PalaceScope 87

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16_PS87TalentsCMokSRokSRok.qxp_Palace 21/10/2021 11:17 Page28

Olivier

Lombard

«L’hydrogène est la solution d’avenir» n juin dernier, le fondateur d’Hopium présentait, sous le pont Alexandre-III, laMãchina, première berline haut de gamme française… à hydrogène. Un succès pour Olivier Lombard, 30ans, ancien pilote vainqueur des 24Heures du Mans catégorie LMP2 en 2011, devenu industriel à la poursuite d’un rêve: commercialiser dès 2025 la première berline française haut de gamme à hydrogène. Et si la France tenait son Elon Musk ? La voiture à hydrogène est prête ? C’est une technologie mature dont le principe est simple et maîtrisé. D’un côté on envoie de l’oxygène, de l’autre de l’hydrogène: les deux se rencontrent sur une membrane faite dans un matériau particulier sur lequel vont se produire les échanges électrochimiques qui vont générer de l’électricité. Celle-ci est envoyée au moteur électrique de la voiture. Le seul rejet est de la vapeur d’eau.

Mercedes, BMW et Honda travaillent sur le véhicule à hydrogène sans parvenir à proposer une voiture de tourisme. Pourquoi vous, vous allez y arriver ? Il y a dix ans, Toyota a été précurseur avec des petites voitures à hydrogène, mais elles étaient peu puissantes et peu attractives. Les constructeurs partent de plateformes automobiles existantes et essaient d’y faire rentrer la technologie hydrogène. Moi, avec mon expérience de sept ans de développement de la première voiture de course à hydrogène à travers le programme Green GT de l’Automobile Club de l’Ouest, je me suis dit : pourquoi ne pas créer un véhicule haut de gamme qui soit une vitrine technologique et qu’on ait vraiment envie d’acheter ? J’ai alors créé Hopium, et nous construisons laMãchina afin justement d’optimiser la techno hydrogène et d’obtenir une voiture de 500 ch disposant d’une autonomie de 1 000km.

Propre et inépuisable : pourquoi ne passe-t-on pas tout de suite à cette énergie «idéale» ? Je suis convaincu que

Il n’existe pas de stations-service hydrogène ! Il y a bien une station sous

le pont de l’Alma… mais, oui, la problématique est la même qu’à l’époque où Tesla a lancé sa voiture électrique. Mais ils ont fabriqué des super-chargeurs, et aujourd’hui ils ont un réseau en plein développement. Ce sera la même chose pour l’hydrogène. L’Etat, des institutions et des industriels investissent: en 2025, il existera un réseau de stations permettant de faire le plein en trois minutes.

l’électrique est une transition et que plusieurs problèmes (métaux rares pour les batteries, quantité d’énergie disponible, etc.) vont rapidement se poser. L’hydrogène est la solution d’avenir. Les constructeurs automobiles se sont engagés depuis des années dans des stratégies électriques, et il serait compliqué pour eux d’effectuer un virage à 90° pour partir sur l’hydrogène. PA L AC E SCO P E

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Jacques Gavard

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