

Marcia Tschopp-Crettaz
HĂ©lĂšne a appelĂ© tĂŽt ce matin. Le premier tĂ©lĂ©phone. Une voix qui oublie de respirer, des mots dans tous les sens, du soulagement dâavoir rĂ©ussi Ă quitter et de lâinquiĂ©tude sur lâaprĂšs. Elle a enfin rĂ©ussi Ă partir de la maison, Ă lĂącher son homme, ça faisait trop longtemps quâelle ne se reconnaissait plus dans cet enfer. Trop dâhumiliations, trop de moqueries, trop de refus de sâexpliquer et les cris aussi quand il a un verre de trop, devant les enfants.
A la veille du week-end, elle a repensĂ© Ă sa collĂšgue et amie, Ă son invitation souvent rĂ©pĂ©tĂ©e de dĂ©barquer chez elle. Un sac, trois affaires et loin avec ses deux petits avant le retour du travail de son mari. Elle se trouve courageuse, se sent fiĂšre mĂȘme, mais nâa aucune idĂ©e de la suite. Comment faire avec son salaire dâun travail Ă 60 %, comment amener le plus grand Ă lâĂ©cole et la petite Ă la maman de jour le matin et puis est-ce quâelle a aussi signĂ© le contrat de location de lâappartement, est-ce quâils ont des dettes. Il ne rĂ©pond jamais quand elle le questionne sur leur situation matĂ©rielle, il lui demande de rĂ©gler le loyer, de payer telle ou telle facture avec son salaire Ă elle. Une heure plus tard, elle arrive et raconte Ă nouveau. CâĂ©tait tellement fort leur amour du dĂ©but et puis tout a foirĂ© avec les ennuis au travail, lâarrivĂ©e des enfants, les critiques des beaux-parents, son dĂ©part Ă elle pour les problĂšmes de santĂ© de sa mĂšre. Il a changĂ©, elle aussi sĂ»rement et ils nâont plus trouvĂ© le chemin, elle a souvent dĂ©sirĂ© quâils cherchent de lâaide, lui ne voulait surtout rien dire Ă personne. Elle a essayĂ© de supporter, de moins rencontrer les amis, la famille. Elle nâavait plus dâautre choix que de partir et pourtant ce nâĂ©tait pas prĂ©vu comme ça au dĂ©but de leur histoire. Elle a peur, elle se demande comment il va rĂ©agir, elle souhaiterait rĂ©gler les affaires sans la guerre, se demande ce qui va lui tomber sur la tĂȘte.
Laure aussi a tĂ©lĂ©phonĂ© avant de venir, elle voulait savoir si câĂ©tait obligatoire de donner son nom. Quand elle a appris que les entretiens Ă©taient anonymes et confidentiels, elle a semblĂ© rassurĂ©e. Elle arrive au milieu de lâaprĂšs-midi, son visage en partie dissimulĂ© sous la capuche. Elle parle Ă mi-voix et raconte sa crainte de la police qui la suit et lâinterroge. Laure en principe dort le jour, lâinsomnie la garde Ă©veillĂ©e la nuit alors elle sort et marche dans son quartier, un peu aux alentours aussi. On lâa arrĂȘtĂ©e, fouillĂ©e. Elle se demande sâil faut porter plainte. Quand elle a rĂątĂ© ses examens Ă lâuni il y a plus dâun an maintenant, elle a abandonnĂ© son idĂ©e dâĂ©tudes, câĂ©tait le deuxiĂšme Ă©chec, ses parents lâavaient prĂ©venue, ils lui couperaient les vivres. Sa marraine la soutient mais ça ne peut pas continuer comme ça, il faut quâelle trouve du travail, quâelle rembourse ce quâelle a empruntĂ© Ă droite et Ă gauche. Si elle arrivait Ă dormir la nuit, ça irait mieux.
Chercher de lâaide rĂ©clame du courage, de la volontĂ©, un dĂ©sir de sâen sortir.
â Marcia Tschopp-Crettaz, RĂ©pondante au Bureau Information Femmes
Sonia est partie ce matin du nord vaudois, en train, pour nous rencontrer. Une voisine lui a conseillĂ© notre adresse. Elle a choisi une heure de forte affluence pour Ă©viter dâĂȘtre contrĂŽlĂ©e, elle voyage sans billet.
Elle arrive au bout du droit au chĂŽmage, elle avait un bon travail le matin et des heures de mĂ©nage lâaprĂšs-midi, puis on lâa licenciĂ©e, elle a tellement regrettĂ© son usine, elles se comprenaient entre collĂšgues et le salaire tombait tous les mois, elle nâa rien compris de son licenciement. Depuis elle a trouvĂ© des heures de mĂ©nage en plus dans deux maisons du mĂȘme village. Quand elle est tombĂ©e malade, on lâa remplacĂ©e et maintenant elle nâa plus rien, au social on ne lui a encore rien promis.
Elle a deux mois de retard dans le rĂšglement du loyer et craint le pire avec la lettre recommandĂ©e quâelle doit retirer Ă la poste. Le frigo est presque vide et son ado a toujours faim, elle ça va, elle
arrive Ă se priver mais lui, il sâĂ©nerve, lui fait des reproches. Elle le comprend et espĂšre que son frĂšre lâinvitera pour les congĂ©s de fĂ©vrier.
Chercher de lâaide rĂ©clame du courage, de la volontĂ©, un dĂ©sir de sâen sortir. Quâest-ce qui a permis Ă HĂ©lĂšne, Laure, Sonia de sortir de chez elles ? Souvent, une amie, une personne de la famille, une collĂšgue de travail sont Ă lâorigine de la dĂ©marche, elles ont elles-mĂȘmes fait le pas dans un moment difficile de leur vie, expĂ©rimentĂ© les retombĂ©es de leur initiative et sont convaincantes.
Et quelle exigence alors pour les femmes Ă lâĂ©coute des femmes, pour les rĂ©pondantes des organismes et des associations ? Savoir ĂȘtre lĂ . Ătre Ă lâĂ©coute de ces mondes, de ces difficultĂ©s. Entendre le rĂ©cit des personnes qui cherchent de lâaide et sâen tenir Ă ce quâelles disent de leur histoire dans le moment de la rencontre. Respecter les silences. Ătre touchĂ©e sans ĂȘtre envahie. Ătre authentique dans ses paroles et dans ses gestes. Et rĂ©aliser ce qui est en jeu, comprendre lâurgence.
Il sâagit dâapprĂ©hender lâĂ©nigme posĂ©e par les situations, de convoquer son intelligence, de penser un peu autrement, dâaccepter de ne pas tout comprendre. Dans lâincertain, le brouillard, les contradictions parfois des rĂ©cits, quels mots sont utilisĂ©s, comment les Ă©motions sâexpriment ? Cette observation permet Ă lâĂ©coutante de sâajuster dans lâĂ©change, de savoir poser les questions pour nommer la difficultĂ©, la souffrance, pour soutenir le rĂ©cit de la situation. Ce rĂ©cit, parfois, produit dĂ©jĂ un effet. Il amĂšne Ă des prises de conscience, apporte des rĂ©ponses Ă celle qui se sent Ă©coutĂ©e. En parallĂšle, il y a Ă faire confiance en la personne qui cherche Ă sâen sortir, Ă la renforcer dans ses propres capacitĂ©s.
Il sâagit donc dâĂȘtre impliquĂ©e avec sa sensibilitĂ©, son intuition, son intelligence, ses connaissances.
Et en continu, de sâinterroger sur les ressources et les connaissances Ă dĂ©velopper pour ĂȘtre en phase avec lâĂ©volution des problĂ©matiques. Lâexercice est ambitieux et exige rĂ©flexion, Ă©changes en Ă©quipe, remises en question, formation continue.
Avoir envie dâĂȘtre lĂ , câest lâessentiel. Envie de dĂ©couvrir des mondes, dâĂ©voluer dans ses reprĂ©sentations. Chaque rencontre est susceptible dâapprentissage et de questionnement. Pour toute personne Ă©prouvĂ©e, se sentir Ă©coutĂ©e, informĂ©e, conseillĂ©e câest souvent le premier pas pour reprendre le contrĂŽle de son histoire.
Texte Marcia Tschopp-Crettaz, Répondante au Bureau Information Femmes
Contenu.
04 Histoire de femme
08 Ătre une mĂšre active
10
Interview : Nicole Kidman
12 ĂgalitĂ© salariale
14 Careerâs woman forum
16
Humoriste genevoiseJulie Conti
Focus La Femme.
Cheffe
Nora Bruno
Responsable national
Pascal Buck
Rédactrice en chef Romandie
Laurane Saad
Responsable graphique
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Graphiste
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Journalistes
Laurane Saad, Océane Ilunga, Léa Stocky
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Favoriser lâĂ©galitĂ© des chances et la diversitĂ© en entreprise passe par des engagements concrets et des actions durables. Sous lâimpulsion de son ComitĂ© de Direction, la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS (CCVD) met en place une politique ambitieuse pour un environnement de travail oĂč chacun se sent valorisĂ© et respectĂ©. ĂgalitĂ© salariale, flexibilitĂ©, soutien aux familles et accĂšs Ă la formation permettent Ă chacun dâĂ©voluer sans freins.
Pour la CCVD, la diversitĂ© ne se limite pas Ă la paritĂ© entre les femmes et les hommes. Elle englobe la mixitĂ© gĂ©nĂ©rationnelle, lâinclusion des personnes en situation de handicap, lâĂ©quitĂ© salariale et lâintĂ©gration de talents issus dâhorizons variĂ©s. Cette approche vise Ă crĂ©er un environnement de travail Ă©quilibrĂ© et reprĂ©sentatif de la sociĂ©tĂ©. Dans cette optique, lâinstitution a mis en place une politique de diversitĂ© ambitieuse oĂč les Ă©quipes sont composĂ©es de profils variĂ©s en termes dâĂąge, dâorigine et de parcours professionnels. La CCVD collabore Ă©galement avec des organismes dâinsertion professionnelle comme lâAIVD, lâORIF et lâORP, afin de favoriser lâemploi des personnes ayant rencontrĂ© des difficultĂ©s de santĂ© ou des parcours atypiques. Ă travers le programme stratĂ©gique « Ambition2030 », des ateliers de co-construction ont Ă©tĂ© organisĂ©s pour amĂ©liorer les conditions de travail et faire Ă©voluer la culture dâentreprise.
Un engagement fort en faveur de lâĂ©galitĂ© Femmes-Hommes
LâĂ©galitĂ© des chances est au cĆur des prioritĂ©s de la CCVD. Lâinstitution garantit en effet une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable, validĂ©e par la certification Equal Salary pendant six ans et par un audit menĂ© par le ContrĂŽle cantonal des finances. Pour favoriser une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle en dehors des heures dâaccueil des clients et bĂ©nĂ©ficiaires, les plages horaires de travail ont Ă©tĂ© Ă©largies de 6h Ă 20h permettant une plus grande flexibilitĂ© dans lâorganisation du temps de travail. Le tĂ©lĂ©travail est Ă©galement possible jusquâĂ 3 jours par semaine pour un 100 %. Lâaccompagnement des familles est renforcĂ© quant Ă lui par des mesures concrĂštes, comme un congĂ© maternitĂ© de quatre mois,
un congĂ© allaitement, la possibilitĂ© dâune prolongation en congĂ© non payĂ© et lâaccĂšs Ă des modifications de taux dâactivitĂ© garanti tant pour les mĂšres que pour les pĂšres. Un congĂ© paternitĂ© dâun mois est Ă©galement accordĂ©, permettant une meilleure rĂ©partition des responsabilitĂ©s familiales. Un congĂ© spĂ©cifique de 14 semaines est appliquĂ© pour celles et ceux qui doivent accompagner un enfant gravement malade. Lâinstitution se distingue Ă©galement par lâoctroi de congĂ©s dĂ©diĂ©s aux proches aidants. Pour assurer un environnement de travail adaptĂ© Ă toutes et tous, une salle dâallaitement (et de rĂ©cupĂ©ration) est Ă©galement mise Ă disposition, ainsi quâun temps rĂ©glementaire dĂ©diĂ© Ă lâallaitement sur le lieu de travail.
SantĂ©, bien-ĂȘtre et inclusion au cĆur des prioritĂ©s
LâĂ©quitĂ© ne se limite pas Ă lâembauche. La CCVD veille Ă ce que chaque collaborateur et collaboratrice Ă©volue dans un cadre sĂ©curisĂ© et bienveillant. Un programme de bien-ĂȘtre propose dâailleurs des confĂ©rences et des ateliers sur la prĂ©vention du
stress, la santĂ© mentale, la nutrition et des actions spĂ©cifiques sont Ă©galement menĂ©es en faveur de la santĂ© fĂ©minine. La sensibilisation aux douleurs menstruelles et aux problĂ©matiques de santĂ© particuliĂšres aux femmes fait partie des engagements de lâinstitution. Pour renforcer cette dĂ©marche, des protections hygiĂ©niques sont mises gratuitement Ă disposition sur le lieu de travail. Mais pour la CCVD et son ComitĂ© de Direction, favoriser un cadre professionnel Ă©quilibrĂ© passe aussi par la cohĂ©sion dâĂ©quipe. Des initiatives sportives sont proposĂ©es aux collaborateurs, ainsi que des activitĂ©s permettant de renforcer les liens et la connaissance mutuelle amenant Ă des meilleures prestations collectives. Des opportunitĂ©s de formation et dâĂ©volution professionnelle LâĂ©galitĂ© passe aussi par lâaccĂšs Ă la formation et Ă la mobilitĂ© interne. La CCVD a dĂ©veloppĂ© pour cela lâAcadĂ©mie CCVD, une plateforme accessible Ă tous les collaborateurs proposant des parcours adaptĂ©s aux besoins de chacun. Cet accĂšs est garanti quel que soit le taux dâactivitĂ©, et les collaboratrices Ă temps partiel bĂ©nĂ©ficient des mĂȘmes opportunitĂ©s de dĂ©veloppement que leurs collĂšgues. La mobilitĂ© interne est Ă©galement encouragĂ©e afin que chacun puisse construire une carriĂšre en adĂ©quation avec ses aspirations. Au-delĂ des dispositifs structurels, la CCVD tient Ă valoriser la contribution des femmes Ă la sociĂ©tĂ© et au monde du travail. Chaque annĂ©e, le 8 mars, une action de sensibilisation est menĂ©e avec une distribution de roses et un message fort sur le rĂŽle des femmes Ă travers les Ă©poques. La CCVD encourage la mobilitĂ© douce en finançant une partie des abonnements de transports publics grĂące aux Rail Checks, ajustĂ©s en fonction du salaire.
Un modĂšle pour les entreprises de demain Ă la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS, la diversitĂ© est une force. La complĂ©mentaritĂ© des compĂ©tences et des expĂ©riences permet dâoffrir un service adaptĂ© aux besoins variĂ©s de chaque client, renforçant ainsi la mission de lâinstitution. Avec cette vision large de la diversitĂ©, qui intĂšgre lâĂ©galitĂ© femmes-hommes ainsi que lâinclusion sociale et professionnelle, la CCVD se positionne comme une entreprise responsable et engagĂ©e. Elle veille Ă©galement au bien-ĂȘtre de ses collaborateurs et collaboratrices, afin quâils puissent, Ă leur tour, prendre soin de chaque client et bĂ©nĂ©ficiaire avec professionnalisme, sans aucune distinction.
Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS Rue des Moulins 3, 1800 Vevey
Contact communication
Mme Morgane Preite 021 989 68 93
www.caisseavsvaud.ch
@Caisse Cantonale Vaudoise de Compensation AVS
Labcorp âą Brandreport
« Câest Ă nous, femmes leaders, de montrer lâexemple », indique Claudine Rigal, Vice-presidente Global Laboratory Operations pour Labcorp Central Laboratories. Si de nombreuses femmes dĂ©cident dâentamer leur carriĂšre dans le domaine scientifique, trop peu dâentre elles atteignent les postes Ă hautes responsabilitĂ©s. Dans cette interview, Claudine Rigal explique quels peuvent ĂȘtre les leviers de changement.
Claudine Rigal
Vice-présidente, Global Laboratory Operations
NĂ©e en rĂ©gion parisienne, Claudine Rigal possĂšde une formation de pharmacienne biologiste. Il y a sept ans, elle est embauchĂ©e au sein de Labcorp, une entreprise active dans le domaine de la recherche clinique, oĂč elle commence par gĂ©rer trois laboratoires en Asie depuis Singapour. Aujourdâhui basĂ©e Ă GenĂšve, elle est responsable de plusieurs laboratoires Labcorp en Suisse, en Asie et aux Ătats-Unis.
Claudine Rigal, quelles sont les principales missions de Labcorpâ? Labcorp est une multinationale spĂ©cialisĂ©e dans le domaine du diagnostic. Il y a plusieurs annĂ©es, la sociĂ©tĂ© a dĂ©cidĂ© de se dĂ©velopper en investissant dans des activitĂ©s liĂ©es Ă la recherche clinique aboutissant Ă la mise sur le marchĂ© de nouveaux mĂ©dicaments. Aujourdâhui, notre mission principale et de vĂ©rifier lâefficacitĂ© et la sĂ»retĂ© des nouveaux traitements. Les donnĂ©es sont ensuite compilĂ©es pour lâindustrie pharmaceutique qui, avec les agences rĂ©glementaires, produit et met sur le marchĂ© de nouveaux traitements. En quoi vos valeurs guident-elles vos actions ? Il est important pour moi que mon travail ait un sens. Jâai toujours voulu faire de la recherche, et la biologie sâest avĂ©rĂ©e ĂȘtre une bonne porte dâentrĂ©e. Savoir que je contribue Ă la dĂ©couverte dâun nouveau mĂ©dicament ou dâune nouvelle thĂ©rapie me motive Ă me lever chaque matin.
Chez Labcorp, lâhumain est au centre. Ce mĂ©tier peut ĂȘtre difficile et stressant, câest pourquoi nous essayons de faire attention aux uns et aux autres et nous attachons une grande importance Ă la cohĂ©sion dâĂ©quipe. JâapprĂ©cie Ă©galement la dimension internationale de lâentreprise. Pouvoir interagir avec diffĂ©rentes parties du monde dans la mĂȘme journĂ©e est passionnant.
Comment les stĂ©rĂ©otypes de genre influencent-ils la perception des femmes leaders en scienceâ?
Je remarque que le milieu dans lequel jâĂ©volue est trĂšs fĂ©minin. Les stĂ©rĂ©otypes de genre arrivent lorsquâon atteint un certain niveau dans la hiĂ©rarchie dâune entreprise. Les femmes se heurtent au plafond de verre et souvent se posent elles-mĂȘmes des limites dans ce quâelles peuvent accomplir. Dans mon parcours, certains mentors mâont poussĂ©e Ă accepter des postes Ă hautes responsabilitĂ©s, car mon premier rĂ©flexe Ă©tait de douter de mes capacitĂ©s et dâavoir peur de ne pas trouver ma place. Au contraire, un homme aura plus tendance Ă dire oui tout de suite sans se poser ces questions.
Ă quelles difficultĂ©s les femmes doivent-elles particuliĂšrement faire faceâ?
Les femmes ont une double peine, car pour la majoritĂ© dâentre elles, elles doivent concilier le travail et leur vie de famille. Beaucoup nâosent pas demander de lâaide, souvent par peur du regard des autres. Or, si elles souhaitent ĂȘtre disponibles et prĂȘtes Ă occuper des postes de haut niveau, il faut quâelles soient Ă©paulĂ©es. Ensuite, je constate Ă©galement que les femmes ont gĂ©nĂ©ralement moins de rĂ©seau que les hommes. Bien quâelles puissent avoir des contacts dans le milieu scientifique, elles ont souvent moins accĂšs aux personnes clĂ©s qui prennent les dĂ©cisions dans les grandes entreprises.
Un scientifique est souvent concentré sur sa recherche et peut manquer de compétences relationnelles qui
ne sâapprennent pas pendant les Ă©tudes, telles que le leadership. Lorsquâil possĂšde ces qualitĂ©s, il sâagit souvent dâun homme. Jâai eu la chance de pouvoir faire un MBA, ce qui est assez rare dans mon milieu, qui mâa justement permis de mâouvrir Ă ces compĂ©tences clĂ©s.
Quâavez-vous mis en place au sein de Labcorp pour aider les femmes Ă dĂ©velopper leur carriĂšreâ?
Nous avons créé des groupes de paroles qui ont pour but de permettre aux collaboratrices dâĂ©changer sur leurs difficultĂ©s et les problĂ©matiques quâelles rencontrent. Je suis sponsor de ce groupe Ă GenĂšve, de concert avec un collĂšgue masculin. Il est en effet important dâouvrir la discussion aux hommes pour quâils se rendent compte des obstacles auxquels leurs collĂšgues femmes sont parfois confrontĂ©es.
Avez-vous observĂ© des diffĂ©rences en matiĂšre de diversitĂ© dans les nombreux pays oĂč vous avez travaillĂ©â?
Ă Singapour, la proportion de femmes et dâhommes dans mon milieu est plutĂŽt Ă©quilibrĂ©e, de mĂȘme pour la Chine. BasĂ©e sur mon expĂ©rience, Le Japon semble ĂȘtre un pays encore trĂšs patriarcal ou il est plus difficile pour les femmes dâaccĂ©der Ă des postes Ă responsabilitĂ© dans les grandes entreprises.
Quels sont les avantages dâavoir une diversitĂ© de genres dans les postes de leadershipâ?
Plus on promeut la diversitĂ©, plus on a des points de vue diffĂ©rents. Cela sâavĂšre ĂȘtre un avantage consĂ©quent dans le domaine scientifique, un milieu oĂč les Ă©changes amĂšnent Ă de nouvelles solutions. Dâailleurs, cela nâest pas uniquement permis par la diversitĂ© de genres, mais Ă©galement dâĂąges et de nationalitĂ©s, qui apportent une richesse incroyable dans une entreprise.
Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, comment les femmes du secteur scientifique peuvent-elles utiliser leur influence pour promouvoir lâĂ©galitĂ© des sexesâ?
Il faut offrir des opportunitĂ©s aux femmes, les aider Ă briser ce plafond de verre et leur donner confiance en elles. Il sâagit de les intĂ©grer Ă un systĂšme bienveillant qui va les conforter dans leur approche. Les deux conseils que je peux donner aux femmes sont de ne pas avoir peur de se lancer et de demander de lâaide. Si lâon Ă©choue, ce nâest pas grave. Il faut au moins essayer.
Comment voyez-vous lâĂ©volution de la place des femmes dans le milieu scientifiqueâ?
Je remarque que les nouvelles gĂ©nĂ©rations ont davantage confiance en elles. On assiste en effet Ă une prise de conscience des enjeux liĂ©s Ă la diversitĂ©. Le fait de mieux comprendre les obstacles permet de mieux y rĂ©pondre. Si certaines barriĂšres persisteront, il sera de plus en plus facile pour les jeunes femmes dâaccĂ©der Ă des postes de responsabilitĂ©s. Je pense nĂ©anmoins quâelles devront, en plus de leurs Ă©tudes scientifiques, sâassurer dâune formation en gestion dâentreprise.
Interview Léa Stocky
Plus dÂŽinformations sur www.labcorp.com
Câest lâhistoire dâune femme que vous connaissez. Peut-ĂȘtre parce que câest vous. Ou votre femme. Ou votre amie. Ou votre collĂšgue. Celles qui font tout, tout le temps. Les hyper-actives. Les hyper-sociables. Celles qui tiennent le monde Ă bout de bras, souvent sans quâon sâen rende compte.
Je commencerai par parler dâelle, celle qui entre dans la vie active le cĆur battant, pleine dâambition et de volontĂ©. Elle a envie de bousculer les choses, de se faire une place. Une belle place. Elle met la barre haut. TrĂšs haut. Pas seulement parce quâon lâattend dâelle, mais parce quâelle le veut aussi. Elle se sent prĂȘte Ă prouver sa valeur. Elle veut ĂȘtre irrĂ©prochable.
Alors elle sâinvestit, sans compter. Elle travaille dur, fait ses preuves, devient vite une rĂ©fĂ©rence dans son Ă©quipe, celle sur qui lâon peut toujours compter. LâalliĂ©e dans les urgences, la solution dans les imprĂ©vus.
Le vertige de la maternité
Et puis, elle tombe enceinte. Un moment dâintense bonheur, suivi presque aussitĂŽt dâune boule dans la gorge : comment vais-je lâannoncer Ă mon employeur ?
Pas quâelle doute de sa joie, mais parce quâelle est devenue cette collaboratrice « parfaite », indispensable, presque irremplaçable. Celle qui dĂ©croche la lune quand il faut. Alors forcĂ©ment, la question sâimpose : comment vont-ils faire sans elle ?
Ăvidemment, ça se passe bien. On la fĂ©licite. On la soutient. Elle prend son congĂ© maternitĂ©, devient maman. Puis, peut-ĂȘtre, une deuxiĂšme fois.
Et lĂ encore, elle veut faire les choses bien. TrĂšs bien. Elle
Brandreport âą Medusoil
sâinvestit comme mĂšre, comme on sâinvestit dans un projet vital. Elle cuisine, elle anticipe, elle crĂ©e des souvenirs. Elle pense Ă son couple aussi, essaie de maintenir lâĂ©quilibre, malgrĂ© les nuits courtes et lâĂ©nergie qui nâest pas toujours au rendez-vous. Elle veut ĂȘtre cette femme entiĂšre : disponible, rayonnante, organisĂ©e, aimante.
Et elle a dĂ©cidĂ© de ne pas mettre sa carriĂšre entre parenthĂšses. Parce quâelle compte, la carriĂšre. Parce quâelle fait partie de son identitĂ©. Parce que les annĂ©es dâefforts, les victoires, les responsabilitĂ©s, tout cela mĂ©rite de continuer Ă vivre. Son employeur lâa attendue, lui a renouvelĂ© sa confiance, et elle ne veut pas le dĂ©cevoir.
Alors elle retourne au travail avec la mĂȘme exigence, la mĂȘme dĂ©termination. Elle tente dâĂȘtre prĂ©sente partout, tout le temps. Sans jamais faillir.
Celles dont on parle trop peu Et puis il y a celles dont on parle trop peu.
Celles qui ont voulu des enfants, mais Ă qui la vie ne lâa pas permis. Elles aussi connaissent la pression, mais dâune autre nature. Celle dâun idĂ©al de vie quâon nâa pas pu atteindre. Celle du silence, de la douleur cachĂ©e, de la sensation de ne pas « avoir cochĂ© toutes les cases ». Elles affrontent leur propre forme de perfectionnisme : celle de devoir faire bonne figure malgrĂ© le manque.
Et puis il y a celles qui ont choisi de ne pas ĂȘtre mĂšres. Avec luciditĂ©, avec courage, parfois avec incomprĂ©hension autour dâelles. Elles aussi sont confrontĂ©es Ă des attentes implicites, Ă des regards qui suggĂšrent quâil manque quelque chose. On attend parfois dâelles quâelles soient toujours disponibles, quâelles donnent davantage, comme si leur vie devait justifier lâabsence dâun rĂŽle attendu. Elles se heurtent Ă dâautres injonctions, plus discrĂštes, mais tout aussi pesantes.
