Focus La Femme

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Nicole Kidman

À l’écoute des femmes

HĂ©lĂšne a appelĂ© tĂŽt ce matin. Le premier tĂ©lĂ©phone. Une voix qui oublie de respirer, des mots dans tous les sens, du soulagement d’avoir rĂ©ussi Ă  quitter et de l’inquiĂ©tude sur l’aprĂšs. Elle a enfin rĂ©ussi Ă  partir de la maison, Ă  lĂącher son homme, ça faisait trop longtemps qu’elle ne se reconnaissait plus dans cet enfer. Trop d’humiliations, trop de moqueries, trop de refus de s’expliquer et les cris aussi quand il a un verre de trop, devant les enfants.

A la veille du week-end, elle a repensĂ© Ă  sa collĂšgue et amie, Ă  son invitation souvent rĂ©pĂ©tĂ©e de dĂ©barquer chez elle. Un sac, trois affaires et loin avec ses deux petits avant le retour du travail de son mari. Elle se trouve courageuse, se sent fiĂšre mĂȘme, mais n’a aucune idĂ©e de la suite. Comment faire avec son salaire d’un travail Ă  60 %, comment amener le plus grand Ă  l’école et la petite Ă  la maman de jour le matin et puis est-ce qu’elle a aussi signĂ© le contrat de location de l’appartement, est-ce qu’ils ont des dettes. Il ne rĂ©pond jamais quand elle le questionne sur leur situation matĂ©rielle, il lui demande de rĂ©gler le loyer, de payer telle ou telle facture avec son salaire Ă  elle. Une heure plus tard, elle arrive et raconte Ă  nouveau. C’était tellement fort leur amour du dĂ©but et puis tout a foirĂ© avec les ennuis au travail, l’arrivĂ©e des enfants, les critiques des beaux-parents, son dĂ©part Ă  elle pour les problĂšmes de santĂ© de sa mĂšre. Il a changĂ©, elle aussi sĂ»rement et ils n’ont plus trouvĂ© le chemin, elle a souvent dĂ©sirĂ© qu’ils cherchent de l’aide, lui ne voulait surtout rien dire Ă  personne. Elle a essayĂ© de supporter, de moins rencontrer les amis, la famille. Elle n’avait plus d’autre choix que de partir et pourtant ce n’était pas prĂ©vu comme ça au dĂ©but de leur histoire. Elle a peur, elle se demande comment il va rĂ©agir, elle souhaiterait rĂ©gler les affaires sans la guerre, se demande ce qui va lui tomber sur la tĂȘte.

Laure aussi a tĂ©lĂ©phonĂ© avant de venir, elle voulait savoir si c’était obligatoire de donner son nom. Quand elle a appris que les entretiens Ă©taient anonymes et confidentiels, elle a semblĂ© rassurĂ©e. Elle arrive au milieu de l’aprĂšs-midi, son visage en partie dissimulĂ© sous la capuche. Elle parle Ă  mi-voix et raconte sa crainte de la police qui la suit et l’interroge. Laure en principe dort le jour, l’insomnie la garde Ă©veillĂ©e la nuit alors elle sort et marche dans son quartier, un peu aux alentours aussi. On l’a arrĂȘtĂ©e, fouillĂ©e. Elle se demande s’il faut porter plainte. Quand elle a rĂątĂ© ses examens Ă  l’uni il y a plus d’un an maintenant, elle a abandonnĂ© son idĂ©e d’études, c’était le deuxiĂšme Ă©chec, ses parents l’avaient prĂ©venue, ils lui couperaient les vivres. Sa marraine la soutient mais ça ne peut pas continuer comme ça, il faut qu’elle trouve du travail, qu’elle rembourse ce qu’elle a empruntĂ© Ă  droite et Ă  gauche. Si elle arrivait Ă  dormir la nuit, ça irait mieux.

Chercher de l’aide rĂ©clame du courage, de la volontĂ©, un dĂ©sir de s’en sortir.

– Marcia Tschopp-Crettaz, RĂ©pondante au Bureau Information Femmes

Sonia est partie ce matin du nord vaudois, en train, pour nous rencontrer. Une voisine lui a conseillĂ© notre adresse. Elle a choisi une heure de forte affluence pour Ă©viter d’ĂȘtre contrĂŽlĂ©e, elle voyage sans billet.

Elle arrive au bout du droit au chĂŽmage, elle avait un bon travail le matin et des heures de mĂ©nage l’aprĂšs-midi, puis on l’a licenciĂ©e, elle a tellement regrettĂ© son usine, elles se comprenaient entre collĂšgues et le salaire tombait tous les mois, elle n’a rien compris de son licenciement. Depuis elle a trouvĂ© des heures de mĂ©nage en plus dans deux maisons du mĂȘme village. Quand elle est tombĂ©e malade, on l’a remplacĂ©e et maintenant elle n’a plus rien, au social on ne lui a encore rien promis.

Elle a deux mois de retard dans le rĂšglement du loyer et craint le pire avec la lettre recommandĂ©e qu’elle doit retirer Ă  la poste. Le frigo est presque vide et son ado a toujours faim, elle ça va, elle

arrive Ă  se priver mais lui, il s’énerve, lui fait des reproches. Elle le comprend et espĂšre que son frĂšre l’invitera pour les congĂ©s de fĂ©vrier.

Chercher de l’aide rĂ©clame du courage, de la volontĂ©, un dĂ©sir de s’en sortir. Qu’est-ce qui a permis Ă  HĂ©lĂšne, Laure, Sonia de sortir de chez elles ? Souvent, une amie, une personne de la famille, une collĂšgue de travail sont Ă  l’origine de la dĂ©marche, elles ont elles-mĂȘmes fait le pas dans un moment difficile de leur vie, expĂ©rimentĂ© les retombĂ©es de leur initiative et sont convaincantes.

Et quelle exigence alors pour les femmes Ă  l’écoute des femmes, pour les rĂ©pondantes des organismes et des associations ? Savoir ĂȘtre lĂ . Être Ă  l’écoute de ces mondes, de ces difficultĂ©s. Entendre le rĂ©cit des personnes qui cherchent de l’aide et s’en tenir Ă  ce qu’elles disent de leur histoire dans le moment de la rencontre. Respecter les silences. Être touchĂ©e sans ĂȘtre envahie. Être authentique dans ses paroles et dans ses gestes. Et rĂ©aliser ce qui est en jeu, comprendre l’urgence.

Il s’agit d’apprĂ©hender l’énigme posĂ©e par les situations, de convoquer son intelligence, de penser un peu autrement, d’accepter de ne pas tout comprendre. Dans l’incertain, le brouillard, les contradictions parfois des rĂ©cits, quels mots sont utilisĂ©s, comment les Ă©motions s’expriment ? Cette observation permet Ă  l’écoutante de s’ajuster dans l’échange, de savoir poser les questions pour nommer la difficultĂ©, la souffrance, pour soutenir le rĂ©cit de la situation. Ce rĂ©cit, parfois, produit dĂ©jĂ  un effet. Il amĂšne Ă  des prises de conscience, apporte des rĂ©ponses Ă  celle qui se sent Ă©coutĂ©e. En parallĂšle, il y a Ă  faire confiance en la personne qui cherche Ă  s’en sortir, Ă  la renforcer dans ses propres capacitĂ©s.

Il s’agit donc d’ĂȘtre impliquĂ©e avec sa sensibilitĂ©, son intuition, son intelligence, ses connaissances.

Et en continu, de s’interroger sur les ressources et les connaissances Ă  dĂ©velopper pour ĂȘtre en phase avec l’évolution des problĂ©matiques. L’exercice est ambitieux et exige rĂ©flexion, Ă©changes en Ă©quipe, remises en question, formation continue.

Avoir envie d’ĂȘtre lĂ , c’est l’essentiel. Envie de dĂ©couvrir des mondes, d’évoluer dans ses reprĂ©sentations. Chaque rencontre est susceptible d’apprentissage et de questionnement. Pour toute personne Ă©prouvĂ©e, se sentir Ă©coutĂ©e, informĂ©e, conseillĂ©e c’est souvent le premier pas pour reprendre le contrĂŽle de son histoire.

Texte Marcia Tschopp-Crettaz, Répondante au Bureau Information Femmes

Contenu.

04 Histoire de femme

08 Être une mùre active

10

Interview : Nicole Kidman

12 ÉgalitĂ© salariale

14 Career’s woman forum

16

Humoriste genevoiseJulie Conti

Focus La Femme.

Cheffe

Nora Bruno

Responsable national

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Rédactrice en chef Romandie

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Responsable graphique

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Bonne lecture ! Nora Bruno Cheffe de projet
de projet

Diversité : un levier de succÚs au service des clients et bénéficiaires

Favoriser l’égalitĂ© des chances et la diversitĂ© en entreprise passe par des engagements concrets et des actions durables. Sous l’impulsion de son ComitĂ© de Direction, la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS (CCVD) met en place une politique ambitieuse pour un environnement de travail oĂč chacun se sent valorisĂ© et respectĂ©. ÉgalitĂ© salariale, flexibilitĂ©, soutien aux familles et accĂšs Ă  la formation permettent Ă  chacun d’évoluer sans freins.

Pour la CCVD, la diversitĂ© ne se limite pas Ă  la paritĂ© entre les femmes et les hommes. Elle englobe la mixitĂ© gĂ©nĂ©rationnelle, l’inclusion des personnes en situation de handicap, l’équitĂ© salariale et l’intĂ©gration de talents issus d’horizons variĂ©s. Cette approche vise Ă  crĂ©er un environnement de travail Ă©quilibrĂ© et reprĂ©sentatif de la sociĂ©tĂ©. Dans cette optique, l’institution a mis en place une politique de diversitĂ© ambitieuse oĂč les Ă©quipes sont composĂ©es de profils variĂ©s en termes d’ñge, d’origine et de parcours professionnels. La CCVD collabore Ă©galement avec des organismes d’insertion professionnelle comme l’AIVD, l’ORIF et l’ORP, afin de favoriser l’emploi des personnes ayant rencontrĂ© des difficultĂ©s de santĂ© ou des parcours atypiques. À travers le programme stratĂ©gique « Ambition2030 », des ateliers de co-construction ont Ă©tĂ© organisĂ©s pour amĂ©liorer les conditions de travail et faire Ă©voluer la culture d’entreprise.

Un engagement fort en faveur de l’égalitĂ© Femmes-Hommes

L’égalitĂ© des chances est au cƓur des prioritĂ©s de la CCVD. L’institution garantit en effet une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable, validĂ©e par la certification Equal Salary pendant six ans et par un audit menĂ© par le ContrĂŽle cantonal des finances. Pour favoriser une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle en dehors des heures d’accueil des clients et bĂ©nĂ©ficiaires, les plages horaires de travail ont Ă©tĂ© Ă©largies de 6h Ă  20h permettant une plus grande flexibilitĂ© dans l’organisation du temps de travail. Le tĂ©lĂ©travail est Ă©galement possible jusqu’à 3 jours par semaine pour un 100 %. L’accompagnement des familles est renforcĂ© quant Ă  lui par des mesures concrĂštes, comme un congĂ© maternitĂ© de quatre mois,

un congĂ© allaitement, la possibilitĂ© d’une prolongation en congĂ© non payĂ© et l’accĂšs Ă  des modifications de taux d’activitĂ© garanti tant pour les mĂšres que pour les pĂšres. Un congĂ© paternitĂ© d’un mois est Ă©galement accordĂ©, permettant une meilleure rĂ©partition des responsabilitĂ©s familiales. Un congĂ© spĂ©cifique de 14 semaines est appliquĂ© pour celles et ceux qui doivent accompagner un enfant gravement malade. L’institution se distingue Ă©galement par l’octroi de congĂ©s dĂ©diĂ©s aux proches aidants. Pour assurer un environnement de travail adaptĂ© Ă  toutes et tous, une salle d’allaitement (et de rĂ©cupĂ©ration) est Ă©galement mise Ă  disposition, ainsi qu’un temps rĂ©glementaire dĂ©diĂ© Ă  l’allaitement sur le lieu de travail.

SantĂ©, bien-ĂȘtre et inclusion au cƓur des prioritĂ©s

L’équitĂ© ne se limite pas Ă  l’embauche. La CCVD veille Ă  ce que chaque collaborateur et collaboratrice Ă©volue dans un cadre sĂ©curisĂ© et bienveillant. Un programme de bien-ĂȘtre propose d’ailleurs des confĂ©rences et des ateliers sur la prĂ©vention du

stress, la santĂ© mentale, la nutrition et des actions spĂ©cifiques sont Ă©galement menĂ©es en faveur de la santĂ© fĂ©minine. La sensibilisation aux douleurs menstruelles et aux problĂ©matiques de santĂ© particuliĂšres aux femmes fait partie des engagements de l’institution. Pour renforcer cette dĂ©marche, des protections hygiĂ©niques sont mises gratuitement Ă  disposition sur le lieu de travail. Mais pour la CCVD et son ComitĂ© de Direction, favoriser un cadre professionnel Ă©quilibrĂ© passe aussi par la cohĂ©sion d’équipe. Des initiatives sportives sont proposĂ©es aux collaborateurs, ainsi que des activitĂ©s permettant de renforcer les liens et la connaissance mutuelle amenant Ă  des meilleures prestations collectives. Des opportunitĂ©s de formation et d’évolution professionnelle L’égalitĂ© passe aussi par l’accĂšs Ă  la formation et Ă  la mobilitĂ© interne. La CCVD a dĂ©veloppĂ© pour cela l’AcadĂ©mie CCVD, une plateforme accessible Ă  tous les collaborateurs proposant des parcours adaptĂ©s aux besoins de chacun. Cet accĂšs est garanti quel que soit le taux d’activitĂ©, et les collaboratrices Ă  temps partiel bĂ©nĂ©ficient des mĂȘmes opportunitĂ©s de dĂ©veloppement que leurs collĂšgues. La mobilitĂ© interne est Ă©galement encouragĂ©e afin que chacun puisse construire une carriĂšre en adĂ©quation avec ses aspirations. Au-delĂ  des dispositifs structurels, la CCVD tient Ă  valoriser la contribution des femmes Ă  la sociĂ©tĂ© et au monde du travail. Chaque annĂ©e, le 8 mars, une action de sensibilisation est menĂ©e avec une distribution de roses et un message fort sur le rĂŽle des femmes Ă  travers les Ă©poques. La CCVD encourage la mobilitĂ© douce en finançant une partie des abonnements de transports publics grĂące aux Rail Checks, ajustĂ©s en fonction du salaire.

Briser le plafond de verre : le parcours

Un modĂšle pour les entreprises de demain À la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS, la diversitĂ© est une force. La complĂ©mentaritĂ© des compĂ©tences et des expĂ©riences permet d’offrir un service adaptĂ© aux besoins variĂ©s de chaque client, renforçant ainsi la mission de l’institution. Avec cette vision large de la diversitĂ©, qui intĂšgre l’égalitĂ© femmes-hommes ainsi que l’inclusion sociale et professionnelle, la CCVD se positionne comme une entreprise responsable et engagĂ©e. Elle veille Ă©galement au bien-ĂȘtre de ses collaborateurs et collaboratrices, afin qu’ils puissent, Ă  leur tour, prendre soin de chaque client et bĂ©nĂ©ficiaire avec professionnalisme, sans aucune distinction.

Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS Rue des Moulins 3, 1800 Vevey

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inspirant de Claudine Rigal

« C’est Ă  nous, femmes leaders, de montrer l’exemple », indique Claudine Rigal, Vice-presidente Global Laboratory Operations pour Labcorp Central Laboratories. Si de nombreuses femmes dĂ©cident d’entamer leur carriĂšre dans le domaine scientifique, trop peu d’entre elles atteignent les postes Ă  hautes responsabilitĂ©s. Dans cette interview, Claudine Rigal explique quels peuvent ĂȘtre les leviers de changement.

NĂ©e en rĂ©gion parisienne, Claudine Rigal possĂšde une formation de pharmacienne biologiste. Il y a sept ans, elle est embauchĂ©e au sein de Labcorp, une entreprise active dans le domaine de la recherche clinique, oĂč elle commence par gĂ©rer trois laboratoires en Asie depuis Singapour. Aujourd’hui basĂ©e Ă  GenĂšve, elle est responsable de plusieurs laboratoires Labcorp en Suisse, en Asie et aux États-Unis.

Claudine Rigal, quelles sont les principales missions de Labcorp ? Labcorp est une multinationale spĂ©cialisĂ©e dans le domaine du diagnostic. Il y a plusieurs annĂ©es, la sociĂ©tĂ© a dĂ©cidĂ© de se dĂ©velopper en investissant dans des activitĂ©s liĂ©es Ă  la recherche clinique aboutissant Ă  la mise sur le marchĂ© de nouveaux mĂ©dicaments. Aujourd’hui, notre mission principale et de vĂ©rifier l’efficacitĂ© et la sĂ»retĂ© des nouveaux traitements. Les donnĂ©es sont ensuite compilĂ©es pour l’industrie pharmaceutique qui, avec les agences rĂ©glementaires, produit et met sur le marchĂ© de nouveaux traitements. En quoi vos valeurs guident-elles vos actions ? Il est important pour moi que mon travail ait un sens. J’ai toujours voulu faire de la recherche, et la biologie s’est avĂ©rĂ©e ĂȘtre une bonne porte d’entrĂ©e. Savoir que je contribue Ă  la dĂ©couverte d’un nouveau mĂ©dicament ou d’une nouvelle thĂ©rapie me motive Ă  me lever chaque matin.

Chez Labcorp, l’humain est au centre. Ce mĂ©tier peut ĂȘtre difficile et stressant, c’est pourquoi nous essayons de faire attention aux uns et aux autres et nous attachons une grande importance Ă  la cohĂ©sion d’équipe. J’apprĂ©cie Ă©galement la dimension internationale de l’entreprise. Pouvoir interagir avec diffĂ©rentes parties du monde dans la mĂȘme journĂ©e est passionnant.

Comment les stĂ©rĂ©otypes de genre influencent-ils la perception des femmes leaders en science ?

Je remarque que le milieu dans lequel j’évolue est trĂšs fĂ©minin. Les stĂ©rĂ©otypes de genre arrivent lorsqu’on atteint un certain niveau dans la hiĂ©rarchie d’une entreprise. Les femmes se heurtent au plafond de verre et souvent se posent elles-mĂȘmes des limites dans ce qu’elles peuvent accomplir. Dans mon parcours, certains mentors m’ont poussĂ©e Ă  accepter des postes Ă  hautes responsabilitĂ©s, car mon premier rĂ©flexe Ă©tait de douter de mes capacitĂ©s et d’avoir peur de ne pas trouver ma place. Au contraire, un homme aura plus tendance Ă  dire oui tout de suite sans se poser ces questions.

À quelles difficultĂ©s les femmes doivent-elles particuliĂšrement faire face ?

Les femmes ont une double peine, car pour la majoritĂ© d’entre elles, elles doivent concilier le travail et leur vie de famille. Beaucoup n’osent pas demander de l’aide, souvent par peur du regard des autres. Or, si elles souhaitent ĂȘtre disponibles et prĂȘtes Ă  occuper des postes de haut niveau, il faut qu’elles soient Ă©paulĂ©es. Ensuite, je constate Ă©galement que les femmes ont gĂ©nĂ©ralement moins de rĂ©seau que les hommes. Bien qu’elles puissent avoir des contacts dans le milieu scientifique, elles ont souvent moins accĂšs aux personnes clĂ©s qui prennent les dĂ©cisions dans les grandes entreprises.

Un scientifique est souvent concentré sur sa recherche et peut manquer de compétences relationnelles qui

ne s’apprennent pas pendant les Ă©tudes, telles que le leadership. Lorsqu’il possĂšde ces qualitĂ©s, il s’agit souvent d’un homme. J’ai eu la chance de pouvoir faire un MBA, ce qui est assez rare dans mon milieu, qui m’a justement permis de m’ouvrir Ă  ces compĂ©tences clĂ©s.

Qu’avez-vous mis en place au sein de Labcorp pour aider les femmes Ă  dĂ©velopper leur carriĂšre ?

Nous avons créé des groupes de paroles qui ont pour but de permettre aux collaboratrices d’échanger sur leurs difficultĂ©s et les problĂ©matiques qu’elles rencontrent. Je suis sponsor de ce groupe Ă  GenĂšve, de concert avec un collĂšgue masculin. Il est en effet important d’ouvrir la discussion aux hommes pour qu’ils se rendent compte des obstacles auxquels leurs collĂšgues femmes sont parfois confrontĂ©es.

Avez-vous observĂ© des diffĂ©rences en matiĂšre de diversitĂ© dans les nombreux pays oĂč vous avez travaillé ?

À Singapour, la proportion de femmes et d’hommes dans mon milieu est plutĂŽt Ă©quilibrĂ©e, de mĂȘme pour la Chine. BasĂ©e sur mon expĂ©rience, Le Japon semble ĂȘtre un pays encore trĂšs patriarcal ou il est plus difficile pour les femmes d’accĂ©der Ă  des postes Ă  responsabilitĂ© dans les grandes entreprises.

Quels sont les avantages d’avoir une diversitĂ© de genres dans les postes de leadership ?

Plus on promeut la diversitĂ©, plus on a des points de vue diffĂ©rents. Cela s’avĂšre ĂȘtre un avantage consĂ©quent dans le domaine scientifique, un milieu oĂč les Ă©changes amĂšnent Ă  de nouvelles solutions. D’ailleurs, cela n’est pas uniquement permis par la diversitĂ© de genres, mais Ă©galement d’ñges et de nationalitĂ©s, qui apportent une richesse incroyable dans une entreprise.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, comment les femmes du secteur scientifique peuvent-elles utiliser leur influence pour promouvoir l’égalitĂ© des sexes ?

Il faut offrir des opportunitĂ©s aux femmes, les aider Ă  briser ce plafond de verre et leur donner confiance en elles. Il s’agit de les intĂ©grer Ă  un systĂšme bienveillant qui va les conforter dans leur approche. Les deux conseils que je peux donner aux femmes sont de ne pas avoir peur de se lancer et de demander de l’aide. Si l’on Ă©choue, ce n’est pas grave. Il faut au moins essayer.

Comment voyez-vous l’évolution de la place des femmes dans le milieu scientifique ?

Je remarque que les nouvelles gĂ©nĂ©rations ont davantage confiance en elles. On assiste en effet Ă  une prise de conscience des enjeux liĂ©s Ă  la diversitĂ©. Le fait de mieux comprendre les obstacles permet de mieux y rĂ©pondre. Si certaines barriĂšres persisteront, il sera de plus en plus facile pour les jeunes femmes d’accĂ©der Ă  des postes de responsabilitĂ©s. Je pense nĂ©anmoins qu’elles devront, en plus de leurs Ă©tudes scientifiques, s’assurer d’une formation en gestion d’entreprise.

Interview Léa Stocky

Plus dÂŽinformations sur www.labcorp.com

Une femme que vous connaissez sûrement

C’est l’histoire d’une femme que vous connaissez. Peut-ĂȘtre parce que c’est vous. Ou votre femme. Ou votre amie. Ou votre collĂšgue. Celles qui font tout, tout le temps. Les hyper-actives. Les hyper-sociables. Celles qui tiennent le monde Ă  bout de bras, souvent sans qu’on s’en rende compte.

Je commencerai par parler d’elle, celle qui entre dans la vie active le cƓur battant, pleine d’ambition et de volontĂ©. Elle a envie de bousculer les choses, de se faire une place. Une belle place. Elle met la barre haut. TrĂšs haut. Pas seulement parce qu’on l’attend d’elle, mais parce qu’elle le veut aussi. Elle se sent prĂȘte Ă  prouver sa valeur. Elle veut ĂȘtre irrĂ©prochable.

Alors elle s’investit, sans compter. Elle travaille dur, fait ses preuves, devient vite une rĂ©fĂ©rence dans son Ă©quipe, celle sur qui l’on peut toujours compter. L’alliĂ©e dans les urgences, la solution dans les imprĂ©vus.

Le vertige de la maternité

Et puis, elle tombe enceinte. Un moment d’intense bonheur, suivi presque aussitît d’une boule dans la gorge : comment vais-je l’annoncer à mon employeur ?

Pas qu’elle doute de sa joie, mais parce qu’elle est devenue cette collaboratrice « parfaite », indispensable, presque irremplaçable. Celle qui dĂ©croche la lune quand il faut. Alors forcĂ©ment, la question s’impose : comment vont-ils faire sans elle ?

Évidemment, ça se passe bien. On la fĂ©licite. On la soutient. Elle prend son congĂ© maternitĂ©, devient maman. Puis, peut-ĂȘtre, une deuxiĂšme fois.

Et lĂ  encore, elle veut faire les choses bien. TrĂšs bien. Elle

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s’investit comme mĂšre, comme on s’investit dans un projet vital. Elle cuisine, elle anticipe, elle crĂ©e des souvenirs. Elle pense Ă  son couple aussi, essaie de maintenir l’équilibre, malgrĂ© les nuits courtes et l’énergie qui n’est pas toujours au rendez-vous. Elle veut ĂȘtre cette femme entiĂšre : disponible, rayonnante, organisĂ©e, aimante.

Et elle a dĂ©cidĂ© de ne pas mettre sa carriĂšre entre parenthĂšses. Parce qu’elle compte, la carriĂšre. Parce qu’elle fait partie de son identitĂ©. Parce que les annĂ©es d’efforts, les victoires, les responsabilitĂ©s, tout cela mĂ©rite de continuer Ă  vivre. Son employeur l’a attendue, lui a renouvelĂ© sa confiance, et elle ne veut pas le dĂ©cevoir.

Alors elle retourne au travail avec la mĂȘme exigence, la mĂȘme dĂ©termination. Elle tente d’ĂȘtre prĂ©sente partout, tout le temps. Sans jamais faillir.

Celles dont on parle trop peu Et puis il y a celles dont on parle trop peu.

Celles qui ont voulu des enfants, mais Ă  qui la vie ne l’a pas permis. Elles aussi connaissent la pression, mais d’une autre nature. Celle d’un idĂ©al de vie qu’on n’a pas pu atteindre. Celle du silence, de la douleur cachĂ©e, de la sensation de ne pas « avoir cochĂ© toutes les cases ». Elles affrontent leur propre forme de perfectionnisme : celle de devoir faire bonne figure malgrĂ© le manque.

Et puis il y a celles qui ont choisi de ne pas ĂȘtre mĂšres. Avec luciditĂ©, avec courage, parfois avec incomprĂ©hension autour d’elles. Elles aussi sont confrontĂ©es Ă  des attentes implicites, Ă  des regards qui suggĂšrent qu’il manque quelque chose. On attend parfois d’elles qu’elles soient toujours disponibles, qu’elles donnent davantage, comme si leur vie devait justifier l’absence d’un rĂŽle attendu. Elles se heurtent Ă  d’autres injonctions, plus discrĂštes, mais tout aussi pesantes.

Être une femme complĂšte, coĂ»te que coĂ»te Sa carriĂšre progresse, elle jongle, mais y arrive avec succĂšs. Et puis, juste au moment oĂč l’on croit pouvoir

enfin souffler un peu – les enfants ont grandi, le couple retrouve un nouvel Ă©quilibre, la carriĂšre est bien installĂ©e – une autre Ă©tape de vie s’invite. Presque en silence. Parfois Ă  pas feutrĂ©s, parfois avec fracas. La pĂ©rimĂ©nopause, puis la mĂ©nopause. Les Ă©motions se dĂ©chaĂźnent sans prĂ©venir. L’anxiĂ©tĂ© s’installe sans raison apparente. Alors difficile, dans ces moments-lĂ , de continuer Ă  cultiver cette perfection qui nous colle Ă  la peau. Mais on y va, parce que c’est comme ça qu’on fonctionne.

Quand le corps dit stop

Mais Ă  force de vouloir ĂȘtre parfaite Ă  tous les Ă©tages de sa vie, le corps finit par parler. DiscrĂštement d’abord. Puis plus fort. Des acouphĂšnes. Une fatigue persistante. L’impression de courir sans fin, sans arriver nulle part. Elle serre les dents, avance malgrĂ© tout, parce que ralentir, ce serait avouer qu’elle ne tient pas la cadence. Et cette idĂ©e lui est insupportable.

