nous, samaritains 2/24

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nous, 2/24

SAMARITAINS

Le journal de Samaritains Suisse

L’avenir en ligne de mire

6 POINT FORT

Une stratégie –pourquoi et comment ?

9 ENTRETIEN

Ingrid Oehen : Samaritains Suisse en chemin vers l’avenir

13 EN SAVOIR PLUS Éviter les brûlures à la saison des grillades

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Trois champs d’action pour avancer

Chère samaritaine, cher samaritain,

Les journées s’allongent et nous passons plus de temps en plein air. Certains ont déjà préparé le sac à dos et les chaussures de randonnée et se réjouissent de prochaines excursions.

Dans l’interview en page 9, j’établis une analogie entre stratégie et randonnée. Nous avons un but et devons trouver les bons chemins pour y parvenir. Au Comité central, nous ne voulions pas imposer une stratégie détachée du terrain. Nous souhaitons collaborer avec vous, samaritaines et samaritains, et, à l’image d’une excursion en groupe, trouver une stratégie qui convienne à toutes et à tous. C’est pourquoi, dès le début, nous avons impliqué des représentants de toutes les entités de notre organisation dans la réflexion stratégique. Après cinq ans, nous avons parcouru du chemin. Notre mission et notre vision sont toujours les mêmes. Mais nous avons décidé de simplifier les champs d’action et de mettre l’accent principal sur le développement de l’organisation. L’Assemblée des délégués en Emmental décidera de

cette approche et du prochain plan quinquennal. Dans ce numéro, plusieurs articles abordent la stratégie qui fait également l’objet d’un nouveau module de formation.

Mais ce n’est pas que la saison des randonnées qui est à la porte, celle des grillades aussi. En page 13, il est question de brûlures et en page 11 vous trouverez des informations au sujet de la campagne de communication lancée au mois d’avril. Elle est censée attirer l’attention sur les activités des samaritains.

Hélas, Anita Tenhagen, ancien membre du Comité central, est décédée. Nous rendons hommage à cette samaritaine très engagée en page 19 de ce numéro.

Je vous souhaite une excellente lecture !

INGRID OEHEN

Présidente centrale Samaritains Suisse

nous, samaritains 2/2024 3 ÉDITORIAL

6 UNE STRATÉGIE POUR LES SECTIONS –POURQUOI ET COMMENT ?

SOMMAIRE

9 ENTRETIEN avec Ingrid Oehen : Samaritains Suisse en chemin vers l’avenir

10 REGARDS CROISÉS

Succès de la stratégie 2024, perspectives de la stratégie 2029

11 CAMPAGNE DE PUB de Samaritains Suisse

13 EN SAVOIR PLUS Éviter les brûlures à la saison des grillades

15 VIE MODERNE

– Journée de la BA

– Assemblée des délégués à Langnau i.E.

– Conférence à Nottwil

– Départ de B. Kuoni

– Hommage à Anita Tenhagen

20 PORTRAIT

Dominik Reinhard, sauveteur au tunnel du Gothard

22 SECTIONS ET ASSOCIATIONS Suisse romande

24 Tessin

26 Suisse alémanique

4 nous, samaritains 2/2024

La stratégie 2029 sera présentée lors de l’Assemblée des délégués du 22 juin 2024 à Langnau en Emmental et fixera les grandes orientations pour les cinq prochaines années.

27 Sur les traces d’Henry Dunant avec la section de Thusis 28 Les conséquences de la bataille de Solferino

FORMATION

samaritain et module Atelier du futur

Une sélection d’articles disponibles chez samariter.shop

IMPRESSUM

nous, samaritains 2/2024

Parution : 22 mai 2024

Organisation éditrice

Samaritains Suisse

Martin-Disteli-Strasse 27

Case postale, 4601 Olten

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch www.samaritains.ch

Abonnements, changements d’adresse : par écrit à l’adresse ci-dessus

Prix de l’abonnement

Abonnement individuel pour non-samaritains :

CHF 33.– par an

4 numéros par an

Tirage : 18 000 exemplaires

Rédaction

Susanne Brenner (sbr)

Suisse romande : Chantal Lienert (cli)

Suisse italophone : Mara Zanetti

Maestrani (m.z.)

Téléphone 062 286 02 00 redaction@samaritains.ch

Adresse postale :

Rédaction « nous, samaritains »

Case postale, 4601 Olten

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Tiefenaustrasse 2, 8640 Rapperswil Téléphone 044 928 56 11

Téléfax 044 928 56 00 samariter@fachmedien.ch www.fachmedien.ch

Mise en page, impression et expédition

Stämpfli Communication, 3001 Berne staempfli.com

Photos

Première de couverture: Image symbolique, travaillée avec Canva

Sommaire : © Emmental Tourismus

Éditorial : Linda Pollari

nous, samaritains 2/2024 5
29
32
33 FORMATIONS ET MODULES EN 2024 34 À
SERVICE Solutions des
Moniteur
À VOUS DE JOUER
VOTRE
jeux 35 BOUTIQUE

STRATÉGIE ASSOCIATIVE, POURQUOI, À QUEL SUJET, COMMENT ?

« Nous avons besoin d’une nouvelle stratégie ! » Dans les organisations, cette phrase provoque des réactions diverses : enthousiasme et volonté d’aller de l’avant, indifférence, résignation ou résistance. Mais comment amorcer la réflexion sur la stratégie afin qu’elle débouche sur un résultat utilisable ? Dans ce qui suit, nous tentons d’y apporter des réponses.

TEXTE : Karin Stuhlmann et Markus Gmür | cli

6 nous, samaritains 2/2024
POINT FORT LA RÉFLEXION STRATÉGIQUE

association

sur des membres qui savent impulser des changements et qui pourront compter sur le soutien bienveillant et reconnaissant des autres membres.

Pourquoi une stratégie pour une association ?

Il est important de se souvenir régulièrement de la raison d’être d’une association : il s’agit d’un moyen de coopération. Les associations sont fondées par des personnes animées par des intérêts communs ou complémentaires et qui souhaitent les poursuivre de façon coordonnée et avec succès. Il en découle deux exigences principales en termes de stratégie.

1. Elle doit regrouper les intérêts, les harmoniser et les rendre transparents pour toutes les personnes concernées.

2. En procédant par étapes, elle doit définir quels objectifs sont souhaitables, quelle est la démarche pour y parvenir et quelles sont les ressources disponibles.

La première exigence est de nature (micro) politique et, dans de grandes associations hétérogènes, dans des fédérations et des organisations faîtières, elle représente un défi incontournable. Il s’agit de contrebalancer la tendance centrifuge des divers sous-groupes formés par des membres qui poursuivent des intérêts particuliers et de rappeler régulièrement l’ancrage commun.

La deuxième exigence est avant tout économique. Les associations et les fédérations doivent régulièrement vérifier que, dans la grande diversité des possibilités, elles se concentrent sur les missions où elles sont le plus efficaces, et, en parallèle, elles doivent s’assurer continuellement qu’elles disposent des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs visés.

Quelles clarifications stratégiques sont-elles utiles pour une association ?

Une stratégie doit comprendre des propositions au sujet des objectifs, des mesures et des ressources disponibles (financières, personnel, coopérations, etc.). Les objectifs stratégiques devraient couvrir les défis essentiels, mais leur nombre ne doit pas excéder la capacité du comité à garder la vue d’ensemble. Nous recommandons entre cinq et dix objectifs stratégiques. Un tableau comprenant quatre colonnes, une pour chaque question clé, constitue un auxiliaire simple à mettre en œuvre.

1. Quel est notre but ?

2. Quelles sont les deux à trois mesures que nous prenons dans ce sens ?

3. Quelles sont les ressources dont nous disposons ?

4. Qui en assume la responsabilité principale ?

Si l’on souhaite affiner le plan, on peut ajouter deux ou trois colonnes.

5. Comment mesurer si nous avons atteint notre but ?

6. Comment procéder par étapes pour les deux à trois mesures que nous avons définies ?

7. Comment nous récompenser quand nous aurons atteint notre but ?

En définissant les objectifs stratégiques, il faut s’assurer que les trois piliers définis comme essentiels dans le modèle de management fribourgeois soient inclus, soit les gestions du marketing, des ressources et du système.

• Gestion du marketing. L’association offre-t-elle à ses membres ce qui leur avait été promis et ce qu’ils sont en droit d’attendre ? Qu’est-ce qu’il faudrait ajouter le cas échéant et à quoi peut-on renoncer ?

• Gestion des ressources. L’association exploite-t-elle à satisfaction le potentiel d’obtention de ressources financières et d’engagement de volontaires ou les possibilités de coopération ? Qu’est-ce qui mériterait d’être ajouté et à quoi pourrait-on éventuellement renoncer (à cause d’effets secondaires indésirables) ?

nous, samaritains 2/2024 7
Une doit pouvoir compter Image : Troy Fotografie

Le professeur Markus Gmür est titulaire de la chaire de Management des organisations sans but lucratif et directeur de l’Institut de gestion associative de l’Université de Fribourg. Il est l’auteur principal de l’ouvrage sur le management associatif cité en référence bibliographique. Son enseignement et ses recherches se concentrent sur l’orientation stratégique et la conduite efficace d’associations.

Karin Stuhlmann est codirigeante du groupe international de cabinets de conseil pour la gestion associative (B’VM). Titulaire d’un doctorat en psychologie pédagogique, elle est chargée d’enseignement à l’Institut de gestion associative de l’Université de Fribourg. En dehors de ses activités de consultante, elle dirige des associations et siège dans des comités d’associations et de coopératives à titre bénévole.

Comment aborder la réflexion stratégique dans une association ?

Plusieurs approches sont possibles pour concevoir une stratégie, selon le nombre de personnes concernées et le budget temps dont elles disposent. Neuf compétences managériales sont nécessaires dont il est souhaitable que les personnes impliquées en disposent. Si une ou plusieurs de ces compétences font défaut, un blocage risque de se produire à un moment ou à un autre, voire un abandon ou un résultat décevant.

Ill. 1 : Neuf compétences managériales pour la réflexion stratégique. (FMM, 2023, p. 62 & s.)

• Gestion du système. L’association est-elle capable d’assurer sa propre existence et de prendre les mesures nécessaires pour se développer ? Qu’est-ce qu’il faudrait créer de nouveau et de quoi pourrait-on se passer afin d’atteindre ou de conserver une bonne forme organisationnelle ?

