LA CRÉATIVITÉ, C’EST L’INTELLIGENCE

RAPHAËL DURAZZO, HÉLÈNE BAILLY MARCILHAC
& ALEXIS LARTIGUE
Co-fondateurs / Association Matignon Saint-Honoré
Ce projet est né de notre volonté partagée de valoriser l’exceptionnelle concentration des galeries dans le secteur Matignon Saint-Honoré. L’ambition de cette initiative est simple, mais puissante : faire vibrer à l’unisson un quartier à l’héritage fort, que nous avons choisi d’animer collectivement autour d’un nouvel élan culturel. En imaginant un grand rendez-vous commun, nous avons souhaité fédérer les différents acteurs du monde de l’art et désirons réaffirmer la place singulière du 8e arrondissement où est né le marché de l’art. Au fil des décennies, d’autres pôles comme Saint-Germain-des-Prés et le Marais ont contribué à enrichir la diversité des lieux d’implantation des galeries parisiennes plaçant notre capitale au cœur du marché de l’art européen et mondial. En rassemblant 37 des galeries du quartier autour d’un événement commun, visible et accessible, nous souhaitons attirer autant les collectionneurs aguerris que les amateurs passionnés. C’est en créant ces croisements de regards, en favorisant les rencontres inattendues, que nous ambitionnons de contribuer à la force culturelle et symbolique de ce quartier emblématique. Cette synergie, nous la portons avec enthousiasme, convaincus que l’union fait la visibilité et que l’art mérite d’être célébré dans l’espace public comme dans les lieux les plus intimes de la création.
This project arose from our shared desire to highlight the exceptional concentration of galleries in the Matignon Saint-Honoré neighbourhood. The aim of this collective initiative is simple, but powerful: to make a neighbourhood resonate with its rich heritage that we have decided to revive collectively through a new cultural initiative. Imagining a large, shared event, we aimed to unite different players in the art world. We want to attest to the special place of the 8th arrondissement where the art market was born. Over the years, other centres such as Saint-Germain-des-Prés and Le Marais contributed towards extending the diversity of locations for Parisian galleries, placing our capital at the heart of the art market in Europe and worldwide. By uniting 37 galleries in a shared event, visible and accessible, we hope to draw seasoned collectors but also passionate fans. By creating moments when eyes meet, staging unexpected encounters, we hope to contribute to the cultural and symbolic importance of this iconic neighbourhood. We share this synergy enthusiastically, convinced that union makes for visibility, and that art deserves to be celebrated in the public arena as well as in the most private places dedicated to creation.
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DE L’ÉVÉNEMENT MATIGNON
SAINT-HONORÉ, DONT IL PARRAINE
For interior architect Pierre Yovanovitch, art is essential to any interior. His career — at the crossroads of architecture, design, and art — resonates deeply with the spirit of the Matignon Saint-Honoré event, of which he is the patron for its second edition.
Vous avez commencé dans la mode chez Pierre Cardin avant de fonder votre propre studio en 2001. En quoi cette double culture, mode et design, continue-t-elle de nourrir votre regard sur l’espace et sur les objets ?
Mon passage par la mode m’a appris la rigueur des lignes, le soin porté aux proportions, l’importance de la silhouette et des matières. Chez Cardin, tout était pensé comme une architecture portée. Cette approche m’a suivi naturellement dans le design, où je vois chaque espace comme une coupe : il faut y créer du rythme, de la tension et, surtout, laisser de la place au corps. Mode et design partagent ce même souci du geste, du détail et de l’émotion qu’ils peuvent susciter.
Claire Tabouret, Tadashi Kawamata, Alicja Kwade, Daniel Buren… Vous invitez des artistes à créer in situ. Comment trouvez-vous l’équilibre entre une commande pensée et une œuvre qui conserve sa liberté et son émotion dans l’espace ?
C’est un dialogue. Je ne conçois pas ces collaborations comme des commandes au sens strict, mais comme des invitations à cohabiter. Chaque artiste doit pouvoir conserver son autonomie plastique. Mon rôle consiste à créer un écrin, une respiration, où l’œuvre trouve sa place sans être contrainte. C’est ainsi que naît l’émotion.
En tant que parrain de l’événement Matignon Saint-Honoré, comment donnez-vous du sens à ce rôle dans un quartier qui mêle galeries d’art ancien, contemporain et de design ?
Je vois ce rôle comme celui d’un passeur. Le quartier Matignon Saint-Honoré est une cartographie de la création à travers les siècles. Mon engagement consiste à faire dialoguer ces temporalités, à créer des ponts entre l’ancien et le contemporain. C’est aussi l’occasion de soutenir les galeries, qui sont des lieux de curiosité, de découverte, d’éveil et d’échanges.
L’association Matignon Saint-Honoré compte aujourd’hui 37 galeries, dans une grande diversité d’époques et de pratiques. Quels types de liens ou de dialogues souhaiteriez-vous encourager entre
ces lieux, notamment pour toucher de nouveaux publics ?
Il y a une richesse incroyable dans cette juxtaposition des époques et des regards. Je crois aux parcours croisés, aux expositions à plusieurs voix, aux conversations entre objets et œuvres. Il faut oser ces rencontres improbables. Ce sont elles qui attirent des publics nouveaux, curieux, ouverts, parfois éloignés du monde des galeries.
Le vernissage collectif du lundi 20 octobre s’annonce comme un moment fédérateur. Si vous deviez imaginer un fil rouge ou une image forte pour incarner cet événement, lequel choisiriez-vous ?
Je dirais « Paris ». Paris et sa diversité de talents, d’origines, de générations. C’est cette richesse humaine et créative qui me semble être le fil rouge de ce parcours où toutes ces énergies convergent, dialoguent, se répondent.
Quelles nouvelles pistes explorez-vous pour 2026, que ce soit sur le plan des formes, des matériaux ou des usages ?
Je travaille beaucoup sur l’idée de modularité et sur des matériaux plus bruts, plus « vivants ». Je m’intéresse aux pièces qui se transforment, qui évoluent avec le temps ou l’usage. La durabilité ne passe pas seulement par la qualité des matériaux, mais aussi par la capacité d’un objet ou d’un meuble à continuer de faire sens, des années après sa création. Nous allons lancer en fin d’année une nouvelle collection qui explorera le dialogue entre bois brut et laque. Deux matériaux que tout oppose en apparence — l’un organique, l’autre sophistiqué — mais qui, ensemble, incarnent parfaitement l’équilibre que je recherche entre force structurelle et raffinement.
Vous avez conçu la scénographie de Rigoletto à l’Opéra de Bâle. Pour vous, qu’est-ce qu’un espace « narratif » ? À quel moment sentez-vous qu’un lieu a besoin de raconter quelque chose ?
Un espace narratif, c’est un lieu où chaque élément –la lumière, la texture, la circulation – contribue à une histoire. Pour l’opéra, je me place au service d’une œuvre puissante qui doit être clairement compréhensible par le spectateur.
Votre vocabulaire navigue entre rigueur (bois, blanc, lignes pures) et légèreté (couleurs vives, objets Oops!). Comment trouvez-vous cet équilibre entre sobriété et fantaisie ?
C’est un équilibre instinctif. J’aime que la structure soit sobre, lisible, presque architecturale. Mais j’ai aussi besoin de respiration, d’accidents heureux, d’humour. L’un ne va pas sans l’autre. Le raffinement, à mes yeux, réside dans cette capacité à accueillir la surprise dans la maîtrise.
Si vous deviez définir en un seul mot l’esprit de l’événement MaSH, lequel choisiriez-vous ?
Et pourquoi ?
Je dirais « vibrations », parce que cet événement met en relation des œuvres, des lieux, des histoires et des regards. Il crée des échos inattendus, qui prolongent l’expérience au-delà de la simple visite.
You started out in fashion with Pierre Cardin before founding your own studio in 2001. How does this double culture, fashion, and design, continue to nourish your vision of space and objects?
My experience in fashion taught me the importance of clean lines, the care to be lavished on proportions, the importance of the silhouette and materials. With Cardin, everything was imagined as architecture to be worn. I naturally followed this approach in design, where I see each space as a tailored cut: you have to create rhythm, tension, and above all, leave room for the body. Fashion and design share the same dedication to the gesture, details, and the feelings they arouse.
Claire Tabouret, Tadashi Kawamata, Alicja Kwade, Daniel Buren… You invite artists to create in situ.
How do you find a balance between a carefully considered commission and a work that retains its freedom and emotion within the space?
It is a dialogue. I do not think of these collaborations as commissions in the strictest sense of the term, but as invitations to cohabit. Each artist must be able to preserve his or her artistic individuality. My role consists of creating a showcase, breathing space, in which the work finds its place without being under any constraints. That is how emotion comes to life.
As sponsor of the Matignon Saint-Honoré event, how do you see this role as significant in a neighbourhood hosting galleries of traditional and contemporary art, and design?
I see this role as that of a facilitator. The Matignon Saint-Honoré neighbourhood is a roadmap of creation throughout the centuries. My involvement consists of creating a dialogue between these different eras, building bridges between old and contemporary. It is also an opportunity to support art-galleries, which are places for curiosity, discovery, awakenings and exchanges.
The Matignon Saint-Honoré association now has 37 galleries, with a wide diversity of eras and movements. What kind of links or dialogues would you like to encourage between these addresses —
especially to reach new publics? There is incredible richness in this juxtaposition of eras and approaches. I believe in crossed paths, exhibitions with many players, conversations between objects and artworks. We must dare to organise these unlikely encounters. They are the ones that draw new publics, curious, open-minded, sometimes far removed from the world of art galleries.
The collective opening night on Monday, October 20th, promises to be a unifying occasion. If you had to come up with a common thread or a strong image to embody the event, what would you choose?
I would say “Paris”. Paris and its diversity of talents, origins, generations. It is this human and creative richness which seems to me to be the common thread running through this event in which everyone’s energy converges, dialogues, and responds.
What new paths will you explore for 2026, in terms of forms, materials or uses?
I work hard on the idea of modularity and materials that are more raw, more “alive”. I am interested in pieces that can be transformed, that evolve with time or use. Longevity is not solely about the quality of materials, but also the capability of an object or a piece of furniture to continue to make sense years after its creation. At the end of the year, we are going to launch a new collection which will explore a dialogue between untreated wood and lacquer. Two materials which appear to be completely different — one organic, the other sophisticated — but which, when together, perfectly embody the balance I am looking for between structural strength and refinement.
You handled the stage design for Rigoletto at the Opera House in Basel. In your opinion, what is a “narrative” space? At what point do you feel that a setting needs to tell a story?
A narrative space is a place in which each element — light, texture, circulation — contributes towards telling a story. In the case of opera, I place myself at the service of a powerful work which must be totally understandable for the spectator.
“ THE MATIGNON SAINT-HONORÉ NEIGHBOURHOOD IS A ROADMAP OF CREATION THROUGHOUT THE CENTURIES. ”
Your vocabulary navigates between rigour — wood, white, pure lines — and lightness — bright colours, Wow! objects. How do you create this balance between sobriety and fantasy?
It is an instinctive kind of balance. I like the structure to be sobre, easy to read, almost architectural. But I also need to be able to breathe, enjoy lucky accidents, humour. They go hand-in-hand. Refinement, as I see it, resides in the ability to welcome a surprise while maintaining mastery.
If you had to define the MaSH event in just one word, what would you choose, and why?
I would say “vibrations”, because this event connects artworks, settings, stories, and perspectives. It creates unexpected echoes which extend the experience far beyond a simple visit.
D’ART
“CHINESE PORTRAIT” OF CLÉMENT DELÉPINE, DIRECTOR OF ART BASEL PARIS
PROPOS RECUEILLIS PAR Charlène Campos
Art Basel Paris soutient l’Association Matignon Saint-Honoré. Clément Delépine, directeur de la foire depuis sa première édition en 2022, s’affirme comme une figure incontournable du paysage culturel parisien et international. Fort de son expérience transverse, forgée à la fois en galerie et dans l’organisation de foires, il met aujourd’hui son expertise au service d’une ambition claire : ancrer durablement l’événement dans le paysage culturel de la capitale. Son objectif ? Créer des ponts entre différents champs créatifs, notamment par des expositions dans l’espace public, enrichissant ainsi le dialogue entre l’art et la ville.
Art Basel Paris supports the Matignon Saint-Honoré Association. Clément Delépine, the fair’s director since its inaugural edition in 2022, has established himself as a key figure on both the Parisian and international cultural scenes. Drawing on his broad experience in both galleries and fairs, he now brings his expertise to a clear ambition: to firmly anchor the event within the cultural fabric of the capital. His goal? To build bridges between different creative disciplines, particularly through public space exhibitions that enrich the dialogue between art and the city.
L’art conceptuel
Je suis soufflé par la puissance d’une idée, d’une intention. C’est pour cela que l’art conceptuel m’enchante, par sa capacité à ouvrir des perspectives de réflexion absolument gigantesques sur ce qui fait œuvre d’art.
An art movement? I am blown away by the power of an idea, an intention. Which explains why I am enchanted by conceptual art, by its capacity to open up truly gigantic perspectives of reflection on what makes a work of art.
« Untitled » (Perfect Lovers), Felix Gonzáles-Torres, 1991.
Cette œuvre évoque le sentiment amoureux face au temps qui passe. Elle met en scène deux horloges identiques qui, parties synchrones, se désynchronisent progressivement jusqu’à ce que l’une d’elles s’arrête.
An artwork? This work evokes the emotion of love when confronted by passing time. It stages two identical clocks which start in synchrony, then gradually fall out of sync until one of them stops.
Philippe Thomas
Héritier du conceptualisme, il avait la particularité de ne pas signer ses œuvres. Il laissait leurs acquéreurs le faire. Ce geste duchampien interrogeait la propriété intellectuelle, la notion d’artiste et ce qui confère sa valeur à une œuvre d’art.
An artist? An heir to Conceptualism, he had the unique characteristic of not signing his works, instead letting their acquirers do so. This Duchampian gesture questioned intellectual property, the notion of the artist, and what gives an artwork its value.
Chez Georges
Ce restaurant est une véritable institution. Il se situe au 1 rue du Mail, non loin du musée du Louvre et de la future Fondation Cartier pour l’art contemporain. C’est le nexus des gastronomes du monde de l’art.
An arty address in Paris? This restaurant is a real institution. At 1 rue du Mail, it is not far from the Louvre Museum and the future Cartier Foundation of contemporary art. It is the nexus for discerning foodies in the art world.
Le Musée d’art contemporain de Hara J’ai adoré ce musée tokyoïte, hélas fermé aujourd’hui. Aménagé dans une maison privée, on y découvrait une cabine téléphonique de Keith Sonnier, une salle de bain de Jean-Pierre Raynaud et des photographies de Hiroshi Sugimoto absolument partout.
A museum at the far end of the world? I loved the Hara Museum of Contemporary Art in Tokyo, which is now unfortunately closed. In a private residence, it played host to a telephone booth by Keith Sonnier, a bathroom by Jean-Pierre Raynaud, and photographs by Hiroshi Sugimoto absolutely everywhere.
Le violet
C’est une couleur ni chaude, ni froide, ni masculine, ni féminine… Et, c’est la couleur d’Art Basel Paris !
A colour? A colour that is neither hot, cold, masculine or feminine… And violet is the colour of Art Basel Paris!
COMMITTED TO THE ARTS
Assureur, mécène et partenaire d’institutions prestigieuses, AXA célèbre 40 ans d’audace à travers le monde.
An insurance company, sponsor, and partner of prestigious institutions, AXA can lay claim to 40 years of bold initiatives worldwide.
Installé depuis 1985 avenue Matignon, AXA a fait de l’hôtel de La Vaupalière, un bâtiment du xviiie siècle, le cœur de son siège mondial en 1996. L’extension contemporaine, conçue par l’architecte espagnol Ricardo Bofill, symbolise à la fois la préservation du patrimoine et l’engagement durable du Groupe en faveur de la culture et de la transmission.
Par ailleurs, AXA est l’un des plus grands assureurs d’œuvres d’art au monde. Sa filiale AXA XL dispose d’une expertise unique grâce à des équipes spécialisées en Europe, en Asie-Pacifique et aux États-Unis, soucieuses d’accompagner collectionneurs, galeries, musées et institutions culturelles. AXA est également partenaire de The European Fine Art Foundation (TEFAF) depuis 2004.
L’engagement du Groupe en faveur de l’art et du patrimoine est enfin un axe prioritaire de son action de mécénat et de philanthropie, notamment via le Fonds AXA pour le Progrès Humain. AXA soutient la préservation des patrimoines culturels, favorise les échanges et accompagne les artistes émergents. Cette vision s’incarne aussi dans le partenariat avec l’Association Matignon Saint-Honoré, qui valorise la scène artistique du 8e arrondissement.
PRÉSERVER, VALORISER ET TRANSMETTRE
LE PATRIMOINE CULTUREL
ENCOURAGER LES ÉCHANGES ET LA CRÉATION
Restaurer des sites emblématiques permet de préserver des sources d’inspiration et d’éducation. En parallèle, soutenir des communautés artistiques contribue à dynamiser l’écosystème de l’art contemporain. À ce titre, AXA est un partenaire fidèle de la Villa Albertine, une institution culturelle française basée à New York qui favorise les échanges créatifs entre la France et les États-Unis. Déjà partenaire du Festival d’Aix-en-Provence, le Groupe est également devenu mécène du Festival d’Avignon et de La FabricA en 2024. Enfin, lors de l’exposition universelle d’Osaka 2025, AXA a collaboré avec l’Ircam en présentant une œuvre audiovisuelle immersive qui a sublimé le Pavillon France, permettant au Groupe d’affirmer son engagement pour l’innovation, la création et l’excellence.
David Rockefeller, pionnier de l’intégration de l’art dans les environnements professionnels, croyait que l’art stimule l’intellect et l’engagement culturel. Les bureaux d’AXA incarnent cette vision. Les collaborateurs partagent d’ailleurs un attachement fort à la politique de mécénat culturel du Groupe. Celle-ci s’est illustrée grâce à des soutiens exceptionnels aux grandes institutions culturelles du pays : le musée du Louvre avec l’acquisition de plusieurs trésors nationaux et le soutien à la création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient, mais aussi le Château de Versailles, où les contributions d’AXA ont, entre autres, aidé à la restauration de l’appartement de Madame du Barry.
L’HÔTEL DE LA VAUPALIÈRE, QUI ACCUEILLE LE SIÈGE MONDIAL D’AXA, EST UN JOYAU PATRIMONIAL SITUÉ AVENUE MATIGNON.
THE HÔTEL DE LA VAUPALIÈRE, WHICH HOUSES THE GLOBAL HEADQUARTERS OF AXA, IS A HERITAGE GEM LOCATED ON AVENUE MATIGNON.
PROMOUVOIR LES TALENTS
Depuis le milieu du xxe siècle, l’idée que « la peinture figurative est morte » revient régulièrement. Pourtant, des artistes comme Francis Bacon, Alice Neel ou Alex Katz ont prouvé le contraire. AXA partage cette vision et a choisi de mettre en avant la peinture figurative, le dessin et la gravure grâce à deux prix annuels destinés aux étudiants en art : le Prix d’Art AXA aux États-Unis, lancé en 2018 avec l’Académie des Arts de New York, et le Prix d’Art AXA au Royaume-Uni, créé en 2023 avec la Royal Academy of Arts.
Chez AXA, protéger ce qui est précieux ne se limite pas à l’assurance. Après trois ans et demi de travaux, le retour dans les bâtiments historiques du 25 avenue Matignon symbolise cet engagement envers les arts, tout en renforçant les liens avec la communauté locale. En s’associant à différents acteurs au sein de l’écosystème artistique pour sauvegarder des collections, faire progresser la science de la conservation, soutenir des institutions culturelles et favoriser le dialogue, AXA vise à préserver, innover et célébrer l’art. C’est donc une grande fierté de soutenir l’Association Matignon Saint-Honoré lors de cette semaine de l’art, qui participe au dynamisme et au rayonnement de la scène artistique française à l’international.
Based on Avenue Matignon since 1985, AXA made the Hôtel de La Vaupalière, built in the 18th century, its global headquarters in 1996. Designed by Spanish architect Ricardo Bofill, its contemporary extension symbolizes the Group’s desire to preserve heritage and its long-standing commitment to culture and transmission.
AXA is one of the world’s greatest insurers of artworks. Its subsidiary, AXA XL, offers unique expertise with specialised teams in Europe, the Asia-Pacific region, and the USA, dedicated to assisting collectors, galleries, museums and cultural institutions. AXA has also been a partner of The European Fine Art Foundation (TEFAF) since 2004.
Its commitment to art and heritage is a priority in its sponsorship and philanthropic activities, as in the AXA Fund for Human Progress. AXA supports preservation of cultural heritages, encourages exchanges, and assists emerging artists. A vision also illustrated by its partnership with the Association Matignon Saint-Honoré, which promotes the art scene in the 8th arrondissement.
PRESERVING, PROMOTING AND TRANSMITTING CULTURAL HERITAGE
A pioneer in the integration of art into professional environments, David Rockefeller believed that art stimulates the intellect and commitment to culture. The AXA offices embody this vision. The teams are deeply attached to the Group’s cultural sponsorship policy. As illustrated by exceptional support for major cul-
AXA est l’un des plus grands assureurs d’œuvres d’art au monde.
AXA is one of the world’s greatest insurers of artworks.
tural institutions: the Louvre, with acquisition of several national treasures, support for the creation of the Department of the Arts of Byzantium and Christianity in the East, but also the Château de Versailles, where AXA contributions have played their part, among other things, in restoration of Madame du Barry’s apartment.
By restoring emblematic sites, sources of inspiration and education are preserved. In parallel, support for artistic communities boosts the ecosystem of contemporary art. In this area, AXA is a loyal partner of the Villa Albertine, a French cultural institution based in New York which encourages exchanges between France and the USA. Already a partner of the Festival of Aix-en-Provence, the Group also became a sponsor for the Avignon Festival and La FabricA in 2024. Finally, for the Osaka World Expo 2025, AXA collaborated with the Ircam to present an immersive audio-visual work which made the France Pavilion truly sublime, enabling AXA to confirm its commitment to innovation, creativity, and excellence.
Since the mid-20th century, the idea that “figurative painting is dead” has returned regularly. Yet artists such as Francis Bacon, Alice Neel and Alex Katz have proved just the opposite. AXA shares this view and highlights figurative painting, drawing and engraving through two annual awards for art students: the AXA Art Prize in the USA, launched in 2018 with the New York Academy of Art, and the AXA Art Prize in the UK, introduced in 2023 with the Royal Academy of Arts.
For AXA, protecting what is precious is not limited to insurance. After three-and-a-half years of work, its return to the historic buildings at 25 avenue Matignon symbolises this commitment to the arts while strengthening its ties with the local community. By associating itself with various players in this artistic ecosystem to safeguard collections, ensure that conservation techniques advance, support cultural institutions, and encourage dialogue, AXA aims to preserve, innovate, and celebrate art. It is thus very proud to support the Association Matignon Saint-Honoré during this week dedicated to art, playing its part in the liveliness and influence of the French art scene on the international stage.
CONQUEST OF THE WEST
Pourquoi les marchands de tableaux ont-ils progressivement délaissé la rue Laffitte pour s’établir dans le 8e arrondissement dans les années 1890 ?
Why did art dealers gradually move from Rue Laffitte in the 1890’s to open galleries in the 8th arrondissement?
TEXTE Charlène Campos
Durant la seconde moitié du xixe siècle, le marché de l’art parisien, alors dominé par l’influence du Salon des artistes français, connaissait une effervescence remarquable sur la rive droite. Cette vitalité se manifestait particulièrement aux abords de l’Hôtel Drouot, la principale maison de ventes aux enchères publiques de France. C’est dans ce quartier, essentiellement rue Laffitte et ses alentours – un lieu stratégique proche des banques et des transformations urbaines haussmanniennes –, que se développa une nouvelle génération de marchands de tableaux. Véritables pionniers du marché de l’art moderne, ces derniers étaient prêts à bousculer les codes établis, n’hésitant pas à miser sur des artistes et des mouvements peu représentés, voire ignorés, par le Salon officiel. Dans le même temps, l’émergence d’une nouvelle clientèle bourgeoise, enrichie par l’industrialisation et désireuse d’affirmer son statut social, stimulait le marché. Certains marchands de la rue Laffitte, connue comme la « rue des tableaux », ont donc joué un rôle déterminant en ouvrant des opportunités commerciales en dehors du circuit institutionnel. Leurs galeries offraient non seu-
lement un espace d’exposition plus accessible, mais aussi permanent, et facilitaient la promotion des artistes grâce à des vernissages et à la publication de catalogues. Paul Durand-Ruel, Ambroise Vollard, Josse et Gaston Bernheim-Jeune étaient parmi les plus réputés. Durand-Ruel a exposé les œuvres des impressionnistes avec conviction, contribuant à établir leur valeur marchande, malgré la résistance initiale du public et des critiques de l’époque, et ce, jusqu’aux États-Unis !
Au tournant du xxe siècle, le quartier Drouot, saturé et marqué par une course effrénée au luxe, poussa les marchands d’art à explorer de nouveaux horizons afin d’étendre leurs activités. C’est ainsi que les quartiers huppés de la capitale, et plus particulièrement le 8e arrondissement, s’imposèrent progressivement comme le nouvel épicentre du marché de l’art à Paris, notamment grâce à leur proximité avec les collectionneurs privés et les lieux de vie mondains. De fait, s’y établir était perçu comme un signe d’ascension sociale et conférait une distinction plus subtile, loin du caractère ouvertement commercial du quartier Drouot. La rue La Boétie, entre le croisement de
la rue du Faubourg Saint-Honoré et le boulevard Malesherbes, devint une adresse très prisée. Nathan Wildenstein, qui avait déjà installé sa galerie rue du Faubourg Saint-Honoré, tout comme Eugène Druet et Alexandre Rosenberg, fut l’un des premiers à s’établir rue La Boétie en 1904. Il fut suivi par Paul Rosenberg en 1914, Jos Hessel en 1915 et Paul Guillaume en 1922.
Au-delà d’un simple déplacement géographique, l’installation de ces galeries a transformé le 8e arrondissement, en anticipant les évolutions artistiques et sociales. Précurseurs d’un marché en pleine effervescence, elles ont permis à ce quartier de s’affirmer, consolidant ainsi la position de Paris comme capitale mondiale de l’art. Cet héritage a continué de rayonner et de façonner le paysage artistique pour les décennies à venir.
Merci à Léa Saint-Raymond, maîtresse de conférences en histoire de l’art et co-autrice de l’ouvrage Histoire des galeries d’art en France du xixe au xxie siècle, paru en 2024 aux éditions Flammarion, grâce à l’initiative de Georges-Philippe Vallois, président d’honneur du Comité Professionnel des Galeries d’Art.
était perçu comme un signe d’ascension sociale.
Moving to the 8th arrondissement was seen as a sign of advancement in society.
In the second half of the 19th century, the Parisian art market, then over-ruled by the highly influential Salon for French artists, benefited from remarkable liveliness on the Right Bank. This vitality was particularly evident around the Hôtel Drouot, the N°1 public auction house in France. It was in this neighbourhood, mainly on Rue Laffitte and its surrounding area — a strategic spot close to banks and majestic properties signed Haussmann —, that a new generation of art dealers came into being. Real pioneers in the market for modern art, they were more than ready to overthrow long established codes, placing their bets on artists and movements barely represented, or even ignored, by the official Salon. At the same time, the emergence of a new middle-class clientele, wealthy thanks to industrialisation and keen to assert their social status, helped to stimulate the market. Some dealers on Rue Laffitte, known as the "street of paintings", thus played a decisive role by opening up commercial opportunities outside the institutional circuit. Their galleries offered exhibition space which was not only more accessible, but also permanent, making their promo-
tion of artists easier thanks to opening nights and the publication of catalogues. Paul Durand-Ruel, Ambroise Vollard, Josse and Gaston BernheimJeune were among the most prominent names. Durand-Ruel exhibited works by Impressionists with deep conviction, helping to establish their market value despite initial resistance from the public and art critics of the day, even exporting their impact as far as the United States!
At the turn of the 20th century, the Drouot neighbourhood, saturated and marked by the hot pursuit of luxury, encouraged art dealers to explore new horizons in order to widen their activities. Thus it was that the capital’s most prestigious neighbourhoods, and especially the 8th arrondissement, gradually became known as the new epicentre of the Parisian art market, thanks, in particular, to their proximity to private collectors and fashionable addresses. Moving here was seen as a sign of advancement in society and endowed these new arrivals with a more subtle kind of distinction, far removed from the blatantly commercial character of the Drouot neighbourhood. Between the crossroads of Rue du Faubourg Saint-Honoré and
Boulevard Malesherbes, Rue La Boétie became a highly-prized address. Nathan Wildenstein, who had already set up his gallery on Rue du Faubourg Saint-Honoré, just like Eugène Druet and Alexandre Rosenberg, was one of the first to settle on Rue La Boétie in 1904. He was followed by Paul Rosenberg in 1914, Jos Hessel in 1915, and Paul Guillaume in 1922.
Beyond a simple relocation in geographical terms, the arrival of these galleries led to transformation of the 8th arrondissement, giving foresight into up-coming artistic and social developments. Precursors of a market in full bloom, they enabled this neighbourhood to assert itself while consolidating the position of Paris as the world capital of art. This heritage continued to extend its aura and shaped the art scene for decades to come.
