Focus Droit 2023 - Bilan Magazine

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DROIT 2023

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Célian Hirsch

Le jeune avocat, animĂ© par la volontĂ© d’en apprendre toujours davantage et de transmettre ses connaissances, nous parle de sa passion du droit.

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Quelle justice aprùs une infraction ?

Celui ou celle qui a Ă©tĂ© victime d’une infraction le sait, la justice pĂ©nale est souvent dĂ©cevante : sentiment de ne pas ĂȘtre entendu, dĂ©cision qui semble injuste,

les circonstances le permettent, de rencontrer l’auteur du dĂ©lit. Quant Ă  ce dernier, la justice restaurative lui donne des outils pour prendre la pleine responsabilitĂ© de l’infraction,

CONTENU.

04 Droit et numérisation

06 La formation en droit

11 Interview Célian Hirsch

16 Cybersécurité

24 Justitia 4.0

FOCUS DROIT.

CHEF DE PROJET

THIBAUT MOCHEL

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PASCAL BUCK

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SARA DAVAZ, JOEL STEINER JOURNALISTES

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Bonne lecture ! Thibaut Mochel Chef de projet

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« La dĂ©fense du secret de fonction est trĂšs importante »

Avocate Ă  Lausanne, spĂ©cialiste FSA droit pĂ©nal, Miriam Mazou a fondĂ© l’Étude Mazou Avocats spĂ©cialisĂ©e dans les domaines du droit pĂ©nal des affaires, du droit pĂ©nal et de l’entraide internationale en matiĂšre pĂ©nale. Dans cette interview, elle livre un Ă©clairage sur la question du secret de fonction et ses enjeux.

Le secret de fonction sert non seulement les intĂ©rĂȘts Ă©tatiques au bon fonctionnement des institutions et de l’État, mais Ă©galement les intĂ©rĂȘts privĂ©s des administrĂ©s.

toute personne qui exerce une charge de droit public. Ainsi, sont notamment soumis au secret de fonction les employĂ©s d’une administration publique et de la justice, ou membres d’une autoritĂ© exĂ©cutive, lĂ©gislative ou judiciaire. À titre d’exemple, le secret de fonction s’applique Ă©galement aux employĂ©s de la FINMA (autoritĂ© fĂ©dĂ©rale de surveillance des marchĂ©s financiers).

Quelles sont ses limites ?

La notion de violation du secret de fonction est aujourd’hui au cƓur de l’actualitĂ©. Ces derniĂšres semaines, on apprenait que l’exchef de la communication du conseiller fĂ©dĂ©ral Alain Berset Ă©tait soupçonnĂ© de violation du secret de fonction, en lien avec des informations sur la gestion de la pandĂ©mie. Autre exemple, en novembre dernier, le DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres (DFAE) dĂ©posait plainte pour violation du secret de fonction aprĂšs des « fuites » dans les mĂ©dias concernant un dĂ©placement du conseiller fĂ©dĂ©ral Ignazio Cassis Ă  Kiev.

Miriam Mazou, qu’est-ce que le secret de fonction ?

Le secret de fonction est l’obligation imposĂ©e aux membres d’une autoritĂ© ou fonctionnaires de ne pas rĂ©vĂ©ler des Ă©lĂ©ments secrets qui leur ont Ă©tĂ© confiĂ©s es qualitĂ©, ou dont ils ont eu connaissance Ă  raison de leur charge ou de leur emploi. C’est le pendant, pour les autoritĂ©s, de ce qu’est le secret professionnel pour les avocats ou les mĂ©decins par exemple.

Qui est concernĂ© par le secret de fonction ?

Le secret de fonction concerne les fonctionnaires, ce qui inclut aussi, selon la notion pénale,

Au niveau fĂ©dĂ©ral, la loi sur la transparence garantit en principe l’accĂšs aux documents officiels et permet donc, Ă  certaines conditions, l’accĂšs Ă  des documents revĂȘtant une certaine confidentialitĂ©. Les cantons sont Ă©galement pourvus de lois favorisant la transparence, Ă  l’image de la loi genevoise sur l’information du public, l’accĂšs aux documents et la protection des donnĂ©es personnelles. Dans le canton de Vaud, c’est la loi sur l’information qui permet Ă  chacun de demander Ă  consulter des informations ou documents officiels achevĂ©s, Ă©laborĂ©s ou dĂ©tenus par les entitĂ©s cantonales ou communales.

D’autre part, la rĂ©vĂ©lation d’un secret n’est pas punissable s’il est fait avec le consentement Ă©crit de l’autoritĂ© supĂ©rieure.

Enfin, la sauvegarde d’intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes peut Ă©ventuellement justifier la transmission d’informations. Les lanceurs d’alerte (whistleblowers) seront par exemple tentĂ©s d’invoquer la sauvegarde d’intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes pour justifier une Ă©ventuelle violation du secret de fonction. Le Tribunal fĂ©dĂ©ral se montre toutefois trĂšs restrictif dans l’admission de ce fait justificatif.

MalgrĂ© une demande de plus en plus croissante de transparence, en quoi le secret reste-t-il important ?

Quand bien mĂȘme on constate que les autoritĂ©s communiquent de plus en plus, la nĂ©cessitĂ©

de conserver certaines informations secrĂštes demeure. La protection des donnĂ©es est d’ailleurs une prĂ©occupation trĂšs actuelle. Or, le secret de fonction sert non seulement les intĂ©rĂȘts Ă©tatiques au bon fonctionnement des institutions et de l’État, mais Ă©galement les intĂ©rĂȘts privĂ©s des administrĂ©s. Il offre ainsi une protection aux citoyens qui remettent des informations personnelles, parfois sensibles, Ă  l’administration publique ou aux tribunaux. Ceux-ci n’ont gĂ©nĂ©ralement pas envie que les informations transmises, souvent en vertu d’un devoir de collaborer, soient partagĂ©es avec des tiers. La dĂ©fense du secret de fonction est dans ce contexte trĂšs importante.

Comment la divulgation d’un secret de fonction est-elle punie ?

Le code pĂ©nal punit celui qui aura rĂ©vĂ©lĂ© un secret qui lui a Ă©tĂ© confiĂ© en sa qualitĂ© de membre d’une autoritĂ© ou de fonctionnaire, ou dont il a eu connaissance Ă  raison de sa charge d’une peine privative de libertĂ© de trois ans au plus ou d’une peine pĂ©cuniaire.

Comment voyez-vous

l’évolution en la matiĂšre ?

Les tensions vont je pense persister entre le souhait de transparence et la nĂ©cessitĂ© de conserver certains faits secrets. Mais la violation du secret de fonction continuera Ă  ĂȘtre pĂ©nalement rĂ©prĂ©hensible. La sĂ©vĂ©ritĂ© de la sanction prĂ©vue par le code pĂ©nal ne fait pas dĂ©bat Ă  l’heure actuelle.

L’Étude Mazou Avocats a Ă©tĂ© fondĂ©e par Me Miriam Mazou. L’Étude Mazou Avocats conseille ses clients – des entreprises et des particuliers – en matiĂšre de droit pĂ©nal des affaires, d’entraide judiciaire internationale, de procĂ©dure pĂ©nale et de contentieux pĂ©nal et commercial.

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Le mĂ©tier d’avocat, entre numĂ©risation et modernisation

La digitalisation du domaine du droit entraĂźne de nouvelles pratiques pour les acteurs du secteur. Nicolas Torrent, titulaire du brevet d’avocat de GenĂšve et vice-prĂ©sident de la Swiss LegalTech Association, les dĂ©taille dans cette interview.

de fonctionnement qui seront plus proches du RGPD (RÚglement Général sur la Protection des Données) européen que le droit suisse en vigueur. Des avocats se posent donc des questions sur la sécurisation de leur systÚme et la digitalisation des procédures.

Nicolas Torrent, qu’est-ce que l’Association Swiss LegalTech ?

L’Association Swiss LegalTech a pour vocation de rassembler les diffĂ©rents acteurs du marchĂ© du droit et de les aider Ă  construire ensemble un futur qui soit plus en accord avec les besoins des clients, notamment en facilitant l’accĂšs Ă  la digitalisation. Il s’agit de crĂ©er un pont entre les clients et les avocats, les juristes, les magistrats, les concepteurs de produits et services et tous les autres acteurs du marchĂ© qui utilisent le droit au quotidien. Elle est un rĂ©el espace de dialogue, un partenaire consultatif et fournit la pĂ©dagogie pour comprendre ces nouvelles technologies et nouveaux modĂšles d’affaires.

Quelles sont les transformations actuelles du secteur des services juridiques ?

Nous pouvons citer le software ChatGPT, qui, pour une intelligence artificielle, est relativement fiable. Le projet Justitia 4.0 rend également la transformation nécessaire en numérisant les échanges entre les avocats et la justice. La révision de la loi sur la protection des données va quant à elle imposer de nouveaux modes

Le secteur du droit est de plus en plus liĂ© Ă  la numĂ©risation. Que cela implique-t-il pour le mĂ©tier d’avocat ?

Les avocats sont de plus en plus forcĂ©s de se rapprocher de leurs clients sur les modĂšles d’affaires. La façon dont les services sont offerts et mis Ă  disposition est en effet amenĂ©e Ă  Ă©voluer. Cette Ă©volution du cĂŽtĂ© de l’offre des services est indĂ©pendante des nouvelles technologies mais est dictĂ©e par la façon de faire du business sur le marchĂ©. De plus en plus, les clients attendent des

prix clairs pour des services clairs et la possibilitĂ© d’acheter en ligne. L’avocat pourra donner des informations statistiques Ă  ses clients et prospects grĂące au numĂ©rique - par exemple son taux de succĂšs, la durĂ©e moyenne des procĂ©dures ou la fourchette de prix. L’utilisation de donnĂ©es statistiques propres Ă  l’avocat pourra rassurer le client. Dans les Ă©tudes, on assiste Ă  une modernisation des façons de travailler avec l’utilisation d’outils de gestion de la clientĂšle, des dossiers et documents, des connaissances et des modĂšles d’actes. Ceci implique toutefois de mieux prendre en compte les besoins en sĂ©curitĂ©.

Quels seront les changements Ă  venir ? Le changement le plus immĂ©diat, car requis par la loi, est la sĂ©curisation des donnĂ©es. La LPD et Justitia 4.0 vont en effet accĂ©lĂ©rer la transition vers un environnement de travail plus digital avec une numĂ©risation du traitement des dossiers et une disparition partielle des donnĂ©es papiers. Il faut donc partir du principe que l’on sera visĂ© un jour par une tentative de piratage. La question est de savoir quelles donnĂ©es seront accessibles Ă  la personne qui nous pirate et avec quelle facitilitĂ© nous pouvons ĂȘtre piratĂ©s. Il est donc important de travailler en amont avec un spĂ©cialiste de la sĂ©curitĂ© et un spĂ©cialise IT qui connaissent l’infrastructure de l’étude afin de limiter les risques et, le cas Ă©chĂ©ant, minimiser l’impact d’un piratage.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 4 FOCUS.SWISS LES TRANSFORMATIONS DU SECTEUR DU DROIT www.brainserve.ch Le Coffre-fort pour vos donnĂ©es. www.brainserve.ch contact@brainserve.ch Le Coffre-fort pour vos donnĂ©es. www.brainserve.ch contact@brainserve.ch Le Coffre-fort pour vos donnĂ©es.
Interview LĂ©a Stocky Nicolas Torrent Titulaire du brevet d’avocat de GenĂšve et vice-prĂ©sident de la Swiss LegalTech Association Image iStockphoto/sdecoret

« MĂ©diation ou droit collaboratif: la clĂ© d’un divorce rĂ©ussi. »

trouvĂ© lors de la mĂ©diation est donc ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ© familiale tout en s’insĂ©rant dans le cadre lĂ©gal, ce qui favorise la pĂ©rennitĂ© de l’accord trouvĂ© par les parties avec l’aide du mĂ©diateur.

À l’heure oĂč de nombreux couples souhaitent divorcer de maniĂšre rapide et dans une maĂźtrise des coĂ»ts, les modes alternatifs de rĂ©solutions des conflits, Ă  l’instar de la mĂ©diation et du droit collaboratif, s’illustrent comme le cheminement vers une solution gagnante pour chacune des parties.

La mĂ©diation est marquĂ©e par la prĂ©sence d’un tiers neutre et impartial qui accompagne les anciens partenaires dans la recherche de solutions Ă©quilibrĂ©es et durables. Ce procĂ©dĂ© repose essentiellement sur une communication constructive qui s’oriente autour de la perspective d’un rĂ©sultat individualisĂ© et mieux adaptĂ©. Partant, la mĂ©diation permet le maintien ou le rĂ©tablissement d’une relation saine et respectueuse entre les parties. L’accord consensuel

Le processus de droit collaboratif implique que chacune des parties soit reprĂ©sentĂ©e par un avocat formĂ© au droit collaboratif. Ce processus se dĂ©roule en cinq Ă©tapes dĂ©finies et prend la forme de rĂ©unions en prĂ©sence des parties et des avocats. Les Ă©tapes sont les suivantes : 1) la phase des rĂ©cits, durant laquelle les parties s’expriment librement sur les raisons de leur prĂ©sence, leurs attentes, leur vĂ©cu ; 2) la phase des besoins, durant laquelle les intĂ©rĂȘts sont identifiĂ©s (besoin de sĂ©curitĂ© financiĂšre, besoin de lien avec les enfants par exemple) ; 3) la phase d’objectivisation, durant laquelle les Ă©lĂ©ments factuels sont Ă©tablis, tels que les budgets, la valorisation des biens immobiliers, des sociĂ©tĂ©s ; 4) la phase de crĂ©ation des options, lors de laquelle tous recherchent ensemble le maximum de possibilitĂ©s pour rĂ©gler la situation et 5) la phase de choix des options et de rĂ©daction des accords. La parole est donc prioritairement donnĂ©e aux parties

afin qu’elles identifient rapidement et efficacement les questions essentielles ainsi que les diverses solutions envisageables. Les avocats dĂ©veloppent de leur cĂŽtĂ© une Ă©coute active afin d’en apprĂ©hender les tenants et aboutissements. Dans le cas oĂč un accord n’est pas trouvĂ©, les avocats sont contraints de se retirer du dossier. Cette obligation permet d’établir un climat de confiance et d’échanges transparents entre les anciens partenaires. En dĂ©finitive, les modes de rĂ©solutions amiables des conflits favorisent un Ă©change constructif et honnĂȘte. Ils permettent d’aboutir Ă  des ententes durables, Ă©quilibrĂ©es et satisfaisant les intĂ©rĂȘts et besoins de toutes les parties. De plus, en optant pour ces modes alternatifs, les parties s’engagent Ă  ne dĂ©poser aucune procĂ©dure ou Ă  suspendre celle en cours. Une procĂ©dure de divorce longue, douloureuse et coĂ»teuse peut ainsi ĂȘtre Ă©vitĂ©e.

Entrepreneurs et start-ups

Offrir un accompagnement juridique aux jeunes entrepreneurs, telle est la mission que s’est donnĂ©e Hapen. Dans cette interview, sa cofondatrice, DĂ©lia Zreikat, explique les objectifs de son entreprise.

DĂ©lia Zreikat, pourquoi avez-vous dĂ©cidĂ© de fonder Hapen il y a deux ans ?

PassionnĂ©e par le monde de l’entreprenariat, j’ai constatĂ© que les start-ups avaient besoin d’un type de soutien juridique diffĂ©rent de celui des sociĂ©tĂ©s Ă©tablies. Elles disposent souvent de ressources limitĂ©es et nĂ©cessitent d’ĂȘtre accompagnĂ©es par un professionnel de confiance comprenant les enjeux.

Quels services offrez-vous ?

Nous offrons une gamme complĂšte de services juridiques pour les entrepreneurs. Nos clients nous sollicitent aussi bien pour la crĂ©ation de leur sociĂ©tĂ© que pour l’établissement de l’ensemble des contrats en vue d’une levĂ©e de fonds. Nous sommes Ă©galement

spécialisés en matiÚre de réglementation financiÚre et accompagnons les start-ups dans leurs démarches auprÚs des autorités.

Quels conseils donneriezvous aux entrepreneurs ?

Engagez un avocat compĂ©tent dĂšs le lancement de votre entreprise ! Les entrepreneurs ont tendance Ă  Ă©conomiser sur les coĂ»ts juridiques Ă  leurs dĂ©buts, mais il s’agit lĂ  d’une fausse Ă©conomie. Nous sommes malheureusement trop souvent consultĂ©s pour des litiges entre cofondateurs par exemple, la cause du dĂ©saccord Ă©tant couramment l’absence d’une convention d’actionnaires rĂ©digĂ©e par un professionnel. En collaborant avec un avocat dĂšs le dĂ©part, l’entrepreneur s’assure de protĂ©ger au mieux ses intĂ©rĂȘts commerciaux et de faire des Ă©conomies considĂ©rables en Ă©vitant des litiges futurs.

Les services juridiques coĂ»tent cher en principe. Quelles solutions proposez-vous ?

Nous comprenons que les entrepreneurs ont besoin de budgétiser leurs dépenses, et cela

n’exclut pas les services juridiques. La mĂ©thode de facturation horaire, traditionnellement appliquĂ©e par les avocats, ne rĂ©pond pas aux attentes des jeunes pousses, le montant de la facture Ă©tant imprĂ©visible. Notre but en lançant Hapen Ă©tait de s’aligner Ă  ce besoin de prĂ©visibilitĂ© des coĂ»ts. Nous proposons donc des forfaits et, quand la nature du service ne le permet pas, des packages horaires Ă  des tarifs dĂ©gressifs en fonction du nombre d’heures de travail requis.

Est-ce cela qui dĂ©cide les entrepreneurs Ă  vous contacter ?

Oui, en partie. Nous avons Ă©galement l’avantage de travailler exclusivement avec des entrepreneurs et des start-ups, ce qui nous a permis de dĂ©velopper une approche rĂ©solument pratique et orientĂ©e business. Nous fonctionnons d’ailleurs un peu comme une start-up nous-mĂȘmes et comprenons donc les dĂ©fis auxquels elles font face quotidiennement.

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Anaïs Brodard Avocate et médiatrice FSA, formée au droit collaboratif Texte Anaïs Brodard Me Zreikat Avocate et cofondatrice de Hapen

La formation en droit s’adapte aux dĂ©fis du numĂ©rique

La formation en droit doit constamment s’adapter aux besoins de la sociĂ©tĂ© et doit en particulier relever les dĂ©fis du numĂ©rique. Jacques de Werra, professeur de droit des obligations et de droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle & Directeur du Digital Law Center Ă  la FacultĂ© de droit de l’UniversitĂ© de GenĂšve et professeur invitĂ© Ă  Harvard Law School et Ă  Stanford Law School, prĂ©sente dans cette interview l’évolution et les perspectives de l’enseignement du droit.

