisers lautern et par la suite à Görlitz. J’ai ressenti une très grande fierté lorsque j’ai appris que j’étais la plus jeune médecin vétérinaire installée à son propre compte en Allemagne. Ma motivation, les sacrifices consentis et le travail acharné avaient payé. La chance ne tombe pas du ciel, il faut la provoquer - parfois au prix fort!

J’ai toujours été convaincue de l’efficacité de la médecine intégrative qui combine différentes dis ciplines telles que l’homéopathie, l’utilisation des fleurs de Bach, les diagnostics de laboratoire, la microbiologie, les opérations chirurgicales et la magnétothérapie. Cette approche a toujours été la marque de fabrique des différents centres que j’ai eus.

Arrivée en Suisse en 2008, j’ai immédiatement fait reconnaître mon diplôme par la Confédération Suisse. J’ai alors travaillé en tant que vétérinaire spécialisée dans divers cabinets. Parallèlement, j’ai été Ex

également des formations et instructions au personnel des abattoirs ainsi qu’aux chauffeurs de transports animaliers. Par ailleurs, j’ai créé, présenté et animé des cours de sensibilisation à la protection des animaux (KRAX) dans les écoles en Suisse ainsi que des cam pagnes durant les vacances scolaires. J’ai été, et suis encore, enseignante et membre de jury de différentes matières (anatomie, physiologie, pathologie, génétique, etc.) auprès d’Anisana et du SHI à Zug. Et c’est en septembre 2017 que j’ai ouvert mon propre cabinet à Genève, le cabinet vétérinaire de la Jonction.

Pouvons-nous donc dire que vous avez réussi à faire de votre passion votre métier? Absolument! Ma passion pour les animaux a été le véritable carburant de ma motivation pour faire partie des acteurs de la santé et de la cause animale. Comme toujours, on ne perçoit que le succès, la pointe émer gée de l’iceberg. Il faut comprendre qu’il y a la partie immergée faite de doutes, d’échecs, de persévérance, de sacrifices, de déceptions, de dévouement, de peurs par fois et, surtout, de beaucoup de travail. Tous ces mo ments confèrent toutefois une saveur très particulière à la réussite qui elle procure un inestimable bonheur.

Et cela transparaît au sein de votre Cabinet qui s’est fortement développé en des temps records. Qu’est-ce qui le caractérise?

Vous avez tout à fait raison quant au développement qu’a connu mon Centre en des temps records. J’en ai parfois moi-même le vertige quand j’y pense. À la sueur de mon front et à l’aide d’une équipe formi dable, j’ai réussi à ce que mon Centre soit connu

intégrative et offrons une plateforme d’urgence

professionnelle et moi nous rendons disponibles pour traiter tous types d’affections de la santé, et ce à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, week-end et jours fériés y compris.

Quelles prestations fournissez-vous? Outre les prestations traditionnelles offertes par les spécialistes de la santé animale dont bé néficient les animaux qui franchissent le seuil de notre Centre, nous proposons une prise en charge globale de la santé de l’animal.

Scientifiquement démontrée, l’efficacité de la médecine vétérinaire intégrative est très impor tante à mes yeux. Il s’agit de conjuguer la médecine vétérinaire conventionnelle (médicaments allo pathiques et chirurgie) ainsi que les traitements complémentaires tels que l’homéopathie, les huiles essentielles, les fleurs de Bach ou l’ozonothérapie.

J’ai effectué de récents et lourds investissements financiers afin de doter notre laboratoire d’analyses de la toute dernière génération et de machines nous permettant d’effectuer sur place des analyses sanguines, d’urines et de selles. Cela nous permet également de posséder un centre d’imagerie médicale de dernier cri pour effectuer des radiographies numériques et des échographies de très haute qualité. En plus, étant ouvert 24/7, le Centre offre sa plateforme d’urgence permet tant d’hospitaliser les animaux afin qu’ils soient sous surveillance permanente des médecins vétérinaires et des Assistantes et Assistants en médecine vétérinaire.

Nous sommes aussi heureux de pouvoir prendre soin de l’état émotionnel des propriétaires d’ani maux en situation difficile grâce à notre empa thie, notre écoute et notre communication. Le but étant de pouvoir les rassurer le plus possible et leur permettre de prendre soin d’eux pendant que leur animal est entre de bonnes mains.

Et qu’en est-il de l’équipe vé térinaire du Centre?

préoccupations et de celles de ma famille

professionnalisme, de l’éthique

d’esprit que j’ai répondu clients en maintenant mon cabinet ouvert 24/7 durant toute l’année, devenant

Mon équipe est actuellement constituée de quatre vé térinaires et de 16 assistants et assistantes en médecine vétérinaire. Je profite de cette interview pour annoncer que je suis à la recherche de deux médecins vétéri naires pour venir agrandir notre famille profession nelle. Toute l’équipe a conscience que, pour un animal, nous sommes toute sa vie. Alors que pour nous, il est une partie de notre vie. Chaque membre du team dé ploie toutes ses compétences au profit de la santé et du bien-être de chaque animal. Par ailleurs, les techniques et la technologie évoluant à très grande vitesse, chaque membre de l’équipe se tient constamment à jour.

Et quel rôle joue l’amélioration continue à vos yeux et dans votre métier?

Elle est essentielle! Sur le plan structurel, l’espace actuellement utilisé nous permet de bénéficier de plusieurs pièces importantes telles que le laboratoire d’analyses, la pharmacie vétérinaire, la salle d’hospi talisation, la salle préopératoire ainsi que la salle de visite. J’ai souhaité ainsi répondre aux besoins des animaux, que ce soit pour un séjour hospitalier de courte, moyenne ou longue durée. Ceux qui ont besoin de davantage de soins après une lourde opération par exemple peuvent rester hospitalisés au sein du Centre. Notre créativité innovatrice nous pousse à rechercher constamment des solutions d’amélioration pour notre offre de service. Cette année, j’ai pris la décision d’agrandir le Centre. Plus de 100 m2 vont bientôt compléter la surface actuelle d’exploitation, portant le tout, in fine, à plus de 400 m2. Par ailleurs, ce dernier sera bientôt équipé d’un salon de toilettage ainsi que d’un espace de physiothérapie. Sur le plan humain, la formation et l’auto-formation sont des facteurs clés de la bonne pratique de notre profession.

Le confort des clients est-il aussi un de vos principaux sujets de préoccupation? Bien sûr! Nous possédons par exemple une salle de visite pour permettre aux propriétaires d’animaux hospitalisés de leur rendre visite dans un contexte calme et intime. De plus, consciente que le coût de la santé animale représente un budget conséquent, j’ai développé un partenariat avec Swissbilling pour offrir aux clients un paiement échelonné et pouvoir mieux absorber les coûts. Les clients peuvent ainsi être sereins et porter leur attention sur la santé de leur animal en tout premier lieu et procéder au paiement futur en toute tranquillité. Pour finir, l’agrandisse ment du Centre permettra d’offrir à nos clients un environnement encore plus agréable. Nous commu niquons avec les propriétaires sur l’état de santé de leur animal, nous les associons au plan de soins que nous établissons et nous cherchons à les rassurer le plus possible. Les animaux ont une faculté bien plus grande que nous à ressentir nos émotions. Si les clients sont rassurés, les animaux le sont aussi en raison de l’énergie positive que leurs propriétaires leur transmettent. Cela réduit significativement leur stress et améliore grandement le recouvrement de la santé. Rappelez-vous de notre crédo: «Chaque vie compte!».

Interview Andrea Tarantini

puis octobre ment un an

Votre engagement en faveur du bien-être animal est inspirant. Com ment réussissez-vous à mêler pro fessionnalisme et dévouement? Après 30 ans d’expérience professionnelle dans le domaine de la santé animale, je peux dire au jourd’hui que, lorsqu’on se donne les moyens d’exercer une passion, la frontière entre le dévoue ment et le professionnalisme tombe au profit de l’intime conviction de la justesse avec laquelle on exerce son métier-passion. «Chaque vie compte!». Cela a toujours été le crédo de mes Centres.

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Jane Fonda

«Les femmes ont un rôle important à jouer dans la sauvegarde de notre planète»

Née pendant l’âge d’or d’Hollywood, Jane Fonda était déjà prédestinée à un grand avenir. Et elle n’a pas déçu : de star de cinéma à professeure de fitness, de militante des droits civiques à activiste du climat - Jane Fonda était et est toujours, à 84 ans, en première ligne. L’année dernière, elle a reçu le Cecil B. deMille Award pour l’ensemble de sa carrière. À l’occasion de cet hommage, elle revient sur sa vie et explique pourquoi elle continuera de s’engager pour les combats qui lui tiennent à cœur jusqu’à son dernier souffle.

