Paperjam Aout-Septembre 2002

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Dossier 35 pages: Audiovisuel

#08.+09,2002

Mindforest De nouvelles ambitions

1,2, 3 Go Les gagnants

Kirchberg, ville nouvelle

Know-How: Entretien ■ Porte-monnaie électronique ■ Know-How: Intérim ■ Dépôt de brevet électronique ■ Know-How: Sécurité SI


C 'e st en c o u le u r e t c 'e s t u rg e n t? A lo rs , c 'e s t p o u r l'Im p r im e r ie S c h lim é ! Nous fa is o n s rim e r im p rim é e t ra p id ité . D é p lia n t q u a d ri, b ro c h u re , a ffic h e ... nous vo u s liv r o n s un t r a v a il p ro p re e t s o ig n é dans les d é la is les p lu s b re fs . Ne c h e rc h e z plus a ille u rs .

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paperJam #08.-1-09.2001

C 'e st l'été. Même si la tem pérature peut nous faire douter, de proche en p ro ch e ,

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m eilleurs indicateurs que la saison estivale est bel et bien entamée, c'e st le nom bre d'éch e cs au téléphone, qui a récem m ent grim pé en flèche! On nous dem ande de rappeler d 'ici une, deux, voire trois semaines... Autre indice que ça y est, on y est, en été, c'e st que vous tenez dans les mains le dernier paperJam de la sai­ son. Pas de parution en août, l'équipe en profitera pour prendre, elle aussi, quelques jours de repos bien mérités, loin du bruit et de la fébrilité des b ou­ clages... Elle en profitera également p o u r tra va ille r encore m a q u e tte

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l'o rg a n isa tio n

la de

paperJam . En septem bre, vous aurez un nouveau support entre les mains, sous une form e encore meilleure, avec un fond encore plus travaillé. Tous les lecteurs peuvent jouer un rôle dans cette am élioration du m aga­ zine. Il suffit pour cela de se connecter au

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paperJam 08.+09.2002 Edito 008


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Actualité 012 -> On monte en puissance Environ 1 an et demi après sa création, Mindforest se découvre de nouvelles ambitions TBCTE VINCENT BUCK PHO

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018 Ils ont gagné Le concours 123 Go a récompensé 8 lauréats. Gros plan TEXT! VINCENT RUCK PHO

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022 -> Réalités de la monnaie virtuelle Avec l'avènement de l'Euro, le portemonnaie électronique a pris son envol au Luxembourg TBCTE JEAN-MICHEL GAUDRON 0HOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

026 Bien mal acquis... S'approprier une base de données gratuite pour la proposer à la vente a été reconnu délictuel par la justice luxembourgeoise TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

030 -> L'achat et la souris Le processus d'achat des entreprises est désormais facilité par des solutions informatiques souples et accessibles. TEXTP JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO LAURENT HAMELS (BLITZ)

032 -> BMB Connect, ou le dépôt de marques via Internet Un nouveau service vous attend sur le Web pour déposer vos marques... TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

036 -> Parlons commerce! C'est le titre du livre publié par Norbert Friob aux Editions Guy Binsfeld... TEXTE OLIVIA AREND Ft CTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Past&Future 040 -» Flashback Ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro 041

People Qui part, qui arrive...

042 -> Agenda Quoi, quand, où? 052- > BWD Nouveautés sur le Web luxembourgeois 054

Newsletter on-line

paperJam 08.+09.2002

Sommaire 005


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Dossier Audiovisuel 058 -> La tête dans les étoiles ... ... et les pieds sur terre. Les producteurs luxembourgeois travaillent dans l'ombre pour que leur cinéma gagne et garde sa place dans la lumière TEXTE OLIVIA AREND Pt K

FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

064 -> Son & image Une fois le clap du tournage oublié, place à la post-production, acte artistique plus que technique TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

070 -> Bien voir et être bien vu Que ce soit dans un but opérationnel ou promotionnel, les solutions audiovisuelles ne manquent pas pour les entreprises TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

076 -> C'est déjà demain Comment recevrons-nous télés et radios demain ? Place au numérique... mais avec quels services associés ? TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

082 -> Le Luxembourg à l’affiche Sélection des affiches des films issus de la (co-)production luxembourgeoise SELECTION ET TEXT! VINCENT RUCK


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Coverstory: 092 -> Kirchberg, ville nouvelle

Des milliers de mètres carrés de bureaux, de commerce, d'habitation sont en construction... De nulle part sort une nouvelle cité du 21 è siècle TEXTE VINCENT RUCK ILLUSTRATION H! PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

092 -> K ir c h b e r g , v ille n o u v e lle

1

paperJam KnowHow:

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098 -> Clair et net

Le nettoyage et l'entretien des bureaux ou des espaces verts n'a plus rien d'anecdotique pour une entreprise TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

paperJam KnowHow: 104 H (Wo)men at work

Le travail temporaire, l'intérim, un seul concept pour combler rapidement un besoin en main d'œuvre T B O t OLIVIA AREND PI IOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

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paperJam KnowHow: 110 -> Protect yourself

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1 1 0 -> P r o te c t y o u r s e lf

Time Off 118-> Time-Off Sorties, Spectacles, DVD, CD, BD

Sommaire

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paperJam #08,+09.2002 DosSiCf 35 page: , A ud io visu el

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é diteur mké S.A. téléphoné +352 - 29 66 18-1 fax administration - rédaction +352 - 29 66 19 fax direction - départem ent com m ercial +352 - 26 29 66 20 e-m ail info@mke.lu e-m ail paperJam info@paperJam.lu bureaux 39, rue Anatole France, Luxembourg-Bonnevoie courrier BP 728, L-2017 Luxembourg w eb www.mke.lu

directeur d e la publication Mike Koedinger mike.koedinger@mke.lu rédacteur e n c h e f Vincent Ruck Vincent.ruck@mke.lu directeur com m ercial Aurelio Angius aurelio.angius@mke.lu directeur artistique Guido Kroger (xGraphix) guido@xGraphix.de photographie Frédéric Di Girolamo et Laurent Hamels (Blitz)

contact@biitz.iu illustrations H! rédaction Olivia Arend oiivia.arend@mke.iu Jean-Michel Gaudron jean-michei.gaudron@mke.iu ont contribué à c e numéro: Jacques Démarqué - David Laurent - Hélène

Ginollin d épartem ent com m ercial Aurelio Angius - Jacques Démarqué -

Jung Ae Descamps - Karine Touati - Marie Suraud administration Stéphanie Simon com position/m ise en page xGraphix www.xGraphix.de impression Imprimerie Centrale S.A. www.ic.lu papier Mediaprint Silk diffusion Luxembourg Messageries Paul Kraus

paperJam online www.paperJam.lu c hef de projet Joanna Grodecki joanna.grodecki@mke.iu développem ent/ hérbergem ent Global Media Systems S.A. www.gms.lu

com m uniqués d e presse Merci de nous faire parvenir vos communiqués

de presse de préférence en trois langues (F, D, GB) et accompagnés d ’illustrations à l’adresse e-mail press@paperJam.lu ou par courrier: BP 728, L-2017 Luxembourg. abonnem ents Par virement au com pte BCEE 0038/5827-4

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Sheraton, Sofitel, Le Royal. prochaines parutions 19.09.2002 > Dossier Finance / 17.10.2002 >

Dossier Entrepreneuriat © m ké SJL Tous droits réservés. Toute reproduction ou traduction,

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On monte

en puissan

012 ActualitĂŠ paperJam 08.+09.2002


-> Environ un an et demi après sa création, Mindforest se découvre de nouvelles ambitions. Cela se traduit par de nouveaux associés, et de nouvelles activités TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Le Consulting en crise? Les apparences disent oui, tant les porte-drapeaux de la profession, les grands cabinets internatio­ naux, ceux qui font rêver les étu­ diants en école de commerce, vont plutôt mal. Au milieu des années 90, on parlait encore des "Big Six". Aujourd’hui, il ne reste plus que quatre acteurs majeurs. Il faut cependant introduire une nuance: si les grands souffrent, les petits, eux, ne se portent pas fo rcé m e n t si mal que ça. Mindforest en fait partie. Les lec­ teurs de paperJam la connais­ sent: elle a été fondée il y a envi­ ron un an et demi par Guy Kerger (ancien directeur du New Media Group au CRP Henri Tudor), avec une participation du Broadcasting Center Europe (paperJam d ’o c­ tobre 2000) dans la société. Aujourd’hui, la structure franchit une nouvelle étape: elle accueille deux nouveaux partenaires: Nico Hoffeld et Fredy Geisser.

LE P R E M IE R BILAN Le concept de Mindforest se voulait celui d ’une entreprise en réseau, concentrée sur ses ‘core com petences’ , laissant à ses par­ tenaires tout ce qui sortait de son cham p d ’action premier. La pre­ mière chose était donc de bien dé term in e r le rôle tenu par M indforest: "Nous avons été clairs dès le départ: nous faisons de la consuttance, nous concentrons nos efforts sur la conception des solutions, p o u r la mise en oeuvre nous travaillons avec les parte­ naires stratégiques appropriés" explique Guy Kerger. Et dans les projets obtenus, y

a-t-il un ou des fils rouges qui créent des équivalences? “La chose intéressante que nous avons constatée dans tous nos projets, c'est la mauvaise compré­ hension des impacts des techno­ logies. Le projet n ’est jamais ou rarement remis dans son contexte économique. On ne calcule guère de retour sur investissement. On se doute q u ’il y en a un, puisque la décision de mise en œuvre est prise, mais il n ’est pas exprimé. Souvent les entreprises sont éton­ nées quand on détaille comm ent on p e u t mesurer l ’im pact d ’un projet et la manière de créer de la valeur. Cette approche n ’était pas présente auparavant. C ’est elle que les clients apprécient. Le web n ’échappe pas à cette approche. Les gens veulent savoir ce que leur site Internet ou leur Intranet leur a rapporté. En fait, ce que nous avons ressenti, c'est que le temps de jo u e r est terminé pour les entreprises. La phase d ’ap ­ prentissage de l ’Internet est finie, on doit désormais arriver avec des critères précis” . Fini de jouer? Le Luxembourg a-t-il été lui aussi touché par la ‘folie Internet’? Pour Guy Kerger, la réponse est clairem ent oui: "Beaucoup de sites web ont été lancés parce q u ’il fallait avoir un site web. Les entreprises p en­ saient à ce m om ent-là cette dépense comm e une dépense de budget publicitaire. Dans cette approche, une grande partie du potentiel d ’Internet n ’est pas utili­ sée. On arrive aujourd’hui lente­ m ent à convaincre les entreprises q u ’Internet est plus q u ’un média, q u ’il s ’agit plus que d ’y faire sim ­ ple m e n t de la p u blicité. Au

Luxembourg, il y a aujourd’hui 170.000 internautes, c ’est un mar­ ché important. Si on a envie de faire autre chose que de la p ubli­ cité, les m ontants à investir deviennent également différents. Les enjeux sont autres: il faut tou­ cher à l ’organisation, l ’implication de toute l ’entreprise est différente".

ET LE RESEAU? Entreprise en réseau? Si l’on se rend sur le site Internet de M indforest, on n ’aperçoit que deux entreprises partenaires: Canope, une entreprise de consultance française et lires, entreprise luxem bourgeoise de sondages et d ’études de marché. Cela semble peu! Guy Kerger pré­ cise les choses. "L’idée était que si nous manquions des com pé­ tences clés, si elles n ’étaient pas nôtres, nous devions les trouver en externe. Sous le label de Mindforest Alliance, nous regrou­ pons différentes entreprises par­ tenaires. Parmi les premières sont l ’IIres e t Canope en France. D ’autres en font également partie, comme Dexteam à Paris, Caillard Consulting, et deux autres entre­ prises de développement de com ­ pétences, l ’une en Finlande, l ’autre en Angleterre. Sans oublier, p o u r l ’évaluation des sites Internet, un réseau d'une douzai­ ne d ’experts à travers l'Europe. Le réseau est plus grand et plus développé que ce qui est présenté. Il faut cependant recon­ naître que son développement a également été plus dur que ce que nous avions prévu. Il y a un travail énorme à effectuer p o u r ->

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-> m otiver les partenaires: entre le ‘o u i’ , l ’engagem ent dans le réseau, et la mise en marche d ’un projet commun, il y a du temps, et beaucoup plus de difficultés que prévu". Hors de question cependant de douter de l’intérêt du réseau: "Le retour de cet investissement dans le réseau, c ’est l ’accès à des com ­ pétences de haut niveau qui n ’existent pas au Luxembourg. Elles permettent, en les croisant, d'alim e n te r l ’alliance avec des projets. Par exemple, à travers notre partenaire français, nous avons pu participer à un gros co n tra t avec le gouvernem ent français, un projet d ’étude de sites Internet à travers l ’Europe. Ils ont pu bénéficier de l ’alliance p o u r le remplir. L’accompagnement de la mise en oeuvre de l ’Intranet chez Universal Music à Paris est un deuxième exemple de l ’efficacité du concept", insiste Guy Kerger.

NO UVELLE CO N FIG U R A TIO N Après ces prem iers mois, Mindforest évolue. De nouveaux partenaires arrivent, dans l’équipe et dans le capital. Nico Hoffeld raconte ‘l’histoire’ de cette arri­ vée: “Guy e t moi, nous avons eu nos premiers contacts il y a 10 ans lorsque j ’étais adm inistrateurdirecteur chez Made By Sams (MBS). Guy travaillait alors au Centre de Recherche Public-Henri Tudor, il nous a sensibilisés à Internet. C 'e st égalem ent à l'époque de M BS que j ’ai fait connaissance de Fredy, spécialis­ te en marketing opérationnel dis­ posant d ’un palmarès profession­ nel international (Nestlé, Kodak,

Kirch-Gruppe,EFFEM, Deutsche G esellschaft fur M ittelstandsberatung ...). L’idée d'un projet commun date de cette époque. Depuis mon départ chez MBS il y a deux ans, j ’ai lancé avec plusieurs partenaires natio­ naux et internationaux une société de capital à risque, Venture & Capital Management s.a. (VCM), dont Guy et Fredy font partie en tant que membres perm anents du ‘advisory b o a rd ’.C ’e st dans ce projet que je me suis rendu com p­ te que de nombreuses entreprises dans lesquelles nous avons inves­ ti ont besoin de consultance". L’occasion faisant le larron, M indforest bénéficiera - même si ce n ’est pas à titre systématique outre du backbone financier et logistique de VCM, de relations privilégiées avec un groupe de p rospects internationaux très identifié. Et à l’inverse, les entre­ prises du portefeuille de la société VCM bénéficieront des com pé­ tences Mindforest. Guy Kerger précise: "Nous étions déjà en discussion à l ’époque du lancem ent de M indforest, pour le faire ensemble. Nous pensons la tech­ nologie comme un moyen p o u r atteindre un objectif. Elle ne fait pas tout. Avec les compétences existantes chez M indforest, plus celles de Fredy et celles de Nico, nous gagnons tous de l ’apport des autres. M indforest sera une structure unique, in tégrant les com pétences en m atière des technologies de l ’information, de la communication et de l ’organi­ sation dans une seule société répondant de manière personnali­ sée aux besoins réels des PME/PMI".

„Beaucoup de sites web ont été lancés parce qu'il fallait avoir un site web“ GUY KERGER

014 Actualité paperJam 08.+09.2002

Les objectifs sont clairs, mais pas spécialement originaux pour une entreprise de consultance, Nico Hoffeld précise: "Notre plusvalue réelle c ’est la ‘gestion du changem ent’ p a r la maîtrise des processus de la communication. J'explique: aujourd'hui, la plupart des sociétés connaissent et subis­ sent des changements m ultiples et constants. Savoir gérer ces chan­ gements c ’est surtout savoir gérer les processus de com m unication tant au niveau interne de la société envers ses collaborateurs qu'à l'échelle externe envers ses clients et ses partenaires. "Notre ‘mission statem ent’ est clair e t net : Augm enter la produc­ tivité des PME/PMI en optim isant leurs processus de com m unication interne et externe, ceci p a r l ’inté­ gration efficace des technologies de l ’information, de la com m unica­ tion et de l ’organisation. Une p ro ­ m esse am bitieuse certes, mais am plem ent justifiée p a r l ’expérien­ ce professionnelle des trois princi­ p a u x actants de la nouvelle M indforest". Fredy G eisser détaille l’ap­ proche ‘sales’ de M indforest: "La vente, c'e st certes de l ’organisa­ tion mais également e t surtout de la com m unication. Beaucoup d ’entreprises o n t un pro b lè m e p o u r d é ve lo pp e r leurs ventes. C om m ent visite-t-on les clients? C om m ent sélectionner et sensibili­ ser les prospects? Visite-t-on les bons clients, avec les bons moyens? A -t-on le bon assorti­ ment, le bon pro d u it? Et le proces­ sus e st-il optim isé? A -t-on / ’orga­ nisation p o u r atteindre les objec­ tifs? M indforest, en développant des synergies entre nos trois com pétences-clés, aura les moyens d ’aider les entreprises à atteindre leurs objectifs, de faire des recom ­ m andations valables, de choisir des technologies adaptées p o u r atteindre les objectifs. Nous pour­ rons com biner efficacem ent tech­ nologies, co m p é te n ce s des employés e t structures p o u r aug­ m enter l'efficacité des ventes". Nouvelles technologies, com m uni­ cation et organisation: voilà donc le tiercé gagnant du Mindforest nouveau... ->


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N E U TR E ET IN D E P E N D A N T? Comme tout cabinet de conseil, Mindforest affirme haut et fort son indépendance vis-à-vis des presta­ taires de services. Il s ’agit de défendre le client, au mieux de ses intérêts. Guy Kerger affirme ainsi très clairement qu’ " ils ’agit de créer des relations gagnant - gagnant. Il faut aller au b o u t des choses, en offrant un conseil neutre et objectif. Nous n ’avons aucun lien privilégié, avec aucune entreprise, aucun four­ nisseur". C’est une affirmation minimale, quelque part - qui peut cependant sembler en contradic­ tion avec l’existence de l’alliance Mindforest, qui regroupe justement un certain nombre d ’entreprises prestataires. Guy Kerger se défend du soup­ çon: “Dans l'alliance, nous n ’avons presque que des consultants. Les prestataires n ’ont aucune exclusivi­ té sur nos projets. Ils sont nos par­ tenaires car nous apprécions leur créativité et leurs compétences. Nous aiderons le client à sélection­ ner le fournisseur sur des critères établis ensemble. C ’est le client qui vit avec le prestataire, pas nous! Notre rôle c ’est de l ’aider à faire le bon choix! L’essence m êm e de notre travail, c ’est notre neutralité". Nico Hoffeld précise im médiate­ ment: "Prenons l ’exem ple du conseil en communication. Nous accompagnerons nos clients dans leur choix, mais ne ferons rien d ’opérationnel. Pas question, par exemple, de faire des réservations d ’espace. Nous ne toucherons pas non plus de commission d'agence sur les annonces placées p a r nos clients. Nous ferons des recomman­ dations, et nous serons payées pour ces recommandations. Un presta­ taire est payé par notre client, pas par nous. Nous sommes l ’avocat du client, nous devons défendre ses intérêts, ce n ’est donc pas le pres­ tataire qui doit nous payer - même si cette pratique nous fera perdre à court terme des gains importants". Fredy Geisser renchérit sur le thème de la crédibilité de la nouvel­ le offre Mindforest: "Si l ’on regarde le système des ‘Big 4 ’, eux aussi affirment faire du change manage­

ment. Concrètement, ils mettent en place les structures et les proces­ sus. Ils ne se penchent pas sur les problèmes qui relèvent des ‘soft factors’, comme la gestion de la motivation, des conflits humaines associés". D’où le jugement de Guy Kerger: "le problème vient de la définition que l ’on donne aux mots. C ’est un problème de terminologie. Nous, nous voulons nous différen­ cier par les projets que l ’on mène". Une des caractéristiques de cette nouvelle structure, c ’est qu’elle est pour ainsi dire vouée à abandonner un des intérêts que l’entreprise ‘en réseau' pouvait avoir, à savoir une équipe très res­ serrée, pour un maximum de force de frappe. Guy Kerger le reconnaît: “>4 la création de l ’entreprise, nous étions certains de pouvoir nous contenter de rester une petite structure. Aujourd’hui, nous vou­ lons allier trois compétences, et développer notre présence à Luxembourg tout comme nos acti­ vités à Bruxelles, à Paris et en Allemagne. Notre structure légère ne peut plus durer. Nous devons grandir pour être au contact du client, assurer notre présence sur le terrain. C ’est là et nulle part ailleurs q u ’on découvre les véritables choses, c ’est là où on aide notre client". À propos des pistes géogra­ phiques de développement, Fredy Geisser précise également: "il est clair que le Luxembourg est la base de notre business. Nous y avons des contacts, nous pouvons y monter des projets. Mais les mar­ chés limitrophes sont à portée de main. Si je prends l ’exemple de

l ’Allemagne, je viens de travailler sur la restructuration d ’une grande banque à l ’occasion d ’une fusion. J ’ai aidé à l ’organisation de restruc­ turation pensée p a r les ‘Big 4 ’. Souvent le client, ou même ces consultants là, viennent me voir p o u r accom pagner la mise en œuvre“ . Presque tous en cœur, il affirment leurs ambitions: “Notre objectif est d ’être au niveau national, dans le domaine visé, le leader incontesté sur le marché d ’ici 24 à 36 mois. Après, à l ’horizon 3 ans, nous sou­ haitons être durablement implantés sur les trois pays frontaliers. Les gens que nous embaucherons seront des spécialistes comme on les a déjà, capables de travailler sur plusieurs plans en même temps. Sans oublier q u ’en interne nous avons les compétences pour gérer les structures de différentes tailles".

ET L’ACTIONNARIAT? ‘Historiquement parlant’ (le terme est certainement excessif pour une entreprise aussi jeune), l’actionna­ riat de Mindforest était réparti entre trois acteurs, à savoir Guy Kerger et son associé Thomas Schoenherr, ainsi que le Broadcasting Center Europe. Que deviendront donc ces actionnaires dans la nouvelle orga­ nisation? "Ni l ’un, ni l ’autre ne fera p artie du nouveau M indforest. Néanmoins le BCE reste un parte­ naire précieux et notre collaboration est plus intense aujourd’hui que hier. Les derniers mois nous ont permis d ’identifier une série de nou­ veaux produits prometteurs à déve­ lopper en commun". *

„Notre objectif est d'être au niveau national le leader incontesté sur le marché d'ici 24 à 36 mois“ NICO HOFFELD

paperJam 08.+09.2002 Actualité 017


ont

-> Le concours 123 Go a récompensé 8 lauréats. Qui sontils? Quels sont leurs projets? TEXTE VINCENT RUCK PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

018 Actualité

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C 'e st la deuxièm e année consécutive que l'Asbl Business Initiative organisait le concours 123 Go, qui se veut l'occasion pour des entrepreneurs potentiels de profiter d'un réseau de soutiens et d 'accom pagnem ent dans leur démarche, le tout rythm é par des étapes régulières. En 9 mois, trois étapes doivent être franchies par les lauréats fin­ aux. À chaque étape, le projet s'affine et le poten­ tiel de réussite économ ique de l'opération s'am éli­ ore. On récom pense dans un prem ier tem ps une idée, puis la faisabilité de l'idée, et enfin la qualité d'un business plan détaillé. Alexandre Codran, l'adm inistrateur délégué de l'association, précise ainsi les résultats des deux concours: “S ur les deux ans, nous avons reçu 550 projets. 65 o n t été récompensés. On estime q u 'il y aura dans les 4 ans à venir 330 emplois créés p o u r 45 millions d'Euro d'investissem ent. En 2001, ce so n t 38 start-ups q u i o n t été fondées. Pour la deu­ xièm e année, nous avons reçu 230 projets p o u r 8 lauréats. Bref, aujourd'hui, les règles du concours so n t établies e t connues, le bu d ge t est équilibré, nous pouvons passer à une autre étape de déve­ loppem ent". Quelle autre étape? "En septem bre 2002, nous avons l'intention de lancer une plate-form e de financem ent p o u r les lauréats du concours. Nous travaillons égalem ent sur la création d'un fonds inter-régional d'am orçage, de 5 à 10 millions d'Euro. Autre p o in t su r lequel nous planchons, c 'e s t la création d'un e plate-form e de conseil en gestion p o u r les start-ups. Enfin, il y a la prochaine édition du concours, q u 'il ne faut pas oublier!"

DE L'IN TÉ R Ê T D 'Ê TR E SPO NSO R Avant l'entrée dans le vif du sujet, à savoir la remise des prix, différents orateurs ont pris la paro­ le à la suite de M. Codran. Parmi eux, Robert Dennewald, m em bre du com ité de direction du groupe C im ents Luxem bourgeois - entreprise également sponsor de l'initiative. Il a profité de son intervention pour expliquer le pourquoi de l’im plication de son groupe dans le concours: "La culture d'entreprise des Ciments luxem bourgeois est une culture d'entrepreneur. M êm e si nous som m es présents dans le quotidien de nom breux luxembourgeois, ils ne connaissent pas forcém ent notre groupe, nous ne sommes pas visibles en term es marketing. Ce n'est pas p o u r cette raison que nous som m es partenaires de 123 Go, nous ne nous faisons pas d'illusions. Nous p en­ sons sim plem ent qu'une entreprise d o it avoir un com portem ent citoyen. Le développem ent écono­ m ique est l'affaire de to u t le m onde, pas unique­ m ent de l'Etat. Les entreprises o n t leur rôle à jouer. Ce n 'e st pas un investissem ent d o n t nous allons rapidem ent voir le retour, c 'e s t sur le long terme que nous espérons en retirer l'une ou l'autre chose". Quant à juger le concours est son fonctionne­ ment, il n'hésite pas non plus, soulignant ce qui est essentiel, au-delà des prix à proprem ent parler... "Le concours, en fait, est devenu un véritable réseau industriel. La Fedil a ainsi soutenu le projet, e t je peux tém oigner que j'a i rarem ent vu un bran­

le-bas de com bat aussi m assif dans une fédération professionnelle. Le p o in t positif, c'est que nous pouvons faire bénéficier les entrepreneurs d'une véritable expérience, d'une expérience réelle". Sans oublier l'aspect relationnel, essentiel à tout projet: “Le m onde des affaires est un m onde de relations, elles sont prépondérantes. C'est un élé­ m ent essentiel dans la démarche de tout porteur de projet. Le concours perm et justem ent aux entre­ preneurs de tisser un réseau de contacts, ils accè­ dent en quelque sorte au club des entrepreneurs“.

UNIVERSITÉ ET EN V IR O N N E M E N T DU LUXEM BO URG Le troisièm e orateur a été M. Norbert von Kunitzki. Sans la moindre note, il présenta la future université de Luxembourg et ses ambitions de sou­ tien au tissu économique. "A la fin des années 90, il a été pris la décision de m ettre en place une structure universitaire plus grande que celle existante a ctuellem ent au Luxembourg. Pourquoi cette décision? Tout d 'a ­ bord, elle n 'a pas été prise p o u r les Luxembourgeois, il y aurait un risque de 'cosanguinité intellectuelle. Par contre, nous sommes dans le siècle de la 'knowledge society'. Et le pays le plus riche du m onde n'a pas d'université, alors que l'Ouganda en a 2! Le risque est grand. Ensuite, si dans leur jeune âge nous avons grand avantage à envoyer nos jeunes à l'étranger, vers des étrangers variés, nous sommes aussi à l'âge du 'life long learning'. Si, en étant en formation initiale, il n 'y a pas de difficulté à p a rtir étudier à Paris ou à Londres, il y en a beaucoup lorsque l'on travaille et que Ton so rt du bureau à 17 ou 18 heures. Il faut donc des possibilités de se former, à un haut niveau, à Luxembourg. Enfin, la présence d'une université perm et la mise en place d'une certaine atmosphère dans un pays. Nous vivons du savoir, de la présence des non-luxembourgeois. Pour créer une atmosphère, il faut des spectacles, de la vie culturelle, mais aussi de la présence de savoir dans une société... Le prem ier président de la BEI a rem pli sa fonction p en da n t des années en ne vivant pas à Luxembourg. Il arrivait le lundi matin en avion, repartait le vendredi, et, entre les deux, dorm ait à l'hôtel!" Quelles sont donc les chances pour Luxembourg de réussir à créer, en à peine quelques années, un pôle universitaire de haut niveau, capable de rivali­ ser avec ses voisins? "Nous n'avons pas de grand atout universitaire, mais nous avons des atouts non-universitaires. Notre secteur privé, dans les services financiers en particulier, regroupe une élite et un volume de savoir important. Il s'agit de créer aussi vite que possible une recherche de haut niveau, mais sur une base très précise. Il ne s'agit pas de créer une université généraliste. Nous devons développer des 3‘ cycles, attirer des doctorants. Pour faire cela, nous devons nous appuyer sur les com pétences des universités étrangères, développer des program m es en commun. D 'ici

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->3 à 5 ans, nous devrons avoir acquis une recon­ naissance régionale p a r le marché des entreprises. Si cet ob je ctif est atteint, alors nous verrons se déve­ lopper presque tout seuls des 2é cycles de form ati­ on".

TRAVAIL ET RELATIONS Pour en revenir plus directement au concours, il faut bien se rendre com pte que la remise des prix aux lauréats n’est, en fait, q u ’un événement dans tout un processus en fait beaucoup plus “long". Le terme “long” mérite ses guillemets par le fait qu ’il est mal­ gré tout limité à 9 mois pour sa durée totale, mais rythmé par de nombreuses étapes, et par l’encadre­ ment des candidats par des coaches. Il y a quelques semaines, la Banque de Luxembourg, un des parten­ aires de Business Initiative, accueillait le premier “Business Plan Booster". Le concept de l’opération a été emprunté à d ’autres concours pour être trans­ posé au Grand-Duché avec succès. Q u’est-ce donc que le Business Plan Booster? Il s’agit de réunir, en un même lieu, des porteurs de projets ainsi que des coaches, en organisant des ren­ dez-vous entre les uns et les autres. De cette maniè­ re, en un tem ps très court, l’entrepreneur potentiel peut rencontrer et confronter un maximum d ’avis complémentaires. Le coach apparaît comm e la per­ sonne toute désignée pour encadrer et recadrer les idées, grâce à son expérience du terrain. Un des entrepreneurs présents - souhaitant garder l’anonymat - se félicitait de l’opportunité qui lui était offerte: “Cette après-midi, en fait, nous perm et en un temps très court de rencontrer des gens qui nous apportent un regard externe sur notre projet, c ’est clair. Mais il y a d ’autres dimensions, plus informelles. Nous croisons des gens pendant les pauses, autour d ’un café, et pas forcém ent des coaches! Des autres candidats. Discuter entre nous nous perm et égale­ m ent de progresser.” Quant au regard des coachs sur leur travail et leur apport, il est lui aussi ‘globalem ent p o s itif’ . “Régulièrement, nous encadrons des projets qui ont une cible complètem ent en dehors de nos com pé­ tences propres. J ’ai, p a r exemple, évalué un projet dans le domaine de la chimie, alors que je travaille dans la finance, explique ainsi un coach d ’un établis­ sement financier. Mais ce n ’est pas gênant. La plupart des candidats ont une très bonne approche métier. Ce sont des gens de la branche qui ont des années d'expérience dans le domaine. Ils savent ce qui existe sur le marché. Ils savent technologiquement à quoi d oit ressembler leur produit. Par contre, ils ont sou­ vent des grandes lacunes dans tout ce qui touche au marketing ou à la finance. Et dans ces domaines, pas besoin d ’être un spécialiste de leur secteur." Le rôle du coach ? “C ’est plus m ettre le doigt sur un problèm e de raisonnement, sur une difficulté q u ’involontairement ils o n t complètem ent zappée. Il faut leur rappeler que leur business plan est soumis à des variables, au jugem ent du marché, et q u ’il n ’est pas inutile de développer p a r exemple des différents niveaux de probabilité de réussite... Avoir trois scéna­ rios, allant d ’une hypothèse basse à une hypothèse haute n ’est pas forcém ent un handicap, lorsqu’il s ’a­ gira de discuter avec un investisseur potentiel.”

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Lancé dans un environnement plutôt techno-économ ico enthousiaste il y a presque deux ans, le con­ cours 2002 n’a pas bénéficié de ce soutien... ce qui n’est pas forcém ent un mal, d ’ailleurs... Un coach soulignait l’évolution qualitative d ’une année à l’aut­ re: “Il y a une évolution très claire. Les projets sont plus aboutis, m oins farfelus.” Si la quantité peut être moindre, la qualité semble donc, elle, s ’être améli­ orée. Rendez-vous dans quelques années. Après tout, les grandes entreprises de demain sont peutêtre dans les gagnants de ce mois! ■

LAURÉATS And the winners are... Il y a donc eu 8 lauréats cette année. Deux d'entre eux - à peine? - étaient luxembourgeois. Le premier, Micro M acro M aterial M odeling, repose sur le développe­ ment d ’un outil inform atique perm ettant la m odélisa­ tion numérique des matériaux com posites. Le second, Xena R ecruitm ent Software, vise à développer un logi­ ciel facilitant la gestion des ressources humaines. Le concours étant interrégional, il est difficile de résister à l'envie de "co m p te r les points" en fonction de l'origine géographique des projets: deux projets luxem bour­ geois, donc. Deux projets allem ands, un français, et trois belges. La répartition est donc plus ou moins équilibrée. 1er Prix Groundprinter (DE): appareil d ’im pression de textes et d ’images sur de grandes surfaces. 2e Prix Diatelic (FR): télésurveillance des dialysés à domicile. 3e prix M icro-M acro M aterial Modeling (LU): modélisation numérique de matériaux com posites. 4e prix IM BP (BE): production de m icro-organism es cellu­ laires pour la bioépuration. 5e Prix IP M ulticast fuer Geoinform ationen (DE): envoi de données "géom étriques" par câble ou satellite. 6e Prix Fieldcop (BE): dosim ètre de surveillance des niveaux de cham p électrom agnétique de haute fréquence. 7e Prix Entreprise de services d'analyses granulom étriques (BE): consultance et analyse de poudres et émulsions. 8e Prix Xena Recruitm ent Software (LU): logiciel m ulti-fonctionnel de recrutem ent et gestion des ressources humaines. ■


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-> Avec l'avènement de l'Euro, le porte-monnaie électronique a pris son envol au Luxembourg TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Peut-on s'im a g in e r un portem onnaie sans m onnaie? Et p o u rquoi pas après to u t... Depuis i'arrivée de l'Euro et de son e n c o m b ra n te arm ée de p e tite s p ié c e tte s , les p o rte m onnaie électroniques rencon­ trent un succès certain. C on so m m a te urs, m ais aussi com m erçants, ne sont ainsi pas m écontents de pouvoir utiliser cet outil qui, doucem ent mais sûrem ent, c o m m e n ce à se

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fondre dans les h abitudes de chacun. Ainsi, à Luxem bourg, Cetrel (Centre de tra n sfe rts é le c tro ­ niques), qui gère m iniCASH, ne cache pas sa satisfaction devant le développem ent de sa solution de porte-m onnaie é lectronique lancée à la fin de l'année 1998. "Si on com pare les diffé re n ts p ro je ts européens q u i o n t vu le jo u r en Europe, nous som m es celui, avec Proton, en Belgique,

q u i a connu le m eille u r essor. Et en c o n s id é ra n t le ra p p o rt n o m b re de tra n sa ctio n s/ca rte , on e st p a rm i les to u t prem iers" an a lyse M arc H e m m e rlin g , M em bre du C om ité de direction de Cetrel. En quelques chiffres, le décor au G rand-D uché est bien vite planté: quelque 350.000 cartes p o ssè de n t la puce m iniCASH, pour un to ta l d 'o p é ra tio n s c o m ­ pris entre 250.000 et 300.000


monnaie virtuelle -> p a r m ois, soit une fo u rch e tte de 8 .0 0 0 à 10 .00 0 p a r jo u r calendaire. "P o u r com parer, en A utriche, p a r exem ple, on enre­ g istre en m oyenne une transac­ tion p a r carte e t p a r an. Au Luxem bourg, c 'e s t p a r m ois... E t e ncore, c 'e s t am é liora b le '' e stim e M. Hem m erling. C haque m ois, entre 15.000 et 2 0 .0 0 0 c h a rg e m e n ts d 'u n ité s s u r les cartes so n t e ffectués, et 80% de ces chargem ents sont

consom m és, ce qui tém oigne de la fré q u e n ce d 'u tilis a tio n du porte-m onnaie. Au cours des cinq prem iers m ois de l'année, ce sont, au final, presque 3,9 m illions d'E uro qui ont été dépensés via m iniCASH, soit environ 3,35 Euro par tra n ­ saction, contre une m oyenne de 2,5 Euro environ au cours de l'année 2001, avant que la m on­ naie e uropéenne ne devienne donc une réalité palpable.

Sur le terrain, le succès de m iniCASH se trad u it aussi dans le d é ve lo p p e m e n t des in fra ­ structu re s com patibles. Pour ce qui est de l'a sp ect 'chargem ent', 125 b o rn e s s p é c ifiq u e s so n t déployées dans to u t le pays, auxquelles il faut ajouter 126 a u tre s systè m e s d ire cte m e n t greffés sur autant de guichets de d istribu tio n autom atique de billets, ce qui correspond envi­ ron à un tiers du parc des ->

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->364 autom ates reliés au sys­ tèm e Cetrel. Une fois chargée, la puce m iniCASH p e u t être utilisée dans une des 1.400 cabines téléphoniques, d istributeurs de boisson, h o ro d a te u rs ou autres c a isse s de p a rking équipées, m ais aussi dans la m oitié des 7.000 term inaux de vente qui affichent une co m p a ­ tib ilité avec le systèm e. "A terme, d 'ic i à la fin 2003, l'o b ­ je c tif est d 'a rriv e r à ce que tous les te rm in a u x de p a ie m e n t a cce p te n t tous les types de cartes, p ré vie n t M. H em m erling. Ce sera en revanche un p e u p lu s lo n g p o u r é q uiper tous les appareils de distribution, ca r il n 'est pas évident de g re ffe r su r des sys­ tèmes électro-m écaniques des équipem ents électroniques de lecture de pu ce s".

C H E Z NO S V O IS IN S ... Au regard de la population du Luxem bourg, ces quelques chiffres su p p o rte n t largem ent la com paraison avec ce qui est ra p p o rté chez nos p ro ch e s voisins. Ainsi, en Belgique, le porte-m onnaie Proton com pte plus de 2,5 m illions d 'u tilis a ­ teurs a ctifs (c'e st-à -d ire qu'un tiers de la population dispose de cette fo n c tio n sur sa carte bancaire) et près de 100.000 points d 'a cce p ta tio n . Au cours de l’année 2001, le nom bre de transactions a dou blé dans la petite d istribu tio n et plus que triplé dans la grande d istrib u ­ tion, où Proton a longtem ps été très peu représenté. En marge de cette progres­ sion, le m ontant m oyen des transactions a égalem ent aug­ m enté pour atteindre plus de 6,1 Euro fin 2001 contre 4,4 un an plus tôt, alors que le rechar­ g em ent des c a rte s est, en m oyenne, de 40 Euro, soit 10 Euro de plus que fin 2000. En France, l'h e u re e s t à l'unification. En ju ille t 2001, les deux sociétés déve lo pp a n t les systèm es M oneo et M odeus avaient fusionné, alors que le C rédit M utuel avait abandonné son pro p re p ro je t M ondex. D ésorm ais, c 'e s t la p la te ­

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form e M oneo qui, seule, va être déployée, avec un o b je c tif de couverture nationale co m p lè te d 'ic i à la fin 2003. D éveloppé par B ille tiq u e m o n é tiq u e se rvices (BM S, société ayant pour actionnaires q u e lq u e s-u n e s des p lu s g ra n d e s b a n qu e s fra n ç a is e s ainsi que Régie autonom e des transports parisiens -RATP-, la SNCF et France Télécom ), ce systèm e est entré en action sur Paris à la m i-juin et devrait être opérationnel sur to u te la région Ile de France en novem bre. Mais il fon ction n e déjà en g ra n ­ d e u r nature dans p lu sie u rs régions et gra n d e s ville s de France com m e Lyon, Bordeaux, M ontpellier, Poitiers, ou encore en In d re -e t-L o ire et en Bretagne. Actuellem ent, sur 40 m illions de cartes bancaires en c ircu la ­ tion, 7 m illions sont équipées de M oneo (mais pour 500.000 utilisateurs réels). Elles seront plus du double à la fin de l'a n ­ née et devraient être 32 m illions fin 2003. Chaque mois, 1,5 m illion de transactions sont effectuées en moyenne (soit 2 par seconde !) auprès de 27 .00 0 c o m m e r­ çants, pour un m ontant global de 6 m illions d'E uro de règle­ m ents, d o n t plus de 90% concernent des dépenses infé­ rieures à 10 Euro.

Q UELLES FR O N TIÈ R E S ? M iniC AS H se base su r la te ch no lo g ie G eldKarte, qui a déjà fa it ses p re u ve s en Allem agne, et qui donne accès à une m ultitude de fournisseurs et de com posants. A la fin du siècle dernier, au m om ent de prendre la décision quant au systèm e de p o rte m onnaie à a d o p te r à L uxe m b o u rg , il e x is ta it pas m oins d'un e vingtaine de te c h ­ nologies en vigueur dans d iffé ­ rents pays européens et aucune d 'e n tre elles n 'é ta it, é vid e m ­ m ent, com patible. "M ais il n 'y avait pas non plu s une réelle dem a n d e d 'in te ro p é ra b ilité " constate M. H em m erling qui, o u tre le p ro b lè m e p u re m e n t technologique, m et en avant les

d ifficu lté s liées au clearing des tran sa ctio n s et à la gestion du rè g le m e n t d e s m ic ro -p a ie ­ m ents réalisés dans un pays p a r une b a n q u e d 'u n autre pa ys... "P ourquoi ne pas ache­ te r to u t sim p le m e n t une carte su r p la ce s i on en a vraim ent besoin ?" U tilis e r son p ro p re p o rte m onnaie é lectronique dans un pays é tra n g e r relève do n c, p o u r l'heure, de l'e xce ptio n , la so lution de fa cilité étant, to u t sim p le m e n t, d 'a c h e te r une ca rte dans le pays m êm e où l'on se trouve. Q uelques in itia tive s 'in d iv i­ du elles' o n t néanm oins vu le jour, co m m e ce lle de C o ca Cola, qui a équipé ses d is trib u ­ te u rs de b o issons en Belgique et au Luxem bourg avec des term inaux de paiem ent a cce p ­ ta n t la ca rte Proton (l'é q u iva ­ lent de m iniCASH en Belgique). M ais en m atière de c o o p é ra ­ tion transfrontalière, c 'e s t to u t n aturellem ent le projet PACE (Purse A p p lica tio n fo r Crossborder use in Euro), financé par la C o m m is s io n e u ro p é e n n e dans le cadre de son program ­ me de p rom otion de la société de l'in fo rm a tio n , q u i re tie n t to u te notre attention. Initié dans le b u t de d é ve lo p ­ per et de p ro m o u vo ir une a p p li­ cation de porte -m o n n a ie éle c­ tron iq u e interopérable au sein du m arché unique, il a déjà do nné naissance à une solution d'in te rco n n exio n entre les te c h ­ n o lo g ie s fra n ç a is e (M oneo), a lle m a n d e (G eldkarte) et luxem bourgeoise, annoncée il y a deux ans déjà. C 'e s t d 'a ille u rs la te c h n o lo g ie G eldkarte qui se rt de base à la solution retenue, laquelle est co m p lé té e par quelques unes des s p é cificité s de chacun des deux autres systèm es. L 'a p p lica tio n de ce tte fa cilité te ch n o lo g iq u e est encore lim i­ tée à quelques centaines de te rm in a u x su r Trêves ou S arrebruck. M ais un p rolonge­ m ent naturel pourrait, pourquoi pas, se dessiner dans le cadre du réseau de villes Q uattroP ole entre M etz, Trêves, Sarrebruck et Luxem bourg. ■


C R É A T E U R

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Bien mal

acquis... -> S'approprier une base de données gratuite pour la proposer à la vente a été reconnu délictuel par la justice luxembourgeoise TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Il n’est pas dans nos habitudes de parler de nous à la première personne dans un sujet d ’actuali­ té, mais le jugement rendu le 21 juin dernier par le Tribunal d ’arron­ dissement de Luxembourg, et qui concerne la société m ké S.A., édi­ trice, entre autres, de paperJam, du guide Explorator ou de l’Index 2002, devrait faire jurisprudence dans la jungle encore peu débroussaillée du domaine des droits d ’auteur, droits voisins et base de données. “C ’est en effet une des prem ières fois que la Loi du 18 avril 2001 est invoquée dans le cadre d ’un ju g e m e n t” explique Me Thierry Reisch, avo­ cat des parties requérantes. Cette Loi n’est autre que le résultat de la transposition d ’une directive européenne datant de 1996 qui prévoit, d ’une part, la reconnaissance de la protection par le droit d ’auteur des bases de données reconnues com m e origi­ nales et, d ’autre part, la protection par un droit “sui generis” (propre à lui-même) de toutes les bases de

données, q u ’elles soient o rigi­ nales ou non. Dans son jugement, suscep­ tible d ’appel, le tribunal a ainsi ordonné à une société de droit britannique, IT Advanced Solutions, la cessation de toute activité com m erciale relative à l’exploitation d ’informations pui­ sées dans une base qui ne lui appartenait pas, en l’occurrence celle développée par mké S.A., compilant les données relatives à plus de 1.700 entreprises et publiée dans I’” Index 2002 by paperJam " disponible en kiosques depuis le début de l’an­ née; mais aussi celle servant de su p p ort à la publication “ Top m anagem ent", éditée par Topedilux Sàrl, Alain Renier et Cie Sprl et Alain Renier et Associés Sàrl, et regroupant quelque 25.000 biographies de dirigeants d ’entreprise. Les faits remontent à la fin de ce mois de janvier 2002, lorsque fut diffusé, par courrier électro­ nique, un mailing en provenance

d ’un certain Alex Jacobs, qui pro­ posait, pour la m odique somme de 700 Euro, d'acquérir une base de données présentée comm e “m ost complete Digital-Contacts L ist of com panies in Luxembourg” . Problème: il s’agis­ sait, ni plus ni moins, d ’une stricte copie des bases de données créées et développées par les parties requérantes. Derrière le nom d ’Alex Jacobs, agissant en tant que marketing director de IT Advanced Limited, se cache, en réalité, un certain Christos Margetis, demeurant à Keispelt, mais aussi deux autres personnes domiciliées en... Inde. Et derrière Chris Margetis se trou­ ve, donc, IT Advanced Ltd., une société de droit anglais dont il n ’est q u ’un sim ple actionnaire minoritaire. Devant le Juge des Référés du Tribunal d ’arrondissem ent de Luxem bourg, les débats n ’ont même pas porté sur la pertinence des soupçons de détournement de la base de données, puis- -»

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->que M. M argetis a lui-m êm e reconnu avoir téléchargé la base de données. Un fait de toute façon incontestable sur la foi de fichiers ‘logfiles’ montrant que la ‘ponction’ des données de mké S.A. s ’est faite entre le 18 janvier 2002 à 15h55 et le 20 janvier 2002 à 13h36. De plus, quelques erreurs exis­ tant dans la base de données origi­ nale se retrouvaient également dans celle proposée à la vente, sans qu’on puisse évoquer le seul fait du hasard. Cela concernait, par exemple, la date de constitution de la société BGL Investm ent Partners, dont l’encodage erroné faisait rem onter sa création à 1917...

