CUMANANA LI-FRA

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Cumanana

BULLETIN VIRTUEL DE LA CULTURE PÉRUVIENNE POUR L'AFRIQUE

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU PÉROU

ÉDITION DÉDIÉE À LA PRÉSENCE PÉRUVIENNE DANS LA MISSION MULTIDIMENSIONNELLE

INTÉGRÉE DE STABILISATION DES NATIONS UNIES EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (MINCA) ÉDITION

O PERU NA MINUSCA

EXPANDINDO A AFRICANIDADE

RECEITA MABOKÉ DE CAPITAINE

CONTENU

Le Pérou dans la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies (MINUSCA) : une contribution durable à la paix et à la protection des communautés en République centrafricaine.

Ambassade du Pérou en République arabe d'Égypte

La présence péruvienne dans la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA)

Conseillère au service diplomatique de la République, Sandra Rodríguez Sánchez.

La police et l'armée péruviennes en République centrafricaine, une réussite commune pour la paix.

Troisième secrétaire au service diplomatique de la République, Víctor Diego Velásquez Biaggi.

Le Pérou et la République centrafricaine : un pont de solidarité au cœur de l'Afrique.

Troisième secrétaire au service diplomatique de la République, Carolina Cavero Zavala.

De Callao à Bangui : le voyage des casques bleus péruviens

Romina Suñé Escaró

SECTION SPÉCIALE : ÉLARGISSEMENT DE L'AFRICANITÉ

Chocolate « Cumanana » : une initiative pour la promotion économique, culturelle et touristique

Bureau décentralisé à Tumbes du ministère des Affaires étrangères

Conférence intitulée : « L'Angola : histoire, culture et diplomatie »

Manuel da Silva Domingo

RECETTE

Maboké de Capitaine

ARTICLE 1

LE PÉROU DANS LA MISSION MULTIDIMENSIONNELLE

INTÉGRÉE DE STABILISATION DES NATIONS UNIES

(MINUSCA)

: UNE CONTRIBUTION DURABLE À LA PAIX ET

À LA PROTECTION DES COMMUNAUTÉS EN RÉPUBLIQUE

CENTRAFRICAINE

AmbAssAde du Pérou en réPublique ArAbe d'égyPte

Résumé

L'article analyse la participation du Pérou à la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), en mettant l'accent sur le déploiement de la Société d'ingénierie du Pérou (PERENGCOY). L'objectif est d'examiner la contribution technique, opérationnelle et humanitaire du contingent péruvien dans les efforts internationaux visant à stabiliser et protéger les civils en contexte de conflit. L'article soutient que l'ingénierie militaire péruvienne, combinée à une approche multiservices et inclusive, constitue un modèle efficace pour soutenir les infrastructures critiques, la mobilité et la cohésion communautaire dans les zones à forte vulnérabilité. Il est conclu que la participation soutenue du Pérou à la MINUSCA représente un exercice de diplomatie sur le terrain qui renforce le multilatéralisme et génère des impacts tangibles sur la reprise sociale, témoignant de la capacité du pays à contribuer de manière professionnelle, solidaire et humanitaire à la paix internationale.

L'engagement d'un pays pour la paix

Depuis plus de six décennies, le Pérou forge un solide bilan dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, réaffirmant sa vocation au service et son engagement international en faveur de la sécurité collective. Depuis sa première participation en 1958, le pays a déployé des observateurs militaires et civils dans plus d'une douzaine de missions à travers le monde, contribuant par professionnalisme, discipline et un profond sens de l'humanisme.

En 1982, le Pérou a participé à la Force multinationale pour la paix et les observateurs (MFO) au Sinaï, en Égypte, fournissant des contingents militaires à la surveillance du traité de paix entre l'Égypte et Israël. Avec une présence dans les camps Nord et Sud, le personnel péruvien assurait des fonctions clés de surveillance, de patrouille et de soutien logistique.

Le Pérou a participé activement aux opérations de paix en Haïti de 2004 à 2016, dans le cadre de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH). Durant cette période, le pays a déployé des troupes des trois branches des forces armées,

qui ont assuré des fonctions de sécurité, de soutien humanitaire, de reconstruction et d'assistance aux catastrophes, notamment après le séisme de 2010.

Minusca
Source: Reliefweb

La participation active du Pérou aux opérations de paix des Nations Unies se fait généralement par l'envoi d'observateurs militaires et d'officiers d'état-major, dont la plupart sont formés au Centre de formation et de formation aux opérations de paix (CECOPAZ), où ils acquièrent les compétences nécessaires pour accomplir des fonctions importantes telles que la surveillance des zones de conflit. la vérification des accords de paix, la planification opérationnelle et la coordination logistique, entre autres.

La présence péruvienne dans des missions telles que la MINUSCA, MONUSCO, UNMISS, UNIFIL, MINURSO, UNTSO et UNVMC renforce l'engagement du pays envers la paix, la sécurité et la coopération internationale et lui a valu une reconnaissance pour le professionnalisme et la solidarité des militaires, de la police et/ou du personnel civil qui composent les missions de maintien de la paix.

Aujourd'hui, cet engagement pour la paix et le bienêtre s'exprime en République centrafricaine, où le Pérou joue un rôle essentiel à la MINUSCA. Là, des ingénieurs péruviens construisent, réparent et reconstruisent routes et ponts, apportant de l'espoir à divers centres urbains et ruraux de cette nation africaine.

Le Pérou et une mission pour reconstruire l'espoir et atténuer les besoins

La MINUSCA a été créée en 2014, à la suite d'une période d'instabilité politique sévère et de violences intercommunautaires en République centrafricaine.

Son mandat principal, axé sur la protection des civils, la facilitation de l'aide humanitaire et le soutien au processus de réconciliation nationale, a nécessité une présence internationale soutenue et engagée

Le Pérou a décidé de rejoindre cette tâche en 2015, envoyant une Compagnie du Génie Militaire spécialement préparée à opérer dans des environnements adverses, la même commandée par le colonel EP Antonio Córdova Espinoza. L'avancée technique est arrivée en décembre de la même année, et le 7 janvier 2016, le déploiement de plus de 200 soldats des Forces armées péruviennes – Armée, Marine et Armée de l'air – a été achevé, arrivant à Bangui, la capitale du pays.

Depuis, plus de deux mille soldats péruviens organisés en dix contingents ont été relevés en République centrafricaine, maintenant vivante une chaîne d'expérience, de discipline et de solidarité. Chaque rotation intègre des innovations dans les procédures techniques et les protocoles humanitaires, consolidant la Compañía de Ingeniería Perú (PERENGCOY) comme référence régionale en efficacité opérationnelle et éthique professionnelle. La ville de Bouar, à l'ouest du territoire centrafricain, est devenue le centre permanent de ses opérations depuis cette première année.

Action sociale des casques bleus péruviens.
Source: PERENGCO X

Actuellement, le contingent PERENGCOY X, sous le commandement du colonel EP Clever Chuquillanqui Caycho, est composé de 220 soldats et assure ses opérations depuis la ville de Bouar, dans la région ouest du pays, soutenant la stabilisation du territoire et la reconstruction des infrastructures essentielles. Ce déploiement fait partie d'un protocole d'accord entre l'État péruvien et les Nations Unies, qui garantit une coopération technique et logistique à long terme.

Ingénierie péruvienne: technique, discipline et sensibilité

PERENGCOY est au cœur de la contribution nationale à la MINUSCA. Composée de personnel de l'Armée, de la Marine et de l'Armée de l'air, cette compagnie se distingue par son approche multiservices, intégrant du personnel spécialisé dans divers domaines de l'ingénierie militaire : infrastructures verticales et horizontales, maintenance des aérodromes, logistique tactique, gestion des matériaux et soutien technique. Cette unité combine connaissances techniques et vocation au service.

Parmi ses principales responsabilités, on peut citer [1] :

• Entretien des aérodromes et héliports essentiels au transport de personnel, à l'aide humanitaire et aux évacuations médicales.

• Construction et réparation de routes rurales qui reconnectent des communautés isolées et réactivent le commerce local.

• Mise en place de bases opérationnelles de l'ONU

et de centres logistiques dans des régions éloignées.

• Déminage des engins explosifs (EOD), protégeant la population civile.

• Travail social direct par le soutien communautaire et la coopération avec les autorités locales.

Bouar–Bonhong : Un corridor d'espoir

L'un des projets les plus emblématiques menés par PERENGCOY est la réhabilitation complète de la route Bouar-Bonhong, une route de 75 kilomètres reliant la capitale provinciale de Nana-Mambéré aux villages agricoles et aux communautés rurales, dont l'achèvement est prévu pour le 26 février 2026.

Pendant des années, cette route est restée impraticable en raison de l'érosion et de l'insécurité. Aujourd'hui, grâce aux efforts du contingent péruvien, la route a été nivelée et compactée, restaurant la mobilité et la sécurité à plus de 40 000 habitants. La route stimule l'économie locale et favorise la réintégration des communautés déplacées. C'est un exemple concret de la façon dont l'infrastructure devient un instrument de paix.

De même, dans le nord-ouest du pays, dans la ville de Paoua, avec 35 000 habitants, capitale de la préfecture de Lim-Pendé, la présence péruvienne se traduit également par des œuvres emblématiques. En seulement 184 heures de travail efficace, le contingent a construit la place principale de l'État de Paoua, qui est aujourd'hui devenue un espace civique symbolisant la reconstruction du tissu social après des années de violence.

PERENGCOY I, 2016.
Source:PERENGCOY X
PERENGCOY X, 2025.
Source:PERENGCOY X

En seulement 184 heures de travail efficace, le projet a transformé un terrain aride en centre de rencontre communautaire et culturel qui a permis le développement d'activités civiques et commerciales dans un environnement sûr et ordonné. Parallèlement, des ingénieurs péruviens réhabilitent l'aérodrome de Paoua, vital pour le transport humanitaire. Ces actions représentent le visage humain du Pérou à l'étranger : un pays qui ne cherche pas à se faire remarquer, mais qui sert silencieusement le bien commun.

Femmes péruviennes pour la paix

La participation des militaires péruviennes à la MINUSCA constitue une étape importante dans l'histoire des opérations de paix dans le pays. Actuellement, 31 femmes font partie de PERENGCOY X, enregistrant 8 officiers (1 major, 6 capitaines et 1 lieutenant) et 23 techniciens et sous-officiers (12 techniciens et 11 sous-officiers et officiers de marine parmi les 3 forces armées), qui travaillent comme ingénieurs, médecins, psychologues et officiers de logistique.

Leur présence réaffirme la politique d'égalité des chances et d'autonomisation promue par l'État péruvien. Ils dirigent des projets et symbolisent un leadership inclusif qui inspire le respect de la communauté internationale.

Conclusions

Au-delà de sa contribution technique et opérationnelle, la participation du Pérou à la MINUSCA constitue un véritable exercice de diplomatie sur le terrain. Le travail de PERENGCOY démontre que le Pérou contribue non seulement par des capacités d'ingénierie hautement spécialisées, mais aussi par une vision du service qui privilégie la protection des populations et le renforcement des communautés vulnérables.

Dans cette mission, le Pérou réaffirme son statut de pays engagé en faveur de la paix, de la coopération internationale et d'un multilatéralisme efficace. Chaque contingent déploie non seulement des outils et des machines, mais aussi des valeurs : discipline, solidarité, professionnalisme et respect sans restriction du mandat des Nations Unies.

affectées par les conflits de retrouver espoir, sécurité et opportunités. Ces résultats reflètent le rôle transformateur qu'un pays peut jouer lorsqu'il combine sa capacité technique à un profond sens humanitaire.

Bibliographie

Ministère de la Défense du Pérou. (2016–2024). Rapports sur la participation du Pérou aux opérations de paix. Gouvernement du Pérou.

CECOPAZ – Centre de formation et de formation pour les opérations de paix. (plusieurs années). Manuel de formation pour les opérations de paix. Ministère de la Défense.

Ministère des Affaires étrangères du Pérou. (2022). La politique étrangère du Pérou et sa participation aux opérations de paix. Ministère des Affaires étrangères.

Notas

[1] Source : Ministère de la Défense (https:// www.gob.pe/institucion/mindef/noticias/862241cascos-azules-peruanos-reparan-puente-ycaminos-en-republica-centroafricana?utm_ source=chatgpt.com)

Les travaux réalisés (routes, ponts, aérodromes et espaces communautaires) améliorent non seulement la mobilité ou les infrastructures locales ; créer de réelles conditions permettant aux populations

ARTICLE 2

LA PRÉSENCE PÉRUVIENNE DANS LA MISSION INTÉGRÉE

MULTIDIMENSIONNELLE DES NATIONS UNIES POUR

LA STABILISATION EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (MINUSCA)

sAndrA rodríguez sánchez conseiller, sdr

msc droit internAtionAl des droits de l ' homme, université d'oxford

Maintien de la paix des Nations Unies

L'un des outils les plus efficaces des Nations Unies (ONU) pour aider les pays à naviguer sur la voie des conflits vers la stabilité est à travers ses diverses missions de maintien de la paix, qui sont responsables de la sécurité, de la protection des civils, du soutien à la conduite des processus politiques, ainsi que de la sécurité et de la protection des civils. la promotion des droits de l'homme, la contribution au désarmement, entre autres.

Comme lo said el entonces secretario general de la ONU, embajador Javier Pérez de Cuéllar, al recibir el Premio Nobel de la Paz en nombre de las Fuerzas de Mantenimiento de la Paz, en 1989, « l'objectif des institutions politiques comme les Nations Unies est de tracer la ligne entre lutte et conflit et de permettre aux nations de rester du bon côté de cette ligne. Les opérations de maintien de la paix sont un moyen très pratique d'y parvenir » (Pérez de Cuéllar, 1989).

Contributeurs de troupes par pays

Source : Maintien de la paix de l'ONU

Généralement déployées dans des environnements géographiquement et politiquement difficiles, les opérations de maintien de la paix de l'ONU sont régies par les principes fondamentaux du consentement des parties, de l'impartialité et du non-usage de la force, sauf en légitime défense et/ou en défense du mandat. Depuis 1948, l'ONU a déployé 71 opérations de maintien de la paix et, à ce jour, onze sont déployées sur trois continents (ONU).

