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SAMARITAINS

Le journal de Samaritains Suisse

Au cœur de l’événement

6 POINT FORT

Samaritaines et samaritains dans de grandes manifestations

14 PORTRAITS

Présentation du nouveau Comité central

22 EN SAVOIR PLUS Blessures dans le sport : prévention et premiers secours

SPONSOR

Une fois dans la vie

En été, vous êtes particulièrement actifs. Promotions, concours, tournois ou autres fêtes villageoises exigent votre présence et parfois, vous êtes sollicités à large échelle pour des manifestations régionales ou nationales. Mais des événements internationaux font encore partie d’une autre catégorie. Pour les samaritaines et les samaritains des deux Bâle, le Concours Eurovision de la chanson fut une occasion exceptionnelle de fournir leurs services. Un tel événement ne se produit sans doute qu’une fois dans une vie (voir en page 6). Pour certaines sections et associations, l’Euro féminin de l’UEFA 2025 restera également dans les annales comme un des points forts de l’été 2025 (page 10).

Lors de l’Assemblée des délégués à Lenzerheide, six nouvelles personnes ont été élues au Comité central. Vous découvrirez les visages des nouveaux membres de ce collège, appelé à définir les orientations stratégiques de Samaritains Suisse, ainsi qu’un aperçu des motivations qui les animent dès la page 14. Vous trouverez également un bref compte rendu de la manifestation dès la page 12.

Visibilité, c’est ce qui manque souvent aux samaritains. Certains ont profité de se montrer lors de la Journée de la bonne action du 24 mai – récit en images en page 16 –, d’autres saisiront l’occasion lors de la Journée mondiale des premiers secours

du 13 septembre dont un avant-goût vous est donné en page 18.

Pour savoir ce qu’il se passe sur le terrain dans les différentes parties du pays, des comptes rendus d’assemblées, de célébrations et d’exercices spéciaux vous sont proposés dès la page 24.

Excellente lecture !

Afin de répondre au mieux à vos attentes, nous avons préparé un questionnaire en ligne au sujet de votre périodique et vous prions de bien vouloir le compléter. Cela ne vous prendra guère plus de dix minutes, mais vos réponses nous sont précieuses. Avec un peu de chance, vous gagnerez un des dix couteaux Rescue Tools développés spécialement pour les ambulanciers et les secouristes par l’entreprise Victorinox. Pour accéder au questionnaire :

ANITA SIMEON LUTZ Rédactrice en chef

6 LES SAMARITAINS AU CONCOURS EUROVISION

DE LA CHANSON

SOMMAIRE

6 UNE FOIS DANS LA VIE

Service exceptionnel lors du Concours Eurovision de la chanson

10 EURO DE FOOTBALL FÉMININ

Une paisible mêlée, haute en couleur

11 GENÈVE MARATHON Témoignage d’un confrère

12 ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS

Retour sur l’AD 2025 à Lenzerheide

14 LES VISAGES DU NOUVEAU COMITÉ CENTRAL

Qui sont les nouveaux membres de ce cénacle et qu’est-ce qui les anime ?

16 JOURNÉE DE LA BONNE ACTION

Les samaritains se présentent au public

18 JOURNÉE MONDIALE DES PREMIERS SECOURS

Défendre les couleurs samaritaines

Avec engagement et expertise l’association des samaritains des

IMPRESSUM

nous, samaritains 3/2025

Parution : 27 août 2025

Organisation éditrice

Samaritains Suisse

Martin-Disteli-Strasse 27

Case postale, 4601 Olten

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch www.samaritains.ch

Abonnements, changements d’adresse : par écrit à l’adresse ci-dessus

Prix de l’abonnement

Abonnement individuel pour non-samaritains :

CHF 33.– par an

4 numéros par an

Tirage : 18 000 exemplaires

Rédaction

Anita Simeon Lutz (asi)

Suisse romande : Chantal Lienert (cli)

Suisse italophone : Mara Zanetti

Maestrani (m.z.)

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch

Adresse postale :

Rédaction « nous, samaritains »

Case postale, 4601 Olten

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Téléphone 055 418 82 22

Portable 079 407 46 06 samariter@bwmedien.ch www.bwmedien.ch

Mise en page, impression et expédition

Stämpfli Communication, 3001 Berne staempfli.com

Photos

Première de couverture et sommaire :

Aniela Lea Schafroth

Éditorial : Mike Peter

UNE FOIS DANS LA VIE

Avec enthousiasme et savoir-faire, l’Association des samaritains des deux Bâle a assuré le dispositif médicosanitaire lors du Concours Eurovision de la chanson à la mi-mai. La manifestation s’est déroulée à la halle Saint-Jacques et au stade Joggeli à Bâle, où se sont rassemblées plus de 45 000 personnes et délégations de tous les pays lors de la finale.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli PHOTOS : Aniela Lea Schafroth

Plus de 60 samaritaines et samaritains ont assuré le service pendant 45 jours à l’occasion du Concours Eurovision de la chanson.

année, les samaritains et les samaritaines des deux Bâle seraient intervenus. Car ils étaient présents à la halle Saint-Jacques, là où se déroulait la compétition. Cela non seulement pendant les deux demi-finales et la finale, mais également les jours précédents et ceux d’après. Dans l’ensemble, les samaritaines et les samaritains ont assuré 45 jours de service.

« C’était une occasion unique qui ne se reproduira sans doute jamais plus dans ma vie. C’est pourquoi, en dépit de la fatigue et de semaines éprouvantes, j’ai énormément apprécié l’expérience. »

Caroline Meyer, coresponsable du dispositif

La première séance de planification avait déjà eu lieu en janvier. Caroline Meyer, coresponsable pour la coordination du dispositif médico-sanitaire se souvient : « À l’époque, il s’agissait de préciser l’envergure de notre dispositif. D’autres sites étaient également envisagés, mais finalement, pour nous, le plus intéressant était d’être présents sur le lieu même de la compétition. Il fallait aussi se concerter avec les autres organisations responsables de la sécurité et définir exactement les interfaces afin qu’en cas d’urgence, tout le monde soit au clair.

Spontanéité et flexibilité

C’est grâce à Nemo que l’édition 2025 du Concours Eurovision de la chanson a eu lieu chez nous. L’année dernière, il avait conquis le public et le jury à Malmö avec sa chanson The Code et remporté le premier prix pour la Suisse. On se souvient de l’euphorie qui a régné lors de l’annonce des résultats et certains ont probablement encore en mémoire les images d’un Nemo comblé qui casse son trophée. La conférence de presse s’est ensuite déroulée avec un pouce bandé et un trophée de remplacement. Si cela s’était produit à nouveau avec le contre-ténor autrichien JJ, le gagnant de cette

La coordination du personnel a constitué sans conteste un des défis majeurs du dispositif. Au total, 60 personnes étaient en service tous les jours. Au minimum quatre secouristes étaient sur place 24 heures sur 24, et les jours les plus importants, ils étaient 11 dès la mi-journée qui se relayaient en deux équipes, jusque tard après minuit. Lors de la retransmission publique le soir de finale, 16 personnes supplémentaires étaient présentes au stade Joggeli. « Nous devions bien sûr aussi gérer l’inattendu. Un matin, par exemple, les locaux qui nous étaient assignés n’étaient pas à disposition et une autre fois, une tente VIP supplémentaire a nécessité le déménagement de deux personnes. »

« Par chance, notre matériel est stocké dans les locaux de la protection civile qui sont juste à côté », précise

Roger Frey qui était chargé de la coordination du dispositif aux côtés de Caroline Meyer, « ainsi il était facile de compléter ce qui nous manquait le cas échéant. » Les contrôles de sécurité représentaient un autre aspect important de la manifestation. Toutes les personnes impliquées avaient été scan-

nées au préalable par les diverses organisations de sécurité, la police cantonale et même Fedpol, afin de recevoir leur badge d’accès personnel. En outre, un contrôle de bagages était effectué à chaque entrée, comme à l’aéroport. « Une certaine tolérance était cependant de rigueur, car sans ciseaux par exemple, nous aurions été assez démunis sur nos postes », raconte Roger Frey dans un sourire.