O RIG IN AL OU PAS ? Une fois rapidement réglée la question de la com pétence du tri­ bunal luxem bourgeois dans le jugement d ’une affaire concernant une société dont le siège social se trouve en Grande-Bretagne - ques­

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tion qui ne se pose pas dans la mesure où le fait dommageable, en l’occurrence le téléchargement des bases de données et leur offre en vente s ’est bel et bien produit au Grand-Duché - , l’une des principales questions soule­ vées par l’affaire concernait donc l’application de la Loi du 18 avril 2001 sur les droits d ’auteur, droits voisins et base de données. En effet, la partie défenderesse contestait que les bases de d on­ nées concernées soient p roté­ gées par cette loi, dans la mesure où elles seraient dépourvues d ’originalité, la com pilation des données relatives aux entreprises et à leurs dirigeants ne faisant pas preuve, selon elle, du moindre effort créateur. Le tribunal lui a donné raison sur le point de l'originalité, esti­ mant que la com pilation des don­ nées élémentaires d'identification d ’une entreprise (coordonnées; noms et e-mails des dirigeants; domaines d ’activités,...) ne pou­ vaient être considérées com m e

donnant lieu à une base de don­ nées dite “originale” . En revanche, l’application du droit sui generis, s ’il ne protège pas la créativité de l’auteur de la base, a pour vocation de prém u­ nir son pro m o te ur contre les actions de ceux qui voudraient s'approprier le fruit de son travail sans avoir à réaliser les investis­ sements nécessaires pour y par­ venir. Aux term es de l’article 67 de la Loi du 18 avril 2001, une base de données est protégée par le droit sui generis à partir du m om ent où l’investissement humain, matériel ou financier est jugé substantiel. Ce qui est le cas ici, puisque les bases de données de mké S.A. et de Top Management ont été éva­ luées respectivem ent à 750.000 Euro et 1,28 million d ’Euro. A partir de ce m om ent là, le producteur d ’une base de don­ nées est protégé contre le trans­ fert, par un tiers non autorisé, des inform ations - partielles ou inté­ grales - sur tout autre support et toute autre form e de mise à dis­ position du public que ce soit. Or, IT Advanced Limited, outre l’ap­ propriation des données - en elle même tolérée à condition q u ’elle se limite à un usage strictem ent privé - a effectué un transfert de la totalité de ces bases sur des CD-Rom et DVD-Rom. En conséquence de quoi la juge Christiane Reckinger, viceprésidente du Tribunal d ’arron­ dissem ent de Luxem bourg, a ordonné la cessation de l’offre à la vente des bases de données de mké S.A., Topedilux Sàrl, Alain Renier et Cie Sprl et Alain Renier et Associés Sàrl, dans les 24 heures de la signification du juge­ ment, sous peine d ’une astreinte de 750 Euro par infraction constatée, avec un plafonnement de cette astreinte à 75.000 Euro. En élargissant la p rotection légale d ’un propriétaire de base de données, tant sur le contenant (la structure, l’arrangem ent et la présentation des données) que sur le contenu (la matière), la Loi du 18 avril 2001 a permis une avancée certaine dans l’appréhension de ce type d ’af­ faires à l’heure où l’électronique et l'inform atique ont considéra­ blement changé la donne. La voie semble désormais définitivement ouverte... ■


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-> Le processus d'achat des entreprises est désormais facilité par des solutions informatiques souples et accessibles. Presque un vrai jeu d'enfants... TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO LAURENT HAMELS (BLITZ)

Que serait, aujourd'hui, une entreprise démunie d'une plate­ forme technologique lui permettant de fédérer, via une base de don­ nées unique, l'ensemble des infor­ mations relatives à des fonctions aussi sensibles que sa comptabili­ té, sa gestion de production ou des ressources humaines, ou encore sa relation client/fournisseur ? Ces fonctions se retrouvent éga­ lement dans les solutions ERP (Enterprise Resource Planning, également siglées PGI, Progiciels de Gestion Intégrés) qui font la for­ tune de fournisseurs tels que BaaN, Oracle, Peoplesoft ou SAP, pour ne citer que les plus connus. Mais il demeure que certaines options spécifiques ne sont pas nécessairement 'couvertes' par ces ERP. C'est par exemple le cas des processus d'aide à l'achat d'une entreprise vis-à-vis de ses fournis­ seurs.

HU B TR A D E (H U B M E T H O D S / PEO PLEW ARE) C'est sur ce créneau précis que se positionne, par exemple, HubTrade, solution développée par la société belge HubMethods et déployée à Luxembourg via PeopleWare. "Le but est de per­ mettre à l'acheteur d'une entreprise de se focaliser sur son vrai métier: la négociation" explique Philippe Costard, responsable commercial chez PeopleWare. HubTrade a pour philosophie de combler le vide qui existe entre le processus de demande d'achat au sein d'une entreprise et l'édition d'un bon de commande à destina­ tion du fournisseur finalement choi­ si. Basée sur la technologie J2EE (Java To Entreprise Edition), il est résolument "open source" et s'adapte donc à tout type de plate­ forme et de base de données. Le lien avec les ERP existants se fait au moyen de connecteurs qui per­ mettent à HubTrade d'aller puiser, dans les bases de données déjà constituées, les éléments dont il a besoin.

Concrètement, une fois que la demande a été faite en interne, le responsable des achats établit un cahier des charges détaillé selon des critères qu'il définit lui-même et envoie un mail à tous les fournis­ seurs concernés, avec un hyperlien vers le document en question. Chacun d'entre eux peut alors sai­ sir en ligne ses propres informa­ tions relatives à l'offre. L'acheteur est alors informé, également par voie de mail, de la validation du cahier des charges. Il n'a plus qu'à compiler toutes les données sous la forme d'un tableau unique, dans lequel il pour­ ra même faire un suivi détaillé d'éventuelles modifications appor­ tées ultérieurement par les fournis­ seurs. Une fois le choix final arrêté, il avertit l'heureux élu par un bon de commande via email... “ Typiquement, il ne s'agit pas d'un produit d'informaticien créé par des informaticiens, mais d'une solution qui a été développée à la fois par les informaticiens pour les aspects technologiques et par des professionnels des fonctions achat pour le reste" précise M. Costard. Réellement opérationnel depuis le début de l'année, HubTrade compte déjà une référence de choix en Belgique, avec une des principales industries mondiales actives dans la production de chaux. A Luxembourg, bon nombre de démonstrations ont déjà été réalisées, laissant augurer d'un développement rapide du produit dans le cadre des budgets 2003 en cours de réflexion.

P M S (INFO RM ATION E N G IN EE R S / D E TIM ARK ETING ) Autre solution existante, mais qui se positionne un peu différemment de la première: PMS (Purchasing Management System), développée par une autre SSII belge, Information Engineers, laquelle s'est associée à DetiMarketing Luxembourg, société spécialisée dans l'implémentation de straté­ gies marketing, en vue de promou­

voir au Luxembourg ce logiciel de support aux achats et d'offrir au marché les compétences et l'exper­ tise acquises, depuis l'implémentation jusqu'à la maintenance du pro­ duit. "Cet outil permet une meilleure maîtrise des coûts pour une entre­ prise, qui est capable d'avoir une vue sur l'ensemble de ses opéra­ tions facturées, mais aussi sur celles en cours de réalisation" précise Jean-Marie Detillieu, Administrateur de Detimarketing Luxembourg. Déjà opérationnelle pour quelque 80 utilisateurs dans différents dépar­ tements indépendants de la société belge BIAC qui a en charge la ges­ tion de l'aéroport de Zaventem, cette solution permet à chacune de ces entités, autonomes, de conser­ ver leur propre identité, tout en étant intégrées à un même centre de reporting final pour la consolidation des données. Adaptée à tout type d'activités, que ce soit pour vendre des congé­ lateurs au Pôle Nord ou des chemi­ nées au Sahara, PMS assure un lien direct avec n'importe quel type de logiciel de comptabilité, sans qu'il soit nécessaire pour l'entreprise d'envisager de devoir modifier ses flux d'information, et permet aussi d'éliminer les doubles saisies. S'adressant préférentiellement aux entreprises de petite et moyen­ ne taille, il n'exige pas d'investisse­ ments aussi lourds que ceux inhé­ rents aux traditionnelles solutions ERP, plus lourdes à mettre en œuvre. PMS est une application de type client-serveur, la partie client tour­ nant sur des stations classiques Windows, utilisant Word pour les rapports 'utilisateurs' et Excel pour l'extraction des données. "De nos jours, on part du principe que les technologies permettent de tout faire. Mais on observe encore un certain manque de maturité dans la façon d'aborder ces aspects tech­ niques, justement. Notre logiciel apporte une réponse concrète à une nécessité d'obtenir un rapide retour sur investissement" complète Vincent Dupuis, fondateur et chief executive officer d'information Engineers. ■

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-> Un nouveau service vous attend sur le Web, que vous pourrez utiliser, en duo avec le logiciel BMB Connect, pour déposer vos m arques... histoire de rendre la procédure de protection de la propriété et des droits intellectuels plus rapide, légère et "branchée" ! TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FREDERIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

032 Actualité paperJam 08.+09.2002


Le ministre de l'Economie, Henri Grethen, et les représentants du BBM (Bureau Benelux des Marques, instance officielle de dépôt des marques et modèles pour les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, basée à La Haye) ont présenté un tout nouveau ser­ vice: le dépôt on-line des marques, en collaboration avec eLuxembourg. Par cette initiative, le BBM entend bien avancer d'un cran dans sa stratégie d'innovation et de simplification des démarches par l'utilisation de moyens électro­ niques.

S EN SIB ILIS ER G RÂCE À UN NO UVEL O U TIL Et on peut dire que le jeu en vaut la chandelle, quand on sait que, selon une étude de l'ILReS parue en 2001, comme l'a rappelé Henri Grethen, concernant le dépôt des marques - sans même évoquer le dépôt électronique! - , 38% des entreprises interrogées ont coché la case "pas im portant" en face de son degré de nécessité, alors qu'il s'a git d'un instrum ent efficace pour la valorisation de la créativité, de l'innovation et la protection de la propriété (lire aussi dans paperJam 04.2002 page 063, le sujet consacré aux brevets indus­ triels). Si les trois quarts des entre­ prises font des créations - le BBM enregistre environ 20.000 dépôts par an, qui peuvent servir de base à un dépôt international ou com ­ m unautaire - , 64% avouent n'avoir mis en œuvre aucune pro­ tection pour cet investissement intellectuel. Autre chiffre impres­ sionnant: seuls 4% des entreprises ont connaissance du BBM! Pour info, le registre des marques, au 27 juin, contenait 306.800 marques pour le Benelux, 269.000 com m unautaires et 305.600 internationales. Parmi les marques Benelux enregistrées, la répartition se fait comm e suit: on en com pte 180.000 "verbales", contre 107.400 "graphiques" (avec logo), alors que les marques dépo­ sées - qui ne sont pas encore dis­ ponibles sur CD-Rom, car pas encore publiées - sont au nombre de 10.700 (verbales) et 8.700 (gra­ phiques). Ainsi, donc, il y avait matière à réagir pour intensifier le recours au dépôt de marques, et c'est ce qu'a

fait le BBM en se tournant vers les nouvelles technologies de l'infor­ mation et de la communication. Avec la promesse suivante, faite par Lucien Van Boxstael, directeur du BBM: "Déposer une marque via Internet va simplifier significative­ ment et incontestablement la p ro ­ cédure habituelle". Encore faudrat-il convaincre les plus réticents à y recourir. Mais une des deux mis­ sions du BBM, outre l'enregistre­ ment des marques, n'est-il pas le devoir d'information? Il était déjà possible, pour tout un chacun, de vérifier gratuitement sur le site www.bmb-bbm.org la disponibilité d'une marque, et ce depuis le m ois de mars. La recherche peut se faire par nom de marque, numéro d'enregistrement ou numéro de dépôt. Cette tâche peut également être effectuée grâce à un CD-Rom, "Marques Benelux", édité depuis 1996 et mis à jour de manière mensuelle, qui contient l'ensemble des marques Benelux publiées en vigueur. C'est-à-dire que sont éliminées celles étant échues depuis plus de 3 ans. Le CD-Rom n'est pour sa part pas gratuit, et propose des critères de recherche beaucoup plus fins (les premières lettres d'un mot,...). Il est en tout cas bien loin, le temps où l'accès au registre ne se faisait que par le déplacement à La Haye, ou à Luxembourg et Bruxelles, pour en compulser les copies... ce qui calmait les ardeurs de plus d'un.

LE LO G ICIEL Grâce à l'utilisation conjointe, sur PC uniquement, du logiciel BMB Connect, développé par Broekhuis Consultancy - 850 Kbps de fichiers HTML et XML à télé­ charger sur http://workflow.bmbbbm.org, avec les plug-ins dont vous aurez éventuellement besoin si votre système d'exploitation est antérieur à Windows XP - et d'un navigateur Internet Explorer 5.5. (au moins), les mandataires peu­ vent effectuer, "rapidement, sim ­ plem ent et en toute sécurité", comme l'a répété Jean-Marie Putz, chef du service informatique du BBM, le dépôt en ligne d'une marque. Celui-ci est confirmé immédiate­ ment par un e-mail qui reprend l'heure, le numéro de dépôt, le paiement par signature électro­ nique - le tarif ne change pas: 193

Euro, le dépôt étant valable pour 10 ans - ainsi qu'un accusé de récep­ tion. Les données sont vérifiées automatiquement au BBM, et l'ab­ sence de retranscription manuelle évite erreurs et ralentissements de procédure. L'attribution du numéro de dépôt est garantie endéans 24h, grand maximum. L'application est livrée avec une base de données interne courante qui peut servir à stocker les don­ nées des formulaires, pour les rap­ peler ultérieurement. A partir du moment où la base de données du détenteur de BMB Connect est compatible avec le standard ADO (ActiveX Data Object, comme c'est le cas de SQL server, Oracle ou Access), il est possible d'utiliser les propres données de la société pour générer autom atiquement l'e n ­ semble du formulaire ou pour accé­ der à certaines données, comme ses données client, à partir du for­ mulaire. BMB Connect peut égale­ ment être utilisé pour introduire les données dans la propre base de la société. BMB Connect peut aussi se charger d'utiliser automatiquement un certain nombre de données standard directement à partir des serveurs du BBM. Concrètement, cela assurera au déposant du bre­ vet l'utilisation des données tari­ faires, des listes des produits et services standards, listes de pays les plus récentes. Le dépôt en ligne est d'abord réservé aux mandataires - c'est-àdire aux détenteurs d'un compte auprès du BBM - et bureaux de conseil mais, dans une seconde phase, toute entreprise pourra s ’y adonner. A quand un renouvellement des demandes via le Web, ou la recherche des logos sur le site web? Chaque chose en son temps. Tenté par un essai, avant de vous lancer? Les tests sont possibles également à partir du logiciel, un serveur test ayant été mis en place par BBM. Le service a démarré début avril, avec un mandataire néerlandais, puis quelques autres mandataires belges. Actuellement, le BBM est fier d'annoncer que déjà 11,5% des dépôts entrent dans ses locaux par voie électronique et, espère, "sans être trop optimiste", pour reprendre les termes choisis par Jean-Marie Putz, que, d'ici à la fin de l'année, ce chiffre atteindra les 40 à 45%. ■

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Parions commerce! -> C'est le titre du livre publié par Norbert Friob aux Editions Guy Binsfeld,.. TBCTI OLIVIA AREND PHOl i FREDERIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Norbert Friob, créateur et chef d 'entreprise self-m ade-m an, est - entre autres - vice-président de la Cham bre de Commerce, ancien p ré sid e n t de la Confédération de com m erce et m em bre du "Enterprise P olicy G roup" auprès de la C om m ission européenne. Fort de ces d ivers titres qui sont a utant de m a n ife sta tio n s fo r­ melles des connaissances q u 'il a pu glaner to u t au long de sa car­ rière pro fe ssio n n e lle , N o rbe rt Friob a décidé de partager son expérience dans Parlons co m ­ merce!, s o u s-titré Analyses et p e rs p e c tiv e s p o u r le m arché lu xe m b o u rg eo is e t la G rande Région. L'ouvrage se veut un "outil indispensable p o u r m ieux cerner les évolutions d 'u n secteur é co ­ nom ique vital". Au programm e, donc: tendances de consom m a­ tion, nouveaux défis aux co m ­ merçants, nouvelles techniques de distribu tio n , m ondialisation, Grande Région, e-business, a rti­ sanat, com m erce en ville, avenir du com m erce indépendant. On co m prend m ieux p o u rq u o i le pavé s'étale sur près de 400 pages. Il ne serait bien sûr pas perti­ nent de tenter de résum er ce livre, mais nous pouvons à tout le m oins faire un coup de p rojec­ teur sur quelques données clés certaines étant des "classiques", d 'a u tre s plus su rp re n a nte s - , h istoire de vous in c ite r à le découvrir en détail. Au cœ ur du chapitre "Le co m ­ merce de l'o rig in e à nos jours", on notera par exe m p le que, selon les c h iffre s du S tatec, "les trois distributeurs les plus importants, à savoir les groupes Cactus, M a tc h e t Auchan, co u vre n t de l'o rd re des trois

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quarts du m arché a lim e nta ire “. Toujours "amusant", le fam eux "Indice B ig M ac", qui m esure le te m p s qu 'il faut travailler pour pouvoir s'o ffrir ledit hamburger. Reprenant les d o n né e s de Vacature, N orbert F rio b nous in fo rm e que le Lu xe m b o u rg décroche la médaille de bronze, avec 15 m inutes (contre 12 pour les USA et 9 pour le Japon), alors que l'Allem agne est sixiè­ me, avec 17 m inutes, la France se p tiè m e (19 m inutes) et la Belgique bonne neuvième, avec 21 minutes. Un peu plus loin, un listing des nouveaux consom m ateurs euro­ péens distingue les 3 typ e s de base, épinglant au passage les trè s origina le s d é n o m in a tio n s que les sociologues ne m an­ qu e nt ja m ais de tro u ve r: les “chasseurs cla ssiq u e s de bonnes affaires" sont au nom bre de 35% , les “acheteurs en quête de q ualité" sont 3 6 % , et les "smart shoppers" 2 9% . Le fran ­ ça is Gérard M erm et classe, quant à lui, les consom m ateurs en trois groupes, les M utants, les M utins et les Moutons. On remarque donc que le pro­ pos de Norbert Friob ne s'arrête pas aux frontières luxem bour­ geoises, mais adopte une vision ouverte, par exem ple avec les 10 com m andem ents de \‘ "em otional branding", aux pages 64 et 65, ou, dans le c h a p itre "Le co m m e rce e t la d is trib u tio n ", l'éclairage sur la p o litiq u e du s o ft-d is c o u n te r belge C o lru yt, qui révèle q u e lq u e s-u n s des se cre ts de son p rin c ip e du m oindre coût, qui ont perm is de faire de lui la marque de d istrib u ­ tion la m oins chère en Belgique. Si vous avez envie d 'en connaître plus sur des sujets tels que "Le com m erce e t les p ro ­

d u cte u rs", "L 'a ve n ir du c o m ­ m erce indépendant", "Le co m ­ m erce e t la ville", "L'artisanat m archand", “Le com m erce e t la sécurité", "Le com m erce dans la G rande Région ", "Le com m erce électronique", "La stratégie et la p o litiq u e dans le com m erce e t la distribu tio n ", "Les TIC et la lo g istiq u e " ou, encore, la ques­ tion cruciale: "Q uel Luxem bourg p o u r quel com m erce?", Parlons com m erce! devrait rapidem ent devenir votre livre de chevet. A noter enfin, un chapitre de c o n c lu s io n s , une annexe sur les cham pions de la d istrib u ­ tio n (sp é cia liste s com m e généralistes, étrangers com m e n a tio n a u x, ch iffre s à la clé) a insi q u 'u n e b ib lio g ra p h ie com plète. ■

Norbert Friob

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Past&Future 039


Dernière ligne droite... avant les vacances. L'actualité, riche en juin, le sera-t-elle encore durant les mois d ’été ?

Gel des grandes surfaces commerciales: 3 ans de plus

Le Conseil de gouvernem ent du 7 ju in dernier a décidé de prolon­ ger de trois années supplém en­ taires la disposition transitoire prise en novembre 1997 et pré­ voyant le gel de toute création ou extension d'une surface com m er­ ciale d'une surface de vente de plus de 10.000 m2, ainsi que la limitation de la taille des surfaces de vente dans certaines branches com m erciales principales sen­ sibles (cela ne concernait que les établissem ents d'hébergem ent et de restauration ainsi que les

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débits de boissons). Initialement, ces dispositions devaient arriver à échéance le 28 novem bre 2002. La reconduction de ce m oratoire, prévu dans le cadre du plan d'ac­ tion en faveur des PM E, a été ju s ­ tifiée par le souci de préserver l'activité du com m erce de détail dans les cen tres-v illes et en milieu rural.

m inistres de l’U nion européen­ ne, il a qualifié "d'immature" l’idée de nom m er un "Président européen" issu du Conseil euro­ péen, rappelant par ailleurs que cette décision était du ressort de la C onvention sur l'avenir de l'Europe récem m ent constituée et présidée p ar l'ancien président de la république française Valéry G iscard d'Estaing.

Non à une présidence européenne

Entrepreneur primé

Le Prem ier m inistre Jean-Claude Juncker, ferv en t partisan de l'Europe, n'a jam ais, pour autant, défendu le concept "d'Etats-Unis d'Europe" sur le m êm e m odèle de ce qui p eut exister outreAtlantique. Il s'en était d'ailleurs expliqué dans les colonnes de paperJam (édition 03.2002). Il a récidivé à l'issue du Conseil des m inistres du g o u v ern em en t luxem bourgeois, le 7 ju in der­ nier. C om m entant les proposi­ tions de réform e du conseil des

Pietro D e Cilia, entrepreneur ori­ ginaire de la région du Friul (nord de l'Italie), établi au Luxem bourg dans les années 50,


P E O P L E

a reçu le P rix du M érite au Travail de la C ham bre de C om m erce de U dine. Il avait fondé en 1974 sa propre société de carrelag es, qu'il a depuis, transm ise à ses fils. M . D e C illia est le quatrièm e ‘ém igré’ de cette région transal­ pine à recevoir cette distinction, rem ise par Patrick Picco, respon­ sable du service "Foreign exchange" à la Société européen­ ne de banque et président du Fogolâr Furlan Lussemburgo.

Sociétés commerciales: loi retouchée La Loi du 10 août 1915 sur les sociétés com m erciales a été, une nouvelle fois, m odifiée par le gouvernem ent, qui a introduit quelques nouvelles dispositions. C ela concerne principalem ent l'extension des règles de fusion / scission à l'ensem ble des sociétés (qu'elles soient civiles ou com ­ m erciales) et aux groupem ents d'intérêt économ ique, ainsi que l'introduction en droit luxem ­ bourgeois de certaines techniques d'apports ou de cessions d'actifs parm i lesquelles les transferts de branche d'activité. Sont égalem ent adoptés l'aban­ don du principe de la com m ercialité par la form e, ainsi que la pos­ sibilité pour les sociétés civiles d'adopter la form e d'une société com m erciale sans abandonner leur caractère civil (c'est-à-dire sans devenir un com m erçant).

L'Europe produit moins, Luxembourg plus...

1,2% pour la zone Euro et de 1,4% dans l'UE15. E n avril, les plus fortes baisses de production ont été enregis­ trées en Irlande (-15,2% ) et en Italie (-1,0% ), alors que Luxem bourg figure en tête des plus fortes hausses relevées (+5,8% ) loin devant la Finlande (2,5% ) et le Royaum e-U ni ( 1, 1%). Cette bonne santé de la produc­ tion luxem bourgeoise par rap­ p ort à ses voisins se retrouve égalem ent dans la com paraison annuelle: entre avril 2001 et avril 2002, le pays affiche un mieux de 9,5% , qui le place à nouveau au som m et devant le D anem ark (7,1% ) et la Finlande (6,9%). Les Pays-Bas (-5,0% ), le RoyaumeUni (-4,1% ) et l'Italie (-3,6% ), à l'inverse, figurent parm i les plus m auvais de la classe...

Europe Online se lance dans l'archivage num érique... E n collaboration avec Celimage S.A., une entreprise com m une de C elartem Technology Inc. Japan et Scala Spa de Florence, leader m ondial de la numérisation, pro­ tection et distribution d ’images de haute résolution, Europe O nline va m ettre en place un sys­ tèm e d'archives d'images num é­ riques de haute résolution, ainsi que d'un centre de distribution au Luxembourg. La société, qui sera responsable pour l'hébergem ent de l'archive d'im ages numériques dans son centre opérationnel de Betzdorf, agira égalem ent en tant que A pplication Service Provider et N etw ork Distributor pour le ser­ vice de Celim age consistant à offrir des im ages num ériques haute résolution pour la repro­ duction, dans un prem ier temps aux éditeurs, et ensuite au grand public.

Changement de

ou changem ent d'entreprise?

à press@paperjam.iu ou pa r courrier: paperJam, People, BP 728, L-2017 Luxembourg

People Pascal Feller (à gauche), directeur général de J agua r Luxem bourg, a été

nommé administrateur-délégué de la société avec effet au 14 mai, tandis que G érard S cheiw en (à droite), ancien manager d'Arthur Andersen Luxembourg a rejoint, en date du 15 juin, la marque automobile de prestige en tant que direc­ teur financier et administratif.

Depuis le 1er mai, Konstantin Polissiou occupe la fonction de practice manager de Fujitsu Consulting Belgique et Luxem­ bourg. À ce titre, il prend en charge la gestion des ressources humaines et du recrutement de l'entité. Il était auparavant managing director et membre du conseil d'administration chez Ernst & Young Consulting, où il a notamment pris en charge la gestion des compétences. Dans le cadre de la fusion entre Cap Gemini et Ernst & Young Consulting, il a assumé différen­ tes fonctions, dont celle de general manager de Cap Gemini Ernst & Young Luxembourg.

Urbain Van Boven et Guy D evos sont les nouveaux CEO et COO de C ap G em ini Ernst & Young en Belgique et au Luxembourg. Urbain Van Boven

assure la relève de Roland Van Den Berghe, qui reste à la disposition du groupe pour des projets particuliers jusqu’au début de l’année prochaine en tant qu'administrateur et conseiller. Jef G alein demeure administrateur de la société et devient conseiller de la direction, chargé d’un certain nombre de projets de management.

Un retour aux sources pour notre confrère Jean-Lou S iw eck qui renforcera l'équipe rédactionnelle de l'hebdomadaire d'Land à partir de début août. À 31 ans, Jean-Lou Siweck, licencié en journalisme à l'ULB et ancien du Collège d'Europe à Bruges, quitte donc le Quotidien, qu'il avait contribué à lancer en octobre 2001 en tant que chef des rubriques politique nationale et économie, et rejoint un titre qu'il connaît déjà bien. Il y a en effet déjà assumé la fonction de rédacteur économique de 1998 à 2000, avant un bref passage au secrétariat général de la Banque Générale du Luxembourg (cor­ porate communications).

Deloitte & Touche annonce la nominati­ on de cinq nouveaux associés pour dif­ férentes lignes de services: M anuel Baldauff (Financial Advisory Services), S téphane Césari (Assurance Services), Eddy D ôm e (Corporate Services), O livier M aréchal (Deloitte Consulting) et ______ Erwan Loquet (Tax Services). Manuel Æ Ê Ê Ê ^L Baldauff (1), 34 ans, est titulaire d’un diplôme d’ingénieur industriel de l’Ecole f €5- flSfff polytechnique fédérale de Zurich et d'un Autre nouveauté annoncée par la Master de Finance Internationale de HEC bande à Candace Johnson: "EOL Paris. Avant de rejoindre Deloitte & S ky B o o ster p ow ered by Touche en avril 2 00 1 , il a acquis une Plenexis", qui perm et le s u rf sur B i l l iS S i jW P w vaste expérience dans le domaine ban­ caire au sein de la Banque Générale du Internet à haut débit (télécharge­ Luxembourg. Il est en charge des activités Mergers & m ents à 2M bit/s et navigation Acquisitions, Restructurations et Fund Raising de la firme. jusqu'à 768 kbit/s) par satellite, S téphane Césari (2), 34 ans également, est diplômé de l'ESC disponible partout en Europe sur du Flavre - Caen. Il a effectué la totalité de son parcours pro­ la base de 9,90 Euro par mois, fessionnel chez Deloitte & Touche et y a obtenu les qualificati­ sans frais d'installation. Cette ons de Réviseur d'entreprises et d'Expert Comptable français. offre se com bine avec les ser­ Par ailleurs titulaire du CISA, il a activement contribué, à partir vices m ultim édias et l'ensem ble de 1994, au développement de la ligne de services Enterprise Risk Services des canaux télé et radio Free to avant de réintégrer, en juin 2 00 1 , la ligne de services Assurance Services. Il A ir déjà disponibles. "C ela effectue des missions de révision et de conseil essentiellement au service constitue une offre très attirante, des secteurs bancaire et financier. Eddy D ôm e (3), 36 ans, est titulaire

p

... et dans le DSL

Selon les données d ’Eurostat, au 30 avril 2002, la production industrielle de la zone Euro, ajus­ tée des variations saisonnières, a baissé de 0,5% p ar rapport à ce qu'elle était un m ois plus tôt. Pour l'ensem ble des Etats m em bres de l'U nion européenne, le recul enregistré est de 0,2% , et fait suite à une progression de 0,3% enregistrée en m ars. E n glisse­ m ent annuel, la baisse est de

fonction

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accessible à tout internaute en Europe" se réjouit C andace Johnson, la présidente de Europe Online Investments. U ne variante de ce service est égalem ent pro­ posée à 24,90 Euro/m ois, incluant 10 heures de connexion ou à 39,90 Euro/mois pour 20 heures, avec un supplém ent de 3,9 Cents par m inute ensuite (2.34 Euro/heure).

Mediation prend Bumpa Bouncer au bond U n contrat d'exclusivité vient d'être signé, au G rand-D uché, entre l'agence de com m unication M ediation, spécialiste du m arke­ ting relationnel au Luxembourg, et Bumpa Bouncer, géant belge de la location et vente d ’attrac­ tions de tous types. La société est notam m ent com ­ pétente en matière d'attractions gonflables qui vont de la piscine ju sq u 'au château, plutôt clas­ siques, en passant par des pro­ duits moins courants, mais qui n'en sont pas moins intéressants tels que le baby-foot humain, Iron M an, Survival ou encore le beach volley gonflable...

La guerre aux virus U n mémorandum de coopération en matière d ’alertes virus infor­ m atiques a été conclu entre le Luxembourg et la Belgique, en m arge du Conseil de l ’Union européenne des ministres chargés des télécom munications, qui s'est tenu à Luxembourg à la mi-juin. L'accord, signé par les ministres des C om m unications F rançois Biltgen et Rik Daems, entre dans le cadre du systèm e belge d ’alertes virus e-security, adm i­ nistré par l’Institut belge des postes et télécom m unications (www.ibpt.be), et devrait donc renforcer la sécurité de la com ­ munication électronique de don­ nées dans les deux pays.

Mersch en Chine

Yves M ersch, le gouverneur de la B anque centrale du Luxem bourg, était en C hine,

début juin, où il a été reçu par Dai Xianglong, le gouverneur de la B anque Populaire de Chine à Pékin (bâtiment en photo). Juste retour des choses après la visite de ce dernier, en juillet 2000, au Luxembourg. Les discussions ont notamment concerné l’état actuel de coopé­ ration entre les deux banques centrales et les relations en m atière de form ation bancaire entre les deux pays. M . M ersch était accom pagné d'une délégation de représentants du secteur financier luxembour­ geois (BCEE, BGL, Clearstream Banking, Dexia BIL et K BL), qui ont eu l’occasion de rencontrer des responsables de la Banque Populaire de C hine et de la Com m ission de Régulation des Titres. D evenue m em bre de l’Organisation mondiale du com ­ m erce (O M C ) en décem bre 2001, la Chine a l'intention d'ou­ vrir progressivem ent son secteur financier à la concurrence étran­ gère, y com pris l’industrie des fonds d ’investissem ent. A insi, une société étrangère peut-elle désorm ais d éten ir ju s q u ’à un tiers d ’un fonds d ’investissement chinois, avec l’option d ’augm en­ ter sa part à 49% après trois ans. C ’est dans ce cadre que s’inscrit la récente décision des autorités chinoises d ’ouvrir, depuis le 1er ju illet, le m arché boursier en actions de catégorie A aux fonds d ’investissement de joint-venture sino-étrangers.

Dexia Immo Lux: loyers renégociés à la hausse La Sicav im m obilière D exia Immo Lux a enregistré, au cours de l'année 2001, une progression des loyers encaissés de 22,35%. Une croissance due, à la fois, à la renégociation de baux arrivés à échéance et aux recettes des achats conclus en 2000. Le tout dans un contexte de toute façon haussier des prix du mètre carré au Grand-Duché. Le chiffre d ’affaires de Dexia Im m o Lux est passé de 7,38 mil­ lions d'Euro en 2000 à 9,07 m il­ lions un an plus tard, alors que le résultat d'exploitation a plus que doublé à 16,58 m illions d'Euro (+110%), bénéficiant notamment d'une forte croissance du poste " Variation des plus- et moinsvalues latentes", passé de 3,3 m illions d'Euro à 10,97 millions d'Euro, après expertises faites par des experts indépendants. Autre raison, m écanique, de la forte hausse des loyers: un champ de revenus plus large, puisqu'en 2001, D exia Im m o Lux a acquis deux nouveaux im meubles: le

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Pas de menace sur l'immobilier luxembourgeois

Avec u n e d isp o n ib ilité in fé rieu ­ re à 1% , le m arch é im m o b ilier lu x em b o u rg eo is p résen tait, ju s ­ q u 'à il y a p eu , un p ro fil p lu tô t a ty p iq u e. Il était im p o ssib le, p o u r u n e so ciété, d 'in v estir des locaux d 'u n e ta ille raiso n n ab le, en raiso n d 'u n e réelle p én u rie d 'esp aces de b u re a u x c o n s é ­ q u en ts. L e v en t est h e u re u se ­ m e n t en tra in de to u rn e r et, à l'o ccasio n d e la p résen tatio n de l'éd itio n 2 0 0 2 d u L u x em b o u rg P ro p e rty S u rv ey , D e re k D e C hangy, E u ro p e an D irecto r et M a n a g in g D ire c to r L u x e m b o u rg d e Jo n e s L a n g L aS alle, s'e st m o n tré p lu tô t ras­ surant: "Il n 'y a p a s d e m en a ce su r le m a rc h é à L u xem b o u rg " a-t-il affirm é h au t et fort. Il fa u t d ire , év id em m en t, q ue l'offre ay a n t été p ratiq u em en t nu lle au co u rs de ces deu x o u tro is d ern ières an n é es, le m a r­ c h é n e p e u t q u e s e p o rte r m ieux. E t la so rtie de te rre de b o n n o m b re d e p ro je ts en 2002 et d an s le s d eu x p ro c h a in e s an n ées va lui red o n n er un sacré b ol d'air. P our cette seu le an n é e 200 2 , p rès d e 8 0 .0 0 0 m 2 "s p é c u la tifs" (c'est-à-d ire n o n en c o re a ttri­ b u és à un q u elco n q u e lo cataire ou p r o p r ié ta ire ) sont en c o n stru c tio n , au x q u e ls s 'a jo u ­ te n t q u elq u e 5 0 .0 0 0 m 2 "non sp é c u la tifs ", d éjà attrib u é s à u n ou p lu sie u rs o cc u p an ts et, p o u r 2 00 3 , ce so n t en c o re p lu s de 60 .0 0 0 m 2 n o n sp écu latifs qui so n t en p ro jet. La d em an d e p la cée, b ru te - qui ém an e à 5 7 % d u secteu r fin a n ­ cier, c o n tre s e u le m e n t 2 3 % p o u r ce q ui est d es serv ic es aux en trep rises - , s'e st ac cru e de 3,5 fo is, p a ssa n t de 4 0 .0 0 0 m 2 en 1997 à 1 4 0 .0 0 0 0 m 2 en 2 0 0 1 . "L a c ra in te q u e n o u s

p o u v o n s a v o ir e s t q u e la d em a n d e n e s o it p a s à la h a u ­ teu r d e l'offre" p rév ien t M . De C hangy. A la fin 2 0 0 1 , les sto ck s d isp o ­ n ib les se c o n c en traien t su rto u t d a n s les q u a rtie rs du ce n tre v ille (7 5 0 .0 0 0 m 2, so it 38% des 1,95 m illio n d e m 2 disp o n ib les au to ta l) e t d u K irc h b e rg (4 8 5 .0 0 0 m 2, so it 2 5 % ), deux d es q u artiers les p lu s en vogue en ce m o m en t. L ire, d 'ailleu rs, a u su jet d u K irch b erg , n otre in te rv ie w d e F ern an d P esch , P résid en t d u F onds d 'am én a g e­ m e n t d u K irch b erg (v o ir p age 0 92). C o n séq u en c e d ire cte d u faible tau x d 'in o ccu p a tio n m oyen de ce s d ern iers tem p s: u n e ten d an ­ ce à la h au sse au niv eau des lo y ers, n o ta m m e n t au C en tre (d e 3 5 0 à 4 0 0 E u ro /an /m 2 hors tax e en tre 2 0 0 0 et 200 1 ), au K irc h b e rg (3 2 0 à 340 E u ro /a n /m 2) e t à G a s p e ric h (3 1 0 à 340 E u ro /an /m 2). En co m p araiso n avec quelq u esunes d es p rin c ip ales villes eu ro ­ p éen n es, L u x e m b o u rg (avec un 'p rim e ren t' - loyer m a x im a l - , m oyen d e 4 0 2 E u ro /an /m 2) se situ e à un n iv e au co m p arab le à M ila n (4 6 5 E u ro /a n /m 2), S to ck h o lm (461 E u ro /an /m 2) ou e n c o re M u n ic h (3 8 7 E u ro /a n /m 2) o u A m sterd a m (3 7 4 E u ro /an /m 2). M ais, d an s la m e su re où le taux d 'o c c u p a tio n va a lle r en s'a g ran d issan t, ju s q u 'à atteindre q u elq u e 6% d u sto ck to tal à l'h o riz o n 2 0 0 4 (s o it 120.000 m 2, ce qui reste n éa n m o in s à p e in e su ffisa n t p o u r 'co u v rir' le s 140 .0 0 0 m 2 d e d em an d e e n reg istrés en 2 0 0 0 o u 2001), les p rév isio n s ta b le n t su r une stag n atio n du n iv e au d es loyers p o u r les p ro ch ain es an n ées.


"Twenty", avenue M onterrey, actuellem ent en cours d'am énage­ m ent intérieur (1.555 m2, sur 8 niveaux), et le "K iem " à Strassen, offrant quelque 1.750 m 2 de surfa­ ce sur trois niveaux, prévus d'être occupés à com pter de l'autom ne 2002. A u total, ce sont désorm ais 13 bâtim ents qui com posent le p o rte feu ille de la Sicav à L uxem bourg, occupés p ar 32 locataires: 10 im m eubles de bureau, pour un total de près de 25.000 m 2; un im meuble sem iindustriel (le siège des Com ptoirs des Fers et m étaux) et deux espaces com m erciaux à D iekirch et à D udelange. L 'actif net total de la Sicav se chiffre désorm ais à 149,15 m illions d'Euro (+11,9%). A utre signe de bonne santé: la variation du cours de Bourse: cotée à L uxem bourg et à Bruxelles, la société a vu son cours progresser de près de 8% au cours d'une année 2001 pourtant peu favorable à de belles perfor­ m ances sur les m archés finan­ ciers.

Les domaines .be moins chers L'asbl D N S.be, en charge de l'en­ registrem ent des noms de dom ai­ ne en Belgique, a enregistré, en 2001, 90.728 nouvelles adresses ‘.b e ’, très au-delà, donc, du niveau record de 2000 (67.079). L a libéralisation intervenue il y a dix-huit m ois, ainsi que la poli­ tiq u e ta rifaire pratiquée par D N S.be, expliquent essentielle­ m ent cette forte progression. Et la tendance pourrait aller encore en s'am éliorant, puisque le prix pour l'enregistrem ent d'un site, qui était jusqu'à présent de 10 Euro, a été réduit à 6 Euro début juillet, de sorte que la Belgique devient un des pays aux coûts d'enregis­ trem ent les plus faibles. A u Luxem bourg, le droit d'ins­ cription à un nom de dom aine en ‘.lu’ est de 50 E uro... E n 2001, il y a eu 4.655 nouvelles inscrip­ tions contre 8.127 en 20 0 0 ...

UBS et Ferrier Lullin: fusion et pian social La vague de fusions se poursuit au Luxem bourg et touche, encore une fois, les banques suisses. UBS (Luxem bourg) S.A. a, ainsi, annoncé son intention d'intégrer, d'ici à la fin de l'année, dans son giron la Banque Ferrier Lullin (Luxem bourg) S.A., dont elle est déjà actionnaire. "Cette intégra­ tion (...) représente p o u r les deux entités une solution o p tim a le dans le cadre d e leurs stratégies respectives" précise le com m uni­

qué diffusé par UBS. Pour la banque privée helvétique Ferrier Lullin & Cie SA, filiale d'U B S et actionnaire de la Banque F errier Lullin (Luxem bourg) S.A., l'opération s'inscrit dans une logique de focalisation et de mise en ligne de son réseau d'im plantations avec une offre de produits et ser­ vices qui ne nécessite plus une présence physique sur la place financière luxembourgeoise. Sur les 42 em ployés de Ferrier Lullin à L uxem bourg, la plupart devraient être repris aux côtés des 300 collaborateurs U B S, mais il y aura nécessairement des pertes en cours de route. Un plan social est d'ailleurs prévu d'être négocié avec la délégation du personnel et les syndicats pour l'ensem ble des collaborateurs qui ne pourront pas être repris. Sous réserve d'une décision défi­ nitive de fusionner ainsi que de l'approbation des actionnaires des deux banques, l'intégration de la B anque F errier Lullin (Luxem bourg) S.A. dans UBS (Luxem bourg) S.A. sera opérée avant la fin de l'année.