Jane Fonda, parmi vos films, lesquels vous sont particulièrement chers ?

Je dois en mentionner trois. J’aimerais tout d’abord évoquer Klute parce que c’est un bon film, qu’il m’a valu mon premier Oscar et qu’il a propulsé mon talent d’actrice et ma carrière à un autre niveau. Le deuxième est Coming Home, car le thème des vétérans de guerre me tenait à cœur et que j’ai participé à la production du film. Le troisième est On Golden Pond, parce que je voulais travailler avec mon père avant sa mort: c’était une belle expérience et il a disparu quatre mois après la sortie du film au cinéma.

Avec quels acteurs avez-vous aimé travailler ?

Robert Redford fait certainement partie des acteurs avec lesquels j’ai le plus aimé collaborer. J’ai tourné quatre films avec lui. Je pense aussi à Donald Suther land - mais je ne le vois pas souvent. La dernière fois, c’était il y a quelques années, au festival du film de Venise. Il ne semblait apparemment pas vouloir me parler - nous avons été en couple et il est aujourd’hui marié. D’une manière générale, la plupart des bons souvenirs que j’ai sont plutôt liés à des femmes qu’à des hommes. Je garde aussi bien sûr de bons souvenirs de mon père. Je pense encore à lui tous les jours.

Votre père, l’icône hollywoodienne Henry Fonda, a beaucoup influencé votre vie. Qu’avez-vous appris de lui ? Il est en effet très important pour moi. Lorsque j’ai écrit mes mémoires My Life so Far, la fille de Martin Luther King, Yolanda, m’a appelée - je ne me souviens

plus de la raison. Je lui ai demandé si son père la pre nait sur ses genoux et lui parlait de la vie et des valeurs importantes. Elle a répondu par la négative. C’était la même chose avec mon père. En fait, il ne m’a rien ap pris directement. Cependant, Yolanda a les sermons de son père et j’ai les films du mien. À travers eux, il m’a appris la justice, l’équité et l’égalité. Il n’était pas bavard et faisait partie de la génération des hommes qui ne voulaient pas montrer leurs émotions. Il n’aimait pas non plus que d’autres personnes s’émeuvent en sa présence. Mais je l’aimais beaucoup et l’admirais.

Vous avez vous aussi beaucoup d’admirateurs, et pas seulement parmi les fans de cinéma. Vous êtes par exemple très engagée dans la lutte contre la crise climatique. En quoi cette cause vous tient-elle si à cœur ?

Il y a de nombreux problèmes dans le monde, mais si nous ne résolvons pas la crise climatique, les autres ne seront plus d’actualité. La science dit que nous devons réduire de moitié les émissions de combustibles fos siles d’ici 2030. C’est très difficile, mais faisable si nous nous y mettons tous ensemble.

C’est ce que vous faites avec vos vidéos « Fire Drill Fridays ».

Exactement. Comme je suis célèbre, mes vidéos ont une grande portée. Lors de notre première année en ligne, en 2020, nous avons atteint neuf millions de spectateurs sur nos plateformes. Mon public cible est surtout composé de femmes plus âgées, qui sont main tenant plus courageuses et prêtes à se battre. Nous sommes la partie de la population qui croît le plus

rapidement. J’essaie donc d’encourager les femmes à rejoindre le mouvement pour le climat.

On constate aussi que les résolutions sur le climat et les lois environnementales les plus efficaces sont plus susceptibles d’être adoptées dans les pays qui ont une femme à leur tête ou dont la moitié du parlement est composée de femmes. Les femmes ont donc un rôle important à jouer dans la sauvegarde de notre planète.

Avant le premier confinement, les « Fire Drill Fridays» avaient lieu en direct à Washington et vous avez été arrêtée plusieurs fois dans ce contexte.

Pensez-vous continuer ce type d’actions ? Oui, et j’encouragerai d’autres personnes à suivre la voie de la désobéissance civile si nécessaire. La crise climatique détermine l’avenir de notre civilisation. Tout dépend du fait que nous atteignons les objectifs de réduction des émissions calculées par les scienti fiques. J’ai maintenant 84 ans. Le climat sera donc mon combat jusqu’à la fin de ma vie. Je n’hésiterai pas à descendre à nouveau dans la rue pour me battre.

Vous êtes toujours actrice à plein temps. Pensez-vous que le cinéma et la télévision puissent aussi changer le monde ? Je pense que l’art est particulièrement important en période de chaos et de tumulte. Les films peuvent nous aider à comprendre autrui. Depuis que je suis devenue militante, j’ai cherché à raconter des histoires qui expliquent notre monde et qui favorisent notre empathie. J’essaie d’éviter ce qui est insultant et déva lorisant et qui nous montre moins complexes que nous ne le sommes. Parfois, nous avons aussi simplement besoin de rire et je pense que nous devrions tous rire un peu plus.

Que pensez-vous donc de la « cancel culture », le fait de rejeter quelqu’un publiquement en raison de propos offensants, qui sévit surtout aux États-Unis ?

Il ne faut pas en abuser, mais il était temps que les gens réfléchissent à la manière dont leurs paroles et leurs actes affectent les autres. S’ils font quelque chose de méchant, de cruel, de raciste ou de misogyne, ils doivent aussi rendre des comptes. Nous devons travailler sur notre empathie et cesser de faire du mal autour de nous.

Vous avez été militante pendant des années et avez évolué dans les cercles politiques. Pourquoi ne vous êtes-vous jamais présentée à un poste politique ?

Je ne suis pas faite pour cela. Quand je vois de bonnes politiciennes comme Amy Klobuchar ou Pramila Jayapal poser des questions lors de débats, je me demande toujours comment elles font. Je ne suis pas une bonne leader, ce n’est pas moi qui ai les idées les plus brillantes. Il est important de comprendre ses forces et ses faiblesses en vieillissant. C’est pourquoi je m’entoure de personnes intelligentes et j’essaie de diffuser leurs idées.

Où trouvez-vous l’énergie à 84 ans ? Je dors neuf heures, je fais du sport et je mange saine ment. L’exercice physique est vraiment important. J’ai

subi trois opérations de la hanche ces dernières années. On s’en remet mieux quand on est en bonne santé et actif.

Votre série Netflix Grace and Frankie compte aujourd’hui sept saisons. Quel est votre rapport à la télévision et au streaming ? Les dix premières années de ma vie, je n’ai pas eu de télévision. Même plus tard, je ne l’ai jamais beaucoup regardée car je préférais le plus souvent être dehors et grimper aux arbres. La télévision n’était tout simple ment pas dans mon ADN. Un jour, j’ai regardé une cérémonie de remise d’awards et j’ai réalisé que je ne connaissais aucune des personnes nominées pour des émissions de télévision. Je me suis aussi rendu compte avec l’âge qu’on me proposerait plutôt des rôles à la té lévision et que je devrais donc me renseigner à ce sujet.

Par ailleurs, pendant la pandémie, les émissions de télévision étaient particulièrement appréciées… Exactement. J’ai plus ou moins regardé tout ce qui a été diffusé à cette époque. Aujourd’hui, je reconnais quasiment tous les nominés (rires). Je pense que je vais garder cette habitude. Je vis seule et je n’ai personne avec qui me disputer pour savoir si nous regardons un match de basket ou « Dancing with the Stars ».

Vous avez mentionné les cérémonies de remise de prix. Quels sont les moments forts que vous y avez vécu ?

J’ai assisté à tellement de cérémonies de remise de prix que je ne me souviens même plus de la plupart d’entre elles. La première fois remonte à 1962 lorsque j’ai été élue « Most Promising Young Actress » aux Golden Globes. Marilyn Monroe était là - je m’en souviens encore. J’ai aussi accompagné mon fils Troy Garity aux Golden Globes, qui était nominé pour Soldier’s Girl. C’était bien sûr un moment de grande fierté pour moi. Il aurait dû gagner ! Au lieu de cela, Al Pacino a remporté le prix - mais perdre contre Al Pacino, ce n’est pas si tragique.

Vos enfants n’ont pas été médiatisés. Beaucoup de gens ne savent probablement pas que vous avez adopté une fille dont les parents appartenaient au mouvement des Black Panthers.

