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ÉDITION DU 21 AOÛT 2024

Ecogardes Ă  la CommunautĂ© de Communes, gardes-champĂȘtres au Bois-Plage et Ă  La Flotte, asso ciations naturalistes et environne mentales et depuis fort longtemps des Ă©lus et un Etat trĂšs engagĂ©s, nombreux sont les acteurs de l’üle de RĂ© Ă  se pencher au chevet d’un territoire qui lutte pour prĂ©server son ADN vert. TĂąche toutefois rendue difïŹcile au cƓur de l’afïŹ‚uence estivale, charriant son lot d’incivilitĂ©s et d’irrespect du milieu accueillant, terrestre et marin. Ainsi que tous ceux qui, attirĂ©s par l’argent facile, viennent quelques mois exploiter ce joyau jusqu’à la lie, puis s’en vont vers d’autres horizons dĂšs le dĂ©clin de l’étĂ©. La richesse fondamentale d’une Ăźle oĂč il fait bon vivre ou venir se dĂ©tendre rĂ©side dans sa Nature, ses paysages, mais aussi ses activitĂ©s et ses habitants - de souche

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ou de cƓur - qui s’y inventent une vie, loin des tensions urbaines, et ont Ă  cƓur de prĂ©server la quintessence de leur petit paradis.

ProtĂ©ger ce joyau environnemental demeure un combat sans ïŹn : contre la pression des activitĂ©s humaines, notamment touristiques, lorsqu’elles dĂ©rivent, mais aussi pour se protĂ©ger des assauts de l’ocĂ©an qui, au grĂ© des tempĂȘtes et du changement climatique, submerge et Ă©rode cette petite langue de terre. Une politique essentielle pour que l’üle de RĂ© conserve son attractivitĂ©, Ă  mener toutefois dans un souci d’équilibre, aïŹn que les habitants puissent continuer d’y vivre et d’y travailler. Car une Ăźle privĂ©e de sa force vive partirait trĂšs vite Ă  vau-l’eau...

Les associations à la rencontre des Rétais

Dimanche 8 septembre, un grand nombre d’associations de l’üle de RĂ© participeront Ă  la dĂ©sormais traditionnelle fĂȘte de la rentrĂ©e, organisĂ©e par la CommunautĂ© de Communes. ConvivialitĂ© et dynamisme sont chaque annĂ©e les maĂźtres-mots de ce retour Ă  la vie permanente, aprĂšs la grande parenthĂšse estivale.

Le parc de La Barbette, mis à disposition par le maire de Saint-Martin de Ré, Patrice Déchelette, constitue le site idéal pour cet évÚnement, offrant son écrin de verdure et patrimonial, le long des remparts Vauban, à deux pas du port.

L’üle de RĂ© se retrouve...

Les RĂ©tais ont plaisir chaque dĂ©but d’annĂ©e scolaire Ă  s’y retrouver, tout en cherchant la ou les activitĂ©s de loisirs pouvant le mieux convenir Ă  chaque membre de la famille. C’est aussi le moment de discuter avec les associations, de s’engager pour une cause qui peut ĂȘtre sociale ou environnementale, ou encore de venir renforcer les rangs des bĂ©nĂ©voles des associations.

En gĂ©nĂ©ral, une centaine d’associations y participent, offrant une belle vision de la densitĂ© et de la diversitĂ© des activitĂ©s proposĂ©es sur l’üle par le tissu associatif. A la mi-aoĂ»t, environ 70 associations Ă©taient dĂ©jĂ  inscrites dans les domaines de l’environnement, des sports et loisirs, du social et de l’éducation, de la culture ou encore du patrimoine... Comme Ă  l’accoutumĂ©e, certaines proposeront des animations et dĂ©monstrations sur leur stand, tandis que d’autres se succĂšderont sur la grande scĂšne installĂ©e au centre du site : judo (10h30, 12h30 et 16h), karatĂ© (11h et 13h), viet vo dao (11h30 et 15h), tai chi (par le Gedar, Ă  12h),

escrime (par l’Amicale des Chardons bleus, Ă  13h30), boxe (14h), lecture (par Tradition Environnement PartageLecture, Ă  14h30), twirling (15h30), ïŹtness santĂ©-gym (15h45) et zumba (par l’Amicale laĂŻque de Rivedoux, Ă  16h30).

de sensibilisation à la réduction des déchets seront proposées par le service « gestion des déchets » de la CdC, de 11h à 15h.

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Deux dĂ©ambulations musicales ambianceront la journĂ©e, l’une assurĂ©e par la fanfare Baby brass band et l’autre, aux accents de carnaval brĂ©silien, par la batucada Caixa ça.

Sur place, une guinguette et plusieurs food trucks permettront Ă  chacun de se rafraĂźchir et de se restaurer.

Une dimension écologique

En raison de la forte afïŹ‚uence attendue, il est recommandĂ©, dans la mesure du possible, de ne pas se rendre sur place en voiture. Des alternatives sont mises en place. Des navettes circuleront toutes les quinze minutes entre le parking gratuit de La Cible et le parc de la Barbette. Le premier dĂ©part du parking s’effectuera Ă  10h. Dernier dĂ©part du parc de la Barbette : 16h25. Sur place, des parkings Ă  vĂ©los seront installĂ©s pour encourager les dĂ©placements doux.

Cette année, la Communauté de communes (CdC) portera une attention particuliÚre à la gestion des déchets. Des tables de tri seront installées et de la vaisselle réutilisable sera mise à disposition des visiteurs. Des actions

Vers un label Guid’ A sso ?

« La fĂȘte des associations est un Ă©vĂ©nement bien ancrĂ© dans la vie des RĂ©tais et marque la rentrĂ©e de la vie permanente. Au-delĂ  de son utilitĂ© pratique pour trouver une activitĂ© sportive ou culturelle par exemple, elle tĂ©moigne de la richesse et de la ferveur de notre vie associative insulaire. Avec l’organisation de cette fĂȘte, la CommunautĂ© de Communes, en plus du million d’euros qu’elle verse aux associations rĂ©taises en subventions, confirme son statut de partenaire incontournable de la vie associative locale. », se fĂ©licite le prĂ©sident de la CdC, Lionel Quillet qui viendra Ă©changer avec les bĂ©nĂ©voles des associations et les RĂ©tais, comme il le fait chaque annĂ©e, gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ© du dĂ©putĂ©, Olivier Falorni, et de la plupart des maires de l’üle.

Ils ne s’y trompent pas, dimanche 8 septembre, le parc de La Barbette sera « the place to be » !

FĂȘte des A ssociations de l’üle de RĂ©

Dimanche 8 septembre 2024, de 10h Ă  17h, au parc de la Barbette Ă  Saint-Martin de RĂ©.

EngagĂ©e pour soutenir le mouvement associatif, la CommunautĂ© de Communes travaille actuellement Ă  l’obtention du label « Guid’Asso » sur le volet « accompagnement ».

L’objectif ? Aller plus loin dans le soutien apportĂ© aux associations et leur proposer un accompagnement dans la rĂ©alisation de leurs dĂ©marches (administratives, budgĂ©taires, juridiques
).

Plusieurs activités sportives, telles les arts martiaux, proposent des démonstrations aux visiteurs, tout au long de la journée
© Nathalie
Vauchez

Le beach-volley rĂ©tais encore Ă  l’honneur

Deux jeunes joueuses du RĂ© Beach Club viennent d’ĂȘtre sacrĂ©es championnes de France.

Lundi 5 aoĂ»t, au RĂ© Beach Stadium des GollandiĂšres, au Bois-Plage, les responsables, les licenciĂ©s du RBC, ainsi que plusieurs partenaires et supporters se sont retrouvĂ©s pour fĂȘter le titre de championnes de France, brillamment dĂ©crochĂ© par SaofĂ© Duval et Marilu Pally.

La ïŹnale de ce championnat s’était dĂ©roulĂ©e un mois plus tĂŽt (du 5 au 7 juillet) Ă  Saint-Laurent du Var. Les deux joueuses l’avaient emportĂ©e en deux sets (21-14 et 22-20), face Ă  une paire de trĂšs haut niveau, composĂ©e de Romane Sobezalz et Mila Poliveri.

Un succĂšs qui en appelle d’autres
 Si la cĂ©lĂ©bration du titre a eu lieu un mois aprĂšs la victoire, c’est que SaofĂ© n’a pas eu le temps de revenir sur son Ăźle. Elle a aussitĂŽt enchaĂźnĂ© les entraĂźnements au PĂŽle France de Toulouse, dans le cadre de la prĂ©paration aux championnats d’Europe des moins de 20 ans qui se sont dĂ©roulĂ©s en Pologne du 25 au 28 juillet. Elle reprĂ©sentait la paire française, accompagnĂ©e de Romane Sobezalz (son adversaire malheureuse d’un jour). Les deux joueuses se sont inclinĂ©es en demi-ïŹnale et ont terminĂ© au pied du podium.

SaofĂ© n’en reste pas lĂ , elle s’apprĂȘte Ă  partir en Chine, Ă  la fin du mois d’aoĂ»t, pour disputer les championnats du Monde des moins de 19 ans.

A la suite de cette cĂ©rĂ©monie particuliĂšrement conviviale, la jeune RĂ©taise, dĂ©bordante d’enthousiasme, a conïŹĂ© : « C’est une premiĂšre marche, mais je compte bien aller jusqu’en haut de l’escalier
 ». Les prochains Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028, sont,

sans aucun doute, en ligne de mire.

Quant Ă  Marilu, la Franco-AmĂ©ricaine, elle n’est restĂ©e que quelques jours sur l’üle de RĂ© avant de s’envoler vers les Etats-Unis rejoindre ses amis de l’équipe universitaire de Berkeley.

De son cĂŽtĂ©, Yann de Kergret, le prĂ©sident du RĂ© Beach Club, n’a, bien Ă©videmment, pas cachĂ© sa joie. Lui non plus ne compte pas s’arrĂȘter lĂ , « Je suis un prĂ©sident comblĂ© mais pas rassasiĂ© », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Jacques Buisson

SaofĂ© Duval et Marilu Pally ïŹĂšres de leur titre de championnes de France.
@ Jacques Buisson

AprĂšs le plan digues, stratĂ©gie de lutte contre l’érosion

Le prĂ©sident de la CommunautĂ© de Communes de l’üle de RĂ©, Lionel Quillet, et le 1 er vice-prĂ©sident, Patrick Rayton, ont rappelĂ© la doctrine de l’Etat en matiĂšre de protection des cĂŽtes, prĂ©sentĂ© ce qui a Ă©tĂ© fait et reste Ă  faire au plan des digues et expliquĂ© comment la lutte contre l’érosion est un sujet pris Ă  bras le corps par les Ă©lus.

Tout comme la premiĂšre rĂ©union publique organisĂ©e avant l’étĂ© dans le sud de l’üle (300 personnes), cette seconde rĂ©union qui s’est tenue dans le nord, Ă  SaintClĂ©ment, a drainĂ© beaucoup de monde (250 personnes). La protection de l’intĂ©gritĂ© de l’üle de RĂ© est un sujet mobilisateur, pour les rĂ©sidents secondaires comme pour les habitants Ă  l’annĂ©e. Madame le maire de Saint-ClĂ©ment, Lina Besnier, a tenu Ă  remercier la CdC pour son intervention dĂšs le lendemain de la premiĂšre tempĂȘte de l’automne/ hiver 2023/2024. « Le chemin cĂŽtier des Tamaris a Ă©tĂ© fait trĂšs rapidement, on peut compter sur la CdC sur ces sujets-lĂ  », a-t-elle estimĂ©.

En prĂ©ambule, Lionel Quillet a expliquĂ© que « l’üle de RĂ© est un territoire Ă  risque. Ce qui compte est la connaissance du risque et d’adopter le bon rĂ©flexe en cas de submersion. Les digues sont lĂ  pour gagner du temps pour se mettre Ă  l’abri. D’énormes travaux de protection ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur l’üle, territoire le plus protĂ©gĂ© de France, le risque zĂ©ro n’existe toutefois pas. Xynthia n’a pas fait plus de dĂ©gĂąts car le territoire n’est pas construit sur 80 % de sa superïŹcie. »

Petit rappel historique

Des vimers, il y en a eu beaucoup dans l’histoire de l’üle de RĂ© (55 vimers recensĂ©s depuis le XVIĂš siĂšcle) et une tradition de la protection existe ici, pendant plusieurs siĂšcles l’entretien des digues a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  l’initiative de la population. L’Etat s’est toutefois dĂ©sengagĂ© progressivement de l’entretien de celles-ci aprĂšs la remise Ă  niveau dans les annĂ©es 1950 des digues construites sur la pĂ©riode 1840-1860. Et aucun Ă©vĂšnement climatique n’est venu rappeler cette obligation d’entretien. Ainsi, en 2006 un diagnostic rĂ©vĂ©lait que 85 % des digues de l’üle de RĂ© nĂ©cessitaient des travaux d’urgence. Dans la nuit du 27 au 28 fĂ©vrier 2010, la tempĂȘte Xynthia, qui a provoquĂ© de trĂšs importants dĂ©gĂąts, a jouĂ© les dĂ©tonateurs. Ainsi,

l’Etat engage 13 M € sur les travaux d’urgence entre 2010 et 2011. DĂšs 2010, le DĂ©partement crĂ©e de son cĂŽtĂ©, sous l’égide du prĂ©sident Dominique Bussereau, sa Mission Littoral, prĂ©sidĂ©e par Lionel Quillet, qui accouchera d’un plan digues Ă  350 M€ et fera de la Charente-Maritime le plus gros chantier de France. En 2014, la Loi MAPTAM attribue aux intercommunalitĂ©s une compĂ©tence exclusive et obligatoire pour la gestion des ouvrages de protection (GEMAPI) et entre 2018 et 2020 la compĂ©tence et la responsabilitĂ© des digues est transfĂ©rĂ©e par l’Etat aux collectivitĂ©s territoriales. S’agissant du Domaine public maritime, c’est l’Etat qui donne les autorisations, rien ne se construit sans son accord. La CdC n’est pas propriĂ©taire mais est devenue gestionnaire des systĂšmes d’endiguement autorisĂ©s par l’Etat.

« En France on ne monte pas, on rĂ©ïŹ‚Ă©chit »

« Le principe des digues est que l’ensemble rĂ©siste, avec juste des brĂšches, elles doivent avoir un effet retardateur. Au lendemain de Xynthia, aprĂšs les travaux d’urgence rĂ©alisĂ©s sans Ă©tudes prĂ©alables et ïŹnancĂ©es par l’Etat, celui-ci a autorisĂ© la remise des digues au niveau existant et a refusĂ© que leur niveau soit montĂ©. Il a apportĂ© une rĂ©ponse de sĂ©curitĂ© proportionnĂ©e au risque et qui ne doit pas l’aggraver. Les digues dĂ©pendent du MinistĂšre de l’Environnement, qui valide les projets en fonction de leur impact environnemental. »

Ainsi la Charente-Maritime engage un plan Digues Ă  300 M € , co-ïŹnancĂ© par l’Etat (40 %) et Ă  parts Ă©gales (20 %) par le DĂ©partement, la RĂ©gion et les CdC. Le plan digues de l’üle de RĂ© reprĂ©sente alors 100 M € . Aujourd’hui le PAPI 1 (Plan d’actions de prĂ©vention des inondations) de l’üle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour 65 M€, restent Ă  rĂ©aliser ïŹn 2024/ dĂ©but 2025 les travaux sur le chemin des Prises Ă  La Couarde (1,5 M€) et ceux de La Corniche Ă  Rivedoux (700 K € ). Les travaux du Zanuck Ă  Saint-ClĂ©ment

des Baleines (2 M € ), qui relĂšvent du PAPI 2, seront rĂ©alisĂ©s en 2026.

PAPI 2 :

Trouver le ïŹnancement et les compensations naturelles pour Les Portes et une nouvelle solution pour Ars Le PAPI 2 concernant notamment la protection du Fier d’Ars, projet validĂ© par la Commission Mixte Inondations en 2020, dont le coĂ»t prĂ©visionnel Ă©tait de 33,5 M € , doit ĂȘtre ïŹnancĂ© Ă  40 % par l’Etat, 30 % par la CdC de l’üle de RĂ© et 30 % par le DĂ©partement, la RĂ©gion Nouvelle Aquitaine s’étant dĂ©sengagĂ©e. Les Ă©tudes sont longues et il faut obtenir les compensations environnementales demandĂ©es par l’Etat. « Pour un mĂštre de digue il faut rendre Ă  la Nature cinq Ă  dix hectares. Ce projet est sous maĂźtrise d’ouvrage du DĂ©partement, dĂ©lĂ©guĂ©e par la CdC. Du cĂŽtĂ© des Portes et de Saint-ClĂ©ment les Ă©tudes seront terminĂ©es mi 2025, les compensations ne sont pas encore faites. Si celles-ci sont trouvĂ©es et s’il n’y a pas de contentieux en rĂ©fĂ©rĂ©, le projet pourrait dĂ©marrer en 2026/2027 sur Les Portes. Il faut pour cela que le DĂ©partement et la CdC dĂ©libĂšrent, le coĂ»t du projet Ă©tant passĂ© de 4 Ă  9 M€, si on ajoute les Ă©tudes prĂ©alables on monte Ă  10 M € La prĂ©sidente du DĂ©partement va devoir convaincre les conseillers dĂ©partementaux de toute la Charente-Maritime de mettre 3 M€ sur les digues de l’üle de RĂ©. La CdC doit aussi dĂ©libĂ©rer. Et l’État ne considĂ©rant que le montant de dĂ©part, le DĂ©partement et la CdC vont devoir prendre en charge la diffĂ©rence, ce qui va nous mener Ă  4 ou 5 M € chacun. Je ne suis pas certain du vote du DĂ©partement. », a expliquĂ© Lionel Quillet.

Du cĂŽtĂ© d’Ars, le plan de protection initialement Ă©laborĂ© se rĂ©vĂšle plus complexe que prĂ©vu, il faut trouver de nouvelles solutions.

La Levée de Lilleau des Niges en question

Concernant la LevĂ©e de Lilleau des Niges, appelĂ©e LevĂ©e du Fier, qui est propriĂ©tĂ© de l’Etat, « elle n’entre pas dans le systĂšme d’endiguement et la CdC n’a pas l’autorisation d’intervenir dessus. Cette levĂ©e n’est pas considĂ©rĂ©e comme protĂ©geant les populations (Ă©tude du Cerema). Jamais l’Etat n’a acceptĂ© qu’une RĂ©serve naturelle soit protĂ©gĂ©e par une digue, personne ne peut y dĂ©roger. Ainsi, aux Boucholeurs, la RĂ©serve naturelle est condamnĂ©e Ă  ĂȘtre soumise Ă  la montĂ©e des eaux. Lilleau des Niges aux Portes ne sera jamais protĂ©gĂ©e dans le cadre du PAPI 2 et son tracĂ©, labellisĂ©s en juillet 2020. En juillet 2022, l’Etat a rappelĂ© deux principes concernant cette levĂ©e : pas d’entretien au titre de la prĂ©vention des inondations et aucune dĂ©gradation volontaire de l’ouvrage. Le Plan de gestion de la rĂ©serve naturelle 20222031 a Ă©tĂ© ïŹxĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral en mars 2023, aprĂšs approbation du ComitĂ© consultatif. AprĂšs les tempĂȘtes automnales 2023, l’Etat a autorisĂ© exceptionnellement la Commune des Portes Ă  intervenir sur l’ouvrage pour colmater les brĂšches. », a prĂ©cisĂ© Lionel Quillet, alors qu’était prĂ©vue quelques jours plus tard une rĂ©union publique organisĂ©e par la jeune association « Sauvons nos levĂ©es et nos marais rĂ©tais classĂ©s » (lire notre article en page 19).

Une stratĂ©gie de lutte contre l’érosion

« L’Etat ne ïŹnance pas la lutte contre l’érosion des dunes et falaises, il demande aux populations de reculer. J’ai beau expliquer qu’à force de reculer sur une Ăźle... cela va devenir compliquĂ© ! Nous avons ouvert une jurisprudence puisque le PrĂ©fet et le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral sont enclins Ă  nous autoriser Ă  intervenir sous trois critĂšres : la CdC s’en occupe, elle ïŹnance Ă  100 % (avec l’écotaxe pour les dunes) et elle propose Ă  l’État des solutions techniques. », ainsi Lionel Quillet a -t-il introduit le sujet, avant de passer la parole Ă  Patrick Rayton, 1er vice-prĂ©sident de la CdC, qui a prĂ©sentĂ© le travail en cours pour lutter contre l’érosion des cĂŽtes de l’üle de RĂ©.

« Vous voyez l’engagement total des Ă©lus pour protĂ©ger l’üle de RĂ©, le repli stratĂ©gique souvent prĂŽnĂ© par l’Etat n’est pas notre façon d’envisager l’avenir. Certains nous ont dit que nous nous attaquions au sujet de l’érosion bien tard, ce n’est pas le cas puisque depuis dix ans nous Ă©tudions l’évolution du trait de cĂŽte de l’üle, de son systĂšme dunaire et de falaises. L’üle comporte 19 km de dunes (presque un tiers de son littoral), 11 km de

La protection des cÎtes, un sujet qui mobilise, comme ici à Saint-Clément le 6 août dernier.

falaises, 5,3 km d’épis. L’érosion est un phĂ©nomĂšne naturel hors compĂ©tence obligatoire GEMAPI de la CdC. Mais la Loi Climat et RĂ©silience d’aoĂ»t 2021 permet aux EPCI - au titre de la GEMAPI - d’élaborer des stratĂ©gies de gestion de la bande cĂŽtiĂšre. Quant au recul du trait de cĂŽte, consĂ©quence de l’érosion, il est de compĂ©tence communale. Pour intervenir sur le Domaine public maritime nous devons demander une Autorisation d’occupation temporaire (AOT) Ă  l’Etat. », a expliquĂ© Patrick Rayton. Tout l’enjeu pour la CdC est donc en 2024-2025 d’organiser une compĂ©tence intercommunale sur la lutte contre l’érosion, avec la validation de l’Etat.

« On intervient dĂ©jĂ  sur les dunes avec l’ONF via l’écotaxe, le partenariat mairies/CdC avec l’ONF est excellent. Ce travail se fait depuis de nombreuses annĂ©es, depuis la mise en place de l’écotaxe. La CdC perçoit aussi la taxe GEMAPI, qui peut ĂȘtre affectĂ©e Ă  l’érosion en plus de la submersion. Notre stratĂ©gie est de pouvoir agir plus rapidement, en dĂ©montrant Ă  l’Etat qu’il y a nĂ©cessitĂ© de dĂ©fendre. L’étude en cours depuis dĂ©but juillet 2024 sera ïŹnalisĂ©e en 2025, la discussion sera : « OĂč faut-il dĂ©fendre », l’Etat ne sera pas d’accord Ă  certains endroits. »

Bilan de dix ans d’observation

Le bilan de dix ans d’observation conïŹrme le fort impact des Ă©vĂšnements

tempĂ©tueux des hivers 2013/2014 et 2023/2024 sur les reculs dunaires, mais aussi la rĂ©silience de certains cordons dunaires lors de pĂ©riodes calmes avec reconstruction de la façade dunaire. Le taux d’érosion annuel serait compris entre 0 et 0,8 mĂštre selon les secteurs, Saint-ClĂ©ment, Ars et La Couarde Ă©tant les plus touchĂ©es. D’autres secteurs sont a contrario en taux d’accrĂ©tion trĂšs importants comme La Loge (50 m) et Sablanceaux (120 m).

« Ce qui est plus inquiétant pour nous est le niveau des plages qui baisse, ce qui fait que la mer arrive beaucoup plus vite sur les pieds de dunes et on a moins de sédiments (sable) sur les estrans depuis 2016, avec

une accĂ©lĂ©ration depuis 2019. CĂŽtĂ© falaises, l’observation depuis 2021 montre qu’on a des effondrements sur 3 % du linĂ©aire, avec des reculs moyens de 0,5 m. » Sur dix ans, les travaux de restauration des dunes rĂ©alisĂ©s par l’ONF avec le ïŹnancement de la CdC, dans le cadre de deux conventions forĂȘts et dunes, se sont Ă©levĂ©s Ă  4,1 M€, grĂące Ă  l’écotaxe. Durant l’hiver 2023/2024, aprĂšs les nombreux Ă©pisodes tempĂ©tueux, la CdC a obtenu des AOT de l’Etat pour des travaux d’urgence, rĂ©alisĂ©s Ă  hauteur de 481 K € , notamment Ă  Saint-ClĂ©ment, Les Portes et La Couarde. L’ONF a aussi remis en Ă©tat, avant la saison 2024, des accĂšs de

plage avec un ïŹnancement de la CdC pour 293 K €

« Eviter de jouer les Shadoks » Les Ă©lus ont aussi votĂ© en 2024 le lancement du plan Ă  long terme en matiĂšre de lutte contre l’érosion ou « StratĂ©gie locale de gestion intĂ©grĂ©e de la bande cĂŽtiĂšre ». Une phase d’étude de douze Ă  quinze mois est nĂ©cessaire pour proposer Ă  l’Etat des solutions diffĂ©renciĂ©es et adaptĂ©es selon les sites. L’idĂ©e Ă©tant d’éviter de jouer aux Shadoks, apporter du sable ou de l’enrochement, ensuite emportĂ© par la houle....

« On ne va rien s’interdire, aucune solution, nous n’avons pas posĂ© de limites au bureau d’études pour protĂ©ger le territoire : lutte active souple ou dure, accompagnement des processus naturels, et mĂȘme repli stratĂ©gique qui sera inĂ©vitable Ă  certains endroits, mĂȘme si ce sera un choix difïŹcile... Tout fera l’objet d’une nĂ©gociation avec l’Etat qui souhaite qu’on lui prĂ©sente un plan global pour toute l’üle de RĂ© Ă  horizon 2050. La volontĂ© des Ă©lus est d’ĂȘtre en deçà du retrait naturel des cĂŽtes. Nous avons fait Ă©tablir des cartesune par commune et globale Ăźle de RĂ© - des risques maximum d’érosion des cĂŽtes si on ne faisait rien. On a dix Ă  trente ans pour trouver des solutions. » ont conclu Patrick Rayton et Lionel Quillet.

UnirĂ© : La FĂȘte des Vignes en RĂ© approche !

Les 28 & 29 septembre 2024, le temps d’un week-end, au Bois-Plage en RĂ©, dĂ©couvrez la viticulture rĂ©taise en compagnie des vignerons de la cave coopĂ©rative UnirĂ©. Au programme : visite de cave, exposition, rencontre et Ă©change avec les vignerons, mixologie, dĂ©jeuner ambiancĂ©, food truck, course de barriques, dĂ©gustation de bourru dans le centre village, messe en hommage Ă  Saint-Vincent (en partenariat avec le CAC du Bois-Plage en RĂ©).

Un programme gouleyant !

La journĂ©e du samedi 28 septembre sera organisĂ©e par UnirĂ©, Ă  la coopĂ©rative. CĂŽtĂ© ludique, il sera possible de participer Ă  une course de barriques, sur le parking devant la distillerie, toute la journĂ©e. Une exposition des engins agricoles (machine Ă  vendanger, pulvĂ©risateur avec panneaux rĂ©cupĂ©rateurs) et une exposition sur l’Histoire de la vigne avec le musĂ©e du Platin dans le chai des eaux-devie du Cognac permettront de mieux apprĂ©hender l’évolution du mĂ©tier de vigneron au ïŹl du temps. Visite des chais de Cognac et Pineau des Charentes, salle des pressoirs et atelier de mixologie avec le lycĂ©e hĂŽtelier de La Rochelle permettront Ă  chacun de continuer Ă  suivre le cycle de vie des produits, des vignes Ă  la conception, avant leur dĂ©gustation !

Entre 11h et 15h, le dĂ©jeuner sur la terrasse avec ambiance musicale (Les Bojas), banc d’huĂźtres, foodtrucks salĂ©s et sucrĂ©s, rassemblera dans la (trĂšs) bonne humeur un grand nombre de RĂ©tais et visiteurs d’arriĂšre-saison.

NouveautĂ© 2024 : La Vigne est Belle UnirĂ© a sorti au printemps La Vigne est Belle, un vin blanc 1/2 sec Ă©laborĂ© essentiellement Ă  partir de Sauvignon et d’Ugni blanc. Tendre et fruitĂ©, subtil et Ă©lĂ©gant, complice rĂȘvĂ© des apĂ©ritifs et moments de partage entre amis, le vin La Vigne est Belle est disponible au cellier en bouteille de 75 cl, dans la mĂȘme gamme de prix que le Royal et le RosĂ© des Dunes.

ActivitĂ©s d’Ɠnotourisme

AU PROGRAMME : VISITE DE CAVE, EXPOSITION, RENCONTRE ET ÉCHANGE AVEC LES VIGNERONS, MIXOLOGIE, DÉJEUNER AMBIANCÉ, FOOD TRUCK, COURSE DE BARRIQUES, DÉGUSTATION DE BOURRU DANS

Route de Sainte-Marie 17580 Le Bois-Plage-en-RĂ© vigneronsiledere Commandes : unire.commande@orange.fr LE TEMPS D’UN WEEKEND, AU BOIS-PLAGE EN RÉ, DÉCOUVREZ LA VITICULTURE RÉTAISE EN COMPAGNIE DES VIGNERONS DE LA CAVE COOPÉRATIVE UNIRE. 28 & 29 SEPT 2024

Dimanche 29 septembre, le ComitĂ© d’animations communal (CAC) du Bois-Plage proposera dĂšs 10h la procession de Saint-Vincent avec fanfare des Banda Loups, suivie de la grande messe Ă  10h30. A 11h30, place Ă  l’aubade sur le parvis de l’église avec « les Sonneurs du Val de SĂšvre », avant la trĂšs attendue dĂ©gustation du vin nouveau accompagnĂ©e de pain Ă  l’anis et de brioche, sur la place du village.

Vous souhaitez en savoir plus sur le vignoble de l’üle de RĂ© et l’élaboration du Cognac et du Pineau des Charentes ? ProïŹtez des activitĂ©s Ɠnotouristiques d’UnirĂ©, organisĂ©es d’avril Ă  la Toussaint : une visite du chai (sans RV, 5 €/personne) est proposĂ©e chaque jour Ă  10h30 et 15h, suivie d’une dĂ©gustation. Une visite privative est aussi possible Ă  16h30 (sur RV, 12 € / personne). Une balade Ă  vĂ©lo dans les vignes avec halte chez un ostrĂ©iculteur et dĂ©gustation d’huĂźtres et Cognac est organisĂ©e chaque jeudi matin (sur rĂ©servation, 30 € /personne).

Renseignements et réservations sur : https://www.vigneronsiledere.com/visitesdegustations-vins-ile-de-re.html

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Patrick Rayton et Lionel Quillet ont montrĂ© sur le terrain au secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la prĂ©fecture, Emmanuel Cayron, pourquoi il Ă©tait urgent d’agir aprĂšs les tempĂȘtes de l’automne et de l’hiver 2023/2024.

Sous les planÚtes alignées

Lorsque je participe Ă  un festival, me vient toujours le regret de n’avoir pas le don d’ubiquitĂ©.

Le festival a rassemblĂ© 11 000 spectateurs cette annĂ©e, soit 10% de plus qu’en 2022.

Au seuil de Jazz au Phare, ce dimanche 4 aoĂ»t, je voudrais ĂȘtre un peu plus qu’humaine. Comment ferais-je honneur Ă  la programmation de cette annĂ©e, dont les tĂȘtes d’affiche font tourner la mienne, de tĂȘte – Zaho de Sagazan, The Dire Straits Experience, Caravan Palace et pour ïŹnir Murray Head, en rattrapage du rendez-vous manquĂ© de l’an dernier ? Il faudrait que je n’aie pas besoin de dormir, Ă  peine celui de manger, pour ne manquer aucun des concerts off qui scandent la journĂ©e, de 11h Ă  23h30 et ce, 4 jours durant
 Sur le point d’entrer dans la 15e Ă©dition du festival Jazz au Phare, je sais dĂ©jĂ  que je ne verrai pas tout de ce qu’a Ă  offrir « ce lieu de rencontres et d’échanges », comme le dit JeanMichel Proust, son directeur artistique, « oĂč l’on vient pour une afïŹche, et que l’on quitte riche de tout l’inattendu. » Il est 19h30, et les pans du chapiteau de la Java des Baleines s’entrouvrent. Dans l’échancrure d’oĂč s’échappe une vive lumiĂšre, une main me fait signe. Vous ĂȘtes prĂȘt ?

Ladies ïŹrst « Les planĂštes Ă©taient alignĂ©es », dira Jean-Michel Proust Ă  la ïŹn de l’aventure, et de fait, si l’on se rappelle les conditions mĂ©tĂ©orologiques qui ont mis un terme prĂ©cipitĂ© Ă  la 14e Ă©dition, on regardera la clĂ©mence du ciel comme un signe. La douceur de l’air invite Ă  se laisser glisser dans la soirĂ©e comme dans un rĂȘve. L’équipe de la Java, sobrement vĂȘtue, accueille les festivaliers pour la soirĂ©e d’ouverture. Une grande dame est Ă  l’honneur : Aretha Franklin, disparue il y a presque six ans jour pour jour, et Ă  laquelle the Natural Woman Band rend hommage. Tatiana Gronti est Ă  l’initiative de

cette formation toulousaine, DĂ©couverte du festival de Jazz de Toulouse en 2023. Ses mots d’introduction donnent le ton des jours Ă  venir : « On est en famille. Ce n’est pas un spectacle, ce soir, on est Ă  la maison. Vous avez le droit de vous Ă©mouvoir, rire, pleurer, danser, chanter. » Et de fait, lorsqu’une heure plus tard, la soprano Juhelle Nirinarisoa entonne « Young, Gifted and Black », hymne Ă  la lutte pour les droits civiques Ă©crit par Nina Simone, sous le chapiteau qui afïŹche complet, dans le silence qui s’installe, l’émotion est palpable. La choriste rĂ©colte une ovation.

Femme-tempĂȘte

Ses organisateurs l’ont dit : un vent nouveau, un vent Ă©lectro, soufïŹ‚e sur le Phare. Lundi 5 aoĂ»t, ce ne sont pas les arbres qu’il agite, mais la foule venue nombreuse contempler une comĂšte. De star, elle n’en a pas la prĂ©tention, mais un talent grandi sur une sensibilitĂ© bouleversante qu’elle ne fait pas mine de cacher. Zaho de Sagazan a 24 ans, de l’humour Ă  revendre, une prĂ©sence scĂ©nique rare et une Ă©quipe de choc : quatre musiciens, « les garçons », qui l’entourent comme les pĂ©tales un cƓur de tournesol. Sa philosophie, elle la rĂ©sume en une phrase : « Être sensible, c’est ĂȘtre vivant, et on n’est jamais trop vivant. » Elle se raconte sur scĂšne, sans fard, sans emphase, les Ă©pisodes douloureux de sa vie devenus des chansons sur lesquels on a moins envie de pleurer que de danser. Elle change le plomb en or, Zaho. Ou plutĂŽt, en Ă©nergie pure. Alchimiste d’un genre nouveau, elle transmute les pensĂ©es tristes en inïŹ‚ux Ă©lectriques qui vous remuent le corps Ă  votre insu. « LĂąchez-vous », vous dit-elle, « comme si personne ne vous voyait. Faites n’importe quoi. Dansez. » Et tandis qu’elle remonte le parterre jusqu’aux gradins, faisant lever sur son passage les bras et les gens, vous chantez aprĂšs elle « Ah, que la vie est belle », de Brigitte Fontaine, et vous le pensez. Vraiment.

Je ne vous ai pas encore prĂ©sentĂ© Claudine. Elle connaĂźt bien Jazz au Phare, depuis quatre ans qu’elle y assiste, logĂ©e au camping La PĂ©rouse, ce qui lui permet de tout faire Ă  pied. Elle aime le jazz, Claudine. AprĂšs le concert de Zaho, elle n’avait pas envie de rentrer se coucher. Elle a poussĂ©

la porte du CafĂ© du Phare, d’oĂč des notes de piano s’échappaient. Ahmed GĂŒlbay et son quartet y faisaient le bƓuf devant un public rassemblĂ© dans la chaude solidaritĂ© des mĂ©lomanes comblĂ©s. Elle reconnaĂźt la jeune femme qui entre Ă  son tour et se met au micro. C’est la chanteuse du groupe LRMS, Margot Soria, en premiĂšre partie de Zaho, trĂšs Ă©lectro. Mais la voici qui dĂ©ploie une voix puissante de jazzwoman Ă  vous faire dresser tous les poils. C’est pour ça qu’elle revient, Claudine. Pour les dĂ©couvertes du jour, et les frissons de la nuit.

Quand le jazz est là
 L’électro ne s’en va pas. Mercredi 7 aoĂ»t, le beau temps persiste. Sur le terre-plein encore clairsemĂ©, les premiers spectateurs installent des couvertures, on sirote un verre au bar en regardant le ciel rosir par-dessus la digue. La parade des AllumĂ©s du Phare joue un air de Duke Ellington, « Caravan », en hommage au groupe qui tient ce soir le haut de l’afïŹche. Caravan Palace rĂ©concilie les contraires, en rĂ©pandant depuis 15 ans sur les scĂšnes internationales les vibrations de l’électro-swing, du Django Reinhardt qui aurait mis les doigts dans la prise. Colotis ZoĂ© est une boule de feu qui propulse son public dans une autre dimension. Ses cinq compagnons de route manient leurs instruments

ce propos, Chris White, du haut de ses 74 ans, avait presqu’autant d’énergie que Colotis Zoe, et s’était entourĂ© de musiciens de trĂšs grands talents. GĂ©nĂ©reux, avec ça, ils avaient jouĂ© jusqu’à minuit passĂ© ! Pour autant, elle avait cĂ©dĂ© en sortant aux sirĂšnes du Ahmed GĂŒblay Quartet, et voilĂ , elle Ă©tait rentrĂ©e Ă  2h du matin, prise dans l’enchantement des sets qui s’enchaĂźnent, de la complicitĂ© entre musiciens de passage qui apprennent Ă  se connaĂźtre en jouant, de la rĂ©sonance des standards que l’on fredonne tant on les connaĂźt bien, mais que chaque improvisation renouvelle. Ce soir, elle fait une pause, pour proïŹter de la derniĂšre journĂ©e, demain.

Un tremplin pour l’an prochain Jeudi 8 aoĂ»t, 15h. J’ai rendez-vous avec l’inattendu. Au programme du Jazz Connexion, le tremplin Jeunes talents du festival, Six for six, une formation toulousaine – comme ses trois concurrents, qui se sont produits Ă  la mĂȘme heure les jours prĂ©cĂ©dents : Salmon Saumon, Polis Matak et Giampaolo Missaglia Sextet. Curieux, cette coĂŻncidence gĂ©ographique. Jean-Michel Proust s’en amuse aussi. « Chaque ville a un son. Cela lui vient de son conservatoire, de ses professeurs. Cette annĂ©e, nous avons eu le son de Toulouse. » Et sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Les Toulousains aiment leur public, me dit

Les jams sessions du soir, conduits par le Ahmed GĂŒblay Quartet au CafĂ©

ont fait perdurer l’esprit d’origine du festival: l’échange, le partage et la solidaritĂ© multigĂ©nĂ©rationnelle.

en bondissant, comme mus par des ressorts. La nuit est dĂ©jĂ  bien avancĂ©e lorsque les lumiĂšres de la scĂšne s’éteignent, celles du parterre s’allument. Le silence, soudain. « On aime vous regarder danser », susurre la chanteuse en s’asseyant au bord du plateau. Les bras levĂ©s, la foule ondule comme un champ de blĂ©. « LĂąchezvous ! » lance-t-elle, et il semble que ce soit le cri de ralliement de cette 15e Ă©dition vibrionnante.

Claudine est retournée au Café du Phare, la veille au soir, aprÚs le concert de The Dire Straits Experience. A

encore Jean-Michel. Cela se sent, avec Malo Evrard, le leader de Six for six. Il mĂšne sa barque avec une assurance qui n’a rien Ă  envier aux professionnels. Ce « mini big band », pour reprendre ses propres termes, nĂ© de son dĂ©sir de faire comme les grands, mais en plus lĂ©ger, enchaĂźne les compositions et les arrangements originaux, jouant de l’équilibre entre les six instruments, parfaitement ajustĂ©s. Pour le concours, ils se prĂȘtent Ă  l’exercice d’interprĂ©ter deux standards arrangĂ©s Ă  leur façon, dont Take ïŹve, de Paul Desmond. J’ai dans l’esprit, trĂšs prĂ©sent, la version de

du Phare,

Dave Brubeck mais me laisse prendre Ă  la dĂ©construction ingĂ©nieuse qu’en a fait le pianiste Etienne Manchon, par ailleurs laurĂ©at de l’an passĂ© avec son trio et qui Ă©tait sur la grande scĂšne la veille, en premiĂšre partie de Caravan Palace. Il se fait lĂ  tout Ă  fait discret, le dos courbĂ© sur son piano dont il semble sonder les profondeurs harmoniques, les yeux fermĂ©s. Instant de grĂące. La scĂšne, dressĂ©e sous les frondaisons du CafĂ© du Phare, qu’ils

FORT LA P RÉE

laissent vacante, reprend du service Ă  18h avec le Leslie Lewis Quartet. Ici, Jazz au Phare entretient son ADN de festival ouvert Ă  tous. Les badauds et les festivaliers se croisent Ă  la terrasse du cafĂ©, on applaudit en sirotant une menthe Ă  l’eau, on commente, on compare, vous Ă©tiez lĂ  lundi ? Pour Alex Grenier et son quartet. C’était bien, aussi. On communie dans la fraĂźcheur soudaine et bienvenue d’un petit vent venu de la mer.

AprĂšs le concert de Murray Head, un moment de douceur et de simplicitĂ© oĂč le cĂ©lĂšbre chanteur et acteur, dans un français impeccable, a partagĂ© anecdotes et chansons connues avec un public conquis d’avance, Claudine s’est dirigĂ©e d’un pas assurĂ© vers le CafĂ© du Phare. L’établissement dĂ©gorgeait son trop-plein d’auditeurs sur la terrasse, on se tordait le cou pour voir. Elle est restĂ©e dehors Ă 

Ă©couter, les yeux dans les Ă©toiles. L’annĂ©e prochaine elle reviendra, pour entendre Six for six, les jeunes qui ont remportĂ© le Jazz Connexion, pour la beautĂ© du site, pour la gentillesse et l’efïŹcacitĂ© des 104 bĂ©nĂ©voles ; pour le jazz et pour l’inattendu ; pour les dĂ©couvertes du jour et les frissons, la nuit.

Eugénie Rambaud

Une belle premiÚre pour La Prée Rock Festival

Didier Saulay et Sonja Lesaigle, organisateurs pour le CNOSAP* du 1 er festival de rock sur l’üle de RĂ©, sont trĂšs satisfaits des retours des spectateurs et des groupes, mĂȘme si la frĂ©quentation fut en-deçà de leurs attentes.

Un choix de groupes de rock unanimement saluĂ©, une organisation au top niveau, dĂ©passant largement celle de nombreux autres festivals plus rĂŽdĂ©s, un village d’exposants parfaitement sĂ©lectionnĂ©s, une belle ambiance dans un cadre historique et patrimonial exceptionnel, un dispositif de sĂ©curitĂ© et une logistique de circulation et stationnement au cordeau avec une quarantaine de bĂ©nĂ©voles mobilisĂ©s, tels ont Ă©tĂ© les retours des festivaliers et des musiciens du festival qui s’est dĂ©roulĂ© du 14 au 16 aoĂ»t dernier au Fort la PrĂ©e, Ă  La Flotte.

Avec une mĂ©tĂ©o trĂšs mitigĂ©e le premier soir, une offre d’animations importante sur l’üle de RĂ© Ă  la mi-aoĂ»t, il n’était pas facile de bĂ©nĂ©ïŹcier de la visibilitĂ© qu’aurait mĂ©ritĂ© cette initiative, d’autant que s’agissant d’une premiĂšre, le festival n’est pas encore implantĂ© ni connu sur le territoire.

Un public familial, de toutes les gĂ©nĂ©rations, rockeur dans l’ñme ou pas, a toutefois pu assister Ă  un ou plusieurs concerts des huit groupes qui se sont produits sur la scĂšne disposĂ©e devant l’entrĂ©e de la place d’Armes du Fort, dĂ©ambuler dans le village rock du festival oĂč exposants et jeux en bois les attendaient, tout comme snack & buvette. Entre deux cents et trois cents personnes sont tout de mĂȘme venues chaque soir,

signant des dĂ©buts encourageants. Forts aussi des prĂ©cieux conseils qui leur ont Ă©tĂ© prodiguĂ©s pour que cet Ă©vĂšnement devienne un incontournable de la rĂ©gion, les organisateurs envisagent d’organiser la seconde Ă©dition de La PrĂ©e Rock Festival Ă  une autre pĂ©riode, l’an prochain, sans doute en juillet. Avant cela, l’heure est au bilan humain et financier pour le CNOSAP, qui ne mĂ©nage pas ses efforts pour faire vivre ce site patrimonial unique.

Nathalie Vauchez

*CNOSAP : ComitĂ© National des ƒuvres Sociales Sportives et Culturelles de l’Administration PĂ©nitentiaire, propriĂ©taire sur l’üle de RĂ© du camping Les Maraises, Ă  Saint-Martin de RĂ© et du Fort la PrĂ©e, Ă  La Flotte.

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Les groupes de rock se sont succĂ©dĂ© sur la scĂšne installĂ©e Ă  l’entrĂ©e du fort, comme ici SNK.

Au Bois-Plage, le pÎle Santé révélé aux Boitais

Elle Ă©tait attendue
 Une rĂ©union publique d’information sur le futur pĂŽle SantĂ© a Ă©tĂ© proposĂ©e aux Boitais le 6 aoĂ»t.