Our thanks to Léa Saint-Raymond, Senior Lecturer in Art History and co-author of “Histoire des Galeries d’art en France du xixe au xxie siècle”, published in 2024 by Flammarion at the initiative of GeorgesPhilippe Vallois, Honorary President of the Professional Committee of Art Galleries.
BONHAMS
CORNETTE DE SAINT CYR
Tano Festa adopte une approche originale du Pop Art ancrée dans le patrimoine italien. Tano Festa adopted an original approach to Pop Art, deeply rooted in Italian heritage.
Le Pop Art a trouvé un écho unique dans l’œuvre de Tano Festa (1938-1988), figure emblématique de la Scuola di Piazza del Popolo à Rome. À l’occasion d’Art Basel Paris, la maison de vente Bonhams Cornette de Saint Cyr présentera pour la première fois en France l’œuvre de l’artiste. Influencé à ses débuts par l’Arte Informale et le surréalisme, Tano Festa se tourne vers une peinture plus conceptuelle étudiant le mystère et la multiplicité qui se cachent derrière la simple réalité des objets quotidiens, dont l’Armadio con specchio (1962), pièce emblématique de l’exposition, est un parfait exemple. Dans les années 1960, il se réapproprie les codes du Pop Art les faisant dialoguer avec l’héritage culturel et historique de son pays. Sibilla (1978) illustre parfaitement cette approche. Elle fait écho aux Sybilles de Michel-Ange de la Chapelle Sixtine, un artiste que Festa a souvent célébré. L’exposition « Hommage à Tano Festa » est à découvrir du 20 au 24 octobre dans les salons parisiens de Bonhams Cornette de Saint Cyr, au 6 avenue Hoche.
Pop Art by Tano Festa. Pop Art found a unique echo in the work of Tano Festa (1938-1988), one of the iconic figures of the Scuola di Piazza del Popolo in Rome. For Art Basel Paris, the Bonhams Cornette de Saint Cyr auction house will present the artist’s work for the first time in France. Influenced when he started out by Arte Informale and Surrealism, Tano Festa turned towards more conceptual painting focusing on the mystery and multiplicity hidden behind the simple reality of everyday objects, as in Armadio con specchio (1962), a perfect example and an emblematic piece in the exhibition. In the 1960s, he borrowed the codes of Pop Art, entering them into a dialogue with the cultural and historic heritage of his homeland. Sibilla (1978) is a perfect illustration of this approach. It echoes the Sibyls in the Sistine Chapel by Michelangelo, an artist often celebrated by Festa. The “Homage to Tano Festa” exhibition is to be discovered from October 20th to 24th in the Parisian auction rooms of Bonhams Cornette de Saint Cyr, at 6 avenue Hoche.
Exposition du 20 au 24 octobre 2025
Nocturne le 20 octobre 2025 jusqu’à 21h
PROCHAINES GRANDES VENTES
20th & 21st Century Art | Londres, 16 octobre
20th & 21st Century Art | New York, 19 novembre
Art Impressionniste et Moderne | Paris, 3 décembre
Art d’Après-Guerre et Contemporain | Paris, 4 décembre
Bonhams Cornette de Saint Cyr est une référence incontournable sur le marché de l’art français et international, avec une centaine de ventes aux enchères par an dans plus de 20 spécialités incluant les tableaux anciens, modernes et contemporains, les bijoux, montres, créations de mode, vins et spiritueux, les estampes, et le design.
CONTACT
Sabine Cornette de Saint Cyr +33 (0)1 47 27 11 24
Sabine.CSC@bonhams-csc.com csc.bonhams.com
ADRESSE
Bonhams Cornette de Saint Cyr 6, avenue Hoche, 75008 Paris France
TANO FESTA (1938-1988) Sibilla, 1978 acrylique, aniline et photographie émulsionnée sur toile 70 x 50 cm.
À Paris, deux expositions racontent ce que l’histoire de l’art transmet et transforme. D’un côté, le Musée de l’Orangerie rend hommage à Berthe Weill, galeriste pionnière et visionnaire. De l’autre, le Musée des Arts Décoratifs célèbre l’Art déco, en écho au centenaire de l’Exposition internationale de 1925.
In Paris, two exhibitions reveal what the history of art transmits and transforms. First, the Musée de l’Orangerie pays tribute to Berthe Weill, a pioneering and visionary gallery-owner. Secondly, the Musée des Arts Décoratifs celebrates Art Deco, honouring the centenary of the International Exhibition of 1925.
TEXTE Lina Tchalabi
1. Suzanne Valadon (1865-1938), La Chambre bleue 1923. Huile sur toile, 90 x 116 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, déposé au musée des Beaux-Arts de Limoges. Photo © Centre Pompidou, MNAMCCI, Dist. GrandPalaisRmn / Jacqueline Hyde.
2. Robert Delaunay (1885-1941) Paysage aux vaches 1906. Huile sur toile, 50 x 61 cm. Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, donation Henry-Thomas en 1984, AMVP 2576. © Paris Musées / Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
3. Émilie Charmy (1878-1974), Portrait de Berthe Weill, 1910-1914. Huile sur toile, 90 x 61 cm. Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, achat, legs Horsley and Annie Townsend. Photo MBAM, Julie Ciot. © ADAGP, Paris, 2025.
BERTHE WEILL. GALERISTE D’AVANT-GARDE
MUSÉE DE L’ORANGERIE, JARDIN DES TUILERIES, iER ARR. JUSQU’AU 26 JANVIER 2026
BERTHE WEILL. ART DEALER OF THE PARISIAN AVANT-GARDE
UNTIL JANUARY 26TH, 2026
WEILL, GRANDE DÉFENSEUSE DE L’AVANT-GARDE
Pablo Picasso, Henri Matisse, Diego Rivera, Suzanne Valadon, Pierre Girieud, Otto Freundlich… La liste est assez longue pour retenir l’attention. Et pour cause : certains noms sont devenus emblématiques, d’autres demeurent plus confidentiels, mais tous ont contribué à façonner l’histoire de l’art. Exposés dans les plus grandes galeries et musées du monde, ces avant-gardes du xxe siècle ont pourtant, un jour, cherché un œil complice, un appui, un lieu où faire germer les graines de leur génie créatif. Et qui mieux que les galeristes pour leur offrir ce terreau fertile ? Ce fut le cas de Berthe Weill (1865-1951), une marchande d’art parisienne dont la main discrète a tendu bien des œuvres au regard du public.
« Croyez-moi, achetez des Matisses ! »
Berthe Weill prononça ces mots en 1902, avec une conviction qui ne devait rien au hasard. Un an plus tôt, elle ouvrait les portes de sa modeste galerie au 25 rue Victor Massé, en plein cœur du Pigalle de la Belle Époque. Là, elle accueille un jeune Pablo Picasso, encore inconnu à Paris. C’est elle qui vend ses premières toiles auprès de collectionneurs avertis. En 1917, elle organise la première et unique exposition personnelle d’Amedeo Modigliani de son vivant. Elle, encore, qui soutient les débuts de Maurice Utrillo, Georges Braque, André Derain, et tant d’autres. Plus qu’une marchande, la galeriste fut pour beaucoup un repère : elle encourage les audaces, absorbe les échecs, accompagne les révélations. Grâce à son flair incroyable, la grande dame a contribué à l’essor de nombreuses trajectoires artistiques notamment chez les fauves et les cubistes. Sans sa clairvoyance, nombre de chefs-d’œuvre sommeilleraient encore dans l’ombre des ateliers.
Un engagement au féminin
Surnommée « la petite mère Weill » par le peintre Raoul Dufy, elle fut aussi l’une des seules galeristes de son époque à exposer régulièrement des figures féminines dans un monde encore dominé par les hommes. Elle défend farouchement Suzanne Valadon, Émilie Charmy, Hermine David, ou encore Jacqueline Marval. Ce choix, à la fois visionnaire et militant, s’inscrit à contre-courant des usages de son temps. Ainsi, pendant près de quarante ans, elle aura présenté plus de 300 artistes et organisé des centaines d’expositions, jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1940. Réunissant des peintures, sculptures et estampes passées entre les mains de Berthe Weill, le Musée de l’Orangerie invite à découvrir le dessein de celle qui fut, pendant des décennies, reléguée aux marges de l’histoire.
BERTHE WEILL, GREAT DEFENDER OF THE AVANT-GARDE
Pablo Picasso, Henri Matisse, Diego Rivera, Suzanne Valadon, Pierre Girieud, Otto Freundlich… The list is long enough to capture our attention. And for good reason: some names have become emblematic, others remain more “insider”, though all have contributed towards shaping the history of art. On display in the world’s greatest art galleries and museums, these 20th-century avant-garde artists nevertheless once searched for an appreciative eye, some kind of support, a place in which to sow the seeds of their creative genius. And who better than owners of galleries to provide them with this fertile soil? Such was the case of Berthe Weill (1865-1951), a Parisian art dealer who discreetly presented many artworks to the public.
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“Believe me, buy a Matisse!”
These words were pronounced by Berthe Weill in 1902, with conviction leaving nothing to chance. A year earlier, she had opened the doors of her modest gallery at 25 rue Victor Massé, at the heart of the Pigalle of the “Belle Époque”. There, she welcomed a young Pablo Picasso, hitherto unknown in Paris. It was she who sold his first canvases to discerning collectors. In 1917, she held the first oneman exhibition of Amedeo Modigliani, the only one in his lifetime. Berthe Weill also provided support for the early days of Maurice Utrillo, Georges Braque, André Derain, and many more. More than a dealer, this gallery-owner was for many people a point of reference: she encouraged audacity, mopped up failures, staged revelations. Thanks to her amazing flair, “la grande dame” contributed to the rise of numerous artistic careers, especially among the Fauvists and Cubists. Without her foresight, many masterpieces would still be hidden in the shadows of artists’ studios.
Nicknamed “la petite mère Weill” by artist Raoul Dufy, she was also one of the only gallery-owners of her time to exhibit the work of women on a regular basis, in a world still dominated by men. She staunchly defended Suzanne Valadon, Émilie Charmy, Hermine David, and Jacqueline Marval. Both visionary and militant, this choice went against the customs of her day. For almost 40 years, she presented over 300 artists and held hundreds of exhibitions until her gallery closed in 1940. Bringing together paintings, sculptures, and engravings which have passed through the hands of Berthe Weill, the Musée de l’Orangerie invites art-lovers to discover a mission undertaken by someone who, for decades, was relegated to the sidelines of history.
1925-2025. CENT ANS D’ART DÉCO
MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS, 107 RUE DE RIVOLI, iER ARR. DU 22 OCTOBRE 2025 AU 26 AVRIL 2026
1925-2025. ONE HUNDRED YEARS OF ART DECO FROM OCTOBER 22ND, 2025, TO APRIL 26TH, 2026
UN ÉLAN TOUJOURS VIVANT
Celui qui, par essence, est synonyme d’élégance et de préciosité, s’infiltre discrètement dans nos vies. Il se glisse dans la ligne d’une lampe, la courbe d’un fauteuil, le motif d’une porcelaine. À Paris, ou ailleurs, il s’invite à l’angle d’une rue, sur une bow-window, au fronton d’un palais. Tantôt discret, tantôt affirmé, il traverse les époques sans jamais s’effacer. Un siècle après son apogée, l’Art déco n’a rien perdu de sa superbe. À l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, le MAD lui consacre une rétrospective d’envergure, à la hauteur de son héritage.
Un art de vivre devenu patrimoine L’exposition s’articule comme un voyage dans le temps. On y traverse les salons d’un paquebot, l’intimité d’un appartement bourgeois, l’élégance feutrée d’une cabine de train – incarné par l’Orient Express. Meubles, objets, textiles, papiers peints, verreries, affiches, parures : tout y révèle une esthétique à la fois fonctionnelle et ornementale. Car au fond, l’Art déco n’a cessé de le rappeler : faire du beau, une manière d’apprivoiser le quotidien. Le musée retrace ici l’histoire d’un mouvement né en plein cœur des Années folles, entre exaltation du progrès, désir d’exotisme et recherche d’harmonie. Ce fut d’abord une rupture : celle de tourner la page de l’Art nouveau en revendiquant la clarté des lignes, la noblesse des matériaux et la rigueur de la composition. À la croisée de l’art, de l’artisanat et de l’industrie, l’Art déco se caractérise par ses formes géométriques et figuratives, séduisant décorateurs, architectes, joailliers et créateurs de mode. De Jacques-Émile Ruhlmann à René Lalique, en passant par Pierre Chareau, Jean
Dunand et Eugène Printz, c’est une génération entière qui réinvente l’art de vivre.
Une modernité en mouvement
Outre les grandes figures de ce courant artistique, l’exposition réunit aussi des créations emblématiques, comme ce chiffonnier en galuchat signé André Groult, ces incroyables pièces Cartier ou encore cette série de broches de Raymond Templier et de Jean Desprès. Plus de 1 000 œuvres jalonnent ce parcours, des origines aux résonances actuelles d’un mouvement devenu, au fil du temps, une signature à la française. Mais au-delà du style, c’est une certaine idée du monde qui affleure : une beauté silencieuse, un raffinement sans ostentation, un goût du juste. Une écriture résolument sensible, dont l’écho continue de nourrir le regard contemporain.
A SPARK
One which, in its very essence, is synonymous with elegance and preciousness, and infiltrates our lives discreetly. It slips into the line of a lamp, the curve of an armchair, the pattern on a piece of porcelain. In Paris, or elsewhere, it appears on a street corner, a bow-window, the facade of a palace. Sometimes discreet, sometimes assertive, it travels down the ages without ever fading away. A century after its heyday, Art Deco has lost none of its splendour.
For the centenary of the International Exhibition of Modern Decorative and Industrial Arts of 1925, the MAD is honouring Art Deco in a major retrospective on a par with its legacy.
An art of living now part of our heritage
The exhibition is presented as a trip back in time.
Visitors stroll through the lounges of a cruise ship, the intimacy of a bourgeois apartment, the plush elegance of a railway carriage — embodied by the Orient Express. Furnishings, objects, textiles, wallpaper, glasswork, posters, ornaments: everything reveals aesthetics both functional and decorative. Because, deep down, Art Deco has never ceased reminding us that creating something beautiful is a way of embracing everyday life. The museum traces the history of a movement born in the Roaring Twenties, in exaltation of progress, with a desire for exoticism, and a quest for harmony. It started out as a rupture, turning the page on Art Nouveau while calling for clear lines, noble materials and rigorous composition. At the crossroads of art, craftsmanship and industry, Art Deco is characterised by its geometric and figurative forms, appealing to decorators, architects, jewellers, and fashion designers. From Jacques-Émile Ruhlmann to René Lalique via Pierre Chareau, Jean Dunand and Eugène Printz, an entire generation reinvented the fine art of living.
In addition to major figures in this artistic movement, the exhibition also presents iconic creations such as a chest of drawers made of shagreen signed André Groult, exquisite pieces by Cartier, and a series of brooches by Raymond Templier and Jean Desprès. More than 1,000 exhibits map out the course, from the origins to today’s echoes of a movement which became, over time, a trademark for France. Though beyond the style itself, it is a certain idea of the world that comes to mind: serene beauty, unostentatious refinement, a taste for the finely tuned. A deeply sensitive style, whose echoes continue to nurture our contemporary gaze.
1. Madeleine Vionnet, maison de couture — Marie-Louise Favot dite Yo (1895-1986), dessinatrice. Michonnet, maison de broderie. Robe dite Petits chevaux ou Vase grec Paris, collection hiver 1921. Crêpe de soie brodé de perles et de filets or. © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière. Silk crepe embroidered with pearls and gold threads.
2. Raymond Templier (1891-1968) auteur du dessin. Jean Trotain, fabricant. Étui à cigarettes. Paris, 1928. Argent, laque, émail © Les Arts Décoratifs / Jean Tholance. Cigarette case (silver, lacquer, enamel).
3. Albin Salaün (1876-1951), photographe — Pavillon La Maîtrise des Galeries Lafayette à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. Tirage gélatino-argentique. © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière. Gelatin silver print.
Créé par Ronny Totah et Thomas Faerber, GemGenève est devenu en quelques années le rendez-vous international de la joaillerie. Unique en son genre, ce salon réunit à la fois marchands, négociants et créateurs venus des quatre coins du monde. Après un succès retentissant l’an dernier, le salon revient pour sa 10e édition, du 7 au 10 mai 2026.
Grâce à une scénographie élégante, quelque 250 exposants dévoileront aux visiteurs leurs pièces d’exception, entre bijoux anciens, pierres rares et créations contemporaines.
Au programme également, des conférences, des tables rondes, ainsi qu’un espace dédié aux métiers d’art. Véritable laboratoire de créativité et d’innovation, GemGenève se révèle avant tout un tremplin pour la jeune génération en sélectionnant, chaque année, la crème des designers émergents. « Le travail de ces créateurs est exposé dans le Village des Designers au cœur de GemGenève. Un espace dans lequel les visiteurs pourront découvrir et apprécier le nouveau dynamisme qui anime la joaillerie aujourd’hui », explique Nadège Totah, curatrice du Village des Designers.
Showcase of wondrous gems. Created by Ronny Totah and Thomas Faerber, GemGenève has become an international rendez-vous for jewellery in just a few years. Unique in its kind, this fair brings together vendors, dealers, and designers from all four corners of the world. After a resounding success last year, the show returns for its 10th edition, from 7 to 10 May. In elegant staging, some 250 exhibitors will unveil to visitors their exceptional pieces encompassing antique jewellery, rare stones and contemporary creations. The event also offers an outstanding cultural programme, featuring lectures, round tables, and an area devoted to arts and crafts. A real laboratory of creativity and innovation, GemGenève presents above all a showplace for the young generation by selecting, each year, the elite of emerging designers.
www.gemgeneve.com
GemGenève est le rendez-vous international de la joaillerie.
GemGenève is an international rendez-vous for jewellery.
10 MAI 26 |
Au-delà de ses galeries d’art, le quartier Matignon Saint-Honoré regorge d’adresses prestigieuses et confidentielles qui valent assurément le détour.
Neighbourhood hotspots. In addition to its art galleries, the Matignon Saint-Honoré neighbourhood is full of prestigious, insider addresses which are certainly worth a peek!
Installé dans l’ancien hôtel particulier du marquis de La Fayette, ce restaurant vous invite à revivre le faste des soirées d’antan. L’architecte d’intérieur Lázaro Rosa-Violán a imaginé un décor opulent et somptueux, où chaque détail évoque l’élégance et la grandeur passées. Prisé des mondes de l’art et de la mode, Lafayette’s propose une cuisine néo-bourgeoise gourmande qui ravira tout un chacun. 8 rue d’Anjou
Showcase of Parisian glamour
Occupying the former private mansion of the Marquis de La Fayette, this restaurant invites you to re-live the sumptuousness of bygone evenings. Interior architect Lázaro Rosa-Violán has created opulent, lavish decor in which each detail evokes the elegance and grandeur of yesteryear. Prized by the art and fashion worlds, Lafayette’s proposes gourmet, neo-bourgeoise cuisine to treat everyone’s tastebuds.
Fondée en 1820, la maison d’orfèvrerie française Puiforcat présente dans son flagship parisien une vaste sélection de créations en argent, cristal et porcelaine, mêlant savoir-faire ancestral et design contemporain. Réputées pour leur qualité, leur raffinement et leur élégance, elles ont orné les tables des plus grands chefs et continuent aujourd’hui de séduire les esthètes du monde entier.
48 avenue Gabriel
The epitome of tableware Founded in 1820, the French silverware firm Puiforcat presents in its Parisian flagship a vast selection of designs in silver, crystal and porcelain, pairing ancestral know-how and contemporary design. Renowned for their quality, refinement and elegance, they have adorned the tables of the greatest chefs and continue to enchant aesthetes all around the world.
LE BRISTOL PARIS
Au Bristol Paris, l’art est une tradition qui se perpétue depuis l’ouverture de l’hôtel en 1925. Les œuvres modernes et contemporaines y dialoguent avec l’histoire, se mariant avec un portrait de Marie-Antoinette et des bronzes d’époque. Partenaire de l’Association Matignon Saint-Honoré, ce palace allie charme intemporel et excellence. Ses 188 chambres et suites raffinées, son service attentionné et sa gastronomie exceptionnelle en font une adresse incontournable de la capitale. 112 rue du Faubourg Saint-Honoré
The most Parisian of palaces celebrates its centenary
At Le Bristol Paris, art is a tradition that has been passed down since the hotel’s opening in 1925. Modern and contemporary works dialogue with history, blending with a portrait of Marie-Antoinette and period bronzes. As a partner of the Matignon Saint-Honoré Association, this palace combines timeless charm with excellence. Its 188 uniquely refined rooms and suites, attentive service, and exceptional gastronomy make it a must-visit destination in the capital.
Restaurant élégant le jour, club exclusif la nuit, Le Matignon attire une clientèle chic et branchée. Sa cuisine française raffinée se savoure à toute heure, sur la terrasse ou dans la salle au décor feutré. À la nuit tombée, l’établissement se mue en un temple de la nuit parisienne, animé par les meilleurs DJs internationaux. Sans oublier son brunch généreux servi chaque dimanche à partir de midi. 3 avenue Matignon
An emblem of the Golden Triangle
An elegant restaurant by day, an exclusive club by night, Le Matignon draws a chic, trendy clientele. Its refined French cuisine can be relished at all times of day, on the terrace or in the dining-room with its plush decor. At nightfall, the restaurant is transformed into a temple of Parisian nightlife, benefitting from top international DJs. Not forgetting its generous brunch served each Sunday from mid-day.
LE MELVILLE
Au Melville, la musique se savoure autant que la cuisine. Du mardi au samedi, ce club-restaurant élégant du 8e arrondissement bat au rythme d’une programmation de concerts live éclectique et pointue. Les assiettes colorées et savoureuses du Chef Malcom Écolasse s’accordent avec les cocktails sur mesure du barman, créant une harmonie parfaite où la gastronomie, la mixologie et le jazz ne font qu’un.
28 rue Jean Mermoz
Much more than a jazz club
At Le Melville, music is appreciated as highly as the meal. From Tuesdays to Saturdays, this elegant clubrestaurant in the 8th arrondissement beats to the rhythm of an eclectic and discerning programme of live concerts. Chef Malcom Écolasse’s tasty, colourful dishes are paired with the barman’s bespoke cocktails, proposing an experience in which gastronomy, mixology, and jazz are united in perfect harmony.
Fondée en 1975, la Maison Henry Jacques incarne l’excellence de la haute parfumerie française. Réputée pour ses créations « autoportraits », elle n’utilise que les matières premières les plus précieuses, cultivées aux quatre coins du monde. Bordée d’un jardin aux effluves délicates, sa boutique parisienne propose une expérience olfactive unique où un immense orgue à parfums expose Les Classiques de la Maison. 2 avenue Montaigne
The most exclusive fragrances
Founded in 1975, Maison Henry Jacques embodies the excellence of High French Perfumery. Well-known for its “self-portrait” creations, it only uses the most precious components, cultivated in all four corners of the world. Edged by a garden offering delicate fragrances, its Parisian boutique proposes a unique olfactory experience in which a huge “perfume organ” displays Henry Jacques Classics.
ISAMBERT
Pourquoi faire appel à un administrateur de biens ?
Parce qu’un bien immobilier ne se contente pas de « dormir » sur un acte notarié. Il vit, évolue, se dégrade ou se valorise selon la manière dont il est géré. Dans un marché aussi sophistiqué que Paris, la gestion patrimoniale ne s’improvise pas. Nous offrons à nos clients une approche sur mesure qui combine suivi technique, optimisation locative, veille juridique et préservation de la valeur sur le long terme.
Quelle est, selon vous, l’essence de votre métier d’administrateur de biens face aux attentes exigeantes de vos clients ?
Notre société, forte de plus de 50 ans d’existence et implantée à travers plusieurs bureaux à Paris, offre bien plus qu’un accompagnement technique et juridique rigoureux. Nous défendons une vision profondément humaine de notre métier. À l’heure où l’intelligence artificielle tend à automatiser les relations, nous faisons le choix délibéré de privilégier le lien personnel. Au-delà d’un simple client, vous êtes suivi individuellement, avec attention, discernement et fidélité. C’est cette proximité nourrie par la stabilité de nos équipes et la culture familiale de notre maison qui permet de bâtir une vraie relation de confiance, sur le long terme.
« Pour nous, la gestion patrimoniale n’est pas une simple prestation, c’est un engagement. »
“For us, asset management is not a simple service, but a commitment.”
Why call on a property administrator?
Because a property does not content itself with “sleeping” on a notarial deed. It lives, evolves, deteriorates or appreciates in value, depending on the way in which it is managed. In a market as sophisticated as Paris, asset management is not a matter for improvisation. We offer our clients a tailormade approach which combines technical follow-up, rental optimisation, legal oversight, and long-term preservation of value.
In your opinion, what is the essence of your role as property administrator faced by your clients’ demanding requirements?
Backed by over 50 years of experience and occupying several offices in Paris, our firm offers much more than rigorous technical and legal assistance. We uphold a deeply human vision of our profession. At a time when artificial intelligence is tending to automate relationships, we take a deliberate decision to prioritise a personal connection. Beyond a simple client, you are accompanied individually, with close attention, discernment and loyalty.
It is this proximity, nourished by the stability of our teams and the firm's family culture, which enables us to build a real relationship of trust over the long term.
La beauté du geste Ici, un vase aux lignes inattendues ; là, un lustre réinventé. À la croisée de l’art et du design, ces objets du quotidien subliment nos intérieurs comme des œuvres d’art. Ils sont le fruit d’un
Exquisite gestures. Here, a vase with unexpected lines; there, a chandelier re-invented. At the crossroads of art and design, these everyday objects embellish our homes like works of art. They are the result of a dialogue between designers, artisanal excellence, and age-old know-how.
DEPUIS 1586, LA CRISTALLERIE SAINT-LOUIS ÉMERVEILLE PAR SON SAVOIR-FAIRE D’EXCEPTION.
SINCE 1586, THE SAINT-LOUIS CRYSTAL MANUFACTURER HAS STUNNED ADMIRERS FOR ITS EXCEPTIONAL EXPERTISE.
Dans les ateliers de Saint-Louis, la chaleur des fours rythme les journées. Les souffleurs et maîtres-verriers domptent sans relâche la matière en fusion, dans le respect de la tradition. Chauffé à plus de 1 400 °C, le cristal est façonné à la main dans une tension constante entre maîtrise technique, jeux de lumière et transparence. La beauté du geste se devine dans la précision, l’exigence et l’attention portée aux détails. Le regard, lui, est traversé par un souffle d’innovation. Depuis plusieurs années, la cristallerie invite des designers contemporains à réinventer le cristal dans toutes ses expressions, des arts de la table à la décoration, en passant par les luminaires. Avec la collection Torsade, imaginée par Stefania Di Petrillo, Saint-Louis dévoile une série de luminaires aux courbes élégantes et fluides qui réinterprètent la branche de lustre traditionnelle. Entre torsions sculpturales et poésie sensuelle, la manufacture revisite subtilement les procédés de façonnage. Étiré, courbé et torsadé par les maîtres-verriers, le cristal s’affranchit des contraintes, offrant des formes inédites où la lumière circule librement. En suspensions, en appliques ou à poser, ces créations uniques apportent une touche intemporelle et moderne à un intérieur. Adepte des détournements, l’artiste italienne avait déjà repoussé les limites du design pour Saint-
Louis en créant des lampes à partir de verres recyclés. Un langage sensible et raffiné qui fait écho à celui de Pierre-Marie Agin. L’ornemaniste a dessiné des vases à mi-chemin entre sculpture ornementale et objet du quotidien, aux formes et couleurs inattendues évoquant avec fraîcheur et spontanéité l’univers végétal. S’inspirant de la forêt mosellane, Noé Duchaufour-Lawrance propose quant à lui une trentaine de pièces aux lignes épurées et organiques, dont la fluidité défie les contraintes techniques du matériau. Enfin, l’artiste néerlandaise Kiki van Eijk puise son inspiration dans les anciens moules en fonte de la cristallerie, transformant ces pièces industrielles en objets aussi esthétiques que fonctionnels, où la matière brute dialogue harmonieusement avec la pureté lumineuse du cristal.
Gardienne d’une tradition d’excellence qui a forgé sa renommée mondiale, la cristallerie Saint-Louis ne se cantonne pas à son héritage : en faisant appel à la jeune création, elle réinvente un artisanat d’art résolument inscrit dans l’air du temps. Chaque collaboration devient l’occasion d’explorer de nouveaux répertoires et de renouveler les codes esthétiques du cristal. Une belle réinterprétation du patrimoine où tradition et modernité se conjuguent parfaitement au présent.
In the Saint-Louis workshops, the heat from the ovens accompanies each day. Glass-blowers and master glass-makers maintain their control of the material in fusion, with all due respect for tradition. At temperatures exceeding 1,400°C, crystal is fashioned by hand with constant tension visible between technical mastery, plays on light, and transparency. The beauty of each gesture is conveyed by precision, high demands, and close attention to each detail. For several years, the visual approach has been infused with a spirit of innovation. The crystal manufacturer invites contemporary designers to re-invent crystal in all its forms of expression, from the art of tableware to home decor and lighting.