Comment cela s’est-il passé ? Mon deuxième mari, Tom Hayden, et moi dirigions un camp pour les enfants de membres de diffé rents syndicats. Il y avait aussi des enfants de Black Panthers. Tous nos amis militants envoyaient leurs enfants dans ce camp. Lulu, dont le vrai nom est Mary Williams, était l’une de ces enfants. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais cette fille a touché mon cœur. Elle a eu une enfance difficile et j’ai fini par de mander à sa mère, qui avait divers problèmes, si Lulu pouvait venir vivre avec nous. Elle n’a pas été adoptée légalement, mais elle fait partie de ma famille depuis l’âge de treize ans, tout comme je considère l’enfant de Roger Vadim et Annette Stroyberg, Nathalie Vadim, dont j’étais la belle-mère, comme faisant partie de ma famille.

Interview Marlène von Arx Photos HFPA Lily Tomlin et Jane Fonda, héroïnes de Grace et Frankie
FOCUS.SWISSINTERVIEW • JANE FONDA
12 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA

Katia Kabanova, une héroïne face à son destin

L’exploration des opéras de Leoš Janáček par le Grand Théâtre se poursuit cette saison avec Katia Kabanova, tragédie brûlante, l’une des créations les plus puissantes de Janáček. Après Jenůfa la saison dernière, la très acclamée metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca et la soprano Corinne Winters dans le rôle-titre, sont à nouveau réunies, re jointes par le chef d’orchestre et premier chef invité de la Philharmonie tchèque, Tomáš Netopil, à la direction de l’Orchestre de la Suisse Romande.

Créé à Brno en 1921, cet opéra est basé sur le drame d’Alexandre Ostrovski L’Orage et témoigne de l’ob session durable de Janáček pour la littérature russe. Il ouvre une fenêtre sur l’âme du compositeur, écrite dans la chaleur blanche de sa passion pour Kamila Stösslová, la femme qui est devenue sa muse pendant une dernière décennie de créativité débridée. Janáček, qui vivait en Moravie et était malheureux en ménage, se sentait proche de son héroïne. Les rêves de liberté et les nuits torrides sur la Volga font jaillir de la plume de Janáček une musique d’une beauté stupéfiante, gonflée par l’orchestre, contrastant de manière saisissante avec le monde brutal de Katia.

Tatiana Gürbaca se saisit de cette quête désespérée d’extase et de liberté, y convie Aleš Briscein, de retour à Genève après son succès dans Guerre et Paix la saison passée, dans le rôle de Boris, l’impressionnante mezzo-soprano russe Elena Zhidkova qui interprète la belle-mère craintive ainsi que la mezzo croate Ena Pongrac, membre du Jeune Ensemble du Grand Théâtre et le ténor gallois Sam Furness qui incarnent le duo de jeunes amoureux prompt à réaliser ce rêve de départ.

Christiane Jatahy, metteuse en scène de Nabucco La démarche de Christiane Jatahy, à la fois auteu re, metteuse en scène et cinéaste, consiste à con fronter divers genres artistiques. En approfondis sant la relation entre le théâtre et le cinéma, elle a créé Julia, une adaptation de Mademoiselle Julie de Strindberg, présentée et primée dans de prestigi eux festivals internationaux et théâtres européens. En 2021 elle a été décorée pour son œuvre par le Lion d’or de la Biennale de Venise. Après Entre Chien et Loup au Festival d’Avignon, étude sur les mécanismes du fascisme, à partir du film Dogville de Lars von Trier, puis une étude du machisme toxique dans Before the Sky Falls en octobre et une création pour le Wiener Festwochen sur l’esclavage et ses conséquences sur le racisme structurel dans Depois do silêncio, elle sera au Grand Théâtre de Genève l’ordonnatrice du très attendu Nabucco marquant ainsi son premier travail d’opéra en Euro pe, après avoir mis en scène un Fidelio au Brésil il y a quelques années.

Nabucco au Grand Théâtre de Genève du 11 au 29 juin 2023.

La soprano Aušrinė Stundytė, acclamée dans le rôle-titre d’Elektra dirigé par Franz Welser-Möst au Festival de Salzbourg en 2020, sera l’héroïne de Lady Macbeth de Mtsensk, rôle fétiche tenu derni èrement à l’Opéra National de Paris et disponible sur DVD, tout comme son Elektra de Salzbourg. Avec le metteur en scène Calixto Bieito, elle a établi une collaboration étroite depuis plusieurs années, marquée notamment par L’Ange de feu de Prokofiev ou cette Lady Macbeth de Mtsensk créée en 2014 à Anvers, sans aucun doute l’un des fruits les plus savoureux de cette association artistique.

Rebecca Ringst, scénographe de Lady Macbeth de Mtsensk Leur complicité est née il y a 16 ans: après Guerre et Paix la saison passée, c’est naturelle ment à Rebecca Ringst que Calixto Bieito confie la conception des décors de Lady Macbeth de Mtsensk. Elle compte aujourd’hui parmi les plus importantes conceptrices de décors et a obtenu de nombreux prix internationaux pour ses scénographies aussi monumentales qu’impressionnantes.

Lady Macbeth de Mtsensk au Grand Théâtre de Genève du 30 avril au 9 mai 2023.

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zinc et vitamine Sur la scène du Grand Théâtre, la metteuse en scène Tatjana Gürbaca et la soprano Corinne Winters réunies à nouveau pour Katia Kabanova, l’une des œuvres les plus puissantes de Janáček. L’âme slave, entre désespoir et rêves de liberté, portée par une musique à la beauté stupéfiante. Grand Théâtre Genève Du 21 octobre au 1er novembre 2022 www.gtg/billetterie Et d’autres femmes en tête d’affiche sur la saison 22-23 du GTG Aušrinė Stundytė, héroïne de Lady Macbeth de Mtsensk
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UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 13

« Depuis quelques années, le secteur de la finance change et permet aux femmes de s’épanouir »

leur permettant d’investir leur épargne dans un projet solaire à proximité de chez eux. Par ailleurs, le groupe s’étant énormément développé ces dernières années, je m’occupe également de toute la communication interne et externe pour les différentes entités de la société. Cela implique notamment de gérer et organiser des évènements, de préparer les prochaines émissions obli gataires et leur promotion, d’assurer un contact avec les médias etc.

J.B. RH, comptabilité, management du pôle adminis tratif, gestion du back-office, contact avec les clients pour le suivi de l’évolution de la société.

M.B. Constituer un portefeuille clients, les accompagner et les fidéliser, répondre aux différentes demandes, besoins et suggestions de notre clientèle. J’oriente aussi les différentes missions de nos levées de fonds en fonction du besoin de financement pour nos projets de centrales solaires. Enfin, je développe et gère une équipe de conseillers financiers.

également à être reconnu par les clients et les inves tisseurs. Instaurer un climat de confiance avec nos interlocuteurs est un défi quotidien, car leur fortune a longtemps été gérée par des hommes uniquement. Il reste donc primordial pour nous d’instaurer une relation de confiance avec nos clients et d’assurer un suivi qui saura les conforter dans leur choix.

Comment Prime Energy favorise-t-elle le bien-être de ses employés ?

J.B. Le groupe PrimeEnergy est composé de plusieurs entités et s’est beaucoup agrandi au fil des années.

L’entreprise possède un fonctionnement familial, ce qui lui permet d’intégrer au mieux les nouvelles recrues et de les former. Des séminaires ont lieu chaque année afin de suivre l’évolution de chaque branche et des évènements internes sont organisés régulièrement pour maintenir le contact entre les employés.

Si vous deviez utiliser trois adjectifs pour vous décrire, lesquels choisiriez-vous ?

A.Z. Polyvalente, organisée, fiable.

J.B. Motivée, déterminée et responsable.

M.B. Intègre, mais aussi engagée et consciencieuse.

Vous travaillez actuellement chez Prime Energy. Quel a été votre parcours professionnel ?

A.Z. Diplômée en sciences économiques avec spécia lisation en communication et marketing, j’ai rejoint le groupe PrimeEnergy après une courte expérience en tant que chargée de communication dans une société publique, précédée de quelques années de courtage en assurance. J’ai intégré l’entreprise en 2012, suite à l’ouverture de PrimeEnergy Cleantech à Genève avec pour mission l’acquisition de nouveaux investisseurs, afin de financer un parc de centrales solaires en Suisse et en Europe.

