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Restos&Bars

R ESTOS & B ARS

Montecito

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Affublée du nom d’une ville solaire située dans le comté huppé de Santa Barbara, cette table lovée entre les murs du nouvel hôtel Kimpton St Honoré Paris dévoile un immense espace avec comptoir vertigineux, cuisine ouverte sur la salle et patio enchanteur. Le décor signé Humbert&Poyet est chahuté de marbre, de velours, de couleurs et d’une touche végétale. La carte imaginée par le chef français Nicolas Pastot avec la complicité de Carrie Solomondéploie de jolies propositions signant une cuisine franco-californienne moderne et appliquée. Dégustés ce soir-là, l’amazing guacamole, les tacos ultracroustillants, les ravissantes linguine fraîches au homard et l’incontournable cheese-cake, ici pimpé aux myrtilles. Avant, après, le temps d’un cocktail ou d’une coupe de champagne, passage obligé au sommet de l’hôtel sur le rooftop Sequoia offrant un têteà-tête inédit avec Paris et une vue renversante. MONTECITO.Au Kimpton St Honoré Paris, 27-29 boulevard des Capucines, Paris IIe . 0180407640.

Il Carpaccio

Dans la superbe cuisine du Royal Monceau, deux nouveaux chefs tout droit venus d’Italie, Olivier Piras et Alessandra Del Favero, disciples du restaurant 3 étoiles DaVittorio, près de Milan, postés aux fourneaux du Il Carpaccio. Cet épatant duo propose une cuisine italienne volubile, moderne, complice et généreuse, mettant en scène la crème des produits transalpins dans des recettes délicieusement voluptueuses. Parmi les plats phares, le carpaccio de bœuf relevé d’une sauce César et de truffe noire, le bar panzanella et sa délicate émulsion de cresson ou encore le risotto potiron et langoustines. Mais la star de la carte assurant le show comme la régalade, ce sont les légendaires Paccheri alla Vittorioà la carte du restaurant éponyme depuis un demi-siècle avec leur diabolique sauce trois tomates. Pour finir, un tiramisu qui vous cueille au vif de la gourmandise, monté minute devant vos yeux avec sa pointe de praliné croustillant. Le tout s’épanche joyeusement dans les notes gracieuses de vins italiens. Magnifique. IL CARPACCIO.Au Royal Monceau, Raffles Paris, 37 avenue Hoche, ParisVIIIe. 0142998800.

Tamara

Pile dans l’époque, l’audace en plus, cette table locavore fait le pari du zéro déchet en insufflant à sa cuisine une délicatesse remarquable. Derrière cette pépite, on retrouve le jeune chef Clément Vergeat formé à l’excellence de la gastronomie française et connu du grand public grâce à Top Chef. Amoureux du bon, du beau, du brut, engagé dans une cuisine respectueuse de l’environnement et dans un sourcing minutieux en direct avec les producteurs locaux, Clément Vergeat offre chaque soir des assiettes surprenantes autour d’un menu en cinq étapes ou à la carte. Génie des alliances terre-mer, il a emporté nos palais : inoubliables frites de polenta saupoudrées de poutargue, divin lieu aux champignons, tendre volaille dans son jus, parfait glacé à la noisette, sans oublier l’excellent choix des vins qui ont enchanté chaque plat. Un énorme coup de cœur. TAMARA.15 rue de Richelieu, Paris Ier . 0625797255.

Café Lapérouse

Benjamin Patou à la tête de Moma Group étoffe son carnet d’adresses en prolongeant de l’autre côté de la Seine, à l’Hôtel de la Marine, le mythique restaurant Lapérouse. Le lieu en met plein les yeux avec son somptueux décor signé Cordélia de Castellane (DA de Dior Maison et Baby Dior), qui est allée chercher l’inspiration dans un irrésistible mélange des genres associant influences XVIIIe , imprimés bigarrés et touches Art déco. Cette spectaculaire adresse déroule deux salons, un bar en coquillages et deux bijoux de terrasses. On y fait escale dès le matin pour un petit-déjeuner chic, on s’offre un déjeuner galant, un tea time ou un apéro… jusqu’au dîner. A la carte, une déclinaison d’œufs à la coque et de croque-monsieur, des classiques revisités comme l’excellent smash burger Seattle, des snacking àpartager et d’affriolantes pâtisseries.

