Cumanana X - FRA

JANVIER 2022

NUMÉRO 10

Cumanana BULLETIN VIRTUEL DE CULTURE PÉRUVIENNE POUR L'AFRIQUE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU PÉROU

TRIBALISME ET RELIGION EN AFRIQUE DE L’OUEST

MÉMOIRE DU MAROC

RECETTE

Traditions, passé et présent du Ghana

Un récit depuis le Mechouar et le Palais Royal

Saveurs péruviennes aux influences africaines

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TRIBALISME ET RELIGION EN AFRIQUE DE L’OUEST MC ABEL CARDENAS CHEF DE MISSION DE L'AMBASSADE DU PÉROU AU GHANA Je commencerai par dire qu’il semble que les rôles sociaux se différencient davantage lorsque les sociétés deviennent plus grandes et plus complexes. Ainsi, dans le domaine religieux, les divisions deviennent plus marquées entre le clergé et le laïcat, ou entre le sacré et le séculier.

Dans les religions tribales (aussi appelées traditionnelles), il existe un "monde mythique" (royaume spirituel), différent du sensoriel, qui n’est pas modifié par le temps et partage l’espace physique de manière presque parallèle. C’est un espace peuplé de personnages légendaires qui, sans être vraiment des dieux (bien qu’ils soient souvent appelés ainsi), sont plus grands et plus puissants que chacun d’entre nous, car ce sont eux qui ont créé ou instauré les actes qui composent la vie quotidienne (comme chasser, se réunir, faire la guerre ou aimer).

Les histoires sur ces êtres merveilleux sont essentiellement verbales, c’est une tradition orale qui ne voit pas l’avantage de l’écriture, car comme l’a dit un voyageur en Afrique : "contrairement au système (éducatif) anglais, dans lequel on peut passer sa vie sans entrer en contact avec la poésie, le système tribal se sert de la poésie comme accompagnateur vital de la danse, des mariages et de la culture, fonctions auxquelles participent tous les membres dans le cadre de leur vie tribale. Si nous devions identifier le facteur responsable du déclin de la culture dans les villages anglais, nous devrions dire que c’était l’alphabétisation"[1].

Costumes traditionnels des tribus du Ghana

Ici, il convient de mentionner que, dans la culture Akán (qui compose la plupart du Ghana), il est courtois de ne pas exprimer ouvertement certains mots concernant le mariage, le sexe, les esprits, la maladie, la mort ou la malchance, de sorte que la transmission verbale religieuse devient complexe.

De même, nous devons considérer que les religions tribales sont enracinées dans leur lieu d’origine et n’ont de sens qu’en eux-mêmes. J’ai pu l’apprécier lors d’une cérémonie en plein air à laquelle j’ai participé ; celle qui a commencé avec une prière de 15 minutes, au cours de laquelle il n’y avait pas d’yeux fermés, au contraire, tous les avaient ouverts, observant activement tout autour. Comme la prière a été dit dans la langue locale (Twi), je ne l’ai pas compris, alors j’ai demandé ce qu’elle disait, et ils m’ont dit qu’elle était destinée à nommer tout ce qui était en vue, animé et inanimé, y compris les esprits invisibles de la région, et les inviter à participer à la célébration et à la bénir.

D’autre part, j’avais l’idée que les religions traditionnelles avaient leur attention dans le passé, contrairement aux religions modernes qui l’ont sur l’avenir. Mais j’ai découvert que la notion de temps dans cette région de l’Afrique n’est ni linéaire, ni circulaire, il s’agit de la notion primitive de temps d’un "éternel maintenant", centré plus sur une séquence causale que chronologique, car le passé implique une approximation de la source originelle (les dieux qui, bien qu’ils n’aient pas créé le monde, l’ont ordonné et lui ont donné sa structure) des choses, que cette source soit antérieure au présent, a une importance secondaire.

En ce sens, ils ont tendance à diviser les êtres humains par leur proximité de la source, de sorte que les premiers à avoir été créés ont la prééminence sur les derniers, c’est pour cela que ces peuples ont beaucoup de respect pour leurs aînés.

C’est ainsi que les ancêtres humains sont considérés comme des prolongements des ancêtres primitifs de la tribu (qui étaient divins), devenant un pont qui unit la génération actuelle à son ancêtre suprême. C’est pourquoi les membres de la tribu ont un grand respect pour toute la création, parce que toutes les choses visibles ont été créées avant eux et sont plus proches de la source.