Une pression devenue systĂšme

Ce rĂ©cit est celui de milliers de femmes. Il nous parle parce qu’il nous ressemble Ă  un moment ou Ă  un autre.

Et pourtant, il soulùve une question essentielle : pourquoi voulons-nous tant prouver ? À qui ? Et surtout, à quel prix ?

Ce besoin de performance absolue ne vient pas de nulle part. Il est ancrĂ© en nous depuis longtemps. Nourri par des modĂšles, des injonctions, des attentes implicites. On nous apprend qu’il faut rĂ©ussir, mais sans dĂ©ranger. Être compĂ©tente, mais modeste. Parler plus fort, mais pas trop quand mĂȘme. Brillante, mais discrĂšte.

Et dans cette injonction contradictoire permanente, « ĂȘtre assez » finit par ressembler Ă  un Ă©chec.

Mais si ce perfectionnisme n’était pas le problĂšme en soi ? S’il Ă©tait le signal d’un systĂšme Ă  repenser ?

Un monde du travail Ă  reconstruire

Et si les entreprises, au lieu de cĂ©lĂ©brer l’hyper-efficacitĂ© et l’épuisement silencieux, choisissaient de crĂ©er des

environnements de travail plus humains, plus justes ? Des lieux oĂč l’authenticitĂ© aurait sa place. OĂč l’on pourrait travailler Ă  temps partiel tout en continuant Ă  progresser, sans se sentir coupable Ă  chaque rendez-vous chez le pĂ©diatre ou chaque course Ă  l’école.

Imaginez une culture du travail qui valorise la progression, pas la perfection. L’effort, pas l’image. La coopĂ©ration, pas la compĂ©tition.

Les femmes leaders ont le pouvoir de redĂ©finir les rĂšgles. Celles qui osent dire : « Je suis imparfaite, et c’est ma force » ouvrent la voie Ă  un leadership plus humain. Elles montrent qu’on peut ĂȘtre ambitieuse sans renoncer Ă  sa vulnĂ©rabilitĂ©.

Le monde du travail doit suivre : crĂ©er des environnements oĂč les femmes peuvent briller sans s’épuiser, rĂ©ussir sans se justifier, exister sans se conformer.

Un message pour toutes, et tous Alors Ă  vous, les femmes perfectionnistes. À vous qui portez tant, tout le temps. Qui cherchez Ă  bien faire, pour tout le monde, sans jamais vous accorder de pause. À vous qui doutez, en silence, mais continuez d’avancer avec force. Et si, au fond, ce besoin d’exigence vous convient ? Alors parfait. Vous aimez aller plus loin, plus vite, viser plus haut ? Faites-le. Tant que c’est votre choix, tant que ça vous nourrit.Mais souvenez-vous aussi de ceci : vous avez le droit de ralentir. Le droit de ne pas tout gĂ©rer. Le droit de ne pas ĂȘtre parfaite. Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  assez. Exactement comme vous ĂȘtes. Et vous, messieurs
 Ce texte parle de la vie des femmes, c’est vrai. Mais Ă  chaque Ă©tape, on avance cĂŽte Ă  cĂŽte. On a besoin les uns des autres. Ce qui fait la richesse de nos vies, ce sont les liens, les regards Ă©changĂ©s, les Ă©paules sur lesquelles on peut compter. Alors parlons-nous. Écoutons-nous. Et continuons Ă  avancer, ensemble.

De nouvelles souches environnementales pour produire du biociment

Une Ă©tude dĂ©montre la pertinence de nouvelles souches environnementales pour la fabrication de biociment. Son premier auteur, Dimitrios Terzis, est chercheur Ă  l’EPFL et co-fondateur de la start-up Medusoil. Depuis 2024, la start-up produit ses liants durables dans le canton de Vaud.

« Poursuivre la recherche fondamentale est essentiel pour moi », indique d’emblĂ©e Dimitrios Terzis. IngĂ©nieur civil au Laboratoire de mĂ©canique des sols de l’EPFL, il est aussi co-fondateur de Medusoil, une start-up spĂ©cialisĂ©e dans la production de liants durables, comparables Ă  du biociment. Dans une Ă©tude parue dans la revue Scientific Reports, le chercheur et une Ă©quipe de la Haute Ă©cole spĂ©cialisĂ©e de la Suisse italienne ont analysĂ© 50 souches de bactĂ©ries diffĂ©rentes issues d’une zone agricole du Tessin. Ce terrain, occupĂ© par des vaches laitiĂšres, s’est rĂ©vĂ©lĂ© particuliĂšrement intĂ©ressant pour la fabrication du biociment de Medusoil en raison de la prĂ©sence du

calcium. Le biociment de la start-up est produit Ă  partir de l’accĂ©lĂ©ration d’un processus naturel, lorsque des enzymes sĂ©crĂštent un ciment naturel, la calcite. Celle-ci rĂ©sulte du carbonate, produit par les bactĂ©ries, qui se lie avec le calcium.

L’étude a permis d’identifier les souches endĂ©miques les plus pertinentes pour la fabrication de ce biociment, soit celles qui sont capables de produire du carbonate et d’ĂȘtre fertilisĂ©es. Le milieu bactĂ©rien ainsi créé a Ă©tĂ© utilisĂ© pour infiltrer une colonne de sable d’une hauteur de 1,5 mĂštre. AprĂšs 24 heures d’infiltration, la colonne a prĂ©sentĂ© une rĂ©sistance suffisante pour supporter son poids et ĂȘtre appliquĂ©e Ă  divers usages gĂ©otechniques et gĂ©o-environnementaux, telle que la lutte contre l’érosion. La recherche indique aussi qu’une optimisation de 40 % des coĂ»ts de production pourrait ĂȘtre atteinte avec de telles souches.

Changer de paradigme

Depuis plus de 7 ans, Medusoil dĂ©veloppe des liants dont l’impact CO2 est au moins de 55 % infĂ©rieur Ă  celui du ciment classique qui est lui composĂ© de 80 % de calcaire et de 20 % d’argile cuits Ă  trĂšs haute tempĂ©rature. Une fois appliquĂ©, le biociment peut servir une variĂ©tĂ© d’applications gĂ©otechniques et de construction, comme consolider les digues et les sols exposĂ©s Ă  l’érosion du vent, mais aussi les lieux propices au glissement de terrain, aux sĂ©ismes ou soumis au trafic routier lourd. Dans un projet genevois, le biociment de Medusoil permet en outre de revaloriser les agrĂ©gats de bĂ©ton issus de dĂ©molitions. Enfin, ce biociment peut ĂȘtre rĂ©utilisĂ©, il favorise ainsi l’économie circulaire. L’étude parue dans Scientific Reports rappelle que ce procĂ©dĂ© de fabrication naturel a le potentiel d’ĂȘtre appliquĂ© Ă  large Ă©chelle et d’aider le secteur de la construction Ă  changer de paradigme en matiĂšre de durabilitĂ©.

Usine de production

La start-up a franchi en 2024 une nouvelle Ă©tape pour atteindre cet objectif en inaugurant une usine de production Ă  Molondin, dans la rĂ©gion d’Yverdon-les-Bains. « Avec notre capacitĂ© de production de 400 000 litres de biociment par an, nous pouvons, par exemple, stabiliser 5 kilomĂštres de berge de riviĂšre contre l’érosion », illustre Vincent Laurençon, directeur des opĂ©rations de Medusoil. Une usine mobile complĂšte ce dispositif, afin de recourir Ă  des matiĂšres premiĂšres locales. Transportable par camion, ce dispositif a dĂ©jĂ  permis de consolider rĂ©cemment des routes en Roumanie.

La start-up continue d’appuyer son dĂ©veloppement sur une recherche de pointe et mĂšne cette annĂ©e des projets en France, au Moyen-Orient et aux Pays-Bas.

La diversitĂ© dans le secteur de la construction « Dans le secteur de la construction, la diversitĂ© est une vĂ©ritable richesse, » explique Isabelle Cohen Solal, CSFO (Chief Sustainability and Financial Officer) de MeduSoil. « Chez MeduSoil, nous favorisons un environnement inclusif oĂč chaque talent, quelle que soit son origine ou son parcours, peut s’épanouir et contribuer Ă  notre succĂšs. La diversitĂ© des perspectives renforce notre capacitĂ© Ă  innover et Ă  relever les dĂ©fis du futur avec agilitĂ©. »

Plus d’informations sur medusoil.com

Nathalie Brodard
Fondatrice de Brodard Executive Search, de Brodiance de lÂŽAssociation Hire Me
IŽm Fabulous et membre du comité du CSDA
mageJean-Baptiste Morel/LaLiberté

Du sommet de la montagne au sommet des Ressources Humaines

De formation juridique, passionnĂ©e de montagne et skieuse Ă©mĂ©rite, Aline Kleinfercher Claret est entrĂ©e comme juriste dans une banque privĂ©e avant d’occuper, presque 30 ans plus tard, la fonction de Directrice des Ressources Humaines auprĂšs de CA Indosuez (Switzerland) SA. Une position privilĂ©giĂ©e pour nous parler de son parcours et de celui des femmes dans le monde de la finance.

Vous ĂȘtes passĂ©e du service juridique, Ă  la Compliance, puis aux Ressources Humaines : hasard ou acte prĂ©mĂ©dité ?

Une carriĂšre ne se construit pas uniquement sur plan, en fonction de ses aspirations et de ses compĂ©tences. Elle est aussi, et surtout, une affaire de dĂ©fis et d’opportunitĂ©s. L’histoire a voulu qu’aprĂšs avoir créé, au dĂ©but des annĂ©es 2000, le service de lutte contre le blanchiment d’une banque privĂ©e Ă  GenĂšve, j’ai eu la chance de rejoindre un autre Ă©tablissement bancaire de renom et d’ĂȘtre associĂ©e Ă  la rĂ©alisation de leurs projets stratĂ©giques RH. Un challenge pour moi qui n’avais pas Ă  cette Ă©poque d’expertises RH spĂ©cifiques. J’avais en revanche toujours nourri un intĂ©rĂȘt particulier pour le droit du travail et j’ai toujours aimĂ© le contact humain. Le lien s’est donc fait naturellement.

Vous ĂȘtes aujourd’hui DRH d’une grande banque Ă©trangĂšre Ă  GenĂšve. Comment avez-vous rĂ©ussi Ă  Ă©voluer dans votre carriĂšre tout en devenant maman de deux filles ? J’ai eu la chance de ne pas avoir rencontrĂ© d’obstacles particuliers dans ma carriĂšre, mais il est vrai que gĂ©rer une Ă©volution de carriĂšre et une vie de famille en parallĂšle nĂ©cessite un Ă©norme engagement personnel. Il faut avoir Ă  l’esprit qu’une carriĂšre est rarement linĂ©aire et qu’il ne faut pas hĂ©siter Ă  se rĂ©inventer ni craindre de changer de travail mĂȘme si cela implique une prise de risques. Je suis intimement convaincue que si on a Ă  la fois l’envie et les compĂ©tences, Ă©voluer est possible en sachant que quelque soit le genre, la formation continue joue un rĂŽle essentiel. Si l’on envisage une mobilitĂ© Ă  l’intĂ©rieur de son entreprise, il doit y avoir convergence entre la responsabilitĂ© individuelle et la responsabilitĂ© managĂ©riale de donner une place Ă  celles et ceux qui ont dĂ©montrĂ© leurs compĂ©tences et leur engagement.

L’équilibre entre vie privĂ©e et vie professionnelle n’en reste pas moins difficile Ă  trouver ? En effet, les conditions ne sont pas toujours rĂ©unies pour pouvoir mener de front vie privĂ©e et vie professionnelle. Surtout si votre conjoint occupe Ă©galement un poste aussi prenant que le vĂŽtre. En revanche, je constate que si des structures sont disponibles, les choses sont plus faciles. Aux HUG par exemple, il existe une crĂšche d’entreprise ouverte de 6h30 Ă  20h15. Cette mesure, entre autres, permet de voir aujourd’hui davantage de femmes accĂ©der Ă  des postes Ă  responsabilitĂ©s. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les structures d’accompagnement pour les familles demeurent Ă  l’heure actuelle encore insuffisantes et souvent trĂšs coĂ»teuses.

Avoir plus de femmes dans des postes Ă  responsabilitĂ©s ne se rĂ©glera donc pas forcĂ©ment de maniĂšre naturelle, mais par des mesures ? Que pensez-vous de l’application de quotas ?

L’imposition de quotas pourrait ĂȘtre une solution rapide pour atteindre une reprĂ©sentation Ă©quilibrĂ©e.

Je crois toutefois que la vĂ©ritable avancĂ©e rĂ©side dans la crĂ©ation d’un environnement oĂč il y a une rĂ©elle Ă©galitĂ© au niveau des opportunitĂ©s, oĂč chaque individu Ă  compĂ©tences et expĂ©riences Ă©gales a les mĂȘmes chances de rĂ©ussir et d’obtenir un poste de direction. Il ne me semble pas sain que la diversitĂ© au sein des directions soit le rĂ©sultat d’une contrainte. La tendance rĂ©glementaire en Europe va toutefois dans le sens des quotas.

L’univers de la banque est souvent dĂ©crit comme un bastion masculin, est-ce toujours le cas selon vous ?

De moins en moins. Dans mon entreprise, la paritĂ© est presque atteinte. Nous avons en effet 48 % de femmes pour 52 % d’hommes. Il reste bien sĂ»r des secteurs d’activitĂ© oĂč les hommes forment une majoritĂ©. C’est le cas pour les domaines techniques comme l’IT, mais l’inverse est aussi vrai, dans les RH notamment. Mais le vrai sujet se situe au niveau des postes de direction et des conseils d’administration. MĂȘme si lĂ  aussi la politique de la Banque va dans la bonne direction, avec 31 % de prĂ©sence fĂ©minine au sein de notre ComitĂ© de Direction Ă©largi et 43 % au sein de notre Conseil d’administration, nous devons encore amĂ©liorer la situation. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il nous faut ouvrir la porte Ă  plus de femmes managers et d’administratrices dans les entreprises de notre pays.

Que peut-on faire pour soutenir et accompagner la carriùre des femmes en entreprise ?

Aujourd’hui, de nombreuses initiatives ont Ă©tĂ© prises pour aider les femmes Ă  gravir les Ă©chelons. Chez Indosuez Wealth Management par exemple, nous avons un programme de mentorat destinĂ© aux collaboratrices, lesquelles sont « coachĂ©es » par des membres du senior management, et notamment par des profils fĂ©minins. On le sait, les femmes en position de leadership servent souvent de modĂšles pour les gĂ©nĂ©rations futures. Elles inspirent d’autres femmes Ă  poursuivre des carriĂšres similaires et Ă  briser le plafond de verre. Pour soutenir la diversitĂ© au niveau managĂ©rial, nous avons aussi mis en place un programme « Tremplin » pour les plus jeunes collaboratrices afin de les aider Ă  travailler sur leur posture et Ă  prendre en main leur projet de carriĂšre. Nous avons par ailleurs organisĂ© une formation destinĂ©e au senior management du Groupe CrĂ©dit Agricole et l’avons offerte en prioritĂ© aux collaboratrices de la Banque. Mais il ne faut pas oublier que la diversitĂ© va dans les deux sens. Si ces mesures sont nĂ©cessaires pour permettre aux femmes de progresser dans l’entreprise, notre programme de mentorat est Ă©galement ouvert aux hommes.

Toutes ces actions s’inscrivent dans les ambitions stratĂ©giques du Groupe CrĂ©dit Agricole. C’est ce que l’on appelle chez nous le Projet Humain ; un projet qui doit permettre Ă  notre entreprise de rĂ©ussir sa transformation organisationnelle, culturelle et managĂ©riale et de donner encore plus de sens Ă  ses engagements.

Et au niveau du recrutement ?

Au niveau du recrutement, nous cherchons Ă  prioriser les profils fĂ©minins. Mais que l’on ne s’y mĂ©prenne pas ! Prioriser, dans notre jargon, veut dire que lorsqu’un poste est ouvert, nous nous efforçons de proposer aux managers dans la mesure du possible le mĂȘme nombre de candidates et de candidats afin que le choix se fasse sur une base paritaire. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, une formation dĂ©diĂ©e Ă  la formulation des annonces de postes a rĂ©cemment Ă©tĂ© suivie au sein des RH afin d’apprĂ©hender les biais qui peuvent parfois nous pousser Ă  rĂ©diger des offres d’emploi de maniĂšre moins attractive pour les femmes.

On entend souvent dire qu’une entreprise performe mieux si la rĂ©partition de genres est Ă©quilibrĂ©e, notamment dans les hautes fonctions.

Qu’en pensez-vous ?

En effet, beaucoup d’études montrent que les entreprises ayant un bon Ă©quilibre hommes/ femmes Ă  des postes de direction – comme dans les Ă©chelons infĂ©rieurs – tendent Ă  afficher de meilleures performances financiĂšres. Cela peut notamment s’expliquer par une meilleure diversitĂ© des points de vue et par un juste Ă©quilibre dans la prise de dĂ©cisions, mais aussi par le fait que les femmes apportent souvent d’autres

compĂ©tences interpersonnelles, un sens aigu de la collaboration et une certaine empathie, des qualitĂ©s qui sont de plus en plus valorisĂ©es dans le monde du travail actuel. Aussi, en intĂ©grant davantage de femmes dans les Ă©quipes dirigeantes, les entreprises sont plus Ă  mĂȘme d’inclure dans leur stratĂ©gie les besoins d’une clientĂšle fĂ©minine, ce qui peut se traduire par une meilleure satisfaction client, et une fidĂ©lisation accrue.

Ce constat repose aussi sur du bon sens. Une sociĂ©tĂ© de services ressemble, par effet miroir, au monde dans lequel elle Ă©volue. Dans une banque, les prestations proposĂ©es s’adressent par ailleurs aussi bien Ă  des femmes qu’à des hommes et doivent donc rĂ©pondre Ă  leurs besoins spĂ©cifiques ; Ă  leur psychologie aussi. VoilĂ  pourquoi chaque entreprise se doit d’ĂȘtre reprĂ©sentative.

La prĂ©sence de femmes dans les instances dirigeantes contribue Ă©galement Ă  la promotion de l’égalitĂ©, ce qui peut renforcer la rĂ©putation d’ouverture d’une organisation et lui permettre d’attirer des talents. Une majoritĂ© de candidates et candidats ont tendance Ă  prĂ©fĂ©rer un employeur qui, parmi d’autres critĂšres, est engagĂ© dans une politique inclusive et donne l’exemple de la diversitĂ© dans ses recrutements.

Par ailleurs, en encourageant et en soutenant la participation des femmes Ă  tous les niveaux de l’organisation, les entreprises peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un rĂ©servoir de talents bienvenu pour faire face Ă  l’évolution dĂ©mographique qui les attend.

En presque 30 ans de carriĂšre dans la banque, comment jugez-vous l’évolution des pratiques liĂ©es Ă  la diversitĂ©, l’égalitĂ© et l’inclusion ?

La sociĂ©tĂ© Ă©volue. Le monde de l’entreprise avec elle. Ces sujets ont bien sĂ»r pris une importance croissante dans le monde de la banque Ă©galement.

En m’engageant auprĂšs de CA Indosuez (Switzerland) SA en tant que Directrice des Ressources Humaines, j’ai pu mesurer tout ce qu’une entreprise peut faire pour les femmes, si elle a envie de progresser sur ces sujets. Nous avons par exemple choisi d’ĂȘtre certifiĂ©s Fair-On-Pay –label suisse de l’égalitĂ© salariale – avant que la loi nous oblige Ă  prendre des mesures dans ce sens.

Appartenir Ă  un grand groupe influe aussi de maniĂšre positive sur les initiatives mises en place Ă  tous les Ă©chelons. Dans le Groupe CrĂ©dit Agricole, des actions spĂ©cifiques sont mises en Ɠuvre pour accompagner les femmes dans leur Ă©volution professionnelle, garantir l’équitĂ© dans le recrutement et la rĂ©munĂ©ration, et sensibiliser les collaborateurs aux principes de non-discrimination. Le Groupe est aussi signataire des Women’s Empowerment Principles, fondĂ©s par ONU Femmes et le Pacte mondial des Nations Unies ; ceci illustre son engagement sans faille contre la discrimination et pour l’inclusion. Par ailleurs, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, CA Indosuez (Switzerland) SA a remportĂ© en 2024 le Wealthbriefing Swiss Award « Corporate, Social Responsability / Diversity Programme » rĂ©compensant ses efforts en la matiĂšre.

Pourtant, on assiste Ă  l’heure actuelle Ă  un vrai recul dans le monde au niveau des politiques de diversitĂ©, Ă©galitĂ© et inclusion. De grands groupes suisses ont mĂȘme annoncĂ© s’aligner sur certains gĂ©ants amĂ©ricains qui disent vouloir les supprimer. Ce mouvement est en effet prĂ©occupant. Il semble que la tendance observĂ©e aux États-Unis, oĂč certaines grandes entreprises ont revu leurs politiques de diversitĂ©, Ă©galitĂ© et inclusion, ne fasse pas tache d’huile chez nous pour l’instant. Certaines entreprises ont bien annoncĂ© vouloir les imiter, mais il est probable qu’il s’agisse davantage d’un enjeu de communication. Je reste persuadĂ©e que la diversitĂ©, l’égalitĂ© et l’inclusion sont des catalyseurs de performance et que les entreprises continueront Ă  les considĂ©rer comme tels. Vous ĂȘtes donc optimiste sur ces sujets ?

PlutĂŽt rĂ©aliste. La seule chose dont on peut ĂȘtre sĂ»r, c’est que sans femmes, les perspectives de notre monde seraient beaucoup plus limitĂ©es


Le parcours d’Aline Kleinfercher Claret Pour Aline Kleinfercher Claret, qui a grandi Ă  Morgins dans les Alpes valaisannes, Ă©tudes et parcours professionnel riment avec changements d’altitude. ArrivĂ©e Ă  Fribourg en 1988 pour faire un master en droit bilingue Ă  l’UniversitĂ© de Fribourg, elle se rend ensuite Ă  GenĂšve pour y faire un stage d’avocat auprĂšs d’une Ă©tude de renom. Elle restera ensuite dans la citĂ© du bout du lac oĂč elle occupera tour Ă  tour diffĂ©rentes positions en lien avec les services juridiques et compliance de banques privĂ©es de la place, puis au sein des Ressources Humaines. Elle sera tout d’abord juriste puis Responsable du DĂ©partement juridique de la Deutsche Bank (Suisse) SA Ă  GenĂšve. Elle rejoindra ensuite le DĂ©partement juridique de la banque Lombard Odier, puis prendra la direction du service interne de lutte contre le blanchiment. À partir de 2007, elle oriente sa carriĂšre dans le domaine des Ressources Humaines au sein de la banque Pictet & Cie oĂč elle est recrutĂ©e en tant que Responsable du service Recrutement et projets stratĂ©giques RH. En 2008, elle rejoint l’UBS oĂč elle se voit confier la Direction des Ressources Humaines pour la Suisse Romande, puis en 2009 CA Indosuez (Switzerland) SA oĂč elle occupe actuellement les fonctions de Directrice des Ressources Humaines et de membre du ComitĂ© de Direction GĂ©nĂ©rale.

Aline Kleinfercher Claret est également membre du Comité du Groupement des Entreprises Multinationales (GEM) et membre du Cercle Suisse des Administratrices.

Les femmes qui l’inspirent

Lindsay Vonn, pour son courage, son abnĂ©gation et sa tĂ©nacitĂ© qui lui ont permis non seulement de surmonter de nombreuses blessures, mais aussi de devenir l’une des skieuses les plus titrĂ©es de l’histoire. Elle a Ă©galement montrĂ© qu’il Ă©tait possible de revenir au plus haut niveau, Ă  40 ans, aprĂšs cinq ans d’arrĂȘt, avec de la volontĂ© et du travail.

Carole Hubscher, PrĂ©sidente de Caran d’Ache, qui se distingue par son leadership et sa capacitĂ© Ă  fĂ©dĂ©rer des Ă©quipes autour d’une vision commune et d’une culture d’entreprise forte. Elle a aussi su moderniser l’image de la marque, en faisant preuve d’innovation, d’engagement et de rĂ©silience face aux dĂ©fis de son industrie tout en prĂ©servant son hĂ©ritage suisse et son savoir-faire artisanal.

Christine Lagarde, actuelle PrĂ©sidente de Banque Centrale EuropĂ©enne, car elle a su briser un plafond de verre dans deux domaines souvent dominĂ©s par les hommes : le domaine Ă©conomique et le domaine politique. Par sa fonction, elle joue un rĂŽle crucial aujourd’hui dans la gestion des crises et les dĂ©fis Ă©conomiques mondiaux. Elle est aussi reconnue pour avoir promu des politiques Ă©conomiques qui intĂšgrent une dimension sociale tout en soulignant l’importance de la durabilitĂ© et de l’inclusion dans le dĂ©veloppement.

À propos de CA Indosuez (Switzerland) SA Indosuez est l’un des Ă©tablissements de rĂ©fĂ©rence de la place financiĂšre suisse et figure aujourd’hui parmi les trois premiĂšres banques Ă©trangĂšres du pays. Depuis prĂšs de 150 ans, la banque en Suisse est active dans les domaines de la gestion de fortune, du financement transactionnel de matiĂšres premiĂšres et de la banque commerciale. Ses Ă©quipes regroupent plus de 800 spĂ©cialistes Ă©tablis entre GenĂšve, Lugano et Zurich ainsi qu’en Asie et au Moyen-Orient. Elles conjuguent leurs connaissances de l’environnement local avec les nombreuses expertises et possibilitĂ©s d’action du rĂ©seau mondial et du groupe CrĂ©dit Agricole.

Plus d’informations sur www.ca-indosuez.com

Aline Kleinfercher Claret Directrice des Ressources Humaines, CA Indosuez (Switzerland) SA

Pour un environnement de travail enrichissant et inclusif

Parmi les leaders de la formation en gestion, la HEG-GenĂšve offre un portefeuille de formations universitaires professionnalisantes qui combine compĂ©tences mĂ©tiers et compĂ©tences transverses pour rĂ©pondre aux besoins du marchĂ©. Entre entrepreneuriat, ouverture internationale et dĂ©veloppement durable, cet article est l’occasion de partir Ă  la rencontre de quatre femmes qui font vivre l’école.

Astrid Dauverné

Responsable de la filiĂšre International Business Management

Co-directrice de lÂŽExecutive MBA

Astrid DauvernĂ© , pourquoi vous ĂȘtes-vous dirigĂ©e vers la formation des cadres ?

AprĂšs avoir travaillĂ© plus de 13 ans dans de grandes entreprises multinationales, j’ai dĂ©cidĂ© de me recentrer sur mes valeurs en mettant Ă  profit mes compĂ©tences au service de la sociĂ©tĂ©. Je me suis donc tournĂ©e vers la formation au sein de la HEG-GenĂšve, d’abord Ă  petites touches, jusqu’à devenir directrice de programmes acadĂ©miques, notamment l’Executive MBA. Ce dernier est un programme de formation continue, destinĂ© Ă  des professionnels en activitĂ© qui souhaitent dĂ©velopper leurs compĂ©tences de futurs dirigeants. Je me suis vite passionnĂ©e pour la transmission des compĂ©tences et l’échange d’expĂ©riences, notamment avec les cadres confirmĂ©s.

Comment accompagnez-vous les futurs leaders ?

En tant qu’école de gestion, nous avons un rĂŽle particulier Ă  jouer dans la formation des leaders de demain. Au sein de l’Executive MBA, nous avons mis en place un programme de dĂ©veloppement du leadership et d’impact organisationnel sur 16 mois, en français. Les premiers douze mois sont consacrĂ©s au leadership personnel et professionnel, dans lequel nous soutenons les futurs dirigeants grĂące Ă  un accompagnement pluridisciplinaire et Ă  du coaching personnalisĂ©. La deuxiĂšme partie du programme est consacrĂ©e au dĂ©veloppement du leadership organisationnel pour rendre les futurs dirigeants aptes Ă  conduire le changement et Ă  affronter les incertitudes de leur environnement. À l’issue de ce parcours, nos participant-es sont gĂ©nĂ©ralement transformĂ©-es. En les formant Ă  relever les dĂ©fis Ă©conomiques et sociĂ©taux, nous avons un impact positif sur notre Ă©cosystĂšme. Les participant-es au programme EMBA sont des professionnel-les issu-es de tous horizons avec des parcours divers, mais qui partagent tous des valeurs humaines fortes. Nous crĂ©ons avant tout des rencontres qui perdurent dans le temps. Ce diplĂŽme attirant majoritairement un public masculin, nous promouvons la diversitĂ© en incitant les femmes Ă  y participer. Ces derniĂšres ne s’autorisent pas toujours Ă  suivre une formation qui les positionnerait en leaders, alors qu’elles y ont tout Ă  fait leur place.