Les trois piliers n’exigent pas nécessairement la même attention ou le même nombre d’objectifs stratégiques. Mais pour chacun, il convient d’examiner si et à quel niveau une action s’impose.

Il est recommandé d’élaborer ensemble l’outil de travail facilitant la réflexion stratégique et de veiller à ce que les tâches et les responsabilités qui en découlent soient réparties équitablement. L’expérience a montré que les audacieux ont tendance à se montrer gourmands et à se surcharger alors que les timides n’osent pas s’avancer. À terme, cette situation risque de générer mécontentements et frustrations et sur un plan économique, l’allocation des ressources est insatisfaisante.

De bonnes stratégies incluent également la planification de renoncements. On décide collectivement ce que l’association fera et ne fera pas ou plus, afin de consacrer les ressources à ce qui a été décidé comme prioritaire.

Idéalement, ces compétences managériales sont présentes dans l’organisation qui dispose d’une culture de mobilisation, d’anticipation, de prise d’initiative, etc., et en a déjà fait l’expérience. En l’absence de ces compétences managériales, une association se reposera sur des membres qui en disposent et sont prêts à les déployer à titre bénévole, soit des personnes qui savent impulser des changements et qui pourront compter sur le soutien bienveillant et reconnaissant des autres membres. Dans le meilleur des cas, on y a pensé au moment de constituer comités et groupes de travail. Une association peut également faire appel à une aide professionnelle externe, mais en principe, uniquement quand toutes les solutions internes ont été soigneusement examinées.

Bibliographie

Markus Gmür, Hans Lichtsteiner, Karin Stuhlmann, Philipp Erpf et René Andessner : Das Freiburger Management-Modell für Non-profit-Organisationen. Berne, Haupt-Verlag, 10 e édition, 2023.

8 nous, samaritains 2/2024 POINT FORT LA RÉFLEXION STRATÉGIQUE
Photo : ldd Photo : Tim Love Weber

Samaritains Suisse en route vers l’avenir

Depuis son entrée en fonction il y a sept ans, une des préoccupations majeures d’Ingrid Oehen, la présidente de Samaritains Suisse, est de préparer l’organisation des secouristes pour l’avenir. À l’instar de toute entreprise de longue haleine, cela exige endurance, adaptabilité et détermination.

INTERVIEW : Susanne Brenner | cli

Chez Samaritains Suisse, la réflexion stratégique a commencé par la détermination d’une Vision . Pour Ingrid Oehen, une règle importante était que des représentants et des représentantes de toutes les entités concernées – secrétariat, associations, sections – soient impliqués sous une forme ou sous une autre.

Cela fait longtemps que vous travaillez sur la stratégie. Que signifie ce mot pour vous ?

La stratégie d’une organisation est un plan à long terme dont l’objectif est d’atteindre les buts et les visions de ladite organisation. On peut la comparer à une randonnée qui part d’un point précis pour atteindre un but défini. La stratégie est un support solide pour la réalisation des buts.

Restons sur cette image et prenons le départ. Le point de départ de notre randonnée stratégique est la situation dans laquelle se trouve Samaritains Suisse actuellement. Notre vision Donner les premiers secours et sauver des vies est le but que nous voulons atteindre. À l’instar d’un point de vue spectaculaire ou d’une attraction qui nous incitent à poursuivre notre route lors d’une randonnée, la vision tient lieu d’inspiration et de motivation à joindre nos efforts dans la réalisation de nos buts.

Quelles difficultés particulières rencontre-t-on en cours de route ?

À l’image d’une randonnée qui doit être bien préparée, il s’agit de clarifier des questions importantes avec la stratégie. Divers aspects en rapport avec les propres forces et faiblesses, l’environnement (commercial) et la satisfaction des divers publics sont analysés. Il est essentiel de tenir compte des divers champs d’activité et des besoins de chacun.

Dans le domaine de l’engagement volontaire, des activités d’utilité publique doivent être prises en considération. D’un point de vue commercial, les cours pour la population et les entreprises ainsi que les services médico-sanitaires sont au cœur de l’attention. Concernant les samaritains eux-mêmes, les activités incluent des développements et des formations

Le but de la stratégie 2024 était de conduire Samaritains Suisse sur le chemin de l’avenir, tout en préservant les valeurs samaritaines.

« La stratégie 2029 s’inscrit dans la continuité » , précise la présidente de Samaritains Suisse, Ingrid Oehen.

internes ainsi que des tâches au sein de comités et relevant de la vie associative.

Cela a l’air compliqué.

Et ça l’est. Rendre la complexité d’une nouvelle stratégie intelligible à tous est au moins aussi important que son contenu. En outre, pour atteindre la vision définie, plusieurs chemins mènent au but. Il s’agit de savoir rester flexible et d’envisager un détour ou une voie alternative le cas échéant, sans pour autant perdre de vue le but poursuivi. Comme lors d’une randonnée, la météo peut basculer rapidement et l’environnement commercial ou d’autres facteurs importants peuvent se modifier sans préavis. Il s’agit alors de profiter des nouvelles opportunités et d’éviter les risques associés.

Quels avantages y a-t-il à entreprendre cette randonnée ?

En résumé, la stratégie sert à exploiter de façon efficace les ressources d’une organisation, afin de gagner des avantages compétitifs et d’assurer le succès à long terme. Une bonne stratégie permet de coordonner les diverses activités de l’organisation et de garantir qu’elles sont bien ajustées entre elles pour atteindre les résultats souhaités. Finalement, la stratégie d’une organisation doit contribuer à consolider sa position sur le marché et pérénniser sa compétitivité.

nous, samaritains 2/2024 9 POINT FORT LA STRATÉGIE DE SAMARITAINS SUISSE

L’avenir dans le viseur

La stratégie 2024 s’achève cette année et cède la place à la stratégie 2029 qui est déjà lancée. Un coup d’œil dans le rétroviseur permet de constater que beaucoup de choses ont bougé au cours des dernières années, cela nous encourage à continuer.

TEXTE : Susanne Brenner | cli

En jetant un coup d’œil en arrière, on constate les changements intervenus chez Samaritains Suisse au cours du passé récent. L’Assemblée des délégués décisive, lors de laquelle la stratégie 2024 figurait à l’ordre du jour, a eu lieu le 21 novembre 2020. Le repositionnement et la réorientation avaient été acceptés par une nette majorité. En guise de préalable, une réflexion avait été effectuée sur la Mission qui constitue aujourd’hui encore le fondement de la stratégie. Six champs d’action comportant divers objectifs, processus et mesures ont été déterminés dont ont découlé six projets stratégiques : 1 développement de l’organisation, 2 volontariat, 3 réorganisation du secrétariat, 4 développement des activités business, 5 jeunesse et 6 coopération avec le service sanitaire coordonnée (SSC). Ces projets précisaient les thèmes à examiner sur le plan stratégique d’abord, avant qu’ils ne fassent l’objet d’un plan de mise en œuvre.

Objectifs 2024 : ce qui a été réalisé

En remplaçant Alliance suisse des samaritains par Samaritains Suisse, l’organisation a voulu signaler clairement qu’elle se modernisait. Avec le projet stratégique 1 qui portait sur le développement de l’organisation, on a cherché à réformer les processus et les structures afin de rapprocher l’organisation centrale, les associations cantonales et les sections, de favorise leur collaboration et de la rendre plus efficace. On a institué des forums de dialogue pour permettre aux représentants des diverses entités et fonctions au sein de l’organisation d’exprimer leurs demandes et d’imaginer des solutions à leur propos. Les résultats de ces échanges ont été importants pour la prise de décision. Pour les associations, un service d’assistance a été mis en place qui prête main-forte dans un contexte où la conduite et le développement associatifs deviennent de plus en plus difficiles. Sur le plan technique, l’organisation s’est mise à jour. Des systèmes dépassés et sujets à de nombreuses pannes ont été remplacés par de nouveaux, plus sûrs, par exemple le logiciel Abacus ou le portail Samaritains Suisse qui a permis de regrouper la plate-forme de gestion des formations et l’ancien extranet. Les documents concernant les conférences et

d’autres informations importantes y sont publiés et mis à jour. Le projet stratégique 4 portant sur le développement des formations pour entreprises a été réalisé et les nouveaux produits TopTen et TopFive conçus en collaboration entre le Service business et celui de la formation ont été lancés avec succès. Des analyses approfondies ont été réalisées dans les domaines stratégiques de la jeunesse et du volontariat dans l’idée d’en imaginer de nouvelles approches. En outre, le Comité central a été réduit de sept à cinq membres et le nombre de délégués a été adapté à la réalité.

Stratégie 2029, perspectives

La stratégie 2029 porte sur les cinq prochaines années. Elle est à nouveau subdivisée en plusieurs champs d’action et sous-chapitres. En comparaison avec la stratégie 2024, elle a été allégée et formulée à un niveau plus général. La première contenait un grand nombre de mesures concrètes qui ont eu de nombreux changements pour conséquences. Les intitulés des champs d’action sont plus ouverts : Identité et culture, Tendances dans la société et positionnement et Offre de prestations. Seul le projet portant sur le développement de l’organisation est repris de la stratégie précédente, les questions concernant la jeunesse et le volontariat y étant intégrées. Comme il s’agit du développement de l’ensemble du mouvement, il est prévu que tous et toutes, à tous les niveaux de l’organisation (sections, associations, secrétariat), réfléchissent à la façon dont elles et ils peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs. À l’avenir, un point sera fait au mois d’août pour recenser ce qui a déjà été mis en œuvre et sous quelle forme.

Prochaines étapes

La stratégie 2029 sera soumise à l’Assemblée des délégués le 22 juin 2024. Ensuite, les associations recevront une version qui leur permettra d’inclure les projets de mise en œuvre qu’elles auront développés avec les sections et, comme prévu, de vérifier une fois par an ce qui aura été atteint afin de disposer d’une vue d’ensemble de l’évolution à tous les niveaux.

10 nous, samaritains 2/2024 POINT FORT LA STRATÉGIE DE SAMARITAINS SUISSE

Ensemble, sauver des vies –campagne 2024

À une époque marquée par l’agitation et l’imprévisibilité, la capacité à donner les premiers secours est essentielle. C’est à partir de cette réalité que la campagne a été conçue. Nous voulons sensibiliser le public à l’importance des premiers secours et le mobiliser.

TEXTE : Maila Blaser, visu’l AG | cli

La campagne de Samaritains Suisse va au-delà d’une simple incitation à l’action, elle cherche à toucher le cœur des gens. L’objectif est qu’un large public prenne conscience du rôle essentiel des premiers secours. En même temps, il s’agit de créer une base pour recruter de nouveaux membres, collecter des dons et commercialiser les nombreuses prestations.