With the Torsade collection, to be credited to Stefania Di Petrillo, Saint-Louis unveils a series of light fixtures with elegant, flowing curves which re-interpret the style of the traditional chandelier. Offering sculptural torsions and sensual poetry, the firm subtly re-tweaks its creative procedures. Stretched, curved and twisted by master glass-makers, crystal is released from all constraints, offering shapes hitherto unseen in which light circulates freely. As ceiling or wall lights, or freestanding lamps, these unique creations add a modern, but timeless, touch to an interior. With her skill in reappraisal, this Italian artist had already
pushed back boundaries in design for Saint-Louis by creating lamps from recycled glass. A refined, sensitive style echoing that of Pierre-Marie Agin. This "ornemaniste" designs vases halfway between ornamental sculpture and the everyday object, in unexpected forms and colours evoking the world of plant life with freshness and spontaneity. Inspired by the Moselle forests, Noé Duchaufour-Lawrance then proposes about 30 pieces with sleek, organic lines, whose fluidity defies the material’s technical constraints. Finally, Dutch artist Kiki van Eijk draws inspiration from the crystal works’ old iron moulds, transforming these industrial items into objects both practical and aesthetic, in which the raw material holds a harmonious dialogue with the luminous purity of crystal.
The guardian of a tradition of excellence which has built its worldwide renown, the Saint-Louis crystal manufacturer does not confine itself to its heritage: by calling on young designers, it re-invents fine arts-and-crafts, firmly anchored in the mood of today. Each collaboration is the chance to explore new repertories and renew the aesthetic codes of crystal. A finely tuned re-interpretation of heritage in which tradition and modernity are perfectly integrated into the present.
TORSADE MET EN LUMIÈRE LE SAVOIR-FAIRE DE LA TORSION À CHAUD DE LA BRANCHE DE LUSTRE.
TORSADE REVEALS THE EXPERTISE REQUIRED IN THE HEATED TORSION OF THE CHANDELIER’S STEM.
A must-read book selection
Faussaires illustres
Harry Bellet, Acte Sud, 240 p. L’art du faux, le plus vieux métier du monde ? C’est ce que rappelle Harry Bellet dans la nouvelle édition de son ouvrage, Faussaires illustres, enrichie de cinq nouvelles affaires. Le journaliste y explore les dessous de treize scandales majeurs, mettant en lumière l’incroyable habileté de ces faussaires dont les copies sont devenues quasiment indétectables. The art of forgery could well be the world’s oldest profession… Harry Bellet reminds readers of this in the new edition of his book, “Faussaires illustres”, enriched by five new cases. The journalist explores the secrets behind 13 major scandals, shedding light on the amazing skill of these forgers whose counterfeits have become almost undetectable.
Juan Tallón, Gallimard, Collection Folio, 416 p.
En 2006, une œuvre monumentale de Richard Serra s’est mystérieusement volatilisée du Musée Reina Sofía de Madrid. Cet événement énigmatique est le point de départ du roman de Juan Tallón. Plutôt que de relater simplement cette disparition, il tisse un récit fascinant grâce à des témoignages fictifs, explorant avec brio les coulisses du monde de l’art.
In 2006, a monumental work by Richard Serra vanished mysteriously from the Reina Sofía Museum in Madrid. This enigmatic event provides the departure-point for Juan Tallón’s novel. Far from simply telling about this disappearance, he concocts a fascinating tale in fictional testimonies, exploring with real flair the art world backstage.
Edward Weston:
The Flame of Recognition Aperture, 112 p. Rééditée 60 ans après sa publication, cette monographie explore la quête incessante d’Edward Weston pour la forme pure, la texture et la lumière. Elle rassemble une sélection de ses clichés emblématiques complétée par des extraits de ses écrits, illustrant son influence sur la photographie du xxe siècle. Une exposition lui est consacrée à la MEP jusqu’au 26 janvier 2026. Re-edited 60 years after its initial publication, this monograph explores Edward Weston’s endless quest for pure form, texture, and light. It brings together a selection of his iconic images completed by extracts from his writings, illustrating his influence on 20th-century photography. An exhibition is dedicated to him at the MEP until January 26th, 2026.
Le Bristol Paris:
Ode à un art de vivre Laure Verchère, Flammarion, 240 p. Le légendaire Palace de la rue du Faubourg Saint-Honoré a récemment célébré son centième anniversaire. L’occasion de dévoiler la nouvelle décoration de sa Suite Impériale, réinventée sous le pinceau de l’artiste américain George Condo (un habitué des lieux), et de retracer sa riche histoire dans un superbe ouvrage dédié à l’art de vivre à la française. The legendary Palace hotel on Rue du Faubourg SaintHonoré recently celebrated its 100th anniversary. The chance to unveil the new decor in its Imperial Suite, reinvented by American artist George Condo (a regular guest), and trace its rich history in a superb edition dedicated to the French art of living.
THE ART MARKET AS SEEN BY A CERTIFIED ACCOUNTANT
Xavier Bollotte est un expert-comptable spécialisé dans les métiers de l’art.
Il représente la troisième génération à la tête de la Société Fiduciaire de Révision, un cabinet situé au cœur du quartier de la Bourse.
Xavier Bollotte is a certified accountant specialising in professional art world activities. He represents the third generation of directors of the Société Fiduciaire de Révision, a firm at the heart of the Bourse neighbourhood.
L’avenue Matignon et la rue du Faubourg Saint-Honoré sont bien plus que des adresses prestigieuses. Elles constituent un véritable pôle de compétitivité où l’art, le luxe et le bon goût parisien s’entremêlent pour former un écosystème économique unique, où œuvres d’art, capitaux et clientèle internationale circulent en parfaite synergie. Ces clients étrangers ne sont pas de simples spectateurs ; ils soutiennent activement le marché français, qui conserve sa quatrième place mondiale, juste derrière les géants que sont les ÉtatsUnis, la Chine et le Royaume-Uni. Selon le rapport Art Basel & UBS, la France a représenté 7 % du marché mondial en 2024, avec des ventes avoisinant les 4,2 milliards de dollars. Ce marché dynamique contribue positivement à notre balance commerciale et a, jusqu’à présent, bénéficié du soutien des pouvoirs publics. La place parisienne profite ainsi d’une dynamique propre, grâce à la diversité de ses galeries, à la richesse culturelle du territoire et à un certain équilibre entre une fiscalité incitative et une rigueur réglementaire.
Pourquoi un tel succès ? L’attrait de la culture française, son artisanat et son excellence sont indéniables. En tant que professionnels du chiffre, nous aimerions croire que la fiscalité joue un rôle dans l’attractivité de la France. Mais soyons honnêtes, la réalité est que certains dispositifs peinent à maintenir la compétitivité du secteur face à une concurrence internationale féroce.
La France met en œuvre une TVA de 5,5 % sur les ventes du second marché, un taux parmi les plus bas d’Europe. Bien que l’Italie propose un taux légèrement inférieur à 5 %, la France a été le premier pays à appliquer un taux aussi bas dès le 1er janvier 2025. Ce régime complète avantageusement l’ancien système de la « TVA sur la marge », qui existe toujours, ou remplace celui, plus obscur, de la « TVA forfaitaire », qui a disparu. Cette évolution s’inscrit dans le cadre de la nouvelle règlementation européenne visant à harmoniser la fiscalité au sein de la Communauté.
Du côté des particuliers, la situation est également plutôt avantageuse : une taxe forfaitaire
de 6,5 % sur les plus-values est appliquée ou bien une exonération totale est possible après 22 ans de détention si l’on opte pour le régime général. À l’international, la fiscalité est plus sévère : 28 % aux États-Unis ou 18 % au Royaume-Uni. La France se distingue donc positivement sur ce point, sans compter que les œuvres d’art échappent à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). C’est un avantage non négligeable pour ceux qui hésitent entre l’acquisition d’un tableau ou d’un bien immobilier.
Autour du marchand d’art gravitent des professions essentielles à son activité, comme les restaurateurs et les encadreurs. Ces artisans jouent un rôle indispensable à la mise en valeur d’œuvres d’art uniques. Ils bénéficient d’un crédit d’impôt en faveur des métiers d’art, un dispositif qui allège leur charge fiscale à hauteur de 10 % de leurs dépenses.
Une autre mesure intéressante pour les entreprises est la réduction d’impôt pour l’achat d’œuvres d’art et d’instruments de musique. Valable jusqu’au 31 décembre 2025, ce dispositif
permet de déduire le coût d’une œuvre du résultat comptable. Pour en bénéficier, l’œuvre doit être celle d’un artiste vivant et être exposée dans les locaux de l’entreprise pendant au moins cinq ans. Quant au crédit d’impôt mécénat, plus connu, il leur permet d’obtenir un crédit correspondant à 60 % de leurs dons ou financements en faveur du mécénat, tandis que ce taux s’élève à 66 % pour les particuliers. Ce dispositif facilite notamment le financement d’acquisitions muséales, qui représente également un premier débouché pour les galeries françaises.
Bien sûr, tout cela pourrait changer. La menace de droits de douane américains pèse toujours et un changement de politique fiscale motivé par des contraintes budgétaires n’est jamais à exclure. Jusqu’à présent, les pouvoirs publics ont plutôt joué le jeu, conscients de l’importance du secteur pour le rayonnement de la France. Tant mieux, car l’art n’est pas qu’un simple plaisir : c’est aussi un puissant actif économique d’un point de vue national.
Le cadre fiscal français demeure un atout considérable pour les professionnels du marché de l’art. À chacun de savoir en jouer et à nous de les accompagner avec rigueur et enthousiasme.
Avenue Matignon and Rue du Faubourg Saint-Honoré are much more than prestigious addresses. They comprise a real hub of competitiveness in which art, luxury, and fine Parisian taste intermingle to form a unique economic ecosystem in which artworks, capital, and an international clientele circulate in total synergy. These foreign clients are not simple spectators; they actively support the French market which retains its fourth place worldwide, just behind the giants consisting of the
United States, China, and the United Kingdom. According to the Art Basel & UBS report, France accounted for 7% of the world market in 2024, with sales close on 4.2 billion dollars. This dynamic market makes a very positive contribution to France’s trade balance and has, until now, enjoyed the support of government authorities. The Parisian market thus benefits from its own specific dynamics thanks to the diversity of its galleries, the country’s cultural richness, and a certain balance between tax incentives and rigorous regulations.
The reason behind such success? The wide appeal of French culture, its arts and crafts, and its excellence are all undeniable. As professionals in numbers, we would like to believe that taxation plays a role in France’s attractiveness. Though let’s be honest: in reality, some players struggle to maintain their competitiveness in this sector, faced by ferocious international competition.
France applies a VAT rate of 5.5% to sales on the secondary market, one of the lowest rates in Europe. While Italy offers a slightly lower rate of 5%, France was the first country to apply such a low rate on January 1st, 2025. This regime advantageously completes the former “VAT margin” system, which still exists, or replaces the more obscure “flat-rate VAT”, which has disappeared. This evolution complies with new European regulations aiming to harmonise taxation within the Community.
For private individuals, the situation is also rather advantageous: a flat-rate tax of 6.5% on capital gains is applied, or total exoneration becomes possible after 22 years of ownership if one opts for the general regime. On the international scene, taxation is much heavier: 28% in the United States, 18% in the United Kingdom. France thus stands out positively in this area, not forgetting that works of art are not subject to any French Real Estate Wealth Tax (IFI). This is a significant advantage for those
who hesitate between acquiring an artwork or a real estate property.
Various professions gravitate around that of art dealers, essential to their activity, such as restorers and picture-framers. These craftsmen play a vital part in the enhancement of unique works of art. They benefit from tax credit favouring art-related professions, a scheme which reduces their tax liability by 10% on their expenses.
Another interesting measure for companies is tax reduction for the acquisition of artworks and musical instruments. Valid until December 31st, 2025, this mechanism allows for deduction of the cost of an artwork from the taxable amount. To benefit, the work must be that of a living artist, and must have been exhibited on the company’s premises for at least five years. As for the tax credit for patronage or corporate philanthropy, more wellknown, it allows a company to obtain a credit corresponding to 60% of their donations or financing in the area of patronage, a rate rising to 66% in the case of private individuals. This scheme facilitates in particular the financing of museum acquisitions, which represent an initial outlet for French art galleries.
All this could, of course, change. The threat of American customs duties still looms, and changes in taxation policy motivated by budgetary constraints can never be ignored. Up until now, our public authorities have played the game rather well, aware of the sector’s importance for France’s reputation and appeal. All the better, as art is not just a matter of enjoyment: it is also a powerful economic asset from a national point of view.
France’s tax regulations remain a considerable asset for professionals in the art market. They should all know how to make use of them, and it is up to us to assist them, with rigour and enthusiasm.
« La clientèle internationale soutient activement le marché français, qui conserve sa 4e place mondiale. »
“The international clientele is actively supporting the French market, which maintains its 4th place worldwide.”
Jean Aittouares est avocat au Barreau de Paris, fondateur du cabinet OX, leader français des cabinets intervenant dans les secteurs de la création, notamment celui du marché de l’art. Il nous éclaire sur le rôle de l’authenticité sur ce marché et sur les subtilités et les enjeux des garanties apportées par les professionnels.
L’authenticité paraît être une notion essentielle sur le marché de l’art. Pourquoi ?
L’authenticité est une notion non seulement essentielle, mais centrale. La raison en est simple. Le marché de l’art se caractérise par le fait que les biens vendus, les œuvres d’art, sont des biens uniques. Ou au pire, s’agissant de sculptures, des multiples à tirage limité. Cette unicité provient du fait que les biens vendus sont la création d’un artiste, qu’ils sont de sa main. C’est le lien entre la main de l’artiste et sa création qui fait l’œuvre.
Y a-t-il une définition juridique de l’authenticité ?
Aucune. Tout juste trouve-t-on le mot dans un article, l’article 3 du décret du 3 mars 1981, dit Marcus, sur les fraudes en matière d’objets d’art. Cet article dispose que si une œuvre est présentée sans « réserve expresse sur l’authenticité », c’est que le vendeur garantit « que l’artiste mentionné en est effectivement l’auteur ». La Cour de cassation en a déduit que l’œuvre authentique est celle qui a été réalisée ou exécutée personnellement par l’artiste
à qui on l’attribue. C’est assez léger et peu satisfaisant. D’abord, parce que cela a amené les juges à considérer qu’un tableau-piège de l’artiste italien Daniel Spoerri (des restes de repas figés sur leur table), pourtant accompagné d’un « brevet de garantie », n’était pas authentiquement de lui parce que réalisé par un tiers sous sa supervision. Une telle définition ne permet donc pas d’embrasser certains modes de création, les œuvres d’atelier, par exemple, mais aussi les œuvres d’art audiovisuelles ou numériques. Ensuite, parce que, selon la nature des œuvres, l’identité de l’artiste n’est pas, sur le marché, le seul critère d’authenticité. Ainsi des œuvres d’art premier dont les auteurs sont bien souvent inconnus. Ces œuvres tirent leur authenticité du fait d’avoir été créées pour l’accomplissement d’un rite et d’avoir effectivement servi dans ce cadre.
Quel rôle joue l’authenticité sur le plan juridique ? Cette notion est au centre du très important contentieux de la nullité de la vente. Une vente peut être annulée, donc réduite à néant, si l’acquéreur ou le vendeur démontre avoir commis une erreur sur les qualités substantielles du bien vendu. Or, la première des qualités substantielles d’une œuvre d’art (ou même d’un simple objet d’art), c’est son authenticité. Si une œuvre est vendue comme étant de tel artiste et qu’elle se révèle, ultérieurement, ne pas l’être, la vente peut être annulée.
AUTHENTICITY OF ARTWORKS: ART PROFESSIONALS TAKE ON THE CHALLENGE
Quelle garantie doit apporter le professionnel ?
Précisément celle que l’œuvre qu’il présente comme étant de tel artiste, de telle provenance géographique ou de telle ethnie, l’est bien. S’il s’avère qu’elle ne l’est pas, l’acquéreur peut, par l’annulation de la vente, obtenir un remboursement intégral. Les galeries françaises se sont d’ailleurs dotées d’un code de déontologie rappelant qu’elles doivent s’entourer de toutes les garanties quant à l’authenticité des œuvres qu’elles vendent.
Les garanties apportées par les galeries et les maisons de ventes aux enchères sont-elles les mêmes ?
Non. Car ces deux professionnels du marché n’interviennent pas au même titre dans la vente. Un marchand d’art intervient en principe comme vendeur. C’est donc lui et lui seul qui garantit l’authenticité et qui, en cas d’annulation, doit rembourser le prix. La maison de ventes (on parle juridiquement d’« opérateur de vente ») n’intervient que comme un intermédiaire. Un acheteur qui souhaite annuler une vente publique doit attaquer non pas la maison de ventes, mais le vendeur luimême. Et c’est le vendeur qui sera seul tenu au remboursement du prix. La maison de ventes, elle, n’est tenue qu’au remboursement des frais dits « frais acheteur » (ceux qui sont perçus par elle en plus du prix d’adjudication).
Y a-t-il d’autres garanties que celle du remboursement du prix ?
Il arrive que l’acquéreur obtienne, en plus du remboursement, l’indemnisation d’un préjudice complémentaire. Les décisions judiciaires sont, sur ce sujet, très variables. Certains juges n’acceptent que d’indemniser les frais occasionnés par l’action (les frais d’expertise notamment) ; d’autres, en revanche, considèrent que l’immobilisation du prix de vente, voire la perte de chance de réaliser une plus-value à la revente, constitue un préjudice. Sur ce terrain également, les garanties sont différentes. L’action contre les maisons de ventes se prescrit par 5 ans à compter de la vente. Au-delà, aucune action en responsabilité n’est possible. Celle contre les galeries et marchands d’art se prescrit également par 5 ans, mais à compter de la révélation de l’inauthenticité, avec un maximum de 20 ans à compter de la vente. En pratique, donc, la garantie de ces derniers est de 20 ans, alors que celle des maisons de ventes n’est que de 5 ans.
Le droit français est-il particulièrement protecteur ?
C’est sans doute l’un des plus protecteurs du monde. L’authenticité est, partout, un critère essentiel. Mais les délais de prescription sont souvent beaucoup plus courts et la liberté contractuelle des professionnels d’aménager (donc réduire) leurs garanties est souvent plus grande.
Jean Aittouares is a lawyer at the Barreau de Paris and founder of the OX law firm, the leader among French firms active in the areas of creation, and especially the art market. He enlightens us on the role of authenticity in this market, and on the subtleties and implications of guarantees provided by professionals.
Authenticity seems to be an essential concept on the art market. Why is this?
Authenticity is not only an essential but a central notion. The reason is simple. The art market is characterised by the fact that the assets being sold, works of art, are unique assets. Or, at worst, in the case of sculptures, multiples sold in limited editions. This uniqueness stems from the fact that the assets sold are creations by an artist, made by his hands. It is the link between the artist’s hand and his creation which constitutes the work.
Is there a legal definition of authenticity?
None. At best, you can find the word in an article, Article 3 of the Decree of March 3rd, 1981, known as the Marcus Decree, relating to fraud in the field of artwork. This article stipulates that if a work is presented without “express reservation on au-
« Le droit français est sans doute l’un des plus protecteurs au monde. »
“French law is undoubtedly one of the most protective worldwide.”
thenticity”, it means that the seller guarantees “that the artist mentioned is effectively the author”. The Court of Cassation has deduced from this that an authentic artwork is one which has been personally produced or executed by the artist to whom it is attributed. This is rather flimsy and not very satisfactory. Firstly, because it led judges to consider that a “trick” painting by Italian artist Daniel Spoerri (leftovers from a meal stuck on the table), even though accompanied by a “guarantee patent”, was not authentically created by him, but produced by a third party under his supervision. Such a definition does not therefore allow for certain modes of creation to be included, studio works, for example, but also audiovisual or digital artworks. Then because, depending on the kind of work, the artist’s identity is not the only criterion of authenticity on the market. Such as primitive works of art, whose creators are often unknown. These works draw their authenticity from the fact that they were created to be used in the performance of a rite or ritual, and in fact did so.
What role does authenticity play in legal terms?
This concept is central to very important disputes concerning the annulment of a sale. A sale can be cancelled, ie. reduced to nothing, if the buyer or seller proves to have made a mistake on the substantive qualities of the asset sold. Now, the first substantive quality of an artwork (or even a simple artistic object) is its authenticity. If a work is sold as being that of a particular artist, which is subsequently proven not to be the case, the sale can be cancelled.
What guarantees must be provided by professionals?
Precisely that the work they present as being by a specific artist of geographical origin or a particular ethnicity is in fact the case. It this proves not to be the case, the buyer can, by cancelling the sale, obtain full reimbursement. French art galleries have in fact set in place a code of deontology, requiring them to provide all guarantees regarding the authenticity of the works they sell.
Are guarantees provided by art galleries and auction houses the same?
No, because these two professionals on the market do not participate in the same way in the sale. A gallery owner mainly acts as the seller. It is thus he, and he alone, who guarantees the work’s authenticity, and who, in the event of cancellation, is responsible for reimbursement. The auction house (legally defined as a “sales operator”) acts as a simple intermediary. A buyer who wishes to cancel a sale at auction must not sue the auction house, but the seller himself. And it is the seller alone who will be obliged to reimburse the auction price. As for the auction house, it is simply required to reimburse the fees known as “buyer’s fees” (those it received in addition to the auction price).
Are there any guarantees other than that of reimbursement?
In addition to reimbursement, the buyer may obtain compensation for additional damages. Court decisions on this point are, however, very variable. Some judges simply reimburse expenses incurred by the lawsuit (assessment fees in particular), others consider that immobilisation of the sales price, ie. the loss of the chance to obtain added value on resale, also constitutes compensable damage. In this area, guarantees are also different. Legal action against an auction house expires 5 years after the sale. Beyond that period, no action for liability can be undertaken. This requirement against a gallery or art dealer is also 5 years, but only starts after inauthenticity is revealed, with a maximum limit of 20 years after the sale. In practice, their guarantees can thus last 20 years, whereas that of an auction house is limited to 5 years..
Is French law particularly protective?
It is undoubtedly one of the most protective worldwide. Authenticity is an essential criterion everywhere, though limitation periods are often much shorter, and the contractual freedom of professionals to limit (and thus reduce) their guarantees is often greater.
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PAUL TROUBETZKOY, SCULPTEUR (1866-1938)
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MICHEL PAYSANT, VOIR MONET
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BERTHE WEILL, GALERISTE D’AVANT-GARDE
Musée de l’Orangerie
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Art ancien
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Musée Marmottan Monet
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09.10.25 > 08.03.26
Photographie
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Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
Hôtel de Saint-Aignan
71 rue du Temple (IIIe)
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Art contemporain
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Musée d’Art Moderne de Paris
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Art contemporain
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Musée d’Art Moderne de Paris
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Musée Picasso Paris
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14.10.25 > 01.03.26
Art contemporain
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Musée Picasso Paris
5 rue de Thorigny (IIIe)
15.10.25 > 25.01.26
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15.10.25 > 01.02.26
Art moderne
KANDINSKY, LA MUSIQUE DES COULEURS
Musée de la musiquePhilharmonie de Paris
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17.10.25 > 08.02.26
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Pierre Soulages. Brou de noix sur papier, 73,5 x 46,6 cm, 1946.
C.S. © ADAGP Paris, 2025 © Photo Vincent Cunillère.
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GERHARD RICHTER
Gerhard Richter, Ema (Akt auf einer Treppe) [Ema (Nu sur un escalier)] , 1966 (CR 134). Huile sur toile, 200 x 130 cm. Museum Ludwig, Cologne / Donation Ludwig Collection 1976. © Gerhard Richter 2025.
JEAN-BAPTISTE GREUZE, L’ENFANCE EN LUMIÈRE
Jean-Baptiste Greuze, Jeune berger qui tente le sort pour savoir s’il est aimé de sa bergère 1760-1761.
Huile sur toile, 72,5 x 59,5 cm. Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. CC0 Paris Musées / Petit Palais.
DESSINS SANS LIMITE
Venise respire l’art à chaque coin de rue et sa Biennale la transforme en un véritable musée à ciel ouvert.
L’événement se révèle alors être le prétexte idéal pour une exploration artistique de la Cité des Doges.
La Serenissima of the arts. Venice conjures up art on each street corner, and its Biennale transforms it into a real open-air museum. The event thus becomes the ideal excuse for an artistic exploration of the City of the Doges.
Bien au-delà de son aura romantique, Venise est un écrin artistique d’une richesse inouïe, berceau de la célèbre École vénitienne. Avec ses couleurs somptueuses, ses jeux de lumière et sa grande expressivité, cette dernière s’est épanouie du xive au xviiie siècle, atteignant son apogée à la Renaissance. Pour s’imprégner de cet héritage, une visite des Gallerie dell’Accademia s’impose. Elles abritent la plus vaste collection d’art vénitien au monde, où l’on peut admirer des chefs-d’œuvre tels que La Tempête de Giorgione, Le Repas chez Levi de Paul Véronèse, ou encore le cycle de La Légende de sainte Ursule de Vittore Carpaccio. Au-delà de ce musée, de nombreux monuments vénitiens regorgent également d’œuvres emblématiques de ce mouvement. Parmi elles, on trouve la Basilica Santa Maria Gloriosa dei Frari, qui expose le célèbre tableau du Titien, L’Assomption de la Vierge, le Palazzo Ducale qui renferme Le Paradis de Tintoret et la Chiesa di San Zaccaria où l’on découvre l’un des plus beaux retables de Giovanni Bellini.
Un héritage en mouvement Loin d’être figée dans le temps, Venise a su se réinventer. Forte de son riche héritage artistique, la Sérénissime est devenue une scène majeure pour l’art contemporain dès la fin du xixe siècle, avec la création de la Biennale en 1895. Conçue à l’origine pour promouvoir l’art italien, elle a d’emblée affiché une volonté d’avant-garde, présentant des expressions artistiques novatrices et influençant les tendances. Cet élan a ensuite été amplifié par l’essor d’initiatives privées, à l’instar de l’américaine Marguerite « Peggy » Guggenheim, qui a commencé à exposer sa collection dans sa maison vénitienne dans les années 1950. Un dialogue constant entre histoire et modernité imprègne désormais la ville, créant une atmosphère unique où les palais séculaires accueillent des installations contemporaines et où les créations les plus récentes côtoient des chefs-d’œuvre du passé. Aujourd’hui considérée comme l’un des événements d’art contemporain les plus prestigieux au monde, la Biennale a attiré 700 000 visiteurs en
2024. Pour sa prochaine édition, la France sera représentée par l’artiste franco-marocaine Yto Barrada, avec une exposition curatée par la commissaire franco-tunisienne Myriam Ben Salah.
Au-delà de la Biennale
Si la Biennale prend traditionnellement ses quartiers aux Giardini et à l’Arsenal, elle métamorphose bien davantage la cité lagunaire. Venise tout entière se mue en un immense vernissage, où les expositions fleurissent aux quatre coins de la ville : dans les palais, les églises, les jardins, sur les places, et même jusqu’aux îles avoisinantes. De la même manière, les institutions privées dévoilent une programmation de choix tout au long de l’événement. C’est l’occasion de découvrir des lieux emblématiques qui ont marqué l’histoire de Venise, comme la Punta della Dogana (l’ancienne douane maritime) et le Palazzo Grassi. Tous deux ont été rénovés par le célèbre architecte japonais Tadao Ando et présentent aujourd’hui des œuvres de la Collection Pinault. Se visitent également le Palazzo Ca’Corner della Regina qui abrite la
Venise est devenue une scène majeure pour l’art contemporain dès la fin du xixe siècle.
Venice became a major showcase for contemporary art at the end of the 19th century.
L’hôtel où séjourner :
The Venice Venice Hotel
Dominant le Grand Canal, face au pont du Rialto, cet hôtel 5 étoiles avant-gardiste allie mobilier design et œuvres d’art modernes et contemporaines, dans un palais à l’histoire millénaire.
The hotel in which to stay
Overlooking the Grand Canal, facing the Rialto Bridge, this avant-garde 5-star hotel blends designer furnishings with modern and contemporary artworks in a palace whose history stretches back to the 13th century.
Le bar où prendre l’aperitivo :
Vino Vero
Situé au bord du canal de la Misericordia, ce bar à vin prisé des Vénitiens (et des galeristes durant la Biennale) est réputé pour ses vins naturels et ses savoureux cicchetti
The bar in which to enjoy an aperitivo
At the edge of the Canal de la Misericordia, this wine bar prized by Venetians (and gallery-owners during the Biennale) is renowned for its natural wines and tasty cicchetti.
La boutique où s’offrir un souvenir :
The Merchant of Venice
Nichée dans une pharmacie du xviie siècle, cette parfumerie d’exception dévoile une sélection exclusive de fragrances rares, présentées dans de somptueux flacons en verre de Murano.
The boutique in which to choose a souvenir
Nestling in a 17th-century pharmacy, this exceptional perfumery proposes an exclusive selection of rare fragrances, presented in sumptuous bottles made of Murano glass.
Fondazione Prada et le Palazzo Venier dei Leoni qui accueille la Collection Peggy Guggenheim.
Un nouvel écrin pour l’art contemporain
La Fondazione Sandretto Re Rebaudengo – déjà implantée à Turin et Guarene – ouvrira prochainement ses portes sur l’île de San Giacomo in Paludo, un ancien dépôt militaire abandonné depuis les années 1960. Cette initiative de la célèbre collectionneuse italienne Patrizia Sandretto Re Rebaudengo enrichira l’offre artistique de la ville en proposant un nouvel espace dédié à la création émergente, à la production d’œuvres, à l’expérimentation et à l’éducation, avec une attention particulière portée à la durabilité et à la réflexion environnementale en lien avec son emplacement unique. Cette ouverture réaffirme le dynamisme et l’attrait de Venise pour l’art contemporain, offrant ainsi un prétexte de plus pour redécouvrir, encore et toujours, la Sérénissime.