Quoi, pourquoi, comment et quand
 autant de questions concrĂštes auxquelles le maire du BoisPlage, GĂ©rard Juin, entend rĂ©pondre, entourĂ© de la 1 Ăšre adjointe Dominique Perlade, du 3Ăšme adjoint KĂ©vin Vautey, dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’urbanisme et enïŹn d’Anthony Orgerit, directeur opĂ©rationnel de la SPL Semdas, maĂźtre d’Ɠuvre sur le projet et avec laquelle a Ă©tĂ© notamment montĂ© le concours d’architecte.

Rappel des enjeux

« L’idĂ©e date de 2020 » raconte GĂ©rard Juin, Ă©voquant aussitĂŽt la crise sanitaire et la pĂ©riode compliquĂ©e qui a suivi. RĂ©sultat, le projet est repris rĂ©ellement en 2022. Il consiste Ă  « prĂ©voir et organiser l’offre santĂ© existante, la complĂ©ter par ce qui manque, mais aussi raccourcir le parcours santĂ©, notamment pour les personnes du nord de l’üle », prĂ©cise l’élu, soulignant la position centrale du Bois-Plage et complĂ©tant son propos par l’objectif prioritaire : rĂ©pondre aux besoins de la population insulaire et anticiper l’avenir d’un territoire Ă  la population vieillissante. AprĂšs deux ans de travail, de mise au point et un concours d’architectes, le dĂ©but des travaux est annoncĂ© pour l’automne.

Démolition, reconstruction et extension

Gros projet pour le Clos Marin, oĂč sont historiquement implantĂ©s les professionnels de santĂ© et en plein centre-bourg, situation privilĂ©giĂ©e volontairement conservĂ©e. Car il ne consiste pas en la seule rĂ©habilitation du long bĂątiment existant (qui sera faite ultĂ©rieurement) mais bien en la crĂ©ation d’un nouvel espace de vie, exigeant pour partie une dĂ©molition en vue d’une reconstruction d’un bĂątiment

N°2 avec un Ă©tage, donnant sur la rue Blanche et intĂ©grant le BelvĂ©dĂšre, tandis que d’autres bĂątis seront agrandis et rĂ©amĂ©nagĂ©s. A l’étage du BĂątiment 1, de « petites salles de consultation de 20m ÂČ Â», dans la BĂątiment 2, « deux grandes de 30mÂČ Â» En rez-de chaussĂ©e, respectivement l’espace podologie et un autre dĂ©diĂ© aux Ă©quipements type Ă©chographie. En prolongement du BĂątiment 1, une grande salle de motricitĂ© pour les kinĂ©s, le tout formant un ensemble cohĂ©rent pour les diffĂ©rents professionnels et deux bĂątiments reliĂ©s par une passerelle au 1er Ă©tage. La dĂ©molition de la partie inutile sera pour cette automne « avec le moins de nuisances possibles » assure GĂ©rard Juin.

Travail avec les médicaux existants

« On aurait pu se simpliïŹer la vie mais on voulait garder nos praticiens et eux ne voulaient pas de maison mĂ©dicale pluriprofessionnelle », explique GĂ©rard Juin. Alors le pĂŽle SantĂ© sera Ă©laborĂ© via un comitĂ© de pilotage composĂ© d’élus, de la Semdas, d’un mĂ©decin, d’une inïŹrmiĂšre et d’un kinĂ©. « Il fallait des locaux dignes et adaptĂ©s aux diffĂ©rents professionnels de santĂ© », souligne GĂ©rard Juin rappelant que des spĂ©cialistes sont Ă©galement attendus, dont une consultation anesthĂ©sie. Sur

les autres, le travail est encore en cours mais l’arrivĂ©e d’un troisiĂšme mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste est dĂ©jĂ  prĂ©vue, « pour complĂ©ter l’offre et anticiper l’avenir ».

La question du stationnement

Elle se pose Ă©videmment. « Le parking du Clos Marin sera exclusivement rĂ©servĂ© Ă  la patientĂšle », insiste GĂ©rard Juin Ă©voquant un systĂšme de gestion restant Ă  dĂ©ïŹnir. Quid des professionnels de santĂ© ? Ils pourront stationner de l’autre cĂŽtĂ© de la rue, sur le terrain acquis par la municipalitĂ©, et sur lequel en bout de parcelle, est envisagĂ©e la construction de quelques logements pour « accueillir les remplaçants et/ou des Ă©tudiants en mĂ©decine, ce qui permettrait une aide substantielle du DĂ©partement », souligne GĂ©rard Juin.

Vigilance environnementale

Rien de surprenant au Bois-Plage, trĂšs soucieuse de dĂ©veloppement durable. Une attention particuliĂšre a donc Ă©tĂ© apportĂ©e Ă  l’intĂ©gration de l’ensemble du pĂŽle dans son environnement immĂ©diat et notamment par rapport aux habitations voisines, l’utilisation de panneaux photovoltaĂŻques est au programme et tous les matĂ©riaux provenant du bĂątiment dĂ©moli et pouvant ĂȘtre rĂ©utilisĂ©s le seront. Ajoutons Ă  cela que le projet d e

Le CafĂ© du phare dans de bonnes mains La Callas Ă  l’Atalante

Repris au mois de mai par Calvin Saint-Yves, le CafĂ© du Phare, situĂ© Ă  Saint-ClĂ©ment des Baleines, est ouvert Ă  l’annĂ©e. Tout l’étĂ©, il accueille clients et visiteurs, sept jours sur sept, de 10h Ă  minuit. Ce bar-brasserie situĂ© au pied du Phare des Baleines dispose d’une terrasse ombragĂ©e de 280 places et propose des tapas et des planches Ă  partager en plus d’une carte de restaurant complĂšte, avec au menu les indĂ©modables burgers, piĂšces de bƓuf, salades CĂ©sar ou encore tomate burrata
 De quoi faire une halte agrĂ©able sur le site touristique le plus visitĂ© de l’üle de RĂ© !

La lecture La Callas toute en lettres, avec AurĂ©lie Toucas et Thomas Mayeras au piano sera donnĂ©e mercredi 28 aoĂ»t 2024, Ă  19h30 Ă  l’hĂŽtel Atalante - Relais Thalasso Sainte-Marie. Cette lettre, créée en MusĂ©e Ernest Cognacq de Saint-Martin de RĂ© le 6 aoĂ»t 2020 est mise en jeu par Laurence Andreini Allione, sous la rĂ©gie gĂ©nĂ©rale de Laurent Semelier.

Puis ce sera Journal d’une Femme de Chambre d’Octave Mirbeau avec

l’architecte inclut au cƓur du pĂŽle SantĂ© un poumon de verdure, la prĂ©servation des tilleuls existants et le recours Ă  un paysagiste pour orchestrer l’ensemble.

Reste bien sĂ»r une longue pĂ©riode de travaux qui ne manquera pas d’impacter la vie des riverains en 2025 et certaines questions rĂ©vĂšlent des inquiĂ©tudes. « Y-a-t-il eu une Ă©tude de sol ? Y-a-t-il un risque pour les habitations voisines ? ». GĂ©rard Juin et le directeur opĂ©rationnel de la Semdas, Anthony Orgerit, rassurent : « Oui un Ă©tat des lieux par sondages et constatĂ© par huissier a Ă©tĂ© fait et les rĂ©sultats sont satisfaisants ». Certains riverains peinent encore Ă  accepter le projet, trouvant en bref l’idĂ©e bonne mais ailleurs et un autre commentaire, plus politique celui-lĂ , estime que les Boitais « ont Ă©tĂ© mis devant le fait accompli ».

La SantĂ©, sujet clivant ? Ça paraĂźt difïŹcilement acceptable Ă  l’heure oĂč partout en France on parle de dĂ©serts mĂ©dicaux. Alors, concluons avec deux Boitaises bien connues et rĂ©putĂ©es pour leur franc parler : toutes deux installĂ©es depuis des dĂ©cennies, elles saluent une initiative ambitieuse et un vrai service pour la population. Rendez-vous en 2026


Mathilde Charbonneaux (qui triomphe Ă  Paris et en Avignon avec Madame M) au Fort La PrĂ©e, mercredi 11 septembre Ă  19h30, puis 7 Leçons de Jouvet Ă  Claudia Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire d’Ars-en-RĂ©, dans le cadre des journĂ©es europĂ©ennes du Patrimoine, dimanche 22 septembre Ă  11h et 17h. Ensuite, la Cie partira en Normandie jouait Songe d’une nuit d’étĂ© créé au Fort La PrĂ©e en aoĂ»t 2022 dans le cadre du premier Site en ScĂšne Théùtre de l’üle de RĂ©. CP

Implantation et esquisse du projet de pÎle Santé du Bois-Plage. DR

Intermarché : Soirée privée Foire aux Vins 202 4 !

Les deux magasins Intermarché de Saint-Martin de Ré et La Flotte organisent chacun, le lundi 9 septembre, à partir de 20h, leur traditionnelle soirée avant-premiÚre de la Foire aux vins. Celle-ci se déroulera du 10 au 2 9 septembre.

Pour découvrir des vins riches de leur terroir et du savoir-faire des vignerons qui les font, pour vous faire conseiller au mieux dans vos choix, laissez-vous guider par la sélection des experts Intermarché.

D écouverte, conseil et dégustation

PrĂšs de trois cents rĂ©fĂ©rences seront proposĂ©es dans chaque magasin, les sĂ©lections Ă©tant en partie diffĂ©rentes. Certaines Appellations seront proposĂ©es uniquement lors de la soirĂ©e, en dĂ©gustation, et bien sĂ»r Ă  l’achat.

Qui dit dégustation dit aussi accompagnement, ainsi le traiteur Intermarché proposera

notamment quelques-unes de ses nouveautĂ©s, ce sera aussi l’occasion de dĂ©couvrir certains produits des rayons frais.

Un Ɠnologue et des fournisseurs - producteurs ou nĂ©gociants - seront prĂ©sents pour vous conseiller chacun sur une sĂ©lection de quelques vins de leur domaine. Grands crus, millĂ©simes de l’annĂ©e, caisses de vins en bois... chacun ira Ă  ses prĂ©fĂ©rences. Evidemment, certains vins ne seront disponibles qu’en petites quantitĂ©s, aussi il est intĂ©ressant de participer Ă  la soirĂ©e de lancement ou de proïŹter de la Foire aux vins dans les premiers jours pour ĂȘtre certain d’en proïŹter. Cette annĂ©e, le groupement IntermarchĂ© met en avant les femmes vigneronnes !

I nscrivez-vous vite !

Au-delĂ  des participants aux deux prĂ©cĂ©dentes Foires aux vins 2022 et 2023, qui reçoivent par courrier une invitation Ă  la soirĂ©e, tout le monde peut s’inscrire Ă  l’accueil d’un des deux magasins IntermarchĂ©, Ă  partir de ce 26 aoĂ»t.

DĂšs le 10 septembre, retrouvez le prospectus, sur le site ou l’application IntermarchĂ© pour parcourir en dĂ©tail la sĂ©lection de vins d’exception. D’autres vins, hors prospectus, seront aussi proposĂ©s lors de la soirĂ©e.

A noter : L’avantage carte de 10% (dĂšs 40€ d’achat) ou de 15% (dĂšs 80 € d’achat) sera appliquĂ© sur tous les vins, champagnes et effervescents du prospectus du 10 au 29 septembre et dĂšs la soirĂ©e de lancement du 9 septembre.

Intermarché ßle de Ré recrute en CDD, CDI, apprentissage, sur différents postes

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Horaires d’ouverture jusqu’au 31 aoĂ»t : du lundi au dimanche 8h30 Ă  20h E t n’oubliez pas le D rive I ntermarchĂ©

Les gardes champĂȘtres au cƓur des espaces naturels

KĂ©vin MouĂ«llic et FrĂ©dĂ©ric Guyonvarch ont rejoint il y a prĂšs d’un an le poste de police municipal de La Flotte. Ils Ă©voquent pour nous les enjeux de leur mission de garde champĂȘtre, notamment son volet environnemental.

Nombreux sont ceux qui l’ignorent, mais les prĂ©rogatives d’un garde-champĂȘtre sont trĂšs larges et plus Ă©tendues que celles d’un policier municipal, puisque, au terme de l’article 24 du Code de procĂ©dure pĂ©nale, il a notamment le pouvoir d’enquĂȘter, en lien direct avec le procureur de la RĂ©publique, de convoquer et d’auditionner, de perquisitionner et il bĂ©nĂ©ïŹcie du droit de suite, autrement dit il peut quitter sa commune pour poursuivre les dĂ©linquants et perquisitionner sur d’autres communes.

Le garde champĂȘtre a un large pouvoir NommĂ© par le maire, agréé par le procureur de la RĂ©publique et assermentĂ©, le garde-champĂȘtre a cent cinquante domaines de compĂ©tences qui vont de la police des campagnes, de la forĂȘt, de l’environnement et des ressources naturelles Ă  celle des baignades et des eaux territoriales, en passant par la police de la route, de la circulation - y compris celle des vĂ©hicules Ă  moteur dans les espaces naturels - des dĂ©chets, de l’urbanisme, sans oublier la pĂȘche et la chasse... Évidemment, le volet environnemental de sa fonction est essentiel et l’objectif du maire de La Flotte en recrutant deux gardes champĂȘtres est de porter une attention accrue Ă  l’ensemble de ses espaces naturels sensibles, auxquels il attache une importance Ă©gale Ă  sa partie urbaine. Ils reprĂ©sentent d’ailleurs 37 % de la surface de la commune. Depuis leur arrivĂ©e Ă  La Flotte en septembre 2023, KĂ©vin MouĂ«llic et FrĂ©dĂ©ric Guyonvarch ont eu le temps de bien apprĂ©hender leur terrain d’intervention.

Un mĂ©tier de terrain, proche de la Nature ÂgĂ© de 42 ans, ayant ofïŹciĂ© vingt ans Ă  la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris et Ă  la sĂ©curitĂ© civile, dont trois ans au centre spatial en Guyane, KĂ©vin MouĂ«llic souhaitait rejoindre sa Charente-Maritime - il a grandi Ă  La Ronde et passĂ© ses vacances Ă  l’üle de RĂ©. Avant qu’il ne rejoigne La Flotte, la mairie du Bois-Plage lui a permis d’assouvir ce souhait gĂ©ographique ainsi que celui de reconversion. AprĂšs une formation de trois mois Ă  la fonction, il est en effet devenu le premier gardechampĂȘtre - des temps actuels - de l’üle de RĂ©, Ɠuvrant durant deux ans et demi en police rurale, en complĂ©mentaritĂ© de la police municipale. Ses missions y Ă©taient dĂ©jĂ  trĂšs centrĂ©es sur les espaces naturels, les zones boisĂ©es, le littoral, avec pour objectif de renforcer la sĂ©curitĂ©, de limiter les dĂ©pĂŽts sauvages ou encore la circulation d’engins

Guyonvarch et KĂ©vin MouĂ«llic sont avant tout dans la sensibilisation mais n’hĂ©sitent pas Ă  verbaliser les rĂ©calcitrants.

motorisĂ©s. Il a ainsi pu installer des piĂšges photographiques permettant d’identiïŹer les contrevenants, faire de la pĂ©dagogie auprĂšs des campeurs sur parcelle privĂ©e ou encore remettre aux normes les chenaux traversiers.

A La Flotte, il remplit depuis dĂ©but septembre 2023 la fonction de chef de poste, supervisant l’ensemble de la police municipale et rurale et organisant le temps de travail de l’équipe. Il a Ă©tĂ© rejoint courant septembre 2023 par FrĂ©dĂ©ric Guyonvarch, dont il connaissait « le professionnalisme, la rigueur et l’investissement », puisqu’ils avaient dĂ©jĂ  travaillĂ© plusieurs annĂ©es ensemble. Souhaitant lui aussi rejoindre la police rurale et ainsi contribuer Ă  la prĂ©vention environnementale de La Flotte, ĂągĂ© de 41 ans et originaire de Franche-ComtĂ©, FrĂ©dĂ©ric Guyonvarch a Ă©galement Ă©tĂ© durant vingt ans sapeurpompier de Paris et dĂ©tachĂ© pendant trois ans Ă  Kourou en Guyane, avant d’exercer en tant que responsable d’un organisme de formation. Aspirant Ă  renouer avec un mĂ©tier de terrain, en contact avec la population, et Ă  forte dimension environnementale, cette fonction de garde-champĂȘtre Ă©tait toute trouvĂ©e. Il vient de terminer sa formation de garde champĂȘtre, suivie depuis son arrivĂ©e.

Le recrutement d’un troisiĂšme garde champĂȘtre est en cours, qui viendra renforcer la brigade Ă©questre, aussi des candidats maĂźtrisant dĂ©jĂ  bien l’équitation seront privilĂ©giĂ©s.

Entre dĂ©pĂŽts sauvages, risques de feu et contrĂŽle des cyclistes Dans leur feuille de route, ïŹgurent la lutte contre l’usage du feu, contre les dĂ©pĂŽts sauvages et contre la

prolifĂ©ration des espĂšces exotiques envahissantes (en collaboration avec les Ă©cogardes de la CdC), le contrĂŽle des pratiques de camping sur parcelles privĂ©es, sans oublier les gros dossiers de la remise en Ă©tat de l’ancienne dĂ©posante Chevalier et de la rĂ©utilisation des eaux traitĂ©es. Ils doivent patrouiller rĂ©guliĂšrement sur les sentiers littoraux, pour y faire respecter les arrĂȘtĂ©s municipaux et contribuer Ă  une cohabitation apaisĂ©e des usagers.

« Il y a 130 km de pistes cyclables sur l’üle de RĂ©, la moindre des choses est que les cyclistes respectent le caractĂšre piĂ©tonnier du sentier littoral. Nous sommes avant tout dans la sensibilisation mais certains nous prennent de haut, dans ces cas-lĂ  nous verbalisons (135 € d’amende). Pour ce qui concerne les dĂ©pĂŽts sauvages, de mauvaises habitudes ont Ă©tĂ© prises par certains. La Loi s’applique aussi sur l’üle de RĂ©. Les dĂ©pĂŽts sauvages de vĂ©gĂ©taux - heureusement ici les dĂ©pĂŽts de gravats et produits Ă©lectromĂ©nagers sont marginaux contrairement au sud-est de la France - constituent une catastrophe pour l’écosystĂšme endogĂšne, avec des espĂšces envahissantes qui prolifĂšrent Ă  partir de ceux-ci, comme l’ailante globuleux ou le yucca. Cela accentue aussi le risque feu de forĂȘt. Nous sommes en zone Ă  risque au niveau du PPRN*. Aussi nous avons l’autorisation du procureur d’utiliser des piĂšges photographiques mobiles, connectĂ©s, que nous positionnons sur des sites de dĂ©pĂŽts sauvages ou encore de rassemblement de fĂȘtards l’étĂ©, qui font des feux de camp. Nous pouvons ainsi intervenir trĂšs rapidement, de jour comme de nuit. »

Camping sur parcelle privée et camping-cars

Concernant le camping sur parcelle privĂ©e, les gardes champĂȘtres peuvent intervenir par voie judiciaire - PV transmis au procureur de la RĂ©publique qui dĂ©cide ou non d’une sanction pĂ©nale -, ou par voie administrative, avec des astreintes journaliĂšres prĂ©vues dans le code de l’urbanisme se montant Ă  500 € par jour, avec un plafond de 25 000 € par an. « Nous avons pris contact avec les campeurs sur parcelles privĂ©es l’an passĂ© pour les informer sur la rĂ©glementation en vigueur et sur notre pouvoir de verbalisation Ă©tendu, nous avons envoyĂ© une quarantaine de courriers. Force est de constater que la pratique diminue, les parcelles sont de moins en moins entretenues et les nouvelles gĂ©nĂ©rations recherchent plus de confort, mais on a constatĂ© cette annĂ©e - la saison n’est pas terminĂ©e - une vingtaine de parcelles campĂ©es. Les propriĂ©taires peuvent jouir de leur terrain la journĂ©e, mais il est interdit d’y camper. »

Qu’en est-il du stationnement des campings cars en bord de mer et sur des sites naturels ? « Le sujet est sensible. Nous sommes en train d’étudier comment les restreindre lors de la saison prochaine, nous souhaitons faire cela correctement, sur la base d’un travail de fond. Un camping-car est lĂ©galement considĂ©rĂ© comme un vĂ©hicule, tant qu’il ne sort pas de table ou autre installation... »

Concernant la circulation des vĂ©los sur le sentier piĂ©tonnier sur toute la façade maritime de La Flotte : « Le sentier littoral est exclusivement rĂ©servĂ© aux piĂ©tons. La prĂ©vention ne porte plus ses fruits, nous appliquons dĂ©sormais la tolĂ©rance zĂ©ro et sommes dans la rĂ©pression vis-Ă -vis des cyclistes et des engins Ă©lectriques. Que ce soient les touristes ou les locaux, ils sont interloquĂ©s de cette verbalisation, sur la base du code de la route, soit 135 € d’amende. Il s’agit pourtant de la sĂ©curitĂ© des piĂ©tons. » Et aussi des vĂ©los eux-mĂȘmes, qu’on voit trop souvent pĂ©daler en bord de falaise et qu’un simple Ă©cart de chien pourrait prĂ©cipiter dans le vide...

Au sujet du point sensible de la piste cyclable, Ă  hauteur de la rue de la Maladrerie, oĂč de plus en plus de vĂ©los circulent sur la RD et Ă  contresens pour Ă©viter la chicane installĂ©e en 2023 : « Nous devons faire Ă©voluer ce site, nous rĂ©ïŹ‚Ă©chissons Ă  des solutions Ă  mettre en place. »

Un contrĂŽle actif des pratiques de chasse

Sujet bientĂŽt d’actualitĂ©, le respect de la rĂ©glementation sur la chasse fera l’objet de toute leur vigilance.

Frédéric

« Il existe deux rĂ©glementations : celle de niveau national qui se dĂ©cline sous forme d’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral dĂ©partemental, sur laquelle nous sommes compĂ©tents. Protection de la faune et sĂ©curitĂ© seront les deux axes essentiels de notre surveillance, l’üle de RĂ© n’est pas - a priori - concernĂ©e par le braconnage. Les chasseurs nous verront trĂšs rĂ©guliĂšrement en 2024/2025, y compris et notamment le dimanche. Concernant le second niveau, le rĂšglement intĂ©rieur de l’ACCA*, sur lequel nous ne sommes pas compĂ©tents, nous n’hĂ©siterons pas Ă  signaler au prĂ©sident de celle-ci toutes

L a Police municipale Ă  L a Flotte

les infractions que nous constaterons, à charge pour lui de sanctionner les contrevenants. »

KĂ©vin MouĂ«llic et FrĂ©dĂ©ric Guyonvarch souhaitent avant tout sensibiliser au respect de la Nature et dispenser des messages pĂ©dagogiques auprĂšs de la population, tout en faisant respecter la loi par tout le monde, dans un souci d’équitĂ©.