J.B. Après plusieurs années d’expérience dans le management, j’ai intégré PrimeEnergy en 2013 afin

de constituer un pôle administratif pour les différentes entités du groupe (investissements durables, construc tions de centrales solaires photovoltaïques, assurances, prévoyances durables, immobilier…)

M.B. J’ai commencé mon expérience dans le commerce de spiritueux avec les pays asiatiques, puis je me suis dirigée dans l’architecture, ce qui m’a permis de m’épanouir tout au long des différentes étapes de la réalisation d’un projet, de la phase d’élaboration à la construction finale. PrimeEnergy me permet de mettre à profit mes différentes expériences en alliant le relationnel et les projets environnementaux, concrets et locaux.

Quelles tâches et responsabilités implique votre rôle au sein de Prime Energy ?

A.Z. Aujourd’hui, je continue de gérer mon portefeuille d’investisseurs et je m’engage auprès de mes clients afin de les informer sur l’évolution de l’entreprise ainsi que sur nos nouveaux produits d’investissements écologiques (obligations vertes)

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

A.Z. Nous avons toutes les trois plusieurs cordes à notre arc et des tâches diverses à accomplir chaque jour: gérer des équipes, maintenir le contact avec nos clients, promouvoir nos obligations vertes, organiser des évènements… Un challenge quotidien qui se concrétise en travaillant en équipe et en comptant sur la participation de chaque collaborateur et collabora trice de la société.

Quelle est la place des femmes dans le domaine de la finance ?

À quels défis sont-elles confrontées ?

M.B. La finance a longtemps été le terrain de jeu des hommes, les femmes étant reléguées à des rôles plus « secondaires » comme le secrétariat ou la réception. Depuis quelques années, le secteur change et permet aux femmes de s’épanouir, de démontrer leurs com pétences et leur détermination. Leur rôle commence

Et comment voyez-vous l’avenir de PrimeEnergy ?

M.B. Nous avons l’objectif d’atteindre 100 MW de puissance solaire installée d’ici la fin de l’année, en émettant des obligations vertes à 4,25 % de rendement annuel, par coupure nominale de CHF 10 000.–.

Il s’agit d’un premier palier à franchir pour envisager une entrée en bourse qui conduira le groupe vers un développement plus soutenu et encore plus conséquent pour ces prochaines années.

A.Z. L’actualité souligne aux populations les dangers de la production d’énergie fossile et du réchauffement climatique. Le champ des possibles se voit donc élargi en faveur d’une croissance exponentielle dans un avenir proche.

Quelle est la place des femmes dans le domaine de la finance et de l’énergie? Anna Zambeaux, Responsable Communication et Relation Investisseurs, Jamila Belgmimi, Assistante de direction et Responsable du pôle administratif, et Marlène Bouvret, Responsable des relations clients chez PrimeEnergy, nous l’expliquent et nous présentent leur travail au sein d’un leader suisse dans le domaine des énergies renouvelables. et Jamila Belgmimi
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De gauche à droite : Marlène Bouvret, Anna Zambeaux
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Promotion de la diversité, une richesse des employeuses modernes

Vous travaillez à temps partiel.

Ça a l’air bien en théorie, mais qu’en est-il dans la pratique et au quotidien ?

Architecte de formation, j’ai d’abord travaillé dans le domaine de la planification au sein d’un bureau d’architecture, puis je suis partie à l’étranger, notam ment en Espagne et en Malaisie. Plus tard, j’ai décidé de quitter la planification architecturale car j’aspirais à un domaine plus large. J’ai été attirée chez Losinger Marazzi par le fait qu’une grande partie des projets immobiliers est développée par l’entreprise et nécessite donc une pluridisciplinarité de métiers et des connais sances. Grâce à cet environnement et à ma curiosité, j’ai pu naturellement évoluer professionnellement dans différents métiers. Aujourd’hui encore, je cherche à acquérir d’autres connaissances et l’entreprise m’offre cette opportunité. En effet, la mobilité fonctionnelle fait pleinement partie de la culture d’entreprise de Losinger Marazzi et du groupe Bouygues. Cela permet aux personnes d’être soutenues lorsqu’elles souhaitent s’engager et se former dans un autre métier.

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ? La diversité des tâches et des projets. J’apprécie également le contact avec les partenaires et avec mes collègues. En règle générale, nos projets sont réalisés en mode collaboratif. Chez Losinger Marazzi, qui est une développeuse immobilière et une entreprise totale, nous devons trouver des solutions à des défis divers et variés. À titre personnel, j’aime pouvoir travailler autant de manière opérationnelle que stratégique. D’ailleurs, dans mon quotidien, j’ai la co-responsabilité de la mise en œuvre de la stratégie climatique de Losinger Marazzi, un pilier de notre stratégie d’entreprise. C’est fascinant de pouvoir réfléchir tous les jours et trouver des réponses à la question : Comment mettre en œuvre des solutions concrètes dans le cadre de nos projets immobiliers pour répondre aux enjeux climatiques ?

Dans la pratique, c’est également génial. Après la naissance de ma première fille en 2009, j’ai réduit mon temps de travail de 100 à 60 % pendant plusieurs années. Malgré cela, j’ai pu occuper des postes à responsabilités en tant que manager et coordinatrice de la planification. Désormais, je travaille à 80 % et j’occupe un poste de direction.

Quelle est l’importance de la diversité au sein de l’entreprise ?

En tant qu’entreprise responsable, Losinger Marazzi a mis en place des outils et procédures de recrutement et de développement pour une meilleure égalité des chances, complétés par des formations dédiées à toutes et tous afin de combattre les préjugés. Nous avons la conviction que la diversité qu’elle soit de genre, de génération ou de parcours professionnel est une richesse qui nous permet d’évoluer dans une ambiance de partage et d’inno vation. Cette richesse est bénéfique au quotidien.

Qu’en est-il de la proportion de femmes ? Quand j’ai commencé chez Losinger Marazzi il y a 15 ans, il n’y avait que peu de femmes conductrices de travaux. Aujourd’hui, la répartition hommesfemmes est beaucoup plus équilibrée sur nos chan tiers. Les choses ont bien évolué et nos processus en matière de ressources humaines vont dans le même sens. Je voudrais profiter de l’occasion pour men tionner Welink, un réseau interne de femmes or ganisé par des femmes, et ce pendant les heures de travail. Il permet aux femmes – et aux hommes – d’échanger et de se soutenir mutuellement.

Malgré tout, quand on a des enfants, on sait qu’on peut être amenée à devoir s’absenter à court terme...

Ça n’a jamais été un problème. Tant mes supérieurs hiérarchiques que mes collègues se sont montrés très compréhensifs et bienveillants. Ça fait partie de la culture d’entreprise chez Losinger Marazzi. En plus, c’est une simple question d’organisation et une relation donnant-donnant. D’ailleurs, il y a aussi des hommes qui travaillent à temps partiel chez nous.

En tant que mère, de quels avantages avezvous concrètement bénéficié chez Losinger Marazzi ?

Je trouve que le compte épargne-temps est très intéressant. Il permet aux collaborateurs et collaboratrices « d’accumuler » des jours de vacances excédentaires ou de transformer une partie de leur rémunération, comme le 13ème salaire, en jours de congé supplémentaires et de pouvoir ainsi s’absenter plus longtemps tout en restant rémunéré. Cela m’a permis de prolonger mon congé maternité.

En plus, le personnel de Losinger Marazzi bénéficie d’une allocation pour les vacances d’été, de primes d’ancienneté, d’une aide pour trouver des solutions de garde pour les enfants ainsi que

de la possibilité de télétravailler. Le télétravail était d’ailleurs déjà pratiqué avant la pandémie du Covid.

Par quels autres moyens l’entreprise favorise-t-elle le bien-être des femmes au travail ?

Par différentes mesures mises en place autant pour les femmes que pour les hommes. Nous avons par exemple la possibilité de travailler à temps partiel et à domicile. Des opportunités permettant d’allier vie privée et vie professionnelle.

Une spécificité liée aux femmes est la gestion du retour au travail après la maternité. Là aussi, la hiérarchie est sensibilisée et formée à la gestion du retour. Ceci afin d’éviter de sous-employer une collaboratrice motivée et qui souhaiterait continuer d’évoluer dans sa carrière.

Pour moi, la promotion de la diversité ainsi que la flexibilité dans l’organisation du travail sont les outils d’une entreprise moderne permettant à ses collaboratrices et collaborateurs

d’allier vie privée et vie professionnelle. Losinger Marazzi propose une variété de modèles de travail permettant à chacun et chacune de s’organiser selon ses besoins et de pouvoir s’épanouir professionnellement tout en ayant une vie privée équilibrée.

Comment compléteriez-vous la phrase sui vante ? Pour moi, les principales raisons pour lesquelles je travaille chez Losinger Marazzi sont... ...les possibilités d’évolution professionnelle et les perspectives !