Anjeza Kadilli, d’oĂč vous vient votre engagement pour la finance durable ?

Avant de rejoindre la HEG-GenĂšve en 2022, j’ai travaillĂ© dans le secteur bancaire en tant qu’économiste. Une de mes missions consistait Ă  intĂ©grer les facteurs de durabilitĂ© dans la gestion des risques d’un pays. De retour Ă  la recherche fondamentale, cela m’a paru naturel de poursuivre mes travaux en finance durable, tout en gardant une vue macroĂ©conomique globale. En effet, la finance durable devrait ĂȘtre la norme et faire partie intĂ©grante de l’économie au sens large.

Au sein de la HEG-GenĂšve, je fais de la recherche Ă  mi-chemin entre la macroĂ©conomie et la finance. Nous avons besoin de compĂ©tences pour accompagner la transition Ă©cologique du secteur, c’est pourquoi je m’engage dans l’enseignement en finance durable dans les formations de base et en formation continue.

GrĂące Ă  un fonds de recherche du Fonds national suisse, je commence cet Ă©tĂ© un projet de recherche de trois ans dont le but est d’évaluer les impacts des rĂ©gulations en matiĂšre de durabilitĂ© sur les marchĂ©s financiers. Il y a deux ans, j’ai menĂ© avec Swisscom une enquĂȘte sur la digitalisation des services offerts par les banques privĂ©es qui opĂšrent en Suisse. Nous avons constatĂ© que les banques privĂ©es en Suisse ont encore du chemin Ă  parcourir. L’enquĂȘte sera reconduite cette annĂ©e pour Ă©valuer les avancĂ©es, notamment dans l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Comment valorisez-vous la place des femmes dans votre domaine ?

Depuis 2022, je suis membre du comitĂ© de pilotage zurichois d’une association internationale, 100 Women in Finance, dont l’objectif est de promouvoir la place des femmes dans le secteur financier. J’y organise de nombreuses confĂ©rences de haut niveau qui visent Ă  discuter d’un thĂšme d’actualitĂ©, tout en mettant en avant des intervenantes et en leur donnant de la visibilitĂ©. L’échange est fondamental pour faire bouger les choses.

Basma Makhlouf Shabou

Professeure en archivistique dans la filiĂšre Information Science

Responsable du Master en Sciences de lÂŽInformation

Basma Makhlouf Shabou, quel a Ă©tĂ© votre parcours ?

AprĂšs avoir travaillĂ© cinq ans au sein des archives nationales auprĂšs du Premier ministĂšre tunisien, j’ai entamĂ© un doctorat en Sciences de l’information Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. J’ai rejoint la HEG-GenĂšve en septembre 2010 en tant que responsable du domaine archivistique de la filiĂšre Information Science, puis en tant que responsable du master en Sciences de l’information, programme unique en Suisse. PrĂšs de 200 expertes et experts y ont Ă©tĂ© formĂ©s en gestion de l’information, des donnĂ©es et du patrimoine dans divers administrations et institutions patrimoniales (archives, bibliothĂšques, musĂ©es et galeries). Face aux demandes croissantes de prestations en archivistique, la HEG-GenĂšve a fondĂ© Archilab, premier laboratoire en Suisse Ă  permettre de mener des recherches, des enseignements et des mandats concrets de traitement et de numĂ©risation de documents. L’approche est pluridisciplinaire : elle suppose une bonne connaissance des textes normatifs (lois, rĂšglements, standards nationaux et internationaux), des besoins pratiques et des avancĂ©es technologiques, de l’environnement numĂ©rique et de ses enjeux.

Des reconnaissances prestigieuses En 2021, le prix de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres m’a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© en raison de contributions que j’ai apportĂ©es au niveau international, notamment pour mes travaux au sein du Conseil international des archives oĂč je dirige le programme pour l’Afrique. La remise du prix a eu lieu Ă  la HEG-GenĂšve, prouvant une fois de plus que l’environnement de l’école favorise l’enrichissement et reconnaĂźt la valeur du travail Ă  l’international. Ce soutien a notamment permis de crĂ©er des partenariats de mobilitĂ© qui participent au rayonnement d’Archilab.

En 2022, ArchivInfos a dĂ©cidĂ© de cĂ©lĂ©brer les meilleures archivistes, bibliothĂ©caires, documentalistes de l’Afrique, avec pour thĂšme le leadership fĂ©minin dans les secteurs des archives et de la documentation en Afrique. Elue top 1, ce fut une belle reconnaissance pour un 8 mars, journĂ©e internationale des droits de la femme.

Catherine Monnin, quels sont vos domaines d’expertise ?

Philosophe de formation, je me suis ensuite spĂ©cialisĂ©e en communication politique avant d’effectuer ma thĂšse de doctorat en sciences du management. Mes spĂ©cialitĂ©s sont la communication comportementale et stratĂ©gie organisationnelle et managĂ©riale. Je suis Ă©galement juge Prud’hommes ainsi que sophrologue.

Au sein de la HEG-GenĂšve, je coordonne trois cours en Bachelor, Gestion stratĂ©gique des RH, Leadership et Career Management et je dirige une douzaine de programmes de formation continue en management dont 4 CAS et 1 DAS ; j’ai notamment créé un Centre de CompĂ©tences en Management et Leadership et une forte et active CommunautĂ© des managers. Ces activitĂ©s regroupent environ 250 participants chaque annĂ©e et sont un rĂ©el tremplin pour la recherche appliquĂ©e.

Que transmettez-vous au sein de ces programmes ?

Au-delĂ  de l’ingĂ©nierie de formation, je m’intĂ©resse au comportement des managers dans le but de les aider Ă  renforcer leur positionnement et Ă  gagner en crĂ©dibilitĂ©. Je les invite Ă  mieux se connaĂźtre, oser ĂȘtre elles-eux-mĂȘmes, tout part de soi ; je les prĂ©pare Ă  dĂ©velopper une communication Ă  valeur Ă©motionnelle positive et convaincante. Elles-Ils crĂ©ent ainsi un climat de confiance avec leurs interlocuteurs, ce qui est la clĂ© de tout bon rapport professionnel.

Ce qui m’intĂ©resse, c’est de travailler sur l’esprit entrepreneurial et la façon d’agir orientĂ©e solutions face aux dĂ©fis. Être un visionnaire audacieux et voir ce que les autres ne voient pas encore. Si l’audace permet de se lancer c’est la persĂ©vĂ©rance qui permet de durer ainsi que la rĂ©silience. En ce sens, relever les dĂ©fis permet Ă  l’ambition de prendre le pas sur le doute. Et le manager devient dĂšs lors un leader fĂ©dĂ©rateur qui inspire et sait convaincre. Il fĂ©dĂšre une Ă©quipe, attire des investisseurs et sĂ©duit des clients et partenaires. Je me considĂšre moi-mĂȘme comme une femme d’action, d’expĂ©rimentation et de confrontation au rĂ©el. Il s’agit d’offrir Ă  nos Ă©tudiant-es et aux managers des opportunitĂ©s rĂ©elles de rencontres afin de dĂ©velopper le rĂ©seau. Pour ce faire, j’organise des Ă©vĂ©nements tels que des tables rondes ainsi que des Ă©changes au sein de la CommunautĂ© des managers. Transformer des idĂ©es en projets concrets, c’est ma rĂ©elle motivation !

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Catherine Monnin Professeure de management dans la filiùre Economie d’entreprise et directrice du CAS Gestion PME et de Capmanager
Des femmes et des montres : vers un nouvel équilibre dans la haute horlogerie

Comment l’horlogerie Ă©volue-t-elle vers une reprĂ©sentation plus inclusive des femmes, tant dans ses crĂ©ations que dans ses mĂ©tiers ?

AurĂ©lie Streit, Vice-prĂ©sidente de la Fondation de la Haute Horlogerie, partage son regard sur cette transformation en cours. Entre initiatives Ă©ducatives, mise en lumiĂšre des talents fĂ©minins et Ă©volution des tendances, elle dĂ©crypte les dynamiques qui façonnent l’horlogerie d’aujourd’hui et de demain.

AurĂ©lie Streit, la haute horlogerie a longtemps Ă©tĂ© un univers masculin. Comment la Fondation de la Haute Horlogerie accompagne-t-elle aujourd’hui cette Ă©volution vers plus de modĂšles et de discours pensĂ©s pour les femmes ? Si l’on considĂšre le profil des clients des marques de haute horlogerie, il est vrai que cet univers a longtemps Ă©tĂ© majoritairement masculin. Pourtant, depuis les origines de l’horlogerie, les femmes portent des montres – et la montre-bracelet a mĂȘme Ă©tĂ© inventĂ©e pour elles. Ce sont surtout les mĂ©tiers, en particulier techniques, qui ont longtemps Ă©tĂ© dominĂ©s par les hommes. Mais il ne faut pas oublier que les femmes ont elles aussi façonnĂ© cette industrie. Comme le souligne StĂ©phanie Lachat dans son ouvrage Les PionniĂšres du Temps, les « petites mains » ont jouĂ© un rĂŽle essentiel dans les ateliers. Dans les annĂ©es 1960 et 1970, les femmes reprĂ©sentaient jusqu’à 50 % des effectifs des manufactures horlogĂšres, bien qu’elles soient surtout prĂ©sentes dans des fonctions d’opĂ©ratrices, tandis que les postes d’horlogers restaient majoritairement occupĂ©s par des hommes. Aujourd’hui, une transformation est en cours, Ă  laquelle la Fondation Haute Horlogerie contribue. À travers notre plateforme Watches and Culture, nous mettons en lumiĂšre des voix fĂ©minines fortes : horlogĂšres, expertes, collectionneuses. Nos formats Ă©ditoriaux comme A Talk With, ainsi que nos Ă©vĂ©nements organisĂ©s Ă  Paris ou Ă  Londres, illustrent la richesse et la diversitĂ© des parcours fĂ©minins dans l’univers horloger. Nous nous efforçons de renforcer la prĂ©sence des femmes au sein de notre Conseil Culturel, car la reprĂ©sentation est un levier essentiel pour construire un rĂ©cit plus inclusif. La FHH Academy, quant Ă  elle, forme chaque annĂ©e de nombreuses femmes Ă  tous les niveaux de connaissance horlogĂšre. Nos formatrices incarnent cette transmission avec passion et engagement. Il faut Ă©galement souligner la prĂ©sence significative de femmes dans notre rĂ©seau de formateurs depuis la crĂ©ation de l’Academy en 2014.

Ces initiatives sont essentielles pour ouvrir la voie, créer des modÚles, et affirmer avec conviction que la montre, elle aussi, est une histoire de femmes.

Comment les marques partenaires de la FHH intĂšgrent-elles les femmes dans leur processus crĂ©atif et dĂ©cisionnel ?

La FHH n’intervient pas dans les processus crĂ©atifs de ses marques partenaires. En tant qu’observateurs privilĂ©giĂ©s de l’industrie, nous constatons une Ă©volution rĂ©elle : les femmes accĂšdent de plus en plus Ă  des postes clĂ©s, que ce soit Ă  la direction des Maisons, dans les dĂ©partements design ou au sein des comitĂ©s exĂ©cutifs. Ces dynamiques enrichissent l’offre horlogĂšre et participent Ă  une meilleure reprĂ©sentation de toutes les sensibilitĂ©s, sans stĂ©rĂ©otypes. La place des femmes Ă©volue aussi dans les mĂ©tiers de l’horlogerie. Est-ce un sujet que vous soutenez Ă  travers vos actions de communication et vos Ă©vĂ©nements ?

Absolument. C’est un engagement fort de la Fondation. À travers notre exposition Watches and Talents, nous mettons en lumiùre les artisans – femmes et hommes – qui façonnent la haute horlogerie avec exigence et passion. Cette reconnaissance des savoir-faire, qu’ils soient techniques ou artistiques, est au cƓur de notre approche.

Nos contenus Ă©ducatifs digitaux prĂ©sentent Ă©galement des figures fĂ©minines inspirantes, Ă  l’image de cette jeune horlogĂšre mise en avant comme symbole d’une relĂšve talentueuse et confiante dans notre sĂ©rie apprenante Watch essentials.

Et cette annĂ©e, nous avons dĂ©veloppĂ© une confĂ©rence intitulĂ©e Women in Fine Watchmaking : Crafting Excellence and Shaping the Future, qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e le 7 avril dernier Ă  Watches and Wonders. Elle met en lumiĂšre les parcours de femmes qui, Ă  travers leurs compĂ©tences, leur vision et leur engagement, marquent profondĂ©ment l’industrie horlogĂšre d’aujourd’hui et de demain. Ces initiatives sont essentielles pour ouvrir la voie, crĂ©er des modĂšles, et affirmer avec conviction que la montre, elle aussi, est une histoire de femmes.

La FHH mĂšne-t-elle des initiatives ou des formations spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©es aux femmes ?

Nos formations sont conçues pour ĂȘtre accessibles Ă  toutes et Ă  tous, sans distinction. Nous ne proposons pas de programmes genrĂ©s, mais cherchons Ă  crĂ©er des passerelles avec des communautĂ©s fĂ©minines existantes. À Londres, par exemple, nous avons organisĂ© des rencontres sur le thĂšme de la collection de montres, en partenariat avec des personnalitĂ©s influentes dans cet univers.

Notre prioritĂ© est de rendre l’horlogerie plus ouverte, plus accueillante, en particulier pour celles qui n’ont pas encore franchi le pas. La FHH Academy joue ici un rĂŽle central : chaque annĂ©e, un nombre croissant de femmes suivent nos formations, preuve d’un intĂ©rĂȘt grandissant et d’une lĂ©gitimation par la connaissance.

Nous observons Ă©galement, lors de nos expositions thĂ©matiques, que les femmes reprĂ©sentent plus de 50 % de notre public. Ce chiffre est significatif : il tĂ©moigne d’une curiositĂ© forte, d’un dĂ©sir d’apprendre, de comprendre et d’interagir avec un univers qui leur parle de plus en plus.

Quelles sont les tendances fortes actuellement dans la montre fĂ©minine ?

La tendance actuelle est justement de dĂ©passer les catĂ©gories genrĂ©es. On observe un retour marquĂ© des montres de petite taille, portĂ© par l’engouement pour le vintage, mais Ă©galement une appropriation croisĂ©e des styles : de nombreuses femmes choisissent dĂ©sormais des piĂšces au design plus imposant, autrefois considĂ©rĂ©es comme masculines, tandis que certains hommes adoptent des modĂšles plus raffinĂ©s ou ornĂ©s.

Le sertissage illustre bien cette Ă©volution : trĂšs prĂ©sent sur les montres pour hommes dans les annĂ©es 1970, massivement plĂ©biscitĂ© par les femmes dans les annĂ©es 2000, il revient aujourd’hui sur des crĂ©ations unisexes.

Ce dĂ©cloisonnement stylistique libĂšre les codes et ouvre de nouveaux territoires d’expression. Il offre aux crĂ©ateurs une libertĂ© renouvelĂ©e, plus fidĂšle aux sensibilitĂ©s contemporaines et Ă  la diversitĂ© des attentes. La haute horlogerie fĂ©minine est-elle encore influencĂ©e par la mode, ou a-t-elle dĂ©sormais ses propres codes d’expression ?

L’horlogerie, comme toute discipline crĂ©ative, est poreuse aux autres univers, y compris la mode. Mais le rythme de crĂ©ation n’est pas le mĂȘme. LĂ  oĂč la mode rĂ©pond Ă  des cycles courts, l’horlogerie s’inscrit dans le temps long. Elle s’en inspire, oui, mais elle dĂ©veloppe ses propres codes : l’élĂ©gance d’un mouvement, la justesse d’un boĂźtier, la cohĂ©rence d’un cadran. Une montre ne se dĂ©mode pas. Elle se transmet.

On parle souvent de montres fĂ©minines comme des objets joailliers. Est-ce encore le cas, ou sentez-vous un intĂ©rĂȘt croissant des femmes pour la technicitĂ© horlogĂšre ? L’intĂ©rĂȘt pour la technique a toujours existĂ© chez les femmes. On oublie souvent que Marie-Antoinette Ă©tait fascinĂ©e par les montres de Breguet, dont elle a acquis plusieurs piĂšces, notamment une « perpĂ©tuelle » dotĂ©e d’un mĂ©canisme Ă  remontage automatique. Caroline Murat, reine de Naples, fut l’une des plus fidĂšles clientes d’Abraham-Louis Breguet et a commandĂ© ce qui est considĂ©rĂ© comme la premiĂšre montre-bracelet de l’histoire. Plus rĂ©cemment, la Reine Elizabeth II a marquĂ© les esprits lors de son couronnement en portant la plus petite montre mĂ©canique jamais rĂ©alisĂ©e, signĂ©e Jaeger-LeCoultre : une piĂšce sertie de diamants aussi discrĂšte que sophistiquĂ©e.

Aujourd’hui, cet intĂ©rĂȘt pour la mĂ©canique est bien plus visible et assumĂ©. Les femmes partagent leurs connaissances, choisissent des modĂšles de plus en plus compliquĂ©s , explorent des designs audacieux. Certaines se tournent vers des montres initialement pensĂ©es pour les hommes, non pas par provocation, mais parce que ces piĂšces correspondent Ă  leur personnalitĂ© et Ă  leurs aspirations.

Ce qui change fondamentalement, c’est l’accĂšs Ă  la comprĂ©hension. Plus les femmes disposent des clĂ©s pour dĂ©crypter un mouvement, plus leur passion s’intensifie. Et c’est prĂ©cisĂ©ment ce que nous cherchons Ă  transmettre Ă  la FHH : une culture horlogĂšre partagĂ©e, accessible et exigeante Ă  la fois.

Plus dÂŽinformations sur www.hautehorlogerie.org

Aurélie Streit
Vice-présidente de la Fondation de la Haute Horlogerie
Image Ivan Simeon

« Être assez » : le vrai dĂ©fi des mĂšres actives

Entrepreneuse engagĂ©e, maman de deux enfants, fondatrice et PrĂ©sidente de l’Association Working Moms, Virginie Polla-Jacquier milite pour un changement de regard sur la place des mĂšres actives dans notre sociĂ©tĂ©. À la croisĂ©e de l’humain et de l’économique, elle Ɠuvre pour un meilleur Ă©quilibre entre vie professionnelle, personnelle et familiale. Son credo : faire tomber le mythe de la superwoman et rappeler qu’on ne construit pas une sociĂ©tĂ© durable sans prendre soin de celles qui la portent au quotidien.

Virginie Polla-Jacquier, vous parlez souvent des nombreuses casquettes que portent les Working Moms au quotidien. Quelles sont, selon vous, les plus difficiles à concilier, et pourquoi ?

En effet, les Working Moms portent plusieurs casquettes : professionnelle engagĂ©e, maman disponible, logisticienne du foyer, conjointe, amie, fille, sƓur
 mais surtout, ce sont des femmes avant tout. Chaque casquette est prĂ©cieuse, mais leur accumulation peut devenir Ă©puisante si elle n’est pas reconnue et partagĂ©e. D’oĂč l’importance de rĂ©partir les rĂŽles, de lever le tabou de la « superwoman » et d’accepter que l’on ne puisse pas tout porter seule.

Mais les casquettes qui sont, pour moi, les plus difficiles Ă  concilier sont celles de « professionnelle engagĂ©e » et de « maman disponible ». Le monde du travail valorise la performance, la flexibilitĂ© et la disponibilitĂ©, tandis que la maternitĂ© exige de la prĂ©sence, de l’écoute et une implication souvent sous-estimĂ©e. Devenir maman n’est pas banal, et concilier les deux peut vite devenir un vĂ©ritable numĂ©ro d’équilibriste.

Quels impacts observez-vous chez les femmes qui peinent Ă  trouver cet

Ă©quilibre entre vie professionnelle, familiale et personnelle ?

Les consĂ©quences peuvent ĂȘtre multiples : fatigue chronique, culpabilitĂ© permanente de « mal faire » quelque part, isolement social, symptĂŽmes physiques, voire perte de confiance en soi – ce qui peut nourrir un sentiment d’échec, mĂȘme chez des femmes compĂ©tentes et accomplies. Certaines nous confient ne plus savoir qui elles sont vraiment, avec les diffĂ©rents rĂŽles qu’elles jouent. Le surmenage mental est rĂ©el, et malheureusement encore trop banalisĂ©, voire mĂ©connu du monde du travail.

Existe-t-il des signaux d’alerte qui devraient inciter une Working Mom à repenser son organisation ou à demander de l’aide ?

Oui. Le stress constant est souvent l’un des premiers signes, lorsque les journĂ©es s’enchaĂźnent sans vĂ©ritable pause et que la fatigue s’accumule. Lorsque l’on perd son enthousiasme, que l’irritabilitĂ© augmente ou que l’on a l’impression d’ĂȘtre en « pilotage automatique », ce sont des signaux Ă  ne pas nĂ©gliger. Ne plus trouver de plaisir dans les petites choses du quotidien ou s’éloigner de ses propres besoins sont aussi des signes d’alerte importants. La solitude est Ă©galement un facteur marquant, car elle contribue Ă  amplifier le sentiment d’ĂȘtre « seule au monde » Ă  porter toutes ces responsabilitĂ©s, alors mĂȘme que l’on est entourĂ©e.

Quelles sont les principales pistes de solutions ou stratĂ©gies que vous conseillez pour rĂ©ussir Ă  mieux jongler avec toutes ces responsabilitĂ©s ?

La premiĂšre chose est de prendre conscience, sans se dĂ©valoriser, qu’il n’est humainement pas possible de tout faire seule, et surtout de tout faire parfaitement. Il est indispensable de revoir ses exigences Ă  la baisse. Si la maison n’est pas impeccable et que les repas ne sont pas toujours bios et Ă©quilibrĂ©s, c’est OK.

Apprendre Ă  dĂ©lĂ©guer est une autre piste. Poser ses limites et rĂ©partir les tĂąches de maniĂšre Ă©quitable avec le ou la partenaire, voire impliquer les enfants dans certaines responsabilitĂ©s (ranger leurs affaires, dĂ©barrasser la table, etc.), peut rĂ©duire considĂ©rablement la charge. Le plus important est de demander de l’aide lorsque cela est nĂ©cessaire – et de le faire sans culpabiliser.

Un Ă©lĂ©ment essentiel est de se rĂ©server des moments pour soi uniquement : marcher dans la forĂȘt, bouquiner, faire du sport, se faire masser, mĂ©diter, etc. Ce temps dĂ©diĂ© Ă  soi est une nĂ©cessitĂ©, et non un luxe, pour recharger ses batteries et ĂȘtre en mesure de continuer Ă  donner.

D’autres pistes existent : s’entourer d’une communautĂ© bienveillante, utiliser une application pour la gestion des tĂąches, pratiquer des techniques de recentrage, rĂ©apprendre Ă  faire une chose Ă  la fois, et se reconnecter Ă  ses envies profondes. Tout cela peut considĂ©rablement amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des Working Moms.

Comment l’Association Working Moms aide-t-elle concrùtement ces femmes dans leur quotidien ?

L’Association Working Moms a Ă©tĂ© fondĂ©e dans le but de crĂ©er et d’offrir une communautĂ© bienveillante de mamans actives qui vivent les mĂȘmes difficultĂ©s au quotidien. Le partage d’expĂ©riences, le mentorat ou simplement des espaces d’écoute sans jugement permettent de prendre du recul et de se ressourcer.

Nous proposons plusieurs Ă©vĂ©nements annuels sur des thĂ©matiques spĂ©cifiques rĂ©pondant aux besoins des Working Moms, comme la charge mentale, les relations intimes, le recentrage, la fiscalitĂ©, etc. Ces Ă©vĂ©nements leur permettent de repartir avec des ressources pratiques qu’elles peuvent directement implĂ©menter pour faciliter leur quotidien.

Notre objectif est de briser l’isolement en ouvrant un dialogue sincĂšre et authentique, afin d’aider les Working Moms Ă  crĂ©er un meilleur Ă©quilibre dans leur vie, et surtout de leur mettre Ă  disposition un espace solidaire et bienveillant.

Selon vous, les entreprises prennent-elles aujourd’hui suffisamment en compte les besoins spĂ©cifiques des mĂšres actives ?

Comment celles-ci peuvent-elles encore s’amĂ©liorer ?

Des progrĂšs ont Ă©tĂ© faits, notamment avec le tĂ©lĂ©travail ou les horaires flexibles. Mais il reste encore du chemin. Trop souvent, les mĂšres sont pĂ©nalisĂ©es dans leur Ă©volution professionnelle, car elles sont perçues comme « moins disponibles ». Les entreprises gagneraient Ă  valoriser leur efficacitĂ©, leur sens de l’organisation et Ă  crĂ©er une culture rĂ©ellement inclusive, oĂč les parcours non linĂ©aires sont reconnus et respectĂ©s. La sensibilisation des entreprises aux besoins des Working Moms est essentielle pour permettre une Ă©volution constructive.

Pour terminer, quel message aimeriez-vous transmettre à toutes celles qui ont parfois l’impression de ne jamais en faire assez ?

Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  assez. Assez compĂ©tentes, assez aimantes, assez courageuses. La sociĂ©tĂ© vous pousse Ă  en faire toujours plus, mais vous avez le droit de ralentir, de demander de l’aide, de dire non. Et surtout, vous avez le droit d’exister pleinement, en dehors des rĂŽles que vous assumez pour les autres. Soyez vous-mĂȘme, vous pouvez enlever vos masques, car tout est OK.

Interview Laurane Saad
Virginie Polla-Jacquier
Fondatrice et PrĂ©sidente de l’Association Working Moms

Une success story au féminin

Depuis plus de 65 ans, Mavala incarne le savoir-faire suisse en matiĂšre de soins et de beautĂ©. SpĂ©cialisĂ©e dans les vernis et les soins des ongles, la marque a su conquĂ©rir un public international grĂące Ă  son engagement envers la qualitĂ© et l’innovation. À la tĂȘte de cette maison emblĂ©matique, Doris Maute incarne un leadership fĂ©minin inspirant. Dans cet entretien exclusif, la CEO de Mavala partage sa vision de la beautĂ©, du management et de l’avenir de la marque.

Doris Maute, vous dirigez Mavala, une marque iconique du soin et de la beautĂ©. Quel a Ă©tĂ© votre parcours pour arriver Ă  ce poste ? Mavala fait partie de mon histoire familiale. À l’origine, la marque Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans les soins des ongles et a rapidement acquis une rĂ©putation internationale grĂące Ă  son expertise scientifique. Mon pĂšre a repris la marque dans les annĂ©es 1960 et a contribuĂ© Ă  en faire une rĂ©fĂ©rence mondiale. J’ai grandi dans cet environnement et j’ai toujours Ă©tĂ© fascinĂ©e par l’innovation cosmĂ©tique. Avant de rejoindre l’entreprise, j’ai acquis de l’expĂ©rience dans diffĂ©rents secteurs pour avoir une vision globale du marchĂ© et du management. Diriger Mavala aujourd’hui, c’est perpĂ©tuer une tradition tout en Ă©tant passionnĂ©ment tournĂ© vers le futur et l’innovation. La beautĂ© est un domaine exigeant, oĂč chaque dĂ©tail compte et oĂč il faut Ă  la fois saisir et anticiper les attentes des consommatrices Ă  travers le monde.

QuÂŽest-ce qui distingue Mavala des autres marques de cosmĂ©tiques ?

L’ADN de Mavala repose sur trois piliers : la science, la qualitĂ© suisse et la naturalitĂ©. Nos produits sont dĂ©veloppĂ©s avec une rigueur scientifique. Chacune de nos formules associe des actifs de pointe et des ingrĂ©dients naturels puissants, garantissant tolĂ©rance et efficacitĂ©.