Plusieurs personnalités incarnent la diversité des sections

Les samaritaines et les samaritains ne sont pas des superhéros, mais des personnes ordinaires qui contribuent activement au bien-être de la collectivité. Elles s’engagent pour plus de sécurité et de solidarité. C’est exactement ce qui motive les secouristes du futur. Les visages de la campagne, témoignent de la diversité des secouristes et du fait que chacune et chacun d’entre nous est susceptible de sauver une vie, quels que soient l’âge, le genre, le métier ou les intérêts particuliers. Car ce que les secouristes ont en commun est leur engagement en faveur de la communauté et le fait qu’ils et elles savent ce qu’il faut faire en cas d’urgence.

La mission de Samaritains Suisse est : nous sauvons des vies et donnons les premiers secours. C’est ensemble que nous y arrivons le mieux. Nous montrons ce que nous faisons à la population et l’invitons à faire de même. Dans le cadre de la campagne, nous mettons l’accent sur quatre motivations susceptibles d’inciter à devenir samaritaine ou samaritain, suivre une formation ou faire un don.

Quatre motivations en quatre vagues

Les quatre motivations sont abordées au cours de quatre vagues successives. Le démarrage de la campagne a eu lieu le 1er avril 2024 via 70 affiches placardées dans toute la Suisse. Des messages sur les réseaux sociaux et une page d’accueil dédiée complètent ces messages. Les sections aussi peuvent diffuser la campagne à l’aide d’affiches de petit format et d’annonces distribuées dans leur région. Avec une seconde vague avant les vacances d’été, une troisième en automne et une dernière au début de l’année prochaine, la campagne présentera les quatre motifs à la population.

nous, samaritains 2/2024 11 VIE MODERNE CAMPAGNE 2024
Kobika, 23 ans, aime apprendre, est attentive aux autres et porte secours, à l’université et en dehors. Erica, 67 ans, apprend tous les jours, même après 45 ans d’activité dans son métier.

Première vague : connaissance

Les samaritaines et les samaritains sont des experts dans leur domaine. Ce sont ces connaissances que nous transmettons. Cependant, nous ne nous contentons pas de transmettre un savoir théorique, nous enseignons également les gestes efficaces à exécuter en cas d’urgence.

Deuxième vague : appartenance

La communauté samaritaine est ouverte et diversifiée. Chacune, chacun y trouve une place et est bienvenu. La diversité ne consolide pas seulement notre communauté, elle met également en évidence que les premiers secours ne sont pas réservés à des héros, mais qu’ils sont à la portée de toutes et de tous.

Troisième vague : utilité

Nous sommes convaincus que la capacité de donner les premiers secours est une des choses les plus utiles et les plus importantes que l’on peut apprendre. En donnant à des hommes et à des femmes les moyens d’agir avec efficacité, nous créons une société à même de maîtriser des défis et de pourvoir au bien-être de toutes et de tous.

Quatrième vague : communauté

L’union fait la force. Nous samaritaines et samaritains montrons l’importance de la collaboration. Ce n’est qu’ainsi que l’on produit de grands effets.

Nous montrons qu’en joignant nos efforts, nous pouvons garantir la sécurité et le bien-être dans notre société.

12 nous, samaritains 2/2024 VIE MODERNE CAMPAGNE 2024
Sophie, 30 ans, aime les soupes aux nouilles et maîtrise les gestes de dégagement. Francisco, 60 ans, crée des logos, danse la salsa et sauve des vies. Mayra, 35 ans, transpire au fitness mais garde son sang-froid en cas d’urgence. Marc, 43 ans, projette des bâtiments, fait du jogging et sauve des vies.

Brûlures : sécurité au temps des grillades

L’été ne saurait tarder et avec lui, l’envie de faire des grillades dès que le soleil pointe son nez. Hélas, ces moments de partage se terminent parfois par un séjour à l’hôpital. Voici quelques conseils et informations sur la manière d’évaluer les brûlures et de les prévenir.

TEXTE : Mauro Vasella et Bong-Sung Kim (traduction)

Selon l’Office fédéral de la statistique, des accidents domestiques ou de loisirs sont à l’origine de brûlures chez près de 70 % des personnes blessées, soit environ 8000 chaque année (voir rapport annuel 2022 du bpa). À cela s’ajoutent quelque 300 personnes gravement brûlées qui doivent être soignées dans des centres pour grands brûlés. En moyenne, 18 à 22 personnes décèdent chaque année en Suisse des suites de leurs brûlures. Chez nous, les personnes sont le plus souvent brûlées par du feu ou des flammes, des liquides bouillants, des explosions et des incidents dus à l’électricité. Les accidents de grillades touchent environ 900 personnes par an (SUVA. Grillade : attention danger !, 2020), souvent en raison de gestes inappropriés.

Évaluation des brûlures

En cas de brûlure, deux facteurs sont déterminants pour en évaluer la gravité : le degré et l’étendue. Les brûlures sont généralement classées en trois degrés. Celles du premier degré correspondent à une rougeur douloureuse sans formation de cloques ; elles sont fréquentes lors d’un coup de soleil par exemple. La brûlure du deuxième degré se caractérise par la formation de cloques. Elle est subdivisée en deux niveaux : superficielle (II°a) et profonde (II°b). La lésion II°a se limite à la couche superficielle du derme et guérit en général spontanément, tandis que la lésion II°b s’étend aux couches plus profondes du derme, retardant fortement la guérison spontanée et nécessitant souvent un traitement chirurgical si elle est très étendue. Dans le cas d’une brûlure au 3e degré, c’est l’ensemble du derme qui est lésé. Ces brûlures se caractérisent par une surface claire dont la texture rappelle le cuir, elles sont insensibles en raison de la destruction des terminaisons nerveuses dans la zone concernée et sont traitées en premier lieu par la chirurgie (voir à ce sujet p. 14, réf. bibliographique).

La détermination de l’étendue de la surface corporelle brûlée peut se faire selon deux méthodes. La règle des neuf

LES AUTEURS

Le professeur Bong-Sung Kim (à droite) est médecin adjoint et directeur du Centre des brûlés de la Clinique de chirurgie plastique et de la main de l’Hôpital universitaire de Zurich.

Le docteur Mauro Vasella (à gauche) est médecin-chef à la Clinique de chirurgie plastique et de la main de l’Hôpital universitaire de Zurich et travaille au Centre des brûlés.

selon Wallace divise le corps en zones de 9 %, la tête correspondant à 9 %, un bras à 9 %, une jambe à 18 % et le tronc à 36 % de la surface corporelle totale. Les parties génitales représentent le 1 % manquant. Une autre méthode, plus simple, consiste à utiliser la paume de la main de la patiente ou du patient qui correspond à environ 1 % de la surface du corps. Les lésions sont considérées comme des brûlures étendues lorsqu’au moins 20 % de la surface corporelle sont brûlés. Outre la profondeur et l’étendue de l’atteinte, d’autres facteurs tels que la localisation ou les lésions concomitantes doivent être pris en compte dans le traitement. Il est important d’orienter à temps la personne vers un centre de grands brûlés en présence de lésions critiques.

Le site web de la European Burns Association propose des informations et des fiches techniques à ce sujet, mais uniquement en langue anglaise (cf. p. 14).

nous, samaritains 2/2024 13 EN SAVOIR PLUS BRÛLURES

Règle des neufs selon Wallace. Les nombres représentent les pourcentages de surface attribués aux différentes parties du corps.

Prévenir les brûlures et comment utiliser un gril

18 18 1 9 9 9 36

Une bonne préparation et une utilisation correcte des appareils permettent de prévenir les blessures pendant les grillades. Le respect de quelques règles de base améliore considérablement la sécurité incendie. Le gril doit être installé sur un sol résistant au feu, à bonne distance d’objets inflammables. Il ne devrait jamais être laissé sans surveillance ou déplacé pendant son utilisation. Les enfants et les animaux doivent être tenus à l’écart. Par ailleurs, il est recommandé d’expliquer aux enfants dès leur plus jeune âge les risques liés aux grillades et de les surveiller pendant l’utilisation d’un gril. Selon le type d’appareil, des mesures de sécurité différentes s’imposent.

Gril à gaz

Des précautions particulières doivent être prises lors de l’utilisation d’un gril à gaz. Avant la mise en service de l’appareil, il convient de s’assurer du bon état de la valve et du tuyau. Le contrôle de ce dernier peut par exemple consister à l’humecter avec de l’eau savonneuse, cette technique rendant les fuites visibles grâce à la formation de bulles. Le joint de la vanne de régulation de pression doit être contrôlé en même temps. Les tuyaux ou les joints défectueux sont à faire remplacer par des professionnels. Après utilisation, la valve doit toujours être refermée ; cela vaut également pour les bouteilles vides, car elles peuvent contenir des quantités de gaz résiduelles. Éviter de fumer à proximité d’un gril à gaz. Une attention particulière doit par ailleurs être accordée aux bouteilles de gaz composites : leur enveloppe extérieure est sensible à la chaleur, il convient donc de les placer à bonne distance d’une telle source.

Gril à charbon

L’erreur la plus fréquente lors de l’utilisation d’un gril à charbon est d’utiliser des accélérateurs de combustion tels que de l’alcool à brûler ou de l’essence. L’évaporation rapide peut entraîner un jaillissement de flammes ou des déflagrations et provoquer de sévères brûlures, voire dans des cas graves, l’embrasement de personnes ou de l’environnement. Pour éviter de tels accidents, on préfèrera les allume-feux solides aux liquides. Après usage, éteindre soigneusement le charbon de bois avec de l’eau ou le laisser se consumer pendant une période prolongée (environ 48 heures).

Gril électrique

Lors de l’utilisation d’un gril électrique, il convient de veiller à ce que la distance par rapport aux objets facilement inflammables soit suffisamment grande. L’appareil doit être branché sur une prise sécurisée, sans fiche multiple, et protégé de l’humidité.

Bibliographie

Vavricka S, Vasella M, Reid G, Lindenblatt N, Giovanoli P, Kim BS. Basic Principles in the Management of Acute Burn Injuries in Adults. Praxis (Berne 1994). 2023 ; 112(10) : 507-15.