Fortis Luxembourg Vie consolidée

d'une licence en Sciences Commerciales et Financières et d'un Master en Tax Management obtenus à H EC - Liège. Après avoir acquis une solide expérience auprès des départements Tax, Ingénierie Financière et Patrimoniale d'établissements bancaires tels que Kredietbank Luxembourg, Cregem, Banque Internationale à Luxembourg et Société Générale Bank & Trust, il a rejoint la ligne de services Corporate Services (FIDEI S.A.) de Deloitte & Touche, au sein de laquelle il s’est attaché à développer un département montages et structures financières.Olivier M aréchal (4), 36 ans lui aussi, est diplômé de l'ESSEC (Paris), titulaire d'un DESS en informa­ tique de gestion (Paris IX Dauphine) et du DECF. Il a effectué la plus grande partie de sa carrière dans le groupe Deloitte & Touche et a également exercé des responsabilités opérationnelles au sein de Crédit Agricole Indosuez. Il est actuellement en charge du management de missions pour le secteur financier dans les domaines de l'efficience organisationnelle et de l'informa­ tique (stratégie, mise en place de systèmes). Enfin, à 34 ans, Erw an Loquet (5) est titulaire d'un DESS en droit des affaires et fiscalité (Nancy) et du diplôme des Hautes Etudes Européennes du Collège d'Europe à Bruges. Entré en août 1993 chez Deloitte & Touche, il a fait des taxes indirectes sa spécialité. Outre les conseils à la clientèle, il coordonne les travaux de VAT Compliance effectués par la ligne de services Tax Services.

Le conseil d'administration de la Kulturfabrik, centre culturel eschois dont la fermeture avait fait grand bruit - avant qu'il ne soit "réhabilité" il y a quel­ ques semaines - a désigné son nouveau directeur, Serge Basso de M arch, 42 ans. Désigné à l'unanimité, il a été retenu parmi les 35 intéressés qui avaient introduit leur dossier de candidature. Serge Basso de March était jusqu'il y a peu en charge de l'action artistique et du développement au centre dramatique national du Nord - Pas de Calais (La Comédie) à Béthune.

Yves Binsfeld (38 ans) devient le nouveau responsable du service client d'E urom otor. A la fin de l'année, reprenant les

rênes à la suite d'Ed.Goedert, directeur d'Autopolis et direc­ teur par intérim de Ford EuroMotor, il deviendra le nouveau directeur d'Euromotor.

Yvan M orel de W estgaver vient d'être promu managing director d'E D S Belgique, P ays-B as e t Luxem bourg. Il

Depuis le 7 juin, les com pagnies d 'assurances-vie luxem bour­ geoises C G A Vie, GeneraLife et Fortis Luxem bourg Vie ne font plus qu'une, sous l'enseigne Fortis Luxem bourg Vie, détenue conjointem ent par la B anque G énérale du Luxem bourg et Fortis Insurance International, toutes deux égalem ent membres du groupe Fortis. GeneraLife, active sur le m arché national luxem bourgeois depuis 1991, était détenue à 60% par Fortis Banque et à 40% par la BGL. C G A Vie, elle, était une filiale de Fortis B anque Assurances. Fortis Luxem bourg, pour sa part, est née en 1996 d'une fusion entre AG Luxembourg, établie depuis plus d'un siècle dans le pays, et C G A Luxembourg, filia­ le de la com pagnie belge CGER A ssurances. La libre prestation de services représente une part im portante de son activité en matière de produits Vie, par rap­ port à ce qui est vendu à destina­ tion du m arché local. En 2001, Fortis Luxembourg Vie

devient président de la zone Benelux et reportera directement à John Meyer, lui-même président d'EDS EMEA. Présent dans la société depuis 1987, Yvan Morel de Westgaver a précé­ demment occupé les fonctions de finance and administration manager Belux, finance contrôler EDS Pays-Bas, marketing manager EDS Europe du Nord, chief financial officer EDS France, chief financial officer EMEA information solutions delivery, et enfin managing director d'EDS Belgique et Luxembourg, avant l'annonce de sa nouvelle fonction ce 24 juin.

La société d'investissement Luxem part, cotée en Bourse à Luxembourg, est désormais présidée par Gaston S chw ertzer (à gauche), qui était jus­ qu'alors vice-président et administrateur délégué. Il succède à François Tesch (à droite), l'administrateur-délégué du groupe d'assurances Le Foyer, qui devient administrateur-délégué de Luxempart et présidera par ailleurs le nouveau comité d'investissement et d'orientation de la société, comité dans lequel siègent également Jo Santino et Jacquot Schwertzer.

Real S oftw are a nommé P iet Buyck au poste de general manager de la division retail, à la suite de Dirk Van Lerberghe.Piet Buyck, 44 ans, a étudié l’informatique à Gand ainsi que l’économie et le droit à Louvain. Depuis deux ans, il occupait la fonction de COO cheHealey-Hudson à Munich, un leader du marché dans les solutions IT pour l’automatisation des processus d ’achat via l’Internet. Il a précédemment travaillé comme sales manager chez Nixdorf, puis chez Numetrix, une entreprise IT canadienne spécialisée dans le planning de la production (supply chain management) dans laquelle il était responsable en tant que senior vice-president pour l’ensemble des opérations en Amérique du Nord, avec un bureau à New York. Après la reprise de Numetrix par JD Edwards, Piet Buyck a joué, en tant que vicepresident du supply chain planning solution group, un rôle crucial dans l’intégration des deux entreprises. En sa qualité de VP européen, il était entre autres responsable de la méthodologie de vente mondiale.

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C am pagne: CMD soldes d'été

Les campagnes Com m e chaque mois, retrouvez les nouvelles cam pagnes, com ­ m uniquées par les agences, dans paperJam . A gences, n'hésitez pas à nous les envoyer, accom ­ pagnées de leur fiche technique, à press@ paperjam .lu

Cam pagne: O rchestre Philharmonique du Luxembourg. C am pagne: Fortis A ssurances Activ' pensioun

Cam pagne: Centre Commercial Espace

Les rêves d'aujourd'hui seront ta réalité de demain

Agence: In ter C o m m unication C lient: C M D A rt D irector: G hislain G irau d et Copy & C oncept: Patrick T honnard Illustration 3D: Seb K ostka A ccount M anagers: V alérie G iraudet / A lain Cunisse

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Agence: O rbite Conseil Client:

Sujet: Grande réouverture, jo u r­ née internationale de la famille Agence: O rbite Conseil Client: C entre E space A rt D irector: C hristian D elcoigne Account M anager: Simone Nilles Pho­ tographe: Yves K ortum Sup­ port: Presse, Affichage

O rchestre P hilharm o-nique du Luxem bourg A rt Director: Christian Delcoigne Graphiste: David Carpentier Copy: Fabrizio Z anier, C hristian D elcoigne Account M anager: Bob Gijlen Supports: Presse, Affichage, Édi­ tion

C am pagne: Hyundai

jo u rd 'h u i sero n t la réalité de dem ain A rt D irector / G raphie Design: Jean -P h ilip p e Janus Support utilisé: presse

Agence: O rbite Conseil Client:

d'Waasser

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Agence: Ipso Facto C lient: Fortis A ssurances Sujet: Les rêves d'au­

C am pagne: VivA

Cam pagne: Bofferding

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Cam pagne: Le sport sans tabac

Korean M otor Company, m arque Hyundai G raphiste: Yves Paillot Copy: Fabrizio Z anier Account M anager: C h ristin e Tiravy Support: Distribution nationale

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C am pagne: O rbite Conseil

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Agence: C om ed A nnonceur: B offerding Supports utilisés: presse A rt D irector: P ierre S ervais C opyw riter: L ucien C zuga A ccount M anager: T hierry Bollekens Info­ graphiste: Jean Philippe Luniaud

Agence: binsfeld communication C lient: Sources Rosport Support: presse écrite Concept: Frank K aiser G raphique: Fred H ilger Photographe: Pascal H abousha Account M anagers: Frédérique N esser

Theisen,

Claude

Cam pagne: Dinner for two Cam pagne: produits Zanussi Quand réfrigérer déviant un art.

Agence: Inter Com m unication Client: A EG A rt director: Ghislan G iraudet Copy/concept: Patrick T honnard A ccount: Valérie G iraudet Photographe: Patrick M uller (Agence Blitz)

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Cam pagne: CMD 22 max

C am pagne: Surf

for twôJPf W4

Agence: binsfeld com munication C lient: Sources Rosport Support: presse écrite Concept: Frank K aiser G raphique: Fred H ilger Photographe: Pascal H abousha Account M anagers: Frédérique N esser

046 Past&Future paperJam 08.+09.2002

Agence: O rbite Conseil Client: O rbite C o n seil A rt D irector: C hristian D elcoigne Copy: Fabrizio Z a n ier Photographe: Frank W eber Support: Presse

Agence: C om ed Client: M inistère de la Santé Supports utilisés: presse et abribus A rt Director: P ierre S ervais C opyw riter: Lucien C zu g a A ccount M a­ nager: C arlo D ickes Photo­ graphe: M arc Schmit

Theisen,

C laude

Agence: C oncept Factory Client: Cegecom Support: presse écrite

Agence: In ter C om m u n icatio n C lient: C M D A rt D irector: G hislain G irau d et Copy & C oncept: P atrick T h o n n ard Illustration 3D: Seb K ostka A ccount M anagers: Valérie

D irecteur de la création: A ndré Hesse Direction artistiaue: Eric Perot G raphique: D avid Solito P hotographe: F ran k W eber A ccount M anagers: L aurent

G iraudet / A lain Cunisse

A ntonelli, Pol G oetzinger ■


a enregistré un m ontant de prim es de 229 m illions d'Euro (+89% par rapport à 2000) pour un béné­ fice net de 3,4 millions d'Euro (contre 0,2 m illion un an plus tôt). L'activité non vie, quant à elle, a généré plus m odestem ent 15 m illions d'E uro de prim es ém ises (+5% ) et 2,1 millions de bénéfice net.

Secteur financier: pour un service plus rapide via Internet La société K ana, fournisseur de solutions e-C R M (G estion des relations avec la clientèle), vient de rendre publique une étude m enée auprès d'une centaine de sociétés clientes dans le secteur financier, qui a rév élé une dem ande accrue en m atière d'as­ sistance experte et en tem ps réel. Ces sociétés ont, de plus en plus souvent, recours à Internet pour obtenir de l'aide et des réponses à leurs questions par courrier élec­ tronique ou via ce que l'on appel­ le l'assistance "self-se rv ice". Dans le m êm e tem ps, elles atten­ dent le m êm e niveau de service concernant leurs activités finan­ cières que celui obtenu par télé­ phone. Parm i les principaux résultats de cette enquête, on note que 47% des personnes interrogées préfè­ rent com m uniquer avec l'entre­ prise via un self-service Internet et que pour 35% des sociétés ayant répondu, le "self-service Internet" représente le deuxièm e moyen de com m unication après le téléphone. D'ailleurs, aux yeux de Kana, le secteur des services financiers fait figure de précur­ seur dans l'utilisation de ce m ode de com m unication: "les fo u rn is­ seurs de services fin a n cie rs qui o nt m is en oeuvre un self-service e t une gestion du courrier élec­ tronique sont, non seulement, en avance su r les autres entreprises, m ais ils ont égalem ent réduit leurs coûts de m anière sensible" note à ce sujet Bud M ichael, Executive V ice P resident o f Products and M arketing de Kana.

Clearstream: traitem ents nocturnes améliorés Depuis le 8 juillet, la Banque C entrale du L uxem bourg et C learstream B anking L uxem ­ bourg (CBL) ont m is en place une nouvelle procédure perm et­ tant aux établissem ents de crédit

luxembourgeois clients de CBL d ’accroître l’utilisation de leur titres déposés en gage et d ’am é­ liorer la sécurité financière du règlem ent du traitem ent de nuit de Clearstream . Les clients de C B L peuvent désorm ais utiliser les avoirs et lignes de crédit dont ils disposent auprès de la B anque centrale pour garantir le crédit accordé p ar C BL au cours du traitement de nuit. Le rem boursem ent du crédit accordé s’effectuera alors autom atiquem ent à travers les livres de la BCL après le règle­ m ent du traitem ent de nuit.

Belval: quels moyens pour l'Etat?

G ee rt Van Peteghem devient responsable des relations

avec les partenaires chez E M C Benelux. Le numéro un du stockage des données l'a engagé au poste de regional partner manager pour le Benelux. Il sera responsable de l'entretien, du développement et du renforcement des rela­ tions d'EMC avec les intégrateurs de systèmes, les sociétés de logiciels, les bureaux de consulting et les sociétés d'outsourcing du Benelux. A 32 ans, le nouveau collaborateur d'EMC, licencié en communication à l'université de Gand et titulaire d'un MBA option marketing à la Vlerick School voor Management, pourra compter sur l'expérience qu'il a acquise en tant que business deve­ lopment manager Benelux-Danemark chez PTC, une société spécialisée dans les logiciels axés sur le développement de produits. Auparavant, il avait occupé plusieurs fonctions dans la vente, d'abord chez Spector Photo Group puis, dès 1997, chez PTC.

M arc S chonckert, qui était Manager Corporate Communications chez Arbed (puis Arcelor) depuis 1989 a pris son envol... Il a quitté le monde sidérurgique pour prendre le poste de Director Public Relations de la compa­ gnie aérienne Cargolux. Ce Luxembourgeois, marié et père d'une fille, sera notamment en charge des relations auprès des médias nationaux et internationaux.

Jean Bergh a été nommé directeur général du G oodyear Technical C e n te r Luxem bourg (GTC*L) à Colmar-Berg en

Quel sera le m ontant finalem ent accordé à l'E tablissem ent en charge du financem ent des dépenses relatives aux études prélim inaires, à la préparation du te rrain , à la stabilisation des hauts-foum eaux, au dém antèle­ m ent et à la dém olition des équi­ pem ents non destinés à être pré­ servés sur le site d ’Esch-Belval en voie de réhabilitation ? La question dem eure alors que le projet de Loi portant création d ’un fonds pour la réalisation des équipem ents de l’Etat sur le site de Belval-O uest et autorisant le G ouvernem ent à acquérir les im m eubles nécessaires à l’ac­ com plissem ent de cette m ission suit son parcours législatif. Initialem ent, le texte prévoyait un m ontant de 50 m illions d'Euro, soit plus de 2 m illiards de francs. C ette som m e avait vivement fait réagir le Conseil d'Etat qui, dans son avis rendu le 16 avril dernier, rappelait qu'elle dépassait, de loin, le seuil adm issible au-des­ sus duquel une loi est indispen­ sable. Jugeant que le m inimum indispensable d'inform ations fai­ sait défaut pour justifier un tel m ontant, la H aute Juridiction avait proposé qu'une dotation en capital soit m ise à disposition de l'établissem ent concerné, pour un m ontant pouvant s'élever à 1,5 m illion d'Euro. D ans un am endem ent proposé à la m i-juin, la Com m ission des Travaux publics a souhaité reve­ nir su r cette proposition du Conseil d'Etat, estim ant, cette fois, que ce m ontant de 1,5 mil­ lion est "m anifestem ent insuffi-

date du 1er juin. Il remplace ainsi Théo Famulok qui a dirigé le Centre de Recherche et de Développement de Goodyear depuis 1994 et a décidé de prendre sa retraite. Jean Bergh, de nationalité luxembourgeoise, est entré au service de Goodyear en 1968 après avoir accompli des études d'ingénieur en chimie à l'Université de Liège. Il a gravi différents échelons aux services du développement et de la recherche de mélanges de gommes et de matériaux pour devenir Director Tire Technology en 1996 et Director R&D Compound Science en 1999. Après deux ans d'affectation au siège de Goodyear à Akron (Etats-Unis), il reprend le poste de directeur général du GTC'L. Au cours de sa carrière, Jean Bergh a été impliqué dans de nombreux pro­ jets d'élaboration de nouveaux polymères et il a activement promu la tech­ nologie utilisant de la silice dans les nouvelles générations de mélanges de gomme.

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Assurance auto européenne en voie de modernisation

Alors que le problème relatif à l'ap p lication du systèm e de bonus-m alus est loin d'être réglé (lire paperJam 04.2002), la Com m ission européenne pour­ suit sa réflexion et propose de m oderniser et am éliorer les règles en vigueur dans l'Union en m atière d'assurance autom o­ bile. U ne proposition de directi­ ve a été présentée en ce sens, visant notam m ent à faciliter la souscription d'une assurance couvrant un séjour tem poraire dans un autre État m em bre et celle d'une assurance de courte durée couvrant un véhicule ache­ té en dehors de l'État m em bre de résidence de son propriétaire. Il faut dire que certaines règles actuellem ent en vigueur le sont depuis 1972, alors que les m on­ tants m inimaux d'indem nisation fixés p ar la deuxième directive d'assurance automobile n'ont pas été adaptés depuis 1982... Par ce nouveau texte, Bruxelles entend ainsi stim uler la concur­ rence transfrontière sur le m ar­ ché autom obile en favorisant la possibilité, pour un consom m a­ teur, d'acheter et/ou d'assurer une

voiture n'im porte où dans l'UE. Finies, par exemple, les clauses d'exclusion d'assurance lorsque le véhicule reste en dehors de l'État m em bre d'im m atriculation plus longtem ps qu'une durée déterm i­ née. La proposition actualiserait notam m ent certaines dispositions existantes, relatives, par exemple, au m ontant m inim um de couver­ ture dont les autom obilistes doi­ vent bénéficier. Elle perm ettrait égalem ent aux assurés de changer plus facilem ent d'assureur, avec l'obligation pour les assureurs de délivrer une attestation de sinistralité à l'échéance de toute poli­ ce. Enfin, un autre objectif essentiel est d'am éliorer la protection des piétons et des cyclistes im pliqués dans des accidents, en assurant leur couverture par l'assurance du v éhicule autom obile im pliqué. Une couverture qui ne préjugerait ni de la responsabilité civile que peut encourir le piéton ou le cycliste, ni du niveau d'indem ni­ sation qui est déterm iné par la législation nationale de l'Etat membre.

sant". Elle a proposé de le porter à 3,5 millions d'Euro, à imputer du budget des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’exercice 2002 .

Ducroire, l’assurance risques à l’export plus forte en 2001 Profitant du regain de prudence qui a suivi les événem ents du 11 septem bre 2001, l’O ffice du D ucroire, établissem ent public

dont la m ission consiste en l’oc­ troi de garanties en vue de m ini­ m iser les risques à l’exportation, a enregistré en 2001 une hausse de ses activités de 14%, alors que le niveau des exportations luxem­ bourgeoises, lui, se contentait d’une légère hausse de 3%. Le Ducroire assure plus d ’un tiers des exportations luxem bour­ geoises à destination des pays de la grande exportation (pays hors OCDE, Corée du Sud, Hongrie, M exique, Pologne, T chéquie, Slovaquie et Turquie). En 2001, le m ontant total des engagements réels pris par l’Office s ’est élevé à 208,8 m illions d ’Euro (+14,5% par rapport à 2000), pour un

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nombre d ’opérations assurées de 2.998, en baisse pour la prem ière fois depuis 1993 (il y en avait eu 3.326 en 2000). 91 pays sont concernés par ces engagem ents, dont 60% se concentrent sur dix d'entre eux: l'A rabie Saoudite, la Bolivie, le Brésil, la C hine, la Corée du Sud, les Em irats A rabes U nis, l'Inde, la P ologne, la R oum anie et la Tchéquie (par ordre alphabétique). Dans le détail, en 2001, 2.943 opérations en assurance directe ont été couvertes po u r un montant de 284 ,7 m illio n s d ’Euro (+7,56% par rapport à 2000), alors que les réassurances accep­ tées ont été au nom bre de 55, pour un m ontant de 6,5 m illions d ’Euro (-58,9% ). Pour ce qui est des en g ag em en ts réels de l’O ffice, ceux nés de l’assurance directe se sont élevés à 178,8 mil­ lions d ’Euro (+6,3% ), et ceux issus des accords de réassurance conclus avec des agences de cré­ dit à l’exportation étrangères se sont chiffrés à 19,6 m illions d ’Euro (+42% ). D ernière do n n ée chiffrée : le m ontant des retards de paiem ent, c ’est-à-d ire les créan ces co u ­ vertes par l’O ffice du D ucroire échues, m ais im payées au 31 décem bre : elles o n t augm enté de 75%, passant de 0,8 m illion en 2000 à 1,4 m illion en 2001. Le 'coupable' s’appelle l’Argentine, dont la crise a généré une forte croissance des défauts de paie­ ment.

Premier trim estre positif pour Promotic

En dépit d'un m arché relative­ ment difficile pour tous les pres­ tataires du secteur inform atique, la société de services Prom otic L uxem bourg a enreg istré une hausse de son chiffre d'affaires de 12,33% au cours du prem ier tri­ m estre 2002, p ar apport aux trois prem iers m ois de l'année 2001, atteignant le m ontant de 750.000 Euro. C ela représente 43% du chiffre d 'affaires co nsolidé du groupe (1,72 m illions d'Euro, en progression de 19% d'une année sur l'autre), qui est né en Belgique, à N aninne, en 1983, et qui com pte une troisièm e entité à Strasbourg depuis 2000.

A u G rand-D uché, la société a vu le jo u r en 1987 et em ploie aujour­ d'hui une cinquantaine de per­ sonnes. En 2001, le chiffre d'af­ faires to tal de P rom otic L uxem bourg avait été de 2,76 m illions d'Euro, en hausse de près d e 50% par rapport à 2000. P rom otic est active dans les pro­ je ts inform atiques en régie mais aussi dans la gestion de projets H elp D esk et support des utilisa­ teurs. La société propose égale­ m ent, en ces tem ps difficiles de m anque de ressources humaines, une aide au recrutem ent d'infor­ m aticien s, soit en direct, soit après une période en régie. Elle se base notam m ent sur une ges­ tion inform atisée très poussée des candidatures reçues (plus de 60 p ar jour).

Programmes protégés: Luxembourg bientôt en règle...

Le 22 m ars dernier, la C o m m issio n eu ropéenne avait décidé la saisine de la Cour de ju stice européenne à l'encontre du Luxem bourg pour son retard dans la transposition de la directive concernant la protection juridique des services à accès conditionnel, c'est-à-dire les services de radio­ diffusion télévisuelle ou sonore et les services en ligne fournis à dis­ tance au public et m oyennant paiement. E st co n cern é, ty piquem ent, à Luxem bourg, le bouquet de télé­ vision à péage SelecTV, dévelop­ pé par la société A urora M edia Technologies, et qui offre une quarantaine de program m es de télévision, exclusivem ent diffusés via les réseaux câblés. Sa récep­ tion en clair est subordonnée à la co n clu sio n d ’un ab o n n em en t avec l ’o p érateu r du bouquet, lequel couvre non seulem ent l’ac­ cès en clair aux program m es mais encore la location du m atériel de décodage nécessaire. Toute activité illicite ayant pour b u t d ’assurer la réception en clair de ces offres sans verser la rém u­ nération prévue est donc préjudi­ ciable à l'opérateur, et c'est pour­ quoi la directive im pose, de m an ière form elle, aux É tats m em bres, de prendre les m esures nécessaires pour interdire et sanc­ tionner de façon appropriée des


A G E N D A activités telles que la vente de décodeurs, de cartes à puce ou de logiciels pirates. M ais elle leur interdit, parallèlem ent, d'invo­ quer la lutte contre le piratage pour restreindre la libre circula­ tion de services et de dispositifs d'accès conditionnel légitimes en provenance d'un autre Etat membre. Entrée en vigueur le 28 novembre 1998, la directive était censée être transposée en droit national par les États m em bres au plus tard le 28 mai 2000... Le dossier grand-ducal avance, très lentem ent, mais sûrement, et le Conseil d'Etat a rendu, il y a peu, son avis sur le projet de loi en cours d'examen. Le texte pré­ voit, d'une part, une action en cessation spécifique des activités, dont la recevabilité ne serait pas soum ise à l’existence d ’une situa­ tion concurrentielle, et, d ’autre p art la création de nouvelles infractions afin de sanctionner pénalem ent ces activités illicites. Des actions pénales qui peuvent aller jusqu'à la saisie, voire la destruction des m atériels, ce qui est ju g é plus persuasif que de sim ples dom m ages et intérêts. Dans l'état actuel du texte, le législateur a toutefois limité le caractère illicite à celles exercées à des fins com m erciales, de sorte que les activités de piratage exer­ cées à des fins purem ent privées ne sont pas incrim inées en droit luxembourgeois.

Petit à petit, eLuxembourg fait son nid

p rojets de 22% , alors que le m oins bien loti des autres (la Suisse) est déjà à 35%. Le pour­ centage moyen, lui, est de 55% pour l'ensem ble des pays étudiés. En m atière d'im pôt sur le revenu, d 'im m atriculation de véhicule routier, d'im pôt sur les sociétés ou de m ise en ligne des marchés publics, le pays affiche toujours un zéro pointé. Mais il faut dire aussi que, dans ces cas-là, la mise en service concrète n'est de toute façon pas prévue avant la fin 2002 au plus tôt. M. Schaak s'est donc montré confiant: "la p o si­ tion du G rand-Duché s'am éliore­ ra significativem ent au cours des prochaines évaluations sem es­ trielles". Avec une progression de sa situa­ tion de quelque 7% depuis la der­ nière étude, fin 2001, L u x ­ em bourg fait tout de m êm e m ieux que la Finlande (mais qui affiche un état d'avancement de 7 0 % ...), la N orvège, le Portugal, l'A llem agne ou encore les PaysBas. D ans quelques domaines, to u t de m êm e, Luxem bourg apparaît dans le prem ier tiers de l'évaluation: en m atière de Sécurité sociale, de bibliothèque nationale (le projet eBNL2 est m êm e en tête du classem ent) ou encore de délivrance d'autorisa­ tion en relation avec l'environne­ ment. P arm i les projets que la CNSI (C om m ission nationale pour la société de l'inform ation) doit approuver lors de sa prochaine réunion du 24 juillet: le niveau 2 de l'application "Im pôt su r le R evenu" et "Im pôt su r les socié­ t é s les niveaux 1, 2 et 3 de celui sur la R echerche d'em ploi et les niveaux 1 à 4 du projet "Im m atriculation de véhicule routier".

Développement de l'aide au développement

"L es résultats de l'évaluation com partive du m ois d'avril 2002 montrent que le Luxem bourg est à la traîne... m ais rattrape son retard". L a conclusion tirée par le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Joseph Schaack (notre photo), lors de la présentation de la dernière m ise à jo u r (datée d'avril) de l'évaluation européen­ ne des services eG overnm ent a le m érite d 'être claire. Selon le docum ent diffusé p ar la DG "S ociété de l'Inform ation", se basant sur l'étude m enée par Cap G em ini Ernst & Young auprès des 15 Etats m em bres de l'UE, plus la Suisse, la N orvège et l'Islande, Luxem bourg est crédité d'un état d'avancem ent de ses

41,407 m illions d'Euro: c'est la som m e déboursée en 2001 par L ux-D evelopm ent, la société luxem bourgeoise pour la coopé­ ration économ ique internationa­ le, agissant sous l'égide du minis­ tère des A ffaires étrangères pour la réalisation de projets de coopé­ ration au développem ent bilaté­ raux et intergouvem em entaux financés par le G rand-D uché, soit une hausse de 15% par rap­ port à 2000. P rès de 60% de ces fonds ont été débloqués à destination de l'A frique sub-saharienne, en par­ ticulier le Cap-Vert, le Burkina Faso et le Niger, qui cum ulent à eux trois plus de la m oitié de ce m ontant global. Un total de 92 projets en cours d'exécution étaient recensés au 31 décembre

Vous organisez une conférence, une formation, un événement? Envoyez vos informations à press@paperjam.lu

Agenda Telindus propose diverses formations en ce mois de juillet, en bureautique et pour Apple: - Introduction PC, le 17 juillet - Mise à jour Office 2000 vers XP, les 15 et 16 juillet - Excel 2000: avancé, les 15 et 16 juillet - Excel XP: avancé, les 15 e t 16 juillet - Excel X: avancé (Apple), les 15 e t 16 juillet Infos: Marie-Christine Henry, 53 28 20 1, service.formation@telindus.lu, www. formation, telindus.lu Les prochaines activités/ séminaires/ cycles de formation à l’ordre du jour chez eBRC : - Petit déjeuner Business Continuity: Sinistre : méthodes de la gestion de crise, le 11 juillet - Petit déjeuner sécurité: Sécurité du bâtiment, élém ent fondamental de la sécurité des données, le 8 août - Petit déjeuner business continuity: Le choix des outils de gestion du plan de continuité, 12 septembre - Formation sécurité : DNS Fundamentals, le 27 septembre eBRC annonce par ailleurs déjà le programme général de son prochain calendrier de formations (septembre-décembre 2002) : - Formations sécurité : Securing Windows 2000, Ethical Hacking, Network Intrusion & Penetration Techniques, Creating a Security Policy Based on ISO-17799 Best Practices, Security Fudamentals, Linux Security... - Formations business continuity Gestion du Risque Opérationnel, Initiation au Business Continuity, Analyse de Risques, Business Case : le nouvel accord Bâle II - Formations project management Infos: Christelle Amodio ou Adelia Soares, christelle.amodio@ebrc.lu ou adelia.soares@ebrc.lu, 26 06 1, www.ebrc.lu

Le site web de SAS (Strategy Advertising Systems) proposera durant les mois de juillet et d'août, dans sa rubrique "Buzz du mois", un article de Steve Faigen, Le branding efficace des services dans le secteur financier. L'auteur est l'ancien directeur communication et marketing chez Lehman Brothers à Wall Street et actuellement spécialiste de la communication à la Banque of New York à New York. En septembre, vous trouverez La genèse et l'establishment stratégiques d'une marque dans secteur tertiaire e t le conseil, par Christiane Dôhler, spécialiste de la communication auprès des cabinets de conseil, les Big Five et les Fortune 500. Le Buzz du mois est disponible en français et en anglais www.sas.lu. Infos: Katja Rausch, Romain Seiwerath, SAS - Strategy Advertising Systems 42, parce Lésigny L-5753 Frisange, 23 67 65 65, 23 67 65 67 (fax), sas@sas.lu

Organisée par le GIE Sitec, la formation d'initiation Gérer un projet de système d'information, destinée aux futurs chefs de projets, aura pour objectif de présen­ ter l'ensemble des activités relevant de cette activité de gestion et d'en introduire les principaux concepts et techniques. Les points abordés seront les suivants: - Conduire et gérer un projet de SI : concept et terminologie, spécificités du projet de système d'information - L'avant projet : cahier des charges, appel d'offre, proposition - Les acteurs : missions, responsabilités - Les cycles de vie d'un projet : contexte et principaux modèles, cycles de vie particuliers - Conduire un projet : techniques de base pour la planification et le suivi - La gestion du changement au niveau du maître d'ouvrage - Le processus de gestion des risques - L'assurance de la qualité : définitions, métrologie, vérifications et validation, ... - Etude de cas : constuction d'un plan de développement et encodage sous MS Project La formation, donnée par Norbert Vidon, aura lieu du 10 au 12 septembre au CRP Henri Tudor. Infos: Gaëlle Belenchia, 42 59 91 350, sitec@sitec.lu, www.sitec.lu

A'venue International propose quelques séminaires de formation inter-entreprise en septembre sur le thème global suivant :4 modèles pour améliorer sa communication et sa relation avec les autres, soit: - L'analyse transactionnelle, le 5 septembre - L'assertivité, le 6 septembre - La programmation neurolinguistique, le 12 septembre - Les styles sociaux, le 13 septembre Infos: A'Venue International - Event & Travel Blenders S.A., 13 rue du Bois L-8019 Strassen, 22 17 27, 22 29 95 (fax), www.avenue-international.com

Le 18 septembre, de 16 à 19h, au CRP Henri Tudor, aura lieu la rencontre Spiral Cassis : vers un réseau de consultants certifiés dans le conseil en informa­ tique stratégique et en e-business aux PME.

Infos: Anne Gaspard, 42 59 91 206, 42 48 99 (fax), spiral@spiral.lu, www.spiral.lu

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2001, 37 autres étant en cours de formulation. Les quatre principaux dom aines d 'intervention de LuxD evelopm ent sont l'éducation, l'alphabétisation et la formation (23,3% ), la santé et le secteur social (21,6%), l'agriculture et le développement rural (20,8% ) et l'eau et l'assainissem ent (18,48% ). A noter que les projets d'éducation, en 2000, représen­ taient plus de 31% de l'ensemble des aides accordées. L'aide à la coopération internatio­ nale a toujours été considérée avec beaucoup d'attention par le gouvernem ent de Jean-C laude Juncker (voir l'interview du pre­ m ier m inistre dans notre édition 03.2002, page 145), le Luxembourg y ayant consacré, pour la seule année 2001, 0,78% du revenu national brut du pays, et visant, d'ici à 2005, les 1%, alors que l'U nion européenne table sur une moyenne de 0,36% à l'horizon 2006.

Com pte-àrebours pour l'UMTS

Depuis le 22 mai, on connaît la liste officielle des opérateurs à qui ont été attribuées les licences d'exploitation des réseaux UM TS à Luxembourg: Tango, O range et les P& T Luxembourg, dont la désignation a été définitivem ent ratifiée par l'ILR le 14 juin. De la théorie, il faut désormais passer à la pratique. A ce je u là, Tango, qui est sorti ‘vainqueur’ du concours de beauté, a égale­ ment été le prem ier à présenter officiellem ent le ‘tim ing’ prévu p o ur le déploiem ent de son réseau, dans un contexte habituel pour la société au Luxembourg: celui d'être la tête de pont du groupe Tele2 pour la m ise en oeuvre de bon nombre de techno­ logies, amenées à être, par la suite, à être généralisées ailleurs. Le lancement commercial U M TS de Tango est prévu pour le mois de janvier 2003: un délai relative­ ment court, principalement grâce à une capacité d'adaptation rapide de la part de l'infrastructure exis­ tante. Dès le début, Tango annon­ ce une couverture de 90% de la population, pour 69,5% du terri­ toire grand-ducal. En M ai 2004, les taux de 97%, respectivem ent 92%, sont annoncés. Et com m e

pour l'ensemble de ses autres acti­ vités, Tango mise sur des prix faibles, la simplicité de l'offre, l'innovation et la fourniture de contenus adaptés. Sans oublier la complém entarité entre les diffé­ rentes activités du groupe: télévi­ sion et radio seront ainsi mis à contribution. On attend désormais la réaction des deux autres heureux (?) lau­ réats. Celle des P&T était atten­ due le 17 juin lors de la présenta­ tion officielle des résultats 2001. Il faudra encore patienter, les diri­ geants de l'opérateur historique étant restés pour le moins discret sur la question

EFA grandit encore A près Robur, une des plus grandes sociétés de gestion sué­ doises (filiale de Swedbank) et Investlife, une des principales com pagnies d'assurances luxem­ bourgeoise - voir paperJam 04.2002, page 046 -, c'est au tour de Foyer International (filiale du groupe d'assurances Le Foyer), le leader parm i les opérateurs trans­ frontaliers basés à Luxembourg, de co n fier à European Fund A dm inistration l’adm inistration de ses produits d ’assurance-vie de type 'Unit Linked'. EFA, société paneuropéenne spé­ cialisé dans les services d ’adm i­ nistration de fonds et d’agent de transfert retail, interviendra en tant qu'agent valorisateur et com ptable pour les fonds internes collectifs de Foyer International. Elle fournira également des ser­ vices à valeur ajoutée com prenant la fabrication du reporting régle­ m entaire à destination du Com m issariat A ux Assurances et la surveillance des règles d ’inves­ tissem ent prudentielles.

Pierre Werner: hommages unanimes

"G rand architecte de l'Europe d 'après-guerre" (Jean-C laude Juncker); "Père spirituel de notre Euro" (Rom ano Prodi, président de la Com m ission européenne); "G rand européen, une des p er­ sonnalités politiques phares au

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L u xem b o u rg" (G erh ard Schro­ der, chancelier allem and); "Un im m ense européen et un grand p re m ie r m in istre" (V iviane Reding, com m issaire européen et ancien m inistre ); "Visionnaire et hom m e d'action, reflet d'une p e r ­ so n nalité fo r g é e p a r un idéal élevé" (Y ves M ersch, président de la B an q u e ce n trale du Luxem bourg): les hom m ages ont été u n an im es, ta n t au Luxem bourg qu'en Europe, suite au décès de P ierre W erner, surve­ n u le 24 ju in dernier dans sa 89è année. A ncien P rem ier m in istre du Luxem bourg (entre 1959 et 1974, puis entre 1979 et 1984), il a débuté sa carrière politique en décem bre 1953, le jo u r de son 40e anniversaire, lorsqu'il s'est vu attrib u e r le p o rte feu ille de m inistre des F inances et m inistre de la Force publique au sein du n o u veau g o u v ern em en t de

Joseph Bech, qui occupe le poste d e P rem ier m in istre ap rès le décès de Pierre D upong, m inistre d'Etat et m inistre des Finances. Le parcours de sa longue carrière p o litiq u e l'avait notam m en t am ené à présider, à la fin des années 60, un groupe d'experts ch a rg é d 'élab o re r la m ise en oeuvre de l'union économ ique et m o n étaire eu ro p éen n e. En octobre 1970 fut ainsi présenté le "R apport Werner" qui engagea la création du S ystèm e m onétaire européen, précurseur de l'Euro d'aujourd'hui. Entre autres res­ ponsabilités, dans une ‘seconde v ie ’, M. W erner fut p résident du C onseil d'A dm inistration de la CLT entre 1985 et 1987, puis p résid e n t du C o n seil d'A dm inistration de la Société européenne des satellites, entre 1989 et 1996. C 'est, d'ailleurs, sous l'im pulsion d e son gouver­ nem ent que fut créé, en 1985,

Goodyear rempile avec IBM

Entre IBM G lobal Services et G o o d y ear E urope, l'aventure continue. Le contrat de collabo­ ration unissant les deux sociétés et portant sur la gestion com plè­ te, 24/24 heures et 7/7 jo u rs, par IBM G lobal Services, du ser­ veu r m ain fram e cen tral de G oodyear à C olm ar-B erg a été prolongé pour une durée de cinq ans. G oodyear S.A. à Colm ar-Berg est le com plexe le plus diversifié que le m anufacturier de pneu­ m atiques possède en dehors des Etats-U nis. O n y fabrique des pneus bien sûr, mais aussi des renforts de toile, du fil d ’acier et des form es de vulcanisation. Le site abrite aussi un centre de recherche et, depuis 1991, le centre info rm atiq u e européen dont les applications de com pta­ bilité, de gestion financière, de logistique et de la recherche des­ servent l’ensem ble des succur­ sales européennes, africaines et m o y en -o rien tales du groupe. Avec un effectif de près de 3.700 co llab o rateu rs, G o o d y ear est

au jo u rd ’hui le deuxièm e em ployeur privé d u Luxembourg. U ne équipe d ’une quinzaine de personnes assure, en perm anence, la gestion de tous les processus du m ainfram e de G oodyear Europe, qui dessert plus de 3.000 utilisa­ teurs se connectant à partir de tous les sites de G oodyear situés en Europe, au M oyen O rient et en Afrique. C ette collab o ratio n entre G o o d y ear et IB M rem onte à 1996, date à laquelle le construc­ teur am éricain a décidé de soustraiter la gestion d e son m ainfra­ m e, à la fois pour dim inuer les coûts et disposer, en perm anence, des ressources hum aines et tech­ niques nécessaires pour assurer la bonne m arche de ses opérations. L es services fournis p ar IBM G lobal S ervices com prennent notam m ent la gestion du stockage d es d o nnées, des procédures batch et des sauvegardes; la plani­ fication et les tests des procédures de secours, ainsi que la gestion du hardw are et le financem ent du hardw are et du software.


A G E N D A celui qui est aujourd'hui le leader m ondial en m atière d'opérations satellites.

Diners Club et Club Monnet Il y a quelques sem aines de cela, le D iners C lub L uxem bourg annonçait le lancem ent d'un accord avec le Club M onnet. De quoi s'agit-il? Les deux entre­ prises visent une cible com pa­ rable: plutôt haut de gam m e, plu­ tôt urbaine. C 'est pourquoi, doré­ navant, la carte de m em bre du C lub M onnet sera égalem ent carte de crédit D iners Club. Com m e de bien entendu, le client pourra utiliser la carte pour payer sur place tous les services du club, mais égalem ent dans de nom breux com m erces au Luxembourg. D iners Club, bien que m oins connue que ses concurrents M astercard ou Eurocard, est la doyenne des cartes de crédit. A près une période relativem ent calm e dans son développem ent, une restructuration dans le capital de la société a relancé l'activité et les am bitions. L a H olding SpA, p ropriétaire à 100% de PA Investm ents SA Luxem bourg (tiens tien s...), à son tour pro­ priétaire, entre autres choses, de Diners Club SA. Dans le groupe se retrouvent des marques com m e Versace Jeans C outure ou G ianfranco F erre Sport. Sur le Bénélux, on com pte environ 150.000 porteurs de carte Diners Club, 80 000 com m er­ çants acceptant la carte, pour une dépense totale supérieure à 650 m illions d'Euro. C oncernant l'ac­ cord avec C lub M onnet, les m em bres bénéficieront gratuite­ ment du service de la carte et il n'est prévu aucune augm entation du droit d'inscription à l'occasion du lancem ent de l'opération.

Andersen sous pavillon E&Y

T

Le 19 avril dernier, A ndersen Luxem bourg et E rn s t& Young annonçaient l’accord de p rin c i­ pe scellant la fusion des deux ca b in ets, le p re m ie r nom m é, victim e des suites de l ’affaire

E nron, passant dans le giron du second, pourtant deux fois plus p etit en taille (200 em ployés pour E m st contre plus de 400 p o u r A ndersen). A la m i-juin, alors q u ’on n ’en savait toujours pas plus sur les m o d a lité s p récises de cette fusion, le drapeau E& Y flottait su r le K irch b erg , devant les locaux d ’A ndersen. C e n ’est, fin a le m e n t, que le 2 ju ille t q u ’ont été présentés les tenants et les aboutissants de ce rappro­ ch e m en t, o ffic iellem e n t entré en vigueur la veille. U ne nouvelle société, du nom de E rnst& Young S.A. a ainsi été cré é e , fo rte de q u elq u e 600 em ployés, et com ptant 26 asso­ ciés (dont 16 ex-A ndersen, seul Y ves D eschenaux, qui souhai­ ta it d ep u is quelques tem ps poursuivre des projets person­ nels, n ’a pas suivi le m ouve­ m ent). Les ‘vic tim es’ du plan social chez A ndersen sont, au final, une trentaine, tous appartenant à un départem ent spécialisé aui n ’avait pas d ’activités propres au Luxem bourg. E& Y revendique désorm ais les plu s im p o rtan ts serv ic es en m a tiè re fisc a le et ‘B usin ess ad visory services’, et se posi­ tionne en deuxièm e position en m atière d ’audit de fonds d ’in­ vestissem ent (1.524 com parti­ m ents, soit 20,56% du m arché, le leader étant PwC avec plus du d o u b le ). S ur le m arch é des s o c ié té s de plus de 300 e m p lo y és, la so cié té détien t 27% du m arché de l’audit. “ C ette intégration représentait une opportunité unique com pte tenu du resserrem ent du m ar­ ché. D e plus, la com plém entari­ té est idéale, car chacun possé­ d ait des co m p éten c es que l ’autre n ’avait pas forcém ent. D éso rm ais, notre o b je c tif est d ’être le num éro un ou deux dans tous les dom aines d ’activi­ tés que nous couvrons, dans un h orizon de trois ans” a expliqué K enneth Hay, c h ie f executive o ffic er de la nouvelle entité. E rnst & Young Luxem bourg est d é so rm a is stru ctu ré en cinq lignes de services: audit; fiscali­ té et in g é n ierie fin a n cière ; dom iciliation; ressources (re- et o u t-so u rc in g ) et B usin ess A dvisory Services. N o rb ert Becker, le fondateur de A ndersen à Luxem bourg, occu­ pe, p o u r sa part, la présidence d u C onseil d ’A dm inistration de E rnst & Young Luxem bourg, et siège égalem ent au niveau du C.A . m ondial du groupe. A n o te r en fin que su r 84 b u reaux A ndersen répartis à tra­ vers le m onde, 57 ont choisi une fu s io n avec E rn st & Young, l ’a p p o rt d ’A n d ersen dan s le chiffre d ’affaires de E& Y s ’éle­ v ant à quelque 2,5 m illiards de dollars. ■

Quelques-unes des prochaines formations de l'OLAP (Office luxembourgeois pour l'Accroissement de la Productivité): - Die überzeugende Verkäuferpersönlichkeit in Banken und Versicherungen, les 17 e t 18 septembre

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Faites votre comptabilité avec Access, les 1 7 ,1 8 et 19 septembre Das Telefon als wirksames Verkaufsinstrument, les 19 e t 20 septembre Conduire un entretien d'évaluation, les 19 et 20 septembre Effiziente Chefentlastung durch die gute Sekretârin, les 23 et 24 septembre Perfectionnement en expression française: la grammaire et les conjugaisons, 10 séances (de 12h15 à 13h45) à partir du 24 septembre jusqu'au 24 octobre

- Initiation à Excel, les 24 et 25 septembre - La création et la gestion d'une équipe de projet, les 25 et 26 septembre - Créer, maintenir et administrer un site web avec FrontPage, le 26 septembre Infos: Christian Weiland, chef du service de formation continue, 17 boulevard Royal L-2449 Luxembourg, 48 98 48 1, 40 39 72 (fax), form. continue@olap. lu, www. olap, lu The British Chamber of Commerce for Luxembourg propose un "speaker's lunch" le 20 septembre à l'hôtel Hilton, déjeuner durant lequel durant lequel Ulrike Schrenk abordera le thème suivant: VAT, TVA and M w St - a cross-bor­ der overview!

Infos: secrétariat de la British Chamber of Commerce for Luxembourg, 46 54 66, 22 03 84 (fax), mail@bcc.lu, www.bcc.lu Responsables formation et ressources humaines, voici qui va vous intéresser. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de suivre le séminaire pratique sur les conditions et modalités d'accès à l'aide publique reprise dans la loi cadre ayant pour objet le soutien et le développement de la formation profes­ sionnelle continue, les Chambres des Métiers et du Commerce ainsi que l'INFPC vous proposent d'y assister le 24 septembre.

Infos: INFPC 38, rue de l'Avenir L-1147 Luxembourg, 46 96 12 1, 46 96 20 (fax), www.infpc.lu MeeTincS propose, le 24 septembre, une conférence portant sur les Ressources Humaines. Celle-ci aura lieu à l'hôtel Hilton et abordera des thèmes tels que: - La rédaction des clauses délicates du contrat de travail - Les aspects juridiques de la concurrence déloyale des employés - Bien gérer la mobilité de vos salariés : aspects fiscaux, sécurité sociale - Les obligations de l'employeur vis-à-vis de ses salariés dans le cadre d'une fusion-acquisition. Infos: Carine Muller, 11 rue Béatrix de Bourbon L-1225 Luxembourg, 45 99 45 1, conferences@meetincs. lu Toujours à l'actif du GIE Sitec, l’organisation de 3 jours pour une meilleure productivité (Jeu-simulation à suspense de la gestion de production),

du 24 au 26 septembre, au CRP Henri Tudor. Arriver un lundi matin de fin du mois à la réunion de production, subir une présentation des indicateurs en chute libre, se faire prier de redresser la situation au plus tard pour le mois suivant, cela vous est-il déjà arrivé? Après ces 3 jours, les responsables de production, commerciaux, logistique, des achats et des approvisionnements de sociétés industrielles ou de services auront découvert les mécanismes de la gestion de production et les avantages des différentes approches. Au programme, entre autres : - Nomenclature, gammes, centre de charge - Gestion des stocks sur historiques - Règles d'ordonnancement et de lancement : gestion des priorités, files d'attente - Planification de l'entrée des commandes à la livraison - Programme directeur (adéquation entre programmes de vente et de fabrication suivant l'horizon de planification) - Adéquation et régulation charges-capacités - Prévisions matières La formation sera assurée par Jos Schaefers, directeur du LTI (Laboratoire des Technologies Industrielles). Infos: Gaëlle Belenchia, 42 59 91 350, sitec@sitec.lu, www.sitec.lu La rentrée du MLQ (Mouvement luxembourgeois pour la Qualité) - en collabora­ tion avec Spiral, réseau d'excellence des professionnels de l'informatique sera chargée, avec pas moins de 3 événements: - Rencontre qualité: Maîtrise Statistique des Processus - Retour d'expéri­ ence pour la production de petites et moyennes séries, le 23 septembre

de 14 à 17h30 au Technoport Schlassgoart d'Esch-sur-AIzette. - Lancement du groupe de travail ITIL (groupe de travail Spiral NOEMI GT, externalisation vers GT ITIL), le 24 septembre de 16h30 à 19h30 au

CRP Henri Tudor. - Forum des responsables qualité: La formation au coeur de la per­ formance, le 26 septem bre de 17h30 à 19h30 à l'hôtel Parc Belair (organisé

par Spiral). Infos: Yves Collet, 545 580 580, 545 580 501 (fax), yves.collet@tudor.lu, www.mlq.lu. Anne Gaspard, 42 59 91 206, 42 48 99 (fax), spiral@spiral.lu, www.spiral.lu L'Observatoire des nouveaux médias, dans le cadre de la Medienakademie organise une conférence d'une journée le 25 septembre: e-RH: les TIC au service des ressources humaines. L'événement aura lieu au Technoport d'Esch-sur-AIzette, et concernera la problématique suivante: Comment cartographier, intégrer et organiser la compétence des collaborateurs? Comment passer d'une gestion des fonctions à une gestion des rôles et des connaissances dans l'entreprise? Infos: Jean Larock, 66 rue de Luxembourg L-4221 Esch-sur-AIzette, 42 59 91 206, jean.larock@tudor.lu ■

paperJam 08.+09.2002 Past&Future 061


paperJam BusinessWeb-Directory

Les nouveautés

du Web luxembourgeois UNIO N DES ENTREPRISES LUXEM BO UG EO ISES

ASTU C IE U X SZL.LU

ments pédagogiques, instruments pra­ tiques et notes de travail seront inclus dans la rubrique "formation". Noter également la sélection de news régulièrement actualisées sur les événe­ ments et les tendances.

RISK SUR LE NET

Sur www.uel.lu, l'institution propose une présentation de ses activités, un pano­ rama de ses membres et la consultation des derniers communiqués ou prises de positions de l'organisation. Pour concevoir et développer ce site (graphisme, html, référencement), l'or­ ganisation faîtière du patronat luxem­ bourgeois a fait appel à l'expertise de la société Exceed, récemment unie à Topics sous le nouveau nom d’Alti.

R EN D EZ-VO U S G AS TR O N O M IQ U E

Le restaurant gastronomique Jan Schneidewind a remis à jour son site. Plus qu'un relooking, c'est une mise à niveau du design et des fonctionnalités que Mikado Online vous propose de découvrir sur www.schneidewind.lu. Au menu: découverte de la carte de sai­ son et des desserts, réservation de tables (pratique!), informations (et demandes en ligne) sur les nombreux services proposés par le restaurant organisation de banquets, service trai­ teur et... cours particuliers de cuisine, prodigués par le chef, et d'œnologie, assurés par le maître sommelier. Chaque semaine, vous pouvez en outre consulter le nouveau menu lunch de midi, dont vous aurez peut-être déjà découvert le contenu grâce au service de mailing list, qui vous tiendra par ailleurs informé des dernières actualités du restaurant.

052 BusinessWeb-Directory paperJam 0

Pas facile de rendre attractif un site de gérants de fortunes. Pari pourtant gagné pour Mikado Online (encore!). La société SZL, qui démarre une nouvelle cam­ pagne marketing et souhaite profiter de l’outil Internet pour se faire connaître, fait profiter, chaque jour (à 15h15 précises), ses visiteurs d'une nouvelles astuce concoctée par les gestionnaires de son équipe... une manière comme une autre de glaner gratuitement de précieux conseils financiers et boursiers. Plus classique, on trouve sur le site la présentation de la société et de ses acti­ vités, le tout emballé dans un écrin vert et blanc. Sobre et clair.

W W W .F IT 4F IL M .C O M : (IN)FORM ATIO N

Le site "pou r mener les projets du scé­ nario à l'écran " a été totalement remo­ delé. Le but de F.I.T. (Film Industry Training, dont fait partie Strategics Entertainement Industry Training Luxembourg): fournir des informations et des conseils à la carte pour soutenir des projets de films. En dehors d'une lettre d'information bimensuelle résumant les principales évolutions et les enjeux qui condition­ nent l'industrie du film, fit4film.com per­ met aux internautes de poser, dans la section "consultations en ligne", des questions précises au sujet du marke­ ting, de la distribution, du financement et de la production. Des experts de haut niveau y répondent de manière confi­ dentielle. Dans les prochains mois, d'autres docu­

A l’occasion de son cinquième anniver­ saire, PRiM, l’association des Professionnels du Risk Management et de l’Asset & Liability Management à Luxembourg, lance son site Internet, www.prim.lu. L'Association présente son site de la sorte: "Développé p a r le M ultim edia Development Team de RTL Group, le site de PRiM sera l ’outil de communication principal de l’association et servira de lieu d ’échange et de partage d ’inform a­ tion tant p ou r la communauté des Risk Managers de Luxembourg e t de l ’étran­ g e r que p ou r toutes celles e t ceux inté­ ressés de près ou de loin à la saine ges­ tion des risques. En effet, les évolutions permanentes des textes réglementaires en matière de gestion des risques néces­ siteront la mise en place de veille tech­ nologique importante qui pourra être partagée directem ent à p artir du site Internet".

G LO BALCLU B.LU ! GWMSïïSïïum |

....

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■ fe E r

Les packages Global Club de la BGL ont leur propre site depuis la mi-juin. Mikado a conçu un site qui permettra aux inter­ nautes de tout savoir sur les avantages bancaires et extra-bancaires qu'offrent les comptes Global et d'accéder aux moteurs de recherche des restaurants et des hôtels à travers le monde. ■


Du 22 juillet au 17 août 2002

NIA

Le jeu SMS où il vaut mieux affûter son esprit.

Powered by:

BOFFERDING

UTO PiJTLIS

Envie d'inviter 2 8 0 amis pour une soirée privée cinéma avec le film de ton choix, le tout suivi d'une soirée Bofferding avec bière à volonté?... ou bien d'autres prix... Alors, inscris-toi à partir du 1 6 .0 7 .0 2 au nouveau jeu SMS ENIGMANIA de TANGO en envoyant l'SMS #en igm # g o au numéro 200 et tu recevras tous les jours du lundi au samedi une énigme à résoudre par SMS. Renvoie la bonne réponse, collectionne des points et pars à la recherche des jokers du jo u r afin d'avoir encore plus de points. Tous les jours il y a des entrées cinéma, des bons d'achats, des fû ts de bière Bofferding et bien d'autres prix à gagner. Les 3 meilleurs scores se verront offrir de supers cadeaux. Plus d'infos dans nos TANGO shops, à l'ütopolis ou sur www.tango.lu et w ww.utopolis.com .


La Newsletter paperJam -> Chaque vendredi, l'équipe de paperJam vous propose sa newsletter électronique. Pour la recevoir gratuitement, il n'y a qu'une seule chose à faire: connectez-vous sur www.paperjam.lu et indiquez votre adresse e-mail dans le champ prévu à cet effet... Dans une newsletter, vous trouvez des articles inédits, dont certains en “avant première" d'un sujet repris dans l'édition papier suivante de paperJam. Au sommaire également, la liste des entreprises et organisations ayant récemment dif­ fusé une information mise en ligne sur le site, ainsi qu'un mini-guide pour vos sorties du week-end. Afin de vous aider à vous faire une idée du contenu de la newsletter paperJam, voici quelques résumés d'articles "on-line only" parus depuis la fin du mois de mai.

31^ MAI LES NOUVELLES TENDAN CES DU R E C R U TE M E N T PAR INTERNET, VUES PAR M O N S T E R .LU Il y a un peu plus d'un an, Luxjob, le précurseur luxembour­ geois des sites Internet d'emploi, a rejoint le réseau interna­ tional Monster pour devenir Monster.lu. Face aux nouvelles tendances du recrutement par Internet, l'équipe dirigeante de Luxjob a pris cette décision pour continuer à offrir aux clients luxembourgeois des services innovateurs qu'il aurait été illusoire de développer au niveau local étant donné leur complexité mais aussi les revenus limités émanant de ce marché. Si 2001 était inéluctablement placée sous le signe d'une transition efficace de Luxjob vers Monster.lu, l'année 2002 entamera clairement une nouvelle ère dans le recrute­ ment par Internet au Luxembourg. La suite de l'article? Saisissez "nouvelles-tendances-recrutement-Monster“ dans le champ Quicklink sur la home page www.paperjam.lu ou http://www.paperjam.lu/archives.html?quicklink=nouvellestendances-recrutement-Monster

07 JUIN FAUX VIRUS ET VRAI CANULAR Non, les oursons qui se promènent sur le disque dur de votre PC ne sont pas forcément nuisibles pas plus qu'ils n'ont l'intention de dévorer les fichiers vitaux de votre ordi­ nateur... Nous avons testé pour vous l'un des canulars en vogue actuellement par voie d'e-mail... et interdiction for­

054 Newsletter online paperjamœ.+œ.aœ

melle d'en rire! Que celui à qui cela n'est jamais arrivé nous jette le premier clavier. La suite de l'article? Saisissez "faux-virus-vrai-canular" dans le champ Quicklink sur la home page www.paperjam.lu ou http://www.paperjam.lu/archives.html?quicklink= faux-virusvrai-canular

21 JU IN UN CHEVAL DE TR O IE POUR LUXAIR? Dans quelles mains vont tom ber les 12,1% d'actions de la compagnie aérienne Luxair dont RTL Group, un des actionnaires historiques (du temps où elle s'appelait encore CLT) veut se délester ? Si, pour l'heure, aucune décision définitive n'est intervenue, l'un des candidats à l'achat est une compagnie aérienne “discount" allemande, qui chasse sur les terres de Lufthansa, un des principaux actionnaires de la compagnie nationale luxembourgeoise. De quoi faire réfléchir les autres actionnaires sur l'application éventuelle de leur droit de préemption. La suite de l'article? Saisissez “luxair-cheval-troie" dans le champ Quicklink sur la home page www.paperjam.lu ou http://www.paperjam.lu/archives.html?quicklink= luxair-cheval-troie

ET C H A Q U E S E M A IN E ... LA REVUE DU W EB Tour d'horizon d'articles et autres newsletters qui circulent sur le Web, pour suivre les péripéties des grands du monde de ITT, ceux qui montent en flèche, ou ceux qui en dégrin­ golent encore plus vite... Vivendi Universal, Napster, Real, W orldCom...

C O M M U N IQ U É S DE PRESSE En permanence sur le site www.paperjam.lu, les entreprises vous font part de leur actualité. Depuis le début du mois de juin, plus de 100 communiqués de presse ont été mis en ligne, dans la demi-heure qui a suivi leur réception. Pour être au courant au jour le jour, n'hésitez donc pas à vous connecter régulièrement ! ■


Du 22 juillet au 17 août 2002

Le jeu SMS où il vaut mieux faire travailler son cerveau.

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B o f f e r d in g

U T O P 0 L IS

Envie d'inviter 2 80 amis pour une soirée privée cinéma avec le film de ton choix, le tout suivi d'une soirée Bofferding avec bière à volonté?... ou bien d'autres prix... Alors, inscris-toi à partir du 1 6 .0 7 .0 2 au nouveau jeu SMS ENIGMANIA de TANGO en envoyant l'SMS #enigm #go au numéro 200 et tu recevras tous les jours du lundi au samedi une énigme à résoudre par SMS. Renvoie la bonne réponse, collectionne des points et pars à la recherche des jokers du jo u r afin d'avoir encore plus de points. Tous les jours il y a des entrées cinéma, des bons d'achats, des fûts de bière Bofferding et bien d'autres prix à gagner. Les 3 meilleurs scores se verront offrir de supers cadeaux. Plus d'infos dans nos TANGO shops, à l'Utopolis ou sur www.tango.lu et www.utopolis.com .


M W M B

S A TL Y N X

LES SERVICES PAR SATELLITE BI-DIRECTIONNELS A HAUT DÉBIT

SES GLOBAL et Gilat Satellite Networks Ltd. ont annoncé la signature des accords définitifs et la form ation de SATLYNX, société chargée de fournir des services de com m unications interactifs à haut débit par satellite aux entreprises, aux particuliers et aux utilisateurs du marché SOHO (petits bureaux/bureaux à domicile) en Europe. Après approbation des autorités de régulation, Alcatel Space et SkyBridge, toutes deux filiales d'Alcatel rejoindront SATLYNX com m e actionnaires à 20 % . SATLYNX est entièrement opérationnelle dès m aintenant et s'appuie sur les opérations existantes et la clientèle professionnelle de Gilat en Europe. SATLYNX dessert notam ment BT Openw orld et Tiscali auxquels elle fournit de la connectivité haut débit par satellite p our les abonnés SOHO et les particuliers en Europe. La société offre des services satellitaires à haut dé b it au consom m ateur final en utilisant la plate-form e Gilat 360. Les clients professionnels utilisent les plate-form es Gilat Skystar AdvantageR ou la technologie BBI développée par SES G LO BAL pleinem ent com patible DVB-RCS.

Pour plus d ’ inform ations, veuillez contacter :

SATLYNX S.A. / / Building B / / L-6815 Château de B etzdorf / / Luxem bourg Tel (352) 26 700-1 / / fax (352) 26 700 485 / / w w w .satlynx.net


058 -> La tête dans les étoiles ... ... et les pieds sur terre. Les produc­ teurs luxembourgeois travaillent dans l'ombre pour que leur cinéma gagne et garde sa place dans la lumière TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

064 -> Son & image Une fois le clap du tournage oublié, place à la post-production, acte artis­ tique plus que technique TEXTE OLIVIA ABEND =HOT

FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

070 -> Bien voir et être bien vu Que ce soit dans un but opérationnel ou promotionnel, les solutions audiovi­ suelles ne manquent pas pour les entreprises TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON >HOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

076 -> C'est déjà demain Comment recevrons-nous télés et radios demain ? Place au numé­ rique... mais avec quels services associés ? TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

082 -> Le Luxembourg à l’affiche Sélection des affiches des films issus de la (co-)production luxembourgeoise SELECTION ET TEXTE VINCENT RUCK

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Dossier )57


Dossier

-> ... et le s p ie d s sur terre. Les producteurs lu xem bou rgeois travaillen t d an s l'om bre pour que leur cin ém a g a g n e et g ard e sa p lace d an s la lum ière TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

058 Dossier paperJam 08.+09.2002


On ne s'en rend pas toujours com pte, puisque le public ne retient malheureusement souvent que les nationalités des com é­ diens, voire des réalisateurs. Pourtant, derrière les producteurs luxembourgeois, se cache une liste (trop longue à dérouler!) de succès non négligeables. En vrac: consécration de The Carousel Picture Company, pre­ mier au box-office américain en septembre avec The Musketeer, Tarantula dans la sélection officiel­ le de Cannes cette année (voir la coverstory de juin) avec leur pre­ mier long métrage, Une part du ciel; Delux Productions en plein tournage du prochain Peter Greenaway (The tulse lupper suit­ case) et du thriller Octane; Samsa Film qui ravit le coeur du public avec Une liaison pornographique', sans oublier les 40.000 entrées du C lub des chôm eurs d 'iris Productions dans les salles luxem­ bourgeoises. Les succès rencon­ trés par la fiction luxembourgeoise ne m anquent pas. Côté longs métrages d'animation, on retient notamment les 2,3 millions d'en­ trées en France de Kirikou et la sorcière, co -p ro d u it par Paul Thiltges (PTD Studio), et les 650.000 vidéos et DVD qui ont suivi... Paul Thiltges justement, prési­ dent de l'ULPA (Union luxembour­ geoise de la production audiovi­ suelle), se rappelle du discours de Jean-Claude Juncker devant le parlement, qui posait la question ouvertement: voulons-nous un Etat de banques, ou une ville qui vit, une ville dans laquelle on bloque les rues pour les besoins d'un tour­ nage? "Je penche nettem ent vers la seconde p ro p o s itio n ...", tranche-t-il.

ART, FINANCES... ET RISQUES L'audiovisuel luxembourgeois se développe grâce au dynamisme de producteurs qui, s'ils se distin­ guent au niveau de leurs choix et lignes artistiques, portent tous en eux la capacité de combattre la monoculture ambiante: l'industrie financière grand-ducale existe, c'est bien, mais la jeune industrie du cinéma aussi, grâce à la grande force économique que constitue, depuis 10 ans, l'outil CIAV (certifi­ cats d'investissem ent audiovi­ suels, gérés par le Fonspa - Fonds national de soutien à la production

audiovisuelle - paperJam 06.2002, p.038, et www.filmfund.lu), qui ont permis de co-produire avec l'étran­ ger environ 200 films en 10 ans et de faire (re)connaître internationa­ lement les producteurs locaux, qui étaient là pour le faire fonction­ ner... des entrepreneurs qui, certes, reçoivent divers finance­ ments de l'Etat ou d'institutions, mais mouillent aussi leur chemise pour faire vivre l'industrie, ne pou­ vant deviner a priori si un projet sera un succès ou un échec com­ mercial. Le cinéma, ce n'est en effet pas seulement des coups de cœur, c'est aussi des coups financiers. Claude Waringo, heureux co-producteur d'L/ne liaison pornogra­ phique, chez Samsa Film, explique: "Il y a des films dans les­ quels on croit en m ettant l'âme, le cœ ur e t les finances, parce qu'on se d it qu'à la sortie cela va faire un tabac... mais aussi des films que nous faisons non pas p o u r gagner de l'argent à la sortie, mais en le p ro d u isa n t". Une manière comme une autre de faire vivre la structure et d'assurer ses arrières, nous y reviendrons. Les studios construits ces der­ nières années à Luxembourg par The Carousel Picture Company et Delux Productions - qui a égale­ ment recréé Venise à Esch-surAlzette - sont un autre signe évi­ dent de l'entrain qui anime les pro­ ducteurs. Jim my de Brabant, managing director de Delux, esti­ me qu'il faut rentabiliser ses stu­ dios en les louant, ce qui est rendu possible par la notoriété qu'a acquise la maison de production le décor de "Venise" a déjà été réutilisé pour un film français, après Passage secret. Romain Schroeder, managing director de The Carousel Picture Company, préfère, pour sa part, garder ses studios de Dommeldange pour une utilisation personnelle, tant que les idées d'agrandissement (2 fois 2.500 m2) restent au stade de projet: “Nous y avons investi 2,5 m illions d'Euro e t nous y avons assemblé toutes les sociétés de services d o n t nous avons besoin. Si nous les louons, ils seront m oins dispo­ nibles p o u r nous. Le problèm e actuel, c'e st que certaines socié­ tés à Luxembourg o n t réalisé de gros investissements, e t que de toutes petites structures ont droit aux mêmes aides financières que nous de la p a rt du gouverne­

m ent... Or la concurrence des pays de l'Est, qui ont une main d'œ uvre beaucoup moins chère ainsi que des infrastructures, est bien réelle". Que l'idée d'un film soit vendable internationalement ou non ne dim inue pas forcém ent les risques financiers. Ainsi, Nicolas Steil, président et administrateur délégué d'iris Productions, précise que son scénario d 'Houdini and Doyle pose la question de son positionnement budgétaire: "Pour le tourner à Luxembourg, il faut ré u n ir entre 2 e t 3 m illions d 'E uro..., auxquels il faut ajouter le casting, qui pe u t être 'low p ro ­ file' ou 'high profile'. Or un acteur q u i coûte 5 millions de dollars ne suffit plus p o u r obtenir un accord de distribution aux Etats-Unis! Alors pourquoi le choisir? Nous avons présenté le scénario dans divers pays, et nous examinons ce que les co-producteurs éven­ tuels peuvent amener au-delà de l'argent. Mais si un co-producteur m et plus que nous sur la table, ce ne sera plus notre film ... “

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BON PROJET, BONNES PERSONNES Outre les CIAV, ce que les parte­ naires étrangers peuvent apprécier au Luxembourg, selon Romain Schroeder, c'est la flexibilité des gens: "Nous avons une approche différente des pays où l'industrie e st plu s ancienne. Ici, p o u r résoudre un problème, on essaie vraiment de trouver la meilleure solution. Par exemple, dans la construction de décors, p lu tô t que de mettre en place d'im pres­ sionnants échafaudages, il suffit parfois de souder 3 barres m étal­ liques. Et on ne fait pas appel à des spécialistes à tout bout de champ, qui s'avèrent, en fin de compte, parfois inutiles". Un film comme The Musketeer, s'il avait été tourné aux Etats-Unis, aurait coûté au moins 50% plus cher! Pour Paul Thiltges, le succès national du Club des chômeurs doit beaucoup à l'alchimie entre le réalisateur, Andy Bausch, et le pro­ ducteur, Nicolas Steil. Ce dernier confirme: “Nous avons eu beau­ co u p de p la is ir à travailler ensemble. Il y a eu une coopéra­ tion aussi bien sur le scénario que la p ro d u ctio n ". Ce n'est pas pour rien que le traitement du numéro 2, La Revanche des chômeurs, ->

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-> est déjà bouclé! Différences majeures à noter pour cette suite: une plus grande structuration ainsi qu'un concept encore plus inter­ national, diverses langues succé­ dant à l'unique luxembourgeois utilisé dans le premier volet. Histoire de préserver les chances du film à l'étranger et de coller au mieux à la réalité multiculturelle grand-ducale. L'im plication du producteur dans le processus créatif n'est pas un vain mot, comme en témoigne encore Donato Rotunno, directeur de Tarantula Luxembourg, lorsqu'il évoque la genèse d'Une part du ciel: "La réalisatrice belge, Bénédicte Liénard, a envoyé son scénario à Tarantula Belgique parce que nous étions proches de son travail. Nous avons tra­ vaillé sur son scénario parallèle­ m ent à ta p ro d u ctio n ". Dans le même sens, Jimmy de Brabant insiste sur le fait que, pour Shadow o f the vampire, John Malkovitch et Willem Dafoe, en tête du casting, ont avant tout été séduits par le projet, qu'ils vou­ laient absolument tourner: "Heureusement q u 'il y a encore des acteurs p o u r tom ber amou­ reux d'un scénario!" Résultat? Une nomination aux Golden Globes et aux Oscars pour Willem Dafoe. Si, dans sa ligne éditoriale, Iris Productions privilégie les projets qu'elle a elle-même initiés, comme son prochain long métrage en français, Les voleurs d'am our, sur le sujet "dérangeant" des parents abuseurs d'enfants, cela ne signi­ fie pas pour autant qu'elle n'est pas ouverte aux réciprocités avec des producteurs étrangers. Eddy Géradon-Luyckx, autre adminis­ trateur de Tarantula Luxembourg, ajoute que "La po rte reste ouver­ te à des partenaires autres que le réseau Tarantula, p ré se n t au Luxembourg, en Belgique, en France et en Angleterre. Nous ne voulons pas nous lim iter humai­ nement, et nous voulons pouvoir respirer financièrement". Et pourquoi ne pas mettre en place des réciprocités? C'est le cas de Samsa Film, qui a travaillé avec Artémis Productions sur Une liaison pornographique, et qui soutient à son tour pour le premier long métrage de la luxembour­ geoise Geneviève Mersch, J'a i toujours voulu être une sainte: 60% du financement pour Samsa Film et 40% pour Artémis.

060 Dossier paperJam 08.+09.2002

MINO/MAI ORITAIRE Pour schématiser, et sans juge­ ment de valeur, il y a deux manières de travailler comme pro­ ducteur: on peut être "producteur délégué", lorsque la part de finan­ cement est majoritaire, ou "pro­ ducteur exécutif", ce qui s ’appa­ rente plus avec la prestation de services, avec rémunération sur la production, tout en obtenant une (petite) part des droits, et donc des recettes. Dans cette seconde optique, les CIAV permettent de trouver un financement à Luxembourg de 10, 15 voire 20%, complétés par les aides financières sélectives du Fonspa (avances sur recettes et aides non remboursables). La dif­ férence majeure entre les produc­ tions majoritaires et minoritaires réside dans le contrôle que l'on peut avoir sur les packages artis­ tique et financier de l'œuvre pro­ duite, et notamment la vente du film, ce qui implique la remontée des recettes. Iris Productions tient à souligner qu'elle ne fait pratiquement pas de co-productions minoritaires. Chez Samsa Film, la plupart des produc­ tions sont minoritaires, mais leur addition (la structure peut, annuel­ lement, accueillir entre 8 et 10 pro­ jets) permet de monter des films tel que celui de Geneviève Mersch. Claude Waringo explique que "le m élange des co -p ro d u c tio n s minoritaires sur des films q u i nous plaisent, de travail industriel et d'œ uvres en production déléguée nous perm ettra de construire ce ciném a luxem bourgeois de dem ain d o n t on nous p arle au jo u rd 'h ui". Ce sont en effet \"'industriel" et les co-productions minoritaires qui ont contribué à concrétiser le scénario de Geneviève Mersch, qui a plancé dessus avec Samsa Film pendant 5 ans. Sans elles, Samsa aurait également eu plus de mal à pous­ ser les jeunes talents à réaliser leurs premiers courts-métrages ou documentaires. Chez Tarantula, rester fidèle à l'esprit initial d'un projet fait partie des priorités. Sur Une p a rt du ciel, le montage financier s'est fait entre Tarantula Belgique et Tarantula Luxembourg, qui ont réussi à financer 50%, ce qui les rendait assez forts vis-à-vis d'un partenai­ re français n'appartenant pas au réseau - en l'occurrence JBA lequel a apporté l'autre moitié ->

Romain Schroeder (The Carousel Picture Compar

Eddy Géradon-Luyckx et Donato Rotunno (Tarantula)


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eiteJtydwj p w d

Productions audiovisuelles: S Conception E Production E Synchronisation 53 dans les domaines audio vidéo TV cinéma multimédia CD Rom

177, rue de Luxembourg L-8077 Bertrange Tél: 27 777 701 Fax: 27 777 707 E-mail: ahirtt@tele2.com


La te c h n o lo g ie et le fp ou résig n e r vos plus b elles p ro d u ctio n s

P o u r la ré a lisa tio n de vos é m iss io n s de t é lé v is io n , film s in s titu tio n n e ls ou s p o ts . B ro a d c a s tin g C e n te r E u r o p e v o u s p ro p o s e ses s tu d io s , son d é p a rte m e n t d 'a n im a tio n s g ra p h iq u e s 2/3 D , ses ba ncs de m o n ta g e e t ses ca rs de re p o rta g e e t de tra n s m is s io n . L e t o u t m a n ié par un Pour

sa régie de p o s t-p ro d u c t io n ,

p e rs o n n e l q u a lifié e t e x p é rim e n té .

p lu s

d 'in fo r m a tio n s

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c o n ta c te r

Broadcasting Center Europe: 45, Bd. Pierre Frieden Kirchberg L-1543

Luxembourg

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LU -> du financement. Donato Ro­ tunno commente: "On s'e st trou­ vés! Tout s'e st très bien déroulé, humainem ent et financièrement, e t nous allons continuer à tra­ vailler ensemble". Du côté des film s d' "entertain­ m ent", on entend avoir son mot à dire également. Ce n'est pas pour rien que The Carousel Picture Company choisit de faire des pro­ ductions sans les studios holly­ woodiens, se limitant à leur vendre le produit fini. Romain Schroeder commente: "Le studio donne son

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Un troisième pôle de financement? En com plém ent des aides du Fonspa (aides financières sélectives et CIAV) et d'Eurim ages, une voie de financem ent supplém entaire, spécifique au G randDuché, est étudiée... depuis 4 ans. Sa locom otive? Nicolas Steil, à travers sa fo n ction de secrétaire général de l'ULPA et en coordination avec le com ité de direction de l’association des p ro d u c­ teurs. Le postulat de base: les film s co -p ro duits au Luxembourg o n t fait de l'argent a lors que leur fin a n ce m e n t p a r le Luxem bourg était m inoritaire... p o u r­ q uoi ne serait-ce pas le cas si les m ai­ sons de production locales contrôlaient leurs projets? "Ce que nous p ro p o so n s, in d iq u e Nicolas Steil, c 'e s t un fonds d 'in vestis­ sem ent en capital risque, 'Luxim age'. Il serait mis su r pieds entre des investis­ seurs privés, des banques et, nous l'e s ­ p érons, la Banque E uropéenne d'investissem ent ainsi que l ’E tat luxem ­ bourgeois". Il continue: "Cela p e rm e t­ tra it de financer bon nom bre de film s destinés à être p ro d u its p a r des co n so r­ tium s de producteurs, qui auraient une p o sitio n prépondérante su r l'a rtistiq u e et la rem ontée de rece tte s". L'idée qui sous-tend Luxim age est de passer de la logique de services à une vitesse supérieure, vitale au dé ve lo pp e ­ m ent du site, selon le producteur du Club des chômeurs: "Luximage p e rm e t­ tra de faire en sorte que les aides éta­ tiques que l'o n a eues Jusqu'ici p u isse n t avoir un vrai retour, pu isq u 'e n ayant plus de droits dans notre offre de p roduction, nous m usclerons nos sociétés. Et, de cette façon, nous assurerons la p é re n n i­ té du site". ■

input créa tif au m ontage mais, p o u r le reste, nous gardons notre liberté". Une liberté que la firme peut encore davantage goûter en ce moment, puisqu'elle met les der­ nières finitions à la post-production de George and the dragon, long métrage dont le scénario a pris 8 années de réflexion pour Romain Schroeder et son associé, Torn Reeve. "C'est le prem ier film où to u t repose sur nos épaules... personne ne partage avec nous les responsabilités financières, Juridiques et créatives. Sur 'The Musketeer', p a r exemple, l'artis­ tique était partagé avec Moshe Diamond, notre co-producteur", note Romain Schroeder, précisant que les négociations de vente sont engagées avec 3 studios.

PROMOTION Difficile de ne pas penser à la sélection de Tarantula pour Cannes, qu'expose Eddy Géradon-Luyckx: "Nous avons eu des retombées directes, éphémères mais im por­ tantes, à travers une présence sur la scène médiatique internationa­ le. De m anière plus profonde, cette sélection est à la fois un aboutissem ent e t le com m ence­ m ent de beaucoup de choses. L'occa sio n de conclure des contacts menés parallèlement, et qui étaient plus difficiles à nouer auparavant". Le Fonspa propose 3 aides dans ce domaine: pour la sortie au Luxembourg (participation aux frais de la première,...), la distribution internationale (affiches,...) et la vente internationale (stands,...). Paul Thiltges estime qu'il est du devoir de l'Etat de participer au m arketing des (co)-productions nationales: “Etre présents sur tous les marchés, placer chaque p ro ­ d uit au mieux dans les festivals existants adéquats, savoir quelle publicité d o it être faite dans quel journal, cela traduit un engage­ m ent e t une connaissance du mar­ ché qui ne peuvent être que béné­ fiques p o u r l'industrie". Contrairement aux films améri­ cains qui débarquent en Europe à grands renforts de publicité, forts des billets verts qu'ils ont déjà amassés du côté de chez l'oncle Sam, lancer un film européen à tra­ vers le vieux continent n'est pas chose aisée. Les films américains qui déboulent chez nous, souvent moins culturellem ent marqués, occupent en général sensiblement

la même place au box-office, dansTT^ quelque pays européen que cela— soit. Ce qui simplifie les e s tim a tio n s ^ de dépenses à effectuer en m a tiè r e ^ de promotion. Pour les films euro-T=; péens, on remarque, en revanche, U ; que les places au box-office peu-— vent varier énormément. <L Claude Waringo crée la surprise en sortant les chiffres: sur plus d'un million et demi de spectateurs d'U ne liaison pornographique à travers l'Europe, environ 500.000 entrées ont été faites en Italie! La . conclusion est simple: "Les distri\ buteurs lim itent leur engagement dans la prom otion, ils ne sont pas sûrs du succès que recueillera le film dans chaque pays". On n'ose même pas imaginer quelles doivent être leurs réticences lorsqu'il s'agit d'un film d'art et essai sans stars... et en luxembourgeois.

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RESSOURCES HUMAINES Pour accompagner les produc­ teurs dans leur chemin, des techni­ ciens... dont le nombre est encore limité au Luxembourg. Pas besoin de créer une école, la plupart étant formés sur le tas ou dans des insti­ tutions renommées à l'étranger mais, comme le souligne Jimmy de Brabant: "S'il n 'y avait ne fût-ce qu'un centre de formation, même de 3 mois, p o u r apprendre com ­ m ent fonctionne un film, ce serait bien. En 7 ans, j'a i remarqué une évolution des techniciens plus rapi­ de que dans les autres pays, parce qu ‘on n 'a pas encore assez de per­ sonnel à chaque poste p o u r p ou­ voir faire un choix. On donne donc plus vite sa chance à quelqu’un". Plus globalement, espérons que le futur donnera également sa chan­ ce au cinéma, qui n'est pas le fait de “marginaux", mais de profession­ nels qui prouvent que la culture peut apporter beaucoup en termes d'image de marque, mais aussi de retombées économiques, comme en témoigne Jimmy de Brabant: "Le système est intelligent. On oblige, p o u r p ouvoir bénéficier des certifi­ cats, à faire véritablement le travail au Luxembourg. Ce n'est pas tou­ jours le cas dans d'autres pays où, une fois les subsides acquis, les gens s'en vont. Ici, l'argent qu'on récupère est véritablement réinves­ ti su r place". On attend aussi impa­ tiemment les suites de l'initiative Luximage (voir l'encadré)! ■

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-> Une fois le clap du tou rnage oublié, p la c e à la post-production acte artistiq u e plu s que technique TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

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D'accord, le matériel a beaucoup évolué, le numérique a permis de faciliter le travail et de rédui­ re les coûts. Mais c ’est le talent des monteurs ou encore des ingénieurs du son qui joue le rôle princi­ pal. Claudine Mersch-Kayser, head of production pro d u ctio n chez B roadcasting C enter Europe: "Nous couvrons toute la chaîne audiovisuelle. En post-production, nous travaillons p o u r RTL Télé Lëtzebuerg, TVI, RTL 4, RTL9 en réalisant leurs ban­ des annonces, e t nous faisons la post-production des film s corporate e t des publicités que nous p ro ­ duisons p o u r nos clients. A ce t effet, nous dispo­ sons de logiciels - Maya, p o u r ta 3D - et de m achi­ nes perform antes parfois uniques dans le pays, com m e le Flame ou le Da Vinci (ndlr: voir plus loin). Pour travailler su r ces équipem ents, c ’est le savoirfaire de nos 3 ingénieurs du son, de nos 4 infogra­ phistes, de notre réalisateur, de nos 4 m onteurs et de nos pigistes q u i fa it toute la différence! Nous vendons avant to u t un service". Son de cloche partagé pour un technicien "au cœ u r de la ruche", Jean-R oland Lam y-AuRousseau, chef m onteur de Tango TV: "Nous dispo­ sons de 3 bancs de m ontage. Notre équipe est com posée de 3 m onteurs e t d 'un graphiste qui tra­ vaillent su r Final C ut Pro, en DV e t su r Mac. Les 2 ingénieurs du son utilisent C ool Edit e t Edit Pro Tools. On ne su b it p lu s la technique, qui est deve­ nue standard e t très intuitive. On p e u t prendre le tem ps de donner une nouvelle structure, associer de la musique, ajouter quelques effets spéciaux, un emballage graphique, un fond, de manière harmo­ nieuse". Alain Berg, technical media coordinator chez Everyday Media, n'est pas d'un autre avis: "Un bon m onteur est su rto u t un bon créatif. Un sujet n 'e st pas qu'une succession d'images, mais doit p o rte r sa griffe". O livier Gallé, ingénieur du son et manager d'Audio-Pro Productions, ajoute à son tour que “tout le m onde p e u t acheter une m achine et faire du son... mais le savoir-faire, lui, ne pourra jamais changer. M êm e p o u r la publicité, prise p a r les délais, il faut prendre le tem ps de rechercher un bruitage, une m usique, une intonation et une am bi­ ance particulières p o u r co lle r aux dialogues. C'est ça q u i p e u t faire la différence, p lu tô t que de tenter de m ettre un m aximum d'in fo s en 20 secondes!" Le petit poucet luxembourgeois n'est donc pas sans ressources, com m e en tém oigne Nicolas Steil, président et a d m inistrateur-délégué d 'iris Productions, qui précise que la m ajorité du travail de post-production sur Le Club des chômeurs a été faite "intra-m uros", à l'exception du mixage final en Dolby surround - assuré par le co-producteur suis­ se - et du "laboratoire" - l'im pression du film sur le négatif et son développem ent, trop difficile à renta­ biliser, n'existant pas encore au Luxembourg (mais qui sait, avec le développem ent du numérique...)

AUDIO Pour Le Club des chômeurs, le travail de pré­ mixage, c'est-à-dire la préparation du son, a duré 6 semaines. Pendant le tournage, un ingénieur du son prend des sons existants (pluie, frigo, interrup­ teur,...), voire des silences, et s'assure de l'absence de parasites. Après le tournage, certains sons peu-

vent encore manquer. Dans le cas présent, un technicien de IP a cherché ces sons et les a recalés aux bons endroits du film, imaginant les effets (fade in, fade out,...). Paul Thiltges, manager de PTD Studio et idPROD, qui a supervisé la post-production du film , ajoute: "C 'était la prem ière fois qu'on utilisait notre Avid p o u r un long métrage. La proxim ité du studio qui préparait le son e t de la m onteuse qui tra­ vaillait l'im age é ta it pratique p o u r ju g e r d'une scène... ensuite, lors du mixage final, la Suisse a pu 'équilibrer' les différentes piste s“. Côté bruitage, aucun studio n'existe ici. D'ailleurs, énormément de sons existent en numérique (CD de la Warner, de George Lucas,...), ou peuvent être reproduits avec des synthétiseurs et des samplers. Pourtant, les bruiteurs, magiciens du son, peuvent faire des merveilles en utilisant leur attirail d'acces­ soires, comme reproduire le bruit de vêtements ou encore d'un train qui passe, "avec des effets ->

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Dessine-moi une post-production... Dans une seconde d'anim ation dans un long métrage de cinéma, il y a 24 images, qui sont d'abord créées en noir et blanc. La post-production com m ence avec le coloria­ ge par ordinateur des images successives et des diffé­ rentes couches. Au moyen d'une palette graphique, le coloriste pose sur chaque partie la couleur définie au départ, chacune com portant une nuance "daylight" et une nuance "night" selon la source de lumière. Ensuite vient le com positing, c'est-à-dire l'assemblage des diffé­ rents plans en y associant les effets spéciaux et les mou­ vements de caméra. Selon l'angle du mouvement, l'ordi­ nateur peut alors calculer l'im age (rendering). On peut passer à la post-production son, qui se déroule pour les longs métrages d'anim ation d'iris Productions en parallèle avec le transfert 35 mm chez PTD, durant lequel un technicien transfère image par image (!) la bobine sur pellicule - le Solitaire 3 flashe l'image digitale sur support chim ique - , puis étalonne définitivement la couleur. La post-production son se confond principalement avec le choix des effets musicaux et la post-synchronisation des voix. Pour son prochain long métrage, Globi, Iris Productions travaille sur 3 versions parlées (anglais, allemand et suis­ se allemand), qui nécessitent une attention toute parti­ culière au niveau du lipsync. Sur un grand écran défilent, en dessous de l'image, les dialogues écrits à la main, prenant en com pte la longueur des syllabes voulue. Les comédiens les lisent en direct, et tentent d 'y m ettre les bonnes intonations. Pour Globi, les dialogues originaux sont en anglais et Nicolas Steil les a traduits en allemand, en chronom é­ trant la durée des phrases ... mais encore faut-il qu'elles correspondent au lipsync, d'où les réajustements pos­ sibles apportés par le réalisateur, pour éviter tout contre­ sens. Inutile de dire que les qualités d'écriture sont mises à rude épreuve! ■

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7p. -» im possibles à donner via un enregistrement par — micro", note Olivier Gallé. L'équipe d 'Everyday Media a beau avoir une toute jeune expérience en matière de post-production (spots Tango et Tele2, post-production Tango TV, = r voir l'encadré ci-contre), elle n'en a pas moins l'am—; bition, en tant qu'agence multimédia, de s'ouvrir aux '■T. (post-)productions pour des clients externes, aussi bien en spots radio, cinéma, TV, publi-reportages ou CD-Roms. Ânder Hirtt, concepteur, attire l'attention sur l'im portance de la synchronisation au GrandDuché: "Nous recevons des spots télé, radio et cinéma Tele2 de Suède e t nous devons les adapter I de l'anglais au luxembourgeois. Il ne s'agit pas ' d'une simple traduction, p uisqu'il faut accorder une attention particulière au lipsync lorsqu'on intègre la voix. Avec la technique, on pe u t p a r exemple rac­ courcir ta longueur des syllabes. En outre, les gags ne passent pas dans la traduction, il faut donc trou­ ver une parade... puis m ixer le tout ". BCE qui, jusqu'il y a peu, se concentrait, au niveau sonorisation, aux m ixages des bandes annonce, effets spéciaux et post-synchronisation de documentaires et spots publicitaires, s'est toutefois lancée l'année dernière dans une nouvelle activité de post-production: le doublage de films documen­ taires. Tun Van Rijswijck, chief operating officer, explique: “Com me nous diffusons des chaînes thé­ matiques, nous avons voulu offrir à ces chaînes un service supplémentaire en leur proposant le d oub­ lage de leurs sujets. A cet effet, nous avons conclu un partenariat avec Euroscript, sous le nom d ’ 'Allegro.tv' ". BCE met à disposition ses deux studi­ os numériques avec cabines speak pour les comé­ diens. Audio-Pro Productions, outre les publicités, tra­ vaille également sur la traduction de films industri­ els, comme pour Goodyear, mais aussi pour les courts métrages et documentaires des maisons de production, comm e le confirme Olivier Gallé: "On fait appel à nous quand le montage image est fini... continuer le m ontage son sur la m achine qui a servi au montage image est à déconseiller, en raison des problèm es de transfert, d'échantillonnage, de (dé)compression, bref, des risques de perte ou de transformation de données". Audio-Pro Productions utilise ,en conséquence, un banc de montage digital Protools, com patible avec les machines digitales de montage: “Si nous faisons un mixage fini p o u r la télévision, il faut q u 'il so it audible p o u r chacun, aussi bien avec une vieille télévision que des hauts parleurs high-tech. Le b u t d'un ingénieur du son, on l'oublie parfois, c'e st que l'audio sonne toujours très bien... au m oins à p a rtir du studio, puisqu'en télévision le son subira diverses copies et (déjcompressions avant d'arriver chez l'auditeur".