In addition to its romantic aura, Venice offers an artistic scene of amazing richness in its role as the cradle of the famous Venetian School. With its sumptuous colours, plays on light, and its wide range of expression, this movement flourished from the 14th century to the 18th century, attaining its peak during the Renaissance. To immerse yourself in this heritage, a visit to the Gallerie dell’Accademia is a must. It plays host to the world’s largest collection of Venetian art, inviting you to admire masterpieces such as The Tempest by Giorgione, The Meal at Levi’s by Paolo Veronese, and the cycle of The Legend of Saint Ursula by Vittore Carpaccio. In addition to this museum, many other Venetian monuments
are also adorned with artworks emblematic of this movement. They include the Basilica Santa Maria Gloriosa dei Frari, which displays Titian’s famous painting, The Assumption of the Virgin, the Palazzo Ducale, home to Paradise by Tintoretto, and the Chiesa di San Zaccaria, where one discovers one of the finest altarpieces by Giovanni Bellini.
Heritage in movement
Far from being frozen in time, Venice has succeeded in reinventing itself. On the strength of its rich artistic heritage, La Serenissima became a major showcase for contemporary art at the end of the 19th century with the creation of the Biennale in 1895. Originally conceived to promote Italian art, it demonstrated from the start a strong leaning towards the avant-garde, presenting innovative forms of artistic expression and influencing trends. This early momentum was then amplified by a growing number of private initiatives such as that of Marguerite "Peggy" Guggenheim of the USA, who began to exhibit her collection in her home in Venice in the 1950’s. Henceforth, an on-going dialogue between history and modernity permeated the city, creating a unique atmosphere in which century-old palaces host contemporary installations, and the most recent creations rub shoulders with masterpieces from the past. Now ranked as one of the world’s most prestigious events for contemporary art, the Biennale drew 700,000 visitors in 2024. For its next edition, France will be represented by Franco-Moroccan artist Yto Barrada in an exhibition curated by FrancoTunisian commissioner Myriam Ben Salah.
Beyond the Biennale
While the Biennale traditionally takes up its quarters in the Giardini and Arsenal, it transforms the City of
Canals even more dramatically. Venice in its entirety becomes an on-going opening night, with exhibitions flourishing in all four corners of the city: in palaces, churches, gardens, squares, even as far as the neighbouring islands. In the same manner, private institutions propose top-notch programmes for the entire duration of the event. An opportunity to discover iconic places which have left their mark on the history of Venice, such as the Punta della Dogana (former maritime customs office) and the Palazzo Grassi. Both renovated by the famous Japanese architect Tadao Ando, they now present works from the Pinault Collection. You will also be able to visit the Palazzo Ca’Corner della Regina, home to the Prada Foundation, and the Palazzo Venier dei Leoni which hosts the Peggy Guggenheim Collection.
A new showcase for contemporary art Already established in Turin and Guarene, the Sandretto Re Rebaudengo Foundation will soon open its doors on the island of San Giacomo in Paludo, a former military warehouse abandoned in the 1960’s. This initiative taken by the famous Italian collector Patrizia Sandretto Re Rebaudengo will enrich the town’s artistic offerings by introducing a new space dedicated to emerging creation, the production of artworks, experimentation, and education, with special attention paid to sustainability and reflection on the environment in relation to its unique location. Once again, this new opening confirms the dynamism and fondness of Venice for contemporary art, thus offering yet another excuse to rediscover, yet again, La Serenissima.
La Biennale di Venezia – In Minor Keys by Koyo Kouoh. Du 9 mai au 22 novembre 2026. From May 9th to November 22nd, 2026.
40 ANS D’ENGAGEMENT POUR LES ARTS, LA CULTURE ET LA CRÉATION
SYNDICAT DES NÉGOCIANTS
Au carrefour de l’histoire et de la création contemporaine, le quartier Matignon Saint-Honoré s’affirme comme un lieu incontournable de l’art parisien.
At the crossroads of history and contemporary creation, the Matignon Saint-Honoré neighbourhood can well lay claim to being an essential address for Parisian art.
MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
HÉLÈNE
BAILLY MARCILHAC PRÉSIDENTE
RAPHAËL DURAZZO
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
ALEXIS LARTIGUE TRÉSORIER
MARION PETITDIDIER ADMINISTRATION
EMMANUELLE
ORENGA DE GAFFORY & NATHALIE BERGHEGE PRESSE
CHARLES GEOFFRION
COMMUNICATION DIGITALE
CYRIL SAYEGH ANIMATION
CÉLIA GRAS & SIÂN FOLLEY PÔLE ÉTUDIANTS
L’Association Matignon Saint-Honoré (MaSH) regroupe 37 galeries d’art et de design situées dans le quartier Matignon Saint-Honoré, représentant des artistes du xvie siècle à nos jours. Sa vocation est de promouvoir l’actualité artistique et de créer des événements. Ce quartier est, depuis longtemps, un épicentre de l’effervescence culturelle de la capitale, nourri par la proximité d’institutions emblématiques comme le Grand Palais et le Petit Palais, ainsi que par la tenue de prestigieuses foires d’art. Fondée pour informer et soutenir ses membres, l’Association Matignon Saint-Honoré a pour objectif de contribuer au développement culturel du quartier et d’offrir une visibilité accrue aux galeries adhérentes. Convaincue par la force du collectif, l’association aspire à créer une synergie vertueuse et une atmosphère vibrante, célébrant l’art et la création sous toutes leurs formes afin de consolider la position de Paris – et plus particulièrement celle du quartier Matignon Saint-Honoré – comme capitale européenne de l’art. Pour marquer l’ouverture de la Paris Art Week, MaSH organise un cocktail événement inaugural le lundi 20 octobre 2025. À cette occasion, l’ensemble des galeries membres proposeront une variété d’événements, incluant des vernissages, des signatures de livres et des performances.
The Association Matignon Saint-Honoré (MaSH) is comprised of 37 art and design galleries located in the Matignon Saint-Honoré neighbourhood, representing artists from the 16th century to the present day. Its vocation is to promote current artistic developments and create events. For many years, this neighbourhood has been an epicentre of the capital’s cultural effervescence, nourished by the proximity of iconic institutions such as the Grand Palais and the Petit Palais, and its closeness to prestigious art fairs. Founded to inform and provide support for its members, the Matignon Saint-Honoré Association also intends to contribute towards the neighbourhood’s cultural development while ensuring greater visibility for its member galleries. Convinced about the power of collective action, the association aims to build virtuous synergy and a vibrant atmosphere, celebrating art and creativity in all their forms, to consolidate the position of Paris — and more specifically, that of the Matignon Saint-Honoré neighbourhood — as the European capital of art. To mark the opening of the Paris Art Week, MaSH is organising an inaugural cocktail event on Monday, October 20th, 2025. On this occasion, all member galleries will propose a variety of events including opening nights, book signings, and performances.
L'Association Matignon Saint-Honoré regroupe 37 galeries d'art et de design.
The Association Matignon Saint-Honoré is comprised of 37 art and design galleries.
• A&R FLEURY
• ALEXIS LARTIGUE
• ALMINE RECH
• AVELINE
• DURAZZO
• ESTHER SCHIPPER
• GAGOSIAN
• GALERIE ANDRES THALMANN
• GALERIE DE LA PRÉSIDENCE
• GALERIE ENRICO NAVARRA
• GALERIE FLORENCE DE VOLDÈRE
• GALERIE JACQUES LACOSTE
• GALERIE JOCELYN WOLFF
• GALERIE LELONG
• GALERIE MARCILHAC
• GALERIE TAMÉNAGA
• GALLERIA CONTINUA
• GURR JOHNS
• HELENE BAILLY MARCILHAC
• JACQUES BAILLY
• MALINGUE
• MARIANE IBRAHIM
• MAYORAL
• MENNOUR
• MITTERRAND
• OPERA GALLERY
• OSCAR GRAF
• PERRIN
• PERROTIN
• PIERRE CORNETTE DE SAINT CYR
• PRON
• SKARSTEDT
• STÉPHANIE COUTAS
• STROUK GALLERY
• TORNABUONI ART
• UNIVERS DU BRONZE
• WHITE CUBE
Les galeries de l’Association Matignon Saint-Honoré tissent des liens entre l’art ancien et la création contemporaine, représentant une grande diversité d’artistes du xvi e siècle à nos jours.
The Matignon Saint-Honoré Association galleries weave connections between ancient art and contemporary creation, showcasing a wide diversity of artists from the 16 th century to the present day.
YUREE KENSAKU — THE RACCOON WITH CAT’S FEET AND THE POLICE WITH DOG’S FEET (2024) SPRAY, ACRYLIC, GLITTER, AND COLLAGE ON CANVAS, 120 × 150 CM.
ALEXIS LARTIGUE
JEAN-PAUL RIOPELLE — SANS TITRE (1955)
WATERCOLOR AND INK ON PAPER, 64 × 49 CM.
SIGNED LOWER RIGHT "RIOPELLE 55".
CLAUDE DUTHUIT PRIVATE COLLECTION.
OPERA GALLERY
JEAN DUBUFFET — ÉCHEC À L’ÊTRE (1971)
ACRYLIC ON KLEGECELL, SIGNED WITH THE ARTIST’S INITIALS AND DATED ’71’ ON THE LOWER RIGHT, TITLED ON THE REVERSE. 261 × 504.8 × 11.4 CM.
GALERIE JACQUES LACOSTE
JEAN ROYÈRE — SIDEBOARD IN ASHWOOD, PARCHMENT-COVERED WITH GILDED CROSS DÉCOR, BLACK PAINTED METAL AND BRASS (C.1955).
© HERVÉ LEWANDOWSKI / COURTESY GALERIE JACQUES LACOSTE
© JEAN ROYÈRE ESTATE / ADAGP, PARIS, 2025.
PRON
LUCIO FONTANA — CONCETTO SPAZIALE (1964-1968)
GLAZED TERRACOTTA WITH BROWN HOLES, SIGNED BY THE ARTIST. 27,6 × 28,5 × 29,7 CM.
© GALERIE PRON © GRÉGORY COPITET
MENNOUR
GASTON CHAISSAC — TOTEM - COMPOSITION AUX DEUX VISAGES INVERSÉS (C. 1961-1962)
OIL ON WOOD, 206 × 32 CM.
© GASTON CHAISSAC, ADAGP, PARIS, 2025.
© ARCHIVES MENNOUR. COURTESY THE ARTIST AND MENNOUR, PARIS.
HANS HARTUNG — T1973-R7 (1973)
ACRYLIC CANVAS, 65 × 92 CM. © HANS HARTUNG / ADAGP, PARIS, 2025. COURTESY OF THE ARTIST AND HARTUNG-BERGMAN FOUNDATION.
GALERIE MARCILHAC
PIERRE CHAREAU, CIRCA 1923–1930. ICONIC SN 37 WALNUT ARMCHAIR, PAIRED WITH A LOW MU265 BOOKCASE IN WALNUT AND BURR WALNUT VENEER, FEATURING TULIP PETAL-SHAPED CARVED ENDS. ON THE WALL, A PAIR OF LP180 "MASQUE" SCONCES IN PATINATED WROUGHT IRON AND ALABASTER.LACQUERED WALL PANELS BY JEAN DUNAND. © EDOUARD AUFFRAY
SKARSTEDT
ERIC FISCHL — THE OLD MAN’S BOAT AND THE OLD MAN’S DOG (1982) © ERIC FISCHL / ARTISTS RIGHTS SOCIETY (ARS), NEW YORK / ADAGP, PARIS. COURTESY OF THE ARTIST AND SKARSTEDT, NEW YORK.
GALLERIA CONTINUA
ANISH KAPOOR — APPLE MAGENTA MIX 2 AND BLACK MIST (2019)
STAINLESS STEEL AND LACQUER, 172 × 172 × 28 CM.
© PAUL HENNEBELLE, ADAGP PARIS, 2025.
MITTERRAND
DONALD JUDD — UNTITLED (1969-1976) COPPER, H 15,2 × 73,7 × 61 CM. UNIQUE.
© ESTATE OF DONALD JUDD. COURTESY GALERIE MITTERRAND, PARIS.
—
ARCHIVAL INKJET PRINT, IN ARTIST’S FRAME. 69.9 × 83.8 × 4.8 CM. EDITION 2 OF 4 + 2 AP. © TARYN SIMON - COURTESY OF THE ARTIST AND ALMINE RECH. © DAN BRADICA
PENONE — OMBRA DI TERRA (1999) ALL RIGHTS RESERVED
UNIVERS DU BRONZE
FRANÇOIS POMPON — PANTHÈRE NOIRE (C.1925)
TAKEHIKO SUGAWARA — IWADAKISUGI (2025)
INK AND NATURAL PIGMENTS ON WASHI PAPER
MOUNTED ON PANEL, 130 × 162 CM.
© GALERIE TAMÉNAGA
LOUISE NEVELSON — END OF THE DAY XXI (1972)
PAINTED WOOD, 81.5 × 42.3 × 11 CM.
TORNABUONI ART
LUCIO FONTANA CONCETTO SPAZIALE, ATTESE (1967)
WATER-BASED PAINT ON CANVAS, RED, 60 × 60 CM. COURTESY TORNABUONI ART.
GALERIE DE LA PRÉSIDENCE
GALERIE FLORENCE DE VOLDÈRE
JAN BRUEGHEL L’ANCIEN DIT DE VELOURS "VILLAGE FLUVIAL AVEC DÉBARCADÈRE" (1599-1613)
COPPER, 18.5 × 25.8 CM.
GUSTAVE MOREAU LE TRIOMPHE DE BACCHUS (C.1875-76)
OIL ON PANEL
GALERIE JOCELYN WOLFF
FRANZ ERHARD WALTHER — ERGÄNZEN UND BRECHEN ZUGLEICH, (1985)
WOOD, COTTON. PHOTO TAKEN FROM THE CATALOG DAS HAUS IN DEM ICH WOHNE: DIE THEORIE ZUM WERKENTWURF VON FRANZ ERHARD WALTHER, PUBLISHED BY RITTER KLAGENFURT, 1990.
ESTHER SCHIPPER
KAROLINA JABŁOŃSKA — RED PRESERVES (2023)
OIL ON CANVAS, TRIPTYCH. 250 × 450 CM (OVERALL DIMENSIONS) (KJ 055).
COURTESY HILDEBRAND COLLECTION, G2 KUNSTHALLE, LEIPZIG.
© ANDREA ROSSETTI
en passant
From Jean Dubuffet to James Turrell, including François Pompon, Eric Fischl, and Jane Yang-D’Haene, this autumn’s exhibitions promise to make a lasting impression.
Depuis sa création, A&R Fleury s’attache à révéler les dialogues entre les multiples pratiques artistiques apparues au cours du xxe siècle. Since its creation, A&R Fleury has focused on staging dialogues between many artistic practices which appeared in the 20th century.
Installée depuis 2007 au 36 avenue Matignon, la galerie propose des expositions à caractère historique et des publications élaborées avec le concours de chercheurs et de commissaires. Elle se réjouit de participer à la nouvelle effervescence du quartier et de contribuer, aux côtés de l’association Matignon Saint-Honoré, au rayonnement d’un pôle artistique en plein essor.
Exposition Constellation Paris
La galerie est heureuse de proposer un projet centré sur les peintres et sculpteurs étrangers qui sont venus éclairer la capitale d’un nouveau regard. En écho à l’histoire d’un Paris redevenu, après la Seconde Guerre mondiale,
un carrefour artistique international, cette exposition met en lumière la richesse des apports venus d’Amérique latine, d’Europe centrale ou d’Amérique du Nord. Fuyant les régimes autoritaires ou attirés par la liberté intellectuelle de la capitale, ces artistes ont trouvé dans la diversité culturelle parisienne un environnement propice à l’échange, à l’expérimentation et au renouveau. Ensemble, ils incarnent une modernité conçue comme un espace d’ouverture, d’émancipation et de création collective. C’est cette dynamique entre diversité et convergence, entre singularités affirmées et dialogues interculturels, qui les réunit en une constellation autour de la scène artistique parisienne de l’après-guerre.
Based since 2007 at 36 avenue Matignon, the gallery proposes exhibitions of an historic nature and publications produced with the assistance of researchers and commissioners. It is delighted to participate in the neighbourhood’s new liveliness and contribute, alongside the Matignon Saint-Honoré association, to the expansion of a rapidly evolving art scene.
Constellation Paris Exhibition
The gallery is pleased to propose a project centered around foreign painters and sculptors who enlightened Paris by introducing a new look. Echoing the history of a Paris which, after the Second World War, again became an international crossroads for art, this exhibition sheds light on the richness of contributions from Latin America, Central Europe and North America. Fleeing from authoritarian regimes or drawn by the capital’s intellectual freedom, these artists found in Parisian cultural diversity an environment conducive to sharing, experimenting and new approaches. Together, they embody modernity conceived as an arena for open-mindedness, emancipation, and collective creation. It is this driving force between diversity and convergence, confirmed singularities and intercultural dialogues, that brings them together in a constellation around the art scene in post-war Paris.
Artistes exposés / Artists exhibited Pierre Alechinsky, Sam Francis, Simon Hantaï, Hans Hartung, Wifredo Lam, Julio Le Parc, Roberto Matta, Alicia Penalba, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Gérard Schneider, Francisco Sobrino, Jesús Rafael Soto, Victor Vasarely, Geer van Velde, Maria Helena Vieira da Silva.
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Exposition Constellation Paris
20.10 - 20.12.2025
La contribution des artistes étrangers à la scène artistique parisienne (1950 - 1980).
Constellation Paris Exhibition: 20.10 - 20.12.2025 The contribution made by foreign artists to the art scene in Paris (1950 - 1980).
36 avenue Matignon, 8e arr. fleury.com
Grâce à une curation exigeante, la Galerie Alexis Lartigue redonne à l’abstraction lyrique toute son intensité émotionnelle : celle qui touche l’âme. Thanks to meticulous curatorship, the Alexis Lartigue gallery re-endows lyrical abstraction with all its emotional intensity: that which touches the soul.
Ce qu’il recherche avant tout, c’est le frisson. Quand Alexis Lartigue évoque l’art, il parle d’émotion brute, de force vive presque instinctive. Celle qui jaillit d’un trait, d’une lumière, d’une couleur. Celle que seule l’abstraction – dans sa liberté la plus pure – peut faire naître. Fondée en 2006, sa galerie s’est imposée comme l’une des références de l’abstraction lyrique, défendant les figures majeures de l’avant-garde du xxe siècle, tels que Serge Poliakoff, Victor Vasarely ou Pierre Soulages. Grâce à une sélection d’œuvres
pointue, elle propose des expositions où la peinture se ressent autant qu’elle se contemple. Cet automne, la galerie dévoile « Abstractions Croisées », une curation confiée à Albert Baronian, œil affûté de l’art contemporain avec lequel Alexis Lartigue entretient une complicité artistique et amicale de longue date. Pensé comme un trait d’union entre les époques, cet accrochage orchestre une rencontre sensible entre Hans Hartung (1904-1989), maître incontesté de l’abstraction lyrique, et deux artistes contemporains, Max Frintrop et Jean-Baptiste Bernadet. Cette exposition fait résonner la spontanéité et les fulgurances graphiques signées Hartung avec l’univers chromatique intense de Frintrop. En écho, Bernadet offre une peinture vaporeuse, où la couleur et la lumière brouillent les perceptions. En réunissant ces visions singulières, Alexis Lartigue et Albert Baronian nous prouvent que l’art abstrait, loin d’être épuisé, demeure un champ de création infini.
Above all, he is looking for shivers and thrills. When Alexis Lartigue mentions art, he is talking about pure emotion, a living force, almost instinctive. That which springs forth from a brushstroke, light, a colour. That which can only be born of abstract art — in its freest form. Founded in 2006, his gallery has become known as a benchmark for lyrical abstraction, championing major figures in the 20th-century avant-garde such as Serge Poliakoff, Victor Vasarely, and Pierre Soulages. In a cutting-edge
selection of artworks, it proposes exhibitions in which painting is felt as much as it is contemplated.
This autumn, the gallery unveils “Abstractions Croisées”, with curatorship entrusted to Albert Baronian, a keen eye for contemporary art with whom Alexis Lartigue has long shared artistic complicity and friendship. Designed to provide a connection between different eras, this presentation orchestrates a sensitive encounter between Hans Hartung (1904-1989), undisputed master of lyrical abstraction, and two contemporary artists, Max Frintrop and Jean-Baptiste Bernadet. The exhibition makes spontaneity and graphic brilliance signed Hartung resonate with the intense chromatic world of Frintrop. Serving as an echo, Bernadet then proposes vaporous paintings in which colour and light blur one’s perceptions. In bringing these singular visions together, Alexis Lartigue and Albert Baronian prove that abstract art, far from being depleted, is still an infinite field of creativity.
Exposition Abstractions Croisées. Hans Hartung / Max Frintrop / Jean-Baptiste Bernadet.
Curation : Albert Baronian 20.10 - 29.11.2025
32 avenue Matignon, 8e arr. alexislartigue.com
LA GALERIE ALEXIS LARTIGUE EST UNE RÉFÉRENCE DE L’ABSTRACTION LYRIQUE. THE ALEXIS LARTIGUE GALLERY IS A BENCHMARK FOR LYRICAL ABSTRACTION.
ART CONTEMPORAIN
Depuis sa création, Almine Rech défend un art contemporain à la fois minimaliste, perceptuel et conceptuel, dont la toute première signature fut celle de James Turrell. Since its creation, Almine Rech has defended a form of contemporary art which is both minimalist, perceptual, and conceptual, whose very first signature was that of James Turrell.
Quand Almine Rech crée sa galerie en 1989, elle choisit de consacrer sa première exposition à James Turrell, génie de la lumière, maître de l’espace et pionnier du mouvement artistique Light and Space des années 1960. Un choix judicieux qui affirme dès le départ une ligne audacieuse dédiée aux avant-gardes conceptuelles. Depuis, la galerie a accompagné des artistes contemporains comme John McCracken, Claire Tabouret, Joseph Kosuth ou encore Vaughn Spann. En 2024, Almine Rech dédie une nouvelle exposition à James Turrell, « Path Taken », issue de sa série Glassworks. Ici, pas d’objet, ni d’image, ou de point focal, mais des halos diffus. L’œil s’accroche, les contours se brouillent, les pensées se dispersent dans un silence presque palpable, avec cette impression
d’être happé, puis transporté dans un autre espace-temps. Entre réalité et illusion, l’installation devient une expérience immersive, invitant à une contemplation méditative. Formé en psychologie de la perception, l’artiste américain sculpte, depuis plus d’un demi-siècle, la lumière comme une matière pure. Selon ses mots : « Elle n’est pas ce que l’on regarde, mais ce avec quoi l’on regarde. » Faut-il voir dans son travail une forme d’introspection ? Car chez James Turrell, le tangible laisse place au ressenti. Pilote chevronné, l’artiste est aussi à l’aise dans les airs que dans son atelier. Et c’est souvent en apesanteur, dans ce tête-à-tête avec le ciel, que certaines de ses œuvres prennent racine. La lumière, elle, reste intacte, tel un dernier repère dans un monde suspendu.
When Almine Rech launched her gallery in 1989, she chose to devote her first exhibition to James Turrell, a genius of space, master of light, and a pioneer in the Light and Space art movement of the 1960’s. An astute choice, attesting from the start to a bold approach dedicated to the conceptual avant-garde. Since then, the gallery has accompanied contemporary artists such as John McCracken, Claire Tabouret, Joseph Kosuth, and Vaughn Spann. In 2024, Almine Rech staged a new James Turrell exhibition entitled “Path Taken”, from his Glassworks series. Here, no objects, images or focal points, but instead diffuse halos. The eye tries to focus, contours are blurred, thoughts are dispersed in almost palpable silence, with a feeling of being caught up, then transported
to another time and space. Between reality and illusion, the installation becomes an immersive experience, inviting the spectator to meditative contemplation. With training in the psychology of perception, the American artist has sculpted light as a pure material for over half a century. In his own words: “It is not what we see, but that with which we see”. And should we see, in his work, a kind of introspection? As, with James Turrell, the tangible makes way for what is felt. An accomplished pilot, the artist is equally at ease in the air as in his studio. And it is often in weightlessness, in an eye-to-eye with the sky, that some of his works take root. As for light, it remains intact, like one last beacon in a fleeting world.
18 avenue Matignon, 8e arr. www.alminerech.com
Entre fulgurances contemporaines et arts décoratifs classiques, la Galerie Aveline ouvre ses salons à Chambres à Part sous l’œil éclairé de Laurence Dreyfus. With striking contemporary revelations and classic decorative art, Galerie Aveline opens its salons to Chambres à Part under the discerning eye of Laurence Dreyfus.
Provoquer des rencontres inattendues, révéler des correspondances entre passé et présent, oser des ruptures esthétiques : c’est l’ambition de la 23e édition de Chambres à Part, intitulée « Grand Écart ». Et quel meilleur écrin pour ce dialogue sensible que la galerie Aveline, où antiquités et avant-gardes cohabitent avec élégance ? Cet automne, la curation signée Laurence Dreyfus met en lumière des artistes contemporains aux côtés de meubles du xviiie siècle sélectionnés par Marella Rossi, qui perpétue avec justesse l’histoire de la galerie. Dans une mise en scène immersive autour des quatre éléments, les volcans de Brice Guilbert côtoient les « Paper drop » de Wolfgang Tillmans, tandis qu’une installation numérique de Refik Anadol répond à l’art minimal de Sol LeWitt. Dans ce parcours où les contraires se rencontrent, les arts de la table prennent des allures de haute couture. Entre porcelaines immaculées, céramiques et textiles précieux, Anne-Valérie Hash et Marie-Dominique Saramito réinventent l’art de vivre à la française. Plus loin, Alice Grenier-Nebout dévoile un boudoir sensuel, parenthèse intime dans ce voyage temporel. Un dessin de George Condo et une peinture de Gerhard Richter feront écho à l’actualité artistique parisienne. Avec « Grand Écart », la galeriste esquisse une vision artistique où les époques entrent en résonance. Un goût du contraste et de l’excellence que l’on doit à son père, Jean-Marie Rossi, antiquaire visionnaire, qui fit rayonner la galerie bien au-delà de la place Beauvau.
Arranging unexpected encounters, revealing connections between past and present, daring to stage aesthetic ruptures… Such is the goal of the 23rd edition of Chambres à Part, entitled “Grand Écart”. And what better backcloth for this sensitive dialogue than the Galerie Aveline, where antiques and the avant-garde coexist in exemplary elegance? This autumn, curatorship signed Laurence Dreyfus sheds light on contemporary artists alongside 18th-century furniture selected by Marella Rossi, who carefully perpetuates the gallery’s past. In an immersive presentation revolving around the natural elements, Brice Guilbert’s volcanoes rub shoulders with Wolfgang Tillmans’ “Paper Drops”, while a digital installation by Refik Anadol salutes minimalist art by Sol LeWitt. On this discovery trail where opposites join hands, fine tableware borrows the flair of high couture. With immaculate porcelain, precious ceramics, and textiles, AnneValérie Hash and Marie-Dominique Saramito reinvent the French art of living. Further on, Alice Grenier-Nebout unveils a sensual boudoir, an intimate interlude in this timeless trip. A drawing by George Condo and a painting by Gerhard Richter reflect today’s art scene in Paris. With “Grand Écart”, the gallery owner sketches out an artistic vision in which eras resonate with each other. A taste for contrast and excellence that we owe to her father, Jean-Marie Rossi, a visionary antique-dealer who spread the gallery’s renown well beyond Place Beauvau.
ARTISTIQUE
ENTRENT EN RÉSONANCE. “GRAND ÉCART” SKETCHES OUT AN ARTISTIC VISION IN WHICH ERAS RESONATE WITH EACH OTHER.
Raphaël Durazzo redonne souffle aux avant-gardes du xxe siècle.
Un lieu singulier, à rebours des tendances, où l’art devient le récit de mémoires vives.
Raphaël Durazzo breathes new life into the 20th-century avant-garde. A unique address, bucking the trends, where art becomes a portrayal of living memories.
« J’aime les artistes qui portent une histoire. » Raphaël Durazzo ne montre pas des œuvres, il révèle des destins. Dans sa galerie inaugurée en 2022, l’art respire, raconte, rassemble. « Ce qui rend ces esprits intemporels, c’est la manière dont ils bousculent leur époque », glisse-t-il dans un sourire qui laisse deviner une pensée sans concession. Fin analyste, il évoque le surréalisme comme un levier pour déplacer les lignes, à l’image d’un André Breton convaincu que son art pouvait réellement changer le monde. « Et il l’a peut-être fait, qui sait ? » Raphaël Durazzo ne milite pas, mais expose des figures tantôt oubliées, tantôt reléguées telles que Gunta Stölzl (1897-1983) ou Leonor Fini (1907-1996). Femmes du Bauhaus, surréalistes marginales ou pionnières de l’abstraction… Leurs trajectoires sont longtemps restées dans l’ombre académique. Cette mémoire, il la défend, non par posture, mais par exigence de vérité. Chaque exposition est pensée comme une construction organique, où les œuvres se répondent et se complètent.
