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CAGNM

LES JEUNES S’ENGAGENT EN SERVICE CIVIQUE DANS LE NORD DE MAYOTTE

La Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) s’engage activement dans l’insertion professionnelle des jeunes issus des quatre communes de son territoire. À travers le dispositif du service civique, ces jeunes ont l’opportunité de contribuer à la vie locale tout en développant des compétences variées.

DES MISSIONS AXÉES SUR LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

Les volontaires en service civique (VSC) interviennent principalement sur des missions environnementales, un enjeu central pour le territoire du Grand Nord de Mayotte. Sensibilisation à la gestion des déchets, reboisement ou encore protection du littoral sont autant de projets auxquels ces jeunes sont amenés à participer. À travers ces missions, ils se familiarisent avec les problématiques écologiques locales et, à leur échelle, contribuent à préserver le patrimoine naturel de leur territoire.

Mobilisation de volontaires en service civique (VSC) dans le nord de Mayotte, à la suite du passage de Chido. Le service civique est un engagement volontaire en faveur de l’intérêt général, en France ou à l’étranger. Le jeune doit être âgé de 16 à 30 ans.
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UN RÔLE ESSENTIEL, APRÈS LES RAVAGES DE CHIDO ET DIKELEDI

À la suite de ces événements climatiques extrêmes, les VSC ont joué un rôle crucial dans la gestion des conséquences environnementales et sanitaires sur le territoire. Rapidement mobilisés, ils ont mené des diagnostics approfondis sur l’état des cours d’eau afin d’évaluer les dégâts causés par les crues et l’ampleur des accumulations de déchets urbains. Ce travail a permis au service de l’Environnement d’identifier les zones prioritaires d’intervention et donc de mieux protéger les populations.

L’expérience du volontariat en service civique au sein de la CAGNM a déjà suscité des vocations chez certains jeunes, qui ont pu découvrir différents métiers dans le domaine de la préservation de l’environnement et de la gestion des déchets.
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De plus, les volontaires ont procédé au diagnostic des mangroves et des sentiers littoraux, avec la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) et le Conservatoire du littoral, pour évaluer les dommages subis par ces écosystèmes sensibles et définir les actions nécessaires à leur préservation.

Enfin, dans une démarche proactive de prévention sanitaire, les VSC ont distribué des pastilles de chloration en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, contribuant ainsi à sécuriser l’accès à une eau potable pour la population touchée par ces catastrophes naturelles.

VERS UNE INSERTION PROFESSIONNELLE DURABLE

Au-delà de l’engagement environnemental, ces jeunes volontaires ont l’opportunité de découvrir d’autres domaines de compétences propres aux collectivités locales : projets de développement économique et d’aménagement du territoire, etc. Cette polyvalence est un atout précieux pour leur future insertion. En acquérant des compétences transversales et en se familiarisant avec le fonctionnement des collectivités territoriales, ces jeunes augmentent leurs chances d’intégration sur le marché du travail.

Sortie avec de jeunes VSC dans le nord de Mayotte.
© CAGNM

UN TREMPLIN VERS L’AVENIR

La CAGNM se félicite de contribuer ainsi à l’insertion et à l’épanouissement des jeunes du territoire. En leur offrant un cadre d’apprentissage adapté et valorisant, elle participe à la construction de la jeunesse mahoraise et à l’avenir du Grand Nord.

TÉMOIGNAGE

MARIB HANAFFI, VICE-PRÉSIDENT TRAITEMENT, VALORISATION DES DÉCHETS ET DÉVELOPPEMENT DURABLE À LA CAGNM, MAIRE D’ACOUA

Marib Hanaffi
Les VSC ont recensé les endroits sensibles, par exemple les rivières que les branchages et déchets risquaient d’obstruer. Ils ont distribué des pastilles pour potabiliser l’eau, alors que le nord de l’île a été privé d’eau et d’électricité pendant plus d’un mois après Chido. Ils ont sensibilisé à la propreté sur le territoire, avec une démarche peut-être plus captive que d’autres, car les jeunes savent parler aux jeunes et instaurent une relation de proximité avec les habitants.
À l’avenir, j’aimerais que l’on puisse employer des VSC pour amener la population vers le tri sélectif, grâce dans un premier temps aux bornes de collecte Tri-O mises en place par Citéo dans chaque village.
De même, les VSC pourraient promouvoir la déchetterie mobile du Grand Nord de la SIDEVAM, qui permet de déposer déchets électroniques, électroménager, ferrailles, encombrants, textiles et déchets verts.
Rédaction : Naïza Soihiboudine / CAGNM
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