VIDÉO Dans les spots Tele2 adaptés en luxembourgeois au niveau son, l'équipe doit également incruster le texte dans les titrages, les logos, tout en gardant la ligne graphique prédéfinie. Pour Le Club des chômeurs, Iris Productions avait pris le parti de tourner en vidéo (en digi Beta) et de transférer sur 35 mm. Paul Thiltges explique la dém-

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arche: "Travailler sur vidéo, c'e st vrai, est m oins alléchant, on le voit à l'écran. Après le m ontage sur Avid, nous avons fait un travail de correction des couleurs, du grain et de la p ro fo n d e u r de l'im age sur Da Vinci chez BCE, e t nous avons utilisé leur Flame p o u r transform er les dem i-cadres de la vidéo en pleins cadres. Enfin, nous avons fait le flashage sur notre caméra Solitaire". Résultat: un véritable look 35 mm, personne n'ayant remarqué que le film avait été tourné en vidéo puis, seulement, retravaillé et transféré. Pour Nicolas Steil, le rôle du Da Vinci n'a pas été négligeable: "On p e u t a gir avec une très grande précision sans que cela so it horriblem ent cher.... Ces effets digitaux perm e tten t de faire des économ ies au niveau du tournage“. M ais qui so n t donc ces fam eux Flame (de Discreet) et Da Vinci? En plus de bancs de montage linéaires (régie classique) et non linéaires (numéri­ ques: Edit + de Discreet, Quantel Edit Box, Avid), de l'infographie (trucages, habillages graphiques 2D et 3D, vidéo interactive), BCE a investi fin 2001 ->

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Tango TV, post-production et convergence: le compte à rebours a commencé! Tous les matins, c'e st le même cinéma! Du lundi au ven­ dredi, il s ’en passe des choses dans la régie et les bureaux avant le live de 17h30 à 20h... Dès 9h30, c'est la post-production qui s'active. Les annonces de la télévision sont enregistrées par les nombreuses “voix" d'Everyday M edia avant d'être trans­ férées virtuellem ent chez le m onteur - inutile de trans­ porter du matériel. L'alternative est la suivante pour les sujets qui passeront à l'antenne: soit il s'a git de news extérieures arrivées par satellite, qui sont visionnés puis dérushés, et auxquels on ajoute des voix off; soit il s'agit de sujets tournés par l'équipe d'Everyday, qui vont suivre le même processus. Le titrage est intégré durant le m on­ tage ou lors de la diffusion en régie. Le to u t se déroule ju sq u 'à 14h, afin de pouvoir coller au plus près de l'a c­ tualité pour les débuts du live. A cible jeune, prolifération d 'effets en post-production? Pas vraiment. Ce sont la mise en image, le point de vue par rapport à un sujet qui prim ent... inutile de les défor­ mer par des artifices techniques inutiles. Le but ultim e est de créer un m aximum de contenu pour tous les m édias de Tango (téléphonie, radio, TV, Internet). Pour l'instant, cela se lim ite à la conversion de form ats d 'un m édia vers l'autre mais, un jour, Tango entend bien disposer d'une base com m une avec des m oteurs qui opéreraient cette transform ation. L'évolution qui se profile par ailleurs: produire vers l'ex­ térieur avec des m oyens plus légers et plus accessibles, avec l'avantage qu'Everyday exploite elle-m êm e les dif­ férents médias. Alain Berg: "Nous savons donc de quoi nous parlons... si nous louons nos m oyens de p o st-p ro ­ duction aux clients, nous pouvons vendre notre savoirfaire". ■


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Les sociétés compétentes en post-production... ...voir aussi notre Index en ligne (w w w .paperjam .lu, rubrique "W ho's who"): Audio-Pro Productions 15 dernier Sol L- 2543 Luxembourg 49 55 49 103 Audio Vision Luxembourg 15 dernier Sol L-2543 Luxembourg 49 55 49 55 ww w.audiovision.lu BCE 45 rue Pierre Frieden L-1543 Luxembourg 42 14 27 001 ww w.bce.lu Digital Studio 5 rue de la Libération L-4932 Hautcharage 50 27 32 w w w .digital-studio.lu Everyday Media 177 rue de Luxem bourg L-8077 Bertrange 27 777 101 w w w .everyday.com w w w .tele2.com id PROD -IPLuxem bourg 23 val Fleuri L-1526 Luxembourg 44 70 70 1 w w w .id p ro d.lu w w w .ipl.lu In-Visible 7 rue de Dippach L-8225 Marner 31 16 64 w ww .in-visible.lu Iris Productions 223, val Sainte-C roix L-1371 Luxembourg 26 02 17 w w w .irisproductions.lu L2S Comm unication Rue C hristophe Plantin L-2339 Luxembourg 26 29 91 www.l2s.org Linster Studios 17 rue de Luxembourg L-5752 Frisange 66 05 26 Paul Thiltges Distributions (PTD Studio) 23 val Fleuri L-1526 Luxembourg 44 70 70 600 ww w .ptd.lu Take One Productions Chemin de Bergem L-3817 Schifflange 54 20 54 www.takeone.lu W altzing-Parke Productions 108 rue du Rollingergrund L-2840 Luxembourg 44 57 79 ■

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-» dans ces deux équipem ents uniques à Luxembourg. Tun Van Rijswijck ne tarit pas d'élo­ ges à leur sujet: "Le Da Vinci est un équipem ent numérique lié au télé-cinéma, mais qui fonctionne également p o u r la vidéo. Le Flame est un système non-linéaire conçu p o u r traiter en numérique la vidéo à définition standard ainsi que la haute défi­ nition. Il im plique à la fois une grande rapidité et de l'ouverture à de nouveaux horizons en termes d ’effets visuels. Auparavant, avec notre Hal de Quantet, on était limités au niveau des couches, les temps de calculs étaient lourds". Outre lors de la collaboration avec Iris Productions, le Flame est déjà utilisé pour certains génériques et jingles de RTL Télé Lëtzebuerg, comme Talents 2002 ou Dillicatessen, pour l'habil­ lage de film s de présentation (Deloitte & Touche), ainsi que pour la production de spots publicitaires (Financial Times Deutschland) ou encore le spot Capri-Sonne pro d u it par BCE pour 9 pays européens. Claudine M ersch-Kayser ajoute: "Nous avons travaillé pendant 3 mois à notre film de présentation, qui présente les effets et truca­ ges que nous m aîtrisons... avec le Flame, cela n'aurait pris qu'un mois!" Par ailleurs, avec les équipem ents Silicon Graphics de PTD Studio, il était aisé, sur Le Club des chômeurs, de travailler sur les effets spéciaux non visibles dans l'image finale: enlever des élé­ ments, en ajouter, changer une couleur, un back­ ground,... Idem pour les génériques et sous-titrages en plusieurs langues. Nicolas Steil conclut: "In-house, nous avons p u réaliser une copie digi­ tale finie avec les génériques en plusieurs langues e t les sous-titrages". Un seul petit regret: faute de tem ps (22 jours de tournage, 8 semaines de post­ production... alors que certains longs métrages dépassent régulièrement les 9 mois), Iris n'a pas pu commencer le montage pendant le tournage. Il ajoute par ailleurs: “Avec un peu plus de temps, nous aurions p u tourner plusieurs fois une scène que nous avons dû supprim er en fin de compte, parce qu'elle ne convenait pas. Nous avons dû com poser avec cela lors du tournage".

INTERACTIVITE Chez BCE, on a réalisé entre autres une borne interactive pour le Musée d'histoire de la ville de Luxembourg, et on se consacre à l'activité gran­ dissante de production et post-production de vidéo interactive, comm e les CD, DVD, fichiers numériques pour le Web, et ce pour les entrepri­ ses et institutions. Tun Van Rijswijck commente la naissance de cette borne: "A partir de discussions menées dans des sujets radio et télé, BCE a créé une ligne du temps qui retrace l'histoire de la Gelle Frâ enceinte. Dans le cas présent, nous n'a­ vons ni tourné les images, n i enregistré sur radio. Nous avons rassemblé le tout, et créé tout sim ­ plem ent de l ’interactivité. Cela se situe entre la production e t la post-production. En tout cas, un m ontage est toujours une création". La boucle semble bouclée. ■

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Bien voir et ĂŞtre bien vu


Que ce soit d an s un but opérationnel ou prom otionnel, le s solutions au d io visu e lle s ne m anquent p a s pour les entreprises TEXTE VINCENT RUCK PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZI

Assister, du fond de son fau­ teuil, à une réunion avec des colla­ borateurs éparpillés aux quatre coins du monde; retransm ettre pour un maximum de paires d'yeux une conférence importante; illumi­ ner d'effets spéciaux un cocktail ou une inauguration de nouveaux locaux; l'audiovisuel est, plus que jamais, partout. Faire appel au son et à l'im age pour bien soigner son... image et, accessoirement, son portefeuille, devient aujour­ d'hui un réflexe presque naturel. Et c'est le cas aussi bien pour des questions de facilités que de réaction vis-à-vis d'un concurrent chez qui on aura pu admirer, à l'o c­ casion, une réalisation technolo­ gique ou artistique qui aura fait envie...

SERVICE COMPRIS De manière presque spontanée, lorsqu'on pense à des solutions audiovisuelles pour entreprises, on se dirige vers les transmissions de données et les systèmes d'audioou visio-conférence. Applications opérationnelles par excellence, elles exploitent au maximum le potentiel technologique existant pour se faciliter la vie. Et, dans ce domaine-là, aussi, les événements du 11 septembre représentent un tournant certain dans l'approche faite par les entre­ prises. "Les grands groupes inter­ nationaux se sont rendus compte qu 'il n'était plus nécessaire de se déplacer absolum ent p o u r des réunions aux quatre coins du monde Du coup, ils investissent plus volontiers dans des solutions de type visio-conférence. La diffi­ culté pour cerner le marché tient dans le fait que la décision d'achat

est une décision de groupe. Ce n'est pas une société, seule, qui va investir dans ce genre d'installa­ tions" constate Marc Schumacher, directeur général de la société AudioVision, spécialisée dans les services et les équipements de communication audiovisuelle. Typiquement, une simple camé­ ra de type webcam, que l'on peut piloter à distance, branchée sur une ligne ISDN, et un écran de pro­ jection suffisent pour une installa­ tion de ce type. Pour une liaison entre deux points. Ou trois... ou bien plus, jusqu'à une trentaine si le besoin se fait sentir. "Beaucoup pensent q u 'il ne s'agit là que d'une installation télé­ phonique améliorée. Mais à partir du moment où on travaille avec une caméra et un écran, on entre complètement dans le champ de l'audiovisuel" affirm e M. Schumacher qui met, indirecte­ ment, en lumière un des points clefs souvent mis en avant par les professionnels: le manque de connaissances des entreprises véritables en matière d'audiovi­ suel. “Bien souvent, les sociétés font des erreurs en matière de projets audiovisuels, en se basant sur des équipements trop vieux ou pas assez adaptés“ constate égale­ ment Tun Van Rijswijck, Chief Operating Officer de Brodcasting Center Europe, pôle technique externalisé de RTL Group. Sans compter que l'important n'est pas tant dans les technologies que dans ce qu'on peut en faire. "Offrir un tuyau pour passer du signal audiovisuel, tout le monde peut le faire. Ca n ’apporte pas grandchose de plus. Uimportant est de pouvoir aussi associer une gamme

de services allant avec" résume M. Van Rijswijck. En matière de services, les idées ne manquent pas dès qu'il s'agit de pouvoir toucher un maxi­ mum de personnes dans un mini­ mum de temps. Et les demandes des entreprises vont bien au-delà des simples solutions de visio­ conférence. "On note ainsi de plus en plus de besoins en matière de com m unication globale sur des points de vente d'un réseau: une même information peut ainsi être diffusée en temps réel et simulta­ nément auprès de tous les points de vente d'un réseau. Nous avons développé de telles applications auprès de chaînes de station ser­ vices par exemple" explique Yves Elsen, Chief Executive Officer de Satlynx, la toute nouvelle joint ven­ ture européenne créée, ce prin­ temps, entre SES Global et Gilat Satellite Networks, active dans la fourniture de services par satellite bidirectionnels à haut débit. La société se base sur un mode de transmission par satellite qui représente une alternative attracti­ ve pour les entreprises, surtout celles ayant des visions résolu­ ment internationales: "Avec une seule infrastructure, il est possible de couvrir plusieurs régions, donc plusieurs marchés, sur la base d'un modèle économique viable" résu­ me M. Elsen, pour qui le "clivage" n'a plus lieu d'être entre les diffé­ rents types de données trans­ mises, que ce soit du son, de l'ima­ ge ou du "data"...

DU PLUS SIMPLE AU PLUS SOPHISTIQUÉ Mais revenons sur terre... En matière d'audiovisuel, l'heure ->

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' rs est aussi à la mise en valeur _ d'une société, que ce soit au tra> de cocktails et autres récep^ ) tions, dans lesquels l'image servira autant de support - retransmission — j sur écran géant d'une conférence, — J d'un discours - que de simple “effet de style" - murs d'image, avec ou sans son, donnant une vie à l'espace - ou bien encore par le biais de véritables produits de pro­ motion finis, tels que des supports DVD ou des films d'entreprise. On n'insistera pas sur les possiI bilités de location d'écrans ou de projecteurs pour la retransmission de matches de la coupe du monde de football ou d'étapes du Tour de France... la demande va tout de même bien plus loin. "Au cours de ces deux dernières années, on a clairement constaté que les entre­ prises accordaient à leur image extérieure de plus en plus d ’impor­ tance. Cela va d ’une simple anima­ tion dynamique de l ’éclairage d ’un stand ou d ’une vitrine ju sq u ’à des réalisations audiovisuelles plus sophistiquées" explique Patrick Risch, administrateur de Codex Productions, société prestataire de services de vidéo, de sonorisation et d ’éclairage, à partir d ’un parc unique de matériel, disponible à la location, ponctuelle ou sur une longue durée. Cette sophistication évoquée peut aller, par exemple, jusqu'à la supervision d'un véritable show multimédia programmé comme celui qui anima l’inauguration du bâtiment de l’entreprise Rollinger, réalisé en partenariat avec la socié­ té Advantage. "La valeur ajoutée que nous pensons apporter n ’est pas forcé­ ment dans les matériels que nous utilisons, mais dans la façon de les mettre en œuvre isolément ou bien les uns avec les autres. Les tech­ nologies, elles, ne varient pas beaucoup. D ’ailleurs, il n ’est pas nécessaire d ’avoir le tout dernier cri pour déjà envisager quelque chose de très bien fait” remarque M. Risch. On reparle, donc, de la qualité des services associés à des technologies existantes... Autre point crucial: le prestige... “L ’esthétique d ’un matériel installé joue aussi un grand rôle, car il s'agit clairement d'un signe exté­ rieur de prestige" déclare M. Schumacher, qui constate que beaucoup de dirigeants d'entre­ prises clientes, après avoir admiré certaines réalisations à l'étranger, souhaitent, au minimum, reprodui­ re la même chose pour leur propre

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société. "Ainsi, on préférera désor­ mais installer un grand écran de type plasma plutôt q u ’un écran cathodique classique. De même, on commence aussi à installer des écrans holographiques, qui o n t un design très particulier et très pres­ tigieux. Et pa r extension, on instal­ le de plus en plus de ces matériels chez les cadres de nos entreprises

clientes. En quelques mois, on a ainsi placé une quinzaine d ’écrans plasma chez des particuliers". Cette quête de l'absolu en m atière audiovisuelle s'a cco m ­ pagne également d'une escalade en matière technologique. "C'esf pourquoi, à notre niveau, nous visons à développer des sys­ tèmes hautement programmés, ->

S U I V E Z LE G U I D E La visite interactive de L2S Agence m arketing spécialisée tous médias, L2S com m unication a développé un co n ce pt de visite guidée interactive, à la fois d iri­ gée vers les particuliers et p rofes­ sionnels. Il consiste, p o u r le visi­ teur, à s'é qu ip e r d'un e oreillette et d'un boîtier to u t au long d 'u n par­ cours - ou bien en des endroits particuliers d'un site rem arquable - afin de recevoir une inform ation qui correspond à l’endroit dans lequel il se trouve. C ette inform a­ tion lui est délivrée lo rsqu 'il passe à proxim ité d'un identificateur. Le message (des voix, de la m usique ou de l’am biance sonore) se déclenche en qualité num érique. La société étudie actuellem ent la possibilité d ’intégration d ’un tel concept dans différents sites to u ­ ristiques du G rand-D uché de Luxembourg. "La force du système est que chaque utilisateur p e u t param é­ trer, au départ, son récepteur, avec la langue et le niveau de détail de l ’inform ation q u ’il sou­ haite recevoir. Le systèm e est conçu de telle m anière que le choix est possible entre 3 niveaux d'inform ation dans 11 langues d if­ férentes, p a r exem ple" explique Eric Lubert, adm inistrateur-délé­ gué de L2S. Les identificateurs, qui se tro u ­ vent to u t au long du parcours, déclenchent l’inform ation liée à l’endroit précis où le visiteur se trouve, de sorte que chacun rece­ vra un message dans le fo rm a t qu'il aura lui-m êm e prédéfini. Et il pourra en changer en cours de visite. "C ’est vraim ent typ iq u e ­ m ent une visite personnalisée, puisque l ’utilisateur e st lib re de l'ordre dans lequel il effectuera sa visite, ainsi que le tem ps q u ’il voudra passer à chacun des endroits". A la fin de la visite, il est possible d 'o b te n ir un certain nom bre d 'in ­ form ations pour l'organisateur: il sera, par exemple, en m esure de savoir com bien de te m p s les visi­

teurs o n t passé à tel ou tel endroit, et ainsi de cib le r les endroits les plus a ttrayants et les plus fréquentés. Le systèm e est facile d 'in sta lla ­ tion: un ém etteur de départ, qui peut être un sim ple ordinateur; des ém etteurs relais en cours de route (en fo n ction de la longueur du parcours); des identificateurs peu encom brants fa cile s d 'in s ta l­ lation et des récepteurs in divi­ duels avec des oreillettes. Ces oreillettes, vu leur faible coût, peuvent être offertes à l’utilisa­ teur. Leur connexion standard perm et, de surcroît, de les utiliser ultérieurem ent avec un sim ple baladeur. Elles peuvent égalem ent être labellisées avec un logo. “ Typiquement, ce genre de p ro c é ­ dé est to u t à fa it adaptable à une visite de site in d u strie l ou d ’e ntre­ prise, à l'heure où le tourism e in d u strie l se développe de plu s en p lu s " co n clu t M. Lubert. ■

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-> de sorte que le moins spécia­ liste des individus n'ait plus qu'à pousser sur un bouton pour lancer tout le processus".

TAILLE CRITIQUE Bien voir et être bien vu, c'est une chose; savoir se montrer en est une autre. Au-delà des signes extérieurs de richesse que peu­ vent représenter une belle salle de conférences ou une manifes­ tation réussie haute en couleurs et en images, les entreprises se montrent également de plus en plus intéressées par la réalisation de films promotionnels. “Que ce soit p o u r le secteur tertiaire ou industriel, l'approche, au départ, est semblable: si une entreprise n ’a pas nécessairement un p ro ­ duit fini à présenter, elle peut tout sim plem ent se présenter ellemême. Ensuite, les techniques em ployées et les démarches engagées deviennent très spéci­ fiques à chaque cas" explique M. Risch. La production et réalisation de film s "corporate", c'est l'un des créneaux de Free Lens TV, égale­ ment spécialisée dans la fourni­ ture de m oyens audiovisuels pour des reportages TV auprès de chaînes du monde entier. D'ailleurs, même si la société affiche quelques grandes réfé­ rences industrielles dans son portefeuille de clientèle, elle cible également le secteur des PME, et envisage même la création d'un département spécifique. Car, contrairement aux appa­ rences et aux idées reçues, les solutions de ce type ne sont pas exorbitantes, même pour une PME aux budgets limités. "Le problèm e est q u 'il existe un réel manque de communication entre la demande des entreprises et l'offre réelle des sociétés du mar­ ché" regrette Yann Figuet, le cam eram an/reporter fondateur de Free Lens TV, qui prône la flexibilité et la réactivité comme m ots d'ordre, surtout auprès de clients n'ayant pas nécessaire­ ment une vision précise de tout ce qu'il est possible d'envisager avec en terme de communication audiovisuelle et un peu d'esprit artistique... "Mais aujourd'hui, constate-til tout de même, les entreprises ne se contentent plus de vouloir simplement un film sur une cas­ sette. Notre expérience dans le

domaine du reportage télévisuel nous donne une approche diffé­ rente de ce qui peut se faire cou­ ramment. Et nous travaillons selon un système de partenariat avec d'autres sociétés p o u r la mise en commun de nos com pé­ tences. Notre créneau précis est l'apport de savoir-faire humain et de moyens techniques de p ro ­ duction TV, mais si nous avons besoin de spécialistes en mixage de son, ou bien en traduction, nous saurons vers qui nous tour­ ner. Et inversem ent". De même, la réalisation d'un film ne sera pas confiée à la même personne que celle d'un DVD, le support tout terrain, désorm ais financièrem ent très accessible, et qui supplante pro­ gressivement le bon vieux VHS... Car quitte à utiliser un tel support évolué, autant l'e xp lo ite r au maximum de ses possibilités d ’interactivité et de souplesse d'utilisation. "Par exemple, on peut réaliser des DVD p o u r des catalogues de produits avec des prix. Si, quelques mois plus tard, le client veut à nouveau présenter un DVD avec les mêmes produits, mais des prix différents, il n'est pas nécessaire de tout recom ­ mencer à zéro. Il suffit juste de retravailler l'im age de base en numérique et de graver un nou­ veau DVD master. Ça prend une dem i-journée" explique M. Figuet, qui mise avant tout sur des notions de partenariat à long terme. "Le film d'entreprise doit se vendre avec un réel service après vente". Dans ce domaine-là aussi, la proximité est un atout de taille, mais la petite taille du marché luxembourgeois peut aussi, para­ doxalement, avoir des répercus­ sions négatives. Témoignage de Patrick Risch: “Sous prétexte q u ’un p ro je t serait m assif et coû­ teux et que, prétendument, on ne serait pas capables de le faire à Luxem bourg - alors que nos stocks propres et nos références prouvent le contraire - , les clients potentiels préfèrent se tourner vers de très grosses sociétés étrangères habituées à gérer de grosses installations. Or, p o u r ces prestataires-là, un client luxem­ bourgeois, même important, ne sera q u ’un tout p e tit client. De surcroît, il n ’y aura pas la même proxim ité et la même connaissan­ ce du tissu local p o u r envisager un résultat optimal". ■

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Com m ent recevrons-nous télés et radios dem ain? P lace au num érique... m ais avec quels se rvice s a s s o c ié s ? TEXTE J EA N -M IC H EL GAUDRON

PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Le début de l'été a marqué, en France, le temps des auditions des soixante-six candidats à la télévisi­ on numérique terrestre (TNT) devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel, l'autorité de régulation compétente en matière d'attribution de fréquences. Prévue d'être déployée en 2003, elle permettra, à terme, à au moins 80% de la population de recevoir 33 chaînes - payantes et gratuites - de qualité numéri­ que, alors qu'aujourd'hui, les trois quarts de la popu­ lation française doivent se contenter de six chaînes hertziennes. Pendant ce temps-là, au Luxembourg, les poli­ tiques planchent sur une refonte complète de la loi sur les médias électroniques, tenant compte, entre aut­ res, de l'avènement des nouvelles technologies. La révolution numérique est en marche... De plus en plus de pas sont franchis en matière de transmission de signal audiovisuel. Bien qu'il soit encore abondamment utilisé, le bon vieux signal hert­ zien n'a jamais semblé aussi proche de la fin, à l'heu­ re où fleurissent DVB-T (Digital Video BroadcastTerrestrial, encore appelé TNT (Télévision Numérique Terrestre), DAB (Digital Audio Broadcast), DRM (Digital Radio Mondiale) et autre UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), autant de 'nou­ velles' technologies, en devenir ou déjà établies, qui feront bien vite oublier les faisceaux hertziens et les antennes râteaux de notre jeunesse...

TERRE ET ESPACE A l'heure actuelle, la diffusion classique du signal pour la télé ou la radio est essentiellement analogi­ que. Mais le numérique est en train de prendre place, progressivement. "Avec une largeur de canal de 8 Mhz dans le spectre TV, au lieu de ne faire passer q u ’un seul programme télé, d ’une qualité pas toujours optimale, on est désormais en mesure de faire circu­ ler ju sq u ’à 6 programmes qui seront tous de qualité

digitale" résume Eugène Muller, head of TV & Radio Transmissions de Broadcasting Center Europe. L'offre est donc très importante mais, paradoxalement, le problème vient du fait q u ’il n ’y a pas, aujourd’hui, assez de programmes pour remplir ces multiplexs". Ce problème pourra sans doute être réglé au fil du temps, l'offre étant certainement amenée à progres­ ser. Ce qui, en revanche, est actuellement au cœur des débats, c'est la façon dont doit être géré ce mul­ tiplex, sorte de portail à travers lequel passeront les programmes destinés à la diffusion. Ainsi, à partir du moment où devra se faire une sélection à l'entrée du "tuyau“ , la question se pose de savoir qui assurera cette fonction de régulateur et sur base de quel cahier des charges, afin de définir, par exemple, le débit de transmission, le type de données à transporter ou la nature de certains services télécoms qu’il sera possible d ’envisager. Si, structurellem ent parlant, c'est à la future Autorité de régulation indépendante (ARI) qu'incom­ bera cette mission, le législateur planche toujours sur son mode de fonctionnement précis. Avec en ligne de mire la volonté de faire en sorte que le “contrôleur" du réseau ne pourra, en aucun cas, être le même que celui qui veut transmettre un programme. Cela pou­ vait être légitime du temps où une fréquence terrestre était directement attribuée pour la transmission d'un programme donné. Cela ne l'est plus à partir du moment où plusieurs programmes transiteront par une même fréquence. Au mois de mai dernier, les orientations pour une nouvelle législation sur la radio et la télévision ont été présentées par François Biltgen, ministre délégué aux communications, afin de se démarquer de la Loi sur les médias électroniques de 1991 qui, au fur et à mesure de ses différentes évolutions et mises en œuvre, a singulièrement compliqué son champ d'application. Ne serait-ce, par exemple, qu'en matiè­ re de régulation, puisque plusieurs autorités se ->

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LU -> partagent, à l'heure actuelle, la bonne application de la loi, et qu'il faut bien reconnaître qu'il peut être D > parfois compliqué de savoir qui fait quoi entre le ministère, l'Institut luxembourgeois de régulation, le Conseil national des programmes ou encore la Commission indépendante de la radiodiffusion. —' Le nouveau cadre réglementaire pour les télécomK munications prévoit que tous les réseaux, y compris les réseaux câblés et les réseaux de diffusion numéri­ que terrestre, seront assimilés à des réseaux de télé­ communication, qui nécessiteront d'établir des con­ ditions d'accès des programmes radio et télé à ces réseaux. . Techniquement, la télévision numérique par voie I terrestre consiste à transmettre des programmes télévisés sous forme d'un signal numérique (selon la norme MPEG/DVB-T) à partir d'émetteurs placés au sol (et non par satellite ou par câble).

UN

PEU

DE

VOCABULAIRE

Quoi est quoi ? Petit glossaire de term es couram m ent croisés dès qu'on parle de nouvelles normes de transmission vidéo... Analogique: par opposition au numérique, ce système de codage établit un rapport proportionnel et continu entre l'inform ation de départ et sa représentation codée. Bande passante: capacité d'un canal à transm ettre un flot d'inform ations. Elle illustre une gamme de fré­ quences qu'un dispositif de diffusion peut transmettre sans affaiblissement du signal. Elle est de 5,5 mega­ hertz en télévision et de 20 kilohertz pour le son audio "hifi". Compression: technique qui transform e les données, les images ou les sons en codage binaire (suite de 0 et de 1), ce qui les réduit et permet ainsi de multiplier ju s­ q u'à 10 la capacité de transm ission d'un signal. MPEG: acronyme de M oving Picture Experts Group, norme de compression qui permet une réduction d'un fichier image de 100 à 200 fois. MPEG1 date de 1990 et fut utilisée pour la numérisation d'im ages sur CD-I. MPEG2, adoptée en 1994, est destinée à la télévision numérique. Elle réduit la taille des fichiers dans un rap­ port de 1/15 à 1/40. Modulation: pour la transm ission analogique, il s'agit de la transformation des caractéristiques d'un signal (sa fréquence ou son amplitude) par l'effet d'un autre signal qui contient l'inform ation utile pour faciliter son transfert (transmission, enregistrement, reproduction). Numérique: pour la transmission numérique, il s’agit d ’un procédé de transmission d ’un flot de données binaires vers un système d ’émission, en incorporant des contenus vidéo ou audio convertis à partir d ’une source analogique moyennant un encodage approprié. ■

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"Les initiatives qu'il y a eu en Espagne ou au Royaume-Uni ont été des échecs commerciaux" rap­ pelle M. Muller, qui ne croit au succès de ce procédé que via le développement de services associés sus­ ceptibles de renforcer le positionnement commercial des diffuseurs à venir. Sans compter, aussi, un pro­ blème purement économique lié au prix des déco­ deurs indispensables pour la réception du signal. “Mais il faudra aussi penser à rééduquer une partie de l ’audience à utiliser le numérique terrestre, quand on sait qu'au Luxembourg la réception individuelle ter­ restre représente moins de 10% du marché global, et sans doute moins de 5% en Allemagne" prévient M. Muller. Qui dit DVB dit plusieurs standards de diffusion, adaptés à plusieurs supports, la différence fondamen­ tale se situant dans la largeur de la banque de fréquencess utilisée. Les standards les plus ‘courants’ sont le DVB-S pour le satellite; le DVB-C pour les réseaux câblés et le DVB-T pour la diffusion sur un réseau terrestre. Mais on peut encore trouver des standards MC/S (système de diffusion multipoint par micro ondes). A l'occasion du grand départ du Tour de France, Broadcasting Center Europe a mis en service, à Luxembourg, un émetteur DVB-T, afin d ’alimenter des panneaux vidéo géants répartis dans le centre du Luxembourg-ville. Une fois les cyclistes partis à l'as­ saut des Alpes et des Pyrénées, cet émetteur conti­ nuera à fonctionner et assurera la diffusion des pro­ grammes de Club RTL. "Cela nous permettra aussi de pouvoir vérifier sur le terrain toutes les prédictions de couverture théoriaues établies par des simulations par ordinateur" résume Eugène Muller. En théorie, l'UlT (Union internationale des télécom­ munications) a planifié l’introduction généralisée du numérique terrestre pour 2010. "Mais il est préférable de raisonnablement tabler sur 2015" tempère M. Muller. D'ici là - et sans doute même après - le satellite a de belles perspectives devant lui. Selon des analyses effectuées par McKinsey pour la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne, il y aura, en 2005, 7,3 millions de foyers, 1,3 million de petites et moyennes entreprises et 240.000 'grosses' entrepri­ ses qui ne disposeront pas d'accès DSL ou câble à large bande. Pour des raisons techniques ou écono­ miques, certaines zones ne seront de toute façon jamais accessibles que par voie satellitaire. Le développement du mode de transmission vidéo digital DVB est suivi de très près au niveau européen. Plus de 200 sociétés - dont la Société européenne de satellites - au travers de 30 pays, se sont associées dès 1991 pour mettre en commun leurs compétences en la matière. "On peut dire que le DVB représente un grand succès au niveau européen et qu'en la matière l'union a véritablement fait la force" constate Yves Elsen, nouveau Chief Executive Officer de Satlynx, mais qui est présent au sein du groupe SES depuis 1986... “Il faut bien avoir à l'esprit que l'évolution des normes de transmission va suivre celle des moyens de réception des services sur le marché. Ces normes s'introduisent sur la base des services offerts, e t non pas forcém ent l'inverse. En Europe, le standard HD Mac, qui fut l'ancêtre du DVB, a été un échec com ­ mercial. Cela donne un bon exemple de ce q u 'il ne faut pas faire. Mais au final, la norme n'est qu'un outil, et rien d'autre, et l'im portant est de se concentrer sur les services, avec une orientation 'from the market


LU -> to the market' et non pas 'from the engineers to the engineers"'. Pourquoi, ainsi, ne pas imaginer des convergences, à la fois technologiques et commerciales, avec la téléphonie mobile de troisième génération, pour la dif­ fusion de contenu vidéo? Et n'en est-il pas de même pour ce qui est des programmes radio? D'ailleurs, un des postulants à l'UMTS à Luxembourg espérait bien s'offrir l'appui de la Radio socioculturelle, diffuseur public, afin de promouvoir son futur réseau et de se donner un maximum d'atouts pour le concours de beauté.

LE DAB AU POINT MORT Car qu'en est-il, finalement, de la radio? Après tout, dans “audiovisuel", il y a aussi "audio“ ... et malgré un taux de pénétration largement supérieur à celui de la télévision, qui en fait certainement le média le plus uti­ lisé à travers le monde, on a un peu l'impression qu'il fait aussi figure de parent pauvre dans l'audiovisuel et son univers impitoyable... Il existe bien une directive européenne "Télévision sans frontières", mais pas (encore?) de texte analogue "Radio sans frontières". En la matière, pourtant, les développements sont également spectaculaires et les perspectives très pro­ metteuses. Il ne manque juste qu'un soupçon de volonté de la part de quelques décideurs, tant poli­ tiques qu'économiques. A Luxembourg, on a beaucoup parlé de DAB depuis 1997, date à laquelle a été créé le "Club DAB", une asbl regroupant les six opérateurs de radiodiffusi­ on luxembourgeois (CLT-UFA, la Radio socioculturel­ le, Eldoradio, DNR, Radio ARA et Radio Latina) et dont l'intention était d'assurer la réalisation et la pro­ motion de la radio digitale au Grand-Duché. Cinq ans après, la situation n’a guère évolué, mal­ gré les belles promesses initiales du gouvernement luxembourgeois qui, à Wiesbaden, en juillet 1995, avait annoncé: "tout sera mis en œuvre pour assurer une introduction rapide de la radio digitale". Le tout est de savoir ce qu'on entend par "rapidement"... car même si les blocs de fréquence sont disponibles, rien n'a vraiment avancé depuis et ce n'est pas la derniè­ re table ronde qui s'est tenue, fin juin, entre les dif­ férents acteurs concernés - privés et publics-, qui est de nature à faire espérer une évolution positive des choses. D'un côté, les opérateurs voudraient bien que soit lancé un projet pilote afin de "tester" le marché. De l'autre, le gouvernement voudrait déjà que soient pra­ tiquement présentés des business plans sur des pro­ jets concrets. Entre les deux, difficile de trouver une position intermédiaire. Introduite à la fin des années 80 dans quelques-uns de nos pays voisins, il est vrai que la radio digitale n'a guère percé, ce qui n'incite pas tellement à vouloir à tout prix s'y lancer. En cause, notamment, le prix trop élevé des récepteurs, auquel s'ajoute, semble-t-il, un autre problème de taille: celui de la pénurie, évoquée par certains, des matériels de diffusion, faute d'un développement du marché. "En matière de conver­ gence des technologies, le m ode de transmission est pourtant très attrayant. Mais il n ’y a pour l ’instant aucun modèle économique qui soit viable" regrette M. Muller. Autre avancée qui pourrait faire... reculer le DAB, alors que d'aucuns pensaient que cette technologie était en mesure, d'ici à quelques années, de supplan­

ter la traditionnelle bande FM - même si les récepteurs sont compatibles DAB et FM -, voilà qu'une autre technologie est en train de voir le jour: la radiodiffusion audionumérique dans les bandes MA (MA pour modulation d'amplitude, par opposition à MF, modulation de fréquence), soutenue par le consortium DRM (Digital Radio Mondiale), qui concerne, cette fois-ci, les gammes d'ondes moyennes et longues, plus ou moins tombées en désuétude depuis quel­ ques années, et qui se préparent à une renaissance spectaculaire. Le marché représente, potentiellement, quelque 3 milliards de récepteurs dans le monde, dont 700 mil­ lions fonctionnant en ondes courtes. Et au lieu d'un remplacement en bonne et due forme, une simple adaptation sur la base d'une puce très peu chère suf­ fit pour recevoir un signal d'une qualité sonore com­ parable à celle d'un signal FM, plus puissant et sans brouillage aussi bien en milieu fixe que mobile.

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On le voit, donc, ce ne sont pas les possibilités technologiques qui manquent, mais plutôt, à l'heure actuelle, les perspectives de réels développements concrets, commerciaux ou non. Quoi qu'il en soit, dans les bandes de fréquences traditionnelles, l’heu­ re est à la migration vers la transmission numérique. Un processus lent, mais qui tend vers une meilleure qualité de réception et une offre de services améli­ orés. Il ne restera alors plus qu'à attendre le d é c lic ...*

L E G I S L A T I O N

Orientations à suivre En matière de réseaux numériques, la nouvelle législa­ tion telle qu'elle est en cours de réflexion prévoit que, une fois parvenu à un contexte de "tout numérique", les fréquences de radiodiffusion terrestre, assignées par blocs de fréquences, seront attribuées selon le même principe que les autres fréquences destinées aux ser­ vices de télécom m unications. Ce sera au ministère ayant les télécom m unications dans ses attributions d'attribuer les licences pour l’exploitation de réseaux avec assignation de fréquences. Il est néanmoins à prévoir qu'une large partie de la banque de fréquencess pourrait être prioritairement réservée pour la diffusion de programmes de radio ou de télévision luxembourgeois (ou même, éventuelle­ ment, non luxembourgeois), destinés à rencontrer les besoin du public au Grand-Duché. Mais, pendant la phase de transition au cours de laquelle analogique et numérique cohabiteront, le cadre réglementaire pour la diffusion de programmes par des fréquences analogiques se situera dans la continuité de ce qui existe actuellement, les assignations de fré­ quences restant liées à la diffusion d'un programme déterminé. Pour l'utilisateur final, il faudra faire le choix de l'un ou de l'autre: la télé numérique nécessite de posséder un récepteur particulier. Et dans la mesure où le signal transite par la même banque de fréquences que celui de la télé analogique - mais modulée différemment - il faudra donc se résoudre à recevoir l'un ou l'autre des signaux... ■ paperJam 08.+09.2002

Dossier 079


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Le Luxembourg Iam ené

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-> Nombreux, très nom breux sont les film s produits ou co-produits au Luxem bourg. D ans le s p a g e s qui su i­ vent, nous vous présenton s d es affich es et im ag e s de film s - d es long m étrages - "luxem bourgeois". Jetez un œ il, le castin g est im pressionnant! TEXTE VINCENT RUCK

Nous avons eu envie de vous m ontrer les film s produits au Luxembourg. L'audiovisuel étant en mouvement et l'im prim é immo­ bile, nous nous sommes lancés à la recherche des affiches de films. Le critère de choix? Long métra­ ge, avec co-production luxem­ bourgeoise. Il est clair, très clair, que la production grand-ducale ne se limite pas à ce que nous vous présentons ici. Dans la liste initia­ le, nous avions plus de 60 film s... Les choix que nous avons fait, comme tous les choix, sont discu­ tables. Ils ont simplement pour

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objectif de vous montrer que les productions luxem bourgeoises sont variées, et que leur ampleur va en augmentant. En faisant la liste des noms plus ou moins connus du 7e art. Pour vous titiller l'im agination, voici une liste de quelques individus, qui ont eu à faire avec le Grand-Duché... Si vous vous intéressez au cinéma, vous en connaîtrez fatalement une majorité. Il s'agit d'acteurs - pro­ ducteurs - réalisateurs que vous auriez pu croiser dans nos rues: Peter Greenaway, Ewan Me Gregor, Nicolas Boukhrief, Vincent

Cassel, Mathieu Kassovitz, Ca­ roline Cellier, M ichele Placido, C hristophe Lam bert, Gad Elmaleh, John Malkovich, Willem Dafoe, Philippe Léotard, François Morel, Roman Coppola, Gérard Depardieu, Benoît Ja cq u ot , Isabelle Fluppert, Vincent Martinez, Vincent Lindon, Marthe Keller, Tim Roth, Catherine Deneuve, Julie Delpy, Thierry Lhermitte, Albert Dupontel, Marie T rintignant, Philippe Noiret, Yolande Moreau, Nathalie Baye, Sergi Lopez, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Jérémie Renier!


1995 The Pillow Book Co-producteurs: Delux P roduc­ tio n s, Kasander and W igm an Production, Woodline Films, Alpha Films. Réalisateur: Peter Green­ away. Casting: Viviane Wu, Ewan McGregor.

1998 Le plaisir et ses petits tracas Co-producteurs: Sam sa Film, Noé Productions (France), Artemis Productions (Belgique), 3 Emme Cinem atografica (Italie). Réalisa­ teur: Nicolas Boukhrief. Casting: Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz, Julie G ayet, Caroline Cellier, Michele Placido, Foued Nassah, Florence Thomassin.