« Le cas le plus grave s’est produit le dernier jour, pendant le démontage. Un cas classique où on veut encore vite terminer quelque chose au risque d’une inattention. »

Roger Frey, coresponsable du dispositif

Si, en dehors de la scène il fallait faire preuve de souplesse, sur le plateau, tout était minutieusement contrôlé. « Quiconque pense qu’une émission en direct laisse de la place à l’improvisation se trompe lourdement. Chaque pas, chaque mouvement, chaque mot est rigoureusement chorégraphié. C’est indispensable pour une manifestation de cette envergure. Les effets spéciaux et la pyrotechnique sont réglés au millimètre », précise le samaritain. D’ailleurs, aucune personne affectée au déroulement du spectacle ne s’est présentée au poste de secours. Déshydratation et inattention due

Caroline Meyer et Roger Frey, responsables de la coordination du dispositif samaritain à l’occasion du Concours Eurovision de la chanson.

Heureusement, le matériel est stocké dans un abri de la protection civile à proximité immédiate de la halle Saint-Jacques.

Accès contrôlés : seules les personnes munies du bon badge et ayant fait scanner leurs affaires étaient autorisées à pénétrer les enceintes.

au surmenage ont été les causes les plus fréquentes pour lesquelles les ’aide des samaritains a été sollicitée. Dans les cas les plus sérieux, dont des coliques néphrétiques, un collapsus cardiovasculaire et une fracture de la jambe, les personnes ont été confiées aux ambulanciers pour un transfert à l’hôpital. « Le cas le plus grave s’est produit le dernier jour, pendant le démontage. Un ouvrier resté croché sur un câble métallique a heurté une barre de fer et sa jambe a été broyée. Un cas classique où on veut encore vite terminer quelque chose au risque d’une inattention », opine Roger Frey. Dans l’ensemble cependant, le bilan est positif.

« J’ai vécu l'Eurovision comme une manifestation paisible, qui s’est déroulée dans une ambiance formidable et respectueuse », conclut Caroline Meyer. « Pour moi, c’était une occasion unique qui ne se reproduira sans doute jamais plus dans ma vie. C’est pourquoi, en dépit de semaines éprouvantes et fatiguantes, j’ai énormément apprécié l’expérience ».

Venu de Thurgovie, Andreas Zbinden donne souvent un coup de main aux Bâlois par pure passion.

Briefing avant le service, les secouristes sont répartis sur plusieurs secteurs en veillant à ce qu’au moins une personne se débrouille en anglais dans chaque équipe.

Championnat d’Europe féminin de l’UEFA

L’EURO de football féminin de l’UEFA qui s’est déroulé en Suisse a fait couler beaucoup d’encre et suscité un enthousiasme inattendu. Dans plusieurs stades du pays, les samaritains étaient prêts à intervenir en cas de nécessité.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli

PHOTO : Aniela Lea Schafroth

La victoire des Anglaises le dimanche 27 juillet 2025 a mis un terme à la plus grande manifestation européenne de sport féminin. À l’instar de l’Angleterre, la Suisse aussi a de bonnes raisons de se réjouir, car, selon l’Office fédéral du sport (OFSPO), la manifestation a été un plein succès. L’office se félicite de l’excellente collaboration entre l’UEFA, la Confédération et les cantons.

Le tournoi a donné un nouvel élan et des impulsions en termes d’égalité, de mouvement et ouvert des perspectives inédites dans le sport, a-t-il communiqué. L’Association suisse de football (ASF) aussi s’est montrée très satisfaite. « Un tournoi fantastique vient de s’achever et nous avons vécu le rêve d’un été », a estimé le secrétaire général de l’ASF Robert Breiter. Sur 31 matches, 29 ont fait stade comble, l’audience télévisuelle a battu des records et une foule haute en couleur s’est pressée dans les fan zones.

Heinz Karrer, un responsable samaritain au parc Saint-Jacques à Bâle, a également gardé le souvenir d’une confrontation pacifique. « Contrairement à d’autres matches, l’ambiance du Championnat féminin de football était sereine. Parmi les spectateurs, on comptait de nombreuses familles. Peu d’alcool a été consommé et par conséquent, le climat était moins agressif. » Si les samaritains n’ont pas eu l’occasion de soigner les représentants de la famille royale qui s’étaient déplacés à Bâle pour la finale, ils ont été abondamment sollicités pour des piqûres d’insectes dont certaines assorties de sérieuses réactions allergiques.

La finale de l’EURO féminin de l’UEFA s’est déroulée au Parc Saint-Jacques à Bâle.

Secourisme international au Marathon de Genève

Ceci est le témoignage d’un secouriste français de passage à Genève lors du Marathon du 10 et 11 mai 2025 dont Samaritains

Genève a assuré le dispositif médico-sanitaire.

TEXTE : Xavier Bard

Photo : ldd Marathon Genève

Sur le chemin du retour vers mon domicile en France voisine, je me rends vers la Gare routière, située place Dorcière, et me retrouve, malgré moi, dans le dispositif du Marathon de Genève. Ayant un peu de temps avant le départ de l’autocar, j’en profite pour encourager les coureurs. Au bout de quelques minutes, mon œil est attiré par un des coureurs dont la démarche devient chancelante et qui finit épaulé par un spectateur. Le voyant blême, je me rends à ses côtés en me disant qu’il aura très certainement besoin d’aide pour se rétablir. En tant que secouriste du travail dans une grande entreprise française du secteur de l’énergie, je suis actuellement dans une démarche pour devenir moniteur de secourisme. Et là, il y avait besoin.

Sérieux

coup de mou

Coup de pompe de Geoffroy, qui est pourtant un sportif aguerri. Mais sur ce coup-là, son corps l’a un peu trahi : baisse de tension (merci la montre connectée). Je déroule mon précis de secourisme : position allongée, jambes relevées, dialogue de bilan initial, pas de perte de connaissance, à aucun moment, prise de pouls, magnifiquement frappé. On engage la conversation pour passer le temps et en savoir un peu plus sur les circonstances de son malaise. Dans l’entrefaite, un membre de la Protection civile vient nous porter assistance et demande s’il y a besoin de prévenir les secours. Compte tenu de la soudaineté du malaise de Geoffroy, il est important qu’il soit vu par un personnel paramédical.

Samaritaines rapidement sur place

Les samaritains présents sur le dispositif de la course sont prévenus par radio. Quelques minutes après arrivent sur des vélos (efficace pour passer partout !) Laure et Lou Anne. Le bilan de santé est vite passé et l’état de Geoffroy s’améliore quelque peu. Mon job de secouriste est fait, je passe la main, mais reste disponible pour d’autres tâches, comme lui prêter

Le Generali Marathon de Genève fait partie des courses les plus fréquentées de Suisse. Des milliers de coureuses et de coureurs du monde entier y participent.

mon téléphone pour prévenir son épouse résidente en France voisine (tiens, Geoffroy est un compatriote). Il me reste à remercier Laure et Lou Anne, à souhaiter bon rétablissement à Geoffroy, et à prendre congé. Le soir, un petit SMS rassurant envoyé de la part de Geoffroy et de son épouse m’a permis d’apprendre qu’une bonne sieste et un barbecue de réconfort ont remis Geoffroy sur pied, d’attaque pour de nouveaux défis sportifs.

De mon passage de quatre jours dans la Confédération helvétique, je retiendrai ce moment partagé avec les samaritains suisses et suis d’autant plus motivé à poursuivre mon cursus de formateur de secouristes. Avec le recul, j’ai eu plaisir à porter les premiers secours dans ce contexte un peu particulier que l’on peut considérer comme international.

Le calme après la tempête

Réunis dans l’air vivifiant des montagnes grisonnes et par une température estivale sans être écrasante, le 21 juin dernier, l’ambiance était à l’apaisement parmi les représentantes et les représentants de Samaritains Suisse. Avec calme et détermination, ils et elles ont pris les décisions nécessaires qui permettront d’écrire une nouvelle page de la belle et longue histoire du secourisme en Suisse.

TEXTE : Chantal Lienert, PHOTOS : Samira Janka, Foto Fetzer, Bad Ragaz

Solennités obligées de la vie associative, les Assemblées de délégués (AD) se déroulent selon un ordre du jour immuable. Ce fut aussi le cas de la 137e AD et de la 20 e Assemblée de la Fondation Henry Dunant de Samaritains Suisse, toutes deux présidées par Theresia Imgrüth Nachbur. À cette occasion, 127 samaritaines et samaritains issus des 24 associations cantonales ainsi que de nombreuses personnes invitées avaient rendez-vous à Lenzerheide (GR) le 21 juin dernier.

