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ArmelleKhourdoïan ans un salon de l’hôtel particulier qui abrite la Fondation Dosne-Thiers, Armelle Khourdoïanévoque avec enthousiasme son parcours de chanteuse lyrique. Ses parents, d’origine arménienne, ont élevé leurs enfants dans le goût de la musique. Toute la fratrie joue d’un instrument. Armelle a commencé avec le violon, puis le piano, de 5 à 14ans. La maison regorgeait de disques de Maria Callas. Un jour, un ami leur a offert des partitions: parmi elles, LaTraviata de Verdi. «La Traviata, c’est l’opéra qui m’a donné envie de faire du chant», dit-elle. Formée au conservatoire de Marseille, elle a poursuivi ses études au conservatoire de Paris, puis intégré le prestigieux Atelier lyrique de l’Opéra de Paris. «On faisait des concerts à Garnier ou ailleurs, on entrait dans ce milieu.» La reconnaissance artistique s’est confirmée en 2014 lorsqu’elle a été nommée révélation artiste lyrique de l’Adami. Des rôles légers l’ont fait connaître dans Platée, de Rameau, au Palais Garnier, puis à la Scala de Milan dans L’Enfant et les Sortilèges, de Ravel. «Je suis soprano lyrique léger. J’ai chanté des choses plus colorature, parce que j’ai une facilité à vocaliser. Ma voix a évolué. Je travaille des rôles plus larges : Mimi dans LaBohème de Puccini, de Bellini, Fiordiligi dans Così fan tutte et la Comtesse dans LesNoces de Figaro, de Mozart.» Son nouveau challenge ? LaTraviata! «Mon rêve se réalise. Le rôle de Violetta Valéry est l’un des plus difficiles, parce qu’il y a tout : les vocalises, les suraigus, les graves, les pianissimos, les phrases intermi-
nables… J’aime le personnage, sa force, sa fragilité.» Présentée dans le cadre somptueux de la Fondation DosneThiers, cette Traviata propose une expérience immersive à quelques privilégiés, un concept importé de Venise. Accompagnés de trois musiciens, les personnages principaux jouent près des spectateurs. Le résultat est époustouflant, proche de l’atmosphère des salons artistiques du XIXe siècle. Une visite des lieux et un cocktail après la représentation agrémentent cette adaptation du chef-d’œuvre de Verdi. Une Traviata sur mesure ! A L I C E D E C H I R A C «Requiem» de Mozart, à Saint-Louis des Invalides, le 15 nov. «La Traviata», de Verdi, à la Fondation Dosne-Thiers, jusqu’au 17déc.
“La Traviatawas the opera that made me want to sing,” says lyric soprano Armelle Khourdoïan. After studying at the conservatories of Marseille and Paris, she joined the prestigious Atelier Lyrique at the Opéra de Paris and in 2014, won best new lyric artist at the Adami awards. This quickly led to roles in Rameau’s Platéein Paris and Ravel’sL’Enfant et les sortilègesat La Scala in Milan. “I’m a light lyric soprano,” she says. “For a long time I sang pieces with more coloratura because I have a certain facility for vocalization. But my voice has changed and I’m now singing different roles such as Mimi inLa Bohème.” She is currently taking on the role of Violette Valéry in La Traviata–“a dream come true” – in a stripped-back chamber version of the opera at the intimate Fondation Dosne-Thiers in Paris.
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“Traviata” de rêve