Comment voyez-vous votre avenir et celui de Losinger Marazzi ? Regarder vers l’avenir et savoir répondre aux exigences du marché de demain est vraiment une priorité de l’entreprise. Cela signifie anticiper les besoins du futur et se positionner sur le marché en tant qu’employeuse moderne. C’est ce que nous faisons au travers de notre stratégie climatique par exemple. Toute entreprise dans notre secteur doit se deman der : Quels seront les besoins futurs en matière de bâtiment ? Quelles sont les possibilités tech niques innovantes dans la réalisation de pro jets ? Ce sont ces questionnements qui nous inspirent et nous motivent au quotidien.

Losinger Marazzi: une employeuse attractive Quelques bénéfices pour les collaboratrices et collaborateurs en un coup d‘œil :

• Développement professionnel au sein de l‘entreprise par la mobilité interne et la formation continue régulière

• Télétravail, possibilité de gérer individuellement jusqu‘à 40% du temps de travail

• 20 jours de congé de paternité

• Avantages flexibles

• Diversité vécue

• Promotion de la santé

• Soutien aux solutions de garde d‘enfants

Julia Pagel (48 ans) est originaire d’Allemagne et travaille chez Losinger Marazzi depuis 2006. Cette architecte et maman de deux filles est directrice technique pour la Suisse alémanique. Elle est également responsable, au sein de l’entreprise, de la stratégie climatique dont l’objectif est la réduction des émissions de carbone. Julia Pagel, vous occupez un poste de direction chez Losinger Marazzi. Quelles ont été les étapes clés de votre carrière ?
La possibilité de gérer une grande partie de mon temps de travail de manière autonome m’a permis d’être présente pour mes filles tout en continuant à évoluer professionnellement au sein de Losinger Marazzi.
Interview Kevin Meier & Andrea Tarantini
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 15#FOCUSFEMMESINSPIRANTES LOSINGER MARAZZI • BRANDREPORT

Qu’est-ce qui caractérise une femme inspirante ?

Ambition et détermination

Ambitieuse et déterminée, une femme inspirante reconnaît l’impor tance de ses objectifs et de ses rêves. C’est pourquoi elle s’engage plei nement dans ses activités et va tout mettre en œuvre pour accomplir tout ce dont elle rêve. Elle a également la capacité de provoquer les opportunités et de faire tourner la roue de la chance en sa faveur. Po sitive et énergétique, elle dispose de tous les moyens nécessaires pour réussir tous ses projets.

Intelligence

La soif de connaissances et la volonté de progresser tant au niveau pro fessionnel que personnel: voici une autre caractéristique d’une femme inspirante. L’ouverture d’esprit et l’intelligence lui permettent en effet d’atteindre ses objectifs et de réaliser ses rêves. Loin de prétendre tout savoir, une femme inspirante utilise son savoir à bon escient et le partage, devenant ainsi un modèle pour autrui.

Créativité et originalité

La créativité s’avère nécessaire pour profiter des nouvelles opportunités créées par les changements. Dans différents secteurs professionnels, la concurrence ne cesse de se développer. Il faut donc se distinguer des autres, mais comment? Une femme inspirante reconnaît dans ce cadre l’importance de l’originalité, de la créativité et de l’innovation. La créativité est par ailleurs directement liée à l’ouverture d’esprit mais aussi à l’adaptabilité.

Confiance et persévérance

Reconnaître ses qualités mais aussi ses défauts n’est pas aisé. Une femme inspirante le sait, mais elle se connaît bien et sait faire confiance à ses compétences. Consciente de ses atouts et des traits de caractère qui peuvent lui faire défaut, elle fonce tout droit et obtient ce qu’elle désire. Cela lui permet également de se focaliser sur ses possibilités d’amélioration et de travailler sur elle-même pour devenir une meilleure personne.

Autonomie et indépendance

Son indépendance est une force. Si une femme inspirante reconnaît l’importance des liens sociaux, elle sait aussi qu’elle est la seule per sonne à qui elle peut totalement faire confiance. Savoir vivre bien toute seule est une force!

Indulgence

L’erreur est humaine et être indulgente avec soi-même et avec les autres est essentiel. C’est pourquoi une femme inspirante connaît ses limites et cherche sans cesse à les dépasser, tout en reconnaissant qu’elle est humaine et en se rappelant qu’il y a toujours de la place pour s’améliorer si on le souhaite vraiment.

Intelligence émotionnelle

Une des caractéristiques qui nous distingue des machines est la capaci té d’éprouver des émotions, de les comprendre et de les exprimer. C’est ce qu’on appelle l’intelligence émotionnelle. Il s’agit là d’une compé tence importante dont fait preuve une femme inspirante autant dans sa vie privée que professionnelle. Dans le cadre professionnel, recruter des personnes qui savent faire preuve d’intelligence émotionnelle s’avère en effet essentiel pour comprendre ses collaborateurs, ses partenaires et ses clients, et pour souder les équipes.

Flexibilité cognitive

Pouvoir traiter et résoudre de nombreux problèmes sous différents angles. Voici une autre compétence qui caractérise une femme inspi rante. Savoir naviguer entre plusieurs concepts et réfléchir de manière créative et logique est un véritable avantage, notamment sur le marché du travail. En outre, être flexible cognitivement signifie également être en mesure d’analyser des situations et des choix de manière éthique, une autre compétence très recherchée de nos jours.

Leadership

Si ce concept n’est pas nouveau, les changements qui pèsent sur le monde - et surtout dans le cadre professionnel - nous invitent à le comprendre sous un nouvel angle. En effet, une femme inspirante sait qu’être une leader ne signifie plus seulement avoir une vision et la partager avec d’autres personnes, motiver et influencer pour obtenir des résultats et assumer les responsabilités et les risques. Faire preuve de leadership veut dire aussi faire équipe, inspirer confiance, soutenir et être créative même en période de crise. Une vraie leader doit être apte à suivre les évolutions et à instaurer ce qu’on appelle un Change Leadership pour influencer, inspirer l’action et répondre avec agilité autant aux situations de croissance que de récession.

Si l’on jette un regard vers le passé, on se rend compte que l’Histoire a connu de nombreuses femmes inspirantes qui sont devenues des modèles de force, d’ambition et de détermination. Le présent regorge également de modèles féminins qui, tous les jours, au travers de leurs actions, missions, rêves et idées chamboulent les codes établis, motivent et inspirent. Mais qu’est-ce qui caractérise exactement une femme inspirante ? Quelles sont les valeurs qu’elle partage ?
FOCUS.SWISSMODÈLES FÉMININS : QUELQUES QUALITÉS
16 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA

Permettre aux femmes d’accéder aux métiers techniques, une mission

faire des choix en toute conscience et à davantage de jeunes filles d’avoir confiance en leurs compétences et de s’orienter vers ces métiers à moyen terme.

Quelles difficultés peuvent rencontrer les femmes dans ces filières ?

Edith Schnapper, qu’est-ce que l’Académie suisse des sciences techniques ?

Il s’agit d’une association créée en 1981 travaillant sur mandat de la Confédération. Nous sommes le principal réseau d’expertes et experts suisses dans la technique et les sciences de l’ingénieur. Forts de 370 membres individuels et d’une cinquantaine de sociétés membres, notre objectif principal est l’identification précoce de thèmes importants pour la société dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation sur les thématiques des sciences et de la technique.

Le message que l’on veut faire passer est que les métiers de l’ingénierie et de la technique sont pas sionnants et fascinants. Ils permettent de répondre aux enjeux sociétaux, sociaux et économiques et de se constituer en tant que citoyennes et citoyens. Ce sont des métiers qui ont du sens et un impact dans notre monde et notre société, c’est pourquoi il est important que les filles et les femmes y soient présentes.

Quelle est la place des femmes dans les secteurs Tech et MINT ?

Nous savons qu’il y a une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans ces domaines, en particulier dans l’IT et dans la technique, et que les femmes sont les grandes absentes de ces métiers: nous plafonnons autour de 10-15% de femmes dans les filières techniques. Nous considérons que ce n’est ni un manque de compé tences ni un manque de qualifications ou d’intérêts. Au contraire, il s’agit d’une construction sociale qui commence très tôt avec les stéréotypes que nous intégrons. Nous voulons permettre à toutes et tous de

Il y a un manque de rôles modèles féminins qui sont représentés dans ces métiers, qui réussissent et qui sont visibles finalement vis-à-vis de la jeune généra tion. Il en résulte un problème d’identification. Nous avons deux enjeux: premièrement, une formation initiale avec très peu de filles ou de jeunes femmes.