Une brigade Ă©questre dans les espaces naturels sensibles Les deux gardes-champĂȘtres constitue-

Hors saison elle est composĂ©e deux gardes champĂȘtres, de deux policiers municipaux, d’un ASVP titulaire en cours de concours de PM et d’une agente administrative. En haute saison, l’équipe est renforcĂ©e par quatre saisonniers, deux sur six mois et deux sur deux mois.

Un nouveau garde champĂȘtre est en cours de recrutement, qui viendra Ă©toffer la brigade Ă©questre.

ront trĂšs prochainement une brigade Ă©questre, celle-ci Ă©tant en forte cohĂ©rence avec la volontĂ© de La Flotte de favoriser la proximitĂ©, de « tirer l’environnement vers le haut » et de privilĂ©gier les mobilitĂ©s douces. Un challenge motivant, puisqu’ils ont dĂ» se former Ă  la pratique Ă©questre depuis dix mois, et ont rĂ©cemment passĂ© leur Galop 5. Ils disposent dĂ©jĂ  d’un cheval, acquis par la commune et un second Ă©quidĂ© devrait bientĂŽt arriver.

« Cette brigade Ă©questre arpentera uniquement les espaces naturels sensibles, nous n’irons pas en milieu urbain. Les chevaux nous permettront de rentrer au cƓur des espaces et de les pĂ©nĂ©trer bien plus profondĂ©ment, sans nous cantonner comme jusqu’ici au bord des chemins. La fonction de mĂ©diation du cheval, qui permet aussi de voir les choses de plus haut et donc avec une meilleure perspective et en impose, est essentielle. Les gens sont beaucoup plus Ă  l’écoute en prĂ©sence

d’un cheval. La brigade Ă©questre patrouillera toute l’annĂ©e, son action va se construire avec le temps. »

Une convention de mutualisation partielle est en cours d’élaboration avec la commune de Rivedoux, sur laquelle la brigade Ă©questre de La Flotte interviendra, le temps ainsi passĂ© Ă©tant facturĂ© Ă  la commune voisine. Oscillant entre sensibilisation et rĂ©pression, les gardes champĂȘtres doivent trouver la juste mesure. Ils sont trop souvent confrontĂ©s Ă  certains RĂ©tais qui ont un sentiment d’impunitĂ© au nom des sempiternels « Cela fait 50 ans que l’on fait cela... On est ici sur l’üle de RĂ© », et Ă  certains touristes se croyant au-dessus de tout, d’autant plus qu’ils sont en vacances, et les prennent de haut, mĂ©connaissant le rĂŽle et le pouvoir des gardes champĂȘtres.

Nathalie Vauchez

*PPRN : Plan de prévention des risques naturels / ACCA : Association communale de chasse agréée.

Le camping des Portes-en-Ré en mode « slow life »

Repris en 201 7 par le groupe Seasonova, le camping municipal portingalais cultive le « slow life » Ă  base d’économie d’énergie et d’animations Ă©coresponsables.

au camping Seasonova permet de découvrir des variétés de plantes rétaises méconnues du grand public.

Ce jour-lĂ , Tristan de l’association L’Apporte bonheur anime un atelier de land art. Muni de sa cueillette du jour, carotte sauvage, lavande de mer et autres plantes de RĂ©, il propose aux estivants de fabriquer par eux-mĂȘmes des couronnes ïŹ‚euries tout en leur prĂ©sentant la particularitĂ© de chacun de ces vĂ©gĂ©taux locaux. Au total, cette association du nord de l’üle va proposer au sein du camping Seasonova pas moins de huit ateliers tout au long de l’étĂ©, autour du land art, mais aussi de l’entomophagie ou encore du ZĂ©ro dĂ©chet. Un escape game « anti-gaspi » est Ă©galement proposĂ© quatre fois dans l’étĂ© par une association rochelaise et des partenariats avec des acteurs Ă©conomiques locaux ont Ă©tĂ© tissĂ©s : un saunier propose des visites de marais et la LPO des dĂ©couvertes de la rĂ©serve Lilleau des Niges.

Toutes les activitĂ©s organisĂ©es au sein de ce camping tournent autour de l’éco-responsabilitĂ© et collent au slogan « slow life » qui fait l’identitĂ© du groupe Seasonova. « On va dans le

sens inverse du tourisme de masse », explique Guillaume Lemarchand, gĂ©rant du groupe Seasonova. « Dans l’idĂ©e du tourisme durable, nous sensibilisons nos clients aux problĂ©matiques environnementales avec des activitĂ©s de responsabilisation, la dĂ©couverte de la culture locale ou encore l’incitation Ă  la pratique du vĂ©lo. Nous voulons faire dĂ©couvrir aux vacanciers une nouvelle façon d’apprĂ©hender leur temps, et leur environnement. Nous cultivons la simplicitĂ©. On prĂ©fĂšre une soirĂ©e contĂ©e autour d’un feu de camp Ă  une soirĂ©e mousse au bord de la piscine ! »

En cinq ans, le camping a Ă©tĂ© dotĂ© d’une trentaine d’hĂ©bergements locatifs en bois issus de la ïŹliĂšre française et totalement rĂ©versibles aïŹn de ne pas impacter le site. Les sanitaires ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s d’installations solaires permettant d’éviter la consommation de gaz en plein Ă©tĂ© et prochainement tous les Ă©clairages extĂ©rieurs seront solaires et autonomes. Des investissements consĂ©quents Ă©talĂ©s sur cinq ans qui ont changĂ© le visage

de ce petit camping traditionnel et qui sont appliquĂ©s sur la totalitĂ© des sdix-neuf campings du groupe, rĂ©partis notamment dans l’ouest et le nord de la France. « ParallĂšlement, nous avons achetĂ© une ferme ravagĂ©e par l’agriculture intensive au BrĂ©sil pour y replanter des arbres. L’objectif, c’est d’y retrouver 64% de forĂȘt primaire en vingt ans. » Au camping des Portes, aïŹn de favoriser la biodiversitĂ©, c’est une ruche qui a Ă©tĂ© installĂ©e en partenariat avec la miellerie de Loix !

PORTFOLIO

L’ÎLE, TOURNÉE VERS LA MER, RÉ, PROTÉGÉE

NATURE

RÉ, TERRE D’ÉQUITATION

HISTOIRE

LA PÊCHE RÉTAISE

PATRIMOINE

170 ANS DU PHARE DES BALEINES

Aurélie Bérard

LES GENS D’ICI

LA FAMILLE MASSÉ

LIEU INSOLITE

LA JAVA DES BALEINES

L’activitĂ© land art proposĂ©e par L’Apporte bonheur

LOISIRS À LA HUNE

Cie InterĂźles : des croisiĂšres et une liaison maritime

Qui n’a dĂ©jĂ  vu l’un des navires des CroisiĂšres InterĂźles accoster au port de Saint-Martin ou naviguer au large de nos cĂŽtes ? Moins connues sont les sorties en mer en catamaran Ă  voile et la liaison maritime vers La Rochelle. Nous vous les prĂ©sentons.

« Chevalier Arlequin », l’un des trois navires des CroisiĂšres interĂźles, propose la traversĂ©e depuis le port de Saint-Martin de RĂ© vers l’üle d’Aix, au droit de Fort Boyard.

En effet, la Compagnie InterĂźles est connue pour ses croisiĂšres Ă  bord de La Maline, Chevalier Arlequin et Riviera Bay qui chaque annĂ©e, d’avril Ă  septembre, embarquent les vacanciers Ă  travers le Pertuis Breton, en passant sous le pont de l’üle de RĂ©, en direction de Fort Boyard, Ă©minent symbole de la Charente-Maritime. Quatre excursions maritimes sont proposĂ©es : escale Ă  l’üle

d’Aix avec tour de Fort Boyard commentĂ©, promenade en mer avec Fort Boyard commentĂ©, ou bien ces deux offres complĂ©tĂ©es par une escale Ă  La Rochelle.

Fort Boyard et l’üle d’Aix

Selon les pĂ©riodes et les marĂ©es, l’embarquement se fait le matin depuis

le quai Georges ClĂ©menceau du port de Saint-Martin. AprĂšs une traversĂ©e avec commentaires du guide sur l’histoire fascinante de Fort Boyard, rendu cĂ©lĂšbre notamment par son jeu tĂ©lĂ©visĂ©, une escale libre de quelques heures sur l’üle d’Aix permet de la dĂ©couvrir, Ă  pied ou Ă  vĂ©lo, si vous optez pour cette formule. Il est possible de rĂ©server sur deux points de billetterie, sur le port de Saint-Martin (Quai ClĂ©menceau et Ă  cĂŽtĂ© de l’ofïŹce de tourisme), auprĂšs de revendeurs (bureaux d’accueil touristiques, hĂ©bergeurs, etc.), sur le site internet ou par tĂ©lĂ©phone (voir encadrĂ©).

Sorties en catamaran

Autres prestations proposĂ©es par la Compagnie InterĂźles, les sorties en mer en catamaran Ă  voile, qui vous permettront de dĂ©couvrir les cĂŽtes de l’üle de RĂ© (2h), de proïŹter, avec la sortie du capitaine, d’une escapade

traversĂ©es sont assurĂ©es au dĂ©part de Saint-Martin de RĂ© (quai ClĂ©menceau) avec arrivĂ©e Ă  La Rochelle, au pied de la MĂ©diathĂšque (ou vieux port ou St Jean d’Acre selon horaires) et idem sept traversĂ©es au dĂ©part de La Rochelle vers Saint-Martin. Le trajet longe les cĂŽtes rĂ©taises, passe sous le pont de l’üle de RĂ©, puis le bateau croise au large des trois ports rochelais (de commerce, de pĂȘche, de plaisance) avant de remonter le chenal du vieux port jusqu’au cƓur de La Rochelle, Ă  quelques encablures de la gare. Aller simple, ou aller-retour, possibilitĂ© d’embarquer des vĂ©los (sur rĂ©servation car nombre de places vĂ©los limitĂ©), le trajet dure entre 1h et 1h05. Passer une demi-journĂ©e ou une journĂ©e Ă  La Rochelle, aller prendre son train Ă  la gare sans risquer de le rater pour cause d’embouteillages, ou rejoindre l’üle depuis la gare (depuis St Martin la ligne 3 du bus ou les navettes estivales permettent ensuite de rejoindre la commune d’hĂ©bergement), cette

maritime plus longue (4 Ă  5h) dans le pertuis breton ou encore d’admirer le coucher de soleil en mer, sous voile, Ă  bord du Symphony, dans une ambiance musicale (2h). A bord, un service de bar est proposĂ©.

Une liaison maritime utile !

Offre de mobilitĂ© insolite, moins connue et pourtant proposĂ©e pour la 7Ăšme saison, trĂšs apprĂ©ciĂ©e par ses habituĂ©s, la liaison maritime vers La Rochelle, Ă  bord d’ « Amour des Îles », permet de joindre l’utile Ă  l’agrĂ©able, bouchons routiers en moins ! D’avril Ă  septembre, calĂ©es en fonction des marĂ©es, sept

navette maritime s’apparente (un peu) aux traversĂ©es en bac qui permettaient d’entrer sur l’üle de RĂ© avant 1988 (date de mise en service du pont). DĂ©paysement garanti !

Excursions vers Fort Boyard et l’üle d’Aix, sorties en catamaran Ă  voile, liaison maritime vers La Rochelle, autant de façons dĂ©paysantes de voyager le long de nos cĂŽtes et de prendre le large !

Nathalie Vauchez

- 05 46 50 55 54

contact@olivier-tradition.fr / www.olivier-tradition.fr et

Moins connue et pourtant fort appréciée de ses utilisateurs - habitants et vacanciersla liaison maritime vers La Rochelle à bord du bateau « Amour des ßles » est une offre de mobilité insolite et dépaysante.

Plus moderne et écolo, Relais Thalasso fait peau neuve

FermĂ© plusieurs mois cet hiver le temps d’une troisiĂšme et derniĂšre phase de travaux, Relais Thalasso nous prĂ©sente aujourd’hui ses espaces totalement repensĂ©s, avec, encore plus qu’avant, l’ocĂ©an comme toile de fond.

Décoration soignée et ouverture sur la mer

Et pour terminer cette rĂ©novation commencĂ©e en 2021, Relais Thalasso a dĂ©cidĂ© de rompre avec les codes parfois cliniques de la thalasso traditionnelle : larges ouvertures sur la mer, espaces repensĂ©s pour plus d’intimitĂ©, dĂ©coration soignĂ©e faisant la part belle aux matiĂšres naturelles, le pari est rĂ©ussi pour cette thalasso rĂ©solument moderne. Gardant toujours sa piscine d’eau de mer chauffĂ©e, la thalasso propose dorĂ©navant une ambiance plus cocooning, avec notamment un sauna Ă  infrarouge avec vue sur l’ocĂ©an, une salle de repos aux larges baies vitrĂ©es laissant passer la lumiĂšre, et l’ensemble de ses salles de soin rĂ©novĂ©es dans un style sobre et Ă©lĂ©gant. Notre petit coup de cƓur : la boutique, oĂč une sĂ©lection pointue de vĂȘtements fabriquĂ©s en Europe cĂŽtoient des crĂ©ateurs rĂ©tais et les produits cosmĂ©tiques utilisĂ©s lors des soins, accessibles dans de jolis packagings pour toute la famille.

Un concept innovant et exclusif

Relais Thalasso a proïŹtĂ© Ă©galement de cette rĂ©novation pour repenser

Journées portes ouvertes

son offre de soins, en apprĂ©hendant le bien-ĂȘtre des curistes dans sa globalitĂ©. Cette rĂ©ouverture est donc l’occasion d’inaugurer le concept de « suites de soins » dĂ©veloppĂ© par l’enseigne. Ces « suites de soins » sont des espaces clos, plus intimes, dans lesquels les curistes peuvent proïŹter de l’ensemble de leurs soins sans avoir Ă  se dĂ©placer, et toujours avec le mĂȘme thalassothĂ©rapeute. De quoi profiter pleinement d’un moment pour soi, dans un espace oĂč la ïŹ‚uiditĂ© et le confort dominent. RĂ©solument plus haut de gamme que l’offre d’une thalasso classique, ces « suites de soins » gardent toutefois la chaleur humaine qui est l’ñme des lieux, avec une Ă©quipe toujours aux petits soins pour les curistes.

Plusieurs labels gages de qualité

Relais Thalasso Ile de RĂ© est la premiĂšre thalasso de France Ă  avoir reçu l’écolabel europĂ©en, en juin 2023. Celui-ci rĂ©compense les entreprises, dans tous les domaines, qui conçoivent et promeuvent des produits et services plus respectueux de l’environnement

Le dimanche 8 septembre, Relais Thalasso ouvre ses portes au public pour faire découvrir à tous ses nouveaux espaces. Au programme : démonstrations de soins du visage, séance de yoga et entrée offerte à la piscine. Des offres exclusives sont également proposées du 5 au 8 septembre. Inscriptions et renseignements sur www.iledere.relaisthalasso.com

et de la santĂ©, tout au long de leur cycle de vie. Loin de se contenter de ce label pourtant trĂšs exigeant, l’établissement a Ă©galement obtenu pour son restaurant, le Loofa Bar, le label « Ocean Friendly Restaurant » , dĂ©cernĂ© par la Surfrider Foundation Il demande de suivre une charte qualitĂ© respectueuse des ocĂ©ans, notamment en termes de sĂ©lection des produits. Le Loofa Bar, ouvert Ă  tous de 9h Ă  19h, propose une carte de produits extra frais, en majoritĂ© des produits de la mer, ainsi qu’une offre de cocktails et un salon de thĂ©, dans une ambiance conviviale et rafïŹnĂ©e. Son atout : le rooftop vue mer !

Un engagement environnemental et territorial Outre ces labels, Relais Thalasso s’ancre dans une vĂ©ritable volontĂ© de prĂ©server son environnement, et d’avoir le moins d’impact possible sur son territoire. L’ensemble des travaux de rĂ©novation ont d’ailleurs Ă©tĂ© pensĂ©s dans ce sens, Ă  commencer par l’isolation des bĂątiments et la rĂ©novation du systĂšme de chauffage. A la clĂ© : 40% d’économie d’énergie, un record dans ce secteur rĂ©putĂ© comme Ă©nergivore. Formation des Ă©quipes aux Ă©cogestes, optimisation de la consommation du linge, utilisation de couvertures compostables pour les soins
 l’objectif, Ă  terme, est de se rapprocher de l’autonomie Ă©nergĂ©tique. « Ça prend du temps, on a commencĂ© nos rĂ©ïŹ‚exions il y a quatre ans, et c’est plein de petits

R é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Aurélie Bérard, Lucile Dron, Pauline Leriche Rouard, Eugénie Rambaud, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

gestes du quotidien qui nous font avancer », prĂ©cise Sylvain Morin, directeur de l’établissement.

Faisant partie des plus gros employeurs de l’üle de RĂ©, Relais Thalasso souhaite Ă©galement s’inscrire dans son territoire. Pour cela, Sylvain Morin et ses Ă©quipes s’attachent Ă  travailler au maximum avec des producteurs locaux, et Ă  dĂ©velopper des partenariats avec des associations sportives ou culturelles de l’üle, comme l’Ancre Maritaise par exemple. « Ici, c’est la piscine dans laquelle les RĂ©tais venaient apprendre Ă  nager en 1975, on a une responsabilitĂ© au niveau local », abonde Sylvain Morin. Et avec une telle passion Ă  la fois pour son Ă©tablissement et pour l’environnement exceptionnel qui l’accueille, on ne doute pas qu’il va atteindre les hauts objectifs qu’il s’est ïŹxĂ©s !

Votre journal est imprimĂ© sur du papier Ă©cologique sans chlore et issu de forĂȘts gĂ©rĂ©es durablement, avec des encres vĂ©gĂ©tales, les dĂ©chets sont recyclĂ©s. Le logo Imprim’Vert et la

s’engage pour un

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La cabine duo, avec sa terrasse privative et sa baignoire balnéo.

ÉCO À LA HUNE

Slow Village racheté par Inspire Villages

Créé en juin 2021 par Baptiste Bonnichon et David Brunello, le groupe Inspire Villages a vu entrer dans son capital en mars 202 3 le groupe Swiss Life Asset Managers France ( 33 , 34 %), avant d’acquĂ©rir le 16 avril 202 4 le groupe Slow Village, dont l’un des six campings est situĂ© Ă  Saint-Martin de RĂ©.

PositionnĂ© sur le marchĂ© de l’hĂŽtellerie de plein air haut de gamme « lifestyle », Inspire Villages est en plein dĂ©veloppement.

Décarboner les investissements

Sa philosophie partagĂ©e avec le groupe Slow Villages, autour d’une offre de vacances « Ă©co-friendly », sur des sites d’exception, oĂč la nature est privilĂ©giĂ©e, et des implantations complĂ©mentaires, l’ont conduit Ă  cette acquisition. Quant Ă  Swiss Life Asset Managers France, qui gĂšre 60 milliards d’actifs (le groupe suisse gĂšre 350 milliards d’actifs dans tous les domaines), il a lancĂ© en 2017 une stratĂ©gie d’investissement dans des campings, visant Ă  s’ancrer sur les territoires et a acquis une vraie expertise

dans l’hĂŽtellerie depuis dix ans, puis dans l’hĂŽtellerie de plein air. ParallĂšlement, il propose des actifs « verts » Ă  des clients de plus en plus dĂ©sireux d’investir dans le dĂ©veloppement durable. « Nous visons Ă  dĂ©carboner le portefeuille d’actifs de nos clients, il s’agit d’une vraie ambition de notre groupe depuis 2009, dans le cadre de la Charte des Nations Unies. » explique Hugo Forneris, directeur des opĂ©rations chez Swiss Life Asset Managers. Pour les fondateurs d’Inspire Villages, il s’agit de porter une « expĂ©rience diffĂ©renciante » pour les vacanciers, avec une approche innovante et une rĂ©invention des codes. Ils souhaitent proposer des sĂ©jours qui, plus que de simples destinations de vacances, constituent des lieux de rĂ©alisation de soi

A SS O C IATION S À LA HUNE

ASSEMBLÉE

Les Amis de l’Eglise de Loix

et apportent un vrai plus aux territoires de leur implantation. D’inspiration locale, dotĂ©es d’un confort haut de gamme, les cabanes s’intĂšgrent sur des sites oĂč la nature est privilĂ©giĂ©e. Une restauration saine, largement Ă  base de produits locaux, est proposĂ©e, les activitĂ©s visent Ă  sensibiliser aux enjeux environnementaux, mais aussi patrimoniaux et culturels. LabellisĂ©e Ă©coresponsable au plan europĂ©en, l’enseigne vise Ă  devenir entreprise Ă  mission.

Un tourisme vert haut de gamme

Ainsi le camping Slow Village de SaintMartin de Ré propose-t-il cent vingtdeux hébergements (pouvant accueillir cinq cents vacanciers) disséminés sur un site boisé de 8 hectares. Les plantations sont faites avec des espÚces trÚs locales, un potager partagé et un jardin pédagogique permettent de sensibiliser petits et grands. Le club enfant est trÚs

centrĂ© sur une approche Ă©cologique et Ă©ducative de type Montessori. Un marchĂ© des producteurs locaux est proposĂ© chaque semaine, la guinguette est ouverte Ă  la clientĂšle extĂ©rieure. Évidemment la gestion des dĂ©chets et des ïŹ‚ux (Ă©nergies, eaux, etc.) fait l’objet de toutes les attentions.

Pour crĂ©er de la valeur, les co-dirigeants entendent jouer sur deux leviers : rĂ©nover et amĂ©liorer la qualitĂ© des hĂ©bergements et dĂ©velopper les expĂ©riences de sĂ©jours « slow life ». Pour le moment, les deux enseignes Inspire Villages et Slow Village cohabitent, l’objectif Ă©tant de les rĂ©unir Ă  terme dans une seule marque.

Le site de Saint-Martin de RĂ© est gĂ©rĂ© par François Verez, responsable de son exploitation opĂ©rationnelle, qui a grandi sur l’üle de RĂ© et connaĂźt bien les spĂ©ciïŹcitĂ©s de notre territoire Ăźlien.

Le jeudi 8 aoĂ»t 202 4 les membres de la nouvelle association « les Amis de l’Eglise de Loix », créée en 2022, se sont rĂ©unis pour leur AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.

Les réalisations...

Le prĂ©sident, Damien Dufour a prĂ©sentĂ© son rapport d’activitĂ©s. L’acquisition et l’installation en dĂ©cembre 2023 d’un orgue en remplacement de l’ancien, devenu irrĂ©parable, a Ă©tĂ© rendue possible grĂące Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de quatre-vingts familles donatrices. Le 30 dĂ©cembre dernier, l’orgue a Ă©tĂ© bĂ©ni par le nouveau curĂ©, le pĂšre ThĂ©baut, lors d’une cĂ©lĂ©bration Eucharistique, dans l’église de Loix.