En Suisse, y a-t-il eu de rĂ©cents changements concernant la formation en droit ?

La formation en droit (en Suisse et ailleurs) se doit d’ĂȘtre en constante Ă©volution dĂšs lors qu’elle vise Ă  former des Ă©tudiants qui soient prĂȘts Ă  relever les dĂ©fis juridiques de notre sociĂ©tĂ©. La formation en droit – et plus gĂ©nĂ©ralement la formation universitaire – doit donner Ă  nos Ă©tudiants les moyens d’ĂȘtre et de rester compĂ©titifs dans un marchĂ© du travail qui l’est fortement, aussi grĂące Ă  leurs compĂ©tences transversales (« soft skills »), parmi lesquelles figurent notamment l’esprit critique, la capacitĂ© d’argumentation, l’aptitude Ă  la conduite de nĂ©gociations et de mĂ©diations afin de rĂ©soudre les litiges, la clartĂ© et l’efficacitĂ© de l’expression Ă©crite et orale. C’est un axe stratĂ©gique important de notre Doyenne de FacultĂ© (la Prof. Audrey Leuba).

Ces compĂ©tences transversales revĂȘtent une importance d’autant plus centrale que s’accĂ©lĂšre l’automatisation de certaines tĂąches grĂące Ă  l’utilisation d’outils technologiques / d’intelligence artificielle. Les progrĂšs technologiques permettent

en effet de gĂ©rer certaines activitĂ©s de nature juridique de maniĂšre plus autonome et ainsi avec une intervention humaine qui se rĂ©duit progressivement, par exemple la rĂ©vision automatique d’un volume Ă©levĂ© de contrats et l’identification des clauses contractuelles problĂ©matiques dans le cadre d’opĂ©rations de fusions et acquisitions de sociĂ©tĂ©s (mergers & acquisitions, M&A).

La mission du juriste de demain consistera aussi Ă  maĂźtriser [le] dĂ©fi informationnel et en particulier les outils de l’IA, tant pour ce qui a trait aux questions juridiques propres de l’IA que ce qui concerne l’utilisation des outils d’IA afin d’effectuer le travail juridique attendu.

Chaque annĂ©e, le droit Ă©volue avec de nouvelles lois et de nouvelles rĂ©glementations, que ce soit en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© ou de dĂ©veloppement durable par exemple. Comment la formation en droit suit-elle ces Ă©volutions ?

Toute formation en droit doit naturellement suivre de maniĂšre trĂšs Ă©troite les Ă©volutions lĂ©gislatives rĂ©centes qui surviennent sur le plan national mais aussi sur le plan international et europĂ©en (vu l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du droit suisse Ă  ĂȘtre « eurocompatible »). L’offre de formation doit

ainsi couvrir les nouveaux domaines du droit qui Ă©mergent. En ce qui concerne la cybersĂ©curitĂ© et le droit du numĂ©rique, notre FacultĂ© a rĂ©cemment nommĂ© un professeur de droit du numĂ©rique afin de renforcer nos activitĂ©s en matiĂšre de droit de la cybersĂ©curitĂ© et de la protection des donnĂ©es personnelles. L’intelligence artificielle (IA) constitue un autre enjeu juridique majeur auquel le monde du droit doit faire face. Le rĂ©cent lancement de l’outil d’IA ChatGPT et d’autres outils similaires permettant de crĂ©er des contenus de maniĂšre autonome suscite ainsi nombre de questions juridiques. En matiĂšre de droit d’auteur par exemple, le reproche est fait Ă  certains outils d’IA de violer les droits d’auteurs sur les Ɠuvres créées par des artistes qui ont servi Ă  « nourrir » l’outil d’IA concernĂ©. ChatGPT et les autres outils d’IA permettant la gĂ©nĂ©ration de textes soulĂšvent par ailleurs et plus fondamentalement des dĂ©fis pĂ©dagogiques, vu la capacitĂ© de ces outils de gĂ©nĂ©rer des textes structurĂ©s, ce qui doit conduire les institutions de formation et de recherche Ă  repenser les modalitĂ©s de rĂ©daction (non surveillĂ©e) de travaux Ă©crits par les Ă©tudiants. Des scandales ont dĂ©jĂ  Ă©clatĂ© Ă  ce propos, des Ă©tudiants ayant en effet soumis des textes qui avaient en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s par ChatGPT. Le dĂ©veloppement durable (qui a aussi une composante numĂ©rique) fait Ă©galement l’objet de cours au sein de notre FacultĂ©, et ce, sous diffĂ©rents angles, en particulier le droit de l’environnement ainsi que la gouvernance et la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises (ESG).

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Les diffĂ©rentes universitĂ©s suisses proposent-elles des formations/ spĂ©cialisations diffĂ©rentes ?

Chaque UniversitĂ© vise Ă  mettre Ă  profit l’écosystĂšme qui lui est propre. Pour ce qui concerne notre FacultĂ© Ă  GenĂšve, au-delĂ  de la grande qualitĂ© de nos formations de base, nous avons le privilĂšge de bĂ©nĂ©ficier d’une trĂšs

grande expertise dans nombre de domaines du droit international (droit humanitaire, droits de l’homme, droit de l’Organisation Mondiale du Commerce, droit de la santĂ©, rĂ©solution des litiges internationaux - en particulier l’arbitrage international -, droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle etc.), ce gĂ©nĂ©ralement grĂące Ă  la proximitĂ© et aux Ă©troits liens tissĂ©s avec la

GenÚve internationale et avec les acteurs de la gouvernance globale qui sont basés à GenÚve.

Comment voyez-vous la formation en droit Ă©voluer en Suisse Ă  court ou moyen terme ?

Comme d’autres professions de services, le juriste est confrontĂ© Ă  un dĂ©fi informationnel, celui de gĂ©rer - et de digĂ©rer - une masse croissante d’informations afin d’en tirer des conclusions juridiques, ce qui peut ĂȘtre facilitĂ© par la technologie, en particulier l’IA. Dans cette perspective, la mission du juriste de demain consistera aussi Ă  maĂźtriser ce dĂ©fi informationnel et en particulier les outils de l’IA, tant pour ce qui a trait aux questions juridiques propres de l’IA (telles que la question dĂ©licate de la responsabilitĂ© dĂ©coulant de l’usage de l’IA) que ce qui concerne l’utilisation des outils d’IA afin d’effectuer le travail juridique attendu (comme utiliser l’IA pour Ă©laborer une premiĂšre Ă©bauche d’un contrat qui pourra ensuite ĂȘtre amĂ©liorĂ©e et retravaillĂ©e). Il sera dĂšs lors nĂ©cessaire d’intĂ©grer ces Ă©lĂ©ments dans les formations qui seront offertes Ă  nos Ă©tudiants et nous nous rĂ©jouissons de le faire dans le cadre des activitĂ©s de notre Digital Law Center et de notre FacultĂ©.

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Accompagner la digitalisation des études

Optimiser les processus, favoriser la croissance et dynamiser la rentabilité, tels sont les objectifs de Geste Informatique SA. Michael Ohayon explique pour quelles raisons une solution ERP entiÚrement intégrée représente un avantage.

Michael Ohayon, en quoi vos services et votre expĂ©rience font-ils de vous un acteur majeur du secteur ?

Nous sommes solidement ancrĂ©s dans le panorama professionnel local depuis plus de 30 ans et avons acquis des connaissances approfondies dans de nombreux domaines d’activitĂ©, notamment auprĂšs des Ă©tudes d’avocats. Notre expĂ©rience ainsi que la bonne comprĂ©hension des mĂ©tiers de nos clients nous garantissent de leur fournir des solutions simples et pertinentes rĂ©pondant Ă  leurs dĂ©fis opĂ©rationnels.

À qui s’adresse vos solutions ?

L’un des atouts majeurs de notre ERP Agora

est sa forte capacitĂ©e d’adaptation. Sur une base commune, nous dĂ©veloppons des solutions spĂ©cifiques Ă  certains domaines. L’une d’entreelles, Agora Legal, est ainsi entiĂšrement dĂ©diĂ©e au mĂ©tier d’avocat et garantit une gestion aisĂ©e et efficace de toutes les activitĂ©s d’une Ă©tude depuis un seul et mĂȘme outil puissant et ergonomique.

Comment vos solutions y rĂ©pondent-elles et quelles sont leurs particularitĂ©s ?

À

quelles problématiques

liĂ©es Ă  l’informatique les Ă©tudes d’avocats sont-elles confrontĂ©es ?

De nombreuses Ă©tudes ne sont pas encore entiĂšrement digitalisĂ©es et ont souvent recours Ă  une multitude de logiciels n’étant pas intĂ©grĂ©s les uns aux autres. Certaines tĂąches chronophages ne sont pas automatisĂ©es, ce qui engendre une perte de temps et d’efficacitĂ© occasionnant des coĂ»ts supplĂ©mentaires qui pourraient ĂȘtre Ă©vitĂ©s. Les Ă©tudes n’ont plus d’autre choix que de placer la digitalisation au cƓur de leurs prĂ©occupations, d’autant plus avec l’arrivĂ©e du projet Justitia 4.0 qui va grandement impacter les habitudes opĂ©rationnelles du secteur.

Nos prioritĂ©s absolues ont toujours Ă©tĂ© de placer l’intĂ©gration et l’ergonomie au centre de notre approche de dĂ©veloppement et de favoriser une automatisation de l’ensemble des processus. La gestion des mandats, la saisie et la facturation des timesheets, la GED, l’échĂ©ancier, les conflits d’intĂ©rĂȘts, la comptabilitĂ© ou encore les ressources humaines ; tous les modules qui composent Agora Legal sont interconnectĂ©s. Les donnĂ©es circulent aisĂ©ment, ce qui permet de gagner un temps prĂ©cieux en Ă©vitant les doubles saisies et les erreurs. Agora Legal rĂ©pond Ă©galement aux problĂ©matiques actuelles inhĂ©rentes Ă  la mobilitĂ©. Par sa technologie web, elle offre aux avocats la flexibilitĂ© de pouvoir travailler depuis leur bureau ou lors de leurs dĂ©placements. Chaque Ă©tude Ă©tant unique, nous sommes Ă  leur Ă©coute afin de proposer une solution sur mesure en parfaite adĂ©quation avec leurs besoins.

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Réforme du droit de la SA: que doivent faire

les actionnaires ?

AprĂšs plus de 15 ans de travaux et de dĂ©bats, l’essentiel de la rĂ©forme du droit suisse de la sociĂ©tĂ© anonyme (SA) est entrĂ© en vigueur le 1er janvier 2023. Les nouvelles dispositions offrent notamment de nouveaux outils aux actionnaires pour moderniser la gouvernance de leur sociĂ©tĂ© et faciliter les prises de dĂ©cisions par les organes.

permettant aux actionnaires de participer et d’exercer leurs droits par voie Ă©lectronique.

La tenue entiĂšrement virtuelle de l’AG, de mĂȘme que la dĂ©signation permise par le nouveau droit d’un lieu de rĂ©union physique Ă  l’étranger, nĂ©cessitent l’adoption prĂ©alable d’une base statutaire. En revanche, sous rĂ©serve de formulations contraires dans les statuts, la participation par voie Ă©lectronique d’actionnaires Ă  une AG tenue en un lieu physique est possible sans ajout d’une nouvelle clause statutaire.

exiger de consulter les livres et les dossiers de la sociĂ©tĂ©. Dans les sociĂ©tĂ©s non cotĂ©es, s’ils reprĂ©sentent 10 %, ils pourront demander par Ă©crit des renseignements sur les affaires de la sociĂ©tĂ© au conseil d’administration et exiger une rĂ©ponse dans un dĂ©lai de quatre mois. Une adaptation des statuts peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire pour que certains de ces nouveaux droits des actionnaires minoritaires soient effectifs avant le 31 dĂ©cembre 2024 (fin du dĂ©lai transitoire).

Pour tirer le meilleur parti du nouveau droit, les actionnaires devront modifier les statuts dans certains cas, mais la rĂ©forme ne rend pas ces rĂ©visions obligatoires : les clauses statutaires existantes qui ne seraient pas conformes au nouveau droit resteront en vigueur pendant un dĂ©lai transitoire de deux ans aprĂšs lequel, Ă  dĂ©faut d’adaptation, elles seront automatiquement abrogĂ©es.

Il sera cependant nĂ©cessaire de passer par une rĂ©vision des statuts pour pouvoir profiter de certaines nouveautĂ©s lorsque le nouveau droit requiert une base statutaire expresse (par exemple pour les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales entiĂšrement virtuelles), ou lorsque les statuts en vigueur sont calquĂ©s sur le texte de l’ancien droit et restent ainsi plus restrictifs que ce que permettrait le nouveau droit, empĂȘchant son application au moins pendant le dĂ©lai transitoire de deux ans.

Les actionnaires sont par exemple concernĂ©s par l’assouplissement des rĂšgles sur la tenue des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales (AG) qui peuvent notamment avoir lieu de maniĂšre entiĂšrement virtuelle sans lieu de rĂ©union physique, ou avec un lieu de rĂ©union physique mais en

Sans exigence non plus de modification prĂ©alable des statuts, l’AG universelle – c’estĂ -dire celle formĂ©e sans que les formalitĂ©s de convocation (dĂ©lai, ordre du jour, etc.) n’aient Ă©tĂ© observĂ©es et habilitĂ©e Ă  prendre des dĂ©cisions dĂšs lors qu’elle rĂ©unit tous les actionnaires – peut dĂ©sormais avoir lieu par Ă©crit (y compris sous forme Ă©lectronique), sans observer les rĂšgles sur la convocation de l’AG. Les actionnaires devront cependant tous accepter ce mode de dĂ©cision.

En 2023, si ce n’est pas dĂ©jĂ  fait, les actionnaires ont donc de bonnes raisons de se replonger dans les statuts de leur sociĂ©tĂ© afin d’évaluer la nĂ©cessitĂ© ou l’utilitĂ© d’une modification statutaire.

D’autres nouveautĂ©s de la rĂ©forme du droit de la SA, comme la possibilitĂ© dĂ©sormais expressĂ©ment confirmĂ©e par la loi de verser un dividende intermĂ©diaire, sont en principe directement utilisables. Les assouplissements en matiĂšre de structure du capital (marge de fluctuation du capital, capital en monnaie Ă©trangĂšre, valeur nominale des actions infĂ©rieure Ă  un centime) nĂ©cessitent quant Ă  eux une rĂ©flexion des actionnaires sur les opportunitĂ©s qu’ils reprĂ©sentent et une adaptation des statuts s’ils sont mis en Ɠuvre.

La rĂ©forme renforce par ailleurs les droits des actionnaires minoritaires. Pour les sociĂ©tĂ©s non cotĂ©es, le seuil de dĂ©tention du capitalactions permettant de demander la convocation d’une AG reste fixĂ© Ă  10 %, mais il descend Ă  5 % pour les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es. Des actionnaires reprĂ©sentant ensemble au moins 5 % du capital-actions ou des voix pourront en outre

En 2023, si ce n’est pas dĂ©jĂ  fait, les actionnaires ont donc de bonnes raisons de se replonger dans les statuts de leur sociĂ©tĂ© afin d’évaluer la nĂ©cessitĂ© ou l’utilitĂ© d’une modification statutaire. Pour s’éviter de rĂ©pĂ©ter l’exercice trop souvent, ils seront bien avisĂ©s de mener une rĂ©flexion gĂ©nĂ©rale et de prĂ©voir, si nĂ©cessaire, une mise Ă  jour complĂšte des statuts. Des spĂ©cialistes pourront les guider efficacement en leur proposant des modĂšles de clauses adaptĂ©es au nouveau droit et en leur apportant l’expĂ©rience acquise au cours des premiers Ă©changes intervenus sur le sujet avec les offices cantonaux du registre du commerce.

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« La justice repose sur un Ă©quilibre »

Le mĂ©tier d’avocat au barreau implique d’ĂȘtre confrontĂ© Ă  des dossiers de tous genres et souvent complexes. Plaider pour un individu accusĂ© de meurtre ou de viol peut sembler immoral et incomprĂ©hensible aux yeux du public. Toutefois, n’est-ce pas le principe mĂȘme de la profession que de dĂ©fendre tout individu en justice ?

de traiter certains cas prĂ©textant qu’elle n’a pas Ă  assurer la dĂ©fense de criminels endurcis parfois dangereux. Certains proclament qu’il est choquant d’accepter la dĂ©fense de tels dossiers.

Une justice équilibrée

L’avocate dĂ©fend en effet un homme ou une femme et non les actes qui lui sont reprochĂ©s.

En sa qualitĂ© d’avocate qui a toujours Ă©tĂ© passionnĂ©e et active dans les affaires pĂ©nales, VĂ©ronique Fontana est depuis l’ñge de 23 ans confrontĂ©e Ă  des dossiers mĂ©diatiques susceptibles de heurter les consciences et les conceptions sociales. Elle insiste sur le fait que dĂ©fendre quelqu’un ne revient pas Ă  dĂ©fendre la cause de son accusation.

Des dossiers sensibles

Les dossiers pĂ©naux traitĂ©s par VĂ©ronique Fontana peuvent ĂȘtre des affaires de meurtre ou d’assassinat, d’atteinte grave Ă  l’intĂ©gritĂ© corporelle, de terrorisme mĂȘme. Elle est confrontĂ©e Ă  des situations parfois sordides oĂč l’horreur et la douleur se disputent Ă  l’abject. Certains dossiers posent des problĂ©matiques Ă©motionnelles extrĂȘmes, des questions de sociĂ©tĂ© et surtout des interrogations sur la place de l’homme ou de la femme dans le monde moderne. D’autres abordent directement ou indirectement les travers de notre civilisation que l’on pourrait parfois qualifier de dĂ©cadente.

La question morale

L’avocate est rĂ©guliĂšrement interpellĂ©e sur les raisons pour lesquelles elle accepte de dĂ©fendre un dĂ©linquant ou un criminel sans scrupules, un violeur multirĂ©cidiviste, ou le chef d’un rĂ©seau de trafiquants de drogue livrant des kilos de stupĂ©fiants. Elle est connue pour dĂ©fendre des cas difficiles. Certains tentent de la dissuader

VĂ©ronique Fontana ne dĂ©fend pas des causes, mais des hommes et des femmes dans toute leurs dimensions sociale, psychologique, humaine, mĂȘme s’ils ont commis des actes qui peuvent parfois paraĂźtre choquants et inacceptables.Lorsqu’on parle d’assassinat, de meurtre, de viol, d’actes d’ordre sexuel, de trafic de drogue, de lĂ©sions corporelles, d’abus sur des mineurs ou encore d’escroqueries massives, la population Ă©prouve logiquement de l’aversion et de la rĂ©pulsion Ă  l’égard des auteurs de tels actes et se demande comment ces gens peuvent ĂȘtre dĂ©fendus. Or la justice repose sur un Ă©quilibre. Il y a d’un cĂŽtĂ© le procureur qui soutient l’accusation et intervient « Ă  charge ». De l’autre cĂŽtĂ©, il y a l’avocat de l’accusĂ©, qui met en Ă©vidence les failles du dossier, qui trouve des arguments pour faire pencher la balance, qui cherche les irrĂ©gularitĂ©s de procĂ©dure, les Ă©lĂ©ments Ă  dĂ©charge, les circonstances attĂ©nuantes. Sans cet Ă©quilibre et cette tension, une justice sereine acceptable pour la sociĂ©tĂ© ne peut pas ĂȘtre rendue. VĂ©ronique Fontana est habituĂ©e Ă  faire ce travail.

