8 minute read

Musiques&Fêtes

M USIQUES & F ÊTES Woodkid

Advertisement

Folamour

Grand fan de cinéma, particulièrement de Stanley Kubrick, à qui il a emprunté son nom de scène, Folamour s’est en quelques années d’activité intense imposé dans le top des meilleurs DJ français. Un artiste réclamé à cor et à cri sur les dancefloors du monde entier où ses sets vitaminés mettent tout le monde d’accord sous la boule à facettes. Evoluant dans un registre gorgé de soul, de funk et de disco, celui qui se passionne pour la musique depuis qu’il est petit est aussi un producteur et musicien de renom fort de trois albums au compteur. A l’image du dernier en date, TheJourney, voyage musical où il passe de la deep house au disco, de la nu soul au r’n’b avec la même joie de vivre. Un optimisme béat qu’on retrouvera sur scène avec la tournée Power to the PPL, où Folamour mélange sets de DJ et visuels hors norme, histoire de transformer la mythique salle de l’Olympia en discothèque déchaînée. FOLAMOUR.A l’Olympia. 28 boulevard des Capucines, Paris IXe, le 31octobre. Vrai touche-à-tout de génie (musique, vidéo, graphisme), le mondialement célèbre Woodkid avait annoncé faire une pause après le succès mondial de son premier album TheGolden Age. Mais la passion a été plus forte et S16, disque plus complexe, froid et mélancolique, a annoncé la renaissance de l’enfant de bois. Un retour en beauté avec une tournée internationale qui s’arrête enfin à Paris et où la démesure scénaristique du jeune Français déploie toute sa magie. WOODKID. A la Seine Musicale.Ile Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt, le2novembre.

The Pirouettes

Plus beau des duos à la ville comme à la scène,LesPirouettes auront réussi en à peine une dizaine d’années et trois albums étincelants à s’imposer dans le paysage musical français et à nous régaler de leur électro-pop qui passe avec la même aisance du dansant au mélancolique, du hip-hop sucré à la ballade à frissons. Equilibre, leur troisième album, sorti cette année, les voit aborder de front leur rupture amoureuse et la transposer en musique: le duo gagnant dans cette sorte d’exorcisme une plus grande profondeur dans l’élaboration de leur pop sensible, qui les place dans la droite ligne des couples français mythiques à la Elli&Jacno, Niagara ou plus récemment Yelle. THE PIROUETTES. Au Trianon.80 boulevard de Rochechouart, Paris XVIIIe, le 28octobre.

La Marche Bleue

Créé par Léo Walk, le jeune chorégraphe dont tout le monde parle, la compagnie LaMarche Bleue et sa troupe de danseurs et danseuses hors norme, qui a déjà œuvré pour les clips de Chris&The Queens ou SebastiAn, propose Première ride, sa première composition déclinée sous la forme d’un spectacle musical et dansé époustouflant sur l’histoire de neuf jeunes garçons et filles qui sillonnent la France en voiture. Une création électrique et mélancolique où Léo quitte ses racines hip-hop pour embrasser les musiques électroniques avec en toile de fond un voyage fantasmatique qui prend les contours d’une transition. Un spectacle passionnant qui, dans la lignée des spectacles de Gisèle Vienne ou de la compagnie LaHorde, place la techno au centre de la danse contemporaine.

RIDE, DE LA MARCHE BLEUE. Au Trianon.80 boulevard de Rochechouart, Paris XVIIIe, le 3novembre.

Saint DX

On avait remarqué ce petit prodige de la composition alors qu’il sévissait dans le regretté groupe Apes&Horses et sa pop californienne chatoyante. Désormais seul aux commandes sous le pseudo Saint DX, clin d’œil à son amour pour les synthés japonais des 80’s, le producteur nous ravit par son indécrottable fragilité amoureuse qu’il titille à grand coups de paroles en français ou en anglais, de basses qui battent le rythme et de mélodies à filer la chair de poule. Avec Unmixtape, sa dernière sortie, où s’invitent les valeurs montantes comme Ménage à Trois, David Numwami, Voyou ou Clara Nowhere, Saint DX s’ébat entre r’n’b sirupeux, piano langoureux, reprise mélancolique et ralentie du tube Gipsy Womande Crystal Waters ou références au plus kitsch des années 1980, tout en prouvant en beauté qu’il est un des plus talentueux crooner de la scène française. SAINT DX. Au Café de la Danse.5 passage Louis-Philippe, Paris XIe, le 10novembre.

Barbara Carlotti

Electron libre de la variété, biberonnée à la culture corse par son père et à la musique classique par sa mère, la chanteuse, musicienne, auteure, réalisatrice et comédienne ne cesse de nous éblouir par l’univers rétro-futuriste qu’elle a soigneusement élaboré, ses prises de risque musicales, ses nombreuses collaborations (avec DominiqueA, Bertrand Belin ou Izia Higelin), mais surtout son timbre de voix, parléchanté, sans pareil. Porte-parole d’une pop française audacieuse qui oscille entre la nostalgie des 70’s et les ritournelles électroniques, capable d’audaces comme son dernier album, Corse, île d’amour, adaptation contemporaine de chansons traditionnelles corses, Barbara Carlotti retrouve la scène, qui est pour elle comme une deuxième maison pour notre plus grand bonheur. BARBARA CARLOTTI.A la Cigale.120 boulevard de Rochechouart, Paris XIXe, le 16novembre.