De nombreux paroissiens constataient que la sonorisation lors des messes Ă©tait insufïŹsante au fond de L’église et dans les allĂ©es latĂ©rales. L’association a demandĂ© une Ă©tude acoustique, puis un devis. Une premiĂšre installation, prise en charge ïŹnanciĂšrement par la paroisse, dont c’est la compĂ©tence, n’a pas donnĂ© satisfaction. Aussi, dĂ©but janvier 2024, une nouvelle installation a Ă©tĂ© ïŹnancĂ©e par Les amis de l’Eglise, adaptĂ©e Ă  l’ancienne par

un vrai acousticien, spĂ©cialiste de la sonorisation d’espace clos. Le rĂ©sultat est une vraie rĂ©ussite.

Un antiphonaire de 1753 (livre liturgique catholique rassemblant des partitions de chants grĂ©goriens) a Ă©tĂ© offert par deux gĂ©nĂ©reuses paroissiennes Ă  l’église

le pÚre Thébaut.

de Loix. Ce livre de chant servait lors des ofïŹces religieux. Il a Ă©tĂ© restaurĂ© gracieusement par les Ateliers Quillet et l’association a fait fabriquer une chasse pour l’exposer sans risque de vol. L’APSL* a acceptĂ© de ïŹnancer la moitiĂ© du cout de cette chasse.

L’Antiphonaire est exposĂ© dans l’église de Loix, Ă  cĂŽtĂ© de l’orgue et un Ă©clairage spĂ©ciïŹque est Ă  l’étude pour le mettre en valeur.

Les Amis de l’Eglise de Loix ont rĂ©alisĂ© deux mille ïŹ‚yers, mis Ă  disposition des visiteurs, explicatifs de l’histoire de l’édiïŹce et des objets du culte qu’il abrite.

... et les projets

L’association envisage d’exposer l’Ex Voto dans l’église de Loix. Il faut auparavant protĂ©ger et sĂ©curiser le tableau. Aucune dĂ©cision n’a encore Ă©tĂ© prise entre restaurer et exposer l’original protĂ©gĂ© ou installer une copie dans l’église.

Une porte va ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans le BaptistĂšre, la maison Pereira a proposĂ© de la fabriquer et la poser gracieusement. Le grand portail de l’église menace de se dĂ©crocher. La mairie dont c’est la responsabilitĂ©, alertĂ©e par les Amis de l’Eglise et consciente du problĂšme, a inscrit au budget les rĂ©parations qui devraient ĂȘtre rĂ©alisĂ©es ce dĂ©but d’automne 2024

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

*APSL : Association pour la protection des sites de Loix

Le 30 décembre 2023, le nouvel orgue a été béni par le nouveau curé,
Au centre, François Verez, entourĂ© de Baptiste Bonnichon et David Brunello et Ă  l’extrĂȘme droite sur la photo, Hugo Forneris.
Le Slow Village de Saint-Martin s’étend sur un site verdoyant de 8 ha.

« Une pression de l’Etat pour limiter le nautisme »

L’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Association des usagers du port d’Ars-en-RĂ© (AUPAR) a Ă©tĂ© l’occasion pour les plaisanciers de rappeler quelques motifs de satisfaction mais aussi de regretter le resserrement de l’occupation du domaine public maritime, sur la volontĂ© de l’Etat.

Le dragage du chenal d’Ars : un beau succĂšs Sujet rĂ©current au fil des annĂ©es, le dragage du chenal rĂ©alisĂ© ce printemps et l’autorisation de draguer dĂ©sormais chaque annĂ©e 8000 m3, pendant dix ans, ont Ă©tĂ© saluĂ©s par le prĂ©sident de l’AUPAR, Jean-Luc BĂ©nard : « C’est un beau succĂšs, depuis le temps que l’AUPAR et la municipalitĂ© poussent pour y arriver. » D’autant que les sĂ©dimentsdu sable venant du banc du BĂ»cheron, sont dĂ©posĂ©s Ă  l’entrĂ©e du Fier d’Ars et sont dispersĂ©s par le courant de marĂ©e. Ils ne reviennent pas immĂ©diatement dans le chenal, comme cela Ă©tait le cas auparavant. Aux yeux du prĂ©sident « Les Phares et Balises ont repositionnĂ© Ă  peu prĂšs correctement les bouĂ©es rouges en sortant du port, mais il ne faut pas les serrer de trop prĂšs, par contre le chenal a Ă©tĂ© trĂšs bien draguĂ© et on peut maintenant compter sur la mĂȘme hauteur d’eau dans le chenal au-dessus du batardeau du port nature, Ă  condition de se tenir au milieu du chenal. » Deux vidĂ©os tournĂ©es par un drone entre la sortie du port et la ïŹn du chenal, qui seront complĂ©tĂ©es par une troisiĂšme qui sera rĂ©alisĂ©e lors des grandes marĂ©es de septembre, permettront de constater le rĂ©sultat du dragage des 8000 m3 Par ailleurs, les Phares et Balises ont acceptĂ© l’extension demandĂ©e de la zone de dragage, qui permettra de rectiïŹer le chenal dĂšs la sortie du port, oĂč subsistent deus bosses bĂąbord et tribord. Environ 1000 m3 sont Ă  enlever, pour aboutir Ă  un chenal bien droit.

L’AUPAR a, par contre, abandonnĂ© le projet de stockage Ă  terre qu’elle portait, voyant qu’aucune possibilitĂ© ne se dessinait au ïŹl des ans.

L’association participe Ă  nombre de rĂ©unions et comitĂ©s et a Ă©tĂ© rĂ©cemment intĂ©grĂ©e au ComitĂ© consultatif de gestion de la RĂ©serve naturelle de Lilleau des Niges. Parmi les activitĂ©s proposĂ©es par l’AUPAR Ă  ses quelque cent cinquante adhĂ©rents (cent vingt-quatre Ă  jour de leurs cotisations), ce qui en fait « une belle association », ïŹgurent des pique-niques sur le banc du BĂ»cheron, quand la mĂ©tĂ©o le permet, des sorties en ïŹ‚otille vers Rochefort, l’üle d’OlĂ©ron... des « ApĂ©ros marĂ©e basse » et l’association participera avec la municipalitĂ© Ă  l’accueil DĂ©ïŹ Voile dĂ©couverte 2024.

Des usages de Trousse-Chemise restreints

Avant de passer au traditionnel jeu des questions/rĂ©ponses avec la municipalitĂ©, un plaisancier est intervenu au sujet des usages du Fier d’Ars et de la plage de Trousse Chemise : « OĂč s’arrĂȘte notre intĂ©rĂȘt du Fier d’Ars ? » a-t-il questionnĂ©. « Les projets imposĂ©s par la DDTM* vont nous interdire de poser nos dĂ©riveurs sur la plage de Trousse, le droit de beacher, de se baigner et de faire le Mao car Trousse Chemise est considĂ©rĂ©e comme un chenal. Sous injonction de la DDTM, le maire des Portes-en-RĂ© a prĂ©vu d’appliquer ces rĂšglements pour La Patache et Trousse Chemise. Or c’est la seule plage pour Ars, si personne ne rĂ©agit on devra ramener nos dĂ©riveurs chaque soir ou alors aller aux parkings payants de La Loge ou au Gros Jonc, faire le tour quelle que soit la mĂ©tĂ©o, il faut faire une pĂ©tition auprĂšs de la DDTM pour suspendre ce projet, obtenir au moins une AOT* pour la saison. Elle va aussi empĂȘcher les ostrĂ©iculteurs de laisser leurs barges dans le chenal. »

Le prĂ©sident de l’AUPAR a Ă©voquĂ© les projets de rĂ©glementation des ZMEL*, qui concernent toutes les communes, les interprĂ©tant comme une « pression pour limiter les activitĂ©s nautiques. »

Un batardeau amovible plus coûteux que prévu

Etienne Caillaud, premier adjoint au maire d’Ars-en-RĂ©, a rĂ©pondu aux diffĂ©rentes questions. Au premier rang desquelles ïŹgurait la date du dragage du bassin de La PrĂ©e. « Quand on pourra mettre les sĂ©diments quelque part, ils Ă©taient prĂ©vus pour les digues du PAPI 2... La LevĂ©e du Fier est un peu abĂźmĂ©e, le matĂ©riau serait utile, mais il nous faut obtenir l’autorisation de dĂ©placer ces sĂ©diments. Ou alors les dĂ©placer de la premiĂšre Ă  la seconde darse. J’aimerais bien attaquer, il faut voir aussi le prix, Ă  supporter sur le budget de fonctionnement de la commune. »

Concernant le PAPI* 2 pour Ars-en-RĂ©, « cela n’avance pas » et en attendant un batardeau amovible est prĂ©vu autour du bassin de La PrĂ©e, d’un coĂ»t de 200 K€ « Il est en cours de fabrication, mais il faudra le fixer, et pour cela auparavant Ă©tudier le sol pour que le batardeau soit bien horizontal. Il a fallu

faire des carottages Ă  deux mĂštres de profondeur. L’assureur du premier bureau d’étude a refusĂ© de prendre le risque, nous avons reçu une proposition du second bureau, qu’il faut Ă©tudier. Normalement il faudrait commencer les travaux aprĂšs l’étĂ©. Ce batardeau, Ă  monter et dĂ©monter Ă  chaque alerte mĂ©tĂ©o, protĂ©gera le village en cas de dĂ©bordement du port, les marais jouant leur rĂŽle tampon des deux cĂŽtĂ©s du port. La CdC va en ïŹnancer une partie, mais on va s’approcher de 400 K €. J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© un muret en pierre, mais le port d’Ars est classĂ© Monument Historique et - comme le port de La Rochelle - se voit refuser cette solution. », a expliquĂ© Etienne Caillaud.

Parmi les questions posĂ©es Ă  la municipalitĂ©, ïŹgurait aussi le montant des loyers des terrasses du port : « Si ces loyers ne sont pas assez Ă©levĂ©s, alors ce sont les plaisanciers qui paient Ă  la place des professionnels installĂ©s autour du port », estime l’AUPAR. Etienne Caillaud a rĂ©pondu par une boutade : « Je vous souhaite bon courage pour discuter avec les commerçants et leur expliquer cela ! »

« L’Etat se cabre de plus en plus » Concernant la doctrine de l’Etat, Etienne Caillaud a quelque peu confirmĂ© le

Avec

sentiment Ă©mis lors de l’AG : « L’Etat se cabre de plus en plus et cherche Ă  tout faire payer, il loue le DPM. Sans AOT, impossible de rester. Les usages Ă©voluent aussi. On a tous beachĂ© dĂšs notre jeunesse Ă  La Patache, mais aujourd’hui il y a beaucoup plus de traïŹc et la bande des 300 mĂštres est trĂšs rĂ©glementĂ©e, on n’y a pas de droits. Comment nĂ©gocier avec l’Etat ? CrĂ©er des zones de navigation, de baignade, etc., c’est compliquĂ©. »

L’AUPAR a Ă©galement Ă©voquĂ© la surface de la RĂ©serve Naturelle, qui « un jour ou l’autre sera submergĂ©e et veut se relocaliser en arriĂšre ». « Je suis trĂšs vigilant Ă  ce que la RĂ©serve n’aille pas au-delĂ  des piquets jaunes. Nous sommes dans une pĂ©riode oĂč l’environnement prend de l’importance, ce qui crĂ©e des conïŹ‚its nouveaux. », a estimĂ© Etienne Caillaud.

Jean-Luc BĂ©nard, qui en est Ă  sa 9Ăš annĂ©e de prĂ©sidence de l’AUPAR, a lancĂ© un appel aux volontaires pour rejoindre le Conseil d’Administration.

DDTM : Direction dĂ©partementale des territoires et de la mer / AOT : Autorisation d’occupation temporaire / ZMEL : Zone de mouillage et d’équipements lĂ©gers / PAPI : Plan d’actions de prĂ©vention des inondations

l’étĂ© c’est gĂ©nial !

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Etienne Caillaud (chemise bleue), 1er adjoint au maire d’Ars-en-RĂ©, et Jean-Luc BĂ©nard (chemise blanche), prĂ©sident de l’AUPAR, entourĂ©s de membres du Bureau.
© Nathalie

ASSOCIATIONS À L

L’APSC mobilisĂ©e pour La Couarde

Belle mobilisation pour l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Association de protection des sites de La Couarde qui a rĂ©uni adhĂ©rents et Ă©lus le 12 aoĂ»t Ă  La Couarde.

Comme Ă  son habitude, le prĂ©sident de l’APSC, Eric Revel, introduit l’assemblĂ©e avec panache. Pas de doute, cet irrĂ©ductible Couardais maĂźtrise son sujet, soulignant que tout au long de l’annĂ©e, les membres administratifs de l’association se rĂ©unissent, y compris Ă  distance et en visio. Rappelons que derriĂšre un nom un peu gĂ©nĂ©rique, l’APSC cultive un angle de vue Ă  360°, s’intĂ©resse Ă  tous les sujets concernant la vie couardaise et bien sĂ»r Ă  ses diffĂ©rents patrimoines, architectural, mĂ©moriel mais aussi immatĂ©riel et naturel.

Des points de satisfaction


Prenant tour Ă  tour la parole, Eric Revel et le secrĂ©taire de l’association, Yves Barrault, prĂ©sentent rapports moral et d’activitĂ© en une conversation ouverte privilĂ©giant la concision. Au chapitre des satisfactions, la rĂ©habilitation achevĂ©e de la balance de Thomazeau qui fera l’objet d’une inauguration le 20 septembre prochain dans le cadre des JournĂ©es du Patrimoine mais aussi la mise en place de la navette reliant La Passe Ă  Saint-Martin, « bonne nouvelle pour la mobilitĂ© », sans oublier les deux rĂ©unions organisĂ©es par la CdC les 2 et 6 aoĂ»t sur l’érosion, Eric Revel soulignant leur caractĂšre d’importance avant d’évoquer longuement le sujet patrimonial de la Bataille du Feneau (voir notre article sur www. realahune.fr/le-site-de-la-bataille-dupont-du-feneau-au-coeur-dun-projetpharaonique), « partie du patrimoine couardais pour laquelle l’APSC souhaite s’investir ».

ASSOCI

Et de vigilance

Nouvelle initiative, un Ă©tat de veille permanent sur des sujets qui « prennent ou peuvent prendre de l’importance », souligne Eric Revel. Pour exemple le Chemin des Brardes, parsemĂ© de creux et de bosses, le rendant dangereux et accidentogĂšne, « un dossier qui est depuis neuf ans sur la table », prĂ©cise le prĂ©sident de l’APSC. Autre thĂšme, les antennes relais des opĂ©rateurs tĂ©lĂ©phoniques sur le clocher de l’église - ne pourrait-on pas faire quelque chose de plus intĂ©grĂ© » - ou encore l’intĂ©rĂȘt des bornes prĂšs du kiosque Ă  musique jugĂ©es peu esthĂ©tiquespourquoi et est-ce efïŹcace ? - et enïŹn l’avenir du port du Goisil, sur lequel il laissera la parole au prĂ©sident de l’AMIGO, Bruno Camuset, (voir notre article www.realahune.fr/amigo-20-ansdedie-au-port-du-goisil). Bref, autant de questions pour le maire, Patrick

Rayton, qui y rĂ©pondra point par point, Ă©voquant notamment concernant le chemin des Brardes « des difïŹcultĂ©s sur la propriĂ©tĂ© du domaine public suspendant la rĂ©fection des rĂ©seaux par Eau 17 dont il attend dĂ©sormais le calendrier ».

Des Ă©lus trĂšs attendus Patrick Rayton mais aussi le prĂ©sident de la CdC, Lionel Quillet, la conseillĂšre dĂ©partementale, VĂ©ronique Richez Lerouge, et le dĂ©putĂ©, Olivier Falorni, ont rejoint l’assistance. Si les trois premiers sont des habituĂ©s, c’est la situation politique nationale un peu particuliĂšre qui a rendu cette annĂ©e possible la participation du dĂ©putĂ© habituellement en vacances. Visiblement satisfait d’ĂȘtre lĂ , Olivier Falorni salue « une association exceptionnelle et la dĂ©termination et la passion des Ă©lus pour l’Ile de RĂ© »,

ajoutant que « dĂ©fendre le patrimoine c’est se donner les moyens de le faire vivre ». De son cĂŽtĂ©, VĂ©ronique Richez Lerouge « brosse un panorama rapide » des projets en cours, allant des deux tunnels dĂ©diĂ©s aux cyclistes Ă  La Couarde et Saint-Martin Ă  l’amĂ©nagement du rond-point de La Passe. Soulignant la « bonne Ă©quipe qu’il forme avec Patrick Rayton », Lionel Quillet revient sans surprise sur le dossier Érosion, « La Couarde Ă©tant l’une des communes les plus impactĂ©es » rappelle-t-il avant d’évoquer rapidement un « projet trait de cĂŽte en 2025 » qui sera 100% insulaire, l’Etat n’étant, a contrario des digues, pas engagĂ© en la matiĂšre. Il devra nĂ©anmoins donner son accord et ce sera « par le biais environnemental », souligne le prĂ©sident de la CdC.

Patrick Rayton devra quant Ă  lui rĂ©pondre Ă  quelques questions ultra locales, concernant par exemple la fermeture de certains accĂšs aux plages. Sa rĂ©ponse est nette : « Il faut changer nos habitudes, ĂȘtre solidaires et conscients de l’érosion. La protection de notre littoral est l’affaire de tous ». VoilĂ  c’est dit.

Ajoutons enïŹn au crĂ©dit de l’association un site internet revu, plus moderne, enrichi de nouvelles rubriques mais aussi d’évocatrices cartes postales anciennes fournies par AndrĂ© Diedrich publiquement remerciĂ©. L’APSC se porte dĂ©cidĂ©ment bien et il n’y a pour cela qu’à regarder le nombre d’adhĂ©rents, passĂ© de cent soixante-six en 2022 Ă  deux cent dix-neuf en 2023.

Pauline Leriche Rouard

La zone de mouillage à l’ordre du jour de l’AUPPPSC

Seconde assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale pour la jeune Association des Plaisanciers et PĂȘcheurs des Plages Sud de La Couarde impliquĂ©e dans la crĂ©ation d’une ZMEL* sur les plages sud de La Couarde.

Rappelons que sans ZMEL*, il ne serait plus possible aux plaisanciers couardais de mouiller leurs bateaux concernĂ©s par une AOT*. RĂ©solument active, l’AUPPPSC poursuit ses objectifs et cette seconde assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale permet de faire le point sur les avancĂ©es du dossier, le maire de La Couarde, Patrick Rayton, Ă©tant attendu en conclusion.

Combien d’adhĂ©rents ?

« Cinquante-cinq Ă  ce jour dont cinq sympathisants », introduit le prĂ©sident Bruno Lefeuvre, prĂ©cisant la rĂ©partition de leurs mouillages : trente-sept plage des Cossones, un Ă  La Pergola, un aux Âneries, sept au « Boutillon, deux plage de la Grange Ă  Ars et enïŹn deux sortant leurs bateaux tous les jours ». S’ajoutent Ă  ce dĂ©tail les chiffres du recensement des bateaux

au mouillage, effectuĂ© par du 1 er juillet Ă  la ïŹn septembre 2023 pour transmettre le plus d’informations possibles Ă  la municipalitĂ© couardaise.

Combien d’engagements ?

Patrick Rayton a Ă©galement demandĂ© Ă  l’association « un engagement moral des plaisanciers intĂ©ressĂ©s pour une

location d’un anneau sur une pĂ©riode de trois ans », l’engagement formel n’intervenant qu’à signature d’un contrat. L’AUPPPSC a rĂ©coltĂ© quarantequatre rĂ©ponses positives soit trente-sept plaisanciers mouillant aux Cossonnes, six au Boutillon et un plage de la Grange Ă  Ars. Assez pour Ă©tablir un budget prĂ©visionnel Ă©tablissant un coĂ»t estimĂ© de location pour une saison Ă  530 € environ, soit « supĂ©rieur Ă  la moyenne relevĂ©e sur l’Ile de RĂ©, plutĂŽt autour de 350 € », souligne Bruno Lefeuvre. PrĂ©sentĂ© au Conseil municipal du 8 avril dernier, l’étude de faisabilitĂ© environnementale et technique a reçu l’aval des Ă©lus. Son ïŹnancement (50K€ environ) sera honorĂ© par une avance du budget gĂ©nĂ©ral de la commune au budget annexe « Zone de mouillage ».

Ambiance constructive et conviviale entre les Ă©lus et l’association couardaise.
Sur les plages sud, estivants et bateaux font le paysage des étés couardais.

Précisions de Patrick Rayton

Le maire de La Couarde apporte un Ă©clairage supplĂ©mentaire sur diffĂ©rents points. OĂč sera situĂ©e la ZMEL ? « Sur le secteur Peu Ragot/NouralĂšne et pas ailleurs. Il faut que ce soit clair », souligne Patrick Rayton au regard des mouillages actuellement rĂ©partis deci-delĂ . Et concernant les « plots », Ă©voquĂ©s par Bruno Lefeuvre « ce n’est pas gagnĂ© d’avance », poursuit l’élu ajoutant que selon la DDTM*, « sous la barre de cent bateaux au mouillage, une ZMEL n’est pas rentable ».

Ayant noté que le modÚle de Loix avait été évoqué, Patrick Rayton se veut aussi précis : « La solution autorisée à Loix est la moins onéreuse et consiste en chaßne mÚre et bouées gérées par les plaisanciers », souligne-t-il avant de

rappeler que pourrait ĂȘtre imposĂ©e la solution de Sainte-Marie ou SaintClĂ©ment, soit une chaĂźne mĂšre et des bouĂ©es Ă  faire retirer tous les hivers par un spĂ©cialiste, ce qui coĂ»te environ 8K € annuels Ă  Saint-ClĂ©ment. Alors certes la projection a Ă©tĂ© faite selon le modĂšle de Loix mais de fait, seule l’étude de faisabilitĂ© pourra permettre d’y voir plus clair. « Il s’agira ensuite de voir comment on va faire puis de dĂ©terminer les techniques de gestion », conclut-il.

Sur cette Ă©tude, Patrick Rayton conïŹrme un cahier des charges en cours de ïŹnalisation pour un lancement Ă  la ïŹn de l’annĂ©e et les conditions de son ïŹnancement par le budget communal. « Si elle est nĂ©gative, ce sera Ă  fonds perdus pour la commune » prĂ©cise-t-il

et dans l’assistance, les remerciements à l’adresse du Conseil municipal ne manquent pas.

Dans quels délais ?

« Il ne faut pas espĂ©rer de crĂ©ation avant 2027 », prĂ©cise Patrick Rayton, rappelant le dĂ©tail des diffĂ©rentes Ă©tapes et dĂ©lais nĂ©cessaires : de la rĂ©alisation de l’étude au passage devant la Commission des Sites jusqu’au traitement du dossier par le MinistĂšre de l’Environnement, « une autorisation est envisageable ïŹn 2026 ». MĂȘme avec un horizon dĂ©gagĂ© et sans contrariĂ©tĂ© majeure, prĂ©cisons-le.

En attendant, et alors qu’une AOST* Ă©tablissant une redevance forfaitaire

ASSOCI A TION DE PROTECTION DU SITE DE L OIX

L’APSL a quarante ans

devait ĂȘtre adressĂ©e par la DGFIP* ïŹn 2023, personne n’a - a priori - rien reçu du cĂŽtĂ© des plaisanciers comme de la municipalitĂ©.