La réunion bien préparée était réglée comme du papier à musique. Les traditionnels procès-verbaux, rapports et comptes annuels ont été rapidement adoptés et les décharges largement accordées aux instances responsables. Les déléguées et les délégués ont ainsi marqué leur volonté d’aller de l’avant et de ne plus s’appesantir sur les difficultés du passé.

La 137e Assemblée des délégués de Samaritains Suisse et la 20 e Assemblée de la Fondation Henry Dunant se sont tenues dans la salle polyvalente de Lenzerheide (GR).

Peter Peyer, conseiller d’État des Grisons : « Les difficultés surmontées ensemble rendent plus fort. »

Myrtha Tüsel-Bissig, présidente des samaritains des Grisons et du pays de Sargans s’est félicitée de l’excellente collaboration avec la section Vaz/Obervaz pour l’organisation de la manifestation.

Un tout nouveau Comité central

La partie la plus attendue et la plus décisive pour l’avenir de Samaritains Suisse était l’élection de nouveaux membres disposés à endosser des responsabilités au Comité central (CC). L’ensemble des sièges était à repourvoir et c’est avec plaisir que Christoph Meyer, vice-président de l’association lucernoise, a présenté six personnes proposées par la commission de recrutement. Il s’agit d’un panachage équilibré, comportant trois femmes et trois hommes, dont quatre disposent d’une expérience samaritaine et deux apportent un regard extérieur.

Les voici dans l’ordre de leur élection : Ursina Pally Hofmann (ZH), sage-femme et juriste, codirectrice de la Croix-Rouge soleuroise ; Tobias Pflugshaupt-Trösch (BL), responsable de l’organisation faîtière diabètesuisse ; Peter Gantenbein (ZH), ambulancier versé dans la formation ; Claudia Kühni (ZH), samaritaine et transfuge de la commission de contrôle de gestion ; Fabio Poncioni (TI), président des samaritaines et des samaritains italophones, et Doris Wolf, présidente de l’association bernoise qui connaît parfaitement le terrain. Les six ont été élus avec de belles majorités, Ursina Pally Hofmann et Tobias Pflugshaupt-Trösch en qualité de vice-présidente et de vice-président.

Autres élections, adieux et remerciements

Quant aux élections à la commission de contrôle de gestion dont les rangs s’étaient éclaircis, elles ont été favorables à Matthias Spielmann (BS) et Alexander Herzog (ZH), deux personnalités au bénéfice d’une solide expertise managériale et financière. Ces messieurs siègeront désormais aux côtés

de Trix Gisler (LU) et de Corinne Zosso (FR), élues lors de l’AD de 2022 à Chavannes-de-Bogis (VD). Matthias Spielmann endossera le rôle de président.

Un moment d’émotion partagé par les personnes démissionnaires qui avaient fait le voyage des Grisons a ponctué l’AD de cette année. Pour certains et certaines, c’est un engagement de longue date qui se terminait et ces personnes ont été dûment honorées. De très chaleureux applaudissements ont également été adressés à l’association des samaritains des Grisons et du pays de Sargans ainsi qu’à la section Vaz/ Obervaz qui ont endossé leur rôle d’hôtesses à la perfection.

Ouvrir la voie

Le Comité central nouvellement élu a désormais pour mission de stabiliser l’organisation et d’ouvrir la voie vers l’avenir. Les bases opérationnelles ont été préparées par l’équipe d’Olten au cours des six derniers mois. Le sextuor est appelé à déployer du doigté et une écoute attentive à l’égard des particularités d’une organisation nationale, plurilingue et ramifiée, dont la prospérité dépend de celle de ses acteurs sur le terrain. De leur côté, les associations et les sections sont invitées à réserver un accueil bienveillant au nouveau Comité central afin que, pour citer un encouragement prononcé par Peter Peyer, conseiller d’État des Grisons, « les difficultés surmontées ensemble rendent plus fort ».

Theresia Imgrüth Nachbur a présidé l’assemblée réglée comme du papier à musique.

Les nouveaux visages du Comité central

Les délégués réunis à Lenzerheide ont élu six nouvelles personnes au Comité central (CC) de Samaritains Suisse. En quelques mots, elles s’expliquent quant à leurs motivations et ce qu’elles souhaitent accomplir au cours de leur mandat.

RÉDACTION : Anita Simeon Lutz | cli, PHOTOS : Samira Janka

URSINA PALLY HOFMANN

Vice-présidente, codirectrice

Croix-Rouge Soleure (ZH)

TOBIAS PFLUGHAUPT-TROESCH

Vice-président, directeur diabètesuisse (BL)

1. Qu’est-ce qui vous a incitée à prendre des responsabilités au sein du CC de Samaritains Suisse ?

Je suis convaincue par l’action des samaritains. Ils sont proches des gens et proposent une aide facilement accessible. En outre, j’ai eu l’avantage de suivre un cours de secourisme dans le cadre de notre étude d’avocats et j’ai été séduite par la compétence et la méthode de l’instructeur.

1. Quelles tâches du CC de Samaritains Suisse vous ont particulièrement interpellé ?

Je souhaite mettre ma voix au service de la cause des samaritains. De nos jours, maintenir une organisation associative tout en restant intéressant ne va pas de soi. La qualité est là et il s’agit de la conserver. Il est important de maintenir les bonnes offres de même que d’écouter et prendre en compte les impulsions de la base.

2. Qu’est-ce qui vous tient plus spécialement à cœur en qualité de vice-présidente ?

La collaboration, et cela à tous les niveaux. Nous portons le même nom et la croix rouge fait partie de notre emblème. Notre manière de collaborer exerce une grande influence sur la façon dont nous sommes perçus en tant qu’organisation. Je souhaite défendre une action tournée vers les solutions, dans l’intérêt de notre clientèle.

2. Quelles sont vos préoccupations majeures en tant que vice-président ?

Pour moi, il est important qu’on s’adresse directement à nous. J’aimerais instaurer une culture de la porte ouverte. Mais parfois, il faut aussi prendre des décisions qui ne plaisent pas à tout le monde. Dans ces cas, je demande que l’on prenne le temps de les tester et de les mettre à l’épreuve avant de procéder à des ajustements.

PETER GANTENBEIN

Ambulancier et formateur expérimenté (ZH)

CLAUDIA KÜHNI

Samaritaine, préc. commission de contrôle de gestion (ZH)

FABIO PONCIONI

Président de l’association du Tessin et du Moesano (TI)

DORIS WOLF

Présidente des samaritains du canton de Berne (BE)

1. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager au sein du CC de Samaritains Suisse ?

Ma motivation pour faire partie du Comité central est de faire avancer Samaritains Suisse et les associations cantonales, et de rendre notre organisation plus visible pour la population.

2. Quels développements à long terme souhaitez-vous mettre en œuvre au CC ?

Ce qui est important est que nous formions une bonne équipe au Comité central afin d’avoir de réels débats, sans craindre la controverse. Mais quand des décisions sont prises, elles doivent être défendues collégialement à l’égard de l’extérieur ainsi que des associations et des sections.

1. Qu’est-ce qui vous a incitée à passer de la commission de contrôle de gestion au CC ?

J’y ai beaucoup réfléchi. Je souhaite assumer plus de responsabilités et participer à l’orientation stratégique de Samaritains Suisse. Au cours des cinq années passées comme membre de la commission de contrôle de gestion, j’ai acquis une vision approfondie de l’organisation et souhaite la mettre à profit dans ma nouvelle fonction.

1. Qu’est-ce qui vous a incité à poser votre candidature comme membre du CC ?

Pour moi, il est important que Samaritains Suisse représente les secouristes de toute la Suisse, soit également celles et ceux qui sont issus des régions italophones et francophones du pays. C’est la raison pour laquelle j’ai posé ma candidature au CC.

2. Quelle influence sur le plan stratégique et des contenus souhaitez-vous exercer au CC ?

En vertu de mon expérience de la finance, je souhaite m’investir pour la transparence dans ce domaine. Un objectif essentiel est de regagner la confiance des associations. Le développement d’un nouveau système de financement, qui tienne compte de l’évolution de l’organisation, est inéluctable.

2. Quels sont les sujets que vous souhaitez principalement aborder au cours de votre mandat au CC ?

À mon sens, deux sujets sont essentiels. En premier, je souhaite consolider l’engagement volontaire et en second lieu, il s’agit de restaurer la confiance des sections et des associations à l’égard du Comité central.