Le droit de bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©fense efficace pour tous Selon la Constitution fĂ©dĂ©rale et la Convention europĂ©enne des Droits de l’Homme (CEDH), quiconque a commis une infraction, grave ou moins grave, a le droit fondamental de bĂ©nĂ©ficier d’une dĂ©fense efficace. En assistant les auteurs de crimes ou de dĂ©lits en justice, VĂ©ronique Fontana respecte ses convictions ainsi que les rĂšgles de la profession.

De plus, si les avocats devaient choisir de ne dĂ©fendre que les prĂ©venus dont ils approuvent les actions, la plupart des criminels n’auraient pas de dĂ©fenseur et le systĂšme ne pourrait pas fonctionner.

Un combat pour les libertés

En pratiquant son mĂ©tier, l’avocate ne renie aucune de ses valeurs et s’acquitte d’un devoir de sa profession. Cela Ă©tant, le combat politique, Ă©thique, social et parfois exclusivement financier des clients n’intĂ©resse nullement VĂ©ronique Fontana. Elle met de cĂŽtĂ© ses convictions propres et se concentre sur l’analyse approfondie du cas et de la personnalitĂ© de l’auteur de crimes ou de dĂ©lits en dĂ©cortiquant le dossier.

Chaque affaire est Ă©videmment diffĂ©rente et le vĂ©cu de chaque client est individuel. Les circonstances ne sont jamais identiques. Toutefois, le combat, lui, est toujours le mĂȘme. Il s’agit des libertĂ©s, du droit d’ĂȘtre entendu et d’ĂȘtre jugĂ© par un tribunal impartial. Pour ce combat, l’avocate pratique avec compĂ©tence, engagement total et forte dĂ©termination depuis plus de 30 ans. Ces libertĂ©s fondamentales sont essentielles, en particulier en pĂ©riode de crise, pour chacun d’entre nous et par tous les temps.

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« Mon mĂ©tier me permet d’apprendre tous les jours »

PassionnĂ©, curieux et dĂ©diĂ© sont les trois adjectifs qui dĂ©crivent le mieux CĂ©lian Hirsch. Le jeune avocat, enseignant en droit et cofondateur du site LawInside.ch a fait du droit sa passion. AnimĂ© par la volontĂ© d’en apprendre toujours davantage dans son domaine et de transmettre ses connaissances, il est avide de discussions juridiques mais aussi de conversations sur son parcours et ses diffĂ©rentes activitĂ©s. Il en parle dans cette interview.

CĂ©lian Hirsch, pourquoi avez-vous choisi de vous diriger vers le droit ?

Il y a bien Ă©videmment une influence familiale car plusieurs membres de ma famille travaillent dans ce domaine. Nous organisons d’ailleurs des trains juridiques familiaux pendant lesquels nous nous retrouvons lors d’un voyage en train pour discuter de thĂšmes juridiques choisis Ă  l’avance. Nous prenons aussi de plus en plus l’habitude d’y inviter un avocat ou un professeur de droit. Lors de ma derniĂšre annĂ©e avant l’universitĂ©, j’hĂ©sitais entre mathĂ©matiques, Ă©conomie et droit. Mon pĂšre a organisĂ© des rencontres avec des amis avocats pour qu’ils puissent me prĂ©senter leur mĂ©tier. J’ai ressenti leur passion et cela m’a donnĂ© envie de me lancer. Le fait d’aller Ă©tudier Ă  Fribourg dans un cursus bilingue m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes qui n’ont fait que confirmer mon choix.

Si vous n’aviez pas dĂ©cidĂ© de faire du droit, vers quel mĂ©tier vous seriez-vous dirigé ?

J’aurais Ă©tĂ© enseignant. Je voulais d’ailleurs Ă©tudier les mathĂ©matiques dans l’idĂ©e d’enseigner cette matiĂšre. Aujourd’hui, j’ai la chance et le plaisir d’enseigner Ă  des Ă©tudiants Ă  GenĂšve et Ă  l’UniversitĂ© de Fribourg oĂč j’ai terminĂ© mon bachelor il y a exactement dix ans. Je trouve cela incroyable de se retrouver de l’autre cĂŽtĂ© du pupitre.

Vos domaines de recherche et de pratique sont le droit bancaire privĂ©, le droit des contrats et la protection des donnĂ©es. Pourquoi avez-vous dĂ©cidĂ© de vous orienter vers ces spĂ©cialisations ?

J’aime le droit bancaire pour son cĂŽtĂ© transversal car il s’intĂ©resse tant Ă  la finance qu’à l’économie. Concernant le droit des contrats, ce choix est sĂ»rement liĂ© Ă  mon pĂšre. Enfin, tandis que le droit des contrats existe depuis trĂšs longtemps, la question de la protection des donnĂ©es est assez rĂ©cente et est le rĂ©sultat de l’évolution sociĂ©tale, ce qui est trĂšs intĂ©ressant.

Quels sont les dĂ©fis actuels liĂ©s Ă  la protection des donnĂ©es ?

Le 1er septembre 2023 entrera en vigueur la nouvelle loi sur la protection des données. Le texte a été grandement influencé par un texte européen, le RÚglement Général sur la Protection des Données (RGPD), et illustre le besoin de mise à jour au niveau de la gouvernance

et de la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es. Cette nouvelle loi va ainsi imposer aux sociĂ©tĂ©s d’ĂȘtre au clair avec les donnĂ©es des individus pour pouvoir les informer et leur en redonner le contrĂŽle.

Vous ĂȘtes co-fondateur du site LawInside.ch, pouvezvous nous en parler ?

L’objectif de LawInside.ch est de fournir des rĂ©sumĂ©s des arrĂȘts importants du Tribunal fĂ©dĂ©ral, et ce rapidement et en français. Nous nous permettons aussi parfois, si le sujet nous intĂ©resse, de donner notre avis. Les lecteurs potentiels sont les avocats et toutes les personnes travaillant dans le secteur juridique. Lorsque j’étais Ă©tudiant, je lisais souvent la jurisprudence et en discutais rĂ©guliĂšrement avec deux amis. Nous avons tous les trois dĂ©cidĂ© de partager cette passion en lançant un site internet sur lequel on pourrait publier nos rĂ©sumĂ©s et notes sur les arrĂȘts rĂ©cents du Tribunal fĂ©dĂ©ral, sans vĂ©ritables arriĂšre-pensĂ©es. Plus de sept ans plus tard, nous sommes encore lĂ . Notre Ă©quipe s’est agrandie et nous avons dĂ» nous pencher sur la question de la gouvernance et de la structure de notre groupe. Aujourd’hui, nous faisons appel Ă  des Ă©tudiants qui sont supervisĂ©s par un membre plus expĂ©rimentĂ©.

Comment avez-vous le temps de mener tous vos projets ?

Il faut aimer travailler le soir et les weekends (rires). J’ai la chance de pouvoir exercer un mĂ©tier que j’aime. Tout ce que je fais, je le fais avant tout pour moi et non pas pour quelqu’un d’autre. Mon mĂ©tier me permet d’apprendre tous les jours, de rencontrer de nouvelles personnes et de rĂ©colter le fruit de mon travail. Parfois, il est vrai qu’il faut faire des sacrifices.

Vous avez Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© par Le Temps parmi les personnalitĂ©s romandes 2020 pour le Forum des 100 et par l’IllustrĂ© parmi la « GĂ©nĂ©ration demain » en 2021. Que cela reprĂ©sente-t-il pour vous ?

Cela reprĂ©sente avant tout du plaisir et de la reconnaissance. Concernant tant LawInside.ch que mes autres projets juridiques, nous sommes toute une Ă©quipe qui y travaille. Sans ce travail d’équipe essentiel, ces projets ne seraient pas les mĂȘmes aujourd’hui.

Avez-vous de futurs projets ?

Je souhaite tout d’abord terminer mon doctorat Ă  l’UniversitĂ© de GenĂšve. J’aimerais aussi beaucoup partir Ă  l’étranger pour continuer mes recherches, sortir de ma zone de confort et dĂ©couvrir une nouvelle universitĂ©.

CÉLIAN HIRSCH ‱ INTERVIEW
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La protection du logement de famille en droit du bail et immobilier

seul des conjoints est titulaire des droits sur le logement de famille. Les Ă©poux ne peuvent pas y dĂ©roger, ni en modifier le champ d’application par contrat de mariage, indĂ©pendamment du rĂ©gime matrimonial applicable. La protection ne dure que tant que subsiste le mariage.

Que faut-il savoir concernant le logement de famille en cas de rĂ©siliation du bail ?

Que faut-il savoir sur le logement de famille et son attribution en cas de sĂ©paration ? Xavier Diserens, AssociĂ© en l’Étude Burysek & Diserens, informe sur le sujet.

Xavier Diserens, de quelle protection bĂ©nĂ©ficie le logement de famille ?

Le logement de famille est un local d’habitation dans lequel les Ă©poux, avec ou sans enfant, vivent ensemble et oĂč ils ont choisi d’établir durablement leur communautĂ© conjugale. Un Ă©poux ne peut, sans le consentement exprĂšs de son conjoint, ni rĂ©silier le bail, ni aliĂ©ner la maison ou l’appartement familial. Si cela n’est pas possible, l’époux peut en appeler au juge. Cette protection a du sens principalement lorsqu’un

Lors d’une sĂ©paration, comment le logement est-il attribué ?

Pour attribuer le logement, le juge ne tient pas compte du rĂ©gime matrimonial ou des relations contractuelles entre Ă©poux. Le juge doit d’abord examiner Ă  quel Ă©poux le domicile familial est le plus utile (intĂ©rĂȘt de l’enfant, intĂ©rĂȘt professionnel, Ă©tat de santĂ©, etc.), Ă©tant prĂ©cisĂ© que le dĂ©part provisoire pour Ă©chapper Ă  une crise ne saurait entraĂźner l’attribution systĂ©matique du logement Ă  l’époux qui l’occupe encore. Le juge peut ensuite examiner Ă  quel Ă©poux on peut le plus raisonnablement imposer de dĂ©mĂ©nager (Ăąge, santĂ©, lien affectif, etc.), les motifs Ă©conomiques ne sont en principe pas pertinents. Le juge peut enfin tenir compte du statut juridique de l’immeuble et l’attribuer Ă  celui qui en est le propriĂ©taire.

Lorsque la chose louĂ©e sert de logement de famille, un Ă©poux ne peut rĂ©silier le bail sans le consentement exprĂšs de son conjoint. Lorsqu’un seul conjoint/partenaire est locataire, le consentement du conjoint ou partenaire non locataire doit ĂȘtre clair, sans Ă©quivoque ni condition. Il peut ĂȘtre donnĂ© oralement, Ă  l’avance, simultanĂ©ment ou encore aprĂšs la rĂ©siliation, pour autant que le bailleur le reçoive avant le dĂ©but du dĂ©lai de rĂ©siliation. Il doit ĂȘtre communiquĂ© par le conjoint non locataire directement au bailleur ou Ă  son conjoint. On rappellera enfin que le congĂ© donnĂ© par le bailleur doit ĂȘtre communiquĂ© sĂ©parĂ©ment au locataire et son conjoint ou Ă  son partenaire enregistrĂ©, il faut entendre l’envoi de deux plis distincts adressĂ©s Ă  chacun des conjoints et contenant chacun la formule officielle consacrĂ©e. À dĂ©faut, le congĂ© sera nul.

Les entreprises ou les propriĂ©taires peuvent chercher Ă  Ă©conomiser sur le prix de l’électricitĂ© qu’ils consomment. DMP Legal, une Étude d’avocates spĂ©cialisĂ©e en droit de l’énergie, conseille ses clients dans la mise en place des options juridiques qui s’offrent Ă  tout un chacun.

La loi sur l’énergie (LEne) et son ordonnance l’OEne donne le choix entre produire l’énergie autoconsommĂ©e, seul ou Ă  plusieurs, ou mettre Ă  disposition une ressource propre (son toit par exemple). S’agissant du financement, plusieurs options existent sur le marchĂ©.

Regroupement pour la consommation propre (RCP) ou communautĂ© d’autoconsommation

(CA)

Le RCP regroupe des consommateurs situĂ©s sur diffĂ©rentes parcelles, qui forment une sociĂ©tĂ© simple, et qui sont considĂ©rĂ©s comme un seul client par le Gestionnaire de rĂ©seau (GRD). Les membres doivent s’organiser eux-mĂȘmes pour gĂ©rer les modalitĂ©s de leur consommation Ă©lectrique (facturation, etc). Dans la CA, plusieurs entitĂ©s peuvent consommer sur la mĂȘme parcelle tout ou partie de l’énergie Ă©lectrique qui y est produite. Toutefois, elles conservent leur statut de client pour le GRD pour tout ce qui a trait Ă  l’utilisation du rĂ©seau, Ă  l’énergie complĂ©mentaire et aux taxes. Leur consommation continue d’ĂȘtre mesurĂ©e individuellement.

Choisir le meilleur fournisseur d’énergie Pour les entreprises qui consomment plus de 100 MWh/an, ces alternatives peuvent ĂȘtre couplĂ©es avec la possibilitĂ© de choisir un fournisseur d’énergie. Au vu des fortes variations des prix du marchĂ© de l’énergie de ces derniers mois, cette solution devra ĂȘtre Ă©tudiĂ©e avec une grande attention. À

noter que, depuis le 1er janvier 2023, un consommateur ayant fait le choix d’accĂ©der au marchĂ© libre peut, sous rĂ©serve de certaines conditions, redevenir un client captif en intĂ©grant un RCP.

Réaliser des économies

Tous ces modĂšles permettent de rĂ©aliser des Ă©conomies sur les coĂ»ts d’utilisation du rĂ©seau facturĂ©s par les GRD Ă  leurs clients finaux. Les propriĂ©taires peuvent Ă©galement revendre au fournisseur le surplus de l’énergie produite par leur installation. Ils peuvent enfin, grĂące Ă  leur installation, bĂ©nĂ©ficier d’une certaine sĂ©curitĂ© d’approvisionnement provenant d’une Ă©nergie renouvelable locale.

En conclusion, le modĂšle le plus appropriĂ© dĂ©pend de chaque situation concrĂšte. DMP Legal se tient Ă  votre disposition pour la mise en Ɠuvre juridique de votre solution.

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Comment Ă©conomiser sur ses frais d’électricitĂ© en autoconsommant ?
Xavier Diserens AssociĂ© en l’Étude Burysek & Diserens Fabienne Delapierre Avocate Texte Valentine Maire et Fabienne Delapierre DMP LEGAL ‱ CONTENU SPONSORISÉ Interview LĂ©a Stocky

La question de l’immeuble dans un divorce

On croit souvent que la question de l’immeuble pose des difficultĂ©s importantes mais tel n’est pas le cas car les rĂšgles sont simples.

Dans un divorce, on doit commencer par liquider l’immeuble avant de liquider le rĂ©gime matrimonial. Peu importe que l’immeuble soit en Suisse ou Ă  l’étranger. Comme pour toute question du droit de la famille, l’intĂ©rĂȘt de chaque futur ex-Ă©poux est de trouver une solution amiable plutĂŽt que de se lancer dans des procĂ©dures judiciaires qui peuvent ĂȘtre trĂšs longues (plusieurs annĂ©es) et coĂ»ter trĂšs cher, non seulement financiĂšrement mais aussi psychologiquement ; alors mĂȘme que tout est Ă©crit par avance. On se rappellera que plus de 95% des divorces en Suisse sont des divorces par consentement mutuel.

Trois solutions

Si aucun arrangement amiable ne peut ĂȘtre trouvĂ©, l’immeuble sera vendu et le solde net du prix

de vente sera rĂ©parti selon les rĂšgles du rĂ©gime matrimonial des Ă©poux. Les Ă©poux peuvent par ailleurs convenir que l’un rachĂšte la part de l’autre. Dans ces cas, la banque crĂ©anciĂšre hypothĂ©caire doit marquer son accord. Enfin, les parties peuvent convenir de rester copropriĂ©taires de l’immeuble aprĂšs le divorce. Une convention spĂ©cifique doit alors ĂȘtre proposĂ©e Ă  la ratification du tribunal.

Quelques aspects particuliers

Le tribunal peut dĂ©cider que la liquidation du rĂ©gime se fera dans une procĂ©dure sĂ©parĂ©e de la procĂ©dure de divorce. Pour un immeuble Ă  l’étranger, il est parfois trĂšs difficile de faire exĂ©cuter le jugement suisse Ă  l’étranger (en France notamment) de sorte qu’aprĂšs s’ĂȘtre bien dĂ©chirĂ© pendant des annĂ©es en Suisse, le couple devra parfois refaire toute une procĂ©dure Ă  l’étranger. Autant dire qu’il est prĂ©fĂ©rable de trouver un accord amiable plutĂŽt que de vouloir absolument un jugement.

Les grands principes

Si des avoirs LPP ont Ă©tĂ© mis dans l’immeuble, ils doivent retourner Ă  la LPP concernĂ©e en cas

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de vente de l’immeuble, avant la rĂ©partition des soldes. Si l’un des Ă©poux a apportĂ© son travail, sans rĂ©munĂ©ration, pour des travaux de plus-value dans l’immeuble, une rĂ©tribution propre lui est due avant de liquider selon les rĂšgles du rĂ©gime matrimonial. Si seul un des conjoints a procĂ©dĂ© Ă  des amortissements de la dette hypothĂ©caire, il a droit Ă  en ĂȘtre indemnisĂ© avant de liquider l’immeuble. En cas de sĂ©paration de biens, chaque Ă©poux reçoit en retour ses fonds propres plus un pourcentage (proportionnel Ă  ses fonds propres) de la plus-value de l’immeuble. Dans la participation aux acquĂȘts, chacun reprend ses fonds propres plus un pourcentage de la plus-value et le solde est partagĂ© Ă  50/50.