Osez ! Il ne faut pas attendre d’avoir toutes les compĂ©tences parfaites sur le papier pour se lancer. Il faut croire en ses idĂ©es, s’entourer des bonnes personnes et ne jamais cesser d’apprendre.

En tant que femme Ă  la tĂȘte dÂŽune marque de beautĂ©, ressentez-vous une responsabilitĂ© particuliĂšre ?

Absolument. La beautĂ© ne devrait jamais ĂȘtre un diktat, mais un moyen d’expression et de bien-ĂȘtre. En tant que femme, je suis particuliĂšrement attentive Ă  ce que Mavala ne se contente pas de vendre des produits, mais propose de vĂ©ritables solutions de soin qui respectent la peau et les ongles. Nous avons une responsabilitĂ© envers nos consommatrices : leur offrir des produits sains, efficaces et en accord avec leurs besoins.

Mavala est une marque historique, comment faites-vous pour allier tradition et innovation ?

Nous sommes trĂšs attachĂ©s Ă  notre hĂ©ritage suisse et Ă  la qualitĂ© de nos formulations, mais nous ne cessons jamais d’innover. Nos laboratoires travaillent en

permanence sur de nouvelles formules respectueuses de l’environnement et de la santĂ©. Par exemple, nous avons Ă©tĂ© parmi les premiers Ă  proposer des vernis « free from » sans substances controversĂ©es.

Comment percevez-vous lÂŽĂ©volution du leadership fĂ©minin dans le monde des affaires ?

Le paysage Ă©volue, mais il reste encore du chemin Ă  parcourir. Je crois que les femmes apportent une approche diffĂ©rente du leadership, plus intuitive et souvent plus inclusive. Mon expĂ©rience m’a appris que l’authenticitĂ© et la rigueur sont les meilleures armes pour s’imposer dans un environnement encore majoritairement masculin.

Quel est votre plus grand accomplissement en tant que CEO ?

Je dirais la capacité à faire évoluer une marque

tout en restant fidĂšle Ă  ses valeurs. Mavala est une maison respectĂ©e depuis des dĂ©cennies, et mon rĂŽle est de continuer Ă  la faire briller Ă  l’international tout en gardant son essence unique.

Un conseil aux jeunes femmes qui veulent entreprendre ou diriger une entreprise ? Osez ! Il ne faut pas attendre d’avoir toutes les compĂ©tences parfaites sur le papier pour se lancer. Il faut croire en ses idĂ©es, s’entourer des bonnes personnes et ne jamais cesser d’apprendre.

Enfin, quÂŽest-ce que la beautĂ© signifie pour vous ?

La beautĂ©, c’est avant tout une question de soin et d’estime de soi. Elle ne doit jamais ĂȘtre une contrainte, mais un plaisir. Un rouge Ă  lĂšvres, une belle manucure, un soin adaptĂ© Ă  sa peau, ce sont des gestes simples qui apportent confiance et bien-ĂȘtre.

Interview Océane Ilunga

Plus dÂŽinformations sur www.mavala.com

Ecole Montessori bilingue français-anglais, accueillant les enfants de 3 à 12 ans

Ouverture de 8h Ă  18h avec parascolaire de 16h Ă  18h

Inscriptions en cours pour 2025-26 !

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Camps de vacances en juillet de 8h30 Ă  16h30

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‱ Camp de voile et anglais du 7 au 11.07

Locaux meublés pour thérapeutesdisponibles prochainement à la sous location de 13 à 20m2 carrés

Av F-A Grison 10 1225 ChĂȘne-Bourg 022.348.01.05 www.lamarelle.ch

Doris Maute CEO, Mavala
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Je veux explorer les femmes Ă  l’écran –sous

toutes leurs facettes »

Nicole Kidman travaille beaucoup. Par passion, et parce qu’elle souhaite dĂ©couvrir de nouveaux talents, en particulier fĂ©minins. L’actrice australienne crĂ©e des projets et se lance sans cesse de nouveaux dĂ©fis.

Portrait MarlĂšne von Arx Image HFPA

Dire que les femmes ne sont plus sollicitĂ©es Ă  Hollywood passĂ© un certain Ăąge n’a jamais Ă©tĂ© vrai pour Nicole Kidman. DĂ©jĂ  Ă  40 ans, elle Ă©chappait Ă  cette rĂšgle, et Ă  57 ans, elle continue de le prouver. Depuis que Tom Cruise l’a fait venir d’Australie Ă  Hollywood en 1990 pour le film Jours de tonnerre, sa carriĂšre n’a jamais connu de pause. Ces derniers mois, elle est apparue dans trois sĂ©ries sur trois plateformes diffĂ©rentes : une mĂšre dont l’enfant disparaĂźt Ă  Hong Kong dans Expats (Prime Video), la matriarche d’une famille huppĂ©e impliquĂ©e dans une enquĂȘte criminelle aprĂšs un mariage sur la plage dans The Perfect Couple (Netflix), et la cheffe d’une unitĂ© fĂ©minine antiterroriste de la CIA dans Lioness (Paramount+). En parallĂšle, elle choisit des rĂŽles au cinĂ©ma qui mettent au centre la sexualitĂ© des femmes d’ñge mĂ»r. Dans la comĂ©die romantique A Family Affair, elle incarne une romanciĂšre veuve qui tombe amoureuse d’un acteur bien plus jeune, ancien patron de sa fille. Dans le thriller Ă©rotique Babygirl, elle inverse les rapports de force en jouant une PDG qui se laisse dominer par son stagiaire dans une relation secrĂšte teintĂ©e de sadomasochisme. Mais pour Nicole Kidman, ces projets vont bien au-delĂ  de la sexualitĂ© : « Il est question de dĂ©sir, de pensĂ©es intimes, de secrets, de mariage, de vĂ©ritĂ©, de pouvoir et de consentement », explique-t-elle lors d’une confĂ©rence de presse Ă  Venise, oĂč Babygirl a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre l’étĂ© dernier. « C’est l’histoire d’une femme – j’espĂšre qu’elle sera libĂ©ratrice. Et cette histoire est racontĂ©e Ă  travers le regard d’une femme, la rĂ©alisatrice et scĂ©nariste Halina Reijn. C’est ce qui a rendu ce projet unique pour moi.»

C’est prĂ©cisĂ©ment l’objectif que Nicole Kidman s’est fixĂ© il y a quelques annĂ©es : confier les histoires Ă  des femmes. À l’époque oĂč le mouvement #TimesUp battait son plein et oĂč les femmes rĂ©clamaient une meilleure reprĂ©sentation dans l’industrie du cinĂ©ma, elle a pris la dĂ©cision de travailler en prioritĂ© avec des rĂ©alisatrices et des scĂ©naristes : « J’ai voulu mettre mon influence au service des femmes, pour rééquilibrer la proportion hommes-femmes dans le milieu », affirme Kidman, qui n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  demander combien de films rĂ©alisĂ©s par des femmes Ă©taient en compĂ©tition Ă  Venise. Sur 21 films, elles n’étaient que cinq. « On est en train de changer ça », affirme-t-elle fermement. Les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes : au cours des huit derniĂšres annĂ©es, Nicole Kidman a tournĂ© avec 19 rĂ©alisatrices. Un chiffre impressionnant, d’autant plus que la pandĂ©mie, puis les grĂšves des scĂ©naristes et des acteurs, ont fortement rĂ©duit les tournages ces derniĂšres annĂ©es. Son emploi du temps chargĂ© n’a pas seulement pour but de promouvoir les femmes, mais aussi de crĂ©er des opportunitĂ©s pour les jeunes talents : « Je peux gĂ©nĂ©rer du travail et soutenir des talents Ă©mergents », confiait-elle Ă  Variety l’automne dernier. La prĂ©sence de Nicole Kidman dans un casting ou dans la phase de dĂ©veloppement d’un scĂ©nario facilite considĂ©rablement la concrĂ©tisation de projets portĂ©s par des cinĂ©astes moins connus. Babygirl, rĂ©alisĂ© par la NĂ©erlandaise Halina Reijn, en est un parfait exemple. Le rĂŽle qu’elle y tient n’a rien d’un confort de star : il lui demande un engagement total, physique et psychologique. « Je veux explorer les femmes Ă  l’écran dans toutes leurs facettes », dit-elle. « Je me livre entiĂšrement Ă  un rĂŽle, Ă  une histoire, Ă  une rĂ©alisatrice ou Ă  un rĂ©alisateur. C’est pourquoi il est crucial que je me sente en sĂ©curitĂ©. J’y mets tout mon ĂȘtre, toute mon ouverture. » Elle a toujours procĂ©dĂ© ainsi et ne saurait faire autrement : « Je ne peux pas me lancer dans un projet en essayant constamment de me protĂ©ger. Mais je savais qu’Halina ne me trahirait pas. Peu importe la façon dont les gens interprĂ©teront le film, moi, je ne me suis jamais sentie exploitĂ©e. Tout Ă©tait sincĂšre, respectueux et vrai. C’est seulement maintenant, alors que le film sort dans le monde, que je ressens une certaine nervositĂ©, une forme de vulnĂ©rabilitĂ©. » Si les femmes restent sous-reprĂ©sentĂ©es Ă  Hollywood, c’est selon Kidman parce qu’elles n’ont souvent pas le droit Ă  l’échec. Quand les hommes peuvent bĂ©nĂ©ficier d’une deuxiĂšme ou troisiĂšme chance, les femmes, elles, voient leur carriĂšre freinĂ©e dĂšs le premier revers : « Le talent se dĂ©veloppe pas Ă  pas et demande de la patience. J’ai eu la chance de recevoir ces opportunitĂ©s, encore aujourd’hui », dĂ©clarait-elle au Time Magazine, qui l’a rĂ©cemment nommĂ©e parmi les « Femmes de l’annĂ©e 2025 ».

Je veux explorer les femmes Ă  l’écran dans toutes leurs facettes.
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Nicole Kidman, Actrice

Une virtuose des émotions

La premiĂšre chance de Nicole Kidman est arrivĂ©e trĂšs tĂŽt : elle commence le ballet Ă  trois ans et obtient ses premiers rĂŽles Ă  la tĂ©lĂ©vision australienne dĂšs l’adolescence. Elle possĂšde la double nationalitĂ© amĂ©ricano-australienne : ses parents, un biochimiste et une infirmiĂšre formatrice, vivaient Ă  HawaĂŻ lorsqu’elle est nĂ©e en 1967. À 17 ans, elle met sa carriĂšre entre parenthĂšses pour soutenir sa mĂšre, atteinte d’un cancer du sein. Une fois sa mĂšre remise, elle reprend son envol au sein de l’Australian Theatre for Young People Ă  Sydney et dĂ©croche rapidement des rĂŽles dans des productions locales. En 1989, elle connaĂźt un succĂšs international avec Calme blanc, de Phillip Noyce. Aux cĂŽtĂ©s de Sam Neill, elle y joue une femme confrontĂ©e Ă  un naufragĂ© psychopathe qui sĂšme la terreur sur leur bateau. Tom Cruise, impressionnĂ© par sa performance, la veut comme partenaire dans son prochain film, Jours de tonnerre. Leur collaboration devient personnelle : ils se marient Ă  NoĂ«l 1990 et restent ensemble pendant dix ans.

Jours de tonnerre n’a pas Ă©tĂ© un immense succĂšs, pas plus que Billy Bathgate avec Dustin Hoffman ou Horizons lointains, Ă  nouveau avec Cruise. Mais, comme elle le souligne, on lui a toujours laissĂ© sa chance, et elle a fini par s’imposer. Aujourd’hui, Nicole Kidman compte six nominations aux Oscars et une statuette, remportĂ©e en 2003 pour son interprĂ©tation de Virginia Woolf dans The Hours.

On mesure Ă  quel point ses rĂŽles la touchent lorsqu’on repense au tournage du film Australia. Une scĂšne, oĂč son personnage se voit arracher un enfant, l’a profondĂ©ment bouleversĂ©e, au point de rester secouĂ©e bien aprĂšs la fin de la prise. Pour l’apaiser, l’équipe lui avait alors apportĂ© un bĂ©bĂ© kangourou Ă  cĂąliner. « Heureusement, j’ai Keith, un mari qui comprend le processus artistique et me laisse l’espace nĂ©cessaire », confiait-elle en 2019, lors de la promotion de Destroyer, Ă©voquant le soutien indĂ©fectible du chanteur country Keith Urban. « Nos enfants savent qu’ils ont une mĂšre actrice, capable d’explorer des Ă©motions fortes dans son travail. Et s’ils ont des questions, je prends toujours le temps d’y rĂ©pondre. » Nicole Kidman et Keith Urban sont mariĂ©s depuis 2006, vivent Ă  Nashville et ont deux filles, ĂągĂ©es aujourd’hui de 16 et 14 ans. Les deux enfants qu’elle a adoptĂ©s avec Tom Cruise, aujourd’hui dans la trentaine, apparaissent rarement en public avec leurs parents. D’ordinaire trĂšs ouverte, Kidman refuse d’aborder ce sujet pour ne pas mettre en pĂ©ril la relation avec la communautĂ© scientologue de son ex-mari. Elle a dĂ©clarĂ© un jour qu’elle donnerait sa vie pour ses enfants. Ils sont sa raison d’ĂȘtre. Ce qui ne l’empĂȘche pas de nourrir une vĂ©ritable passion pour son mĂ©tier : « Le jeu d’actrice est ma grande passion. Je suis nĂ©e pour ça », affirme-t-elle. Contrairement Ă  certaines de ses consƓurs, elle n’éprouve pas le besoin de passer Ă  la rĂ©alisation. En revanche, elle s’investit de plus en plus en tant que productrice : « Cela a commencĂ© avec Rabbit Hole, Ă  une Ă©poque oĂč les rĂŽles proposĂ©s me frustraient. Depuis, j’ai co-produit la sĂ©rie Big Little Lies avec Reese Witherspoon. Ce succĂšs m’a donnĂ© de l’assurance en tant que productrice. » Elle a ensuite acquis les droits de Nine Perfect Strangers, le roman de Liane Moriarty, autrice de Big Little Lies. Le personnage principal, la directrice russe d’un centre de bien-ĂȘtre, avait Ă©tĂ© pensĂ© pour Kidman. « Je lui ai promis qu’on adapterait son livre en mini-sĂ©rie ou en film. » Promesse tenue : la sĂ©rie est disponible depuis 2021 sur Hulu et Disney+.

La trĂšs attendue troisiĂšme saison de Big Little Lies devrait enfin voir le jour en 2026. Mais d’ici lĂ , Nicole Kidman ne reste pas inactive. Tout rĂ©cemment, elle s’est rendue Ă  Austin, au festival SXSW, pour prĂ©senter son nouveau film, Holland. Dans ce thriller psychologique Ă  l’esthĂ©tique soignĂ©e, elle incarne une femme installĂ©e dans une banlieue entourĂ©e de champs de tulipes, rongĂ©e par le soupçon d’infidĂ©litĂ© de son mari. Le film sera disponible fin mars sur Prime Video. Et, fidĂšle Ă  son engagement, c’est encore une femme, Mimi Cave, qui signe la rĂ©alisation.

L’enfant d’abord

Toute dĂ©cision concernant l’enfant mineur doit ĂȘtre prise Ă  l’aune de l’intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l’enfant. Ce n’est pas « Je veux que
 » mais « Quelle est la meilleure solution possible pour notre enfant ? ». En bref, mettre l’enfant au centre des prĂ©occupations et en tirer les consĂ©quences et solutions qui s’imposent naturellement pour que l’enfant ne souffre pas (ou le moins possible) de la sĂ©paration ou du divorce de ses parents. Car, Ă  l’évidence, l’enfant a besoin de ses deux parents pour se dĂ©velopper harmonieusement. Il ne peut pas « choisir » entre ses parents (conflit de loyautĂ©) et il n’y a pas de « gagnants » dans une « procĂ©dure bagarre pour les enfants ». Mais il y a des perdants : les enfants traumatisĂ©s, souvent gravement, parfois Ă  vie. Il est donc trĂšs important de se convaincre que la responsabilitĂ© parentale de chaque parent est de tout faire pour que l’enfant commun ne souffre pas de la dĂ©sunion de ses parents et par consĂ©quent de mettre de cĂŽtĂ© les rĂ©criminations, les aigreurs, la colĂšre, la « vengeance » qui pourraient dominer l’essentiel.

Les procĂ©dures judiciaires ne sont pas adaptĂ©es. Elles sont Ă©prouvantes, psychologiquement et financiĂšrement, et elles peuvent perdurer des annĂ©es. Le site divorce.ch donne plusieurs exemples de ce type oĂč la « bagarre judiciaire » dure parfois plus de 10 ans ! Dans quel Ă©tat va se retrouver l’enfant aprĂšs 10 ans de « combat » acharnĂ©, soi-disant « pour l’enfant » ?

La « mĂ©thode Cochem » est actuellement testĂ©e en Suisse, notamment en Suisse romande par les tribunaux de Monthey et de Vevey. Elle est dĂ©crite sur le site (cf QR Code) et donne d’excellents rĂ©sultats : plus de 95 % des cas sont rĂ©solus Ă  l’amiable dans les 3 mois. Il est probable qu’elle se gĂ©nĂ©ralisera Ă  tous les tribunaux suisses, aprĂšs la pĂ©riode test.

Les questions Ă  rĂ©soudre sont connues : il faut dĂ©cider de l’autoritĂ© parentale, de la garde, des aspects financiers (pensions) et des relations entre l’enfant et chacun de ses deux parents.

Par principe, l’autoritĂ© parentale reste conjointe lors d’une sĂ©paration ou d’un divorce. L’éducation, la santĂ©, la sĂ©curitĂ©, la moralitĂ©, le domicile de l’enfant sont des fondamentaux sur lesquels les parents doivent s’entendre, dans l’intĂ©rĂȘt Ă©vident – et prĂ©pondĂ©rant – de l’enfant. Ce n’est que dans les rares cas oĂč l’intĂ©rĂȘt de l’enfant l’impose que l’autoritĂ© parentale n’est plus conjointe mais attribuĂ©e Ă  l’un des deux parents.

Pour ce qui concerne la garde (qui s’occupe quotidiennement de l’enfant ?), elle est soit attribuĂ©e Ă  l’un des deux parents, soit alternĂ©e (parfaitement Ă©quilibrĂ©e, par exemple une semaine chez papa, une semaine chez maman ; ou au moins un tiers du temps chez un parent et les deux tiers du temps chez l’autre).

L’idĂ©al pour l’enfant (mais aussi pour les parents !) est la garde alternĂ©e car c’est ce type d’accord qui permet Ă  l’enfant de garder des contacts trĂšs rĂ©guliers avec ses deux parents. Statistiquement, la garde alternĂ©e est prononcĂ©e dans un tiers des cas. Celles et ceux qui font leur divorce par divorce.ch choisissent la garde alternĂ©e dans 50 % des cas. La garde alternĂ©e peut ĂȘtre imposĂ©e par le tribunal malgrĂ© l’opposition d’un des deux parents si ce type d’arrangement est manifestement dans l’intĂ©rĂȘt de l’enfant.

Si la garde est attribuĂ©e Ă  l’un des parents, l’autre a un droit de visite, typiquement un weekend sur deux, plus un soir dans la semaine. Rien n’empĂȘche

de prĂ©voir par ailleurs des contacts plus frĂ©quents, ne serait-ce que par tĂ©lĂ©phone/vidĂ©o, e-mails, etc. pour permettre des relations plus rĂ©guliĂšres et plus suivies ou de prĂ©voir des relations rĂ©guliĂšres avec les grands-parents, ou un autre membre de la famille qui peut aussi s’occuper de l’enfant pendant que le parent travaille. Si on met l’enfant au centre des rĂ©flexions, les solutions pratiques en dĂ©coulent naturellement.

Restent les aspects financiers (pensions). Le Professeur Thomas Geiser, l’un des meilleurs spĂ©cialistes en droit de la famille, vient de poser un constat :

« Les rĂšgles en matiĂšre de pension alimentaire sont devenues inutilement compliquĂ©es et ne sont plus d’actualitĂ©. Le Tribunal fĂ©dĂ©ral a fait une tentative louable d’unifier la jurisprudence. Cependant, la solution choisie a rendu les choses encore plus compliquĂ©es et ne fonctionne plus pour les familles recomposĂ©es qui sont dĂ©sormais courantes »

Le Tribunal fĂ©dĂ©ral a mis en place une vĂ©ritable usine Ă  gaz pour tenter d’harmonier la dĂ©termination du juste montant de la pension due. Elle est dĂ©taillĂ©e sur divorce.ch (cf QR code). MĂȘme si la Tribunal fĂ©dĂ©ral insiste sur l’apprĂ©ciation d’ensemble que le Juge doit faire avant de dĂ©cider d’un montant dĂ» Ă  titre de pension, la pratique montre que – en rĂ©alitĂ© – les audiences se limitent Ă  faire des calculs d’épicier. PlutĂŽt que de se faire imposer un montant, mieux vaut en convenir ensemble et en bonne intelligence, le cas Ă©chĂ©ant avec l’aide d’un mĂ©diateur ou en prenant un conseil personnalisĂ© avec divorce.ch (cf QR Code)

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La thĂ©orie des « pots de yaourt » ou l’importance de prĂ©venir les consĂ©quences d’une sĂ©paration

Selon cette thĂ©orie, les femmes auraient davantage tendance Ă  s’acquitter des petites dĂ©penses courantes (les courses) alors que les hommes prendraient en charge de maniĂšre prĂ©pondĂ©rante le financement des investissements plus importants (bien immobilier, vĂ©hicule, etc.). Cette rĂ©partition est expliquĂ©e en premier lieu par les diffĂ©rences de revenus entre hommes et femmes, inhĂ©rentes notamment Ă  la rĂ©partition dite « traditionnelle » des tĂąches.

Au moment de la sĂ©paration, les hommes bĂ©nĂ©ficieront ainsi plus des investissements rĂ©alisĂ©s par la famille qui auront pris de la valeur et qu’ils pourront conserver, alors que les femmes, qui ont pris en charge les « petites » dĂ©penses se retrouvent avec les pots de yaourt devenus vides.

Dans le contexte d’un divorce sous le rĂ©gime matrimonial ordinaire de la participation aux acquĂȘts, les mĂ©canismes du droit matrimonial ont un effet Ă©galisateur entre le parent qui a baissĂ© son taux d’activitĂ© et celui qui a poursuivi sa carriĂšre. En revanche, pour les concubins devenus parents, la thĂ©orie des « pots de yaourt » aura tendance Ă  s’appliquer pleinement en cas de sĂ©paration. Comme pour les couples en sĂ©paration de biens.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la naissance d’un enfant au sein du couple entraine encore rĂ©guliĂšrement Ă  ce jour une diminution du taux de travail rĂ©munĂ©rĂ© global au sein du mĂ©nage, laquelle est gĂ©nĂ©ralement supportĂ©e par la femme qui se consacre au travail domestique tandis que l’homme exerce une activitĂ© salariĂ©e. À noter que davantage que la question du genre, c’est celle de la rĂ©partition des tĂąches qui aura une importance au moment de la sĂ©paration.

La consĂ©quence de cette diminution du taux de travail rĂ©munĂ©rĂ© au profit d’une prise en charge de la famille se rĂ©percute ainsi non seulement de maniĂšre directe dans les revenus de la mĂšre, mais Ă©galement dans ses perspectives de carriĂšre et d’évolution future. Ceci est d’autant plus vrai que la femme se verra facilement confrontĂ©e au choix d’avoir des enfants Ă  un moment oĂč l’évolution de sa carriĂšre requerra un investissement important.

Compte tenu de la diffĂ©rence de revenus, il sera par la suite plus difficile pour la femme de participer aux grosses dĂ©penses, lĂ  oĂč l’homme s’en acquittera plus facilement, puisqu’il aura Ă©tĂ© plus Ă  mĂȘme d’effectuer des Ă©conomies.

Au moment de la sĂ©paration, la femme vivant en concubinage ne bĂ©nĂ©ficiera pas des mĂ©canismes applicables dans le cadre du divorce et qui garantissent une certaine Ă©galitĂ©. Il en dĂ©coule qu’il est difficile pour elle d’élever des prĂ©tentions sur les biens structurant acquis par le partenaire.

En l’absence de convention de concubinage par exemple, ses prĂ©tentions se borneront principalement Ă  se voir

allouer, au travers de ses enfants, le montant nécessaire pour continuer de les prendre en charge personnellement.

S’agissant du mariage, la situation est quelque peu diffĂ©rente. Durant le mariage, la dĂ©cision de rĂ©duire son taux de travail n’aura en principe pas d’impact prĂ©pondĂ©rant sur la femme. L’union conjugale a en effet pour vocation de mettre les Ă©poux sur un pied d’égalitĂ© en matiĂšre financiĂšre au travers de plusieurs instruments, comme le devoir d’entretien de la famille et la possibilitĂ© pour l’époux qui s’occupe du mĂ©nage de se voir attribuer un montant Ă  sa libre disposition. En revanche, c’est au moment du divorce que les consĂ©quences de la rĂ©partition des tĂąches se ressentiront. En effet, le droit suisse prĂ©voit le principe du clean-break au moment du divorce. Selon ce principe, il relĂšve de la responsabilitĂ© de chacun de subvenir seul Ă  ses propres besoins et d’assumer ses charges de maniĂšre autonome aprĂšs le divorce. En dĂ©rogation Ă  ce principe, la loi reconnait que, lorsque le mariage a exercĂ© une influence concrĂšte sur la vie des Ă©poux et que l’un d’eux n’est pas en mesure de subvenir seul Ă  son entretien, son ex-conjoint peut ĂȘtre tenu de lui verser une contribution d’entretien. Ce mĂ©canisme vise en particulier Ă  compenser la situation dĂ©favorable dans laquelle se trouve l’un des Ă©poux en raison des choix de vie et de l’organisation familiale dĂ©cidĂ©s d’un commun accord.

Cependant, les Ă©volutions jurisprudentielles intervenues en la matiĂšre ont eu pour effet de restreindre particuliĂšrement l’attribution de ce type de contribution d’entretien post-divorce.

D’un point de vue patrimonial, le mariage sous le rĂ©gime ordinaire de la participation aux acquĂȘts a pour vocation de mettre sur un pied d’égalitĂ© le mari et la femme au moment de la dissolution de leurs rapports patrimoniaux. C’est ce qui est prĂ©vu par le rĂ©gime matrimonial ordinaire de la participation aux acquĂȘts, qui veut que les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es

durant le mariage et les biens acquis au moyen de celles-ci soient partagés par moitié entre les époux.

Ainsi, au divorce des Ă©poux qui n’auront pas conclu de contrat de mariage prĂ©voyant une autre mĂ©thode de partage de leurs biens, la femme se verra accorder contre son mari une crĂ©ance correspondant Ă  la moitiĂ© de la valeur des biens accumulĂ©s par lui durant l’union.

En ce sens, le rĂ©gime matrimonial procĂšde Ă  une rĂ©partition entre les Ă©poux des bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s durant le mariage. Tel ne sera toutefois pas le cas pour les Ă©poux mariĂ©s sous la sĂ©paration de biens, qui se retrouveront dans une situation davantage comparable Ă  celle de concubins. À cela s’ajoute que pour tous les Ă©poux, indĂ©pendamment de leur rĂ©gime matrimonial, les avoirs de prĂ©voyance professionnelle (LPP) cotisĂ©s durant le mariage seront partagĂ©s par moitiĂ©, ce qui permettra de remettre les Ă©poux sur un pied d’égalitĂ© du point de vue de leur prĂ©voyance vieillesse.

Ainsi, force est de constater que le mariage continue de prĂ©senter une dimension protectrice, sous rĂ©serve que les Ă©poux aient conclu un contrat de sĂ©paration de biens. Pour les couples de concubins en revanche, la thĂ©orie des « pots de yaourt » se vĂ©rifie rĂ©guliĂšrement en pratique. Aussi, afin de se prĂ©munir des consĂ©quences d’une sĂ©paration, il sera bienvenu pour les concubins d’établir un contrat de concubinage. À cet Ă©gard, le recours Ă  un avocat spĂ©cialisĂ© en droit de la famille permettra d’éviter d’éventuelles mauvaises surprises.