European Burns Association, European Practice Guidelines for Burn Care, https ://www.euroburn.org/wp-content/uploads/ EBA-Guidelines-Version-4-2017-1.pdf

PREMIERS SECOURS IMMÉDIATS

• En cas de brûlures légères ou mineures

– refroidir avec de l’eau propre pour soulager la douleur

– montrer la brûlure à un médecin en cas de doute

– éviter les produits ménagers (dentifrice, poudre, etc.), car ils sont rarement utiles et compliquent l’évaluation de la plaie

• En cas de brûlures graves ou étendues (à partir de 20 % de la surface corporelle brûlés)

– réchauffer pour maintenir la température du corps

– sécuriser le lieu de l’accident, protéger la ou les personnes brûlées

– appeler les secours (144)

14 nous, samaritains 2/2024 EN SAVOIR PLUS BRÛLURES

Journée de la bonne action

Le samedi 25 mai 2024 aura lieu la cinquième Journée de la bonne action. À l’initiative de la Coop, l’accent sera mis sur des actions positives et le plaisir d’aider pendant toute une journée. Samaritains Suisse, la Croix-Rouge suisse et Helsana sont de la partie et lancent un appel à réaliser une bonne action.

(sbr/cli) Tout le monde peut participer, par exemple en proposant de l’aide à quelqu’un, en offrant une petite attention, en promenant le chien du voisin ou en ramassant un déchet. L’objectif est de produire un effet important avec une multitude de petites et de grandes actions. Un adage en langue allemande dit qu’il faut « faire le bien et en parler ». C’est pourquoi, sur le site web www.des-paroles-aux-actes.ch, sous l’onglet Journée de la bonne action, il est possible d’enregistrer son projet.

Participation des sections

En collaboration avec la Croix-Rouge suisse et Helsana, Samaritains Suisse proposera des cours de premiers secours gratuits sur des sites sélectionnés. Mais les bonnes actions peuvent aussi être réalisées par des individus ou des sections. Samaritains Suisse attend avec plaisir vos messages et vos photos relatant ce que vous avez réalisé le 25 mai. Merci de les envoyer à markom@samariter.ch.

Bienvenue en Emmental

Le 22 juin 2024, des samaritaines et des samaritains de toute la Suisse se rendront à Langnau en Emmental à l’occasion de l’Assemblée des délégués (AD) de Samaritains Suisse. La Ilfishalle Langnau dispose de l’infrastructure nécessaire pour accueillir la manifestation, mais la région a plus à offrir.

(sbr/cli) Paysages romantiques, villages pittoresques et les célèbres fermes de l’Emmental sont caractéristiques de la région propice au ressourcement du corps et de l’esprit. Mais les représentantes et les représentants des samaritains qui se rendront à Langnau uniquement pour l’assemblée des délégués passeront sans doute à côté des charmes de la région. Car rendez-vous est donné directement à la Ilfishalle que l’on ne quittera pas de la journée. Rénové et agrandi en 2013, le complexe sportif qui abrite la patinoire dispose également d’une salle polyvalente et de l’ensemble des aménités nécessaires pour le déroulement de la réunion.

En revanche, celles et ceux qui profiteront du voyage pour découvrir la région seront récompensés. À Langnau même se trouve la Chüechlihus, vieille de presque cinq siècles. C’est le plus ancien bâtiment de la région. À l’origine, il avait été construit comme boutique aux abords de la place du marché. Pendant longtemps, il a abrité diverses échoppes

Cette année, l’Assemblée des délégués a lieu dans l’Emmental, une région qui a beaucoup à offrir en termes d’activités de plein air.

avant qu’on y installe un café au XIXe siècle où l’on servait des Chüechli , ce qu’on nomme en français des merveilles. Aujourd’hui, le musée régional est logé dans la bâtisse. Hos -

nous, samaritains 2/2024 15 VIE MODERNE
Photo : Christoph Sonderegger

pitalité et plaisirs culinaires sont toujours à l’ordre du jour en Emmental. On pense immédiatement au célèbre fromage.

Environ la moitié des 95 fromageries de village qui fabriquent encore cette spécialité à la main se trouvent en Emmental. Dans celle d’Affoltern, on peut même s’y essayer soi-même (sur rendez-vous). Tours à bicyclette, visites

culturelles, repas gastronomiques ou hébergements qui sortent du lot, les possibilités sont multiples pour passer du bon temps au cœur de la vallée de l’Emme. Pour en savoir plus, le site web myswitzerland.com fournit des explications en français.

Échanges animés à la Conférence des présidents

La traditionnelle conférence du printemps qui prépare l’Assemblée des délégués (AD) s’est tenue le 9 mars 2024 à Nottwil. À cette occasion, le système de votation électronique qui sera utilisé lors de l’AD a été testé.

TEXTE et PHOTOS : Silvio Rudin | cli

Les affaires de l’Assemblée des délégués ont été discutées lors de la Conférence des présidents à Nottwil.

16 nous, samaritains 2/2024 VIE MODERNE

Hommage a été rendu à la Bâloise Beatrice Wessner (au centre) encadrée par Ingrid Oehen (à gauche) et Theresia Imgrüth Nachbur (à droite) pour son long engagement en faveur de la cause samaritaine.

Le long engagement de Herbert Konrad, président argovien démissionnaire (au centre), a été salué et dûment honoré par Ingrid Oehen (à gauche) et Theresia Imgrüth Nachbur (à droite).

Le sujet de la gouvernance a été abordé par Rolf Imhof, trésorier du Comité central, et plus particulièrement l’exemption fiscale. Si elles poursuivent un but d’intérêt général, les associations peuvent être exemptées des impôts sur le bénéfice et le capital. Mais cela ne s’applique pas à la taxe sur la valeur ajoutée. Les sections et les associations cantonales doivent demander activement l’exemption aux autorités fiscales. Un sondage auprès des personnes présentes a permis d’établir qu’aujourd’hui déjà, la majorité des associations ne paient pas d’impôts. Il a en outre précisé que les cours relevaient de la formation qui n’est pas soumise à la TVA. En revanche, la question des services médico-sanitaires doit encore être clarifiée.

En raison de la nouvelle loi sur la protection des données, le document mis à disposition par le secrétariat central doit être approuvé par les assemblées des associations cantonales et des sections et retourné signé au secrétariat de Samaritains Suisse. L’article concernant la protection des données peut également être inclus dans les statuts. Ces modifications sont ensuite approuvées par le Comité central. De nombreuses associations ont déjà entrepris des démarches dans ce sens.

Les comptes 2023 de la Fondation Henry Dunant ont été présentés. Ils auront fait l’objet d’explications détaillées à l’occasion du meeting des associations cantonales du 25 avril 2024 avant d’être proposés pour approbation.

Marketing, communication et récolte de fonds

Silvio Rudin, le responsable du service du marketing et de la communication, a présenté la campagne de sensibilisation 2024 en faveur de Samaritains Suisse. La campagne diffusée dans tout le pays est destinée à éveiller l’attention du public et favoriser l’identification avec les samaritaines et les samaritains. Les personnes désireuses de s’engager ou intéressées par une de nos offres peuvent s’annoncer sur le site web. Ces nouveaux contacts représentent de potentiels membres et participants aux cours pour les associations et les sections. Dans ce contexte, il a été signalé qu’il était important de prendre contact rapidement avec ces personnes.

Concernant la récolte de fonds, les activités prévues par le secrétariat en 2024 ont été présentées. La collecte aura lieu du 26 août au 7 septembre. Un dépliant accordéon sur le thème des accidents, le journal de la collecte, une lettre de sollicitation et d’autres informations seront mises à disposition via le portail.

La journée mondiale des premiers secours aura lieu le 14 septembre et les sections sont appelées à entrer en contact avec la population, à présenter leurs activités et à collecter des dons. Les sections participantes recevront des objets promotionnels, des mesures publicitaires et une participation financière.

nous, samaritains 2/2024 17

Affaires de l’Assemblée des délégués

L’après-midi, Ingrid Oehen, présidente centrale, a présenté les affaires de l’Assemblée des délégués et plusieurs membres du Comité central et de la Commission de contrôle de gestion ont détaillé certains points de l’ordre du jour. Le rapport de prestations 2023 et le rapport annuel 2023 de la Commission de contrôle de gestion ont été soumis aux personnes présentes et entérinés lors du vote consultatif. Le vote au sujet des comptes 2023 aura eu lieu en avril lors de l’échange en ligne. La candidature de Denis Orange, président des samaritains fribourgeois, a été proposée pour élection au Comité central et approuvée lors du vote consultatif. Si les délégués avalisent cette élection, il reprendra le domaine de la formation pour le reste de la mandature 2024-2025.

Départs

Theresia Imgrüth Nachbur, vice-présidente de Samaritains Suisse, a rendu hommage à Beatrice Wessner et Herbert Konrad, deux personnes engagées de longue date.

Beatrice Wessner avait été élue en 2007 à la tête de l’association des deux Bâle. Au cours de 17 ans d’activité, elle s’est aussi investie à l’échelle nationale. Elle a participé au groupe de travail qui s’est penché sur le nouveau financement ainsi que celui dédié au projet stratégique 1.

Rolf Imhof, trésorier, a présenté les questions de gouvernance et financières

Depuis 1987, Herbert Konrad est actif au sein de la section de Muri (AG), aujourd’hui Freiamt+, et également moniteur depuis 2015. C’est en 2012 qu’il accéda à la présidence de l’association cantonale argovienne. Pendant douze ans, il a non seulement défendu les intérêts des secouristes argoviens lors de nombreuses conférences et assemblées de délégués, mais également refait le monde avec qui le voulait bien. Ses collègues de la section Freiamt+ se réjouissent de pouvoir poursuivre la conversation avec lui.

Au nom du Comité central, la vice-présidente a remercié les deux personnes sur le départ pour leur engagement et leur a adressé ses bons vœux pour l’avenir.

Pour conclure, Ingrid Oehen a rappelé les dates-clés de l’année en cours et à l’issue de la conférence, les participants ont encore eu le loisir d’échanger avant d’entamer le chemin du retour.

INFORMATION UTILE

Le procès-verbal de la conférence est disponible sur le portail de Samaritains Suisse au menu Conférences. Accessible à toutes les personnes intéressées, il récapitule le résultat des votations et les sujets abordés.

18 nous, samaritains 2/2024 VIE MODERNE

Benjamin Kuoni quitte Samaritains Suisse

Benjamin Kuoni a débuté en janvier 2021 au secrétariat à Olten en tant que chef du service des prestations de l’organisation. En janvier 2023, il devint directeur adjoint et se chargea également de la coordination des questions relatives à la protection des données pour Samaritains Suisse.