Pour des informations complĂ©mentaires dĂ©taillĂ©es et les accĂšs directs aux principaux arrĂȘts du Tribunal fĂ©dĂ©ral, consulter gratuitement le site www.divorce.ch

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ProcĂ©dure pĂ©nale : quelle protection pour les journalistes et leurs sources ?

Les mĂ©dias ont rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ© que le dĂ©partement du Conseiller fĂ©dĂ©ral Alain Berset aurait transmis des dossiers confidentiels concernant la pandĂ©mie Ă  un groupe de presse. Cette affaire dite des « Corona Leaks » se trouve aujourd’hui entre les mains des autoritĂ©s pĂ©nales fĂ©dĂ©rales.

C’est l’occasion de faire le point sur la protection que la loi accorde aux journalistes et Ă  leurs sources dans une procĂ©dure pĂ©nale. Tout individu appelĂ© Ă  tĂ©moigner par une autoritĂ© est en principe tenu de le faire, sous peine de sanctions. Le principe de l’obligation de tĂ©moigner souffre d’exceptions

dont celle dite de la « protection des sources professionnelles des mĂ©dias ». Ce prĂ©cepte, ancrĂ© dans la Constitution fĂ©dĂ©rale, vise Ă  prĂ©server la confiance entre journaliste et informateur. Souvent, ce dernier ne consent en effet Ă  faire des rĂ©vĂ©lations que sous couvert d’anonymat, en raison des potentielles consĂ©quences nĂ©gatives encourues. Cette protection n’ est toutefois pas absolue. Le journaliste reste soumis Ă  l’obligation de tĂ©moigner dans deux circonstances : si son tĂ©moignage est nĂ©cessaire pour prĂ©venir une atteinte imminente Ă  la vie ou l’intĂ©gritĂ© corporelle ou si son refus de tĂ©moigner devait empĂȘcher d’élucider certaines infractions graves.

Si, Ă  rigueur de texte, la marge de manƓuvre du journaliste semble inexistante, une dĂ©cision rĂ©cemment rendue Ă  l’encontre de la Suisse par la CEDH est venue renforcer la protection du secret de rĂ©daction. Le Tribunal fĂ©dĂ©ral avait confirmĂ© la sanction pour refus de tĂ©moigner d’une journaliste auteure d’un article sur un

dealer opĂ©rant impunĂ©ment en Suisse depuis plusieurs annĂ©es. Il avait ainsi Ă©tĂ© retenu que l’infraction concernĂ©e Ă©tait grave, sa rĂ©pression primant dĂšs lors la protection des sources.

La CEDH a nuancĂ© cette approche : le trafic concernĂ© Ă©tait de faible gravitĂ© et le travail de la journaliste, soulignant l’impuissance des autoritĂ©s, prĂ©sentait un intĂ©rĂȘt public particulier. Le secret devait donc prĂ©valoir. En dĂ©finitive, la nature d’une infraction n’est pas seule dĂ©terminante, il faut analyser la gravitĂ© concrĂšte de l’infraction instruite. Strasbourg rappelle aussi que l’atteinte au secret des sources doit demeurer l’ultima ratio et ĂȘtre absolument nĂ©cessaire pour l’investigation en cours. Les rĂ©vĂ©lations journalistiques entraĂźnant rĂ©guliĂšrement l’ouverture de procĂ©dures pĂ©nales, cette dĂ©cision jouera probablement un rĂŽle Ă  l’avenir.

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Family Buy Out, outil de transmission intrafamiliale de l’entreprise : opĂ©ration dans un cadre franco-suisse

Frédéric

Sutter Avocat, Brevet d’avocat (Genùve), Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Paris)

Le Family Buy Out (FBO) est une technique de transmission d’entreprise entre membres d’une mĂȘme famille combinant donation et apport de titres Ă  une holding de reprise.

S’agissant d’une opĂ©ration domestique helvĂ©tique, les droits de donation Ă©tant selon les cantons inexistants ou trĂšs faibles, l’enjeu portera sur le respect des rĂ©serves hĂ©rĂ©ditaires. Il faut prĂ©ciser que la quotitĂ© disponible vient d’ĂȘtre portĂ©e Ă  la moitiĂ© de la succession et qu’une rĂ©forme sur la transmission d’entreprise est en cours.

En pratique, peut par exemple se poser la question de la transmission des titres d’une sociĂ©tĂ© sise en Suisse par un rĂ©sident fiscal français Ă  l’un

de ses enfants. Dans un tel contexte, l’opĂ©ration sous l’angle de la fiscalitĂ© française permet, par le recours au dispositif Dutreil, de rĂ©duire l’assiette taxable de 75 %, outre une rĂ©duction des droits de donation de 50 %, sous certaines conditions.

Pour ĂȘtre Ă©ligible, l’entreprise doit avoir une activitĂ© opĂ©rationnelle ou ĂȘtre une holding animatrice de groupe ou sociĂ©tĂ© interposĂ©e dĂ©tenant une participation dans une telle sociĂ©tĂ© opĂ©rationnelle. À cela s’ajoute l’engagement collectif du donateur et d’au moins un de ses associĂ©s de conservation des titres durant deux ans ainsi que l’engagement individuel du donataire de conservation durant quatre ans et de direction de l’entreprise durant trois ans.

La premiĂšre Ă©tape consiste Ă  acter une donationpartage d’une partie des titres en prĂ©sence de tous les hĂ©ritiers rĂ©servataires. À charge ensuite pour l’hĂ©ritier gratifiĂ© des titres de reverser une soulte aux cohĂ©ritiers. Il constituera une holding dont la finalitĂ© sera de se voir apporter les titres reçus, de rĂ©gler la soulte due et de

financer l’acquisition des titres rĂ©siduels. In fine, l’hĂ©ritier gratifiĂ© dĂ©tiendra par le biais de sa holding 100 % de la sociĂ©tĂ© familiale dont le remboursement du financement des titres rĂ©siduels sera assurĂ© par les dividendes revenant Ă  la holding, outre la dĂ©duction des intĂ©rĂȘts correspondants, alors que le donateur et les cohĂ©ritiers auront reçu des liquiditĂ©s. Enfin, une telle opĂ©ration cross-border complexe impliquant la prise en compte des spĂ©cificitĂ©s lĂ©gales françaises et suisses doit faire l’objet d’un ruling fiscal en Suisse pour Ă©viter toute problĂ©matique lorsque la sociĂ©tĂ© y a son siĂšge.

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Nouvelle loi fĂ©dĂ©rale sur la protection des donnĂ©es dĂšs le 1er septembre 2023 : quel impact ?

Avocate associĂ©e au sein de l’Étude Reymond & AssociĂ©s et chargĂ©e de cours Ă  l’EPFL, Me Anne Dorthe pratique essentiellement en droit de la protection des donnĂ©es. Dans cet article, elle traite de la nouvelle loi sur la protection des donnĂ©es.

La loi actuelle en matiĂšre de protection des donnĂ©es (LPD), adoptĂ©e en 1992, a subi un remaniement total dans le but de l’adapter aux Ă©volutions sociales et technologiques et de la mettre Ă  niveau avec les rĂ©glementations internationales rĂ©centes, dont le RGPD. Sa nouvelle version entrera en vigueur le 1er septembre 2023 et aucun dĂ©lai transitoire n’est prĂ©vu, sous rĂ©serve de quelques exceptions de portĂ©e limitĂ©e.

Partant, tous ceux et celles qui y sont soumis, notamment les sociétés suisses (peu importe leur taille) traitant des données personnelles (de

clients, employés, etc.) doivent impérativement se saisir sans délai de cette problématique.

En effet, une mise en conformitĂ© prend plusieurs mois. Il est conseillĂ© d’établir un plan d’action permettant d’avancer Ă©tape par Ă©tape, de façon pragmatique et sans entraver l’opĂ©rationnel. Il faut notamment dĂ©terminer quelles sont les mesures idoines, parmi lesquelles la formation des employĂ©s, le registre des activitĂ©s de traitement, la nomination d’un data protection officer (DPO) externe ou interne, l’adoption de procĂ©dures et rĂšglements internes, le remaniement des contrats, les analyses d’impact, etc.

Outre l’élĂ©vation des standards et des exigences, la nouvelle loi accordera plus de droits aux personnes dont les donnĂ©es sont traitĂ©es. Les pouvoirs du PrĂ©posĂ© fĂ©dĂ©ral Ă  la protection des donnĂ©es seront Ă©tendus et ses dĂ©cisions seront contraignantes. Il devra ĂȘtre informĂ© en cas de violation de la

sĂ©curitĂ© prĂ©sentant un risque Ă©levĂ©. Pour ce faire, il mettra en ligne une plateforme permettant des annonces et dĂ©nonciations (« whistleblowers »). Enfin, le catalogue des infractions pĂ©nales sera Ă©toffĂ©. En principe, ce seront les personnes physiques (et non plus les entreprises) qui seront poursuivies et l’amende pourra atteindre CHF 250 000.-.

À l’ùre de la digitalisation et de la multiplication des cyberattaques, les enjeux sont majeurs. Une non-conformitĂ© peut engendrer, entre autres, un arrĂȘt net des activitĂ©s, une atteinte Ă  la rĂ©putation, une perte de clients et de partenaires au profit de la concurrence, une enquĂȘte des autoritĂ©s, le paiement de rançons, dommages-intĂ©rĂȘts et/ou amendes, ainsi que des recherches forensiques onĂ©reuses.

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UtilisĂ©s pour enregistrer des vidĂ©os, capter de belles images en hauteur ou simplement pour virevolter dans les airs, les drones, ces aĂ©ronefs volants sans Ă©quipage embarquĂ©, sont de plus en plus populaires. DĂšs lors, il est nĂ©cessaire d’instaurer une rĂ©glementation pragmatique.

C’est effectivement ce qu’a fait la Suisse le 1er janvier 2023 en reprenant la rĂ©glementation de l’Union europĂ©enne sur les drones. Mais qu’en est-il exactement ? Sylvain MĂ©tille, avocat Ă  l’Étude HDC et Professeur associĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Lausanne, spĂ©cialiste de protection des donnĂ©es et de droit des nouvelles technologies, revient sur la question.

Sylvain MĂ©tille, quels sont les diffĂ©rents types de drones et leur rĂ©glementation ?

Il existe principalement deux grandes catĂ©gories de drones en fonction des risques encourus : une catĂ©gorie ouverte et une catĂ©gorie spĂ©cifique. Le poids du drone et l’endroit oĂč il va voler sont deux des Ă©lĂ©ments considĂ©rĂ©s comme risques. Aussi, lorsqu’un drone peut enregistrer des images ou des sons, il y a Ă©galement un risque liĂ© au traitement de donnĂ©es personnelles.

La catĂ©gorie ouverte concerne la majoritĂ© des drones utilisĂ©s par le grand public. Il n’est pas nĂ©cessaire d’avoir une autorisation pour les petits aĂ©ronefs qui pĂšsent moins de 250 grammes, Ă  condition qu’ils ne soient pas Ă©quipĂ©s d’une camĂ©ra ou d’un dispositif capable de recueillir des donnĂ©es personnelles. Cela

ne veut toutefois pas dire qu’on peut faire ce qu’on veut avec des appareils de cette catĂ©gorie. Il y a des exigences d’enregistrement par exemple, de formation du pilote ou encore de certification du drone pour qu’il soit autorisĂ© Ă  voler. Il existe encore des sous-catĂ©gories, avec des distances de sĂ©curitĂ© entre le drone et les personnes survolĂ©es notamment. Selon l’usage qui va ĂȘtre fait, on aura une augmentation des exigences qui seront imposĂ©es au pilote.

Le drone doit Ă  prĂ©sent ĂȘtre certifiĂ©, ce qui n’était pas le cas avant. Ensuite, le pilote est obligĂ© d’avoir une autorisation de piloter et il lui est interdit de survoler les rassemblements de personnes.

peuvent ĂȘtre identifiĂ©s sur les images et on peut Ă©galement enregistrer une conversation entre deux personnes dans la rue. Ces donnĂ©es contiennent parfois de nombreuses informations et permettent des analyses trĂšs poussĂ©es si le logiciel utilisĂ© est suffisamment puissant.

Des voyageurs souhaitent utiliser leur drone pour enregistrer des images de leur sĂ©jour en Suisse. Quelles donnĂ©es ont-ils le droit d’enregistrer ? Sous l’angle de la protection de donnĂ©es, le drone est un simple outil. Qu’on prenne des photos avec un drone ou avec un appareil photo, cela ne change rien. La question Ă  se poser est : est-ce que ces images contiennent des donnĂ©es liĂ©es Ă  une personne identifiable ? Si je prends des photos de montagnes et de paysages sur lesquelles on ne voit personne ou on ne peut identifier personne, on est hors du champ de la protection des donnĂ©es.

La catégorie spécifique, elle, a des exigences beaucoup plus techniques, notamment en ce qui concerne des usages particuliers par des professionnels. Mais le sujet est vaste et plus compliqué.

Quels types de donnĂ©es peuvent ĂȘtre relevĂ©s par un drone ? Techniquement, n’importe quelles donnĂ©es. Les images et les sons contiennent des donnĂ©es personnelles. Par exemple, des numĂ©ros de plaque d’immatriculation ou des visages

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, lorsqu’une image contient des donnĂ©es personnelles, il faut pouvoir justifier l’utilisation de ces donnĂ©es. Imaginons que je fasse des photos Ă  un mariage: toutes les personnes sont informĂ©es et personne ne s’y oppose car ce sont des photos pour l’album des mariĂ©s. Dans ce cas-lĂ , tant pour les drones que pour les appareils photo, il n’y a pas de problĂšme particulier du point de vue de la protection des donnĂ©es. Prendre des images avec un drone n’est pas forcĂ©ment un problĂšme, mais il y a un cadre juridique qui s’applique et qu’il est important de respecter.

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« Cette nouvelle rĂ©glementation peut paraĂźtre sĂ©vĂšre, mais elle me semble nĂ©cessaire »
Sylvain MĂ©tille Avocat Ă  l’Étude HDC et Professeur associĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Lausanne Image iStockphoto/evandrorigon

Quelles rĂ©glementations s’appliquent Ă  la transmission et la communication de ces donnĂ©es ?

Pour la transmission entre le drone et l’appareil de visualisation, il faut Ă©videmment assurer la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es pour Ă©viter que quelqu’un puisse les capter facilement.

Pour la communication Ă  des tiers, il faut savoir si la communication est la raison pour laquelle les donnĂ©es ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es. Reprenons l’exemple du photographe de mariage, la communication des images aux mariĂ©s a Ă©tĂ© annoncĂ©e dĂšs le dĂ©part et est donc lĂ©gitime. En revanche, la transmission de ces photos Ă  d’autres personnes n’est pas conforme sans l’accord des personnes concernĂ©es ou une justification spĂ©cifique. La question Ă  se poser dans ce cas est : est-ce que la communication de ces donnĂ©es est nĂ©cessaire au but visĂ©, conforme Ă  ce que l’on avait annoncĂ© ? S’il s’agit d’une autre finalitĂ©, il faudra un consentement pour justifier le but non envisagĂ© initialement avant que la communication n’ait lieu.

En rĂ©sumĂ©, quels sont les changements majeurs entre cette nouvelle rĂ©glementation et celle adoptĂ©e jusque-lĂ  par la Suisse ?

Il y a deux aspects principaux. Le drone doit Ă  prĂ©sent ĂȘtre certifiĂ©, ce qui n’était pas le cas avant. Ensuite, le pilote est obligĂ© d’avoir

une autorisation de piloter et il lui est interdit de survoler les rassemblements de personnes, en tout cas pour la catégorie ouverte.

Comment voyez-vous l’évolution de l’utilisation des drones et donc l’évolution de la rĂ©glementation ?

L’utilisation des drones Ă©tait au dĂ©but quelque chose d’assez anecdotique et n’était donc pas trĂšs bien rĂ©gulĂ©e, sans que cela ne pose de problĂšme. Aujourd’hui, elle a pris plus d’importance et il fallait donc l’encadrer de maniĂšre

correcte. Cette nouvelle réglementation peut paraßtre sévÚre, mais elle me semble nécessaire.

Je vois trĂšs positivement l’intĂ©gration d’une formation du pilote, tant du point de vue technique que de la protection des donnĂ©es. La plupart des pilotes ne liraient probablement pas d’eux-mĂȘmes la loi sur la protection des donnĂ©es, mais aujourd’hui ces principes de base font partie de leur formation.

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Interview Maévane Mas
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La sĂ©curitĂ© de l’information a une composante juridique centrale

La numĂ©risation et le nombre croissant de cyberattaques contre les entreprises et les autoritĂ©s soulĂšvent de nouvelles questions juridiques. Entretien avec JĂŒrg Schneider et David Vasella, avocats et partenaires chez Walder Wyss, experts sur les aspects juridiques de la cybersĂ©curitĂ©.

Le nombre de cyberattaques est en augmentation. Quelles en sont les raisons et les consĂ©quences, notamment du point de vue juridique ?

JĂŒrg Schneider : Il est vrai qu’il y a plus d’incidents et que les entreprises et les autoritĂ©s s’intĂ©ressent de plus en plus au thĂšme de la sĂ©curitĂ© informatique. Cela s’explique aussi par le fait que les cyberattaques attirent de plus en plus l’attention des mĂ©dias. Le nombre croissant d’attaques est dĂ» Ă  un groupe croissant de personnes qui pratiquent les cyber-attaques et notamment l’attaque par ransomware en tant qu’industrie. Ils agissent de maniĂšre trĂšs professionnelle et se rĂ©partissent le travail. Cela augmente l’efficacitĂ© et le danger. ParallĂšlement, l’infrastructure informatique des entreprises devient de plus en plus complexe et souvent difficilement maĂźtrisable pour les entreprises concernĂ©es. Le troisiĂšme facteur est la numĂ©risation : nous produisons de plus en plus de donnĂ©es et sommes de plus en plus dĂ©pendants des processus numĂ©riques. Cela rend la cybercriminalitĂ© plus rentable. Le lĂ©gislateur rĂ©agit Ă  cette Ă©volution en rĂ©glementant de plus en plus : la lĂ©gislation sur la protection des donnĂ©es est renforcĂ©e ou les infrastructures critiques sont rĂ©glementĂ©es.

Quelles sont les consĂ©quences de cette Ă©volution pour les PME ?