À l’honneur cet automne, Hilla Rebay (1890-1967), peintre allemande et figure clé dans la création du Musée Solomon-R.-Guggenheim, dont les compositions abstraites résonnent avec celles de Jean Arp (1886-1966) et Louise Nevelson (1899-1988).
« Ce sera un collage de voix, de formes et de silences, une seule œuvre en plusieurs corps », projette le galeriste. Dans le paysage de l’art, Raphaël Durazzo offre plus qu’un accrochage : une conversation entre artistes. Et si l’avant-garde redevenait d’actualité ?
“I like artists who tell a story.” Raphaël Durazzo does not show artworks but rather reveals destinies. In his gallery inaugurated in 2022, art breathes freely, recalls, assembles. “What makes these spirits timeless is the way in which they challenge their era,” he adds with a smile that hints at an approach making no concessions. A perceptive analyst, he refers to Surrealism as a lever used to move lines, as in the case of André Breton, convinced that his art could truly change the world. “And maybe it did, who knows?” Raphaël Durazzo is not a militant, but exhibits artists sometimes forgotten, sometimes relegated, such as Gunta Stölzl (1897-1983) or Leonor Fini (1907-1996). Women from the Bauhaus, marginal Surrealists, or pioneers in abstract art… Their paths have long remained in the shadow of academia. He defends this memory, not by posturing, but by demanding the truth. Each exhibition is imagined as an organic construction in which works complement and resonate with each other. Awarded a place of honour this autumn, Hilla Rebay (1890-1967), a German painter and a key figure in the creation of the Solomon-R.-Guggenheim Museum, whose abstract compositions echo those of Jean Arp (1886-1966) and Louise Nevelson (1899-1988). “It will be a collage of voices, forms, and silences, a single work in several interpretations.” On the art scene, Raphaël Durazzo offers more than an exhibition: a conversation between artists. What if the avant-garde became relevant again?
23 rue du Cirque, 8e arr. www.raphaeldurazzo.com
on
ART CONTEMPORAIN
Depuis près de quarante ans, Esther Schipper soutient des artistes qui repoussent les limites et redéfinissent les formats traditionnels d’exposition. For almost 40 years, Esther Schipper has represented artists who extend boundaries and redefine traditional exhibition formats.
Depuis sa création en 1989 à Cologne, la galerie Esther Schipper a parcouru bien du chemin. Présente aujourd’hui à Berlin, Séoul, New York et, depuis 2022, à Paris, elle déploie une vision résolument internationale de l’art contemporain. Cet ancrage parisien s’inscrit dans la continuité d’un engagement initié près de quarante ans plus tôt : défendre des artistes qui défient les conventions, explorent les médiums et déplacent les perceptions. À Paris comme ailleurs, le programme se veut exigeant, toujours curieux des formes nouvelles et attentif aux débats actuels. À l’automne, la galerie confie son écrin de la place Vendôme à une jeune figure montante de la scène polonaise : Karolina Jabłońska. L’artiste y présentera une série inédite de portraits, à la fois graves et mordants, dans lesquels elle met en scène ses propres traits, exagérés, démultipliés et déformés. Caricature d’elle-même mais aussi figure collective, ce double pictural interroge des thèmes sensibles : la vulnérabilité des corps féminins, les pressions sociales et les injonctions invisibles. Jouant sur la distorsion des corps, l’expressivité des couleurs et un humour acide, elle insuffle une légèreté grinçante à la dureté des réalités abordées. Avec cette exposition, la galerie Esther Schipper réaffirme son flair pour les pratiques qui, derrière une forme maîtrisée, bousculent les esprits en invitant à regarder autrement.
16 place Vendôme, 1er arr. www.estherschipper.com
Since its creation in 1989 in Cologne, the Esther Schipper gallery has come a long way. Now present in Berlin, Seoul, New York and, since 2022, in Paris, it has a decidedly international vision of contemporary art. Its arrival in Paris is part of its on-going commitment, initiated almost 40 years ago: to defend artists who challenge conventions, explore different media, and change our perceptions. In Paris and elsewhere, the programme is demanding, always curious about new forms and attentive to current debates. This autumn, the gallery is entrusting its showcase on Place Vendôme to a rising young figure on the Polish art scene: Karolina Jabłońska. This artist will present a hitherto unseen series of portraits, serious and hard-hitting, in which she presents her own features, exaggerated, multiplied, and deformed. Caricatures of herself, but also a collective figure, this dual pictorial addresses sensitive themes: the vulnerability of women’s bodies, social pressures, and invisible commands. Playing on the distortion of bodies, the expressiveness of colours, and caustic humour, she treats the harshness of the realities confronted with jarring lightness. With this exhibition, the Esther Schipper gallery confirms its flair for practices which, with well-mastered approaches, encourage the mind to see things very differently.
SON FLAIR POUR LES PRATIQUES QUI BOUSCULENT LES ESPRITS. THE GALLERY REAFFIRMS ITS FLAIR FOR PRACTICES THAT CHALLENGE THE MIND.
Gagosian Paris accueille cet automne les œuvres du peintre Albert Oehlen, figure centrale d’une peinture résolument libre et indocile. This autumn, Gagosian Paris will present new works by Albert Oehlen, a key artist whose work is a testament to the innate freedom of the creative act.
Fondée par Larry Gagosian à Los Angeles en 1980, Gagosian est une galerie internationale spécialisée dans l’art moderne et contemporain, avec 18 espaces répartis aux États-Unis, en Europe et en Asie. La galerie collabore avec un large éventail d’artistes contemporains, parmi lesquels Urs Fischer, Ellen Gallagher, Katharina Grosse, Michael Heizer, Anselm Kiefer, Takashi Murakami, Giuseppe Penone, Ed Ruscha, Jenny Saville, Taryn Simon, Sarah Sze et Rachel Whiteread. Depuis sa création, Gagosian a organisé et présenté des expositions de qualité muséale dédiées à des figures historiques telles que Francis Bacon, Louise Bourgeois, Willem de Kooning, Helen Frankenthaler et Cy Twombly,
y compris des expositions novatrices consacrées à Picasso. Cet automne, de nouvelles œuvres d’Albert Oehlen seront présentées simultanément à la galerie Gagosian de la rue de Ponthieu et à la Galerie Max Hetzler, à Paris. De 1978 à 1981, Oehlen a étudié à la Hochschule für bildende Künste de Hambourg en Allemagne, avant de s’imposer sur les scènes de Berlin et Cologne. Associé au mouvement Junge Wilde, il a cherché à produire un travail échappant aux catégorisations et rejetant le statu quo artistique. Interrogeant la nature même de la peinture, il en a déconstruit les éléments fondamentaux – couleur, geste, mouvement, temps – en s’affranchissant des contraintes du processus artistique. Son œuvre
témoigne de la liberté intrinsèque de l’acte créatif. Entre expressionnisme, méthode surréaliste et amateurisme assumé, il explore l’histoire de la peinture abstraite, repoussant les limites de l’abstraction.
Established by Larry Gagosian in Los Angeles in 1980, Gagosian is a global gallery specialising in modern and contemporary art, with eighteen exhibition spaces across the United States, Europe, and Asia. The gallery works with a diverse array of leading of marquee living artists, including Urs Fischer, Ellen Gallagher, Katharina Grosse, Michael Heizer, Anselm Kiefer, Takashi Murakami, Giuseppe Penone, Ed Ruscha, Jenny Saville, Taryn Simon, Sarah Sze, and Rachel Whiteread.
Since its inception, Gagosian has organised and presented unparalleled museum-quality exhibitions of historical figures such as Francis Bacon, Louise Bourgeois, Willem de Kooning, Helen Frankenthaler, and Cy Twombly, among others — including the gallery’s groundbreaking Picasso exhibitions. This autumn, new works by Albert Oehlen will be presented concurrently at Gagosian’s rue de Ponthieu location and at Galerie Max Hetzler, Paris. Oehlen studied at the Hochschule für bildende Künste Hamburg in Germany from 1978 to 1981 and quickly rose to prominence in the Berlin and Cologne art scenes. He came to be associated with the Junge Wilde artists, who sought to create work that defied categorisation and refuted the artistic status quo. Straddling various debates surrounding the nature of painting, Oehlen’s work deconstructed the medium to its constituent elements — color, gesture, motion, and time — and evolved out of constraints he applied to his artistic process. The artist’s oeuvre is a testament to the innate freedom of the creative act. Through expressionist brushwork, surrealist methodology, and self-conscious amateurism he engages with the history of abstract painting, pushing the basic components of abstraction to new extremes.
1. Façade de la galerie, rue de Ponthieu. Gallery façade, Rue de Ponthieu.
2. Albert Oehlen, Untitled, 2025. Acrylique, huile et laque sur toile, 274,3 x 228,6 cm.
4 rue de Ponthieu, 8e arr. gagosian.com
1. Ian Davenport, Mirrored Amaranth (with floor), 2022. Acrylique sur aluminium monté sur panneau d’aluminium, 300 x 200 cm, sol : 260 x 100 cm.
© Prudence Cuming Associates / Courtesy Ian Davenport Studio. Acrylic on aluminium mounted onto aluminium panel.
2. Vue de l’exposition
« Bryan Adams – EXPOSED », Galerie Andres Thalmann, Paris, 2024.
© Bryan Adams / Courtesy Galerie Andres Thalmann Paris.
View of the exhibition "Bryan Adams – EXPOSED’’.
En 2023, la galerie Andres Thalmann, établie à Zurich depuis 2009, a inauguré une nouvelle adresse à Paris, au cœur de la prestigieuse rue du Faubourg Saint-Honoré.
In 2023, the Andres Thalmann gallery, based in Zurich since 2009, inaugurated a new address in Paris, at the heart of the prestigious Rue du Faubourg Saint-Honoré.
Carina Andres Thalmann n’a pas choisi Paris par hasard pour sa nouvelle galerie. Après avoir siégé près de dix ans au comité de sélection d’Art Paris, la galeriste confirme le potentiel grandissant de la capitale :
« Paris est devenue un choix évident pour notre deuxième implantation, car elle attire de plus en plus l’attention des galeries internationales. »
La galerie se distingue par son approche pluridisciplinaire et sa fidélité envers ses artistes, avec qui elle collabore pour la plupart depuis plus de 25 ans. « Au fil des années, une grande confiance mutuelle et même des amitiés se sont développées », confie la galeriste. L’artiste contemporain britannique Ian Davenport est l’un d’eux. « Il possède un sens unique de la couleur et de son impact. Ses œuvres allient perfection et précision à une touche de spontanéité, offrant une
véritable profondeur au-delà du simple écoulement de couleurs vives. »
La série « Mirrored Paintings », qui explore le reflet et l’introspection, en est un parfait témoignage. « Il parvient de manière unique à faire parler la couleur, à créer des atmosphères et des effets qui nous touchent et nous invitent à réfléchir », ajoute-t-elle.
L’œuvre « Mirrored Amaranth » illustre cette approche avec sa symétrie miroir, créant une sensation de calme et d’harmonie malgré les couleurs vives. En s’écoulant jusqu’au sol, elle estompe les frontières entre peinture et sculpture, révélant une cascade chromatique hypnotisante qui métamorphose l’espace et invite à la contemplation.
It was not by chance that Carina Andres Thalmann chose Paris for her new gallery. After serving for almost 10 years on the Art Paris selection
committee, she confirmed the capital’s rising potential: “Paris became an obvious choice for our second address as it increasingly attracts the attention of international galleries”. The gallery stands out for its multi-disciplinary approach and loyalty to its artists, the majority of whom it has worked with for over 25 years. “Over the years, deep mutual trust and even friendships have developed,” says the gallery-owner. British contemporary artist Ian Davenport is one of them. “He has a unique sense of colour and its impact. His works combine perfection and precision with a touch of spontaneity, offering real depth beyond a simple flow of bright colours.” The “Mirrored Paintings” series, which explores reflection and introspection, is a perfect example. “In a unique way, he succeeds in making colour speak, creating touching atmospheres and effects that invite us to reflect.”
The work entitled “Mirrored Amaranth” illustrates this approach with its mirror symmetry, creating a feeling of peacefulness and harmony despite the bright colours. Flowing onto the floor, it blurs the boundaries between painting and sculpture, offering a hypnotising, chromatic cascade which completely transforms the space and invites contemplation.
70 rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e arr. andresthalmann.com
ART MODERNE
Cet automne, la Galerie de la Présidence célèbre la femme grâce aux œuvres de Marie Laurencin, Maria Helena Vieira Da Silva et André Lhote. This autumn, the Galerie de la Présidence celebrates women in works by Marie Laurencin, Maria Helena Vieira Da Silva, and André Lhote.
Créée en 1971 par Françoise ChibretPlaussu et aujourd’hui dirigée par sa fille Florence, la Galerie de la Présidence défend avec sensibilité les maîtres impressionnistes et modernes. En octobre, elle mettra à l’honneur la femme sous toutes ses facettes grâce aux œuvres de trois artistes. Connue pour ses portraits féminins vaporeux, Marie Laurencin (1883-1956) compose un univers poétique peuplé de silhouettes parées de perles et baigné de tons pastel. Entre mélancolie et enchantement, sa toile Joueuse de banjo (1938) incarne une féminité douce abordée avec une grâce intemporelle. Avec Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992), la composition change d’échelle. Influencée par les azulejos –ces carreaux de faïence portugais –, l’artiste construit des toiles comme des espaces à parcourir. Dans Così fan tutte (1971), un jeu de verticalité, de croisements et d’ouvertures structure la surface. Une porte entrouverte, une silhouette à droite – et peut-être, son reflet. Le tableau suggère, interroge et invite à la contemplation. Enfin, une œuvre exceptionnelle signée André Lhote (1885-1962), Jeux au printemps ou Quatre nus dansant dans la clairière (1910), complète l’exposition. Entre danse et musicalité, cette scène dépeint un monde idéalisé, entre nature, corps en mouvement et harmonie colorée. Une vision de la félicité joyeuse et presque sacrée. Trois regards, un même fil : la femme tantôt sujet, tantôt artiste, et une matière picturale révélée par la couleur, à la fois sensible et puissante, à l’image de la galerie elle-même.
1. Marie Laurencin (1883-1956), Joueuse de banjo, 1938. Huile sur toile, 55 x 46 cm. Signée et datée en haut à droite. Oil on canvas, 21,65 x 18,11 in.
Signed and dated upper right.
2. André Lhote (1885-1962), Jeux au printemps ou Quatre nus dansant dans la clairière, 1910. Huile sur papier marouflé sur toile, 100,3 x 150,7 cm. Signée et datée en bas à droite.
Oil on paper mounted on canvas, 39.49 x 59.33 in. Signed and dated lower right.
3. Maria Helena Vieira Da Silva (1908-1992), Così fan tutte, 1971. Aquarelle, tempera et encre de Chine sur papier, 59 x 40 cm. Signée et datée en bas au centre.
Watercolor, tempera, Indian ink on paper, 23,22 x 15,74 in.
Signed and dated lower center.
Created in 1971 by Françoise ChibretPlaussu and now run by her daughter, Florence, the Galerie de la Présidence defends Impressionist and Modern Masters with true sensibility. In October, it will award a place of honour to Women and their many facets with works by three artists. Known for her ethereal portraits of women, Marie Laurencin (1883-1956) composes a poetic universe peopled with silhouettes adorned with pearls and steeped in pastel shades. Rousing melancholia and enchantment, her canvas Joueuse de banjo (1938) offers delicate femininity portrayed with eternal graciousness. With Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992), composition is then accentuated. Influenced by “azulejos” — Portuguese ceramic tiles —, this artist constructs canvases like spaces to be explored.
3. In Così fan tutte (1971), the surface is structured by a play on verticality, intersections, and openings. A door ajar, a silhouette to the right — and, maybe, its reflection. The painting suggests, asks questions, and invites contemplation. Finally, the exhibition is completed by an exceptional work signed André Lhote (1885-1962), Jeux au printemps ou Quatre nus dansant dans la clairière (1910). Between dance and musicality, this scene depicts an idealised world between nature, bodies in movement, harmonious colours.
A vision of joyous, and almost sacred, bliss. Three approaches, one focus: Woman, sometimes as the subject, sometimes the artist, and pictorial matter revealed through colour both sensitive and powerful, in the image of the gallery itself.
AVEC SENSIBILITÉ LES MAÎTRES IMPRESSIONNISTES ET MODERNES.
THE GALERIE DE LA PRÉSIDENCE DEFENDS IMPRESSIONIST AND MODERN MASTERS WITH TRUE SENSIBILITY.
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La Galerie Enrico Navarra cultive un regard curieux et affûté sur la création contemporaine internationale depuis plus de trois décennies.
Galerie Enrico Navarra has cast a curious, discerning eye on international contemporary creation for more than three decades.
De Jean-Michel Basquiat à Keith Haring, en passant par Kenny Scharf, Renk, Yue Minjun, Zao Wou-Ki, Bernar Venet, César, Arman… la galerie a toujours fait le pari de la singularité de la sphère artistique française et internationale. Fondée en 1988 par Enrico Navarra et aujourd’hui portée par son fils Doriano, elle poursuit cette démarche avec conviction. En témoigne le solo show inédit consacré cet automne à l’artiste nippo-thaïlandaise Yuree Kensaku. Rencontrée grâce à Made By Thai (2019) – ouvrage de la galerie dédié à la scène culturelle thaïlandaise –, cette figure montante de l’art contemporain asiatique mêle pop culture, satire et onirisme offrant une œuvre sincère, engagée et profondément humaine. Inspiré d’univers surréels et nourri de
couleurs vibrantes, son travail puise autant dans les traditions thaïlandaises que dans les courants artistiques du xxie siècle. En collaboration avec la galerie 75 Faubourg, cette exposition explore une réflexion intime sur le thème de la maladie, de la santé et de la guérison. Attachants et symboliques, les personnages de Yuree Kensaku peuplent des scènes vivantes où fourrures, paillettes et touches kawaii contrastent avec le poids du récit. L’artiste multidisciplinaire s’affranchit pourtant de toute étiquette : son œuvre résonne par sa cohérence formelle et émotionnelle. La Galerie Enrico Navarra met ainsi à l’honneur un langage visuel aussi accessible qu’exigeant, fidèle à son ADN de toujours surprendre.
From Jean-Michel Basquiat to Keith Haring via Kenny Scharf, Renk, Yue Minjun, Zao Wou-Ki, Bernar Venet, César, Arman…, the gallery has consistently championed the singular voices shaping both the French and international art scenes.
Founded in 1988 by Enrico Navarra and now run by his son, Doriano, it pursues this approach with conviction. As evidenced by the unprecedented solo show dedicated this autumn to Thai-Japanese artist Yuree Kensaku. Discovered in Made By Thai (2019) — a book devoted by the gallery to Thailand’s cultural scene —, this rising figure in contemporary Asian art combines Pop culture, satire, and fantasy to present sincere, committed and deeply human pieces. Inspired by surreal worlds
and vibrant colours, her work draws on Thai traditions just as much as artistic currents of the 21st century.
In collaboration with the 75 Faubourg gallery, this exhibition conveys deep reflection on the themes of illness, health, and healing. Engaging and symbolic, Yuree Kensaku’s characters inhabit living scenes in which furs, strass and Kawaii touches contrast with the seriousness of the tale.
Yet this multi-disciplinary artist rejects any labels: her work strikes a chord for its formal and emotional coherence. Galerie Enrico Navarra thus pays tribute to visual language both accessible and demanding, true to its DNA of presenting on-going surprises.
1. Yuree Kensaku
2. Yuree Kensaku A Demoness Diguised as ’Lisa’ During the Crazy Horse Burlesque, 2024. Peinture au spray, acrylique et paillettes sur toile avec rideau de chaînes métalliques, 150 x 120 cm.
Spray, acrylic, and glitter on canvas with metal chains curtain.
3. Yuree Kensaku, Sailor Usagi from the Rainbow Universe 2024.
Peinture au spray, acrylique et paillettes sur lin, 200 x 170 cm.
Spray, acrylic, and glitter on linen.
75 rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e arr. enriconavarra.com
PEINTURE FLAMANDE DES XVIE ET XVIIE SIÈCLES
Au détour des tableaux anciens de la Galerie Florence de Voldère, c’est toute une pensée moderne, libre et engagée qui s’exprime. Old paintings on display at Galerie Florence de Voldère express unrestricted, modern, and heart-felt thought.
Rien ne prédestinait Florence de Voldère à embrasser cette carrière. Ni son parcours – de la philosophie à la sociologie, en passant par l’architecture et l’urbanisme –ni une formation académique ne l’ont menée vers l’art, mais un élan plus intime, presque instinctif. « Je me suis demandé ce que j’aimais vraiment. Puis un jour, j’ai acheté un tableau flamand du xvie siècle. Cela m’est apparu comme une évidence », confie-t-elle. En 1984, elle ouvre sa galerie avec une conviction forte : ces œuvres anciennes portent des messages d’une actualité saisissante. Éprise d’admiration pour Pierre Brueghel l’Ancien (1525-1569), figure majeure de l’École flamande, Florence de Voldère défend une lecture nouvelle des peintres humanistes. « Pour eux, l’image devient refuge de la pensée, tel un manifeste silencieux à une époque où la parole pouvait conduire au bûcher », souligne-t-elle. Scènes villageoises, paysages symboliques ou figures masquées traduisent des questions d’égalité et de condition humaine,
mais aussi de tendresse et d’amour. Loin des interprétations figées, la galeriste cultive une vision singulière, nourrie d’histoire, de littérature et d’une sensibilité personnelle. Elle met aussi en lumière les héritiers de Brueghel, notamment Jan Brueghel de Velours (1568-1625), peintre érudit et fin observateur du monde naturel. Grâce à ses expositions et ses publications, la galerie Florence de Voldère explore une peinture sensible, à la fois savante et populaire – et nous rappelle que ces artistes du Nord pouvaient dire l’essentiel sans un mot.
Nothing predestined Florence de Voldère to embrace this career. Neither her trodden path — from philosophy to sociology via architecture and urban planning — nor her academic training led her towards art, but rather a more personal, almost instinctive, impulse. “I asked myself what I really loved,” she confides.
“Then, one day I bought a 16th-century Flemish painting. It then became self-evident.” In 1984, she opened her
gallery with a strong conviction: these old artworks carry messages of striking relevance. Full of admiration for Pierre Brueghel the Elder (1525-1569), a leading figure in the Flemish School of Art, Florence de Voldère advocates a new reading of humanist painters. “For them, the image became a safe haven for thought, like a silent manifesto at a time when words could lead to the funeral pyre.” Village scenes, symbolic landscapes, or masked figures pose questions about equality and the human condition, but also about tenderness and love. Far removed from static interpretations, Florence de Voldère cultivates a unique vision nourished by history, literature, and her own sensitivity. She also sheds light on the heirs of Brueghel, especially Jan Brueghel de Velours (1568-1625), an erudite artist and a close observer of the natural world. Through its exhibitions and publications, the Galerie Florence de Voldère explores thoughtful painting, both masterful and accessible, reminding us that these artists from the North could convey essentials without using a single word.
1. Œuvre attribuée à Anna Maria Janssens, c. 1605 - après 1668. Bouquet of flowers with a corsage. Huile sur panneau, 107,5 x 75,6 cm. Attributed to Anna Maria Janssens (c. 1605 - after 1668). Oil on panel, 42.1 x 29.8 in.
2. Joos de Momper (1564-1635) & Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625). Paysage d’été avec un chateau, une cariole et des danseurs. Huile sur panneau. Summer Landscape with a Castle, a Cart, and Dancers. Oil on panel.
Exposition « Le paradis dans la peinture flamande du xvie et xviie siècles ». À partir du 20 octobre 2025.
Exhibition “Paradise in Flemish painting in the 16th and 17th centuries”. From October 20th 2025.
134 rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e arr. 34 avenue Matignon, 8e arr. www.florencedevoldere.com
Depuis 1997, Jacques Lacoste incarne une vision unique où l’harmonie naît de la rencontre entre mobilier d’exception et expression artistique audacieuse. Since 1997, Jacques Lacoste has personified a unique vision in which harmony results from an encounter between exceptional furnishings and daring artistic expression.
Harmoniser du mobilier avec des signatures d’exception : Jacques Lacoste a le flair de ceux qui savent faire se rencontrer un fauteuil iconique et une vision artistique, sans jamais trahir l’un ou l’autre. L’amour du bel objet, ce marchand de rêve l’a chevillé au corps depuis 1986. Quand il n’est pas dans l’une de ses galeries éponymes, il écume ventes et collections privées en quête de la perle rare, celle qui fait sens. Grand expert du mobilier français du xxe siècle et des arts décoratifs des années 1930-1950, Jacques Lacoste est aussi reconnu comme spécialiste de Jean Royère (1902-1981), l’un des designers les plus influents de son temps. Il défend notamment son œuvre grâce à une collection de pièces majeures, des expositions
régulières et des publications, fruits de recherches approfondies.
Jacques Lacoste voue également une affection toute particulière à Max Ingrand (1908-1969), l’un des plus grands maîtres-verriers du xxe siècle, et Alexandre Noll (1890-1970), connu pour ses remarquables sculptures en bois. Des pièces aux lignes sobres et épurées qui dialoguent naturellement aux côtés des créations de Jean Prouvé, Alberto et Diego Giacometti, Jacques-Émile Ruhlmann, Eugène Printz ou Serge Mouille. À l’occasion du centenaire de l’Art déco, la Galerie Jacques Lacoste présentera cet automne une exposition de Louis Süe (1875-1968) & André Mare (1885-1932), fondateurs de la Compagnie des arts français. Une belle manière encore de faire briller le design tricolore.
Harmonising furniture bearing exceptional signatures: Jacques Lacoste has all the flair of those who know how to introduce an iconic armchair into an artistic vision without betraying either one. This merchant of dreams has connected a love for beautiful objects to the body since 1986. When not in one of the galleries bearing his name, he is scouring auctions and private collections in search of a rare gem, one that is meaningful.
A great expert in 20th-century French furnishings and the decorative arts from the 1930’s to 1950’s, Jacques Lacoste is also well-known as a specialist on Jean Royère (1902-1981), one of the most influential designers of his day. In particular, he defends his work in a collection of major pieces, regular exhibitions, and publications, the result
of in-depth research. Jacques Lacoste also admits to very special fondness for Max Ingrand (1908-1969), one of the 20th century’s greatest masterglassmakers, and Alexandre Noll (18901970), known for his remarkable wood sculptures. Pieces offering clean, sober lines which converse perfectly naturally with creations by Jean Prouvé, Alberto and Diego Giacometti, Jacques-Émile Ruhlmann, Eugène Printz, or Serge Mouille. For the centenary of Art Deco, Galerie Jacques Lacoste will present an exhibition this autumn devoted to Louis Süe (1875-1968) & André Mare (1885-1932), founders of the Compagnie des Arts Français. A fine way of shedding yet more light on French design.
19 avenue Matignon, 8e arr. jacqueslacoste.com
2. Vue du stand à Tefaf NY 2025Meuble de Jean Royère, circa 1954 ; vase et panneau de Jean Dunand, circa 1925.
View of Tefaf NY 2025 boothSideboard by Jean Royère, circa 1954; vase and panel by Jean Dunand, circa 1925.
3. Vue du canapé Lèvres de Mae West de Salvador Dalí pour Jean-Michel Frank, circa 1938, à la galerie (octobre 2025).
View of the Mae West Lips sofa by Salvador Dalí for Jean-Michel Frank, circa 1938, at the gallery (October 2025).
4. Vue de l’exposition
« Jean Royère - Ligne, Forme, Couleur », Paris, 2020.
View of the exhibition "Jean RoyèreLigne, Forme, Couleur", Paris 2020.
© Hervé Lewandowski / Courtesy Galerie Jacques Lacoste.
© ADAGP, Paris, 2025.
© Jean Royère / ADAGP, Paris, 2025.
La Galerie Jocelyn Wolff célèbre son installation au cœur du quartier Matignon
Saint-Honoré avec une exposition de l’artiste allemand Franz Erhard Walther.
Galerie Jocelyn Wolff is celebrating its installation at the heart of the Matignon Saint-Honoré neighbourhood with an exhibition devoted to German artist Franz Erhard Walther.
La Galerie Jocelyn Wolff a ouvert ses portes en 2003 dans le quartier de Belleville à Paris, puis s’est installée à Romainville. Pour l’exposition inaugurale marquant son retour dans le centre de la capitale, dans un nouvel espace conçu avec le cabinet NDA architectures, elle présentera « Les couleurs sont des actions de la lumière… », une exposition personnelle de Franz Erhard Walther, artiste à l’origine de la notion de participation en art, questionnant sans relâche la relation entre sculpture et action La recherche artistique est au cœur du travail de la Galerie Jocelyn Wolff, lisible aussi bien dans la sélection des artistes représentés que dans le cadre d’expositions thématiques, telles que Aesthetics of Contingency #2 (2025), Transformer le Monde, Changer la Vie : Une Bibliothèque Surréaliste (20242025), Imre Pán, A European Artistic and Publishing History in Paris in the 1960s (2024), Grisaille Vertigo (2023), ou encore L’Art d’Eugène Carrière (2023). La galerie participe à de nombreuses foires internationales, notamment Art Basel, Art Basel Paris, Art Basel Hong Kong, Frieze Seoul, ARCOMadrid, et West Bund Shanghai. Elle a également développé récemment un département dédié au second marché, dirigé par Clémence Dollier, et accompagne les professionnels, historiens de l’art et collectionneurs dans leurs recherches. La Galerie Jocelyn Wolff est associée à la programmation de Meyer Riegger Wolff à Seoul, ainsi qu’à la galerie Abraham & Wolff, un cabinet de dessin contemporain situé rue des Saints-Pères dans le 7e arrondissement de Paris.