PAGE 2 D’autre part, il faut considérer que le réseau des relations tribales soutient les individus dans tous les domaines de leur vie. Ainsi, la relation qu’ils entretiennent avec leur tribu est presque identique à la relation entre l’organe d’une personne et son corps. Le monde commence dans la tribu, et hors d’elle les individus ont à peine une identité propre.

Une autre caractéristique importante serait que, au lieu d’essayer d’affecter ou de contrôler la nature par des recettes magiques, les rites africains sont principalement destinés à maintenir ce qui est régulier et normal. Il s’agit donc de rituels qui nous rappellent la coopération, qui maintiennent la confiance de ceux qui participent aux processus naturels, qui sont conçus et déterminés spirituellement, ce qui leur permet de renouveler leurs espoirs pour l’avenir.

De même, nous pourrions dire que la notion religieuse traditionnelle a une vision globale de la réalité, car tous les êtres, y compris les corps célestes et les éléments, sont frères, ont la vie et, dans une certaine mesure, tous dépendent les uns des autres. Dans ce même raisonnement, tout, à sa manière, est religieux.

Nous pouvons alors conclure que, en Afrique, la religion est dans les bases culturelles mêmes et devient un principe déterminant de la vie. Ainsi, pour comprendre l’Afrique et son peuple, il faut comprendre l’influence de la religion sur leur vie.

Il convient de préciser ici que la religion traditionnelle africaine fait partie de l’héritage religieux de l’humanité et, comme toutes les religions, elle traite du sacré et cherche à répondre au désir éternel de l’homme de comprendre l’univers et les forces qui contrôlent son être intérieur, mais il a des caractéristiques particulières qui impliquent la façon africaine de comprendre des concepts comme le surnaturel, l’homme, la société et la nature, qui forment un système qui donne un sens et une signification à la vie sur ce continent.

En prolongeant ce qui a été dit jusqu’ici, nous dirons que, à la base de la vie africaine, il y a la notion que l’invisible fait partie de la réalité autant que le visible. En d’autres termes, le spirituel est aussi réel que le matériel et il y a une relation complémentaire entre les deux, le spirituel étant beaucoup plus puissant que le matériel.

De cette façon, la communauté est composée non seulement par les vivants, mais aussi par les morts, ce qui donne un sens aux rituels de libation (asperger d’alcool sur la terre, comme une offrande, avec une prière).

Cela est vrai aussi pour les autres sacrifices liés aux morts, dont l’aide est recherchée, mais en tant que partie intégrante de la communauté.

De même, en ce qui concerne la nature, on a une notion similaire, car derrière les objets visibles, on peut trouver les essences ou les pouvoirs, qui constituent la vraie nature de ces objets. Ainsi, nous trouvons un ensemble de croyances et de pratiques qui sont les conséquences de ces croyances : 1. On croit en un dieu qui reçoit différents noms, selon la localité ou la tribu (mais qui n’est pas souvent mentionné). Étant essentiellement esprit, il n’y a pas d’images ou de représentations visuelles. Il est le créateur du monde et de tout ce qu’il y a en lui. Il est l’autorité finale dans toutes sortes de choses, donc il récompense ou punit les hommes.

2. A côté de Dieu, il y a les esprits ancestraux, qui ont un rôle prééminent. C’est pourquoi les ancêtres sont traités avec un grand respect.

3. Ensuite, nous avons les entités surnaturelles, ou divinités mineures, qui ont un pouvoir dérivé de Dieu. Mais celles-ci peuvent être traitées avec respect ou non, selon qu’elles aident à réaliser les aspirations humaines, mais on croit qu’elles ont le pouvoir de récompenser ou de punir les hommes avec des maladies et même la mort. En reflétant certains aspects de la puissance de Dieu, ils ont des spécialités sur lesquelles on peut les consulter ou demander de l’aide. Ces divinités sont associées à certains objets ou sites de la nature, tels que les rivières, les arbres ou les pierres, qui est l’endroit où ils résident. Il y a aussi quelques animaux, qui ont peut-être joué un rôle important dans la survie de la tribu à un moment donné, ce qui crée un lien spécial avec les membres de la tribu.