Le Pérou a un engagement historique envers les opérations de maintien de la paix et a contribué à l'armée de la police, aux experts et aux officiers depuis 1958, lorsque le personnel militaire péruvien était membre du Groupe d'observation des Nations Unies au Liban (UNOGIL) (Duclos 2020). Après une participation significative à la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) entre 2005 et 2017, notre pays est présent dans six missions de maintien de la paix, dont quatre en Afrique [1]. Sans aucun doute, la Mission unidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), créée en 2014, est celle dans laquelle le Pérou a déployé le plus grand nombre de personnels avec 220 militaires, 9 officiers et 7 experts.

En septembre 2022, Lima a accueilli la première Conférence latino-américaine et caribéenne sur les opérations de paix, une réunion visant à encourager la participation accrue des pays de la région aux opérations de paix de l'ONU. En conséquence, 16 États d'Amérique latine et des Caraïbes ont signé la Déclaration de Lima « Vivre en paix », par laquelle, entre autres, il a été convenu d'établir le premier « Réseau latino-caribéen de coopération dans les opérations de maintien de la paix – RELACOPAZ » (Déclaration de Lima, 2022).

La

La plupart des habitants de ce qui est aujourd'hui la République centrafricaine (RCA) appartenaient à divers groupes et ethnies qui se sont installés dans ce territoire durant la première moitié du XVIIIe siècle. Après avoir obtenu son indépendance de la France en 1960, la RCA s'est caractérisée par son instabilité politico-militaire, qui a conduit à des coups d'État et des rébellions continus.

La période apparente de stabilité en RCA a été interrompue en 2006, lorsque des groupes rebelles se sont installés dans le nord du pays afin de déposer le président François Bozizé de l'époque. Un an plus tard, les rebelles formèrent la coalition « Séléka » [2], composée principalement de groupes rebelles musulmans et de mercenaires du Tchad, du Niger et du Soudan. La coalition a signé un accord avec le gouvernement pour son intégration progressive dans l'armée nationale, mais, étant donné que le président Bozizé n'avait pas respecté certains points de l'accord, en 2012 les dirigeants de la coalition se sont de nouveau soulevés. En 2013, ils ont pris Bangui, la capitale, ce qui a conduit à l'exil de Bozizé et à la proclamation de son dirigeant, Michel Djotodia, comme nouveau président (Rodríguez, 2020). Bien qu'il ait démissionné en 2014, le Parlement ait nommé un président intérimaire, et que FaustinArchange Touadéra (président actuel) ait été élu lors des élections présidentielles de 2016 , le pays traverse des crises constantes.

pacifiquement, l'arrivée au pouvoir de la coalition Séléka initia les affrontements. En réponse à la Séléka, les « Anti-balaka [3] », des groupes chrétiens d'autodéfense, émergèrent. Depuis ce moment, les deux groupes ont utilisé la rhétorique religieuse à des fins politiques, provoquant des affrontements entre communautés, affaiblissant les institutions étatiques et laissant des millions de personnes dans une situation humanitaire critique.

La MINUSCA

L'ONU est présente en RCA depuis 1999, lorsque le Conseil de sécurité a approuvé la proposition du Secrétaire général Kofi Annan de créer le Bureau de soutien à la consolidation de la paix des Nations Unies (BONUCA) (ONU, 1999), qui a ensuite été remplacé par le Bureau intégré de consolidation de la paix des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA). en janvier 2010, afin d'aider à la consolidation de la paix et au renforcement des institutions démocratiques (ONU, 2009).

Source:MINUSCA

La RCA est un pays majoritairement chrétien, bien qu'il compte une importante minorité musulmane. Bien que les deux religions aient pu coexister

En raison de l'ampleur du conflit et de l'étendue géographique qui dépassaient les capacités et le nombre de troupes internationales, en mars 2014, le Secrétaire général de l'époque, Ban Ki-moon, a soumis un rapport au Conseil de sécurité recommandant que, en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le déploiement d'une opération de maintien de la paix multidimensionnelle des Nations Unies soit autorisé. qui aurait pour fonction principale la protection des civils. Sur cette base, en avril 2014, la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a été officiellement établie, et la BINUCA a également été sollicitée pour rejoindre la nouvelle mission.

Bangui, République centrafricaine, 2018
Source : own
Casques bleus 2025 à Koui, République centrafricaine

Les tâches prioritaires de la mission incluent (a) la protection des civils ; (b) le soutien à l'extension de l'autorité de l'État, au déploiement des forces de sécurité et à la préservation de l'intégrité territoriale ; (c) les bons offices et le soutien au processus de paix ; et (d) faciliter la livraison immédiate, complète, sûre et sans entrave de l'aide humanitaire. Parmi les autres tâches figurent la promotion et la protection des droits de l'homme ; aider le gouvernement à organiser les élections en décembre 2025 ; fournir des conseils stratégiques et techniques au gouvernement pour la mise en œuvre de la stratégie de réforme du secteur de la sécurité nationale ; collaborer avec les autorités centrafricaines à la mise en œuvre des programmes de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement ; soutenir la justice nationale et internationale, la lutte contre l'impunité et l'État de droit (ONU, 2025).

Pérou et MINUSCA

Le Pérou contribue à la MINUSCA, depuis 2016, avec une compagnie d'ingénierie de plus de 200 membres (de l'Armée, de la Marine et de l'Armée de l'air péruviennes), ainsi que d'officiers et d'experts, ce qui en fait la mission de maintien de la paix dans laquelle il est le plus présent. La participation de notre pays à cette mission fait partie du protocole d'accord entre l'État péruvien et les Nations Unies, par lequel le Pérou a exprimé son engagement à contribuer aux opérations de maintien de la paix de cette organisation internationale.

Il n'est donc pas surprenant que, lors de la dernière participation du Pérou au Conseil de sécurité de l'ONU (2018-2019), la délégation péruvienne ait accordé une importance particulière à la situation en RCA, soulignant la nécessité de renforcer les forces de défense nationale et de sécurité intérieure pour leur déploiement sur tout le territoire du pays. ainsi que l'importance d'accélérer les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration des combattants, ainsi que le rapatriement des mercenaires.

Des préoccupations particulières durant ces années furent les diverses attaques subies par la MINUSCA, et en particulier la situation de la compagnie du génie péruvienne déployée dans la partie ouest du pays, dédiée au nettoyage et au nivellement des terres pour l'avancée des troupes (Rodríguez, 2020).

En octobre 2018, le Comité des sanctions 2127 du Conseil de sécurité a visité la RCA pour évaluer l'état de mise en œuvre du régime de sanctions imposé au

pays depuis 2013 [4]. Lors de cette visite, à laquelle le Pérou a participé avec des représentants de la Côte d'Ivoire, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas, du Koweït, de la Pologne et de la Russie, la délégation a pu constater les conditions de vie précaires résultant du conflit.

En plus des réunions avec les autorités du gouvernement centrafricain, la délégation péruvienne a pu tenir une réunion avec le directeur de l'entreprise d'ingénierie péruvienne déployée en RCA, afin d'en apprendre davantage sur le travail qu'ils effectuent. Dans le cadre de ses fonctions, le contingent péruvien avait participé à deux opérations pertinentes. Dans la première, développée dans la zone frontalière avec le Cameroun, le rôle de la compagnie d'ingénierie était d'effectuer des travaux de déminage et de nivellement sur le terrain afin que les troupes de la MINUSCA puissent avancer afin de vaincre les forces rebelles basées à cette frontière. Une fois l'objectif atteint, le contingent péruvien prit en charge la construction de la base temporaire pour que les troupes s'installent dans la région. Lors de la seconde opération, à la frontière avec le Tchad, alors que le contingent avançait et contrôlait les territoires occupés par les groupes rebelles, la compagnie péruvienne ouvrit les routes jusqu'à construire une base temporaire pour les troupes. Grâce à la création de cette base et à la présence de la MINUSCA dans la région, plus d'un millier de personnes déplacées avaient été renvoyées.

Au cours de ces années, la société péruvienne de construction et de maintenance de l'aérodrome, déployée à la MINUSCA, a réalisé divers travaux de maintenance et de réhabilitation sur routes, accès, ponts et héliports. Le contingent péruvien s'est spécialisé, entre autres, dans la construction et l'entretien d'aérodromes, l'installation et la mise en œuvre de bases, le nettoyage des champs de mines et la construction de routes entre différentes villes afin d'assurer une plus grande interconnexion et une plus grande présence de l'ONU en RCA.

Malgré les défis du pays, l'expérience du contingent péruvien à la MINUSCA est très positive. Les responsables et techniciens péruviens ont l'opportunité d'être en contact avec des responsables d'autres pays et organisations internationales, et sont conscients de l'importance du travail qu'ils accomplissent au niveau international. L'entreprise d'ingénierie péruvienne est considérée comme l'une des meilleures au sein de la MINUSCA, en raison de la qualité constante de ses membres et de ses équipes.

Minusca, République centrafricaine

Source: Naciones unidas

Références:

Déclaration de Lima « Vivre en paix ». (7 septembre 2022). Consulté depuis : https://relacopaz.org/ wp-content/uploads/2025/01/Declaracion-deLima-2022-1.pdf

Organisation des Nations Unies. Qu'est-ce que le maintien de la paix ? Consulté depuis : https:// peacekeeping.un.org/en/what-is-peacekeeping

Organización de las Naciones Unidas. Consejo de Seguridad. (13 de diciembre de 1999). Lettre datée du 10 décembre 1999, adressée au secrétaire général par le président du conseil de sécurité (S/1999/1236). Obtenido de: https://docs.un.org/en/S/1999/1236

Organisation des Nations Unies. Conseil de sécurité. (7 avril 2009). Déclaration du Président du Conseil de sécurité (S/PRST/2009/50). Consulté depuis : https:// docs.un.org/en/S/PRST/2009/5

Pérez de Cuéllar, J. (9 janvier 1989). Forces de maintien de la paix des Nations Unies. Conférence du prix Nobel. Consulté depuis : https://www.nobelprize. org/prizes/peace/1988/un/lecture/

Solari, A., Horna, A., Prieto, E., Tenya, F., Talavera, G., Seoane, G., Meza-Cuadra, G., Rivera, G., Velásquez, H., Castillo, J., Ugarelli, L., Popolizio, N., Lukashevich, O., Duclos, P., Habich, R., Rodríguez, S., Bustamante, V. (2020). Le Pérou au Conseil de sécurité (2018 – 2019). Diplomatie constructive en temps de polarisation. Réflexions de l'équipe péruvienne.

Fondation de l'Académie diplomatique du Pérou.

Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA). Mandat. Obtenido de : https://minusca. unmissions.org/en/mandate

Notes:

[1] Le Pérou participe à la Mission intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS), à la Force de sécurité intérimaire des Nations Unies pour Abyei (UNISFA) et à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

LA POLICE ET L'ARMÉE PÉRUVIENNES EN RÉPUBLIQUE

CENTRAFRICAINE,

UNE RÉUSSITE COMMUNE POUR LA

PAIX

troisième secrétAire sdr víctor diego velásquez biAggi

« Il ne suffIt pas de parler de paIx. Il faut y croIre. et Il ne suffIt pas d ' y croIre. nous devons travaIller pour ça. »

RÉSUMÉ

Cet article met en lumière la participation solide du Pérou aux missions de maintien de la paix de l'ONU depuis 1958, avec un accent actuel sur l'Afrique. En 2023, un jalon historique a été atteint avec le déploiement de la police péruvienne à la MINUSCA, marquant la première participation conjointe de la police et de l'armée péruviennes à une mission de maintien de la paix. Ces progrès reflètent le travail stratégique et coordonné de plusieurs institutions nationales pour atteindre cet objectif, notamment le Centre de formation et de formation aux opérations de paix (CECOPAZ PERU), l'Unité fonctionnelle pour les missions de paix (UFMP), la Direction de la sécurité et de la défense (DSD) et la Représentation permanente du Pérou auprès de l'ONU (ONUPER). reflétant ainsi l'engagement profond du Pérou pour la paix et la sécurité internationales, favorisant la coopération multilatérale et le travail d'équipe entre diplomates, militaires et police.

Il est également souligné que cette participation contribue non seulement à la stabilité mondiale, mais renforce également la politique étrangère et l'image du Pérou dans le système international. Inspirée par la devise de l'Union européenne « Unis dans la diversité », le cas péruvien montre comment la coopération entre institutions, secteurs et cultures permet d'atteindre des objectifs communs à portée mondiale, en promouvant la paix dans différentes régions du monde.

I. Introduction

Le Pérou possède une longue tradition d'opérations de paix des Nations Unies remontant à 1958, contribuant directement à la paix et à la sécurité internationales avec le déploiement effectif de 254 policiers et militaires dans 6 missions de maintien de la paix des Nations Unies, toutes concentrées sur le continent africain.

Le 8 février 2023, le commandant de la PNP Luis Enrique Panibra Rojas et le quartier-maître Néstor Sánchez Sáenz sont devenus les premiers policiers péruviens à participer à une mission de maintien de la paix de l'ONU dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), accompagnés de 220 militaires de la compagnie du génie « Pérou » et de 4 observateurs militaires. devenant ainsi la première mission de paix de l'histoire avec une présence conjointe de la police et de l'armée péruviennes.

Cette réalisation n'aurait pas été possible sans le

travail coordonné entre le Centre de formation et de formation pour les opérations de paix (CECOPAZ PERU), l'Unité fonctionnelle pour les missions de paix (UFMP), la Direction de la sécurité et de la défense (DSD) du ministère des Affaires étrangères et la Représentation permanente du Pérou auprès des Nations unies (ONUPER).