Galerie Jocelyn Wolff opened its doors in 2003 in the Belleville neighbourhood in Paris, then moved to Romainville. For the inaugural exhibition marking its return to the centre of the capital, in a new space designed with NDA Architectures, it will present “Les couleurs sont des actions de la lumière…”, a one-man exhibition for Franz Erhard Walther, an artist who initiated the notion of participation in art, constantly questioning the relationship between sculpture and action. Artistic research
lies at the heart of work undertaken by Galerie Jocelyn Wolff, visible in its selection of artists represented and in exhibits on special themes, such as Aesthetics of Contingency #2 (2025), Transformer le Monde, Changer la Vie : Une Bibliothèque Surréaliste (2024-2025); Imre Pán, A European Artistic and Publishing History in Paris in the 1960’s (2024), Grisaille Vertigo (2023), or L’Art d’Eugène Carrière (2023). The gallery participates in numerous international art-fairs such as Art Basel, Art Basel Paris, Art Basel Hong Kong,
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Frieze Seoul, ARCOMadrid, and West Bund Shanghai. It has also recently developed a department dedicated to the second market, run by Clémence Dollier, and assists professionals, art historians, and collectors in their searches. Galerie Jocelyn Wolff is associated with the programme of Meyer Riegger Wolff in Seoul and the gallery Abraham & Wolff, a contemporary design firm located on the Rue des Saints-Pères in the 7th arrondissement of Paris.
ARTISTIQUE EST AU CŒUR DU TRAVAIL DE LA GALERIE JOCELYN WOLFF.
ARTISTIC RESEARCH LIES AT THE HEART OF WORK UNDERTAKEN BY GALERIE JOCELYN WOLFF.
1. Franz Erhard Walther, Zweitzeichnungen von Werkzeichnungen 1972. Aquarelle, crayon et encre sur papier. Photo : Galerie Jocelyn Wolff. © Franz Erhard Walther and Galerie Jocelyn Wolff, Paris. Watercolour, pencil, and ink on paper.
2. Franz Erhard Walther, Zweitzeichnungen von Werkzeichnungen 1972. Aquarelle, crayon et encre sur papier. Photo : Galerie Jocelyn Wolff. © Franz Erhard Walther and Galerie Jocelyn Wolff, Paris. Watercolour, pencil, and ink on paper.
1 rue de Penthièvre, 8e arr. www.galeriewolff.com
1.
Présente à Paris et New York, la Galerie Lelong se distingue par son engagement auprès d’artistes internationaux de premier plan, parmi lesquels Jaume Plensa. With addresses in Paris and New York, Galerie Lelong stands out for its dedication to eminent international artists, such as Jaume Plensa.
Jaume Plensa est un artiste dont l’œuvre ne se contente pas d’occuper l’espace ; elle l’habite et le transforme, invitant à une profonde introspection. Connu pour ses sculptures monumentales, souvent figuratives, exposées dans les plus grandes villes à travers le monde, le sculpteur catalan – né à Barcelone en 1955 –convie le public à une contemplation poétique de l’âme. La Galerie Lelong cultive une relation privilégiée avec l’artiste qu’elle représente fidèlement depuis plus de vingt ans. Elle enrichit cette collaboration par des expositions régulières, dévoilant au public ses nouvelles créations et l’évolution de son travail, et contribue également à sa reconnaissance par la publication d’ouvrages dédiés. Cette dynamique s’est manifestée ces dernières
années à la galerie parisienne avec les expositions « Noir & Blanc » en 2022 et « Miroirs (collages) » en 2024. Cet automne, l’exposition « 5 rêves, 5 désirs » investit l’ensemble de ses espaces, en rassemblant un corpus d’œuvres récentes : sculptures en albâtre, fer, bronze, ainsi que des œuvres sur papier. Le 38 avenue Matignon accueillera cinq sculptures : deux grands bustes en fonte de fer, un visage en bronze peint de blanc et deux personnages de lettres en bronze. Ces œuvres se répondent et utilisent la matière comme symbole d’un état d’être : le fer ancre, tandis que le bronze blanc élève. Autour de ces visages, les mains sculptées introduisent une dimension de paix, de relation intérieure, invitant chacun à établir un lien plus profond avec soi-même.
Jaume Plensa is an artist whose work is not content with merely occupying space; it inhabits and transforms it, inspiring profound introspection. Known for his monumental sculptures, often figurative, exhibited in the greatest cities across the world, this Catalan sculptor — born in Barcelona in 1955 — invites the public to practice poetic contemplation of the soul. Galerie Lelong has built a privileged relationship with this artist whom it has faithfully represented for over 20 years. It enriches this partnership by staging regular exhibitions revealing his latest creations and evolution in his work to the public, while also contributing to his recognition by publishing dedicated works. Over the past few years, this dynamism has been pursued in the Parisian gallery with the exhibitions
“Black & White” in 2022 and “Mirrors (collages)” in 2024. This autumn, the exhibition “5 Dreams, 5 Desires” is taking over the gallery’s entire space to present a corpus of recent works: sculptures in alabaster, iron, bronze, and works on paper. 38 avenue Matignon will host five sculptures: two large, cast-iron busts, a bronze face painted in white, and two figures composed of bronze letters. These works respond to each other and use matter to symbolise a state of being: iron represents anchorage, white bronze elevation. Around these faces, sculpted hands introduce a dimension of peacefulness, inner ties, inviting us to create deeper connections with ourselves.
13 rue de Téhéran, 8e arr. 38 avenue Matignon, 8e arr. www.galerielelong.com
2.
LE SCULPTEUR CATALAN CONVIE LE PUBLIC À UNE CONTEMPLATION POÉTIQUE DE L’ÂME. THE CATALAN SCULPTOR INVITES THE PUBLIC TO PRACTICE POETIC CONTEMPLATION OF THE SOUL.
Installée depuis plus de 50 ans sur la Rive Gauche, la galerie Marcilhac écrit un nouveau chapitre au cœur de Matignon. Based for over 50 years on the Left Bank,the Marcilhac gallery has written a new chapter at the heart of Matignon.
Il fallait oser défendre l’Art déco. Félix Marcilhac Sr. l’a fait. En 1969, il crée sa galerie au 8 rue Bonaparte, portant l’étendard d’un genre longtemps relégué. Depuis 2005, son fils Félix Marcilhac Jr. poursuit cet héritage avec exigence, dans une dynamique internationale. La galerie Marcilhac s’inscrit désormais au cœur du quartier Matignon avec un second espace au 120 rue du Faubourg Saint-Honoré, qui prolonge, avec la même rigueur, le rayonnement de la maison historique. Chaque œuvre est choisie avec un regard curatorial : provenance irréprochable, rareté du modèle, singularité du geste. Un travail d’archives accompagne également chaque acquisition, pour en garantir l’authenticité et en révéler la portée historique. Cette démarche nourrit une sélection tournée vers la quintessence d’un art de vivre, où se conjuguent excellence artisanale, élégance formelle et modernité des lignes.
À l’automne, la galerie rendra hommage au centenaire de l’Exposition des arts décoratifs de 1925 grâce à un accrochage réunissant plusieurs œuvres emblématiques. Parmi elles, les pièces majeures de JacquesÉmile Ruhlmann (1879-1933), maître du mobilier aux lignes sobres ; les laques raffinées de Jean Dunand (1877-1942), ainsi que les verreries de René Lalique (1860-1945) dont la poésie formelle sublime les savoir-faire tricolores. L’ensemble sera complété par des tapis, fauteuils et tables illustrant toute la richesse et la diversité des créations de cette période. Une modernité audacieuse dont l’esthétique se fond avec harmonie dans nos intérieurs contemporains.
You needed to be daring to defend Art Deco. Félix Marcilhac Sr. was just that. In 1969, he launched his gallery at 8 rue Bonaparte, bearing the banner of a genre long relegated to oblivion. Since 2005, his son, Félix Marcilhac Jr., has perpetuated this heritage, applying high demands within a lively, international context. The Marcilhac gallery is now to be found at the heart of the Matignon neighbourhood, with a second space at 120 rue du Faubourg Saint-Honoré, widening the scope of the historic gallery with the same rigour. Each work is chosen with a curator’s eye: impeccable provenance, rarity of the piece, singularity of the gesture. Archives are also consulted for each acquisition to guarantee its authenticity and reveal its historic significance. This approach nourishes a selection focusing on the quintessence of a certain art of living, in which artisanal
excellence is paired with formal elegance and modern lines. In the autumn, the gallery will pay tribute to the centenary of the 1925 Exhibition of Decorative Arts in a presentation bringing several emblematic works together. They will include major pieces by Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933), a master of furniture design with sober lines; refined works in lacquer by Jean Dunand (1877-1942), and glass by René Lalique (1860-1945), whose formal poetry embellished French know-how. They will be completed by rugs, tables, and armchairs illustrating all the richness and diversity of creations from this period. Bold modernity whose aesthetic values merge harmoniously into our contemporary homes.
1. Hommage à l’Hôtel du Collectionneur de Jacques-Émile Ruhlmann, présenté lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925. Exposée par la Galerie Marcilhac à TEFAF Maastricht 2025.
© Studio Shapiro
A tribute to Jacques-Émile Ruhlmann’s Hôtel du Collectionneur, showcased at the 1925 International Exhibition of Modern Decorative and Industrial Arts. Exhibited by Galerie Marcilhac at TEFAF Maastricht 2025.
2. Félix Marcilhac Jr.
3. Composition d’œuvres d’Armand-Albert Rateau, vers 1920. Exposée à la Galerie Marcilhac Rive Gauche. Le bureau a été réalisé pour la maison de Jeanne Lanvin à Deauville. Le même modèle de miroir a été réalisé pour Jeanne Lanvin à Paris, vers 1925, et fait partie de la collection permanente du Musée des Arts Décoratifs de Paris. © Edouard Auffray A composition of works by Armand-Albert Rateau, circa 1920. On display at Galerie Marcilhac Rive Gauche. The desk was made for Jeanne Lanvin’s house in Deauville. The same mirror model was created for Jeanne Lanvin in Paris around 1925 and is part of the permanent collection of the Musée des Arts Décoratifs in Paris.
À Paris, la galerie Taménaga dévoile une quarantaine d’œuvres inédites de Takehiko Sugawara, poète du washi, où nature et tradition japonaise se réinventent.
In Paris, the Galerie Taménaga is presenting about 40 works, hitherto unseen, by Takehiko Sugawara, a poet specialising in washi, where nature and Japanese traditions are reinvented.
Fondée à Tokyo en 1969 par Kiyoshi Taménaga, la galerie s’installe à Paris et à Osaka en 1971, puis à Kyoto en 2021. Cette année, elle quitte son adresse historique de Ginza pour s’offrir un nouvel écrin trois fois plus vaste à Minami-Aoyama, quartier tokyoïte reconnu pour son effervescence culturelle et artistique. Pionnière dans la présentation d’artistes occidentaux au Japon, elle expose des chefs-d’œuvre impressionnistes et modernes –de Chagall à Picasso, en passant par Bonnard et Utrillo – et soutient une création contemporaine internationale, avec des artistes comme Chen Jiang-Hong, Yuichiro Sato, Kyosuke Tchinaï ou encore Takehiko Sugawara, auquel elle consacre cet automne sa prochaine exposition parisienne. Au Japon, l’artiste est l’un des plus influents de sa génération. Formé au Nihonga, la peinture traditionnelle nippone,
il tire également son influence des grands maîtres occidentaux. Mais c’est au cœur des forêts, observant les cerisiers millénaires, qu’il puise réellement son inspiration. Sa toile ? Le washi, un papier artisanal en fibres de mûrier monté sur panneau de bois sur lequel se mêlent encre de Chine, feuille d’or, cendre de pins et pigments minéraux. De cette alchimie organique naît un jeu de contrastes et de textures, conférant à la surface une profondeur visuelle unique. L’écorce y craquelle, les branches ondulent, la matière respire. Entre art ancestral et modernité, l’œuvre de Takehiko Sugawara est un hymne vivant à la beauté et à la puissance de la nature.
Founded in Tokyo in 1969 by Kiyoshi Taménaga, the gallery appeared in Paris and Osaka in 1971, then in Kyoto in 2021. This year, it is leaving its historic address in Ginza to treat itself to a new showcase three times larger in
Minami-Aoyama, a neighbourhood in Tokyo known for its cultural and artistic liveliness. A pioneer in the presentation of Western artists in Japan, the gallery exhibits Impressionist and modern masterpieces from Chagall to Picasso via Bonnard and Utrillo. It also supports international contemporary creation with artists such as Chen Jiang-Hong, Yuichiro Sato, Kyosuke Tchinaï, and Takehiko Sugawara, to whom it is devoting its next exhibition in Paris this autumn. In Japan, this artist is one of the most influential in his generation. Trained in Nihonga, traditional Japanese painting, he is also moved by great Western masters. It is, however, when observing age-old cherry blossom trees in the midst of forests that he truly finds his inspiration. His “canvas” is in fact washi handprocessed paper using fibres from the mulberry bush and mounted on wood panels, on which Indian ink is mixed with gold leaf, burnt pine ink, 18 avenue Matignon, 8e arr. www.tamenaga.com
and mineral pigments. This organic alchemy conjures up a play on contrasts and textures, endowing the surface with unique visual depth. Bark then crackles on it, branches sway, matter breathes. Between ancestral art and modernity, the work of Takehiko Sugawara is a vibrant eulogy to the beauty and power of nature.
© Studio Vanssay
2.
Depuis 35 ans, GALLERIA CONTINUA réinvente le dialogue artistique, sublimant les liens
For 35 years, GALLERIA CONTINUA has reinvented the artistic dialogue, strengthening ties between past and present through art in movement, with no frontiers.
Implanter l’art contemporain dans des lieux atypiques : c’est le pari lancé en 1990 par Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi et Maurizio Rigillo, trois amis visionnaires. De l’ancien cinéma de San Gimignano à l’usine de papeterie à l’Est de Paris, GALLERIA CONTINUA poursuit son exploration des territoires inattendus et chargés d’histoire, entre mémoire et modernité. Sa nouvelle adresse –inaugurée en octobre 2024 au cœur du prestigieux quartier SaintHonoré – ancre désormais la galerie dans le cœur battant du marché de l’art parisien, là où se côtoient également les plus grands noms de la mode et du design. Sa première exposition intitulée « Guerre et paix », scénographiée par Jean Nouvel, a marqué les esprits par la confrontation saisissante entre
l’univers poétique et minimaliste des natures mortes de Giorgio Morandi (1890-1964) et l’énergie brute et émotionnelle de l’artiste contemporain
Adel Abdessemed. Un face-à-face surprenant qui révélait des similitudes presque évidentes. Au printemps, la galerie de Matignon a réaffirmé une nouvelle fois son audace avec l’exposition « Les Surprises du Hasard », consacrée à la rencontre intime et artistique entre Max Ernst (1891-1976), figure phare du surréalisme, et Joaquín Ferrer (1928-2022), peintre cubain aux compositions abstraites et biomorphiques. Grâce à ces choix singuliers, GALLERIA CONTINUA souligne sa vocation : faire de l’art un espace de rencontre vivant, ouvert et cosmopolite, où les époques et les cultures dialoguent librement.
Introducing contemporary art into unusual settings — such was the challenge taken up in 1990 by three visionary friends, Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi, and Maurizio Rigillo. From an old cinema in San Gimignano to a paper mill just east of Paris, GALLERIA CONTINUA explores unexpected territories steeped in history, associating memory and modernity. Inaugurated in October 2024 at the heart of the prestigious Saint-Honoré neighbourhood, its new address now binds the gallery to the beating heart of the Parisian art scene, where the finest names in fashion and design also rub shoulders. Staged by Jean Nouvel, its first exhibition entitled “Guerre et Paix” made an impression for its striking confrontation between the poetic, minimalist world of still lifes by Giorgio Morandi (1890-1964) and the raw, emotional energy of contemporary artist Adel Abdessemed. A surprising face-to-face revealing similarities that were almost selfevident. In the spring, this Matignon gallery displayed its audacity once again with the exhibition “Les Surprises du Hasard”, devoted to the intimate artistic encounter between Max Ernst (1891-1976), a leading figure in Surrealism, and Joaquín Ferrer (1928-2022), a Cuban artist producing biomorphic, abstract paintings. Through these very special choices, GALLERIA CONTINUA emphasises its vocation: that of making art a living, open-minded and cosmopolitan stage for encounters in which different eras and cultures can exchange ideas in total freedom.
1. Façade de GALLERIA CONTINUA / Paris Matignon. © Hafid Lhachmi, ADAGP Paris 2025.
GALLERIA CONTINUA / Paris Matignon façade.
2. Exposition collective ’Couleur Lumière’, vue d’exposition, GALLERIA CONTINUA / Paris Matignon. Photo : Paul Hennebelle. Paris ADAGP 2025. Courtesy Leandro Erlich and GALLERIA CONTINUA. ’Couleur Lumière’, group show, exhibition view.
3. Exposition collective ’Couleur Lumière’, vue d’exposition, GALLERIA CONTINUA / Paris Matignon. Photo : Paul Hennebelle. Paris ADAGP 2025. Courtesy Julio Le Parc, Carlos Cruz-Diez and GALLERIA CONTINUA. ’Couleur Lumière’, group show, exhibition view.
4. Adel Abdessemed & Giorgio Morandi, ’Guerre et Paix’, vue d’exposition, GALLERIA CONTINUA / Paris Matignon, 2024. Photo : Paul Hennebelle. © ADAGP 2024. Avec la complicité de Jean Nouvel pour la scénographie. Courtesy Adel Abdessemed, Giorgio Morandi, Tornabuoni Art and GALLERIA CONTINUA.
Adel Abdessemed & Giorgio Morandi, ’Guerre et Paix’, exhibition view. With the complicity of Jean Nouvel for the scenography.
Fondé en 1914, Gurr Johns accompagne depuis plus d’un siècle les collectionneurs du monde entier dans l’acquisition d’œuvres d’art majeures.
Founded in 1914, Gurr Johns has assisted collectors from around the world for more than a century in their acquisition of major works of art.
Gurr Johns est le plus grand cabinet de conseil en acquisition et évaluation d’œuvres d’art au monde. Avec une équipe d’environ 75 spécialistes répartis aux quatre coins du globe, l’entreprise couvre tous les grands secteurs du marché de l’art. Chaque année, ses experts estiment des œuvres pour un montant dépassant les 12 milliards de dollars. En 2024, Gurr Johns a établi sa
présence en France, offrant aux collectionneurs français son savoirfaire unique dans la gestion et le développement de leurs collections, avec une approche entièrement personnalisée. Cette implantation à Paris témoigne de la volonté de Gurr Johns d’être au plus proche de sa clientèle, répondant ainsi à une demande croissante de services d’évaluation professionnels et
indépendants dans l’Hexagone, tout en confortant sa position de leader. L’inauguration de ses bureaux parisiens a été marquée par une exposition événement, La figure dans le cubisme. Fidèle à son engagement pour la diffusion de l’art, Gurr Johns Paris prolonge l’exploration de ce mouvement en octobre, avec une nouvelle exposition intitulée 1912 : l’année où le cubisme a pris forme, une date charnière dans l’évolution de l’art moderne. Elle marque non seulement l’expansion internationale du cubisme, mais aussi sa consolidation intellectuelle. C’est à cette période que la liste des artistes majeurs associés au mouvement s’est précisée, incluant des figures emblématiques telles que Metzinger, Gleizes, Léger, Le Fauconnier, Delaunay, Kupka et les frères Duchamp-Villon.
Gurr Johns is the world’s largest consultancy firm for the acquisition and valuation of artworks. With a team of about 75 specialists in all four corners of the world, it covers all the main sectors of the art market. Each year, its experts estimate works for a total amount exceeding 12 billion dollars. In 2024, Gurr Johns established its presence in France, offering French collectors its unique expertise in the management and development of their collections with a fully personalised approach. This arrival in Paris illustrates Gurr Johns’ desire to be closer to its clientele, thus meeting growing demand for professional, independent valuation services in France, while
consolidating its position as leader.
The inauguration of its Parisian offices was marked by an exhibition event, The Figure in Cubism. Honouring its commitment to the dissemination of art, Gurr Johns Paris is prolonging its presentation of the movement in October with a new exhibition entitled 1912: The Year when Cubism took Shape, a watershed date in the evolution of modern art. It not only marks Cubism’s international expansion, but also its intellectual consolidation. It was at this time that the list of major artists associated with the movement became more precise, including iconic figures such as Metzinger, Gleizes, Léger, Le Fauconnier, Delaunay, Kupka, and the Duchamp-Villon brothers.
L’INAUGURATION DES BUREAUX PARISIENS A ÉTÉ MARQUÉ PAR UNE EXPOSITION SUR LE CUBISME.
A CUBISM EXHIBITION HIGHLIGHTED THE INAUGURATION OF THE PARISIAN OFFICES.
62 rue La Boétie, 8e arr. www.gurrjohns.com
s’expose avec justesse, mémoire et regards actuels.
At the HELENE BAILLY MARCILHAC gallery, the history of art is displayed with precision, clear recall, and a present-day perspective.
Cet automne, la nature morte renaît de ses toiles. La sensibilité artistique est inscrite dans ses gênes. Issue d’une famille de galeristes, marchands et commissaires-priseurs, Hélène Bailly Marcilhac a transformé cet héritage en créant sa propre galerie en 2007, portée par l’envie d’y défendre un regard singulier. Ancrée dans l’art impressionniste, moderne et d’après-guerre, elle croise les grands noms – Edgar Degas, Pablo Picasso, Joan Miró – qu’elle confronte à la création contemporaine. Installée depuis 2015 au 71 rue du Faubourg Saint-Honoré, la galerie publie des catalogues, collabore avec les musées et expose avec exigence. Pour célébrer les dix ans de cette adresse, l’exposition « 10 years anniversary: 10 masterpieces » a présenté en septembre dernier, dix œuvres emblématiques reflétant l’esprit des lieux. Cet automne, la galerie propose « Repenser la nature morte au XXe siècle » : un voyage à travers un siècle de bouleversements artistiques, orchestré autour d’une trentaine d’œuvres. D’Auguste Renoir à Fernand Léger en passant par Félix Vallotton et Zao Wou-Ki, cette exposition redonne corps, matière et forme à un genre trop longtemps méconnu. Derrière la simplicité des fruits, fleurs ou objets du quotidien, les artistes révèlent le sacré, le temps qui passe et des symboles évocateurs. Pour prolonger le récit, la Galerie HELENE BAILLY MARCILHAC convie aussi quelques talents actuels, à l’image de Clémentine de Chabaneix et Julie Hamisky, artistes et petites-filles de Claude Lalanne. Loin d’être figée, la nature morte s’affirme plus vivante que jamais.
This autumn, still life is reborn in its canvases. Artistic sensitivity is in its genes. From a family of gallery-owners, art dealers and curators, Hélène Bailly Marcilhac transformed this heritage by creating her own gallery in 2007, driven by the desire to present a unique perspective. Anchored in Impressionist, post-war and modern art, she crossreferences great names — Edgar Degas, Pablo Picasso, Joan Miró — while confronting them with contemporary creation. Based since 2015 at 71 rue du Faubourg Saint-Honoré, the gallery publishes catalogues, collaborates with museums, and holds exhibits meeting high demands. To celebrate the 10th anniversary of this address last September, the exhibition “10 years anniversary: 10 masterpieces” presented 10 emblematic artworks reflecting the gallery’s approach. This autumn, it proposes “Rethinking still life in the 20th century”: a journey through a century of artistic upheavals, orchestrated around some 30 works. From Auguste Renoir to Fernand Léger via Félix Vallotton and Zao Wou-Ki, the exhibition restores substance, matter, and form to a genre little-known for too long. Behind the simplicity of fruit, flowers, or everyday objects, artists reveal spirituality, passing time, and evocative symbols. To extend the narrative, the HELENE BAILLY MARCILHAC gallery also invites some of today’s talents, such as Clémentine de Chabaneix and Julie Hamisky, artists and grand-daughters of Claude Lalanne. Far from being frozen in time, still life proves to be more alive than ever.
71 rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e arr. www.helenebailly.com
1. Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Vase De Roses, 1909-1910. Signé au centre à gauche : Renoir. Huile sur toile d’origine, 55,5 x 46 cm, 82 x 65 cm (avec cadre). Cette œuvre sera incluse au Catalogue Raisonné Digital de Pierre-Auguste Renoir en préparation par le Wildenstein Plattner Insitute, Inc. Avis d’inclusion en date du 29 février 2024. © Cécil Mathieu
Signed center left: Renoir. Original oil on canvas (framed). This artwork is slated for inclusion in the Pierre-Auguste Renoir Digital Catalogue Raisonné, currently under preparation by the Wildenstein Plattner Institute, Inc. Notice of inclusion issued on February 29, 2024.
and titled on the
ART IMPRESSIONISTE ET MODERNE
Depuis plus de 50 ans, la Galerie Jacques Bailly éclaire des œuvres audacieuses signées tant par les grands maîtres du xxe siècle que par les artistes émergents. For over 50 years, the Galerie Jacques Bailly has presented audacious works signed not only by 20th-century Masters but also emerging artists.
Dès l’inauguration de sa galerie éponyme en 1973, Jacques Bailly affiche son goût affirmé pour l’éclectisme en dédiant sa première exposition à André Masson (1896-1987), précurseur du dessin automatique et célèbre pour ses tableaux de sable. Figure majeure du surréalisme, il est aussi le génie derrière la décoration du plafond du Théâtre de l’Odéon (1965). Spécialiste du peintre, la galerie lui consacre plusieurs hommages au fil des décennies. En parallèle, Jacques Bailly s’attache à défendre une pluralité d’artistes : des postimpressionnistes aux avant-gardistes, en passant par les grands noms de l’École de Paris. Expert mondial de Jean Dufy (18881964), le galeriste poursuit depuis vingt ans un remarquable travail de redécouverte et de valorisation de l’artiste, entamé en 2002 avec la publication du premier volume du Catalogue raisonné de l’œuvre de Jean Dufy, suivi du deuxième en 2010, puis du troisième en 2024. Maître de la couleur et du rythme, le peintre a longtemps demeuré dans l’ombre de son frère Raoul, avant de trouver une place de premier plan dans les collections publiques internationales. Toujours en quête de regards singuliers, Jacques Bailly présentera à l’automne prochain une exposition consacrée à Léonard Combier, jeune artiste français autodidacte qui revisite les codes du surréalisme. Entre dessin d’humour, art brut et bande dessinée underground, il déploie un univers graphique foisonnant et critique, où l’esthétique flirte avec l’absurde. Un beau clin d’œil à l’esprit anticonformiste que la galerie défend depuis ses débuts.
For the 1973 inauguration of the gallery bearing his name, Jacques Bailly already made his pronounced taste for eclecticism very clear by dedicating its first exhibition to André Masson (1896-1987), precursor of automatic drawing and well-known for his works with sand. A leading figure in Surrealism, he was also the genius behind the decoration of the ceiling in the Odéon Theatre (1965). A specialist on this artist, the gallery paid him several tributes over the decades. In parallel, Jacques Bailly has defended a wide range of artists: from PostImpressionists to the avant-garde, and great names from the École de Paris. A world expert on Jean Dufy (1888-1964), the gallery-owner has pursued remarkable work for 20 years on rediscovery and re-evaluation of the artist. It began in 2002 with the publication of the first volume of the Catalogue raisonné de l’œuvre de Jean Dufy, then the second in 2010, and the third in 2024. A master of colour and rhythm, this artist was long overshadowed by his brother, Raoul, before winning a prominent place in international public collections. Constantly in search of original visions, Jacques Bailly will present an exhibition next autumn dedicated to Léonard Combier, a young, self-taught French artist who revisits the codes of Surrealism. In amusing drawings, Art Brut and underground cartoons, he unfurls a seething and critical graphic world in which aestheticism flirts with the absurd. A mischievous reference to the anti-conformist spirit upheld by the gallery since the start.
1. Jean Dufy (1888-1964), Les musiciens. Huile sur toile, 46 x 38 cm. Signée et datée « Jean Dufy 29 » en bas à droite. Peint en 1929.
Oil on canvas, 18 1/8 x 15 in.
Signed and dated “Jean Dufy 29” lower right. Painted in 1929.
2. André Masson (1896-1987), Unité du cosmos [Anatomie de mon univers - planche II]. Encre de chine, 47,5 x 62 cm. Signé en bas à gauche et titré au dos « Unité du cosmos » et porte le N°6091/A. Éxécuté vers 1939. Indian ink, 8 3/4 x 24 3/8 in.
Signed lower left and titled on the back “Unité du cosmos” and bears the No. 6091/A. Executed circa 1939.
3. Léonard Combier, Sans titre. Acrylique, Posca et encre sur 9 panneaux de plexiglas interchangeables, 51 x 75 cm. Peint en 2025.
Acrylic, Posca, and ink on 9 interchangeable panels of plexiglass, 20 x 29 ½ in. Painted in 2025.
Depuis plus de cinquante ans, la galerie Malingue s’attache à faire découvrir des œuvres inédites et remarquables des xixe et xxe siècles. For over 50 years, the Malingue gallery has devoted itself to presenting remarkable, one-off artworks from the 19th and 20th centuries.