2000 The Point Men Co-production: Carousel-Columbia Réalisateur: John Glen Cas­ ting: C hristophe Lambert, Kerry Fox, Vincent Regan

1996 Salut Cousin! Co-producteurs: Samsa Film, J.B.A. P roductions (France), A rtem is Productions (Belgique), R.T.B.F. (Belgique) Réalisateur: Merzak Allouache Casting: Gad Elmaleh, Mess Hatou

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1999

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Shadow of the Vampire Sélection O fficielle de la Q uinzaine des réalisateurs, Cannes Film Festival 2000 Coproducteurs: Delux P roduc­ tions, Saturn Films (USA) Réali­ sateur: Elias M erhige Casting: John Malkovich, Willem Dafoe, Udo Kier, Cary Elwes, Catherine M cCormack, Eddie Izzard, Aden G illet, Ronan Vibert, Sophie Langevin, Myriam Muller

1998 Wing Com m ander Co-production: Carousel - 20th Century Fox Réalisateur: Chris Roberts Casting: Freddie Prinze Jr, Suffron Burrow s, M atthew Lillard

2002 Le Club des chômeurs Production: Iris P roductions Réalisateur: Andy Bausch Cas­ ting: Luc Feit, Fernand Fox, André Jung, M arco Lorenzini, Thierry Van Werveke

CQ Producteurs: Delux Productions, American Zoetrope (USA), MGM (USA) Réalisateur: RomanCoppola Casting: Jerem y Davies, Angela Lindvall. Gérard Depar­ dieu, Giancarlo Giannini, M as­ simo Ghini

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Blackdju C o-producteurs: Samsa Film, Saga Film (Belgique), Vermedia (Portugal), RTBF (Belgique) Réalisateur: Pol Cruchten Casting: Richard Courcet, Philippe Léotard, Patrice FloraPraxo, François Morel, François Hadji-Lazzaro, Myriam Mézières, Césaria Evora, Steve Karier, Serge W olf M usique: André M ergenthaler (Lux) et Manu Dibango

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1998 L'école de la chair Sélection officielle du 51e Festival International du Film de Cannes. Co-producteurs: Sam sa Film, O rsans Productions (France), A rtem is Productions (Belgique) Réalisateur: Benoît Ja cq u ot Casting: Isabelle Huppert, Vin­ cent Martinez, Vincent Lindon, Danielle Dubroux, Bernard Lecoq, Marthe Keller, Marja-Leena Jun­ cker, Guy Theunissen

1998 Eight and a Half Women Sélection officielle du Festival du film de Cannes Producteur exé­ cutif: Kees Kasander C o-producteurs: Delux Productions, M ovie M asters (Netherlands), W oodline P roductions (U.K), C ontinent Film (Germany) Réalisateur: Peter G reenaway Casting: John Standing, M atthew Delamere, Viviane Wu, Barbara Sarafian, Natacha Amal

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FEARdotCOM C o -p ro d u c tio n : Carousel - War­ ner Bros R é a lisa te u r: Bill Malone C asting: Stephen Dorff, Natasha McElhone

1997 Talos The Mummy C o -p ro d u c tio n : Carousel - Mira­ m ax R é a lis a te u r: Russell Mulcahy C a s tin g : Jason Scott Lee, Louise Lom bard, Sean Pertwee

2001 The M usketeer (a/k/a D'Artagnan) C o -p ro d u c tio n : C a ro u s e l-U n i­ versal Pictures R é a lisa te u r: Peter Hyams C a s tin g : Justin Cham ­ bers, Mena Suvari, Tim Roth, Catherine Deneuve, Stephen Rea

1998 Kirikou et la sorcière C o -p ro d u c tio n : O dec Kid Cartoons, les Arm ateurs, R éalisateur: Michel Ocelot

Tristan et Iseut P ro d u c te u r e x é c u tif: Pictures R é a lis a te u r: Schiel

086 Dossier

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An American Werewolf in Paris Co-producteurs: Delux Produc­ tions, Hollywood Pictures et J&M Entert Réalisateur: Anthony W aller Casting: Tom EverettScott, Julie Delpy, Vince Vieluf, Phil Buckm an, Pierre Cosso, Thierry Lhermitte

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Back In Trouble Co-producteurs: Lynx Produc­ tions SA, Wüste Filmproduktion (Allemagne) Réalisateur: A ndy Bausch Casting: Thierry van Werveke, Ender Frings, Nicole Max, O scar O rtega Sânchez, Dietm ar Schônherr, M oritz Bleibtreu and Katharina Thalbach

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Petites Misères Co-producteurs: Samsa Film, Artémis Productions (Belgique), A.D.R. P roductions (France) Réalisateur: Philippe Boon et Laurent Brandenbourger C a s ­ ting: A lb e rt Dupontel, Marie Trintignant, Serge Larivière, Bouli Lanners

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Un honnête commerçant Producteurs: Samsa Film, Arté­ mis Productions (Belgique) Réali­ sateur: Philippe Blasband Cas­ ting: Benoît Verhaert, Philippe Noiret, Yolande Moreau, Serge Larivière, Hervé Sogne

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|< £ Une part du ciel Co-producteurs: Tarantula et JBA Réalisateur: Bénédicte Lienard Casting: Séverine Caneele, S ophie Leboutte, Josiane Stoléru, Naïma Hirèche, A nnick Keusterm an, Yolande Moreau, Gaëlle Müller, Béatrice Spiga, O livier Gourm et, André Wilms

2000 Du Poil sous les roses Producteurs: Samsa Film, Magouric Productions (France) Réali­ sateur: Agnès O adia & JeanJulien C hervier Casting: Julie Durand, A lexis R oucout, Alice Houri, Jean-Baptiste Penningaul

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1999 Une liaison pornographique 56ème M ostra de Venise - Prix d'interprétation fém inine "Coppa Volpi" pour Nathalie Baye, Pro­ ducteurs: Samsa Film, Artemis P roductions (Belgique), Fama Film (Suisse), Les Productions Lazennec (France), A.R.P. Sélection (France) Réalisateur: Frédéric Fonteyne Casting: Na­ thalie Baye, Sergi Lopez Musi­ que: M arc M ergen, André Dziedzuk

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Dog Soldiers Co-production: Carousel Réalisateur: Neil Marshall Casting: Sean Pertwee, Kevin M cKidd, Emma Cleasby, Liam Cunningham, Thom as Lockyer

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1996 La Promesse Nommé aux Césars 97, sacré Meilleur Film Etranger par les cri­ tiques de Los Angeles. Produc­ teurs: Samsa Film, Les Films du Fleuve (Belgique), R.T.B.F. (Belgique), Touza P roductions (France) Réalisateur: Luc et Jean-Pierre Dardenne Casting: Jérémie Renier, Olivier Gourmet, Assita Ouedraogo

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Coverstory: 092 Kirchberg, ville ouverte Des milliers de mètres carrés de bureaux, de commerces, d'habitations sont en construction... de nulle part sort une nouvelle cité du 21è siècle TEXTE VINCENT RUCK LLUSTRATION Ht

PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

paperJam KnowHow: 098 • Clair et net Le nettoyage et l'entretien des bureaux ou des espaces verts n'a plus rien d'anecdotique pour une entreprise TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON I HOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

paperJam KnowHow: 104 - > (Wo)men at work Le travail temporaire, l'intérim, un seul concept pour combler rapidement un besoin en main d'œuvre TEXTE OLIVIA AREND PHOTO . FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

paperJam KnowHow: 110 -»Protect yourself Si l’infaillibilité des systèmes d’information est un mythe, les solutions pour contrer les agressions et protéger les maillons faibles ne manquent pas TEXTE OLIVIA AREND PHOTC FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ), LAURENT HAMELS (BLITZ)



-> Des milliers de mètres carrés de bureaux, de commerces, d ’habitations sont en construction... de nulle part sort une nouvelle cité du 21 è siècle

TBOH VINCENT RUCK ILLUSTRATION H! PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

On construit au Luxembourg. Les grues succèdent aux pelleteuses; les piétons et les automobilistes grand-ducaux ne cessent de découvrir un environne­ ment qui change. Le Kirchberg est un des quartiers sinon le quartier - le plus en mouvement ces derniers temps. La centrale de cogénération, l'extension de la 'Coque', la place de l'Europe... Rencontre avec M. Fernand Pesch, président du Fonds d'urbanisation et d'aménagement du plateau du Kirchberg. Ce sont son établissement public et lui qui sont responsables du développement du quartier.

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Quel est votre role exact? Je suis administrateur général au Ministère des tra­ vaux publics. J'y ai la fonction de secrétaire général. En dehors de ça, j'ai été chargé, il y a 20 ans, de pré­ sider le "Fonds d'urbanisation e t d'am énagem ent du plateau du K irchberg". C'est un établissement public, créé par la loi du 7 août 1961. Il vient donc d'avoir quarante ans. Il a pour mission d'aménager et d'urba­ niser une zone qui se situe sur le territoire de la com­ mune de Luxembourg et qui comprend 360 hectares. Cette zone est spécifiquement délimitée dans cette loi organique. Dans un premier temps, nous avons été chargés d'acheter les terrains - ou d'exproprier les propriétaires qui ne voulaient pas vendre. C'était il y a 40 ans. Ensuite nous avons eu à construire le Pont rouge, puis les routes, les canalisations, donc tous les réseaux. Il y a 20 ans, quand je suis devenu président, tout cela avait été fait. Il me restait donc à attaquer l'aménagement et l'urbanisation à proprement parler. Il y avait le Kirchberg comme grande zone de déve­ loppement urbain. Le sud du pays, avec EschBelval, constitue dorénavant un deuxième pôle. Les deux projets sont-ils comparables? Esch-Belval est géré par Agora, qui est une société mixte entre l'Etat et l'Arbed. Elle a pour mission d'aménager des terrains qui appartiennent à l'Arbed; les friches industrielles de Belval Ouest ne sont qu'un début. Quarante ans après le Kirchberg, la méthode a évidemment été différente. Les responsables ont fait intervenir les décideurs locaux, les communes. C'est une démarche que je qualifierais de plus démocra-

“C’est dans l'esprit d’une ville jardin que les premières constructions ont été faites”

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tique que pour le Kirchberg. À l'époque, le gouvernement avait décidé que le Fonds devrait s'occuper de gérer le projet. Nous avons rapidement conclu avec la ville de Luxembourg une convention impliquant que les projets que nous pré­ sentions devaient tous passer par la procédure com­ munale pour approbation. Nous avons là un pouvoir de décision et d'initiative. Pour Belval, les plans d'aména­ gement ont été construits avec l'apport des com­ munes. Le plateau du Kirchberg, lui, est une initiative de l’Etat, la commune ne fait qu'approuver: l'initiative vient du Fonds. Il faut bien se rendre compte que c'est l'Etat qui a financé l'opération, via les recettes qu'il tient des ventes qu'il fait de terrains. Comment est-on arrivé au Kirchberg "d'aujour­ d'hui" ? À mon arrivée, nous avions à décider ce que l'on voulait faire du Kirchberg. Mes prédécesseurs avaient fait un choix qui se basait sur la Charte d'Athènes de 1933. Cette charte avait été rédigée par des archi­ tectes qui voulaient réfléchir sur la manière dont l'ur­ banisme allait évoluer dans les années à venir. Ils étaient arrivés à la conclusion que la voiture individuel­ le apparaissant, on pouvait adapter l'urbanisme à cette nouvelle donnée. C'est de cette charte que sont nées des villes jardins, comme par exemple Brasilia. Autrement dit, ce sont des routes, entre lesquelles on pouvait mettre les bâtiments, dans des jardins, des parcs, distants les uns des autres. C'est d'après cette charte que l'on avait décidé, en 1961, de construire le Kirchberg. Dans les années 60, un urbaniste suisse avait conseillé les responsables du fonds et fait un plan de base. Il avait démarré dans l'idée d'une ville jardin, et c'est dans cet esprit que les premières constructions ont été faites: de grandes routes, des bâtiments solitaires. Lorsque je suis devenu président en 1981, je me suis alors renseigné, j'ai consulté, regardé, et constaté que le Kirchberg, tel qu'il se dessinait, était en train de se développer dans une direction que je ne pouvais pas cautionner. J ’ai toujours le procès-verbal de la première réunion que j'ai présidée: il y avait là des col­ lègues qui étaient associés dès le début au projet d ’une ville jardin. Je leur ai dit: 'Messieurs, j'a i un p ro ­ blème, je ne p e u x pas vivre avec ça'.->


-> Ils m 'ont regardé... j'avais 43 ans à l'époque! Ils m 'ont demandé d'où je venais! Le projet était lancé, ils m 'ont répondu que l'on ne pouvait plus faire marche arrière. Ce n'était pas ce que je voulais, et j'ai mis 4 ou 5 ans à les convaincre de faire une étude, pour voir si l'on ne pouvait pas revenir à la ville traditionnelle euro­ péenne, où les fonctions sont mélangées, où les bâti­ ments se côtoient, où les piétons ont une chance de se déplacer. À la fin des années 80, donc, nous avons chargé une équipe pluridisciplinaire de nous présenter un plan avec une maquette. Là, on y a vu le changement radical proposé. Première chose: une autoroute trans­ formée en grand boulevard, avec suppression des grands échangeurs. L'intérêt? Faciliter les liaisons transversales, faire disparaître les sens uniques, pour un gain de 13 à 14 hectares de terrains à bâtir. Avec les prix demandés aujourd'hui, cette surface supplémentaire représente déjà une somme respec­ table: on peut facilement payer l'ensemble des tra­ vaux engagés à cause de ce nouveau projet, via la cession des terrains. Comment ce changement de direction a-t-il été accueilli? Je me demande aujourd'hui si c'était du courage ou de la témérité de ma part. Ce n'était pas évident dans un pays comme le nôtre où tout le monde connaît tout le monde. Il y a eu des réactionsà la luxembourgeoi­ se. Disons qu’elles n’ont pas été trop dramatiques... mais les gens ont réagi ! Quelle est la philosophie du projet global? Le Kirchberg est un terrain assez longitudinal, il fal­ lait donc lui donner deux 'centres'. D'un côté, le centre européen et, de l'autre, tout ce qui se trouve près des Foires Internationales. Entre les deux, un grand parc, avec des ramifica­ tions, des écoles. Tout cela a été étudié, et nous avons démarré les constructions. En ce moment, en fait, nous procédons à une mise en musique de ces études extrêmement intéressantes. Elles portaient sur tout: le logement, la technique, l'environnement ... Par exemple, nous avons mis au point une politique de gestion de l'eau qui ne laisse plus l'eau de pluie librement s'écouler dans la vallée: on veut la garder sur le plateau, pour alimenter, par exemple, le petit lac derrière la Coque. Autre illustration: les arbres que nous plantons en ce moment, nous les avons achetés il y a 10 ans. On les avait plantés du côté de la CLT où ils ont pu se développer. Si on avait dû les acheter aujourd'hui, ils vaudraient trois fois plus cher. Nous avons décidé très tôt d'agrémenter le boule­ vard par des arbres, et ce pour deux raisons. La pre­ mière est de couper la perspective, et donc d'empê­ cher les gens de se croire sur une autoroute. Ensuite, nous y voyions un moyen d'agrémenter le quartier d'une coulée verte. Aujourd'hui, le Kirchberg déborde de chantiers. Les premiers projets ont-ils été faciles à amener? Nous avions les terrains, les lotissements, mais j'ai dû prendre mon bâton de pèlerin pour chercher des

investisseurs. Le premier que j'ai trouvé, c'était la Deutsche Bank. Je connaissais le directeur de l'en­ treprise. Il m 'a raconté un jour qu'ils avaient eu l'in­ tention de s'installer Grand'Rue, dans l'ancien maga­ sin Neuberg. La ville demandait à réserver 25% de la surface pour des logements. Du coup, ils n’avaient plus assez de surface. Il se demandait quoi faire: il avait les cré­ dits, les autorisations, mais pas de terrain. J'ai immédiatement proposé qu'ils s'installent au Kirchberg car j ’ai vu l’effet de locomotive qu’allait entraîner la Deutsche Bank. J'avais raison. En 7 ans, on a construit l'ensemble du quartier bancaire. Et c'est une prouesse dont je suis très satisfait. Nous étions prêts et les entreprises également. Aujourd'hui, les demandes doivent pleuvoir... Oui et non, tout s'est fait par étapes. J'ai par exemple dû chercher l'animation. Je l'ai trouvée... à Bruxelles. J'y ai découvert le Kinépolis, et je me suis d it qu 'il fallait quelque chose com m e ça à Luxembourg. Nous avons mis 7 ans pour l'avoir. Ce cinéma apporte beaucoup d'animation. C'est la même chose pour le centre de quartier [NDLR: l'hypermarché Auchan et la galerie commer­ ciale l'entourant]. Quand on a planifié ce centre, on savait qu'il fallait une grande surface. Trop petite, rien n'aurait fonctionné. Il fallait qu'elle soit assez forte pour pouvoir s'imposer. C'est comme ça qu ’Auchan a pu s'installer ici. Pour moi, c'était une évidence et une nécessité que d'avoir une grande surface au Kirchberg. On ne peut pas y attirer vingt mille ou même plus d'em plois sans leur donner la capacité de s'y alimenter et d'y faire des achats. Les Luxembourgeois auraient aimé que tous ces gens viennent dans la Grand'Rue, entre midi et deux, pour acheter leurs petits pains. On aurait créé à ce moment-là un problème de circulation ingérable. Il fallait trouver quelqu'un qui non seulement construise selon nos plans, mais aussi finance le bâti­ ment par ses propres moyens... Le Fonds a vendu un terrain, il a touché des droits d'enregistrement, mais le complexe a été payé par Hochtief sur ses propres deniers. Des promoteurs, on en trouve vingt à la douzaine! Mais, au Kirchberg, nous voulons trouver des inves­ tisseurs, et c'est moins évident! Dans le centre du quartier, pour être cohérents et urbanistiquement cor­ rects, nous avons fait faire des bureaux aux 2®, 3® et 4® étages. La Commission européenne s'y est instal­ lée... Cela non plus au début n'était pas évident: elle ne voulait pas y aller, et aujourd'hui elle est satisfaite. Y a-t-il de nombreux points sur lesquels il a fallu travailler pour convaincre les entreprises s'instal­ lant? Toutes les banques savaient qu'il n'y avait pas besoin de faire une cantine dans leur établissement, parce qu ’il y allait avoir, dans le centre de quartier, des restaurants. Les gens doivent pouvoir se prome­ ner, ne fut-ce qu'à midi. Il est hors de question de construire une ville où personne ne sort des bâti­ ments de toute la journée. ->

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-> Du côté d'Auchan, du cinéma, de la Chambre des Métiers, tout le concept se met en place, mais ce n'est pas suffisant. Lorsque les bâtiments, qui sont actuelle­ ment en construction et, d'une manière générale, lorsque le boulevard sera terminé, j'espère que l'on se rendra mieux compte de cette vision de piéton. C'était une ville pour voitures, c'est en train de devenir égale­ ment un quartier de ville pour piétons. On en a encore pour des années de travaux, mais tout cela se dessine aujourd'hui dans le sens d'une diversification des fonc­ tions, d'une densification et d ’une prépondérance du piéton. Vous parlez de diversification des fonctions, donc de logements, en plus des bureaux et des espaces de loisirs. Où en est-on dans ce domaine? Allezvous essayer d'assurer une mixité sociale au quar­ tier? Nous sommes un peu en retard dans le domaine du logement, mais plusieurs programmes vont prochaine­ ment démarrer. Pour ce qui est de la mixité sociale, nous avons cédé 20 hectares à la Société d'habitations à bon marché, qui a construit à l'est un ensemble de maisons et d'habitations. Nous négocions avec eux encore une partie plus à l'est, en face de la CLT. Nous essayons d'avoir cette mixité, mais je ne vous cache pas que c'est difficile. Certaines entreprises reprochent votre politique de vente, à savoir de vendre à des occupants, pas à des promoteurs. Ne pensez-vous pas limiter le dévelop­ pement de la zone à cause de ce comportement? Non. Nous avons pris comme idée de base de ne céder les terrains qu'à des utilisateurs finaux. Cela ne veut pas dire que nous ne faisons pas des exceptions, mais elles ne doivent que confirmer la règle. Si j'avais commencé à vendre les terrains à des pro­ moteurs, j'aurais déjà vendu le Kirchberg trois fois! Je n'ai rien contre les promoteurs, mais notre mission est macro-économique. Je peux attirer, sans vider la vieille ville, de nouvelles activités, de nouveaux investisseurs au Luxembourg. Nous en profiterons ainsi deux fois. Ce que je veux éviter, c'est précisément de vider la ville au profit du Kirchberg. Il est clair que si certaines maisons retrouvaient leur affectation d'origine, à savoir l'habitation, ce ne serait pas une mauvaise chose. Mais c'est un autre débat. Ce que je ne veux pas faire, c'est créer des éléphants vides au Kirchberg. Les promoteurs, que font-ils? Ils vous construisent de jolis bâtiments pour vendre. Mais ils ne se soucient pas des conséquences. Et moi, en tant que fonction­ naire, j'ai un objectif d'intérêt général. Je sais que, pour ça, les gens ne m'aiment pas trop, mais c'est comme ça. La semaine dernière, nous avons inauguré la State Street Bank. Clearstream est là égale­ ment. Il y a des opportunités que l'on ne peut pas lais­ ser passer! On parle également de problèmes de parking au Kirchberg... Regardez Utopolis! Si on compte avec les normes habituelles, il faudrait pour le cinéma un parking de 200 places. En ouvrant, ils se sont engagés, dans le contrat, à chercher des synergies avec Auchan et avec les FIL. J'avais préparé le terrain pour les négociations avec les Foires, pour qu'on leur laisse les parkings. Ces places

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étaient libres contre rémunération, il fallait payer. Le cinéma ne voulait pas, discutait, discutait, discutait! La même chose s'est passée avec Auchan. La direction du distributeur était d'accord, mais ils n'arrivaient pas à un accord. Au mois de novembre de l'année dernière, j'ai reçu une lettre du directeur me disant combien il était heu­ reux de m'apprendre qu'un accord avec Auchan avait été signé pour 2.000 places de parking! Utopolis est comme le reste du Kirchberg, nous devons procéder de la même manière! Nous ne pou­ vons pas construire un nombre illimité de places de par­ king. Pourquoi? Parce qu'ils attirent la circulation! Et nous voulons laisser la circulation hors du Kirchberg! Hors des murs de la ville! À la place de l'Europe, nous construisons 2 200 places de parking en sous-sol. Vous auriez voulu qu'on en construise le double? Un parking vide en journée et un deuxième vide en soirée? Ces places sont pour les fonctionnaires européens et les visiteurs de la salle de concert. Il faut une gestion intelligente, mais pour ça il faut aussi la volonté des gens de participer. Si, à terme, il y aura assez de parkings, dans les périodes intermédiaires, les dents grincent... Nous avons pourtant construit plusieurs parkings qui vont à terme disparaître! Il y a actuellement, au Kirchberg, 25.000 places de parking, privées et publiques. On arrive doucement à une saturation. Si l'on en fait plus, nous risquons de ne plus pouvoir gérer la circula­ tion. Le projet du Kirchberg a misé dès le début sur un transport en commun très performant; nous, nous visons un modal-split de 25% au Kirchberg, une fois définitivement urbanisé, entre les transports en com ­ mun et la voiture individuelle. Sans cet équilibre, ça ne tiendra pas. C'est pour cela que dans la trace du boulevard, on a mis 2 couloirs, à gauche et à droite, pour le tram. S'il n'y a qu'un côté, l'autre deviendra un couloir de bus. Cela a été prévu au départ, il y a 10 ans! Est-ce que toutes les polémiques qu'il y a autour du BTB et des transports en commun vous ont handi­ capé? Vous savez, en principe, je suis un homme optimiste. Si je n'étais pas optimiste, je n'aurais pas accepté cette mission quand on me l'a offerte. Ensuite, cela ne veut pas dire que je ne sais pas être réaliste. Je ne croyais pas tellement au tramway au départ, c'est pour cette raison que les travaux ont été réalisés de sorte à pouvoir accueillir un bus sans pro­ blème. Nous devions simplement créer la possibilité pour le transport en commun de fonctionner de maniè­ re optimale au Kirchberg. C'est ce que nous avons fait. Sous le dernier gouvernement, j'avais l'impression que cela pouvait marcher. Seulement, lorsque la ville a hésité, et n'a pas voulu du BTB pour son territoire, je me suis dit que tout cela allait être une histoire luxembour­ geoise, qui allait durer, durer, durer. Et que l'on fonçait vers des couloirs de bus. Maintenant, je suis évidemment agréablement sur­ pris que le dossier ait été réactivé. Je n'ai pas perdu tout espoir, je pense même que le gouvernement réus­ sira à débloquer la chose, quitte à ce que l'on com­ mence les travaux au Kirchberg. ->


-> Y a-t-il des choses qui vous rendent encore impatient?

Le fonds a 40 ans... durera-t-il après l'aménage­ ment complet du plateau?

L'achèvement de l'avenue Kennedy! Certains croient encore que le tracé restera sinueux! Si on opère quelqu’un, si on doit mettre hors-service un organe, on coupe, on répare et on rebranche. J'ai essayé de l'expliquer mille fois, ce qui n'est peut-être pas assez, je ne sais pas... Il y a encore des gens qui ne comprennent pas. Je suis d'autant plus impatient que pour nous, et je connais mon métier, la manière dont on a pu gérer les déviations du Kirchberg est un exploit. Nous n'avons pas interrompu la circulation, à part deux petits jours. Le reste du temps, tout a été construit sans que la cir­ culation ne soit coupée! De plus, les travaux progressent: nous sommes en avance de 7 ou 8 semaines sur notre timing, donc ça marche bien. Je serais également très content si l'on ne ratait pas le délai de 2005 pour la place de l'Europe. Mais il y a tellement d'acteurs à inciter, à forcer, à encourager. Ce n'est pas évident.

Je ne sais pas. Il y a des gens qui disent que puisque c'est un service public, il doit avoir une péren­ nité, il devrait pouvoir continuer. J'ai toujours vu la chose de manière un peu différente. Je pense que lorsque nous aurons terminé, lorsque cela sera un 'vrai' quartier de la ville, alors il devra être intégré, comme tous les autres. Le chemin est encore long. Il y a beaucoup de ter­ rains mis en veilleuse... Sans oublier, comme nous l'avons abordé au début de l'entretien, Esch-Belval, le sud du pays. C'est une idée qui m'intéresse beaucoup plus que de terminer à tout prix et à toute vitesse le Kirchberg. Ce quartier, une fois que son cadre sera tracé, que le boulevard sera terminé, que les équipe­ ments collectifs publics seront mis en place, pourra continuer son développement tranquillement, à son rythme. S'il ne s'agit plus que de mettre des boutiques ou des logements, cela se fera au cours des années, en fonction des besoins. Ce que je voulais faire avant de m'en aller, c'était dépasser ce cap.

Le Kirchberg aurait-il pu être possible sans la richesse initiale du pays? Cela forme un tout. La finalité, pour moi, c'est d'abord de créer une nouvelle ville. Si je fais cette ville correctement, elle incite les gens à vouloir y venir. Des personnes privées, et des "com m erçants" - au sens large du terme. Que ceux-ci génèrent des recettes autres que leur présence sur le site, ça me semble évi­ dent. Je dois aménager, mais j'ai aussi une fonction éco­ nomique. Si j'ai le choix entre attirer quelqu'un qui apporte des rentrées fiscales importantes et un autre, ma préférence va vers la première catégorie... toutes autres choses égales par ailleurs! Sans oublier qu'en tant qu'aménageur, je veux une diversification des fonctions. Mais, à fonctions égales, je préfère ceux qui génèrent des recettes pour l'Etat. Je n'ai pas forcément bien répondu à votre question, je tourne autour du pot. Mais les gens viennent, et trouvent que c'est un endroit où il fait bon vivre, bien travailler, et qu’il est bien aménagé.

Vous pensez rester encore combien de temps à la tête du Fonds du Kirchberg? L’avenir nous le dira! ■

"La manière dont on a pu gérer les déviations du Kirchberg est un exploit”


-> Le nettoyage et l'entretien des bureaux ou des espaces verts n'a plus rien d'anecdotique pour une entreprise TBCTI JEAN-M IC HEL GAUDRON

PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Parmi les multiples contraintes auxquelles toute entreprise a à faire face, le nettoyage et l'entre­ tien de ses locaux, voire de ses espaces verts environnants. Quelle que soit l'activité principa­ le, industrielle ou tertiaire, pas question de salir sa réputation, au (très) propre comm e au figuré. La carte de visite d'une entreprise, c'est surtout l'hygiène... Passer un coup de balai, net­ toyer une surface vitrée, cela peut sembler une activité to u t à fait basique, à la portée de n'importe qui. Mais ne dites surtout pas ça à

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un professionnel de l'entretien, il risquerait de vous lancer son seau sur la tête... En la matière, les clichés ont souvent eu la vie belle, et sans doute cette activité a-t-elle long­ tem ps souffert d 'un e certaine image négative. Mais, aujourd'hui, cela a bien changé. "Il y a 2 0 ans, on p a rla it de 'm é n a g e s '. A u jo u rd 'h u i, on n 'e n te n d p lu s p a r­ le r que d 'e n tre p ris e d e ne ttoyage. De m êm e, le term e 'fe m m e de m é n a g e ' d is p a ra ît p ro g re s s iv e ­ m ent. C 'e s t une évo lu tio n p o s itiv e d u m a rc h é " constate Frédéric

Sirerol, managing director de Onet Europe.

PETITS ET G RAND S Tout com m e pour beaucoup d 'activités professionnelles, l'en­ treprise souhaitant confier le net­ toyage et l'entretien de ses locaux à une entité extérieure a le choix entre les gros m astodontes liés à des groupes internationaux ou bien des structures plus légères, m ais présentant aussi leurs propres atouts. "L 'e ffe t d e g ro u p e e st n a tu re lle - ->


paperJam KnowHow: Entretien Nettoyage -» m e n t très im p o rta n t. O ne t e st le p re m ie r g ro u p e d e n e tto y a g e en France, e t le c lie n t e s t é v id e m ­ m e n t très sen sib le à ce g e nre de ch o s e s " confirm e M. Sirerol, dont la société, à Luxembourg, gère a u jourd'hui quelque 550 employés, ce qui constitue déjà une taille conséquente sur le mar­ ché. Dans ce domaine-là, le cham ­ pion toutes catégories reste le groupe Pedus, dont le personnel employé dans sa division nettoya­ ge atteint les 1.700 collabora­ teurs. "U ne s tru c tu re fo rte e t g ra n ­ d e ne veut p a s fo rc é m e n t d ire lo u rd e e t in e rte " tient à préciser

Jean-Paul Neu, membre du com i­ té de direction de Pedus Services Luxembourg. Au niveau mondial, le groupe Pedus em ploie quelque 60.000 personnes dans 28 pays. Le nettoyage ne représente pas la seule activité du groupe, égale­ m ent présent sur les marchés de la sécurité et du gardiennage, du blanchissage et de la location de linge, de vêtements de travail ou de la restauration (restaurant d'entreprise et institutionnel ou service traiteur). Au sein de l'activité nettoyage, la segm entation des co m p é ­ tences est très importante, étant entendu qu'un spécialiste du net­ toyage de surfaces de bureaux ne sera pas le même que celui qui va nettoyer un local industriel ou bien s'occuper de surfaces vitrées. Néanmoins, l'appartenance à un grand groupe international n'est pas nécessairement un gage de qualité absolu, com m e le rap­ pelle Jean-Paul Neu: "On co n s ta ­ te q u e c ertaines sociétés, bien q u 'a p p a rte n a n t à un g ra n d g ro u p e in te rn a tio n a l d e re nom , ne d is p o ­ s e n t p a s fo rc é m e n t d e la fo rc e lo ca le ad équate. Et, en m a tière d e ne ttoyag e, ce n 'e s t c e rta in e m e n t p a s la s o c ié té a ffic h a n t les tarifs les p lu s bas q u i sera la m o in s c o û ­ teuse p o u r le client. P edu s in v e s tit fo rt da ns la fo rm a tio n d e ses c o l­ la b o ra te u rs p e rs o n n e ls (NDLR, voir aussi page 100), m a is n 'h é s i­ te p a s n o n p lu s à s 'im p la n te r à la p o rté e d e ses clients. N o u s p o u ­ vons d o n c in te rv e n ir d a n s d e brefs dé la is ta n t au n o rd q u 'au s u d d u pays“.

Le bon fonctionnem ent de la plupart de ces grands groupes

bien équilibrés ne signifie pas non plus que les structures plus 'modestes' ne sont pas à même de répondre aux attentes d'une clientèle forcém ent exigeante quant à la qualité du travail bien fait. “Déjà, avec 150 personnes, no us dispo sons d 'u n e é q uipe b ien en place. J u s q u 'à 250, il e st facile p o u r une p e tite s o cié té de bien g é re r la chose. A u-delà, il e st alors im p o rta n t d 'a v o ir un b o n encadre­ m e n t" estime Danielle Tarajic, une

des trois associées de Pro Net Services, qui mise avant tout sur la proximité et le suivi permanent de ses clients. "Il e st im p é ra tif de s 'e n o c c u p e r au p lu s près e t de

E S P A C E S

n o u e r u n e p ro fo n d e re la tio n durable avec lui. M ais ce suivi ra p ­ p ro c h é e s t a u ta n t valable vis-à-vis d u c lie n t q u e p o u r nos p ro p re s pe rsonn els. A insi, p o u r ch a q u e chantier, n o u s avo ns une c h e f d 'é q u ip e e t un su p e rvise u r q u i no us re n d c o m p te systém atiqu e­ m e n t d es travaux effe ctu é s".

Que ceux qui font appel à des prestataires extérieurs se rassu­ rent donc: les agents d'entretien présents sur site ne sont pas “lâchés da ns la nature" et font l’objet de contrôles précis et rigoureux de la part de personnel d'encadrement, qui se charge de faire remonter l'information à ->

VE RT S

L'approche m ultiservices d’Eclypse Depuis quelques temps, au Luxembourg, certaines sociétés de services ajoutent des compétences “vertes" dans leur champ d'activités. C'est le cas, par exemple, d ’Eclypse Multiservices (division d'Eclypse Solutions SA), qui propose à ses clients des services complets : "Nous sommes capables d'intervenir su r n 'im ­ porte quel corps d'é ta t du bâtim ent : maçonnerie, peinture, sols, p lom be­ rie... Nous le faisons avec une grande réactivité e t une souplesse absolue. Nous pouvons, ainsi, très bien assurer, de nuit, le rem placem ent de quelques carrelages dans une grande surface com merciale ou créer une salle de bains chez un particulier" explique

Richard Nicolas, administrateur-délé­ gué. L'entretien des espaces verts des entreprises est traité de deux façons: soit pour des travaux d'entretien ponc­ tuels (élagage, débroussaillage...), soit, au travers de contrats de services (entretien des pelouses, tailles des arbustes...), avec garantie de résultat. "Globalement, au Luxembourg, les sociétés n 'o n t pas beaucoup d'e s­ paces verts à traiter. Et, p o u r elles, il s'agit clairem ent plus d'une obligation entrant dans le cadre de l'entretien courant que d'une réelle volonté de recherche esthétique; il est cependant évident qu'une nature un p eu anar­ chique autour d'un bâtim ent donne une mauvaise image à l'entreprise". C'est

précisément sur ce créneau qu'Eclypse Multiservices est sollicité. La société est également amenée à

intervenir dans le domaine résidentiel, pour les particuliers et pour les entre­ prises, notamment, pour ces der­ nières, dans le cadre de logements ou de terrains faisant partie de leur patrimoine immobilier. “Ainsi, nous som mes fréquem m ent appelés dans le cadre de l'entretien et de la remise en état de jardins de maisons de fonction mis à disposition p a r les employeurs. Bien souvent, après que le locataire ait quitté les lieux, l'e m ­ p loye ur nous sollicite p o u r la remise en état des espaces extérieurs". ■

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Analyse (


paperJam KnowHow: Entretien Nettoyage -> qui de droit. Un principe auquel personne ne déroge, d'au­ tant plus que les sociétés clientes sont très demandeuses à ce sujet. “ D 'u n e m a n iè re g é n é ra le , la clientè le e s t assez d ifficile, e t exi­ ge ante note ainsi Mme Tarajic. A no us de faire en s o rte d ’a n tic ip e r leurs be soins e t d 'a lle r au devant de le u r exige nce de qualité. On re m arq ue aussi que c e s o n t les p lu s exigeants q u i s o n t les m oins re gard ants à la dépense. Ils savent q u e la q u a lité a u n co û t. D om m age q u 'il n 'y a it pa s p lu s de c lients exigeants!"

Un constat com plété par M. Sirerol: "D éjà au m o m e n t de ré p o n d re à un a p p e l d 'o ffre s , il y a de p lu s en p lu s de c ritè re s aux­ quels les en trep rises d e ne ttoyag e d o iv e n t répond re. Ensuite, s u r le terrain, il y a d e p lu s en p lu s de c o n trô le s qu a lité effectués. C 'e s t u ne é v o lu tio n norm ale. C e q u i peut, en revanche, p re s q u e p a s­ s e r p o u r une révolution, c 'est que, désorm ais, les c o n d itio n s d e ces c o n trô le s s o n t in s c rits n o ir s u r b la n c dans d e n o m b re u x con trats à la d e m and e d u clie n t" .

A LA PO INTE DE LA TEC H N O LO G IE Evolution dans l'état d'esprit des clients; évolution aussi dans la façon de travailler des entre­ prises spécialisées dans l'entre­ tien et le nettoyage. L'évolution des techniques, mais aussi les dif­ férentes réglem entations natio­ nales ou européennes en matière de protection de l'environnement ou du travailleur - en l'occurrence l'agent d'entretien - ont fait que les produits utilisés sont, aujour­ d 'hui, plus perform ants autant q u'économ iques et que les m achines utilisées offrent un confort de travail supérieur. Autant, pour des opérations dites "cou ran tes", c'est-à-dire ne nécessitant pas de détachage ou de remise en état de surfaces, c'est la sim plicité qui prévaut, de sorte que les coûts soient limités et l'utilisation facilitée, même par des agents non qualifiés. En revanche, pour ce qui est des interventions plus délicates, la tendance est à avoir une plus grande gamme de solutions pos­ 1C 0

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sibles afin de répondre à tous les cas de figure possibles. "Le fa it d 'u tilis e r le m a té rie l le p lu s m oderne, les p ro d u its e t les éq u ipem ents m a chines les p lu s récents, e s t de na ture à a ssu re r le c lie n t d 'u n ré sultat e ffic a c e e t de h a u te qu a lité . Il e s t im p o rta n t d 'a c c e n tu e r c e tte im ag e m o d e rn e e t fu tu ris te s u r le m arché, cela ré p o n d a n t aussi à n o tre volon té d e valorisation de n o tre p e rs o n ­ nel, to u t com m e n o s e ffo rts en m a tière d e form ation. Il en résulte qu e no us avons une ro ta tio n de p e rs o n n e l assez lim ité e p a r ra p ­ p o rt à d'au tres. C 'e s t a u ssi to u t b é n é fic e p o u r le c lie n t q u i p e u t ainsi être assuré d 'u n se rvice de m eille ure q u alité e t e ffic a c e " esti­

TÉMOIGNAGE "Uaccerrt sur la formation11(JeanPaul Neu, Pedus)

me M. Neu. Cette valorisation n'est, cepen­ dant, pas forcément du goût de tout le monde, quand on passe de l'autre côté de la barrière, celui de l'entreprise qui fait appel à ces prestataires extérieurs, et qui n'est que trop rarement enthou­ siaste à l'idée de devoir investir encore un peu plus. "P ourtant, c e tte v a lo ris a tio n e s t a u s s i à l'avan tage d u client, q u i p e u t a insi ê tre assu ré d 'u n s e rv ic e d e m eille ure qu alité e t ave c de s p e r­ sonnels q u i ne ch a n g e n t p ra tiq u e ­ m e n t pa s e t q u i s o n t d o n c d 'a u ­ ta n t p lu s e ffic a c e s " estim e M.

Neu. Car l'absentéism e (qui peut aller jusqu'à 30% des personnels d'une société d'entretien) et le °turn over" des personnels com ­ plique, forcément, la tâche des prestataires. "S i la p e rso n n e q u i s 'e n va o c c u p a it un p o s te vrai­ m e n t p a rtic u lie r en m a tiè re de relation avec le client, so n re m p la ­ c e m e n t n 'e s t pas aisé e t im p liq u e la validation d u nouveau p e rs o n ­ n e l p a r ce client. B ien sûr, no us s om m es sou s-tra itants, m ais nos re la tions v o n t en g é n é ra l a u -delà de ce tte hiérarchie-tà" constate

M. Sirerol.

ADÉQ UATIO N ET A LC H IM IE Certains clients achètent claire­ ment le prix. D'autres achètent aussi la prestation qui va derrière. L'évaluation d'un prestataire peut ainsi se faire non seulement sur ->

"La formation est un élément clef pour la réussite des prestations fournies et nous y attachons une très grande importance. Pedus Luxembourg emploie trois forma­ teurs à temps plein, ce qui est un aspect plutôt rare dans ce métier. Au final, cela permet de réduire un grand nombre d'er­ reurs et, par définition, assure un meilleur confort pour le client final. Depuis 1994, nous nous sommes soumis aux normes européennes de qualité très exigeantes, celles d'ISO 9001. Nous sommes certifiés dans tous les secteurs, ce qui fait que, d'une certaine façon, en tant que leader en matière de nettoyage, nous avons montré le chemin au marché. Etant donné que, dans ce secteur du propre, il n'existe pas de CAP ou de bre­ vet de maîtrise au niveau national, il nous semble indispensable d'éduquer tout col­ laborateur dans la direction d'une très haute précision. Les résultats de nos cours théoriques et pratiques font grand effet et succès, et nous en avons la preu­ ve au travers de la confiance de nos clients. Ainsi, notre engagement ne se limite pas au seul aspect du nettoyage, si bien que les clients ne se fient plus, aujourd'hui, à une simple comparaison de prix, mais plutôt à une profonde évaluation des moyens de résultats". ■


Dans le cadre de la création de son service PAO inhouse, la maison d’édition mké S.A. désire engager

Maquettiste exécutant confirmé [m/f] Edition presse pour entrée en deuxième quinzaine du mois d’août 2002.

(XI Mission ]

+

] Réaliser l’ensemble des mises en page des publications mensuelles [paperJam, Nightlife.lu] et annuelles [Explorator, Index] sous la direction du directeur artistique Guido Kroger / xGraphix. ] Réaliser des annonces publicitaires pour clients de type PME, comm erces de proximité. ] Assum er en autonomie la responsabilité des délais de production selon le planning annuel. ] Travailler en relation avec les rédacteurs et photographes ainsi qu’avec l’équipe commerciale.

Profil ] ] Parfaite maîtrise des outils de production de l’ensemble de la chaîne graphique et des logiciels QuarkXPress, Photoshop et Illustrator [sous Apple], ] Très fort intérêt pour l’évolution des technologies du monde de la prépresse. ] Grande rapidité d’exécution. ] Aisance linguistique [français et bonnes notions en allemand et/ou anglais] ] Facilité d'intégration dans une équipe efficace et souriante. ] Expérience réussie en service similaire de min. 4 ans. ] Disposer d’un intérêt personnel pour l’édition et la presse magazine en particulier.

Merci d ’envoyer votre candidature manuscrite avec CV détaillé et photo à: Mké S.A., Réf.: MEC02-06/pJ, BP 728, L-2017 Luxembourg



paperJam -> un ordre de grandeur, mais égale­ m ent en fonction de ses références nationales ou régionales, tout autant que ses moyens techniques dispo­ nibles, ou encore la structure et la qualité de l'encadrement. Une fois le choix arrêté, les contrats établis entre une société de nettoyage et son client le sont, en règle générale, sur une base d'un an avec ta cite reconduction. Evidemment, dans le cas de la mise en œuvre régulière de m atériels imposants et coûteux, ces contrats pourront être prolongés sur une période plus longue garantissant l'amortissement - ne serait-ce que partiel - de ces matériels. C'est éga­ lement le cas, en général, pour ce qui est des contrats avec les adm i­ nistrations communales ou bien les institutions européennes. La mise à disposition de personnel d'entretien peut se faire autour de 10 Euro par heure, mais il n'existe pas de m odèle de base à appliquer. D'abord parce qu'il n'existe pas de convention collective sur les salaires des personnels d'entretien, ensuite parce que chaque cas, chaque chantier, est évidemment différent d'un autre. Au final, pourtant, seule la satis­ faction du client com pte. Une satis­ faction qui va au-delà de la seule propreté d'une pièce nettoyée. "De to u te façon, en m a tière d e pro p re té , il n 'y a rien d e v ra im ent ob je ctif. Vous p o u v e z faire p a s s e r 2 0 personn es da ns une p iè c e q u i vient d 'ê tre n e t­ toyée, il n 'y en aura pa s un e q u i aura la m ê m e a p p ré c ia tio n d e la p ro p re té d e c e tte pièce . Idéalem ent, no us sou haiton s q u 'a p rè s q u e n o tre a g e n t de c o n trô le s o it passé, les 2 0 p e r­ s o n n e s p u is s e n t ê tre u n a n im e s !"

résume M. Sirerol. De son côté, M. Neu place la réus­ site d'une mission sur le plan de l'adéquation entre l’attente de la société et ce que lui apporte son prestataire: “N o tre sa tisfa ctio n vient dans l'a d a p ta tio n au be so in d u c lie n t a u ta n t que da ns son p ro p re c o n te n ­ te m e n t d u travail fourni. De to u te façon, à p a rtir d u m o m e n t o ù le c lie n t de m and e e t re çoit, il e s t satisfait. A u final, la fid é lité d 'u n c lie n t e s t à nos y eu x aussi im p o rta n te qu e celle d 'u n em ployé. Un c o n tra t n 'e s t p a s q u 'u n sim p le m o rce a u d e papier, m ais il dé c o u le bien p lu s d 'u n e réelle a lc h i­ m ie h o m o g è n e e n tre le c lie n t e t no us-m ê m es". ■

KnowHow: Entretien Nettoyage

Vous trouverez ci-après quelques références en matière de nettoyage et d'entretien de locaux de bureaux... Acticlean (Groupe Symbiose) 132, rue de Dippach L-8055 Bertrange Tél.: 31 31 20; Fax: 31 31 85 acticlean@symbiose.lu CM Services 12, rte de Longwy L-8080 Bertrange Tél: 29 08 86; Fax: 29 68 66 info@cmservices.lu www.cmservices.lu Comco MCS 60, avenue de la Liberté L-1930 Luxembourg Tél.: 40 97 91; Fax: 40 97 94 comco@pt.lu http://www.comco.lu Express Services 310, route d'Esch - Luxembourg Tél.: 40 66 40 1 - Fax: 29 21 87 express@ex.services.lu http://www.ex-services.lu Nettoservice 2, z.i. Breedewues L-1259 Senningerberg Tél: 34 20 22-1; Fax: 34 62 57 info@nettoservice.lu www.nettoservice.lu ONET Europe 47, rue de Wiltz L-2734 Luxembourg Tél.: 40 44 48; Fax: 49 57 80 onetlux@onet.lu Pedus Service Z.I. Bombicht L-6947 Niederanven Tél.: 34 20 50 1; Fax: 34 99 49 pedus@pedus.lu http://www.pedus.lu Planete 50, r. de Beggen L-1220 Luxembourg Tél: 42 79 80; Fax: 42 79 78 planete@pt.lu; info@groupeplanete.lu www.groupeplanete.lu

Pro Net Services Sàrl 45 A, r. Principale L-5241 Sandweiler Tél: 35 88 12; Fax: 35 88 14 pronet© pt.lu www.pronet.lu Sinealux 147, rte de Burange L-3429 Dudelange Tél: 26 51 26 27; Fax: 26 51 26 28 sinealux@pt.lu www.sinealux.lu

... ainsi que quelques entreprises spécialisées dans l'aménagement et l'entretien d'espaces verts. Boeschleit SA 14, r. Michel Flammang L-1524 Luxembourg Tél: 49 64 64-1; Fax: 48 91 71 info@boeschleit.lu www.boeschleit.lu Eclypse Multiservices 393, rte de Longwy L-1941 Luxembourg Tél: 26 02 39-1; Fax: 26 02 39-39 www.eclypsesol .corn Happy Greens Bourglinster Streicher 36, r. de l'Ecole L-6162 Bourglinster Tél: 78 83 56; Fax: 78 86 45 info@happy-greens.lu www.happy-greens.lu Jardins de Luxembourg 26, r. G.-D. Charlotte L-7430 Fischbach (Mersch) Tél: 87 81 57; Fax: 87 97 61 kusnierz@jardins.lu www.jardins.lu Paysage Luxembourgeois Sàrl 21, r. de la Fonderie L-1531 Luxembourg Tél: 49 67 08; Fax: 48 37 94 info@paysagelux.lu www. paysagel ux. Iu Compléments d ’information sur notre Index en ligne, www.paperjam.lu, rubrique “ Who’s who”»

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Analyse 103


paperJam K now H ow : Intérim

r*5-. r

bjmen at work -> Le travail temporaire, l'intérim, un seul concept pour combler rapidement un besoin en main d'oeuvre TEXTE OLIVIA ARÉND I TIOTI

FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

En cette période estivale, la philosophie générale qui sous-tend - ou devrait sous-tendre - le quotidien des agences de travail temporaire est mise à rude épreuve: face à un surcroît d'activité, elles doivent encore et toujours satisfaire au même moment les intérêts de toutes les parties concernées, à savoir les intérimaires et les entreprises dites utilisatrices, tout en prenant en compte une série d'éléments extérieurs, comme l'explique Jean-Pierre Mullenders, directeur de Randstad Luxembourg: "Certaines demandes peuvent

d'impôts, affiliations à la sécurité sociale, maladies, accidents, congés,... Monique Wolf, manager d'agen­ ce de Randstad: "C'esf normal, vu que nous som m es l'em ployeur. Nos consultants suivent égalem ent la m anière d o n t se déroule la mission, tant du côté de l'intérim aire que de l'utilisateur. Nous n'op éro ns pas dans une science exacte, c 'e s t une m atière fondam en­ talem ent hum aine".