Avec son équipe, il a monté le service d’assistance aux associations et aux sections et mis en place le service à la clientèle. Concernant la formation, il a participé à la révision des filières et des cours. En outre, il s’est investi dans l’assurance de la qualité et les certifications (IAS, SRC, eduQua) ainsi que dans le lancement des nouveaux formats de cours TopTen et TopFive à l’intention des entreprises. Le projet

stratégique Business a été mis en œuvre sous son égide et des projets transversaux ont été initiés. Il était à la tête du groupe dédié au volontariat à la Croix-Rouge suisse et responsable de la mise en pratique, également auprès de la jeunesse. Il représentait Samaritains Suisse au sein du comité international DACHLUX, le réseau de premiers secours des organisations de la Croix-Rouge d’Allemagne, d’Autriche, de la Suisse et du Luxembourg.

Benjamin était présent pour les personnes engagées auprès des samaritains. Il a apporté de nombreuses idées et de sujets inspirants et s’est toujours montré pleinement à son affaire. Il a décidé de quitter Samaritains Suisse en prenant pour devise : « Tourne la page de ce qui a été. Sois heureux de ce qui est. Reste ouvert à la nouveauté. » Nous remercions Benjamin pour tout ce qu’il a apporté et lui souhaitons le meilleur, dans sa vie privée et professionnelle.

Anita Tenhagen nous a quittés

C’est avec beaucoup de chagrin que nous prenons congé d’Anita Tenhagen, une samaritaine remarquable qui nous a quittés bien trop tôt. Elle avait suivi les traces de sa mère qui était déjà samaritaine et débuta sa carrière de secouriste à Illnau (ZH) où elle accéda aux fonctions de monitrice de cours puis d’instructrice.

Passionnée par le mouvement samaritain, elle fut vice-présidente de l’association cantonale zurichoise de 2007 à 2017. En 2009, elle fut élue au Comité central. Elle accéda à la vice-présidence en 2011 et assista la présidente jusqu’en 2018. En tant que membre du Comité central, elle aimait se rendre aux assemblées de délégués en Suisse romande avec laquelle elle entretenait des liens particuliers. Avec son ouverture d’esprit, elle a souvent su apporter des solutions.

Anita était une personne positive qui ne se plaignait jamais. Bien qu’elle dût faire face à une grave maladie, elle portait son fardeau silencieusement. Même dans les moments les plus difficiles, son sens de l’humour ne l’a jamais abandonné.

Elle trouvait son salut dans la nature et aimait se ressourcer en randonnée. Toutefois, elle savait aussi apprécier un verre de vin en bonne compagnie. Mais par-dessus tout, elle chérissait ses enfants et ses petits-enfants qui étaient au centre de sa vie. Outre son engagement chez les samaritains, elle était également active professionnellement, avec assiduité et enthousiasme.

Jusqu’à la fin, elle resta active dans sa section de samaritains, toujours prête à rendre service et à empoigner les problèmes avec pragmatisme. Ses proches connaissaient sa profondeur et sa cordialité. Sa mort laisse un vide douloureux, mais son souvenir et son héritage continueront à vivre dans nos cœurs. Repose en paix, chère Anita.

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C’était dans l’air, mais il a fallu un évènement déclencheur

Le tunnel du Gothard est le terrain d’action du sapeur-pompier Dominik Reinhard.

Mais c’est à un âge encore tendre qu’il a été contaminé par le virus du secourisme.

Fort d’une vaste expérience, il partage aujourd’hui sa passion avec des adultes et des enfants qui demain peut-être, seront appelés à sauver des vies.

TEXTE : Susanne Brenner | cli

Chez Dominik Reinhard, porter secours est une raison d’être. Dès son plus jeune âge, il a vu comment dans son village de Melchtal (OW) on cultivait l’entraide. Quand il faut attendre une bonne vingtaine de minutes jusqu’à ce que l’ambulance arrive sur place, on est rassuré de savoir qu’il y a des personnes qui maîtrisent les premiers secours. À Melchtal, il y avait déjà quelqu’un comme Dominik par le passé. Bien qu’il ne fût pas médecin, on l’appelait docteur Sigi. Les villageois avaient coutume de l’appeler en cas d’urgence.

Il a fallu un événement particulier pour que l’idée de se consacrer au sauvetage et au secourisme s’impose à Dominik Reinhard. À l’époque, il était maître-chien et sapeur-pompier d’entreprise sur la place d’aviation militaire d’Emmen. L’accident d’un F/A18 à Alpnach le 23 octobre 2013, qui avait coûté la vie à deux personnes, a été l’élément déclencheur. L’intervention de plusieurs jours sur le site de l’accident l’avait marqué. « C’est à ce moment que j’ai compris que le sauvetage serait ma vocation », explique celui qui aujourd’hui fait partie du service d’intervention du Gothard. Mais l’intérêt pour le secourisme était né bien plus tôt, alors que pendant son apprentissage de charpentier, il suivait les exercices de la section de samaritains de Kerns. Cependant, il a fallu cet accident d’aviation pour qu’il pose sa candidature auprès des sapeurs-pompiers du Gothard. Depuis, il fait partie de l’équipe d’une soixantaine de professionnels qui, 24 heures sur 24, sont prêtes à intervenir dans le tunnel routier, sur le chantier du second tube du Gothard ainsi que sur les tronçons d’autoroute Amsteg-Göschenen et Faido-Airolo.

Si la centrale d’intervention de Flüelen (SZ) déclenche l’alarme en raison d’un évènement survenu dans le tunnel, elle parvient à deux équipes de six personnes sta-

tionnées aux portails nord et sud du tube, soit à Göschenen et Airolo. Afin d’arriver le plus rapidement possible sur place, les deux équipes se mettent en route, car selon la situation, il n’est pas d’emblée évident de savoir

Entre la dépanneuse et le camion de pompier, prêt à intervenir dans le tunnel du Gothard, Dominik Reinhard porte le sac d’intervention médical qui pèse 18 kilos. Il contient un défibrillateur, de l’oxygène, un collier cervical, un tensiomètre, un aspirateur de mucosité ainsi que de nombreux pansements pour toute sorte de blessures.

20 nous, samaritains 2/2024 PORTRAIT
Photo : ldd

Pendant ses loisirs, Dominik Reinhard aime enseigner et transmettre ses connaissances des premiers secours qu’il illustre par de nombreux exemples tirés de sa pratique professionnelle au service d’intervention du Gothard.

laquelle mettra le moins de temps. L’alarme est donnée par pager, radio et téléphone ainsi que par haut-parleur afin que les intervenants puissent démarrer en l’espace de deux minutes, en cas d’incendie avec l’équipement de protection qui pèse 33 kilos. La centrale d’intervention communique en permanence l’évolution de la situation qu’elle observe grâce à des caméras installées sur place aux équipes d’intervention afin que celles-ci puissent se préparer à ce qui les attend.

Dominik admet que ce travail peut être éprouvant. Il est particulièrement affecté quand des enfants sont impliqués. Des stratégies efficaces pour surmonter le traumatisme sont nécessaires. Des débriefings en équipe sont prévus après les interventions. Les collaborateurs peuvent également solliciter une aide psychologique. Notre interlocuteur se ressource en peignant des panneaux de naissance, en entreprenant de grandes courses de montagne ou en jouant avec les enfants du voisinage. Il sait qu’il est important de traiter les expériences traumatisantes afin de pouvoir passer à autre chose : « Je dois veiller à ne pas me faire déborder. »

En revanche, il ne craint pas de se faire déborder par ses connaissances en premiers secours et sa riche expérience du terrain qu’il est toujours heureux de partager. Il le fait auprès des sections de Kerns ou de KriensHorw, ou comme formateur freelance auprès de diverses organisations qui proposent des cours. Il est également actif dans des écoles qui organisent des initiations aux premiers secours ou pour le programme Sauver c’est la classe. Les participants qui bénéficient de son enseignement savent aussi à quoi sert ce qu’ils apprennent, car Dominik émaille son propos d’exemples tirés d’une pratique qui va au-delà de son expérience professionnelle. Il est également sauveteur volontaire du Secours alpin suisse et, comme si c’était son destin,

pendant ses loisirs il lui est arrivé de tomber fortuitement sur des accidents. Le savoir engrangé par Dominik provient de nombreux cours et perfectionnements suivis au fil du temps, ainsi que de la formation de 18 mois comme sapeur-pompier professionnel avec brevet fédéral et des cours reconnus par l’IAS. Deux heures quotidiennes de perfectionnement font partie intégrante du service de l’équipe d’intervention du Gothard qu’il conduit avec le grade de sergent. Les sapeurs-pompiers du Gothard sont affiliés au centre logistique de l’armée Monteceneri.

Les domaines de prédilection de Dominik sont la médecine et les techniques d’assurage. Le montagnard s’y connaît, il vient de réaliser le Tour spaghetti (la traversée se déroule sur le versant italien) dans le massif du Mont Rose. Quelqu’un aurait-il imaginé, il y a une trentaine d’années, quand le timide Dominik participait aux exercices de la section de Kerns, qu’un jour, il transmettrait son immense savoir avec l’assurance du professionnel et l’enthousiasme de l’homme de cœur.

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Photo : ldd

PLUS QU’UN LOCAL, UN VÉRITABLE CENTRE DE FORMATION

Le 24.2.2024 restera une date clé dans les annales de la section des Sédunes. Après douze mois de travaux menés tambour battant, les samaritains inauguraient un espace flambant neuf au centre de la ville de Sion.

TEXTE et PHOTO : Chantal Lienert

Presque une année jour pour jour, c’est ce qu’il a fallu à la section des Sédunes pour réaliser un rêve : disposer de locaux à soi qui puissent à la fois servir pour des cours et des réunions – officielles, de travail ou festives – et abriter le matériel nécessaire pour les formations et les dispositifs médico-sanitaires.

En mars de l’année dernière, Stéphane Witschard, président de la section, repérait la mise sur le marché d’un espace de 420 m 2 en pleine ville de Sion. Deux jours plus tard, il s’en ouvrait à l’Assemblée générale (AG). Il ne s’agissait plus que de ficeler les détails du projet pour obtenir l’aval d’une AG extraordinaire le 12 avril 2023, et la machine était lancée.