CAFE LAPÉROUSE.Hôtel de la Marine, 2 place de la Concorde,

Paris VIIIe. 0153936553.

Dalia

Inspirée par la Méditerranée orientale, cette table joyeuse envoie des fraîcheurs d’assiettes dans un bel espace plongé dans un camaïeu terra cotta avec cuisine ouverte et bar magistral, le tout imaginé par Mur.Mur Architectes. Le soir, on se fait plaisir dans une ambiance vibrante avec un creamy houmous, on se partage une épaule d’agneau cuite sept heures, on plonge un morceau de hallah à même le poêlon de la gigantic shakshuka, on craque pour le gâteau-mouss tout choco et on sirote des cocktails déments. Au déjeuner, Dalia s’assagit et dévoile une carte plus courte mais efficace avec des assiettes bien senties régalant les Parisiens pressés. DALIA.93 rue Montmartre, Paris IIe . 0153408813.

Cèna

David Lanher,

déjà à la tête de Racines et du Bon Saint Pourçain, revient sur le devant de la scène avec ce nouveau restaurant planté dans les beaux quartiers. Une adresse qui offre tout de suite sa complicité et révèle son charme au fil d’une mise en scène élégante signée du Studio Ex Æquo. Aux fourneaux, le chef lyonnais Alban Chartron, passé entre autres au LouisXV à Monaco, propose une carte courte et énergique, parfaite à saisir des recettes composées au plus près des saveurs. Ce jour-là : betterave brûlée, vinaigre de framboise et thon de ligne. A suivre, un carré d’agneau doré à point, carottes-cajun, mousseline pois chiche et huile de sésame toasté. Et final en pleine gourmandise avec un délice de chocolat cardamome noire fumée et croustillant caramel-pécan.

CÈNA.23 rue Treilhard, Paris VIIIe. 0140742080.

Sushi Shunei Brigade du Tigre

Plongée dans un décor fascinant imaginé par les agences d’architecture Sala Hars et Vorbot, cette paisible adresse parisienne nichée à Montmartre déclare son amour au sushi. A la manœuvre, le chef Shunei Kimura, qui assure le spectacle dans une rigueur toute japonaise, s’exécute dans les règles de l’art, en habit traditionnel, derrière son comptoir boisé. Chaque jour, il raconte une histoire différente en fonction de la pêche et des saisons. Tout y est divin jusqu’à la sélection de thés parfaitement infusés. Plus qu’un moment, une expérience. Yakuza SUSHI SHUNEI.3 rue Audran, ParisXVIIIe. www.sushishunei.com Paris

Et de deux pour

Adrien Ferrand,

déjà à la tête du restaurant Eels, qui s’est offert une nouvelle table avec son meilleur ami et ancien second, Galien Emery. Portés par leur amour de la culture asiatique nourri au fil de leurs nombreux voyages, ils partagent dans ce restaurant une cuisine moderne et créative. Chez eux, c’est comme il vous plaît, avec d’un côté un comptoir dédié à la street food à emporter, de l’autre une salle en duplex pour savourer des recettes gastronomiques à rugir de plaisir : sushis de cochon, crabe mou en tempura, tataki de bœuf ou encore impérial canard Mayenne à partager. Pour le final, un cake coco caramélisé à la cacahuète dément. Et des sakés et cocktails twistés à la sauce asiatique qui épanchent joliment la soif. BRIGADE DU TIGRE.38 rue du Faubourg-Poissonnière, Paris Xe . 0145815156. TENDANCE JAPON