Le commandant de la PNP Luis Enrique Panibra Rojas et le sous-officier Néstor Sánchez Sáenz, ainsi que d'autres policiers déployés à la MINUSCA.
Source: MINUSCA

II. CECOPAZ PERU : « Centre qui forme les futurs casques bleus »

La préparation est essentielle pour tout déploiement dans le cadre d'une mission de maintien de la paix des Nations Unies. En ce sens, le Centre de formation et de formation aux opérations de paix (CECOPAZ –PERU) est l'institution responsable de la formation et de la formation du personnel civil, policier et militaire pour qu'ils remplissent les différents rôles qu'ils pourraient assumer dans les opérations de maintien de la paix, conformément aux normes et normes fixées par l'ONU [1].

À cette fin, CECOPAZ – PÉROU développe des cours certifiés pour les Observateurs militaires (UNMO) [2] et les officiers d'état-major général (UNSOC) [3]. en plus du cours de pré-déploiement pour les membres de la Compagnie du Génie « Pérou » et du cours de la Police des Nations Unies (UNPOL), entre autres.

De même, CECOPAZ – PÉROU propose une formation en langues, y compris le cours d'anglais et de français technique aux niveaux de base et intermédiaire pour les opérations de paix. C'est un élément central dans le développement des activités du personnel à déployer, ainsi que dans la réussite des tests de compétence réalisés par le Département des opérations de paix des Nations Unies (DPO).

À cet égard, CECOPAZ – PÉROU joue un rôle fondamental dans la formation du personnel de la PNP, ce qui a contribué à la réalisation du premier déploiement des policiers à la MINUSCA. La

formation destinée aux membres du PNP a débuté en 2016 et depuis, elle est organisée chaque année. Cela a permis d'avoir des policiers, y compris des officiers, techniciens et sous-officiers, possédant les compétences professionnelles requises par l'UNPOL. Grâce au travail articulé avec le Ministère des Affaires étrangères, du 1er au 6 août 2022, pour la première fois de l'histoire, le Pérou a reçu la visite de l'Équipe d'assistance à la sélection et à l'évaluation des Nations Unies (SAAT [4]) dans le but d'évaluer les compétences professionnelles des candidats policiers destinés à être déployés dans une mission de maintien de la paix.

Le test SAAT a évalué 59 membres de la PNP selon les règlements des Nations Unies sur les opérations de paix, la conduite de véhicules 4x4, la manipulation d'un pistolet, ainsi que des connaissances intermédiaires de la langue anglaise et/ou française. À l'issue du test, 8 policiers ont été certifiés pour participer à des missions de maintien de la paix des Nations Unies [5].

III. DIRASINT PNP

: « Travailler pour le Pérou et le monde »

Une fois la décision de la PNP de déployer des troupes dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies, la création de l'Unité Fonctionnelle pour les Missions de Paix (UFMP) [6] sous la Division de la Coopération Internationale, des Liaisons et des Bureaux d'Attachés a été ordonnée le 13 mai 2021.

Cours de police des Nations Unies (UNPOL).
Source : Major de la PNP Juan G. Bajonero Rodríguez

Source : Juan G. Bajonero Rodríguez

La création de l'UFMP a facilité la gestion des documents et des actions visant à déployer du personnel de police pour des missions de maintien de la paix, renforcé les liens de travail avec CECOPAZ –PERU, la Direction de la sécurité et de la défense (DSD) du ministère des Affaires étrangères et avec notre Représentation permanente auprès des Nations Unies (ONUPER) ; des acteurs qui, dans leur domaine de compétence, sont également responsables de la gestion du déploiement des civils, des policiers et des militaires dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies.

Ainsi, à travers des réunions de travail et l'échange d'informations, des besoins ont été identifiés visant à standardiser les procédures permettant un déploiement efficace. Surtout face à certaines procédures et aspects qui n'étaient pas expressément régis dans les règlements nationaux et qui étaient nécessaires à la résolution des formulaires et documents exigés par les Nations Unies [7].

Depuis lors, l'UFMP est devenu l'organe directeur des missions de maintien de la paix des Nations Unies au sein de l'institution policière, responsable de l'exécution des actions nécessaires pour articuler les efforts permettant d'obtenir la participation de la PNP aux missions de maintien de la paix et pour assurer la continuité des processus de consolidation de la participation policière à ces missions.

IV. Direction de la sécurité et de la défense du ministère des Affaires étrangères

Le ministère des Affaires étrangères joue un rôle central dans la gestion et la coordination de la participation du Pérou aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et la Direction de la sécurité et de la défense est l'unité organisationnelle chargée de mener ces activités. Le dialogue et le travail avec la PNP se sont intensifiés lorsque la décision a été prise de déployer des policiers dans les opérations de paix des Nations Unies, permettant la gestion des évaluations SAAT, l'interaction avec le Département des opérations de paix des Nations Unies (DPO) et l'apprentissage des meilleures pratiques des autres pays qui contribuent au personnel policier.

En 2022, dans un effort coordonné avec le ministère de la Défense, la première Conférence latinoaméricaine et caribéenne sur les opérations de paix des Nations Unies (LAC-UN) a été coorganisée, marquant une étape importante dans le monde en étant la première du genre, se concluant par la création du « Réseau latino-américain et caribéen de coopération dans les opérations de maintien de la paix » – RELACOPAZ. dans le but de créer un réseau régional de coopération entre les ministères de la Défense ou leurs équivalents, dans le domaine des opérations de paix, en vue d'obtenir une plus grande participation régionale à ce type d'opérations.

Cet événement a permis à la PNP d'agir directement avec d'autres pays déployant du personnel policier dans des missions de maintien de la paix, en tirant des leçons des meilleures pratiques et procédures avant le déploiement des premiers policiers péruviens.

Des policiers ayant réussi le test SAAT avec Mme Agnessa Ryabikina, évaluatrice de l'UNPOL.

Écusson de l'Unité Fonctionnelle des Missions de Paix (UFMP) de la PNP.

Source: PNP

De même, le Département des opérations de paix des Nations Unies (DPO) a reconnu les efforts du Pérou pour intégrer le personnel policier dans ses déploiements et le travail mené par la PNP pour former le personnel correctement au déploiement dans un type de mission en contact direct avec la population locale, contrairement aux déploiements militaires.

De même, au niveau intersectoriel, la Direction de la sécurité et de la défense participe activement dans le cadre du Mécanisme intersectoriel intégré sur les opérations de paix (MEC-OPAZ), créé par décret suprême [8] en juin 2022 et qui intègre le ministère de la Défense, le ministère des Affaires étrangères et la Représentation permanente du Pérou auprès des Nations unies afin de fournir aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies une approche intersectorielle intégrée. elle a servi de base à la coordination du déploiement des premiers policiers à la MINUSCA, avec l'engagement d'intégrer la PNP à ce mécanisme.

Le rôle de gestionnaire et de médiateur de la Direction de la sécurité et de la défense a été décisif à l'époque où les efforts des différents secteurs impliqués ont été déployés dans le même objectif : permettre le déploiement de personnel policier dans les opérations de paix des Nations Unies.

V. Représentation permanente du Pérou auprès des Nations Unies (UNOPER)

La Représentation permanente du Pérou auprès des Nations Unies (UNOPER) contribue de manière décisive à consolider l'image du Pérou sur la scène multilatérale et à positionner le pays comme un acteur pertinent dans le domaine des opérations de paix.

Pour atteindre cet objectif, la gestion et l'administration directes assurées par chaque

pays devant le Département des opérations de paix (DPO) sont assurées par l'intermédiaire de « Conseils militaires », qui disposent de personnel spécialisé et de conseillers dans ce domaine. Ce sont précisément ces personnels qui constituaient une pièce fondamentale pour la gestion, le contrôle et le suivi du déploiement des policiers, aidant également aux procédures administratives et à l'obtention de places pour le déploiement des policiers ayant réussi le test SAAT.

Ainsi, le Conseil militaire a permis le déploiement des six premiers policiers en tant qu'Officiers de police individuels (IPO) dans la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) et dans la Mission d'assistance des Nations Unies en République du Soudan du Sud [9] (UNMISS).

En ce sens, le Conseil militaire pour les affaires de maintien de la paix est configuré comme un élément de liaison et de coordination d'une grande importance, car sa position stratégique lui permet d'avoir un lien direct avec le DPO des Nations Unies. De plus, en tant qu'organe consultatif de la Représentation permanente du Pérou auprès des Nations Unies, le Bureau de la Représentation permanente du Pérou auprès des Nations Unies participe activement à des réunions et événements particulièrement pertinents pour les questions liées à la paix et à la sécurité internationales, en soutien aux intérêts nationaux.

VI. Conclusions

Le déploiement du personnel de la PNP dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies représente un événement historique pour le Pérou, dans la mesure où il renforce l'engagement du pays à contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales. De la même manière, cela représente l'accomplissement de l'une des fonctions du PNP en soutien à la politique étrangère établie dans le décret législatif n° 1267, qui, jusqu'au premier déploiement des policiers, était une tâche à accomplir.

Il est important de noter que le déploiement du personnel policier implique également des opportunités pour la PNP, permettant au personnel déployé d'accroître ses capacités professionnelles grâce à la formation dispensée par les Nations Unies et à l'échange d'expériences, de procédures et de doctrines selon la réglementation de chaque pays. Ces capacités acquises peuvent être extrapolées au contexte national, renforçant les capacités du PNP dans la lutte contre différents types de crime

ARTICLE 4

LE PÉROU ET LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE: UN PONT DE

SOLIDARITÉ AU CŒUR DE L'AFRIQUE

felicitA cArolinA cAvero zAvAlA - troisième secrétAire (sdr)

fonctionnAire de lA direction générAle des études et strAtégies de Politique étrAngère

« ce quI compte dans la vIe, ce n'est pas le sImple faIt d'avoIr vécu. ce sont les changements que nous avons apportés dans la vIe des autres quI détermInent le sens de la nôtre. »

Résumé:

L'article analyse la participation de la Société d'ingénierie péruvienne à la mission de maintien de la paix de l'ONU (MINUSCA) en République centrafricaine, la présentant comme un exemple exemplaire de coopération SudSud (CSS) utilisée comme un instrument efficace de politique étrangère. Par la construction d'infrastructures vitales, symbolisée par le pont de Bocaranga, le contingent péruvien contribue non seulement à la paix et à la stabilité, mais projette aussi l'image d'un Pérou solidaire et capable sur la scène mondiale. Le texte conclut que cette mission, fondée sur les principes d'horizontalité et de bénéfice mutuel, renforce la projection internationale du Pérou et construit un pont solide pour les relations futures entre notre pays et le continent africain.

la ville de Bocaranga, en République centrafricaine, ils trouvèrent deux rives séparées par la rivière Ouham. Avec l'arrivée de la saison des pluies, cette rivière est devenue un obstacle insurmontable pendant des mois, où le commerce s'est arrêté, les communautés ont été isolées et l'aide humanitaire a été refusée. Le développement d'un pont modulaire de 60 mètres fut donc plus qu'un travail d'ingénierie, c'était un acte de reconnexion. Voici le tableau de la participation du Pérou à la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) depuis 2016.

L'engagement historique du Pérou envers le multilatéralisme et le maintien de la paix (Soto Millonez, 2016) a été transformé : il ne s'agit plus seulement d'une responsabilité, mais d'un outil stratégique de projection internationale. Cela se reflète dans l'approbation contemporaine du « Plan stratégique pour l'Afrique 2024-2030 » promulgué par notre ministère des Affaires étrangères en prévision d'une relation plus proactive et organisée avec le continent africain (Ministère des Affaires étrangères, 2025). Cet article soutient que la tâche présentée en RCA, présentée sur ce pont, dépasse une simple opération de maintien de la paix de l'ONU. Elle est présentée comme un exemple exemplaire de coopération Sud-Sud (CSS), qui fonctionne en même temps comme un élément efficace de pouvoir doux et de projection nationale.

En effet, la République centrafricaine (RCA) cherche à se libérer d'une longue période de violence qui a détruit des infrastructures essentielles. Le mandat de la MINUSCA est complexe : il ne devrait pas se limiter à la simple protection des civils ou à la prévention de la propagation des groupes armés. De manière cruciale, elle inclut également un soutien (Nations Unies, 2023) pour que l'État centrafricain ait la possibilité de revivre sur son territoire.

nelson mandela
Photographie officielle du pont construit par le contingent péruvien à la MINUSCA
Source: Andina

Carte de la République centrafricaine avec les principaux secteurs et le déploiement territorial de la Mission intégrée de stabilisation multidimensionnelle des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA).

Source: Un.org

Dans un pays comme la RCA, avant tout, le problème est logistique. La paix durable dépend vraiment des infrastructures. Pour que l'État puisse garantir la sécurité et distribuer l'aide, des routes praticables et des ponts opérationnels sont indispensables ; sinon, la tâche est pratiquement impossible (Nations Unies, s.d.). Dans ce cas, le rôle des ingénieurs militaires n'est pas complémentaire, mais fondamental dans la consolidation de la paix.

Si les contingents d'infanterie servent à dissuasion, la Compagnie du Génie « Pérou » a une mission intrinsèquement constructive. Ils œuvrent à créer des conditions minimales permettant la paix à être possible à travers trois grandes tâches. Leur rôle le plus visible est d'assurer le déplacement et l'accès, alors que les ingénieurs péruviens accomplissent un travail crucial de nivellement et de compactage des routes qui seraient autrement bloquées au passage des convois humanitaires (Commandement conjoint des forces armées, 2021). Parallèlement, le contingent mène des travaux pour restaurer l'autorité de l'État, essentiels à la construction de bases opérationnelles et à la facilitation des infrastructures locales, telles que l'hôpital MINUSCA de niveau 2 à Bouar (Commandement conjoint des forces armées, 2022). Enfin, ces efforts sont complétés par des projets à impact rapide (PIR), des travaux bénéfiques directs pour la communauté tels que le forage de puits d'eau ou la réhabilitation des écoles.