1. Quel a été l’élément décisif qui vous a incitée à rejoindre le CC de Samaritains Suisse ?

Pour moi, le secourisme est une affaire de passion et j’attache beaucoup d’importance à ce que nous retrouvions ensemble la bonne voie. Voilà ce qui a motivé ma candidature.

2. Comment voulez-vous, avec votre expérience, défendre les intérêts des membres ?

Je me réjouis de partager nos connaissances et notre motivation avec tous les samaritains. J’en appelle à toutes les personnes concernées et leur demande de ne pas seulement exiger, mais également de manifester la volonté d’atteindre un objectif ensemble. Cela demande du temps et j’espère que vous nous l’accorderez.

Journée de la bonne action

Le 24 mai 2025, des samaritaines et des samaritains se sont installés à proximité d'une soixante de magasins Coop dans tout le pays pour proposer des initiations et des démonstrations de premiers secours. Il y en avait pour tout le monde et grands comme petits pouvaient y trouver leur compte.

RÉDACTION

1. La section Acquarossa-Serravalle montre comment se servir d’un défibrillateur au supermarché Coop Malvaglia (TI).

2. Ambiance au beau fixe pour la section Birs devant la filiale Coop de Rheinach, Bâle-Campagne (BL).

3. Rencontres cordiales et échanges d’informations avec la section de Binningen à Binningen (BL).

4. Acte de présence des samaritains de Massagno à Vezia (TI).

5. On prend la pose à Bellinzone (TI).

6. Prise de tension par la section Ajoie à Porrentruy (JU).

7. À Fribourg, la journée était organisée à l’échelle cantonale. Sur la photo, le trio présent à Villars-sur-Glâne (FR).

8. Une voiture pleine à craquer pour installer le stand, ici celle de la section de Schmitten (FR).

9. Il n’est jamais trop tôt pour apprendre : Jannick Alonso s’initie à la RCP avec Daniela Toggweiler de la section de Zurich-Höngg (ZH).

10. Jamais sans notre mascotte pour la section de Spiez (BE).

11. S’entraîner à la réanimation auprès de la section de Zurich City et environs (ZH)

Journée mondiale des premiers secours

Le samedi 13 septembre, à l’occasion de la journée mondiale des premiers secours, Samaritains Suisse, la Croix-Rouge suisse et l’Assurance maladie Helsana joindront leurs forces pour faire parler des gestes qui sauvent.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | cli, PHOTOS : ldd

À proximité d’un centre commercial, sur un marché ou dans le cadre d’une fête de village, lors de la journée mondiale des premiers secours, de nombreuses samaritaines et de nombreux samaritains tiendront des stands pour rappeler au public qu’il est important de savoir quoi faire en cas d’urgence médicale. Une étude Sotomo, réalisée en 2020 à la demande de Helsana et de la Croix-Rouge suisse, a

mis en évidence qu’il existait un besoin dans le domaine de la formation aux premiers secours. De nombreuses personnes interrogées estiment que dans sa forme actuelle, le cours de sauveteur suivi une seule fois afin d’accéder au permis de conduire est insuffisant. Une majorité pense que des répétitions à intervalles réguliers devraient être obligatoires. Cela semble d’autant plus pertinent en regard

Le samedi 13 septembre, les samaritaines et les samaritains attireront l’attention sur les premiers secours.

du fait que les connaissances en premiers secours s’oublient rapidement après la dernière formation. En outre, environ un quart des personnes interrogées propose que la formation aux gestes qui sauvent fasse partie intégrante de l’instruction de base, c’està-dire qu’elle soit intégrée dans les cursus de formation scolaire ou pendant l’apprentissage.

Les

samaritains en 2024, en chiffres et en nombres

En attendant, les 746 sections de samaritains réparties sur tout le territoire s’activent. En 2024, 16 427 personnes ont participé à un cours de sauveteur, 27 027 à un cours de réanimation, 12 584 à un cours de consolidation en premiers secours et 5428 se sont initiées aux urgences pédiatriques. En outre, 88 411 personnes ont été instruites aux gestes de premiers secours dans le cadre de formations individuelles. Globalement, ce sont donc 149 877 personnes qui ont été formées, ce qui correspond à un engagement de 1 199 016 heures.

De surcroît, l’année dernière, plus de 17 000 samaritaines et samaritains ont fourni des premiers

Nouer le dialogue avec la population est l’objectif majeur de la manifestation.

secours lors de manifestations ou en qualité de premiers répondants. Ils et elles ont prêté main-forte à l’occasion de collectes de sang, assisté des personnes malades ou âgées et transmis leurs connaissances. Par leur engagement, ils et elles participent de la sécurité civile en Suisse. L’objectif est de le rendre visible, et la journée mondiale des premiers secours du 13 septembre 2025 s’y prête parfaitement. Jusqu’à maintenant, trente sections de samaritains se sont inscrites pour participer. D’entente avec la Croix-Rouge suisse et Helsana, Samaritains Suisse met des imprimés actualisés à disposition. Helsana soutient également financièrement la manifestation avec pour objectif que le plus grand nombre de personnes soit en mesure de donner les premiers secours. Cette année à nouveau, l’assureur lance un alléchant concours (voir encadré).

PARTENAIRE OFFICIELLE DE

LA

S’ENGAGE

CRS, HELSANA

POUR LES PREMIERS SECOURS EN SUISSE

Depuis cinq ans, Helsana s’engage officiellement en faveur des premiers secours. En collaboration avec la Croix-Rouge suisse (CRS), l’assurance maladie œuvre pour que le plus grand nombre possible de personnes sache réagir de façon appropriée et porter secours en cas d’urgence. Cela passe aussi par le soutien à l’application de premiers secours.

Avec un peu de chance, vous pourrez gagner une armoire de premiers secours d’une valeur de 175 francs. Pour participer, rendez-vous à l’adresse : helsana.ch/premiers-secours-concours.

Quand la vie bascule subitement

Il y a 50 ans, Guido A. Zäch créait la Fondation suisse pour paraplégiques. La date marque le coup d’envoi d’un réseau de prestations unique au monde en faveur des personnes paralysées médullaires, porté aujourd’hui par deux millions de personnes.

TEXTE : Communiqué SPZ, PHOTOS : ldd

Le fondateur Guido A. Zäch pendant une fête de Noël au cours des années 1970, alors qu’il était médecin chef du centre pour paraplégiques à Bâle.

Un faux pas au cours d’une randonnée, une chute dans la cuisine ou un accident de VTT, et la vie peut basculer en l’espace d’une seconde. En Suisse, un jour sur deux une personne subit une paralysie médullaire après un accident. Les chutes, les accidents de sport ou de la circulation sont les causes les plus fréquentes. Il s’agit d’une véritable césure dans la vie des personnes touchées. Grâce à la Fondation suisse pour paraplégiques et ses sept filiales ainsi que deux organisations proches (ensemble, elles forment le Groupe suisse pour paraplégiques), la qualité de vie des victimes s’est considérablement améliorée depuis 1975. Tous les jours, plus de 2000 collaboratrices et collaborateurs représentant plus de cent métiers s’engagent en faveur des personnes blessées, sur le lieu de l’accident, pendant la rééducation et tout au long de leur vie.

Sensibilisation par l’expérience

La Fondation suisse pour paraplégiques accorde beaucoup d’importance à la sensibilisation du public. En 2019, elle a ouvert l’espace visiteurs ParaForum sur le campus de Nottwil.

Les personnes intéressées peuvent s’y installer dans un fauteuil roulant et expérimenter le changement de perspective forcé que subissent les personnes paralysées médullaires. L’année dernière, plus de 24 000 personnes ont été accueillies à l’exposition ou ont participé à une visite guidée du Centre suisse des paraplégiques. Au cours de leur excursion annuelle, les collaboratrices et les collaborateurs de Samaritains Suisse ont eux aussi eu le loisir de visiter le ParaForum qui les a beaucoup impressionnés.

Journée portes ouvertes

Pour ses 50 ans, la Fondation suisse pour paraplégiques souhaite se rapprocher de la population et ouvrira les portes du campus de Nottwil au public les 6 et 7 septembre prochains. Les visiteuses et les visiteurs pourront se faire une idée du quotidien en clinique, du recours à la robotique, de la transformation de voitures, de la médecine de sauvetage, du centre d’entraînement pour les athlètes en fauteuil roulant ou encore de l’hippothérapie. La visite s’annonce passionnante et ne laissera personne indifférent.