David Vasella : La question de savoir qui est rĂ©ellement responsable de la sĂ©curitĂ© informatique d’une organisation est au centre des prĂ©occupations. D’un point de vue juridique, c’est d’abord le conseil d’administration. Celui-ci est responsable du non-respect des dispositions de sĂ©curitĂ© s’il ne dĂ©lĂšgue pas les tĂąches correspondantes ou ne les supervise pas. Si l’on considĂšre le sujet dans son contexte juridique, il convient donc de clarifier les

questions de gestion des risques et de crĂ©er des structures permettant de dĂ©tecter et de minimiser les risques. A cet effet, le conseil d’administration a Ă©galement besoin d’une compĂ©tence minimale en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ©. Il doit pouvoir aborder des questions telles que : Quels actifs devons-nous protĂ©ger en prioritĂ© ? Quelles personnes ou quels services en sont responsables ? Et que se passe-t-il en cas d’attaque ? C’est extrĂȘmement important, car en cas de brĂšche, les autoritĂ©s demandent quelles mesures ont Ă©tĂ© prises pour protĂ©ger les donnĂ©es et les infrastructures. Celui qui n’a pas de rĂ©ponse valable Ă  cette question se trouve dans l’obligation de s’expliquer.

Comment empĂȘche-t-on chez Walder Wyss qu’un tel cas ne se produise pour les clients ?

JĂŒrg Schneider : Nous intervenons dans deux domaines essentiels. D’une part, nous aidons les entreprises Ă  se prĂ©parer contre des incidents potentiels liĂ©s Ă  la sĂ©curitĂ©. Nous rĂ©digeons par exemple des politiques correspondantes et dĂ©finissons des directives et des instructions d’action en cas d’incidents de sĂ©curitĂ©. D’autre part, nous sommes consultĂ©s lorsqu’une attaque a dĂ©jĂ  eu lieu et qu’elle pourrait avoir des rĂ©percussions dans l’entreprise ou au sein d’un groupe d’entreprises. Dans de tels cas, nous couvrons l’aspect juridique. Il s’agit entre autres de l’obligation d’information. En outre, nous nous concentrons, avec l’entreprise cliente, sur la question de savoir comment prĂ©venir de tels Ă©vĂ©nements Ă  l’avenir. Dans le scĂ©nario idĂ©al, nous sommes consultĂ©s Ă  titre prĂ©ventif. Heureusement, nous constatons que c’est de plus en plus le cas. Ceci est notamment dĂ» Ă  la rĂ©vision du droit de la protection des donnĂ©es. En effet, ce dernier ne sanctionne pas seulement le non-respect des dispositions de sĂ©curitĂ© sur le plan civil, mais peut aussi avoir des consĂ©quences pĂ©nales potentielles. C’est pourquoi les PME sont de plus en plus conscientes des problĂšmes de cybersĂ©curitĂ©.

Quels secteurs sont, selon vous sont particuliĂšrement menacĂ©s ?

David Vasella : Le potentiel de risque dĂ©pend moins de la branche que de la taille d’une entreprise et de sa position dans la chaĂźne de crĂ©ation de valeur. Les grandes PME qui disposent de donnĂ©es pertinentes sont intĂ©ressantes pour les pirates. Avant de lancer une attaque, les pirates recherchent quelles entreprises sont vulnĂ©rables et de quels moyens financiers elles disposent. En cas d’attaque de ransomware par

exemple, ils doivent fixer le montant de la rançon à un niveau encore supportable pour l’entreprise victime du chantage et commercialement raisonnable.

Faut-il ou non payer la rançon en cas d’attaque par ransomware ?

David Vasella : Nous conseillons de ne pas le faire. Mais en fin de compte, c’est Ă  chaque entreprise de dĂ©cider pour elle-mĂȘme. Il serait bien sĂ»r prĂ©fĂ©rable, d’un point de vue Ă©thique et stratĂ©gique, de refuser les demandes de rançon. Mais il est comprĂ©hensible qu’en situation d’urgence, les entreprises envisagent de le faire afin de rĂ©tablir rapidement leurs opĂ©rations.

De plus en plus d’assureurs proposent des cyber-assurances sur le marchĂ©. Dans quelle mesure les jugez-vous utiles ?

JĂŒrg Schneider : Une telle assurance peut constituer un bon outil pour les entreprises. Il faut vĂ©rifier quels aspects et incidents sont effectivement couverts afin de choisir les solutions d’assurance les plus adaptĂ©es Ă  son entreprise. Parfois, la conclusion d’une telle assurance est mĂȘme demandĂ©e par les grandes entreprises Ă  leurs fournisseurs.

À propos de Walder Wyss

La croissance et la proximitĂ© sont les principaux facteurs de succĂšs de Walder Wyss. Le cabinet a Ă©tĂ© fondĂ© en 1972 et connaĂźt depuis lors une croissance continue. Aujourd’hui, Walder Wyss dispose de sites Ă  Zurich, GenĂšve, Lausanne, BĂąle, Berne et Lugano et emploie environ 250 avocats et avocates. Les experts de l’entreprise travaillent sur plusieurs sites, parlent plusieurs langues et s’occupent de clients nationaux et internationaux dans toutes les rĂ©gions linguistiques de Suisse.

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Dr.
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Dr. iur., Avocat Associé

La rĂ©glementation financiĂšre suisse : entre dĂ©fis et adaptation

SpĂ©cialisĂ© dans la rĂ©glementation financiĂšre, lecocqassociate est un cabinet d’avocats qui propose des solutions innovantes Ă  ses clients. Ayant rejoint l’Étude en 2016 Ă  GenĂšve, Lucile Cesareo-Hostettler est aujourd’hui associĂ©e. Dans cette interview, elle prĂ©sente les enjeux de la rĂ©gulation financiĂšre.

Lucile Cesareo-Hostettler, quels sont les domaines d’activitĂ© de lecocqassociate et quels services l’entreprise propose-t-elle ?

Dans le domaine de la rĂšglementation financiĂšre, nous accompagnons nos clients, des Ă©tablissements financiers, dĂšs leur structuration et tout au long de leur vie. Nous nous occupons Ă©galement de leur processus d’autorisation ou de licence auprĂšs de la FINMA pour la Suisse : licences bancaires, de maisons de titres, de gestionnaires de fortune collective ou « simple » notamment, ou encore d’infrastructures des marchĂ©s financiers, comme les bourses, les systĂšmes multilatĂ©raux de nĂ©gociations, ou encore les systĂšmes de nĂ©gociations fondĂ©es sur la TRD (technologie des registres distribuĂ©s). Nous conseillons aussi des clients Ă©trangers qui souhaitent s’installer en Suisse ou offrir des produits financiers en Suisse. De la mĂȘme maniĂšre, nous conseillons nos clients actifs dans le domaine de l’assurance dans le processus d’agrĂ©ment auprĂšs de la FINMA pour leur permettre d’exercer leurs activitĂ©s d’assurance, de rĂ©assurance ou d’intermĂ©diaires d’assurance(s) en Suisse. Notre expertise s’étend Ă©galement Ă  la rĂ©gulation applicable aux marchĂ©s de capitaux, comme par exemple les rĂšgles de cotation en bourse.

En Suisse, quels sont les organes de rĂ©gulation du secteur financier ?

Le rĂ©gulateur suisse est la FINMA, l’AutoritĂ© fĂ©dĂ©rale de surveillance des marchĂ©s financiers, dont le siĂšge est Ă  Berne. La FINMA surveille le bon fonctionnement des marchĂ©s financiers avec pour but la protection des investisseurs, consommateurs et crĂ©anciers en garantissant notamment la solvabilitĂ© de ses acteurs. Pour cela, elle dispose des outils de l’autorisation, de la surveillance et de l’enforcement, c’est-Ă -dire qu’elle applique le droit de la surveillance par des dĂ©cisions contraignantes.

Quels sont les enjeux de la rĂ©gulation financiĂšre suisse ?

L’enjeu principal est la prĂ©servation de la Suisse comme une place financiĂšre sĂ»re, forte et attractive, pour les Ă©tablissements, acteurs du secteur

financier et les investisseurs. Cela passe par une rĂ©glementation et une surveillance qui doit garantir une rĂ©putation irrĂ©prochable tout en permettant la continuation des affaires. Au niveau international, cela signifie que la Suisse doit s’adapter aux Ă©volutions d’un systĂšme financier par essence globalisĂ©.

Il y a une nécessité pour le législateur et le régulateur de comprendre en profondeur les questions techniques afin de réfléchir à des solutions en accord avec les besoins des acteurs du secteur financier et la demande des clients/investisseurs.

Y a-t-il eu rĂ©cemment de nouvelles rĂ©gulations dans le secteur financier suisse ?

Le 1er janvier 2020, la LSFin (loi sur les services financiers) et la LEFin (loi sur les Ă©tablissements financiers) sont entrĂ©es en vigueur et entĂ©rinent une refonte du systĂšme rĂ©glementaire. L’objectif Ă©tait notamment de renforcer la compĂ©titivitĂ© de la place financiĂšre par le renforcement de la protection des clients, la fixation de conditions de concurrence uniformes en appliquant les mĂȘmes obligations Ă  tous les prestataires de services financiers et de soumettre la gestion de fortune Ă  la surveillance. Nous pouvons aussi citer la nouvelle licence Fintech introduite avec l’article 1b de la Loi fĂ©dĂ©rale sur les banques (1er janvier 2019) et l’introduction dans la Loi sur l’infrastructure des marchĂ©s financiers du systĂšme de nĂ©gociation basĂ© sur le TRD, entrĂ©e en vigueur le 1er aoĂ»t 2021.

Pour le futur, la modification de la Loi fĂ©dĂ©rale sur les placements collectifs de capitaux entrera en vigueur avec le nouveau Limited Qualified Investor Fund (L-QIF). Il s’agit d’un nouveau type de fonds destinĂ© uniquement Ă  des investisseurs qualifiĂ©s qui ne sera pas soumis Ă  autorisation et surveillance de la FINMA, afin de renforcer l’attractivitĂ© des fonds suisses.

Quel est l’impact de la constante Ă©volution de la digitalisation de la finance sur la rĂ©gulation ?

La digitalisation des services financiers permet une optimisation des services et l’avùnement de

nouveaux modĂšles. Il s’agit de pouvoir s’adapter Ă  ces nouveaux modĂšles « Fintech » et d’évoluer rapidement, afin de permettre aux acteurs d’implĂ©menter les nouvelles technologies avec des outils lĂ©gaux et techniques compĂ©titifs. Il y a une nĂ©cessitĂ© pour le lĂ©gislateur et le rĂ©gulateur de comprendre en profondeur les questions techniques afin de rĂ©flĂ©chir Ă  des solutions en accord avec les besoins des acteurs du secteur financier et la demande des clients/investisseurs.

Comment voyez-vous l’évolution de la rĂ©gulation financiĂšre en Suisse ? On peut s’attendre Ă  une prise en considĂ©ration des critĂšres environnementaux dans la rĂ©gulation, notamment dans le cadre de l’approche basĂ©e sur les risques des Ă©tablissements, mais Ă©galement en termes d’obligations d’information Ă  la clientĂšle et de prĂ©vention du Greenwashing.

Cette Ă©volution devrait ĂȘtre guidĂ©e par les obligations internationales de la Suisse (telles que les Accords de Paris), la demande croissante de la clientĂšle des prestataires et des Ă©tablissements financiers, mais Ă©galement par l’objectif de maintenir une place financiĂšre compĂ©titive face au dĂ©veloppement de la lĂ©gislation internationale et europĂ©enne en ce sens.

Le 16 dĂ©cembre 2022, le Conseil fĂ©dĂ©ral a publiĂ© des recommandations dans son Champs d’action 2022-2025 en vue d’assurer Ă  la place financiĂšre suisse une position de leader en matiĂšre de finance durable. Il a Ă©galement publiĂ© une prise de position en matiĂšre de lutte contre l’écoblanchiment dans le secteur financier, dont le risque est de tromper les investisseurs sur les qualitĂ©s d’investissements prĂ©sentĂ©s comme ayant des caractĂ©ristiques de durabilitĂ© et mis en place un groupe de travail dont fait partie la FINMA. Ce groupe de travail Ă  jusqu’à fin septembre 2023 pour soumettre des propositions concrĂštes en ce sens.

La mise en Ɠuvre d’obligations contraignantes pour les Ă©tablissements et les prestataires de services financiers dans les annĂ©es Ă  venir est Ă  prĂ©voir.

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Entreprenariat, innovation et durabilité : un grand saut dans le vide en matiĂšre de fiscalitĂ© et rĂ©glementation ?

L’Étude Kellerhals Carrard accompagne ses clients, constituĂ©s notamment de PME de l’arc lĂ©manique, de la crĂ©ation de sociĂ©tĂ©s Ă  la rĂ©alisation de transactions complexes. En mettant l’accent sur la capacitĂ© Ă  anticiper et intĂ©grer les modifications du cadre lĂ©gal, elle en fait un avantage concurrentiel pour les acteurs Ă©conomiques. Dans cette interview, les Ă©quipes dĂ©diĂ©es des bureaux de GenĂšve et de Lausanne abordent les rĂ©cents changements au niveau fiscal, en matiĂšre de durabilitĂ© et leur impact sur les entreprises.

À votre avis, l’arc lĂ©manique est-il encore attractif pour les entrepreneurs et l’innovation ?

Sur le plan Ă©conomique, la rĂ©gion lĂ©manique reste trĂšs dynamique ! Les conditions-cadres, grĂące Ă  la prĂ©sence de hautes Ă©coles spĂ©cialisĂ©es, en particulier l’EPFL, d’importants acteurs internationaux, et un secteur financier fort, restent trĂšs bonnes. Toutefois, certains changements rĂ©cents en matiĂšre de fiscalitĂ©, notamment concernant les plans d’intĂ©ressement, pourraient freiner ce dynamisme.

La fiscalitĂ© des plans d’intĂ©ressement est-elle un obstacle pour la croissance des start-ups ?

Pour attirer de brillants collaborateurs, une start-up ne peut gĂ©nĂ©ralement pas miser sur des salaires trĂšs attractifs mais proposera Ă  ses collaborateurs une rĂ©munĂ©ration comprenant un intĂ©ressement dans le capital de la sociĂ©tĂ©. Le collaborateur prend un risque car la plus-value qu’il peut espĂ©rer n’est pas garantie. Le droit fiscal incitait par ailleurs Ă  cette prise de risque par le biais du mĂ©canisme du gain en capital exonĂ©rĂ© en cas de revente des actions. Or, un changement rĂ©cent de pratique basĂ© sur le modĂšle zurichois transforme des plus-values en cas de revente des actions jusqu’ici exonĂ©rĂ©es en salaire partiellement voire pleinement imposables, soulevant des questions liĂ©es Ă  la transition d’un rĂ©gime Ă  celui d’un autre. Face Ă  ces incertitudes, un travail de lobbying doit notamment ĂȘtre entrepris par l’ensemble des acteurs de l’écosystĂšme start-up pour tenter de corriger certains Ă©lĂ©ments du cadre juridique actuel, lobbying auquel les avocats spĂ©cialisĂ©s doivent Ă©galement pleinement s’associer.

Qu’en est-il de la fiscalitĂ© des PME dans ce contexte ?

Pour les PME, la derniĂšre rĂ©forme des entreprises a Ă©tĂ© indiscutablement positive pour amĂ©liorer les conditions-cadres. En revanche, tous les entrepreneurs ne sont pas traitĂ©s de la mĂȘme façon sur l’arc lĂ©manique. Alors que le canton de Vaud, sous certaines conditions, a grandement diminuĂ© la taxation de l’outil de travail pour l’impĂŽt sur la fortune, les entrepreneurs genevois restent soumis Ă  un impĂŽt trĂšs lourd sur l’impĂŽt sur la fortune faute de mesures similaires prises au bout du lac.

Pour ces derniers, il est recommandĂ© de mettre d’autres stratĂ©gies en place, notamment salariales, visant Ă  capitaliser sur les mĂ©canismes de prĂ©voyance tout en rĂ©duisant

les valeurs de rendement qui tendent à impacter lourdement l’imposition sur la fortune.

En outre, les prochaines votations portant sur des objets fiscaux dans le canton de GenĂšve pourraient « sonner le glas » de l’entreprenariat et l’innovation, entraĂźnant potentiellement une « migration » importante d’entrepreneurs notamment dans le canton de Vaud.

Pourquoi avoir formalisĂ© un desk ESG and sustainability ? Cela rĂ©pond-il vraiment Ă  une nouvelle matiĂšre du droit ?

La durabilitĂ©, de mĂȘme que les prĂ©occupations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ne constituent nullement une nouvelle matiĂšre autonome du droit. Il s’agit bien au contraire d’une approche transversale qui touche Ă  l’ensemble des domaines juridiques et il importe que les entreprises, de toute taille, intĂšgrent ces enjeux de maniĂšre holistique dans leur stratĂ©gie de dĂ©veloppement. Avec notre desk dĂ©diĂ©, nous sommes en mesure de les accompagner dans leurs dĂ©marches, pour leur permettre non seulement d’assurer la conformitĂ© de leur organisation avec les normes en vigueur, mais Ă©galement pour leur permettre d’anticiper la rĂ©gulation Ă  venir.

En quoi les PME suisses sont-elles concernĂ©es par cette Ă©volution ?

S’il est vrai que les nouvelles dispositions de droit suisse en matiĂšre de reporting extra-financier et les directives europĂ©ennes rĂ©cemment adoptĂ©es s’adressent prioritairement aux grandes entreprises, l’ensemble de la chaine de valeur va devoir se conformer aux exigences de comportement et de transparence requises contractuellement pour

l’établissement des rapports publics. Les PME suisses sont donc concernĂ©es par ces obligations dĂšs lors qu’elles constituent des maillons de la supply chain des grandes entreprises et qu’elles peuvent mĂȘme ĂȘtre directement assujetties aux obligations rĂ©glementaires si elles rĂ©alisent un chiffre d’affaires important en Europe. L’environnement lĂ©gislatif est mouvant et contraignant, mais il est aussi porteur de belles opportunitĂ©s pour les entreprises qui sauront s’adapter Ă  temps. Notre rĂŽle est aussi de les identifier pour le bĂ©nĂ©fice de nos clients.

À propos de Kellerhals Carrard :

‱ Étude organisĂ©e en coopĂ©rative

‱ 280 avocats ou juristes

‱ PrĂ©sence sur 6 sites en Suisse, 3 sites en Romandie : GenĂšve, Lausanne, Sion

‱ PrĂ©sence internationale : Chine, Japon, membre de rĂ©seaux internationaux

‱ Maütrise de 24 langues

‱ 29 domaines d’expertise

‱ Des valeurs communes : esprit d’entreprise, valeurs humaines, professionnalisme

‱ IntĂ©gration de la durabilitĂ© via un desk ESG interdisciplinaire

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 20 #FOCUSDROIT CONTENU SPONSORISÉ ‱ KELLERHALS CARRARD
Interview Jean-Luc Chenaux, Serge Migy, Didier Nsanzineza

GREEN LEASE

À l’heure de la transition Ă©nergĂ©tique, de plus en plus de bailleurs et de locataires s’orientent vers une utilisation plus durable des locaux louĂ©s. C’est dans ce contexte que sont apparus “les green lease”. Me Sidonie Morvan, avocate spĂ©cialisĂ©e en droit immobilier Ă  l’Etude CMS von Erlach Partners SA, nous donne un Ă©clairage sur cette nouvelle tendance.