Ătre une femme complĂšte, coĂ»te que coĂ»te Sa carriĂšre progresse, elle jongle, mais y arrive avec succĂšs. Et puis, juste au moment oĂč lâon croit pouvoir
enfin souffler un peu â les enfants ont grandi, le couple retrouve un nouvel Ă©quilibre, la carriĂšre est bien installĂ©e â une autre Ă©tape de vie sâinvite. Presque en silence. Parfois Ă pas feutrĂ©s, parfois avec fracas. La pĂ©rimĂ©nopause, puis la mĂ©nopause. Les Ă©motions se dĂ©chaĂźnent sans prĂ©venir. LâanxiĂ©tĂ© sâinstalle sans raison apparente. Alors difficile, dans ces moments-lĂ , de continuer Ă cultiver cette perfection qui nous colle Ă la peau. Mais on y va, parce que câest comme ça quâon fonctionne.
Quand le corps dit stop
Mais Ă force de vouloir ĂȘtre parfaite Ă tous les Ă©tages de sa vie, le corps finit par parler. DiscrĂštement dâabord. Puis plus fort. Des acouphĂšnes. Une fatigue persistante. Lâimpression de courir sans fin, sans arriver nulle part. Elle serre les dents, avance malgrĂ© tout, parce que ralentir, ce serait avouer quâelle ne tient pas la cadence. Et cette idĂ©e lui est insupportable.
Une pression devenue systĂšme
Ce rĂ©cit est celui de milliers de femmes. Il nous parle parce quâil nous ressemble Ă un moment ou Ă un autre.
Et pourtant, il soulĂšve une question essentielle : pourquoi voulons-nous tant prouver ? Ă qui ? Et surtout, Ă quel prix ?
Ce besoin de performance absolue ne vient pas de nulle part. Il est ancrĂ© en nous depuis longtemps. Nourri par des modĂšles, des injonctions, des attentes implicites. On nous apprend quâil faut rĂ©ussir, mais sans dĂ©ranger. Ătre compĂ©tente, mais modeste. Parler plus fort, mais pas trop quand mĂȘme. Brillante, mais discrĂšte.
Et dans cette injonction contradictoire permanente, « ĂȘtre assez » finit par ressembler Ă un Ă©chec.
Mais si ce perfectionnisme nâĂ©tait pas le problĂšme en soi ? Sâil Ă©tait le signal dâun systĂšme Ă repenser ?
Un monde du travail Ă reconstruire
Et si les entreprises, au lieu de cĂ©lĂ©brer lâhyper-efficacitĂ© et lâĂ©puisement silencieux, choisissaient de crĂ©er des
environnements de travail plus humains, plus justes ? Des lieux oĂč lâauthenticitĂ© aurait sa place. OĂč lâon pourrait travailler Ă temps partiel tout en continuant Ă progresser, sans se sentir coupable Ă chaque rendez-vous chez le pĂ©diatre ou chaque course Ă lâĂ©cole.
Imaginez une culture du travail qui valorise la progression, pas la perfection. Lâeffort, pas lâimage. La coopĂ©ration, pas la compĂ©tition.
Les femmes leaders ont le pouvoir de redĂ©finir les rĂšgles. Celles qui osent dire : « Je suis imparfaite, et câest ma force » ouvrent la voie Ă un leadership plus humain. Elles montrent quâon peut ĂȘtre ambitieuse sans renoncer Ă sa vulnĂ©rabilitĂ©.
Le monde du travail doit suivre : crĂ©er des environnements oĂč les femmes peuvent briller sans sâĂ©puiser, rĂ©ussir sans se justifier, exister sans se conformer.
Un message pour toutes, et tous Alors Ă vous, les femmes perfectionnistes. Ă vous qui portez tant, tout le temps. Qui cherchez Ă bien faire, pour tout le monde, sans jamais vous accorder de pause. Ă vous qui doutez, en silence, mais continuez dâavancer avec force. Et si, au fond, ce besoin dâexigence vous convient ? Alors parfait. Vous aimez aller plus loin, plus vite, viser plus haut ? Faites-le. Tant que câest votre choix, tant que ça vous nourrit.Mais souvenez-vous aussi de ceci : vous avez le droit de ralentir. Le droit de ne pas tout gĂ©rer. Le droit de ne pas ĂȘtre parfaite. Vous ĂȘtes dĂ©jĂ assez. Exactement comme vous ĂȘtes. Et vous, messieurs⊠Ce texte parle de la vie des femmes, câest vrai. Mais Ă chaque Ă©tape, on avance cĂŽte Ă cĂŽte. On a besoin les uns des autres. Ce qui fait la richesse de nos vies, ce sont les liens, les regards Ă©changĂ©s, les Ă©paules sur lesquelles on peut compter. Alors parlons-nous. Ăcoutons-nous. Et continuons Ă avancer, ensemble.
Texte Nathalie Brodard
Isabelle Cohen Solal CSFO - Chief Sustainability and Finance Officer
Une Ă©tude dĂ©montre la pertinence de nouvelles souches environnementales pour la fabrication de biociment. Son premier auteur, Dimitrios Terzis, est chercheur Ă lâEPFL et co-fondateur de la start-up Medusoil. Depuis 2024, la start-up produit ses liants durables dans le canton de Vaud.
« Poursuivre la recherche fondamentale est essentiel pour moi », indique dâemblĂ©e Dimitrios Terzis. IngĂ©nieur civil au Laboratoire de mĂ©canique des sols de lâEPFL, il est aussi co-fondateur de Medusoil, une start-up spĂ©cialisĂ©e dans la production de liants durables, comparables Ă du biociment. Dans une Ă©tude parue dans la revue Scientific Reports, le chercheur et une Ă©quipe de la Haute Ă©cole spĂ©cialisĂ©e de la Suisse italienne ont analysĂ© 50 souches de bactĂ©ries diffĂ©rentes issues dâune zone agricole du Tessin. Ce terrain, occupĂ© par des vaches laitiĂšres, sâest rĂ©vĂ©lĂ© particuliĂšrement intĂ©ressant pour la fabrication du biociment de Medusoil en raison de la prĂ©sence du
calcium. Le biociment de la start-up est produit Ă partir de lâaccĂ©lĂ©ration dâun processus naturel, lorsque des enzymes sĂ©crĂštent un ciment naturel, la calcite. Celle-ci rĂ©sulte du carbonate, produit par les bactĂ©ries, qui se lie avec le calcium.
LâĂ©tude a permis dâidentifier les souches endĂ©miques les plus pertinentes pour la fabrication de ce biociment, soit celles qui sont capables de produire du carbonate et dâĂȘtre fertilisĂ©es. Le milieu bactĂ©rien ainsi créé a Ă©tĂ© utilisĂ© pour infiltrer une colonne de sable dâune hauteur de 1,5 mĂštre. AprĂšs 24 heures dâinfiltration, la colonne a prĂ©sentĂ© une rĂ©sistance suffisante pour supporter son poids et ĂȘtre appliquĂ©e Ă divers usages gĂ©otechniques et gĂ©o-environnementaux, telle que la lutte contre lâĂ©rosion. La recherche indique aussi quâune optimisation de 40 % des coĂ»ts de production pourrait ĂȘtre atteinte avec de telles souches.
Changer de paradigme
Depuis plus de 7 ans, Medusoil dĂ©veloppe des liants dont lâimpact CO2 est au moins de 55 % infĂ©rieur Ă celui du ciment classique qui est lui composĂ© de 80 % de calcaire et de 20 % dâargile cuits Ă trĂšs haute tempĂ©rature. Une fois appliquĂ©, le biociment peut servir une variĂ©tĂ© dâapplications gĂ©otechniques et de construction, comme consolider les digues et les sols exposĂ©s Ă lâĂ©rosion du vent, mais aussi les lieux propices au glissement de terrain, aux sĂ©ismes ou soumis au trafic routier lourd. Dans un projet genevois, le biociment de Medusoil permet en outre de revaloriser les agrĂ©gats de bĂ©ton issus de dĂ©molitions. Enfin, ce biociment peut ĂȘtre rĂ©utilisĂ©, il favorise ainsi lâĂ©conomie circulaire. LâĂ©tude parue dans Scientific Reports rappelle que ce procĂ©dĂ© de fabrication naturel a le potentiel dâĂȘtre appliquĂ© Ă large Ă©chelle et dâaider le secteur de la construction Ă changer de paradigme en matiĂšre de durabilitĂ©.
Usine de production
La start-up a franchi en 2024 une nouvelle Ă©tape pour atteindre cet objectif en inaugurant une usine de production Ă Molondin, dans la rĂ©gion dâYverdon-les-Bains. « Avec notre capacitĂ© de production de 400 000 litres de biociment par an, nous pouvons, par exemple, stabiliser 5 kilomĂštres de berge de riviĂšre contre lâĂ©rosion », illustre Vincent Laurençon, directeur des opĂ©rations de Medusoil. Une usine mobile complĂšte ce dispositif, afin de recourir Ă des matiĂšres premiĂšres locales. Transportable par camion, ce dispositif a dĂ©jĂ permis de consolider rĂ©cemment des routes en Roumanie.
La start-up continue dâappuyer son dĂ©veloppement sur une recherche de pointe et mĂšne cette annĂ©e des projets en France, au Moyen-Orient et aux Pays-Bas.
La diversitĂ© dans le secteur de la construction « Dans le secteur de la construction, la diversitĂ© est une vĂ©ritable richesse, » explique Isabelle Cohen Solal, CSFO (Chief Sustainability and Financial Officer) de MeduSoil. « Chez MeduSoil, nous favorisons un environnement inclusif oĂč chaque talent, quelle que soit son origine ou son parcours, peut sâĂ©panouir et contribuer Ă notre succĂšs. La diversitĂ© des perspectives renforce notre capacitĂ© Ă innover et Ă relever les dĂ©fis du futur avec agilitĂ©. »
Plus dâinformations sur medusoil.com
De formation juridique, passionnĂ©e de montagne et skieuse Ă©mĂ©rite, Aline Kleinfercher Claret est entrĂ©e comme juriste dans une banque privĂ©e avant dâoccuper, presque 30 ans plus tard, la fonction de Directrice des Ressources Humaines auprĂšs de CA Indosuez (Switzerland) SA. Une position privilĂ©giĂ©e pour nous parler de son parcours et de celui des femmes dans le monde de la finance.
Vous ĂȘtes passĂ©e du service juridique, Ă la Compliance, puis aux Ressources Humainesâ: hasard ou acte prĂ©mĂ©ditĂ©â?
Une carriĂšre ne se construit pas uniquement sur plan, en fonction de ses aspirations et de ses compĂ©tences. Elle est aussi, et surtout, une affaire de dĂ©fis et dâopportunitĂ©s. Lâhistoire a voulu quâaprĂšs avoir créé, au dĂ©but des annĂ©es 2000, le service de lutte contre le blanchiment dâune banque privĂ©e Ă GenĂšve, jâai eu la chance de rejoindre un autre Ă©tablissement bancaire de renom et dâĂȘtre associĂ©e Ă la rĂ©alisation de leurs projets stratĂ©giques RH. Un challenge pour moi qui nâavais pas Ă cette Ă©poque dâexpertises RH spĂ©cifiques. Jâavais en revanche toujours nourri un intĂ©rĂȘt particulier pour le droit du travail et jâai toujours aimĂ© le contact humain. Le lien sâest donc fait naturellement.
Vous ĂȘtes aujourdâhui DRH dâune grande banque Ă©trangĂšre Ă GenĂšve. Comment avez-vous rĂ©ussi Ă Ă©voluer dans votre carriĂšre tout en devenant maman de deux fillesâ? Jâai eu la chance de ne pas avoir rencontrĂ© dâobstacles particuliers dans ma carriĂšre, mais il est vrai que gĂ©rer une Ă©volution de carriĂšre et une vie de famille en parallĂšle nĂ©cessite un Ă©norme engagement personnel. Il faut avoir Ă lâesprit quâune carriĂšre est rarement linĂ©aire et quâil ne faut pas hĂ©siter Ă se rĂ©inventer ni craindre de changer de travail mĂȘme si cela implique une prise de risques. Je suis intimement convaincue que si on a Ă la fois lâenvie et les compĂ©tences, Ă©voluer est possible en sachant que quelque soit le genre, la formation continue joue un rĂŽle essentiel. Si lâon envisage une mobilitĂ© Ă lâintĂ©rieur de son entreprise, il doit y avoir convergence entre la responsabilitĂ© individuelle et la responsabilitĂ© managĂ©riale de donner une place Ă celles et ceux qui ont dĂ©montrĂ© leurs compĂ©tences et leur engagement.
LâĂ©quilibre entre vie privĂ©e et vie professionnelle nâen reste pas moins difficile Ă trouverâ? En effet, les conditions ne sont pas toujours rĂ©unies pour pouvoir mener de front vie privĂ©e et vie professionnelle. Surtout si votre conjoint occupe Ă©galement un poste aussi prenant que le vĂŽtre. En revanche, je constate que si des structures sont disponibles, les choses sont plus faciles. Aux HUG par exemple, il existe une crĂšche dâentreprise ouverte de 6h30 Ă 20h15. Cette mesure, entre autres, permet de voir aujourdâhui davantage de femmes accĂ©der Ă des postes Ă responsabilitĂ©s. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les structures dâaccompagnement pour les familles demeurent Ă lâheure actuelle encore insuffisantes et souvent trĂšs coĂ»teuses.
Avoir plus de femmes dans des postes Ă responsabilitĂ©s ne se rĂ©glera donc pas forcĂ©ment de maniĂšre naturelle, mais par des mesuresâ? Que pensez-vous de lâapplication de quotasâ?
Lâimposition de quotas pourrait ĂȘtre une solution rapide pour atteindre une reprĂ©sentation Ă©quilibrĂ©e.
Je crois toutefois que la vĂ©ritable avancĂ©e rĂ©side dans la crĂ©ation dâun environnement oĂč il y a une rĂ©elle Ă©galitĂ© au niveau des opportunitĂ©s, oĂč chaque individu Ă compĂ©tences et expĂ©riences Ă©gales a les mĂȘmes chances de rĂ©ussir et dâobtenir un poste de direction. Il ne me semble pas sain que la diversitĂ© au sein des directions soit le rĂ©sultat dâune contrainte. La tendance rĂ©glementaire en Europe va toutefois dans le sens des quotas.
Lâunivers de la banque est souvent dĂ©crit comme un bastion masculin, est-ce toujours le cas selon vousâ?
De moins en moins. Dans mon entreprise, la paritĂ© est presque atteinte. Nous avons en effet 48 % de femmes pour 52 % dâhommes. Il reste bien sĂ»r des secteurs dâactivitĂ© oĂč les hommes forment une majoritĂ©. Câest le cas pour les domaines techniques comme lâIT, mais lâinverse est aussi vrai, dans les RH notamment. Mais le vrai sujet se situe au niveau des postes de direction et des conseils dâadministration. MĂȘme si lĂ aussi la politique de la Banque va dans la bonne direction, avec 31 % de prĂ©sence fĂ©minine au sein de notre ComitĂ© de Direction Ă©largi et 43 % au sein de notre Conseil dâadministration, nous devons encore amĂ©liorer la situation. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il nous faut ouvrir la porte Ă plus de femmes managers et dâadministratrices dans les entreprises de notre pays.
Que peut-on faire pour soutenir et accompagner la carriĂšre des femmes en entrepriseâ?
Aujourdâhui, de nombreuses initiatives ont Ă©tĂ© prises pour aider les femmes Ă gravir les Ă©chelons. Chez Indosuez Wealth Management par exemple, nous avons un programme de mentorat destinĂ© aux collaboratrices, lesquelles sont « coachĂ©es » par des membres du senior management, et notamment par des profils fĂ©minins. On le sait, les femmes en position de leadership servent souvent de modĂšles pour les gĂ©nĂ©rations futures. Elles inspirent dâautres femmes Ă poursuivre des carriĂšres similaires et Ă briser le plafond de verre. Pour soutenir la diversitĂ© au niveau managĂ©rial, nous avons aussi mis en place un programme « Tremplin » pour les plus jeunes collaboratrices afin de les aider Ă travailler sur leur posture et Ă prendre en main leur projet de carriĂšre. Nous avons par ailleurs organisĂ© une formation destinĂ©e au senior management du Groupe CrĂ©dit Agricole et lâavons offerte en prioritĂ© aux collaboratrices de la Banque. Mais il ne faut pas oublier que la diversitĂ© va dans les deux sens. Si ces mesures sont nĂ©cessaires pour permettre aux femmes de progresser dans lâentreprise, notre programme de mentorat est Ă©galement ouvert aux hommes.
Toutes ces actions sâinscrivent dans les ambitions stratĂ©giques du Groupe CrĂ©dit Agricole. Câest ce que lâon appelle chez nous le Projet Humain ; un projet qui doit permettre Ă notre entreprise de rĂ©ussir sa transformation organisationnelle, culturelle et managĂ©riale et de donner encore plus de sens Ă ses engagements.
Et au niveau du recrutementâ?
Au niveau du recrutement, nous cherchons Ă prioriser les profils fĂ©minins. Mais que lâon ne sây mĂ©prenne pas ! Prioriser, dans notre jargon, veut dire que lorsquâun poste est ouvert, nous nous efforçons de proposer aux managers dans la mesure du possible le mĂȘme nombre de candidates et de candidats afin que le choix se fasse sur une base paritaire. Dans le mĂȘme ordre dâidĂ©es, une formation dĂ©diĂ©e Ă la formulation des annonces de postes a rĂ©cemment Ă©tĂ© suivie au sein des RH afin dâapprĂ©hender les biais qui peuvent parfois nous pousser Ă rĂ©diger des offres dâemploi de maniĂšre moins attractive pour les femmes.
On entend souvent dire quâune entreprise performe mieux si la rĂ©partition de genres est Ă©quilibrĂ©e, notamment dans les hautes fonctions.
Quâen pensez-vousâ?
En effet, beaucoup dâĂ©tudes montrent que les entreprises ayant un bon Ă©quilibre hommes/ femmes Ă des postes de direction â comme dans les Ă©chelons infĂ©rieurs â tendent Ă afficher de meilleures performances financiĂšres. Cela peut notamment sâexpliquer par une meilleure diversitĂ© des points de vue et par un juste Ă©quilibre dans la prise de dĂ©cisions, mais aussi par le fait que les femmes apportent souvent dâautres
compĂ©tences interpersonnelles, un sens aigu de la collaboration et une certaine empathie, des qualitĂ©s qui sont de plus en plus valorisĂ©es dans le monde du travail actuel. Aussi, en intĂ©grant davantage de femmes dans les Ă©quipes dirigeantes, les entreprises sont plus Ă mĂȘme dâinclure dans leur stratĂ©gie les besoins dâune clientĂšle fĂ©minine, ce qui peut se traduire par une meilleure satisfaction client, et une fidĂ©lisation accrue.
Ce constat repose aussi sur du bon sens. Une sociĂ©tĂ© de services ressemble, par effet miroir, au monde dans lequel elle Ă©volue. Dans une banque, les prestations proposĂ©es sâadressent par ailleurs aussi bien Ă des femmes quâĂ des hommes et doivent donc rĂ©pondre Ă leurs besoins spĂ©cifiques ; Ă leur psychologie aussi. VoilĂ pourquoi chaque entreprise se doit dâĂȘtre reprĂ©sentative.
La prĂ©sence de femmes dans les instances dirigeantes contribue Ă©galement Ă la promotion de lâĂ©galitĂ©, ce qui peut renforcer la rĂ©putation dâouverture dâune organisation et lui permettre dâattirer des talents. Une majoritĂ© de candidates et candidats ont tendance Ă prĂ©fĂ©rer un employeur qui, parmi dâautres critĂšres, est engagĂ© dans une politique inclusive et donne lâexemple de la diversitĂ© dans ses recrutements.
Par ailleurs, en encourageant et en soutenant la participation des femmes Ă tous les niveaux de lâorganisation, les entreprises peuvent bĂ©nĂ©ficier dâun rĂ©servoir de talents bienvenu pour faire face Ă lâĂ©volution dĂ©mographique qui les attend.
En presque 30 ans de carriĂšre dans la banque, comment jugez-vous lâĂ©volution des pratiques liĂ©es Ă la diversitĂ©, lâĂ©galitĂ© et lâinclusionâ?
La sociĂ©tĂ© Ă©volue. Le monde de lâentreprise avec elle. Ces sujets ont bien sĂ»r pris une importance croissante dans le monde de la banque Ă©galement.
En mâengageant auprĂšs de CA Indosuez (Switzerland) SA en tant que Directrice des Ressources Humaines, jâai pu mesurer tout ce quâune entreprise peut faire pour les femmes, si elle a envie de progresser sur ces sujets. Nous avons par exemple choisi dâĂȘtre certifiĂ©s Fair-On-Pay âlabel suisse de lâĂ©galitĂ© salariale â avant que la loi nous oblige Ă prendre des mesures dans ce sens.
Appartenir Ă un grand groupe influe aussi de maniĂšre positive sur les initiatives mises en place Ă tous les Ă©chelons. Dans le Groupe CrĂ©dit Agricole, des actions spĂ©cifiques sont mises en Ćuvre pour accompagner les femmes dans leur Ă©volution professionnelle, garantir lâĂ©quitĂ© dans le recrutement et la rĂ©munĂ©ration, et sensibiliser les collaborateurs aux principes de non-discrimination. Le Groupe est aussi signataire des Womenâs Empowerment Principles, fondĂ©s par ONU Femmes et le Pacte mondial des Nations Unies ; ceci illustre son engagement sans faille contre la discrimination et pour lâinclusion. Par ailleurs, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, CA Indosuez (Switzerland) SA a remportĂ© en 2024 le Wealthbriefing Swiss Award « Corporate, Social Responsability / Diversity Programme » rĂ©compensant ses efforts en la matiĂšre.
Pourtant, on assiste Ă lâheure actuelle Ă un vrai recul dans le monde au niveau des politiques de diversitĂ©, Ă©galitĂ© et inclusion. De grands groupes suisses ont mĂȘme annoncĂ© sâaligner sur certains gĂ©ants amĂ©ricains qui disent vouloir les supprimer. Ce mouvement est en effet prĂ©occupant. Il semble que la tendance observĂ©e aux Ătats-Unis, oĂč certaines grandes entreprises ont revu leurs politiques de diversitĂ©, Ă©galitĂ© et inclusion, ne fasse pas tache dâhuile chez nous pour lâinstant. Certaines entreprises ont bien annoncĂ© vouloir les imiter, mais il est probable quâil sâagisse davantage dâun enjeu de communication. Je reste persuadĂ©e que la diversitĂ©, lâĂ©galitĂ© et lâinclusion sont des catalyseurs de performance et que les entreprises continueront Ă les considĂ©rer comme tels. Vous ĂȘtes donc optimiste sur ces sujetsâ?
PlutĂŽt rĂ©aliste. La seule chose dont on peut ĂȘtre sĂ»r, câest que sans femmes, les perspectives de notre monde seraient beaucoup plus limitĂ©esâŠ
Le parcours dâAline Kleinfercher Claret Pour Aline Kleinfercher Claret, qui a grandi Ă Morgins dans les Alpes valaisannes, Ă©tudes et parcours professionnel riment avec changements dâaltitude. ArrivĂ©e Ă Fribourg en 1988 pour faire un master en droit bilingue Ă lâUniversitĂ© de Fribourg, elle se rend ensuite Ă GenĂšve pour y faire un stage dâavocat auprĂšs dâune Ă©tude de renom. Elle restera ensuite dans la citĂ© du bout du lac oĂč elle occupera tour Ă tour diffĂ©rentes positions en lien avec les services juridiques et compliance de banques privĂ©es de la place, puis au sein des Ressources Humaines. Elle sera tout dâabord juriste puis Responsable du DĂ©partement juridique de la Deutsche Bank (Suisse) SA Ă GenĂšve. Elle rejoindra ensuite le DĂ©partement juridique de la banque Lombard Odier, puis prendra la direction du service interne de lutte contre le blanchiment. Ă partir de 2007, elle oriente sa carriĂšre dans le domaine des Ressources Humaines au sein de la banque Pictet & Cie oĂč elle est recrutĂ©e en tant que Responsable du service Recrutement et projets stratĂ©giques RH. En 2008, elle rejoint lâUBS oĂč elle se voit confier la Direction des Ressources Humaines pour la Suisse Romande, puis en 2009 CA Indosuez (Switzerland) SA oĂč elle occupe actuellement les fonctions de Directrice des Ressources Humaines et de membre du ComitĂ© de Direction GĂ©nĂ©rale.
Aline Kleinfercher Claret est également membre du Comité du Groupement des Entreprises Multinationales (GEM) et membre du Cercle Suisse des Administratrices.
Les femmes qui lâinspirent
Lindsay Vonn, pour son courage, son abnĂ©gation et sa tĂ©nacitĂ© qui lui ont permis non seulement de surmonter de nombreuses blessures, mais aussi de devenir lâune des skieuses les plus titrĂ©es de lâhistoire. Elle a Ă©galement montrĂ© quâil Ă©tait possible de revenir au plus haut niveau, Ă 40 ans, aprĂšs cinq ans dâarrĂȘt, avec de la volontĂ© et du travail.
Carole Hubscher, PrĂ©sidente de Caran dâAche, qui se distingue par son leadership et sa capacitĂ© Ă fĂ©dĂ©rer des Ă©quipes autour dâune vision commune et dâune culture dâentreprise forte. Elle a aussi su moderniser lâimage de la marque, en faisant preuve dâinnovation, dâengagement et de rĂ©silience face aux dĂ©fis de son industrie tout en prĂ©servant son hĂ©ritage suisse et son savoir-faire artisanal.
Christine Lagarde, actuelle PrĂ©sidente de Banque Centrale EuropĂ©enne, car elle a su briser un plafond de verre dans deux domaines souvent dominĂ©s par les hommesâ: le domaine Ă©conomique et le domaine politique. Par sa fonction, elle joue un rĂŽle crucial aujourdâhui dans la gestion des crises et les dĂ©fis Ă©conomiques mondiaux. Elle est aussi reconnue pour avoir promu des politiques Ă©conomiques qui intĂšgrent une dimension sociale tout en soulignant lâimportance de la durabilitĂ© et de lâinclusion dans le dĂ©veloppement.
Ă propos de CA Indosuez (Switzerland) SA Indosuez est lâun des Ă©tablissements de rĂ©fĂ©rence de la place financiĂšre suisse et figure aujourdâhui parmi les trois premiĂšres banques Ă©trangĂšres du pays. Depuis prĂšs de 150 ans, la banque en Suisse est active dans les domaines de la gestion de fortune, du financement transactionnel de matiĂšres premiĂšres et de la banque commerciale. Ses Ă©quipes regroupent plus de 800 spĂ©cialistes Ă©tablis entre GenĂšve, Lugano et Zurich ainsi quâen Asie et au Moyen-Orient. Elles conjuguent leurs connaissances de lâenvironnement local avec les nombreuses expertises et possibilitĂ©s dâaction du rĂ©seau mondial et du groupe CrĂ©dit Agricole.