4. Autres esprits ou pouvoirs mystiques reconnus pour aider ou nuire aux hommes. Ce sont les agents de la magie ou de la sorcellerie, qui dans cette région de l’Afrique est connue comme "Jujú".

5. Enfin, nous avons des talismans ou des amulettes, qui sont aussi appelés "Suman", qui sont des objets qui peuvent être utilisés à des fins tant défensives qu’offensives.

Enfin, il convient de noter que les questions religieuses dans cette région de l’Afrique, ainsi que leurs manifestations tribales, malgré l’influence du christianisme ou de l’islam, continuent de constituer une partie importante des inconscients collectifs des Africains.

C’est pourquoi nos relations avec eux doivent en tenir compte, il est nécessaire d’essayer de connaître et de respecter ces croyances, qui vont jusqu’à déterminer certains comportements chez les habitants de cette région du monde.

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MÉMOIRE DEPUIS LE MAROC RÉCIT DEPUIS LE MECHOUAR ET LE PALAIS ROYAL INTRODUCTION DU MC. JAIME ARRÓSPIDE DIRECTEUR D'AFRIQUE En tant que directeur de l'Afrique, je suis heureux de commencer une nouvelle année pour le bulletin culturel Cumanana, qui nous a permis de renforcer les relations du Pérou avec les pays africains par la promotion de la culture, la coopération et l’accroissement des échanges commerciaux au profit de nos nations.

Dans cette édition du Bulletin culturel Cumanana, nous remontons le temps jusqu’à l’arrivée du premier ambassadeur du Pérou au Royaume du Maroc. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été établies en 1964, avec l’ouverture de l’ambassade par l’Ambassadeur Adhemar Montagne Sánchez, qui a également exercé ses fonctions simultanément en Tunisie et en Algérie.

Les relations fructueuses d’amitié, de coopération, d’entente et d’échanges économiques et commerciaux caractérisent et ont caractérisé les liens de l’État et du peuple péruviens avec le Royaume et le peuple du Maroc. Aujourd’hui, les relations sont axées sur la coopération dans des domaines tels que l’agronomie, la science et la technologie, le commerce, la culture et le tourisme, entre autres.

Avec cette introduction, je suis heureux de présenter la première communication de l’Ambassadeur Montagne, qui expose, de façon agréable, cette première rencontre entre les deux pays, dans les belles salles du Palais Royal.

-----------------------------------------------------------------------------Ambassade du Pérou Rabat, 21 septembre 1964. Présentation des Lettres de Créance Monsieur le Ministre d’État au Bureau des Affaires Etrangères Lima.

Monsieur le Ministre: Comme je l’ai communiqué à votre Bureau dans mon message N° 4, le 19 du mois en cours, j’ai présenté les Lettres de Créance à Sa Majesté le Roi du Maroc, Hassan II. Trois jours plus tôt, j’ai été convoqué au Palais Royal par le Directeur du Protocole Royal et de la Chancellerie, qui m’a annoncé que j’étais sur le point de présenter des Lettres de Créance à Sa Majesté et que la date et l’heure exacte me seraient communiquées en temps voulu.

il m’a aussi remis un exemplaire du Protocole de la Cérémonie et j’ai finalement signé le Livre d’Or de Sa Majesté.

En effet, vingt-quatre heures plus tôt, on m’a communiqué la date et l’heure exactes et, ainsi, le jour fixé à dix heures quarante-cinq, s’est présenté à l’hôtel où je séjourne, une voiture blanche du Palais Royal, où se trouvait le Chef du Protocole Royal (à ne pas confondre avec le Directeur du Protocole Royal et de la Chancellerie, fonctionnaire qui est au-dessus du Chef du Protocole Royal et du Chef du Protocole de la Chancellerie) et l’Aide de Camp de Sa Majesté, en compagnie de ces deux personnes et escorté par des motocyclistes nous sommes allés jusqu’à ce qu’on appelle la Porte des Ambassadeurs, grande porte par laquelle on entre dans le "Mechouar", c’est-à-dire l’immense enceinte où se trouve le Palais Royal.

En arrivant à cette porte, les motocyclistes qui nous avaient escortés ont cédé l’escorte aux motocyclistes du Roi et avec eux nous avons parcouru l’avenue principale du "Mechouar", en elle et peu avant de dévier vers le Palais lui-même, des soldats nous ont rendu les honneurs et j’ai répondu par un geste de salutation.

