Trois organismes s’allient pour la bientraitance des aînés - décembre 2022

CDPDJ, RQOH et RQRA

PAR AHMED CHERIF, RESPONSABLE DES COMMUNICATIONS, RQRA ET JACK DUHAIME, CONSEILLER EN COMMUNICATION, CDPDJ

« Cogner avant d’entrer, ça se fait partout, on va continuer à le faire », souligne Marc Fortin, président-directeur général du Regroupement québécois des résidences pour aînés. Cogner avant d’entrer chez quelqu’un est en effet un geste simple que l’on est habitué à faire. Pourtant, c’est aussi l’un des principaux motifs d’insatisfaction chez les aînés vivant en résidence, selon ce que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a pu constater dans plusieurs régions du Québec. Des parents, des amis, mais aussi des membres du personnel, dans le vif de l’action, sans aucune mauvaise intention, entrent sans prévenir.

Aussi, « Beaucoup de personnes vivant en RPA expriment une insatisfaction par rapport à des services qui leur sont facturés sans qu’il soit toujours très clair pour eux que le service en question est vraiment nécessaire ni s’il a vraiment été requis », explique Jacques Beaudoin, directeur des affaires publiques et juridiques au Réseau québécois des organismes sans but lucratif d’habitation. « Si je paie pour quelque chose, expliquez-moi pour quoi je paie », résume Marc Fortin.

« Le droit à la vie privée et le droit à l’information sont consacrés dans cette loi fondamentale qu’est la Charte québécoise », dit Philippe-André Tessier, président de la Commission : « C’est important de mettre ces droits de l’avant dans une optique de bientraitance. »

Ensemble, le Regroupement et le Réseau regroupent 116 000 unités de logement dans des RPA. Avec la Commission, ils unissent leurs forces pour présenter une campagne de bientraitance, dont la production a été confiée à la photographe Laura Duquette et à sa grand-mère, Thérèse Bergeron. Elles ont produit deux vidéos et deux affiches, que Marc Fortin vous invite à placer sur vos murs. « On conseille à nos membres de mettre les affiches dans chacune des résidences. Pourquoi ? Parce que quand les familles viendront rendre visite à leur parent, elles verront les affiches, elles vont en parler, les aînés vont les voir et en parler, et ça peut aider certains aînés à dire moi j’aimerais ça qu’on me respecte et qu’on cogne avant d’entrer chez moi. Si ça change un seul comportement, juste pour ça, la campagne aura valu la peine. »

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