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Me Douglas Hornung Fondateur du site divorce.ch
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La thĂ©orie des « pots de yaourt », c’est la thĂ©orie selon laquelle la rĂ©partition des dĂ©penses adoptĂ©e au sein du couple a pour effet d’enrichir les hommes alors qu’elle appauvrit les femmes.
AnaĂŻs Brodard
Avocate, Spécialiste FSA droit de la famille, Médiatrice FSA, Formée au droit collaboratif
Nicolas Paquier Avocat-Stagiaire

ÉgalitĂ© salariale : la Suisse peut mieux faire

MalgrĂ© les avancĂ©es lĂ©gales, l’égalitĂ© salariale reste un dĂ©fi majeur en Suisse. Si certaines entreprises s’engagent et progressent, d’autres peinent Ă  franchir le pas, freinĂ©es par des rĂ©ticences internes et des modĂšles de travail dĂ©passĂ©s. Pour NoĂ©mie Storbeck, co-CEO de la fondation Equal-Salary, seule une approche globale, combinant analyses rigoureuses, volontĂ© managĂ©riale et Ă©volution des politiques publiques, permettra enfin de faire bouger les lignes.

NoĂ©mie Storbeck, oĂč en est la Suisse aujourd’hui sur la question de l’égalitĂ© salariale ? Le sujet progresse-t-il rĂ©ellement ou reste-t-il encore un vƓu pieux ?

L’égalitĂ© salariale reste un dĂ©fi majeur. Cette question est d’autant plus brĂ»lante que nous observons au niveau mondial une rĂ©gression aberrante des droits fondamentaux que reprĂ©sentent l’égalitĂ© et l’inclusion. Le rĂ©cent rapport de l’OFJ (Office FĂ©dĂ©ral de la Justice) qui Ă©value la mise en application de la loi suisse sur l’égalitĂ© indique qu’une part importante des entreprises concernĂ©es ne respecte pas ses obligations. Des efforts supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires et les entreprises ont un rĂŽle clĂ© Ă  jouer en adoptant des dĂ©marches volontaires pour montrer la voie vers l’égalitĂ©. La fondation Ă  but non lucratif Equal-Salary permet par exemple de prouver concrĂštement l’engagement des entreprises en faveur d’une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable et d’amĂ©liorer leur attractivitĂ© en matiĂšre de recrutement et de rĂ©tention des talents par le biais de deux certifications. D’une part, la certification pour l’égalitĂ© salariale constitue une porte d’entrĂ©e permettant de poser les jalons d’une entreprise socialement responsable, notamment par le biais d’analyses statistiques. D’autre part,

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la certification pour l’égalitĂ© salariale et l’égalitĂ© des chances va plus loin que les obligations lĂ©gales et rĂ©pond, entre autres, Ă  la problĂ©matique du plafond de verre. D’autres outils, comme Logib, mis Ă  disposition par la ConfĂ©dĂ©ration, permettent d’analyser les pratiques salariales et de dĂ©montrer, une fois vĂ©rifiĂ©es par un tiers, le respect de l’égalitĂ© de maniĂšre objective.

QuÂŽapporte concrĂštement la certification « Equal-Salary » aux entreprises ?

La certification Equal-Salary est un processus qui permet d’inscrire l’égalitĂ© dans l’ADN des entreprises en transformant leur culture. C’est ce qui ressort principalement des feedbacks que nous recevons de nos entreprises certifiĂ©es. Nous vĂ©rifions et garantissons l’égalitĂ© salariale grĂące Ă  une analyse statistique et l’égalitĂ© des chances grĂące Ă  un audit sur site. Pour y parvenir, nous analysons les processus RH, parlons avec la direction, les Ressources Humaines et les managers pour comprendre comment ces processus sont appliquĂ©s, et nous entendons les employĂ©.e.s lors de discussions de groupe et au travers de questionnaires pour comprendre leur communication, leur implĂ©mentation et la perception des employĂ©.e.s sur les questions d’égalitĂ©. Cette dĂ©marche renforce la confiance et la productivitĂ©, amĂ©liore l’attractivitĂ© de l’entreprise et constitue un avantage concurrentiel dans le recrutement et la fidĂ©lisation des talents. À terme, ces actions permettent notamment une meilleure reprĂ©sentation des femmes dans les postes Ă  responsabilitĂ©. Equal-Salary est un outil structurant qui va bien au-delĂ  d’une simple reconnaissance : il permet aux entreprises de se diffĂ©rencier tout en rĂ©pondant aux exigences croissantes des parties prenantes en matiĂšre de responsabilitĂ© sociale.

Une fois certifiĂ©es, comment sÂŽassurer que les entreprises jouent le jeu sur la durĂ©e ?

Les certifications Equal-Salary sont valables trois ans, durant lesquels l’entreprise doit se soumettre Ă  une analyse intermĂ©diaire ou deux audits de suivi selon la certification. Ainsi, les entreprises doivent s’engager dans un processus d’amĂ©lioration continue pour garantir qu’elles respectent les standards d’égalitĂ© salariale et d’égalitĂ© des chances Ă  long terme. Ce suivi garantit que l’engagement envers l’égalitĂ© n’est pas seulement ponctuel, mais qu’il s’intĂšgre durablement dans la stratĂ©gie de l’entreprise.

Selon vous, quelles sont les entreprises ou secteurs qui avancent le plus vite sur cette question ?

Et ceux qui peinent encore à bouger ?

Les progrĂšs en matiĂšre d’égalitĂ© salariale ne dĂ©pendent pas uniquement du secteur d’activitĂ©, mais surtout de la volontĂ© du top management Ă  faire Ă©voluer les pratiques internes. Les entreprises qui avancent le plus vite sont souvent celles dirigĂ©es par des leaders engagĂ©s qui considĂšrent l’égalitĂ© salariale non pas comme une contrainte, mais comme un levier de performance et de compĂ©titivitĂ©. On observe ainsi que certaines entreprises prennent des mesures concrĂštes pour se dĂ©marquer, parer Ă  la pĂ©nurie de main d’Ɠuvre qualifiĂ©e et se prĂ©munir de problĂšmes de discrimination potentiels. Vous entendez souvent des rĂ©ticences de la part des entreprises. Quelles sont les plus frĂ©quentes et comment les dĂ©samorcer ? La rĂ©ticence la plus frĂ©quente est la peur de communiquer sur le sujet, par crainte de mettre en lumiĂšre d’éventuelles inĂ©galitĂ©s. Certaines entreprises redoutent qu’une analyse des salaires rĂ©vĂšle des disparitĂ©s embarrassantes, pouvant nuire Ă  leur

rĂ©putation. Pourtant, l’expĂ©rience montre que les effets d’une dĂ©marche Equal-Salary sont toujours positifs. Lorsque les entreprises s’engagent activement pour l’égalitĂ© salariale et communiquent ouvertement sur leurs efforts, les employĂ©.e.s se sentent valorisĂ©.e.s, ce qui amĂ©liore leur engagement, leur performance et leur confiance. Il faut retenir que ces initiatives ont un impact profond sur la culture d’entreprise : elles favorisent un climat de confiance, renforcent la cohĂ©sion interne et attirent des talents soucieux de travailler dans un environnement Ă©quitable. À terme, les entreprises rĂ©alisent que s’engager dans cette dĂ©marche leur apporte un avantage concurrentiel significatif et amĂ©liore leurs performances grĂące Ă  des Ă©quipes soudĂ©es, productives et motivĂ©es. Quels seraient selon vous les changements concrets qui feraient enfin bouger les lignes en Suisse ? Pour que l’égalitĂ© salariale progresse, un changement profond est nĂ©cessaire dans les entreprises et dans les politiques publiques. Un meilleur Ă©quilibre des congĂ©s parentaux et une offre accrue de places d’accueil pour les enfants sont essentiels pour permettre aux femmes de rester actives et d’évoluer professionnellement sans pĂ©nalitĂ©s. Aujourd’hui, le manque de structures de garde et des modĂšles de travail rigides alimentent le phĂ©nomĂšne du « leaky pipeline », oĂč les talents fĂ©minins disparaissent progressivement dans les plus hauts Ă©chelons de la hiĂ©rarchie des entreprises. ParallĂšlement, il faut renforcer l’égalitĂ© salariale et l’égalitĂ© des chances en encourageant les entreprises Ă  adopter des mesures volontaires. Seule une approche holistique permettra de faire de l’égalitĂ© salariale une rĂ©alitĂ© durable en Suisse.

Interview Laurane Saad

Trouver l’équilibre entre exigence, nature et passion

Àla tĂȘte de la Cave de l’Orlaya Ă  Fully depuis bientĂŽt dix ans, Mathilde Roux trace son chemin dans un milieu encore trĂšs masculin. Avec dĂ©termination, elle a imposĂ© son style : des vins authentiques, portĂ©s par un engagement fort en faveur de la biodiversitĂ© et du terroir. Alors qu’elle s’apprĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer son dixiĂšme millĂ©sime les 21 et 22 juin prochains, la vigneronne-encaveuse revient sur son histoire et ses ambitions pour l’avenir. Mathilde Roux, quels dĂ©fis avez-vous rencontrĂ©s en tant que femme vigneronne-encaveuse et comment avez-vous su imposer votre vision ? Il a fallu prouver que j’étais compĂ©tente. Au dĂ©but de la reprise de mon exploitation viticole, j’étais trĂšs observĂ©e. Avec le temps, j’ai appris Ă  naviguer plus sereinement dans cet univers. Je ne sais pas si j’ai imposĂ© ma vision, mais avec les rĂ©sultats obtenus, je me sens aujourd’hui moins jugĂ©e et surtout plus en confiance dans mes choix.

Votre engagement en faveur de la viticulture biologique, notamment sur les coteaux, implique des choix exigeants. Quelles sont les principales contraintes et les bĂ©nĂ©fices que vous observez sur vos vignes et vos vins ?

C’est beaucoup de travail manuel, avec des risques plus Ă©levĂ©s de perte de rĂ©colte. La marge d’erreur, surtout au printemps, est vraiment trĂšs faible. Mais en retour, je travaille dans un environnement bien plus sain, avec une biodiversitĂ© dans les vignes qui est remarquable et indispensable pour moi. Et ça se ressent dans les vins, qui ont gagnĂ© en authenticitĂ© et en fraĂźcheur.

Vous mettez un point dÂŽhonneur Ă  travailler avec des cĂ©pages autochtones. Quelles variĂ©tĂ©s privilĂ©giez-vous et en quoi ces cĂ©pages reflĂštent-ils votre philosophie du vin ?

La Petite Arvine ! À Fully, nous avons un terroir unique : le granit. Cette roche-mĂšre apporte plus de tension et de salinitĂ© au vin. J’aime aussi beaucoup le Cornalin et la Syrah, sans doute en lien avec mes origines dans les CĂŽtes du RhĂŽne Sud. Je cherche toujours Ă  produire des vins mĂ»rs, mais avec une belle buvabilitĂ©. Pour les rouges, mon objectif est d’élaborer des vins qui offrent un vrai potentiel de garde et d’évolution dans le temps.

Cette annĂ©e marque votre dixiĂšme millĂ©sime, une Ă©tape clĂ© dans votre parcours. Comment avez-vous vu Ă©voluer votre domaine et que souhaitez-vous cĂ©lĂ©brer lors des Ă©vĂ©nements des 21 et 22 juin Ă  Fully ? Il y a eu tellement d’étapes, de joies et de difficultĂ©s
 Je suis fiĂšre d’avoir obtenu la certification Bio Bourgeon, d’avoir prolongĂ© l’élevage de mes vins, et d’avoir Ă  mes cĂŽtĂ©s une Ă©quipe de plus en plus engagĂ©e, pour ne citer que quelques exemples. Pour mon dixiĂšme millĂ©sime, j’aimerais organiser un week-end de fĂȘte, avec des animations, des concours, des cadeaux, un concert du groupe Anach Cuan, un brunch le dimanche, et plein d’autres surprises pour mes clients et tous ceux qui souhaiteraient venir dĂ©couvrir mon univers.

Quels sont vos projets et ambitions pour la Cave de l’Orlaya dans les annĂ©es Ă  venir ? Faire progresser sans cesse la qualitĂ© de mes vins, c’est ma prioritĂ©. J’aimerais aussi rĂ©duire lĂ©gĂšrement le nombre de cĂ©pages que je travaille, pour affiner encore l’adĂ©quation entre le sol et la vigne. J’aime partager cette passion avec mes clients, et je tiens Ă  prĂ©server ces moments d’échange. Mais ce que j’espĂšre par-dessus tout, c’est garder l’esprit ouvert aux Ă©volutions et aux belles opportunitĂ©s que la vie peut offrir !

Interview Laurane Saad

Plus dÂŽinformations sur www.orlaya.ch

Mathilde Roux Viticultrice & ƒnologue
Noémie Storbeck Co-CEO de la fondation Equal-Salary
Image RaphaelMoser

« Être femme et leader dans la finance, c’est une force »

Dans un secteur historiquement masculin, Petra Kordosova incarne un leadership fĂ©minin affirmĂ©, engagĂ© et rĂ©solument moderne. À la tĂȘte de la direction financiĂšre, de la conformitĂ© et des risques chez Telomere Capital, elle partage sa vision d’une finance oĂč performance, technologie et valeurs humaines vont de pair.

Petra Kordosova, vous occupez un poste clĂ© dans une entreprise indĂ©pendante de gestion de patrimoine. Qu’est-ce que cela signifie pour vous en tant que femme ? Je crois profondĂ©ment que le leadership fĂ©minin est une richesse pour la finance. Dans un environnement exigeant, structurĂ© et parfois encore trop normĂ©, nous avons l’opportunitĂ© d’introduire une approche diffĂ©rente : plus Ă  l’écoute, plus transversale, souvent plus attentive aux dĂ©tails humains, sans nĂ©gliger la rigueur technique. En tant que CFO et Head of Compliance & Risk chez Telomere Capital, je m’efforce chaque jour de conjuguer prĂ©cision, vision stratĂ©gique et sens des responsabilitĂ©s, sans jamais renoncer Ă  mes valeurs. Je ne suis pas seule dans cette dĂ©marche : nous sommes plusieurs femmes Ă  jouer un rĂŽle essentiel dans l’entreprise – Elizabeth Jacquier, AnaĂŻs StĂ€mpfli, MĂ©lanie Abad – chacune avec son style, ses compĂ©tences, son Ă©nergie. Ce que je trouve formidable, c’est que nous travaillons en parfaite complĂ©mentaritĂ© avec nos collĂšgues masculins. Chez Telomere, chacun apporte une valeur ajoutĂ©e, indĂ©pendamment de son genre. C’est cette diversitĂ© de points de vue et d’approches qui fait notre force collective. Vous avez aussi lancĂ© un service de gestion de fortune dĂ©diĂ© aux femmes. Quelle Ă©tait l’intention derriĂšre cette initiative ? Nous avons observĂ© que les femmes clientes ont

des besoins spĂ©cifiques, parfois mal adressĂ©s par les modĂšles traditionnels. Beaucoup veulent comprendre, poser des questions, investir en accord avec leurs convictions, ou simplement reprendre le contrĂŽle de leur patrimoine aprĂšs des Ă©tapes de vie importantes. Ce service dĂ©diĂ© est nĂ© de cette Ă©coute. Il ne s’agit pas de proposer des produits « fĂ©minins », mais un accompagnement adaptĂ© et personnalisĂ©. Nos clientes apprĂ©cient notre transparence, la qualitĂ© de nos Ă©changes et notre capacitĂ© Ă  construire des solutions patrimoniales alignĂ©es avec leurs valeurs. C’est une approche qui rencontre un vrai succĂšs, car elle rĂ©pond Ă  une attente concrĂšte.

Quels Ă©vĂ©nements ou personnes ont le plus influencĂ© votre parcours et nourri votre passion pour la finance ?

Paradoxalement, bien que mon parcours incarne aujourd’hui un leadership au fĂ©minin, mon Ă©nergie et ma passion pour la finance trouvent leurs racines dans l’esprit entrepreneurial de mon pĂšre. Il m’a inspirĂ©e dĂšs mon plus jeune Ăąge, surtout aprĂšs le dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© de ma mĂšre. Ma dĂ©termination et mon sens de la rigueur ont ensuite Ă©tĂ© nourris par mon mari, avec qui je partage une passion commune pour la finance et le dĂ©sir d’aller toujours au-delĂ  des attentes. Une amie et collĂšgue de longue date, rencontrĂ©e dans le milieu bancaire, m’a aussi poussĂ©e Ă  sortir de ma zone de confort et Ă  repousser mes limites. Enfin,

mon Ă©quilibre au quotidien et ma stabilitĂ© dans la prise de dĂ©cision reposent sur le soutien indĂ©fectible de ma famille, de ma sƓur, de mes amitiĂ©s fidĂšles, ainsi que sur mon ouverture d’esprit, la pratique rĂ©guliĂšre du sport, la lecture, ma joie de vivre et ma confiance profonde en la vie, tout simplement.

Telomere Capital a Ă©tĂ© fondĂ©e sur une vision forte. Comment cette culture d’entreprise se reflĂšte-t-elle dans votre travail au quotidien ?

Depuis sa crĂ©ation en 2015, Telomere Capital s’est construite autour de l’esprit de performance, mais aussi d’indĂ©pendance et de proximitĂ©. Nous accompagnons des particuliers, des familles, mais aussi de nombreux entrepreneurs, cadres dirigeants et professionnels de santĂ©. Pour les familles, les cadres et les entrepreneurs recherchant une coordination complĂšte de leur patrimoine, nous avons Ă©galement dĂ©veloppĂ© une offre de type family office, afin de gĂ©rer de maniĂšre intĂ©grĂ©e les aspects financiers, juridiques et fiscaux. Nous avons aussi investi dans des outils technologiques avancĂ©s. Nous avons choisi de nous entourer de partenaires disposant d’une expertise solide, ainsi que de banques dĂ©positaires de premier ordre, afin de garantir une valeur ajoutĂ©e Ă©levĂ©e Ă  nos clients. MalgrĂ© notre croissance, nous nous engageons Ă  maintenir une qualitĂ© et une proximitĂ© irrĂ©prochables – non seulement dans les

phases haussiĂšres, mais aussi dans les pĂ©riodes plus complexes. Nos clients bĂ©nĂ©ficient de reportings Ă  forte valeur ajoutĂ©e, plus dĂ©taillĂ©s sur la performance et les contributeurs. Cela leur permet de mieux comprendre, mieux dĂ©cider, et surtout de se sentir rĂ©ellement accompagnĂ©s dans la durĂ©e. Enfin, nous participons rĂ©guliĂšrement Ă  des Ă©changes avec d’autres institutions de premier plan – telles que Bloomberg, UBS, Pictet – qui s’interrogent comme nous sur l’évolution du leadership au fĂ©minin dans la finance. Ces discussions nourrissent notre rĂ©flexion et confirment que l’avenir de notre industrie se construira dans la diversitĂ© et l’ouverture. Pour moi, le leadership fĂ©minin ne consiste pas Ă  s’opposer aux modĂšles masculins, mais Ă  enrichir la vision globale. Et si je devais rĂ©sumer notre philosophie d’équipe, je dirais que chez Telomere Capital, nous croyons Ă  une finance au fĂ©minin : sans compromis, mais avec sens. Et Ă  une gestion de patrimoine, pour l’ensemble de nos clients, qui allie exigence et intuition, pour des performances durables.

Telomere Capital

Route des Acacias 54, 1227 Carouge +41 22 318 58 82 info@telomere.ch telomere.ch

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Redessiner sa vie professionnelle avec audace

AprĂšs plus de 30 ans de carriĂšre Ă  l’international dans les ressources humaines, Dominique Ben Dhaou a fondĂ© Point North International pour aider les leaders Ă  repenser leur trajectoire professionnelle. Une approche humaine et stratĂ©gique qui place l’alignement personnel au cƓur de la rĂ©ussite.

Dominique Ben Dhaou, vous avez un parcours trĂšs riche, international et multisectoriel. Comment tout a commencé ? Je suis Genevoise d’origine, 100 % suisse depuis des gĂ©nĂ©rations. J’ai d’abord Ă©tudiĂ© Ă  l’École hĂŽteliĂšre de Lausanne, un choix motivĂ© par ma passion du voyage et de la gastronomie. Ce parcours m’a emmenĂ©e aux États-Unis, Ă  New York, oĂč j’ai goĂ»tĂ© Ă  une maniĂšre de travailler plus fluide, plus mĂ©ritocratique. À mon retour en Suisse, le choc avec l’hĂŽtellerie traditionnelle m’a poussĂ©e Ă  bifurquer vers les ressources humaines. Et depuis, vous n’avez plus quittĂ© ce domaine ?

Exactement. J’ai passĂ© plus de 30 ans dans la fonction RH, au sein de groupes internationaux comme Levi Strauss ou Novartis, avec des responsabilitĂ©s rĂ©gionales ou globales dans une douzaine d’industries : hĂŽtellerie, horlogerie, agriculture, pĂ©trole, automobile
 J’ai montĂ© des filiales, accompagnĂ© des dizaines de fusions-acquisitions, toujours avec un lien trĂšs fort avec le business. Vous dĂ©crivez votre rĂŽle RH comme trĂšs « business oriented ». Oui, et c’est ce qui m’a toujours portĂ©e. J’ai eu la chance d’ĂȘtre impliquĂ©e dans les dĂ©cisions stratĂ©giques : investissements, acquisitions, expansions
 J’étais C-Level, j’avais ma place Ă  la table des dĂ©cisions. Ce lien fort avec le business m’a permis d’avoir un impact rĂ©el, au-delĂ  du pĂ©rimĂštre RH traditionnel.

Comment ce parcours vous a-t-il menĂ©e Ă  crĂ©er Point North International ?

À un moment, j’ai eu envie de sens, d’alignement. Je voulais mettre mon expĂ©rience au service des autres, en particulier des leaders en transition ou en quĂȘte de cohĂ©rence. Avec Point North, nous aidons les dirigeants Ă  repenser leur trajectoire professionnelle pour qu’elle soit en phase avec leurs valeurs, leur vision, leurs aspirations personnelles.

Vous parlez beaucoup d’alignement. Pourquoi est-ce si important ?

Parce que sans alignement, on finit par s’épuiser. Il y a beaucoup de leaders brillants qui rĂ©ussissent « sur le papier », mais qui sentent que quelque chose cloche. Ils ne se reconnaissent plus dans leur rĂŽle, ou dans la culture de leur entreprise.

C’est lĂ  que nous intervenons : nous les aidons Ă  rĂ©aligner le cap, parfois Ă  pivoter, parfois Ă  redĂ©finir ce que « rĂ©ussir » veut dire pour eux.

Votre vision du leadership est trĂšs humaine. Comment la dĂ©finiriez-vous ?

Pour moi, le leadership est une responsabilité.

L’une de mes valeurs fondamentales, c’est la libertĂ© – mais une libertĂ© qui va de pair avec la responsabilitĂ©. Un bon leader n’est pas celui qui a toutes les rĂ©ponses, c’est celui qui inspire, qui Ă©coute, qui soutient ses Ă©quipes. Et qui sait faire preuve d’audace, surtout dans l’incertitude.

L’audace a marquĂ© votre parcours. Pourriez-vous nous partager quelques moments oĂč vous avez dĂ» ĂȘtre audacieuse ? Oui, plusieurs fois, souvent sans m’en rendre compte sur le moment. L’audace, ce n’est pas seulement prendre des risques inconsidĂ©rĂ©s, mais savoir sortir du cadre, oser se rĂ©inventer et avancer mĂȘme quand les rĂ©ponses ne sont pas claires.

Un premier exemple, c’était Ă  22 ans. J’étais dĂ©terminĂ©e Ă  partir aux États-Unis. J’ai saisi la premiĂšre opportunitĂ© : un poste Ă  la rĂ©ception d’un

hĂŽtel 5 Ă©toiles Ă  Manhattan. À mon arrivĂ©e, le directeur m’annonce que le poste est dĂ©jĂ  pourvu. Je me suis retrouvĂ©e seule Ă  New York, sans emploi ni rĂ©seau. Mais j’ai eu l’audace de demander un autre poste. Il m’a proposĂ© de travailler comme femme de chambre, ce qui ne correspondait pas Ă  mes attentes. J’ai acceptĂ© et, aprĂšs quelques semaines, j’ai gravi les Ă©chelons jusqu’à gĂ©rer un projet informatique pour l’hĂŽtel. Finalement, j’ai terminĂ© au service finance. C’était ma version de l’audace Ă  l’amĂ©ricaine !

Un autre exemple, plus personnel : j’ai Ă©pousĂ© un Tunisien, malgrĂ© les doutes et les jugements autour de moi. Beaucoup pensaient que c’était une folie. Mais j’ai suivi mon intuition, et aujourd’hui, cela fait plus de 23 ans que nous sommes mariĂ©s.

C’était une audace guidĂ©e par le cƓur.

En 2011, alors que j’étais en charge des RH globales dans un groupe majeur (SGS), le conseil d’administration m’a annoncĂ© un dĂ©fi de taille : doubler les effectifs et le chiffre d’affaires en deux ans. Mon supĂ©rieur partait Ă  la retraite et n’avait plus la motivation pour ce challenge.

J’aurais pu partir, mais j’ai choisi de proposer une stratĂ©gie ambitieuse. J’ai prĂ©sentĂ© un plan au board et leur ai dit : « Peu importe qui mĂšnera cette stratĂ©gie, elle est prĂȘte. » Ce fut une audace stratĂ©gique, et cela a portĂ© ses fruits.

Enfin, la dĂ©cision la plus radicale : Ă  50 ans, aprĂšs 15 ans dans la mĂȘme entreprise, j’étais Ă©puisĂ©e. J’ai dĂ©missionnĂ© sans plan B. Je me suis dit que si je devais devenir chauffeuse de taxi, je le ferais. J’avais besoin de couper, de faire le vide pour mieux rebondir. C’est de lĂ  qu’est nĂ©e Point North International. Parfois, l’audace, c’est simplement faire confiance Ă  sa capacitĂ© Ă  se rĂ©inventer.

Un message en particulier que vous souhaitez faire passer aux femmes ? Qu’il n’est jamais trop tard pour redessiner sa vie professionnelle. Beaucoup de femmes attendent

« le bon moment », ou doutent de leur lĂ©gitimitĂ©. J’ai envie de leur dire : votre parcours, votre intuition, vos valeurs comptent. Et l’alignement entre ce que vous ĂȘtes et ce que vous faites, c’est la clĂ© pour avancer avec Ă©nergie et clartĂ©.

Point North International en bref

Mission : Aider les leaders Ă  redĂ©finir leur vie professionnelle pour qu’elle soit alignĂ©e avec leurs valeurs et leur vision personnelle. Offre : Coaching individuel, accompagnement de leadership, transformation de la culture d’entreprise. Public cible : Dirigeants, cadres supĂ©rieurs, entreprises en transformation. Valeurs clĂ©s : Alignement, audace, responsabilitĂ©, durabilitĂ©.

RĂ©sultats : Vision stratĂ©gique clarifiĂ©e, motivation retrouvĂ©e, performance accrue, cultures d’entreprise plus humaines et cohĂ©rentes.

Pour en savoir plus ou planifier un entretien dĂ©couverte avec Dominique, scannez le QR code ci-dessus :

Interview Océane Ilunga
Dominique Ben Dhaou Fondatrice, PointNorth International
Petra Kordosova CFO et Head of Compliance & Risk chez Telomere Capital

Être une femme leader, ou comment s’affirmer sans renier ses valeurs

« Le monde a besoin de leaders sincÚres et capables de créer la confiance », telle est la vision que défend Stefania Di Cecca.

Pour la PrĂ©sidente du Career Women’s Forum, un bon leadership se base avant tout sur des valeurs qui permettent de construire des environnements de travail sains, dynamiques, justes et performants. Dans cette interview, elle nous explique pourquoi la notion de leadership fĂ©minin est faussĂ©e et ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ© actuelle du monde du travail.

Stefania Di Cecca, comment dĂ©finiriez-vous le leadership fĂ©minin ?