Plus dâinformations sur www.ca-indosuez.com
Parmi les leaders de la formation en gestion, la HEG-GenĂšve offre un portefeuille de formations universitaires professionnalisantes qui combine compĂ©tences mĂ©tiers et compĂ©tences transverses pour rĂ©pondre aux besoins du marchĂ©. Entre entrepreneuriat, ouverture internationale et dĂ©veloppement durable, cet article est lâoccasion de partir Ă la rencontre de quatre femmes qui font vivre lâĂ©cole.
Astrid Dauverné
Responsable de la filiĂšre International Business Management
Co-directrice de lÂŽExecutive MBA
Astrid DauvernĂ© , pourquoi vous ĂȘtes-vous dirigĂ©e vers la formation des cadresâ?
AprĂšs avoir travaillĂ© plus de 13 ans dans de grandes entreprises multinationales, jâai dĂ©cidĂ© de me recentrer sur mes valeurs en mettant Ă profit mes compĂ©tences au service de la sociĂ©tĂ©. Je me suis donc tournĂ©e vers la formation au sein de la HEG-GenĂšve, dâabord Ă petites touches, jusquâĂ devenir directrice de programmes acadĂ©miques, notamment lâExecutive MBA. Ce dernier est un programme de formation continue, destinĂ© Ă des professionnels en activitĂ© qui souhaitent dĂ©velopper leurs compĂ©tences de futurs dirigeants. Je me suis vite passionnĂ©e pour la transmission des compĂ©tences et lâĂ©change dâexpĂ©riences, notamment avec les cadres confirmĂ©s.
Comment accompagnez-vous les futurs leadersâ?
En tant quâĂ©cole de gestion, nous avons un rĂŽle particulier Ă jouer dans la formation des leaders de demain. Au sein de lâExecutive MBA, nous avons mis en place un programme de dĂ©veloppement du leadership et dâimpact organisationnel sur 16 mois, en français. Les premiers douze mois sont consacrĂ©s au leadership personnel et professionnel, dans lequel nous soutenons les futurs dirigeants grĂące Ă un accompagnement pluridisciplinaire et Ă du coaching personnalisĂ©. La deuxiĂšme partie du programme est consacrĂ©e au dĂ©veloppement du leadership organisationnel pour rendre les futurs dirigeants aptes Ă conduire le changement et Ă affronter les incertitudes de leur environnement. Ă lâissue de ce parcours, nos participant-es sont gĂ©nĂ©ralement transformĂ©-es. En les formant Ă relever les dĂ©fis Ă©conomiques et sociĂ©taux, nous avons un impact positif sur notre Ă©cosystĂšme. Les participant-es au programme EMBA sont des professionnel-les issu-es de tous horizons avec des parcours divers, mais qui partagent tous des valeurs humaines fortes. Nous crĂ©ons avant tout des rencontres qui perdurent dans le temps. Ce diplĂŽme attirant majoritairement un public masculin, nous promouvons la diversitĂ© en incitant les femmes Ă y participer. Ces derniĂšres ne sâautorisent pas toujours Ă suivre une formation qui les positionnerait en leaders, alors quâelles y ont tout Ă fait leur place.
Anjeza Kadilli Professeure de finance dans la filiĂšre International Business Management, Co-directrice CAS Sustainable Finance
Anjeza Kadilli, dâoĂč vous vient votre engagement pour la finance durableâ?
Avant de rejoindre la HEG-GenĂšve en 2022, jâai travaillĂ© dans le secteur bancaire en tant quâĂ©conomiste. Une de mes missions consistait Ă intĂ©grer les facteurs de durabilitĂ© dans la gestion des risques dâun pays. De retour Ă la recherche fondamentale, cela mâa paru naturel de poursuivre mes travaux en finance durable, tout en gardant une vue macroĂ©conomique globale. En effet, la finance durable devrait ĂȘtre la norme et faire partie intĂ©grante de lâĂ©conomie au sens large.
Au sein de la HEG-GenĂšve, je fais de la recherche Ă mi-chemin entre la macroĂ©conomie et la finance. Nous avons besoin de compĂ©tences pour accompagner la transition Ă©cologique du secteur, câest pourquoi je mâengage dans lâenseignement en finance durable dans les formations de base et en formation continue.
GrĂące Ă un fonds de recherche du Fonds national suisse, je commence cet Ă©tĂ© un projet de recherche de trois ans dont le but est dâĂ©valuer les impacts des rĂ©gulations en matiĂšre de durabilitĂ© sur les marchĂ©s financiers. Il y a deux ans, jâai menĂ© avec Swisscom une enquĂȘte sur la digitalisation des services offerts par les banques privĂ©es qui opĂšrent en Suisse. Nous avons constatĂ© que les banques privĂ©es en Suisse ont encore du chemin Ă parcourir. LâenquĂȘte sera reconduite cette annĂ©e pour Ă©valuer les avancĂ©es, notamment dans lâutilisation de lâintelligence artificielle.
Comment valorisez-vous la place des femmes dans votre domaineâ?
Depuis 2022, je suis membre du comitĂ© de pilotage zurichois dâune association internationale, 100 Women in Finance, dont lâobjectif est de promouvoir la place des femmes dans le secteur financier. Jây organise de nombreuses confĂ©rences de haut niveau qui visent Ă discuter dâun thĂšme dâactualitĂ©, tout en mettant en avant des intervenantes et en leur donnant de la visibilitĂ©. LâĂ©change est fondamental pour faire bouger les choses.
Basma Makhlouf Shabou
Professeure en archivistique dans la filiĂšre Information Science
Responsable du Master en Sciences de lÂŽInformation
Basma Makhlouf Shabou, quel a Ă©tĂ© votre parcoursâ?
AprĂšs avoir travaillĂ© cinq ans au sein des archives nationales auprĂšs du Premier ministĂšre tunisien, jâai entamĂ© un doctorat en Sciences de lâinformation Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al. Jâai rejoint la HEG-GenĂšve en septembre 2010 en tant que responsable du domaine archivistique de la filiĂšre Information Science, puis en tant que responsable du master en Sciences de lâinformation, programme unique en Suisse. PrĂšs de 200 expertes et experts y ont Ă©tĂ© formĂ©s en gestion de lâinformation, des donnĂ©es et du patrimoine dans divers administrations et institutions patrimoniales (archives, bibliothĂšques, musĂ©es et galeries). Face aux demandes croissantes de prestations en archivistique, la HEG-GenĂšve a fondĂ© Archilab, premier laboratoire en Suisse Ă permettre de mener des recherches, des enseignements et des mandats concrets de traitement et de numĂ©risation de documents. Lâapproche est pluridisciplinaire : elle suppose une bonne connaissance des textes normatifs (lois, rĂšglements, standards nationaux et internationaux), des besoins pratiques et des avancĂ©es technologiques, de lâenvironnement numĂ©rique et de ses enjeux.
Des reconnaissances prestigieuses En 2021, le prix de Chevalier de lâordre des Arts et des Lettres mâa Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© en raison de contributions que jâai apportĂ©es au niveau international, notamment pour mes travaux au sein du Conseil international des archives oĂč je dirige le programme pour lâAfrique. La remise du prix a eu lieu Ă la HEG-GenĂšve, prouvant une fois de plus que lâenvironnement de lâĂ©cole favorise lâenrichissement et reconnaĂźt la valeur du travail Ă lâinternational. Ce soutien a notamment permis de crĂ©er des partenariats de mobilitĂ© qui participent au rayonnement dâArchilab.
En 2022, ArchivInfos a dĂ©cidĂ© de cĂ©lĂ©brer les meilleures archivistes, bibliothĂ©caires, documentalistes de lâAfrique, avec pour thĂšme le leadership fĂ©minin dans les secteurs des archives et de la documentation en Afrique. Elue top 1, ce fut une belle reconnaissance pour un 8 mars, journĂ©e internationale des droits de la femme.
Catherine Monnin, quels sont vos domaines dâexpertiseâ?
Philosophe de formation, je me suis ensuite spĂ©cialisĂ©e en communication politique avant dâeffectuer ma thĂšse de doctorat en sciences du management. Mes spĂ©cialitĂ©s sont la communication comportementale et stratĂ©gie organisationnelle et managĂ©riale. Je suis Ă©galement juge Prudâhommes ainsi que sophrologue.
Au sein de la HEG-GenĂšve, je coordonne trois cours en Bachelor, Gestion stratĂ©gique des RH, Leadership et Career Management et je dirige une douzaine de programmes de formation continue en management dont 4 CAS et 1 DAS ; jâai notamment créé un Centre de CompĂ©tences en Management et Leadership et une forte et active CommunautĂ© des managers. Ces activitĂ©s regroupent environ 250 participants chaque annĂ©e et sont un rĂ©el tremplin pour la recherche appliquĂ©e.
Que transmettez-vous au sein de ces programmesâ?
Au-delĂ de lâingĂ©nierie de formation, je mâintĂ©resse au comportement des managers dans le but de les aider Ă renforcer leur positionnement et Ă gagner en crĂ©dibilitĂ©. Je les invite Ă mieux se connaĂźtre, oser ĂȘtre elles-eux-mĂȘmes, tout part de soi ; je les prĂ©pare Ă dĂ©velopper une communication Ă valeur Ă©motionnelle positive et convaincante. Elles-Ils crĂ©ent ainsi un climat de confiance avec leurs interlocuteurs, ce qui est la clĂ© de tout bon rapport professionnel.
Ce qui mâintĂ©resse, câest de travailler sur lâesprit entrepreneurial et la façon dâagir orientĂ©e solutions face aux dĂ©fis. Ătre un visionnaire audacieux et voir ce que les autres ne voient pas encore. Si lâaudace permet de se lancer câest la persĂ©vĂ©rance qui permet de durer ainsi que la rĂ©silience. En ce sens, relever les dĂ©fis permet Ă lâambition de prendre le pas sur le doute. Et le manager devient dĂšs lors un leader fĂ©dĂ©rateur qui inspire et sait convaincre. Il fĂ©dĂšre une Ă©quipe, attire des investisseurs et sĂ©duit des clients et partenaires. Je me considĂšre moi-mĂȘme comme une femme dâaction, dâexpĂ©rimentation et de confrontation au rĂ©el. Il sâagit dâoffrir Ă nos Ă©tudiant-es et aux managers des opportunitĂ©s rĂ©elles de rencontres afin de dĂ©velopper le rĂ©seau. Pour ce faire, jâorganise des Ă©vĂ©nements tels que des tables rondes ainsi que des Ă©changes au sein de la CommunautĂ© des managers. Transformer des idĂ©es en projets concrets, câest ma rĂ©elle motivation !
DĂ©couvrez nos formations et rejoignez-nousââ!
Des femmes et des montres : vers un nouvel équilibre dans la haute horlogerie
Comment lâhorlogerie Ă©volue-t-elle vers une reprĂ©sentation plus inclusive des femmes, tant dans ses crĂ©ations que dans ses mĂ©tiers ?
AurĂ©lie Streit, Vice-prĂ©sidente de la Fondation de la Haute Horlogerie, partage son regard sur cette transformation en cours. Entre initiatives Ă©ducatives, mise en lumiĂšre des talents fĂ©minins et Ă©volution des tendances, elle dĂ©crypte les dynamiques qui façonnent lâhorlogerie dâaujourdâhui et de demain.
AurĂ©lie Streit, la haute horlogerie a longtemps Ă©tĂ© un univers masculin. Comment la Fondation de la Haute Horlogerie accompagne-t-elle aujourdâhui cette Ă©volution vers plus de modĂšles et de discours pensĂ©s pour les femmesâ? Si lâon considĂšre le profil des clients des marques de haute horlogerie, il est vrai que cet univers a longtemps Ă©tĂ© majoritairement masculin. Pourtant, depuis les origines de lâhorlogerie, les femmes portent des montres â et la montre-bracelet a mĂȘme Ă©tĂ© inventĂ©e pour elles. Ce sont surtout les mĂ©tiers, en particulier techniques, qui ont longtemps Ă©tĂ© dominĂ©s par les hommes. Mais il ne faut pas oublier que les femmes ont elles aussi façonnĂ© cette industrie. Comme le souligne StĂ©phanie Lachat dans son ouvrage Les PionniĂšres du Temps, les « petites mains » ont jouĂ© un rĂŽle essentiel dans les ateliers. Dans les annĂ©es 1960 et 1970, les femmes reprĂ©sentaient jusquâĂ 50 % des effectifs des manufactures horlogĂšres, bien quâelles soient surtout prĂ©sentes dans des fonctions dâopĂ©ratrices, tandis que les postes dâhorlogers restaient majoritairement occupĂ©s par des hommes. Aujourdâhui, une transformation est en cours, Ă laquelle la Fondation Haute Horlogerie contribue. Ă travers notre plateforme Watches and Culture, nous mettons en lumiĂšre des voix fĂ©minines fortes : horlogĂšres, expertes, collectionneuses. Nos formats Ă©ditoriaux comme A Talk With, ainsi que nos Ă©vĂ©nements organisĂ©s Ă Paris ou Ă Londres, illustrent la richesse et la diversitĂ© des parcours fĂ©minins dans lâunivers horloger. Nous nous efforçons de renforcer la prĂ©sence des femmes au sein de notre Conseil Culturel, car la reprĂ©sentation est un levier essentiel pour construire un rĂ©cit plus inclusif. La FHH Academy, quant Ă elle, forme chaque annĂ©e de nombreuses femmes Ă tous les niveaux de connaissance horlogĂšre. Nos formatrices incarnent cette transmission avec passion et engagement. Il faut Ă©galement souligner la prĂ©sence significative de femmes dans notre rĂ©seau de formateurs depuis la crĂ©ation de lâAcademy en 2014.
Ces initiatives sont essentielles pour ouvrir la voie, créer des modÚles, et affirmer avec conviction que la montre, elle aussi, est une histoire de femmes.
Comment les marques partenaires de la FHH intĂšgrent-elles les femmes dans leur processus crĂ©atif et dĂ©cisionnelâ?
La FHH nâintervient pas dans les processus crĂ©atifs de ses marques partenaires. En tant quâobservateurs privilĂ©giĂ©s de lâindustrie, nous constatons une Ă©volution rĂ©elle : les femmes accĂšdent de plus en plus Ă des postes clĂ©s, que ce soit Ă la direction des Maisons, dans les dĂ©partements design ou au sein des comitĂ©s exĂ©cutifs. Ces dynamiques enrichissent lâoffre horlogĂšre et participent Ă une meilleure reprĂ©sentation de toutes les sensibilitĂ©s, sans stĂ©rĂ©otypes. La place des femmes Ă©volue aussi dans les mĂ©tiers de lâhorlogerie. Est-ce un sujet que vous soutenez Ă travers vos actions de communication et vos Ă©vĂ©nementsâ?
Absolument. Câest un engagement fort de la Fondation. Ă travers notre exposition Watches and Talents, nous mettons en lumiĂšre les artisans â femmes et hommes â qui façonnent la haute horlogerie avec exigence et passion. Cette reconnaissance des savoir-faire, quâils soient techniques ou artistiques, est au cĆur de notre approche.
Nos contenus Ă©ducatifs digitaux prĂ©sentent Ă©galement des figures fĂ©minines inspirantes, Ă lâimage de cette jeune horlogĂšre mise en avant comme symbole dâune relĂšve talentueuse et confiante dans notre sĂ©rie apprenante Watch essentials.
Et cette annĂ©e, nous avons dĂ©veloppĂ© une confĂ©rence intitulĂ©e Women in Fine Watchmaking : Crafting Excellence and Shaping the Future, qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e le 7 avril dernier Ă Watches and Wonders. Elle met en lumiĂšre les parcours de femmes qui, Ă travers leurs compĂ©tences, leur vision et leur engagement, marquent profondĂ©ment lâindustrie horlogĂšre dâaujourdâhui et de demain. Ces initiatives sont essentielles pour ouvrir la voie, crĂ©er des modĂšles, et affirmer avec conviction que la montre, elle aussi, est une histoire de femmes.
La FHH mĂšne-t-elle des initiatives ou des formations spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©es aux femmesâ?
Nos formations sont conçues pour ĂȘtre accessibles Ă toutes et Ă tous, sans distinction. Nous ne proposons pas de programmes genrĂ©s, mais cherchons Ă crĂ©er des passerelles avec des communautĂ©s fĂ©minines existantes. Ă Londres, par exemple, nous avons organisĂ© des rencontres sur le thĂšme de la collection de montres, en partenariat avec des personnalitĂ©s influentes dans cet univers.
Notre prioritĂ© est de rendre lâhorlogerie plus ouverte, plus accueillante, en particulier pour celles qui nâont pas encore franchi le pas. La FHH Academy joue ici un rĂŽle central : chaque annĂ©e, un nombre croissant de femmes suivent nos formations, preuve dâun intĂ©rĂȘt grandissant et dâune lĂ©gitimation par la connaissance.
Nous observons Ă©galement, lors de nos expositions thĂ©matiques, que les femmes reprĂ©sentent plus de 50 % de notre public. Ce chiffre est significatif : il tĂ©moigne dâune curiositĂ© forte, dâun dĂ©sir dâapprendre, de comprendre et dâinteragir avec un univers qui leur parle de plus en plus.
Quelles sont les tendances fortes actuellement dans la montre fĂ©minineâ?
La tendance actuelle est justement de dĂ©passer les catĂ©gories genrĂ©es. On observe un retour marquĂ© des montres de petite taille, portĂ© par lâengouement pour le vintage, mais Ă©galement une appropriation croisĂ©e des styles : de nombreuses femmes choisissent dĂ©sormais des piĂšces au design plus imposant, autrefois considĂ©rĂ©es comme masculines, tandis que certains hommes adoptent des modĂšles plus raffinĂ©s ou ornĂ©s.
Le sertissage illustre bien cette Ă©volution : trĂšs prĂ©sent sur les montres pour hommes dans les annĂ©es 1970, massivement plĂ©biscitĂ© par les femmes dans les annĂ©es 2000, il revient aujourdâhui sur des crĂ©ations unisexes.
Ce dĂ©cloisonnement stylistique libĂšre les codes et ouvre de nouveaux territoires dâexpression. Il offre aux crĂ©ateurs une libertĂ© renouvelĂ©e, plus fidĂšle aux sensibilitĂ©s contemporaines et Ă la diversitĂ© des attentes. La haute horlogerie fĂ©minine est-elle encore influencĂ©e par la mode, ou a-t-elle dĂ©sormais ses propres codes dâexpressionâ?
Lâhorlogerie, comme toute discipline crĂ©ative, est poreuse aux autres univers, y compris la mode. Mais le rythme de crĂ©ation nâest pas le mĂȘme. LĂ oĂč la mode rĂ©pond Ă des cycles courts, lâhorlogerie sâinscrit dans le temps long. Elle sâen inspire, oui, mais elle dĂ©veloppe ses propres codes : lâĂ©lĂ©gance dâun mouvement, la justesse dâun boĂźtier, la cohĂ©rence dâun cadran. Une montre ne se dĂ©mode pas. Elle se transmet.
On parle souvent de montres fĂ©minines comme des objets joailliers. Est-ce encore le cas, ou sentez-vous un intĂ©rĂȘt croissant des femmes pour la technicitĂ© horlogĂšreâ? LâintĂ©rĂȘt pour la technique a toujours existĂ© chez les femmes. On oublie souvent que Marie-Antoinette Ă©tait fascinĂ©e par les montres de Breguet, dont elle a acquis plusieurs piĂšces, notamment une « perpĂ©tuelle » dotĂ©e dâun mĂ©canisme Ă remontage automatique. Caroline Murat, reine de Naples, fut lâune des plus fidĂšles clientes dâAbraham-Louis Breguet et a commandĂ© ce qui est considĂ©rĂ© comme la premiĂšre montre-bracelet de lâhistoire. Plus rĂ©cemment, la Reine Elizabeth II a marquĂ© les esprits lors de son couronnement en portant la plus petite montre mĂ©canique jamais rĂ©alisĂ©e, signĂ©e Jaeger-LeCoultre : une piĂšce sertie de diamants aussi discrĂšte que sophistiquĂ©e.
Aujourdâhui, cet intĂ©rĂȘt pour la mĂ©canique est bien plus visible et assumĂ©. Les femmes partagent leurs connaissances, choisissent des modĂšles de plus en plus compliquĂ©s , explorent des designs audacieux. Certaines se tournent vers des montres initialement pensĂ©es pour les hommes, non pas par provocation, mais parce que ces piĂšces correspondent Ă leur personnalitĂ© et Ă leurs aspirations.
Ce qui change fondamentalement, câest lâaccĂšs Ă la comprĂ©hension. Plus les femmes disposent des clĂ©s pour dĂ©crypter un mouvement, plus leur passion sâintensifie. Et câest prĂ©cisĂ©ment ce que nous cherchons Ă transmettre Ă la FHH : une culture horlogĂšre partagĂ©e, accessible et exigeante Ă la fois.
Plus dÂŽinformations sur www.hautehorlogerie.org
Entrepreneuse engagĂ©e, maman de deux enfants, fondatrice et PrĂ©sidente de lâAssociation Working Moms, Virginie Polla-Jacquier milite pour un changement de regard sur la place des mĂšres actives dans notre sociĂ©tĂ©. Ă la croisĂ©e de lâhumain et de lâĂ©conomique, elle Ćuvre pour un meilleur Ă©quilibre entre vie professionnelle, personnelle et familiale. Son credo : faire tomber le mythe de la superwoman et rappeler quâon ne construit pas une sociĂ©tĂ© durable sans prendre soin de celles qui la portent au quotidien.
Virginie Polla-Jacquier, vous parlez souvent des nombreuses casquettes que portent les Working Moms au quotidien. Quelles sont, selon vous, les plus difficiles Ă concilier, et pourquoiâ?
En effet, les Working Moms portent plusieurs casquettes : professionnelle engagĂ©e, maman disponible, logisticienne du foyer, conjointe, amie, fille, sĆur⊠mais surtout, ce sont des femmes avant tout. Chaque casquette est prĂ©cieuse, mais leur accumulation peut devenir Ă©puisante si elle nâest pas reconnue et partagĂ©e. DâoĂč lâimportance de rĂ©partir les rĂŽles, de lever le tabou de la « superwoman » et dâaccepter que lâon ne puisse pas tout porter seule.
Mais les casquettes qui sont, pour moi, les plus difficiles Ă concilier sont celles de « professionnelle engagĂ©e » et de « maman disponible ». Le monde du travail valorise la performance, la flexibilitĂ© et la disponibilitĂ©, tandis que la maternitĂ© exige de la prĂ©sence, de lâĂ©coute et une implication souvent sous-estimĂ©e. Devenir maman nâest pas banal, et concilier les deux peut vite devenir un vĂ©ritable numĂ©ro dâĂ©quilibriste.
Quels impacts observez-vous chez les femmes qui peinent Ă trouver cet
Ă©quilibre entre vie professionnelle, familiale et personnelleâ?
Les consĂ©quences peuvent ĂȘtre multiples : fatigue chronique, culpabilitĂ© permanente de « mal faire » quelque part, isolement social, symptĂŽmes physiques, voire perte de confiance en soi â ce qui peut nourrir un sentiment dâĂ©chec, mĂȘme chez des femmes compĂ©tentes et accomplies. Certaines nous confient ne plus savoir qui elles sont vraiment, avec les diffĂ©rents rĂŽles quâelles jouent. Le surmenage mental est rĂ©el, et malheureusement encore trop banalisĂ©, voire mĂ©connu du monde du travail.
Existe-t-il des signaux dâalerte qui devraient inciter une Working Mom Ă repenser son organisation ou Ă demander de lâaideâ?
Oui. Le stress constant est souvent lâun des premiers signes, lorsque les journĂ©es sâenchaĂźnent sans vĂ©ritable pause et que la fatigue sâaccumule. Lorsque lâon perd son enthousiasme, que lâirritabilitĂ© augmente ou que lâon a lâimpression dâĂȘtre en « pilotage automatique », ce sont des signaux Ă ne pas nĂ©gliger. Ne plus trouver de plaisir dans les petites choses du quotidien ou sâĂ©loigner de ses propres besoins sont aussi des signes dâalerte importants. La solitude est Ă©galement un facteur marquant, car elle contribue Ă amplifier le sentiment dâĂȘtre « seule au monde » Ă porter toutes ces responsabilitĂ©s, alors mĂȘme que lâon est entourĂ©e.
Quelles sont les principales pistes de solutions ou stratĂ©gies que vous conseillez pour rĂ©ussir Ă mieux jongler avec toutes ces responsabilitĂ©sâ?
La premiĂšre chose est de prendre conscience, sans se dĂ©valoriser, quâil nâest humainement pas possible de tout faire seule, et surtout de tout faire parfaitement. Il est indispensable de revoir ses exigences Ă la baisse. Si la maison nâest pas impeccable et que les repas ne sont pas toujours bios et Ă©quilibrĂ©s, câest OK.
Apprendre Ă dĂ©lĂ©guer est une autre piste. Poser ses limites et rĂ©partir les tĂąches de maniĂšre Ă©quitable avec le ou la partenaire, voire impliquer les enfants dans certaines responsabilitĂ©s (ranger leurs affaires, dĂ©barrasser la table, etc.), peut rĂ©duire considĂ©rablement la charge. Le plus important est de demander de lâaide lorsque cela est nĂ©cessaire â et de le faire sans culpabiliser.
Un Ă©lĂ©ment essentiel est de se rĂ©server des moments pour soi uniquement : marcher dans la forĂȘt, bouquiner, faire du sport, se faire masser, mĂ©diter, etc. Ce temps dĂ©diĂ© Ă soi est une nĂ©cessitĂ©, et non un luxe, pour recharger ses batteries et ĂȘtre en mesure de continuer Ă donner.
Dâautres pistes existent : sâentourer dâune communautĂ© bienveillante, utiliser une application pour la gestion des tĂąches, pratiquer des techniques de recentrage, rĂ©apprendre Ă faire une chose Ă la fois, et se reconnecter Ă ses envies profondes. Tout cela peut considĂ©rablement amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des Working Moms.
Comment lâAssociation Working Moms aide-t-elle concrĂštement ces femmes dans leur quotidienâ?
LâAssociation Working Moms a Ă©tĂ© fondĂ©e dans le but de crĂ©er et dâoffrir une communautĂ© bienveillante de mamans actives qui vivent les mĂȘmes difficultĂ©s au quotidien. Le partage dâexpĂ©riences, le mentorat ou simplement des espaces dâĂ©coute sans jugement permettent de prendre du recul et de se ressourcer.
Nous proposons plusieurs Ă©vĂ©nements annuels sur des thĂ©matiques spĂ©cifiques rĂ©pondant aux besoins des Working Moms, comme la charge mentale, les relations intimes, le recentrage, la fiscalitĂ©, etc. Ces Ă©vĂ©nements leur permettent de repartir avec des ressources pratiques quâelles peuvent directement implĂ©menter pour faciliter leur quotidien.
Notre objectif est de briser lâisolement en ouvrant un dialogue sincĂšre et authentique, afin dâaider les Working Moms Ă crĂ©er un meilleur Ă©quilibre dans leur vie, et surtout de leur mettre Ă disposition un espace solidaire et bienveillant.
Selon vous, les entreprises prennent-elles aujourdâhui suffisamment en compte les besoins spĂ©cifiques des mĂšres activesâ?
Comment celles-ci peuvent-elles encore sâamĂ©liorerâ?