LE CONSULTANT: LA PIÈCE MAÎTRESSE!

être disproportionnées. N otre rôle est de conseiller, d'équilibrer, sans favoriser n i l'intérim aire, n i l'utilisateur. De plus, on ne p e u t pas exercer notre m étier valable­ m e nt e t s ur le long term e si l'o n ne respecte pas stric­ tem ent la loi, les intérêts des organisations syndicales, de contrôle".

Sans lui, rien n'est possible, comme le confirme Xavier Goffin, à la tête de Staff Intérim (voir encadré p. 106): "L'intérim , c 'e s t un m é tie r de proxim ité, de terrain,

L'entreprise qui a recours aux services d'une agen­ ce d'intérim externalise donc la recherche et la sélec­ tion du personnel temporaire, ainsi que l'administration qui en découle: gestion des salaires, des fiches

dans lequel il faut connaître à la fois le client e t la m e n­ talité d e la m ain d'œ uvre locale, afin d'être un pa rfait intermédiaire, capable de com prendre les désirs de l'entreprise e t de brie fer le plus clairem ent possible ->

104 Analyse

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paperJam K now H ow : Intérim -> les candidats s u r la culture, le clim at, les règles et critères de celle-ci". Alors que certains font la distinction

Et le chef de file de Staff Intérim d'évoquer le domai­ ne du BTP: "On ne p e u t to u t sim plem ent pas im aginer le

entre commerciaux et consultants, d'autres préfèrent qu'une seule personne prenne en charge à la fois les aspects recrutement-sélection et les contacts avec les utilisateurs. Ainsi, Gilles Schaufelberger, directeur de Turbolux, installée à Mondorf, explique qu'il n'y a "qu'un

fonctionnem ent d'une entreprise de construction sans l'intérim . Ce secte ur d 'a ctivité est pa rticulièrem en t exposé aux fluctuations, aux imprévus, e t serait lourde­ m ent entravé si le recours à la flexibilité leur é tait rendu plus difficile". On imagine aisément la somme de temps,

seul inte rlocute ur qu i négocie les conditions com m er­ ciales avec l'utilisateur, dé fin it les profils des postes recherchés e t traite le recrutem ent des collaborateurs".

de travail, de stress que cette nécessaire gestion dyna­ mique de la main d'oeuvre représente pour ces entrepri­ ses, qui, heureusement, peuvent exporter ces problè­ mes vers l'agence d'intérim. Autre intérêt réel du travail temporaire, le recrute­ ment pur et dur, puisque l'intérim devient régulièrement l'étape qui le précède. Travailler avec un intérimaire per­ met de juger sur pièces de sa personnalité, ses motiva­ tions, ses compétences. Xavier Goffin continue: "Va-t-il

Un choix qui signifie que l'accent n'est pas mis sur le quantitatif, mais sur la qualité de la prestation, ce qui n'est pas que l'apanage des petites sociétés, comme le souligne Jean-Pierre Mullenders: “Il y a une relation très personnelle q u i s'établit. N 'a vo ir q u 'u n seul interlocuteur perm et, face à un utilisateur, de se présenter com m e un expert dans le m arché du travail, un expert q u i va s 'o c ­ c u p e r en d ire c t d u recrutem ent de son personnel intéri­ maire. P ar ra p p o rt au can didat ou à l'intérimaire, en retour, le consultant donne un reflet des attentes du m arché d u travail". Monique Wolf ponctue: "Si un com ­ m ercial revient avec 10 dem andes e t que le consultant d o it che rcher la personne q u i convient s u r la seule base de ces indications, c o m m ent p e u t-il le faire sérieuse­ m ent? On ne cherche pas un CV, m ais une personnalité. N ous n'envoyons d'ailleurs jam ais quelqu'un en mission si l'o n n 'a pas eu au préalable une interview avec lui, une prise de co n ta ct digne de ce nom ".

VALEUR AJO UTÉE PO UR L'ENTREPRISE Le service vendu n'est donc pas la personne de l'intérimaire, mais une efficace sélection en fonction de critères subjectifs (appréciation de la personnalité, moti­ vation) et plus ou moins objectifs (compétences): rechercher une secrétaire qui connaisse le français et l'anglais peut signifier plusieurs choses selon la taille, la culture et la nationalité de l'entreprise. Alors que, sur papier, la fonction sera exactement la même. C'est là qu'intervient le rôle central de sélection: la connais­ sance de l'anglais se situe-t-elle au niveau écrit, parlé, lu? Pour quelles tâches la personne devra-t-elle utiliser ces langues? Au rayon des avantages de l'intérim pour ceux qui y font appel, outre le professionnalisme de l'agence et sa rapidité - puisqu'elle dispose d'une base de données de plusieurs milliers de CV - d'autres concepts reviennent fréquemment sur le tapis. Xavier Goffin: "L'intérim p ro ­ cure un form idable gain de tem ps e t pe rm e t à l'entrepri­ se de s'inscrire plu s com plètem ent dans un m ode de fonctionnem ent 'just in tim e'. Que ce soit p o u r rem plir des postes de travail en cas de peak, d'absence, ou en vue de recrutem ent, nous som m es là p o u r décharger les utilisateurs d e ces très lourdes tâches que sont la p u bli­ cation d'annonces, la réception des candidatures e t des CV, leur gestion, les réponses aux candidats, les p re ­ miers, voire deuxièmes, troisièm es entretiens de recru­ tem ent".

La flexibilité n'est pas un vain mot non plus, et Xavier Goffin enchaîne d'ailleurs: “C 'e s t le m o m ent ou jam ais de prendre un p e u p lu s en c om pte les soucis des entreprises. Q u'o n les écoute e t q u 'o n les laisse souffler un p e u! L'intérim est en prem ière ligne p o u r leur p ro c u ­ re r un m axim um de liberté e t d e flexibilité".

tenir ses prom esses? Se sentira-t-il bien chez nous? Nous conviendra-t-il? Quelle merveilleuse période d'e s­ sai!" Toujours dans la lignée, Jean-Pierre Mullenders note une "dérive" naturelle des services: "Si une person­ ne en mission d'intérim a satisfait le c lient e t que le volu­ m e de travail croît, les entreprises engagent non seule­ m ent l'intérim aire mais, p a r la suite, nous contactent p o u r de nouvelles dem andes en précisant qu 'elles visent l'engagem ent".

On demande également de plus en plus de pay-rolling: lorsque l'utilisateur recrute lui-même et qu'il n'a pas la possibilité d'engager une personne en CDI, alors qu'elle l'intéresse, il l'utilise pour quelques mois, la con­ fiant à une société d'intérim.

VALEUR AJOUTÉE POUR LE CANDIDAT Alors que d'aucuns accolent à "travail temporaire" une étiquette de précarité, d'insécurité, les avantages de l'intérim pour le candidat ne sont pas négligeables, comme le démontrent les quelques exemples choisis par Gilles Schaufelberger: “L’intérim, c ’est la possibilité, p o u r le demandeur, de trouver un em ploi en optim isant son temps, son énergie e t ses moyens financiers. Par sa connaissance du m arché de l ’emploi, la société intéri­ maire se charge de le positio nne r directem ent sur les o ff­ res de ses clients ou de rechercher l ’em ploi correspon­ da nt à ses aspirations e t à son profil. La société de tra­ vail tem poraire p e u t égalem ent aider les candidats à valoriser leurs com pétences e t parcours professionnel ainsi q u ’offrir aux jeunes diplôm és une prem ière expéri­ ence". Il y a aussi des gens qui ne savent pas très bien "se vendre“ ... Au tour de Xavier Goffin d'ajouter que "lorsqu'on est jeune, qu'on a des choses à apprendre e t à démontrer, renier l'intérim sous prétexte que ce n ’est pas assez valorisant ou que c 'e s t ’p récaire ' est une grave erreur de juge m en t ",

Un bon nombre d'intérimaires briguent bien sûr, in fine, un engagement à durée indéterminée. Pourtant, sur un terme plus ou moins long, l'intérim s'avère une sour­ ce d'enrichissement permettant de vivre des expérien­ ces multiples, complémentaires... et d'aider à trouver sa voie, sur base d'un choix plus solide, de s'épanouir dans un emploi "col blanc" comme dans un métier manuel. De là à se poser la question de la possibilité d'une carrière en tant qu'intérimaire, il n'y a qu'un pas... que certains franchissent. "Il faut reconnaître qu 'a u -> paperJam 08.+09.2002

Analyse 105


paperJam K now H ow : Intérim -> Luxem bourg on engage rapidem ent les bons p ro ­ fils, tempère Monique Wolf. Mais il y existe des intéri­ maires professionnels qu i ne veulent pas s'engager dans les liens d 'u n CDI, parce qu'ils aim ent le change­ ment, pre n d re des p é riode s de vacances à des m om ents inhabituels. C 'est le cas de certains métiers très spécifiques également. Plus de 80% des candidats q u i viennent nous trouver so n t toutefois p e u ou p rou à la recherche d 'u n CDI". Croire que l'intérim ne concerne pas les hautes fonctions est un leurre. Aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou encore en Belgique se développe un marché de niche pour l'intérim de cadres, comme les managers de crise, les directeurs informatiques chargés de repenser une architecture,... Jean-Pierre Mullenders précise tout de même qu'il y a "une démarche intellec­ tuelle à faire p o u r confier un poste de direction à quel­ qu 'u n qui n 'e s t pas dans l'entreprise depuis plusieurs

P EN URIE DE (BONS) CANDIDATS? Tout le monde peut donc trouver son intérêt dans le travail temporaire. Encore faudrait-il, idéalement, une adéquation parfaite entre l'offre et la demande de tra­ vail... ce qui n'est bien sûr pas le cas. Turbolux s'est diversifié notamment sur des recrutements de haut niveau qui demandent un investissement "im portant dans une approche exclusivem ent qualitative. N ous ren­ controns p a r ailleurs des difficultés p o u r trouver des ouvriers qualifiés, m ais aussi certains profils bancaires et financiers".

La raison? Nous sommes dans une situation de plein emploi théorique, d'où le recours à la main d'œuvre fron­ talière... qui n'est plus toujours disponible: "Les p e r­ sonnes du bassin frontalier q u i veulent se d irig er vers le Luxem bourg o n t déjà fait cette démarche, ils s o n t ->

T E M O I G N A G E

Staff Intérim ... un "petit nouveau" Xavier Goffin, administrateur délégué de Staff Intérim: "S taff Intérim, c 'e s t actuellem ent une agence tertiaire e t une agence industrie- BTP. Nous som mes en train de travailler aux fondations d 'u n e société q u i ne se veut pas un clone d'une autre, mais s o it pourvue d'un e forte personnalité, d'un e vraie originalité, d o n t les m em bres se connaissent e t o n t plaisir à vivre e t travailler ensemble. Le reste coule de source. C 'est la culture d'entreprise q u i p re n d le pas sur tout. A vec nos clients, nous voulons préserver un clim at de confiance, de disponibilité, de dévouem ent, d'adaptabilité et de réactivité. C 'e s t la clé, puisque nous faisons un m é tier é m i­ nem m ent hum ain de relations avec le candidat, les intéri­ maires en place, les gens placés q u i travaillent chez le client à l'issue d 'u n intérim ou d 'u n recrutem ent et, bien entendu, avec les entreprises clientes ou futures clientes. Tout découle de la qualité du co n ta c t que vous avez avec ces personnes, de la pe rception qu'ils o n t de vous, en tant qu 'ê tre hum ain e t professionnel. Il faut d 'a b o rd arriver à créer chez son vis-à-vis un sentim ent de confiance e t de confort. Ensuite, c 'e s t toujours la m êm e équation, on "fait n otre jo b " : déceler p a rm i les candidats la bonne personnalité, les bonnes motivations, les bonnes com pétences, q u i correspondront à ce que recherche le client. A ctuellem ent, nous avons plus de 50 entreprises clientes, principalem ent dans l'industrie et le bâtiment. Nous allons continuer à dé velopp er cette clientèle et, en m êm e temps, accrocher le secte ur banque-assurances, ainsi que les entre­ prises de services. Notre p re m ie r souci: arriver le plus rapidem ent possible à vivre de notre métier, p o u r p o u v o ir nous développer. P ourquoi pas une troisièm e agence? Nous voulons devenir un acte ur m ajeur dans le bâtim ent, dans l'industrie p uis dans le secteur tertiaire, avec des développem ents futurs com m e un cabinet de re crute m ent - q u i po urra it p o rte r l'enseigne "Talents" - , de Toutplacem ent, de Tassessm ent... mais chaque chose en son tem ps! Il n ous fau t d 'a b o rd a cquérir une crédibilité irrépro­ chable auprès de nos clients". ■

106 Analyse

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Interim d'emploi A gence TERTIAIRE : Avenue de la Liberté, 35 L-1931 Luxembourg Tél. (+352) 26 84 77 - 1 Fax (+352) 26 84 77 - 99

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paperJam KnowHow. Intérim -> déjà soit intérimaires, s o it en place, e t nous devons aller chercher les candidats de p lus en plus loin, conti­ nue Gilles Schaufelberger. O r ces candidats potentiels, s'ils so n t attirés p a r le Luxem bourg, doivent s'expatri­ er... e t sup porter les frais inhérents à la vie au GrandD uché ou au dém énagem ent en zone frontalière, ce qui n 'e s t pas le cas p o u r les frontaliers". Turbolux travaille donc en partenariat avec des organismes européens, qui lui permettent de combler au mieux ses besoins. A noter tout de même que le site web de Turbolux car­ bure bien à l'étranger: pas moins de 50% des CV reçus concernent des ressortissants hors zones frontalières. Xavier Goffin note, en revanche, qu'un très net mouvement de balancier s'est opéré: "Il y a actuelle­ m e nt surabondance de candidats en concurrence sur le marché. B eaucoup o n t de très bons profils". Les

candidats en question - la plupart du temps déjà employés, à durée (in)déterminée - postulent princi­ palement dans le secteur tertiaire, à la fois dans l'intérim, sur les sites d'emploi, en direct dans les ent­ reprises et dans les cabinets de recrutement. Ils se donnent les meilleures chances de réagir au cas où cela irait moins bien là où ils se trouvent pour le moment. Staff Intérim attire d'ailleurs ces candidats en mettant clairement en avant son identité d'agence d'intérim ET de recherche d'emploi. Là où le bât blesse assurément, c'est dans le domaine du BTP. Les chantiers ont beau fleurir, la main d'oeuvre ne suit pas...

REQUALIFIER Randstad, qui propose des formations en Horeca et dans le secteur bancaire se lance dans un nouveau projet de formation en construction, pour réagir à cette pénurie qui frappe le BTP depuis de nombreuses années. Une formation qui se veut évidemment qualifi­ ante, mais aussi motivante, le secteur - et le travail manuel - ayant été dénigré pendant longtemps. Nadine Kneip, manager d'agence chez Randstad, explique ainsi ce qu'elle qualifie de coup d'essai: " Le p ro je t donne la chance à des jeunes non qualifiés, et d o n c souvent au chôm age ou dans des em plois peu gratifiants, de se form er aux différents métiers d u bâti­ m e nt en travaillant p e ndan t 6 m ois s u r un chantier de Tralux". Le concret et les notions théoriques y seront

mêlés, grâce au soutien d'un tuteur expérimenté par intérimaire, et les acquis seront évalués de manière hebdomadaire. Patrick Dusautier, directeur adjoint de Tralux, présente l'objectif poursuivi: “Nous voulons m o tiver les candidats afin q u 'ils découvrent notre cul­ ture BTP, e t que nous puissions les engager au terme de la mission. N ous dém arrons d o n c un chantier d 'e n ­ vergure de gros œ uvre de plus o u m oins 15 personnes avec 6 ouvriers non qualifiés q u i s eront en situation de p roductio n dès leur arrivée. Ils n 'a u ro n t pas de tâches annexes à effectuer, m ais des tâches critiques, valori­ santes".

Les professionnels s'accordent à le dire: la formati­ on est une évolution incontournable du métier de l'intérim, c'est leur rôle que d'aider les entreprises à trouver des candidats bien briefés, grâce notamment à la couche de formation supplémentaire que le bureau d'intérim leur aura conseillé de suivre ou aura prise en charge directement pour eux. ■

P R A T I Q U E

Le petit monde de l'intérim .., ...à votre service. Voir aussi notre index en ligne sur www.paperjam.lu (rubrique "Who's who'1): Adecco 26 place de la Gare L-1616 Luxembourg 48 25 511 www.adecco.lu Adecco (Agence Banque-assurance) 4A Avenue de la Luiberté L-1930 Luxembourg 26 49 751 www.adecco.lu Alter Ego Travail Temporaire 2, rue Emile Lavandier L-1924 Luxembourg 25 22 20 Creyf's Interim 51-53 rue de Merl L- 2146 Luxembourg 26 44 371 www.creyfs.lu Creyf's Technics 51-53 rue de Merl L- 2146 Luxembourg 26 50 62 25 Interim Job 17, bd Royal L- 2449 Luxembourg 22 29 29 31 Kelly Services 7-11 route d'Esch L-1470 Luxembourg 46 62 66 www.kelly.lu Lux Interim 31, bd Pierre Dupong L-1413 Luxembourg 26 44 14 14 Manpower 19, rue Glesener L-1630 Luxembourg 48 23 23 www.manpower.lu Ranstad Interim 41, av. de la Gare L-1611 Luxembourg 40 32 041 www.randstad.lu Ranstad Interim 83, rue Dicks, L-4082 Esch-sur-AIzette 54 00 04 1 www.randstad.lu Rowlands Travail Temporaire 25, bd Royal L- 2449 Luxembourg 46 33 571 www.rowlandsint.com Staff Intérim - agence tertiaire 35, avenue de la Liberté L-1931 Luxembourg 26 84 77 99 www.staff.lu Staff Intérim - agence industrie-BTP 37, rue de la Libération L-4210 Esch-sur-AIzette 26 53 39 1 www.staff.lu Turbolux 2, rue Saint-Michel L-5637 Mondorf-les-Bains 26 67 58 1 www.turbolux.lu Vedior Interim 216, route d'Esch L-1471 Luxembourg 49 98 70 www.vedior.be ■ paperJam 08.+09.2002

Analyse 100


paperJam KnowHow: Sécurité SI

Protect yourself -> Si l'infaillibilité des systèmes d'information est un mythe, les solutions pour contrer les agressions et protéger ses maillons faibles ne manquent pas TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FREDERIC Dl GIROLAMO ET LAURENT HAMELS (BLITZ)

Analyse


paperJam K now H ow : S é cu rité SI La situation économ ique actuelle étant ce qu'elle est, on ne peut pas dire que le premier souci des entreprises, p e tites ou grandes, soit d'investir dans des outils inform atiques pour protéger leurs systèm es d 'in fo rm atio n . Pourtant, notam m ent suite au fameux 11 septembre, le manage­ ment cogite et tente de trouver le meilleur ratio entre le risque X, la probabilité Y qu'il se réalise et le coût Z pour lui trouver une para­ de. Les parades im p liq u en t des dépenses en matière de solutions techniques mais aussi en sensibi­ lisation de l'entièreté de l’entrepri­ se à une "s e c u rity p o lic y " (poli­ tiq u e globale de sécurité). En effet, sans la définition de règles basées sur le bon sens, les meilleurs firewalls ne pourront pas protéger un serveur dont la salle est restée ouverte... Il est possible de com m encer à améliorer la sécurité en investis­ sant peu d'argent. Si le manage­ ment est de plus en plus sensibili­ sé à cette problématique, Miguel Brams, manager security & net­ w ork - security architect chez Cap Gemini Ernst & Young, note toute­ fois que "la s é c u rité e s t e n core tro p s o u v e n t c o n sid é ré e c o m m e re le v a n t d u d o m a in e IT, alors q u 'il s 'a g it d 'u n e p ro b lé m a tiq u e d e m a nagem ent, q u i c h o is it d 'a c c e p ­ te r o u n o n d e p re n d re un risque, e t en assu m e les c o n s é q u e n c e s “ .

Une enquête du C om puter Security Institute dém ontre qu'en 2002, pas moins de 73% des 503 sociétés américaines interrogées savent qu'elles ont eu un incident lié à la sécurité, interne ou exter­ ne. C ette situation induit une prise de conscience réelle de nombreux acteurs du marché, bien q u ’elle soit encore limitée au niveau opé­ rationnel. Elle se traduit par des efforts orientés vers la création d'une culture de la sécurité. "A tou s les niveaux d e l ’en trep rise, e t avec le s u p p o rt d u m anagem ent, la sé c u rité d o it ê tre in té g ré e aux b o n n e s p ra tiq u e s d e tra v a il e t a p p liq u é e q u a s im e n t p a r réflexe",

précise Stéphane Hesschentier, senior manager consulting chez e-Business & Recovery Centre. Bernard Weisse, responsable du département Innovation & New

Services developm ent chez Telindus, témoigne pour sa part de la volonté proactive du groupe Telindus: “A travers l'in té g ra tio n en ju in 20 00 d e CF6, société s p é ­ c ia lisée dans la sécu rité, n o u s avons m is en œ uvre une a p proch e e n d -to -e n d d o n t l'o b je c t if e s t d 'a v o ir une vue glo b a le des c ri­ tères de sé cu rité - inté grité des info rm atio ns, con fidentia lité, d is ­ p o n ib ilité e t au dita b ilité - p e rso n ­ nalisée à c ha que entreprise. Il faut p o u v o ir g a ra n tir la dispo nibilité, l'e ffic a c ité d e l ’en vironn em e nt de travail des clients, e t d o n c m in im i­ s e r le d o w n tim e e t ses im p a cts financiers".

INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR Pour Benoît Fortemps, systems engineer chez SecureWave, four­ nisseur de produits de sécurité basés sur la sécurité du poste de travail, “les ge ns d e la société p e u v e n t facile m e n t connaître les systèm es d e sé cu rité e t les b yp asser. On rem arq ue d'ailleu rs q u 'u n e fo rte p ro p o rtio n des incide nts ra p ­ p o rté s vienn ent d e l'intérieur, bien qu e les m édias p ré fè re n t p a rle r des ha ckers". Les exemples d 'a t­

taques intérieures sont légion, ne sont pas toujours fruits de la mali­ ce et peuvent parfois sembler absurdes... pourtant elles se déroulent tous les jours! Certains périphériques plug & play "de p o c h e ", PDA ou GSM, reconnus autom atiquem ent par Windows, n'ont pas besoin d 'o b ­ tenir de droits d'adm inistrateurs et peuvent stocker jusqu'à 1 Giga de données volées... comm e les bre­ vets ou les fichiers clients. “Dans ce cas, on aura beau a vo ir le p lu s p e rfo rm a n t des firew alls p o u r p ro ­ té g e r des intrusions externes, il sera im p u issa n t!", ponctue Benoît

Fortemps. Plus classiquement, on connaît le téléchargement de jeux à dom i­ cile sur laptop, des jeux et logi­ ciels auxquels sont peut-être atta­ chés des virus qui contamineront l'entreprise, à l'insu de l'employé. Les hackers essaient également de rentrer dans le système de la société via les portables connec­ tés à domicile. Les “s o c ia l e n g in e e rin g a t­

ta c k s “ , basées sur la psychologie

humaine, connaissent en outre un grand succès auprès des hackers, qui se font, par exemple, passer pour un responsable informatique auprès de la secrétaire du patron, et lui demandent un mot de passe pour pouvoir régler un problème urgent. Miguel Brams illustre le problè­ me du recrutement du personnel qui peut parfois entrer lui aussi en jeu: “Dans une so ciété p é tro c h i­ m ique, l'e m p lo yé e q u i servait le café d u ra n t des ré union s im p o r­ tantes a va it elle-m êm e un dip lô m e en la m a tière! De la m ê m e m a niè­ re, lo rs q u 'o n engage un no uvel a d m in is tra te u r réseau, il vaut m ie u x vérifier auprès de son p ré ­ c é d e n t e m p lo ye u r les raisons de s o n départ. Cela d é p e n d bien sû r d u niveau de con fiance q u 'il fa u ­ dra a c c o rd e r à la p e rsonn e en fo n c tio n d e sa p o s itio n ... Un a d m in is tra te u r réseau p e u t faire vaciller une en trep rise entière".

Autres cas anodins que l'on rencontre souvent: un technicien de la société prend un ordinateur en réparation chez lui, dont le disque dur contient des données strictem ent confidentielles, une femme de ménage débranche une prise de serveur pour brancher son aspirateur, et il faut plusieurs heures pour trouver la raison de la panne. Miguel Brams: "C ela sem ble c o m p lè te m e n t idiot, m ais ces erreurs hum aines arrivent fré ­ qu em m e nt. C om b ien d e m ana­ ge rs o u b lie n t de faire un lo g -o ff lo rs q u 'ils p a rte n t en réunion?"

Sortons donc à présent nos boucliers!

GLOBAL Yves Reding, general manager d'eBRC, affirme: "il ne fau t pas a p p ro c h e r le p ro b lè m e d e la sé c u ­ rité exclusive m en t p a r des so lu ­ tions techniques, m ais p a r une s o lu tio n glob ale". C'est l'avis éga­

lement de Bernard Weisse, qui liste les créneaux sur lesquels Telindus se positionne: " En m arge des so lu tio n s individ uelles p ro p o ­ sées, no us som m es p résents au niveau d e l ’analyse d u risque, de l'a u d it d e sécurité, des tests d 'in ­ tru s io n , d u d é v e lo p p e m e n t d e p o litiq u e s de sécurité, d e la sensi­ b ilisatio n et du m anagem ent, -+ paperJam 08.+09.2002

Analyse 111


paperJam KnowHow: Sécurité SI -> q u i c o m p re n d p rin c ip a le m e n t le m o nitorin g, la d é te c tio n d 'in tru ­ sion, la veille te c h n o lo g iq u e et l'a c c o m p a g n e m e n t en term es de form atio n".

Joseph Paris, senior business manager - network solutions chez Cap Gemini Ernst & Young abon­ de dans le sens de Bernard Weisse: "P our an alyser l'é ta t d e la

Lors de l'analyse de risques, on tente de comprendre quels sont les risques réels pertinents pour le business de la société, et donc de déterminer quelles sont les res­ sources sensibles, les agresseurs potentiels ainsi que les vulnérabi­ lités. Chez Telindus, cette analyse est basée sur des normes ISO et des best practices au travers du produit interne Melissa, qui traduit de manière formelle l'ensemble des risques tributaires des activi­ tés d'une entreprise - certaines PME actives dans le e-commerce seront plus exposées que des banques classiques de retail - et les pondère pour "d é fin ir ensuite

sécu rité d 'u n e organisation, il faut im p é ra tive m e n t p a rtir d u m é tie r e t d e la co n fig u ra tio n d e l'e n v iro n n e ­ m ent, q u i c o n s titu e un risqu e: on p e rm e t à des em ployés, fo u rn is­ seurs o u c lients d e se c o n n e c te r en lig n e via In te rn e t o u E xtran et p o u r a c h e te r,... C e s o n t de s m e n a c e s p o te n tie lle s p o u r la c o n fid e n tia lité des données, le u r intégrité. Dans une in d u strie de R&D, s i on id e n tifie les risques prio ritaires, on re m arq ue qu e l'e s ­ pio n n a g e in d u s trie l p e u t ê tre p lu s pro b a b le que le h a ckin g ",

les axes de la s tra tégie à m e ttre en œ uvre afin d e ré d u ire ces vulnéra­ b ilité s e t a in s i a p p o rte r des ré p o n s e s a u x fa ille s d é c e lé e s (redésigner une a rc h ite c tu re de s é c u rité , re c o n fig u re r u n fire ­ w all,...), accro ître la d é te c tio n e t m in im is e r les im p a c ts d 'u n e a ttaque ".

L ONG

T E R ME

S'informer, veiller Outre l'indispensable veille technolo­ gique fournie par les acteurs de la sécurité (comme Telindus) à leur clients, quelques sources pour vous tenir au goût du jour en matière de sécurité informatique, puisque la sécurité n'est jamais acquise... www.clussil.lu le CLUb de la Sécurité des Systèmes d'information - Luxembourg www.e-security.lu: un site d'eBRC remis à jour quotidiennement www.secuser.com et ses deux lettres d'information, Secuser News (actualité de la semaine, dossier tech­ nique, livre,...) et Secuser Alert (pré­ vient en temps réel des principales alertes virus, failles logicielles,...) www.hoaxbuster.com: tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les alertes virus, les vraies... et les canulars... ■ 1 12

Analyse

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Etant donné que les plus grands dangers informatiques - et autres... - viennent de l'intérieur (ou de com plicités internes), il faut également mettre en place des mesures telles qu'un audit de conform ité d'un e m achine par rapport à la politique de sécurisa­ tion établie, des tests de pénétra­ tion ou encore des sim ulations de hacking du système. Concernant les tests de péné­ tration, Julien Pereira, security consultant chez eBRC, notre qu'il existe chez eBRC des "o u tils d e d é te c tio n de v u ln é ra b ilité s q u i s can nent p é rio d iq u e m e n t les d if­ férents systèm es de n o s clients, à la re ch e rch e de failles. Ils en vo ie n t un ra p p o rt jo u rn a lie r à l ’a d m in is ­ tra te u r systèm e o u au re sponsa ble s é c u rité , lu i s ig n a la n t d ’é v e n ­ tuelles m o d ific a tio n s d e c o n fig u ­ ra tion e t les faiblesses détectées. Ainsi, il p e u t a v o ir un re g a rd e xte r­ ne s u r son systèm e d ’in fo rm a ­ tion ".

Plus élaboré encore: il est pos­ sible d'organiser des missions de simulation d'attaques, très utiles pour la sensibilisation. Bernard Weisse en explique les tenants et aboutissants: "U ne d e n o s e n tités se cha rge des tests d 'in tru s io n s u r les systèm es ou s u r les c o m p o ­ sants d e sécu rité tels q u e les fire­ walls, les w eb servers,... Un de nos 15 experts en s é c u rité sim u le une a ttaque extérieure o u s u r site, e t no us p ré sentons au c lie n t les ré sultats que p o u rra it o b te n ir un h a cker e n raison de la p e rm é a b ili­ té e t des failles d e le u r systèm e. Cela p e rm e t à certains c lie n ts de

se re n d re c o m p te des im p a cts d o n t ils n 'a v a ie n t ju s q u 'a lo rs pas fo rc é m e n t c o n s c ie n c e , e t de g a g n e r en m a tu rité a u niveau d e la sé cu rité ".

PRÉVENIR / G UÉRIR Une fois l'état de la qualité à un m om ent précis mesuré, encore faut-il trouver les solutions adé­ quates à mettre en place ou à co n so lid e r - o u tils techniques com m e politique de sécurité - , les décliner sur l'axe du personnel, des infrastructures, de l'inform a­ tique et des télécom s... et gérer sur le long terme l'ensem ble de l'environnement de sécurité. Il faut une cohérence entre les piliers que constituent la techno­ logie, les modes de fonctionne­ ment de l'entreprise et le respect des consignes de sécurité, afin de trava iller sur le long term e notam m ent via diverses actions de form ations - , et donc efficace­ ment. M iguel Bram s so rt les chiffres: environ 25% des pro­ blèmes sont techniques (informa­ tique, lecteur de badges en panne,...), et 75% concernent la notion de discipline.

T E C H N O LO G IE Le standard, au niveau des infrastructures, est de posséder à la fois un anti-virus, mis à jour continuellem ent, et un firewall. Com me dans une maison, seules les personnes autorisées pourront entrer dans le système et en sortir. SecureWave propose une solution assez innovante avec son logiciel SecureEXE qui, par défaut, n'au­ torise aucune application. C'est l'a d m in istra teu r réseau qui les a utorise “a p rè s c o u p ". Benoît Fortemps explique encore: "U n an ti-viru s va to u t laisser passer, s a u f u n e liste d e virus q u i e st c o n tin u e lle m e n t m is e à jo u r ... m a is en fait, ja m a is assez. N ous a v o n s p r is le p a s inverse. En d e h o rs d e la liste p ré v u e p a r l'a d ­ m inistrateur, rien ne p o u rra être e xé cu té ".

Le surf control ne doit pas être négligé: il permet de bloquer le téléchargement de logiciels dont l'entreprise ne veut pas et qui ne sont pas détectés par les anti­ virus, étant donné que les


paperJam K now H ow : S é cu rité SI -> internautes ne peuvent pas surfer sur l'entièreté du Web. Bernard Weisse évoque à son tour une protection plus récente: des systèmes de détection d 'in ­ trusion de type N-IDS et H-IDS. On a beau mettre des serrures sur les portes, il est im possible de garantir à 100% qu'une per­ sonne n 'e st pas entrée, ou qu'une personne présente ne va pas "faire de b êtises". L'IDS pourrait être com paré à un détec­ teur, qui va également observer ce qui se passe en cas d'accès non permis. Dans le dom aine a p p lica tif, Cap Gemini Ernst & Young insis­ te particulièrement sur la gestion centralisée des utilisateurs et de leurs droits d'accès. Avec ces systèmes, certes lourds à implémenter, impossible d'avoir accès à une application à laquelle on n'a pas droit, ou encore à un bâti­ ment. Lors de l'arrivée de l'em ­ ployé dans la société, le système configure tous les paramètres et, lors d'un changem ent de poste (ou de la sortie définitive de l'en­ treprise), les droits sont révoqués et/ou le nom d'utilisateur suppri­ mé. Inutile dès lors de tenter d 'utiliser à nouveau son badge d'accès à certaines salles, ou de rentrer son nom d'utilisateur une nouvelle fois dans le système. Pour ce qui est de l'accès phy­ sique, on retient trois niveaux, du moins au plus sophistiqué, pour se donner les moyens de prouver l'id e n tité d 'u n e personne: les m ots de passe, la Smart Card (avec code PIN) et la biométrie (empreintes digitales, voix, iris scan). La p ro te ctio n co n tre les risques liés au plug & play de M icrosoft dans le milieu profes­ sionnel passe, chez SecureW ave, par le logiciel SecureNT, sorte de cadenas des périphériques d'entrée et de sor­ tie, qui em p ê ch e l'u tilisa te u r d'avoir par exem ple accès au lecteur de CD, ou encore de brancher un lecteur extérieur sur un port USB. Un agent est ajou­ té sur chaque machine, agent à qui sont com m uniqués les droits de l'utilisateur sur les périphé­ riques (accès permanent, te m p o ­ raire ou planifié, pas d'accès, en lecture seule, en écriture).

A W ARE... On l'a dit, on l'a répété, sans la sensibilisation de tous, pas de sécurité. Disposer d'une bonne p olitique globale de sécurité ("se cu rity p o licy"), définie avec les professionnels en fonction de son métier, c'est la base! Il s'agit d'une sorte de bible de la sécurité qui servira de référence pour la socié­ té et qui donne un cadre à sa sécurité interne et externe: on accepte d'avoir des modems ou pas; on installe tel firewall; on définit le form at des mots de passe, devant par exemple com ­ porter plus de 8 caractères, avec des chiffres et de lettres; on défi­ nit un screening dans le recrute­ ment du personnel,... Une AUP ("a ccepta ble use p o licy"), plus fo r­ tement orientée vers l'utilisateur final, définit ce que ce dernier a le droit de faire et ce qu'il doit faire lorsqu'un problème se présente. Encore une fois, ce n'est pas son existence qui empêchera les risques d'apparaître, mais ce document pourra y contribuer, au même titre que la mise en place des outils, méthodes et solutions de sécurité, et de la formation.

UNE FOIS ATTAQUÉ Une couverture parfaite des risques est illusoire. Malgré les m oyens de contrôle envisa­ geables, la complexité croissante des organisations génère des failles de sécurité exploitables. Lorsqu’une menace, naturelle, technologique ou humaine, profite de cette opportunité, il est alors nécessaire de contre-attaquer par des moyens adéquats. L’une des priorités de l’entreprise est de maîtriser la communication inter­ ne et externe sur l’événement. Toute information inexacte voire falsifiée sur une situation de crise peut avoir des effets redoutables. Stéphane Hesschentier: "La réponse d o it être adaptée à la m e nace e t à ses conséquences, ce q u i e s t re n d u p o ssib le grâce à une bonne p ré p a ra tio n . L’a p p ro c h e cla ssiq u e p ré c o n is e l ’étu de de d iffé re n ts scénarios d e crises au xquels on o p pose des stratégies de m itiga tion. Il e st d iffi­ cile d ’e n visa ger tous les cas ->

P R A T I Q U E

Ils protègent votre système d'information et vous conseillent ! Voir aussi notre Index en ligne, sur www.paperjam.lu (“Who's who"): Bull 163 rue du Kiem L-8001 Strassen 45 69 45 1 www.bull.be Cap Gemini Ernst & Young 36 route de Longwy L-8080 Bertrange 44 04 98 1 www.cgey.lu Cisco Systems 46a av. J.F. Kennedy (4è étage) L-1855 Luxembourg 26 43 33 11 www.cisco.lu Datacenter 68-70 bv de la Pétrusse L-2320 Luxembourg 26 19 16 1 www.datacenter.lu Dimension Data 5d rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg 25 48 25 1 www.lu.didata.com e-Business & Recovery Centre (eBRC) 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg 26 06 1 www.ebrc.lu IBM 1 ceinture Um Schlass L-5880 Luxembourg 36 03 85 1 www.ibm.lu Mercury Interactive 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg 26 06 22 00 www.mercuryinteractive.lu SecureWave 66 route de Luxembourg L-4221 Esch-sur-AIzette 26 53 64 11 www.securewave.com Telindus 81 -83 route d'Arlon L-8009 Strassen 45 09 15 1 www.telindus.lu Ubizen 18 rue Robert Stümper L-2557 Luxembourg 26 31 05 85 www.ubizen.com www.securitywatch.com ■

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Analyse 113


paperJam K now H ow : S é cu rité SI -> de figure... Les s o lu tio n s à im a­ g in e r d o iv e n t d o n c être suffisa m ­ m e n t so u p le s p o u r s ’a d a p te r à des situations im prévues. La maî­ trise d e ia c o m m u n ic a tio n d o it pe rm e ttre de c o m p e n s e r les dys­ fo n ctio n n e m e n ts éventuels de la société en situ a tio n de crise". Bernard

Weisse

continue:

"N ous ém etton s des scénarios de pe rte totale o u p a rtielle d 'e n v iro n ­ nements. Toutes les entreprises ne

s o n t p a s to u jo u rs c o n s c ie n te s d 'a v o ir été hackées... N ous d evons en to u t cas m e ttre en œ uvre des pro cé d u re s p o u r analyser l'im p a c t d u hack, ta n t au niveau business q u e tech nique , afin d e p o u v o ir s écu riser à nouveau a u p lu s vite l'in fra s tru c tu re ". Bernard Weisse

insiste sur la solution interne Joschua d'analyse des logs, grâce à laquelle on peut mieux com ­ prendre les conditions dans les­

quelles l'attaque a eu lieu: "Cela c o n n a ît u n g ra n d s u c c è s au Lu xem bo urg . Il s 'a g it de tro u ve r la re p ro d u c tib ilité d 'u n e attaque, afin d e p o u v o ir a g ir de m a nière p ré ve n ­ tive, e t n o n p lu s se u le m e n t curative. On traite l'e n se m b le des lo g s des d iffé re n ts c o m p o s a n ts a fin d e m o d é lis e r les diffé re n ts pa ram ètres e t d e les c o m p a re r à no s diffé ren ts scén arios d ’atta q u e s p o te n tie lle s ".

T E M O I G N A G E

En amont Claude Jonniaux, Regional Sales Manager de Mercury Interactive Mercury Interactive a ouvert à Luxembourg il y a 3 mois, m ais y est active depuis 2 ans, avec des clients com m e Clearstream ou la BGL. "N otre c o re bu s in e s s ré sid e da ns les te s ts e t la m e sure d e p e rfo rm a n c e , q u i o n t d e s ré p e rc u s s io n s s u r la sé c u rité . N o u s le faisons p o u r une vingtaine d 'e n v iro n n e m e n ts , q u e lle q u e s o it l'a p p lic a tio n . A v a n t d e m e ttre en p ro d u c tio n une a p p lic a tio n in fo r­ m a tique, q u 'e lle s o it In te rn e t o u ba sée s u r d e s te c h ­ n o lo g ie s p lu s classiqu es, il fa u t p re n d re le te m p s de la te s te r d e m a n iè re détaillée. En effet, si, in d iv id u e lle m e n t, o n p e u t p e n s e r qu e ch a q u e c o m p o s a n t - s e rv e u r d 'a p p lic a tio n , w e b se r­ veur, ba se d e donnée s, réseau e t fire w a lls - a été d é v e lo p p é d e m a n iè re c o rre c te , c 'e s t l'in té g ra tio n d e c h a q u e c o m p o s a n t q u i p e u t en tra în e r u n e cata s­ trophe, p a rc e q u e la cha îne de liaison e s t m auvaise. P o u r m e s u re r la s é c u rité en p ro d u c tio n , o n p e u t e ffe c tu e r d e s te sts d e charge. C e s o n t d e s c e n ­ taines, d e s m illiers, voire des dizaines d e m illie rs de c o n n e x io n s c o n c u rre n te s q u i s o n t s im ulées. O n d is ­ p o s e de s s o n d e s à c h a q u e niveau c ritiq u e (réseau, serveur, a p p lic a tio n ) e t o n ob serve le u r c o m p o rte ­ m ent, n o ta m m e n t en te rm e s d e te m p s d e ré p o n s e e t d e sta b ilité . P a r e xe m ple, un fire w a ll va trè s bien se c o m p o rte r a ve c 3 co n n e xio n s, m a is p e u t-ê tre to m b e r s 'il y a en a 300. L o rs q u e n o u s faisons de s tests de cha rge, n o u s c o n s ta to n s 9 fois s u r 10 q u 'à 30 % d e la c a p a c ité a tte n d u e p a r le c lie n t a u niveau d u n o m b re de co n n e x io n s su p p o rté e s , le systè m e déraille, e t p e u t c o m m e n c e r à a v o ir d e s c o m p o rte m e n ts to ta le m e n t im p ré visib le s. L 'in s é c u rité fa it a lo rs s o n a p p a ritio n , p u is q u 'u n fire w a ll p e u t la is s e r p a s s e r d e s c o m p o rte ­ m e n ts dangereux. D 'u n p o in t d e vue fo n c tio n n e l, avec les "stress tests", o n va c e tte fo is ré p é te r p lu s ie u rs fo is des sc é n a rio s d e c o n n e x io n d 'u n c lie n t e t e n re g is tre r ce q u i se pa sse. O n d it q u e l'o n m e t l'a p p lic a tio n “so u s p re s s io n B e a u c o u p d e g e n s le fa isa ie n t à la m a in ju s q u 'à p ré s e n t... n o u s avo ns m is en p la c e u n ro b o t d e tests q u i p e rm e t d 'e n re g is tre r u n sc é n a rio e t de

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le ré p é te r d e s m illie rs d e fo is en u tilis a n t de s c e n ­ tain es d e variables. C e tte te c h n o lo g ie p e rm e t d e p o u s s e r le s y s tè m e d a n s ses d e rn ie rs re tra n c h e ­ m e n ts : p e n d a n t 12 à 15 h, d e jo u r c o m m e d e nuit, o n la n c e le p ro g ra m m e , q u i se ré p è te a u to m a tiq u e ­ m e n t. O n p e u t d o n c fa c ile m e n t d é te c te r les d é fa illa n c e s d u systè m e , les p ro b lè m e s d e c o n c e p ­ tio n d e l'a p p lic a tio n q u i fo n t q u 'e lle s e cra sh e ". ■


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de sécurité

impersonnels qui laissent des

fa es 1 11

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dans votre système?