L’indulgence serait-elle de rigueur puisque la DDTM a Ă©tĂ© informĂ©e du lancement d’une Ă©tude en vue de la crĂ©ation d’une ZMEL ? Cela reste Ă  conïŹrmer car ce n’est apparemment pas le cas aux Portes oĂč les bateaux sont certes bien plus nombreux
 Pauline Leriche Rouard

*AUPPPSC : Association des Plaisanciers et PĂȘcheurs des Plages Sud de La CouardeZMEL : Zone de Mouillage des Equipements LĂ©gers - AOT : Autorisation d’Occupation du Territoire - DDTM : Direction DĂ©partementale des Territoires de la Mer – AOST : Autorisation d’Occupation Sans Titre – DGFIP : Direction GĂ©nĂ©rale des Finances Publiques.

L’ñge des crises, prĂ©tend-on, sera pour l’APSL celui du changement, avec le dĂ©part annoncĂ© de son prĂ©sident.

2024 est une annĂ©e de fĂȘte pour l’Association de protection du site de Loix. Pierre Boulanger a bien fait les choses. Cycle de confĂ©rences estivales, invitation Ă  un buffet en plein air sont venues s’ajouter aux rendez-vous habituels de l’étĂ© : la rĂ©union d’information, en juillet et l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, en aoĂ»t. Il a proïŹtĂ© de cette derniĂšre pour annoncer qu’il ne prĂ©tendrait pas Ă  un 7e mandat de prĂ©sident, en 2025, et prĂ©parait d’ores et dĂ©jĂ  sa succession. « Dans mon Ă©tat de santĂ©, je ne me vois pas m’engager Ă  nouveau pour trois ans. » Il laissera derriĂšre lui une association en bonne santĂ© ïŹnanciĂšre, qui ne manque pas d’idĂ©es mais peine Ă  trouver des bras.

4 confĂ©rences et un air de fĂȘte Lors de la prĂ©sentation du rapport moral, Pierre Boulanger est revenu sur les missions que s’est donnĂ©es l’association, en premier lieu celle de soigner la relation aux adhĂ©rents. Le cycle de confĂ©rences « Si Loix m’était contĂ© », inaugurĂ© Ă  l’étĂ© 2023 par la bataille du Pont du Feneau, y participe pleinement. « Cela contribue Ă  fĂ©dĂ©rer la vie des rĂ©sidents permanents et celle des rĂ©sidents secondaires », a-t-il avancĂ©. Les trois Ă©vĂ©nements de 2024 ont rencontrĂ© leur public : la confĂ©rence du 3 mai de Jacques Buisson, « Prom’nons-nous dans l’vieux Loix », a Ă©tĂ© reconduite le 19 aoĂ»t dernier. Le 30 juillet, Dominique Chevillon, vice-prĂ©sident de la LPO, Ă©tait l’invitĂ© d’honneur des festivitĂ©s d’anniversaire. En faisant valoir la richesse de l’écosystĂšme rĂ©tais et la spĂ©ciïŹcitĂ© de la biodiversitĂ© loidaise, il a appuyĂ© la position soutenue par la municipalitĂ©, de dĂ©fense des espaces naturels. Les adhĂ©rents ont ensuite pu proïŹter de cette manne en dĂ©gustant, sur la place de la Mairie, les huĂźtres de La Cabane du Grouin, arborant Ă  l’épaule un sac aux armes de l’APSL, « en coton 100% biologique et fabriquĂ© dans des usines responsables ! », a dĂ©clarĂ© Pierre Boulanger. La douceur de l’air invitait Ă  la causerie, et les plateaux prĂ©parĂ©s par le traiteur loidais Baudo-Île de RĂ©, au pĂ©chĂ© de gourmandise


de l’hiver, n’a pas Ă©tĂ© refaite mais un chemin se dessine, plus en recul dans les terres.

Questions rétaises, enjeux loidais

Seconde mission Ă  laquelle l’APSL se consacre : la participation aux dĂ©bats publics. De la transition Ă©nergĂ©tique au changement climatique, l’üle est au cƓur de grandes questions nationales telles que l’éolien, le solaire, la submersion et l’érosion du littoral. La rĂ©union du 19 juillet avait permis Ă  Pierre Boulanger de s’étendre largement sur ces sujets. Lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, il en a fait une rapide synthĂšse, insistant sur le dĂ©veloppement du parc Ă©olien au large d’OlĂ©ron. Il a rappelĂ© la position de l’association, qui s’inquiĂšte du traïŹc maritime gĂ©nĂ©rĂ© par les installations Ă  la limite du parc naturel marin et de la dĂ©gradation de celui-ci, en dĂ©pit des vellĂ©itĂ©s de protection afïŹchĂ©e par l’Etat 1. Concernant les risques d’érosion, il a renvoyĂ© son auditoire Ă  la rĂ©union organisĂ©e le 6 aoĂ»t par la CdC 2 mais s’est attardĂ© sur l’état prĂ©occupant de la digue dite « de l’Etat », au nord du village. TroisiĂšme sujet, et non des moindres, la qualiïŹcation de l’üle de RĂ© en « zone tendue » concernant les logements. Pierre Boulanger a rappelĂ© que Loix n’avait cependant pas optĂ© pour la surtaxation des rĂ©sidences secondaires. Il a fait le point sur la rĂ©gulation des meublĂ©s saisonniers, Ă  partir du 1er juin 2025 3, et invitĂ© les

personnes concernées à se renseigner auprÚs de la CdC 4

La parole est au maire

FidĂšle Ă  la tradition, le maire de Loix et prĂ©sident de la CdC, Lionel Quillet, a rĂ©pondu prĂ©sent Ă  l’invitation de Pierre Boulanger, le 9 aoĂ»t, et s’est prĂȘtĂ© au jeu des questions/rĂ©ponses. InterrogĂ© sur l’engorgement des parkings dans le village, sa rĂ©action n’a pas divergĂ© des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes : revenons au civisme. « Il y a 3 200 places de parking privĂ©es Ă  Loix », a-t-il assĂ©nĂ©. « C’est largement sufïŹsant. Depuis mon premier mandat, je rĂ©siste Ă  la construction tous azimuts. RĂ©sultat : avec 87% de son territoire non constructible, Loix est la commune la moins urbanisĂ©e de l’üle. J’ai rĂ©sistĂ© au maraĂźchage sous tunnel plastiïŹĂ©, au parking Ă  bateaux, je ne lĂącherai pas en 2024 pour des voitures. Je ne perdrai pas la parole que j’ai donnĂ©e. » Il prĂ©cise cependant qu’une extension des parkings existants est Ă  l’étude. Pour l’instant, il exclut de rendre le stationnement payant. « Si j’en arrive au parcmĂštre, j’ai perdu une manche », prĂ©vient-il. La bonne entente qui rĂšgne entre Loidais est un atout majeur dans la qualitĂ© de vie qu’il s’agit de prĂ©server, aussi Lionel Quillet incite-t-il les plaignants Ă  rĂ©gler leurs diffĂ©rends

« entre voisins », sans passer par la mairie - et cela vaut aussi bien pour les voitures que pour les dĂ©jections canines, par exemple. Face Ă  l’inquiĂ©tude exprimĂ©e au sujet de la digue nord, le maire a informĂ© de l’arrivĂ©e d’un nouveau DST 5, trĂšs compĂ©tent, dont elle est la prioritĂ©. La piste cyclable du Nord, qui poursuit le chemin cĂŽtier du Peulx jusqu’au Grouin, sĂ©vĂšrement endommagĂ©e par les tempĂȘtes de l’hiver, sera quant Ă  elle reculĂ©e de 15 Ă  25 mĂštres Ă  l’intĂ©rieur des terres, de maniĂšre Ă  entrer dans le plan 2026 du trait de cĂŽte. RĂ©silience, retrait et dĂ©fense, tels sont les maĂźtres-mots de la stratĂ©gie locale face Ă  l’inĂ©luctable Ă©rosion de nos cĂŽtes.

Et aprĂšs ?

Avec 293 adhĂ©rents au 8 aoĂ»t 2024, plus de 20 K€ de trĂ©sorerie et un budget avoisinant les 3,6 K € , l’APSL entame sa 41e annĂ©e sous de bons auspices. Les perspectives ont Ă©tĂ© dessinĂ©es par Pierre Boulanger Ă  l’issue du rapport moral : poursuivre le cycle de confĂ©rences, pour lequel il fait appel Ă  des orateurs ; dĂ©velopper le partenariat avec d’autres associations, tel que les Amis du port ; prendre position sur les sujets concernant l’association auprĂšs des autoritĂ©s publiques. Les rapports moraux et ïŹnanciers ont Ă©tĂ© votĂ©s Ă  l’unanimitĂ©. Des quatre postes d’administrateur vacants, trois ont Ă©tĂ© pourvus, faute de postulants. L’annĂ©e 2024-2025 marquera un tournant, avec l’élection d’un nouveau prĂ©sident pour horizon : les candidatures sont ouvertes.

1) www.realahune.fr/ou-en-est-le-projeteolien-marin/

2) Lire notre article en page xx de cette édition, ainsi que celui relatif à la réunion ayant eu lieu à Saint-Martin, au printemps dernier : www.realahune.fr/digue-eterosion-sur-lile-faisons-le-point/

3) www.realahune.fr/meubles-de-tourismeun-choix-politique-fort/

4) Sur le site, dans l’onglet « Service habitat » ou Ă  l’adresse suivante : infomeuble@ cc-iledere.fr

5) Directeur des services techniques

La piste cyclable du Nord, sĂ©vĂšrement endommagĂ©e par les tempĂȘtes

AIR : étudier et proposer des solutions

Jean-Yves Texier, prĂ©sident des AIR, a rappelĂ© l’état d’esprit de l’association qui est « non pas de critiquer mais de proposer », avant que Patrick Urvoas, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, prĂ©sente longuement le travail de rĂ©flexion menĂ© cette annĂ©e. Lionel Quillet, prĂ©sident de la CdC et GĂ©rard Juin, maire du Bois-Plage sont intervenus en fin d’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.

L’association des Amis de l’Île de RĂ©, créée en 1954 pour rĂ©ïŹ‚Ă©chir et apporter sa contribution aux grands sujets environnementaux et de vie de l’üle de RĂ©, participe Ă  de nombreuses rencontres de concertation avec l’ensemble des instances : DĂ©partement, CommunautĂ© de Communes, maires de l’üle et services de l’Etat. Ayant obtenu de la part de l’Etat son agrĂ©ment environnemental en 2016, renouvelĂ© en 2022 et qui court ainsi jusqu’au 2 mars 2027, elle participe Ă  la rĂ©union mensuelle de la Commission dĂ©partementale de la nature, des paysages et des sites. Les membres de son bureau prennent aussi part aux travaux du ComitĂ© consultatif citoyen, au SchĂ©ma de dĂ©veloppement durable, Ă  celui des pistes cyclables ou encore au Programme local de l’habitat (PLH), autant de projets portĂ©s par la CdC de l’üle de RĂ©.

Depuis juin 2024, les AIR sont aussi membres du ComitĂ© de pilotage « CdC / BRGM - Etude rĂ©injection eau », un sujet vital dĂ©taillĂ© plus bas. Autant dire que les AIR constituent un partenaire associatif important de la CdC, mi-apporteur de ses rĂ©ïŹ‚exions et mi-« caution environnementale », fort de ses entre trois cents adhĂ©rents (Ă  jour de leurs cotisations) et quatre cent cinquante adhĂ©rents et sympathisants annoncĂ©s par Jean-Yves Texier.

Les AIR travaillent sur trois sujets majeurs : l’éolien marin et les nouveaux projets envisagĂ©s, l’évolution du trait de cĂŽte rĂ©tais, la ressource en eau sur l’üle de RĂ©. Trois sujets ayant fait l’objet d’une prĂ©sentation lors de cette AG par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’association, Patrick Urvoas. D’autres sujets vont les mobiliser : la loi ZĂ©ro artiïŹcialisation nette (loi ZAN), la sobriĂ©tĂ© Ă©nergĂ©tique, la gĂ©othermie sur RĂ©, notamment.

Les projets d’éolien marin notĂ©s

Concernant les quatre scĂ©narios de projets Ă©oliens marins, aprĂšs les avoir trĂšs briĂšvement prĂ©sentĂ©s, Patrick Urvoas s’est attachĂ© Ă  lister leurs avantages et inconvĂ©nients, leur attribuant une note : 0/5 pour le scĂ©nario « Minimisation des coĂ»ts pour la collectivitĂ© », le plus pĂ©nalisant au plan visuel, sur les activitĂ©s de pĂȘche, et aux forts impacts Ă©cologiques (avifaune, fonds marins...), sans nĂ©gliger l’effet de sillage sur RĂ© (dont la modification du climat local) et la moindre Ă©conomie d’énergie. Le scĂ©nario « Hors zone de protection rĂ©glementaire » rĂ©colte la note de 1/5 : dĂ©sĂ©quilibre entre façades Atlantique et MĂ©diterranĂ©enne (surcharge sue nos cĂŽtes atlantiques), 80 % d’éolien ïŹ‚ottant (coĂ»t Ă©levĂ© et pari technologique), coĂ»t de raccordement Ă©levĂ© du fait de l’éloignement des cĂŽtes, impact sur l’avifaune...

Le scénario « TrÚs loin des cÎtes » (40

Ă  100 km) est notĂ© 2/5 par les AIR, pour les mĂȘmes inconvĂ©nients que le second scĂ©nario. Le quatriĂšme scĂ©nario intitulĂ© « Equilibre », qui prĂ©voit un parc posĂ© et quatre ïŹ‚ottants, dont le premier Ă  40 km de l’üle de RĂ©, aboutirait Ă  l’encerclement de celle-ci, des coĂ»ts augmentĂ©s, un impact sur l’avifaune et il consommerait des surfaces de parc naturel au large de RĂ©. Mais selon les AIR, il aurait un impact minorĂ© sur les zones naturelles, sur les activitĂ©s de pĂȘche, sur les fonds marins, sur l’effet de sillage. Si les AIR lui octroient la note de 3/5 ils proposent leur propre scĂ©nario « Equilibre », qui inclurait le dĂ©placement des deux parcs les plus proches de RĂ©, Ă  90 km des cĂŽtes. Ce scĂ©nario « prĂ©fĂ©rable, plus onĂ©reux que le quatriĂšme scĂ©nario de l’Etat, aurait des impacts moindres » et offrirait selon les AIR « l’opportunitĂ© de construire une ïŹliĂšre d’excellence française en Ă©olien ïŹ‚ottant. »

Vauchez

« Heureusement qu’il y a des ouvrages de dĂ©fense » pour prĂ©server l’intĂ©gritĂ© de l’üle, estiment les AIR. Ici les travaux d’urgence rĂ©alisĂ©s en mars 2024, au Bas Rhin, Ă  Saint-ClĂ©ment des Baleines. @ Nathalie

Réinjecter les eaux usées traitées dans la nappe phréatique ?

La ressource en eau a fait l’objet d’une longue prĂ©sentation, sur la base de celle faite par Eau 17. Les AIR estiment que le plus gros levier de gestion de l’eau sur l’üle de RĂ© rĂ©side dans la rĂ©utilisation des eaux usĂ©es traitĂ©es. En effet, alors que l’étanchĂ©itĂ© du rĂ©seau de distribution d’eau avoisine les 79 % en France, elle oscillerait entre 80 et 95 % sur l’üle de RĂ©. Il n’y aurait donc plus grand-chose Ă  Ă©conomiser sur le rĂ©seau, d’aprĂšs les AIR.

qui n’est pas le cas ici. La CdC travaille beaucoup, faisant de l’üle de RĂ© l’un des territoires les plus prĂȘts », Ă  affronter les enjeux de demain. Il a redit sa position - et celle des maires rĂ©tais - « pas favorable aux projets Ă©oliens marins, car il n’y a eu aucune Ă©tude d’impact. Et je ne crois pas Ă  la concentration, mais le Gouvernement macron l’impose. RĂ© reste solidaire sur ce sujet et aussi avec OlĂ©ron. Nous ne sommes pas opposĂ©s systĂ©matiquement Ă  l’éolien mais la procĂ©dure ne nous convient pas. J’ai menĂ© la Mission sur l’éolien au DĂ©partement auprĂšs de Dominique Bussereau. On est sur du n’importe quoi, les choix Ă©conomiques prennent trĂšs largement le dessus sur la volontĂ© des Ă©lus. »

« Nous ne sommes jamais rentrĂ©s dans les recours juridiques, nous nous contentons de dĂ©ïŹnir ce que serait pour nous le projet idĂ©al », expliquent les AIR

« Les plages s’aplatissent »

Au sujet de l’évolution du trait de cĂŽte de l’üle de RĂ©, une observation empirique de plages sur les dix communes, rĂ©alisĂ©e pendant deux mois, comparĂ©e Ă  d’anciennes photographies/cartes postales, conduit les A IR Ă  penser que les plages se sont aplaties. Entre phĂ©nomĂšnes d’érosion et d’accrĂ©tion, le proïŹl cĂŽtier a Ă©voluĂ© mais rĂ©siste. L’érosion est la plus visible Ă  La Conche et autour du Fier d’Ars, tandis que l’accrĂ©tion (apport de sable) concerne surtout Rivedoux. Les ouvrages de dĂ©fense ont un impact positif Ă  La Couarde, La Flotte, Saint-Martin (La Cible) et Sainte-Marie, selon les AIR. Les impacts sur la population se limiteraient Ă  ce jour sur l’arriĂšre d’un jardin aux Portes-en-RĂ©. « Heureusement qu’il y a des ouvrages de dĂ©fense, sinon l’üle de RĂ© se serait rĂ©duite » estiment les AIR. L’association estime ainsi que « l’évolution de la surface de RĂ© est un paramĂštre contrĂŽlable » et qu’il n’y aura « pas plus de souplesse avec la Loi ZAN ». Cette premiĂšre Ă©tude de deux mois est le prĂ©lude d’une longue Ă©tude que va entreprendre l’association. A ce stade, celle-ci prĂ©conise de continuer les stratĂ©gies de dĂ©fense, selon urgence et nĂ©cessitĂ© : enrochements, digues, dunes stabilisĂ©es.

Une Ă©tude de la rĂ©injection des eaux traitĂ©es dans les nappes de surface fait l’objet d’une Ă©tude du BRGM (Bureau de recherches gĂ©ologiques et miniĂšres) dĂ©butĂ©e cet Ă©tĂ© et qui s’étendra jusqu’au printemps 2025 : contextes gĂ©ologique et hydrogĂ©ologique, point sur les prĂ©lĂšvements Ă  vocation agricole, sur la qualitĂ© des eaux traitĂ©es issues des stations de traitement, caractĂ©risation de l’hydrosystĂšme avec, outre la bibliographie, une campagne de mesures sur le terrain aïŹn de dĂ©crire l’interface eau douce/eau salĂ©e. Il s’agit de voir quelle est la probabilitĂ© de rĂ©alimenter localement les nappes d’eaux souterraines (0 Ă  50 m) et lutter contre la pĂ©nĂ©tration du biseau salĂ©. « Il faut faire attention Ă  ce que la rĂ©injection des eaux traitĂ©es dans les nappes ne conduise Ă  une pĂ©nĂ©tration des eaux salĂ©es sur les couches de surface » a conclu patrick Urvoas.

A l’issue de l’AG, avant que les Ă©lus ne prennent la parole, deux administrateurs en ïŹn de mandat, se reprĂ©sentantChantal Dutheil et Daniel Milano - et trois nouveaux candidats - Claudie Buat, Christine Vion et Alexandre Beauvais ont tous Ă©tĂ© Ă©lus Ă  l’unanimitĂ© et ont ainsi rejoint le Conseil d’administration, le portant Ă  treize membres.

« Limiter la consommation d’eau »

Lionel Quillet a salué « un climat apaisé de travail, sur les sujets de fond et sur la forme. Je suis un homme de projets, la forme est parfois trop houleuse, ce

« Concernant l’eau, la rĂ©utilisation est un dĂ©bat fondamental, sur Arsen-RĂ© c’est difïŹcile car la plupart des agriculteurs ne sont pas sĂ»rs de pouvoir continuer leur activitĂ© ni d’avoir de repreneur. La vigne, cela va mais qui dit que d’ici dix ou quinze ans il ne faudra pas l’irriguer ? Nous accompagnons l’agriculture rĂ©taise mais l’üle de RĂ© n’a aucune autonomie en eau. Actuellement, il n’y a aucune restriction en utilisation de l’eau sur l’üle, y compris avec les piscines plĂ©thoriques, la seule annĂ©e oĂč on a essayĂ© de restreindre a montrĂ© la difïŹcultĂ© de l’exercice. Limiter la consommation d’eau est devenu une prioritĂ© environnementale, il faut que chacun soit un peu plus mesurĂ©, il y aura une rĂ©ïŹ‚exion dans ce sens dans le cadre des permis de construire. »

Concernant la protection des cĂŽtesdigues et Ă©rosion - il a fait une synthĂšse de ce qu’il avait Ă  nouveau longuement prĂ©sentĂ© en rĂ©union publique le 6 aoĂ»t dernier (lire notre article en pages 4 & 5), rééxpliquant l’avance qu’a prise l’üle avec le PAPI 1 et la validation du PAPI 2 - disant toutefois son inquiĂ©tude quant Ă  la capacitĂ©/volontĂ© du DĂ©partement (et de l’ensemble des conseillers dĂ©partementaux) Ă  ïŹnancer la protection du Fier d’Ars dans un contexte inïŹ‚ationniste - et les avancĂ©es obtenues l’hiver dernier auprĂšs de l’Etat pour que la CdC puisse prendre en charge le plan Ă©rosion en cours d’élaboration, qu’elle ïŹnancera. « Nous menons un projet pilote en France, le premier et le plus avancĂ©. », a-t-il conclu.

GĂ©rard Juin a, pour sa part, plaidĂ© en faveur d’une approche diffĂ©renciĂ©e de chaque commune rĂ©taise : « On ne peut parler de l’üle de RĂ© de façon uniforme, chaque commune a ses spĂ©ciïŹcitĂ©s et ses besoins, avec des solutions diffĂ©rentes Ă  apporter. Ce qui peut le mieux rester est la dune, car elle vit et reprĂ©sente une vraie protection naturelle. Nous sommes contents d’avoir la CdC Ă  nos cĂŽtĂ©s. »

Nathalie Vauchez

Ciel serein sur l’AUPPG

ZMEL bien gĂ©rĂ©e, esprit constructif
 L’Association des Usages et Plaisanciers de la Pointe du Grouin a la vie plutĂŽt belle. Retour sur l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du 1 7 aoĂ»t.

Alors que dans d’autres communes, la question des ZMEL* ressemble Ă  un parcours du combattant, tout semble ici couler de source. Mais ne nous y trompons pas : ce rĂ©sultat ne s’obtient pas sans vigilance et certains sujets peinent Ă  Ă©voluer. Comme chaque annĂ©e, la participation du 1er adjoint du maire, Patrick Boussaton, sera l’occasion de faire le point.