Des progrĂšs ont Ă©tĂ© faits, notamment avec le tĂ©lĂ©travail ou les horaires flexibles. Mais il reste encore du chemin. Trop souvent, les mĂšres sont pĂ©nalisĂ©es dans leur Ă©volution professionnelle, car elles sont perçues comme « moins disponibles ». Les entreprises gagneraient Ă valoriser leur efficacitĂ©, leur sens de lâorganisation et Ă crĂ©er une culture rĂ©ellement inclusive, oĂč les parcours non linĂ©aires sont reconnus et respectĂ©s. La sensibilisation des entreprises aux besoins des Working Moms est essentielle pour permettre une Ă©volution constructive.
Pour terminer, quel message aimeriez-vous transmettre Ă toutes celles qui ont parfois lâimpression de ne jamais en faire assezâ?
Vous ĂȘtes dĂ©jĂ assez. Assez compĂ©tentes, assez aimantes, assez courageuses. La sociĂ©tĂ© vous pousse Ă en faire toujours plus, mais vous avez le droit de ralentir, de demander de lâaide, de dire non. Et surtout, vous avez le droit dâexister pleinement, en dehors des rĂŽles que vous assumez pour les autres. Soyez vous-mĂȘme, vous pouvez enlever vos masques, car tout est OK.
Depuis plus de 65 ans, Mavala incarne le savoir-faire suisse en matiĂšre de soins et de beautĂ©. SpĂ©cialisĂ©e dans les vernis et les soins des ongles, la marque a su conquĂ©rir un public international grĂące Ă son engagement envers la qualitĂ© et lâinnovation. Ă la tĂȘte de cette maison emblĂ©matique, Doris Maute incarne un leadership fĂ©minin inspirant. Dans cet entretien exclusif, la CEO de Mavala partage sa vision de la beautĂ©, du management et de lâavenir de la marque.
Doris Maute, vous dirigez Mavala, une marque iconique du soin et de la beautĂ©. Quel a Ă©tĂ© votre parcours pour arriver Ă ce posteâ? Mavala fait partie de mon histoire familiale. Ă lâorigine, la marque Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans les soins des ongles et a rapidement acquis une rĂ©putation internationale grĂące Ă son expertise scientifique. Mon pĂšre a repris la marque dans les annĂ©es 1960 et a contribuĂ© Ă en faire une rĂ©fĂ©rence mondiale. Jâai grandi dans cet environnement et jâai toujours Ă©tĂ© fascinĂ©e par lâinnovation cosmĂ©tique. Avant de rejoindre lâentreprise, jâai acquis de lâexpĂ©rience dans diffĂ©rents secteurs pour avoir une vision globale du marchĂ© et du management. Diriger Mavala aujourdâhui, câest perpĂ©tuer une tradition tout en Ă©tant passionnĂ©ment tournĂ© vers le futur et lâinnovation. La beautĂ© est un domaine exigeant, oĂč chaque dĂ©tail compte et oĂč il faut Ă la fois saisir et anticiper les attentes des consommatrices Ă travers le monde.
QuÂŽest-ce qui distingue Mavala des autres marques de cosmĂ©tiquesâ?
LâADN de Mavala repose sur trois piliers : la science, la qualitĂ© suisse et la naturalitĂ©. Nos produits sont dĂ©veloppĂ©s avec une rigueur scientifique. Chacune de nos formules associe des actifs de pointe et des ingrĂ©dients naturels puissants, garantissant tolĂ©rance et efficacitĂ©.
Osez ! Il ne faut pas attendre dâavoir toutes les compĂ©tences parfaites sur le papier pour se lancer. Il faut croire en ses idĂ©es, sâentourer des bonnes personnes et ne jamais cesser dâapprendre.
En tant que femme Ă la tĂȘte dÂŽune marque de beautĂ©, ressentez-vous une responsabilitĂ© particuliĂšreâ?
Absolument. La beautĂ© ne devrait jamais ĂȘtre un diktat, mais un moyen dâexpression et de bien-ĂȘtre. En tant que femme, je suis particuliĂšrement attentive Ă ce que Mavala ne se contente pas de vendre des produits, mais propose de vĂ©ritables solutions de soin qui respectent la peau et les ongles. Nous avons une responsabilitĂ© envers nos consommatrices : leur offrir des produits sains, efficaces et en accord avec leurs besoins.
Mavala est une marque historique, comment faites-vous pour allier tradition et innovationâ?
Nous sommes trĂšs attachĂ©s Ă notre hĂ©ritage suisse et Ă la qualitĂ© de nos formulations, mais nous ne cessons jamais dâinnover. Nos laboratoires travaillent en
permanence sur de nouvelles formules respectueuses de lâenvironnement et de la santĂ©. Par exemple, nous avons Ă©tĂ© parmi les premiers Ă proposer des vernis « free from » sans substances controversĂ©es.
Comment percevez-vous lÂŽĂ©volution du leadership fĂ©minin dans le monde des affairesâ?
Le paysage Ă©volue, mais il reste encore du chemin Ă parcourir. Je crois que les femmes apportent une approche diffĂ©rente du leadership, plus intuitive et souvent plus inclusive. Mon expĂ©rience mâa appris que lâauthenticitĂ© et la rigueur sont les meilleures armes pour sâimposer dans un environnement encore majoritairement masculin.
Quel est votre plus grand accomplissement en tant que CEOâ?
Je dirais la capacité à faire évoluer une marque
tout en restant fidĂšle Ă ses valeurs. Mavala est une maison respectĂ©e depuis des dĂ©cennies, et mon rĂŽle est de continuer Ă la faire briller Ă lâinternational tout en gardant son essence unique.
Un conseil aux jeunes femmes qui veulent entreprendre ou diriger une entrepriseâ? Osez ! Il ne faut pas attendre dâavoir toutes les compĂ©tences parfaites sur le papier pour se lancer. Il faut croire en ses idĂ©es, sâentourer des bonnes personnes et ne jamais cesser dâapprendre.
Enfin, quÂŽest-ce que la beautĂ© signifie pour vousâ?
La beautĂ©, câest avant tout une question de soin et dâestime de soi. Elle ne doit jamais ĂȘtre une contrainte, mais un plaisir. Un rouge Ă lĂšvres, une belle manucure, un soin adaptĂ© Ă sa peau, ce sont des gestes simples qui apportent confiance et bien-ĂȘtre.
Interview Océane Ilunga
Plus dÂŽinformations sur www.mavala.com
Ouverture de 8h Ă 18h avec parascolaire de 16h Ă 18h
Inscriptions en cours pour 2025-26 !
Ouverture dâune 2Ăšme classe 3-6 Ă la rentrĂ©e 25-26 !
Ateliers dâanglais et dâespagnol le mercredi de 9h Ă 17h
Camps de vacances en juillet de 8h30 Ă 16h30
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Locaux meublés pour thérapeutesdisponibles prochainement à la sous location de 13 à 20m2 carrés
Av F-A Grison 10 1225 ChĂȘne-Bourg 022.348.01.05 www.lamarelle.ch
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Nicole Kidman
toutes leurs facettes »
Nicole Kidman travaille beaucoup. Par passion, et parce quâelle souhaite dĂ©couvrir de nouveaux talents, en particulier fĂ©minins. Lâactrice australienne crĂ©e des projets et se lance sans cesse de nouveaux dĂ©fis.
Portrait MarlĂšne von Arx Image HFPA
Dire que les femmes ne sont plus sollicitĂ©es Ă Hollywood passĂ© un certain Ăąge nâa jamais Ă©tĂ© vrai pour Nicole Kidman. DĂ©jĂ Ă 40 ans, elle Ă©chappait Ă cette rĂšgle, et Ă 57 ans, elle continue de le prouver. Depuis que Tom Cruise lâa fait venir dâAustralie Ă Hollywood en 1990 pour le film Jours de tonnerre, sa carriĂšre nâa jamais connu de pause. Ces derniers mois, elle est apparue dans trois sĂ©ries sur trois plateformes diffĂ©rentes : une mĂšre dont lâenfant disparaĂźt Ă Hong Kong dans Expats (Prime Video), la matriarche dâune famille huppĂ©e impliquĂ©e dans une enquĂȘte criminelle aprĂšs un mariage sur la plage dans The Perfect Couple (Netflix), et la cheffe dâune unitĂ© fĂ©minine antiterroriste de la CIA dans Lioness (Paramount+). En parallĂšle, elle choisit des rĂŽles au cinĂ©ma qui mettent au centre la sexualitĂ© des femmes dâĂąge mĂ»r. Dans la comĂ©die romantique A Family Affair, elle incarne une romanciĂšre veuve qui tombe amoureuse dâun acteur bien plus jeune, ancien patron de sa fille. Dans le thriller Ă©rotique Babygirl, elle inverse les rapports de force en jouant une PDG qui se laisse dominer par son stagiaire dans une relation secrĂšte teintĂ©e de sadomasochisme. Mais pour Nicole Kidman, ces projets vont bien au-delĂ de la sexualitĂ© : « Il est question de dĂ©sir, de pensĂ©es intimes, de secrets, de mariage, de vĂ©ritĂ©, de pouvoir et de consentement », explique-t-elle lors dâune confĂ©rence de presse Ă Venise, oĂč Babygirl a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre lâĂ©tĂ© dernier. « Câest lâhistoire dâune femme â jâespĂšre quâelle sera libĂ©ratrice. Et cette histoire est racontĂ©e Ă travers le regard dâune femme, la rĂ©alisatrice et scĂ©nariste Halina Reijn. Câest ce qui a rendu ce projet unique pour moi.»
Câest prĂ©cisĂ©ment lâobjectif que Nicole Kidman sâest fixĂ© il y a quelques annĂ©es : confier les histoires Ă des femmes. Ă lâĂ©poque oĂč le mouvement #TimesUp battait son plein et oĂč les femmes rĂ©clamaient une meilleure reprĂ©sentation dans lâindustrie du cinĂ©ma, elle a pris la dĂ©cision de travailler en prioritĂ© avec des rĂ©alisatrices et des scĂ©naristes : « Jâai voulu mettre mon influence au service des femmes, pour rééquilibrer la proportion hommes-femmes dans le milieu », affirme Kidman, qui nâa pas hĂ©sitĂ© Ă demander combien de films rĂ©alisĂ©s par des femmes Ă©taient en compĂ©tition Ă Venise. Sur 21 films, elles nâĂ©taient que cinq. « On est en train de changer ça », affirme-t-elle fermement. Les chiffres parlent dâeux-mĂȘmes : au cours des huit derniĂšres annĂ©es, Nicole Kidman a tournĂ© avec 19 rĂ©alisatrices. Un chiffre impressionnant, dâautant plus que la pandĂ©mie, puis les grĂšves des scĂ©naristes et des acteurs, ont fortement rĂ©duit les tournages ces derniĂšres annĂ©es. Son emploi du temps chargĂ© nâa pas seulement pour but de promouvoir les femmes, mais aussi de crĂ©er des opportunitĂ©s pour les jeunes talents : « Je peux gĂ©nĂ©rer du travail et soutenir des talents Ă©mergents », confiait-elle Ă Variety lâautomne dernier. La prĂ©sence de Nicole Kidman dans un casting ou dans la phase de dĂ©veloppement dâun scĂ©nario facilite considĂ©rablement la concrĂ©tisation de projets portĂ©s par des cinĂ©astes moins connus. Babygirl, rĂ©alisĂ© par la NĂ©erlandaise Halina Reijn, en est un parfait exemple. Le rĂŽle quâelle y tient nâa rien dâun confort de star : il lui demande un engagement total, physique et psychologique. « Je veux explorer les femmes Ă lâĂ©cran dans toutes leurs facettes », dit-elle. « Je me livre entiĂšrement Ă un rĂŽle, Ă une histoire, Ă une rĂ©alisatrice ou Ă un rĂ©alisateur. Câest pourquoi il est crucial que je me sente en sĂ©curitĂ©. Jây mets tout mon ĂȘtre, toute mon ouverture. » Elle a toujours procĂ©dĂ© ainsi et ne saurait faire autrement : « Je ne peux pas me lancer dans un projet en essayant constamment de me protĂ©ger. Mais je savais quâHalina ne me trahirait pas. Peu importe la façon dont les gens interprĂ©teront le film, moi, je ne me suis jamais sentie exploitĂ©e. Tout Ă©tait sincĂšre, respectueux et vrai. Câest seulement maintenant, alors que le film sort dans le monde, que je ressens une certaine nervositĂ©, une forme de vulnĂ©rabilitĂ©. » Si les femmes restent sous-reprĂ©sentĂ©es Ă Hollywood, câest selon Kidman parce quâelles nâont souvent pas le droit Ă lâĂ©chec. Quand les hommes peuvent bĂ©nĂ©ficier dâune deuxiĂšme ou troisiĂšme chance, les femmes, elles, voient leur carriĂšre freinĂ©e dĂšs le premier revers : « Le talent se dĂ©veloppe pas Ă pas et demande de la patience. Jâai eu la chance de recevoir ces opportunitĂ©s, encore aujourdâhui », dĂ©clarait-elle au Time Magazine, qui lâa rĂ©cemment nommĂ©e parmi les « Femmes de lâannĂ©e 2025 ».
Je veux explorer les femmes Ă lâĂ©cran dans toutes leurs facettes.
â
Nicole Kidman, Actrice
Une virtuose des émotions
La premiĂšre chance de Nicole Kidman est arrivĂ©e trĂšs tĂŽt : elle commence le ballet Ă trois ans et obtient ses premiers rĂŽles Ă la tĂ©lĂ©vision australienne dĂšs lâadolescence. Elle possĂšde la double nationalitĂ© amĂ©ricano-australienne : ses parents, un biochimiste et une infirmiĂšre formatrice, vivaient Ă HawaĂŻ lorsquâelle est nĂ©e en 1967. Ă 17 ans, elle met sa carriĂšre entre parenthĂšses pour soutenir sa mĂšre, atteinte dâun cancer du sein. Une fois sa mĂšre remise, elle reprend son envol au sein de lâAustralian Theatre for Young People Ă Sydney et dĂ©croche rapidement des rĂŽles dans des productions locales. En 1989, elle connaĂźt un succĂšs international avec Calme blanc, de Phillip Noyce. Aux cĂŽtĂ©s de Sam Neill, elle y joue une femme confrontĂ©e Ă un naufragĂ© psychopathe qui sĂšme la terreur sur leur bateau. Tom Cruise, impressionnĂ© par sa performance, la veut comme partenaire dans son prochain film, Jours de tonnerre. Leur collaboration devient personnelle : ils se marient Ă NoĂ«l 1990 et restent ensemble pendant dix ans.
Jours de tonnerre nâa pas Ă©tĂ© un immense succĂšs, pas plus que Billy Bathgate avec Dustin Hoffman ou Horizons lointains, Ă nouveau avec Cruise. Mais, comme elle le souligne, on lui a toujours laissĂ© sa chance, et elle a fini par sâimposer. Aujourdâhui, Nicole Kidman compte six nominations aux Oscars et une statuette, remportĂ©e en 2003 pour son interprĂ©tation de Virginia Woolf dans The Hours.
On mesure Ă quel point ses rĂŽles la touchent lorsquâon repense au tournage du film Australia. Une scĂšne, oĂč son personnage se voit arracher un enfant, lâa profondĂ©ment bouleversĂ©e, au point de rester secouĂ©e bien aprĂšs la fin de la prise. Pour lâapaiser, lâĂ©quipe lui avait alors apportĂ© un bĂ©bĂ© kangourou Ă cĂąliner. « Heureusement, jâai Keith, un mari qui comprend le processus artistique et me laisse lâespace nĂ©cessaire », confiait-elle en 2019, lors de la promotion de Destroyer, Ă©voquant le soutien indĂ©fectible du chanteur country Keith Urban. « Nos enfants savent quâils ont une mĂšre actrice, capable dâexplorer des Ă©motions fortes dans son travail. Et sâils ont des questions, je prends toujours le temps dây rĂ©pondre. » Nicole Kidman et Keith Urban sont mariĂ©s depuis 2006, vivent Ă Nashville et ont deux filles, ĂągĂ©es aujourdâhui de 16 et 14 ans. Les deux enfants quâelle a adoptĂ©s avec Tom Cruise, aujourdâhui dans la trentaine, apparaissent rarement en public avec leurs parents. Dâordinaire trĂšs ouverte, Kidman refuse dâaborder ce sujet pour ne pas mettre en pĂ©ril la relation avec la communautĂ© scientologue de son ex-mari. Elle a dĂ©clarĂ© un jour quâelle donnerait sa vie pour ses enfants. Ils sont sa raison dâĂȘtre. Ce qui ne lâempĂȘche pas de nourrir une vĂ©ritable passion pour son mĂ©tier : « Le jeu dâactrice est ma grande passion. Je suis nĂ©e pour ça », affirme-t-elle. Contrairement Ă certaines de ses consĆurs, elle nâĂ©prouve pas le besoin de passer Ă la rĂ©alisation. En revanche, elle sâinvestit de plus en plus en tant que productrice : « Cela a commencĂ© avec Rabbit Hole, Ă une Ă©poque oĂč les rĂŽles proposĂ©s me frustraient. Depuis, jâai co-produit la sĂ©rie Big Little Lies avec Reese Witherspoon. Ce succĂšs mâa donnĂ© de lâassurance en tant que productrice. » Elle a ensuite acquis les droits de Nine Perfect Strangers, le roman de Liane Moriarty, autrice de Big Little Lies. Le personnage principal, la directrice russe dâun centre de bien-ĂȘtre, avait Ă©tĂ© pensĂ© pour Kidman. « Je lui ai promis quâon adapterait son livre en mini-sĂ©rie ou en film. » Promesse tenue : la sĂ©rie est disponible depuis 2021 sur Hulu et Disney+.
La trĂšs attendue troisiĂšme saison de Big Little Lies devrait enfin voir le jour en 2026. Mais dâici lĂ , Nicole Kidman ne reste pas inactive. Tout rĂ©cemment, elle sâest rendue Ă Austin, au festival SXSW, pour prĂ©senter son nouveau film, Holland. Dans ce thriller psychologique Ă lâesthĂ©tique soignĂ©e, elle incarne une femme installĂ©e dans une banlieue entourĂ©e de champs de tulipes, rongĂ©e par le soupçon dâinfidĂ©litĂ© de son mari. Le film sera disponible fin mars sur Prime Video. Et, fidĂšle Ă son engagement, câest encore une femme, Mimi Cave, qui signe la rĂ©alisation.
Toute dĂ©cision concernant lâenfant mineur doit ĂȘtre prise Ă lâaune de lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant. Ce nâest pas « Je veux que⊠» mais « Quelle est la meilleure solution possible pour notre enfant ? ». En bref, mettre lâenfant au centre des prĂ©occupations et en tirer les consĂ©quences et solutions qui sâimposent naturellement pour que lâenfant ne souffre pas (ou le moins possible) de la sĂ©paration ou du divorce de ses parents. Car, Ă lâĂ©vidence, lâenfant a besoin de ses deux parents pour se dĂ©velopper harmonieusement. Il ne peut pas « choisir » entre ses parents (conflit de loyautĂ©) et il nây a pas de « gagnants » dans une « procĂ©dure bagarre pour les enfants ». Mais il y a des perdants : les enfants traumatisĂ©s, souvent gravement, parfois Ă vie. Il est donc trĂšs important de se convaincre que la responsabilitĂ© parentale de chaque parent est de tout faire pour que lâenfant commun ne souffre pas de la dĂ©sunion de ses parents et par consĂ©quent de mettre de cĂŽtĂ© les rĂ©criminations, les aigreurs, la colĂšre, la « vengeance » qui pourraient dominer lâessentiel.
Les procĂ©dures judiciaires ne sont pas adaptĂ©es. Elles sont Ă©prouvantes, psychologiquement et financiĂšrement, et elles peuvent perdurer des annĂ©es. Le site divorce.ch donne plusieurs exemples de ce type oĂč la « bagarre judiciaire » dure parfois plus de 10 ans ! Dans quel Ă©tat va se retrouver lâenfant aprĂšs 10 ans de « combat » acharnĂ©, soi-disant « pour lâenfant » ?
La « mĂ©thode Cochem » est actuellement testĂ©e en Suisse, notamment en Suisse romande par les tribunaux de Monthey et de Vevey. Elle est dĂ©crite sur le site (cf QR Code) et donne dâexcellents rĂ©sultats : plus de 95 % des cas sont rĂ©solus Ă lâamiable dans les 3 mois. Il est probable quâelle se gĂ©nĂ©ralisera Ă tous les tribunaux suisses, aprĂšs la pĂ©riode test.
Les questions Ă rĂ©soudre sont connues : il faut dĂ©cider de lâautoritĂ© parentale, de la garde, des aspects financiers (pensions) et des relations entre lâenfant et chacun de ses deux parents.
Par principe, lâautoritĂ© parentale reste conjointe lors dâune sĂ©paration ou dâun divorce. LâĂ©ducation, la santĂ©, la sĂ©curitĂ©, la moralitĂ©, le domicile de lâenfant sont des fondamentaux sur lesquels les parents doivent sâentendre, dans lâintĂ©rĂȘt Ă©vident â et prĂ©pondĂ©rant â de lâenfant. Ce nâest que dans les rares cas oĂč lâintĂ©rĂȘt de lâenfant lâimpose que lâautoritĂ© parentale nâest plus conjointe mais attribuĂ©e Ă lâun des deux parents.
Pour ce qui concerne la garde (qui sâoccupe quotidiennement de lâenfant ?), elle est soit attribuĂ©e Ă lâun des deux parents, soit alternĂ©e (parfaitement Ă©quilibrĂ©e, par exemple une semaine chez papa, une semaine chez maman ; ou au moins un tiers du temps chez un parent et les deux tiers du temps chez lâautre).
LâidĂ©al pour lâenfant (mais aussi pour les parents !) est la garde alternĂ©e car câest ce type dâaccord qui permet Ă lâenfant de garder des contacts trĂšs rĂ©guliers avec ses deux parents. Statistiquement, la garde alternĂ©e est prononcĂ©e dans un tiers des cas. Celles et ceux qui font leur divorce par divorce.ch choisissent la garde alternĂ©e dans 50 % des cas. La garde alternĂ©e peut ĂȘtre imposĂ©e par le tribunal malgrĂ© lâopposition dâun des deux parents si ce type dâarrangement est manifestement dans lâintĂ©rĂȘt de lâenfant.
Si la garde est attribuĂ©e Ă lâun des parents, lâautre a un droit de visite, typiquement un weekend sur deux, plus un soir dans la semaine. Rien nâempĂȘche
de prĂ©voir par ailleurs des contacts plus frĂ©quents, ne serait-ce que par tĂ©lĂ©phone/vidĂ©o, e-mails, etc. pour permettre des relations plus rĂ©guliĂšres et plus suivies ou de prĂ©voir des relations rĂ©guliĂšres avec les grands-parents, ou un autre membre de la famille qui peut aussi sâoccuper de lâenfant pendant que le parent travaille. Si on met lâenfant au centre des rĂ©flexions, les solutions pratiques en dĂ©coulent naturellement.
Restent les aspects financiers (pensions). Le Professeur Thomas Geiser, lâun des meilleurs spĂ©cialistes en droit de la famille, vient de poser un constat :
« Les rĂšgles en matiĂšre de pension alimentaire sont devenues inutilement compliquĂ©es et ne sont plus dâactualitĂ©. Le Tribunal fĂ©dĂ©ral a fait une tentative louable dâunifier la jurisprudence. Cependant, la solution choisie a rendu les choses encore plus compliquĂ©es et ne fonctionne plus pour les familles recomposĂ©es qui sont dĂ©sormais courantes »
Le Tribunal fĂ©dĂ©ral a mis en place une vĂ©ritable usine Ă gaz pour tenter dâharmonier la dĂ©termination du juste montant de la pension due. Elle est dĂ©taillĂ©e sur divorce.ch (cf QR code). MĂȘme si la Tribunal fĂ©dĂ©ral insiste sur lâapprĂ©ciation dâensemble que le Juge doit faire avant de dĂ©cider dâun montant dĂ» Ă titre de pension, la pratique montre que â en rĂ©alitĂ© â les audiences se limitent Ă faire des calculs dâĂ©picier. PlutĂŽt que de se faire imposer un montant, mieux vaut en convenir ensemble et en bonne intelligence, le cas Ă©chĂ©ant avec lâaide dâun mĂ©diateur ou en prenant un conseil personnalisĂ© avec divorce.ch (cf QR Code)
Brodard Avocats âą Brandreport
La thĂ©orie des « pots de yaourt » ou lâimportance de prĂ©venir les consĂ©quences dâune sĂ©paration
Selon cette thĂ©orie, les femmes auraient davantage tendance Ă sâacquitter des petites dĂ©penses courantes (les courses) alors que les hommes prendraient en charge de maniĂšre prĂ©pondĂ©rante le financement des investissements plus importants (bien immobilier, vĂ©hicule, etc.). Cette rĂ©partition est expliquĂ©e en premier lieu par les diffĂ©rences de revenus entre hommes et femmes, inhĂ©rentes notamment Ă la rĂ©partition dite « traditionnelle » des tĂąches.
Au moment de la sĂ©paration, les hommes bĂ©nĂ©ficieront ainsi plus des investissements rĂ©alisĂ©s par la famille qui auront pris de la valeur et quâils pourront conserver, alors que les femmes, qui ont pris en charge les « petites » dĂ©penses se retrouvent avec les pots de yaourt devenus vides.
Dans le contexte dâun divorce sous le rĂ©gime matrimonial ordinaire de la participation aux acquĂȘts, les mĂ©canismes du droit matrimonial ont un effet Ă©galisateur entre le parent qui a baissĂ© son taux dâactivitĂ© et celui qui a poursuivi sa carriĂšre. En revanche, pour les concubins devenus parents, la thĂ©orie des « pots de yaourt » aura tendance Ă sâappliquer pleinement en cas de sĂ©paration. Comme pour les couples en sĂ©paration de biens.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la naissance dâun enfant au sein du couple entraine encore rĂ©guliĂšrement Ă ce jour une diminution du taux de travail rĂ©munĂ©rĂ© global au sein du mĂ©nage, laquelle est gĂ©nĂ©ralement supportĂ©e par la femme qui se consacre au travail domestique tandis que lâhomme exerce une activitĂ© salariĂ©e. Ă noter que davantage que la question du genre, câest celle de la rĂ©partition des tĂąches qui aura une importance au moment de la sĂ©paration.
La consĂ©quence de cette diminution du taux de travail rĂ©munĂ©rĂ© au profit dâune prise en charge de la famille se rĂ©percute ainsi non seulement de maniĂšre directe dans les revenus de la mĂšre, mais Ă©galement dans ses perspectives de carriĂšre et dâĂ©volution future. Ceci est dâautant plus vrai que la femme se verra facilement confrontĂ©e au choix dâavoir des enfants Ă un moment oĂč lâĂ©volution de sa carriĂšre requerra un investissement important.
Compte tenu de la diffĂ©rence de revenus, il sera par la suite plus difficile pour la femme de participer aux grosses dĂ©penses, lĂ oĂč lâhomme sâen acquittera plus facilement, puisquâil aura Ă©tĂ© plus Ă mĂȘme dâeffectuer des Ă©conomies.