La voiture s’est arrêtée ensuite dans une grande esplanade devant la porte du Palais, sont venus vers moi en descendant de l’automobile, le Ministre de la Maison Royale, le Directeur du Secrétariat Particulier de Sa Majesté, le Chef de Sa Maison Militaire et l’Aide de Camp en chef, avec eux, j’ai passé en revue un bataillon de la Guardia Mora avec ses beaux uniformes blancs ornés de larges ceintures rouge et blanc et de turbans bleus aux losanges blancs. Devant le plateau marocain, je me suis penché.

Nous nous sommes immédiatement dirigés vers la porte du Palais, énorme, ogival et de cristaux de couleur, qui s’est ouverte lentement à mesure que nous nous approchions et laissant voir à l’intérieur de superbes jardins. J’ai parcouru ces jardins au milieu des hallebardiers du Roi avec leurs uniformes colorés où prédominent le vert et le bleu et avec des turbans élaborés et impressionnants, on écoutait aussi la musique de l’orchestre civil du Roi. C’est ainsi que je suis arrivé à ce qu’on appelle la Salle du Trône. Celle-ci se compose de deux parties, une sorte de loggia avec de larges gradins jusqu’aux jardins et une autre partie intérieure où se trouve le Trône.

PAGE 4 Dans les gradins, j’ai été reçu par le Ministre des Affaires Étrangères et avec tout le cortège je suis arrivé jusqu’au linteau de la Salle intérieure du Trône, d’où j’ai été annoncé, à haute voix, au Roi par le "Caïd Mechouar". Sur le linteau, j’attendais le directeur du protocole royal et de la chancellerie.

Ce furent plus ou moins les paroles du Souverain marocain et il est significatif que le quotidien "Le Petit Marocain" de forte tendance gouvernementale a choisi comme titulaire pour annoncer la présentation de mes Lettres de Créance qu’un Ambassadeur du Maroc sera bientôt nommé à Lima.

Les deux parties de la Salle du Trône sont entièrement couvertes de tapisseries fines et les murs recouverts de tuiles avec les arabesques caractéristiques typiques du Maroc, du linteau où je me trouvais, j’ai pu voir au fond le Roi, assis sur son trône et entouré de hauts dignitaires.

A la fin de cette petite allocution de Sa Majesté, le micro que le Monarque avait eu jusqu’alors fut placée devant moi.

Le Roi, comme beaucoup ici, portait le caractéristique cafetan blanc et fez rouge, jeune homme au regard triste et beaucoup plus mince que ce qui apparaît sur les photos que l’on voit dans tout le Maroc, quelques instants plus tard, je devais me révéler comme une personne d’une intelligence claire et d’une vaste culture.

Depuis le linteau où je me trouvais, j’ai fait une première révérence que j’ai répétée au milieu de la salle et pour la troisième fois à un pas de Sa Majesté.

Le Roi resta assis (et ainsi devait rester pendant toute la cérémonie), je fus présenté à lui par le Directeur du Protocole Royal, je lui serrai la main et lui remis les Lettres de Créance sans autres mots que ceux indispensables pour accomplir l’acte, Puis le roi m’a invité à m’asseoir à sa droite.

Sa Majesté m’a exprimé la satisfaction que lui inspirait le fait que le Pérou, pays d’une civilisation ancienne et aujourd’hui l’une des nations modernes des Amériques, ait envoyé un ambassadeur au Maroc. Il m’a dit qu’il estimait que ce geste devait être rendu par le Maroc en envoyant un ambassadeur au Pérou, d’autant plus que sa situation géographique et l’importance de notre pays le conseillaient, mais que le Maroc était une jeune nation qui n’avait pas encore pu compléter ses cadres administratifs et qu’il considérait qu’il fallait choisir avec soin la personne qui porterait la représentation marocaine au Pérou, sa désignation devrait nécessairement prendre un certain temps.

J’ai été chargé par Sa Majesté de faire parvenir au Président de la République ses remerciements pour le geste amical qu’il avait eu en nommant un Ambassadeur dans son Royaume et des vœux pour sa prospérité personnelle et pour le bien-être et le progrès du peuple péruvien. Je continue de me dire que les deux pays avaient des problèmes similaires et que la représentation qui commençait aujourd’hui permettrait aux deux peuples de mieux se connaître et de savoir comment dans l’un et l’autre pays ces problèmes étaient affrontés et résolus. Il a conclu en me disant que je recevrais tout l’appui du Gouvernement et de lui-même.