Je prĂ©fĂšre parler de leadership authentique plutĂŽt que de leadership fĂ©minin. En Ă©voquant un leadership « fĂ©minin », on renforce malgrĂ© nous une dichotomie dĂ©passĂ©e. Les qualitĂ©s que l’on attribue au leadership fĂ©minin – Ă©coute, empathie, collaboration – sont avant tout humaines. Le leadership ne devrait donc pas ĂȘtre dĂ©fini par le genre, mais par la capacitĂ© d’un individu Ă  inspirer, Ă  fĂ©dĂ©rer et Ă  crĂ©er de la valeur. Le leadership authentique, c’est celui qui repose sur la cohĂ©rence entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait. Comme le souligne le professeur John Antonakis, qui a rĂ©cemment participĂ© Ă  la confĂ©rence WAVE organisĂ©e par le Career Women’s Forum, le charisme n’est pas un trait de personnalitĂ© figĂ©, mais un ensemble de comportements que l’on peut dĂ©velopper. C’est avant tout la capacitĂ© Ă  incarner sa vision, Ă  parler avec clartĂ© et Ă  agir avec cohĂ©rence qui distingue les leaders – qu’ils soient hommes ou femmes. Pourquoi l’opposition leadership fĂ©minin/ masculin est-elle incorrecte selon vous ? Parce qu’elle repose sur des stĂ©rĂ©otypes qui enferment autant les femmes que les hommes. Les recherches le montrent : il n’y a pas un style unique fĂ©minin ou masculin. Il y a au contraire des leaders qui inspirent par leur intĂ©gritĂ©, leur clartĂ© et leur capacitĂ© Ă  fĂ©dĂ©rer.

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Opposer ces types de leadership revient Ă  rĂ©duire le potentiel humain Ă  des codes sociaux rigides. Le vrai enjeu, c’est de dĂ©passer les rĂŽles assignĂ©s, pour permettre Ă  chacun de dĂ©velopper son propre style de leadership. Ce que nous devons valoriser avant tout, ce sont les compĂ©tences humaines et la capacitĂ© Ă  gĂ©nĂ©rer de la confiance – pas des archĂ©types genrĂ©s.

En quoi chercher un leadership authentique est-il plus pertinent ?

Dans un contexte marquĂ© par la transformation digitale, l’incertitude et les enjeux sociĂ©taux, ce ne sont pas les leaders autoritaires qui font la diffĂ©rence, mais ceux qui partagent des valeurs fortes telles que la capacitĂ© d’écoute, la rĂ©silience, l’humilitĂ©, la transparence ou encore l’envie de transmettre et de faire grandir les autres. Le leadership authentique est durable, car il repose sur l’intĂ©gritĂ©, le respect, et l’alignement entre les intentions, les paroles et les actions.

Quelles erreurs peuvent faire les femmes qui cherchent à se faire une place de leader dans le monde professionnel ?

La premiĂšre erreur serait de penser qu’il faut copier les modĂšles dominants pour rĂ©ussir. Adopter un style autoritaire ou renier ses convictions pour « rentrer dans le moule » mĂšnent souvent Ă  une perte d’authenticitĂ©. Une autre erreur frĂ©quente est d’adopter le syndrome de l’imposteur, qui peut freiner la prise d’initiative.

Le piĂšge, souvent inconscient, est de ne pas oser ou de douter de sa lĂ©gitimitĂ©. Enfin, les femmes tendent Ă©galement Ă  nĂ©gliger le dĂ©veloppement de leur rĂ©seau ou de sous-estimer l’importance du sponsoring, ce qui peut aussi limiter l’accĂšs Ă  des postes-clĂ©s. Comme l’évoque Leymah Gbowee, prix Nobel de la Paix en 2011, c’est en restant fidĂšles Ă  leurs valeurs, en se soutenant entre elles et en construisant des rĂ©seaux solides que les femmes peuvent s’épanouir en tant que leaders. C’est ce que nous proposons au Career Women’s Forum.

Comment les dynamiques de pouvoir au sein des organisations peuvent-elles limiter lÂŽinfluence des femmes leaders, mĂȘme lorsquÂŽelles occupent des postes de direction ?

Le pouvoir ne se rĂ©sume pas Ă  un titre. Des normes implicites, des rĂ©seaux informels et des biais inconscients peuvent marginaliser des femmes leaders, mĂȘme au sommet. Souvent, elles sont isolĂ©es ou cantonnĂ©es Ă  des rĂŽles de reprĂ©sentation. C’est pourquoi il est essentiel de rĂ©former les cultures d’entreprise, de crĂ©er des environnements rĂ©ellement inclusifs et de garantir un accĂšs Ă©quitable aux ressources et aux opportunitĂ©s.

Comment les femmes leaders peuvent-elles rĂ©sister Ă  la pression de se conformer aux attentes traditionnelles de leadership tout en restant authentiques ?

Elles y arrivent en s’appuyant sur leur rĂ©seau, en cultivant une conscience aiguĂ« de leurs propres valeurs et en identifiant des alliĂ©s. Les femmes doivent considĂ©rer leur diffĂ©rence comme une force, en acceptant qu’on ne puisse pas plaire Ă  tout le monde. Il faut avoir le courage d’ĂȘtre soi-mĂȘme, mĂȘme si cela implique parfois de sortir des cases. L’authenticitĂ© est une force, pas une faiblesse. L’exemple de Claudia Sheinbaum, prĂ©sidente du Mexique, est rĂ©vĂ©lateur. Face aux attaques rĂ©pĂ©tĂ©es de Donald Trump, elle a choisi une stratĂ©gie ferme, intelligente et profondĂ©ment personnelle. PlutĂŽt que de rĂ©pondre par la confrontation ou de s’aligner sur les codes agressifs de la rhĂ©torique politique masculine, elle a optĂ© pour l’humour, la rationalitĂ©, la patience – et une fermetĂ© calme. Elle a ainsi dĂ©montrĂ© qu’on peut incarner le pouvoir avec Ă©lĂ©gance, sans renier ses principes. C’est exactement cela, l’essence du leadership authentique : transformer la pression en opportunitĂ© d’affirmation, sans perdre son alignement intĂ©rieur.

Comment les femmes leaders naviguent-elles les tensions entre lÂŽaffirmation de soi et les attentes sociĂ©tales de conformitĂ© aux normes de genre ?

C’est un Ă©quilibre dĂ©licat. Trop affirmĂ©e, une femme peut ĂȘtre jugĂ©e « froide » ou « arrogante ». Trop consensuelle, elle peut ĂȘtre perçue comme faible. Trouver le bon Ă©quilibre demande parfois un vrai travail de dĂ©construction des attentes. La clĂ© rĂ©side dans l’authenticitĂ© et dans la conscience de soi. Les femmes doivent apprendre Ă  affirmer leur voix sans s’excuser d’exister.

Finalement, comment les femmes doivent-elles s’y prendre pour atteindre les postes Ă  hautes responsabilitĂ©s ?

Il faut oser, postuler mĂȘme si on ne coche pas toutes les cases, demander des promotions, se faire coacher, chercher des sponsors. Il faut aussi ĂȘtre stratĂ©gique, savoir dans quel environnement on peut Ă©voluer, ne pas hĂ©siter Ă  changer d’organisation si le plafond est trop bas, car le parcours n’est pas toujours linĂ©aire. Surtout, il est primordial de se soutenir entre femmes et de crĂ©er des rĂ©seaux solides.

Comment les politiques organisationnelles peuvent-elles ĂȘtre adaptĂ©es pour mieux soutenir le dĂ©veloppement et la rĂ©tention des leaders fĂ©minins ?

Les organisations doivent intĂ©grer la question de la diversitĂ© dans leur gouvernance. Cela passe par des processus de recrutement transparents, des critĂšres de performance objectifs, des politiques de flexibilitĂ©, du mentoring, du sponsoring, et un vrai travail sur les biais inconscients. Il ne suffit pas d’avoir des femmes dans l’organigramme, il faut leur donner les moyens d’influencer, de transformer et de rayonner.

Sécurité privée : ces femmes qui font bouger les lignes

Longtemps perçu comme un bastion masculin, le secteur de la sĂ©curitĂ© privĂ©e Ă©volue. MĂ©tier exigeant, demandant Ă  la fois rigueur, maĂźtrise de soi et engagement, il souffre encore de nombreux clichĂ©s. Trop physique ? Trop risquĂ© ? Incompatible avec une vie de famille ? Autant d’idĂ©es reçues que les collaboratrices de SIR dĂ©construisent chaque jour sur le terrain. De l’accueil sĂ©curisĂ© aux missions d’intervention, elles incarnent une expertise prĂ©cieuse, mĂȘlant sang-froid, diplomatie et sens du dĂ©tail.

Une présence féminine en forte progression

Les chiffres en attestent : les femmes investissent de plus en plus le secteur de la sĂ©curitĂ©. Chez SIR, elles occupent des postes variĂ©s : contrĂŽle d’accĂšs, opĂ©ratrice centrale, surveillance de sites sensibles (ONG, banques, entreprises), et, plus rĂ©cemment, intervention. « La sociĂ©tĂ© Ă©volue et le regard sur les femmes dans ce mĂ©tier aussi. Aujourd’hui, il est plus naturel de voir des agentes sur le terrain, et chez SIR, nous avons franchi ce cap depuis plusieurs annĂ©es, avec des collaboratrices qui font la fiertĂ© de l’entreprise », souligne Eric Ruffet, Directeur GĂ©nĂ©ral, chez SIR. Loin d’ĂȘtre un frein, leur savoir-ĂȘtre constitue un atout essentiel : gestion des conflits, Ă©coute active et capacitĂ© Ă  dĂ©samorcer les tensions sont des compĂ©tences majeures qui complĂštent parfaitement les exigences techniques du mĂ©tier.

Un engagement pionnier pour l’égalitĂ© salariale Au-delĂ  des opportunitĂ©s de carriĂšre, SIR a toujours fait de l’équitĂ© un pilier de sa culture d’entreprise. En 2019, bien avant que cela ne devienne une obligation lĂ©gale, l’entreprise obtenait la certification « Fair On Pay », garantissant l’égalitĂ© salariale entre hommes et femmes. L’annĂ©e derniĂšre, l’entreprise est allĂ©e encore plus loin en dĂ©crochant la mention

« Advanced », preuve de la quasi-absence d’écarts

de rĂ©munĂ©ration. « À travail Ă©gal, salaire Ă©gal : cela a toujours Ă©tĂ© une Ă©vidence pour nous », explique la directrice QualitĂ© et Marketing, Tamara Zaugg.

Des carriÚres flexibles et évolutives

Parce que chaque parcours est unique, SIR propose des formules adaptĂ©es Ă  la rĂ©alitĂ© de ses agentes. Nombre d’entre elles dĂ©butent en tant qu’auxiliaires, effectuant des missions ponctuelles pour financer leurs Ă©tudes ou complĂ©ter un revenu. D’autres privilĂ©gient un emploi stable avec un planning annuel garanti, un luxe rare dans le domaine. Ce systĂšme permet un Ă©quilibre optimal entre vie professionnelle et personnelle.

Les parcours inspirants ne manquent pas. À l’image de cette collaboratrice, entrĂ©e chez SIR en tant qu’auxiliaire, devenue huissiĂšre de sĂ©curitĂ© dans une manufacture horlogĂšre avant d’intĂ©grer le service des ressources humaines. Aujourd’hui, elle en assure la gestion. Ou encore cette agente, rĂ©cemment revenue de congĂ© maternitĂ©, qui concilie dĂ©sormais avec succĂšs son mĂ©tier et sa vie de famille.

Un secteur d’avenir oĂč les femmes ont toute leur place Si les dĂ©fis restent nombreux, l’évolution est en marche. En valorisant les talents fĂ©minins,

en offrant des conditions attractives et en favorisant l’évolution interne, SIR prouve que la sĂ©curitĂ© privĂ©e peut ĂȘtre un choix de carriĂšre ambitieux, y compris pour les femmes. Plus qu’un mĂ©tier, une vocation oĂč compĂ©tence et engagement priment sur les stĂ©rĂ©otypes.

Plus dÂŽinformations sur www.sirsa.ch

Stefania Di Cecca
PrĂ©sidente du Career Women’s Forum

L’école de demain, aujourd’hui

Un jour, j’ai entendu une phrase qui a marquĂ© mon cƓur d’une empreinte indĂ©lĂ©bile : « Un enfant, pour apprendre, a besoin d’un espace et d’amour ». Et si c’était aussi simple que cela ?

Sylvia Lehmann

Directrice Générale, Athéna Groupe scolaire

Nous sommes passĂ©s d’une mĂ©connaissance des diffĂ©rents profils d’apprentissages Ă  un Ă©tiquetage quasi systĂ©matique des enfants ayant une autre maniĂšre d’ĂȘtre et d’apprendre. Ce processus a fini par stigmatiser de nombreux enfants, car trop souvent assimilĂ©s au « handicap » et Ă  l’école dite « spĂ©cialisĂ©e ».

Parce que trop de sensibilitĂ©, ou un besoin de bouger pour apprendre, un regain de curiositĂ© et une soif de savoir plus et plus vite
 des Ă©lĂšves qui dĂ©crochent dĂšs que le cadre est trop rigide
 Vivre l’apprentissage autrement, ressentir le monde sous le spectre d’une sensibilitĂ© particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e, ne signifie pas pour autant relever de l’école dite « spĂ©cialisĂ©e ».

Parcours scolaire douloureux, enfant « atypique », maman Ă  19 ans et un « simple » baccalaurĂ©at en poche, j’ai su m’adapter et apprendre sur le terrain.

«

Cette facultĂ© d’observation combinĂ©e Ă  une soif d’apprendre m’ont ouvert les portes dont j’avais besoin pour m’épanouir, crĂ©er, apprendre, expĂ©rimenter, me tromper puis me relever, changer de voie, explorer, accompagner, aimer, oser !

En quĂȘte de sens

Maman de cinq enfants « dĂ©calĂ©s », j’ai passĂ© leur enfance et leur adolescence Ă  chercher et Ă  crĂ©er des stratĂ©gies pour leur permettre, tant bien que mal, de passer au travers de ces annĂ©es d’école sans ĂȘtre trop cabossĂ©s. ConfrontĂ©e aux limites tant humaines qu’institutionnelles, c’est face Ă  l’impuissance et l’incomprĂ©hension que j’ai eu envie de crĂ©er une Ă©cole adaptĂ©e pour mes enfants. Un premier essai a vu le jour en 2005. MalgrĂ© le bien fondĂ© de son essence, cette Ă©cole a Ă©tĂ© la proie d’obstacles Ă©courtant son Ă©lan aprĂšs 2 ans d’activitĂ©s.

Je suis heureuse que cette disparition précipitée ait inspiré la naissance de plusieurs écoles dédiées aux enfants à haut potentiel dans le Grand GenÚve. Et pour moi, la démonstration était faite : un environnement adapté et bienveillant offrait une perspective de réussite à des enfants en échec dans un contexte scolaire qui ne savait pas comment répondre à leurs besoins.

Mes enfants ont pu rĂ©intĂ©grer l’école avec succĂšs.

Comprendre l’humain et l’accompagner Je me suis alors formĂ©e aux thĂ©rapies psycho corporelle et j’ai consacrĂ© plusieurs annĂ©es Ă  accueillir les Ă©cueils de la vie de mes patients, les aidants Ă  mettre des mots sur leurs maux.

Nombre d’entre eux, et sans distinction d’ñge, Ă©taient des naufragĂ©s, parfois brisĂ©s par un parcours scolaire dans lequel ils n’avaient pas rĂ©ussi Ă  « ĂȘtre » eux-mĂȘmes.

Retour au point de départ


Dix ans aprĂšs, les premiers pas chaotiques de notre cinquiĂšme enfant Ă  l’école, ont ravivĂ© l’évidence qu’il manquait toujours un espace adaptĂ© aux enfants

étiquetés « pas comme les autres ».

Il y a aujourd’hui plĂ©thore de pĂ©dagogies alternatives, innovantes, revisitĂ©es, qui ont pour intention sincĂšre de proposer une autre maniĂšre d’apprendre.

Il y a, depuis quelques annĂ©es, une forte Ă©mergence de professionnels qui se concertent et Ɠuvrent pour redynamiser les concepts d’apprentissages.

C’est un engouement inspirant et volontaire qui offre une nouvelle perspective aux enfants d’aujourd’hui.

Des enfants en perte de repÚres et parfois confus dans des schémas éducationnels effilochés.

Nous avons rĂȘvĂ© d’une Ă©cole et nous l’avons créée

Athéna Groupe scolaire a vu le jour à Veyrier en septembre 2016.

Il nous fallait une maison, pour créer un esprit familial et réunir tous les éléments du collectif.

Un cursus complet : de la petite enfance (dĂšs 3 ans) jusqu’au baccalaurĂ©at, pour donner du temps au temps selon les besoins de chacun.

De petits effectifs (8 Ă  15 Ă©lĂšves par classe) pour augmenter la qualitĂ© d’attention de l’enseignant Ă  l’élĂšve et rĂ©duire les situations de stress, de bruit et d’agitation.

Et un format pĂ©dagogique adaptĂ© Ă  tous pour faciliter l’apprentissage : repĂšres, outils, supports communs Ă  tous.

Notre plus grand challenge dans cette aventure humaine, a Ă©tĂ© et reste, de rassembler des enseignants animĂ©s par la volontĂ© de donner de l’amour Ă  ces enfants, dotĂ©s eux-mĂȘmes d’une grande capacitĂ© d’adaptation, mais Ă©galement qualifiĂ©s et compĂ©tents.

Ce que je sais


Chaque ĂȘtre arrive avec des bagages et des aptitudes diffĂ©rentes. L’école doit ĂȘtre un lieu de respect, d’échange et de partage dans la bienveillance.

RĂ©vĂ©ler le plein potentiel de l’enfant, c’est lui offrir la possibilitĂ© de s’exercer dans une multitude d’activitĂ©s et d’initiations tant intellectuelles que artistiques, sportives, manuelles et humaines.

L’entraide et la coopĂ©ration sont Ă©galement des qualitĂ©s essentielles Ă  dĂ©velopper pour que l’ĂȘtre puisse s’inscrire dans le monde de demain et se rĂ©inviter si nĂ©cessaire.

La connaissance devient alors la source vers laquelle l’enfant se tourne naturellement pour s’abreuver et faire grandir en lui les Ă©lĂ©ments dont il a besoin pour exister et se crĂ©er.

L’école AthĂ©na a cette volontĂ© d’offrir un espace fertile oĂč l’enfant va pouvoir s’enraciner, tel qu’il est, et aller ainsi Ă  la rencontre de ses potentialitĂ©s. Et parce que le contenu est aussi important que le contenant, nous nous sommes engagĂ©s dans un processus d’homologation pour devenir la premiĂšre Ecole primaire, CollĂšge et LycĂ©e français de GenĂšve. Notre entrĂ©e dans l’Agence pour l’Enseignement Français Ă  l’Etranger offrira Ă  nos Ă©lĂšves une garantie des enseignements dispensĂ©s et une reconnaissance de leur diplĂŽme (baccalaurĂ©at) Ă  l’international. Chaque enfant mĂ©rite de s’épanouir et de rĂ©vĂ©ler son plein potentiel et ce, quelle que soit sa nature, sa sensibilitĂ© ou ses particularitĂ©s.

Plus dÂŽinformations sur www.athena-groupe.com

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Il faut cesser de parler de leadership féminin : il y a un leadership, point »

Depuis 2024, une tendance inquiĂ©tante se dessine Ă  travers le monde : lĂ  oĂč la dĂ©mocratie recule, les droits des femmes connaissent Ă©galement un dĂ©clin. Maddalena di Meo, Directrice et administratrice de Firstmed, ancienne infirmiĂšre devenue entrepreneure, analyse les causes de cette rĂ©gression et les dĂ©fis Ă  relever pour faire avancer l’égalitĂ©.

Maddalena di Meo

Directrice et administratrice de Firstmed

Maddalena di Meo, vous Ă©voquez un recul des droits des femmes depuis 2024. Quels sont les principaux facteurs selon vous ?

Plusieurs facteurs expliquent cette rĂ©gression : les crises politiques, l’essor des mouvements conservateurs, ainsi que l’impact de la pandĂ©mie qui a exacerbĂ© des inĂ©galitĂ©s dĂ©jĂ  bien ancrĂ©es. Cependant, ce qui me prĂ©occupe particuliĂšrement aujourd’hui, c’est l’ascension des mouvements conservateurs. Cette dynamique inquiĂšte, car elle mĂšne Ă  une remise en cause de droits pourtant dĂ©jĂ  acquis.

Vous mentionnez la montĂ©e du conservatisme. Pourquoi ce phĂ©nomĂšne est-il si inquiĂ©tant ?

Ce mouvement conservateur, incarnĂ© par des figures comme Donald Trump, joue un rĂŽle central. Il porte en lui l’idĂ©e d’un retour aux « valeurs traditionnelles ». Et souvent, pour les femmes, ces valeurs se traduisent par une pression sociale et une exclusion. Dans ces contextes, les rĂŽles sont extrĂȘmement genrĂ©s et les droits des femmes sont directement menacĂ©s par ces idĂ©ologies qui gagnent du terrain. On le voit notamment avec le recul du droit Ă  l’avortement aux États-Unis ou encore l’arrivĂ©e au pouvoir des Talibans en Afghanistan. Mais il y a aussi l’attaque contre les

programmes DEI (diversitĂ©, Ă©quitĂ©, inclusion), que Trump a jugĂ©s inutiles. Or, ces initiatives existeront aussi longtemps que l’égalitĂ© ne sera pas une rĂ©alitĂ©. Dire qu’elles ne sont plus nĂ©cessaires, c’est ignorer la persistance des inĂ©galitĂ©s.

Et en Suisse ? Si les chiffres peuvent sembler encourageants, la rĂ©alitĂ© reste bien plus contrastĂ©e. En Suisse, des progrĂšs notables ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. En 2024, on a observĂ© une augmentation de la prĂ©sence fĂ©minine dans les postes de direction : 28,4 % de ces derniers Ă©taient occupĂ©s par des femmes, et 24,7 % des siĂšges en conseils d’administration. Notons aussi qu’en 2024, les start-ups dirigĂ©es par des femmes ont levĂ© plus de fonds que par le passĂ©. Cependant, il ne faut pas se reposer sur ces acquis. Il existe encore des obstacles. Par exemple, les femmes sont souvent confrontĂ©es Ă  un dilemme entre leur carriĂšre et leur rĂŽle de mĂšre. Les postes Ă  responsabilitĂ©s Ă  temps partiel sont encore peu valorisĂ©s dans de nombreuses entreprises, et beaucoup de femmes se voient refuser des postes de cadres simplement parce qu’elles ont des enfants. Il est crucial de permettre aux femmes d’exercer des responsabilitĂ©s tout en gĂ©rant un emploi du temps flexible.

Le concept de leadership féminin est souvent mis en avant.

Que pensez-vous de cette distinction ?

Je pense qu’il faut cesser de parler de « leadership fĂ©minin » : il y a un leadership, point. Il est temps de sortir de cette logique genrĂ©e. Cette distinction est inutile et contre-productive. Ce qui importe, c’est la compĂ©tence, la vision, et la capacitĂ© Ă  gĂ©rer des Ă©quipes et des projets. Le fait de « genrer » le leadership est une maniĂšre de perpĂ©tuer des stĂ©rĂ©otypes obsolĂštes.

Vous parlez aussi d’un manque d’éducation financiĂšre pour les femmes. En quoi cela impacte-t-il leur parcours professionnel ?

L’éducation financiĂšre est essentielle, et c’est un domaine dans lequel nous devons faire plus d’efforts. Une grande partie des femmes dans le monde vivent dans la prĂ©caritĂ©, et cette inĂ©galitĂ© Ă©conomique se rĂ©percute directement sur leur pouvoir de dĂ©cision et leur indĂ©pendance. C’est un point qu’il est urgent de traiter.

Que faut-il faire pour accĂ©lĂ©rer les changements dans le monde professionnel ?

Il faut avant tout identifier et lever les freins qui empĂȘchent les femmes d’accĂ©der au financement et aux postes de responsabilitĂ©s. Je fais partie de plusieurs Task Forces dĂ©diĂ©es Ă  encourager l’entrepreneuriat fĂ©minin. Nous cherchons Ă  comprendre pourquoi les femmes abandonnent souvent leurs projets, quelles sont les raisons pour lesquelles elles ne parviennent pas Ă  obtenir des financements et, surtout, Ă  proposer des solutions pragmatiques sur le terrain. Si nous avançons, c’est parce que nous maintenons la pression.

Vous avez Ă©voquĂ© la crise actuelle. Comment cette situation mondiale impacte-t-elle les femmes, en particulier dans le monde du travail ?

Vous semblez optimiste malgrĂ© les dĂ©fis... Optimiste, oui, mais vigilante. La France vient d’inscrire le droit Ă  l’avortement dans sa Constitution, et c’est une avancĂ©e majeure. Mais ce que nous voyons dans le reste du monde est inquiĂ©tant. Nous devons rester mobilisĂ©s, car les acquis ne sont jamais dĂ©finitifs. Ce n’est pas une bataille de femmes. C’est un combat pour une sociĂ©tĂ© meilleure. Et ce combat, nous devons le mener ensemble.

Infos supplĂ©mentaires : firstmed.ch maddalenadimeo.ch maddalena.dimeo@firstmed.ch Firstmed SA rue de Bourg 25 1003 Lausanne +41 21 546 01 44

La crise actuelle met en lumiĂšre une fragilitĂ© que nous devons tous prendre en compte. Les femmes sont les premiĂšres Ă  en souffrir, que ce soit Ă  cause des crises politiques, des conflits armĂ©s ou de la rĂ©gression des droits. Le dĂ©fi majeur dans le monde du travail reste l’acceptation du temps partiel pour les postes Ă  haute responsabilitĂ©. Le monde du travail reste structurĂ© autour d’un modĂšle dĂ©passĂ© : celui du temps plein, disponible 24h/24. Il est urgent de reconnaĂźtre que le leadership ne se mesure pas au nombre d’heures passĂ©es au bureau. De plus, l’économie ne doit pas ĂȘtre genrĂ©e. Ce qui importe, c’est l’efficacitĂ© et la compĂ©tence. Pour cela, l’éducation et la prise en charge des inĂ©galitĂ©s structurelles restent les leviers essentiels du changement.

Un humour mordant et engagé

En quelques annĂ©es, Julie Conti s’est imposĂ©e comme une voix incontournable de l’humour romand. RĂ©vĂ©lĂ©e sur la scĂšne du Montreux Comedy Festival et dĂ©sormais chroniqueuse sur France Inter, l’humoriste genevoise jongle entre ironie, engagement et autodĂ©rision. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours atypique, ses combats, et son amour du stand-up.

Julie Conti, si vous deviez vous dĂ©finir en trois mots ? Femme, humoriste et
 conviction. Oui, conviction, ça me dĂ©finit bien.

Votre humour est en effet trĂšs marquĂ© par vos opinions et vos engagements. C’est important pour vous ?

Oui, j’aime utiliser les blagues pour servir mes convictions. Que ce soit sur scĂšne ou dans mes chroniques, j’aborde des sujets qui me tiennent Ă  cƓur, comme le fĂ©minisme ou les stĂ©rĂ©otypes de genre.

Vous ĂȘtes montĂ©e pour la premiĂšre fois sur scĂšne en 2019. Comment tout a commencé ?

En 2019, j’ai suivi un stage de stand-up au Caustic Comedy Club Ă  Carouge, alors que j’étais enceinte de ma fille. C’était une expĂ©rience que je voulais tenter, mais aprĂšs cela, je ne suis plus remontĂ©e sur scĂšne pendant un long moment. Avec la pandĂ©mie en 2020, tout s’est arrĂȘtĂ©. Ce n’est qu’aprĂšs le Covid que j’ai rĂ©ellement commencĂ© Ă  jouer rĂ©guliĂšrement. Peu Ă  peu, des opportunitĂ©s se sont prĂ©sentĂ©es et tout s’est enchaĂźnĂ©. Et c’est Montreux qui a marquĂ© un tournant ?

Oui, en 2022, j’ai eu l’opportunitĂ© de participer au gala de Baptiste Lecaplain, ce qui m’a offert une belle visibilitĂ©. À la suite de cet Ă©vĂ©nement, j’ai reçu une proposition pour rejoindre France Inter. C’est une forme de reconnaissance, un peu comme Montreux, et un vrai tremplin pour la suite. Vous faites maintenant des chroniques hebdomadaires sur France Inter tout en habitant GenĂšve. Comment gĂ©rez-vous ces allers-retours ?