Depuis son ouverture en 2019, le centre interactif et multimédia ParaForum est un but d’excursion apprécié.

Solliciter la Fondation pour samaritains de montagne

La Fondation pour samaritains de montagne soutient les sections dont le territoire se situe au-dessus de 800 m d’altitude. Nous avons demandé à Alain Amstutz, président du Conseil de fondation, quels projets sont susceptibles d’être encouragés et quelle est la procédure à suivre.

INTERVIEW

: Anita Simeon Lutz | cli

Monsieur Amstutz, depuis octobre 2024, vous êtes président du Conseil de la Fondation pour samaritains de montagne. Qu’est-ce qui vous a incité à prendre cette responsabilité ?

J’ai passé mon enfance dans l’Oberland bernois, je connais la montagne et les difficultés auxquelles sont confrontées les localités à l'écart. En outre, je suis heureux de pouvoir mettre mes connaissances professionnelles et mon expérience au service du formidable engagement des samaritaines et des samaritains.

Quel est le but de la fondation ?

La fondation alloue des aides financières en faveur de projets et d’activités dans les régions de montagne (Préalpes, Alpes et Jura) avec pour objectif d’y soutenir le secourisme et de préserver, voire d’accroître le nombre de samaritaines et de samaritains. Il s’agit d’optimiser les capacités d’intervention des sections dans ces régions et de maintenir le positionnement des samaritains en tant que leaders des premiers secours non professionnels, appartenant à la plus importante organisation de volontaires et la plus grande prestataire de cours dans ce domaine.

Qui peut soumettre des demandes ?

Toutes les sociétés de samaritains situées à plus de 800 m d’altitude et les associations affiliées à Samaritains Suisse qui comptent des sections répondant à ce critère sont habilitées à soumettre des demandes de financement.

Quels sont les critères d’appréciation pour allouer des subventions ?

Pour l’évaluation des projets, les critères suivants sont pris en compte : utilité du projet, efficience économique des moyens sollicités, capacité financière de l’organisation demandeuse et moyens à la disposition de la fondation selon son budget annuel.

Quel est le montant versé chaque année ?

En moyenne annuelle, l’enveloppe globale des projets soutenus est de l’ordre de 100 000 francs. Le Conseil de fondation se réunit deux fois par an, au printemps et en au -

Alain Amstutz est au bénéfice d’un Master en droit. Il est associé de l’étude Pétremand & Rappo Avocats SA à Lausanne. Depuis octobre 2024, il préside le Conseil de fondation de la Fondation pour samaritains de montagne.

tomne. Le prochain délai pour soumettre des demandes qui seront encore traitées cette année est le 15 septembre 2025.

Y a-t-il d’autres critères à respecter ?

En principe, nous ne soutenons pas de projets a posteriori. Les demandes doivent être adressées en temps utile, avant le début d’une manifestation, d’une formation ou d’un achat éventuels. Exceptionnellement, nous pouvons, selon les circonstances, soutenir un projet après coup.

Comment s’y prendre pour adresser une demande ?

Sur le portail de Samaritains Suisse (rubrique travail de la section, finances et assurances) se trouve un formulaire de demande à compléter en y joignant les documents demandés tels qu’une attestation de fortune de la société, un budget, des offres, etc. Plus nous disposons d’informations au sujet d’un projet, mieux nous pourrons l’évaluer.

Quelle est l’importance des samaritains de montagne ?

En 1970, lors de la création de la fondation, l’importance des samaritains de montagne était sans doute plus grande qu’aujourd’hui où nous disposons tous d’un téléphone portable et où le réseau de téléphonie mobile couvre aussi des vallées reculées. Malgré tout, les samaritains font face à des situations particulières pour lesquelles ils méritent d’être soutenus.

« Attention à ne pas se surestimer ! »

L’entorse est le type de blessure en sport le plus courant, que ce soit lors d’un tournoi de football amateur, d’une course à pied ou d’un autre événement. La doctoresse Natina Schregenberger, médecin du sport qui soigne notamment les danseuses et les danseurs de l’Opéra de Zurich, nous explique comment réagir en cas d’entorse et comment la prévenir.

TEXTE : Anita Simeon Lutz | td PHOTO : ldd

« Quand j’étais encore assistante à l’Hôpital universitaire de Zurich, nous étions consultés pour des dizaines d’entorses chaque jour », raconte la doctoresse Natina Schregenberger. La classification se fonde sur la douleur. Le gonflement est un critère supplémentaire. « Mais il peut arriver que le pied soit peu enflé et qu’il y ait fracture. La plupart du temps, les patients ne par viennent plus à se lever ou seulement au prix de fortes douleurs. Pour soulager la souffrance, le refroidissement est conseillé, mais sans exagérer. Les prochaines étapes consistent à surélever le pied et à le bander. C’est souvent suffisant, cependant, le pied doit impérativement être protégé et surveillé. Si le gonflement ne s’améliore pas au bout de trois jours, il est nécessaire de consulter un médecin car le risque de thrombose est élevé et peut-être qu’il y a tout de même une fracture », affirme la doctoresse.

Prévenir les blessures en pratiquant un sport

En respectant certaines mesures, les risques de blessures pendant le sport peuvent être réduits. Cela comprend un renforcement musculaire régulier, un échauffement suffisant avant l’activité sportive ainsi que des exercices d’étirement après. Toute personne de plus de 35 ans qui n’a pas été physiquement active depuis longtemps devrait passer un examen médical avant de commencer un entraînement intensif. Dans les tests d’effort en médecine du sport, les performances sont généralement examinées sur un vélo ergomètre ou un tapis roulant. Cela sert à établir des plans d’entraî -

nement individuels. Les examens médicaux sont conseillés pour les activités sportives particulièrement astreignantes. Les sports d’endurance, tels que le marathon, en font partie.

L’équipement doit également être adapté à l’activité pratiquée. Des protections spécifiques sont requises pour faire du vélo ou du patin à roulettes. Pour la course à pied, une chaussure adaptée accompagne la foulée. Elle amortit et stabilise et, si nécessaire, corrige les mauvaises positions. Il faut laisser suffisamment d’espace aux orteils. Les chaussures montantes protègent l’articulation de la cheville. Les vêtements de sport fonctionnels sont résistants, légers, confortables et ne serrent pas. Ils sont thermorégulateurs et maintiennent une température corporelle idéale. Les accessoires sportifs doivent être correctement entretenus et adaptés aux capacités et à l’âge des personnes qui les utilisent. Au tennis, au squash et au badminton, veiller à utiliser des raquettes qui ménagent les articulations (cordage, balles).

Pas de sursollicitation

Le corps a besoin de temps pour s’habituer au nouvel effort. Ne le surmenez pas pendant la phase initiale d’entraînement. Au début, optez plutôt pour des sessions courtes, mais fréquentes. Souvent, l’appareil circulatoire a pris le rythme alors que les os, les muscles et les ligaments sont encore à la traîne. Augmentez lentement l’intensité de l’entraînement. Ne demandez pas à votre corps de fournir des performances de pointe en trop peu de

L’INTERLOCUTRICE

La doctoresse Natina Schregenberger est spécialiste en médecine interne générale (FMH) et en médecine du sport (SEMS). Elle exerce actuellement à la SportClinic Zurich Sihlcity, où elle prodigue entre autres des soins aux athlètes pratiquant le patinage artistique et la danse. Elle est également chargée d’enseignement à la Haute école des arts de Zurich pour le module Health, Excellence and Career Development HEC qui aborde notamment la prévention des blessures.

temps et évitez d’en sursolliciter certaines parties. Faites suffisamment de pauses entre les séances et adaptez l’entraînement aux températures extérieures et aux conditions météorologiques. En cas de blessure, accordez-vous du repos et ne reprenez l’entraînement complet qu’après avoir entièrement récupéré.

« Se surestimer est un piège classique », explique Natina Schregenberger. « Certaines personnes pensent par exemple pouvoir se donner à fond sur un tournoi de football amateur, car elles s’entraînaient régulièrement quand elles avaient 20 ans. Mais elles oublient le nombre d’années qui se sont écoulées depuis et qu’elles pèsent 20 kilos de plus. La surestimation de soi est une cause fréquente de blessures pendant le sport. Il y a aussi la pression du groupe et le besoin de prouver ce dont on est capable. »

Alimentation équilibrée et pas d’alcool

Un bon niveau d’entraînement et un échauffement avant une activité sportive réduisent considérablement le risque de blessures. Les étirements devraient faire partie du programme standard de toutes les personnes pratiquant un sport, que ce soit pendant la phase d’échauffement ou celle de récupération.

