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Conservatoire du littoral
RENDRE LE LITTORAL ACCESSIBLE À TOUS, UNE MISSION PREMIÈRE DU CONSERVATOIRE
Tout au long de l’année 2025, le Conservatoire du littoral célèbre ses 50 ans. Zoom sur trois projets en cours dans les outre-mer qui illustrent la notion d’accès à la nature, au cœur des engagements de l’établissement depuis sa création en 1975.
L’ouverture au public des sites acquis et protégés par le Conservatoire du littoral et ses partenaires a été inscrite dans les textes fondateurs de l’établissement par la loi du 27 février 2002. Cependant, dès la création du Conservatoire en 1975, c’est une évidence : acheter des espaces naturels pour éviter la privatisation du littoral et permettre l’accès de tous au bord de mer est un enjeu tout à la fois environnemental et social.
Le choix de répondre au souhait de libre accès au littoral n’est cependant pas toujours compatible avec les nécessités de protection et des tensions apparaissent parfois entre les deux objectifs, entre une protection très défensive et une ouverture large pouvant aboutir à des dégradations.
Le Conservatoire a donc dû, comme d’autres institutions et avec ses partenaires gestionnaires, tracer un chemin d’équilibre : élaborer une doctrine tout en développant un grand sens pratique. S’il convient de faciliter l’ouverture à tous, il faut éviter l’artificialisation ou la banalisation des espaces naturels, respecter l’esprit de la loi Littoral en adoptant des aménagements légers et réversibles, utiliser des matériaux durables, veiller à leur parfaite insertion paysagère, réduire enfin la consommation énergétique et les coûts…

TÉMOIGNAGE
MATTHIEU DELFAULT, CHARGÉ DE MISSION AMÉNAGEMENT ET GESTION AU CONSERVATOIRE DU LITTORAL, ANTENNE DE GUYANE

En Guyane, plus de 50000 hectares sont protégés par le Conservatoire du littoral. Parmi ces espaces, la Pointe Liberté, où un aménagement de sentier de 2,4 kilomètres est en projet, propose en bordure du littoral et jusqu’à l’embouchure de la rivière de Cayenne, une biodiversité extraordinaire entre marécages, mangroves et faune allant des aigrettes aux oiseaux migrateurs en passant par les cabiaïs – plus gros rongeurs du monde –et plusieurs espèces de félins : pumas, jaguars...
L’enjeu est d’ouvrir ce site d’exception au plus grand nombre par le biais d’aménagements les plus intégrés possibles, dans le respect de l’environnement. Les 400 premiers mètres seront intégralement accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Il est prévu que les travaux, d’une durée d’un an, débutent fin 2025. Ce projet est évalué à 269000 euros.