C’est un rythme intense, mais j’aime ça. Je prends

le train la veille, je fais ma chronique et je repars en gĂ©nĂ©ral juste aprĂšs. Avec les enfants et mon conjoint qui est enseignant, dĂ©mĂ©nager Ă  Paris n’est pas une option. Et puis, j’adore GenĂšve.

Votre humour est parfois qualifiĂ© d’« obscĂ©nitĂ© positive ».

Que reprĂ©sente cela pour vous ?

J’aime jouer avec l’ironie et les mots crus. Ça crĂ©e parfois du malaise, et j’adore ça. C’est aussi une maniĂšre de se rĂ©approprier un langage qu’on n’attend pas forcĂ©ment dans la bouche d’une femme. J’ai grandi dans le Sud-Ouest, oĂč on a un langage fleuri. Peut-ĂȘtre que ça vient de lĂ .

Vous refusez l’étiquette d’« humoriste fĂ©minine ». Pourquoi ?

Parce qu’on est humoristes, point. On ne dit jamais « un plateau d’humoristes masculins ». Alors pourquoi toujours nous catĂ©goriser ? C’est fatigant. On nous prĂȘte aussi beaucoup d’intentions : « elles ne parlent que de leur sexe ». Mais en fait, les hommes aussi font beaucoup de blagues sur le cul. Et personne ne leur reproche. Si j’ai envie de parler de mon corps, j’en parle. Pendant des siĂšcles, il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour vendre des yaourts ou des voitures. Pourquoi on ne pourrait pas le rĂ©utiliser pour en rire ?

Vous ĂȘtes inspirĂ©e par Blanche Gardin. D’autres artistes vous influencent-ils ?

Blanche Gardin, oui, parce qu’elle est libre et sans concession. J’admire la pertinence de sa prĂ©sence mĂ©diatique. Mais mes inspirations viennent aussi d’ailleurs, de tout ce qui m’entoure.

Quel humoriste vous fait le plus rire ?

Aymeric Lompret, sans hésitation. Il me fait pleurer de rire.

Et quand vous Ă©tiez enfant, quels humoristes Ă©coutiez-vous ?

Chez moi, on écoutait beaucoup Coluche.

On avait des CD, et j’étais une grande fan.

On l’écoutait tout le temps, je l’adorais.

Vous avez Ă©galement mentionnĂ© Colette comme une source dÂŽinspiration. Pourquoi ?

Oui, Colette, l’autrice. J’adore ses textes, sa libertĂ©. Je peux me plonger dans les Claudine pendant des heures. C’était une femme super libre, sans concession, qui ne faisait pas semblant d’ĂȘtre quelqu’un d’autre.

Elle a gardĂ© son accent bourguignon dans un Paris bourgeois trĂšs codifiĂ© de l’époque. Elle ne s’est pas posĂ© la question de savoir si elle avait sa place ou non, elle l’a prise. C’était une femme d’exception.

Vos sujets dŽhumour abordent parfois des thématiques sensibles, comme les questions de genre. Avez-vous déjà reçu des retours négatifs

ou des rĂ©actions inattendues du public ? Sur les rĂ©seaux sociaux, oui, quelques messages ou commentaires, mais rien de trĂšs marquant. En revanche, en direct, ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ©. Une fois sur scĂšne, un homme complĂštement bourrĂ© m’a lancĂ© un « Ta gueule, salope ! ». C’était clairement en rĂ©action Ă  ce que je disais. Je ne me suis pas laissĂ©e dĂ©monter, j’ai rĂ©pondu et ça s’est bien passĂ© au final. Cela m’est arrivĂ© trois fois, et Ă  chaque fois, c’était des hommes. Une fois Ă  Namass, une fois Ă  Lausanne, une fois Ă  GenĂšve. Mais dans les trois cas, c’est le public qui a pris le relais et qui m’a soutenue. Ça fait du bien de voir que l’on n’est pas seule face Ă  ce genre de situations. Et honnĂȘtement, je ne vois pas souvent mes collĂšgues masculins vivre ce genre de moments.

Vous tournez actuellement votre spectacle en Suisse romande. Quelles sont vos prochaines dates ?

En mai, je serai au Festival Rire GenÚve au Casino Théùtre. Et ensuite, à partir de septembre, je commence une tournée avec plusieurs dates.

Vous avez aussi une rĂ©sidence Ă  Paris ?

Oui, depuis le 1er avril. Chaque semaine, je joue le spectacle, ce qui est une excellente façon de le muscler et d’affiner le texte. En Suisse, il y a moins d’opportunitĂ©s pour jouer trĂšs rĂ©guliĂšrement. Cette rĂ©sidence me permet d’acquĂ©rir de vrais rĂ©flexes de jeu.

En dehors du stand-up, quels sont vos autres projets ?

Je participe Ă©galement Ă  l’émission Les DĂ©codeurs sur la premiĂšre chaĂźne de la RTS.

Sur la RTS, j’ai une pastille humoristique dans Basique qui s’appelle Coach, oĂč j’incarne un coach en reconversion professionnelle qui prĂ©sente diffĂ©rents mĂ©tiers. Je participe aussi Ă  l’émission 52 minutes sur la RTS. Et de temps en temps, je suis sur OneFM, mĂȘme si un peu moins, car mon planning est bien rempli ! Avez-vous dĂ©jĂ  hĂ©sitĂ© Ă  faire une blague sur scĂšne ?

Oui, j’ai une blague sur la contraception masculine que je fais sur scĂšne, mais que je ne mettrai jamais en vidĂ©o. Certaines blagues passent bien en spectacle, car il y a un lien avec le public. Mais en vidĂ©o, hors contexte, elles pourraient ĂȘtre mal perçues.

Vous avez dit en interview ĂȘtre « trop cash ». CÂŽest un atout ?

Oui, je pense que c’est plutĂŽt une qualitĂ©. J’aime quand on me parle franchement, alors j’ai tendance Ă  faire pareil. Mais paradoxalement, j’ai du mal Ă  dire non dans certaines situations. Sur scĂšne, cela fait partie

de mon personnage : ĂȘtre directe, sans concession.

Si vous pouviez faire un duo avec un humoriste, vivant ou disparu, qui choisiriez-vous ?

Oh, c’est dur ! Allez, je vais choisir Jacqueline Maillan. C’était une comĂ©dienne française fascinante. Elle est morte en 2002, mais j’aurais adorĂ© collaborer avec elle.

Si vous deviez dĂ©finir votre humour en une punchline, laquelle serait-ce ?

Je crois que ce serait : « Si tu veux savoir, paye ton billet et viens me voir. » C’est ce que j’aime bien dire parce qu’en tant qu’humoriste, on me demande tout le temps : « Oh, t’es humoriste ? Vas-y, fais une blague. » Donc je rĂ©ponds toujours cette phrase.

Quel est votre mantra ?

Il y a une phrase que je me dis souvent, et qui est un peu devenue mon mantra, surtout quand je doute ou que mon syndrome de l’imposteur refait surface. Je me demande : « Que ferais-je si j’étais un homme blanc hĂ©tĂ©rosexuel ? » En gĂ©nĂ©ral, ça m’aide Ă  prendre beaucoup plus de libertĂ© et Ă  oser faire des choses que je n’aurais jamais osĂ© autrement.

Avez-vous un exemple d’une situation oĂč ce mantra vous a aidĂ©e ?

Oui ! Lorsqu’on m’a proposĂ© de monter sur scĂšne alors que je n’avais que quelques mois d’expĂ©rience. J’ai hĂ©sitĂ©, je me suis dit que je n’étais peut-ĂȘtre pas lĂ©gitime. Puis je me suis demandĂ© : « Est-ce qu’un homme blanc hĂ©tĂ©ro aurait refusĂ© cette opportunitĂ© en doutant de lui-mĂȘme ? » Probablement pas. Il se serait juste dit : « Ils m’ont choisi parce que je suis un putain de gĂ©nie. » Et donc, maintenant, quand j’ai des doutes, je me rĂ©pĂšte ça. Et j’avance.

Interview Océane Ilunga

Le 10 mai, ne manquez pas le spectacle de Julie Conti au Casino Théùtre de GenĂšve ! Avec chaque billet, vous aurez Ă©galement accĂšs Ă  la performance de JĂ©rĂ©my Crausaz, lÂŽun de ses amis les plus chers de la scĂšne romande. Une soirĂ©e Ă  ne pas manquer !

RĂ©servez vite votre place ! www.rire-geneve.ch/fr/programme/julie-conti-98

« Nous abordons la beauté et la longévité comme un écosystÚme complet »

Entrepreneuse, activiste et maman de trois enfants, Ronit Raphael a fait de l’autonomisation des femmes son fer de lance. À travers ses cliniques & spa

L.Raphael, elle dĂ©die son quotidien au bien-ĂȘtre, Ă  la beautĂ© et Ă  la longĂ©vitĂ© des femmes, mais pas seulement. GrĂące Ă  son approche holistique, elle prend soin de leur santĂ© physique et mentale, et consolide leur force intĂ©rieure. Dans cette interview, elle se confie plus en dĂ©tails sur sa mission.

Ronit Raphael, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

Mon parcours a commencĂ© par un traumatisme cutanĂ© personnel qui m’a amenĂ©e Ă  chercher de vraies solutions et m’a finalement inspirĂ©e pour rĂ©volutionner l’industrie de la beautĂ©. J’ai commencĂ© sans rien, sans relations, sans capital, juste avec la conviction profonde que la beautĂ©, la science et un objectif pouvaient s’unir pour crĂ©er quelque chose de significatif.

Aujourd’hui, je suis la fondatrice de L.Raphael, une marque internationale dĂ©diĂ©e aux soins de la peau, au bien-ĂȘtre et Ă  la beautĂ©, ainsi que de deux autres marques complĂ©mentaires. Au cours des 35 derniĂšres annĂ©es, je me suis efforcĂ©e de modifier la perception de notre secteur, autrefois considĂ©rĂ© comme superficiel, en mettant en avant l’expertise, l’innovation et le dĂ©vouement des femmes qui l’ont construit de l’intĂ©rieur.

J’ai Ă©galement créé la Global Army against child abuse, une fondation qui protĂšge les enfants du monde entier et leur donne les moyens d’agir, parce que la vraie beautĂ© doit aller de pair avec la responsabilitĂ© et le cƓur.

Je partage mon temps entre GenĂšve et New York, Ă  la tĂȘte de L.Raphael GenĂšve, une marque qui allie la science de pointe Ă  une philosophie holistique de la beautĂ©, du bien-ĂȘtre et de la longĂ©vitĂ©.

Quelles sont les valeurs et la vision de L.Raphael ?

En son cƓur, notre Ă©quipe est guidĂ©e par l’expertise et fondĂ©e sur les rĂ©sultats. Nous offrons des solutions auxquelles les femmes peuvent vraiment faire confiance.

Il est humain d’espĂ©rer des solutions rapides et des rĂ©sultats sans effort ; nous voulons tous que le changement vienne facilement. Mais la vĂ©ritĂ©, c’est qu’une transformation durable n’est pas le fruit d’un raccourci. Chez L.Raphael, nous croyons en l’honnĂȘtetĂ©, avec nous-mĂȘmes et avec nos clients. Nous ne promettons pas de miracles ; nous fournissons des rĂ©sultats fondĂ©s sur la science. Chaque innovation est le fruit d’une recherche rigoureuse et de collaborations avec des scientifiques de renommĂ©e mondiale. Nos solutions sont testĂ©es, fiables et créées pour apporter des changements significatifs et durables.

Ensuite, nous adoptons une approche holistique, car la vie des femmes n’est pas unidimensionnelle. Ces derniĂšres sont bien plus que leur peau. Elles doivent gĂ©rer leur travail, leur famille, leurs relations, tout en essayant de trouver du temps pour elles. C’est pourquoi notre approche prend en compte l’ensemble de leur bien-ĂȘtre, physique, Ă©motionnel et mental. GrĂące Ă  nos sept fondements, nous aidons les femmes Ă  adopter des habitudes quotidiennes qui apportent Ă©quilibre et Ă©nergie dans tous les domaines de la vie, et pas seulement dans le miroir. Pour parler de notre relation avec les clientes, nous la basons sur l’autonomisation personnelle, car les femmes mĂ©ritent d’avoir le contrĂŽle. Prendre soin de soi ne devrait jamais ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un luxe, mais comme un droit. Notre rĂŽle est de donner les outils, les connaissances et le soutien nĂ©cessaires pour que chaque femme puisse prendre en main sa santĂ©, sa beautĂ© et sa vitalitĂ©. Elles ne reçoivent pas seulement des traitements, elles apprennent Ă  s’approprier leur pouvoir.

Autre Ă©lĂ©ment trĂšs important, nous valorisons l’innovation dans toutes les techniques que nous utilisons, parce que le temps des femmes est prĂ©cieux. Nous savons Ă  quel point il est difficile de jongler avec tout. C’est pourquoi nous nous concentrons sur des solutions intelligentes et efficaces qui fonctionnent avec son corps, et non contre lui. Qu’il s’agisse d’oxygĂ©nothĂ©rapie ou de protocoles de soins de la peau avancĂ©s, notre objectif n’est pas la perfection, mais le progrĂšs, un pas Ă  la fois.

Nous nous engageons avec compassion et responsabilitĂ©, car les femmes se soucient de celles et ceux qui les entourent. Nombre de nos clientes sont des mĂšres, des filles, des soignantes et des dirigeantes. Comme elles, nous croyons qu’il faut utiliser notre force pour protĂ©ger les autres. C’est pourquoi nous sommes profondĂ©ment engagĂ©es dans des causes telles que la protection et l’éducation des enfants. Tout est liĂ© : lorsque nous prenons soin des autres, nous nous soignons nous-mĂȘmes.

Enfin, nous privilĂ©gions l’excellence de l’expĂ©rience, parce que les femmes mĂ©ritent de se sentir vues. DĂšs qu’elles entrent dans nos centres, nous voulons qu’elles se sentent valorisĂ©es, soignĂ©es et comprises. Nos environnements sont conçus avec amour, prĂ©cision et attention aux dĂ©tails - parce qu’elles mĂ©ritent un espace qui reflĂšte l’excellence qu’elles vivent chaque jour, mĂȘme quand personne ne les regarde.

QuÂŽest-ce qui rend votre approche unique ? Il n’y a pas de secret magique. Il n’existe pas de crĂšme miracle, ni de traitement unique qui change tout. Nous proposons quelque chose de bien plus puissant : un mode de vie fondĂ© sur la constance quotidienne, de petits choix et un Ă©tat d’esprit holistique. Nos sept fondements, les soins de la peau, l’oxygĂšne et la science, la nutrition, le sport, l’équilibre hormonal et Ă©motionnel, l’esthĂ©tique mĂ©dicale et la responsabilitĂ© sociale, crĂ©ent ce cadre complet. Il ne s’agit pas de changer qui l’on est. Il s’agit de soutenir son corps et son esprit pour qu’ils se sentent au mieux de leur forme, un jour Ă  la fois. Pour moi, la rĂ©ussite d’une femme ne doit pas se faire au dĂ©triment de son bien-ĂȘtre et de celui de sa famille. Concilier les attentes personnelles, professionnelles et sociĂ©tales est un dĂ©fi permanent pour les femmes, que j’ai vĂ©cu et dont j’ai Ă©tĂ© tĂ©moin Ă  d’innombrables reprises. Tout comme construire une relation ou Ă©lever une famille, prendre soin de soi demande de l’intention et des efforts. Mais la rĂ©compense n’est pas seulement d’avoir meilleure mine, c’est de vivre mieux, plus longtemps et avec plus de joie.

Quels types de traitements et de technologies proposez-vous ?

Chez L.Raphael, nous ne nous contentons pas de traiter la peau, nous soutenons la femme dans son ensemble. Nous avons Ă©tĂ© parmi les premiers Ă  introduire l’oxygĂ©nothĂ©rapie et les peptides dans les soins de la peau de luxe, et nous continuons Ă  investir dans la recherche scientifique pour rester Ă  la pointe de la beautĂ© et du bien-ĂȘtre.

Nos traitements sont non invasifs, trĂšs efficaces et ancrĂ©s dans la science de la longĂ©vitĂ©. GrĂące Ă  des technologies de pointe telles que les ultrasons, la thĂ©rapie cellulaire de la peau et l’administration transdermique, nous aidons la peau Ă  absorber les ingrĂ©dients actifs en profondeur et en toute sĂ©curitĂ©, sans qu’aucun temps d’arrĂȘt ne soit nĂ©cessaire.

Chaque programme est personnalisĂ© et rĂ©pond Ă  des prĂ©occupations telles que le vieillissement, l’acnĂ©, les dĂ©sĂ©quilibres hormonaux, les cheveux et les soins du corps. GrĂące Ă  des diagnostics rĂ©guliers et Ă  un suivi expert, nous veillons Ă  ce que chaque femme reçoive ce dont elle a vraiment besoin, quand elle en a besoin. Il n’y a pas de miracle, seulement une approche intelligente et cohĂ©rente qui fonctionne avec son corps. La beautĂ© n’est pas une solution miracle. C’est un processus, et nous sommes lĂ  pour guider les femmes.

Pourquoi l’approche holistique est-elle la plus efficace ?

Parce que nous ne sommes pas composĂ©s d’un seul Ă©lĂ©ment, et qu’un changement rĂ©el ne peut pas venir que d’une seule solution. En tant que femmes, nous portons tellement de choses : Ă©motions, responsabilitĂ©s, stress, crĂ©ativitĂ©, hormones, intuition et ambition, parfois en une seule journĂ©e. Nos corps et nos esprits sont magnifiquement complexes, et pourtant l’industrie du bien-ĂȘtre tente souvent d’isoler une partie de nous et d’offrir une solution rapide.

Chez L.Raphael, nous rejetons cette idĂ©e. Au contraire, nous abordons la beautĂ© et la longĂ©vitĂ© comme un Ă©cosystĂšme complet, oĂč le bien-ĂȘtre Ă©motionnel, l’équilibre hormonal, la nutrition, l’activitĂ© physique et la santĂ© de la peau sont tous profondĂ©ment liĂ©s. C’est pourquoi notre modĂšle des sept fondements s’adresse Ă  toutes les couches de l’ĂȘtre humain, du niveau cellulaire Ă  l’ñme.

Lorsque nous nous sentons alignĂ©s physiquement, mentalement et Ă©motionnellement, tout change : notre Ă©nergie, notre humeur, notre confiance en nous, nos relations. C’est le pouvoir du bien-ĂȘtre holistique. Ce n’est pas un luxe, c’est une nĂ©cessitĂ© pour une vie longue et dynamique. Ce n’est pas seulement l’avenir du bienĂȘtre. C’est ce dont les femmes ont besoin aujourd’hui. Vous ĂȘtes Ă©galement connue pour votre militantisme. Parlez-nous-en. Mon travail a toujours dĂ©passĂ© le cadre des soins de la peau. Je crois qu’il faut utiliser le succĂšs comme une plateforme pour avoir un impact, en particulier lorsqu’il s’agit de protĂ©ger les personnes les plus vulnĂ©rables. C’est pourquoi j’ai créé la Global Army Against Child Abuse, une initiative internationale dont la mission est de sensibiliser l’opinion publique aux abus sexuels sur les enfants et de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils instaurent des lois plus strictes. L’objectif est clair : rĂ©duire le nombre de victimes Ă  travers le monde. Nous agissons principalement Ă  travers des actions d’éducation et de sensibilisation, afin de mieux informer le public sur cette rĂ©alitĂ© trop souvent ignorĂ©e. C’est un sujet qui me tient profondĂ©ment Ă  cƓur. La beautĂ© sans le cƓur ne signifie rien. Et je crois que lorsque les femmes dirigent avec compassion et courage, elles peuvent changer non seulement leurs vies, mais aussi celles des autres. Quelles sont les prochaines Ă©tapes ?

Nous continuons de dĂ©velopper le monde de L.Raphael en approfondissant nos racines dans les domaines de la science, de l’éducation et du bien-ĂȘtre mondial.

Nous lançons notamment une gamme de supplĂ©ments de longĂ©vitĂ©, conçus pour complĂ©ter nos sept fondements et aider les femmes Ă  se nourrir de l’intĂ©rieur. Ces formules sont le fruit d’annĂ©es de recherche et dĂ©veloppement, combinant nutrition, neurosciences et science anti-Ăąge.

Nous développons également notre présence internationale, avec de nouvelles implantations dans les capitales mondiales et des collaborations passionnantes avec des institutions médicales, des chercheurs et des leaders de la santé des femmes.

Tout ce que nous faisons est guidé par une vision : donner aux femmes les moyens de se sentir fortes, en bonne santé et rayonnantes à chaque étape de leur vie, non seulement par des traitements, mais aussi par des connaissances, une communauté et des soins à long terme.

Ronit Raphael Fondatrice et PDG de L.Raphael GenĂšve

Quand une femme engagĂ©e rĂ©volutionne l’école avec passion et exigence

StĂ©phanie Ayre a fondĂ© en 2022 La Nouvelle École, une crĂšche et Ă©cole bilingue sur mesure, au cƓur de GenĂšve et de Paris.

StĂ©phanie Ayre n’a pas simplement créé une Ă©cole, mais un lieu d’épanouissement sur mesure, oĂč chaque enfant est accueilli avec attention et bienveillance. À la tĂȘte de La Nouvelle École, StĂ©phanie donne vie Ă  une vision Ă©ducative profondĂ©ment humaine, fondĂ©e sur le respect du rythme de chacun et la stimulation de la curiositĂ© naturelle. Sa conviction est claire : l’éducation doit commencer dĂšs la petite enfance dans un environnement inspirant et sĂ©curisant. Bilingue et fondĂ©e sur les principes Montessori ainsi que les meilleures pĂ©dagogies internationales, l’école propose un accompagnement personnalisĂ© de la crĂšche au primaire. SituĂ©e en vieille ville de GenĂšve et au cƓur du 7 arrondissement de Paris, elle se distingue autant par son cadre exceptionnel que par sa pĂ©dagogie innovante. FondĂ©e en 2022, elle est le fruit du parcours singulier de StĂ©phanie Ayre. Titulaire d’un Master en droit international Ă  la Sorbonne et d’un certificat en leadership en Ă©ducation de la petite enfance de la Harvard Business School, elle est aussi Ă©ducatrice Montessori, entrepreneure et mĂšre de trois enfants. Son

expĂ©rience et son intuition de maman nourrissent une approche unique, Ă  la fois exigeante, douce et engagĂ©e. Une pĂ©dagogie centrĂ©e sur l’enfant Dans les classes, pas de programme rigide : les Ă©ducateurs personnalisent les apprentissages. « Le plus important, c’est que l’enfant soit heureux et ait envie d’apprendre », affirme StĂ©phanie Ayre. GrĂące aux classes multi-Ăąges, la notion d’échec s’efface naturellement, au profit d’une dynamique d’entraide. L’école accorde Ă©galement une grande place Ă  la nature et Ă  la conscience Ă©cologique : jardinage, recyclage et exploration en plein air permettent aux enfants, dĂšs deux ans, de tisser un lien authentique avec leur environnement. C’est aussi une vĂ©ritable communautĂ© Ă©ducative oĂč les familles sont impliquĂ©es. Avec un adulte pour six enfants, l’école garantit un suivi individualisĂ©, fondĂ© sur l’écoute. « Non seulement nous rĂ©pondons aux besoins individuels de chaque enfant, mais nous adaptons aussi nos maniĂšres d’enseigner Ă  chacun. Nous faisons du sur-mesure dans la collectivitĂ© », prĂ©cise StĂ©phanie Ayre. Un modĂšle qui sĂ©duit les parents en quĂȘte d’un enseignement exigeant, bienveillant et alignĂ© avec les besoins d’un monde en pleine Ă©volution.

La Nouvelle École +41 78 249 39 79 lneschool.com

Plus que quelques places disponibles pour la rentrée 2025

Samedi 3 mai 9h - 13h

CrÚche & école

BILINGUE FR - EN

En Courta Rama, 10 - 1163 Etoy Tél : +41 (0)79/864.66.33 - https://montessori-seeds.ch

C’est un lieu oĂč l’apprentissage rime avec Ă©panouissement, une pĂ©dagogie sur mesure qui respecte le rythme de chacun — parce qu’ici, chaque enfant est unique.

Dulce École

Stéphanie Ayre
Fondatrice de La Nouvelle École

Des culottes menstruelles bio pour un cycle plus sain

Passion, bienveillance et durabilitĂ© sont les trois Ă©lĂ©ments qui ont guidĂ© Christelle Schubnel dans la crĂ©ation de sa marque de culottes menstruelles bio. Avec Sherydane, cette entrepreneuse engagĂ©e souhaite amĂ©liorer le rapport des femmes Ă  leurs rĂšgles grĂące Ă  des produits respectueux de leur santĂ© et de l’environnement. Elle nous en parle dans cette interview.

Christelle Schubnel, qu’est-ce qui vous a inspirĂ© Ă  crĂ©er une marque de culottes menstruelles ?

J’ai toujours eu un Ɠil aiguisĂ© pour la qualitĂ© et le besoin d’avoir un impact positif dans ce que je fais. AprĂšs avoir travaillĂ© en tant que cadre dans le secteur de la mode et de la beautĂ©, j’ai donc voulu me tourner vers une activitĂ© porteuse de sens et respectueuse de l’environnement.

Les Ă©preuves liĂ©es Ă  ma propre santĂ© menstruelle ont Ă©tĂ© un des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs de ce projet. Les serviettes et les tampons apportent souvent leur lot d’infections et de mycoses, en plus d’ĂȘtre inconfortables. Je me suis rendu compte que les problĂ©matiques que je rencontrais Ă©taient les mĂȘmes pour beaucoup de femmes. C’est pourquoi j’ai voulu leur apporter des solutions concrĂštes en crĂ©ant un produit qui rĂ©ponde aux besoins de toutes. Avec Sherydane, mon but est en effet d’offrir aux femmes une alternative saine, durable et Ă©cologique aux protections pĂ©riodiques classiques, avec une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  l’éthique, Ă  la qualitĂ© et au bien-ĂȘtre.

La marque a vu le jour en mars 2023. Si la premiĂšre annĂ©e a constituĂ© une phase de test, pendant laquelle nous avons recueilli les retours des clientes et adaptĂ© nos produits, l’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© celle de la mise en route de l’entreprise.

Si votre marque Ă©tait une personne, comment la dĂ©cririez-vous ?

Elle est une amie et une personne de confiance sur

qui l’on peut compter. Elle est douce et bienveillante, mais Ă©galement forte et rĂ©siliente, car il faut oser aller vers l’inconnu. Elle est engagĂ©e, inclusive, audacieuse et se sent libre. Elle arrive Ă  un moment de sa vie oĂč elle reprend le pouvoir de son corps et dĂ©cide de vivre autrement ses menstruations. Surtout, elle ne juge pas et est sans tabou. C’est une sacrĂ©e femme !

Quels dĂ©fis avez-vous rencontrĂ©s lors du lancement de votre marque et comment les avez-vous surmontĂ©s ?

La pandĂ©mie de la Covid-19 a Ă©tĂ© un tournant. Elle m’a rappelĂ© que la vie est courte et qu’il faut oser crĂ©er le changement que l’on souhaite voir. J’ai commencĂ© Ă  porter ce projet tout en travaillant Ă  temps plein et en Ă©tant maman de deux enfants, ce qui n’a pas Ă©tĂ© facile. Il fallait Ă©galement trouver des partenaires qui s’alignaient sur ma vision Ă©thique et mes impĂ©ratifs de transparence. En outre, lorsque l’on souhaite produire localement, les coĂ»ts sont assez importants. Bousculer les mentalitĂ©s a Ă©galement Ă©tĂ© une difficultĂ©. Si les Suisses sont trĂšs connectĂ©s Ă  la nature, on observe encore un frein psychologique quand il s’agit de parler de protections menstruelles. La premiĂšre Ă©tape pour remĂ©dier Ă  ce tabou est donc de faire connaĂźtre les culottes et d’encourager les femmes Ă  les essayer. Quelles sont les caractĂ©ristiques des produits que vous vendez ?