Les sportifs devraient également veiller à un régime alimentaire équilibré et un apport important en liquide. Une personne qui s’entraîne trois à quatre fois par semaine a besoin de calories supplémentaires. Ce supplément d’énergie doit provenir d’une alimentation composée de pommes de terre, de fruits, de céréales complètes, de légumes, de viande maigre et de produits laitiers pauvres en matières grasses. Lorsqu’il est fortement sollicité, le corps a besoin de beaucoup de liquide, de minéraux et de vitamines pour pouvoir fonctionner. Le cas échéant, les carences seront compensées par des compléments adaptés. La déshydratation peut provoquer des vertiges, des troubles circulatoires ou des crampes musculaires. « Et pour conclure, lors de manifestations sportives populaires, l’alcool n’a pas non plus sa place », souligne la doctoresse.

À CHAVORNAY, ON MISE SUR L’AÉRIEN

Lassés de se blesser les doigts avec une armature métallique récalcitrante, les membres de la section de Chavornay et environs ont jeté leur dévolu sur une tente gonflable pour abriter leur poste médico-sanitaire et ont saisi l’occasion de la journée de la bonne action du 24 mai pour l’inaugurer.

TEXTE et PHOTOS : Chantal Lienert

De mémoire de secouriste vaudois, aucune section du canton n’a encore opté pour une tente gonflable, bien que cette solution présente de nombreux avantages. Il suffit d’un emplacement de 5 mètres sur 5 et d’une prise électrique pour installer la tente. Elle est livrée dans une valise sur roulettes qui contient également le compresseur pour la gonfler ainsi qu’un kit de réparation et de quoi l’amarrer en cas de nécessité. Et, si d’aventure, le terrain est trop accidenté pour tirer la valise, son contenu peut être empaqueté dans des sacs à dos prévus à cet effet. L’ensemble pèse 60 kilos, peut être réparé pendant 20 ans et a été testé à une température de 40°C.

C’est en économisant patiemment pendant trois ans le fruit de leurs services à la population que les samaritaines et les samaritains de Chavornay ont pu s’offrir ce nouvel abri. La section, forte de seize membres et conduite par Sylvie et Michel Ducret – elle se chargeant de la formation et lui endossant la présidence –, s’emploie activement à consolider les liens avec la commune et sa population. Noël des aînés, Giron des lotos, démonstrations et accueil des nouveaux habitants sont autant d’occasions de se profiler et de nouer des contacts. L’an dernier, la section a assuré pendant quatre jours le dispositif médico-sanitaire lors des journées de la forêt à Suchy, qui ont accueilli 900 enfants et au cours desquelles il a fallu retirer 70 tiques !

La nouvelle tente des samaritains de Chavornay et environs a été inaugurée le 24 mai 2025, à l’occasion de la journée de la bonne action.

Système modulable

Pour habiller leur tente, les Chavornaysans n’ont pas hésité à ajouter une note de bleu dynamique aux couleurs samaritaines. Enchantés de leur nouvelle acquisition qu’ils sont allés chercher jusqu’en Vénétie, prix italiens obligent (l’enveloppe budgétaire de la solution actuelle est de 4500 francs), ils imaginent déjà les prochains modules à ajouter à la cabine de base : un auvent frontal pour que les personnes en attente puissent s’abriter et une cabine supplémentaire pouvant servir de cellule de dégrisement. Considérant la motivation déployée par les jeunes membres de la section lors du samedi de la bonne action – la section compte un solide noyau de jeunes qui s’étaient distingués en 2023, à l’occasion des 75 ans de Samaritains Vaud (nous, samaritains 1/24) – parions qu’ils n’auront pas besoin d’attendre trois ans pour réaliser leur vœu.

UNE QUADRAGÉNAIRE ÉPANOUIE

TEXTE et PHOTOS : Chantal Lienert

Les aînés ont partagé bien des souvenirs et trinqué à l'amitié.

Dans une ambiance champêtre, par une belle soirée de la mi-mai, la section de Collonge-Bellerive (GE) célébrait son 40 e anniversaire en compagnie d’un aimable parterre d’invités. Des membres de la première heure, des représentants d’organisations amies, des proches et, bien entendu, les membres actifs s’étaient réunis pour un moment de partage et d’amitié.

La section est en quelque sorte le fruit d’un bourgeonnement de celle des TroisChêne, dont on célébrait le jubilé l’année passée (voir ns 3/2024). À elles deux, elles se

partagent le territoire situé à l’est du canton, sur la rive gauche du Léman, qui se termine par la frontière avec la France. Forte d’une équipe qui compte de nombreux jeunes, la section à fort à faire avec une trentaine de services par an.

Quant aux anciens, ils étaient heureux d’échanger souvenirs et anecdotes, notamment celle d’un membre qui peinait à faire correctement les insufflations lors de la RCP, mais une fois son dentier posé à côté de lui, le problème était résolu, ou l’histoire de la samaritaine qui s’était tellement prise au jeu de la figuration qu’elle avait fini par se trouver mal et qu’il avait fallu la conduire aux urgences. Mais rien de tel cette année. La fête s’est déroulée le plus paisiblement du monde et les deux jeunes samaritains chargés de veiller sur l’assemblée ont chômé toute la soirée.

Les membres de la section se sont fait un plaisir d’expliquer les gestes de premiers secours au public intéressé.

Tara, Gaëla et Aurélie, fières représentantes de la jeune génération. Nolan, chômeur d’un soir.

L’ASSOCIATION DES SECTIONS

SAMARITAINES DU TESSIN ET DU MOESANO A 70 ANS

L’anniversaire sera célébré officiellement en septembre, mais il a été largement mentionné pendant l’Assemblée cantonale qui s’est tenue à Cadro, sur invitation de la section locale. Le conseiller d’État Raffaele De Rosa était présent ainsi qu’une cinquantaine de personnes, dont les délégués de 26 sections (sur 38) et des membres d’honneur.

TEXTE : Mara Zanetti Maestrani|cli

PHOTOS : ldd

« Nonobstant tous les changements en cours, une chose est certaine : l’esprit des samaritains ne change pas. Cela fait 70 ans que nous sommes là pour aider les autres. Et nous continuerons de le faire, avec le cœur, la tête et, pourquoi pas, un peu de technologie. » C’est ainsi que Fabio Poncioni, président de l’Association des sections de samaritains du Tessin et du Moesano (ASSTM) a conclu le 27 avril dernier son allocution d’ouverture prononcée devant les délégués des sections de Suisse italophone réunis pour leur assemblée annuelle. Ils étaient accueillis par la section locale qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire. Contrairement à l’assemblée de l’année dernière qui avait connu quelques couacs relatifs à la gestion de diverses tâches au sein du comité, les différends ayant été aplanis entre-temps, celle de cette année s’est déroulée dans une ambiance beaucoup plus sereine. Au niveau cantonal, rien de particulier n’a troublé le courant normal des affaires. En revanche, la

situation compliquée de Samaritains Suisse, marquée par des défections successives et un Comité central à renouveler entièrement, cause quelques soucis. À ce sujet, le président a informé l’assemblée qu’il s’était déclaré disponible pour rejoindre ce cénacle.

Année du septantième oblige, le président n’a pas manqué de rappeler la naissance de l’ASSTM en montrant les premiers procès-verbaux encore écrits à la main. « Ce sont des documents précieux qui retracent les premiers pas d’un long cheminement fait d’engagement, de volonté et d’esprit de service », a-t-il relevé tout en observant que la technique et les nouveaux équipements de secours ont progressivement transformé les modalités et les temps d’intervention.

Deux instructrices et un nouveau site

Concernant les activités de l’année 2024, 125 cours de premiers secours ont été organisés pour 824 participants. « L’in-

Vote des 43 délégués représentant 26 sections sur 38 en présence d’un conseiller d’État et de huit membres d’honneur.

Katia Bogiani (ASSTM), Silvana Corecco, médaillée de la section Bodio-Personico-Pollegio, et Fabio Poncioni, président de l’ASSTM.