Rapports d’usage

L’AUPPG compte quatre-vingt-six adhĂ©rents, en hausse et avec « quelques adhĂ©rents sans bateaux », souligne RĂ©gis BaudonniĂšre, Ă©voquant l’importance de la communication, informations rĂ©guliĂšres aux adhĂ©rents bien sĂ»r mais aussi liens et contacts nombreux avec la municipalitĂ©, les associations locales comme l’APSL* et l’APL* mais aussi URCAN* et UNAP-CM*. Une dĂ©marche qu’il souhaite renforcer par la crĂ©ation de rencontres conviviales sur le site (en juillet et aoĂ»t).

Ces fondamentaux s’illustrent dans le rapport d’activitĂ©s prĂ©sentĂ© par le secrĂ©taire, Thierry Vervun. Comme tous les ans, l’AUPPG a participĂ© au nettoyage annuel de la Pointe du Grouin en lien avec l’APSL et la Mairie,

mais Ă©galement Ă  la fĂȘte du port de Loix organisĂ© par l’APL. CĂŽtĂ© nettoyage la rĂ©colte se compose Ă  « 98% de plastiques », prĂ©cise RĂ©gis BaudonniĂšre, soulignant la prĂ©sence d’une quinzaine d’enfants venus aider. « On a une chance colossale de pouvoir toujours naviguer ici. A nous donc de prĂ©server le site, baigneurs compris », insistet-il. Une rigueur environnementale rĂ©affirmĂ©e d’annĂ©e en annĂ©e avec fermetĂ©. Quant Ă  Christian Le Cornec, il passera avec brio des ïŹnances à
 la mĂ©tĂ©o ! Pointu en la matiĂšre, le trĂ©sorier dispense explications et conseils assortis de nombreuses cartes. Un sujet essentiel pour tout marin...

La question ostréicole

Aux cĂŽtĂ©s de points de gestion courante de la ZMEL, la question ostrĂ©icole se repose d’annĂ©e en annĂ©e, qu’il s’agisse de la signalisation des parcs Ă  huĂźtres ou des friches. « Les relations sont compliquĂ©es », reconnaĂźt Patrick Boussaton, soulignant que « les ostrĂ©iculteurs sur site sont non Loidais et mĂȘme non RĂ©tais. Les concessions sont cĂ©dĂ©es sans qu’aucune information ne soit donnĂ©e », explique-t-il. MoralitĂ©, tracteurs et autres Ă©quipements peuvent ĂȘtre abandonnĂ©s et « nous

L ES P ORTES-EN- R É - E NVIRONNEMENT

DerriÚre le paysage de carte postale, une veille permanente et ferme sur un site exceptionnel et trÚs protégé.

n’avons pas trop de solutions », regrette l’élu. Sur les friches, il rappelle que sur les douze nettoyages inscrit au programme du PNM*, « nous Ă©tions les derniers et six seulement ont Ă©tĂ© faits car il n’y a plus d’argent ». A voir sur le prochain programme prĂ©vu. L’élu loidais rappelle Ă©galement la nĂ©cessaire attention qui doit ĂȘtre portĂ©e sur le site l’hiver. « Il doit rester propre. C’est important pour les services de l’Etat et le Conservatoire du Littoral, avec lesquelles les relations sont plutĂŽt bonnes ». Du cĂŽtĂ© de la DDTM ? « C’est plus compliquĂ© car nous sommes faces Ă  des techniciens », prĂ©cise Patrick Boussaton, se dĂ©clarant malgrĂ© tout « plutĂŽt conïŹant » sur le renouvellement de l’AOT* qui interviendra en 2030.

La dĂ©fense des marais du Fier s’organise

Pour conclure, rappelons la mobilisation nĂ©cessaire autour de la SNSM-Ile de RĂ©, RĂ©gis BaudonniĂšre invitant les adhĂ©rents Ă  participer au dĂźner qui se tiendra prochainement pour la soirĂ©e annuelle de remise des dons essentiels Ă  Denis Chatin et son Ă©quipe. Évoquons enïŹn un joyeux Ă©vĂšnement Ă  venir : l’annĂ©e prochaine, l’AUPPG fĂȘtera ses trente ans d’existence. Un bel Ăąge qui sera cĂ©lĂ©brĂ© comme il se doit !

Pauline Leriche Rouard

*ZMEL : Zone de Mouillage des Equipements LĂ©gers / APSL : Association de Protection des Sites de Loix / APL : Association des Amis du Port de Loix / URCAN : Union RĂ©taise des Clubs et Associations nautiques / UNAP-CM : Union Nationale des Associations de Plaisanciers de Charente-Maritime / PNM : Parc National Marin / AOT : Autorisation d’Occupation du Territoire.

La toute nouvelle association «Sauvons nos levées et nos marais rétais classés» a fait salle comble pour sa premiÚre réunion publique le 1 7 août aux Portes-en-Ré.

Le 17 aoĂ»t, la 1Ăšre rĂ©union publique de l’association « Sauvons nos levĂ©es et nos marais rĂ©tais classĂ©s » a ralliĂ© de nombreux rĂ©sidents du nord de l’üle, interpellĂ©s par ce sujet.

La petite salle des fĂȘtes de la mairie des Portes s’est rĂ©vĂ©lĂ©e bien trop Ă©troite en ce samedi matin. Entre cent et cent cinquante personnes s’y sont entassĂ©es pour assister Ă  la premiĂšre rĂ©union d’information d’une association qui touche Ă  un sujet sensible : l’avenir des marais des Portesen-RĂ©. Créée au mois de fĂ©vrier dernier par quatre rĂ©sidents portingalais, elle s’imagine comme une force de pression dans de futures nĂ©gociations avec l’État aïŹn d’obtenir l’entretien de la levĂ©e du Fier et des marais de la rĂ©serve Lilleau des Niges. Cette rĂ©union publique avait pour objectif de rallier le maximum de RĂ©tais Ă  sa cause. « On aura beaucoup de travail », prĂ©cise le prĂ©sident de l’association, Laurent Bommart. « Nous

espĂ©rons qu’à l’issue de cette premiĂšre rĂ©union nous aurons un grand nombre d’adhĂ©rents. L’objectif principal, c’est de maintenir la vie dans ces marais et de dĂ©fendre ce patrimoine absolument unique en France. »

Contre la maritimisation des marais

« Je demande aux co-gestionnaires de la RĂ©serve de rĂ©ïŹ‚Ă©chir et de trouver des intervenants et des ïŹnancements pour rĂ©tablir le bon Ă©tat des digues et des niveaux d’eau dans les marais », a scandĂ© François Trocellier, l’un des membres fondateurs de l’association. « Avant la crĂ©ation de la RĂ©serve », a-t-il expliquĂ©, « les propriĂ©taires de marais entretenaient les levĂ©es et les chenaux avec des pierres qu’ils acheminaient pour sĂ©curiser leurs lieux de travail. Depuis, en quarante ans de RĂ©serve, aucun travail d’entretien n’a Ă©tĂ© engagĂ©. Et maintenant la RĂ©serve envisage de rĂ©cupĂ©rer les marais que les sauniers entretiennent Ă  la sueur de leur front ! » Dans son dernier plan de gestion paru en dĂ©cembre 2022, la LPO envisageait effectivement la

relocalisation d’une partie de la RĂ©serve sur des marais protĂ©gĂ©s par le futur PAPI 2, la maritimisation de la RĂ©serve paraissant inĂ©luctable Ă  cause de l’abandon de la levĂ©e du Fier.

Le maire, Alain Pochon, et son 1er adjoint, Patrick Bouraine, avaient Ă©galement tenu Ă  ĂȘtre prĂ©sents pour cette premiĂšre rĂ©union publique, et ont pris la parole aïŹn d’afïŹrmer leur soutien Ă  cette nouvelle association.

« Le 30 juillet j’ai Ă©tĂ© faire un Ă©tat des lieux de la levĂ©e du Fier avec JeanChristophe Lemesle, le coordinateur de la rĂ©serve », a expliquĂ© Alain Pochon en ouvrant la sĂ©ance. « J’ai Ă©tĂ© choquĂ© par ce que j’ai vu. J’ai vu des parapets tombĂ©s, mais jamais relevĂ©s, remplacĂ©s par des pierres. J’ai vu des anguilles mortes, le ventre au soleil. La digue et les marais sont Ă  l’abandon, mal ou pas entretenus, alors qu’on est sur un site classĂ© et protĂ©gĂ© qui fait partie du patrimoine portingalais. Lilleau des Niges est une rĂ©serve de biodiversitĂ© importante qu’il faut sauver et dont il faut empĂȘcher la maritimisation comme l’imagine l’État. Je me rĂ©jouis de la crĂ©ation de cette association, qu’on aidera au mĂȘme titre que les autres (
) Ensemble nous serons plus forts. »

Fermer les brĂšches

De son cÎté, la mairie attend une réponse de la Préfecture sur sa

demande d’autorisation d‘intervention sur la levĂ©e. « Aujourd’hui la doctrine de l’État, c’est de la laisser disparaĂźtre au ïŹl du temps. Depuis Xynthia, rien n’a Ă©tĂ© fait. Je pense que c’est une erreur, il faut la garder car elle fait partie de notre patrimoine. Or, il y a un article dans le plan de gestion qui permet Ă  la mairie d’intervenir pour fermer les brĂšches. On sait qu’on ne pourra pas la rĂ©hausser ou l’élargir, mais on veut au moins apporter un entretien. C’est notre position aujourd’hui, et nous attendons l’autorisation de l’État. Il y en aura pour beaucoup d’argent, j’espĂšre que le DĂ©partement pourra nous aider sur ce dossier-lĂ . »

L’association « Sauvons nos levĂ©es et nos marais rĂ©tais classĂ©s » entend Ă©galement rallier Ă  sa cause les autres communes du nord de l’üle, puisque certaines zones, et notamment celle entre la zone commerciale d’Ars et Loix, seront Ă©galement menacĂ©es par l’absence d’entretien des marais et des digues.

Prochaine Ă©tape : l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’association qui se tiendra Ă  la Toussaint, forte de tous les nouveaux adhĂ©rents engagĂ©s lors de cette rĂ©union publique.

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Saint-Martin ou le patrimoine triomphant

Des dix villages insulaires, il est celui que les visiteurs d’un jour ou de toujours ne peuvent manquer de dĂ©couvrir


Bien sĂ»r, disons-le de suite sauf Ă  s’attirer quelques remarques, le patrimoine est aussi ailleurs sur l’üle de Ré  et chaque village est, Ă  juste titre, ïŹer du sien. Mais

il ïŹ‚otte ici, le parfum de l’Histoire, la grande. Il se reniïŹ‚e Ă  longs traits devant l’ocĂ©an mais aussi face Ă  la PoudriĂšre ou Ă  l’église aux tours mortellement blessĂ©es, bien sĂ»r dans les

salles du musĂ©e et encore dans rues et venelles. N’oublions pas que SaintMartin, encore capitale administrative de l’üle, Ă©tait autrefois la capitale tout court. Et ce n’est pas rien


Un port inoubliable

Et incontestablement Ă©lĂ©ment de patrimoine, historique, architectural et maritime. C’est autour de lui que s’organisait la vie de la citĂ© et si ses activitĂ©s ont bien changĂ©, il reste incontournable. A commencer pour

les bateaux qui jettent l’ancre ici Ă  l’annĂ©e ou seulement pour quelques jours, les plaisanciers y trouvant capitainerie et de quoi se ravitailler en carburant. C’est autour de ses quais que s’étalent restaurants et terrasses, de lĂ  encore que se rejoint le marchĂ© et bien sĂ»r les remparts du haut desquels les couchers de soleil sont autant de moments prĂ©cieux. Le port, on y descend, on en remonte, on s’y retrouve Ă©tĂ© comme hiver et sans jamais se lasser du paysage offert par son Ăźlot central si singulier.

Vue du ciel, l’étoile de Vauban semble dessinĂ©e au crayon.
(Lire la suite page 21)
Venant de la mer c’est certain, la fragile silhouette de l’église veille toujours sur le port.

Trait d’union vers les hauteurs

Les hauteurs sont un grand mot mais quand mĂȘme, elles montent les rues Jean JaurĂšs et de Sully. Dans la premiĂšre, nombre de boutiques plutĂŽt saisonniĂšres, dans la seconde des boutiques encore, une galerie d’art mais aussi librairie, pharmacie et bureau de tabacs ouverts Ă  l’annĂ©e. En haut, l’église Ă  la silhouette dentelĂ©e, oĂč une halte

est nĂ©cessaire pour se hisser jusqu’à son clocher et embrasser d’un seul regard une vue magniïŹque sur le port et bien au-delĂ . PassĂ©e l’église et plus haut encore, la place de la RĂ©publique autrefois place Royale. EnlacĂ©e de marronniers sĂ©culaires, on y trouve mairie, Ă©cole, bibliothĂšque et bureau de poste. Un centre administratif Ă  ciel ouvert se prolongeant par le siĂšge de la CommunautĂ© de Communes insulaire (bĂątiment historique lui aussi). Par-delĂ  enïŹn et tout contre les remparts cĂŽtĂ© terre, le camping municipal nichĂ© dans la verdure.

Au ïŹl des venelles


On s’y perd avec plaisir, les mois de mai et juin Ă©tant sans conteste les plus dĂ©licieux. L’air embaume de parfums de glycine, jasmin et chĂšvrefeuille, de somptueux rosiers grimpent le long des façades et les passeroses ondulent

(Lire la suite page 22)

SituĂ©e au cƓur de Saint-Martin, la boutique ZĂ©phyr & Lune, aux allures de boudoir bohĂšme chic, propose une sĂ©lection soignĂ©e d’objets de dĂ©coration d’intĂ©rieur, d’accessoires et de linge de maison fabriquĂ©s de maniĂšre Ă©coresponsable. Elle propose Ă©galement de nombreux services : conseil personnalisĂ© en dĂ©coration, Ă©quipement de chambres d’hĂŽtes, liste cadeaux et mĂȘme dĂ©mĂ©nagement.

de la République, le Saint-Martin des hauteurs.
Etroites venelles bordĂ©es de roses trĂ©miĂšres
 L’Ile de RĂ© des cartes postales.

leurs couleurs chatoyantes sous la brise. Au printemps, Saint-Martin brille de tout son Ă©clat, celui d’une citĂ© Ă©lĂ©gante oĂč vivaient autrefois les seigneurs de RĂ©. Au dĂ©tour d’une rue, des Ă©lĂ©ments remarquables, lĂ  une tĂȘte de mort enchĂąssĂ©e dans une façade, ailleurs une maison aux volets rouges car appartenant autrefois Ă  un vigneron. DerriĂšre les façades des demeures d’armateurs comme des maisons plus modestes, Saint-Martin cultive le goĂ»t du secret.

De retour sur le port


Direction le parc de la Barbette oĂč depuis des dĂ©cennies se retrouvent les enfants friands de manĂšges et gourmandises sucrĂ©es. En face ou presque,

le musĂ©e Ernest Cognacq, musĂ©e de l’Ile de RĂ©, oĂč dĂ©couvrir l’histoire du territoire Ă  travers un parcours dĂ©diĂ© mais aussi des expositions temporaires, patrimoniales ou artistiques.

A travers les arbres du parc ou en empruntant le sentier ïŹlant le long des remparts, rejoignons la citadelle aujourd’hui centre pĂ©nitentiaire et d’oĂč partaient autrefois les prisonniers Ă  destination du bagne. Quelques mĂštres encore et nous voilĂ  plage de La Cible, rĂ©cemment dotĂ©e d’une zone de mouillage. RĂ©sidentiel, le quartier du mĂȘme nom est Ă©videmment plus rĂ©cent que le Saint-Martin historique protĂ©gĂ© par la forteresse Vauban, conçue pour pouvoir accueillir toute la population de l’Ile en des temps oĂč les Anglais n’étaient pas de paisibles rĂ©sidents secondaires.

Un été en couleurs !

Avec la nouvelle collection Sabine Be

Extra-muros

Et oui, Ă  Saint-Martin on parle d intra et extra muros. Snobisme de Martinais de souche ? PlutĂŽt rĂ©alitĂ© gĂ©ographique et nĂ©cessitĂ© Ă©conomique. Avec l’essor du tourisme et les besoins en commerces et services, Saint-Martin s’est Ă©chappĂ© des bras de son Ă©toile de pierre pour assurer son Ă©volution. Quittant la plage de La Cible, remontĂ©e possible vers le plus rĂ©cent centre commercial. De l’autre cĂŽtĂ© du rond-point de la Porte Toiras, cabinets mĂ©dicaux, laboratoire d’analyses et de radiologie sont facilement accessibles, tandis que d’autres supermarchĂ©s et le centre aquatique AquaRĂ© se rejoignent par la longue avenue de Philippsburg. Mais sans aller jusque-lĂ , Ă  droite au prochain rond-point, direction le CollĂšge des SaliĂšres, son internat et le stade. Plus

Alimentation générale

2 place de la poterne (Ă  cĂŽtĂ© du marchĂ© couvert) ST-MARTIN-DE-RÉ

05 46 67 44 84

Ouverttousles jours, ycomprisle dimanche matin.

loin qu’y a-t-il ? Camping et centre de vacances, les bois, et ensuite
 les limites de Saint-Martin sont atteintes. Nous voilà au Bois-Plage mais ça c’est une autre histoire


OĂč que l’on aille sur l’Ile de RĂ©, impossible d’échapper Ă  Saint-Martin, village aux remparts classĂ©s par l’UNESCO en hommage au gĂ©nie de l’ingĂ©nieur du roi Soleil, SĂ©bastien Le Prestre de Vauban, nous rappelant l’histoire mouvementĂ©e d’un territoire en avant-poste de La Rochelle, un port au riche passĂ© commercial, le charme indĂ©niable de ses venelles pavĂ©es oĂč se laissent entrevoir, lorsque les portes en sont ouvertes, de magniïŹques jardins et demeures.

Il paraĂźt que Saint-Martin est le SaintTropez de l’Atlantique
 et si c’était plutĂŽt Saint-Tropez qui Ă©tait le SaintMartin de la MĂ©diterranĂ©e ?

Pauline Leriche Rouard

Votre Opticien de l’üle de RĂ© Port de Saint-Martin de RĂ© - 9, rue de Sully
Le Parc de la Barbette, rendez-vous des enfants et des Ăąnes en culotte.

Un mot par bus.

Les pneus représentent la lettre O

Bus 5 : DISTINCTION

Sept dĂ©tails importants bien repĂ©rĂ©s et anormaux et vous ĂȘtes aptes Ă  emprunter les nombreuses pistes cyclables de l’üle sous un « rayon » de soleil !

Huit sports nautiques lettres à mettre en ordre pour découvrir huit disciplines nautiques

OLÉV = SÉCURITÉ : SELLE - CHAINE - PNEU REÈARRI - FREINFOURCHE - PÉDALE - BOUTEILLE PERCÉE

5 : DÉCORATION

ORTSPS UESQNAUTI

La boutique est ouverte de 10h Ă  13h du mardi au dimanche

10D place d’Antioche - Ste-Marie de RĂ© L’agence aux mĂȘmes heures, par tĂ©lĂ©phone au 06.44.24.28.14 ou agencelespenates@gmail.com

Sur les réseaux : @les_penates_ile_de_re

Les PĂ©nates, c’est une boutique et une agence de maĂźtrise d’Ɠuvre. Au milieu d’une sĂ©lection soignĂ©e d’articles pour la maison et d’objets bien faits, notre Ă©quipe vous accueille et vous conseille pour vos achats et pour vos projets de rĂ©novations , de constructions, d’études de faisabilitĂ©, de permis et amĂ©nagements.

SAINT-MARTIN DE RÉ

Avenue des Corsaires 05 46 09 42 02

Ouvert du lundi au dimanche de 8h30 Ă  20h

LA FLOTTE

ZA La Croix Michaud 05 46 09 52 56

Ouvert du lundi au dimanche de 8h30 Ă  20h

Le 7 septembre, venez vous fabriquer des souvenirs pour toute l’annĂ©e !

Le bal de clĂŽture de La Java, c’est un peu comme le bouquet ïŹnal d’un feu d’artiïŹces : un concentrĂ© de Java en une soirĂ©e. DĂ©jantĂ©e, crĂ©ative, gĂ©nĂ©reuse, solidaire, la derniĂšre fĂȘte de l’étĂ© est un grand exutoire « oĂč l’on peut tout se permettre », selon Jonathan Odet. « L’idĂ©e, c’est de s’offrir les uns aux autres un moment inoubliable oĂč l’on passe par toutes les couleurs de l’émotion. » Quelques semaines avant le Jour J, l’équipe de La Java fĂ©dĂšre autour d’elle tous ceux qui souhaitent contribuer, Ă  leur façon, au spectacle : les partenaires, les bĂ©nĂ©voles, les copains, mais aussi les gens de passage. « Toute l’üle de RĂ© est invitĂ©e Ă  participer. » Certaines annĂ©es, il a pu y avoir jusqu’à soixante-dix numĂ©ros, du théùtre au cirque en passant par le mime, la danse, la scĂšne de ïŹlm, le texte de poĂ©sie ou le karaokĂ©. « On peut mĂȘme simplement venir costumĂ©. Il n’y a pas de limite d’ñge. Tout le monde

est le bienvenu. » Jonathan insiste sur ce point : il ne faut pas craindre de monter sur scÚne, à La Java tous les regards sont bienveillants. Et il ajoute

en riant : « On est toujours le ringard de quelqu’un. » Alors pourquoi s’en faire ?

Les intĂ©ressĂ©s ont jusqu’au 3 septembre pour envoyer leur proposition. AprĂšs

quoi, les « Javanais » feront appel Ă  des gens de théùtre pour Ă©crire un scĂ©nario et dĂ©cider de l’enchaĂźnement et de la scĂ©nographie. De 20h Ă  2h du matin, les numĂ©ros se succĂšderont au milieu d’un bal ininterrompu, sous la baguette de DJ Djuke promu chef d’orchestre. AprĂšs le Bal des Ă©motions, du SiĂšcle, de l’Olympe et du 7e art, c’est au tour des sept pĂ©chĂ©s capitaux de venir titiller notre imagination. Orgueil, avarice, jalousie, colĂšre, luxure, gourmandise ou paresse, Ă  quel vice vous adonnerez-vous pour le meilleur et pour de rire ?

Rambaud

Soirée gratuite, ouverte à tous. A partir de 20h. Déconseillée aux moins de 16 ans aprÚs minuit. Pour participer : déposez votre proposition sur MSN @facebook.com/javabaleines

Cano et Mathilde Bayle débrident Bach

La Java des Baleines accueille ce duo insolite pour un voyage d’amour et d’humour.