Comme décrit ci-dessus, le travail le plus important de la contribution des Péruviens fut l'installation du projet de pont modulaire « Pérou » à Bocaranga. Cet exploit d'ingénierie élaboré, réalisé dans un contexte de sécurité volatile, est un symbole puissant de la

Source: Infobae

mission. Le pont est plus qu'une structure en acier ; C'est un outil de stabilisation. La région était isolée depuis des mois avant sa création. Et aujourd'hui, il les relie, reconnecte les marchés, permet le retour des réfugiés et le pont continue d'être l'emblème physique de cette contribution péruvienne. C'est la preuve que la mission de l'ONU, sous la direction péruvienne, conduit à des résultats (Nations Unies Pérou, 2020).

Par conséquent, la participation du Pérou à la RCA doit être comprise en termes de CSS. Cela contraste avec la perspective habituelle de l'assistance verticale (Nord-Sud) qui caractérise l'assistance horizontale ou verticale, et est influencée par les principes d'horizontalité, de solidarité, d'intérêt et de bénéfice mutuel. L'Agence péruvienne de coopération internationale (APCI, 2012, p. 14) décrit le terme CSS comme « une forme de coopération par le biais de partenariats dans laquelle des ressources, des technologies et des connaissances sont apportées et/ou échangées entre pays en développement ». La mission de la MINUSCA est un excellent exemple de cette politique en pratique : il ne s'agit pas de dons, mais d'une opportunité de transférer des capacités entre pays du Sud global.

Les Casques bleus sont des forces militaires et policières internationales qui opèrent sous mandat de l'ONU pour protéger les civils dans les zones de conflit.
Le 19 octobre 2021, la Compañía de Ingeniería Perú a commencé les travaux d'ingénierie pour le développement du terrain qui sera utilisé pour la construction de l'hôpital MINUSCA Niveau 2 dans la ville de BOUAR.
Source: Gob.pe

Le Pérou n'est pas un donateur traditionnel ; est un partenaire qui partage l'expérience de la République centrafricaine. Notre pays est pleinement conscient des défis liés à la connexion de régions géographiquement difficiles, forgées, comme c'est le cas, par les défis d'ingénierie introduits par les Andes et l'Amazonie. Par conséquent, le Pérou possède un « savoir-faire » qui se maintient par la pratique. L'expérience des ingénieurs militaires péruviens dans la construction de ponts modulaires et la réhabilitation des infrastructures routières dans des conditions défavorables constitue une capacité extrêmement transférable pour la République centrafricaine. Une telle expérience partagée d'une nation du Sud global crée un degré d'empathie et de confiance envers la population locale difficile à simuler pour des acteurs extérieurs. Bien qu'elle génère un effet similaire à celui de la diplomatie publique – en renforçant la confiance de la population de la région – il ne s'agit pas d'une politique de communication, mais d'une légitimité issue de l'affinité Sud-Sud et d'expériences partagées difficiles à reproduire par des acteurs extérieurs.

Selon cette logique, la Coopération Sud-Sud estime que tous les participants peuvent bénéficier d'un travail commun, et ainsi, dans le contexte de la MINUSCA, ce principe est pleinement accompli. Pour la République centrafricaine, les bénéfices sont immédiats et concrets, car elle reçoit des infrastructures essentielles qui améliorent la sécurité, permettent le retour des personnes déplacées et construisent les infrastructures nécessaires à une réactivation économique. C'est aussi stratégique pour le Pérou. D'un point de vue politique étrangère, la mission a été une initiative opérationnelle qui donne vie aux « objectifs du Plan stratégique pour l'Afrique 2024-2030 » (Ministère des Affaires étrangères, 2025). Dans le secteur de la défense, les bénéfices sont réels ; Compétences de perfectionnement : La mission offre une expérience indispensable aux forces armées dans un véritable théâtre d'opérations multinational. Elle résulte directement d'une meilleure interopérabilité et d'une formation avancée pratique (CECOPAZ, 2022), soutenant l'objectif déclaré de la Défense nationale de participer à la paix internationale (Ministère de la Défense, 2005). De même, au niveau bilatéral, ce travail établit un lien extraordinaire d'appréciation avec une nation africaine afin d'« élargir l'africanité » de notre politique étrangère, passant de la théorie au quotidien.

Cette dynamique englobe également le soft power

de l'ingénierie et de la solidarité. Aujourd'hui, un pays exerce le pouvoir non seulement par des moyens économiques, militaires ou démographiques, mais aussi par l'attrait culturel, les valeurs et un statut exemplaire. C'est ainsi que, dans ce sens, la société d'ingénierie « Pérou » est l'un des instruments de puissance douce les plus utiles et efficaces de l'État péruvien. Le casque bleu, l'image de la réhabilitation par le Pérou d'une route clé, a un impact puissant et durable sur la perception locale. La diplomatie des faits crée des liens qui favorisent la confiance et la reconnaissance, présentant le Pérou non seulement comme un acteur de puissance conventionnel, mais aussi comme un partenaire solidaire. C'est une image inestimable sur un continent à l'histoire complexe où les interventions extérieures n'ont pas toujours été efficaces.

Cette projection stratégique est en accord avec l'objectif de la politique étrangère péruvienne d'« étendre l'africanité » (Ministère des Affaires étrangères, 2025). Cette idée tente de passer d'une relation de commémoration avec l'Afrique et la diaspora historique comme lien fondamental vers un engagement réel et encore plus contemporain. L'entrée du Pérou dans la MINUSCA représente donc une « tête de pont » diplomatique. C'est la plus importante, la plus opérationnelle et la plus visible présence péruvienne d'Afrique centrale. Cette mission établit la confiance et la connaissance mutuelle essentielles à l'établissement de ces futures relations bilatérales (diplomatiques, commerciales, de coopération) non seulement avec la République centrafricaine, mais aussi avec les nations de la Communauté économique des États centrafricains (CEEAC).

En conclusion, la société d'ingénierie « Pérou » à la MINUSCA propose un modèle exemplaire de bonne politique étrangère dans lequel les engagements multilatéraux sont combinés aux principes de la coopération Sud-Sud pour construire une situation gagnant-gagnant. La mission n'est pas seulement pour l'accomplissement d'un mandat international ; c'est pour la mise en œuvre d'une politique qui contribue à développer un avantage stratégique dans le pays (Soto Millonez, 2016). Marqueant près d'une décennie dans ce domaine, il est clair que le Pérou n'exporte pas seulement de l'ingénierie, mais aussi de la stabilité, de l'espoir et de l'unité.

Membres du contingent péruvien lors des opérations initiales dans la région de Bocaranga.

Source: Gob.pe

Pour ces raisons, le pont de Bocaranga construit par des ouvriers péruviens représente la réalisation de cette vision. Ce n'est pas un bâtiment en acier étendu au-dessus d'une rivière ; c'est un pont de solidarité qui unit l'Amérique du Sud à l'Afrique. Cela montre la capacité du Pérou à être une figure positive et solidaire dans le monde, servant d'exemple parfait que la meilleure façon de renforcer la projection internationale est de passer par des actions concrètes qui favorisent la paix.

RÉFÉRENCES

Agence péruvienne de coopération internationale (APCI). (2012). Compendium des normes juridiques de la coopération technique internationale. Lima : APCI. Lien :http://portal.apci.gob.pe/Compendio%20Normas%20 Legales%20CTI/111.pdf

Commandement conjoint des forces armées. (2021, 20 juillet). Le Commandement conjoint des Forces armées fait ses adieux aux Casques bleus qui participeront à la Mission de paix en République centrafricaine - MINUSCA. Plateforme numérique de l'État peruvien. Lien : https:// www.gob.pe/institucion/ccffaa/noticias/514649comando-conjunto-de-las-fuerzas-armadas-despide-acascos-azules-que-participaran-en-mision-de-paz-enla-republica-centroafricana-minusca

Commandement conjoint des forces armées. (17 janvier 2022). Préparation du terrain pour la construction de l'hôpital MINUSCA de niveau 2 dans la ville de Bouar. Plateforme numérique de l'État peruvien. Lien : https:// www.gob.pe/institucion/ccffaa/noticias/578890habilitacion-del-terreno-para-la-construccion-delhospital-nivel-2-de-minusca-en-la-ciudad-de-bouar

Ministère de la Défense du Pérou. (2005). Livre blanc sur la défense nationale. Lien : https://www.gob.pe/institucion/ mindef/informes-publicaciones/334409-libro-blancode-la-defensa-nacional

Ministère de la Défense du Pérou. (25 octobre 2022). CECOPAZ renforce la formation des Forces armées péruviennes pour les missions de maintien de la paix de l'ONU. Plateforme numérique de l'État peruvien. Lien : https://www.gob.pe/institucion/mindef/ noticias/1117219-cecopaz-fortalece-la-formacion-delas-fuerzas-armadas-del-peru-para-misiones-de-pazde-la-onu

Ministère des Affaires étrangères du Pérou. (2025). Discours du vice-ministre des Affaires étrangères, l'ambassadeur Félix Denegri Boza, lors de la XVIe édition de la Journée de l'amitié péruano-africaine. Dans : Cumanana, Bulletin virtuel de la culture péruvienne pour l'Afrique. (n° 50). Lien : https://cdn.www.gob.pe/uploads/ document/file/8939013/7361202-cumanana-n-50octubre-2025-en-espanol.pdf

Nations Unies, Conseil de sécurité. (2023). Résolution 2709 (S/RES/2709). Lien : https://docs.un.org/es/s/ res/2709(2023)

Nations Unies, opérations de paix. (s.d.). MINUSCA : Mandat. Lien : https://peacekeeping.un.org/es/mission/ minusca

Nations Unies, Pérou. (19 août 2020). Casques bleus péruviens et leur contribution en République centrafricaine. Lien : https://peru.un.org/es/93157-cascos-azulesperuanos-y-su-aporte-en-rep%C3%BAblicacentroafricana

Soto Millonez, A. (2016). Participation du Pérou aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et sa contribution à la politique étrangère , mémoire de maîtrise. Javier Pérez de Cuéllar à l'Académie diplomatique du Pérou. Lien : https://repositorio.adp.edu.pe/bitstream/ handle/ADP/98/2016%20Tesis%20Soto%20Millonez%20 Alberto.pdf

organisé, ainsi que dans les aspects doctrinaux de l'enquête. De même, la simple présence de policiers dans les opérations de paix permet de projeter l'image du pays et de consolider la présence institutionnelle de la PNP sur la scène mondiale.

Le premier déploiement du personnel de la PNP dans des missions de maintien de la paix des Nations Unies est le fruit d'un travail conjoint entre :

1. Le Centre de formation et de formation pour les opérations de paix (CECOPAZ PERU) est un acteur clé en matière de formation et d'instruction aux opérations de paix.

2. La Direction des affaires internationales (DIRASINT) de la PNP, qui, par l'intermédiaire de l'Unité fonctionnelle pour les missions de paix (UFMP), est l'organe directeur de l'institution policière chargé de gérer et de consolider la participation du personnel policier aux opérations de paix.

3. La Direction générale des affaires multilatérales et mondiales du ministère des Affaires étrangères, via la Direction de la sécurité et de la défense, est responsable de la gestion et de la conduite des actions relatives à la participation du personnel militaire et policier aux missions de maintien de la paix des Nations Unies.

4. La Représentation permanente du Pérou auprès des Nations Unies (UNOPER), acteur technique et stratégique pour les procédures et les négociations directes avec les chefs de la Division de la police des Nations Unies, ainsi que pour le conseil sur les missions de maintien de la paix.

« Unis dans la diversité » est la devise de l'Union européenne [10], qui vise à sensibiliser au fait que, bien qu'il y ait une diversité de cultures, de traditions et de langues, il est possible de travailler ensemble, unis, en faveur d'un objectif commun. Le fait historique du déploiement du personnel de la Police nationale péruvienne dans les opérations de paix des Nations Unies est le fruit du travail d'équipe de diplomates, militaires et policiers qui, sous différents angles, ont contribué à la réalisation de cette étape importante pour l'institution policière et pour la politique étrangère du Pérou.

Cela montre que lorsque vous avez un objectif commun, un travail intégré issu de plusieurs secteurs peut aboutir à une portée mondiale. L'engagement du Pérou envers la paix et la sécurité internationales se matérialise, entre autres aspects, par le déploiement de personnel militaire et policier dans les opérations de paix des Nations Unies. Ce fait n'est pas passé inaperçu lors des concerts des Nations et a été reconnu par les plus hautes autorités des Nations Unies du Département des opérations de paix de l'ONU (DPO).

Actuellement, l'engagement de tous les acteurs impliqués dans le premier déploiement des policiers dans les opérations de paix est renforcé par l'intérêt de maintenir, renforcer et accroître notre présence dans ce type de missions à travers le monde, travaillant sous le même objectif fondé sur l'intérêt national et avec l'engagement ferme de préserver la paix et la sécurité internationales.

Cecopaz

Source: Cecopaz Perú

VII. Notes

Règlement général de CECOPAZ – PERU, mission.

[2] Cours d'observation militaire des Nations Unies.

[3] Cours d'officier d'état-major des Nations Unies.

[4] Équipe d'assistance à la sélection et d'évaluation (SAAT).

[5] 59 membres du PNP ont été évalués par Mme Agnessa Ryabikina, SAAT Chef d'équipe. À la fin, 8 membres du PNP ont réussi : 5 ont été accrédités participer à une mission de paix en anglais, 02 en français et 01 dans les deux Traduction.

[6] L'UFMP a été créé par résolution du Commandement général de la police N° national 091-2021-CGPNP/EMG daté du 13 mai 2021.

[7] Présenter les candidats pour l'évaluation SAAT et avant le déploiement de le personnel de police pour une mission de maintien de la paix des Nations Unies exige la présentation de diverses formes, la plupart en anglais et d'autres non réglementées dans le Règlement au niveau national, dans cette optique, UNOPER, CECOPAZ PÉROU et MRREE.

[8] Décret suprême n° 006-2022-DE, du 17 juin 2022.