Tout était à faire

Les locaux qui avaient abrité des archives étaient livrés bruts, tout était donc à faire. Assainir l’infrastructure sanitaire, moderniser l’installation électrique, remplacer les fenêtres, rénover les sols, monter portes et cloisons, ces tâches ont été confiées à des professionnels avant que les membres et amis de la section soient sollicités pour les tra-

vaux de peinture, les multiples réglages fins et l’aménagement à proprement parler. Équiper 420 m 2 , ce n’est pas rien. La surface comprend une vaste partie modulable, permettant de créer trois salles de cours, une grande « salle du conseil » et une cuisine entièrement équipée qui s’ouvre sur un généreux espace réservé aux moments récréatifs et conviviaux, sans oublier une réception, un dépôt de matériel et un économat. La totalité du mobilier – tables de travail, chaises, table de conférence, rayonnages, meubles pour la réception et cuisine – a été trouvée un peu partout en Suisse via internet pour une bouchée de pain, voire gratuitement, pourvu qu’on vienne le démonter et le chercher.

L’avantage d’être une grande section – celle des Sédunes compte près de 90 membres actifs – est qu’on y trouve de nombreux talents. Professionnels du bâtiment et du second œuvre et nombre de bonnes volontés se sont relayés pendant sept mois et ont consacré 650 heures pour mener l’entreprise à bout. Grâce à ces femmes et ces hommes, le 24 février 2024, la bande élastique a été coupée en présence de Philippe Varone, président de la ville de Sion, et les samaritaines et les samaritains sédunois venus en nombre pour se réjouir de l’événement.

Ce qu’on doit aux anciens

Les samaritains sont implantés de longue date dans le cheflieu valaisan. La première section y a vu le jour en 1934 et l’actuelle, née du regroupement de deux sociétés distinctes, remonte au 4 décembre 2021 (nous, samaritains 1/2022 ). Environ deux tiers de ses revenus proviennent des cours pour entreprises et particuliers et le reste des nombreux dispositifs médico-sanitaires (85 en 2023) assurés au fil des manifestations en ville et alentour. Mais elle a aussi pu compter sur un solide coussin financier accumulé par les générations précédentes pour se lancer dans l’acquisition du nouveau centre de formation. Les travaux de rénovation sont entièrement payés et les coûts de l’hypothèque seront couverts par le produit des activités de la section. Elle a d’ailleurs l’intention de mettre les salles à disposition de futurs locataires lorsqu’elle n’en aura pas besoin. Questionné sur ce que ferait la ville de Sion si les samaritains n’existaient pas, Philippe Varone était perplexe et admettait qu’il serait très désemparé. Quel hommage indirect à la section sédunoise qui sait mobiliser des secouristes formés en grand nombre pour assurer les nombreux services sanitaires en ville et alentour ! Gageons qu’elle ne tardera pas à se sentir complètement à l’aise dans ses nouveaux locaux pour continuer à servir la double vocation du mouvement samaritain en tant qu’organisation formatrice et prestataire de services.

22 nous, samaritains 2/2024 SECTIONS ET ASSOCIATIONS SUISSE ROMANDE
Couper de ruban en famille : le président de la ville de Sion, Philippe Varone, entouré à partir de la gauche, d’Oriane Witschard, Stéphane Witschard et Aline Witschard.

COLLABORATION INÉDITE AU VAL-DE-TRAVERS

Rapprochement avec les partenaires de la sécurité civile et communication active sur les réseaux sociaux visent à profiler les samaritains comme des partenaires modernes et compétents.

TEXTE et PHOTOS : Chantal Lienert

Quand il est question de Neuchâtel, on pense au bas avec le chef-lieu du canton et le lac, ou au haut avec les villes horlogères inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais quid de l’entre-deux ? Il se compose pour l’essentiel de deux vastes vallées : le val de Ruz à l’est et le val de Travers à l’ouest. En termes de territoire, la commune du Val-de-Travers est d’ailleurs la plus grande du canton, bien qu’elle ne regroupe qu’un peu plus de 10 000 habitants. Les hôpitaux neuchâtelois étant situés soit dans le haut, soit dans le bas, il est impératif de disposer d’un service d’urgence sanitaire performant pour prendre en charge les quelque 30 000 habitants de l’« entre deux ». Depuis le début de l’année dernière, ce sont les Ambulances des vallées neuchâteloises (AVN), qui assurent la desserte des deux vallées ainsi que des communes des Verrières et de la Côte-aux-Fées, sises tout à l’ouest du canton. En même temps que la société des AVN, la section des samaritains du Val-de-Travers voyait le jour. Elle est le fruit du rapprochement successif de cinq sections villageoises qui s’étaient regroupées au fil des ans et des fusions de communes. Forte d’une bonne trentaine de membres de tous âges, elle bénéficie d’une présidence bicéphale : Stéphanie Lehmann, qui assure également la présidence cantonale, se

charge plus particulièrement des questions administratives et Yoan Margot, moniteur, est très présent sur le terrain.

Compétence et efficacité

Régulièrement, des passants intéressés se sont arrêtés sur le stand pour recevoir des informations.

Implantés de longue date dans la région, les samaritains entretiennent d’excellentes relations avec les autorités communales. Pour les cours, un local équipé d’un beamer est mis à leur disposition aux Verrières et la section assure le service médico-sanitaire de treize manifestations sur les quatorze qui ont lieu dans la région. La création de la nouvelle section a impulsé une nouvelle dynamique et les samaritains sont bien décidés à rajeunir leur image et à se profiler comme des partenaires compétents et efficaces. Ils sont présents sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et TikTok) et estiment remplir les cours BLS/AED à 90 % par ce biais. L’année passée, pour la première fois, la section a tenu un stand au Comptoir du Val-de-Travers et y a invité les partenaires de la sécurité civile. C’est ainsi qu’a germé l’idée de se joindre aux ambulanciers pour la journée du 144.

Le 14 avril 2024 étant tombé sur un dimanche, c’est le samedi 13 que les ambulanciers des AVN et les samaritains ont dressé un stand au centre commercial de Couvet. Ils y ont déployé mannequins et ambulance qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention des grands et des petits, malgré le beau temps et soleil de cette belle journée de printemps.

nous, samaritains 2/2024 23
Se présenter avec les professionnels du sauvetage est excellent pour l’image des samaritains.

UN CHAPITRE DES SAMARITAINS DE LA LÉVENTINE SE CLÔT

Silvano Vezzoli | cli. Avec émotion et un sentiment de regret que s’est tenue la dernière assemblée de la société de samaritains Prato-Dalpe le mercredi 29 novembre. Après de longues réflexions et non sans tristesse, notre section a décidé de fermer ses portes après 65 ans d’activité.

La société avait été fondée en 1958, d’abord sous le nom de Prato. Les fondateurs et membres du comité étaient : Severino Pozzi, président ; Don Eugenio Corecco, vice-président ; Silvano Vezzoli, secrétaire et caissier et les membres Tita Gendotti, Bianca Fransioli, Maria Merlini et Gilda Panzera.

Carmen Baldi et le soussigné, qui ont fait partie des membres fondateurs, ont été très chaleureusement fêtés, non sans une pensée pour tous ceux qui nous ont quittés.

Après quelques années, la société a rejoint la commune de Dalpe, la faisant figurer dans son nom. Jusqu’à aujourd’hui, la collaboration avec les autorités communales était excellente.

La société, composée uniquement de volontaires, a toujours eu à cœur les besoins des personnes moins fortunées et fragiles : les anciens ou les malades, touchés dans leur corps ou dans leur âme. Le véritable esprit samaritain n’a jamais fait

défaut pour porter secours et affection aux personnes qui ont eu un itinéraire tortueux ou un moment difficile.

En 65 ans, le monde a changé. La simplicité du volontariat a cédé la place au professionnalisme et les services de piquet pour les manifestations sportives et publiques ont diminué. Ainsi, le champ d’action des samaritains s’est rétréci, de même que le nombre de volontaires.

La fermeture de sections voisines – et il y en a d’autres – telles qu’Airolo, Faido, Lavorgo, Giornico et Ambrì en est la triste confirmation. Ainsi se clôt le dernier chapitre du long et beau livre des samaritains.

Nous avons vécu des moments et des émotions inoubliables et avons rencontré des personnes remarquables. Certaines nous ont quittées, mais leur souvenir restera dans notre cœur avec affection et grande estime.

Notre gratitude va aux personnes qui, de diverses façons, ont fait en sorte que ce livre puisse être écrit : aux membres du comité, aux personnes qui ont apporté leur soutien financier et à celles qui ont donné la main dans un silence délicat. Merci aux samaritains actifs et aux samaritains dans l’âme.

COLLABORATION AVEC LES AMBULANCIERS

Photo : ldd

Pour le dernier jour de formation, la section de Tenero-Contra a collaboré avec les ambulanciers de Locarno et vallées.

Nicodemo Cannavò, instructeur First Aid 3 et moniteur samaritain | cli. Récemment s’est tenu le cours de base des services médico-sanitaires dans la section Tenero-Contra et Circolo delle Navegna, formation qui a permis aux nouveaux samaritains de se qualifier pour effectuer des services. La dernière soirée du cours a eu lieu le 25 janvier auprès du Service d’ambulances de Locarno et vallées (SALVA) grâce à la bienveillance du chef de service Michel Ceschi qui a mis à disposition les lieux, le matériel et le personnel (merci !).

Pour notre section, pouvoir profiter de ces moments de formation et d’échange est fondamental. Nous effectuons de nombreuses heures de service et collaborons sur le terrain avec les professionnels. Les samaritains présents étaient très contents de la formation et ont demandé d’effectuer plus souvent des sessions communes.

24 nous, samaritains 2/2024 SECTIONS ET ASSOCIATIONS TESSIN

CHANGEMENT À LA TÊTE DES SAMARITAINS DE BLENIO

Giovanni Canepa | cli. Le samedi 16 mars dernier, la section de Blenio a tenu son assemblée générale dans ses locaux à Olivone et en présence de 24 membres. Lors de cette rencontre annuelle, selon l’usage, le comité présente un résumé des activités de l’année écoulée et c’est l’occasion de réfléchir à la place de la section dans le contexte social et sanitaire actuel. L’année dernière, la section a célébré ses quatre-vingts ans d’existence et nous nous sommes rendu compte de l’évolution du rôle des secouristes au fil du temps. L’introduction et le développement de nombreux services gérés par les pouvoirs publics ont réduit les responsabilités individuelles en matière de premiers secours. En même temps, des dispositifs ont été créés, par exemple dans le domaine de la réanimation cardio-pulmonaire où, selon une chaîne d’intervention précise, l’action de secouristes premiers répondants est déterminante. En dépit de l’opinion répandue, selon laquelle nous pouvons compter sur un système sanitaire professionnel hautement efficace, il demeure nécessaire de former la population afin qu’elle sache comment accéder à de l’aide quand c’est nécessaire pour sauvegarder les fonctions vitales du patient.