Cela fera un an tout juste que la contrebasse d’Erige Cano et le violon de Mathilde Bayle se donnent la rĂ©plique. Lorsqu’ils se rencontrent, en 2021, Erige pratique le jazz depuis 30 ans. Mathilde, musicienne classique de ïŹliation et de formation, s’est aventurĂ©e sur d’autres chemins, du cĂŽtĂ© du cinĂ©ma. Au contact d’Erige, les cordes de son violon se remettent Ă  vibrer. Ils crĂ©ent d’abord un trio, « D’une corde Ă  l’autre », avec un guitariste. Puis l’envie de rĂ©sonner ensemble sur une scĂšne les incite Ă  enregistrer, dans l’église du village d’Erige, dans le Tarn, une adaptation d’une piĂšce de Bach. La vidĂ©o, qui circule sur internet, attire l’attention du festival « Passe ton Bach d’abord ». Ils sont invitĂ©s Ă  monter un programme de 30 minutes.

Depuis ce premier concert, le 6 juin 2023, ils sillonnent la France avec leurs instruments et un rĂ©pertoire qui s’enrichit jour aprĂšs jour de nouvelles

compositions : Bach, toujours, mais aussi des chansons du monde, musiques de ïŹlm (en hommage au passĂ© de Mathilde), standards de jazz, et quelques surprises que nous ne dĂ©voilerons pas ici. Le duo de

cordes est un dĂ©ïŹ pour les musiciens, qui doivent chacun dĂ©passer les limites de leurs instruments : pour la contrebasse, chanter la mĂ©lodie, par exemple ; pour le violon, se faire percussif. De la contrainte naissent des

hybridations, oĂč l’on voit, entre autres, un thĂšme de jazz manouche prendre un air de tango.

Erige Cano et Mathilde Bayle voyagent lĂ©gers, et rencontrent ainsi leur public dans des lieux insolites oĂč ils apportent une musique inspirĂ©e qui ne se prend pas au sĂ©rieux. Erige se verrait bien jouer dans un chĂąteau cathare, Mathilde ne refuserait pas une invitation au festival Jazz in Marciac. Au moment oĂč je rĂ©dige cet article, ils sont au festival du cinĂ©ma muet d’AnĂšres, et s’apprĂȘtent Ă  improviser pour la premiĂšre fois sur un ïŹlm. L’aventure ne fait que commencer


Eugénie Rambaud

Informations :

Concert le 6 septembre Ă  21h sous le chapiteau

EntrĂ©e 5 € - Demi-tarif pour les 12/18 ans - Gratuit pour les moins de 12 ans

Venez dimanche 8 septembre déambuler et chiner sur le cours de La Flotte !

Imaginez un endroit charmant oĂč les visiteurs peuvent dĂ©nicher toutes sortes de trĂ©sors, des objets anciens et insolites aux articles artisanaux. Imaginez des stands colorĂ©s installĂ©s le long d’une promenade, avec le bruit des vagues en toile de fond. C’est un endroit idĂ©al pour ïŹ‚Ăąner, chiner et peut-ĂȘtre mĂȘme dĂ©nicher la perle rare tout en proïŹtant de l’air marin et de l’ambiance dĂ©tendue.

D imanche 8 septembre 2024 de 8h à 18h Cours Félix Faure, à La Flotte

Tarifs et modalitĂ©s pour les exposants : 25 euros les 5 mĂštres Plan et bulletin d’inscription Ă  tĂ©lĂ©charger sur www.museeduplatin.fr et Ă  retourner au MusĂ©e du Platin avec votre rĂšglement.

Mathilde Bayle et Erige Cano.
L’an passĂ©, les Dieux sont descendus de l’Olympe directement sur la piste de La Java.

Le corps est un voyage

Pour son premier festival de danse contemporaine, les 26 et 2 7 aoĂ»t, L a Java s’est associĂ©e Ă  ContempoRĂ© Danse et propose un « Voyage en corps » autour de la question du fĂ©minin.

Le corps est notre maison, on devrait s’en occuper autant que de notre esprit. » Anne-Laure Nivet est la fondatrice de l’association ContempoRĂ© Danse. Avec JosĂ©phine PĂ©rot et Eglantine Lucas, elle a rĂ©pondu Ă  l’appel de Claire Bouchard de La Poterie, de La Java des Baleines : « Il n’existait aucun grand Ă©vĂ©nement autour de la danse sur l’üle de RĂ©. » Toutes les trois sont danseuses, chorĂ©graphes, pĂ©dagogues et partagent une vision commune de la danse, alliant rigueur et poĂ©sie. Lorsqu’elles se rĂ©unissent avec Claire pour prĂ©parer le festival, la conversation roule sur la question du fĂ©minisme, et des difïŹcultĂ©s rencontrĂ©es par chacune dans son parcours. « De ïŹl en aiguille, nous avons glissĂ© du fĂ©minisme au fĂ©minin, et c’est comme ça que nous avons eu l’idĂ©e de ce « Voyage en corps » ». Le corps des femmes, d’abord, parce que c’est celui qu’elles connaissent le mieux : le leur, corps de danseuses exposĂ© plus que d’autres aux regards, aux jugements, Ă  la critique. « Dans les faits comme dans les discours, le corps des femmes est plus facilement agressĂ© que celui des hommes », prĂ©cise Anne-Laure Nivet. « Nous avons voulu lui rendre hommage et lui donner un espace pour s’exprimer. »

Corps en scĂšne Rendre hommage, d’abord. Le 26 aoĂ»t Ă  19h30, JosĂ©phine PĂ©rot prĂ©sentera sa piĂšce Femme(s), une crĂ©ation pour cinq danseuses. Elle y met en lumiĂšre la femme dans son quotidien, au travers de choses banales. « Mon propos n’est pas fĂ©ministe », tĂ©moigne JosĂ©phine, « au sens oĂč je mets en scĂšne des femmes « comme tout le monde ». » Dans Femmes en corps, le triptyque qui le suivra, les trois danseuses donneront chacune Ă  leur tour une rĂ©ponse Ă  la question : qu’est-ce que la fĂ©minitĂ© ?

Eglantine Lucas reprendra notamment un solo mettant en scĂšne un petit personnage clownesque, une ïŹllette qui veut devenir « comme la ballerine de sa boĂźte Ă  musique », et devra se

dĂ©faire des injonctions pour rĂ©aliser son rĂȘve. C’est aussi d’une injonction que part le spectacle de SolĂšne Cerutti, dont le titre en dit long : Sandrine ou Comment Ă©crire encore des spectacles quand on est fĂ©ministe (et qu’on aime la pole dance) (voir aplat). Tous, nous disent-elles, nous sommes exposĂ©s Ă  des discours sur ce que nous pouvons ou devons faire ou ne pas faire, hommes et femmes, dans l’enfance comme Ă  l’ñge adulte. Le travail sur le corps et les sensations est un moyen de s’en libĂ©rer.

Corps sensible

Le festival veut aussi offrir un espace pour que les corps s’expriment. Les deux jours dĂ©buteront par un atelier de danse ouvert Ă  tous qui permettra Ă  chacun de se connecter Ă  son corps, de faire connaissance avec ses sensations, son vĂ©cu corporel. Ce « voyage avec son corps » est une entrĂ©e en matiĂšre dans la philosophie de la danse qui rĂ©unit les trois artistes. « Le ressenti du corps est Ă  la base de la danse », explique JosĂ©phine, « reliĂ© directement Ă  l’émotion. » « Plus la conscience du corps est ïŹne, plus il Ă©mane de nous des choses que l’on ignorait », renchĂ©rit Eglantine. La confĂ©rence tenue par Anne-Laure Nivet et Gwen Aublanc, le 27 aoĂ»t Ă  19h30, reviendra sur cette notion. Gwen Aublanc enseigne la danse contemporaine au CRR de Rennes. Elle est une spĂ©cialiste de l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansĂ© (AFCMD). « La mĂ©thode somatique permet de dĂ©velopper son potentiel corporel », nous dit Anne-Laure, formĂ©e Ă©galement Ă  l’AFCMD, « c’est-Ă -dire rien de moins que notre capacitĂ© d’agir dans le monde. » Gwen Aublanc, Ă©galement fasciathĂ©rapeute, proposera des sĂ©ances de fasciathĂ©rapie durant le festival. En ïŹn de soirĂ©e, il ne restera plus qu’à mettre en pratique les enseignements reçus et se dĂ©hancher librement sur la piste de danse de La Java !

Eugénie Rambaud

S PECT A CLE

« Les plus belles n’étaient pas les plus maigres, mais celles qui s’assumaient »

Pour son dernier spectacle, la chorĂ©graphe, danseuse et comĂ©dienne SolĂšne Cerutti s’est immergĂ©e dans le milieu de la pole dance, et n’en est pas ressortie.

Remettons-nous dans le contexte. 2015, l’avant #Me too. Le terme « pole dance » renvoie Ă  des images sulfureuses en noir et rouge, de corps fĂ©minins dĂ©nudĂ©s tournant autour d’une barre en mĂ©tal dans le faisceau des regards masculins embrumĂ©s par l’alcool. « A l’époque, raconte SolĂšne Cerutti, je voulais apprendre le mĂąt chinois, mais il n’existait aucune Ă©cole en France. En revanche, il y avait une Ă©cole de pole dance. Quand j’en ai parlĂ© autour de moi, on m’a rĂ©pondu : « tu ne peux pas faire ça ! », sous-entendu : danser en petite culotte. Je l’ai fait, et je ne l’ai dit Ă  personne. » FidĂšle Ă  sa mĂ©thode « d’immersion en territoires inconnus », qui a donnĂ© naissance Ă  ses deux prĂ©cĂ©dents spectacles1, SolĂšne Cerutti consacre plusieurs annĂ©es Ă  l’étude de la pole dance. Elle dĂ©couvre un milieu bienveillant, qui ne porte pas de jugement sur le corps. « Cela m’a changĂ©e de la danse contemporaine et classique, oĂč on est toujours trop ceci et pas assez cela. » On commence tout juste Ă  parler de grossophobie dans les mĂ©dias. La gĂ©omĂ©trie des corps est encore dominĂ©e par la ligne droite. Autour de la barre mĂ©tallique, SolĂšne fait une autre expĂ©rience. « Les plus belles n’étaient pas les plus maigres, mais celles qui s’assumaient. » EntourĂ©es de miroirs, en short et en brassiĂšre, les dĂ©butantes n’ont guĂšre le choix :

SolĂšne Cerutti pose la question: peut-on aimer la pole dance et ĂȘtre fĂ©ministe ?

s’accepter et faire preuve d’humour. De l’humour, la piĂšce n’en manque pas. Sandrine, l’alter ego de SolĂšne, entre en scĂšne avec la question que se posait cette derniĂšre Ă  ses dĂ©buts : la pole dance, est-ce fĂ©ministe ? Mais, nous alerte SolĂšne Cerutti, il ne faut pas s’y tromper : « La pole dance n’est qu’une excuse pour parler des femmes et du corps dans la sociĂ©tĂ©. » Neuf ans aprĂšs, le regard de la sociĂ©tĂ© a Ă©voluĂ©, sur la pole dance et sur les femmes. Dans le public, les gens disent repartir avec plus de questions qu’ils ne sont venus. Une bonne raison d’y aller.

Eugénie Rambaud

1) Attendre n’est pas mourir mais ça y ressemble (2010) porte sur les femmes de marins ; Gibier, à poil !, (2013), sur les chasseurs.

Sandrine ou Comment Ă©crire des spectacles quand on est fĂ©ministe (et qu’on aime la pole dance), de SolĂšne Cerutti, mardi 27 aoĂ»t Ă  21h Ă  L a Java des Baleines dans le cadre du festival « Voyage en corps ».

Informations, programme, horaires et tarifs sur le site de La Java des Baleines : lajavadesbaleines.fr

Pour tout renseignement concernant l’association ContempoRĂ© Danse et les cours qu’elle propose toute l’annĂ©e, contacter Anne-Laure Nivet : 06 78 80 33 74 contemporedanse@gmail.com

La bibliothùque d’Ars projette Sherlock Junior

La bibliothĂšque d’Ars-en-RĂ©, en lien avec la mairie, propose une soirĂ©e de cinĂ©-concert. Sera projetĂ© un chef d’Ɠuvre du cinĂ©ma muet, Sherlock Junior avec Buster Keaton, accompagnĂ© en live par deux musiciens.

SpĂ©cialisĂ©s dans l’accompagnement des projections et pour lesquelles le premier est mĂȘme compositeur, ces deux musiciens seront Christian Leroy au piano et Pascal Ducourtioux aux percussions et mĂ©lodica. Cette projection exceptionnelle est le point d’orgue de l’action CinĂ©ma en bibliothĂšque pour cette annĂ©e qui prĂ©sente un ïŹlm par mois en projection publique dans sa salle Ă  l’étage pendant toute l’annĂ©e depuis maintenant trois ans.

Sherlock Junior, Buster Keaton, États-Unis, 1924

Un jeune projectionniste préfÚre se plonger dans la lecture de son livre

favori, Le manuel du dĂ©tective, plutĂŽt que de balayer la salle. Au cours d’une visite chez son amoureuse, il est injustement accusĂ© du vol d’une montre et banni. De retour dans sa cabine de projection, il s’endort
 puis il entre dans le ïŹlm pour rĂ©soudre son enquĂȘte Ă  merveille !

Buster Keaton fut un grand maßtre du rire. Mécanicien ou horloger, géomÚtre ou balisticien : tel fut bel et bien Buster Keaton, qui réglait ses gags avec une précision parfaite, aux niveaux de leur enchaßnement scénarique et de leur déroulement visuel.

Le jeu de l’acteur se caractĂ©rise par une sobriĂ©tĂ© minimaliste. Avec Keaton notre

rire ne tient pas tellement aux pitreries du clown comique, de la gestuelle, de

CÎté marché expose Patrick Pacciarella

la mimique ; il dĂ©coule bien plutĂŽt de son rapport au monde, auquel il se confronte et qui menace, de le submerger sans cesse. Ce ïŹlm est aussi une jubilatoire mise en abyme du cinĂ©ma. Buster, projectionniste, s’imagine pĂ©nĂ©trer dans le ïŹlm qu’il projette, avant d’en ĂȘtre Ă©vacuĂ©. Le comique va ici avec un certain dĂ©lire irrĂ©aliste, voire surrĂ©aliste dans lequel notre homme Ă©chappe Ă  son statut de «minus».

CP

Ciné-concert Sherlock Junior Mercredi 28 août 2024 à 20h30

Salle des fĂȘtes au 11 rue du Havre, Ă  Ars-en-RĂ©

Depuis son ouverture en avril* la boutique Ă©phĂ©mĂšre CĂŽtĂ© marchĂ© s’est enrichie de nouveaux crĂ©ateurs. Parmi eux, le peintre Patrick Pacciarella, qui prĂ©sente ses aquarelles, donnant Ă  voir un petit Ă©chantillon de son Ɠuvre. Le vernissage de l’exposition le 28 aoĂ»t est l’occasion de le rencontrer.

Patrick Pacciarella peint depuis l’enfance. Sa passion pour la peinture est conjointe Ă  son mĂ©tier de juriste qu’il dit avoir aimĂ©. « J’ai de la chance, je n’ai pas eu Ă  faire de choix », se conïŹe-t-il. Il mĂšne sa carriĂšre en mĂȘme temps qu’une pratique artistique qui se dĂ©ploie sur plusieurs supports : peinture ïŹgurative Ă  l’huile, sculpture sur cristal et pĂąte de verre, modelage. A Nancy, oĂč il rĂ©side, il expose rĂ©guliĂšrement dans le prestigieux salon de la mairie. Lorsqu’il dĂ©mĂ©nage Ă  Dampierresur-Boutonne, prĂšs de Saint-Jean d’AngĂ©ly, sa maniĂšre Ă©volue vers l’abstraction, inïŹ‚uencĂ©e par sa rencontre avec Albert Ayme, peintre non ïŹguratif et thĂ©oricien de l’art. Les travaux de ce dernier portent sur l’abstraction musicale et sa transcription picturale.

Patrick Pacciarella s’en inspire pour dĂ©velopper un nouveau concept, le « supramusicalisme », qui consiste Ă  construire un tableau comme une partition de musique classique. Il prĂ©sente le fruit de ses recherches Ă  Monaco, dans la galerie du World Trade Center, en 2019. Par ailleurs, Patrick a toujours aimĂ© la mer. Son premier prix, il l’obtient Ă  14 ans, de la ville de Colombes, pour une marine Ă  la gouache. Lorsqu’il quitte Dampierre et s’installe sur l’üle de RĂ©, il y a quatre ans, il laisse derriĂšre lui son atelier. Manquant d’un espace pour poursuivre ses travaux grand format, il pratique l’aquarelle « pour [s]e dĂ©tendre et continuer Ă  tenir un pinceau », « car j’ai besoin d’exprimer le beau », avoue-t-il. CĂŽtĂ© marchĂ© expose quatorze d’entre elles, marines

et villages de l’üle saisis dans la transparence de la lumiĂšre rĂ©taise. Elles sont Ă  dĂ©couvrir le 28 aoĂ»t Ă  partir de 18h, en prĂ©sence de l’artiste, et aux cĂŽtĂ©s des Ɠuvres de BĂ©atrice de Chevron Villette et des crĂ©ations de Rosa Paulette (notamment les paniers et poufs tressĂ©s, pratiques, ingĂ©nieux et colorĂ©s), deux artistes venues rejoindre pendant l’étĂ© la belle Ă©quipe de CĂŽtĂ© marchĂ©

Eugénie Rambaud

*Lire notre article paru en mai dernier : www.realahune.fr/campagne-etcompagnie-devient-cote-marche/

CÎté marché, boutique de créateurs éphémÚre, place du marché à Loix.

¥ Poesía ! Eddy Maucourt chante Paco Ibañez

Le 28 aoĂ»t prochain Ă  l’église de Saint-Martin de RĂ© seront chantĂ©es, accompagnĂ©es Ă  la guitare flamenca, les chansons de Paco Ibañez, qui a mis en musique la poĂ©sie espagnole depuis les annĂ©es 60.

Parler de paix en temps de guerre et de libertĂ© face aux totalitarismes. Voici toute l’Ɠuvre de Paco Ibañez auquel Eddy Maucourt rendra un hommage poignant au cƓur de la merveilleuse acoustique de l’église Saint-Martin Ă  laquelle s’accordera sa voix puissante et sa guitare ïŹ‚amenca. Un voyage auprĂšs des plus grands poĂštes paciïŹstes espagnols mis en musique par le chanteur Paco Ibañez depuis plus de cinquante ans, lorsqu’il dĂ©butait dans le quartier latin de Paris, devenant ainsi selon Salvador Dali luimĂȘme, «La voix de l’Espagne» !

Avec Eddy Maucourt vous dĂ©couvrirez ou redĂ©couvrirez ces chansons magnifiques, parfois mĂ©lancoliques mais toujours solaires qui ont traversĂ© le temps de par leur force et leur message universel et intemporel. Des poĂšmes mis en chansons, comme ceux de Garcia Lorca et des thĂšmes profonds et Ă©ternels puisqu’il s’agira surtout

de paix, d’amour et de libertĂ© Une heure de poĂ©sie donc, de laquelle le public sort grandi dans un monde qui nous rappelle sans cesse qu’il faut en dĂ©fendre les valeurs humanistes. CP

¥ Poesía ! E ddy Maucourt chante Paco I bañez

Chants espagnols et guitare flamenca - 28 août à 21h - E glise

Saint-Martin de RĂ© - Participation souhaitĂ©e : 10 € (Gratuit -12 ans)

Infos : 06 75 68 46 92 - emaucourt@laposte.net

Eddy Maucourt sera en concert, le 28 aoĂ»t, en l’église de Saint-Martin.
Il sera possible de rencontrer Patrick Pacciarella lors du vernissage du 28 août.

Auxiliaires de vie : un nouveau

dĂ©ïŹ pour deux RĂ©taises

FraĂźchement diplĂŽmĂ©es de l’IFAS* Ă  La Rochelle, NadĂšge Jarniou et Anne Liegaux dĂ©buteront, dĂšs septembre, leur nouvelle activitĂ©.

Nadùge Jarniou et Anne Liegaux, deux nouvelles auxiliaires de vie qui interviendront dans le secteur sud de l’üle.

Face au vieillissement dĂ©mographique en France, ce sont 570 000 auxiliaires de vie qui interviennent auprĂšs de personnes en situation de handicap ou perte d’autonomie. L’Ile de RĂ© n’échappe pas Ă  ce phĂ©nomĂšne et les besoins sont croissants. Ainsi, NadĂšge et Anne ont choisi de se reconvertir dans cette nouvelle voie qui correspond dorĂ©navant Ă  leurs aspirations. Toutes deux Ăźliennes, elles ne se connaissaient pas avant de se rencontrer sur les bancs de leur formation d’aides-soignantes. Elles ont trĂšs vite sympathisĂ© et partagĂ© la mĂȘme vision de ce futur mĂ©tier au point de dĂ©cider de l’exercer en binĂŽme.

Pourquoi ce choix ?

Chacune ayant eu un dĂ©clic dans sa vie personnelle ou professionnelle. Pour Anne, c’est le dĂ©cĂšs de ses deux parents et le parcours compliquĂ© pour faciliter leur ïŹn de vie, qui l’a conduite Ă  devenir aide-soignante. Tandis que NadĂšge, aprĂšs 27 ans d’anciennetĂ© Ă  tenir un commerce, ne se retrouvait plus dans la consommation actuelle Ă  outrance et apprĂ©hende dĂ©sormais le monde diffĂ©remment. Naturellement et Ă  l’unisson, elles afïŹrment le sourire aux lĂšvres, « en tant qu’auxiliaires de vie, nous avons la sensation d’ĂȘtre utiles, Ă  la bonne place. »

Leur rĂŽle ?

Il sera d’assurer le bienĂȘtre et le confort de leurs patients en les accompagnant dans leur quotidien. GrĂące Ă  leur formation spĂ©cifique d’aide-soignante, elles disposent des compĂ©tences nĂ©cessaires pour aider les personnes malades ou invalides Ă  prĂ©server leur autonomie. Elles les soutiennent dans des actes de la vie quotidienne tels que le lever, les gestes d’hygiĂšne corporelle, et l’habillage. Elles peuvent Ă©galement prendre en charge la prĂ©paration des repas, l’assistance lors des transferts et des dĂ©placements, ainsi que l’accompagnement dans les activitĂ©s occupationnelles et les sorties. Elles contribuent Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de vie de ceux qui ont besoin d’elles tout en Ă©tant attentives aux risques liĂ©s Ă  d’éventuelles pathologies et Ă  leur Ă©tat de santĂ©. Elles se donnent Ă©galement l’objectif de rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes et angoisses, d’ĂȘtre joyeuses et d’apporter parfois le rayon de soleil qui leur manque tant dans une journĂ©e lorsqu’une personne vit seule. Leur credo : de l’amour, du plaisir et du cƓur.

L’avantage de travailler Ă  deux sur le secteur sud leur permettra de se remplacer mutuellement en cas de besoin, sans multiplier de nouvelles tĂȘtes pour une patientĂšle souvent dĂ©sorientĂ©e et assurer ainsi une continuitĂ© de prestations.

Leurs employeurs qui seront les patients ou leur famille les rémunÚreront en chÚques emploi service universels (CESU).

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