Dans un deuxième temps, on remarque que même les quelques femmes qui se forment dans les filières techniques n’y restent pas, c’est ce que l’on appelle le «Leaky pipeline». C’est pourquoi toute la société est appelée à mettre en place des mesures qui permettent aux femmes de poursuivre leur carrière.

Qu’est-ce que Swiss TecLadies ?

Des jeunes filles entre 13 et 16 ans de toute la Suisse peuvent candidater à ce programme de mentorat. Nous avons débuté le 3 septembre dernier avec la troi sième édition de ce programme qui se tient sur une année scolaire, jusqu’en juin, et qui réunit cette année 120 jeunes femmes. S’il s’est d’abord déroulé en Suisse alémanique, nous avons ensuite étendu ce programme à la Suisse romande et, cette année, au Tessin. Il s’agit donc d’un programme en trois langues construit sur

différents piliers. Tout d’abord, un accompagnement personnalisé est effectué en binôme par une mentore, une femme active dans les métiers techniques qui fait découvrir à la mentorée son environnement profes sionnel et qui passe du temps avec elle.

Ensuite, nous organisons un programme d’activités que nous mettons en place avec différents partenaires de l’industrie, de la formation et de la recherche. Les jeunes filles peuvent découvrir la diversité des métiers techniques et leur application en Suisse.

Notre troisième objectif est de faire en sorte que les jeunes filles prennent confiance en leurs compétences car nous savons que pas mal de choses se jouent à l’adolescence. Nous cherchons notamment à sensibili ser le cercle familial et amical des jeunes filles qui est central dans les prises de décisions de l’orientation et qui a un grand rôle à jouer.

Une fois l’année terminée, les filles restent dans un réseau d’alumnae, le Swiss TecLadies network.

Quels sont vos futurs projets au sein de l’Académie des sciences techniques ?

Avec les TecDays, journée technique dans les gymnases, nous sommes bien positionnés dans le secondaire II, mais il faudrait prendre contact avec les jeunes bien avant. C’est pourquoi, à partir de 2023, nous organise

rons des ateliers dans les écoles qui seront composés de deux blocs: une partie sensibilisation sur les stéréotypes de genres dans l’orientation et une partie sur l’IT avec des activités pratiques et interactives. Il est important de ne pas sensibiliser seulement les jeunes filles mais aussi les garçons sur l’importance d’avoir des profils diversifiés dans toutes les professions.

Secrétariat

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Enegy,

Interview Léa Stocky Edith Schnapper Responsable de programmes à l’Académie suisse des sciences techniques « Les femmes ont place partout les cette phrase prononcée par la juge américaine Ruth Bader Ginsburg est citée volontiers par Edith Schnapper, de programmes à l’Académie suisse des sciences techniques (SATW). Engagée dans plusieurs missions liées à l’égalité des genres, elle souligne combien il est important d’encourager les jeunes femmes à se diriger vers les métiers techniques et scientifiques.
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leur
où sont prises
décisions »,
responsable
de Zürich Schweizerische Akademie der Technischen Wissenschaften SATW St. Annagasse 18 8001 Zürich Bureau de Lausanne Académie suisse des sciences techniques SATW EPFL CM 2 245 Station 10 1015 Lausanne satw.ch tecladies.ch UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 17

Une femme qui croit en ses rêves,qui continueà se battre même si elle rencontredes obstacles. Une visionnaire,personne respectueuse et maisdynamique qui sait humble.rester

Mentore Swiss TecLadies SATWet experte en technologiesdu spatial à Space ExchangeSwitzerland - ETHZ

Présente dans la société, une femme inspirante émet une idée autour de laquelle toutes et tous peuvent fédérer et met tout en œuvre pour concrétiser ses projets.

Responsable Communication chez PrimeEnergy Group

qu’uneQu’est-cefemme inspirante ?

Une femme inspirante estune femme qui ne s’imposepas de limiteset qui ose entreprendre. Une visionnairequi ne tient rienpour impossible.

Miriam Mazou Avocate spécialiste FSA droit pénalet fondatrice de Mazou Avocats

inspirante est créativeet Ellecurieuse. a soifde connaissanceset cherche àcontinuellement sesrepousser limites.

Andrea TarantiniHead of Content Romandieauprès de Smart Media Agency

Elle s’écoute sans complexe pour entreprendre des projets plus ou moins ambitieux mais qui lui sont chers sans peur de l’échec ni du regard de l’autre.

Raphaëlle Luisier Mentore Swiss TecLadies SATW et chercheuse à l’IDIAP

Une femme inspirante est une femme qui s’affranchit du regard des autres et qui mène sa vie professionnelle et personnelle avec passion, bienveillance et persévérance.

Anaïs Brodard Avocate de droit de la famille et médiatrice FSA formée au droit collaboratif et fondatrice de l’Étude Brodard Avocats

Être bien dans ses baskets et toujours trouver un petit bout de ciel bleu dans sa journée malgré les épreuves, voilà les caractéristiques d’une femme inspirante.

Léa Stocky Journaliste et rédactrice web auprès de Smart Media Agency

Deborah Müller
FOCUS.SWISSCITATIONS
18 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA

« Prendre quelques minutes pour soi aide à prendre soin de son bien-être intérieur »

Révéler

Aurélie Desuzinge, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Je travaille chez Sensai depuis 12 ans. Je suis au jourd’hui formatrice pour la Suisse romande et la France. J’interviens auprès de différents interlocu teurs tels que les conseillers en parfumerie, notre propre personnel Sensai mais aussi la presse et nos clientes. Tout cela dans différents domaines tels que la formation sur nos produits, la présentation de nos nouveautés, les techniques de vente ou en core le développement des outils pédagogiques.

Mon métier est prenant mais surtout passionnant. Pendant toutes ces années, j’ai eu la chance d’évo luer tant professionnellement au sein de la société que personnellement. Je suis aujourd’hui maman de deux magnifiques enfants et je combine donc ma vie professionnelle avec ma vie familiale. Quand il me reste un peu de temps libre, j’aime voyager, faire du sport, des randonnées en montagne et parta ger des moments avec ma famille et mes amis.

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ? C’est difficile de ne citer qu’un seul élément tant il y en a, c’est d’ailleurs ce qui explique ma fidélité à Sensai depuis mes 22 ans ! J’aime transmettre mes connaissances et ma passion pour la marque, et quelle magnifique récompense que de voir ensuite les personnes aussi convaincues que moi par nos produits !

Quelle est l’histoire de Sensai ? L’histoire débute en 1887 dans une manufacture de la province japonaise de Kanegafuchi dans laquelle on file la soie et le coton. Il est très vite constaté que les femmes qui filent le coton ont les mains rugueuses, sèches et déshydratées. En revanche, les femmes qui travaillent la soie voient leurs mains devenir de plus en plus belles et douces. Cette découverte des bienfaits de la soie pour la peau est fantastique. Dans les années 1980, la marque Sensai est lancée en Europe avec une ligne de produits basée sur la beauté holistique et dont l’ingrédient précieux est la Soie de Koishimaru.

d’une extrême qualité, c’est la mission que s’est donnée Sensai.

aujourd’hui par son identité propre héritée des rites de bien-être

de nourrir et d’hydrater tous les types de peaux. Aurélie Desuzinge, formatrice

de Sensai et donne ses conseils sur les produits à tester absolument.

Dites-nous en plus sur cette fameuse Soie. La Soie de Koishimaru était autrefois réservée à la famille impériale jusque dans les années 1980 et était d’ailleurs nommée « Soie Royale ». Elle était notam ment utilisée pour fabriquer les kimonos. Cette soie est extrêmement luxueuse, d’une douceur et d’une luminosité exquise. Il a été reconnu que la Soie de Koi shimaru a la capacité de stimuler la production d’acide hyaluronique, élément clé de l’hydratation dans la peau. Tous les produits Sensai en sont donc enrichis.

Le Japon est un pays qui allie tradition et modernité, en est-il de même pour Sensai ? Sensai c’est « L’essence et la Science du Japon » ! L’essence Sensai est subtile, noble et raffinée, ce qui correspond à une vision de la beauté profondément inspirée de la nature japonaise. Dans le même temps, la science Sensai est avancée, méticuleuse et intransi geante et il s’agit bien là d’une vision de la beauté soigneusement façonnée par la science japonaise.

En quoi la culture japonaise influence-t-elle la marque ?