Je remerciai Sa Majesté pour les paroles aimables qu’elle avait prononcées et je remerciai également toutes les attentions que j’avais reçues dès le premier instant que j’ai foulé le sol marocain. J’ai dit au Roi que notre Président, l’Architecte Fernando Belaunde Terry, m’avait chargé, avant de quitter le Pérou, de manifester à Sa Majesté toute la déférence et l’amitié que je ressentais pour lui, que le Gouvernement péruvien souhaitait resserrer ses liens avec tous les peuples libres et épris de paix et qu’il avait souhaité être présent dans cette région du monde, que le Maroc avait été choisi comme siège de notre Mission diplomatique parce qu’il présentait précisément ces caractéristiques et la similitude de nos problèmes, auxquels Sa Majesté avait fait allusion. J’ai fini par dire que le travail de rapprochement entre nos deux pays, sous l’égide de Sa Majesté, serait facilité, outre l’aide précieuse et bienveillante qu’il m’avait promise, par les liens anciens qui unissaient le Pérou et le Maroc, les liens que l’Espagne s’était chargée de tisser dans l’histoire et que l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays ferait désormais courir directement. À un signe de Sa Majesté, le Directeur du Protocole Royal m’a présenté les dignitaires présents, après quoi j’ai serré la main du Roi et me suis retiré avec la suite qui m’avait accompagné en marchant en arrière et en répétant les trois révérences que j’avais faites en entrant.

Toute cette cérémonie s’est déroulée en jaquet avec trente degrés Celsius et avec un fort vent chaud du désert qui est connu sous le nom de "Chergui".

J’ai parcouru à l’envers et avec les mêmes honneurs tout le chemin fait à l’aller, en arrivant à l’hôtel le drapeau péruvien a été levé, acte que nous contemplons debout mes compagnons et moi, nous sommes entrés plus tard pour trinquer avec une coupe de champagne pour la prospérité du Pérou et du Maroc et pour leurs mandataires respectifs.

Pour plus d’illustration, j’accompagne le présent article de quelques coupures de presse ou de photos de la cérémonie.

Que Dieu vous garde Adhemar Montagne Ambassadeur du Pérou

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RECETTE: ANTICUCHOS

Les Anticuchos (brochettes) au Pérou sont si populaires qu’ils ont leur journée nationale, le 17 octobre de chaque année. Avant l’arrivée des Espagnols, les habitants de ces territoires consommaient une grande quantité de viande de flamme assaisonnée d’herbes aromatiques et de piments.

Déjà pendant la vice-royauté, ces techniques furent adoptées par les nouveaux arrivants : les Africains esclaves profitaient alors des calottes des bêtes, en utilisant de grands morceaux de cœur de bovin enfilés comme une brochette sur des bâtonnets de canne et rôtis au gril.

INGRÉDIENTS 1 cœur de boeuf 1/2 cuillère à soupe de poivre 1/2 cuillère à soupe de cumin 2 cuillères à café d’origan 5 gousses d’ail moulues 3/4 de tasse de vinaigre

1/2 tasse de piment panka moulu Sel brochettes 1 pinceau brosse fabriqué à partir de feuilles de paille de maïs pommes de terre et maïs cuits à l’eau

PRÉPARATION Retirer la graisse et la membrane qui recouvre le cœur, en ne laissant que la viande. Couper le cœur en morceaux de 3 cm environ.

Mélanger l’ail moulu, le piment Panka le sel, le poivre, le cumin et l’origan. Verser le vinaigre et mélanger le tout.

Verser le mélange sur les morceaux de cœur. Laisser macérer pendant au moins deux heures.

Enfiler les morceaux de cœur sur les broches (3 morceaux par broche).

Chauffer le gril avec un peu d’huile et quand il est bien chaud, placer les brochettes d’Anticucho. Bien frire des deux côtés.

Badigeonner de temps en temps avec le mélange d’assaisonnements pour que la viande ne sèche pas.

Servir avec des morceaux de pommes de terre, de maïs et une sauce piquante (aji ou rocoto).