Au moment de la sĂ©paration, la femme vivant en concubinage ne bĂ©nĂ©ficiera pas des mĂ©canismes applicables dans le cadre du divorce et qui garantissent une certaine Ă©galitĂ©. Il en dĂ©coule quâil est difficile pour elle dâĂ©lever des prĂ©tentions sur les biens structurant acquis par le partenaire.
En lâabsence de convention de concubinage par exemple, ses prĂ©tentions se borneront principalement Ă se voir
allouer, au travers de ses enfants, le montant nécessaire pour continuer de les prendre en charge personnellement.
Sâagissant du mariage, la situation est quelque peu diffĂ©rente. Durant le mariage, la dĂ©cision de rĂ©duire son taux de travail nâaura en principe pas dâimpact prĂ©pondĂ©rant sur la femme. Lâunion conjugale a en effet pour vocation de mettre les Ă©poux sur un pied dâĂ©galitĂ© en matiĂšre financiĂšre au travers de plusieurs instruments, comme le devoir dâentretien de la famille et la possibilitĂ© pour lâĂ©poux qui sâoccupe du mĂ©nage de se voir attribuer un montant Ă sa libre disposition. En revanche, câest au moment du divorce que les consĂ©quences de la rĂ©partition des tĂąches se ressentiront. En effet, le droit suisse prĂ©voit le principe du clean-break au moment du divorce. Selon ce principe, il relĂšve de la responsabilitĂ© de chacun de subvenir seul Ă ses propres besoins et dâassumer ses charges de maniĂšre autonome aprĂšs le divorce. En dĂ©rogation Ă ce principe, la loi reconnait que, lorsque le mariage a exercĂ© une influence concrĂšte sur la vie des Ă©poux et que lâun dâeux nâest pas en mesure de subvenir seul Ă son entretien, son ex-conjoint peut ĂȘtre tenu de lui verser une contribution dâentretien. Ce mĂ©canisme vise en particulier Ă compenser la situation dĂ©favorable dans laquelle se trouve lâun des Ă©poux en raison des choix de vie et de lâorganisation familiale dĂ©cidĂ©s dâun commun accord.
Cependant, les Ă©volutions jurisprudentielles intervenues en la matiĂšre ont eu pour effet de restreindre particuliĂšrement lâattribution de ce type de contribution dâentretien post-divorce.
Dâun point de vue patrimonial, le mariage sous le rĂ©gime ordinaire de la participation aux acquĂȘts a pour vocation de mettre sur un pied dâĂ©galitĂ© le mari et la femme au moment de la dissolution de leurs rapports patrimoniaux. Câest ce qui est prĂ©vu par le rĂ©gime matrimonial ordinaire de la participation aux acquĂȘts, qui veut que les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es
durant le mariage et les biens acquis au moyen de celles-ci soient partagés par moitié entre les époux.
Ainsi, au divorce des Ă©poux qui nâauront pas conclu de contrat de mariage prĂ©voyant une autre mĂ©thode de partage de leurs biens, la femme se verra accorder contre son mari une crĂ©ance correspondant Ă la moitiĂ© de la valeur des biens accumulĂ©s par lui durant lâunion.
En ce sens, le rĂ©gime matrimonial procĂšde Ă une rĂ©partition entre les Ă©poux des bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s durant le mariage. Tel ne sera toutefois pas le cas pour les Ă©poux mariĂ©s sous la sĂ©paration de biens, qui se retrouveront dans une situation davantage comparable Ă celle de concubins. Ă cela sâajoute que pour tous les Ă©poux, indĂ©pendamment de leur rĂ©gime matrimonial, les avoirs de prĂ©voyance professionnelle (LPP) cotisĂ©s durant le mariage seront partagĂ©s par moitiĂ©, ce qui permettra de remettre les Ă©poux sur un pied dâĂ©galitĂ© du point de vue de leur prĂ©voyance vieillesse.
Ainsi, force est de constater que le mariage continue de prĂ©senter une dimension protectrice, sous rĂ©serve que les Ă©poux aient conclu un contrat de sĂ©paration de biens. Pour les couples de concubins en revanche, la thĂ©orie des « pots de yaourt » se vĂ©rifie rĂ©guliĂšrement en pratique. Aussi, afin de se prĂ©munir des consĂ©quences dâune sĂ©paration, il sera bienvenu pour les concubins dâĂ©tablir un contrat de concubinage. Ă cet Ă©gard, le recours Ă un avocat spĂ©cialisĂ© en droit de la famille permettra dâĂ©viter dâĂ©ventuelles mauvaises surprises.
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MalgrĂ© les avancĂ©es lĂ©gales, lâĂ©galitĂ© salariale reste un dĂ©fi majeur en Suisse. Si certaines entreprises sâengagent et progressent, dâautres peinent Ă franchir le pas, freinĂ©es par des rĂ©ticences internes et des modĂšles de travail dĂ©passĂ©s. Pour NoĂ©mie Storbeck, co-CEO de la fondation Equal-Salary, seule une approche globale, combinant analyses rigoureuses, volontĂ© managĂ©riale et Ă©volution des politiques publiques, permettra enfin de faire bouger les lignes.
NoĂ©mie Storbeck, oĂč en est la Suisse aujourdâhui sur la question de lâĂ©galitĂ© salarialeâ? Le sujet progresse-t-il rĂ©ellement ou reste-t-il encore un vĆu pieuxâ?
LâĂ©galitĂ© salariale reste un dĂ©fi majeur. Cette question est dâautant plus brĂ»lante que nous observons au niveau mondial une rĂ©gression aberrante des droits fondamentaux que reprĂ©sentent lâĂ©galitĂ© et lâinclusion. Le rĂ©cent rapport de lâOFJ (Office FĂ©dĂ©ral de la Justice) qui Ă©value la mise en application de la loi suisse sur lâĂ©galitĂ© indique quâune part importante des entreprises concernĂ©es ne respecte pas ses obligations. Des efforts supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires et les entreprises ont un rĂŽle clĂ© Ă jouer en adoptant des dĂ©marches volontaires pour montrer la voie vers lâĂ©galitĂ©. La fondation Ă but non lucratif Equal-Salary permet par exemple de prouver concrĂštement lâengagement des entreprises en faveur dâune rĂ©munĂ©ration Ă©quitable et dâamĂ©liorer leur attractivitĂ© en matiĂšre de recrutement et de rĂ©tention des talents par le biais de deux certifications. Dâune part, la certification pour lâĂ©galitĂ© salariale constitue une porte dâentrĂ©e permettant de poser les jalons dâune entreprise socialement responsable, notamment par le biais dâanalyses statistiques. Dâautre part,
Brandreport âą Cave de LÂŽOrlaya
la certification pour lâĂ©galitĂ© salariale et lâĂ©galitĂ© des chances va plus loin que les obligations lĂ©gales et rĂ©pond, entre autres, Ă la problĂ©matique du plafond de verre. Dâautres outils, comme Logib, mis Ă disposition par la ConfĂ©dĂ©ration, permettent dâanalyser les pratiques salariales et de dĂ©montrer, une fois vĂ©rifiĂ©es par un tiers, le respect de lâĂ©galitĂ© de maniĂšre objective.
QuÂŽapporte concrĂštement la certification «âEqual-Salaryâ» aux entreprisesâ?
La certification Equal-Salary est un processus qui permet dâinscrire lâĂ©galitĂ© dans lâADN des entreprises en transformant leur culture. Câest ce qui ressort principalement des feedbacks que nous recevons de nos entreprises certifiĂ©es. Nous vĂ©rifions et garantissons lâĂ©galitĂ© salariale grĂące Ă une analyse statistique et lâĂ©galitĂ© des chances grĂące Ă un audit sur site. Pour y parvenir, nous analysons les processus RH, parlons avec la direction, les Ressources Humaines et les managers pour comprendre comment ces processus sont appliquĂ©s, et nous entendons les employĂ©.e.s lors de discussions de groupe et au travers de questionnaires pour comprendre leur communication, leur implĂ©mentation et la perception des employĂ©.e.s sur les questions dâĂ©galitĂ©. Cette dĂ©marche renforce la confiance et la productivitĂ©, amĂ©liore lâattractivitĂ© de lâentreprise et constitue un avantage concurrentiel dans le recrutement et la fidĂ©lisation des talents. Ă terme, ces actions permettent notamment une meilleure reprĂ©sentation des femmes dans les postes Ă responsabilitĂ©. Equal-Salary est un outil structurant qui va bien au-delĂ dâune simple reconnaissance : il permet aux entreprises de se diffĂ©rencier tout en rĂ©pondant aux exigences croissantes des parties prenantes en matiĂšre de responsabilitĂ© sociale.
Une fois certifiĂ©es, comment sÂŽassurer que les entreprises jouent le jeu sur la durĂ©eâ?
Les certifications Equal-Salary sont valables trois ans, durant lesquels lâentreprise doit se soumettre Ă une analyse intermĂ©diaire ou deux audits de suivi selon la certification. Ainsi, les entreprises doivent sâengager dans un processus dâamĂ©lioration continue pour garantir quâelles respectent les standards dâĂ©galitĂ© salariale et dâĂ©galitĂ© des chances Ă long terme. Ce suivi garantit que lâengagement envers lâĂ©galitĂ© nâest pas seulement ponctuel, mais quâil sâintĂšgre durablement dans la stratĂ©gie de lâentreprise.
Selon vous, quelles sont les entreprises ou secteurs qui avancent le plus vite sur cette questionâ?
Et ceux qui peinent encore Ă bougerâ?
Les progrĂšs en matiĂšre dâĂ©galitĂ© salariale ne dĂ©pendent pas uniquement du secteur dâactivitĂ©, mais surtout de la volontĂ© du top management Ă faire Ă©voluer les pratiques internes. Les entreprises qui avancent le plus vite sont souvent celles dirigĂ©es par des leaders engagĂ©s qui considĂšrent lâĂ©galitĂ© salariale non pas comme une contrainte, mais comme un levier de performance et de compĂ©titivitĂ©. On observe ainsi que certaines entreprises prennent des mesures concrĂštes pour se dĂ©marquer, parer Ă la pĂ©nurie de main dâĆuvre qualifiĂ©e et se prĂ©munir de problĂšmes de discrimination potentiels. Vous entendez souvent des rĂ©ticences de la part des entreprises. Quelles sont les plus frĂ©quentes et comment les dĂ©samorcerâ? La rĂ©ticence la plus frĂ©quente est la peur de communiquer sur le sujet, par crainte de mettre en lumiĂšre dâĂ©ventuelles inĂ©galitĂ©s. Certaines entreprises redoutent quâune analyse des salaires rĂ©vĂšle des disparitĂ©s embarrassantes, pouvant nuire Ă leur
rĂ©putation. Pourtant, lâexpĂ©rience montre que les effets dâune dĂ©marche Equal-Salary sont toujours positifs. Lorsque les entreprises sâengagent activement pour lâĂ©galitĂ© salariale et communiquent ouvertement sur leurs efforts, les employĂ©.e.s se sentent valorisĂ©.e.s, ce qui amĂ©liore leur engagement, leur performance et leur confiance. Il faut retenir que ces initiatives ont un impact profond sur la culture dâentreprise : elles favorisent un climat de confiance, renforcent la cohĂ©sion interne et attirent des talents soucieux de travailler dans un environnement Ă©quitable. Ă terme, les entreprises rĂ©alisent que sâengager dans cette dĂ©marche leur apporte un avantage concurrentiel significatif et amĂ©liore leurs performances grĂące Ă des Ă©quipes soudĂ©es, productives et motivĂ©es. Quels seraient selon vous les changements concrets qui feraient enfin bouger les lignes en Suisseâ? Pour que lâĂ©galitĂ© salariale progresse, un changement profond est nĂ©cessaire dans les entreprises et dans les politiques publiques. Un meilleur Ă©quilibre des congĂ©s parentaux et une offre accrue de places dâaccueil pour les enfants sont essentiels pour permettre aux femmes de rester actives et dâĂ©voluer professionnellement sans pĂ©nalitĂ©s. Aujourdâhui, le manque de structures de garde et des modĂšles de travail rigides alimentent le phĂ©nomĂšne du « leaky pipeline », oĂč les talents fĂ©minins disparaissent progressivement dans les plus hauts Ă©chelons de la hiĂ©rarchie des entreprises. ParallĂšlement, il faut renforcer lâĂ©galitĂ© salariale et lâĂ©galitĂ© des chances en encourageant les entreprises Ă adopter des mesures volontaires. Seule une approche holistique permettra de faire de lâĂ©galitĂ© salariale une rĂ©alitĂ© durable en Suisse.
Interview Laurane Saad
Ăla tĂȘte de la Cave de lâOrlaya Ă Fully depuis bientĂŽt dix ans, Mathilde Roux trace son chemin dans un milieu encore trĂšs masculin. Avec dĂ©termination, elle a imposĂ© son style : des vins authentiques, portĂ©s par un engagement fort en faveur de la biodiversitĂ© et du terroir. Alors quâelle sâapprĂȘte Ă cĂ©lĂ©brer son dixiĂšme millĂ©sime les 21 et 22 juin prochains, la vigneronne-encaveuse revient sur son histoire et ses ambitions pour lâavenir. Mathilde Roux, quels dĂ©fis avez-vous rencontrĂ©s en tant que femme vigneronne-encaveuse et comment avez-vous su imposer votre visionâ? Il a fallu prouver que jâĂ©tais compĂ©tente. Au dĂ©but de la reprise de mon exploitation viticole, jâĂ©tais trĂšs observĂ©e. Avec le temps, jâai appris Ă naviguer plus sereinement dans cet univers. Je ne sais pas si jâai imposĂ© ma vision, mais avec les rĂ©sultats obtenus, je me sens aujourdâhui moins jugĂ©e et surtout plus en confiance dans mes choix.
Votre engagement en faveur de la viticulture biologique, notamment sur les coteaux, implique des choix exigeants. Quelles sont les principales contraintes et les bĂ©nĂ©fices que vous observez sur vos vignes et vos vinsâ?
Câest beaucoup de travail manuel, avec des risques plus Ă©levĂ©s de perte de rĂ©colte. La marge dâerreur, surtout au printemps, est vraiment trĂšs faible. Mais en retour, je travaille dans un environnement bien plus sain, avec une biodiversitĂ© dans les vignes qui est remarquable et indispensable pour moi. Et ça se ressent dans les vins, qui ont gagnĂ© en authenticitĂ© et en fraĂźcheur.
Vous mettez un point dÂŽhonneur Ă travailler avec des cĂ©pages autochtones. Quelles variĂ©tĂ©s privilĂ©giez-vous et en quoi ces cĂ©pages reflĂštent-ils votre philosophie du vinâ?
La Petite Arvine ! Ă Fully, nous avons un terroir unique : le granit. Cette roche-mĂšre apporte plus de tension et de salinitĂ© au vin. Jâaime aussi beaucoup le Cornalin et la Syrah, sans doute en lien avec mes origines dans les CĂŽtes du RhĂŽne Sud. Je cherche toujours Ă produire des vins mĂ»rs, mais avec une belle buvabilitĂ©. Pour les rouges, mon objectif est dâĂ©laborer des vins qui offrent un vrai potentiel de garde et dâĂ©volution dans le temps.
Cette annĂ©e marque votre dixiĂšme millĂ©sime, une Ă©tape clĂ© dans votre parcours. Comment avez-vous vu Ă©voluer votre domaine et que souhaitez-vous cĂ©lĂ©brer lors des Ă©vĂ©nements des 21 et 22 juin Ă Fullyâ? Il y a eu tellement dâĂ©tapes, de joies et de difficultĂ©s⊠Je suis fiĂšre dâavoir obtenu la certification Bio Bourgeon, dâavoir prolongĂ© lâĂ©levage de mes vins, et dâavoir Ă mes cĂŽtĂ©s une Ă©quipe de plus en plus engagĂ©e, pour ne citer que quelques exemples. Pour mon dixiĂšme millĂ©sime, jâaimerais organiser un week-end de fĂȘte, avec des animations, des concours, des cadeaux, un concert du groupe Anach Cuan, un brunch le dimanche, et plein dâautres surprises pour mes clients et tous ceux qui souhaiteraient venir dĂ©couvrir mon univers.
Quels sont vos projets et ambitions pour la Cave de lâOrlaya dans les annĂ©es Ă venirâ? Faire progresser sans cesse la qualitĂ© de mes vins, câest ma prioritĂ©. Jâaimerais aussi rĂ©duire lĂ©gĂšrement le nombre de cĂ©pages que je travaille, pour affiner encore lâadĂ©quation entre le sol et la vigne. Jâaime partager cette passion avec mes clients, et je tiens Ă prĂ©server ces moments dâĂ©change. Mais ce que jâespĂšre par-dessus tout, câest garder lâesprit ouvert aux Ă©volutions et aux belles opportunitĂ©s que la vie peut offrir !
Interview Laurane Saad
Plus dÂŽinformations sur www.orlaya.ch
Dans un secteur historiquement masculin, Petra Kordosova incarne un leadership fĂ©minin affirmĂ©, engagĂ© et rĂ©solument moderne. Ă la tĂȘte de la direction financiĂšre, de la conformitĂ© et des risques chez Telomere Capital, elle partage sa vision dâune finance oĂč performance, technologie et valeurs humaines vont de pair.
Petra Kordosova, vous occupez un poste clĂ© dans une entreprise indĂ©pendante de gestion de patrimoine. Quâest-ce que cela signifie pour vous en tant que femmeâ? Je crois profondĂ©ment que le leadership fĂ©minin est une richesse pour la finance. Dans un environnement exigeant, structurĂ© et parfois encore trop normĂ©, nous avons lâopportunitĂ© dâintroduire une approche diffĂ©rente : plus Ă lâĂ©coute, plus transversale, souvent plus attentive aux dĂ©tails humains, sans nĂ©gliger la rigueur technique. En tant que CFO et Head of Compliance & Risk chez Telomere Capital, je mâefforce chaque jour de conjuguer prĂ©cision, vision stratĂ©gique et sens des responsabilitĂ©s, sans jamais renoncer Ă mes valeurs. Je ne suis pas seule dans cette dĂ©marche : nous sommes plusieurs femmes Ă jouer un rĂŽle essentiel dans lâentreprise â Elizabeth Jacquier, AnaĂŻs StĂ€mpfli, MĂ©lanie Abad â chacune avec son style, ses compĂ©tences, son Ă©nergie. Ce que je trouve formidable, câest que nous travaillons en parfaite complĂ©mentaritĂ© avec nos collĂšgues masculins. Chez Telomere, chacun apporte une valeur ajoutĂ©e, indĂ©pendamment de son genre. Câest cette diversitĂ© de points de vue et dâapproches qui fait notre force collective. Vous avez aussi lancĂ© un service de gestion de fortune dĂ©diĂ© aux femmes. Quelle Ă©tait lâintention derriĂšre cette initiativeâ? Nous avons observĂ© que les femmes clientes ont
des besoins spĂ©cifiques, parfois mal adressĂ©s par les modĂšles traditionnels. Beaucoup veulent comprendre, poser des questions, investir en accord avec leurs convictions, ou simplement reprendre le contrĂŽle de leur patrimoine aprĂšs des Ă©tapes de vie importantes. Ce service dĂ©diĂ© est nĂ© de cette Ă©coute. Il ne sâagit pas de proposer des produits « fĂ©minins », mais un accompagnement adaptĂ© et personnalisĂ©. Nos clientes apprĂ©cient notre transparence, la qualitĂ© de nos Ă©changes et notre capacitĂ© Ă construire des solutions patrimoniales alignĂ©es avec leurs valeurs. Câest une approche qui rencontre un vrai succĂšs, car elle rĂ©pond Ă une attente concrĂšte.
Quels Ă©vĂ©nements ou personnes ont le plus influencĂ© votre parcours et nourri votre passion pour la financeâ?
Paradoxalement, bien que mon parcours incarne aujourdâhui un leadership au fĂ©minin, mon Ă©nergie et ma passion pour la finance trouvent leurs racines dans lâesprit entrepreneurial de mon pĂšre. Il mâa inspirĂ©e dĂšs mon plus jeune Ăąge, surtout aprĂšs le dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© de ma mĂšre. Ma dĂ©termination et mon sens de la rigueur ont ensuite Ă©tĂ© nourris par mon mari, avec qui je partage une passion commune pour la finance et le dĂ©sir dâaller toujours au-delĂ des attentes. Une amie et collĂšgue de longue date, rencontrĂ©e dans le milieu bancaire, mâa aussi poussĂ©e Ă sortir de ma zone de confort et Ă repousser mes limites. Enfin,
mon Ă©quilibre au quotidien et ma stabilitĂ© dans la prise de dĂ©cision reposent sur le soutien indĂ©fectible de ma famille, de ma sĆur, de mes amitiĂ©s fidĂšles, ainsi que sur mon ouverture dâesprit, la pratique rĂ©guliĂšre du sport, la lecture, ma joie de vivre et ma confiance profonde en la vie, tout simplement.
Telomere Capital a Ă©tĂ© fondĂ©e sur une vision forte. Comment cette culture dâentreprise se reflĂšte-t-elle dans votre travail au quotidienâ?
Depuis sa crĂ©ation en 2015, Telomere Capital sâest construite autour de lâesprit de performance, mais aussi dâindĂ©pendance et de proximitĂ©. Nous accompagnons des particuliers, des familles, mais aussi de nombreux entrepreneurs, cadres dirigeants et professionnels de santĂ©. Pour les familles, les cadres et les entrepreneurs recherchant une coordination complĂšte de leur patrimoine, nous avons Ă©galement dĂ©veloppĂ© une offre de type family office, afin de gĂ©rer de maniĂšre intĂ©grĂ©e les aspects financiers, juridiques et fiscaux. Nous avons aussi investi dans des outils technologiques avancĂ©s. Nous avons choisi de nous entourer de partenaires disposant dâune expertise solide, ainsi que de banques dĂ©positaires de premier ordre, afin de garantir une valeur ajoutĂ©e Ă©levĂ©e Ă nos clients. MalgrĂ© notre croissance, nous nous engageons Ă maintenir une qualitĂ© et une proximitĂ© irrĂ©prochables â non seulement dans les
phases haussiĂšres, mais aussi dans les pĂ©riodes plus complexes. Nos clients bĂ©nĂ©ficient de reportings Ă forte valeur ajoutĂ©e, plus dĂ©taillĂ©s sur la performance et les contributeurs. Cela leur permet de mieux comprendre, mieux dĂ©cider, et surtout de se sentir rĂ©ellement accompagnĂ©s dans la durĂ©e. Enfin, nous participons rĂ©guliĂšrement Ă des Ă©changes avec dâautres institutions de premier plan â telles que Bloomberg, UBS, Pictet â qui sâinterrogent comme nous sur lâĂ©volution du leadership au fĂ©minin dans la finance. Ces discussions nourrissent notre rĂ©flexion et confirment que lâavenir de notre industrie se construira dans la diversitĂ© et lâouverture. Pour moi, le leadership fĂ©minin ne consiste pas Ă sâopposer aux modĂšles masculins, mais Ă enrichir la vision globale. Et si je devais rĂ©sumer notre philosophie dâĂ©quipe, je dirais que chez Telomere Capital, nous croyons Ă une finance au fĂ©minin : sans compromis, mais avec sens. Et Ă une gestion de patrimoine, pour lâensemble de nos clients, qui allie exigence et intuition, pour des performances durables.
Telomere Capital
Route des Acacias 54, 1227 Carouge +41 22 318 58 82 info@telomere.ch telomere.ch
PointNorth International âą Brandreport
AprĂšs plus de 30 ans de carriĂšre Ă lâinternational dans les ressources humaines, Dominique Ben Dhaou a fondĂ© Point North International pour aider les leaders Ă repenser leur trajectoire professionnelle. Une approche humaine et stratĂ©gique qui place lâalignement personnel au cĆur de la rĂ©ussite.
Dominique Ben Dhaou, vous avez un parcours trĂšs riche, international et multisectoriel. Comment tout a commencĂ©â? Je suis Genevoise dâorigine, 100 % suisse depuis des gĂ©nĂ©rations. Jâai dâabord Ă©tudiĂ© Ă lâĂcole hĂŽteliĂšre de Lausanne, un choix motivĂ© par ma passion du voyage et de la gastronomie. Ce parcours mâa emmenĂ©e aux Ătats-Unis, Ă New York, oĂč jâai goĂ»tĂ© Ă une maniĂšre de travailler plus fluide, plus mĂ©ritocratique. Ă mon retour en Suisse, le choc avec lâhĂŽtellerie traditionnelle mâa poussĂ©e Ă bifurquer vers les ressources humaines. Et depuis, vous nâavez plus quittĂ© ce domaineâ?
Exactement. Jâai passĂ© plus de 30 ans dans la fonction RH, au sein de groupes internationaux comme Levi Strauss ou Novartis, avec des responsabilitĂ©s rĂ©gionales ou globales dans une douzaine dâindustries : hĂŽtellerie, horlogerie, agriculture, pĂ©trole, automobile⊠Jâai montĂ© des filiales, accompagnĂ© des dizaines de fusions-acquisitions, toujours avec un lien trĂšs fort avec le business. Vous dĂ©crivez votre rĂŽle RH comme trĂšs «âbusiness orientedâ». Oui, et câest ce qui mâa toujours portĂ©e. Jâai eu la chance dâĂȘtre impliquĂ©e dans les dĂ©cisions stratĂ©giques : investissements, acquisitions, expansions⊠JâĂ©tais C-Level, jâavais ma place Ă la table des dĂ©cisions. Ce lien fort avec le business mâa permis dâavoir un impact rĂ©el, au-delĂ du pĂ©rimĂštre RH traditionnel.
Comment ce parcours vous a-t-il menĂ©e Ă crĂ©er Point North Internationalâ?
Ă un moment, jâai eu envie de sens, dâalignement. Je voulais mettre mon expĂ©rience au service des autres, en particulier des leaders en transition ou en quĂȘte de cohĂ©rence. Avec Point North, nous aidons les dirigeants Ă repenser leur trajectoire professionnelle pour quâelle soit en phase avec leurs valeurs, leur vision, leurs aspirations personnelles.
Vous parlez beaucoup dâalignement. Pourquoi est-ce si importantâ?
Parce que sans alignement, on finit par sâĂ©puiser. Il y a beaucoup de leaders brillants qui rĂ©ussissent « sur le papier », mais qui sentent que quelque chose cloche. Ils ne se reconnaissent plus dans leur rĂŽle, ou dans la culture de leur entreprise.
Câest lĂ que nous intervenons : nous les aidons Ă rĂ©aligner le cap, parfois Ă pivoter, parfois Ă redĂ©finir ce que « rĂ©ussir » veut dire pour eux.
Votre vision du leadership est trĂšs humaine. Comment la dĂ©finiriez-vousâ?
Pour moi, le leadership est une responsabilité.
Lâune de mes valeurs fondamentales, câest la libertĂ© â mais une libertĂ© qui va de pair avec la responsabilitĂ©. Un bon leader nâest pas celui qui a toutes les rĂ©ponses, câest celui qui inspire, qui Ă©coute, qui soutient ses Ă©quipes. Et qui sait faire preuve dâaudace, surtout dans lâincertitude.