Bilan : Qu’est-ce qu’un “bail vert” (green lease) ?

Sidonie Morvan : Un bail vert est un contrat de bail dans lequel le locataire et le bailleur s’engagent mutuellement Ă  prĂ©server les ressources naturelles et l’énergie du bien louĂ©.

B : Pourquoi ce nouveau type de bail ?

SMO : Bailleurs et locataires ont pris conscience de la nĂ©cessitĂ© de changer certains comportements pour s’inscrire dans la transition Ă©nergĂ©tique. Ces “baux verts” ou durables sont Ă  ce jour plus rĂ©pandus en suisse alĂ©manique mais cette tendance commence toutefois Ă  se dĂ©velopper Ă  GenĂšve, canton dans lequel les propriĂ©taires ont d’ailleurs de nouvelles obligations Ă©nergĂ©tiques suite Ă  l’entrĂ©e en vigueur le 1er septembre 2022 du RĂšglement sur l’énergie.

B : ConcrĂštement, qu’est-ce qui est prĂ©vu dans ces contrats ?

SMO : Des objectifs communs en matiĂšre de

durabilitĂ© passant par des mesures concrĂštes comme la rĂ©duction de la consommation d’énergie et des Ă©missions de CO2, une utilisation Ă©conome de l’eau, la gestion des dĂ©chets respectueuse de l’environnement, des dispositions spĂ©cifiques pour le nettoyage, des mesures liĂ©es Ă  la construction de l’immeuble (matĂ©riaux pauvres en Ă©missions) ou encore Ă  la mise en place et Ă  la gestion des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques etc...

B : Sur un plan formel, comment les parties prévoient ces engagements ?

SMO : Les parties restent libres de convenir d’exigences strictes Ă  respecter ou de dispositions plus “souples”, qui ne demandent que des “efforts” de chacune d’entre elles. En dĂ©but de relation contractuelle, elles peuvent adopter des clauses “vertes” spĂ©cifiques dans le contrat ou prĂ©voir un engagement de parvenir Ă  ces objectifs en renvoyant Ă  une annexe “de durabilitĂ©â€ faisant partie intĂ©grante du bail. Les obligations du locataire en matiĂšre de durabilitĂ© sont autorisĂ©es dans

la mesure oĂč elles sont directement liĂ©es Ă  l’utilisation du bien louĂ©. En cours de bail les parties peuvent aussi adopter un avenant, hypothĂšse dans laquelle il conviendra de veiller au respect des exigences du droit du bail si de nouvelles obligations sont imposĂ©es au locataire.

B : La suite ?

SMO : Probablement une gĂ©nĂ©ralisation de ce type de contrats, un assouplissement souhaitĂ© des contraintes lĂ©gales en droit du bail pour permettre ces travaux Ă©nergĂ©tiques, des questions juridiques intĂ©ressantes liĂ©es Ă  la mise en place et Ă  la gestion des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques et surtout une sensibilisation des utilisateurs Ă  un comportement respectueux de l’environnement.

Sidonie Morvan - Associée et Co-Head du département Immobilier de CMS à GenÚve
cms.law
©PatricPop

Médiation et conflits de travail

Le Grand Conseil genevois a rĂ©cemment adoptĂ© une loi sur la mĂ©diation dont le but est d’encourager ce mode de rĂ©solution amiable des litiges.

Tout conflit mal gĂ©rĂ© au sein d’une entreprise Ă©tant susceptible d’atteindre la santĂ© des employĂ©s, l’employeur a une obligation de prĂ©vention des conflits interpersonnels, fondĂ©e sur l’art. 328 CO, la LEg et la LTr. Cette obligation inclut des devoirs d’information, d’organisation des rapports de travail, de mise Ă  disposition de personnes compĂ©tentes et de systĂšmes efficaces de gestion des conflits.

L’employeur peut choisir divers moyens de prĂ©vention, parmi lesquels l’intervention d’une personne de confiance, l’enquĂȘte interne ou la mĂ©diation.

L’objectif de la mĂ©diation est le rĂ©tablissement de la communication entre les personnes en conflit. Le mĂ©diateur tire sa lĂ©gitimitĂ© du

mandat que les parties lui confient. Il doit ĂȘtre neutre, indĂ©pendant et impartial, respecter la confidentialitĂ©, ne pas porter de jugement ni prendre position, ni proposer de solution Ă  la place des participants, mais les amener Ă  trouver par eux-mĂȘmes une solution autonome. Contrairement Ă  un enquĂȘteur interne, le mĂ©diateur n’instruit pas un Ă©tat de fait, mais cherche Ă  faciliter le rĂšglement amiable d’un conflit.

La mĂ©diation doit rester une dĂ©marche volontaire, mais un refus de participer Ă  une mĂ©diation peut avoir des consĂ©quences nĂ©gatives pour la partie qui s’y est opposĂ©e.

Compte tenu des spĂ©cificitĂ©s des relations de travail, la mĂ©diation est en particulier adaptĂ©e aux situations suivantes : conflits trĂšs Ă©motionnels, employĂ© ayant une grande anciennetĂ©, liens familiaux entre les parties, conflits entre anciens associĂ©s, nĂ©cessitĂ© de la poursuite des relations entre les parties, volontĂ© d’éviter une longue bataille judiciaire, multiplicitĂ© de litiges devant diffĂ©rentes juridictions, communication entre les parties dans

étude

HANDY LAWYERS

une langue Ă©trangĂšre, piĂšces pouvant servir de preuve en langue Ă©trangĂšre, questions juridiques laissant une grande marge d’apprĂ©ciation aux tribunaux, risque Ă©levĂ© d’atteinte Ă  l’image et Ă  l’ambiance au sein de l’entreprise, intĂ©rĂȘts des parties dĂ©passant le strict cadre juridique du litige, conflit impliquant d’autres personnes que les parties et besoin d’intimitĂ© et de confidentialitĂ© (huis clos).

Suite Ă  la rĂ©cente adoption par le Grand Conseil genevois d’une nouvelle loi sur la mĂ©diation, on peut s’attendre Ă  une augmentation du nombre de mĂ©diations non seulement comme moyen de prĂ©vention des conflits, mais aussi comme moyen de gestion des conflits. Il appartient dĂ©sormais aux avocats de prendre en compte cette alternative Ă  la voie judiciaire et de la proposer Ă  leurs clients lorsque cela est dans leur intĂ©rĂȘt.

Pour plus d’informations : www.barokas.ch

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Les avantages d’un service juridique directement au sein d’une rĂ©gie

Les lois sur l’immobilier changent en fonction des cantons et ne s’appliquent pas de la mĂȘme maniĂšre. Entre autorisation de construire, contrats de bail Ă  signer et demandes de transformation d’appartement, Ă  chaque demande s’applique une rĂ©glementation spĂ©cifique. Comment s’en sortir quand on n’est pas un professionnel de l’immobilier ?

Moser Vernet & Cie est une rĂ©gie immobiliĂšre familiale experte dans l’immobilier genevois depuis 130 ans. Emmanuelle Gaide, directrice au sein de la rĂ©gie et avocate spĂ©cialiste en droit du bail, Ă©thique immobiliĂšre et LDTR, explique les atouts du service juridique de Moser Vernet & Cie.

Emmanuelle Gaide, quels sont en gĂ©nĂ©ral les services offerts par Moser Vernet & Cie ?

Notre régie gÚre des immeubles de logements, des surfaces commerciales, ainsi que des villas et des appartements en PPE, au niveau technique, comptable et administratif. Elle propose également des biens immobiliers à vendre pour nos clients.

En sus de ces services classiques, notre rĂ©gie est dotĂ©e de deux services particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©s. Il s’agit d’une part de notre dĂ©partement de promotion grĂące auquel de nombreux logements supplĂ©mentaires sont construits chaque annĂ©e. Il s’agit d’autre part de notre service juridique dont les missions ne sont pas uniquement juridiques, puisque notre dĂ©partement s’appelle « Service juridique, organisation et formation ».

S’agissant prĂ©cisĂ©ment de votre dĂ©partement juridique, quelles prestations spĂ©cifiques proposez-vous aux propriĂ©taires et aux locataires ?

Notre service est intĂ©grĂ© dans les locaux de notre Maison, ce qui n’est pas le cas dans toutes les rĂ©gies. L’intĂ©rĂȘt d’avoir un service « juridique » au sein de la rĂ©gie est d’avoir un accĂšs direct aux dossiers complets des locataires et Ă  toutes les informations auprĂšs des collĂšgues des autres services, ce qui permet de bien comprendre les litiges pouvant survenir et dĂšs lors de trouver des solutions Ă©quilibrĂ©es rapidement.

Le service juridique de Moser Vernet & Cie assure également une bonne « organisation » de la régie de façon à ce que les départements ayant des métiers différents travaillent efficacement ensemble.

Enfin, notre service juridique veille Ă  ce que nos collaborateurs suivent une « formation », y compris continue, ce qui est indispensable dans notre monde immobilier complexe et Ă©volutif. Notre objectif est d’éviter les litiges entre propriĂ©taires et locataires, car ces personnes ont besoin les

unes des autres dans leurs relations qui durent dans le temps et qui doivent donc ĂȘtre bonnes malgrĂ© des intĂ©rĂȘts pouvant ĂȘtre divergents. Pour atteindre cet objectif, notre service juridique a mis en place des contrats de bail prĂ©cis et adaptĂ©s Ă  chaque location, ces baux expliquant de façon dĂ©taillĂ©e les droits et obligations des bailleurs et locataires. GrĂące Ă  ces contrats clairs et Ă©quilibrĂ©s, les litiges sont limitĂ©s au maximum.

Le service juridique de Moser Vernet & Cie a également mis en place de trÚs nombreux courriers et autres documents qui communiquent à nos clients propriétaires et locataires de façon détaillée les différentes étapes de la location. Nos clients bénéficient ainsi toujours de documents complets pour leurs situations.

Notre régie privilégie avant tout la relation humaine que nous avons avec nos clients propriétaires et locataires. En cas de questions, nous téléphonons ou organisons des rencontres, la communication étant à notre sens essentielle pour se comprendre et résoudre les difficultés.

Comment agissez-vous en cas de conflit entre propriĂ©taires et locataires ?

Nous veillons Ă  comprendre les besoins de chaque partie en assurant un contact humain respectueux de chacun et tentons de trouver des solutions Ă©quilibrĂ©es pour les deux parties. Une fois la solution trouvĂ©e, nous rĂ©digeons un accord complet et clair que nous faisons ensuite homologuer devant l’autoritĂ© de conciliation. Nous trouvons des solutions consensuelles dans plus de 99 % des cas.

Qu’est ce que la LDTR ?

La LDTR est l’acronyme pour Loi sur les DĂ©molitions, Transformations et RĂ©novations de maisons d’habitation. C’est une loi genevoise qui existe depuis les annĂ©es 1960 et

qui vise plusieurs types d’opĂ©rations, notamment la dĂ©molition d’immeubles d’habitation, la rĂ©novation et la transformation de logements, leur changement d’affectation ou encore la vente d’appartements en PPE.

En cas de travaux de rĂ©novation, par exemple, notre service juridique assiste nos techniciens pour dĂ©poser des demandes d’autorisation complĂštes auprĂšs des autoritĂ©s Ă©tatiques.

Comment voyez-vous l’évolution des lois sur l’immobilier Ă  GenĂšve ?

Nous observons une inflation lĂ©gislative qui va certainement se poursuivre. Par exemple, la premiĂšre LDTR de 1962 tenait sur une page. La LDTR actuelle de 1996 compte plus de cent articles et sous-articles. La problĂ©matique est l’application de toutes les lois qui parfois se contredisent. Par exemple, la loi sur la protection des monuments et des sites vise Ă  conserver certains immeubles anciens, lesquels, pour respecter les objectifs actuels de rĂ©duction de consommation Ă©nergĂ©tique, devraient plutĂŽt ĂȘtre dĂ©molis.

Avec trop de lois complexes et parfois contradictoires, il est difficile de gĂ©rer les choses de maniĂšre sensĂ©e. L’un des dĂ©fis pour les juristes d’aujourd’hui et de demain est de parvenir Ă  connaĂźtre la lĂ©gislation dans son ensemble et de l’appliquer avec bon sens.

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Interview Maévane Mas Image màd

Dématérialiser la justice suisse

Destiné aux autorités judiciaires et aux avocats, le projet Justitia 4.0 vise à numériser la justice suisse. Dans cette interview, Jézael Fritsche, spécialiste en communication Justitia 4.0, nous explique les détails de ce projet.

JĂ©zael Fritsche, quelle est la mission du projet Justitia 4.0 ?

Le projet Justitia 4.0, lancĂ© par les autoritĂ©s judiciaires cantonales et fĂ©dĂ©rales, par les directrices et directeurs cantonaux de justice et police ainsi que par la fĂ©dĂ©ration suisse des avocats, vise Ă  accĂ©lĂ©rer la transformation numĂ©rique de la justice suisse en remplaçant le dossier physique actuel par le dossier Ă©lectronique. À l’avenir, la communication dans le domaine judiciaire entre les diffĂ©rentes parties Ă  la procĂ©dure ainsi que la consultation du dossier se feront, pour toutes les Ă©tapes de procĂ©dure judiciaire en droit civil, pĂ©nal et administratif, sous forme Ă©lectronique par le biais de la plateforme judiciaire centrale hautement sĂ©curisĂ©e Justitia.Swiss.

Quels avantages apportet-il à la justice suisse ?

Le projet Justitia 4.0 apporte un accĂšs facilitĂ© Ă  la justice; la possibilitĂ© de travailler indĂ©pendamment du lieu et de l’heure; la possibilitĂ© de retrouver facilement un passage clĂ© dans

un document grĂące Ă  la recherche dans le texte intĂ©gral; moins d’administratif grĂące Ă  la suppression de la coordination des activitĂ©s administratives et logistiques ce qui permet aux juges, greffiers et toutes les personnes impliquĂ©es de se concentrer sur les thĂšmes de fond et l’activitĂ© judiciaire au sens propre.

Et à la population suisse ?

Les justiciables qui le souhaitent et qui ne sont pas représentés par un avocat ou une avocate auront la possibilité de communiquer par voie électronique avec les autorités judiciaires ce qui facilitera les échanges.

Quels sont les dĂ©fis de la numĂ©risation de la justice suisse ?

Les dĂ©fis se situent au niveau de la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es et de l’information et au niveau du changement culturel au sein des Ă©tudes d’avocats et des autoritĂ©s judiciaires car les processus de travail seront amenĂ©s Ă  changer. Pour la sĂ©curitĂ©, le projet a au sein de son

équipe un Chief Information Security Officer et le projet est accompagné par des experts en cybersécurité externes. En outre, les entreprises partenaires ont dans leurs rangs des équipes de sécurité avec des experts renommés qui sont conscients du niveau de sécurité requis pour un projet comme Justitia 4.0.

Comment voyez-vous l’évolution de ce projet ?

Démarré officiellement en 2019, ce projet a une durée de huit ans. Nous entrons dans la phase de réalisation avec le développement de la plateforme Justitia.Swiss en collaboration avec deux entreprises suisses. Début 2024, une phase pilote et de tests aura lieu avant une exploitation complÚte prévue pour 2025. ParallÚlement au projet, une base légale est élaborée pour introduire une obligation de communication électronique et de tenue électronique des dossiers pour tous les acteurs à la procédure (LPCJ).

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La fiscalité internationale, un atout pour la Suisse

Au cours des derniĂšres annĂ©es, la Suisse a dĂ» accepter un certain nombre de concessions importantes dans le domaine du droit fiscal international. On pense Ă©videmment Ă  l’abandon du secret bancaire pour les rĂ©sidents Ă©trangers (mais pas pour les contribuables suisses) lorsqu’ils dĂ©tiennent des comptes bancaires en Suisse.

Suisse, malgré ses salaires élevés et son coût de la vie important, conserve une place importante.

Tout cela montre que la fiscalité internationale prend une importance de plus en plus considérable, et en particulier que les entreprises suisses, dans un pays ouvert et une économie résiliente, sont de plus concernées.

soucie de fiscalité sur le plan international. Elle dispose en effet de bureaux à Bruxelles et Anvers, en Belgique, mais aussi à Luxembourg, à Hong Kong, à Madrid et en Israël.

Il s’agit d’une concession importante, mais les banques suisses n’en ont finalement pas souffert autant qu’elles le craignaient. Elles se sont au contraire adaptĂ©es Ă  un systĂšme oĂč les revenus sont connus, et oĂč les intervenants, y compris elles-mĂȘmes, agissent dans la lĂ©galitĂ©, conformĂ©ment aux lois suisses, mais aussi Ă©trangĂšres. Et elles ont rĂ©ussi Ă  faire valoir leur qualitĂ© de gestion, le sĂ©rieux et l’importance de la place financiĂšre suisse, la soliditĂ© de la monnaie suisse, pour conserver des dĂ©pĂŽts beaucoup plus importants que ce qu’impliquerait la part proportionnelle de la Suisse dans l’économie mondiale.

RĂ©cemment, la Suisse s’est adaptĂ©e Ă©galement en ce qui concerne le systĂšme de taxation des multinationales, en prĂ©voyant pour elles un taux minimum de 15 %.

Ce n’est pas cela qui va dissuader les entreprises importantes du monde entier de continuer Ă  investir en Suisse. Si tout le monde a des taux d’impĂŽts fixĂ©s Ă  ce niveau au moins, c’est la qualitĂ© de l’accueil des entreprises, le niveau de la gestion, et la sĂ©curitĂ© des investissements qui deviennent des critĂšres essentiels, et lĂ  encore, la

Or, cette matiĂšre se dĂ©veloppe de maniĂšre extrĂȘmement rapide. En plus des traditionnelles conventions prĂ©ventives de la double imposition, qui conservent leur importance, on voit apparaĂźtre aussi des mĂ©canismes internationaux auxquels il faudra s’adapter.

Dans ce domaine comme dans les autres, c’est le respect de la loi, l’imagination crĂ©atrice, et la recherche de la sĂ©curitĂ© qui sont les maĂźtres-mots d’une entreprise moderne.

Le souci de respecter la lĂ©galitĂ© n’empĂȘche Ă©videmment pas de rechercher, parmi plusieurs solutions Ă©conomiquement viables, celle qui est la plus avantageuse. C’est lĂ  le rĂŽle des fiscalistes : allier l’imagination et la recherche de la sĂ©curitĂ© juridique.

La sociĂ©tĂ© d’avocats, Afschrift Tax & Legal dispose d’une expĂ©rience d’une trentaine d’annĂ©es dans le domaine de la fiscalitĂ© internationale.