La médaillée Mariarosa Baccarin (section Coldrerio) pose avec Katia Bogiani et Fabio Poncioni, président de l’ASSTM.

térêt pour les cours reste stable, avec une demande soutenue pour les cours pour entreprises et de niveau IAS 1 », a précisé Fabio Poncioni. À relever également que les instructrices Elisa Zacchetti et Vittoria Viganò ont été engagées par Samaritains Suisse comme formatrices. Quant au site internet de l’ASSTM, il a été entièrement renouvelé, grâce au financement de la Fondation de samaritains de montagne. « Nous avons observé qu’aujourd’hui, plus de 60 % des consultations en ligne concernant les cours de premiers secours dans la région mènent directement à notre offre de formation. L’investissement porte donc ses fruits.

Des sections qui ferment et des sections qui célèbrent

Hélas, en 2024 à nouveau, des sections ont mis la clé sous le paillasson. Celles de Lodrino-Prosito (TI) et de San Vittore (GR), encore très actives jusqu’à peu, ont cessé leurs activités et trois fermetures sont prévues cette année. Cela portera les effectifs à 35 sections pour l’ASSTM. « Cette évolution reflète les difficultés de recrutement et de motivation », a commenté le président. Si certaines sections ferment, d’autres célèbrent. À l’instar de celle de Cadro et environs, la section de Lavizzara fête cette année son jubilé et celle de Preonzo va sur ses 75 ans.

Beatrice Luiselli, cheffe de la commission des cadres de l’ASSTM, a aussi pris la parole et rappelé les formations, visites, rencontres et conférences réalisées au cours de l’année 2024 sans oublier le dispositif médico-sanitaire à l’occasion des concerts d’été de Moon&Stars à Locarno. Plusieurs hôtes, dont Raffaele De Rosa, conseiller d’État ; Manuela Roncoroni, présidente de la section de Cadro et environs ; Raoul Ghisletta, municipal de la Ville de Lugano ; Mauro Borri, directeur opérationnel du Centre de transfusion de Lugano ; Vincenzo Martire, membre de la Commission des cadres, et Katia Bogiani de la Fédération tessinoise des services d’ambulance se sont encore exprimés.

Pour la section de Massagno, la médaille Henry Dunant est allée à Marianne Domon.

Depuis la gauche, Katia Bogiani (ASSTM) avec les médaillées Giuliana Solari, Dolores Buzzi et Silvia NizzolaDerighetti de la section Acquarossa-Serravalle, avec le président Fabio Poncioni (ASSTM).

Les médaillées de la section de Caslano avec Katia Bogiani et le président Fabio Poncioni.

Les médaillés Henry Dunant

Section Acquarossa-Serravalle : Dolores Buzzi, Silvia Nizzola-Derighetti et Giuliana Solari ; section d’Ascona CV : Diana Mirolo et Cinzia von der Pahlen (absente) ; section Bodio-Personico-Pollegio : Silvana Corecco ; section Caslano : Annamaria Togni et Rita Rotondo ; section Castagnola-Cassarate : Franco Chiesa, Mario Santoro et Carla Rashiti Pelli (absents) ; section Coldrerio : Mariarosa Baccarin et Roberta Zarro (absente) ; section Massagno : Marianne Domon.

LA SECTION DE CANOBBIO CÉLÈBRE SES 70 ANS

L’année passée, le 31 août et le 1er septembre 2024, les samaritains de Canobbio (TI) ont célébré avec fierté et dans la liesse le 70 e anniversaire de leur section. Parmi les nombreux membres présents (actifs et passifs) et les invités, se trouvaient également des membres fondateurs. Le conseiller d’État Raffaele De Rosa et le syndic de Canobbio Sisto Gianinazzi ont également fait l’honneur de leur présence aux côtés du président de l’Association des samaritains du

Tessin et du Moesano Fabio Poncioni. Des représentants des sapeurs-pompiers de Lugano, de la Croix-Verte luganaise, de la police Ceresio Nord, du centre de transfusion de la Croix Rouge suisse, de l’association Alzheimer, de la REGA et des scouts de Canobbio étaient aussi de la partie, la section collaborant régulièrement avec ces différentes organisations. Au cours des festivités, les samaritains particulièrement méritants ont été honorés pour leur fidélité et leur engagement en faveur de la section.

Cette année, le 31 mai et le 1er juin, la section a organisé une excursion de deux jours au Piémont. Elle était ouverte à tous, membres et non membres. Partie en bus, la joyeuse équipée a visité le domaine viticole Angelo Negro avant de s’arrêter pour le repas à Cascina Vrona. Plus tard, elle a été transférée à l’hôtel à Alba et pour le repas du soir, tout le monde s’est retrouvé à la Trattoria del Bollito. Le jour suivant, les participants ont visité le centre de Turin. Ces deux jours fantastiques ont permis de resserrer les liens et de cultiver l’amitié.

La section

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Image de la fête avec, à gauche, le conseiller d'État Raffaele De Rosa et à droite, Fabio Poncioni, président des samaritains italophones.

AD BERNOISE À LANGNAU

Lors de l’Assemblée des délégués de l’association cantonale bernoise, la présidente, Doris Wolf, a regretté que depuis un certain temps, de nombreuses samaritaines et de nombreux samaritains s’éloignent du bénévolat : « J’entends de plus en plus souvent : que gagnons-nous si nous faisons ceci ou cela. » Elle est convaincue que la vocation des samaritaines et des samaritains est de porter gratuitement secours

à leurs semblables en détresse. L’année dernière, les membres des 107 sections du canton de Berne sont intervenus dans 110 situations. Ils ont servi pendant 24 163 heures sur des postes médico-sanitaires et ont dispensé des soins aux personnes qui les ont sollicités dans le cadre de 920 manifestations.

Cyrill Engel, chef de service auprès de Transfusion interrégionale CRS, a informé que pour l’heure, la situation était serrée concernant l’approvisionnement en produits sanguins : « Nous constatons avec regret un important recul de nouveaux donneurs. » Il a invité l’assemblée à promouvoir le don du sang via ses propres canaux. Tous les points à l’ordre du jour ont été approuvés à l’unanimité. Pour conclure, 26 samaritaines et samaritains ont reçu la médaille Henry Dunant, la plus haute distinction de Samaritains Suisse, qui honore 25 ans de participation au mouvement. Dans son éloge, Hans Kipfer, membre d’honneur, a déclaré : « Avant, tout n’était pas mieux ou moins bien, mais aujourd’hui, beaucoup de choses sont simplement différentes. » Il espère que dans les milieux samaritains, on travaille les uns avec les autres plutôt que les uns contre les autres en gardant à l’esprit que l’élan qui motive les secouristes vient du cœur.

AD THURGOVIENNE À BISCHOFSZELL

Les secouristes de l’association cantonale de Thurgovie ont tenu leur 40 e Assemblée des délégués. Le conseiller d’État Urs Martin, le président du Grand Conseil Peter Bühler ainsi que le président de la ville Thomas Weingart ont fait l’honneur de leur présence et Theresia Imgrüth Nachbur, vice-présidente, représentait Samaritains Suisse. Ursula Forrer, la présidente de l’association, a rapidement passé en revue l’ordre du jour. Les scrutateurs n’ont pas été sollicités, car rapports divers, comptes (bénéficiaires) et programme d’activités ont été approuvés à l’unanimité.

Valeria Sommer, qui s’occupait notamment de la jeunesse, s’est retirée du comité cantonal. En outre, Patric GerznerVago, vérificateur des comptes, et Vreni Neukom, déléguée à l’AD, ont également remis leurs fonctions. Le comité a été reconduit pour trois ans. Dominic Beck, section Weinfelden, et Christian Gamper, section Wängi, sont les nouveaux délégués pour l’AD, alors qu’Adnan Schai remplace Patric Gerzner-Vago à la vérification des comptes. Hansjörg Steffen, membre du comité depuis 15 ans, a été particulièrement honoré, un cadeau lui a été remis. Désormais, Sarina Könitzer se chargera des questions relatives à la jeunesse, alors que Claudia Lamm siègera nouvellement dans la commission de formation. Andrea Könitzer et Josef

Wolf commencent leur formation d’instructeur et d’instructrice.

Le samedi 23 août 2025, la première journée des samaritains de Suisse orientale se tiendra à Rorschach (SG). L’année prochaine, l’Assemblée des délégués cantonale sera organisée par la section Bichelsee-Balterswil-Eschlikon. À la fin de la réunion, 17 personnes ont reçu la médaille Henry Dunant en remerciement de leur engagement.

et

médaille Henry Dunant.