Sensai s’est inspirée de la culture japonaise et plus précisément de la cérémonie du thé pour créer son rituel de soin : le Saho. Il s’agit d’un rituel de beauté unique et d’une efficacité sans précédent qui allie le double nettoyage et la double hydratation. Une peau parfaite s’obtient par la répétition des bons gestes au bon moment et de la bonne manière. Cette méthode apaisante et réfléchie permet d’obtenir une peau délicatement soyeuse et d’une infinie beauté.

Au Japon, les femmes prennent toujours du temps pour leur peau, même si elles vivent dans un milieu urbain et stressant. Il s’agit avant tout d’un moment de bien-être. En plus des produits liés au Saho, nous avons égale ment d’autres gammes de produits tels que des sérums, des soins pour le contour des yeux, des masques etc.

En quoi consiste exactement ce rituel et quels sont ses bienfaits ?

Ce rituel est composé de deux étapes, le double net toyage et la double hydratation. Le double nettoyage vise à purifier la peau et révéler le teint. Le rituel du double nettoyage Sensai a été créé afin de débarrasser la peau des deux types d’impuretés présentes, grasses et aqueuses, en deux étapes simples et extrêmement effi caces. Il ne faut pas oublier que le nettoyage est la base d’une peau soyeuse et sans défaut. La double hydrata tion vise à hydrater la peau grâce à une lotion, puis à la nourrir avec une émulsion ou une crème. Une étape es sentielle pour une peau régénérée et un teint éclatant.

Quelle est votre ligne favorite chez Sensai ? Sans aucun doute la ligne Sensai Ultimate ! Il s’agit de la rencontre entre la Soie de Koishimaru et le Sakura, plus précisément connu sous le nom de cerisier japonais. C’est un arbre qui représente la beauté de la vie : il a la capacité de faire éclore simultanément des dizaines de milliers de fleurs. En cosmétique, le Sakura a le pouvoir d’optimiser les processus et performances de réparation cutanée pour une peau visiblement rajeunie, régénérée et rayonnante de l’intérieur. Les recherches Sensai ont su allier la force vitale du Sakura aux propriétés extraordinaires de la Soie de Koishimaru dans cette ligne exceptionnelle. Véritable moment de bien-être, Ultimate est notre ligne prestige car les textures et les parfums sont uniques.

Chaque ligne des produits Sensai se base sur le rituel du Saho. Ainsi, dans la ligne Ultimate, nous retrouvons aussi le double nettoyage et la double hydratation.

En quoi prendre du temps pour soi en prenant soin de sa peau est-il important ? Prendre chaque jour quelques minutes pour soi et pour déstresser aide à prendre soin de sa peau mais également de son bien-être intérieur. Chez Sensai, en plus de leurs performances sur le rajeunissement de la peau, nos soins offrent de véritables moments de relaxation et de quiétude grâce à leurs parfums soigneusement travaillés. Finalement, nos produits font le lien entre le corps et l’esprit.

Quelles sont les nouveautés pour la saison automne/hiver 2022 ? Dernier né dans notre gamme Expert, le Comfor ting Barrier Mask est la nouvelle gestuelle SOS des peaux fragiles qui associe efficacité et bien-être. Il s’agit d’un masque-crème qui renforce les fonc tions barrières de la peau pendant que ses proprié tés protectrices atténuent la sécheresse, la rugosité et les rougeurs. Ce produit témoigne d’une approche unique basée sur les recherches de nos scientifiques sur les jonctions serrées. Ces jonctions intercellu laires sont basées dans la couche granuleuse de la peau et jouent un rôle clé dans l’étanchéité et le fil trage des espaces entre les cellules. Le Comforting Barrier Mask forme une véritable barrière protec trice de la peau et procure une peau « Silk Skin ». C’est pourquoi il s’applique chaque jour en der nière étape de la routine habituelle pour aider les peaux fragiles à se réparer. Testé cliniquement et non comédogène, il convient également aux peaux

mixtes car il peut s’utiliser à la place d’une crème.

Avez-vous un produit favori ? Oui ! Il s’agit de notre mascara 38 degrés, un produit qui ne m’a jamais fait défaut depuis toutes ces années malgré les rires, les pleurs et les moments char gés d’émotion ! Ce mascara est capable de résister à toutes les émotions et toutes les activités. Il est résis tant à l’eau et à la transpiration, ne transfère pas mais se démaquille facilement de l’eau tiède de plus de 38 degrés ! Ainsi, le démaquillage est doux et ne pique pas les yeux. Il s’agit d’une technologie unique, un must have ! En octobre prochain, nous fêterons d’ail leurs les 25 ans de notre premier mascara en lançant un petit nouveau dans notre gamme 38 degrés : le Lash Lengthener, pour des cils en éventails sous tous les angles, toujours avec cette technologie 38 degrés.

Où peut-on trouver Sensai ? À notre comptoir chez Globus Genève où nos spécialistes Sensai vous accueilleront avec grand plaisir pour un conseil personnalisé, dans nos parfumeries partenaires ainsi que sur notre site internet : www.sensai-cosmetics.com/ch, sur lequel vous pourrez profiter grâce à notre expert virtuel, le Silk Skin Checker, d’une analyse de peau agrémentée de conseils et tutoriels. De plus en plus de femmes s’intéressent à la marque pour la qualité des produits mais aussi ses rituels japonais. Nous souhaitons d’ailleurs faire connaître davantage Sensai pour partager ses spécificités et ses valeurs. Les différents retours, que ce soit de clientes directement ou de parfumeries, nous indiquent que lorsqu’une femme essaie Sensai, elle ne peut plus s’en passer.

www.sensai-cosmetics.com/ch

Sensai Mascara 38°C (Lash Lengthener) Sensai Comforting Barrier Mask Sensai Ultimate The Cream Sensai Ultimate The Lotion
Try & Scan Skin Checker Sensai propose une large gamme de soins luxueux et de produits cosmétiques au complexe de soie. Des conseils professionnels sont disponibles dans chacun des emplacements exclusifs. Plus d’informations sur : www.sensai-cosmetics.com/ch/fr
Aurélie Desuzinge
la beauté naturelle de la peau grâce à des produits
La marque de cosmétiques et de produits de soin se distingue
japonais et par une technologie unique permettant
chez Sensai, dévoile les secrets de la réussite
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 19#FOCUSFEMMESINSPIRANTES SENSAI • BRANDREPORT
Un film ecrit et realise par Lauriane Escaffre et Yvo Muller NOÉE ABITA PHILIPPE UCHAN LAURIANE ESCAFFRE PAULINE CLÉMENT DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE YVO MULLER Laissez la vie vous surprendre ! ACTUELLEMENT AU CINÉMA

La Vallée de Joux, un terrain de jeu incroyable en toute saison !

la charpente surplombant la patinoire et pro pose deux parcours aériens accessibles aux pe tits et grands. Sensations fortes garanties !

« L

a Vallée de Joux est un terrain de jeu incroyable en toute saison. On bénéficie d’une situation géographique fantas tique et nos infrastructures permettent la pratique d’activités sportives et de loisirs par tous les temps.

Et puis les athlètes peuvent stimuler leurs globules rouges puisqu’ils s’entraînent à 1000 mètres d’alti tude», explique Delphine Toro, Directrice du Centre.

Sports et loisirs

Deux infrastructures tiennent au Centre Sportif une place prépondérante: la piscine avec son bassin semiolympique et la patinoire ouverte de septembre à mars.

Après le plongeon et le match de hockey, une vi site à la salle de musculation s’impose. Cet uni vers entièrement équipé de machines cardio et d’un plateau d’haltérophilie est complété par un programme varié de cours collectifs proposant gym douce, renforcement musculaire et cardio !

Avec deux courts couverts et deux courts ex térieurs, les amateurs de la balle jaune auront également la possibilité de pratiquer le ten nis toute l’année sur terre battue synthétique.

Pour les plus téméraires à la recherche d’une dose d’adrénaline, un Accro-Indoor a fait son nid dans

Ceux qui préfèrent profiter d’un moment bienêtre y trouvent également leur compte avec l’es pace Wellness. Ce lieu de détente accessible aux personnes dès 16 ans est composé d’un ham mam, d’un sauna, d’un jacuzzi extérieur avec re mous et d’un espace relaxation avec tisanerie.

Et après avoir fait le plein d’activités, place aux plaisirs de la table au Restaurant du Centre Spor tif. L’établissement réparti sur deux étages aux ambiances différentes est ouvert tous les jours. On peut choisir entre le bar sportif du rez-dechaussée ou la vaste salle à manger de l’étage avec vue panoramique sur l’aire de glace.