Elle est prĂ©sente Ă  GenĂšve et Ă  Fribourg, mais aussi dans de nombreux endroits qui sont des places importantes lorsque l’on se

La fondatrice, Typhanie Afschrift, inscrite au Barreau suisse, enseigne le droit fiscal en Belgique et a Ă©tĂ© professeure Ă©galement en Espagne. Elle connaĂźt les rouages de la fiscalitĂ© europĂ©enne et des normes internationales en matiĂšre fiscale, ainsi que dans les matiĂšres voisines, dont le souci de la « compliance » et les questions de fusions et acquisitions d’entreprises.

Mais la fiscalitĂ© internationale concerne aussi les particuliers, lorsqu’ils dĂ©cident d’aller habiter dans un autre pays (qu’ils s’installent en Suisse ou qu’ils la quittent pour aller ailleurs), lorsque leur activitĂ© s’exerce sous plus d’une juridiction, ou encore tout simplement lorsqu’ils acquiĂšrent un bien immobilier Ă  l’étranger.

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Me Typhanie Afschrift Avocate, Fribourg, GenĂšve, Bruxelles Luxembourg, Madrid, Hong Kong

Quoi de neuf en droit des assurances privĂ©es ?

La rĂ©vision de la Loi sur le contrat d’assurance (LCA) est entrĂ©e en vigueur le 1er janvier 2022. Quelles sont les principales nouveautĂ©s et quel bilan peut-on tirer de cette rĂ©vision aprĂšs une annĂ©e ? Le point avec Me Emilie Conti Morel et Me Eric MauguĂ©, tous deux avocats spĂ©cialistes FSA responsabilitĂ© civile et droit des assurances, associĂ©s au sein de l’Étude Waeber Avocats et, pour la premiĂšre, co-autrice du rĂ©cent Commentaire romand de la LCA.

est une avancĂ©e pour les personnes assurĂ©es, au mĂȘme titre que l’a Ă©tĂ© le droit de rĂ©voquer le contrat octroyĂ© aux consommateurs et consommatrices en cas de dĂ©marchage Ă  domicile il y a plusieurs dĂ©cennies dĂ©jĂ . Je doute toutefois que ce droit soit frĂ©quemment utilisĂ© en pratique. En effet, c’est souvent lors de la survenance d’un sinistre que les problĂšmes surgissent, et non pas dĂ©jĂ  lors de la conclusion du contrat.

Me Emilie Conti Morel et Me Eric MauguĂ©, la loi sur le contrat d’assurance (LCA) a Ă©tĂ© rĂ©visĂ©e il y a une annĂ©e. Tout d’abord, Ă  qui s’adresse cette loi et pourquoi cette rĂ©vision ?

Eric MauguĂ© (EM) : La LCA est la loi cadre qui rĂ©git tous les contrats d’assurance privĂ©e tels que les contrats d’assurance indemnitĂ©s journaliĂšres en cas de maladie, responsabilitĂ© civile (RC) professionnelle ou privĂ©e, mĂ©nage, vĂ©hicules ou encore les assurances sur la vie. Cette loi date de 1908 et a subi peu de modifications durant le vingtiĂšme siĂšcle. Elle n’était donc plus en phase avec les produits existants sur le marchĂ© et les pratiques du secteur. En outre, la position des preneurs et preneuses d’assurance devait ĂȘtre renforcĂ©e vis-Ă -vis des entreprises d’assurance.

Quels ont Ă©tĂ© les rĂ©sultats de ce processus de rĂ©vision ?

Emilie Conti Morel (ECM) : On peut parler d’un rĂ©sultat en demi-teinte. D’un projet de rĂ©vision totale, trĂšs ambitieux, qui a Ă©chouĂ© au parlement, on est passĂ© Ă  une rĂ©vision partielle, plus modeste, avec toutefois quelques nouveautĂ©s intĂ©ressantes pour les preneurs et preneuses d’assurance, telles que l’introduction d’un droit de rĂ©vocation ainsi que d’un droit de rĂ©siliation ordinaire du contrat, la prolongation du dĂ©lai de prescription ou encore le droit d’action directe gĂ©nĂ©ralisĂ©.

En quoi consiste ce nouveau droit de rĂ©vocation de l’assurance ?

EM : DorĂ©navant, les preneurs et preneuses d’assurance peuvent se rĂ©tracter dans les 14 jours qui suivent la conclusion d’un contrat. Au vu des enjeux et des coĂ»ts de ce type de contrats, ceci

À quelles conditions un contrat d’assurance peut-il dĂ©sormais ĂȘtre rĂ©silié ?

ECM : Par le passĂ©, pour pouvoir mettre fin au contrat avant son Ă©chĂ©ance contractuelle, il fallait soit disposer d’un juste motif (escroquerie Ă  l’assurance, fuite de donnĂ©es du cĂŽtĂ© de l’assureur etc.) soit agir dans les suites d’un sinistre ayant donnĂ© lieu Ă  indemnisation. DorĂ©navant, chacune des parties est libre de rĂ©silier le contrat dĂšs la fin de la troisiĂšme annĂ©e d’assurance moyennant un prĂ©avis de trois mois, sans nĂ©cessitĂ© de motiver la rĂ©siliation. Des exceptions ont Ă©tĂ© prĂ©vues pour les contrats d’assurance-vie et les contrats d’assurance maladie complĂ©mentaires afin que l’assureur ne puisse pas rĂ©silier ce type de contrats sans juste motif.

En quoi consiste le nouveau droit d’action directe gĂ©nĂ©ralisé ?

EM : Sous l’ancien droit, la personne lĂ©sĂ©e avait une prĂ©tention directe contre l’assureur RC du responsable uniquement dans les cas d’assurance RC obligatoire, Ă©ventualitĂ© qui se prĂ©sentait avant tout pour les victimes d’accidents de la route impliquant un vĂ©hicule. Dans les cas oĂč le responsable n’était assurĂ© qu’à titre facultatif, par exemple un employeur dans le cas d’un accident de travail, seul ce dernier pouvait ĂȘtre attrait en justice, Ă  l’exclusion de son assureur RC. Depuis la rĂ©vision de la loi, le lĂ©sĂ© peut agir directement contre les assureurs RC, quel que soit le type d’assurance. Ceci constitue une avancĂ©e pour les victimes, mĂȘme si ce droit d’action directe gĂ©nĂ©ralisĂ© est assorti de certaines restrictions.

Quels autres changements

faut-il garder à l’esprit :

ECM : On peut se rĂ©jouir que le dĂ©lai de prescription pour faire valoir des prĂ©tentions basĂ©es sur un contrat d’assurance ait Ă©tĂ© portĂ©

de deux Ă  cinq ans, sous rĂ©serve des indemnitĂ©s journaliĂšres maladie qui restent soumises Ă  un dĂ©lai de deux ans. Sachez finalement qu’il est dĂ©sormais possible de communiquer valablement avec votre assureur par email ou mĂȘme par sms, l’exigence de la forme manuscrite ayant Ă©tĂ© abandonnĂ©e pour quasiment tous les types de communications Ă  l’assurance.

À propos de Waeber Avocats

Waeber Avocats est une Étude d’avocats solidement implantĂ©e Ă  GenĂšve qui dispose notamment d’une expertise reconnue dans les domaines du droit du travail, de la fonction publique, des assurances sociales et privĂ©es, de la prĂ©voyance professionnelle et de la RC. Les avocats de l’Étude sont les auteurs de nombreuses publications et interviennent rĂ©guliĂšrement lors de confĂ©rences et de formations. Elles et ils conseillent tant des particuliers que des entreprises, des associations ou des collectivitĂ©s publiques.

Pour plus d’informations : www.waeberavocats.ch

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Me Avocat spécialiste FSA Me Emilie Conti Morel Avocate spécialiste FSA Image iStockphoto/ljubaphoto

Deux avocates associées pour le bien des familles

Une famille, c’est ĂȘtre Ă  deux ou plus nombreux, avoir des enfants mais pas forcĂ©ment. C’est se sentir chez soi, aimĂ© et bien entourĂ©. Malheureusement, ce cocon familial ne se retrouve pas dans chaque famille. Parfois, les liens familiaux s’effritent et faire recours Ă  un spĂ©cialiste s’avĂšre ĂȘtre la meilleure solution pour parvenir Ă  un accord commun.

l’international, qu’il s’agisse de couples mariĂ©s ou de concubins, ou de litiges successoraux. Notre expĂ©rience en matiĂšre pĂ©nale, commerciale et contractuelle permet de mieux apprĂ©hender les diffĂ©rentes problĂ©matiques dans le cadre de procĂ©dures avec des enjeux Ă©conomiques importants. C’est le lien de confiance qui s’est tissĂ© avec nos clients qui nous a conduit Ă  fonder un Family office. Dans ce cadre, nous exerçons une activitĂ© de conseil et accompagnons nos clients dans leur sphĂšre privĂ©e et leur activitĂ© professionnelle.

Quelle est la plus-value de votre Family office pour les clients d’ONlegal ?

complexes en Suisse et Ă  l’international forment une alliance parfaite. Nous sommes Ă©galement amies depuis plus de 15 ans. Nous savions donc dĂ©jĂ  Ă  qui nous avions affaire avant de nous associer.

Oriana Jubin et Nathalie Torrent, deux avocates spĂ©cialisĂ©es dans le droit de la famille intervenant dans les contentieux judiciaires en matiĂšre civile et pĂ©nale, ont créé l’Étude et le Familly office ONlegal dans le but de favoriser au maximum les accords entre les membres d’une famille en situation de conflit.

Oriana Jubin et Nathalie Torrent, quels sont les domaines d’activitĂ©s d’ONlegal ?

OJ : ONlegal est une Étude d’avocats, spĂ©cialisĂ©e en droit de la famille. Nous intervenons dans le cadre de procĂ©dures contentieuses, en Suisse et Ă 

NT : Le principal atout pour le client est l’anticipation de litiges. C’est notre expĂ©rience du contentieux qui nous permet d’identifier les potentielles sources de conflit et d’agir en amont. L’intĂ©rĂȘt du client est de rĂ©duire autant que possible le facteur risque de ses dĂ©cisions. Par cet accompagnement, nous pouvons anticiper et Ă©viter les procĂ©dures judiciaires. Selon les besoins, le client bĂ©nĂ©ficie de notre rĂ©seau d’experts (droits des sociĂ©tĂ©s, droit immobilier ou droit fiscal). Ceci permet une coordination et une solution globale qui tient compte des diffĂ©rents enjeux. Il est donc important de dĂ©finir les objectifs avec le client pour dĂ©finir la stratĂ©gie adĂ©quate. Les moyens mis en Ɠuvre doivent ĂȘtre efficaces et les solutions pragmatiques. Si une procĂ©dure judiciaire est inĂ©vitable, nous pouvons ĂȘtre rĂ©actifs. Notre but est la satisfaction du client qui se traduit par sa protection, l’efficacitĂ© de la stratĂ©gie et le rĂ©sultat. Notre Family office est un moyen pour y parvenir.

D’oĂč vous est venue l’idĂ©e de crĂ©er un Family office ?

NT : Au terme de leur procĂ©dure, nos clients nous confiaient d’autres affaires en lien avec leur sphĂšre privĂ©e et/ou professionnelle. C’est ainsi que l’idĂ©e du Family office a Ă©mergĂ©.

Comment a commencé ONlegal ?

OJ : j’ai contactĂ© Nathalie pour lui suggĂ©rer que l’on s’associe. Elle m’a rĂ©pondu : « En plein Covid, ce n’est pas le moment de prendre un loyer Ă  notre charge ». Une semaine plus tard, elle me rappelait et me disait : « En fait oui, on peut le faire ».

Notre association Ă©tait une Ă©vidence. Nous avons la mĂȘme rigueur de travail, la mĂȘme conscience professionnelle et nous sommes complĂ©mentaires dans la pratique. Mon parcours acadĂ©mique couplĂ© avec son expĂ©rience dans les affaires judiciaires

NT : ONlegal est la contraction de nos initiales « O » + « N », avec le mot « legal ». Les clients anglophones peuvent Ă©galement lire « only legal ». L’ordre de nos initiales Ă©tait aussi une Ă©vidence par rapport Ă  l’idĂ©e qu’aurait donnĂ© « nolegal », ce qui avait fait sourire notre entourage. Ne pas utiliser nos patronymes remplissait deux objectifs pour notre dĂ©veloppement : pĂ©renniser un seul nom pour les clients et faciliter l’intĂ©gration d’autres associĂ©s ou collaborateurs. Le nom d’ONlegal nous a semblĂ© remplir ces objectifs.

Quelle est la culture d’entreprise d’ONlegal ?

OJ + NT : L’entraide est primordiale. Le succĂšs de chacune passe par la rĂ©ussite de l’autre. Nous parvenons Ă  nos rĂ©sultats par notre complĂ©mentaritĂ© et notre bienveillance mutuelle. Nous rĂ©flĂ©chissons diffĂ©remment et sommes justement Ă  l’écoute l’une de l’autre pour toujours envisager les choses sous un autre angle. La communication est trĂšs importante, mais sans fioritures pour aller Ă  l’essentiel. C’est notamment notre culture d’entreprise qui nous permet d’arriver Ă  un travail et des rĂ©sultats de qualitĂ©, ce qui pour nous est capital. En matiĂšre de droit de la famille, nous sommes conscientes de l’impact dĂ©cisif que nous pouvons avoir dans la vie des personnes et des enfants. En ce sens, nous favorisons autant que possible les accords et savons faire preuve de crĂ©ativitĂ© pour y parvenir. Viser le rĂ©sultat est une forme de respect de la confiance accordĂ©e par le client, c’est l’esprit d’ONlegal.

Quelle est votre vision d’avenir pour ONlegal ?

OJ + NT : Nous souhaitons dĂ©velopper notre structure avec des profils complĂ©mentaires aux nĂŽtres. La famille reste le cƓur du sujet, mais une centralisation avec d’autres domaines d’expertises nous permettrait de gagner en efficacitĂ©. Ce dĂ©veloppement rĂ©pond au besoin des clients qui est d’éviter autant que possible les procĂ©dures judiciaires.

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Oriana Jubin Avocate associée, Docteure en droit (à gauche) Nathalie Torrent Avocate associée (à droite)

Vendre sa maison et rester y habiter : comprendre le viager en Suisse

Le viager est prĂ©vu et encadrĂ© par le droit Suisse, et il rĂ©pond efficacement Ă  des situations que les sĂ©niors en Suisse rencontrent de plus en plus souvent. S’il connait un engouement grandissant, le viager reste peu utilisĂ©, en grande partie parce qu’il est mal connu et souvent incompris.

Le viager, qu’est-ce que c’est ?

Le viager est un type de contrat de vente immobiliùre, qui permet de vendre sa maison tout en gardant le droit d’y habiter.

Pour beaucoup de propriĂ©taires, le bien immobilier constitue la majoritĂ© du patrimoine. Mais c’est une partie de leur fortune Ă  laquelle ils n’ont pas facilement accĂšs. S’ils ont besoin d’argent, ils ont gĂ©nĂ©ralement deux possibilitĂ©s : faire un emprunt, mais la banque pourrait ne pas accorder de prĂȘt, surtout s’ils sont d’un Ăąge avancĂ©, ou vendre la maison, ce qui implique de dĂ©mĂ©nager, pour se retrouver dans un bien locatif souvent plus petit et plus cher, et de changer ses habitudes de vie.

Le viager permet donc aux propriĂ©taires d’accĂ©der immĂ©diatement au capital de leur maison, tout en continuant d’y habiter et en maintenant leurs habitudes de vie. Il y a plusieurs types de contrats viagers, mais tous comprennent quelques Ă©lĂ©ments clĂ©s :

‱ La valeur vĂ©nale: la valeur estimĂ©e de la maison, souvent calculĂ©e par un professionnel. La valeur vĂ©nale sert de point de dĂ©part Ă  la nĂ©gociation entre vendeur et acheteur sur le prix de vente

‱ Le droit d’usage: le droit que prĂ©serve le propriĂ©taire de continuer Ă  utiliser sa maison aprĂšs l’avoir vendue

‱ Le bouquet: le montant que verse l’acheteur au vendeur au moment de la vente. Le montant du bouquet correspond Ă  la valeur vĂ©nale moins la valeur du droit d’usage

‱ La dĂ©cote: la diffĂ©rence entre la valeur vĂ©nale et le bouquet. ExprimĂ©e en pourcentage par rapport Ă  la valeur vĂ©nale, la dĂ©cote correspond donc Ă  la valeur du droit d’usage

Une solution avantageuse par les temps qui courent

Si les propriĂ©taires qui recourent au viager ont des besoins variĂ©s, ils ont tous ont un point commun: ils ne veulent pas quitter leur maison, mais la vente s’impose comme la meilleure solution. Vendre sa maison en viager convient particuliĂšrement dans les situations suivantes :

‱ Faire face Ă  des difficultĂ©s financiĂšres

‱ Mettre à l’abri un conjoint

‱ Aider les gĂ©nĂ©rations suivantes – par exemple pour acheter une propriĂ©tĂ© ou Ă  lancer une entreprise par exemple

‱ RĂ©gler leur succession de leur vivant

‱ PrĂ©server un patrimoine et un niveau de vie lors d’un changement de vie

‱ Profiter de la vie

Les modalités du viager

Le contrat viager peut se dĂ©cliner en plusieurs modalitĂ©s, selon ce qui convient au mieux Ă  la situation du vendeur. Un contrat viager peut ainsi ĂȘtre :

‱ Avec ou sans rente : si le vendeur le souhaite, il peut toucher une rente. Le montant de la rente est fixĂ© au moment de la vente, mais la durĂ©e pendant laquelle elle sera versĂ©e n’est pas connue.

Histoires de propriétaires Tillit Invest

Christian, 76 ans vit dans la maison oĂč il a grandi: une villa de campagne Ă  proximitĂ© du lac. RetraitĂ© avec une faible pension, sa banque estime qu’il reprĂ©sente un risque important. Elle lui offre deux options: rembourser une partie de son hypothĂšque pour rĂ©duire son exposition, ou vendre la maison et rembourser le tout. Afin de rajouter de la pression pour une rĂ©solution rapide, la banque augmente son taux hypothĂ©caire. Ne pouvant plus y faire face, Christian doit vendre sa maison.

Certains acheteurs lui proposent une belle somme. Mais ces montants suffiraient Ă  peine pour rembourser sa dette hypothĂ©caire et l’obligeraient Ă  quitter la maison de son enfance pour dĂ©mĂ©nager dans un petit appartement en location.

