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Saint-Barthélemy

UNE PÉPINIÈRE DESTINÉE À REVERDIR PLUSIEURS SITES DE L’ÎLE

Avec l’aide de l’association Island Nature Experiences Saint-Barth, l’Agence territoriale de l’environnement (ATE) réaménage depuis un an sa pépinière. Du 20 décembre à fin février, des plantations ont eu lieu chaque vendredi.

Afin de revégétaliser certains points de l’île avec des espèces indigènes issues de sa pépinière, l’ATE a lancé des appels à participation auprès de bénévoles. Grâce à eux, tous les vendredis matins, une session de plantation a ainsi pu être mise en place. « Nos plants proviennent de graines récoltées sur l’île que l’on a fait pousser au sein de notre pépinière. Ces plants étant grands désormais, ils vont pouvoir reverdir certaines zones de l’île », explique l’ATE.

Des membres de Island Nature Saint-Barth Experiences et des bénévoles étaient mobilisés sur le terrain, lors d’une session de plantation à Toiny organisée au mois de janvier.
© ATE

Par exemple, le 15 janvier, 13 espèces indigènes ont été mises en terre au Fort Carl, ce morne couvert d’une forêt littorale sèche qui domine la ville de Gustavia.

« Pour aider les plants à se plaire dans leur nouvel endroit, un réservoir a été placé sur le site afin de permettre un arrosage régulier », précise l’ATE. Le projet a par ailleurs offert l’occasion aux élèves de CM2A de Gustavia, dans le cadre de leur aire éducative, de mieux connaître la flore indigène, tout en les sensibilisant à l’importance de la préserver.

L’OYA, UN SYSTÈME D’IRRIGATION ANCESTRAL ET ÉCOLOGIQUE

« De plus, des oyas ont été installés à côté de chaque plante », ajoute l’ATE. Enterré près des végétaux, puis rempli d’eau, l’oya est un pot en argile cuite poreuse utilisé pour diminuer les quantités d’eau nécessaires à l’arrosage. Distillée par capillarité à travers la matière poreuse du pot, l’eau contenue dans l’oya ne s’écoule en effet que si la terre est sèche. Les racines des plantes vont alors naturellement se diriger autour de l’oya pour absorber l’humidité qui s’en dégage et dont elles ont besoin.

Déjà utilisés il y a 4 000 ans en Chine, les oyas, pots en terre cuite poreux, présentent l’avantage de diffuser de l’eau de façon continue, en fonction des besoins de la plante. Ici, une installation au Fort Carl. Ce type d’initiative vise à revégétaliser certaines zones sèches de l’île.
© ATE

Selon Tiphanie Lelong, qui pilote le projet, « réintroduire des espèces indigènes comme les plantes à fleurs Cordia dentata et Eugenia ligustrina, ou encore l’arbuste Jacquinia berteroi en danger d’extinction en France, cela permet de sensibiliser à la richesse de notre biodiversité et de recréer un habitat adapté à la faune indigène. En 2025, c’est autant que possible de nos espèces sensibles et protégées que l’on souhaite réintroduire dans le milieu. »

Rédaction : Stéphanie Castre
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