Ausilia Canepa, samaritaine active au sein de la section depuis plus de cinquante ans, d’abord comme monitrice et, depuis 2005, comme présidente, s’est retirée du comité. Par acclamation, elle a été nommée membre d’honneur de la section en guise de remerciements pour le travail accompli.

Gina La Mantia, députée au Parlement tessinois, lui succède. Comme elle n’a pas participé aux activités de la section sur le terrain, elle a demandé à être assistée par la vice-présidente, la monitrice Nadia Forgia. Les six autres membres du comité ont été confirmés ainsi que les deux monitrices, membres d’office.

Les monitrices ont présenté leur rapport ainsi que le programme d’activité pour 2024.

Finalement, le dernier objet concernait les statuts de la section qui ont été complétés par rapport à la nouvelle loi fédérale sur la protection des données. Samaritains Suisse, le nouveau nom de l’organisation faîtière a également été entériné.

La section de samaritains de la haute vallée de Blenio commence ainsi l’exercice sous une nouvelle présidence. Elle inaugure également un principe intéressant de collaboration avec la section de la moyenne et basse vallée, ainsi que d’autres sections de la région, avec lesquelles un plan d’assistance réciproque prometteur a été institué au nouveau de la formation.

nous, samaritains 2/2024 25
Depuis la gauche : la nouvelle présidente, Gina La Mantia, la présidente d’honneur Ausilia Canepa et la coprésidente Nadia Forgia.

RAPPROCHEMENT

Nouvelle ère pour deux sections thurgoviennes

Regula Plüss. Le 2 mars de cette année, les membres des sections thurgoviennes de Münchwilen et de Sirnach ont participé à trois assemblées mémorables. Bref retour en arrière : en 2021, la section de Sirnach approchait celle de Münchwilen avec une idée de fusion. Après examen approfondi, les parties étaient d’accord sur le principe. Pour que les sections puissent faire plus ample connaissance, dès 2022, les exercices ont été organisés en commun et réalisés alternativement à Sirnach et Münchwilen. Simultanément, un groupe de travail s’est attelé à toutes les questions organisationnelles et réglementaires relatives à la fusion. La tâche était considérable, n’avait-on pas recensé 59 pratiques divergentes dans les deux sections ? Lisser le tout, rédiger de nouveaux statuts, veiller à leur conformité juridique et préparer l’assemblée de fusion ont pris un temps certain. Mais finalement, le 2 mars 2024, tout était prêt. Les membres des sections de Sirnach et Münchwilen ont commencé par tenir une première assemblée, chacune de son côté, afin d’approuver la fusion en toute indépendance. Ensuite, les secouristes de Sirnach se sont rendus à Münchwilen et ont partagé un repas avec leurs collègues. L’assemblée de fondation de la nouvelle section An der Murg Münchwilen-Sirnach a commencé à 20 h précises. Il y eut plusieurs changements au comité. Heidi Erni, la présidente démissionnaire de la section de Sirnach reste membre du comité et assumera la responsabilité des collectes de sang dans la commune de Sirnach. Markus Plüss, jusqu’à présent président de la section de Münchwilen, prendra les rênes de la nouvelle section. La naissance de la section de sama-

du comité de la nouvelle section An der Murg Münchwilen-Sirnach.

ritains An der Murg Münchwilen-Sirnach donne un nouvel élan aux secouristes qui resteront ainsi à même de fournir les services médico-sanitaires intéressant la région et répondre aux demandes de formations.

HONNEURS

Membres méritants récompensés

Hanjörg Steffen. Lors de l’assemblée annuelle de la section d’Erlen (TG) et environs, rondement menée par la présidente Claudia Meier, de nombreux membres ont eu droit à des honneurs. Leandra Blättler, Clemens Herzog, Jeanine Schenk, Beat Heierli et Maja Leutenegger ont été félicités pour 5 ans, Andrea Boretti pour 10 ans, Andrea Schenk pour 15 ans, Hansjörg Steffen pour 30 ans et finalement Andreas Zbinden pour 35 ans d’affiliation à la section. Quant à Daniela Forster, Alexandra Roth, Adnan Schai,

Marlis Wickli et Andreas Zbinden, ils ont reçu un présent pour avoir participé à tous les exercices de section. Finalement, Hansjörg Steffen et Claudia Meier ont été nommés membre d’honneur en remerciement de leur fidélité et de leur long engagement en faveur de la société de samaritains. À l’exception de la présidente qui a présenté sa démission, les autres membres du comité ont été reconduits dans leurs fonctions. Ils se partageront les tâches de Claudia Meier jusqu’à ce que la présidence soit à nouveau pourvue.

26 nous, samaritains 2/2024 SECTIONS ET ASSOCIATIONS SUISSE ALÉMANIQUE
Heidi Erni, ancienne présidente de la section de samaritains de Sirnach, et Markus Plüss, président de la section de Münchwilen, collaborent dès à présent au sein Photo : ldd

VOYAGE À L’ORIGINE DES PREMIERS SECOURS

Le 22 septembre 2023, les samaritains de Thusis (GR) sont partis en direction du lac de Garde pour se familiariser avec la vie d’Henry Dunant. Car c’est là-bas qu’est née l’idée de porter secours aux blessés, quel que soit leur origine ou leur rang.

TEXTE :

Karoline Stolz et Susanne Brenner | cli

Pour commencer, les samaritaines et les samaritains de Thusis ont visité l’hôtel particulier de la famille Pastorio à Castiglione, où Henry Dunant avait séjourné en 1859. À l’époque, des milliers de blessés de la bataille de Solferino avaient été transportés dans la cité et installés dans des églises ou d’autres abris pour être soignés. Un musée de la Croix-Rouge récemment rénové en témoigne. Les voyageurs grisons y ont reçu un aperçu des événements du milieu du XIXe siècle et de la création d’un corps de volontaires et découvert d’anciens

Les samaritaines et les samaritains de Thusis devant le monument du Comité international de la Croix-Rouge à Solferino.

équipements de premiers secours et de transport de blessés. Un guide local fournissait des explications détaillées.

Ensuite, les secouristes en vadrouille se sont rendus au mémorial de la bataille de Solferino et à la Torre di San Martino della Battaglia . Du haut de sa terrasse, la tour offre une vue panoramique des alentours et avec un peu d’imagination, les visiteurs voyaient l’effroyable bataille qui se déroulait dans un bruit assourdissant. Un second monument et un ossuaire rappellent l’événement. Le monument de la Croix-Rouge signale que c’est sur ce site qu’est née l’idée à l’origine du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les voyageurs de Thusis se sont encore attardés dans la région avant de prendre le chemin du retour le lendemain en étant reconnaissants de ne pas avoir du vivre de conflits armés et confortés dans l’idée que leur engagement dans le domaine des premiers secours a toujours du sens aujourd’hui.

nous, samaritains 2/2024 27 SECTIONS ET ASSOCIATIONS

SOLFERINO, 24 JUIN 1859

Le 24 juin 1859, les troupes autrichiennes et une coalition de soldats franco-sardes se sont livré une sanglante bataille. L’Autriche vaincue perdit une grande partie de l’Italie du Nord et dut céder la Lombardie. Les familles cadettes habsbourgeoises installées en Toscane, à Modène et à Parme aussi durent céder leurs biens. Ainsi, la voie était libre pour la fondation du royaume d’Italie sous le règne de la maison de Savoie.

Musée du Second Empire.

Henry Dunant, un témoin

La bataille de Solferino fit des milliers de morts et de blessés. Henry Dunant, en voyage d’affaires en Italie, fut le témoin du désastre humain après la bataille. En raison du grand nombre de blessés, les églises de Solferino et alentours furent converties en infirmeries de campagne. Henry Dunant parvint à recruter des femmes qui étaient prêtes à soigner les blessés, indépendamment de leur origine ou de leur rang, et lui-même prêta aussi main-forte.

Un livre qui a changé le monde

Après cette expérience éprouvante, Henry Dunant relata son aventure dans un livre : Un souvenir de Solferino. En 1862, il le publia à compte d’auteur et l’envoya à des personnalités du monde politique et militaire. Dans son récit, Henry Dunant décrit la bataille à laquelle il n’avait pas assisté mais dont il avait vu de près les conséquences. Il raconte comment il s’est démené pour que les blessés fussent soignés. En outre, il recommande la création d’or -

ganisations de volontaires qui se préparent en temps de paix à porter secours aux soldats victimes de conflits armés. Il exige des conventions qui garantissent la protection des blessés de guerre, des personnes qui les soignent et des établissements qui les accueillent. En 1863 est fondé le Comité international de secours aux blessés rebaptisé Comité international de la Croix-Rouge CICR dès 1876. La première Convention de Genève de 1864 aussi repose en grande partie sur les propositions d’Henry Dunant. Le livre est disponible en français, italien et allemand dans la boutique de la Croix-Rouge au prix de CHF 8.– : https:// shop.redcross.ch/

Henry Dunant à Heiden (AR)

De 1887 jusqu’à sa mort en 1910, Henry Dunant vécut à Heiden, en Appenzell. Oublié du monde, il fut redécouvert à Heiden et réhabilité. Un événement marquant fut la remise du premier prix Nobel de la Paix en 1901. Une Croix-Rouge florale, un monument et le Musée Dunant rappellent le souvenir du grand humaniste ainsi que le chemin de la paix qui conduit à Wolfhalden et Walzenhausen.

APPROFONDIR

Pour des informations détaillées au sujet d’Henry Dunant et les débuts de la Croix-Rouge, se rendre sur le site web de l’organisation : https://histoire. redcross.ch. Adresse du site du Museo Internazionale Croce Rossa MICR à Castiglione delle Stiviere : https:// micr.cri.it

28 nous, samaritains 2/2024 UN PEU D’HISTOIRE HENRY DUNANT ET SOLFERINO
Napoléon III ordonne au futur maréchal Regnaud d’engager le combat avec la garde impériale. Adolphe Yvon, 1817-1893, château de Compiègne, Texte/photo, Peter Eggenberger

Devenir monitrice ou moniteur samaritain

Les personnes qui suivent la formation de monitrice ou de moniteur samaritain accèdent automatiquement à la fonction de First Aid Instructor 2 . La formation met l’accent sur la technique et l’enseignement au sein de la section. Les personnes qui l’accomplissent peuvent en outre donner des cours de premiers secours pour des entreprises ou le public.

