Cumanana III - FRA

JUIN 2021

NUMÉRO 3

Cumanana BULLETIN VIRTUEL DE CULTURE PERUVIENNE POUR L'AFRIQUE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU PÉROU

RELATIONS DIPLOMATIQUES PÉROU-OUGANDA

ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTAL

RECETTE

Présence péruvienne en Afrique

Potentiel de l'Afrique au niveau mondial

Saveurs péruviennes, influences africaines

PÁGINA 1

ÉTABLISSEMENT DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ENTRE LE PÉROU ET L’OUGANDA MC. JAIME ARRÓSPIDE MEDINA DIRECTOR DE ÁFRICA Le 4 juin 2021, les représentants permanents du Pérou et de l'Ouganda auprès des Nations Unies à New York ont signé le communiqué conjoint sur l'établissement de relations diplomatiques entre la République du Pérou et la République d'Ouganda, officialisant ainsi l'établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Établir des relations diplomatiques avec l'Ouganda répond à l'un des objectifs de la politique étrangère péruvienne, celui d’étendre la présence de notre pays sur le continent africain, dont la participation aux forums internationaux est d’une primordiale importance pour la recherche de solutions aux différents problèmes auxquels la communauté mondiale est confrontée aujourd'hui. La stratégie du Pérou est de continuer à renforcer sa présence en Afrique, tout en contribuant à la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région.

Le Pérou partage, avec les pays africains, d’importantes questions liées à l'agenda international, en particulier celles sur la paix et la sécurité internationales, le respect des droits de l'homme, le changement climatique, la sécurité alimentaire, l'énergie, la science et la technologie, la santé et l'éducation, entre autres.

Au niveau bilatéral, l'établissement de relations avec l'Ouganda permettra la recherche de mesures visant à accroître la coopération avec une approche horizontale, les échanges commerciaux, en même temps que les échanges culturels.

Comme on le sait, les pays africains dans leur ensemble représentent 27,9% du total des membres des Nations Unies, tandis qu'au Conseil de sécurité ils représentent 50% des situations spécifiques des pays examinées, et 70% de tout l'agenda thématique.

Communiqué Conjoint pour l'établissement des relations diplomatiques (C) Ministerio de Relaciones Exteriores

Ces données à elles seules nous montrent l'importance pour notre pays et notre politique étrangère, d’intégrer totalement l’idée de consolider nos relations avec le continent africain.

L'Ouganda, pour sa part, est membre de divers organismes, agences et programmes des Nations Unies et abrite également le siège de la Banque de développement de l'Afrique de l'Est. Le pays africain est membre d'organisations internationales régionales, dont l'Union africaine (UA) et l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

PÁGINA 2 L’Ouganda est également membre du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) et de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC). Ses relations avec l'Union européenne sont dictées par les échanges commerciaux et la coopération.

Son économie, avec una prédominance de l'agriculture, a connu un développement important au début des années 2000, raison pour laquelle sa stabilité économique et ses taux de croissance élevés se sont démarqués. Les bons résultats de l’économie ougandaise ont été soulignés par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la communauté financière internationale pour sa politique de désinvestissement et de privatisation du gouvernement et de réforme monétaire.

Communiqué Conjoint pour l'établissement des relations diplomatiques (C) Ministerio de Relaciones Exteriores

L'Ouganda, grâce aux politiques économiques appliquées, a pu se concentrer sur l'éradication de la pauvreté et l'expansion de l'exploitation des ressources naturelles, des industries et du tourisme.

Messieurs les Ambassadeurs Popolizio et Ayebare, Représentants permanents du Pérou et de l'Ouganda, respectivement, durant la céremonie. (C) Ministerio de Relaciones Exteriores

Cependant, comme de nombreux pays dans le monde, y compris le nôtre, l'impact du COVID-19 a affecté fortement les économies qui, pour renouer avec la croissance, devront se réorganiser et se restructurer lorsque que les effets dévastateurs du Covid-19 feront partie du passé.

PÁGINA 3

ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTAL DEUXIÈME SECRÉTAIRE FERNANDO SUNI CARRILLO AMBASSADE DU PÉROU EN AFRIQUE DU SUD Le rapport des Nations Unies « Situation et perspectives économiques mondiales de mi-2021 », publié le 13 mai, souligne que les perspectives de croissance dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne restent fragiles et que le Produit Intérieur Brut (PIB) se contractera de 0,7 % dans la région sur tout l’année.