«C’était un projet audacieux ! Dans un bassin de 7 000 habitants, des autorités locales se sont battues pour

proposer une offre sportive et ludique à la population, surtout aux jeunes et aux écoles de la vallée, rap pelle Delphine Toro. Aujourd’hui, le centre continue d’évoluer pour suivre la volonté locale et touristique ».

Séjour en formule tout compris

En effet, comme tout est pensé pour vivre un séjour d’exception, cinq appartements de vacances sont situés sur le site même du complexe. Entièrement équipés, pratiques et tout confort, ces logements se trouvent à distance de marche des installations du centre, des commerces et de la gare Sentier-L’Orient.

En séjournant dans les appartements du Centre Sportif, un all-inclusive comprenant l’accès à la pis cine, la patinoire, la salle musculation, les courts de tennis et le Wellness est inclus pour toute la durée du séjour. La plus grande difficulté sera donc de faire un choix parmi cette offre multi diversifiée!

Camps et sorties d’entreprise

Le Centre Sportif Vallée de Joux dispose égale ment de logements de groupe et accueille sorties d’entreprise, camps scolaires ou d’entrainement. Les participants peuvent notamment s’adonner aux joies de la navigation sur le lac de Joux ou découvrir le tir à l’arc, la grimpe, la course d’orientation et la spécialité locale: la bidanque (pétanque sur glace).

Toutes les infrastructures présentes sur place per mettent ainsi aux visiteurs de bénéficier d’un service complet comprenant les activités, l’en cadrement, la restauration et l’hébergement.

www.centresportif.ch

L e C e n t r e S p o r t i f d e t o u s v o s l o i s i r s ! Centre Sportif Vallée de Joux Rue du Centre Sportif 1 1347 le Sentier Patinoire I Piscine I Espace Wellness I Salle de musculation I Cours collectifs I Salle omnisports I École de danse I Tennis I Base nautique I Restaurant I Et bien plus ! UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 21
Niché à 1021 m d’altitude et situé à approximativement 1h15 de Genève, Lausanne et Neuchâtel, le Centre Sportif rassemble sur un seul site de nombreuses installations pour pratiquer une cinquantaine d’activités sportives d’intérieur, d’extérieur et même nautiques. Il accueille toute l’année les familles et amoureux du sport, les groupes scolaires, les clubs sportifs ou encore les entreprises pour un séjour inoubliable !
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Marie Curie : la détermination d’un génie

Née en 1867 à Varsovie, Marie Skłodowska-Curie, plus connue sous le nom de Marie Curie, est une scientifique d’exception et la première femme à avoir reçu un prix Nobel. Récompensée dans les domaines de la physique et de la chimie respectivement en 1903 et 1911, elle a grande ment contribué à l’avancée de la science. Ses recherches l’ont en effet menée à la découverte du polonium, à l’isolation du radium métallique à l’état pur, à la détermination de sa masse atomique et, avec son mari Pierre Curie, à des travaux sur les évènements radioactifs. Focus sur une femme ambitieuse et inspirante dôtée d’une intelligence rare.

Rosalind Franklin : la science au service de la vie

Acide désoxyribonucléique, cristallographie, structure hélicoïdale. Ces mots tous droits sortis d’un livre de chimie ont accompagné la vie d’une femme, Rosalind Franklin. La chimiste britannique a été la première à poser ces yeux sur le porteur de l’information génétique de tout être humain.

Marie Curie a toujours été entourée par les sciences, sa passion. Née d’un père professeur de mathématiques et physique et d’une mère institutrice, elle a en effet eu un penchant pour les études scientifiques dès son plus jeune âge. Ses parents l’ont par ailleurs toujours encouragée à étudier et à exceller à l’école. Ses résultats scolaires témoignent de son intelligence et de sa détermination.

Très jeune, Marie Curie s’engage en faveur de l’instruc tion des jeunes filles. Âgée de 24 ans, elle arrive ensuite à la faculté de Sciences de la Sorbonne, travaille dur et obtient ses licences en sciences physiques puis mathé matiques. En laboratoire, alors qu’elle travaille sur les propriétés magnétiques de certains aciers, elle rencontre Pierre Curie, physicien renommé et expert du magné tisme qu’elle épousera en 1895. Bien qu’elle ait une vie de famille bien remplie, elle poursuit ses recherches sur le magnétisme, publie ses recherches et est récompensée à plusieurs reprises.

Sa soif de savoir n’est toutefois pas satisfaite. Ainsi, encouragée par son mari, elle se lance dans une thèse de physique et travaille sur l’uranium, plus précisément sur les propriétés des rayonnements invisibles émis par l’uranium, récemment découvertes par Henri Becquerel.

Ses travaux sur la radioactivité l’amènent à travailler avec des minerais d’uranium tels que la pechblende dans lesquels, en collaboration avec Pierre Curie, elle découvre deux nouveaux éléments radioactifs: le polo nium et le radium.

Ces découvertes permettent aux deux scientifiques d’obtenir d’excellentes mentions et des récompenses telles que les prix Nobels, de gagner en renommée, pour Pierre, d’obtenir une chaire de professeur ainsi qu’un laboratoire à la Sorbonne et, pour Marie, d’y devenir cheffe de travaux. Élu membre de l’Académie des sciences, Pierre meurt d’un tragique accident de la route en 1906. Elle reprend alors la chaire de son défunt mari, devenant la première femme enseignante à la Sorbonne à 39 ans. Elle ne cesse de se cultiver et continue ses tra vaux sur le radium en obtenant le prix Nobel de chimie.

Infatigable et engagée en faveur du peuple, elle organise lors de la Première Guerre mondiale le service de radio logie des armées et travaille à la formation d’infirmières spécialisées en radiologie. Marie Curie continuera à étudier les rayonnements avec passion et elle mourra en 1934 d’une leucémie causée par une trop forte exposition.

Nous sommes tous composés de milliards de cellules, elles-mêmes composées d’acide dé soxyribonucléique, ou ADN pour les intimes. Si nous arrivons aujourd’hui à nous représenter aisément la structure de l’ADN, cela n’était pas encore le cas il y a un siècle. La composition à deux hélices de l’ADN, appelée structure hélicoïdale, a été découverte à partir d’une photographie, le cliché 51. La personne derrière l’appareil n’est autre que Rosalind Franklin.

Rosalind Franklin naît dans le quartier londonien de Notting Hill en 1920. Très tôt, elle manifeste un goût pour les sciences et les mathématiques. Elle intègre notamment le Newham College de l’Université de Cambridge où elle obtient un doctorat pour ses travaux sur la porosité du charbon. À la fin des années 1940, elle poursuit ses recherches au Laboratoire central des services chimiques de l’État à Paris. Là-bas, elle se perfectionne dans la technique de la cristallo graphie aux Rayons X. Elle retourne en Angleterre en 1950 pour travailler sur l’ADN au King’s College. Accompagnée du doctorant Raymond Gosling, elle applique la méthode de la diffraction de rayons X pour comprendre la structure de la molécule. En 1952, les efforts paient et Rosalind Franklin devient la première personne à observer l’ADN grâce au cliché 51 et à clairement identifier les deux hélices. La photographie montre en effet un cercle gris dans lequel se tient un

X noir en son centre. Si elle reste assez discrète sur sa découverte, c’est parce qu’elle souhaite confirmer ses résultats. Un homme au contraire ne souhaite pas attendre. Il s’agit de Maurice Wilkins, physicien et collègue de Rosalind. Ce dernier montre le cliché à James Watson et Francis Crick, également scienti fiques à l’Université de Cambridge. En 1953, les deux acolytes publient un article devenu célèbre dans la revue Nature, dans lequel ils font découvrir au monde entier la structure de l’ADN. L’importance du cliché dans la découverte est minimisée et Rosalind Franklin n’est pas mentionnée. Neuf ans plus tard, en 1962, James Watson, Francis Crick et Maurice Wilkins reçoivent le Prix Nobel de physiologie ou de médecine pour leurs travaux sur l’ADN. Rosalind Franklin, dé cédée en 1958 d’un cancer des ovaires, n’a jamais reçu la reconnaissance qui lui était due.

Aujourd’hui, la britannique est considérée comme un cas de l’effet Matilda. Théorisé par l’historienne des sciences Margaret W. Rossiter, l’effet Matilda désigne les situations dans lesquelles des hommes se sont appropriés les recherches et les travaux scientifiques menés par des femmes. Si Rosalind Franklin est en effet décédée avant la remise du prix Nobel, il n’est même pas certain qu’elle l’aurait reçu de son vivant.

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