Nos culottes sont ultra-absorbantes et régulent différents types de flux. Pour les saignements abondants par

exemple, trois Ă  quatre couches de tissus empĂȘchent les fuites. MalgrĂ© tout, les culottes sont fines, ce qui leur permet d’accompagner les femmes dans toutes leurs activitĂ©s du quotidien, que ce soit lors d’une sĂ©ance de sport ou pendant la nuit. Avec 97 % de coton certifiĂ© bio, la production est labellisĂ©e Oeko-Tex Standard 100, ce qui signifie qu’elles ne comportent pas de substances toxiques pour la santĂ©. Les fibres sont respirantes, antibactĂ©riennes, anti-odeurs et anti-fuites. C’est pourquoi les culottes sont Ă©galement idĂ©ales contre l’incontinence lĂ©gĂšre et moyenne, mais aussi pour accompagner les mamans dans la pĂ©riode post-partum. Disponibles pour les enfants dĂšs les premiĂšres rĂšgles Ă  partir de 10 ans et jusqu’à la taille 3XL, elles s’adaptent Ă  toutes les morphologies. Comment garantissez-vous la durabilitĂ© et le respect de l’environnement dans toutes les phases de la production ?

Nous privilĂ©gions un circuit court de production avec une grande traçabilitĂ©. Nos culottes sont en effet produites entre la Suisse et la France. Lavables en machine, elles sont rĂ©utilisables pendant au moins sept ans, et jusqu’à deux fois plus si l’on en prend bien soin. Nos packagings sont Ă©galement Ă©co-conçus, chaque Ă©tape de la production Ă©tant pensĂ©e pour minimiser l’empreinte Ă©cologique. Les dĂ©lais de livraison oscillent entre un et trois jours. Enfin, nos culottes sont produites en petites sĂ©ries selon les ventes.

Avez-vous pu recueillir des tĂ©moignages de femmes satisfaites par vos culottes menstruelles ?

Nous sommes Ă  l’écoute de nos clientes. Nous avons participĂ© Ă  la foire du Valais, ce qui Ă©tait une grande premiĂšre ! Les passants nous regardaient d’abord d’un air intriguĂ©, il a fallu briser le tabou. Nous avons Ă©tĂ© trĂšs bien accueillis. Pour la premiĂšre fois, nous avons pu parler des rĂšgles avec des milliers de personnes et Ă©changer sur nos expĂ©riences. Certaines femmes, surprises dans un premier temps, ont finalement franchi le pas et en sont trĂšs contentes.

Avez-vous de nouveaux projets ?

AprĂšs avoir participĂ© Ă  un Ă©vĂ©nement sur l’endomĂ©triose fin mars dernier, nous travaillons actuellement sur un modĂšle pour des personnes ayant des flux hĂ©morragiques importants. Nous proposons Ă©galement des ateliers pour les jeunes afin de rĂ©pondre Ă  leurs questions liĂ©es aux menstruations, le tout dans un espace neutre et bienveillant. Nous sommes d’ailleurs en train de dialoguer avec les communes pour pouvoir intervenir dans les Ă©coles. Ces initiatives permettent aux jeunes d’adopter une attitude positive face Ă  leurs rĂšgles, de leur donner confiance en elles et en leur corps, et de vivre au mieux leur cycle. Enfin, nous recherchons des collaborations avec des professionnels de santĂ© et des pharmacies dans le but de sensibiliser sur la santĂ© intime, pour qu’elle soit durable, accessible et inclusive.

Plus dÂŽinformations sur www.sherydane.ch @boutiquesherydane

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Christelle Schubnel Fondatrice de Sherydane

Entre tradition et innovation : le défi du leadership familial

Transmettre un hĂ©ritage tout en imprimant sa propre vision : tel est le dĂ©fi qu’Anne-Sophie Dunand-Blaesi relĂšve depuis prĂšs de dix ans Ă  la tĂȘte d’Aprotec. À la croisĂ©e des gĂ©nĂ©rations, elle perpĂ©tue l’histoire familiale tout en insufflant une dynamique moderne, oĂč l’intergĂ©nĂ©rationnel et la culture d’entreprise sont au cƓur de la rĂ©ussite.

Anne-Sophie Dunand-Blaesi

Directrice générale, Aprotec SA

Dans le paysage entrepreneurial suisse, Aprotec se distingue non seulement par son expertise made in Switzerland en Ă©clairage de secours et de sĂ©curitĂ© (fabrication, vente et entretien), mais aussi par sa forte culture d’entreprise profondĂ©ment enracinĂ©e dans l’hĂ©ritage familial. À la tĂȘte de cette entreprise de plus de 80 collaboratrices et collaborateurs (et dont l’atelier de fabrication est situĂ© Ă  Carouge), Anne-Sophie Dunand-Blaesi incarne un leadership fĂ©minin inspirant, oĂč transmission et modernitĂ© se conjuguent harmonieusement. HĂ©ritage familial, gouvernance fĂ©minine Aprotec, c’est avant tout une histoire de famille. FondĂ©e par EugĂšne Blaesi en 1958, reprise et dĂ©veloppĂ©e par son fils Michel Blaesi, l’entreprise a su traverser les gĂ©nĂ©rations en restant fidĂšle Ă  ses valeurs. Aujourd’hui, sous la direction d’Anne-Sophie Dunand-Blaesi, troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, aux commandes depuis 2015, Aprotec perpĂ©tue cet ADN familial tout en s’adaptant aux dĂ©fis contemporains. Aux cĂŽtĂ©s de ses deux sƓurs, Ă©galement au conseil d’administration de l’entreprise avec leur papa, la directrice gĂ©nĂ©rale incarne une gouvernance oĂč les femmes jouent un rĂŽle clĂ©. InspirĂ©e par son papa, mais Ă©galement par sa maman, Fabienne Blaesi, cheffe d’entreprise, Anne-Sophie Dunand-Blaesi a hĂ©ritĂ©, comme ses sƓurs, d’un modĂšle de leadership fĂ©minin fort, oĂč l’entraide et la solidaritĂ© sont essentielles. « Nous Ă©voluons avec mes sƓurs dans des univers souvent masculins, mais toujours avec Ă©nergie et dĂ©termination ».

Brandreport ‱ Hîpital de la Tour

Le dĂ©fi rĂ©ussi de la transmission Si reprendre l’entreprise familiale est un honneur, ce fut aussi un dĂ©fi de taille. « J’étais la « fille de », issue du monde de la mode, trĂšs lointain de celui du bĂątiment, et jeune femme dans un univers trĂšs masculin et technique », se souvient-elle. La transition intergĂ©nĂ©rationnelle avec son pĂšre fut un passage clĂ©. Il ne s’agissait pas seulement d’assurer la continuitĂ©, mais aussi d’ancrer l’entreprise dans son Ă©poque. Pour cela, la jeune femme a engagĂ© un travail de fond avec le ComitĂ© de Direction afin de formaliser la mission et les valeurs d’Aprotec dĂ©jĂ  en place. Une dĂ©marche collective, partagĂ©e ensuite lors d’évĂ©nements internes, pour garantir l’adhĂ©sion et la comprĂ©hension de tous. « L’important est de donner du sens Ă  ce que nous faisons. La passion doit toujours ĂȘtre au cƓur de notre engagement », insiste-t-elle.

Une forte culture d’entreprise L’un des piliers d’Aprotec rĂ©side dans la richesse des Ă©changes entre les gĂ©nĂ©rations. L’entreprise compte des collaboratrices et collaborateurs ayant jusqu’à 50 ans de carriĂšre, et un taux de turnover trĂšs faible. Mais elle sait aussi attirer de jeunes talents. « Nous sommes obligĂ©s de faire de cette cohĂ©sion intergĂ©nĂ©rationnelle une prioritĂ© », explique la jeune entrepreneure. Pour cela, plusieurs initiatives ont Ă©tĂ© mises en place comme la « Green Team », un dĂ©partement dĂ©diĂ© au dĂ©veloppement de la RSE oĂč toutes les gĂ©nĂ©rations collaborent. Michel Blaesi anime Ă©galement le grand groupe des AproGold, qui consiste en l’organisation d’évĂ©nements rĂ©unissant les collaboratrices et collaborateurs ayant 20 ans et plus d’anciennetĂ©, tout en accueillant de nouveaux participants Ă  chaque Ă©dition. Sans oublier AproParrain et AproMarraine, un programme de mentorat oĂč les anciens accompagnent les nouveaux arrivants, favorisant ainsi la transmission de la culture d’entreprise. Mais Aprotec mise Ă©galement sur des moments de partage rĂ©guliers, comme le petit-dĂ©jeuner annuel des nouveaux, ou encore une quinzaine d’évĂ©nements annuels, incluant des activitĂ©s sportives et de bien-ĂȘtre. L’objectif est clair : favoriser la mixitĂ© des gĂ©nĂ©rations, aussi bien dans le travail quotidien que lors d’activitĂ©s annexes, pour renforcer l’esprit d’équipe et le sentiment d’appartenance. Un impact positif sur les collaboratrices et collaborateurs ainsi que sur les clients Cette dynamique intergĂ©nĂ©rationnelle ne profite pas seulement aux collaboratrices et collaborateurs. Elle contribue aussi Ă  l’image bienveillante et soudĂ©e de l’entreprise auprĂšs des clients. Chez Aprotec, les plus jeunes apportent leur maĂźtrise des nouvelles technologies tandis que les plus anciens transmettent leur expertise et leur expĂ©rience terrain. « Nos clients voient une entreprise unie, oĂč le partage et la transmission sont au centre de notre fonctionnement ». Les nouveaux apprennent ainsi auprĂšs des plus expĂ©rimentĂ©s avant de prendre leur envol, et certains retraitĂ©s restent en lien avec l’entreprise, conservant mĂȘme quelques portefeuilles clients.

Santé de la femme :

Un engagement au quotidien Pour Anne-Sophie Dunand-Blaesi, cette culture intergĂ©nĂ©rationnelle est un engagement de tous les instants. « Avec plus de 80 collaboratrices et collaborateurs, je ne peux pas me permettre que certains ne collaborent pas bien entre eux. C’est aux dirigeants de s’impliquer chaque jour pour maintenir cette cohĂ©sion ». Entre tradition et modernitĂ©, Aprotec illustre parfaitement comment une entreprise familiale peut Ă©voluer en restant fidĂšle Ă  ses racines tout en intĂ©grant les dĂ©fis de son Ă©poque. Sous l’impulsion d’Anne-Sophie DunandBlaesi, le leadership prend tout son sens : un mĂ©lange d’hĂ©ritage, d’innovation et de transmission, au service d’une entreprise oĂč chaque gĂ©nĂ©ration a sa place.

Aprotec SA GenĂšve Avenue Vibert 19 1227 Carouge / GenĂšve +41 22 343 81 30

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Route du PĂąqui 2 1720 Corminboeuf / Fribourg +41 26 466 12 12

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une offre sur-mesure, un engagement de fond

Longtemps rĂ©duite Ă  la seule sphĂšre de la gynĂ©cologie, la santĂ© de la femme est aujourd’hui abordĂ©e de maniĂšre beaucoup plus globale. À l’HĂŽpital de La Tour, situĂ© Ă  Meyrin dans le Canton de GenĂšve, cette approche intĂ©grĂ©e est au cƓur de la stratĂ©gie de soins. Entretien avec Katherine Potter, responsable des projets « SantĂ© de la Femme » au sein de l’établissement, qui incarne avec passion cette vision novatrice.

Katherine Potter

Responsable des projets santĂ© de la femme Ă  l’HĂŽpital de La Tour

L’Organisation Mondiale de la SantĂ© souligne que, bien que les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, elles passent une plus grande partie de leur vie en mauvaise santĂ©. Fatigue chronique, douleurs gynĂ©cologiques, troubles hormonaux, santĂ© mentale ou encore maladies cardiovasculaires insuffisamment diagnostiquĂ©es chez les patientes : les besoins sont multiples et souvent sous-estimĂ©s. À l’HĂŽpital de La Tour, une offre dĂ©diĂ©e vise Ă  prendre en charge ces enjeux de maniĂšre transversale, en rassemblant des spĂ©cialistes de disciplines complĂ©mentaires au sein d’un parcours coordonnĂ©.

Parmi les prioritĂ©s : la prĂ©vention des maladies cardiovasculaires, premiĂšre cause de mortalitĂ© fĂ©minine, mais encore largement mĂ©connue. Les symptĂŽmes d’un infarctus chez la femme sont diffĂ©rents de ceux observĂ©s chez les hommes – douleurs diffuses, essoufflement, fatigue intense – et sont souvent minimisĂ©s, voire ignorĂ©s. Pour remĂ©dier Ă  cette situation, La Tour a lancĂ© une campagne de sensibilisation et de dĂ©pistage ciblĂ©, avec une approche pluridisciplinaire. L’objectif : dĂ©tecter les facteurs de risque de façon prĂ©coce, informer et proposer des parcours de soins personnalisĂ©s. C’est l’un des exemples

Écoutez-vous, soyez actrices de votre santĂ©, et sachez qu’il existe des professionnels qui peuvent vous accompagner Ă  chaque Ă©tape de votre vie.

concrets de l’approche globale et transversale que l’HĂŽpital de La Tour applique Ă  la santĂ© fĂ©minine.

Entretien avec Katherine Potter, responsable des projets santĂ© de la femme Ă  l’HĂŽpital de La Tour

Pourquoi Ă©tait-il essentiel de structurer une offre spĂ©cifique autour de la santĂ© des femmes ?

Parce que leurs besoins sont nombreux, complexes, et parfois invisibles. Il ne s’agit pas seulement de suivi gynĂ©cologique. On parle aussi de fertilitĂ©, de pĂ©rinatalitĂ©, de contraception, de mĂ©nopause, mais aussi de santĂ© osseuse, de prĂ©vention cardiovasculaire, de santĂ© mentale
 C’est une approche de la santĂ© globale, pensĂ©e pour accompagner les femmes tout au long de leur vie.

Comment s’organise concrùtement cette prise en charge à La Tour ?

Nous avons mis en place un accompagnement pluridisciplinaire. Gynécologues, endocrinologues, sages-femmes, radiologues, oncologues, spécialistes du périnée, physiothérapeutes, psychologues, nutritionnistes
 Toutes et tous travaillent ensemble

pour offrir une prise en charge personnalisĂ©e. Ce qui nous distingue, c’est cette capacitĂ© Ă  proposer un parcours cohĂ©rent, oĂč la patiente est au centre. Cette prise en charge, majoritairement rĂ©alisĂ©e en ambulatoire, est accessible Ă  toutes les femmes, les consultations Ă©tant prises en charge par l’assurance maladie de base. Quels sont les enjeux les plus mĂ©connus aujourd’hui dans la santĂ© fĂ©minine ?

L’exemple typique, ce sont les maladies cardiovasculaires. Elles restent la premiĂšre cause de mortalitĂ© chez les femmes, mais elles sont souvent mal diagnostiquĂ©es car les symptĂŽmes diffĂšrent de ceux des hommes. Il y a encore trop peu de sensibilisation. Autre enjeu : toutes les consĂ©quences dĂ©coulant de variations hormonales... Ce sont des sujets de plus en plus abordĂ©s, mais il y a encore beaucoup Ă  faire pour casser les tabous.

Comment les femmes accueillent-elles cette nouvelle approche ?

Elles se sentent écoutées, et surtout prises au sérieux. Beaucoup expriment un soulagement de pouvoir parler ouvertement de douleurs ou de troubles longtemps

minimisĂ©s. Nous recevons aussi de nombreuses femmes jeunes, qui veulent comprendre leur corps, mieux vivre avec leur cycle, ou prĂ©parer un projet de grossesse. Notre rĂŽle, c’est de leur fournir des rĂ©ponses claires, fiables, sans jugement.

Quel message aimeriez-vous faire passer Ă  celles qui hĂ©sitent encore Ă  consulter ? Qu’il ne faut pas attendre d’ĂȘtre « vraiment mal » pour consulter. Le bien-ĂȘtre physique, mental et social font partie intĂ©grante de la dĂ©finition de la santĂ©. Écoutez-vous, soyez actrices de votre santĂ©, et sachez qu’il existe des professionnels qui peuvent vous accompagner Ă  chaque Ă©tape de votre vie.

HĂŽpital de La Tour Avenue J.-D. Maillard

3 1217 Meyrin / GenĂšve santedelafemme@latour.ch

T +41 (0)22 719 61 11

F +41 (0)22 719 61 12

Rejoignez notre communautĂ© Instagram : La Tour SantĂ© au fĂ©minin www.la-tour.ch

Gemmes et joaillerie sur-mesure : une adresse confidentielle

Grossiste en diamants, pierres prĂ©cieuses et pierres fines, Mediam Suisse, basĂ©e Ă  NeuchĂątel et Ă  GenĂšve, fournit les plus grandes maisons de haute-joaillerie et horlogerie suisses et des artisans joaillers indĂ©pendants. Bien que travaillant principalement en B to B, cette maison propose aujourd’hui son savoir-faire et son fait-main 100 % suisse Ă©galement Ă  une clientĂšle privĂ©e. Envie de bijoux en diamants et pierres prĂ©cieuses Ă  un « prix professionnel », et sur-mesure ? Ou d’investir dans les pierres prĂ©cieuses ou fines ? Mediam Suisse est sĂ»rement la solution !

Le sur-mesure au service du client

Son fonctionnement est simple : il s’agit d’une entreprise sans boutique physique qui propose des bijoux sur-mesure. Elle privilĂ©gie cette approche afin de ne pas avoir Ă  supporter les coĂ»ts de structure, et ainsi pouvoir offrir des produits de haute qualitĂ© avec des prix doux. AssociĂ©e Ă  trois ateliers d’artisans de la rĂ©gion, qui sont eux-mĂȘmes sous-traitants pour des « grandes maisons », elle garantit une conception 100 % Swiss-Made, un travail d’orfĂšvre avec un sertissage et un pavage en qualitĂ© horlogĂšre et une facture haute de gamme. Bagues, bracelets, boucles d’oreilles, colliers, montres : tout est possible et exclusif.

Du choix de la pierre, des couleurs, en passant par le design du bijou, les croquis, les dessins, les finitions, tout est rĂ©alisĂ© sur mesure et chaque crĂ©ation est unique. Chaque Ă©tape de la fabrication fait l’objet d’un vrai dialogue entre le client et l’expert joailler qui utilise tous les canaux d’information Ă  sa disposition (mails, WhatsApp, visioconfĂ©rence
) et peut ainsi travailler avec des clients du monde entier avec rĂ©activitĂ© et efficacitĂ©.

Un entrepreneur passionnĂ© À la tĂȘte de Mediam Suisse, on retrouve un gemmologue-diamantaire au bĂ©nĂ©fice de prĂšs de 25 ans d’expĂ©rience dans le mĂ©tier. Alexandre Martin dĂ©bute sa carriĂšre dans l’horlogerie et apprend le mĂ©tier de diamantaire auprĂšs d’une sociĂ©tĂ© genevoise. Ce mĂ©tier l’amĂšne Ă  parcourir le monde. De Bombay Ă  Hong Kong en passant par Bangkok et Colombo, Anvers, Tel Aviv, DubaĂŻ ou New York, les diffĂ©rents marchĂ©s mondiaux n’ont plus aucun secret pour cet expert qui a su crĂ©er un solide et diversifiĂ© rĂ©seau de fournisseurs et fabricants/tailleurs de gemmes pour acheter au meilleur prix, directement Ă  la source, et pouvoir ainsi proposer des tarifs de grossiste Ă  sa clientĂšle.

Les gemmes prĂ©cieuses et fines comme produit d’investissement

SpĂ©cialisĂ©e dans la vente des pierres prĂ©cieuses et fines de haute qualitĂ© pour les joaillers/Horlogers, Mediam Suisse a vu ces derniĂšres annĂ©es grandir et bondir la demande de clients privĂ©s, de « Family Offices », de sociĂ©tĂ©s d’investissement, pour la fourniture de gemmes pour du placement, principalement des pierres prĂ©cieuses et fines de couleur.

Valeur concentrĂ©e en un petit objet, transmission aisĂ©e aux enfants, augmentation constante des prix
 Les pierres de couleur semblent dĂ©sormais reconnues comme une vĂ©ritable valeur d’investissement, avec un niveau de valorisation trĂšs important ; placĂ©es au coffre, ou pourquoi pas (?) montĂ©es en bijoux, elles reprĂ©sentent un excellent placement sur du moyen Ă  long terme (cinq ans et plus).

Quand la qualitĂ© et le partage rencontrent l’humain et l’animal

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Ecole accrĂ©ditĂ©e par l’OrTra MA/ OdA AM EduQua l APTN l ASCA et conforme auprĂšs du RME

Spinelles, grenats verts et oranges, saphirs, rubis, tourmalines d’exception, pour ne citer qu’elles, toutes les gemmes de couleurs de qualitĂ© se retrouvent dĂ©sormais en bien plus forte demande que l’offre disponible sur le marchĂ©, ce qui fait toute leur attractivitĂ© en termes de patrimoine. Pour toute information sur le sujet, n’hĂ©sitez pas Ă  contacter Alexandre Martin qui se fera un plaisir de rĂ©pondre Ă  toutes vos questions sur ce sujet passionnant.

Rachats et transformations de vos bijoux anciens Mediam Suisse peut aussi restaurer ou transformer les bijoux anciens, habiller les bagues, montres, bracelets
 de somptueux pavages, avec un sertissage suisse parfait en « qualitĂ© horlogĂšre ». La maison propose aussi un service d’achat de bijoux anciens ou de rachat de piĂšces serties, de gemmes ou de collections de gemmes.

Des collections d’inspiration mĂ©diterranĂ©enne : la sociĂ©tĂ© « opsi-jewels » Partenaire de cette jeune et brillante sociĂ©tĂ© vaudoise, Alexandre Martin diversifie son activitĂ© en lui proposant son expertise de gemmologue et diamantaire. Opsi-jewels propose de la joaillerie 100 % Swiss Made, fabriquĂ©e entre Lausanne et GenĂšve, dans les meilleurs standards de la haute joaillerie et du sertissage en qualitĂ© horlogĂšre. Les collections de la talentueuse crĂ©atrice d’origine chypriote Antigone Kourea-Puech raviront les clients : « Ermione » ou la grenade au cƓur de Rubis, « Mataki » ou l’Ɠil protecteur en saphirs et diamants, Ilios ou le soleil d’opale diamantĂ©. L’occasion de suivre cette entreprise fleurissante dont le succĂšs s’explique par la qualitĂ© et la beautĂ© de ses rĂ©alisations. Les ventes se font en ligne exclusivement sur www.opsi-jewels.com, afin de permettre Ă  ces piĂšces de haute-joaillerie d’ĂȘtre Ă  des prix trĂšs accessibles.

NOS FORMATIONS

Naturopathe (DiplÎme Fédéral)

(ASCA-RME / APTN / OdA AM)

260 jours de cours répartis sur 4 ans, sur 1 à 2 week-end par mois +1 jour fixe par semaine

Naturopathe M C O

Cycle I (anatomie-physiologie)

Cycle III (Pathologies)

Conseiller en nutrition

Phytothérapeute

Iridologue

Méthodes de détoxification

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Crissier & Sierre

Cette formation prépare au diplÎme fédéral de naturopathe M T E

La formation met l’accent sur l’intĂ©gration du savoir et l’utilisation de diffĂ©rents modĂšles de rĂ©flexions synthĂ©tisĂ©s avec cohĂ©rence

De plus, par l’organisation pĂ©dagogique du cursus, nous facilitons l apprentissage des liens indispensables entre les diffĂ©rentes approches Ă©tudiĂ©es et rend possible un remboursement par les assurances dĂšs la 3Ăšme annĂ©e

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Herboriste Prescripteur (ASCA-RME)

154 jours de cours répartis sur 2 5 ans, sur 1 à 2 week-end par mois + 1 jour fixe par semaine

Cycle I (anatomie-physiologie)

Cycle III (Pathologies)

Conseiller en nutrition

Phytothérapeute

Crissier & Sierre

Naturopathe animalier

51 jours de cours répartis sur 2 ans, sur 1 à 2 week-end par mois

Naturopathe animal Crissier

Guérisseur

20 à 30 jours de cours par niveau, répartis sur 1 année sur environ 1 week-end par mois

Guérisseur Niveau I, II, III & Maßtre Guérisseur

Crissier & Sierre

MEDIAM SUISSE (maison mĂšre - NeuchĂątel)

Rue du CrĂȘt-Taconnet 15 2000 NeuchĂątel - Suisse +41 (0) 32 721 02 24 contact@mediamsuisse.ch www.mediamsuisse.ch

OPSI-JEWELS (Canton de Vaud)

A.MARTIN +41 (0) 78 683 03 70 Instagram : opsijewels www.opsi-jewels.com

Nous avons plus de 30 formations principalement dispensées en week-end

Soins énergétiques pour animaux rando-thérapie massage canin communication spagyrie résilience émotionnelle hirudothérapie lithothérapie lùcher prise ventouses APP1 ASCA et bien d autres

Toutes nos formations peuvent ĂȘtre suivies en formation continue RME & ASCA

- 12 avril 2025, 14h Ă  17h30 : Sierre

- 10 mai 2025 14h Ă  18h : Sierre

- 31 mai 2025, 14h Ă  18h : Crissier

- 14 juin 2025, 14h Ă  18h : Sierre

- 05 juillet 2025 14h Ă  18h : Crissier

- 26 juillet 2025, 14h à 18h : Sierre - 09 août 2025, 14h à 18h : Crissier

Zoothérapeute (ASCA)

30 jours de cours répartis sur 1 année, sur 1 à 2 week-end par mois

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Sierre

Educateur canin

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Crissier & partie pratique en Valais

NOS FORMATIONS PEUVENT ÊTRE PRISES EN CHARGE PAR LES ASSURANCES SOCIALES ET NOUS PROPOSONS DES FACILITÉS DE PAIEMENTS

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Hypnose, PNL et thĂ©rapies brĂšves : A l’Essentiel de l’Accompagnement Existentiel Âź 23 jours de cours pour ALE I, rĂ©partis sur 8 mois sur 1 Ă  2 week-end par mois

Praticien-ne en Accompagnement Existentiel Crissier

Le magazine suisse qui prépare les enfants au monde de demain

Et si les enfants apprenaient Ă  lire, rĂ©flĂ©chir, crĂ©er
 et s’émerveiller autrement ? NĂ© en Suisse romande, LudicOH! est un magazine Ă©ducatif trimestriel destinĂ© aux 6-10 ans, conçu pour les accompagner dans la comprĂ©hension du monde d’aujourd’hui et les prĂ©parer aux enjeux de demain.

Sa force : une vision 360°, mĂȘlant support papier, module digital interactif, produits dĂ©rivĂ©s, et ateliers crĂ©atifs animĂ©s autour du personnage central, Liam, qui guide les enfants tout au long de l’expĂ©rience.

Chaque numĂ©ro traite d’un thĂšme fort (cerveau, Ă©cologie, mĂ©tiers, inventions
) Ă  travers un dossier scĂ©narisĂ© enrichi de rubriques pluridisciplinaires : jeux, dĂ©couvertes scientifiques, bricolages, dĂ©fis d’écriture, et une chanson originale pensĂ©e pour mĂ©moriser les notions en chantant de maniĂšre ludique.

Les ateliers LudicOH!, proposĂ©s en parallĂšle du magazine, viennent complĂ©ter l’expĂ©rience en permettant aux enfants de travailler des notions scolaires en lien avec le PER (Plan d’Études Romand), Ă  travers des activitĂ©s concrĂštes, participatives et crĂ©atives.

Les abonnĂ©s participent Ă  l’aventure : ils choisissent les thĂšmes, reçoivent une lettre personnalisĂ©e de Liam, un cadeau en lien avec le sujet traitĂ©, et accĂšdent au module digital, conçu pour qu’ils puissent avancer en autonomie, mĂȘme sans l’aide immĂ©diate d’un adulte.

DistribuĂ© dans toute la Suisse romande –notamment via Migros Restaurants, le CHUV, certaines Ă©coles et Ă©vĂ©nements institutionnels. –LudicOH! incarne une nouvelle façon d’apprendre : positive, crĂ©ative et tournĂ©e vers l’avenir.

En savoir plus : www.ludicoh.ch

Zoufris

Jojo & la Fanfare du Losange / Tiken Jah Fakoly / EL COMITÉ feat Yilian Cañizares

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