[9] Le 29 mars 2023, le deuxième déploiement de la mission a eu lieu UNMISS, composée de la police : Capitaine PNP Pradinett Lezano Luis Felipe, sous-officier TCO 2do PNP SARCCO TINTAYA Juan Jorge, sous-officier TCO 3ra PNP LANTARON ABUHADBA DE ROSE Melissa Georgett (primera mujer PNP déployé pour mission de maintien de la paix) et le sous-officier du 2e PNP CHAMANE VILCHEZ Crhistian Adrián.

[10] Les symboles de l'Union européenne sont la devise de la Journée de l'Europe, l'hymne et le drapeau Européen.

VIII. Bibliographie

Capitaine de la PNP Juan G. BAJONERO RODRGUEZ (2022). Quelles sont les missions de maintien de la paix des Nations Unies auxquelles le personnel de la Police nationale péruvienne devrait être déployé ?, consulté le 9 juin 2023. Disponible sur le site de la Police Nationale du Pérou : https://www.policia.gob. pe/pnp/archivos/portal/doc/28657doc_CAP%20 JUAN%20BAJONERO%20-%20LUGARES%20DE%20 DESPLIEGUE%20UNPOL-PNP%2023FEB2023.pdf

Capitaine de la PNP Juan G. BAJONERO RODRGUEZ (2021). Opérations de maintien de la paix : opportunités et défis pour la Police nationale péruvienne, consulté le 2 avril 2023. Disponible sur le site de la Police nationale du Pérou : https://www. policia.gob.pe/pnp/archivos/portal/doc/22336doc_ Las%20Operaciones%20de%20Mantenimiento%20 de%20la%20Paz.pdf

Capitaine de la PNP Juan G. BAJONERO RODRGUEZ (2020). La Police nationale du Pérou et sa participation aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont été consultées le 5 mars 2023. Disponible sur le site de la Police Nationale du Pérou : https://www. policia.gob.pe/pnp/archivos/portal/doc/11010doc_ PER%C3%9A%20-%20ART%C3%8DCULO%20PNP%20 OPAZ%2013OCT2020%20CAP%20PNP%20JUAN%20 BAJONERO.pdf

MTB ONU - Aperçu des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Leçon 1.7 : Travailler en mission comme un. Disponible dans : https:// peacekeepingresourcehub.un.org/en/training/predeployment/cptm/module1

Décret suprême n° 006-2022-DE, du 17 juin 2022 Disponible sur le portail : https://www.gob.pe/ institucion/mindef/normas-legales/3185458-0062022-de

Rapport sur les résultats de la visite de l'Équipe d'évaluation et d'assistance à la sélection de l'ONU (SAAT) au Pérou le 05/08/2022.

ONU Pérou. 2020. « 75 ans d'une lettre qui a changé le monde ». Consulté le 28 mars 2023. Disponible en espagnol à : https://peru.un.org/es/50464-75a%C3%B1os-de-una-carta-que-cambi%C3%B3-almundo

Règlements sur l'organisation et les fonctions du ministère des Affaires étrangères.

Résolution du Commandement général de la police nationale n° 091-2021-CGPNP/EMG datée du 13 mai 2021.

Résolution du Commandement général de la police nationale n° 544-2019-CGPNP/SUB. COMGEN daté du 22 août 2019, avec lequel l'« Équipe technique facilitatrice du PNP » est formée pour gérer les événements internationaux sur les missions de maintien de la paix tenues en 2019.

DE CALLAO À BANGUI : LE VOYAGE DES CASQUES BLEUS PÉRUVIENS

Depuis le port de Callao, où la mer réserve des siècles d'adieux, un groupe de Péruviens part qui ont appris à servir la patrie non seulement à sa frontière, mais aussi à l'horizon plus large de l'humanité. En route vers Bangui, capitale de la République centrafricaine, les membres du contingent péruvien destinés à la Mission intégrée de stabilisation multidimensionnelle des Nations Unies (MINUSCA) voyagent. Leur parcours n'est pas seulement géographique. C'est aussi un voyage culturel et moral : un transit de la côte pacifique au cœur de l'Afrique centrale, de la routine militaire à la vie quotidienne de paix.

1. Le contexte de la mission

La MINUSCA a été créée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en avril 2014, en réponse à l'effondrement institutionnel qui a suivi un conflit armé en République centrafricaine. Son mandat est large : protéger les civils, promouvoir le dialogue politique, faciliter l'aide humanitaire et reconstruire la présence de l'État (Nations Unies pour le maintien de la paix, 2025a). Dans ce scénario, le Pérou a décidé de contribuer avec un contingent d'ingénieurs militaires, réaffirmant ainsi son engagement historique envers le multilatéralisme et les opérations de maintien de la paix.

Soldats de la paix Source: geopolitical monitor

Le contingent péruvien — composé de plus de deux cents soldats — représente l'une des contributions les plus significatives de l'Amérique latine à la mission. (Maintien de la paix des Nations Unies, 2025b). Depuis 2020, nos casques bleus sont déployés dans diverses régions de la République centrafricaine, portant non seulement des outils d'ingénierie, mais aussi un fond culturel de discipline, de respect et de solidarité (Agencia Andina, 2020).

2. Le parcours et l'adaptation

Quitter Callao implique plus que de s'embarquer. Cela signifie abandonner un climat, une langue, une géographie et un mode de vie pour entrer dans un monde radicalement différent. Bangui, située sur les rives de la rivière Ubangi, offre un paysage de contrastes : végétation dense, villages de boue rouge, marchés bruyants et une population marquée par la résilience. Là-bas, où les distances se mesurent en heures boueuses et où les pluies dictent le rythme de la journée, les Péruviens commencent à construire des routes, des ponts et des pistes d'atterrissage facilitant le transit des approvisionnements et des personnes dans des zones difficiles d'accès.

Les missions du contingent péruvien ne sont pas le combat, mais le soutien technique et logistique. Comme l'a expliqué le capitaine Jessica Chuquisengo Acosta, de l'armée péruvienne, dans une interview accordée à Geopolitical Monitor (Sánchez, 2020), l'équipe effectue le nettoyage des terres, le compactage des sols et le nivellement dans le cadre de la construction des aérodromes ; l'entretien, la réparation et la construction de routes non goudronnées ; la construction et l'entretien d'héliports, ainsi que le transport du matériel vers les zones de travail. Depuis son arrivée en République centrafricaine, le Contingent V a développé des projets tels que la construction de l'autoroute GhambiaNofou et la réparation de trois ponts à Amada Gaza. De même, des travaux d'entretien sont réalisés sur la route Bouar-Bossembele et l'installation d'un pont préfabriqué de 15 mètres à Bocaranga.

De même, la société d'ingénierie péruvienne assure un soutien logistique pour le transport d'eau vers les camps de réfugiés et de dissidents situés dans sa zone d'opération. L'un des projets les plus importants en cours est la construction d'un hélioport à Bouar — avec trois zones d'atterrissage, des zones de roulage et des espaces complémentaires — qui servira de base opérationnelle pour une unité de maintien de la paix du Bangladesh. Selon le Financial Express du pays, l'Armée de l'air du Bangladesh (BAF) déploiera

un contingent de trois hélicoptères armés MI-171 équipés de systèmes de vision nocturne et 125 personnels (Sánchez, 2020).

À Bangui, la discipline apprendue dans les casernes péruviennes se transforme en un outil culturel. Le salut militaire devient un geste de respect, la ponctualité un signe de confiance. Grâce à ces signes, les casques bleus péruviens sont progressivement intégrés dans les communautés locales, apprenant les mots sango, partageant de la nourriture, participant aux célébrations communautaires. La distance est réduite lorsque les valeurs humaines coïncident.

3. La dimension humaine de la mission

Chaque mission de paix est aussi une leçon d'humanité. En République centrafricaine, les soldats péruviens ne se contentent pas de construire des routes et des ponts : ils établissent des liens avec les communautés locales, marqués par des années de violence et de précarité. Dans ce contexte, le contingent péruvien a découvert que la coopération technique devient aussi un acte de solidarité et de respect interculturels.

Comme l'a souligné la capitaine Jessica Chuquisengo Acosta, de l'armée péruvienne, dans une interview accordée à Geopolitical Monitor (Sánchez, 2020), les conditions sur le terrain sont exigeantes, mais l'engagement du personnel péruvien reste inchangé : « bien que les restrictions limitent nos activités, elles n'arrêteront pas nos opérations, car nous sommes arrivés avec un objectif et cet objectif sera atteint”. Leur témoignage résume la résilience du contingent et la conviction que la paix se maintient à la fois par les infrastructures et l'humanité.

Pérou : le ministre de la Défense souligne la participation des femmes dans les Casques bleus
Source: Andina

Nos acampamentos da MINUSCA, a convivência cotidiana entre peruanos e centro-africanos gera espaços de diálogo cultural que transcendem o trabalho técnico. Os capacetes azuis peruanos compartilham sua música e costumes, trocam palavras em espanhol e sango, e participam de celebrações comunitárias. Esses gestos, aparentemente simples, configuram uma forma diferente de diplomacia — uma diplomacia do afeto — na qual a empatia e o respeito mútuo se tornam ferramentas essenciais para a construção da paz.

4. Femmes péruviennes sur le terrain

En République centrafricaine, la présence de femmes dans le contingent péruvien de la MINUSCA représente l'une des avancées les plus remarquables de l'histoire récente des opérations de maintien de la paix péruviennes. L'intégration progressive des femmes dans les domaines techniques, de commandement et de conseil spécialisé a non seulement redéfini le profil opérationnel des forces péruviennes, mais a aussi consolidé un modèle de leadership alliant compétence technique, sensibilité interculturelle et engagement éthique.

La compagnie d'ingénierie péruvienne déployée à la MINUSCA compte actuellement 26 femmes, dont des officiers, des sous-officiers, des techniciens et du personnel naval. Ses fonctions incluent l'ingénierie militaire, la médecine, la psychologie, les communications, le renseignement, la traduction et la gestion logistique, ainsi que le travail au sein de l'étatmajor général. Pour la première fois, le contingent comprend un conseiller juridique spécialisé dans la prévention des abus et de l'exploitation sexuels, une fonction qui articule les politiques disciplinaires internes avec les normes éthiques des Nations Unies (Sánchez, 2020).

Pour reprendre les mots du capitaine Jessica Chuquisengo Acosta, cette participation a une double valeur : renforcer les capacités opérationnelles du contingent et construire des ponts de confiance avec la population locale. Les femmes d'Afrique centrale, explique-t-elle, « se sentent plus à l'aise d'interagir avec nous ; qui facilite les opérations, puisque nous avons pu instaurer un sentiment de confiance avec eux » (Sánchez, 2020). Ce contact direct a favorisé l'inclusion des femmes et des enfants dans les projets de reconstruction communautaire et de soins de santé, ce qui coïncide avec les priorités stratégiques établies par les Nations Unies en matière de participation des femmes aux opérations de paix (Nations Unies pour le maintien de la paix, s.d.).

Dans le même ordre d'idées, le ministère de la Défense du Pérou a souligné, lors de la cérémonie d'adieu du IVe contingent de la Compagnie du Génie du Pérou, que « pour la première fois dans l'histoire des contingents, vingt femmes militaires ont rejoint une mission de maintien de la paix », précisant également que « le Pérou compte déjà une participation féminine de 12,2 % des membres du Pérou ». et nous approchons des 15 % recommandés par l'ONU pour les forces nationales dans les opérations de maintien de la paix » (Agencia Andina, 2020). Ces avancées démontrent l'engagement institutionnel à renforcer la participation des femmes aux opérations de maintien de la paix.

Ainsi, les officiers péruviennes en République centrafricaine accomplissent non seulement des tâches d'ingénierie ou administratives, mais représentent également un processus de transformation culturelle au sein même des forces armées. Leurs performances montrent que la participation des femmes aux missions internationales renforce la capacité de l'État péruvien à projeter une diplomatie fondée sur la coopération et le soin, dans laquelle le professionnalisme technique s'articule avec une dimension humaine contribuant à l'accomplissement des objectifs de la mission.

5. Un voyage qui continue

L'expérience péruvienne à la MINUSCA s'inscrit dans une trajectoire plus large : celle de l'engagement soutenu du Pérou envers les opérations de paix des Nations Unies. Depuis sa participation à des missions en Haïti, au Soudan du Sud et au Liban, le pays a démontré que sa vocation internationale n'est pas définie par la taille de ses forces, mais par la conviction éthique qui guide ses actions.

Le Pérou envoie des femmes officiers à la MINUSCA
Source: Dialogo americas

En Afrique centrale, le contingent péruvien a apporté non seulement des infrastructures, mais aussi de la confiance. Elle a montré que la solidarité peut s'exprimer en uniforme et que la consolidation de la paix transcende les barrières linguistiques. Leur voyage – de Callao à Bangui – symbolise la capacité à construire des ponts entre les cultures et à apporter l'esprit du pays dans des lieux où l'espoir est encore en cours de reconstruction.

Cumanana recueille cette histoire non pas comme un rapport de guerre, mais comme un témoignage culturel : le Pérou qui dialogue, coopère et apprend. Dans le regard de chaque casque bleu se reflète une conviction silencieuse : servir la paix du monde est, en même temps, une manière de servir l'âme de son propre pays.