Pour le reste de l'Afrique, le PIB devrait se contracter de 0,2%, la principale raison étant la lenteur des campagnes de vaccination - seulement 1,2 doses administrée pour 100 personnes. Pour de nombreux pays, la production économique devrait revenir aux niveaux d'avantpandémie en 2022 ou 2023. (Nations Unies, 2021) La situation de l'Afrique est totalement opposée à celle des autres continents, puisque, selon le rapport, la projection de croissance mondiale serait de 5,4% en 2021, une révision à la hausse par rapport à la prévision de croissance de 4,7% en janvier dernier.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de la Zone de libreéchange continentale africaine (ZLECAf) est d'une importance vitale pour les dirigeants des pays africains, qui auraient dû conclure les processus en cours au plus tard en juin de cette année, comme convenu lors du Sommet extraordinaire de l'Union africaine tenue le 5 décembre 2020.

ORIGINES Le 21 mars 2018, l'Union africaine (UA) a tenu une session extraordinaire à Kigali qui a lancé l'Accord visant établir la Zone de libre-échange continental africain après 3 ans de négociations. À cette occasion, 44 des 55 Etats membres de l'UA ont signé l'accord à Kigali, au Rwanda. La ZLECAf est le point culminant des efforts inlassables de l'UA dans la poursuite de trois de ses politiques économiques phares: le Plan d'action de Lagos en 1980 pour le développement économique de l'Afrique, le Traité d'Abuja en 1991 et récemment l'Agenda 2063 en 2015.

POTENTIEL DE LA ZLECAf L'Accord pour la Zone de libre-échange continental africain est le premier du genre depuis l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et s la plus grande zone de libre-échange au monde. Lorsqu'elle sera pleinement opérationnelle, la ZLECAf aura un PIB continental combiné total de 3 400 milliards de dollars et une population totale de 1,26 milliard de personnes, avec une croissance du PIB africain comprise entre 1 et 3 % et une croissance de l'emploi de 1,2 % ; ce qui ferait de l'Afrique le troisième marché mondial après la Chine et l'Inde. (Kuwonu, 2021) Son objectif est de stimuler le commerce intra-africain en fournissant un accord commercial intégral et mutuellement avantageux entre les États membres, couvrant le commerce des biens et services, l'investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de la concurrence. De même, l'intégration d'un marché de 1,26 milliard de personnes permettra d’atteindre l'objectif de l'Agenda 2063 de renforcer la voix de l'Afrique à la table des négociations politiques et commerciales. En effet, l'Afrique a connu un déficit commercial structurel depuis le GATT, la ZLECAf a le potentiel de réduire ce déficit de 50%, en partie grâce l'augmentation du commerce intra-africain. ( ITC, 2018) SITUATION ACTUELLE DE LA ZLECAf À ce jour, 54 des 55 États africains qui sont également des États membres de l'UA ont signé l'accord de la ZLECAf, l'Érythrée étant le seul pays absent. L'article 23 de l'accord établit que le nombre minimum de ratifications pour l'entrée en vigueur de l'accord est de 22, ce qui a été atteint le 29 avril 2019, lorsque la République sahraouie et la Sierra Leone ont déposé leurs instruments de ratification auprès de la commission de l'UA. L'Accord est entré en vigueur le 30 mai 2019 pour les 24 pays qui avaient déposé leurs instruments de ratification auprès du Président de la Commission de l'Union africaine (CUA), dépositaire désigné - Le Zimbabwe et le Burkina Faso ont fait le dépôt de leurs instruments de ratifications respectifs en mai, 30 jours après la ratification des 22 premiers pays.

PÁGINA 4

Secrétariat permanent de la ZLECAf, Accra, Ghana.

Inaguration officielle à Accra, au Ghana, le 17 août 2020

La phase opérationnelle de la ZLECAf a ensuite été initiée, lors de la 12e session extraordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine à Niamey, Niger, le 7 juillet 2019. La ZLECAf sera régie par cinq instruments opérationnels, à savoir les Règles d'origine; le forum de négociation en ligne; le suivi et l'élimination des barrières non tarifaires; un système de paiements numérique et l'Observatoire africain du commerce. (TRALAC, 2021) Le Secrétariat permanent de la ZLECAf, chargé de diverses responsabilités liées à la mise en œuvre de la ZLECAf, est basé au Ghana. M. Wamkele Mene a été officiellement nommé premier secrétaire général du Secrétariat le 19 mars 2020. Les clés du siège du Secrétariat de la ZLECAf ont été remises à Accra, au Ghana, le 17 août 2020.

Un sommet extraordinaire de l'Assemblée de l'UA sur la ZLECAf a eu lieu virtuellement le 5 décembre 2020.