TEXTE : Stefan Franzen | cli

Si vous vous intéressez avant tout à la formation et au perfectionnement des samaritaines et des samaritains et à transmettre des connaissances en premiers secours, c’est cette formation qu’il vous faut. De l’entregent, de l’aisance dans la prise de parole et une capacité à faire son autocritique sont des atouts pour cette activité. Cette formation vous permet en outre de vous engager comme monitrice ou moniteur de premiers secours en dehors de la section.

Quels sont les prérequis ?

Les participants doivent avoir 18 ans, être membres actifs d’une section et au bénéfice d’un contrat de collaboration. Un certificat BLS-AED-SRC-Generic Instructor ainsi qu’un certificat First Aid de niveau 3 IAS sont nécessaires. Ils doivent être à l’aise dans l’application des mesures de premiers secours. En outre, le module didactique de trois jours proposé par le prestataire IBAW (Institut de formations professionnelles et continues) doit être acquis.

Qu’est-ce qui est enseigné ?

L’enseignement de la technique et des sujets propres au mouvement associatif sont au cœur de la formation. Concrètement, il s’agit d’une répétition de la matière des niveaux IAS 1 à 3. L’organisation associative, la planification et la réalisation d’un exercice de section et son évaluation sont également abordées. La gestion de conflit, le type comportemental et l’utilisation des plates-formes internet complètent la matière. Après la participation au cours d’un jour en présentiel, il faut encore fournir un bilan de compétence. Les aspirantes et aspirants moniteurs préparent un exercice et le réalisent avec leur section sous le regard attentif d’un instructeur samaritain.

Combien de temps cela prend-il ?

La formation comprend un jour de cours présentiel. On estime à environ 21 heures le temps pour la préparation et le bilan de compétence. Selon l’exercice choisi, il est possible qu’il faille investir plus de temps.

Si

les monitrices et les moniteurs samaritains souhaitent enseigner en entreprise, je leur conseille le module en ligne sur la gestion de cours.

Il offre un

aperçu des questions administratives (entretien avec le client, établissement d’offres, etc.).

Sebastian Breuer, chef du service de la formation

Comment prolonger les certificats ?

La validité des certificats IAS, SGS et SRC n’est pas la même, par conséquent, les exigences de formation continue sont également différentes. Si les moniteurs samaritains ne se conforment pas à l’obligation de formation continue comme First Aid Instructor 2 , ils perdent la fonction. Le certificat IAS est valable deux ans. Sept heures de formation continue en méthodologie et didactique et quatorze heures en technique sont exigées pour sa prolongation et six heures de méthodologie et douze heures de techniques pour le certificat SGS qui est valable quatre ans. Pour finir, le certificat SRC reste valable pour autant que quatre cours BLS-AEDSRC avec des séquences BLS-AED aient été donnés et que les mises à jour après les changements de directives aient été suivies.

nous, samaritains 2/2024 29 FORMATION

Façonner l’avenir

Le module d’approfondissement Atelier du futur du service d’assistance aux associations de Samaritains Suisse souhaite aiguiser les esprits par rapport à l’utilité de se doter d’une stratégie. Il met des outils à disposition permettant à une section de se préparer pour l’avenir.

TEXTE : Susanne Brenner | cli

Il est intéressant d’échanger au sujet des représentations que l’on a de la section et des visions d’avenir.

En février 2024, 14 membres de l’association de St-Gall et de la principauté du Liechtenstein ont participé à l’Atelier du futur, une formation proposée par le service d’assistance aux associations. En quoi consiste la Vision pour une organisation, quelles sont les tendances de fond de la société, comment développer une attitude ouverte et prête à accueillir le changement, ces thèmes ont été abordés au cours de diverses séquences. Philipp Moor, qui animait l’atelier, a fourni de nombreux conseils et a également laissé de la place à l’échange d’expériences.

Les sections aussi ont besoin d’un but Après la partie théorique et informative qui explorait l’utilité de mener une réflexion au sujet de l’avenir, les personnes présentes se sont rendues à l’évidence que pour de petites organisations aussi, il était important de se poser des questions stratégiques. Car en se mettant d’accord sur une vision et en fixant des objectifs, les mesures à prendre pour y parvenir apparaissent soudain avec clarté. À l’aide d’études de cas, les participants ont ensuite eu l’occasion de procéder à des mises en pratique par petits groupes. En bref, le cours était très stimulant et les participants ont fait le plein d’idées sur la façon de redonner de l’élan à la vie de leurs sections.

Esther Müller, caissière de la section de Gossau, aussi a participé à l’Atelier du futur. Un enseignement important pour elle est qu’il n’y a pas d’approche juste ou fausse et les personnes agissent de façon différente. Par exemple, certains pensent de haut en bas alors que d’autres vont de bas en haut. C’est pourquoi les réflexions au sujet de la stratégie peuvent être abordées de différentes manières. Mais lorsqu’on s’y attelle, il faut avoir le courage d’envisager le changement et de faire de la place à la nouveauté avec les conséquences que cela implique. Cela peut créer des turbulences dans la section, voire entraîner des démissions. Mais l’inverse, soit l’accueil de nouveaux membres, aussi est possible.

30 nous, samaritains 2/2024 FORMATION LA STRATÉGIE DES SECTIONS
Objectifs, stratégie Infrastructure Finances Structures Culture, valeurs, mission Charte
Organisation Vision
VISION
Photo : ldd

La présidente de la section Oberriet, Mirjam Kehl, recommande vivement l’atelier. Elle estime qu’il lui a ouvert l’horizon. Il a permis de mettre un nom sur des choses qui créent des blocages et de les mettre en question. Elle estime qu’il est important que les membres prennent conscience que leur question doit pouvoir évoluer, par exemple, en ouvrant la discussion et en explicitant les objectifs que l’on souhaite atteindre en commun.

Esther Müller a particulièrement apprécié les échanges entre pairs. Ils ont mis en évidence que tout le monde est peu ou prou confronté aux mêmes difficultés. Elle a constaté que souvent, il manquait et un but, et un plan. Permettre de faire ce diagnostic, en discuter et chercher des solutions ensemble crée une dynamique et l’envie de faire bouger les choses.

Le module d’approfondissement Atelier du futur aborde les questions relatives à la stratégie. Il s’adresse à toutes les samaritaines et tous les samaritains désireux de construire l’avenir de leur section.

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40 000 accidents graves ont lieu chaque année en Suisse pendant les loisirs.

40 000 accidents graves ont lieu chaque année en Suisse pendant les loisirs.

«

Il est plus simple de cheminer vers l’avenir quand on sait quelle est la destination. On peut alors mieux définir ce dont on a besoin pour y parvenir. »

Philipp Moor

PROCHAINE SESSION

Le module de trois heures sera réalisé en ligne le 17 juin 2024 en langue allemande (réservation via MyLearning.) La version française de la formation est prévue pour 2025.

Conseils sur bpa.ch pour ne pas entrer dans cette statistique.

Bureau de prévention des accidents

Conseils sur bpa.ch pour ne pas entrer dans cette statistique. Bureau de prévention des accidents

nous, samaritains 2/2024 31
FROM THE MAKERS OF THE ORIGINAL SWISS ARMY KNIFE ™ ESTABLISHED 1884 SWISS TOOLS LA MULTIFONCTIONNALITÉ AVEC UNE LONGUEUR D’AVANCE

MOT CACHÉ

SUDOKU

FACILE MOYEN

32 nous, samaritains 2/2024 À VOUS DE JOUER
Solutions en page 34

Formations et modules

Le secrétariat de Samaritains Suisse propose diverses formations et modules dont une sélection figure ci-après. L’offre complète est publiée sur le portail (https://portal.samariter.ch) accessible au moyen d’un mot de passe. Les inscriptions se font sur le portail ou sur myLearning. Les cours organisés par le service de la formation ont lieu à la Martin- Disteli-Strasse 27 à Olten. Les modules relatifs à la gestion associative n’existent pour le moment qu’en langue allemande.

BLS-AED-SRC Instructor

First Aid Instructor 1

Passerelle

Moniteurs et instructeurs samaritains

Gestion associative – cours de base

Module

Module 1, leadership 13.8.2024

Module 2, membres

Module 3, organisation

Module 4, planification, controlling, pilotage

Gestion associative – approfondissements

Module

Atelier pour l’avenir 17.6.2024 en ligne

Plateformes OMS-IAS 19.6.2024 en ligne

Coopération au sein du comité 10.9.2024 en ligne

Gestion des crises et des conflits 24.9.2024 en ligne

Plateformes OMS-IAS 25.9.2024 en ligne

Gestion associative – formation continue

Cursus

Coach de section 14/15/16.9.2024 Olten

nous, samaritains 2/2024 33 FORMATIONS ET ASSISTANCE À LA GESTION ASSOCIATIVE
Formation Dates Lieu BLS_M01 2024/2 28-29.6.2024 Olten
Formation Date Lieu FA_M01 2024/1 23.8.2024 Olten
Formation Date Lieu Passerelle mon. samaritain vers First Aid Instructor 2 2024/1 5.10.2024 Olten
Formation Dates Lieu MS_M01 2024/1 20.9.2024 Olten IS_M01 2024/1 30./31.8.24 Olten
Dates Lieu
Olten
20.8.2024 Olten
26.8.2024 Olten
4.9.2024 Olten
Dates Lieu
Dates Lieu

Contact

Rédaction « nous, samaritains », Case postale, 4601 Olten redaction@samaritains.ch

Chères lectrices, chers lecteurs, merci d’envoyer vos missives par courrier électronique ou postal à l’adresse de la rédaction.

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Numéro Clôture rédactionnelle Parution 3/2024 4/2024 15.6.2024 1.10.2024 28.8.2024 20.11.2024

QUAND JOINDRE LE SECRÉTARIAT ? NOUS RÉPONDONS À VOS APPELS AU 062 286 02 00 DE 8 À 12 H ET DE 14 À 16 H.

Nous nous réjouissons de vous entendre.

Abonnement à prix préférentiel

Le saviez-vous ? Les sections peuvent offrir un abonnement à nous, samaritains aux donateurs, membres passifs et autres personnes intéressées au prix de seulement 11 francs par an (au lieu de 33 francs)

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JEUX : SOLUTIONS DE LA PAGE 32

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