Références

Agencia Andina. (2020, 15 de enero). Pérou : Le ministre de la Défense met en avant la participation des femmes à Casques bleus. andina.pe/ingles/ noticia-peru-defense-minister-highlights-femaleparticipation-in-blue-helmets-739242.aspx

Diálogo Américas. (2020, 28 de enero). Le Pérou déploie des policieres à la MINUSCA.

dialogo-americas.com/articles/peru-deploysfemale-officers-to-minusca/

Sánchez, W. A. (19 juin 2020). Soldats de la Paix : Un casque bleu péruvien en MINUSCA. Moniteur géopolitique. www.geopoliticalmonitor.com/ soldiers-of-peace-a-peruvian-blue-helmet-inminusca/

Maintien de la paix des Nations Unies. (2025a). À propos de | MINUSCA. minusca.unmissions.org/en/ about

Maintien de la paix des Nations Unies. (2025b). Contributeurs de troupes et de police. https:// peacekeeping.un.org/en/troop-and-policecontributors

Maintien de la paix des Nations Unies. (s.d.). Les femmes, la paix et la sécurité. Consulté le 17 novembre 2025, depuis peacekeeping.un.org/en/ women-peace-and-security-0

Casques bleus Source: Andina

ÉLAR GISSEMENT DE L'AFRICANITÉ

CHOCOLAT « CUMANANA » : UNE

INITIATIVE DE

PROMOTION

ÉCONOMIQUE, CULTURELLE ET TOURISTIQUE

PROMUE PAR LE BUREAU DÉCENTRALISÉ DE TUMBES DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Auteur : ode-tumbes

Le Bureau décentralisé de Tumbes du Ministère des Affaires étrangères (ODE - Tumbes) a lancé en 2025 une initiative visant à promouvoir les Coumanas traditionnelles d'origine afro-péruvienne à travers une collection de chocolats au cacao produits dans la région de Tumbes.

Le cumanana est un genre littéraire, musical et poétique, déclaré en 2004 patrimoine culturel immatériel de la nation. Ce sont de petites tonadillas nées avec des influences hispaniques, africaines et indigènes, très fortement enracinées dans la partie nord du pays, en particulier à Tumbes. Leurs auteurs, soit en les déclamant, soit en les chantant, expriment en eux leurs sentiments les plus profonds d'amour, de joie, de mélancolie, dans des duels « féroces », au son de la guitare.

Chocolat « Cumanana » : un produit purement Tumbes avec une valeur ajoutée

Cette initiative consistait en la conception et la production d'une série de quatre paquets de chocolat, dont la marque « Cumanana » était enregistrée auprès du bureau régional de Tumbes de l'Institut national pour la défense de la concurrence et la protection de la propriété intellectuelle (INDECOPI).

Ces forfaits contiennent des informations touristiques et des images des principaux paysages et attractions touristiques de la région de Tumbes. De plus, ils disposent de deux codes QR en ligne, qui peuvent être lus par des appareils mobiles. Le premier QR code vous permet de regarder, via un lien vers YouTube, de courtes vidéos dans lesquelles vous pouvez voir des enfants de Tumbes déclamant des cumananas originales créées par eux-mêmes, au cœur de magnifiques paysages naturels de la région de Tumbes tels que les plages de Zorritos et Pozas Termales de Hervideros, dans la province de Contralmirante Villar ; l'Île des Oiseaux, située

dans le sanctuaire national de Los Manglares à Puerto Pizarro ; la lagune Lamederos dans le district de Papayal et la zone d'El Caucho, une zone appartenant au parc national des Cerros de Amotape, dans le district de Pampas de Hospital. Les vidéos contiennent également la langue des signes, ce qui la rend accessible aux personnes malentendantes.

Emballage du chocolat cumanana

Source: Propia

Le second code QR montre un livre numérique appelé « Cumananas, vers qui jaillissent de la rivière – De Casa Blanqueada avec la voix d'un enfant et d'une âme ancestrale » qui contient un compendium de toutes les cumananas présentées par les enfants élèves du niveau primaire de l'Institution Éducative n° 042 « Sagrada Familia » Casa Blanqueada, située dans le quartier de San Jacinto, province de Tumbes, dans le cadre du concours scolaire organisé par cette institution et du Bureau décentralisé de Tumbes du Ministère des Affaires étrangères. L'objectif de ce concours était de sélectionner quatre enfants avec les meilleures cumananas incorporées dans les quatre paquets de chocolat « Cumanana ».

Les cumananas qui font partie de ce livre numérique ont été enregistrées auprès du bureau régional de l'INDECOPI à Tumbes, avec des droits d'auteur pour les enfants de Tumbes. Avec cet enregistrement, pour l'achat de chaque chocolat vendu au public, 10 % de la valeur consommatrice du produit sera destinée aux enfants créateurs, ce qui leur est bénéficié économiquement en reconnaissance de la contribution culturelle qui apporte de la valeur au chocolat Coumanana.

Il est important de préciser que les textes figurant à l'intérieur des paquets sont écrits en espagnol et ont été traduits en anglais afin de faciliter la lecture et la compréhension par les touristes et/ou les visiteurs étrangers qui les achètent.

Chocolat « Cumanana » : alliés stratégiques.

Pour mener à bien cette initiative, les Tumbes de l'ODE ont appelé les institutions et les organisations de la société civile à être alliées, notamment :

INSTITUT NATIONAL POUR LA DÉFENSE DE LA CONCURRENCE ET LA PROTECTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE – INDECOPI TUMBES

Début 2025, l'ODE Tumbes a visité le siège institutionnel du bureau régional de l'Institut national pour la défense de la concurrence et la protection de la propriété intellectuelle – INDECOPI, parvenant à s'entendre sur les objectifs du projet avec le responsable régional de l'INDECOPI à Tumbes, parvenant également à impliquer ses responsables dans cette activité conjointe. un accord conclu dans le cadre de l'Accord de coopération interinstitutionnelle entre le ministère des Affaires étrangères et l'Institut national pour la défense de la concurrence et la protection de la propriété intellectuelle – INDECOPI.

Les actions d'INDECOPI Tumbes se sont principalement concentrées sur la formation et l'accompagnement permanent des acteurs impliqués dans le projet dans le domaine de l'enregistrement de la propriété intellectuelle, en plus de proposer des conférences d'orientation aux mères qui composent « Association des femmes innovant en produits dérivés du cacao et autres - Paraíso Norteño », réalisant ainsi cette organisation, obtenir la certification de sa nouvelle marque de chocolat « Cumanana », la même qui rejoint sa marque « Choco Tumpi ».

De même, l'INDECOPI Tumbes a habilité les autorités éducatives et les parents de la I.E n° 042 « Sagrada Familia » du village de Casablanqueada, San

Jacinto, sur les questions liées à l'importance et aux avantages d'être inscrit au registre de la propriété intellectuelle. Leur contribution a permis de produire le livre numérique « Cumananes, vers qui jaillissent de la rivière – De la Casa Blanqueada avec la voix d'un enfant et d'une âme ancestrale », un recueil qui contient toutes les cumanas créées par les élèves et présentées lors du concours interne, organisé par cet établissement éducatif avec le soutien de l'ODE Tumbes.

Association des femmes innovant dans les produits dérivés du cacao et autres - Paraiso Norteño

Source: Own

Au cœur de la frontière nord entre le Pérou et l'Équateur se trouve le district de Papayal, situé dans la province de Zarumilla. L'ODE Tumbes s'est installée ici, motivée par l'effort de développer cette stratégie de promotion économique, touristique et culturelle avec une organisation située à la frontière et composée de femmes entrepreneures leaders des zones rurales de la région.

L'allié important pour le développement de cette initiative fut l' « Association des Femmes Innovant des Produits Dérivés du Cacao et Autres - Paraíso Norteño », composée de 25 femmes représentant 125 membres de leurs familles respectives, toutes liées par le travail, la tradition et leur amour du cacao.

Son atelier artisanal est un véritable laboratoire de saveurs et de savoirs. Là, ils s'occupent de chaque fève de cacao qu'ils récoltent sur leurs propres parcelles, situées dans la vallée de Zarumilla, à Tumbes, unique au pays par sa richesse génétique, et la transforment en superbes tablettes de chocolat grâce à des procédés rigoureux et durables, incluant la fermentation, le séchage, la torréfaction et le raffinage à petite échelle, préservant les caractéristiques du cacao.

Iván Silva Rivera, directeur de l'ODE Tumbes, lors d'une visite de coordination auprès des femmes entrepreneures de l'Association « Paraíso Norteño »

Cette articulation a permis à l'Association « Paraíso Norteño » de créer un nouveau produit authentique, sain, à la saveur profonde, comme le chocolat « Cumanana », un produit qui non seulement ravit le palais de ceux qui le consomment, mais met aussi en lumière la richesse culturelle de la région de Tumbes, grâce au talent des enfants de Tumbes, créateurs de leurs cumananas et protagonistes de cette initiative.

Cette série de chocolats contient quatre barres, chacune contenant 50 %, 60 %, 70 % et 80 % de cacao, ce qui en fait un produit idéal à offrir à la famille, aux amis, aux visiteurs locaux et/ou étrangers, non seulement grâce à la qualité de l'ingrédient du cacao mais aussi aux informations présentes sur l'emballage. riche en traditions, paysages naturels et contenu culturel qui transforment un produit commercial en un produit culturel de Tumbes au Pérou et au monde entier.

Établissement d'enseignement n° 042 « Sagrada Familia » du village de Casablanqueada, situé dans le district de San Jacinto, département de Tumbes

L'Institution Éducative n° 042 « Sagrada Familia », créée en 1944, a été l'alliée du développement du concours de cumananas parmi les enfants de Tumbes, dans le but de promouvoir une pratique traditionnelle d'origine afro-péruvienne qui s'est perdue au fil des années.

La réalisatrice María Socorro Céspedes Carrillo fut la personne qui ouvrit les portes à l'initiative de l'ODE Tumbes. Elle a dirigé l'organisation et l'exécution du concours interne, dont l'objectif était de sélectionner quatre enfants avec les meilleures cumananas qui feraient partie de la série de quatre paquets de chocolats. Le concours a été développé avec le soutien du personnel enseignant et administratif, et a réuni soixante-dix-sept enfants qui ont créé leurs propres cumananas en fonction de leurs expériences liées à leur foyer, à leur école, à la communauté locale, aux problèmes ruraux, entre autres sujets.

De gauche à droite apparaissent les enfants gagnants : Iham Pardo, Jackson Cabrera, Valeria Ortiz et Dayana Pardo. La photo est flanquée par le PPFF, le directeur et les responsables de l'ODE et de l'INDECOPI

Iham Jhosue Pardo Céspedes, élève de la 4e. Primaire.

À Tumbes, une belle terre,

Là où le soleil brille toujours et émerveille, Il y a une douceur qui te fait tomber amoureux, Chocolat qui émerveille.

Ses odeurs dans la brise, remplir l'âme et le souvenir, le chocolat de Tumbes, C'est un véritable trésor d'histoire et de gloire.

Viens goûter ce chocolat, son goût est un vrai délice, C'est un rêve à savourer

Un plaisir sans pareil.

A menina Dayana Darlin Pardo Rodríguez, aluna do 4.º ano do Ensino Primário da IE N.º 042 “Sagrada Familia”, ensaia sua cumanana com o acompanhamento de guitarra a cargo do Sr. Juan Bautista Rodríguez Cornejo, morador do Caserío de Carretas, distrito de San Jacinto, departamento de Tumbes.
Tumbes.

Dayana Darlin Pardo Rodríguez, élève de la 4e. Primaire

À Tumbes, une belle terre,

Là où le soleil brille toujours et émerveille,

Il y a une douceur qui te fait tomber amoureux,

Chocolat qui émerveille.

Ses odeurs dans la brise, remplir l'âme et le souvenir, le chocolat de Tumbes,

C'est un véritable trésor d'histoire et de gloire.

Viens goûter ce chocolat, son goût est un vrai délice,

C'est un rêve à savourer

Un plaisir sans pareil.

Dayana Darlin Pardo Rodríguez, élève de la 4e. Primaire

J'ai tellement de peine de toute ma population

Parce que cette année

La production a été perdue.

Toutes nos récoltes

La rivière les a emportés,

C'est pourquoi les agriculteurs

ils sont peu souffrants.

J'ai tellement de peine

Et parfois je commence à réfléchir

Si les agriculteurs

Ils récolteront à nouveau.

À mon institution, à mon institution

L'anniversaire approche

C'est pourquoi les étudiants

Nous nous préparons.

Les Filles de Blanchiment

Ils aiment sortir danser, Mais voyez-les chez vous

Ils ne savent même pas cuisiner.

Chocolat, chocolat

Parce que tu es tellement délicieux

Quand je t'emmène à mon palais

Je n'arrête pas de te goûter.

Valeria Lizet Ortiz Canales, élève de la 5e année. Primaire

Quand je suis allé à ma petite ferme

Quelle joie cela m'a apporté

Voir mes petites plantes

vert et très joli, maintenant que la rivière Tumbes a débordé

Ma petite ferme est pleine d'eau

Et leurs petites plantes sont moches et bien fané.

Maintenant, je demande à Dieu

Aider mes parents

Pour rendre tes petites plantes vertes

Et ils deviennent très jolis.

Je viens d'une petite ville

qui s'appelle Casa Blanqueada, Rempli de gens très humbles et Des gens très honnêtes.

Les filles de mes Tumbes

Ils sont très beaux et renegonas,

Quand un étranger arrive

Ils deviennent très flirteurs.

Derrière ma petite maison, il y a une colline appelée Picacho

Où est-ce que je vois ma petite ville et des commérages

Parler.

Jackson Dayiro Cabrera Rodríguez, élève du 6e. Primaire

Je viens de Carretas, Avec tout ce bazar, Venir à ma petite école et pouvoir les aider.

Mon grand-père est fabricant de guitares

Et je suis un Cumananero, pour ma petite école 042 J'enlève mon chapeau.

Nous sommes l'avenir de notre bien-aimé Tumbes, avec des enfants très déterminés et des parents qui travaillent.

Dans ma ville de Carretas

Il pleut toujours et il y a du vent, Où que j'aille

Je le garderai en tête.

Este concurso de cumananas na I.E. N.º 042 “Sagrada Família” será apresentado em 2026 à Unidade de Gestão Educativa Local – UGEL Tumbes como uma proposta inovadora de boas práticas docentes, destacando a articulação institucional desenvolvida com a ODE Tumbes e o INDECOPI Tumbes.

Chocolat « Cumanana » : présentation et diffusion localement, nationale et internationale

Au niveau local, cette initiative a été présentée le 3 juillet 2025 dans l'auditorium de l'I.E.S.T.P « CAP. FAP ». José Abelardo Quiñones de Tumbes, un événement auquel ont assisté les principales autorités de la région de Tumbes ainsi que des représentants de diverses institutions publiques et privées, a invité la société civile et le grand public, dans lequel le rôle de premier plan de l'ODE Tumbes dans la promotion d'initiatives de développement dans la région à forte valeur d'identité culturelle régionale a été mis en avant.