L'Assemblée a approuvé un accord provisoire pour le commerce qui se réalisera à partir du 1er janvier 2021, dans le cadre de l'Accord . À ce jour, 36 pays ont déposé leurs instruments de ratification et se sont conformés aux exigences locales, le Malawi et la Zambie, les derniers en date, en janvier et février 2021, respectivement.

CONCESSIONS TARIFAIRES À ce jour, 41 pays ont présenté leurs listes de concessions tarifaires. Les offres tarifaires disponibles sont celles de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union douanière d'Afrique australe (SACU), du Malawi, de Maurice et de Sao Tomé et Principe.

Ces listes sont comparées pour déterminer la couverture des produits et des lignes tarifaires des offres tarifaires.

Les négociations sur les tarifs et les Règles d'origine (RdO) ne sont pas encore terminées. Les RdO convenues couvrent environ 81 % des lignes tarifaires. Le mois de juin 2021 était la date limite pour concréter les négociations sur les tarifs et les Règles d'origine. Les échanges de marchandises, pour lesquels les RdO doivent s’établir, se réaliseront dans le cadre des offres tarifaires présentées. Ces offres doivent respecter les modalités déjà convenues pour les négociations tarifaires.

CONDITIONS POUR UNE MISE EN ŒUVRE EFFICACE La ZLECAf a été conçue comme un processus en plusieurs étapes, ce qui implique que l'accord continuera d'évoluer au fil du temps et que d'autres cycles de négociations sont prévus. Un point important dans sa mise en œuvre sera la relation avec pas moins de huit Communautés économiques régionales (CER) qui coexistent en Afrique, dont plusieurs avec des pays membres qui ont des adhésions à plus d’une CER. Cette articulation requiert de la volonté, un leadership et un engagement politique pour faire face aux externalités négatives liées au changement et aux éventuels réajustements dans les secteurs des économies africaines.

De plus, il faudra de la détermination pour parvenir à l'harmonisation de réglementations de ces économies avec celles établies dans les CER, afin d'atteindre l'objectif d'une économie africaine intégrée, malgré les coûts à court terme liés à sa mise en œuvre.

PÁGINA 5

RECETTE : "ALFAJOR DE PENCO" L'Alfajor ou Alajú, qui signifie "farce", est arrivé au Pérou et dans le reste de l'Amérique en provenance d'Espagne, qui avait déjà été adoptée par l'influence mauresque. Il se compose d'une pâte de farine et d'épices, farcie avec du miel, de la confiture de lait ou d'autres pâtes sucrées. Différentes régions du Pérou ont leurs propres versions, dont celle de "l'alfajor de la Curva", une friandise traditionnelle d'Arequipa, qui été choisi pour cette recette.

INGRÉDIENTS:

PRÉPARATION

Pour la pâte: 2 tasses de farine 150 grammes de saindoux (ou beurre) 7 cuillerées à soupe d'eau glacée ½ cuillère à café de sel 1 cuillerée à soupe de sucre

La pâte : Mélanger tous les ingrédients dans un bol et bien pétrir. Laisser reposer la pâte pendant une heure, puis la diviser en boulettes de 20 grammes et laisser reposer. Étirer les boulettes de pâte jusqu’à ce qu’elles ressemblent à des grands biscuits (diamètre d’environ 12 centimètres). Cuire au four sur une plaque recouverte de papier sulfurisé jusqu’à ce qu’elles soient dorées.

Pour le miel: 1 boule de Chancaca (produit élaboré avec du jus de canne à sucre, déshydraté et solidifié) 1 bâton de cannelle 2 clous de girofle 2 tasses d'eau ½ cuillère à café de vinaigre blanc Pour la confiture de lait: 1 boîte de lait concentré non sucré 1 boîte de lait concentré sucré

Confiture de lait : Mélanger les deux laits dans une casserole à fond épais et cuire à feu doux pendant environ une heure.

Miel de Chancaca: Faire bouillir la boule de chancaca, la cannelle, les clous de girofle et l'eau.

Laissez cuire à feu doux jusqu'à ce qu'un miel épais se forme. Ajouter le vinaigre et retirer du feu. Enlever la cannelle et les clous de girofle. Laisser refroidir. Goûtez le miel en ajoutant une goutte dans un verre d'eau froide : s'il est prêt, il prendra la forme d’une boule.

Assemblage : Remplissez (les biscuits) en intercalant des couches de miel de chancaca et de confiture de lait. Vous pouvez également faire des Alfajores avec soit du miel, soit de la confiture de lait.