Christian dĂ©cide donc de confier sa problĂ©matique Ă  Tillit Invest. Attentive Ă  sa situation, Tillit Invest fait une analyse dĂ©taillĂ©e de sa maison pour dĂ©terminer quelle solution lui conviendrait le mieux. Tillit Invest fait une offre Ă  Christian qui lui permet de vendre sa maison Ă  un prix favorable. Il peut ainsi rembourser sa dette hypothĂ©caire et recevoir un joli montant avec lequel il pourra profiter de la vie. Cerise sur le gĂąteau: il continue d’habiter gratuitement toute sa vie dans sa maison qu’il avait hĂ©ritĂ© de sa maman.

Pour dĂ©couvrir d’autres histoires de propriĂ©taires que Tillit Invest a pu aider, visitez leur site internet:

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www.tillitinvest.ch/histoires.
Image Adrienne Wavre

‱ Le viager libre ou occupĂ©: avec un viager occupĂ©, le vendeur continue de vivre dans sa maison. Avec un viager libre, la maison est Ă  la disposition de l’acheteur, mais le vendeur continue de recevoir une rente. Le viager libre peut ĂȘtre trĂšs pratique si le vendeur vit en EMS et a besoin de ressources supplĂ©mentaires pour financer son hĂ©bergement.

‱ Viager Ă  vie ou Ă  terme: lors d’une vente Ă  terme, la durĂ©e du droit d’habitation est dĂ©finie au moment de la vente.

‱ Droit d’habitation ou usufruit: si le vendeur dĂ©cide de garder l’usufruit de la maison, il pourra non seulement y vivre, mais aussi la louer. Par rapport Ă  un droit d’habitation classique, l’usufruit peut entrainer des coĂ»ts d’entretiens, une charge hypothĂ©caire et des impĂŽts plus Ă©levĂ©s.

Les garanties du viager

Lorsqu’un propriĂ©taire vend son bien en viager, il bĂ©nĂ©ficie de diverses protections:

‱ Quel que soit la modalitĂ© choisie du viager, le droit d’usage est inscrit dans l’acte de vente notariĂ© dans le registre foncier

‱ Les Ă©lĂ©ments discutĂ©s pendant le processus de vente sont consignĂ©s dans des Ă©crits, et le projet d’acte est discutĂ© et modifiĂ© avec le concours d’un notaire

‱ AprĂšs la vente, le bien reste la rĂ©sidence principale du vendeur qui a un statut similaire Ă  celui d’un locataire. Le droit d’habitation est clairement stipulĂ© dans le contrat de vente et constitue la base des rapports fiscaux et contractuels du vendeur

‱ Le vendeur est gĂ©nĂ©ralement responsable des charges, des assurances, de l’entretien courant du bien et des petits travaux. Les gros travaux sont du ressort de l’acheteur

‱ Avant de rĂ©aliser une transaction et afin que les droits et obligations de chaque partie soient clairement connus de chacun, il est conseillĂ© d’établir une planification d’éventuels travaux Ă  faire, et de les stipuler dans l’acte notariĂ©.

À propos du coĂ»t

Le prix du viager: il y a trois Ă©tapes pour calculer le prix du viager, c’estĂ -dire le montant du bouquet:

‱ On commence par le prix de vente sur lequel l’acheteur et le vendeur s’entendent Ă  partir de la valeur vĂ©nale et des Ă©ventuels travaux Ă  prĂ©voir

‱ Puis on calcule la valeur du droit d’habitation en utilisant une formule actuarielle prescrite. Pour ce faire, on tient compte d’un taux d’intĂ©rĂȘt admis par les autoritĂ©s fiscales ainsi

que de l’espĂ©rance de vie du propriĂ©taire.

‱ Enfin, on soustrait la valeur du droit d’habitation au prix de vente pour obtenir le montant du bouquet que le vendeur touchera au moment de la transaction.

La fiscalitĂ© du viager en Suisse : Le traitement fiscal d’une vente viagĂšre peut se dĂ©composer en deux temps :

‱ Au moment de la vente: le vendeur peut ĂȘtre imposĂ© aux niveaux cantonal et communal. Sont potentiellement imposables les bĂ©nĂ©fices et gains immobiliers sur la vente – c’est-Ă -dire la diffĂ©rence entre le montant total de la vente et le prix auquel le bien immobilier a Ă©tĂ© achetĂ©.

‱ Pendant la durĂ©e du contrat le vendeur peut avoir Ă  rĂ©gler trois types d’impĂŽts:

‱ Impît sur le revenu: si une rente viagùre est perçue, celle-ci est imposable à hauteur de 40%. La valeur locative du bien est imposable.

‱ ImpĂŽt sur la fortune: un vendeur en viager pourrait avoir Ă  s’acquitter d’un Ă©ventuel impĂŽt sur la fortune, dont le montant est dĂ©terminĂ© Ă  partir de la valeur du bouquet.

‱ ImpĂŽt immobilier complĂ©mentaire (IIC): Le vendeur devra aussi s’acquitter de l’IIC, dont le montant dont le montant dĂ©pend de la valeur fiscale du bien immobilier.

Combien vaut son bien ? Une estimation prĂ©cise, gratuite et immĂ©diate !

Avec le calculateur immobilier de Tillit Invest les propriĂ©taires peuvent obtenir une estimation prĂ©cise, gratuite et immĂ©diate de la valeur vĂ©nale de leur bien. Quelques clics suffisent. Le calculateur de Tillit Invest est universel : il couvre tous types de propriĂ©tĂ© (appartement, maison mitoyenne ou individuelle, immeuble) sur toute la Suisse. Que ce soit pour faire affaire avec Tillit Invest ou n’importe qui d’autre, l’estimation sera prĂ©cieuse comme point de dĂ©part pour toute nĂ©gociation. A retrouver sur: www.tillitinvest.ch/estimation.

Tillit Invest: l’expert reconnu du viager en Suisse romande

Tillit Invest est une jeune entreprise romande spĂ©cialisĂ©e dans l’achat de terrains et de maisons individuelles en viager. L’offre de Tillit Invest est avantageuse pour les propriĂ©taires. L’entreprise n’est pas un intermĂ©diaire entre vendeurs et acheteurs et agit pour le compte d’investisseurs suisses solides et recommandables.

Ainsi, Tillit Invest traite directement avec les propriétaires, ne prend pas de commissions sur la transaction effectuée avec ses investisseurs et dispose de la surface financiÚre pour réaliser des transactions dans les meilleures conditions.

Professionnels: découvrez le viager pour en faire bénéficier vos clients

Tillit Invest travaille Ă©troitement avec les banquiers courtiers, avocats, notaires, etc. Qu’il s’agisse d’une vente immobiliĂšre dĂ©licate ou d’une situation lĂ©gale ou fiscale compliquĂ©e, Tillit Invest peut apporter une solution efficace. Les solutions de Tillit Invest permettent aux banques de maĂźtriser leur risque crĂ©dit tout en amĂ©liorant la satisfaction de leurs clients. Pour dĂ©couvrir les opportunitĂ©s de partenariats et collaboration disponibles, les professionnels souhaitant bĂ©nĂ©ficier des services de Tillit Invest peuvent contacter l’entreprise ou se rendre sur le site : www.tillitinvest.ch/parternariats

Le viager, une solution flexible et adaptée aux besoins de chaque propriétaire

Au-delà du concept de base, il est important de noter que le viager est avant tout un outil flexible et adapté aux besoins des propriétaires. En effet, il leur permet de créer des solutions sur mesure pour accéder au capital de leur maison, tout en gardant la possibilité de rester vivre chez eux.

Pour tout savoir sur le viager en Suisse Nombreux sont ceux qui ont entendu parler du viager et voudraient en savoir plus.

Tillit Invest a publié le premier ouvrage sur le viager en Suisse destiné au grand public. Le livre contient des réponses claires à toutes les questions sur les spécificités du viager en Suisse.

Pour commander le livre, scannez le QR code ci-contre avec la caméra de votre téléphone.

Tillit Invest

Rue des Bosquets 15, 1805 Vevey

Place Edouard-ClaparĂšde 5, 1205 GenĂšve 022 575 22 67

info@tillitinvest.ch

www.tillitinvest.ch

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Taxes sur la plus-value : enjeux et consĂ©quences

Les avocats de l’Étude NoĂ«l & AssociĂ©.e.s sont souvent consultĂ©s dans un domaine Ă  l’intersection de leurs compĂ©tences respectives : la taxation de la plus-value en amĂ©nagement du territoire.

Matthieu Carrel explique les consĂ©quences fiscales de l’amĂ©nagement du territoire.

Matthieu Carrel, qu’est-ce que la taxe sur la plus-value de la LAT ?

Il s’agit d’une mesure fiscale imposĂ©e par le droit fĂ©dĂ©ral (art. 5 LAT) et mise en Ɠuvre par les cantons (dans le canton de Vaud : art. 64 ss LATC).

Elle vise Ă  prĂ©lever au moins 20 % de la plus-value provoquĂ©e par une modification des prescriptions applicables Ă  une zone donnĂ©e, (mise en zone Ă  bĂątir d’une parcelle inconstructible, requalification d’une zone ou densification). PrĂ©levĂ©e au moment de la vente ou de la construction du bien-fonds, la taxe sert Ă  payer les expropriations matĂ©rielles.

Et la taxe d’équipements communautaires (TEC) ?

SpĂ©cificitĂ© vaudoise, la TEC est une taxe communale portant Ă©galement sur la plus-value due Ă  une mesure d’amĂ©nagement du territoire.

Elle sert Ă  financer des infrastructures communautaires rendues nĂ©cessaires par l’arrivĂ©e de nouveaux habitants (Ă©coles, arrĂȘts de bus).

Quels sont leurs enjeux ?

Il y a des enjeux financiers importants pour les propriĂ©taires et les collectivitĂ©s publiques. Ces diffĂ©rentes taxes frappent la mĂȘme plus-value et sont mal anticipĂ©es ce qui peut provoquer de mauvaises surprises. S’agissant d’un domaine nouveau (la TEC a onze ans et la taxe sur la plus-value a Ă©tĂ© introduite par les cantons vers 2018), de nombreuses questions restent ouvertes : estimation de

la plus-value, dĂ©ductions possibles, moment de la perception, etc. Les acteurs immobiliers sont souvent dĂ©semparĂ©s et nous constatons un fort besoin de conseils auquel notre Étude sait rĂ©pondre.

Quels sont vos futurs projets ?

Depuis le 1er janvier, notre associĂ©e MarieAlice NoĂ«l dĂ©veloppe notre pĂŽle judiciaire, et l’annĂ©e prochaine verra l’arrivĂ©e d’un cinquiĂšme associĂ© spĂ©cialisĂ© en droit des successions pour un conseil patrimonial complet Ă  nos clients.

NoĂ«l et AssociĂ©.e.s est une Étude d’avocats lausannoise active dans de nombreux domaines : fiscalitĂ©, droit administratif, contrats, droit rĂ©el, construction et immobilier, amĂ©nagement du territoire, environnement, etc. Elle est composĂ©e actuellement de quatre associĂ©s et d’une collaboratrice : Yves NoĂ«l, Cyrille Bugnon, Matthieu Carrel, Marie-Alice NoĂ«l et Laure DallĂšves.

L’Intelligence Artificielle remplacera-t-elle bientît les avocats et les juges suisses ?

L’assistant virtuel ChatGPT dĂ©fraie la chronique : aprĂšs avoir rĂ©ussi ses examens de droit en AmĂ©rique, le voilĂ  qui aide dĂ©jĂ  Ă  rendre des jugements sur ce continent ! La justice suisse - qui a entamĂ© sa transition numĂ©rique avec son ambitieux programme Justitia 4.0 - est-elle aussi prĂȘte Ă  ĂȘtre rendue par des robots ?

Il n’est pas contestable qu’une IA peut aider Ă  rĂ©diger des procĂ©dĂ©s simples, voire Ă  remplir des formulaires dans divers domaines du droit. En revanche, elle ne paraĂźt pas encore capable de fournir des rĂ©ponses adĂ©quates lorsqu’une interprĂ©tation de la loi ou d’un contrat devient nĂ©cessaire.

Or, pour apprĂ©cier des clauses contractuelles, le Tribunal fĂ©dĂ©ral rappelle rĂ©guliĂšrement qu’il faut rechercher la rĂ©elle et commune intention des parties, sans s’arrĂȘter aux expressions inexactes dont elles ont pu se servir; Ă  dĂ©faut, il s’agit d’interprĂ©ter leurs dĂ©clarations et leur comportement

selon le principe de la confiance, en dĂ©gageant le sens que l’on peut leur attribuer de bonne foi, ainsi que selon les circonstances les entourant.

RĂ©cemment encore, en matiĂšre de droit de la construction, le TF a tranchĂ© qu’on pouvait dĂ©duire du comportement d’une partie aprĂšs la conclusion d’un contrat son intention d’en modifier les termes par actes concluants (TF 4A_137/2022). En replaçant l’humain et ses contradictions au centre du dĂ©bat, notre Cour SuprĂȘme dĂ©montre qu’une dĂ©cision judiciaire ne peut ĂȘtre automatisĂ©e et que le travail des plaideurs reste indispensable pour apprĂ©cier chaque situation.

Cependant, l’activitĂ© des auxiliaires de la justice peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par l’usage des outils digitaux qui leur procurent agilitĂ© et rĂ©activitĂ© dans l’intĂ©rĂȘt des justiciables, lesquels y trouveront une plus grande sĂ©curitĂ©, une meilleure transparence, ainsi qu’une accessibilitĂ© facilitĂ©e Ă  leurs dossiers et Ă  leurs conseils pour de moindres coĂ»ts.

Les avocats d’Espace Legal SA s’appuient sur des outils digitaux pour dĂ©fendre leurs clients en droit des affaires, de la famille, de l’immobilier et de la construction. L’Etude offre des services rapides et performants grĂące Ă  des moyens de communication modernes. Il est notamment possible de prendre rendez-vous en ligne Ă  l’Etude, par visioconfĂ©rence ou simplement par tĂ©lĂ©phone et d’avoir constamment accĂšs Ă  son dossier. Vous trouverez des centaines de conseils juridiques gratuits dans nos domaines de prĂ©dilection sur www.espace.legal

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Le Millennium, au-delà de l’inattendu !

Ecrin d’exception, le Millennium accueille des Ă©vĂ©nements professionnels et culturels. Ses espaces prestigieux, Ă  la pointe de la technologie, offrent un service de restauration et d’accueil haut de gamme unique en Suisse.

SituĂ© Ă  Lausanne-Crissier, directement accessible depuis les grands axes autoroutiers et Ă  seulement 30 minutes de GenĂšve, Berne ou Montreux, le Millennium est au cƓur de la rĂ©gion lĂ©manique, Ă  proximitĂ© du centre de Lausanne et de l’EPFL.

Espaces de prestige

L’auditorium de 500 places est l’emblĂšme technologique du Millennium. Cet espace polyvalent dotĂ© d’une scĂšne de 120 m2, est Ă©quipĂ© d’une technologie unique en Suisse (Ă©cran LED 22 x 4 m, certification Dolby Atmos avec 50 hautparleurs, systĂšme de son, vidĂ©o et Ă©clairage automatisĂ©, etc.) pour rĂ©aliser des effets visuels et dĂ©cors virtuels Ă©poustouflants. La promesse d’une expĂ©rience totalement immersive.

Millennium offre également une élégante salle de réception de 450 m2 pour accueillir les banquets, dßners, cocktails, expositions ou soirées de gala. Cet espace modulable sublimera tout événement

par sa technologie permettant de personnaliser l’éclairage, la sonorisation et la projection vidĂ©o.

Pour surprendre les invitĂ©s, Millennium propose un spacieux Club de 450 m2 pour les Ă©vĂ©nements VIP. Le Club Millennium avec sa scĂšne de 50 m2, ses deux bars et ses espaces lounge est un lieu magique et captivant pour une soirĂ©e d’entreprise, un lancement de produits, un spectacle ou concert.

Millennium dispose aussi d’un centre de confĂ©rences haut de gamme Ă©quipĂ© de 12 salles modernes et modulables d’une surface de 30 Ă  90 m2 avec terrasses privĂ©es Ă  la vue imprenable sur la rĂ©gion lĂ©manique.

Expérience gastronomique

Le service de restauration proposĂ© par le Chef Fabien Foare, Meilleur Ouvrier de France (15 points au Gault&Millau), offre une cuisine française raffinĂ©e et crĂ©ative. Les plats sont rĂ©alisĂ©s avec des produits d’exception

sélectionnés minutieusement auprÚs de producteurs régionaux. La cave propose un grand choix de vins et de champagnes pour accompagner un repas de gala, buffet ou cocktail.

Service d’excellence

Au Millennium, chaque dĂ©tail compte. Ses Ă©quipes sont Ă  l’entiĂšre disposition des clients pour organiser tous les aspects liĂ©s Ă  l’hospitalitĂ©, de l’accueil des invitĂ©s Ă  la gestion des besoins spĂ©cifiques de l’évĂ©nement. Les services s’étendent Ă  la rĂ©servation d’hĂŽtels et transferts, l’organisation d’activitĂ©s touristiques, culturelles et sportives, etc.

Au-delĂ  d’un centre Ă©vĂ©nementiel de prestige, Millennium est un lieu de vie hors du commun qui offre des services exclusifs dignes des meilleurs hĂŽtels : restaurants, salon de coiffure, galerie d’art, Ă©picerie fine, centre de fitness avec sauna et hammam, pressing, espaces de travail et de dĂ©tente. Chaque instant est un moment privilĂ©giĂ©, de plaisir et de partage.

Notre mission est de mettre notre expertise et notre engagement à votre service pour vous faire vivre une expérience inoubliable.

Millennium Chemin de Mongevon 25

1023 Lausanne-Crissier

T. +41 58 400 36 00

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3min
page 18

Family Buy Out, outil de transmission intrafamiliale de l’entreprise : opĂ©ration dans un cadre franco-suisse

7min
pages 15-17

ProcĂ©dure pĂ©nale : quelle protection pour les journalistes et leurs sources ?

1min
page 14

La question de l’immeuble dans un divorce

1min
page 14

?

1min
page 13

La protection du logement de famille en droit du bail et immobilier

1min
page 13

« Mon mĂ©tier me permet d’apprendre tous les jours »

3min
pages 11-12

« La justice repose sur un Ă©quilibre »

3min
page 10

les actionnaires ?

2min
page 9

Accompagner la digitalisation des études

1min
pages 8-9

Étude digitale clĂ© en main

1min
page 7

La formation en droit s’adapte aux dĂ©fis du numĂ©rique

4min
pages 6-7

« MĂ©diation ou droit collaboratif: la clĂ© d’un divorce rĂ©ussi. »

3min
page 5

Le mĂ©tier d’avocat, entre numĂ©risation et modernisation

2min
page 4

« La dĂ©fense du secret de fonction est trĂšs importante »

3min
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