Au niveau national, grâce au soutien de la municipalité provinciale de Tumbes, le projet chocolat « Cumanana » a été présenté lors du XVIe Salon International du Cacao et du Chocolat 2025, qui s'est tenu du 17 au 20 juillet au Centre des Congrès de la ville de Lima. À cette occasion, l'activité susmentionnée a été assistée par le directeur de l'ODE Tumbes, le maire de la municipalité provinciale de Tumbes, des hauts

responsables de l'Institut national pour la défense de la concurrence et la protection de la propriété intellectuelle – INDECOPI Lima, le président de « l'Association des femmes innovant dans les produits dérivés du cacao et autres - Paradis du Nord ». ainsi que le public national et étranger qui a assisté à cet événement important sur le cacao et le chocolat.

Ont assisté des autorités et des représentants d'institutions publiques et privées ainsi que de la société civile lors de la cérémonie de remise de l'initiative chocolat « Cumanana » dans la région de Tumbes

Au niveau international, cette initiative a été mise à la disposition de la Direction de la Promotion Économique du Ministère des Affaires étrangères afin qu'elle puisse être diffusée lors de divers événements promotionnels et salons spécialisés sur le cacao et le chocolat au niveau international, avec le soutien du réseau des missions diplomatiques péruviennes à l'étranger.

L'ODE Tumbes, avec l'« Association des femmes innovant dans les produits dérivés du cacao et autresNorthern Paradise », participe conjointement à divers événements promotionnels et foires institutionnelles dans la région de Tumbes, présentant l'initiative chocolat « Cumanana », dans le but de promouvoir, diffuser et positionner ce produit sur le marché national.

L'ODE Tumbes remercie tous ceux qui, par leur travail et leurs efforts, ont accompagné cette initiative de promotion économique, touristique et culturelle, une activité qui nous a permis de garantir la protection due de la propriété intellectuelle au bénéfice des enfants créateurs des cumananas ; de réévaluer et de renforcer leur identité culturelle et leurs riches traditions ; d'unir les autorités et la société civile organisée autour d'un objectif commun, et enfin, de promouvoir le potentiel touristique de cette magnifique région de Tumbes, une zone frontalière du nord du Pérou.

Le directeur de l'ODE Tumbes, Iván Silva Rivera (côté gauche), remet une collection de la série de chocolats « Cumanana » au gouverneur de la province d'El Oro en Équateur, M. Jimmy Blacio Ochoa (côté droit), dans le cadre du XVIII Comité de la Frontière El Oro – Tumbes, tenu dans la ville d'Arenillas. Équateur en août 2025.

Participation et présentation de l'initiative chocolat « Cumanana » lors de la XVIe Foire internationale du cacao et du chocolat 2025, tenue au Lima Convention Center

ANGOLA : HISTOIRE, CULTURE ET DIPLOMATIE

mAnuel dA silvA domingos

INTRODUCTION : ANGOLA, UNE NATION DE SOUVENIRS ET DE PROJETS

L'Angola est, en même temps, un territoire de souvenirs et de projets. Sa trajectoire historique a été marquée par des réalisations et des défis, par des moments de douleur et de dépassement, mais aussi par la capacité inébranlable de son peuple à transformer l'adversité en espoir et la fragmentation en unité.

Sur la scène africaine, l'Angola est une nation dont l'histoire reflète la résilience, la créativité et la résilience. D'un territoire colonisé et déchiré par les guerres, un État moderne émergea qui allie mémoire et projet, tradition et avenir. Comme l'observe María da Conceição Neto (2012, p. 9), « l'histoire de l'Angola est à la fois locale et mondiale, faite de rencontres et de désaccords, de ruptures et de persistances qui configurent une identité plurielle ».

Avant la présence européenne, l'espace angolais était occupé par des formations politiques complexes – Kongo, Ndongo, Matamba, Kwanhama, Bailundo et Huambo – qui articulaient pouvoir, commerce

et spiritualité. José Redinha (1962) met en avant l'équilibre entre tradition et adaptation comme caractéristique des institutions locales. Ainsi, l'Angola contemporaine est le résultat d'un long processus de sédimentation culturelle et politique avant la colonisation.

La présence portugaise, formalisée en 1575, introduisit de nouvelles dynamiques de pouvoir et d'exploitation, mais généra aussi résistance et métissage. Comme le souligne Linda Heywood (2017), l'occupation a été remise en question dès le début et la domination culturelle a toujours été accompagnée d'une résistance symbolique. Après des siècles de luttes, l'indépendance de 1975 et la paix de 2002 ont permis de reconstruire l'État et de redéfinir le projet national.

Cet article aborde trois dimensions centrales : l'histoire, la culture et la diplomatie, en comprenant l'Angola comme sujet historique et voix du dialogue international. Comme l'a résumé Agostinho Neto, premier président de l'Angola, « l'indépendance n'est pas un point d'arrivée, mais un processus de libération continue. »

RACINES HISTORIQUES

Aborder l'histoire d'une nation est un exercice de synthèse qui nécessite une sélection minutieuse des jalons qui définissent le mieux sa trajectoire. Afin de dresser un tableau qui servira de base à l'approfondissement de la coopération bilatérale entre l'Angola et le Pérou, permettez-moi de me concentrer sur trois moments structurateurs de notre trajectoire nationale.

Cette approche vise à offrir à notre pays partenaire une compréhension plus profonde du potentiel, de la résilience et de l'évolution de l'Angola en :

De la souveraineté à la colonisation : Nous aborderons la période précédant l'occupation coloniale, en mettant en lumière l'existence et l'organisation des royaumes africains précoloniaux. Cette perspective met en lumière les racines de notre identité et le processus complexe qui s'ensuivit de transition vers l'ère de la colonisation.

La lutte pour la libération et la consolidation de la paix : Nous analyserons la période post-occupation, marquée par la détermination du peuple angolais à retrouver sa souveraineté à travers la lutte de libération nationale. Ce point culmine sur la voie difficile, mais victorieuse, vers la consolidation de la paix, un pilier fondamental de la nation moderne.

L'ère de la paix et de la reconstruction nationale : Enfin, nous porterons une attention particulière au présent de l'Angola. Nous décrirons la période de stabilité et de reconstruction qui a suivi la paix finale, en soulignant l'accent actuel mis sur le développement économique, la diversification et la poursuite de l'affirmation du pays sur la scène internationale.

Ces trois aspects, origines souveraines, conquête de la liberté et stade actuel de développement, constituent la matrice de l'Angola contemporaine et le substrat solide sur lequel nous souhaitons construire un partenariat plus fort et mutuellement bénéfique avec la République du Pérou.

a) Des royaumes africains à la colonisation

La formation de l'Angola repose sur des civilisations africaines précoloniales avec leurs propres structures politiques.

Le Royaume du Congo, entre le XIVe et le XVe siècle, avait un gouvernement centralisé et des relations diplomatiques avancées. Le Manicongo, un titre donné au souverain suprême ou roi du Royaume du

Congo, administrait des provinces subordonnées à une hiérarchie complexe. La correspondance du roi Afonso Ier (Mvemba-a-Nzinga) avec D. Manuel Ier puis avec son fils, D. João III (1526), dénonce la traite des esclaves et exprime la conscience africaine de l'injustice coloniale (Thornton, 1983). Notamment, le Royaume du Congo était une monarchie puissante en Afrique centrale, englobant des parties des territoires actuels de l'Angola, de la République démocratique du Congo, du Congo-Brazzaville et du Gabon.

Le Royaume du Congo et le Portugal ont établi des relations diplomatiques et commerciales (y compris la traite initiale des esclaves sous contrôle congolais) à partir de la fin du XVe siècle. Les lettres de Dom Alphonse Ier à Dom Manuel Ier (et, plus tard, à Don Juan III), en particulier la célèbre lettre de 1526, font référence au Royaume du Congo et à la désorganisation et aux abus de la traite des esclaves par les commerçants portugais.

Le royaume de Ndongo, doté d'une base matrilinéaire, donna naissance au nom « Angola » et se distingua par la direction de Njinga Mbande, un souverain et stratège qui utilisait la diplomatie comme arme de souveraineté. L'épisode célèbre où il refuse de s'agenouiller devant le gouverneur portugais symbolise la revendication africaine d'égalité (Pepetela, 2008).

Les royaumes du plateau — Bailundo, Huambo, Caconda — consolidèrent les réseaux commerciaux qui intégraient l'intérieur et la côte, révélant une économie africaine dynamique avant la pénétration européenne (Mesquitela Lima, 1981). Il est important de noter ici que la côte atlantique a servi dès très tôt de route d'interconnexion entre l'intérieur de l'Afrique et l'Amérique, comme c'est le cas aujourd'hui avec le corridor de Lobito.

Royaume du Ndongo
Source: Mais Geografia

La colonisation portugaise en Angola, comme nous l'avons déjà mentionné, fut officialisée en 1575 avec la fondation de Luanda par Paulo Dias de Novais. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le territoire devint le principal centre de la traite atlantique des esclaves, fournissant de la main-d'œuvre au Brésil et consolidant l'Angola comme pilier de l'économie coloniale.

L'exploitation s'intensifia après 1885, avec une occupation effective, qui visait à détruire les structures traditionnelles et à imposer une économie extravertie fondée sur le travail forcé et les entreprises concessionnaires. Malgré la domination et l'assimilation, les langues et traditions africaines ont servi de refuge identitatique.

En résumé, l'histoire de l'Angola est marquée par la tension créative (Conceição Neto, 2012) entre l'oppression coloniale, qui a laissé de profondes traces d'inégalité, et la persistance des cultures anciennes.

b) La lutte pour la libération et la construction de la nation (1945-1975)

Le processus qui a conduit à l'indépendance de l'Angola en 1975 est un chapitre central de l'histoire africaine, marqué par la montée du nationalisme et une lutte armée intense, qui s'est consolidée en trois phases principales : l'éveil idéologique, la guerre de libération et la proclamation de la souveraineté.

La fin de la Seconde Guerre mondiale (1945) a catalysé l'éveil politique en Angola. L'effondrement des puissances coloniales européennes et l'essor des idées mondiales d'autodétermination ont inspiré l'essor du nationalisme angolais, un mouvement profondément influencé par le panafricanisme, une doctrine qui prônait la solidarité et l'union de tous les peuples africains et de la diaspora. Cette idéologie a fourni le cadre moral et politique pour remettre en question la domination européenne.

Avec un fervent nationaliste influencé par le panafricanisme, un noyau d'intellectuels consolidé a fondé en 1956 le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), mettant en avant les figures de Viriato da Cruz, Agostinho Neto et Mário Pinto de Andrade comme fondateurs de ce mouvement. Le Mouvement en question ne concevait pas la lutte uniquement en termes politiques ou militaires. Sa ligne programmatique, exprimée dans la célèbre phrase « libération politique sans libération culturelle est incomplète » (MPLA, 1956), soulignait que la valorisation de la culture angolaise et la reconstruction de l'identité étaient

des étapes essentielles pour la souveraineté. La poésie, dans ce contexte, était une arme morale, avec des œuvres telles que Sagrada Esperança (Neto, 1980) et Poemas/Monangamba (Jacinto, 1961), qui transformèrent le mot en un instrument de lutte et de conscience. Ce principe a été corroboré par le dirigeant guinéen Amílcar Cabral, qui a affirmé que « la libération d'un peuple est un acte de culture » (Cabral, 1979).

Malgré la notoriété initiale du MPLA, la lutte pour l'indépendance fut marquée par la réalisation de trois mouvements. Le FNLA (Front national de libération de l'Angola) est né de l'ancienne UPA en 1962, sous la direction de Holden Roberto, et avait sa principale base de soutien dans le nord, parmi le peuple congolais. Plus tard, en 1966, l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola) a vu le jour, dirigée par Jonas Savimbi, dont la base sociale était parmi les Ovimbundu des hautes terres centrales et orientales. Cette multiplicité de fronts a conduit à une insurrection qui a commencé en 1961, marquée par des événements cruciaux tels que la révolte paysanne à Baixa de Cassange, les attaques du MPLA à Luanda (4 février) et le soulèvement de l'UPA dans le nord (15 mars), consolidant le début de la longue Guerre de Libération.

Indépendance de l'Angola

Source: Roots to fruits

Au XXe siècle, avec l'éveil des mouvements nationalistes en Afrique et le refus du régime colonial portugais de promouvoir des réformes substantielles, ces trois mouvements de libération – le MPLA, le FNLA et l'UNITA – se sont battus pour le territoire, le soutien international et la légitimité, dans un conflit qui a duré 14 ans. La guerre a été intensifiée par la dynamique de la guerre froide, avec l'Union soviétique et Cuba soutenant le MPLA, et les ÉtatsUnis et l'Afrique du Sud soutenant la FNLA et l'UNITA (Birmingham, 2015). Cependant, la lutte a consolidé la conscience nationale et permis la création de « zones libérées », où les structures étatiques ont été mises à l'épreuve (Péclard, 2008).

La Révolution des œillets au Portugal en 1974 a changé le paysage politique, permettant des négociations qui ont abouti à la déclaration d'indépendance le 11 novembre 1975. Agostinho Neto, en proclamant la souveraineté, déclara : « L'indépendance est le début de la lutte pour la dignité de notre peuple. » Bien que ce moment ait matérialisé la profonde aspiration à l'autodétermination, l'héritage colonial et les tensions internes résultant des divisions entre les mouvements rendaient l'unité difficile. Cependant, la culture – avec la littérature et la mémoire de la résistance, en particulier la reine Njinga Mbande – devint le ciment symbolique indispensable à la construction nationale.

(c) L'ère de la paix et de la reconstruction (2002-présent)

Entre 2004 et 2014, l'Angola a connu une croissance sans précédent. Des projets tels que la centrale de Kilamba et la centrale hydroélectrique de Laúca symbolisent la renaissance nationale. Cependant, l'inégalité sociale persistait. Conceição Neto (2012) avertit que « des routes ont été construites, mais la cohésion et la justice sont restées fragiles ».