Lâaudace a marquĂ© votre parcours. Pourriez-vous nous partager quelques moments oĂč vous avez dĂ» ĂȘtre audacieuseâ? Oui, plusieurs fois, souvent sans mâen rendre compte sur le moment. Lâaudace, ce nâest pas seulement prendre des risques inconsidĂ©rĂ©s, mais savoir sortir du cadre, oser se rĂ©inventer et avancer mĂȘme quand les rĂ©ponses ne sont pas claires.
Un premier exemple, câĂ©tait Ă 22 ans. JâĂ©tais dĂ©terminĂ©e Ă partir aux Ătats-Unis. Jâai saisi la premiĂšre opportunitĂ© : un poste Ă la rĂ©ception dâun
hĂŽtel 5 Ă©toiles Ă Manhattan. Ă mon arrivĂ©e, le directeur mâannonce que le poste est dĂ©jĂ pourvu. Je me suis retrouvĂ©e seule Ă New York, sans emploi ni rĂ©seau. Mais jâai eu lâaudace de demander un autre poste. Il mâa proposĂ© de travailler comme femme de chambre, ce qui ne correspondait pas Ă mes attentes. Jâai acceptĂ© et, aprĂšs quelques semaines, jâai gravi les Ă©chelons jusquâĂ gĂ©rer un projet informatique pour lâhĂŽtel. Finalement, jâai terminĂ© au service finance. CâĂ©tait ma version de lâaudace Ă lâamĂ©ricaine !
Un autre exemple, plus personnel : jâai Ă©pousĂ© un Tunisien, malgrĂ© les doutes et les jugements autour de moi. Beaucoup pensaient que câĂ©tait une folie. Mais jâai suivi mon intuition, et aujourdâhui, cela fait plus de 23 ans que nous sommes mariĂ©s.
CâĂ©tait une audace guidĂ©e par le cĆur.
En 2011, alors que jâĂ©tais en charge des RH globales dans un groupe majeur (SGS), le conseil dâadministration mâa annoncĂ© un dĂ©fi de taille : doubler les effectifs et le chiffre dâaffaires en deux ans. Mon supĂ©rieur partait Ă la retraite et nâavait plus la motivation pour ce challenge.
Jâaurais pu partir, mais jâai choisi de proposer une stratĂ©gie ambitieuse. Jâai prĂ©sentĂ© un plan au board et leur ai dit : « Peu importe qui mĂšnera cette stratĂ©gie, elle est prĂȘte. » Ce fut une audace stratĂ©gique, et cela a portĂ© ses fruits.
Enfin, la dĂ©cision la plus radicale : Ă 50 ans, aprĂšs 15 ans dans la mĂȘme entreprise, jâĂ©tais Ă©puisĂ©e. Jâai dĂ©missionnĂ© sans plan B. Je me suis dit que si je devais devenir chauffeuse de taxi, je le ferais. Jâavais besoin de couper, de faire le vide pour mieux rebondir. Câest de lĂ quâest nĂ©e Point North International. Parfois, lâaudace, câest simplement faire confiance Ă sa capacitĂ© Ă se rĂ©inventer.
Un message en particulier que vous souhaitez faire passer aux femmesâ? Quâil nâest jamais trop tard pour redessiner sa vie professionnelle. Beaucoup de femmes attendent
« le bon moment », ou doutent de leur lĂ©gitimitĂ©. Jâai envie de leur dire : votre parcours, votre intuition, vos valeurs comptent. Et lâalignement entre ce que vous ĂȘtes et ce que vous faites, câest la clĂ© pour avancer avec Ă©nergie et clartĂ©.
Point North International en bref
Missionâ: Aider les leaders Ă redĂ©finir leur vie professionnelle pour quâelle soit alignĂ©e avec leurs valeurs et leur vision personnelle. Offreâ: Coaching individuel, accompagnement de leadership, transformation de la culture dâentreprise. Public cibleâ: Dirigeants, cadres supĂ©rieurs, entreprises en transformation. Valeurs clĂ©s : Alignement, audace, responsabilitĂ©, durabilitĂ©.
RĂ©sultatsâ: Vision stratĂ©gique clarifiĂ©e, motivation retrouvĂ©e, performance accrue, cultures dâentreprise plus humaines et cohĂ©rentes.
Pour en savoir plus ou planifier un entretien dĂ©couverte avec Dominique, scannez le QR code ci-dessusâ:
« Le monde a besoin de leaders sincÚres et capables de créer la confiance », telle est la vision que défend Stefania Di Cecca.
Pour la PrĂ©sidente du Career Womenâs Forum, un bon leadership se base avant tout sur des valeurs qui permettent de construire des environnements de travail sains, dynamiques, justes et performants. Dans cette interview, elle nous explique pourquoi la notion de leadership fĂ©minin est faussĂ©e et ne correspond pas Ă la rĂ©alitĂ© actuelle du monde du travail.
Stefania Di Cecca, comment dĂ©finiriez-vous le leadership fĂ©mininâ?
Je prĂ©fĂšre parler de leadership authentique plutĂŽt que de leadership fĂ©minin. En Ă©voquant un leadership « fĂ©minin », on renforce malgrĂ© nous une dichotomie dĂ©passĂ©e. Les qualitĂ©s que lâon attribue au leadership fĂ©minin â Ă©coute, empathie, collaboration â sont avant tout humaines. Le leadership ne devrait donc pas ĂȘtre dĂ©fini par le genre, mais par la capacitĂ© dâun individu Ă inspirer, Ă fĂ©dĂ©rer et Ă crĂ©er de la valeur. Le leadership authentique, câest celui qui repose sur la cohĂ©rence entre ce que lâon pense, ce que lâon dit et ce que lâon fait. Comme le souligne le professeur John Antonakis, qui a rĂ©cemment participĂ© Ă la confĂ©rence WAVE organisĂ©e par le Career Womenâs Forum, le charisme nâest pas un trait de personnalitĂ© figĂ©, mais un ensemble de comportements que lâon peut dĂ©velopper. Câest avant tout la capacitĂ© Ă incarner sa vision, Ă parler avec clartĂ© et Ă agir avec cohĂ©rence qui distingue les leaders â quâils soient hommes ou femmes. Pourquoi lâopposition leadership fĂ©minin/ masculin est-elle incorrecte selon vousâ? Parce quâelle repose sur des stĂ©rĂ©otypes qui enferment autant les femmes que les hommes. Les recherches le montrent : il nây a pas un style unique fĂ©minin ou masculin. Il y a au contraire des leaders qui inspirent par leur intĂ©gritĂ©, leur clartĂ© et leur capacitĂ© Ă fĂ©dĂ©rer.
Brandreport âą SIR SA
Opposer ces types de leadership revient Ă rĂ©duire le potentiel humain Ă des codes sociaux rigides. Le vrai enjeu, câest de dĂ©passer les rĂŽles assignĂ©s, pour permettre Ă chacun de dĂ©velopper son propre style de leadership. Ce que nous devons valoriser avant tout, ce sont les compĂ©tences humaines et la capacitĂ© Ă gĂ©nĂ©rer de la confiance â pas des archĂ©types genrĂ©s.
En quoi chercher un leadership authentique est-il plus pertinentâ?
Dans un contexte marquĂ© par la transformation digitale, lâincertitude et les enjeux sociĂ©taux, ce ne sont pas les leaders autoritaires qui font la diffĂ©rence, mais ceux qui partagent des valeurs fortes telles que la capacitĂ© dâĂ©coute, la rĂ©silience, lâhumilitĂ©, la transparence ou encore lâenvie de transmettre et de faire grandir les autres. Le leadership authentique est durable, car il repose sur lâintĂ©gritĂ©, le respect, et lâalignement entre les intentions, les paroles et les actions.
Quelles erreurs peuvent faire les femmes qui cherchent Ă se faire une place de leader dans le monde professionnelâ?
La premiĂšre erreur serait de penser quâil faut copier les modĂšles dominants pour rĂ©ussir. Adopter un style autoritaire ou renier ses convictions pour « rentrer dans le moule » mĂšnent souvent Ă une perte dâauthenticitĂ©. Une autre erreur frĂ©quente est dâadopter le syndrome de lâimposteur, qui peut freiner la prise dâinitiative.
Le piĂšge, souvent inconscient, est de ne pas oser ou de douter de sa lĂ©gitimitĂ©. Enfin, les femmes tendent Ă©galement Ă nĂ©gliger le dĂ©veloppement de leur rĂ©seau ou de sous-estimer lâimportance du sponsoring, ce qui peut aussi limiter lâaccĂšs Ă des postes-clĂ©s. Comme lâĂ©voque Leymah Gbowee, prix Nobel de la Paix en 2011, câest en restant fidĂšles Ă leurs valeurs, en se soutenant entre elles et en construisant des rĂ©seaux solides que les femmes peuvent sâĂ©panouir en tant que leaders. Câest ce que nous proposons au Career Womenâs Forum.
Comment les dynamiques de pouvoir au sein des organisations peuvent-elles limiter lÂŽinfluence des femmes leaders, mĂȘme lorsquÂŽelles occupent des postes de directionâ?
Le pouvoir ne se rĂ©sume pas Ă un titre. Des normes implicites, des rĂ©seaux informels et des biais inconscients peuvent marginaliser des femmes leaders, mĂȘme au sommet. Souvent, elles sont isolĂ©es ou cantonnĂ©es Ă des rĂŽles de reprĂ©sentation. Câest pourquoi il est essentiel de rĂ©former les cultures dâentreprise, de crĂ©er des environnements rĂ©ellement inclusifs et de garantir un accĂšs Ă©quitable aux ressources et aux opportunitĂ©s.
Comment les femmes leaders peuvent-elles rĂ©sister Ă la pression de se conformer aux attentes traditionnelles de leadership tout en restant authentiquesâ?
Elles y arrivent en sâappuyant sur leur rĂ©seau, en cultivant une conscience aiguĂ« de leurs propres valeurs et en identifiant des alliĂ©s. Les femmes doivent considĂ©rer leur diffĂ©rence comme une force, en acceptant quâon ne puisse pas plaire Ă tout le monde. Il faut avoir le courage dâĂȘtre soi-mĂȘme, mĂȘme si cela implique parfois de sortir des cases. LâauthenticitĂ© est une force, pas une faiblesse. Lâexemple de Claudia Sheinbaum, prĂ©sidente du Mexique, est rĂ©vĂ©lateur. Face aux attaques rĂ©pĂ©tĂ©es de Donald Trump, elle a choisi une stratĂ©gie ferme, intelligente et profondĂ©ment personnelle. PlutĂŽt que de rĂ©pondre par la confrontation ou de sâaligner sur les codes agressifs de la rhĂ©torique politique masculine, elle a optĂ© pour lâhumour, la rationalitĂ©, la patience â et une fermetĂ© calme. Elle a ainsi dĂ©montrĂ© quâon peut incarner le pouvoir avec Ă©lĂ©gance, sans renier ses principes. Câest exactement cela, lâessence du leadership authentique : transformer la pression en opportunitĂ© dâaffirmation, sans perdre son alignement intĂ©rieur.
Comment les femmes leaders naviguent-elles les tensions entre lÂŽaffirmation de soi et les attentes sociĂ©tales de conformitĂ© aux normes de genreâ?
Câest un Ă©quilibre dĂ©licat. Trop affirmĂ©e, une femme peut ĂȘtre jugĂ©e « froide » ou « arrogante ». Trop consensuelle, elle peut ĂȘtre perçue comme faible. Trouver le bon Ă©quilibre demande parfois un vrai travail de dĂ©construction des attentes. La clĂ© rĂ©side dans lâauthenticitĂ© et dans la conscience de soi. Les femmes doivent apprendre Ă affirmer leur voix sans sâexcuser dâexister.
Finalement, comment les femmes doivent-elles sây prendre pour atteindre les postes Ă hautes responsabilitĂ©sâ?
Il faut oser, postuler mĂȘme si on ne coche pas toutes les cases, demander des promotions, se faire coacher, chercher des sponsors. Il faut aussi ĂȘtre stratĂ©gique, savoir dans quel environnement on peut Ă©voluer, ne pas hĂ©siter Ă changer dâorganisation si le plafond est trop bas, car le parcours nâest pas toujours linĂ©aire. Surtout, il est primordial de se soutenir entre femmes et de crĂ©er des rĂ©seaux solides.
Comment les politiques organisationnelles peuvent-elles ĂȘtre adaptĂ©es pour mieux soutenir le dĂ©veloppement et la rĂ©tention des leaders fĂ©mininsâ?
Les organisations doivent intĂ©grer la question de la diversitĂ© dans leur gouvernance. Cela passe par des processus de recrutement transparents, des critĂšres de performance objectifs, des politiques de flexibilitĂ©, du mentoring, du sponsoring, et un vrai travail sur les biais inconscients. Il ne suffit pas dâavoir des femmes dans lâorganigramme, il faut leur donner les moyens dâinfluencer, de transformer et de rayonner.
Interview Léa Stocky
Longtemps perçu comme un bastion masculin, le secteur de la sĂ©curitĂ© privĂ©e Ă©volue. MĂ©tier exigeant, demandant Ă la fois rigueur, maĂźtrise de soi et engagement, il souffre encore de nombreux clichĂ©s. Trop physique ? Trop risquĂ© ? Incompatible avec une vie de famille ? Autant dâidĂ©es reçues que les collaboratrices de SIR dĂ©construisent chaque jour sur le terrain. De lâaccueil sĂ©curisĂ© aux missions dâintervention, elles incarnent une expertise prĂ©cieuse, mĂȘlant sang-froid, diplomatie et sens du dĂ©tail.
Une présence féminine en forte progression
Les chiffres en attestent : les femmes investissent de plus en plus le secteur de la sĂ©curitĂ©. Chez SIR, elles occupent des postes variĂ©s : contrĂŽle dâaccĂšs, opĂ©ratrice centrale, surveillance de sites sensibles (ONG, banques, entreprises), et, plus rĂ©cemment, intervention. « La sociĂ©tĂ© Ă©volue et le regard sur les femmes dans ce mĂ©tier aussi. Aujourdâhui, il est plus naturel de voir des agentes sur le terrain, et chez SIR, nous avons franchi ce cap depuis plusieurs annĂ©es, avec des collaboratrices qui font la fiertĂ© de lâentreprise », souligne Eric Ruffet, Directeur GĂ©nĂ©ral, chez SIR. Loin dâĂȘtre un frein, leur savoir-ĂȘtre constitue un atout essentiel : gestion des conflits, Ă©coute active et capacitĂ© Ă dĂ©samorcer les tensions sont des compĂ©tences majeures qui complĂštent parfaitement les exigences techniques du mĂ©tier.
Un engagement pionnier pour lâĂ©galitĂ© salariale Au-delĂ des opportunitĂ©s de carriĂšre, SIR a toujours fait de lâĂ©quitĂ© un pilier de sa culture dâentreprise. En 2019, bien avant que cela ne devienne une obligation lĂ©gale, lâentreprise obtenait la certification « Fair On Pay », garantissant lâĂ©galitĂ© salariale entre hommes et femmes. LâannĂ©e derniĂšre, lâentreprise est allĂ©e encore plus loin en dĂ©crochant la mention
« Advanced », preuve de la quasi-absence dâĂ©carts
de rémunération. « à travail égal, salaire égal : cela a toujours été une évidence pour nous », explique la directrice Qualité et Marketing, Tamara Zaugg.
Des carriÚres flexibles et évolutives
Parce que chaque parcours est unique, SIR propose des formules adaptĂ©es Ă la rĂ©alitĂ© de ses agentes. Nombre dâentre elles dĂ©butent en tant quâauxiliaires, effectuant des missions ponctuelles pour financer leurs Ă©tudes ou complĂ©ter un revenu. Dâautres privilĂ©gient un emploi stable avec un planning annuel garanti, un luxe rare dans le domaine. Ce systĂšme permet un Ă©quilibre optimal entre vie professionnelle et personnelle.
Les parcours inspirants ne manquent pas. Ă lâimage de cette collaboratrice, entrĂ©e chez SIR en tant quâauxiliaire, devenue huissiĂšre de sĂ©curitĂ© dans une manufacture horlogĂšre avant dâintĂ©grer le service des ressources humaines. Aujourdâhui, elle en assure la gestion. Ou encore cette agente, rĂ©cemment revenue de congĂ© maternitĂ©, qui concilie dĂ©sormais avec succĂšs son mĂ©tier et sa vie de famille.
Un secteur dâavenir oĂč les femmes ont toute leur place Si les dĂ©fis restent nombreux, lâĂ©volution est en marche. En valorisant les talents fĂ©minins,
en offrant des conditions attractives et en favorisant lâĂ©volution interne, SIR prouve que la sĂ©curitĂ© privĂ©e peut ĂȘtre un choix de carriĂšre ambitieux, y compris pour les femmes. Plus quâun mĂ©tier, une vocation oĂč compĂ©tence et engagement priment sur les stĂ©rĂ©otypes.
Plus dÂŽinformations sur www.sirsa.ch
Un jour, jâai entendu une phrase qui a marquĂ© mon cĆur dâune empreinte indĂ©lĂ©bile : « Un enfant, pour apprendre, a besoin dâun espace et dâamour ». Et si câĂ©tait aussi simple que cela ?
Sylvia Lehmann
Directrice Générale, Athéna Groupe scolaire
Nous sommes passĂ©s dâune mĂ©connaissance des diffĂ©rents profils dâapprentissages Ă un Ă©tiquetage quasi systĂ©matique des enfants ayant une autre maniĂšre dâĂȘtre et dâapprendre. Ce processus a fini par stigmatiser de nombreux enfants, car trop souvent assimilĂ©s au « handicap » et Ă lâĂ©cole dite « spĂ©cialisĂ©e ».
Parce que trop de sensibilitĂ©, ou un besoin de bouger pour apprendre, un regain de curiositĂ© et une soif de savoir plus et plus vite⊠des Ă©lĂšves qui dĂ©crochent dĂšs que le cadre est trop rigide⊠Vivre lâapprentissage autrement, ressentir le monde sous le spectre dâune sensibilitĂ© particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e, ne signifie pas pour autant relever de lâĂ©cole dite « spĂ©cialisĂ©e ».
Parcours scolaire douloureux, enfant « atypique », maman Ă 19 ans et un « simple » baccalaurĂ©at en poche, jâai su mâadapter et apprendre sur le terrain.
«
Cette facultĂ© dâobservation combinĂ©e Ă une soif dâapprendre mâont ouvert les portes dont jâavais besoin pour mâĂ©panouir, crĂ©er, apprendre, expĂ©rimenter, me tromper puis me relever, changer de voie, explorer, accompagner, aimer, oser !
En quĂȘte de sens
Maman de cinq enfants « dĂ©calĂ©s », jâai passĂ© leur enfance et leur adolescence Ă chercher et Ă crĂ©er des stratĂ©gies pour leur permettre, tant bien que mal, de passer au travers de ces annĂ©es dâĂ©cole sans ĂȘtre trop cabossĂ©s. ConfrontĂ©e aux limites tant humaines quâinstitutionnelles, câest face Ă lâimpuissance et lâincomprĂ©hension que jâai eu envie de crĂ©er une Ă©cole adaptĂ©e pour mes enfants. Un premier essai a vu le jour en 2005. MalgrĂ© le bien fondĂ© de son essence, cette Ă©cole a Ă©tĂ© la proie dâobstacles Ă©courtant son Ă©lan aprĂšs 2 ans dâactivitĂ©s.
Je suis heureuse que cette disparition précipitée ait inspiré la naissance de plusieurs écoles dédiées aux enfants à haut potentiel dans le Grand GenÚve. Et pour moi, la démonstration était faite : un environnement adapté et bienveillant offrait une perspective de réussite à des enfants en échec dans un contexte scolaire qui ne savait pas comment répondre à leurs besoins.
Mes enfants ont pu rĂ©intĂ©grer lâĂ©cole avec succĂšs.
Comprendre lâhumain et lâaccompagner Je me suis alors formĂ©e aux thĂ©rapies psycho corporelle et jâai consacrĂ© plusieurs annĂ©es Ă accueillir les Ă©cueils de la vie de mes patients, les aidants Ă mettre des mots sur leurs maux.
Nombre dâentre eux, et sans distinction dâĂąge, Ă©taient des naufragĂ©s, parfois brisĂ©s par un parcours scolaire dans lequel ils nâavaient pas rĂ©ussi à « ĂȘtre » eux-mĂȘmes.
Retour au point de dĂ©partâŠ
Dix ans aprĂšs, les premiers pas chaotiques de notre cinquiĂšme enfant Ă lâĂ©cole, ont ravivĂ© lâĂ©vidence quâil manquait toujours un espace adaptĂ© aux enfants
étiquetés « pas comme les autres ».
Il y a aujourdâhui plĂ©thore de pĂ©dagogies alternatives, innovantes, revisitĂ©es, qui ont pour intention sincĂšre de proposer une autre maniĂšre dâapprendre.
Il y a, depuis quelques annĂ©es, une forte Ă©mergence de professionnels qui se concertent et Ćuvrent pour redynamiser les concepts dâapprentissages.
Câest un engouement inspirant et volontaire qui offre une nouvelle perspective aux enfants dâaujourdâhui.
Des enfants en perte de repÚres et parfois confus dans des schémas éducationnels effilochés.
Nous avons rĂȘvĂ© dâune Ă©cole et nous lâavons créée
Athéna Groupe scolaire a vu le jour à Veyrier en septembre 2016.
Il nous fallait une maison, pour créer un esprit familial et réunir tous les éléments du collectif.
Un cursus complet : de la petite enfance (dĂšs 3 ans) jusquâau baccalaurĂ©at, pour donner du temps au temps selon les besoins de chacun.
De petits effectifs (8 Ă 15 Ă©lĂšves par classe) pour augmenter la qualitĂ© dâattention de lâenseignant Ă lâĂ©lĂšve et rĂ©duire les situations de stress, de bruit et dâagitation.
Et un format pĂ©dagogique adaptĂ© Ă tous pour faciliter lâapprentissage : repĂšres, outils, supports communs Ă tous.
Notre plus grand challenge dans cette aventure humaine, a Ă©tĂ© et reste, de rassembler des enseignants animĂ©s par la volontĂ© de donner de lâamour Ă ces enfants, dotĂ©s eux-mĂȘmes dâune grande capacitĂ© dâadaptation, mais Ă©galement qualifiĂ©s et compĂ©tents.
Ce que je saisâŠ
Chaque ĂȘtre arrive avec des bagages et des aptitudes diffĂ©rentes. LâĂ©cole doit ĂȘtre un lieu de respect, dâĂ©change et de partage dans la bienveillance.
RĂ©vĂ©ler le plein potentiel de lâenfant, câest lui offrir la possibilitĂ© de sâexercer dans une multitude dâactivitĂ©s et dâinitiations tant intellectuelles que artistiques, sportives, manuelles et humaines.
Lâentraide et la coopĂ©ration sont Ă©galement des qualitĂ©s essentielles Ă dĂ©velopper pour que lâĂȘtre puisse sâinscrire dans le monde de demain et se rĂ©inviter si nĂ©cessaire.
La connaissance devient alors la source vers laquelle lâenfant se tourne naturellement pour sâabreuver et faire grandir en lui les Ă©lĂ©ments dont il a besoin pour exister et se crĂ©er.
LâĂ©cole AthĂ©na a cette volontĂ© dâoffrir un espace fertile oĂč lâenfant va pouvoir sâenraciner, tel quâil est, et aller ainsi Ă la rencontre de ses potentialitĂ©s. Et parce que le contenu est aussi important que le contenant, nous nous sommes engagĂ©s dans un processus dâhomologation pour devenir la premiĂšre Ecole primaire, CollĂšge et LycĂ©e français de GenĂšve. Notre entrĂ©e dans lâAgence pour lâEnseignement Français Ă lâEtranger offrira Ă nos Ă©lĂšves une garantie des enseignements dispensĂ©s et une reconnaissance de leur diplĂŽme (baccalaurĂ©at) Ă lâinternational. Chaque enfant mĂ©rite de sâĂ©panouir et de rĂ©vĂ©ler son plein potentiel et ce, quelle que soit sa nature, sa sensibilitĂ© ou ses particularitĂ©s.
Plus dÂŽinformations sur www.athena-groupe.com
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Depuis 2024, une tendance inquiĂ©tante se dessine Ă travers le monde : lĂ oĂč la dĂ©mocratie recule, les droits des femmes connaissent Ă©galement un dĂ©clin. Maddalena di Meo, Directrice et administratrice de Firstmed, ancienne infirmiĂšre devenue entrepreneure, analyse les causes de cette rĂ©gression et les dĂ©fis Ă relever pour faire avancer lâĂ©galitĂ©.
Maddalena di Meo
Directrice et administratrice de Firstmed
Maddalena di Meo, vous Ă©voquez un recul des droits des femmes depuis 2024. Quels sont les principaux facteurs selon vousâ?
Plusieurs facteurs expliquent cette rĂ©gression : les crises politiques, lâessor des mouvements conservateurs, ainsi que lâimpact de la pandĂ©mie qui a exacerbĂ© des inĂ©galitĂ©s dĂ©jĂ bien ancrĂ©es. Cependant, ce qui me prĂ©occupe particuliĂšrement aujourdâhui, câest lâascension des mouvements conservateurs. Cette dynamique inquiĂšte, car elle mĂšne Ă une remise en cause de droits pourtant dĂ©jĂ acquis.
Vous mentionnez la montĂ©e du conservatisme. Pourquoi ce phĂ©nomĂšne est-il si inquiĂ©tantâ?
Ce mouvement conservateur, incarnĂ© par des figures comme Donald Trump, joue un rĂŽle central. Il porte en lui lâidĂ©e dâun retour aux « valeurs traditionnelles ». Et souvent, pour les femmes, ces valeurs se traduisent par une pression sociale et une exclusion. Dans ces contextes, les rĂŽles sont extrĂȘmement genrĂ©s et les droits des femmes sont directement menacĂ©s par ces idĂ©ologies qui gagnent du terrain. On le voit notamment avec le recul du droit Ă lâavortement aux Ătats-Unis ou encore lâarrivĂ©e au pouvoir des Talibans en Afghanistan. Mais il y a aussi lâattaque contre les
programmes DEI (diversitĂ©, Ă©quitĂ©, inclusion), que Trump a jugĂ©s inutiles. Or, ces initiatives existeront aussi longtemps que lâĂ©galitĂ© ne sera pas une rĂ©alitĂ©. Dire quâelles ne sont plus nĂ©cessaires, câest ignorer la persistance des inĂ©galitĂ©s.
Et en Suisseâ? Si les chiffres peuvent sembler encourageants, la rĂ©alitĂ© reste bien plus contrastĂ©e. En Suisse, des progrĂšs notables ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. En 2024, on a observĂ© une augmentation de la prĂ©sence fĂ©minine dans les postes de direction : 28,4 % de ces derniers Ă©taient occupĂ©s par des femmes, et 24,7 % des siĂšges en conseils dâadministration. Notons aussi quâen 2024, les start-ups dirigĂ©es par des femmes ont levĂ© plus de fonds que par le passĂ©. Cependant, il ne faut pas se reposer sur ces acquis. Il existe encore des obstacles. Par exemple, les femmes sont souvent confrontĂ©es Ă un dilemme entre leur carriĂšre et leur rĂŽle de mĂšre. Les postes Ă responsabilitĂ©s Ă temps partiel sont encore peu valorisĂ©s dans de nombreuses entreprises, et beaucoup de femmes se voient refuser des postes de cadres simplement parce quâelles ont des enfants. Il est crucial de permettre aux femmes dâexercer des responsabilitĂ©s tout en gĂ©rant un emploi du temps flexible.