Immergé très tôt dans le monde de l’art, Daniel Malingue inaugure sa galerie éponyme avenue Matignon en 1979. Si elle se concentre d’abord sur les mouvements de la fin du xixe et du début du xxe siècle, avec un intérêt particulier pour l’École de Pont-Aven, le mouvement nabi et le surréalisme, elle s’attache désormais à promouvoir également les courants emblématiques de la seconde moitié du xxe siècle, à l’instar du Nouveau Réalisme, de l’abstraction lyrique ou de l’art informel. La force du galeriste
Daniel Malingue a toujours résidé dans sa sensibilité aux évolutions des goûts, anticipant l’engouement pour des artistes moins connus et à redécouvrir. Des expositions sont ainsi régulièrement présentées, autour d’artistes ou de thématiques émergeant d’un ensemble constitué au fil du temps (Max Ernst, Charles Filiger, Grands Formats surréalistes…). L’expertise de la galerie Malingue se manifeste également par des collaborations prestigieuses avec les plus grands musées du monde entier : 2.
le Musée d’Orsay et le Centre
Pompidou à Paris, le MoMa à New York, l’Art Institute à Chicago ou encore le Getty Museum à Los Angeles. Mais le cœur de l’activité de la galerie Malingue est d’accompagner et de conseiller les collectionneurs et les institutions. Ceux-ci sont assurés d’y trouver des œuvres exceptionnelles qui viendront enrichir leurs collections.
Immersed very early on in the art world, Daniel Malingue inaugurated the gallery bearing his name on Avenue Matignon in 1979. While it first focused on late 19th-century and early 20th-century movements, with a special interest in the School of Pont-Aven, the Nabi movement and Surrealism, it then also worked on promoting emblematic currents in the second half of the 20th century such as New Realism, lyrical abstraction and Informalism. Daniel Malingue’s strength has always resided in his sensitivity to evolution in tastes, anticipating enthusiasm for lesser-known artists, and rediscovering. Exhibitions are thus regularly held around artists or themes emerging from an ensemble built over the years (Max Ernst, Charles Filiger, Surrealist Large Formats…). The Malingue gallery’s expertise is also demonstrated by prestigious collaborations with the most renowned museums around the world: the Orsay Museum and Pompidou Centre in Paris, the MoMa in New York, the Art Institute in Chicago, and the Getty Museum in Los Angeles. Though the core of its activity is to provide assistance and advice for collectors and institutions. Who can rest assured that they will find here exceptional artworks to enrich their collections.
DANIEL MALINGUE A TOUJOURS RÉSIDÉ DANS SA
DANIEL MALINGUE’S STRENGTH HAS ALWAYS RESIDED IN HIS SENSITIVITY TO EVOLUTION IN TASTES.
Max Ernst, Figure anthropomorphe 1929.
© Art Digital Studio
2. Daniel Malingue. © Olivier Malingue
26 avenue Matignon, 8e arr. malingue.art
De Chicago à Paris, en passant par Mexico, la galerie Mariane Ibrahim met en lumière les artistes de la diaspora africaine, et au-delà. From Chicago to Paris via Mexico, the Mariane Ibrahim Gallery shines the spotlight on artists from the African diaspora, and beyond.
La galeriste Mariane Ibrahim, déjà établie outre-Atlantique, a choisi la prestigieuse avenue Matignon à Paris pour y installer sa première galerie en Europe. Inauguré en 2021, cet espace à l’architecture épurée présente sur trois niveaux des œuvres d’artistes contemporains aux pratiques diverses, tels que Lorraine O’Grady, Carmen Neely, Amoako Boafo, Raphaël Barontini, Clotilde Jiménez, Peter Uka et Eva Jospin. Par cette sélection éclectique, Mariane Ibrahim établit un dialogue riche et profond entre les continents, dépassant les frontières géographiques et artistiques. Pensée comme un voyage à travers le temps et l’imaginaire, sa nouvelle exposition, Door to the Cosmos, promet de transporter les visiteurs vers d’autres dimensions où passé,
présent et infini convergent, grâce aux œuvres de Zohra Opoku, Michi Meko, Nick Cave, mais aussi George Clinton, dont le travail sera exposé pour la première fois en Europe. Icône culturelle et figure visionnaire derrière le collectif musical américain Parliament-Funkadelic, l’artiste déploie sa vision multidimensionnelle de l’expérience noire dans une pratique visuelle à la fois fantastique, foisonnante et ancrée dans la mémoire culturelle. Véritable fenêtre sur le monde, la galerie Mariane Ibrahim ne se contente pas d’exposer des œuvres ; c’est un lieu où se forge une histoire de l’art plus inclusive et plus représentative de la société dans laquelle nous vivons.
Already well-established on the far side of the Atlantic, gallery-owner Mariane Ibrahim chose the prestigious Avenue Matignon in Paris on which to launch her first gallery in Europe. Inaugurated in 2021, this space on three floors with clean architecture presents works by contemporary artists deploying diverse practices, such as Lorraine O’Grady, Carmen Neely, Amoako Boafo, Raphaël Barontini, Clotilde Jiménez, Peter Uka, and Eva Jospin. Through this eclectic selection, Mariane Ibrahim entertains a deep, rich dialogue between the continents, going well beyond geographic and artistic frontiers. Offering a trip through time and the imagination, her new exhibition, Door to the Cosmos, promises to transport visitors to other dimensions in which past, present, and future
MARIANE IBRAHIM ENTERTAINS
A DEEP, RICH DIALOGUE BETWEEN THE CONTINENTS.
converge, through works by Zohra Opoku, Michi Meko, Nick Cave, but also George Clinton whose work will be shown for the first time in Europe. A cultural icon and a visionary figure behind Parliament-Funkadelic, an American collective of musicians, this artist unfurls his multi-dimensional vision of the Black experience in a visual proposal both fantastic, burgeoning, and rooted in cultural memory. A real window on the world, the Mariane Ibrahim gallery does not content itself with merely displaying artworks; it is a place where a more inclusive history of art is being forged, more representative of the society in which we live.
18 avenue Matignon, 8e arr. marianeibrahim.com
Entre héritage et renouveau, la Galeria Mayoral ne cesse de renforcer son influence dans la diffusion de l’art espagnol à travers le monde. Pairing heritage and renewal, the Galeria Mayoral constantly extends its influence in the dissemination of Spanish art throughout the world.
Fondée en 1989 à Barcelone, la Galeria Mayoral est une référence de l’art d’après-guerre et des avantgardes historiques espagnoles. Dès ses débuts, elle s’est attachée à promouvoir des artistes ibériques majeurs du xxe siècle, tels que Joan Miró, Pablo Picasso, Salvador Dalí, Antoni Tàpies, Eduardo Chillida et Manolo Millares, mais aussi José Pérez Ocaña, Mari Chordà et Juana Francés. Nombre d’entre eux ont, en leur temps, franchi les frontières pour vivre, exposer et créer, notamment à Paris. L’ouverture d’une galerie dans la capitale française en 2019 sonnait donc comme une évidence, consolidant les liens de la Galeria Mayoral avec le marché de l’art français. Aujourd’hui dirigée par Jordi et Eduard Mayoral, la deuxième génération de la famille, la galerie barcelonaise tisse un dialogue dynamique entre l’héritage des avant-gardes et l’énergie des artistes actuels, incluant Marria Pratts, Alícia Vogel ou Albert Serra. L’inauguration, en 2024, d’un second espace adjacent à la galerie historique, entièrement dédié à la création contemporaine, en est la preuve. Cet automne, la galerie parisienne mettra à l’honneur l’art espagnol d’après-guerre en le présentant comme un acte de résistance face à l’oubli et au silence officiel de cette période. En explorant les blessures du passé, les œuvres puissantes de Tàpies, Millares, Saura et Canogar font surgir de nouveaux possibles, invitant ainsi à repenser la capacité de l’art à ouvrir un futur plus juste, ancré dans un passé toujours vivant.
Founded in Barcelona in 1989, the Galeria Mayoral is a benchmark in post-war art and historic avant-garde movements in Spain. From the start, it has focused on promoting major Iberian artists of the 20th century such as Joan Miró, Pablo Picasso, Salvador Dalí, Antoni Tàpies, Eduardo Chillida, and Manolo Millares, but also José Pérez Ocaña, Mari Chordà, and Juana Francés. In their day, many of them crossed the frontiers to live, exhibit and create elsewhere, especially in Paris. Opening a gallery in the French capital in 2019 thus seemed self-evident, consolidating the links between the Galeria Mayoral with the French art market. Now run by Jordi and Eduard Mayoral, the family’s second generation, this Barcelonabased gallery composes a lively dialogue between the heritage bequeathed by the avant-garde and the energy of today’s artists, including Marria Pratts, Alícia Vogel, and Albert Serra. As proven by the inauguration of a second space in 2024, adjacent to the original gallery, and entirely dedicated to contemporary art. This autumn, the gallery in Paris will award a place of honour to post-war Spanish art, presenting it like an act of resistance to the neglect and official silence of this period. In exploring the wounds of the past, powerful works by Tàpies, Millares, Saura, and Canogar unleash new possibilities, an invitation to rethink art’s ability to open up a fairer future, rooted in a past that continues to live.
36 avenue Matignon, 8e arr. galeriamayoral.com
Depuis sa création par Kamel Mennour en 1999, Mennour s’impose comme l’une des plus influentes galeries du monde de l’art contemporain parisien. Since its creation by Kamel Mennour in 1999, Mennour has become known as one of the world’s most influential galleries for contemporary art in Paris.
Historiquement ancré sur la Rive Gauche, au cœur de Saint-Germaindes-Prés, Kamel Mennour décide en 2016 d’étendre sa présence sur la Rive Droite en rejoignant le prestigieux quartier Matignon. Son ambition ? Être au plus près des grandes institutions comme le Grand Palais, le Palais de Tokyo ou encore le Musée d’Art Moderne de Paris – auquel il a fait don cette année de 180 œuvres, qui seront exposées en 2027. Conçu par l’architecte Pierre Yovanovitch, cet écrin lumineux s’est ouvert sur une première exposition notable signée par Huang Yong Ping, en écho à son installation monumentale « Empires ». Le galeriste a aussi multiplié les dialogues hors les murs. Dans les jardins du Bristol Paris, Daniel Buren, Ugo Rondinone et le plasticien français Bertrand Lavier y ont déployé
des œuvres saisissantes, tandis que l’artiste japonais Tadashi Kawamata a orné en 2023, la façade de la Maison Liaigre, d’un nid de mobilier recyclé. Depuis 2025, les nouveaux directeurs de la galerie, Charles Geoffrion et Lucas Le Pleux, y insufflent une dynamique singulière, mêlant des regards contemporains comme ceux de Dhewadi Hadjab et Claire Fontaine, à des figures historiques telles que Eugène Atget (1857-1927), Gaston Chaissac (1910-1964) ou Maryan (1927-1977). Tous les deux ans, l’espace de l’avenue Matignon accueille également les lots de HEROES for Imagine, une vente caritative ayant déjà levé plus de 30 millions d’euros pour la recherche médicale. Sur les deux rives de la Seine, la galerie Mennour fait battre le cœur de la scène artistique parisienne.
Long-established on the Left Bank, at the heart of Saint-Germain-desPrés, Kamel Mennour decided to extend his presence to the Right Bank by joining the prestigious Matignon neighbourhood in 2016. His goal was to be as close as possible to major institutions such as the Grand Palais, the Palais de Tokyo, and the Modern Art Museum of Paris – to which he has donated 180 artworks this year, to be exhibited in 2027. Designed by architect Pierre Yovanovitch, this light and airy showcase opened with its first noteworthy exhibition signed Huang Yong Ping, echoing his monumental “Empires” installation. The gallery has also multiplied the number of dialogues held beyond its walls.
In the gardens of Le Bristol Paris, Daniel Buren, Ugo Rondinone, and French conceptual artist Bertrand
Lavier have unfurled striking works, while Japanese artist Tadashi Kawamata adorned the façade of the Maison Liaigre in 2023 with a “nest” of recycled chairs. Since 2025, the gallery’s new directors, Charles Geoffrion and Lucas Le Pleux, have been adding remarkable new dynamism, pairing contemporary visions such as those of Dhewadi Hadjab and Claire Fontaine with historic figures such as Eugène Atget (1857-1927), Gaston Chaissac (1910-1964), and Maryan (1927-1977). Every two years, the gallery on Avenue Matignon also hosts lots in HEROES for Imagine, a charity auction which has already raised over 30 million euros for medical research. On both banks of the Seine, Mennour makes the heart of the Parisian art scene beat even faster. 2.
1. Vue de l’exposition « Ugo Rondinone. a rainbow . a nude . bright light . summer », Mennour (28 avenue Matignon, Paris 8), 2021. Photo : Archives Mennour. © Ugo Rondinone. Courtesy of the artist and Mennour, Paris.
View of the exhibition "Ugo Rondinone. a rainbow a nude bright light . summer”.
2. Vue de l’exposition « Jours blancs », Mennour (28 avenue Matignon, Paris 8), 2021. © James Bishop, Photo-souvenir.
© Daniel Buren, ADAGP, Paris, 2025.
© Jean Dubuffet, ADAGP, Paris, 2025.
© Lee Ufan, ADAGP, Paris, 2025. Photo : Archives Mennour. Courtesy of the artists and Mennour, Paris.
View of the exhibition "Jours blancs”.
3. Vue de l’exposition « Soudain dans la forêt profonde », Mennour (28 avenue Matignon, Paris 8), 2022. © Per Kirkeby, Eugène Leroy, ADAGP, Paris, 2025. © Matthew Lutz-Kinoy. © Ugo Rondinone. Photo Archives Mennour. Courtesy of the artists and Mennour, Paris. View of the exhibition "Soudain dans la forêt profonde”.
28 avenue Matignon, 8e arr. mennour.com
À l’heure où le marché de l’art s’accélère, la galerie Mitterrand revendique une exigence devenue rare : celle de prendre le temps.
At a time when the art market is picking up speed, Mitterrand gallery lays claim to a demand now become rare: that of taking one’s time.
Quand l’objet cesse d’être un prétexte pour devenir sujet, que reste-t-il ?
Cet automne, la galerie Mitterrand invite à une relecture inattendue de l’art minimal, post-minimal, conceptuel et post-conceptuel. Nés entre les années 1960 et 1980, ces quatre mouvements ont profondément transformé la manière de penser l’expression artistique, en la ramenant à sa plus simple forme. L’exposition réunit des figures fondatrices telles que Carl Andre (1935-2024), Donald Judd (1928-1994) et Robert Morris (1931-2018) qui, chacun à leur manière, ont exploré une esthétique radicale, que ce soit à travers le biais de la lumière industrielle, de la répétition géométrique ou de la matière brute.
Un accrochage inédit qui trouve tout son sens notamment dans ce nouvel écrin situé rue du Faubourg SaintHonoré – entièrement repensé par l’architecte belge Bernard Dubois.
« Notre raison d’être aujourd’hui est de concevoir des expositions réfléchies, construites avec exigence, tout en cultivant des relations profondes avec les artistes et leurs ayants droit », confie Edward Mitterrand. Président de la galerie depuis 2022, il perpétue un héritage initié en 1988 par son père Jean-Gabriel. Consacrée initialement à la sculpture, la galerie Mitterrand concentre désormais sa programmation entre premier et second marché, en privilégiant les œuvres de la
seconde moitié du xxe siècle.
« Nous souhaitons démontrer à quel point le travail de ces artistes continue de nourrir la création contemporaine. »
When the object ceases to be a pretext for becoming a subject, what then remains? This autumn, the Mitterrand gallery proposes an unexpected re-reading of minimalist, post-minimalist, conceptual, and post-conceptual art. Born from the 1960’s to 1980’s, these four movements profoundly transformed the way of thinking about artistic expression, taking it to its simplest form. The exhibition unites founding figures such as Carl Andre (1935-2024), Donald Judd (1928-1994), and Robert Morris (1931-2018) who, each in their own way, explored radical aesthetics, whether from the perspective of industrial light, geometric repetition, or raw materials. An unprecedented presentation which notably finds all its significance in this new showcase on Rue du Faubourg Saint-Honoré — entirely redesigned by Belgian architect Bernard Dubois. “Today, our reason for being is to imagine thoughtful exhibitions, orchestrated with high demands while nurturing close relationships with the artists and their beneficiaries,” explains Edward Mitterrand. President of the gallery since 2022, he perpetuates a legacy initiated in 1988 by his father, Jean-Gabriel. Initially devoted to sculpture, Mitterrand gallery now concentrates its programming between the first and second markets, giving priority to works produced in the second half of the 20th century. “We want to show just how the work of these artists continues to nourish contemporary creation.”
1. Vue d’exposition Niki de Saint Phalle.
© Samuel Chasseur
View of the Niki de Saint Phalle exhibition.
2. Vue d’exposition Ron Gorchov.
© Aurélien Mole
View of the Ron Gorchov exhibition.
3. Vue d’exposition Niki de Saint Phalle (vitrine).
© Samuel Chasseur
View of the Niki de Saint Phalle exhibition (display window).
4. Vue d’exposition Agustín Cárdenas.
© Aurélien Mole
View of the Agustín Cárdenas exhibition.
rue du fg. Saint-Honoré, 8e arr. mitterrand.com
ART CONTEMPORAIN
En 2024, Opera Gallery a soufflé ses 30 ans, portant haut une expression artistique libre et plurielle. À l’honneur cet automne, l’inclassable Jean Dubuffet.
In 2024, Opera Gallery celebrated its 30th anniversary, upholding free, diversified artistic expression. Honoured this autumn, the unclassifiable Jean Dubuffet. 1.
Ici, l’art ne s’expose pas : il s’anime, s’émancipe, déjoue les styles. Fondée en 1994 à Singapour, puis à Paris par Gilles Dyan, Opera Gallery cultive depuis ses débuts une double casquette : galeriste et marchand. Aujourd’hui, son réseau compte 16 galeries à travers le monde – de Séoul à New York, en passant par Londres et Miami – et bien sûr, son espace parisien rue du Faubourg Saint-Honoré. Offrir une vision décloisonnée de l’art moderne et contemporain grâune collection riche et éclectique : telle est la vocation de la galerie. Les signatures de Pierre-Auguste Renoir, Henri Matisse, Pablo Picasso, Marc Chagall, Pierre Soulages ou Bernard Buffet s’y côtoient aux côtés des artistes contemporains tels que Anselm Reyle et Manolo Valdés, ou encore du jeune
talent Gustavo Nazareno. Au fil des saisons, expositions monographiques, thématiques ou croisées se succèdent, tissant des passerelles entre les différentes époques.
Une programmation ambitieuse, croisant institutions majeures et collections privées, pour faire vibrer un art résolument en mouvement.
Après une première exposition en 2021, Opera Gallery Paris rend un nouvel hommage à Jean Dubuffet (1901-1985) à l’occasion des 40 ans de sa disparition. Artisan d’une rébellion joyeuse contre les canons esthétiques, le maître de l’art brut ne cesse d’inspirer. Au-delà des œuvres, c’est la démarche de l’artiste qui résonne avec l’esprit d’Opera Gallery : celle d’un regard affranchi qui célèbre l’imperfection, le geste instinctif et l’énergie brute.
Here, art is not merely on display: it comes alive, liberates itself, circumvents styles. Founded in 1994 in Singapore, then in Paris by Gilles Dyan, Opera Gallery has worn two hats since the start: gallery and art-dealer. Today, its network consists of 16 galleries worldwide — from Seoul to New York via London and Miami — and, of course, its Parisian address on Rue du Faubourg Saint-Honoré. The gallery’s vocation is to offer an open-minded vision of modern and contemporary art through a rich, eclectic collection. The signatures of Pierre-Auguste Renoir, Henri Matisse, Pablo Picasso, Marc Chagall, Pierre Soulages, and Bernard Buffet are accompanied by those of contemporary artists such as Anselm Reyle and Manolo Valdés, or
the young talent Gustavo Nazareno. Throughout the seasons, one-man shows, exhibitions featuring several artists, or on special themes succeed each other, building bridges between different eras. Ambitious programming, linking major institutions with private collections to add resonance to art intent on moving forward. After its first exhibition in 2021, Opera Gallery Paris is paying a new tribute to Jean Dubuffet (1901-1985) on the 40th anniversary of his death. The architect of a joyous rebellion against aesthetic conventions, the Master of Art Brut never fails to inspire. Beyond his works, it is the artist’s approach that echoes the spirit of Opera Gallery: that of a liberated gaze which celebrates imperfection, instinctive gestures, and raw energy.
Cet automne, la Galerie Perrin prend l’allure d’un appartement de collectionneur, fruit de la rencontre entre Philippe Perrin et Valérie Cueto. This autumn, Galerie Perrin takes on the appearance of a collector’s apartment, the result of an encounter between Philippe Perrin and Valérie Cueto.
L’antiquaire Philippe Perrin est un ensemblier d’exception qui insuffle une vision résolument moderne au classicisme. Son regard audacieux et sa sensibilité contemporaine lui permettent de conjuguer avec brio raffinement historique et modernité. Cette singularité, il la partage avec Valérie Cueto, curatrice et art advisor new-yorkaise de renom. Ensemble, ils dévoilent avec « L’Œil Nomade » une véritable chorégraphie d’œuvres et d’objets mis en scène dans l’appartement d’un collectionneur imaginaire. Les siècles s’y croisent, dialoguent et parfois même se défient, dans une érudition joyeuse. Le xviiie siècle flirte avec l’art contemporain, l’Europe converse avec le Japon, le mobilier se mue en sculpture et le rêve s’invite dans
1. Grand bureau Mazarin, époque Louis XIV, c.1695-1700 ; Globe (d’une paire) terrestre et céleste, Rome, 1644 ; Minerve, entourage de Joseph Nollekens, Angleterre, vers 1775 ; Statue masculine tau-tau, peuple Toraja, Sulawesi, Indonésie ; Daniel Buren, 1983 ; Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, 1969. Bougeoir (d’une paire), d’après Slodtz, France, époque Louis XV ; Paire de vases céladon, époque Louis XVI, circa 1775. © Tadzio Large Mazarin desk, Louis XIV period, c.1695–1700; Globe (from a pair) terrestrial and celestial, Rome, 1644; Minerva, circle of Joseph Nollekens, England, circa 1775; Male tau-tau statue, Toraja people, Sulawesi, Indonesia; Daniel Buren, 1983; Niki de Saint Phalle and Jean Tinguely, 1969. Candlestick (from a pair), after Slodtz, France, Louis XV period; Pair of celadon vases, Louis XVI period, c. 1775.
2. Max Ernst, Lit-cage et son paravent, Le Grand Ignorant 1974 – Un songe présidentiel en forme d’enfermement poétique.
Max Ernst, Cage-Bed and Screen, The Great Ignoramus, 1974 – A Presidential Dream in the Form of Poetic Confinement.
98 rue du Faubourg Saint-Honoré, 8e arr. www.galerieperrin.com www.cuetoartadvisory.com
le quotidien. En témoigne ce grand lit-cage surréaliste qui trône dans la chambre, dessiné par Max Ernst en 1975 pour la résidence de Nelson Rockefeller. Au-delà de cette audace contemporaine, l’exposition recèle des trésors intemporels, à l’instar de la toile Le Triomphe de Bacchus de Gustave Moreau (vers 1875), confisquée par les nazis, puis retrouvée par les Monuments Men dans les mines de sel d’Altaussee en Autriche. Pour enrichir ce dialogue, des artistes contemporains ont également été invités à créer des œuvres pour l’exposition, allant d’un fusain délicat à un automate fascinant, jusqu’à une chimère en réalité augmentée. Philippe Perrin et Valérie Cueto nous convient ainsi à un voyage hors du temps, où chaque regard est une découverte et chaque association une révélation.
The antiques dealer Philippe Perrin is an exceptional ensemblier who infuses a resolutely modern vision into classicism. His bold eye and contemporary sensibility allow him to seamlessly blend historical refinement with modernity. He shares this distinctive trait with Valérie Cueto, a renowned New York-based curator and art advisor. Together, they unveil, with “The Nomadic Eye”, a real choreography of artworks and objects staged in the apartment of an imaginary collector. Here, centuries intersect, converse, and occasionally challenge each other in a spirit of joyful erudition.
The 18th century flirts with contemporary art, Europe converses with Japan, furniture becomes sculpture, and dreams seep into daily life. A testament to this is the large surrealist cage-bed
that takes center stage in the bedroom, designed by Max Ernst in 1975 for the Nelson Rockefeller’s residence.
Beyond this contemporary boldness, the exhibition harbours timeless treasures, such as Gustave Moreau’s painting The Triumph of Bacchus (circa 1875), confiscated by the Nazis, and then found by the Monuments Men in the salt mines of Altaussee in Austria. To enrich this dialogue, contemporary artists have also been invited to create pieces for the exhibition, ranging from a delicate charcoal drawing to a fascinating automaton, and even an augmented reality chimera. Philippe Perrin and Valérie Cueto thus invite us on a timeless voyage, where every glance is a discovery and every pairing a revelation.
Paris, Hong Kong, New York, Séoul, Tokyo, Shanghai, Los Angeles, Londres, Dubaï…
La galerie Perrotin est présente au cœur des plus grands territoires de l’art. Paris, Hong Kong, New York, Seoul, Tokyo, Shanghai, Los Angeles, London, Dubai… Perrotin is present in all of the art scene’s liveliest locations.
Emmanuel Perrotin a seulement 21 ans lorsqu’il fonde sa galerie en 1990 avec une ambition claire : offrir aux artistes un accompagnement complet, en produisant leurs projets les plus ambitieux et en leur assurant une visibilité auprès des collectionneurs, des institutions et des médias. Cette conviction s’est révélée visionnaire. Le jeune galeriste parie très tôt sur des artistes alors inconnus qui deviendront des figures majeures de l’art contemporain, à l’instar de Jean-Michel Othoniel, Maurizio Cattelan et Takashi Murakami. Cette audace est la signature d’une galerie aujourd’hui reconnue pour sa capacité à embrasser différentes générations, nationalités et esthétiques. Plus qu’un lieu d’exposition, Perrotin cultive depuis ses débuts l’art d’être toujours en avance sur son temps avec une vaste production éditoriale –livres, podcasts, vidéos – une multitude d’événements culturels et une série de boutiques et pop-up stores proposant des objets d’art en édition limitée. Avec 70 artistes représentés parmi les plus influents, Perrotin affirme désormais une présence sur trois continents grâce à douze espaces répartis dans neuf villes. Malgré son envergure internationale, la galerie a toujours préservé son ancrage parisien. Installée depuis 2005 dans un hôtel particulier du Marais, elle a étendu sa présence dans le quartier Matignon en 2020 et y a ouvert une troisième adresse en 2025, anticipant l’effervescence artistique d’un quartier en pleine mutation où se côtoient institutions prestigieuses et grandes maisons de vente.
Emmanuel Perrotin was only 21 years old when he founded his gallery in 1990, with a clearly stated ambition: to offer artists all-round assistance by achieving their most ambitious projects and ensuring their visibility among collectors, institutions, and the media. This conviction proved to be visionary. Very early on, the young gallery-owner placed his bets on artists then unknown but who would become major figures in contemporary art such as JeanMichel Othoniel, Maurizio Cattelan, and Takashi Murakami. This boldness is the signature of a gallery now renowned for its capacity to embrace different generations, nationalities, and aesthetics. More than mere exhibition space, Perrotin has cultivated from the start the art of always being one
step ahead of its time with a vast editorial production — books, podcasts, videos —, a multitude of cultural events, and a series of boutiques and pop-up stores proposing limited editions of artworks. Representing 70 of today’s most influential artists, Perrotin can now claim its presence on three continents in 12 addresses shared out in nine cities. Despite its international reach, the gallery has always preserved its Parisian roots. Established in 2005 within a private mansion in Le Marais, it expanded its presence into the Matignon district in 2020, opening a third location there in 2025. This move anticipates the artistic effervescence of a rapidly changing neighborhood, where prestigious institutions and major auction houses coexist.
PERROTIN CULTIVE DEPUIS SES DÉBUTS L’ART D’ÊTRE TOUJOURS EN AVANCE SUR SON TEMPS.
PERROTIN HAS CULTIVATED FROM THE START THE ART OF ALWAYS BEING ONE STEP AHEAD OF ITS TIME.
2 bis avenue Matignon, 8e arr.
8 avenue Matignon, 8e arr. perrotin.com
1. Lee Bae, Brushstroke - 10j, 2025. Encre de charbon sur papier, 102 x 66 cm (non encadré), 117 x 82 x 3.5 cm (encadré). Courtesy of the artist and Perrotin.
Charcoal ink on paper, 40 3/16 x 26 inches (unframed), 46 1/16 x 32 5/16 x 1 3/8 inches (framed).
2. Bernard Frize, Proge 2024. Acryclic et résine sur toile, 190 x 160 cm. Courtesy of the artist and Perrotin. Acryclic and resin on canvas, 74 13/16 x 63 inches.
3. Otani Workshop, Jar with Bear Cap 2016. Céramique, 305 x 133 x 133 cm. © 2016 Otani Workshop / Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved. Courtesy Perrotin.
Ceramic, 120 1/16 x 52 3/8 x 52 3/8 inches.
ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
Pierre Cornette de Saint Cyr a récemment inauguré un nouvel espace, un lieu d’échange et de découverte au croisement d’une galerie et d’un showroom. Pierre Cornette de Saint Cyr recently inaugurated a new space, a place for interaction and discoveries, midway between gallery and showroom.
La galerie Pierre Cornette de Saint Cyr est le reflet de l’ambition, de la sensibilité et du regard singulier de son fondateur. Fort de vingt ans d’expérience sur le marché de l’art, Pierre Cornette de Saint Cyr concrétise un projet longuement réfléchi : créer un lieu où les œuvres se révèlent dans une atmosphère à la fois intime et professionnelle. Comme il le souligne lui-même, « ce n’est ni une galerie au sens strict, ni un bureau fermé, mais un showroom élégant et chaleureux ». Fils du célèbre commissaire-priseur éponyme, Pierre Cornette de Saint Cyr s’inscrit dans un héritage prestigieux tout en traçant son propre chemin. « À la maison, il y avait tellement de tableaux accrochés qu’on ne voyait presque plus les murs ! Forcément, ça nourrit l’œil », se souvient-il.
Conseiller et marchand d’art, il a longtemps travaillé grâce à des rencontres informelles, à domicile ou ailleurs, avant de ressentir le besoin d’un ancrage, d’une adresse de confiance où recevoir. Cette galerie, avec sa vue sur le Grand Palais, incarne parfaitement cet esprit, demeurant à la fois accessible et discrète.
Pour célébrer son inauguration, un accrochage collectif a été présenté, réunissant une sélection d’œuvres d’artistes modernes et contemporains. Parmi eux figuraient Roman Opalka, Richard Pettibone, Richard Serra, Yukimasa Ida, Yves Klein, ou encore Tom Wesselmann. Cette exposition a ainsi donné le ton de la programmation future, en tissant un dialogue entre les grandes figures du xxe siècle et les artistes emblématiques de la scène actuelle.
The Pierre Cornette de Saint Cyr gallery reflects the ambition, sensitivity, and unique vision of its founder. Backed by 20 years of experience in the art market, Pierre Cornette de Saint Cyr has turned a long-studied project into reality: that of creating a setting where artworks are revealed in an atmosphere both intimate and professional. As he points out: “It is neither a gallery in the strictest sense nor a closed office, but a warm, elegant showroom”. The son of the famous auctioneer of the same name, Pierre Cornette de Saint Cyr can lay claim to a prestigious heritage while tracing his own path. “At home, there were so many paintings on display, you could hardly see the walls! Inevitably, that models one’s way of seeing things”. An art dealer and consultant, he worked for a long time through informal get-togethers, at home or elsewhere,
1. Richard Serra (1938 - 2024), AR Vertical #3 2017. Encre de gravure, silice et bâton de peinture sur papier fait main, 102.9 x 65.4 cm (sans cadre), 113 x 77 cm (avec cadre).
Etching ink, silica and paint stick on handmade paper, 40.2 x 25.6 in (unframed), 44.5 x 30.3 in (framed).
2. Pierre Cornette de Saint Cyr © Fabrice Gousset
3. Simon Hantaï (1922 - 2008), Étude, 1970. Huile sur toile, 119 x 115 cm. Signé S.H.70 et daté au dos. Oil on canvas, 46,85 x 45,27 in. Signed and dated lower right S.H.70.
before feeling the need for a base, a confidential address in which to receive his clients. With its view of the Grand Palais, the gallery perfectly embodies this spirit, both accessible and discreet. To celebrate its inauguration, a group exhibition brought together a selection of works by modern and contemporary artists. They included Roman Opalka, Richard Pettibone, Richard Serra, Yukimasa Ida, Yves Klein, and Tom Wesselmann. This event thus set the tone for the programme to come, by orchestrating a dialogue between renowned names of the 20th century and emblematic artists on today’s art scene.
29 avenue Franklin D. Roosevelt (rez-de-chaussée), 8e arr. pierrecornettedesaintcyr.com
En 2025, la Galerie Pron a dévoilé un nouveau lieu à son image : confidentiel, raffiné, où le goût s’exprime en toute intimité. In 2025, Galerie Pron unveiled a new address reflecting its image: confidential, refined, expressing good taste in all discretion.
Après plus de vingt ans sous l’étendard de la Galerie Italienne, Raphaëlla et Alessandro Pron ouvrent une galerie éponyme au 75 rue du Faubourg Saint-Honoré. Le couple de galeristes et collectionneurs conserve son exigence, mais affirme désormais un regard plus personnel, fondé sur l’émotion, l’intuition et la matérialité actant ainsi une renaissance esthétique. Plus intime, ce nouveau chapitre conçoit la collection comme un véritable art de vivre. Grâce à une sélection affûtée mêlant peintures, sculptures, antiquités, objets d’art et mobilier vintage, la galerie bâtit un langage captivant où chaque œuvre vibre au contact de l’autre. Ici, la modernité des pièces du xxe siècle signées par Pablo Picasso (1881-1973), Marc Chagall (1887-1985) ou encore Lucio Fontana (1899-1968) conversent avec l’audace de celles des créateurs contemporains comme Pietro Ruffo ou Rémy Pommeret. Une lecture sensorielle du geste artistique qui invite à une expérience intuitive. Chaque année, trois expositions viendront rythmer l’actualité des salons de la galerie. À l’automne prochain, une exposition monographique inédite sera dédiée à Jane Yang-D’Haene. L’artiste coréano-américaine y présentera ses céramiques telluriques, nées de
la fusion entre tradition coréenne et expérimentation contemporaine. En détournant la pureté du Dal hangari – poterie traditionnelle –elle modèle la terre comme une planète tantôt rugueuse, tantôt organique, mais toujours empreinte de poésie. Chez Pron, le goût n’est définitivement pas une affaire de style : c’est une émotion partagée.
After more than 20 years beneath the banner of Galerie Italienne, Raphaëlla and Alessandro Pron have opened a gallery bearing their name at 75 rue du Faubourg Saint-Honoré. These gallery-owners and collectors maintain their high demands, though now lay claim to a more personal approach based on emotion, intuition, materiality, and thus experiencing an aesthetic rebirth. More intimate, this new chapter sees collecting as a real art of living. In a finely tuned selection of paintings, sculptures, antiques, “objets d’art”, and vintage furniture, the gallery has created a captivating form of expression in which each work resonates in contact with the next. Here, the modernity of 20th-century pieces signed Pablo Picasso (1881-1973), Marc Chagall (1887-1985), or Lucio Fontana (1899-1968) interacts with the boldness of those by contemporary creators such as Pietro Ruffo or Rémy Pommeret.
A sensory reading of the artistic gesture inviting the spectator to live an intuitive experience. Each year, three exhibitions will set the pace for the gallery’s rooms. This autumn, an unprecedented solo exhibition will be dedicated to Jane Yang-D’Haene, a Korean-American artist, who will present her telluric
ceramics born of fusion between Korean traditions and contemporary experimentation. By subverting the purity of Dal hangari — traditional pottery —, she models the clay like a planet, sometimes rugged, sometimes organic, but always infused with poetry. With Pron, taste is clearly not a matter of style: it is all about shared emotions.
À L’AUTOMNE, UNE EXPOSITION MONOGRAPHIQUE INÉDITE SERA DÉDIÉE À JANE YANG-D’HAENE.
THIS AUTUMN, AN UNPRECEDENTED SOLO EXHIBITION WILL BE DEDICATED TO JANE YANG-D’HAENE.
ART CONTEMPORAIN
La galerie Skarstedt présente pour son exposition d’automne les œuvres du peintre américain Eric Fischl.
For its autumn exhibition, Skarstedt gallery presents works by American artist Eric Fischl.
Créée en 1992 par Per Skarstedt, la galerie éponyme s’est d’abord distinguée dans la Pictures Generation avant de mettre en lumière la figuration et le néo-expressionnisme.
Aujourd’hui, elle représente des artistes majeurs de l’art contemporain parmi lesquels Francis Bacon, Jean-Michel Basquiat, George Condo, Chantal Joffe, Willem de Kooning, KAWS, Martin Kippenberger, Cindy Sherman, Sue Williams et, bien sûr, Eric Fischl, figure tutélaire de son programme. Cet automne, le peintre américain investira de nouveau l’espace parisien, quatre ans après en avoir signé l’exposition inaugurale. Héritier de la grande peinture figurative dans la lignée d’Edward Hopper, Eric Fischl met en scène des fragments de vie domestique à l’instar d’un écrivain naturaliste. Corps nus alanguis et chiens de compagnie s’illustrent dans
des décors typiquement américains : piscines californiennes, villas de banlieues, chambres d’hôtels… Ici, la banalité du quotidien devient matière à récit. Mais derrière cette apparente tranquillité, une tension palpable affleure. Les scènes, peuplées de silences, sondent la complexité des relations humaines. Les gestes sont inachevés, les regards se perdent dans le vide, les corps s’effleurent sans jamais se toucher, comme si le temps était en suspens. Cette intensité narrative, l’artiste la compose à partir de sa mémoire dans les années 1980 et ses propres photographies dans son travail plus récent. À travers un prisme lucide, Eric Fischl dévoile l’envers du décor du American Way of Life, explorant les failles invisibles de l’intime, du désir et du malaise. Une lecture troublante, parfois frontale, mais profondément juste.
Founded in 1992 by Per Skarstedt, the gallery first made its mark in the Pictures Generation before focusing on Figuration and neo-Expressionism. It now presents major contemporary artists such as Francis Bacon, JeanMichel Basquiat, George Condo, Chantal Joffe, Willem de Kooning, KAWS, Martin Kippenberger, Cindy Sherman, Sue Williams and, of course, Eric Fischl, a prominent figurehead in its programme. This autumn, the American artist will have a dedicated solo show in the Parisian space, four years after inaugurating it. An heir to great figurative painting in the steps of Edward Hopper, Eric Fischl stages fragments of domestic life just like a naturalist writer. Dogs and naked bodies lounging around take their positions in typical American decors: Californian pools, suburban homes,
hotel rooms… Here, everyday banality becomes the subject of a tale. Though behind this apparent tranquillity, there is palpable tension in the air. In deafening silence, these scenes lay bare the complexity of human relationships. Gestures are incomplete, looks are lost in a void, bodies brush against each other without ever really touching, while time stands still. This narrative intensity has been composed by the artist from his memories of the 1980’s to his own photographs in more recent work. Through a prism of lucidity, Eric Fischl unveils what goes on backstage in the American Way of Life, exploring invisible fissures in intimacy, desire, and uneasiness. Disconcerting readings, sometimes up-front, but extremely accurate.
À la croisée de l’art et du design, la galerie Stéphanie Coutas déploie un univers empreint de délicatesse où chaque pièce incarne l’excellence du geste. At the junction of art and design, the Galerie Stéphanie Coutas portrays a world imbued with delicacy where each piece embodies the excellence of each gesture.
Il est des lieux où l’élégance s’écrit dans les détails. La galerie Stéphanie Coutas est de ceux-là. Dans son écrin raffiné de l’avenue Matignon, l’architecte d’intérieur mêle savamment design, art contemporain et artisanat d’exception. Après le mobilier, les miroirs et les luminaires, Stéphanie Coutas signe sa première ligne d’art de la table et d’accessoires de décoration. Sa collection « Jardin d’Eden » s’inspire d’une nature luxuriante et enchanteresse qui conjugue tradition séculaire et esthétique contemporaine. Assiettes minutieusement peintes à la main en porcelaine de Limoges, coussins confectionnés en alpaga ou en cachemire brodés, bougies aux senteurs délicates… Des pièces uniques, réalisées par des artisans d’art qui reflètent le
goût de l’architecte pour les belles matières et les techniques artisanales.
Un bel hommage aux savoir-faire tricolores. Stéphanie Coutas présente également une sélection d’œuvres signées par des artistes contemporains dont l’expression trouve naturellement sa place dans l’univers de sa galerie. Comme ces créations d’Arnaud Le Calvé, où verre et céramique jouent les contrastes ; ces compositions ludiques et graphiques de Florence Bamberger ; ou encore ces sculptures hybrides imaginées par Philippe Hiquily. Enfin, les projets de décoration d’intérieur menés par Stéphanie Coutas font de sa galerie un véritable laboratoire créatif. Ici, chaque pièce naît d’un regard sensible : celui d’une créatrice pour qui l’émotion est la plus belle des signatures.
There are places where elegance is revealed in details. The Galerie Stéphanie Coutas is one of them. In its refined showcase on Avenue Matignon, the interior architect brings together design, contemporary art, and outstanding craftsmanship with singular expertise. In the wake of furniture, mirrors, and lighting, Stéphanie Coutas has signed her first line of creative tableware and decorative accessories.
1. Art de la table Stéphanie Coutas. Assiettes en porcelaine de Limoges. © Alexis Armanet Limoges porcelain plates.
2. Stéphanie Coutas © Alexis Armanet
3. Galerie Stéphanie Coutas Lustre Paris, Baccarat x Stéphanie Coutas. Lampadaire « Puzzle » tapis « Terre Bleue » canapé « Conversation » guéridon « Trèfle » table « Éruption Minérale » ; triptyque « Moon Shell », Stéphanie Coutas. © Stéphanie Coutas, Libre de droit.
Her “Jardin d’Eden” collection is inspired by enchanting, luxuriant nature blending century-old traditions and contemporary aesthetics. Meticulously hand-painted plates made of Limoges porcelain, cushions in embroidered cashmere or alpaca, candles unfurling delicate fragrances… Unique pieces, made by arts-andcrafts specialists, reflecting the architect’s taste for exquisite materials and artisanal techniques. A fine tribute to French know-how. Stéphanie Coutas also presents a selection of works signed by contemporary artists whose forms of expression find their place perfectly naturally in her gallery’s universe. Such as creations by Arnaud Le Calvé, in which glass and ceramic play on contrasts; playful, graphic compositions by Florence Bamberger; or hybrid sculptures imagined by Philippe Hiquily. Finally, projects for interior decor undertaken by Stéphanie Coutas make her gallery a real laboratory of creativity. Here, each piece is born of sensitivity: that of a creator for whom emotion is the most captivating signature. 10 avenue Matignon, 8e arr. stephaniecoutas.com
Paris Chandelier, Baccarat x Stéphanie Coutas. Puzzle floor lamp; Terre Bleue rug; Conversation sofa; Trèfle pedestal table; Éruption Minérale table; Moon Shell triptych, all by Stéphanie Coutas.
ART FIGURATIF
Depuis plus de 30 ans, la galerie Strouk fait vivre une figuration narrative profondément engagée. À l’honneur cet automne, le peintre italien Valerio Adami.
For over 30 years, Strouk Gallery has kept narrative and deeply engaged figurative art very much alive. Awarded a place of honour this autumn, Italian artist Valerio Adami.
Robert Indiana, Andy Warhol, Keith Haring, Philippe Hiquily, Antonio Seguí, Robert Combas… Autant de figures majeures qui ont façonné l’histoire de l’art et dont les œuvres ont trouvé un écho puissant au sein de la galerie Strouk. Fondée en 1991 par Laurent Strouk, elle s’est affirmée comme un espace dédié aux grands courants figuratifs : le Pop Art, le Nouveau Réalisme et les Figurations narrative et libre. Installée depuis 2012 dans un hôtel particulier au 2 avenue Matignon, la galerie conjugue exigence curatoriale et exploration historique. À l’automne, elle présentera un solo show de Valerio Adami dans ses
murs – l’aboutissement d’un dialogue initié il y a plusieurs années. Pensée comme une rétrospective, l’exposition invite à recentrer le regard sur l’œuvre énigmatique du peintre italien. Son style, immédiatement identifiable, se caractérise par une ligne noire, continue et quasi calligraphique, qui délimite des aplats de couleurs vives comme autant de fragments de récit. Chez Adami, chaque toile est une partition graphique où se mêlent mythes, histoire et introspection. Peintre de la vie moderne, il explore les lieux de passage – chambres d’hôtel, wagons, vitrines de magasins –les transformant en scènes mentales,
à la fois intimes et symboliques. Grâce à ce vocabulaire singulier, l’artiste interroge la mémoire collective autant que l’identité individuelle. Une belle mise en lumière qui illustre pleinement la vocation de la galerie : défendre une peinture habitée et résolument ancrée dans le réel.
Robert Indiana, Andy Warhol, Keith Haring, Philippe Hiquily, Antonio Seguí, Robert Combas… All major players who have fashioned the history of art, and whose works have found a powerful echo in the Strouk Gallery. Founded in 1991 by Laurent Strouk, it is known as a space dedicated to the main figurative movements: Pop Art, New Realism, Narrative, and Free Figuration. Based since 2012 in a private mansion at 2, avenue Matignon, the gallery pairs high curatorial demands with historic exploration. This autumn, it will present a solo show by Valerio Adami within its walls — the outcome of a dialogue initiated several years ago. Staged as a retrospective, this exhibition invites viewers to re-focus on the Italian artist’s enigmatic work. Instantly recognisable, his style is characterised by a continuous black line, almost calligraphic, outlining flat areas of colour rather like fragments of an anecdote. For Adami, each canvas is a graphic score in which legends rub shoulders with history and introspection. A painter of modern life, he explores places we simply pass by or through — hotel rooms, train carriages, shop windows —, transforming them into mental scenarios both intimate and symbolic. Through this unique vocabulary, the artist questions
the collective memory as much as individual identity. An ingenious form of clarification which also illustrates the gallery’s vocation: to defend painting which is inhabited and firmly rooted in reality.
2. Valerio Adami © Philippe Bonan
2 avenue Matignon, 8e arr. www.stroukgallery.com
ART ITALIEN DU XXE SIÈCLE
À l’automne, Tornabuoni Art Paris réunit deux artistes italiens, Giorgio Morandi et Lucio Fontana. Tous deux explorent ce que l’art révèle au-delà du visible. This autumn, Tornabuoni Art Paris brings together two Italian artists, Giorgio Morandi and Lucio Fontana, who both explore what art reveals beyond what is visible.
Inaugurée à Florence en 1981 sous l’impulsion de Roberto Casamonti, la galerie Tornabuoni Art s’est imposée comme une référence de l’art italien de l’après-guerre. Depuis, elle a ouvert plusieurs espaces, dont celui de Paris en 2009. Sa programmation met en
lumière les avant-gardes italiennes, de Carla Accardi à Alberto Burri, en passant par Alighiero Boetti, Enrico Castellani et Giorgio de Chirico, mais aussi des figures majeures du xxe siècle comme Pablo Picasso, Joan Miró et Andy Warhol.
Fidèle à cet héritage, elle présente cet automne Au-delà, une exposition consacrée à Giorgio Morandi (1890–1964) et Lucio Fontana (1899–1968), sous le commissariat de Sergio Risaliti, directeur du Museo Novecento de Florence. Le premier peint l’ordinaire : bouteilles, cafetières, bols qu’il fige dans un temps étiré. Le second explore la profondeur et l’espace en incisant la surface de ses tableaux, ouvrant ainsi un passage vers l’infini. Entre natures mortes suspendues et toiles fendues, tout ici semble se jouer à la frontière du tangible. Avec une démarche que tout oppose, ils partagent la même aspiration : dépasser les apparences pour conduire le regard au-delà du visible, vers ce qui échappe à la perception immédiate. De l’intimité des objets du quotidien aux percées abstraites et métaphysiques, Tornabuoni Art invite à une rencontre inattendue : celle d’un art qui contemple, et d’un autre qui fracture. Une méditation silencieuse sur ce qui, sans se dévoiler, devient sensible.
Inaugurated in Florence in 1981 at the initiative of Roberto Casamonti, Tornabuoni Art has become a reference for post-war Italian art. Since then, it has opened several galleries, including the one in Paris, in 2009. Its programme highlights the Italian avant-garde, from Carla Accardi to Alberto Burri via Alighiero Boetti, Enrico Castellani and Giorgio de Chirico, as well as major 20th-century artists such as Pablo Picasso, Joan Miró, and Andy Warhol. Remaining true to its heritage, it is presenting this autumn Au-delà,
an exhibition devoted to Giorgio Morandi (1890–1964) and Lucio Fontana (1899–1968), under the curatorship of Sergio Risaliti, Director of the Novecento Museum in Florence. Giorgio Morandi paints everything ordinary: bottles, coffee-makers, bowls, which seem frozen in extended time. Lucio Fontana explores depth and space by slashing the surface of his paintings, opening a passage to infinity. Between suspended still lifes and cut canvases, everything here seems to play out on the frontier of what is tangible. With totally different approaches, they share the same aspiration: to transcend appearances and thus lead our gaze beyond what is visible, towards what escapes our immediate perception. From the familiarity of everyday objects to abstract and metaphysical insights, Tornabuoni Art invites us to an unexpected encounter: with art that contemplates, and art that fractures.
Silent meditation on that which becomes perceptible without being revealed.
1. Lucio Fontana, Crocefissione 1954-56. Terre cuite engobée, peinte et cuite trois fois en noir, rouge, blanc, jaune et or, 47 x 35 x 9 cm. Courtesy Tornabuoni Art. Engobed terracotta, painted and third-fired black, red, white, yellow, and gold.
2. Giorgio Morandi, Natura morta 1958. Huile sur toile, 30 x 35 cm. Courtesy Tornabuoni Art. Oil on canvas.
16 avenue Matignon, 8e arr. www.tornabuoniart.com
ENTRE NATURES MORTES SUSPENDUES ET TOILES FENDUES, TOUT ICI SEMBLE SE JOUER À LA FRONTIÈRE DU TANGIBLE. BETWEEN SUSPENDED STILL LIFES AND CUT CANVASES, EVERYTHING HERE SEEMS TO PLAY OUT ON THE FRONTIER OF WHAT IS TANGIBLE.
DES XIXE,
La Galerie Univers du Bronze consacre une exposition exceptionnelle à François Pompon, figure majeure de la sculpture animalière du xxe siècle. Galerie Univers du Bronze is dedicating an exceptional exhibition to François Pompon, a major figure in 20th-century animal sculpture.
Cofondée en 1983 par Michel Poletti et Alain Richarme, la Galerie Univers du Bronze est une référence pour les amateurs de sculpture, exposant des œuvres de maîtres tels que Barye, Carpeaux, Degas, Giacometti, Lalanne ou Maillol. Aujourd’hui, la galerie met en lumière l’œuvre singulière de François Pompon, un artiste dont le génie fut trop longtemps méconnu. Après avoir affûté son talent auprès des plus grands, notamment Rodin et Claudel, Pompon a développé un style résolument moderne, caractérisé par une observation minutieuse et une simplification radicale des formes. Chef de file du Groupe des Douze, mouvement novateur de la sculpture animalière prônant la pureté et l’abstraction formelle, il affirmait avec conviction : « C’est le mouvement qui crée la forme. » Cet automne, la Galerie Univers du Bronze invite à découvrir une quarantaine d’œuvres originales de l’artiste, incarnant parfaitement cette philosophie. Parmi les pièces maîtresses : la Panthère noire, réalisée pour Marguerite de Bayser-Gratry, l’emblématique Ours blanc, signé sous la patte arrière droite, le Boston Terrier « Toy », dédicacé à son ami le sculpteur Trémont, ainsi que le seul exemplaire connu du Grand Pigeon Boulant en marbre de Carrare. En parallèle à cette exposition, les Éditions Norma publient un nouveau catalogue raisonné de l’artiste, fruit des recherches approfondies de Liliane Colas et Côme Remy. Une occasion unique d’explorer le bestiaire moderne et épuré de Pompon et de plonger au cœur de sa quête incessante du mouvement à travers la forme.
Co-founded in 1983 by Michel Poletti and Alain Richarme, Galerie Univers du Bronze is a reference point for fans of sculpture, displaying works by masters such as Barye, Carpeaux, Degas, Giacometti, Lalanne, and Maillol. Today, the gallery is highlighting the unparalleled work of François Pompon, an artist whose genius was little known for too long. After fine-tuning his talent alongside the greatest names, Rodin and Claudel in particular, Pompon developed a decidedly modern style, characterised by close observation and his radical simplification of forms. The frontrunner in the Groupe des Douze, an innovative movement in the sculpture of animals advocating purity and formal abstraction, he asserted with real conviction: “It is movement that creates form”. This autumn, Galerie Univers du Bronze invites visitors to discover about 40 of the artist’s original works, embodying this philosophy to perfection. Among key pieces: the black Panthère made for Marguerite de Bayser-Gratry, the emblematic Ours blanc, signed beneath the right hind paw, the “Toy” Boston Terrier, dedicated to his friend, sculptor Trémont, and the only known large size of the Grand Pigeon Boulant in Carrara marble. In parallel to this exhibition, the Éditions Norma are publishing a new catalogue raisonné on François Pompon, the fruit of in-depth research conducted by Liliane Colas and Côme Remy. A unique opportunity to explore his streamlined, modern bestiary and dive to the heart of his relentless pursuit of movement through form.
A UNIQUE OPPORTUNITY TO EXPLORE FRANÇOIS POMPON’S STREAMLINED AND MODERN BESTIARY.
1. Vue d’une présentation d’animaliers 30, (Artus, Pompon, Martel). © Univers du Bronze View of a presentation by animal sculptors (Artus, Pompon, Martel).
2. Mahmoud Mokhtar (1881-1934), Au bord du nil, fondu vers 1933-1934. © Univers du Bronze
Exposition François Pompon. Le Mouvement et la Forme. Jusqu’au 21 novembre 2025.
27-29 rue de Penthièvre, 8e arr. www.universdubronze.com
ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
Cet automne, l’artiste Enrico David investit White Cube pour sa toute première exposition personnelle dans la Ville lumière. This autumn, artist Enrico David is invited to White Cube for his very first one-man show in the City of Light.
Installée depuis 2020 au premier étage d’un élégant immeuble haussmannien avenue Matignon, White Cube perpétue la tradition des grands marchands d’art parisiens des années 1950. La galerie organise six expositions par an, alternant artistes établis et émergents parmi quelque soixante-dix talents représentés.
« Ce qui nous anime, c’est de rendre classique les artistes d’aujourd’hui que nous accompagnons, et de réinscrire dans le présent ce que l’histoire a figé », résume son directeur Mathieu Paris. Une approche portée par la vision de Jay Jopling, qui a fondé White Cube à Londres en 1993 avec l’objectif de donner à chaque exposition une voix unique. Présente aujourd’hui
à Londres, Hong Kong, New York, Séoul et Paris, la galerie soutient une scène internationale tout en valorisant la singularité des artistes. « Nous voulons prouver qu’une plateforme présente sur plusieurs continents peut conjuguer excellence et proximité, notamment à Paris, redevenue une place centrale dans le paysage de l’art contemporain. » C’est dans cet esprit que s’inscrit la prochaine exposition personnelle présentée par White Cube Paris (21 octobre - décembre 2025), consacrée à Enrico David, une première dans la capitale. Basé à Londres, l’Italien développe un langage visuel riche, mêlant esthétique classique et résonances surréalistes. Son œuvre, portée par un imaginaire singulier et
un savoir-faire remarquable, entre en parfaite résonance avec l’identité de White Cube. Une rétrospective lui sera consacrée au Castello di Rivoli, à Turin, du 29 octobre 2025 au 22 mars 2026.
Based since 2020 on the first floor of an elegant Haussmann building on Avenue Matignon, White Cube perpetuates the tradition of great Parisian art dealers of the 1950’s. The gallery holds six exhibitions a year, alternating established and emerging artists from among the seventy or so talents it represents. “Our goal is to make the artists of today that we support real classics, and to reinstate in the present what history has frozen in time,” explains Gallery Director Mathieu Paris.
An approach shaped by the vision of Jay Jopling, who founded White Cube in London in 1993 with the intention of giving each exhibition a unique voice. Now active in London, Hong Kong, New York, Seoul, and Paris, the gallery upholds the international scene while emphasising each artist’s individual character. “We want to prove that a platform present on several continents can pair excellence and proximity, especially in Paris, once again occupying a central position in the field of contemporary art.” It is in this spirit that the next one-man show is being staged by White Cube Paris (October 21st - December, 2025), devoted to Enrico David, a first in the French capital. Based in London, this Italian artist develops a rich visual language blending classic aesthetics with Surrealist resonances. Offering a singular imagination and remarkable know-how, his work is a perfect reflection of the White Cube identity. A retrospective is to be dedicated to him at the Castello di Rivoli Museum in Turin, from October 29th, 2025, to March 22nd, 2026.
1. Enrico David
© White Cube (Eva Herzog)
2. Enrico David, Assumption of we, 2014-25. Plâtre polymère, graphite, équerres en acier inoxydable et socle en acier cuivré avec patine bronze.
200 x 91 x 40 cm. © Enrico David.
© White Cube (Theo Christelis)
Polymer plaster, graphite, stainless steel brackets, and copper plated steel plinth with bronze patina.
78 3/4 x 35 13/16 x 15 3/4 in.
10 avenue Matignon, 8e arr. www.whitecube.com
MATIGNON SAINT-HONORÉ
Rendez-vous en avril 2026 pour découvrir le second numéro du magazine.
See you in April 2026 for the second issue of the magazine.
REMERCIEMENTS
ASTON MARTIN AXA
BONHAMS CORNETTE DE SAINT CYR
CAPRINI & PELLEGRIN
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LOUIS VUITTON LIAIGRE
TASAKI
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DIRECTRICE ARTISTIQUE Marie-Noëlle Heude
TEXTES Lina Tchalabi Charlène Campos
TRADUCTION
Jill Harry
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Citation Albert Einstein
PARUTION Octobre 2025