Onii San

Trois garçons dans le vent, Arthur Cohen, Olivier Léoneet Issac Romero, sont allés chercher l’inspiration du côté des isakayas tokyoïtes pour donner vie à cette heureuse table plantée en plein Marais. Design brut et graphique, objets kitsch et playlist disco animent le restaurant. La carte déroule un florilège de petits plats sexy aux saveurs franches: œuf coulant mariné au soja, shiitakés sautés et caramélisés au saké, demi-homard bleu au yuzu, sando au thon… Signature de la maison, le fameux handroll : un riz tiède auréolé de poisson en tartare capturé dans une feuille de nori croustillante qui se décline en cinq recettes, dont l’irrésistible crabe-mayo qui rafle la mise. ONII SAN.82 rue des Archives, Paris IIIe . 01 45 35 14 60. Après avoir signé des concepts uniques déclinés à travers 14restaurants au Portugal, à

São Paulo et à Bangkok, le très renommé Olivier daCostavient envoûter Paris en posant son talent et le label Yakuza entre les murs de l’hôtel Maison Albar Vendome. Un projet qui fait se rencontrer l’Asie et la Méditerranée autour d’une cuisine de haut vol mariant admirablement les saveurs, jouant sur les textures et arborant une esthétique parfaite. Et voilà le festin avec un menu dégustation d’exception qui envoie sushis, sashimis, tacos sakana au poisson, gyozas au poulet, makisushis, tempuras et le fameux gunkan de Kobe avec wagyu et foie gras. Et qui se termine en beauté avec un irrésistible fondant matcha et glace sésame.

YAKUZA PARIS BY OLIVIER.Maison Albar

Hôtels Le Vendôme, 7 rue du Helder Paris IXe . 0187443888.

Toque fine qui a fait ses armes au Plaza Athénée et chez Thoumieux, Grégory Garimbay, la trentaine fringante, a récupéré les clés de l’Auberge Nicolas Flamel, la plus ancienne maison de Paris classée monument historique. Pour donner un nouveau souffle à cette adresse mythique. Rencontre.

Le chef Alan Geaam, propriétaire depuis quinze ans de l’Auberge Nicolas Flamel, vous a confié les cuisines

de ce restaurant de légende. C’est une rencontre incroyable et un vrai coup de chance ! Alan Geaam m’a fait le plus beau des cadeaux en m’offrant cette opportunité et en m’accordant sa confiance.

Vous avez eu carte blanche ?

Une totale liberté, de la décoration à la carte en passant par la vaisselle. Main dans la main avec le studio d’architectes Honneur Society, nous avons repensé l’espace pour qu’il gagne en modernité et en lumière. La cuisine a été parfaitement optimisée, et surtout je la voulais ouverte sur la salle pour voir tous mes convives, et partager avec eux.

Grégory Garimbay «Je ne veux pas que les gens Comment avez-vous pensé votre carte ? Je suis allé sur ce que j’aimais, le végétal, la minéralité et l’iode. J’aime la cuisine s’ennuient pâtissée avec des fruits qui apportent une touche d’acidité et les desserts cuisinés. à ma table Je suis un brin provocateur dans ma façon de cuisiner parce que je ne veux pas que les gens s’ennuient à ma table.

Quels sont vos premiers émois culinaires ? Ma mère cuisinait tout le temps, et on avait un potager à la maison. Quand mes copains allaient faire des tours de vélo ou jouer au foot, moi, j’allais ramasser les haricots verts et je tressais l’ail… J’ai un souvenir particulier avec les tomates qui marquaient l’été dans notre jardin: nous en mangions tous les jours, ma mère les coupait en tranches fines, les arrosait d’huile d’olive, ajoutait l’échalote, le basilic et un peu de piment. J’attendais avec impatience la fin du plat pour tremper le pain dans le jus qui avait bien mariné: un bonheur, rien que de l’évoquer…

Le rêve ultime ? L’étoile !

C’est un rêve et un objectif à la fois. Dans cette auberge où

Nicolas Flamel changeait le plomb en or, je me dis que j’ai peut-être mes chances…

AUBERGE NICOLAS FLAMEL.

51 rue de Montmorency, Paris IIIe . 0142717778.

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