Les samaritaines et les samaritains qui viennent de recevoir la médaille Henry Dunant et au fond, Hans Kipfer, membre d’honneur et Doris Wolf.

Dix-sept samaritaines

samaritains thurgoviens ont reçu la

AD GRISONS ET PAYS DE SARGANS À SARGANS

Le samedi 3 mai 2025, à 10 h précises, les samaritaines et les samaritains se sont retrouvés à l’Hôtel Post pour une visite culturelle de la petite ville de Sargans (SG), une véritable découverte. Après le repas de midi, l’Assemblée des délégués a commencé à 14 h. La présidente Myrtha Tüsel-Bissig a ouvert la réunion avec quelques réflexions au sujet de son travail de présidente, de paysanne et également de mère de famille. Outre les délégués et les membres d’honneur, la présidente s’est fait un plaisir de saluer le président de la commune de Sargans Stefan Koller, le président du Conseil d’État des Grisons Peter Peyer, la présidente du Grand Conseil des Grisons Silvia Hofmann et la présidente du Conseil d’État de Saint-Gall Barbara Dürr.

Karoline Stolz de la section de Thusis a été nommée membre d’honneur.

Nadja Moll, présidente de la section des samaritains de Sargans a également formulé quelques mots de bienvenue et souhaité une bonne assemblée aux personnes présentes.

L’ordre du jour a été égayé par les interventions des invités susmentionnés ainsi que celles de la vice-présidente de Samaritains Suisse Theresia Imgrüth Nachbur, du responsable des First Responders GR Dominic Schier et du chef de la base Rega de Samedan Peter-Christian Müller.

Les élèves de l’école de musique de Sargans se sont chargés du décor sonore. Karoline Stolz, section de Thusis, a été nommée membre d’honneur. Après 15 ans comme instructrice, elle a dû se retirer pour des raisons de santé. Eva Normanno, monitrice et membre depuis 20 ans dans la section de Sargans, et Lukas Kleingutti, moniteur chez les Help de Coire depuis 20 ans, ont également été honorés. La section de Schams célèbre son 25e anniversaire. Ruedi Item de Coire a été salué en tant que nouvel instructeur pour la Basse-Engadine. La prochaine Assemblée des délégués se tiendra le 18 avril 2026 à Davos.

SABLÉS POUR BLATTEN

La section de samaritains de Thayngen (SH) et l’équipe de Transfusion CRS Zurich remercient les 76 personnes – dont trois venues pour la première fois – qui ont consacré un peu de leur temps pour donner leur sang le 12 juin 2025. Aucun incident n’a troublé la collecte de 29,25 litres de sang.

La vente de sablés pour Blatten dans le Lötschental (VS) a permis de récolter 766 francs. Il convient d’y ajouter 10 francs pour chaque donneur ou donneuse de sang, ce qui débouche sur un total de 1526 francs. Ce montant a été arrondi à 2000 francs en prélevant sur le produit de la collecte de vêtements et versé à la commune de Blatten au nom des samaritains et des personnes qui ont donné leur sang.

GRAND EXERCICE

À WEGGIS

À la mi-avril, un important exercice a eu lieu à Weggis (LU) auquel ont participé une quarantaine de samaritaines et de samaritains issus des communes riveraines de la rive est du lac des Quatre-Cantons ainsi que des sapeurs-pompiers de la région. Il était placé sous la direction de Lukas Kryenbühl, représentant des samaritains, et de Patrick Knöpfel, ambulancier du district de Küssnacht am Rigi (SZ). Tous deux disposent d’une longue expérience et ont déjà organisé des exercices d’envergure dans le domaine des premiers secours et de la protection de la population.

Un accident de la circulation à proximité du débarcadère de Weggis était en quelque sorte la pièce de résistance de l’exercice.

Le matin, les participantes et les participants ont abordé des sujets tels que l’hypothermie, l’hypoglycémie ou les règles de conduite sur le plan théorique dans des travaux de groupe. Une attention particulière a été accordée à la gestion des équipes et des ressources à disposition. L'importance d’une communication sans faille pour une collaboration optimale a été particulièrement soulignée.

L’après-midi, il s’est agi d’appliquer la théorie dans le cadre d’un parcours comportant des exercices pratiques. Blessures

oculaires, intoxication alimentaire, BLS et RCP avec défibrillateur figuraient parmi les travaux imposés. Un accident de la circulation à proximité du débarcadère de Weggis avec cinq personnes blessées, dont deux jeunes et un touriste croate, a particulièrement sollicité le savoir-faire des secouristes. Les équipes devaient soigner les blessés, évaluer la situation et prendre les mesures nécessaires pour alerter les secours professionnels.

EXERCICE RÉGIONAL DES SECTIONS DE HAUTE-ENGADINE ET DES VALLÉES DU SUD

À la fin mars, 25 samaritaines et samaritains se sont retrouvés sur la colline près de l’église San Gian à Celerina (GR) pour un exercice commun. Sur demande des membres, Stefan et Sandra avaient préparé un exercice de quatre heures avec leurs quatre chiens de sauvetage. Après les salutations d’usage, la monitrice a informé les participants que la météo ne permettait pas de voler et que l’ambulance ne pouvait pas aller au-delà de l’église. Les secouristes ont été appelés à intervenir sur trois scénarios. Pour commencer, une brève démonstration a permis de se faire une idée de la façon dont travaille un chien. La séquence d’approbation, avec des jeux et des éloges verbaux après chaque intervention de l’animal, a particulièrement impressionné.

Le premier scénario mettait en scène un employé d’une maison de retraite. En promenade avec deux pensionnaires, il avait fait une chute, s’était blessé à la jambe droite et ressentait de fortes douleurs. Prises de paniques, les deux personnes âgées, atteintes de démence sénile, s’étaient enfuies. Les samaritains ont dû immobiliser la jambe avec les moyens trouvés à proximité dans une cabane de chasseur et improviser une civière avec des bouts de bois et des vestes. La recherche des deux personnes âgées a été confiée aux chiens. Celles-ci ont été retrouvées, apeurées et fatiguées, et les secouristes se sont tout de suite chargés de les réconforter. Ils ont constaté que l’une d’elles souffrait de diabète et était en état d’hypoglycémie. Le poste de commandement a été avisé et l’employé de l’EMS a pu être rassuré.

poitrine qui se prolongeaient dans le bras gauche. Depuis quelques jours, il était aussi gêné au niveau des dents et de la mâchoire. Mais il ne voulait pas aller chez le médecin. Entré en conflit à ce sujet avec sa femme, l’homme s’est soudainement effondré, victime d’un infarctus. Paniquée, son épouse a pris la fuite. Les samaritains sont immédiatement intervenus et ont commencé la réanimation cardio-pulmonaire. En même temps, quelqu’un est parti chercher le défibrillateur qui se trouvait dans l’église en contre-bas.

Trois exercices exigeants avec des chiens et sur un terrain difficile.

Un couple en randonnée avec deux enfants étaient les acteurs de la troisième situation. Soudain, le papa a perdu l’équilibre, est tombé par-dessus un rocher en entraînant les deux enfants. En cherchant à rattraper les enfants, la mère a finalement également chuté. Lorsque les secours sont arrivés, elle se plaignait de douleurs dans le dos et s’inquiétait pour sa famille. Le père avait perdu connaissance, il respirait et présentait une blessure à la tête. La fille s’était tordu le pied et ne pouvait plus se tenir debout. Quant au fils, il avait heurté une pierre avec la tête. Sur ce poste, les samaritains n’ont pas chômé. Avec le soutien des deux responsables de l’exercice, la mère a été évacuée sur une planche de sauvetage et hissée le long de la pente à l’aide de cordes. Les blessures des enfants ont été pansées avec du matériel moderne. Finalement, le papa a été installé en position latérale sur une civière et préparé pour être transporté.

Le second accident concernait un homme qui ne se sentait pas bien depuis le matin. Il ressentait des douleurs dans la

Un débriefing nourri a conclu cette matinée riche en rebondissements.

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Le coach d’association conseille les membres du comité directeur des associations de samaritains sur les questions relatives à la gestion et au développement de l’association. En tant que coach, il accompagne et encadre les associations dans une perspective d’avenir et coordonne les besoins de formation continue des comités directeurs. Pour être admis à la formation, il faut avoir suivi l’intégralité du cours de base.

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