Requalification de la résidence Sainte-Anne (HMP): atelier prospective

Projet de Requalification de la résidence Sainte-Anne

Ateliers de coconception des espacesextérieurs

Atelier #2 « Prospective » | mai 2023

Mission d’AMO concertation et co-conception des espaces extérieurs

Ce livret s’inscrit dans le cadre de la mission d’organisation et d’animation de la démarche de concertation locative confiée par le bailleur Habitat Marseille Provence à l’Adéus, visant à accompagner le projet de requalification de la résidence Sainte-Anne et plus particulièrement en matière d’espaces extérieurs.

Une première phase d’échange avec les habitants a eu lieu les 5, 7 et 11 avril 2023, lors de bureaux de rue permettant de mobiliser les habitants, de les informer du projet et de recueillir leurs avis sur ses trois volets : la réhabilitation du bâti, la construction d’un nouveau bâtiment et la requalification des espaces extérieurs. La démarche de concertation s’est poursuivie avec la réalisation d’un premier atelier de co-conception des espaces extérieurs consacré au diagnostic et ayant donné lieu à une première synthèse diffusée aux participants. Un second atelier s’est tenu le 9 mai 2023 sous l’angle de la « prospective ». Après avoir posé les constats lors du premier atelier, les participantes et participants ont été amenés à se projeter, à imaginer les futurs désirables pour les espaces extérieurs de la résidence. Pour cela, la méthode du photo-langage a été mobilisée. Des jeux de photographies ont été proposés aux participantes et participants, illustrant différents types d’aménagements résidentiels, de mobilier urbain, de principes de végétalisation, d’aménagements d’espaces de stationnement. À chacun ensuite de choisir une ou deux photos et d’expliciter au groupe les raisons de son choix, et en quoi l’image est inspirante dans le cadre du projet.

Ce livret synthétise les échanges, constats et préconisations formulés par les participants.

La végétalisation et l’approche paysagère des espaces : une double ambition

Végétaliser pour apaiser les espaces et apporter ombre et fraîcheur

Beaucoup d’images choisies concernent la végétalisation des espaces. Dans la continuité de l’atelier diagnostic, lors duquel avait été exprimée l’envie d’une « barrière végétale » tout autour du quartier pour en faire un « écrin vert », et la volonté de végétalisation des pieds d’immeubles pour éloigner les jeux de ballon et le stationnement, dans un souci de qualité de vie pour les locataires des rez-de-chaussée, l’ambition d’un quartier végétalisé ressort fortement.

Sont exprimés notamment l’attente d’arbres de haute tige, perçus comme nécessitant moins d’entretien et générant plus d’ombre, un choix d’espèces endémiques et adaptées au climat, une nature diversifiée plutôt que des « pelouses ».

L’idée d’ombrières, de tonnelles avec des grimpantes avec des lianes à croissance rapide comme la glycine, en capacité à générer de l’ombre rapidement, a été également proposée.

Paysager pour organiser l’espace

Le second axe ayant guidé le choix de photos d’espaces végétalisés et celui de l’organisation de l’espace. Plusieurs photos montrent par exemple des aménagements paysagers générant des niveaux, pour bien séparer les espaces. C’est par exemple le cas des aménagements en pieds d’immeuble, et également pour bien organiser les parkings et « contraindre » le stationnement, avec le constat que sinon les gens iront se garer partout.

Il ressort des échanges l’attente d’espaces qui soient bien structurés, clairement définis dans leurs fonctions : circulations automobiles, cheminements piétons, espaces végétalisés, espaces de jeux, espaces de rencontre, stationnement…

4 Projet de requalification de la résidence Sainte-Anne – synthèse de l’atelier prospective

Un impératif : durabilité et gestion

Un souci de la capacité à entretenir et gérer

Le choix des photos a parfois été guidé par une forme de « frugalité », avec la crainte que des espaces trop sophistiqués ne puissent pas être bien gérés. Cette question de l’entretien a ainsi animé certains débats, avec en filigrane la crainte d’une augmentation des charges.

La dimension environnementale a également été posée par les locataires, sous l’angle de la ressource en eau pour l’arrosage, et donc du choix des espèces.

Penser durable, pour la végétation comme pour le mobilier

Plusieurs contributions posent l’enjeu de durabilité, à travers des photos qui illustrent cette thématique : grilles permettant de protéger la végétation, matériaux de sols ou mobilier urbain durables et solides, rejet d’espaces de type « pelouses » qui nécessitent beaucoup d’entretien et d’eau.

La question des points d’apport pour les ordures ménagères et le tri sélectif

La localisation et les modalités d’évolution des points de collecte ont également été abordées. Le principe de conteneurs enterrés présent pour certains locataires des avantages.

Le stationnement des 2 roues, vélos et scooters

L’attente d’abris couverts, à proximité de chaque entrée, déjà posée lors du diagnostic, a été réitérée.

6 Projet de requalification de la résidence Sainte-Anne – synthèse de l’atelier prospective

Vers des espaces supports aux relations de voisinage et à la convivialité, tout en pensant aux enfants

Aménagements et mobilier urbain, support de convivialité

Certaines photos ont permis de revenir sur le constat déjà posé lors du diagnostic d’une forme de dégradation des relations sociales au sein de la résidence, et d’une volonté de « réactiver » les relations de voisinage. Ce sont notamment les photos de mobilier urbain (tables de pique-nique, bancs, ombrière …) qui ont été choisies. Elles expriment la volonté de « se retrouver, discuter », voire « faire des grillades »

Cette dimension rencontre a également été abordée avec une photo de jardin partagé : le message est ici que des jardins sont davantage l’occasion de se retrouver, de jardiner ensemble, plutôt que de penser une activité productive.

La place des enfants dans la résidence

La question de l’installation de jeux pour les enfants est également nettement remontée, à partir du constat d’un quartier où aujourd’hui « il n’y a plus rien pour les enfants, qui jouent sur les parkings ou sous les fenêtres ». Quelques principes pour guider le projet : des jeux « solides », qui ne peuvent pas être dégradés, des jeux avec de l’ombre et des assises pour les parents, toujours dans l’objectif de convivialité mais également de surveillance, et des jeux plutôt diversifiés, sous la forme d’un parcours ou d’une bande ludique plutôt que « d’un toboggan où ils vont se battre parce qu’il n’y en a qu’un »

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