Le concept de leadership féminin est souvent mis en avant.
Que pensez-vous de cette distinctionâ?
Je pense quâil faut cesser de parler de « leadership fĂ©minin » : il y a un leadership, point. Il est temps de sortir de cette logique genrĂ©e. Cette distinction est inutile et contre-productive. Ce qui importe, câest la compĂ©tence, la vision, et la capacitĂ© Ă gĂ©rer des Ă©quipes et des projets. Le fait de « genrer » le leadership est une maniĂšre de perpĂ©tuer des stĂ©rĂ©otypes obsolĂštes.
Vous parlez aussi dâun manque dâĂ©ducation financiĂšre pour les femmes. En quoi cela impacte-t-il leur parcours professionnelâ?
LâĂ©ducation financiĂšre est essentielle, et câest un domaine dans lequel nous devons faire plus dâefforts. Une grande partie des femmes dans le monde vivent dans la prĂ©caritĂ©, et cette inĂ©galitĂ© Ă©conomique se rĂ©percute directement sur leur pouvoir de dĂ©cision et leur indĂ©pendance. Câest un point quâil est urgent de traiter.
Que faut-il faire pour accĂ©lĂ©rer les changements dans le monde professionnelâ?
Il faut avant tout identifier et lever les freins qui empĂȘchent les femmes dâaccĂ©der au financement et aux postes de responsabilitĂ©s. Je fais partie de plusieurs Task Forces dĂ©diĂ©es Ă encourager lâentrepreneuriat fĂ©minin. Nous cherchons Ă comprendre pourquoi les femmes abandonnent souvent leurs projets, quelles sont les raisons pour lesquelles elles ne parviennent pas Ă obtenir des financements et, surtout, Ă proposer des solutions pragmatiques sur le terrain. Si nous avançons, câest parce que nous maintenons la pression.
Vous avez Ă©voquĂ© la crise actuelle. Comment cette situation mondiale impacte-t-elle les femmes, en particulier dans le monde du travailâ?
Vous semblez optimiste malgrĂ© les dĂ©fis... Optimiste, oui, mais vigilante. La France vient dâinscrire le droit Ă lâavortement dans sa Constitution, et câest une avancĂ©e majeure. Mais ce que nous voyons dans le reste du monde est inquiĂ©tant. Nous devons rester mobilisĂ©s, car les acquis ne sont jamais dĂ©finitifs. Ce nâest pas une bataille de femmes. Câest un combat pour une sociĂ©tĂ© meilleure. Et ce combat, nous devons le mener ensemble.
Infos supplĂ©mentairesâ: firstmed.ch maddalenadimeo.ch maddalena.dimeo@firstmed.ch Firstmed SA rue de Bourg 25 1003 Lausanne +41 21 546 01 44
La crise actuelle met en lumiĂšre une fragilitĂ© que nous devons tous prendre en compte. Les femmes sont les premiĂšres Ă en souffrir, que ce soit Ă cause des crises politiques, des conflits armĂ©s ou de la rĂ©gression des droits. Le dĂ©fi majeur dans le monde du travail reste lâacceptation du temps partiel pour les postes Ă haute responsabilitĂ©. Le monde du travail reste structurĂ© autour dâun modĂšle dĂ©passĂ© : celui du temps plein, disponible 24h/24. Il est urgent de reconnaĂźtre que le leadership ne se mesure pas au nombre dâheures passĂ©es au bureau. De plus, lâĂ©conomie ne doit pas ĂȘtre genrĂ©e. Ce qui importe, câest lâefficacitĂ© et la compĂ©tence. Pour cela, lâĂ©ducation et la prise en charge des inĂ©galitĂ©s structurelles restent les leviers essentiels du changement.
En quelques annĂ©es, Julie Conti sâest imposĂ©e comme une voix incontournable de lâhumour romand. RĂ©vĂ©lĂ©e sur la scĂšne du Montreux Comedy Festival et dĂ©sormais chroniqueuse sur France Inter, lâhumoriste genevoise jongle entre ironie, engagement et autodĂ©rision. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours atypique, ses combats, et son amour du stand-up.
Julie Conti, si vous deviez vous définir en trois mots ? Femme, humoriste et⊠conviction. Oui, conviction, ça me définit bien.
Votre humour est en effet trĂšs marquĂ© par vos opinions et vos engagements. Câest important pour vousâ?
Oui, jâaime utiliser les blagues pour servir mes convictions. Que ce soit sur scĂšne ou dans mes chroniques, jâaborde des sujets qui me tiennent Ă cĆur, comme le fĂ©minisme ou les stĂ©rĂ©otypes de genre.
Vous ĂȘtes montĂ©e pour la premiĂšre fois sur scĂšne en 2019. Comment tout a commencĂ©â?
En 2019, jâai suivi un stage de stand-up au Caustic Comedy Club Ă Carouge, alors que jâĂ©tais enceinte de ma fille. CâĂ©tait une expĂ©rience que je voulais tenter, mais aprĂšs cela, je ne suis plus remontĂ©e sur scĂšne pendant un long moment. Avec la pandĂ©mie en 2020, tout sâest arrĂȘtĂ©. Ce nâest quâaprĂšs le Covid que jâai rĂ©ellement commencĂ© Ă jouer rĂ©guliĂšrement. Peu Ă peu, des opportunitĂ©s se sont prĂ©sentĂ©es et tout sâest enchaĂźnĂ©. Et câest Montreux qui a marquĂ© un tournantâ?
Oui, en 2022, jâai eu lâopportunitĂ© de participer au gala de Baptiste Lecaplain, ce qui mâa offert une belle visibilitĂ©. Ă la suite de cet Ă©vĂ©nement, jâai reçu une proposition pour rejoindre France Inter. Câest une forme de reconnaissance, un peu comme Montreux, et un vrai tremplin pour la suite. Vous faites maintenant des chroniques hebdomadaires sur France Inter tout en habitant GenĂšve. Comment gĂ©rez-vous ces allers-retoursâ?
Câest un rythme intense, mais jâaime ça. Je prends
le train la veille, je fais ma chronique et je repars en gĂ©nĂ©ral juste aprĂšs. Avec les enfants et mon conjoint qui est enseignant, dĂ©mĂ©nager Ă Paris nâest pas une option. Et puis, jâadore GenĂšve.
Votre humour est parfois qualifiĂ© dâ«âobscĂ©nitĂ© positiveâ».
Que reprĂ©sente cela pour vousâ?
Jâaime jouer avec lâironie et les mots crus. Ăa crĂ©e parfois du malaise, et jâadore ça. Câest aussi une maniĂšre de se rĂ©approprier un langage quâon nâattend pas forcĂ©ment dans la bouche dâune femme. Jâai grandi dans le Sud-Ouest, oĂč on a un langage fleuri. Peut-ĂȘtre que ça vient de lĂ .
Vous refusez lâĂ©tiquette dâ«âhumoriste fĂ©minineâ». Pourquoiâ?
Parce quâon est humoristes, point. On ne dit jamais « un plateau dâhumoristes masculins ». Alors pourquoi toujours nous catĂ©goriser ? Câest fatigant. On nous prĂȘte aussi beaucoup dâintentions : « elles ne parlent que de leur sexe ». Mais en fait, les hommes aussi font beaucoup de blagues sur le cul. Et personne ne leur reproche. Si jâai envie de parler de mon corps, jâen parle. Pendant des siĂšcles, il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour vendre des yaourts ou des voitures. Pourquoi on ne pourrait pas le rĂ©utiliser pour en rire ?
Vous ĂȘtes inspirĂ©e par Blanche Gardin. Dâautres artistes vous influencent-ilsâ?
Blanche Gardin, oui, parce quâelle est libre et sans concession. Jâadmire la pertinence de sa prĂ©sence mĂ©diatique. Mais mes inspirations viennent aussi dâailleurs, de tout ce qui mâentoure.
Quel humoriste vous fait le plus rireâ?
Aymeric Lompret, sans hésitation. Il me fait pleurer de rire.
Et quand vous Ă©tiez enfant, quels humoristes Ă©coutiez-vousâ?
Chez moi, on écoutait beaucoup Coluche.
On avait des CD, et jâĂ©tais une grande fan.
On lâĂ©coutait tout le temps, je lâadorais.
Vous avez Ă©galement mentionnĂ© Colette comme une source dÂŽinspiration. Pourquoiâ?
Oui, Colette, lâautrice. Jâadore ses textes, sa libertĂ©. Je peux me plonger dans les Claudine pendant des heures. CâĂ©tait une femme super libre, sans concession, qui ne faisait pas semblant dâĂȘtre quelquâun dâautre.
Elle a gardĂ© son accent bourguignon dans un Paris bourgeois trĂšs codifiĂ© de lâĂ©poque. Elle ne sâest pas posĂ© la question de savoir si elle avait sa place ou non, elle lâa prise. CâĂ©tait une femme dâexception.
Vos sujets dŽhumour abordent parfois des thématiques sensibles, comme les questions de genre. Avez-vous déjà reçu des retours négatifs
ou des rĂ©actions inattendues du publicâ? Sur les rĂ©seaux sociaux, oui, quelques messages ou commentaires, mais rien de trĂšs marquant. En revanche, en direct, ça mâest dĂ©jĂ arrivĂ©. Une fois sur scĂšne, un homme complĂštement bourrĂ© mâa lancĂ© un « Ta gueule, salope ! ». CâĂ©tait clairement en rĂ©action Ă ce que je disais. Je ne me suis pas laissĂ©e dĂ©monter, jâai rĂ©pondu et ça sâest bien passĂ© au final. Cela mâest arrivĂ© trois fois, et Ă chaque fois, câĂ©tait des hommes. Une fois Ă Namass, une fois Ă Lausanne, une fois Ă GenĂšve. Mais dans les trois cas, câest le public qui a pris le relais et qui mâa soutenue. Ăa fait du bien de voir que lâon nâest pas seule face Ă ce genre de situations. Et honnĂȘtement, je ne vois pas souvent mes collĂšgues masculins vivre ce genre de moments.
Vous tournez actuellement votre spectacle en Suisse romande. Quelles sont vos prochaines datesâ?
En mai, je serai au Festival Rire GenÚve au Casino Théùtre. Et ensuite, à partir de septembre, je commence une tournée avec plusieurs dates.
Vous avez aussi une rĂ©sidence Ă Parisâ?
Oui, depuis le 1er avril. Chaque semaine, je joue le spectacle, ce qui est une excellente façon de le muscler et dâaffiner le texte. En Suisse, il y a moins dâopportunitĂ©s pour jouer trĂšs rĂ©guliĂšrement. Cette rĂ©sidence me permet dâacquĂ©rir de vrais rĂ©flexes de jeu.
En dehors du stand-up, quels sont vos autres projetsâ?
Je participe Ă©galement Ă lâĂ©mission Les DĂ©codeurs sur la premiĂšre chaĂźne de la RTS.
Sur la RTS, jâai une pastille humoristique dans Basique qui sâappelle Coach, oĂč jâincarne un coach en reconversion professionnelle qui prĂ©sente diffĂ©rents mĂ©tiers. Je participe aussi Ă lâĂ©mission 52 minutes sur la RTS. Et de temps en temps, je suis sur OneFM, mĂȘme si un peu moins, car mon planning est bien rempli ! Avez-vous dĂ©jĂ hĂ©sitĂ© Ă faire une blague sur scĂšneâ?
Oui, jâai une blague sur la contraception masculine que je fais sur scĂšne, mais que je ne mettrai jamais en vidĂ©o. Certaines blagues passent bien en spectacle, car il y a un lien avec le public. Mais en vidĂ©o, hors contexte, elles pourraient ĂȘtre mal perçues.
Vous avez dit en interview ĂȘtre «âtrop cashâ». CÂŽest un atoutâ?
Oui, je pense que câest plutĂŽt une qualitĂ©. Jâaime quand on me parle franchement, alors jâai tendance Ă faire pareil. Mais paradoxalement, jâai du mal Ă dire non dans certaines situations. Sur scĂšne, cela fait partie
de mon personnage : ĂȘtre directe, sans concession.
Si vous pouviez faire un duo avec un humoriste, vivant ou disparu, qui choisiriez-vousâ?
Oh, câest dur ! Allez, je vais choisir Jacqueline Maillan. CâĂ©tait une comĂ©dienne française fascinante. Elle est morte en 2002, mais jâaurais adorĂ© collaborer avec elle.
Si vous deviez dĂ©finir votre humour en une punchline, laquelle serait-ceâ?
Je crois que ce serait : « Si tu veux savoir, paye ton billet et viens me voir. » Câest ce que jâaime bien dire parce quâen tant quâhumoriste, on me demande tout le temps : « Oh, tâes humoriste ? Vas-y, fais une blague. » Donc je rĂ©ponds toujours cette phrase.
Quel est votre mantraâ?
Il y a une phrase que je me dis souvent, et qui est un peu devenue mon mantra, surtout quand je doute ou que mon syndrome de lâimposteur refait surface. Je me demande : « Que ferais-je si jâĂ©tais un homme blanc hĂ©tĂ©rosexuel ? » En gĂ©nĂ©ral, ça mâaide Ă prendre beaucoup plus de libertĂ© et Ă oser faire des choses que je nâaurais jamais osĂ© autrement.
Avez-vous un exemple dâune situation oĂč ce mantra vous a aidĂ©eâ?
Oui ! Lorsquâon mâa proposĂ© de monter sur scĂšne alors que je nâavais que quelques mois dâexpĂ©rience. Jâai hĂ©sitĂ©, je me suis dit que je nâĂ©tais peut-ĂȘtre pas lĂ©gitime. Puis je me suis demandĂ© : « Est-ce quâun homme blanc hĂ©tĂ©ro aurait refusĂ© cette opportunitĂ© en doutant de lui-mĂȘme ? » Probablement pas. Il se serait juste dit : « Ils mâont choisi parce que je suis un putain de gĂ©nie. » Et donc, maintenant, quand jâai des doutes, je me rĂ©pĂšte ça. Et jâavance.
Interview Océane Ilunga
Le 10 mai, ne manquez pas le spectacle de Julie Conti au Casino Théùtre de GenĂšveâ! Avec chaque billet, vous aurez Ă©galement accĂšs Ă la performance de JĂ©rĂ©my Crausaz, lÂŽun de ses amis les plus chers de la scĂšne romande. Une soirĂ©e Ă ne pas manquerâ!
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Entrepreneuse, activiste et maman de trois enfants, Ronit Raphael a fait de lâautonomisation des femmes son fer de lance. Ă travers ses cliniques & spa
L.Raphael, elle dĂ©die son quotidien au bien-ĂȘtre, Ă la beautĂ© et Ă la longĂ©vitĂ© des femmes, mais pas seulement. GrĂące Ă son approche holistique, elle prend soin de leur santĂ© physique et mentale, et consolide leur force intĂ©rieure. Dans cette interview, elle se confie plus en dĂ©tails sur sa mission.
Ronit Raphael, pouvez-vous nous parler un peu de vousâ?
Mon parcours a commencĂ© par un traumatisme cutanĂ© personnel qui mâa amenĂ©e Ă chercher de vraies solutions et mâa finalement inspirĂ©e pour rĂ©volutionner lâindustrie de la beautĂ©. Jâai commencĂ© sans rien, sans relations, sans capital, juste avec la conviction profonde que la beautĂ©, la science et un objectif pouvaient sâunir pour crĂ©er quelque chose de significatif.
Aujourdâhui, je suis la fondatrice de L.Raphael, une marque internationale dĂ©diĂ©e aux soins de la peau, au bien-ĂȘtre et Ă la beautĂ©, ainsi que de deux autres marques complĂ©mentaires. Au cours des 35 derniĂšres annĂ©es, je me suis efforcĂ©e de modifier la perception de notre secteur, autrefois considĂ©rĂ© comme superficiel, en mettant en avant lâexpertise, lâinnovation et le dĂ©vouement des femmes qui lâont construit de lâintĂ©rieur.
Jâai Ă©galement créé la Global Army against child abuse, une fondation qui protĂšge les enfants du monde entier et leur donne les moyens dâagir, parce que la vraie beautĂ© doit aller de pair avec la responsabilitĂ© et le cĆur.
Je partage mon temps entre GenĂšve et New York, Ă la tĂȘte de L.Raphael GenĂšve, une marque qui allie la science de pointe Ă une philosophie holistique de la beautĂ©, du bien-ĂȘtre et de la longĂ©vitĂ©.
Quelles sont les valeurs et la vision de L.Raphaelâ?
En son cĆur, notre Ă©quipe est guidĂ©e par lâexpertise et fondĂ©e sur les rĂ©sultats. Nous offrons des solutions auxquelles les femmes peuvent vraiment faire confiance.
Il est humain dâespĂ©rer des solutions rapides et des rĂ©sultats sans effort ; nous voulons tous que le changement vienne facilement. Mais la vĂ©ritĂ©, câest quâune transformation durable nâest pas le fruit dâun raccourci. Chez L.Raphael, nous croyons en lâhonnĂȘtetĂ©, avec nous-mĂȘmes et avec nos clients. Nous ne promettons pas de miracles ; nous fournissons des rĂ©sultats fondĂ©s sur la science. Chaque innovation est le fruit dâune recherche rigoureuse et de collaborations avec des scientifiques de renommĂ©e mondiale. Nos solutions sont testĂ©es, fiables et créées pour apporter des changements significatifs et durables.
Ensuite, nous adoptons une approche holistique, car la vie des femmes nâest pas unidimensionnelle. Ces derniĂšres sont bien plus que leur peau. Elles doivent gĂ©rer leur travail, leur famille, leurs relations, tout en essayant de trouver du temps pour elles. Câest pourquoi notre approche prend en compte lâensemble de leur bien-ĂȘtre, physique, Ă©motionnel et mental. GrĂące Ă nos sept fondements, nous aidons les femmes Ă adopter des habitudes quotidiennes qui apportent Ă©quilibre et Ă©nergie dans tous les domaines de la vie, et pas seulement dans le miroir. Pour parler de notre relation avec les clientes, nous la basons sur lâautonomisation personnelle, car les femmes mĂ©ritent dâavoir le contrĂŽle. Prendre soin de soi ne devrait jamais ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un luxe, mais comme un droit. Notre rĂŽle est de donner les outils, les connaissances et le soutien nĂ©cessaires pour que chaque femme puisse prendre en main sa santĂ©, sa beautĂ© et sa vitalitĂ©. Elles ne reçoivent pas seulement des traitements, elles apprennent Ă sâapproprier leur pouvoir.
Autre Ă©lĂ©ment trĂšs important, nous valorisons lâinnovation dans toutes les techniques que nous utilisons, parce que le temps des femmes est prĂ©cieux. Nous savons Ă quel point il est difficile de jongler avec tout. Câest pourquoi nous nous concentrons sur des solutions intelligentes et efficaces qui fonctionnent avec son corps, et non contre lui. Quâil sâagisse dâoxygĂ©nothĂ©rapie ou de protocoles de soins de la peau avancĂ©s, notre objectif nâest pas la perfection, mais le progrĂšs, un pas Ă la fois.
Nous nous engageons avec compassion et responsabilitĂ©, car les femmes se soucient de celles et ceux qui les entourent. Nombre de nos clientes sont des mĂšres, des filles, des soignantes et des dirigeantes. Comme elles, nous croyons quâil faut utiliser notre force pour protĂ©ger les autres. Câest pourquoi nous sommes profondĂ©ment engagĂ©es dans des causes telles que la protection et lâĂ©ducation des enfants. Tout est liĂ© : lorsque nous prenons soin des autres, nous nous soignons nous-mĂȘmes.
Enfin, nous privilĂ©gions lâexcellence de lâexpĂ©rience, parce que les femmes mĂ©ritent de se sentir vues. DĂšs quâelles entrent dans nos centres, nous voulons quâelles se sentent valorisĂ©es, soignĂ©es et comprises. Nos environnements sont conçus avec amour, prĂ©cision et attention aux dĂ©tails - parce quâelles mĂ©ritent un espace qui reflĂšte lâexcellence quâelles vivent chaque jour, mĂȘme quand personne ne les regarde.
QuÂŽest-ce qui rend votre approche uniqueâ? Il nây a pas de secret magique. Il nâexiste pas de crĂšme miracle, ni de traitement unique qui change tout. Nous proposons quelque chose de bien plus puissant : un mode de vie fondĂ© sur la constance quotidienne, de petits choix et un Ă©tat dâesprit holistique. Nos sept fondements, les soins de la peau, lâoxygĂšne et la science, la nutrition, le sport, lâĂ©quilibre hormonal et Ă©motionnel, lâesthĂ©tique mĂ©dicale et la responsabilitĂ© sociale, crĂ©ent ce cadre complet. Il ne sâagit pas de changer qui lâon est. Il sâagit de soutenir son corps et son esprit pour quâils se sentent au mieux de leur forme, un jour Ă la fois. Pour moi, la rĂ©ussite dâune femme ne doit pas se faire au dĂ©triment de son bien-ĂȘtre et de celui de sa famille. Concilier les attentes personnelles, professionnelles et sociĂ©tales est un dĂ©fi permanent pour les femmes, que jâai vĂ©cu et dont jâai Ă©tĂ© tĂ©moin Ă dâinnombrables reprises. Tout comme construire une relation ou Ă©lever une famille, prendre soin de soi demande de lâintention et des efforts. Mais la rĂ©compense nâest pas seulement dâavoir meilleure mine, câest de vivre mieux, plus longtemps et avec plus de joie.
Quels types de traitements et de technologies proposez-vousâ?
Chez L.Raphael, nous ne nous contentons pas de traiter la peau, nous soutenons la femme dans son ensemble. Nous avons Ă©tĂ© parmi les premiers Ă introduire lâoxygĂ©nothĂ©rapie et les peptides dans les soins de la peau de luxe, et nous continuons Ă investir dans la recherche scientifique pour rester Ă la pointe de la beautĂ© et du bien-ĂȘtre.
Nos traitements sont non invasifs, trĂšs efficaces et ancrĂ©s dans la science de la longĂ©vitĂ©. GrĂące Ă des technologies de pointe telles que les ultrasons, la thĂ©rapie cellulaire de la peau et lâadministration transdermique, nous aidons la peau Ă absorber les ingrĂ©dients actifs en profondeur et en toute sĂ©curitĂ©, sans quâaucun temps dâarrĂȘt ne soit nĂ©cessaire.
Chaque programme est personnalisĂ© et rĂ©pond Ă des prĂ©occupations telles que le vieillissement, lâacnĂ©, les dĂ©sĂ©quilibres hormonaux, les cheveux et les soins du corps. GrĂące Ă des diagnostics rĂ©guliers et Ă un suivi expert, nous veillons Ă ce que chaque femme reçoive ce dont elle a vraiment besoin, quand elle en a besoin. Il nây a pas de miracle, seulement une approche intelligente et cohĂ©rente qui fonctionne avec son corps. La beautĂ© nâest pas une solution miracle. Câest un processus, et nous sommes lĂ pour guider les femmes.
Pourquoi lâapproche holistique est-elle la plus efficaceâ?
Parce que nous ne sommes pas composĂ©s dâun seul Ă©lĂ©ment, et quâun changement rĂ©el ne peut pas venir que dâune seule solution. En tant que femmes, nous portons tellement de choses : Ă©motions, responsabilitĂ©s, stress, crĂ©ativitĂ©, hormones, intuition et ambition, parfois en une seule journĂ©e. Nos corps et nos esprits sont magnifiquement complexes, et pourtant lâindustrie du bien-ĂȘtre tente souvent dâisoler une partie de nous et dâoffrir une solution rapide.
Chez L.Raphael, nous rejetons cette idĂ©e. Au contraire, nous abordons la beautĂ© et la longĂ©vitĂ© comme un Ă©cosystĂšme complet, oĂč le bien-ĂȘtre Ă©motionnel, lâĂ©quilibre hormonal, la nutrition, lâactivitĂ© physique et la santĂ© de la peau sont tous profondĂ©ment liĂ©s. Câest pourquoi notre modĂšle des sept fondements sâadresse Ă toutes les couches de lâĂȘtre humain, du niveau cellulaire Ă lâĂąme.
Lorsque nous nous sentons alignĂ©s physiquement, mentalement et Ă©motionnellement, tout change : notre Ă©nergie, notre humeur, notre confiance en nous, nos relations. Câest le pouvoir du bien-ĂȘtre holistique. Ce nâest pas un luxe, câest une nĂ©cessitĂ© pour une vie longue et dynamique. Ce nâest pas seulement lâavenir du bienĂȘtre. Câest ce dont les femmes ont besoin aujourdâhui. Vous ĂȘtes Ă©galement connue pour votre militantisme. Parlez-nous-en. Mon travail a toujours dĂ©passĂ© le cadre des soins de la peau. Je crois quâil faut utiliser le succĂšs comme une plateforme pour avoir un impact, en particulier lorsquâil sâagit de protĂ©ger les personnes les plus vulnĂ©rables. Câest pourquoi jâai créé la Global Army Against Child Abuse, une initiative internationale dont la mission est de sensibiliser lâopinion publique aux abus sexuels sur les enfants et de faire pression sur les gouvernements pour quâils instaurent des lois plus strictes. Lâobjectif est clair : rĂ©duire le nombre de victimes Ă travers le monde. Nous agissons principalement Ă travers des actions dâĂ©ducation et de sensibilisation, afin de mieux informer le public sur cette rĂ©alitĂ© trop souvent ignorĂ©e. Câest un sujet qui me tient profondĂ©ment Ă cĆur. La beautĂ© sans le cĆur ne signifie rien. Et je crois que lorsque les femmes dirigent avec compassion et courage, elles peuvent changer non seulement leurs vies, mais aussi celles des autres. Quelles sont les prochaines Ă©tapesâ?
Nous continuons de dĂ©velopper le monde de L.Raphael en approfondissant nos racines dans les domaines de la science, de lâĂ©ducation et du bien-ĂȘtre mondial.
Nous lançons notamment une gamme de supplĂ©ments de longĂ©vitĂ©, conçus pour complĂ©ter nos sept fondements et aider les femmes Ă se nourrir de lâintĂ©rieur. Ces formules sont le fruit dâannĂ©es de recherche et dĂ©veloppement, combinant nutrition, neurosciences et science anti-Ăąge.
Nous développons également notre présence internationale, avec de nouvelles implantations dans les capitales mondiales et des collaborations passionnantes avec des institutions médicales, des chercheurs et des leaders de la santé des femmes.
Tout ce que nous faisons est guidé par une vision : donner aux femmes les moyens de se sentir fortes, en bonne santé et rayonnantes à chaque étape de leur vie, non seulement par des traitements, mais aussi par des connaissances, une communauté et des soins à long terme.
Interview Léa Stocky
StĂ©phanie Ayre a fondĂ© en 2022 La Nouvelle Ăcole, une crĂšche et Ă©cole bilingue sur mesure, au cĆur de GenĂšve et de Paris.