Feu ! Chatterton

En une dizaine d’années, ce Club des cinq aussi à l’aise sur scène que sur disque a ressuscité le rock français, lui redonnant ses lettres de noblesse. Un constat éclatant avec la sortie au printemps dernier de Palais d’argile, un troisième album produit par le sorcier des claviers Arnaud Rebotini, et qui a laissé les critiques et les fans sans voix. Fer de lance d’un rock puissant et lettré qui se souvient autant de Bashung que des Talking Heads, de Radiohead que de LCD Soundsystem, Feu! Chatterton croise la chanson et les musiques électroniques, le rock et la pop, les guitares et les machines avec une force de frappe déconcertante et passionnante. FEU! CHATTERTON.A l’Olympia, 28 boulevard des Capucines, Paris IXe, le 29novembre.

Yan Wagner

Petit prince des synthétiseurs et des boîtes à rythmes, le producteur et chanteur Yan Wagner puise son inspiration dans le plus froid des années 1980, qu’il revisite de manière contemporaine, y ajoutant sa voix grave et profonde digne d’un crooner moderne. Adulé par Etienne Daho, le prodige est de retour avec un troisième album rempli de sonorités métalliques et d’invitations à danser, où il a troqué la langue anglaise pour le français. Un Couleur chaos synthétique et groovy, lumineux et funky, qui transporte la new wave dans le futur. YAN WAGNER. A la Maroquinerie.23 rue des Boyer, Paris XXe , le 24novembre.

Fatima Yamaha

En 2004, What’s a Girl to Do, un morceau électronique sorti de nulle part, signé d’un parfait inconnu et contenant un sample avec la voix de Scarlett Johansson tiré du film Lost in Translation, de Sofia Coppola, provoquait l’émeute sur les dancefloors avec sa rythmique désarticulée, ses synthés vrombissants et ses nappes de synthé radieuses. Rapidement, le mystère était levé et on apprenait que derrière cette soi-disant jeune fille se cachait le producteur hollandais Bas Bron. Bien décidé à capitaliser sur le succès de ce petit tube underground et fort d’une poignée de singles, de remix et d’albums survoltés, Fatima Yamaha est devenue la coqueluche de la scène électro, où son mélange de house, de funk et de techno se transforme en irrésistible machine à danser. FATIMA YAMAHA.Au Cabaret Sauvage.59 boulevard Macdonald, Paris XIXe, le 19novembre.

Malik Djoudi

Il aura fallu attendre 2017 pour que ce natif de Poitiers, qui a eu sa révélation musicale à 6ans en découvrant le clip de Thriller de Michael Jackson, se décide enfin à sortir son premier album et bousculer la variété avec sa voix caressante et ses mélodies sucrées comme du miel. Devenu depuis une des voix les plus singulières de la pop bleu, blanc, rouge, s’invitant aux côtés de Juliette Armanet ou assurant les premières parties d’Etienne Daho, qui ne cesse de l’encenser, Malik Djoudi vient juste de sortir Troie. Un troisième album époustouflant, certainement le plus réussi et abouti à ce jour, où se glisse l’incroyable Quelques motsen duo avec Isabelle Adjani, un morceau capable de mettre la larme à l’œil aux plus endurcis. MALIK DJOUDI. A la Cigale.120 boulevard de Rochechouart, Paris XIXe, le 25novembre.

Saycet

Bandes originales de film, musique pour la pub et les séries, carte blanche offerte par le Centre Pompidou, invitation à Versailles pour créer un morceau inspiré par l’ambiance du château, collaborations avec Juliette Armanet ou Yan Wagner : le jeune producteur et compositeur français est devenu en quelques années une pièce maîtresse de la musique électronique dont la réputation dépasse allègrement les frontières françaises. Véritable homme-orchestre, Saycet a également trouvé le temps de se consacrer à Layers, un quatrième album où les instruments électroniques se font caressants et mélancoliques, voyageurs et oniriques, et qui devrait un peu plus asseoir sa renommée. SAYCET.Au Badaboum.2bis rue des Taillandiers, Paris XIe, le 28octobre.

Arlo Parks

Découverte il y a trois ans avec Cola, un premier morceau de soul sensuelle porté par une voix rauque et envoûtante, plébiscitée par Michelle Obama et Billie Eilish, cette jeune Anglaise de tout juste 20ans, à la fois poétesse, musicienne et chanteuse, est une des valeurs à suivre sans perdre une minute. Son premier album, Collapsed in Sunbeams, mélange de soul

lumineuse, de trip-hop entraînant et de funk lascif, agrémenté de paroles racées qui chroniquent les affres de l’adolescence, est un doudou musical parfait pour traverser l’automne. Un petit bijou de sensualité qui confirme tous les espoirs placés dans ce diamant brut qu’est Arlo Parks, qui vient enfin nous rendre visite. ARLO PARKS. Au Trabendo.211 avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe, le 14novembre.

This article is from: