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Saint-Pierre-et-Miquelon

CULTIVER L’AVENIR À MIQUELON !

Au sein de la Collectivité territoriale, la Cellule agricole espaces ruraux et naturels (CAERN) soutient les exploitants agricoles de Miquelon, en les aidant à améliorer les rendements et la durabilité des pratiques. Le point avec son responsable, Denis Coste.

INTERVIEW

DENIS COSTE, RESPONSABLE DE LA CAERN À MIQUELON

Denis Coste
© CAERN / CT de Saint-Pierre-et-Miquelon
• À travers la CAERN, la Collectivité territoriale investit pour développer la filière agricole ?

- Oui, et l’objectif est notamment d’alimenter notre marché local. En effet, aujourd’hui, plus de 95 % des produits alimentaires consommés sur l’archipel sont importés. Alors l’enjeu est, plus que jamais, de tendre vers une meilleure autonomie alimentaire. Pour cela, notre équipe apporte aux agriculteurs un soutien technique et matériel.

En 2023, le plan de réhabilitation des prairies débuté en 2020 a permis de produire 106 tonnes de fourrage sur 27 hectares.
© CAERN / CT de Saint-Pierre-et-Miquelon
• Comment cela se traduit-il concrètement ?

- La CAERN possède un parc technique, dont des tracteurs et diverses machines agricoles. Elle prend en charge les opérations de préparation du sol, de fertilisation et de récolte du fourrage... Ce soutien est essentiel pour assurer la viabilité économique des exploitations locales, car aucune d’entre elles n’aurait pu supporter de tels investissements.

De plus, à la CAERN, nous assistons les exploitants dans des tâches variées : curage des étables, transport d’intrants, entretien des clôtures de prairies... Nous sommes une équipe dévouée au développement agricole.

La CAERN s’engage aussi à valoriser les déchets de ferme et de la mer en fertilisants naturels destinés à Miquelon. Le goémon – algues marines ci-dessus – est ainsi récolté pour être transformé en compost.
© CAERN / CT de Saint-Pierre-et-Miquelon
• La « réhabilitation » des prairies porte ses fruits ?

- Les terres de Miquelon-Langlade étaient emplies de mauvaises herbes, de pissenlit et petite oseille en particulier. Cet état dégradé des sols a motivé le lancement d’un plan 2020-2025 pour améliorer les rendements et la qualité de nos prairies. La finalité est d’y produire un fourrage de qualité, de réduire les importations et d’atteindre, à moyen terme, l’autosuffisance alimentaire pour les cheptels de l’archipel. C’est en bonne voie !

Rédaction et interview : Stéphanie Castre
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