StĂ©phanie Ayre nâa pas simplement créé une Ă©cole, mais un lieu dâĂ©panouissement sur mesure, oĂč chaque enfant est accueilli avec attention et bienveillance. Ă la tĂȘte de La Nouvelle Ăcole, StĂ©phanie donne vie Ă une vision Ă©ducative profondĂ©ment humaine, fondĂ©e sur le respect du rythme de chacun et la stimulation de la curiositĂ© naturelle. Sa conviction est claire : lâĂ©ducation doit commencer dĂšs la petite enfance dans un environnement inspirant et sĂ©curisant. Bilingue et fondĂ©e sur les principes Montessori ainsi que les meilleures pĂ©dagogies internationales, lâĂ©cole propose un accompagnement personnalisĂ© de la crĂšche au primaire. SituĂ©e en vieille ville de GenĂšve et au cĆur du 7 arrondissement de Paris, elle se distingue autant par son cadre exceptionnel que par sa pĂ©dagogie innovante. FondĂ©e en 2022, elle est le fruit du parcours singulier de StĂ©phanie Ayre. Titulaire dâun Master en droit international Ă la Sorbonne et dâun certificat en leadership en Ă©ducation de la petite enfance de la Harvard Business School, elle est aussi Ă©ducatrice Montessori, entrepreneure et mĂšre de trois enfants. Son
expĂ©rience et son intuition de maman nourrissent une approche unique, Ă la fois exigeante, douce et engagĂ©e. Une pĂ©dagogie centrĂ©e sur lâenfant Dans les classes, pas de programme rigide : les Ă©ducateurs personnalisent les apprentissages. « Le plus important, câest que lâenfant soit heureux et ait envie dâapprendre », affirme StĂ©phanie Ayre. GrĂące aux classes multi-Ăąges, la notion dâĂ©chec sâefface naturellement, au profit dâune dynamique dâentraide. LâĂ©cole accorde Ă©galement une grande place Ă la nature et Ă la conscience Ă©cologique : jardinage, recyclage et exploration en plein air permettent aux enfants, dĂšs deux ans, de tisser un lien authentique avec leur environnement. Câest aussi une vĂ©ritable communautĂ© Ă©ducative oĂč les familles sont impliquĂ©es. Avec un adulte pour six enfants, lâĂ©cole garantit un suivi individualisĂ©, fondĂ© sur lâĂ©coute. « Non seulement nous rĂ©pondons aux besoins individuels de chaque enfant, mais nous adaptons aussi nos maniĂšres dâenseigner Ă chacun. Nous faisons du sur-mesure dans la collectivitĂ© », prĂ©cise StĂ©phanie Ayre. Un modĂšle qui sĂ©duit les parents en quĂȘte dâun enseignement exigeant, bienveillant et alignĂ© avec les besoins dâun monde en pleine Ă©volution.
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Dulce Ăcole
Passion, bienveillance et durabilitĂ© sont les trois Ă©lĂ©ments qui ont guidĂ© Christelle Schubnel dans la crĂ©ation de sa marque de culottes menstruelles bio. Avec Sherydane, cette entrepreneuse engagĂ©e souhaite amĂ©liorer le rapport des femmes Ă leurs rĂšgles grĂące Ă des produits respectueux de leur santĂ© et de lâenvironnement. Elle nous en parle dans cette interview.
Christelle Schubnel, quâest-ce qui vous a inspirĂ© Ă crĂ©er une marque de culottes menstruellesâ?
Jâai toujours eu un Ćil aiguisĂ© pour la qualitĂ© et le besoin dâavoir un impact positif dans ce que je fais. AprĂšs avoir travaillĂ© en tant que cadre dans le secteur de la mode et de la beautĂ©, jâai donc voulu me tourner vers une activitĂ© porteuse de sens et respectueuse de lâenvironnement.
Les Ă©preuves liĂ©es Ă ma propre santĂ© menstruelle ont Ă©tĂ© un des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs de ce projet. Les serviettes et les tampons apportent souvent leur lot dâinfections et de mycoses, en plus dâĂȘtre inconfortables. Je me suis rendu compte que les problĂ©matiques que je rencontrais Ă©taient les mĂȘmes pour beaucoup de femmes. Câest pourquoi jâai voulu leur apporter des solutions concrĂštes en crĂ©ant un produit qui rĂ©ponde aux besoins de toutes. Avec Sherydane, mon but est en effet dâoffrir aux femmes une alternative saine, durable et Ă©cologique aux protections pĂ©riodiques classiques, avec une attention particuliĂšre portĂ©e Ă lâĂ©thique, Ă la qualitĂ© et au bien-ĂȘtre.
La marque a vu le jour en mars 2023. Si la premiĂšre annĂ©e a constituĂ© une phase de test, pendant laquelle nous avons recueilli les retours des clientes et adaptĂ© nos produits, lâannĂ©e 2024 a Ă©tĂ© celle de la mise en route de lâentreprise.
Si votre marque Ă©tait une personne, comment la dĂ©cririez-vousâ?
Elle est une amie et une personne de confiance sur
qui lâon peut compter. Elle est douce et bienveillante, mais Ă©galement forte et rĂ©siliente, car il faut oser aller vers lâinconnu. Elle est engagĂ©e, inclusive, audacieuse et se sent libre. Elle arrive Ă un moment de sa vie oĂč elle reprend le pouvoir de son corps et dĂ©cide de vivre autrement ses menstruations. Surtout, elle ne juge pas et est sans tabou. Câest une sacrĂ©e femme !
Quels dĂ©fis avez-vous rencontrĂ©s lors du lancement de votre marque et comment les avez-vous surmontĂ©sâ?
La pandĂ©mie de la Covid-19 a Ă©tĂ© un tournant. Elle mâa rappelĂ© que la vie est courte et quâil faut oser crĂ©er le changement que lâon souhaite voir. Jâai commencĂ© Ă porter ce projet tout en travaillant Ă temps plein et en Ă©tant maman de deux enfants, ce qui nâa pas Ă©tĂ© facile. Il fallait Ă©galement trouver des partenaires qui sâalignaient sur ma vision Ă©thique et mes impĂ©ratifs de transparence. En outre, lorsque lâon souhaite produire localement, les coĂ»ts sont assez importants. Bousculer les mentalitĂ©s a Ă©galement Ă©tĂ© une difficultĂ©. Si les Suisses sont trĂšs connectĂ©s Ă la nature, on observe encore un frein psychologique quand il sâagit de parler de protections menstruelles. La premiĂšre Ă©tape pour remĂ©dier Ă ce tabou est donc de faire connaĂźtre les culottes et dâencourager les femmes Ă les essayer. Quelles sont les caractĂ©ristiques des produits que vous vendezâ?
Nos culottes sont ultra-absorbantes et régulent différents types de flux. Pour les saignements abondants par
exemple, trois Ă quatre couches de tissus empĂȘchent les fuites. MalgrĂ© tout, les culottes sont fines, ce qui leur permet dâaccompagner les femmes dans toutes leurs activitĂ©s du quotidien, que ce soit lors dâune sĂ©ance de sport ou pendant la nuit. Avec 97 % de coton certifiĂ© bio, la production est labellisĂ©e Oeko-Tex Standard 100, ce qui signifie quâelles ne comportent pas de substances toxiques pour la santĂ©. Les fibres sont respirantes, antibactĂ©riennes, anti-odeurs et anti-fuites. Câest pourquoi les culottes sont Ă©galement idĂ©ales contre lâincontinence lĂ©gĂšre et moyenne, mais aussi pour accompagner les mamans dans la pĂ©riode post-partum. Disponibles pour les enfants dĂšs les premiĂšres rĂšgles Ă partir de 10 ans et jusquâĂ la taille 3XL, elles sâadaptent Ă toutes les morphologies. Comment garantissez-vous la durabilitĂ© et le respect de lâenvironnement dans toutes les phases de la productionâ?
Nous privilĂ©gions un circuit court de production avec une grande traçabilitĂ©. Nos culottes sont en effet produites entre la Suisse et la France. Lavables en machine, elles sont rĂ©utilisables pendant au moins sept ans, et jusquâĂ deux fois plus si lâon en prend bien soin. Nos packagings sont Ă©galement Ă©co-conçus, chaque Ă©tape de la production Ă©tant pensĂ©e pour minimiser lâempreinte Ă©cologique. Les dĂ©lais de livraison oscillent entre un et trois jours. Enfin, nos culottes sont produites en petites sĂ©ries selon les ventes.
Avez-vous pu recueillir des tĂ©moignages de femmes satisfaites par vos culottes menstruellesâ?
Nous sommes Ă lâĂ©coute de nos clientes. Nous avons participĂ© Ă la foire du Valais, ce qui Ă©tait une grande premiĂšre ! Les passants nous regardaient dâabord dâun air intriguĂ©, il a fallu briser le tabou. Nous avons Ă©tĂ© trĂšs bien accueillis. Pour la premiĂšre fois, nous avons pu parler des rĂšgles avec des milliers de personnes et Ă©changer sur nos expĂ©riences. Certaines femmes, surprises dans un premier temps, ont finalement franchi le pas et en sont trĂšs contentes.
Avez-vous de nouveaux projetsâ?
AprĂšs avoir participĂ© Ă un Ă©vĂ©nement sur lâendomĂ©triose fin mars dernier, nous travaillons actuellement sur un modĂšle pour des personnes ayant des flux hĂ©morragiques importants. Nous proposons Ă©galement des ateliers pour les jeunes afin de rĂ©pondre Ă leurs questions liĂ©es aux menstruations, le tout dans un espace neutre et bienveillant. Nous sommes dâailleurs en train de dialoguer avec les communes pour pouvoir intervenir dans les Ă©coles. Ces initiatives permettent aux jeunes dâadopter une attitude positive face Ă leurs rĂšgles, de leur donner confiance en elles et en leur corps, et de vivre au mieux leur cycle. Enfin, nous recherchons des collaborations avec des professionnels de santĂ© et des pharmacies dans le but de sensibiliser sur la santĂ© intime, pour quâelle soit durable, accessible et inclusive.
Interview Léa Stocky
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Transmettre un hĂ©ritage tout en imprimant sa propre vision : tel est le dĂ©fi quâAnne-Sophie Dunand-Blaesi relĂšve depuis prĂšs de dix ans Ă la tĂȘte dâAprotec. Ă la croisĂ©e des gĂ©nĂ©rations, elle perpĂ©tue lâhistoire familiale tout en insufflant une dynamique moderne, oĂč lâintergĂ©nĂ©rationnel et la culture dâentreprise sont au cĆur de la rĂ©ussite.
Anne-Sophie Dunand-Blaesi
Directrice générale, Aprotec SA
Dans le paysage entrepreneurial suisse, Aprotec se distingue non seulement par son expertise made in Switzerland en Ă©clairage de secours et de sĂ©curitĂ© (fabrication, vente et entretien), mais aussi par sa forte culture dâentreprise profondĂ©ment enracinĂ©e dans lâhĂ©ritage familial. Ă la tĂȘte de cette entreprise de plus de 80 collaboratrices et collaborateurs (et dont lâatelier de fabrication est situĂ© Ă Carouge), Anne-Sophie Dunand-Blaesi incarne un leadership fĂ©minin inspirant, oĂč transmission et modernitĂ© se conjuguent harmonieusement. HĂ©ritage familial, gouvernance fĂ©minine Aprotec, câest avant tout une histoire de famille. FondĂ©e par EugĂšne Blaesi en 1958, reprise et dĂ©veloppĂ©e par son fils Michel Blaesi, lâentreprise a su traverser les gĂ©nĂ©rations en restant fidĂšle Ă ses valeurs. Aujourdâhui, sous la direction dâAnne-Sophie Dunand-Blaesi, troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, aux commandes depuis 2015, Aprotec perpĂ©tue cet ADN familial tout en sâadaptant aux dĂ©fis contemporains. Aux cĂŽtĂ©s de ses deux sĆurs, Ă©galement au conseil dâadministration de lâentreprise avec leur papa, la directrice gĂ©nĂ©rale incarne une gouvernance oĂč les femmes jouent un rĂŽle clĂ©. InspirĂ©e par son papa, mais Ă©galement par sa maman, Fabienne Blaesi, cheffe dâentreprise, Anne-Sophie Dunand-Blaesi a hĂ©ritĂ©, comme ses sĆurs, dâun modĂšle de leadership fĂ©minin fort, oĂč lâentraide et la solidaritĂ© sont essentielles. « Nous Ă©voluons avec mes sĆurs dans des univers souvent masculins, mais toujours avec Ă©nergie et dĂ©termination ».
Le dĂ©fi rĂ©ussi de la transmission Si reprendre lâentreprise familiale est un honneur, ce fut aussi un dĂ©fi de taille. « JâĂ©tais la « fille de », issue du monde de la mode, trĂšs lointain de celui du bĂątiment, et jeune femme dans un univers trĂšs masculin et technique », se souvient-elle. La transition intergĂ©nĂ©rationnelle avec son pĂšre fut un passage clĂ©. Il ne sâagissait pas seulement dâassurer la continuitĂ©, mais aussi dâancrer lâentreprise dans son Ă©poque. Pour cela, la jeune femme a engagĂ© un travail de fond avec le ComitĂ© de Direction afin de formaliser la mission et les valeurs dâAprotec dĂ©jĂ en place. Une dĂ©marche collective, partagĂ©e ensuite lors dâĂ©vĂ©nements internes, pour garantir lâadhĂ©sion et la comprĂ©hension de tous. « Lâimportant est de donner du sens Ă ce que nous faisons. La passion doit toujours ĂȘtre au cĆur de notre engagement », insiste-t-elle.
Une forte culture dâentreprise Lâun des piliers dâAprotec rĂ©side dans la richesse des Ă©changes entre les gĂ©nĂ©rations. Lâentreprise compte des collaboratrices et collaborateurs ayant jusquâĂ 50 ans de carriĂšre, et un taux de turnover trĂšs faible. Mais elle sait aussi attirer de jeunes talents. « Nous sommes obligĂ©s de faire de cette cohĂ©sion intergĂ©nĂ©rationnelle une prioritĂ© », explique la jeune entrepreneure. Pour cela, plusieurs initiatives ont Ă©tĂ© mises en place comme la « Green Team », un dĂ©partement dĂ©diĂ© au dĂ©veloppement de la RSE oĂč toutes les gĂ©nĂ©rations collaborent. Michel Blaesi anime Ă©galement le grand groupe des AproGold, qui consiste en lâorganisation dâĂ©vĂ©nements rĂ©unissant les collaboratrices et collaborateurs ayant 20 ans et plus dâanciennetĂ©, tout en accueillant de nouveaux participants Ă chaque Ă©dition. Sans oublier AproParrain et AproMarraine, un programme de mentorat oĂč les anciens accompagnent les nouveaux arrivants, favorisant ainsi la transmission de la culture dâentreprise. Mais Aprotec mise Ă©galement sur des moments de partage rĂ©guliers, comme le petit-dĂ©jeuner annuel des nouveaux, ou encore une quinzaine dâĂ©vĂ©nements annuels, incluant des activitĂ©s sportives et de bien-ĂȘtre. Lâobjectif est clair : favoriser la mixitĂ© des gĂ©nĂ©rations, aussi bien dans le travail quotidien que lors dâactivitĂ©s annexes, pour renforcer lâesprit dâĂ©quipe et le sentiment dâappartenance. Un impact positif sur les collaboratrices et collaborateurs ainsi que sur les clients Cette dynamique intergĂ©nĂ©rationnelle ne profite pas seulement aux collaboratrices et collaborateurs. Elle contribue aussi Ă lâimage bienveillante et soudĂ©e de lâentreprise auprĂšs des clients. Chez Aprotec, les plus jeunes apportent leur maĂźtrise des nouvelles technologies tandis que les plus anciens transmettent leur expertise et leur expĂ©rience terrain. « Nos clients voient une entreprise unie, oĂč le partage et la transmission sont au centre de notre fonctionnement ». Les nouveaux apprennent ainsi auprĂšs des plus expĂ©rimentĂ©s avant de prendre leur envol, et certains retraitĂ©s restent en lien avec lâentreprise, conservant mĂȘme quelques portefeuilles clients.
Un engagement au quotidien Pour Anne-Sophie Dunand-Blaesi, cette culture intergĂ©nĂ©rationnelle est un engagement de tous les instants. « Avec plus de 80 collaboratrices et collaborateurs, je ne peux pas me permettre que certains ne collaborent pas bien entre eux. Câest aux dirigeants de sâimpliquer chaque jour pour maintenir cette cohĂ©sion ». Entre tradition et modernitĂ©, Aprotec illustre parfaitement comment une entreprise familiale peut Ă©voluer en restant fidĂšle Ă ses racines tout en intĂ©grant les dĂ©fis de son Ă©poque. Sous lâimpulsion dâAnne-Sophie DunandBlaesi, le leadership prend tout son sens : un mĂ©lange dâhĂ©ritage, dâinnovation et de transmission, au service dâune entreprise oĂč chaque gĂ©nĂ©ration a sa place.
Aprotec SA GenĂšve Avenue Vibert 19 1227 Carouge / GenĂšve +41 22 343 81 30
Aprotec SA Fribourg
Route du PĂąqui 2 1720 Corminboeuf / Fribourg +41 26 466 12 12
aprotec.ch
Longtemps rĂ©duite Ă la seule sphĂšre de la gynĂ©cologie, la santĂ© de la femme est aujourdâhui abordĂ©e de maniĂšre beaucoup plus globale. Ă lâHĂŽpital de La Tour, situĂ© Ă Meyrin dans le Canton de GenĂšve, cette approche intĂ©grĂ©e est au cĆur de la stratĂ©gie de soins. Entretien avec Katherine Potter, responsable des projets « SantĂ© de la Femme » au sein de lâĂ©tablissement, qui incarne avec passion cette vision novatrice.
Katherine Potter
Responsable des projets santĂ© de la femme Ă lâHĂŽpital de La Tour
LâOrganisation Mondiale de la SantĂ© souligne que, bien que les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, elles passent une plus grande partie de leur vie en mauvaise santĂ©. Fatigue chronique, douleurs gynĂ©cologiques, troubles hormonaux, santĂ© mentale ou encore maladies cardiovasculaires insuffisamment diagnostiquĂ©es chez les patientes : les besoins sont multiples et souvent sous-estimĂ©s. Ă lâHĂŽpital de La Tour, une offre dĂ©diĂ©e vise Ă prendre en charge ces enjeux de maniĂšre transversale, en rassemblant des spĂ©cialistes de disciplines complĂ©mentaires au sein dâun parcours coordonnĂ©.
Parmi les prioritĂ©s : la prĂ©vention des maladies cardiovasculaires, premiĂšre cause de mortalitĂ© fĂ©minine, mais encore largement mĂ©connue. Les symptĂŽmes dâun infarctus chez la femme sont diffĂ©rents de ceux observĂ©s chez les hommes â douleurs diffuses, essoufflement, fatigue intense â et sont souvent minimisĂ©s, voire ignorĂ©s. Pour remĂ©dier Ă cette situation, La Tour a lancĂ© une campagne de sensibilisation et de dĂ©pistage ciblĂ©, avec une approche pluridisciplinaire. Lâobjectif : dĂ©tecter les facteurs de risque de façon prĂ©coce, informer et proposer des parcours de soins personnalisĂ©s. Câest lâun des exemples
Ăcoutez-vous, soyez actrices de votre santĂ©, et sachez quâil existe des professionnels qui peuvent vous accompagner Ă chaque Ă©tape de votre vie.
concrets de lâapproche globale et transversale que lâHĂŽpital de La Tour applique Ă la santĂ© fĂ©minine.
Entretien avec Katherine Potter, responsable des projets santĂ© de la femme Ă lâHĂŽpital de La Tour
Pourquoi Ă©tait-il essentiel de structurer une offre spĂ©cifique autour de la santĂ© des femmesâ?
Parce que leurs besoins sont nombreux, complexes, et parfois invisibles. Il ne sâagit pas seulement de suivi gynĂ©cologique. On parle aussi de fertilitĂ©, de pĂ©rinatalitĂ©, de contraception, de mĂ©nopause, mais aussi de santĂ© osseuse, de prĂ©vention cardiovasculaire, de santĂ© mentale⊠Câest une approche de la santĂ© globale, pensĂ©e pour accompagner les femmes tout au long de leur vie.
Comment sâorganise concrĂštement cette prise en charge Ă La Tourâ?
Nous avons mis en place un accompagnement pluridisciplinaire. Gynécologues, endocrinologues, sages-femmes, radiologues, oncologues, spécialistes du périnée, physiothérapeutes, psychologues, nutritionnistes⊠Toutes et tous travaillent ensemble
pour offrir une prise en charge personnalisĂ©e. Ce qui nous distingue, câest cette capacitĂ© Ă proposer un parcours cohĂ©rent, oĂč la patiente est au centre. Cette prise en charge, majoritairement rĂ©alisĂ©e en ambulatoire, est accessible Ă toutes les femmes, les consultations Ă©tant prises en charge par lâassurance maladie de base. Quels sont les enjeux les plus mĂ©connus aujourdâhui dans la santĂ© fĂ©minineâ?
Lâexemple typique, ce sont les maladies cardiovasculaires. Elles restent la premiĂšre cause de mortalitĂ© chez les femmes, mais elles sont souvent mal diagnostiquĂ©es car les symptĂŽmes diffĂšrent de ceux des hommes. Il y a encore trop peu de sensibilisation. Autre enjeu : toutes les consĂ©quences dĂ©coulant de variations hormonales... Ce sont des sujets de plus en plus abordĂ©s, mais il y a encore beaucoup Ă faire pour casser les tabous.
Comment les femmes accueillent-elles cette nouvelle approcheâ?
Elles se sentent écoutées, et surtout prises au sérieux. Beaucoup expriment un soulagement de pouvoir parler ouvertement de douleurs ou de troubles longtemps
minimisĂ©s. Nous recevons aussi de nombreuses femmes jeunes, qui veulent comprendre leur corps, mieux vivre avec leur cycle, ou prĂ©parer un projet de grossesse. Notre rĂŽle, câest de leur fournir des rĂ©ponses claires, fiables, sans jugement.
Quel message aimeriez-vous faire passer Ă celles qui hĂ©sitent encore Ă consulterâ? Quâil ne faut pas attendre dâĂȘtre « vraiment mal » pour consulter. Le bien-ĂȘtre physique, mental et social font partie intĂ©grante de la dĂ©finition de la santĂ©. Ăcoutez-vous, soyez actrices de votre santĂ©, et sachez quâil existe des professionnels qui peuvent vous accompagner Ă chaque Ă©tape de votre vie.
HĂŽpital de La Tour Avenue J.-D. Maillard
3 1217 Meyrin / GenĂšve santedelafemme@latour.ch
T +41 (0)22 719 61 11
F +41 (0)22 719 61 12
Rejoignez notre communautĂ© Instagramâ: La Tour SantĂ© au fĂ©minin www.la-tour.ch
Grossiste en diamants, pierres prĂ©cieuses et pierres fines, Mediam Suisse, basĂ©e Ă NeuchĂątel et Ă GenĂšve, fournit les plus grandes maisons de haute-joaillerie et horlogerie suisses et des artisans joaillers indĂ©pendants. Bien que travaillant principalement en B to B, cette maison propose aujourdâhui son savoir-faire et son fait-main 100 % suisse Ă©galement Ă une clientĂšle privĂ©e. Envie de bijoux en diamants et pierres prĂ©cieuses Ă un « prix professionnel », et sur-mesure ? Ou dâinvestir dans les pierres prĂ©cieuses ou fines ? Mediam Suisse est sĂ»rement la solution !
Le sur-mesure au service du client
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Un entrepreneur passionnĂ© Ă la tĂȘte de Mediam Suisse, on retrouve un gemmologue-diamantaire au bĂ©nĂ©fice de prĂšs de 25 ans dâexpĂ©rience dans le mĂ©tier. Alexandre Martin dĂ©bute sa carriĂšre dans lâhorlogerie et apprend le mĂ©tier de diamantaire auprĂšs dâune sociĂ©tĂ© genevoise. Ce mĂ©tier lâamĂšne Ă parcourir le monde. De Bombay Ă Hong Kong en passant par Bangkok et Colombo, Anvers, Tel Aviv, DubaĂŻ ou New York, les diffĂ©rents marchĂ©s mondiaux nâont plus aucun secret pour cet expert qui a su crĂ©er un solide et diversifiĂ© rĂ©seau de fournisseurs et fabricants/tailleurs de gemmes pour acheter au meilleur prix, directement Ă la source, et pouvoir ainsi proposer des tarifs de grossiste Ă sa clientĂšle.
Les gemmes prĂ©cieuses et fines comme produit dâinvestissement
SpĂ©cialisĂ©e dans la vente des pierres prĂ©cieuses et fines de haute qualitĂ© pour les joaillers/Horlogers, Mediam Suisse a vu ces derniĂšres annĂ©es grandir et bondir la demande de clients privĂ©s, de « Family Offices », de sociĂ©tĂ©s dâinvestissement, pour la fourniture de gemmes pour du placement, principalement des pierres prĂ©cieuses et fines de couleur.
Valeur concentrĂ©e en un petit objet, transmission aisĂ©e aux enfants, augmentation constante des prix⊠Les pierres de couleur semblent dĂ©sormais reconnues comme une vĂ©ritable valeur dâinvestissement, avec un niveau de valorisation trĂšs important ; placĂ©es au coffre, ou pourquoi pas (?) montĂ©es en bijoux, elles reprĂ©sentent un excellent placement sur du moyen Ă long terme (cinq ans et plus).
Quand la qualitĂ© et le partage rencontrent lâhumain et lâanimal
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Chaque numĂ©ro traite dâun thĂšme fort (cerveau, Ă©cologie, mĂ©tiers, inventionsâŠ) Ă travers un dossier scĂ©narisĂ© enrichi de rubriques pluridisciplinaires : jeux, dĂ©couvertes scientifiques, bricolages, dĂ©fis dâĂ©criture, et une chanson originale pensĂ©e pour mĂ©moriser les notions en chantant de maniĂšre ludique.
Les ateliers LudicOH!, proposĂ©s en parallĂšle du magazine, viennent complĂ©ter lâexpĂ©rience en permettant aux enfants de travailler des notions scolaires en lien avec le PER (Plan dâĂtudes Romand), Ă travers des activitĂ©s concrĂštes, participatives et crĂ©atives.
Les abonnĂ©s participent Ă lâaventure : ils choisissent les thĂšmes, reçoivent une lettre personnalisĂ©e de Liam, un cadeau en lien avec le sujet traitĂ©, et accĂšdent au module digital, conçu pour quâils puissent avancer en autonomie, mĂȘme sans lâaide immĂ©diate dâun adulte.
DistribuĂ© dans toute la Suisse romande ânotamment via Migros Restaurants, le CHUV, certaines Ă©coles et Ă©vĂ©nements institutionnels. âLudicOH! incarne une nouvelle façon dâapprendre : positive, crĂ©ative et tournĂ©e vers lâavenir.
En savoir plusâ: www.ludicoh.ch
Zoufris
Jojo & la Fanfare du Losange / Tiken Jah Fakoly / EL COMITà feat Yilian Cañizares