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Interco' Outre-mer
INTERCO’ OUTRE-MER DONNE LA PAROLE AUX INTERCOMMUNALITÉS DE GUYANE SUR LEURS PRIORITÉS EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT
Dans ce numéro de l’e-mag, Interco ‘Outre-mer, réseau des intercommunalités ultramarines, met en avant ses adhérents en Guyane, auxquels nous avons posé cette question : « Pourriez-vous nous parler d’un projet environnemental majeur au sein de votre intercommunalité, contribuant à répondre aux défis auxquels la Guyane est confrontée ? »
TÉMOIGNAGE
SERGE SMOCK, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU CENTRE LITTORAL (CACL)

La CACL investit plus de 263 millions d’euros dans la transition et l’autonomie énergétique du territoire.
Anticipant la fermeture prochaine du site de stockage de déchets des Marsouins, avec mes collègues élus et les équipes de la CACL nous travaillons depuis des années au développement d’une filière pérenne pour le traitement et la valorisation des déchets des trois territoires : CACL, CCDS et CCEG.
Afin de traduire cette ambition, l’Agglo a sélectionné, dans le cadre d’une délégation de service public conception-construction-exploitation, le meilleur projet tourné vers la mise en œuvre d’une économie circulaire déchets-énergie.
Celui-ci permet de sécuriser la gestion des déchets sur le long terme, d’augmenter leur valorisation notamment sur le plan énergétique, en produisant de l’électricité pour plus de 40000 habitants, avec la construction d’une unité de valorisation énergétique et ainsi, de prendre en compte l’évolution démographique de la Guyane.

TÉMOIGNAGE
FRANÇOIS RINGUET, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES SAVANES (CCDS)

Du fait du changement climatique, nous avons été touchés de plein fouet par des périodes de sécheresse extrême. Aussi, ai-je pris l’initiative l’année dernière de mettre à disposition des agriculteurs qui en ont fait la demande de l’eau agricole, afin que les exploitations ne soient pas en rupture de production. Les agriculteurs des savanes ont pu ainsi bénéficier de la solidarité de la communauté de communes.
Ce dispositif d’urgence vient en complément des aides apportées à travers le programme Leader et, chaque année, deux agriculteurs sont financés afin qu’ils puissent participer au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris. Après un appel à candidatures, quatre agriculteurs ont été sélectionnés cette année pour représenter la diversité et la qualité des produits agricoles des savanes.
Nous avons présenté en avant-première au SIA 2025 un « Guide de l’agriculture biologique – territoire des Savanes » qui rappelle les grands principes de l’agriculture biologique, la liste des agriculteurs bio du territoire, ainsi que les points de vente en Guyane.

TÉMOIGNAGE
SOPHIE CHARLES, PRÉSIDENTE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’OUEST GUYANAIS (CCOG)

L’Écopôle Colibri est un projet ambitieux estimé à 15 millions d’euros, que la CCOG pilote pour moderniser la gestion des déchets dans l’Ouest guyanais.
Conçu pour traiter plus de 25 000 tonnes de déchets par an, il regroupe une déchèterie, un centre de tri, une installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) et des équipements de pointe, des presses à balles notamment, afin d’optimiser la logistique et de promouvoir le recyclage, basé à Saint-Laurent du Maroni.
En 2024, l’ISDND a accueilli 45 000 m³ de déchets enfouis. L’objectif est de bâtir une filière de valorisation adaptée aux réalités locales, en protégeant l’environnement. L’Écopôle Colibri prévoit aussi un espace pédagogique pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la gestion des déchets.
À travers ce projet d’envergure, la CCOG affirme sa volonté de doter le territoire d’infrastructures capables de relever les défis environnementaux et de favoriser un développement durable et résilient.

LE MOT DE LYLIANE PIQUION-SALOMÉ, PRÉSIDENTE D’INTERCO’ OUTRE-MER
Je remercie chaleureusement les président(e)s d’intercommunalités qui se sont exprimés ici dans cet article, et je tiens à souligner le grand dynamisme des projets environnementaux à l’œuvre aujourd’hui en Guyane.
Dans un esprit de partage d’expériences, Interco’ Outre-mer initie des échanges permanents avec ses adhérents. Il est de notre responsabilité de porter la voix de l’intercommunalité ultramarine au niveau régional, en France hexagonale et au niveau européen, pour continuer de sensibiliser les pouvoirs publics sur les réalités et priorités de chacun de ces territoires.