La Constitution de 2010 a consolidé un fort présidentiellisme. La stabilité s'accompagnait de centralisation et de dépendance aux revenus pétroliers (Soares de Oliveira, 2015). Malgré tout, l'Angola est devenu un protagoniste de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et a intensifié ses liens avec la Chine, le Brésil et les États-Unis, une « pétrodiplomatie » qui a projeté le pays à l'international.

La paix se reflétait aussi dans l'art. Etona (2012) proposait une « esthétique de la réconciliation », tandis que des auteurs comme Pepetela et Agualusa dépeignaient les contradictions de la période d'aprèsguerre dans la littérature. Le gouvernement Lourenço (depuis 2017) a lancé une politique de réformes et de lutte contre la corruption, réaffirmant le rôle de l'Angola en tant que médiateur africain et promoteur de la bonne gouvernance.

CULTURE ANGOLAISE : IDENTITÉ, LANGUE ET CRÉATION

La culture est le cœur de l'angolaisité. Des chansons communautaires à la littérature et à la musique urbaine, elle constitue la matrice de la résistance symbolique. Mário Pinto de Andrade (1997) résume : « La culture fut la première tranchée de la libération ».

Langue et diversité. Le portugais, qui était auparavant un instrument de domination, est devenu une langue d'unification, sans éliminer la valeur des langues nationales : kimbundu, umbundu, kikongo, tchokwe et nyaneka. Pour Feijó (2005, p. 27), « chaque langue est un corps, un tambour, un rythme de pensée ». Le bilinguisme angolais reflète la coexistence entre tradition et modernité.

Avec l'Accord de Luena (2002), l'Angola a mis fin à 27 ans de guerre civile. Selon Péclard (2008, p. 46), « la paix était moins un événement qu'une transition ». Sous José Eduardo dos Santos, le pays a investi dans la reconstruction physique et institutionnelle, soutenu par la hausse des prix du pétrole.

Littérature. La poésie de Neto et Jacinto transforma la lutte en une épopée morale ; Pepetela et Agualusa lui ont donné une dimension critique et introspective. Pires Laranjeira (2010) observe que la littérature postindépendance « remplace la rhétorique héroïque par une mélancolie critique ». Des écrivaines telles qu'Ana Paula Tavares et Yara Monteiro intègrent la mémoire féminine, élargissant ainsi le canon national.

José Eduardo Dos Santos
Fuente: The Economist

Musique et danse. La semba, la kizomba et le kuduro racontent l'âme du peuple. La musique est sans aucun doute la langue la plus parlée en Angola. Le semba représente la tradition, le kizomba la tendresse de la paix, et le kuduro l'énergie juvénile des banlieues (Kia Henda, 2016).

Arts et cinéma. Le mouvement Etoniste (Etona, 2012) défend l'art comme un remède moral. Des artistes comme António Ole et Délio Jasse internationalisent l'esthétique angolaise. Le cinéma, avec O Herói (Gamboa, 2004) et Independência (Bastos, 2015), raconte l'histoire du point de vue africain.

Gastronomie. Le funge et le moamba symbolisent la communion. Pepetela (2018, p. 71) le définit poétiquement : « Le champignon est le pain et l'hymne de l'Angola : ce qui est mangé et ce qui est ».

La culture, en résumé, est le territoire de la paix, l'espace où le peuple reconstruit sa dignité. Elle agit comme une mémoire collective et un langage symbolique capable de guérir les blessures historiques, transformant la souffrance en création. Dans les chansons, la littérature et les danses, la nation redécouvre sa voix et réaffirme le sentiment d'appartenance. La culture angolaise n'est pas seulement une expression esthétique, mais un instrument de réconciliation, d'éducation et de résistance éthique. À travers elle, l'Angola projette une paix non seulement politique, mais aussi spirituelle et humaine, la paix née de la conscience de soi.

LA DIPLOMATIE ANGOLAISE ET LE MONDE

La diplomatie angolaise a évolué parallèlement à son histoire politique et peut être divisée en trois étapes :

1. Diplomatie de la résistance (1975-1991). Après l'indépendance, le MPLA s'est aligné avec le bloc socialiste pour garantir la survie de l'État. La présence cubaine fut décisive dans la défense de la souveraineté. La victoire de Cuito Cuanavale (1988) symbolisait la force de la solidarité africaine (Heywood, 2017).

2. Diplomatie de la reconstruction (1991-2017). La fin de la guerre froide a imposé une réorientation. L'Angola a rejoint le CPLP (1996) et s'est rapprochée des institutions financières internationales. À partir de 2002, le pays a utilisé le pétrole comme instrument d'insertion mondiale, notamment dans le cadre du partenariat stratégique avec la Chine : le « modèle angolais » (Soares de Oliveira, 2015). Cette phase

renforça l'image de l'Angola en tant que puissance africaine émergente.

3. Diplomatie réformiste (2017-présent). Sous João Lourenço, la politique étrangère a pris un ton éthique et multilatéral. L'Angola agit comme médiateur dans les crises régionales, excellant dans le dialogue entre le Congo et le Rwanda (Péclard, 2022). La diplomatie culturelle est devenue un instrument de projection : foires, expositions et festivals diffusent l'art angolais à travers le monde.

La représentation diplomatique de l'Angola dans le monde est large et stratégique, reflétant sa projection croissante en tant qu'acteur important sur le continent africain et sur la scène internationale. Actuellement, le réseau diplomatique angolais est composé de plus de 80 missions, dont des ambassades, des consulats généraux et des missions permanentes auprès d'organisations internationales.

Cuito Cuanavale Fonte: Mercadolibre

En ce qui concerne les Amériques, les relations sont une priorité et d'une grande importance historique, politique et économique. L'Angola maintient une présence diplomatique significative dans la région, avec des ambassades et consulats dans des pays clés:

1. Relations historiques et culturelles : Le Brésil se distingue par avoir été le premier pays à reconnaître l'indépendance de l'Angola, en 1975. Les relations bilatérales ont été élevées au rang de partenariat stratégique, marquées par la langue, l'histoire et une forte coopération dans des domaines tels que l'éducation, la santé et la défense. L'Angola possède une ambassade à Brasilia et des consulats généraux à Rio de Janeiro et São Paulo.

2. Relations stratégiques et économiques : Les ÉtatsUnis sont un partenaire important, avec des relations diplomatiques normalisées depuis plus de 30 ans. La coopération se caractérise par le commerce, l'investissement (notamment dans le secteur pétrolier) et le dialogue politique. L'Angola possède une ambassade à Washington, D.C., une mission permanente auprès de l'ONU à New York, ainsi que des consulats généraux à Houston et New York.

3. Autres relations dans les Amériques : L'Angola entretient également des relations avec d'autres nations importantes du continent, avec une représentation diplomatique dans des pays tels que l'Argentine (ambassade à Buenos Aires), Cuba (ambassade à La Havane) et des bureaux consulaires au Canada, en Uruguay et au Venezuela, ce qui souligne l'intérêt de l'Angola à diversifier ses alliances et à renforcer la coopération Sud-Sud.

étrangers, promouvoir le commerce et défendre les intérêts nationaux dans le contexte multilatéral et régional.

Coopération Sud-Sud.

Dans le contexte de la diplomatie Sud-Sud, l'Angola a développé des alliances stratégiques avec des pays d'Amérique latine, d'Asie et du monde arabe.

Parmi elles, la coopération avec le Pérou se distingue. Les relations diplomatiques ont été officiellement établies le 6 septembre 1985.

Au cours des décennies suivantes, les relations sont restées relativement discrètes, mais le 10 juillet 2025, les premières consultations politiques Angola-Pérou ont eu lieu à Lima. Cette réunion, qui a marqué le 40e anniversaire des relations bilatérales, a symbolisé la relance et l'intensification de l'agenda bilatéral.

À cette occasion, des opportunités ont été identifiées et des initiatives ont été convenues pour approfondir la coopération dans cinq domaines principaux:

1. Abolition des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.

2. Échanges technico-diplomatiques entre académies de formation.

3. Partenariats logistiques entre les infrastructures portuaires et aéroportuaires angolais (y compris le port de Lobito) et péruvien (y compris le port de Chancay).

4. Projets de coopération dans le cadre de la FAO, en particulier dans les domaines de la pêche et de l'alimentation scolaire.

5. Plateforme culturelle péruano-africaine, visant à promouvoir les échanges artistiques et linguistiques.

Ce partenariat reflète l'esprit de la diplomatie angolaise contemporaine : une diplomatie de solidarité et de complémentarité. Selon Alves (2014, p. 32), « la politique étrangère angolaise a consolidé son identité africaine sans renoncer à l'universalité lusophone et latino-américaine ».

CONCLUSION: L'ANGOLA COMME VOIX DE DIALOGUE ET D'ESPOIR

En résumé, la présence diplomatique angolaise dans les Amériques vise à consolider les alliances traditionnelles, attirer des investissements

L'histoire de l'Angola est un voyage de la douleur à l'espoir. Des royaumes africains à la guerre, de l'indépendance à la paix, le pays s'est continuellement

Peru e Angola estreitam relações bilaterais com a primeira Reunião de Consultas Políticas Fonte: Andina

réinventé. Comme le résume Conceição Neto (2012, p. 201), « L'Angola est une synthèse vivante entre le passé et le futur ».

La culture émerge comme l'âme de la nation : en elle se conserve le fil de la mémoire et le sentiment d'appartenance se renouvele. Pepetela (2008, p. 66) se souvient que « la culture angolaise est la mémoire vivante du pays ; c'est dans cette pièce que le peuple se reconnaît, même lorsque tout le reste s'effondre.

»

En politique étrangère, l'Angola est passée d'un objet à un sujet de relations internationales. Aujourd'hui, il est un médiateur reconnu en Afrique australe, un exemple de stabilité et de dialogue. Péclard (2022) observe que « l'Angola est un médiateur parce qu'il connaît le prix de la guerre et la valeur de la paix ».

Les défis demeurent — la diversification économique, la lutte contre les inégalités et la consolidation démocratique — mais l'horizon reste clair : bâtir une nation juste et unie. Comme l'enseignait Agostinho Neto (1980, p. 15) : « La chose la plus importante est de résoudre les problèmes du peuple. » Cette phrase résume l'éthique de l'Angola, un pays qui a transformé la résistance en sagesse et qui aujourd'hui est la voix africaine de l'espoir et de la réconciliation.

L'Angola s'adresse au monde d'aujourd'hui avec la sérénité de celui qui connaît le prix de la guerre et la valeur de la paix. Nous sommes héritiers d'une histoire de douleur, mais aussi d'une culture qui a transformé chaque cicatrice en sagesse. Notre plus grand héritage est cette capacité à reconstruire, non seulement les villes, mais aussi les consciences ; pas seulement l'État, mais aussi l'âme. Dans cet esprit, l'Angola renforce sa présence de solidarité dans le monde, et c'est avec une profonde fierté que nous célébrons la coopération entre l'Angola et le Pérou, deux pays frères qui, bien que séparés par les océans, sont unis par l'histoire de la Lusophonie, par leur vocation atlantique et pacifique et par leur engagement commun envers la culture et le développement durable.

Que cette amitié afro-latino-américaine continue de s'épanouir comme exemple de dialogue, de respect et d'espoir. Comme l'enseignait Agustín Neto, « la chose la plus importante est de résoudre les problèmes du peuple », et c'est ce qui donne un sens à notre action, à l'intérieur comme à l'extérieur de nos frontières.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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THORNTON, John. Le royaume du Kongo. Madison : University of Wisconsin Press, 1983.

MABOKÉ DE CAPITAINE

INGRÉDIENTS:

- 4 filets de perche du Nil ou équivalent (poisson blanc, peut être remplacé par un tilapia)

- 8 feuilles de bananier (ou papier aluminium)

- 1 gros oignon

- 1 gousse d'ail

- 3 petites tomates

PRÉPARATION:

- 1 piment fort

- 2 brins de persil

- Du sel au goût

Disposez les feuilles de bananier par paires ; Si vous utilisez du papier aluminium, placez des carrés d'environ 30 centimètres. Hachez finement l'ail, l'oignon, le persil et le piment, puis mélangez le tout.

Lavez les tomates, retirez les graines et coupez-les en fines tranches.

Placez une cuillère à soupe du mélange d'oignons au centre de chaque feuille ou carré de papier. Placez un filet de poisson sur le dessus et ajoutez une autre cuillère à soupe du mélange.

Disposez les tomates sur le poisson. Fermez les paquets et attachez-les avec de la ficelle de cuisine.

Placez une grille sur une plaque à rôtir et versez de l'eau bouillante pour recouvrir la base.

Placez les paquets sur la grille et placez-les dans un four préchauffé à 400°F.

Faites cuire pendant 25 minutes, ou jusqu'à ce que le poisson soit cuit et s'enlève facilement.

Servez la maboké chaude, directement dans l'emballage, accompagnée de plantains frits et de riz blanc.

MINISTÈRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES

DIRECTION GÉNÉRALE DE L'AFRIQUE, DU MOYEN-ORIENT ET DES PAYS DU GOLFE

CUMANANA 51 – NOVEMBRE – 2025

Comité de rédaction

Amb. Jorge A. Raffo Carbajal

Min. Marco Antonio Santiváñez Pimentel

M.C. Eduardo F. Castañeda Garaycochea

Équipe éditoriale

Emb. Jorge A. Raffo Carbajal, directeur général et rédacteur en chef

T.S. Berchman A. Ponce Vargas, Directeur du contenu

T.S. Giancarlo Martínez Bravo, rédacteur en chef anglais

T.S. Berchman A. Ponce Vargas, responsable des éditions française et portugaise

Gerardo Ponce del Mar, concepteur de layout

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Courriel : peruenafrica@rree.gob.pe

Dépôt légal n° 2025-04614

ISSN : 3084-7702 (en ligne)

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