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C o n fig u ra tio n de la sécurité V a lid a tio n Form ation

Gestion des erreurs e t de la perform ance Gestion d 'in c id e n t C o n fig u ra tio n du fire w a ll

Services opérationnels

Analyse de logs V e ille techn o lo g iq u e D é tectio n d 'in tru s io n C o ntrôle de v u ln é ra b ilité "C o n su lta n ce " en sécurité F orm ation

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Tintin et Milou: Le Lotus Bleu -> EXPOS -> R electure d 'u n cla s s iq u e avec la Fondation Hergé ->Le Lotus Bleu, publié en planches dans Le Petit Vingtième dès août 1934, marque un tournant im portant dans l'œuvre d'Hergé. Dans cet album, Hergé choisit de plaider la cause chinoise en pleine guerre sino-japonaise. Le conflit que l'on retrouve dans la BD est très proche du contexte historique. Hergé s'attaque à l'attitude des Occidentaux, qui soutiennent le Japon. Des Japonais de Bruxelles protestèrent contre l'album et critiquèrent Hergé. En montrant le problème de l'Est asia­ tique, Le Lotus Bleu est le plus engagé des albums d'Hergé et pourrait à lui seul être utilisé com me support documentaire sur l'époque. Co-organisée par la Fondation Hergé, l'expo présente des planches originales du Petit Vingtième et met en scène des objets issus de l'album, ainsi que de nombreux croquis et des­ sins originaux signés Hergé. De plus, un program me de confé­ rences est organisé autour de la vie et l'œuvre d'Hergé à l'audi­ torium de la Banque de Luxembourg, boulevard Royal. Infos: 26 20 26 60. Banque de Luxembourg (Kirchberg), jus­ qu'au 14 septembre. Ouv. de lundi à vendredi de 9h à 18h et samedi de 10h à 16h.

DORIS DRESCHER

a trouvé une maison pour l'été chez Erna Hécey

-> EXPOS -> Après l'in s ta lla ­ tio n Casa Mia à la dernière Biennale de Venise -> Invitée par Marie-Claude Beaud à représenter le Luxembourg à la 49è Biennale de Venise, l'artiste Doris Drescher expose pour le première fois chez Erna Hécey. La vitrine est transformée en "chambre des miracles", mais c'est dans la galerie que Doris Drescher a fait son nid, recréant pour l'occasion l'espace intégral d'une maison, subdivisé par des murs de papier. La prome­ nade com porte des objets, des dessins, des images et des sons. En dessinant ou en fabri­ quant les objets familiers d'une demeure, l'artiste passe en revue la quasi-totalité des sym ­ boles de l'enfance et manifeste la volonté de donner un lieu au bonheur qui n'a pas de lieu. Son œuvre se présente comme une utopie, d'une manière déli­ cate, fluide et raffinée. Galerie Erna Hécey 25, bd Prince-Henri L-1724 Luxembourg. Tél.: 24 11 74. Jusqu'au 10 août

SEX-RAYS -> EXPOS -> Éros e t Thanatos chez B e aum o n tp u b lic, W im Delvoye-> "La vie est un aveuglement sélectif. Seuls resteront visibles les objets qui s'opacifient. Le monde de l'inconnu va de pair avec la vision que l'o n se fait de l'invisible" L'exposition Sex-Rays de W im Delvoye met en exergue ce savoir et prouve, s'il en était encore nécessaire, com bien le sexe est profondément lié à notre peur de la mort. Après l'installation Cloaque, si controversée en 2001, l'artiste belge iconoclaste porte un nouveau regard, chargé d'am our et d'humour, sur l’imaginaire érotique. Galerie Beaumontpublic + königbloc, jusqu'au 5 octobre. Tél.: 46 23 43

Les sculptures de David Nash

^ EXPOS -> B la c k B e low W hite above ->Le sculpteur écologiste, installé au Pays de Galles, poursuit son exploration de la nature. Précurseur du land art, connu pour ses instal­ lations m onumentales et ses dessins au charbon, il recrée les cycles de la vie, faisant jaillir une énergie nouvelle des friches industrielles qui jon­ chent le décor de la campagne galloise. La plupart des œuvres, érigées en plein air, trouvent leur dimension véritable au Parc Heintz. Pour cette expo il a choisi de travailler le bois, sym bole de la nature par excel­ lence, avec son cœ ur dur et ses feuilles éphémères, témoins des m ouvements fugaces de la lumière du jour et des saisons. Les sculptures présentées ren­ voient aux différentes utilisa­ tions du bois par l'homme. Il s'agit le plus souvent de souches portant encore de manière visible des traces de hache ou de tronçonneuse. Une nouvelle tranche de vie renaît en som me sous les yeux des visiteurs là où on la croyait éteinte. Parc Heinz et Galerie l'Indépendance, les jours ouvrables de 8h30 à 16h30, jusqu'au 13 septembre.

-> EXPOS -> A c h èvem ent de la 1™ phase des tra v a u x de ré novatio n e t de réam énagem ent

Agrandies et entièrement

refaites grâce au Fonds de rénovation de la vieille ville, quelques salles sont accessibles aux visiteurs depuis le 21 juin, avant la réouverture générale prévue en fin d'année. Il s'agit pour le moment des salles d'art ancien et moderne, du cabinet des médailles, des collections médiévales et de la maquette de la forteresse. Le nouvel immeuble donnant sur le parvis, conçu autour d'un atrium central, accueillera par la suite une sélection

Réouverture partielle du M usée national d'Histoire e t d'A rt 118 Time Off paperJam 08.+09.2002

d'œ uvres contem poraines en provenance du MUDAM, une salle Joseph Kutter et une autre consacrée à la mosaïque et aux fresques de la villa romaine de Vichten. Les trois niveaux creusés sous la roche et consacrés à l'archéologie seront ouverts le 29 novembre prochain. Ouv. de 10h à 17h, de mardi à dimanche, www.mnha.lu


LE LIVRET "Summer in the City Luxembourg 2002" est paru EXPOS -> Un guide utile à to u s au fo rm a t de poche -> Superbement im primé et illustré, ce m ini-guide gratuit rendra plein de services aux habitants et aux visiteurs en leur rappelant les dates à ne pas manquer pour vivre plei­ nement l'été en ville. Les événements sont classés par ordre chronologique, l'essentiel y est dit, et en trois langues! Disponible au Luxembourg City Tourist Office, place d'Armes, www.lcto.lu

»Ummgr in thé“ci1

Réouverture de la

librairie Emster -> EXPOS -> S h opping en ville Le prétexte des soldes était tout trouvé pour rendre visite dès fin juin à l'un de nos libraires favoris: entièrement réaménagée du sous-sol au plafond, la librairie Ernster semble avoir gagné à la fois en espace et en volume et surtout en facilité de circulation. Les petites tables et les vieux présentoirs ont disparu, laissant place à un système vertical de rayon­ nages, facilitant à la fois la consultation et la pré­ sentation des ouvrages. Un petit guide théma­ tique affiché à l'entrée permet de se diriger direc­ tement vers l'étage qui nous intéresse. Au soussol, les beaux livres, au 4è étage les livres pour enfants. L'escalier monumental guidera sûrement vos pas vers l'objet de vos désirs. Librairie Ernster 27, rue du Fossé L-1536 Luxembourg www.ernster.com

Open Air Cinéma au patio du Théâtre des Capucins -> EXPOS -> The O ther Side o f th e M oon - Un c o c k ta il de 12 film s m erveilleux qui o n t m arq ué le ur épo que -> C'est l'été, la ville appartient à ceux qui prennent la peine de la redécouvrir à pieds pour mieux la savourer. Après les réjouissances de la Fête nationale et de la Fête de la Musique, correspondant à l'ouverture de la saison "Summer in The City", la Cinémathèque offre chaque année un cycle de cinéma en plein air à savourer à la fraîche ! Ouverture le vendredi 12 juillet avec The Birds, d'Hitchcock, puis le Nosferatu de Murnau, accom pagné en live par André Mergenthaler, King Kong, The Rocky Horror Picture Show de Sharman, La Belle et la Bête de Cocteau, Edward Scissorhands de Tim Burton, Freaks de Browning, Judex, The Wizard o f Oz, Eraserhead de Lynch, etc. C'est chaque vendredi et samedi à 22h du 12 juillet au 17 août, entrée libre en prime (séances annulées en cas de mauvais temps). Retrouvez tous les programmes détaillés sur www.movies.lu ou www.nightlife.lu, à consulter également dans Nightlife.lu et Rendez-vous Luxembourg.

www.nightivfe.lu -> EXPOS -> Cinq ans d'archives photo des nuits luxembourgeoises en ligne ! -> En allant faire un tour sur le site www.nightlife.lu, retrouvez la quasi-totalité des archives photo de votre city mag favori. Vous pouvez ajouter vos commentaires et souvenirs personnels, et pourquoi pas, reprendre contact avec l'élu(e) d'un soir en faisant un petit forward à la com­ munauté des clubbers de vos connaissances. Et on n'oublie pas non plus l'expo "Take m e I'm Yours" qui poursuit allègrement sa tournée esti­ vale chez H&M Grand-Rue !

Gilberto Gil e Grupo présentent THE BOB MARLEY PROJECT -> EXPOS -> W orld M usic jam aïcaine e t brésilienne au 506 Festival de W iltz -> Une 50ê édition de festival se doit d'être brillante, attractive et diversifiée. Les organisateurs du Festival de W iltz l'ont bien compris, en invitant cette année l'un des maîtres du jazz et de la musique brésilienne, Gilberto Gil. Exilé volontaire à Londres dans les années 70 pendant le régime militaire, il en profite alors pour populariser ses mélodies et celles de Caetano Veloso, Maria Bethania, Torn Ze ou Gai Costa. Le phénomène "Iive from Brazil" est lancé, les enregis­ trements se multiplient et c'est bientôt l'Europe noctambule toute entière qui danse sur les rythmes brésiliens. De retour au Brésil, Gilberto Gil et Caetano Veloso se lancent dans le "sertaô", la country music brésilienne, et évoluent vers le jazz. La fameux double-album "G// in Montreux" sort en 1979 et consacre alors le com positeur comme jazz performer admis à jouer dans la cour des grands. Musicien infatigable, militant contre la famine en Afrique et pour les pays émergents, Gilberto Gil ne s'arrête pas là et poursuit ses investigations musicologiques dans les rythmes traditionnels afro-cubains. Son "Bob Marley Project" l'emmène depuis l'année dernière sur toutes les scènes du m onde accompagné de Rita Marley et d'une troupe de musiciens rastas, peut-être en souvenir du fameux "No Woman, No Cry" - une reprise fabuleuse de l'un des plus grands succès de Bob Marley -, qui lui fit vendre plus de 700 000 disques et rester en haut des charts brésiliens pendant de longs m ois... À vivre en plein air et la tête dans les étoiles le vendredi 26 juillet à 20h45 au Festival de Wiltz. Infos et rés.: 95 81 45 - festival.wiltz@culture.lu - www.festival-wiltz.lu

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NIKI DE SAINT PHALLE & JEAN TINGUELY

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-> TRENTE ANS D ’AM O UR PASSION Ils se sont rencon­ trés en 1956, mariés en 1971, la m ort a enlevé Tinguely en 1991 et Niki lui aura survécu une vingtaine d'années, puis­ qu'elle s'est éteinte en avril dernier. L'alliance de ces deux per­ sonnalités trouvera son aboutissem ent avec la fondation du groupe artistique dit des Nouveaux Réalistes à Paris en 1960, don t feront partie Yves Klein, Jacques Villéglé et Martial Raysse, Arman, le critique d'art Pierre Restany et Daniel Spoerri. Q uand elle organise chez elle des séances de tir à la carabine sur des m oulages pour en faire éclater les sachets de couleur cachés à l'intérieur, ses target paintings c o n tri­ buent à la fois à sa célébrité et à sa mauvaise réputation... L'alliance am oureuse et intellectuelle avec le sculpteur Jean Tinguely sera la période la plus heureuse de sa vie. Ensemble ils laisseront à la Ville de Paris la très populaire fontaine Stravinsky, à proxim ité de la piazza Beaubourg. À voir du 20 juillet au 15 septem bre, tlj de 15h à 20h.

DOCUMENTA 11 à Kassel (D), un outil de réflexion sur I état du m onde

LA MANIFESTATION DES 100 JOURS -> La Documenta accueille les œuvres de 116 artistes ou groupes d'artistes, la plupart d'entre elles ayant été spécialement réalisées pour l'oc­ casion. Pendant les 100 jours, les installations des artistes vivent et se transforment tour à tour en ateliers, bureaux ou scènes, la manifestation accueillant également pièces de théâtre, perfor­ mances et concerts. Okwui Enwezor, conserva­ teur de l'Art Institute o f Chicago et commissaire de l'actuelle édition, souhaitait donner une nou­ velle orientation à la manifestation, ouverte sur la compréhension du monde. En conséquence, la Documenta 11 s'est organisée pendant plu­ sieurs mois autour de plusieurs plates-formes de réflexion et débats d'idées dans des villes européennes, africaines et asiatiques. C'est le fruit de cette réflexion collégiale et internationale à travers l'art aujourd'hui qu'il nous est donné de voir. Parmi les 116 artistes présents, on peut citer les noms de Chantai Ackerman, Michael Ashkin, Kutlug Ataman, The Atlas Group, Louise Bourgeois, John Bock, James Coleman, Destiny Deacon, Feng Mengbo, le Groupe Amos, Dominique Gonzalez-Foerster, Mona Hatoum, On Kawara, Ivan Kozaric, Svetlana et Igor Kopystiansky, Jan Jonas, Jonas Mekas, Annette Messager, Raymond Petitbon, Jeff Wall, etc. À Kassel (D) jusqu'au 15 septembre en plusieurs endroits de la ville. La liste com plète des artistes est sur le site http://w ww.theartists.org/tours/documenta. Infos et renseigne­ ments pratiques: www.documenta.de

Monroe /de Dienes -> Q U A R A N TE A N S A P R E S LA M O R T DE M A R ILY N , LE M Y T H E F O N C T IO N ­ NE E N C O R E -> La vie du photographe André de Dienes bascule définitivement

en ce jour de 1945 où il rencontra une ravissante starlette débutante du nom de Norma Jeane Dougherty. À peine âgée de 19 ans, elle est alors photographiée dans les paysages de l'Ouest américain, dans les tenues qu'elle affectionne, les blue jeans et la chemisette à carreaux, la jupe corolle ou le maillot de bain... Jamais publiés jusqu'à présent, ces souvenirs se présentent sous la forme de deux volumes de très grand format, livrés avec un fac-similé des mémoires d'André de Dienes, illustrés de quelque 1000 planches-contact et accompagnés d'une brochure de 24 couvertures de magazines pour lesquelles Marilyn fut pho­ tographiée par l'auteur. Tirage mondial limité à 20 000 exemplaires à l'occasion des 40 ans de la disparition de l'actrice. En vente partout, www.taschen.com

GOLF HOTEL ZOUTE, Knokke-Heist (B) -» UNE OASIS DE VERDURE À QUELQUES ENCABLURES DE LA MER -> Situé à l'abri des vents mais à proximité de tous les

centres d'intérêt et du golf de Knokke, le Golfhotel fait partie de la chaîne hôtelière Best Western. Il offre plusieurs formules de séjour, jusqu'à des appartements pour 4 personnes. Un look de gentilhommière, une grande terrasse et un jardin, 22 chambres, restaurant, salon de thé et parking privé. À inter­ roger en priorité avant d'aller chercher ailleurs pour la qualité des pres­ tations et de l'environne­ ment. Zoutelaan, 175. B-> FESTIVAL DE CERFS-VOLANTS LES 3 ET 4 AOÛT, PLAGE RUBENSPLEIN 8300 Knokke-Heist. Tél.: -> Ils ravissent to u s les âges et se sentent particulièrem ent à l'aise sur les c ôtes +32 050 61 16 14, fax: de la m er du Nord. Les cerfs-volants colore nt le ciel et m ettent la tête à l'e nvers. +32 050 62 15 90. P endant deux jours, to u te s les d isciplines seront représentées et fero nt l'o b je t de www.golfhotelzoute.be dém onstrations et d 'in itia tio n : 1, 2 e t 4 fils, ancêtres roues, buggies, cerfs -v o la n ts golfhotelzoute@skynet.be géants et chars seront m anipulés dans les règles de l'a rt par des personn alités de référence. Des ateliers sont prévus pou r les enfants, ainsi que de véritables ate ­ liers d 'artistes p erm ettant la réalisation de grands fo rm a ts et la peinture d e ce rfsvolants trad itionn els sur papier, chinois ou ja ponais. Samedi à p artir de 21h30, vol de nuit de cerfs-volants lum ineux et feu d 'a rtific e .

120 Time Off paperJam 08.+09.2002

PASSPORT TO HEAVEN À Knokke-Heist (B)


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-> l u n e t t e s -> L 'h is to ire rappelle fa ta le m e n t celle du prem ier épisode: les Y u •'LW .îjf m hom m es en noir se f I ■ retrouve nt à nou J veau, q u a tre ans M L A V après. K (Tom my Lee Jones) et J (Will Sm ith) v o n t à n o u ­ veau d e v o ir sauve r la Terre. Pour ceux qui avaient lo u p é les choses la prem ière fois, les M en In B la c k s o n t notre "m eilleure, u ltim e e t un iq u e lig n e d e défense" co n tre to u s les m é chants aliens venu s du fin fo n d de l'u nivers, p o u r nous faire de gros bob os. Personne ne les connaît, ils n 'o n t pas d 'id e n tité , m ais o n t to u s les pou voirs. Dans M IB 2, on n 'a pas à faire à un m échant, m ais à une m échante: Serleena (Lara Flynn Boyle). On peut prévoir sans tro p se tro m p e r q u e MIB 2 enchaînera les e xplosio ns, g ag s et autres élém e nts visuels. C ertes, on n’aura pas à faire à un film de C laude S a utet, m ais p o u r l’été, pou r les vacances, p o u r la détente, on peu t se dire que voici un c h o ix pas m auvais!

Le coup de cœur du mois !

TIME AND TIDE de Tsui Hark

-> D V D -> On les c onn aît tous, ils p a s s e n t encore a u jourd'hui à la télévision . Les S im p s o n , c 'e s t une série culte, avec B art et U sa, les d e u x e n fa n ts in s u p p o r­ tables, H o m er et M arge, les d e u x pa re n ts c o m p lè te m e n t lo osers, M aggie, la p e tite dernière q ui ne parle pas m ais tê te sa té tin e ... Sans o u b lie r Ned Flanders, le voisin c a th o catho, ou M onsie ur Burns, le m é c h a n t rich e p ro ­ priétaire de la cen tra le a to m iq u e où tra v a ille H o m e r... La vie dans la bon ne vieille ville de S p rin g fie ld n 'e s t ja m a is tranquille. Ce p e tit m on d e , d o n c , v o u s pou vez le retrou­ ver dans v o tre le cteu r de DVD, avec l'in té g ra le de la d e u x iè m e saison q ui est d 'o re s e t déjà sortie. C o m m e de bien e ntendu , le c o ffre t d é b o rd e d e bon us: une in tervie w d e M a tt G roening, le réalisateur; m ais aussi un c o m m e n ta ire a u d io su r ch a cu n des 22 épisodes, que lq u e s clips, et de s b o n u s c a c h é s q u 'o n n ou s p ro m e t nom breux. A ux alentours de 70 Euro. La prem ière saison est é g a lem ent d isponible.

Un Thiffaut différent et politique

FARENHEIT451, le DVD événement

FAHRENHEIT 4 5 1 ]

-> DVD -> Farenheit 451 est le degré de température à laquelle brûle un livre. Le film est fidèle­ ment inspiré du roman de Ray Bradbury. En bonus, la genèse du film par Serge Toubiana, le jour­ nal du tournage tenu par Truffaut, un entretien avec Ray Bradbury, une interview de Julie Christie et plusieurs bandes-annonces. Chez MK2 Productions, en édi­ tion limitée, avec son livret collector, www.mk2.com

L'autre tr ilo g ie -> D V D -> Le S e igne ur des anneaux e s t la n ou velle saga cin é m a to g ra p h iq u e du d é b u t d e la d é ce nnie. L 'an née dernière, le prem ier é p is o d e avait d é b a rq u é su r les éc ra n s à la fin d e l'a nnée. Lord o f the Rings : T h e F e llow ship o f th e Ring avait fa it c o u le r d e l'e n c re e t se p ré c ip ite r les foules. Le DVD arrivera le 7 A o û t, d an s un c o ffre t 2 DVDs. Les b o n u s au program m e: de s d o c u m e n ta ire s s u r la p ro d u c tio n e t la réalisation du film , d e s c o u lis s e s du to u r­ nag e du d e u x iè m e film de la trilo g ie , ainsi q u e la pré se n ta ­ tio n de saynètes é crites p o u r le s ite Internet du film . On est im p a tie n t de le v oir arriver! Le DVD c o û te ra au x a lentours de 30 Euro.

-> DVD -> Tsui Hark est une légende v iva nte du cin ém a de H ong Kong {Once U pon a Time in China) q ui a c o n trib u é à faire connaître J e t Li en Europe. Time a n d Tide est un film bien déjanté c o m m e on les aim e où le héros, barm an de nuit, est jo u é par la s ta r d e la p o p asia tiq u e N icholas Tse. Ce héros va deve nir garde du c o rp s d 'u n c h e f de triade p o u r p o u ­ v o ir subve nir aux besoins de sa nouvelle p e tite fam ille (il a m is enceinte, sans le v o u lo ir Jo, flic et le sbien ne)... Un film bou illo n n a n t à la John W oo, bourré de cascad es e t d'ad rén aline. Les plus: plusieurs ban desannonces, la film ograph ie c o m p lè te de Tsui Hark, le fo rm a t original du film respecté en 16/9 co m p a tib le 4/3 et le son D olby digital 5.1. Un DVD G aum ont Vidéo C o lu m b ia Tristar H o m e Vidéo.

Charlotte Rampling au mieux de ses yeux verts...

ZARDOZ de John Boorman DVD -> Après avoir tourné Délivrance, John Boorman a réalisé Zardoz avec Sean Connery en pyjama, monument de la sciencefiction kitsch et réalisé avec trois fois rien pour des effets très réussis. En bonus-track, Boorman vient expliquer sa démarche. Avec Charlotte Rampling et Sara Kestelman.

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-> S C O O B Y -D O O -> S c o o b y -D o o , ou la version c in é m a ­ to g ra p h iq u e p ro b a b le du dessin anim é, et d e ta n t d 'a u tre s film s actuels. O n prend de s icô n e s d e la c u ltu re de s je unes - e t m o in s je u n e s - adultes, e t on fa it un p ro d u it p lus ou m o in s in téressan t. Faute de l'a v o ir vu, on ne peu t pas g a ra n tir la v é rita b le valeur c in é m a to g ra p h iq u e du film . Par c o n tre , on p e u t g a ra n tir la s a tis fa c tio n de la nosta lg ie ra m ­ p an te qui n ou s h a b ite to u s . L'h isto ire : les années on t passé, les m em b res d e la b a n d e fo rm é e par D aphnée, Sam m y, Velm a, Fred e t leur fid è le chien S c o o b y D oo vivent le ur v ie d e le ur c ô té . M ais la d is p a ritio n d 'u n e am ie de S a m m y re fo rm e le groupe , unis p o u r é c la irc ir c e nouveau m ystère! A u x E tats-U nis, le film a e ng ran gé p lus d e 100 m illio n s d e d o lla rs d e re ce tte s en 10 jo u rs d 'e x p lo ita tio n , une belle som m e!


paperJam îim e O ff

CLAVIER -> JA G U A R S -T Y P E R -> Jaguar est une marque mythique. On se retournait, et l'on continue à se retourner sur son chemin. Si la marque, sous la houlette de Ford, veut se démocratiser, elle ne veut pas le faire à n'importe quel prix, et pas à n'importe quelles conditions. Sans oublier qu'elle maintient dans sa gamme l'existence de modèles que la logique économique éloigne du porte-mon­ naie de monsieur Tout-le-monde, mais qui font rêver... Exemple? La S-Type R. Vue de l'extérieur, pas grand chose de différent d'une S-Type tradi­ tionnelle. Un petit R rouge à l'arrière, un becquet

qui stabilise la voiture à haute vitesse, des jantes en alliage exclusives, et quelques autres petits détails. Pour le conducteur, un volant original et des sièges de type bacquet font la différence, sans oublier - grande classe! - le R gravé sur le pommeau du levier de vitesse. Dans le moteur, un monstre de 406 chevaux, tout prêt à avaler les kilomètres! Pour gérer la puissance, le félin a ins­ tallé dans sa voiture une boîte de vitesse à 6 rap­ ports, tout automatique ou à commande manuel­ le... Le prix? On ne vous le dira pas, ça casserait le rêve!

À vos clics!

Prêts! Surfez!

DOUBLE CHOK -> SIEMENS

Si Nokia reste le leader incontesté du téléphone portable, la concurrence s'active, com m e le dém ontrent Alcatel et Siemens dans ces pages. Le der­ nier né de la gamme, le C55, veut être le premier téléphone "capable d'enregistrer et de restituer des sons polyphoniques et sociaux". Hum! Belle ambition, mais kézako? Jusqu'à présent, les sonneries de téléphones portables, bien que pouvant être personnalisées, se distinguaient principalement par la tristesse des sons utilisés... On se croyait revenus au bon vieil Am strad CDC 464. Bip Bip Bip, pas grand chose de mélodieusx. Les sons polyphoniques, eux, sont de largement meilleurs qualité, basée pour la plupart sur les normes midi (pour les initiés). Le C55 offrira également la possibilité de créer ses propres sonneries et aura, com m e son petit camarade M50, la possibilité de faire fonctionner des applications Java. Le C55 est bénéficiera d'une large gamme de faces avant et arrières, variant les matériaux et les designs. Techniquement parlant, il affiche 250 heures d'autonom ie en veille et 6 heures en conver­ sation, une fonction "Get in touch" pour lancer une conversation en conférence jusqu'à 5 amis, sans oublier des options de rap­ pel des fêtes et anniversaires. Lourd d 'à peine 80 grammes, il arrivera en Europe en Septembre de cette année, avec un prix aux alentours de 150 Euro. On profite de l'occasion pour parler du M50 de Siemens, que nous avions déjà dévoilé il y a quelques mois. Avec 260 heures d'autonom ie pour 97 grammes, il arrive enfin au Luxembourg. Parmi les accessoires branchables sur l'apperile, on peut noter un lecteur mp3! Sans oublier qu'il peut bien entendu remplir les fonctions modem et fax, chose intéressante associée à la norme GPRS.

-> GADGET-> Logitech propose un nouveau trackball optique, sans fil, com patible PC et Mac. Le Cordless TrackMan Optical, puisque c'est son petit nom, est fait a priori partie de ces gadgets inutiles qui deviennent indis­ pensable à votre survie informatique dès lors que vous les avez essayé... La technologie employée veut garantir un suivi précis des déplacement, grâce à la technologie optique, enrichie par la liberté ‘sans câble’ de la technologie radio. Design ergonomique, régulation de la vitesse de déplacement, boutons de navigation, le tout fonctionne sur piles. Logitech prom et une gestion intelligente de l'alimentation pour aug­ menter la durée de vie des piles. Aux alentours de 70 Euro.

-> TÉ LÉ P H O N E PORTABLE ->

Ajoutez un clavier à votre téléphone portable! Si ce sont principalement les jeunes qui utilisent les GSM, les plus âgés s'y mettent également! C'est pour cela qu’Alcatel propose depuis quelques semaines à la vente un cla­ vier, reliable à de nombreux téléphones de sa gamme. La petite chose est à la fois légère - à peine 43 grammes - et peu encombrante: 1 centimètre d'épaisseur, 11 centimètres de largeur pour 5,3 de hauteur. En plus des évi­ dentes touches du clavier, on peut utili­ ser trois touches spéciales appelant l'envoi de SMS, une pour l'accès aux répertoires, et une pour le lancement des services WAR L'accompagnant idéal pour cette chose, c'est le Touch One 512 qui, comme son petit camara­ de Siemens, avait été annoncé il y a quelques mois, et devient enfin dispo­ nible. Jusqu'à 250 numéros mémorisables, 75 grammes, autonomie de 280 heures en veille et 6 heures en communication, SMS et EMS, avec les fonctions mains libres, vibreur, rappel de rendez-vous. Il est disponible à un peu moins de 200 Euro. Sans compter que lui aussi propose les nouvelles sonneries "p o ly p h o n iq u e s ".

ON ZE RO AD -> POCKETGEAR -> Les PDAs, dans le Time Off, vous en avez chaque

mois. Pas de raison d'y échapper cette fois-ci! C'est Packard Bell qui se lance, en proposant le Pocket Gear. Tournant sous le système d'exploitation Microsoft, la bête pèse 146 grammes et peut atteindre, en fonction de l'utili­ sation, jusqu'à 10 heures d'autonomie en fonctionnement. Comme on peut s’y attendre, il peut jouer des mp3, servir d'enregistreur, et possède la suite bureautique Microsoft préinstallée. L'orignalité du produit n’est pas dans ses caractéristiques techniques: processeur Intel StrongARM à 206 MHz, mémoire de 64 Mo de RAM, écran 65.000 couleurs, résolution 320 x 240, port infrarouge. L'appareil a une station d'accueil esthétisante: le Pocket Gear s'illumine en bleu une fois branché. Le côté sympathique de l'appareil vient de l'existence de packs proposant certaines options. Une offre intéres­ sante est le Pack GPS, qui existe en deux versions: Benelux et tous pays européens. Autrement dit, PocketGear vous permet de voyager à travers le Benelux ou la France en optimisant vos déplacements, à la volée, en fonc­ tion de votre position. L'appareil seul vaut environ 700 Euro, le pack GPS Benelux 850 Euro, et enfin le pack GPS Europe 1.000 Euro.

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Time Off 123


paperJam fïm eOff

RESTonews Changement de propriétaire chez Hiertz. C’est le second d ’Antonio Pretti qui prend la relève. José Cavaco, le nouveau maître des lieux, entend continuer dans la tradition étoilée. On m pourra dorénavant déjeuner ou dîner sur la terrasse. Hiertz 1, rue de Clairefontaine Diekirch, 80 35 62 Nouvelle adresse pour le bien connu Céladon qui s’installe rue du Nord dans un décor colonial d ’un extrême raffinement. Mme Tangchitkul-Zimmer n’apportera pas de grands changements dans le style de la cuisine thaï, délicate et goûteuse. On notera toutefois l’apparition, à midi, d’un “plateau midi express". Thaï Céladon 1, rue du Nord (vieille-ville) 47 49 34 Il a passé deux ans à se per­ fectionner dans les étoilés de Rome. De retour, Pascal Santini donne un sérieux coup de jeune à l’Ancre d’Or, ce vénérable et histo­ rique établissement de la ville. Sa terrasse, cour intérieure protégée de tous côtés, est un îlot de calme et de fraîcheur. A l’Ancre d ’Or 23, rue du Fossé (centre-ville) 47 29 73

it

Ouverture début juillet d ’une brasserie-restaurant au nom prometteur de senteurs ensoleillées et qui proposera cuisines française et portugaise Les Oliviers 19 rue Chimay (centre-ville) Impressionnante et immense, la terrasse que vient d ’ouvrir, rue du Nord, le Chiggeri de Doris et Guy Tabourin.

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Gnocchis

de pommes de terre farcis.

jus de bigorneaux légèrement relevé, copeaux de poutargue + R E C E T T E + Pascal Santini, ch e f de cu isin e et patron de l’Ancre d’Or, a tro is passions. La cuisine, le billard et la b icycle tte . A 28 ans, il est plein d ’une fo u g u e te m p é ré e de raison e t de co n ce n tra tio n , p ro b a ­ ble m e n t a cq u ise s p a r la pra tiq u e de son lo isir p ré fé ­ ré, le pool. La P om m e Cannelle e st son resta u ra nt favori, bien q ue la cuisine japonaise l’a ttire souvent.

P ro p o rtio n s p o u r 4 p e rs o n n e s : 5 0 0 g. d e p o m m e s d e te rre c u ite s 150 g. d e fa rin e 1 oeuf h u ile d ’o live sel, p o iv re b la n c P o u r la fa rce : 2 c o u rg e tte s , th ym , a il P o u r la sa u c e : 5 0 0 g. d e b ig o rn e a u x , 1c a ro tte , 1 é c h a lo tte , 1 p o i­ re au (le blan c), 1 p e tite b ra n c h e d e cé le ri, 1 to m a te , 1 z e s te d e c itro n , a n is é to ilé , 1 g o u s s e d ’a il e n c h e m is e écra sé e , 2 0 c l d e vin b la n c sec, 5 g. d e p o u ta rg u e d e m u le t, 1 p e tit p im e n t frais, p e rsil, to m a te séch ée.

C ouper les courgettes en deux. Les vider et co u p er en brunoise. Les faire sauter à l’huile d ’olive, le thym , l'ail, sel et poivre. Laisser refroidir. Presser les p om m es de terre e t les m élanger avec l’oeuf, sel et poivre. D isposer la farine en fontaine, y intégrer le m élange afin d ’ob ten ir une base hom ogène. A p la tir la base au rouleau à envi­ ron 3 mm. D écouper au couteau des carrés de 3 cm de côté. Disposer au m ilieu une d e m i-cuillère à café de la farce de co u r­ gette, referm er les gn o cchis en étoile. Réserver au frais. Couper finem ent les légum es. Faire suer les bigorneaux et les légumes dans une casserole, à l’huile d ’olive. A jo u te r le vin blanc, faire réduire de m oitié. A jo u te r de l’eau froide à hauteur ainsi que la tom ate, l’anis étoilé, le zeste. Cuire à petits bouillons environ 5 m inutes. Egoutter. R écupérer les bigorneaux, les nettoyer. Jeter les coquilles. Lorsque la sauce est refroidie, rem ettre les m o l­ lusques. Faire cuire les gn o cchis dans de l’eau bouillante salée. Faire chauffer un peu d ’huile dans une grande poêle avec deux ron­ delles de pim ent et laisser légèrem ent rissoler. A jo u te r une louche de bouillon de bigorneaux. P orter à ébullition. Egoutter les g n o c­ chis et les rajouter. Term iner la cuisson en rem uant doucem ent. A m i-cuisson, ajo u ter les bigorneaux. Terminer avec le persil haché et la julienne de to m a te s séchées. Dresser et parsem er de copeaux de poutargue.


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paperJam fimeOff

C’est au Wengé Food and Store que nous avons organisé la quatrième édition du Club paperJam avec une dégustation de vins choisis et commentés par Etienne Collin, d’ln Vino Veritas Consulting, oenologue diplômé de l’Université de Bordeaux. Pascal Brasseur et son chef de cuisine avaient, quant à eux, réalisé le parfait accord des mets proposés pour chacun des vins dégustés. C’est à la fin de la soirée que les participants ont bien voulu nous confier leurs "états d ’âme".

Jean-Luc Mines (Président de Mikado Advertising SA): "Je pense qu’on a passé une soirée extraordinaire grâce, d ’abord, aux vins q u ’on a dégusté, tous très bien choisis. Le crescendo m'a plu, commençant par des vins légers, progressant ensuite vers les plus puissants toujours en harmonie avec les mets servis. A ce sujet, ce que l ’on a mangé était un délice, tout était vraiment très, très bon. La présentation des vins par Etienne Colin, toujours compétent, souvent poète, aurait pu durer des heures. En résumé, sympathique ambiance, très sympa­ thique assemblée!"

Carlo Kissen (Directeur Général d'Exxus): "Je suis franchement fasciné p a r la qualité de cette présentation. Je ne suis pas certain d'avoir tout compris mais je pense q u ’Etienne Colin est un orateur irrésis­ tible qui choisit ses mots avec raffinement. A mon avis il pourrait vendre n ’importe quoi...J'ai beaucoup apprécié tes vins, bien que n ’étant pas un grand amateur. J'aime votre idée de réunir des gens qui n'ont que peu de connaissances du sujet et leur faire découvrir autrement le vin".

Guy Kerger (Associé de Mindforest): "C’est simple et en quelques mots: j ’ai adoré les vins blancs du début et l ’accord avec les mets était absolument sublime".

Pierre Brahms: "J’ai trouvé cette soirée vraiment très, très sympathique et j ’ai beaucoup apprécié les vins. Je ne pourrais vraiment pas dire lequel j ’ai aimé le plus. Il faudrait peut-être que je réfléchisse.. .je vous le dirai plus tard".

Norry Rippinger: "Rien de tel que d'être en bonne compagnie et de se laisser guider au long de la soirée à la découverte de vins q u ’on ne connaît pas. Si on les connaît, ces vins, la dégustation devient sans objet. Ce soir, j ’ai surtout apprécié de découvrir le Condrieu 7a petite côte' de chez Yves Cuilleron. Très grande finesse et belle rela­ tion avec le vin de référence d'appellation que je connais très bien".

Jean-François Muller (Qualtiy Manager chez Garage Arnold Kontz): "J’ai adoré le Condrieu, que j ’ai trouvé très complexe, rafraîchissant. Finalement, la combinaison entre les macarons et le Pacherenc était sublime. J ’ai beaucoup aimé la soirée parmi des gens très sympathiques. Le concept est un excellente idée".

Eric Lubert (Administrateur délégué de L2S): "Je n'ai q u ’un m o t...c'est du bonheur!"

Lex Benoy (Directeur Général de Benoy Consulting): "Je suis totalement ébloui par cette soirée. J ’ai rarement autant apprécié la com po­ sition de l ’accord vins-mets et mes premiers éloges vont vers le chef de cuisine qui a réalisé des choses sublimes. Si en plus elles sont à la carte du Wengé, je vais devenir un habitué... si j'arrive à trouver une place car c'est souvent complet. Je n'oublierai pas Etienne, à qui j ’adresse tous mes compliments p our cette soirée. Le Saint Véran vieilles vignes domaine Saumaize du début, tellement différent, m ’a emballé. Une soirée comme celle-ci, on peut la refaire demain matin (rire)

Pascal Brasseur (Administrateur de Wengé - L'Autre Traiteur): "Heureux propriétaire de l ’établissement qui vous reçoit ce soir pour le quatrième Club paperJam de l'année, j'adresse un grand merci à l ’équipe de mké, e t aux amateurs éclairés, avertis ou amateurs d'un jo u r qui ont participé avec, me semblet-il, beaucoup de plaisir. Grâce à mon vieil ami Etienne Collin, on a découvert des vins, on a rencontré des gens et Ton a passé un grand moment ensemble".

Wengé Food and Store 15, rue Louvigny, Luxembourg • 26 20 10 58 Etienne Collin (Associé de In Vino Veritas Consulting): "Avec mon associé, je dirige la société In Vino Veritas Consulting spécialisée dans la communication à travers le vin dans l ’entreprise et développant un négoce de vins extrêmement sélectionnés et ’triés sur le volet'. Réunir des gens d ’horizons professionnels et leur donner le plaisir de com muniquer et de découvrir des vins associés à des mets originaux, comme à l ’occasion de la soirée que nous venons de passer, s ’inscrit exactement dans l'optique de notre société"

In Vino Veritas Consulting 50, rue de Koerich, Steinfort • 39 56 88 paperJam 08.+09.2002

Carlo Kissen et Isabelle Faber


paperJamTîmeOff D égusation de la soirée S aint Véran les vieilles vignes des Crèches, 1999, Dom aine Saumaize à Vergisson. Suprêm e de dind e farci en persillade e t bardé de lard. Pou illy Fumé, La Renardière, 2001, Domaine B ouchié C hattelier à Saint Andelim . Fine gelée de G ranny S m ith aux huîtres pochées. C ondrieu la p e tite côte, 1999, Dom aine Yves Cuilleron à Chavanay. Foie poêlé, toa st de pain d'épices e t com potée de rhubarbe. Gevrey C ham bertin 1er cru les Perrières, 1996, Dom aine H arm and G eoffroy à Gevrey Chambertin. Ris de veau cloutés aux truffes, mousseline d ’arti­ chauts e t sauce truffe. Saint Joseph les Sérines, 1999, Dom aine Yves Cuilleron à Chavanay. C anette en cro ûte d ’épices, citron co n fit et sem ou­ le de blé. Sotanum, les vins de Vienne, 1998, vin de pays des collines rhodaniennes, Cuilleron, Gaillard, Villard. A ssiette de from ages affinés. Pacherenc du Vie Bihl, Chapelle Lenclos, 1999, P atrick D ucourneau à Maumusson. M acarons citron, fram boise e t pistache. Norry et Eva Rippinger L’auditoire attentif

Je le note, et je m en félicité.

t Quand raccord est bon, la plume est leste

NV'S'SS-st.

_

ffC M i p EL-"’.m Eric Lubert et Jean-Frani?ois Muller paperJam 08.+09.2002

Time O f


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Poisson a volonté Mercedes-Benz Luxembourg S.A. vous propose de venir déguster les m ercredis et vendredis du mois de juillet le

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paperJam 08.+09.2002

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paperJam Index Index des entreprises et institutions citées Cet index reprend l'ensemble des 366 entreprises, organisations et institutions citées dans cette édition. Les annonceurs sont signalés en gras. Entreprises et institutions 20th Century Fox

no. de pages 83

A A l'Ancre d'Or A'Venue International Acticlean (Groupe Symbiose) Adecco ADR Productions AEG Agora Alcatel Alpha Films Alter Ego Travail Temporaire Alti American Zootrope Amstrad Andersen Luxembourg Arbed Arcelor ARP Sélection Artémis Productions Auchan Audio Vision

Audio-Pro Productions Aurora Media Technologies Autorité de régulation indépendante Avid

124 49 103 109 87 46 94 123 84 109 52 83 123 41, 51 47 47 88 60, 84, 85, 87, 88 36, 95 69, 71, 73 65 48 77 65

B Baan Banque Centrale du Luxembourg Banque de Luxembourg Banque Européenne d'investissement Banque Ferrier Lullin (Luxembourg) S.A. Banque Générale du Luxembourg Banque Internationale à Luxembourg Banque Populaire de Chine BCEE Benoy Consulting BGL

BGL Investment Partners BIAC Billetique monétique services Binsfeld communication Blitz

Boeschleit SA Bofferding Bram Broadcasting C enter Europe

Broekhuis Consultancy Bull Bumpa Bouncer Bureau Benelux des Marques Business Initiative c Cactus Caillard Consulting Canope Cap Gemini Ernst & Young Cargolux Casino de Knokke-Heist Cegecom Celartem Technology Inc. Celimage S.A. Centre City Concord Centre Commercial Espace Cetrel CGA Vie CGER Assurances Chambre de Commerce Chambre des métiers Chambres des Métiers Cisco Systems Clearstream Banking CLT CLT-UFA Club Monnet Clussil CM Services CMD CNSI Coca-Cola Codex Productions

Colruyt Columbia Comco MCS Comed Commission de Régulation des Titres Commission européenne Commission indépendante de la radiodiffusion Comptoir des fers et métaux Computer Security Institute Confédération de commerce Conseil national des programmes Conseil supérieur de l'audiovisuel

31 42, 47, 50 118 19, 63 43 41, 43, 52, 95 43 42 42 126 8, 42 27 31 24 46 46, 80 103 46 95 17, 62, 65, 71, 77 33 113 42 33 19 36, 95 13 13 41, 49,111 47 120 46 41 41 95 46 22 43 43 36, 51 96 51 113 42, 47, 96 54, 95 79 51 112 103 46 49 24 67, 72 36 84 103 46 42 36, 48, 95 78 43 111 36 78 77

85 43 24 43 109 109

Continent Film Crédit Agricole Indosuez Crédit Mutuel Cregem Creyf's Interim Creyf's Technics

21

Cronos Technologie

CRP Henri Tudor

13,14,49,51

D d'Land Datacenter Deloitte & Touche Delux Productions DetiMarketing Luxembourg Deutsche Bank Dexia BIL Dexteam Diatelic Digital Studio Dimension Data Diners Club S.A. Discreet

41 113 41 59, 83, 84, 85, 87 31 95 42 13 20 69 113 51 69

Dynascreen

74

DNR DNS.be

79 43

E E-Business & Recovery Centre (eBRC) eBRC Eclypse Solution Editions Guy Binsfeld EDS

Eldoradio

113 49 99, 103 36, 75 6, 43 79

Eleven

28

47

EMC EPT

Ernst & Young Ernst & Young Consulting Eurimages Euromotor Europe Online Europe Online Investments European Fund Administration Eurostat Everyday Media

Exceed Explorator

Express Services Exxus

25, 50

51 41 63 43 41 42 50 41 61, 65 52 27, 116 103 126

F Fama Film Ferrier Lullin & Cie S.A. Festival de Wiltz Fieldcop Film Industry Training Fondation Hergé Fonds d'aménagement du Kirchberg Fonds d'urbanisation du plateau du Kirchberg Fonspa Ford EuroMotor Fortis Assurances Fortis Banque

Fortis Banque Assurances Fortis Insurance International Fortis Luxembourg Fortis Luxembourg Vie France Télécom Free Lens Television Fujitsu Consulting

88 43 119 20 52 118 42 93 59 43 46 4, 43 43 43 43 43, 47 24 75 41

G Galerie Beaummont-public Galerie Erna Hécey Garage Arnold Kontz GeneralLife Gianfranco Ferre Sport GIE Sitec Gilat Satellite Networks Golf Hôtel Zoute GoodYear Groundprinter Groupe Ciments luxembourgeois Groupe d'assurances Le Foyer

118 118 126 43 51 49, 51 71 120 47, 50, 66 20 19 43, 50

H H&M Happy Greens Bourglinster Streicher Healey-Hudson Hiertz Hollywood Pictures Hôtel Hilton HubMethods Hyundai

119 103 43 124 87 51 31 46

I I

113

IBM paperJam 08.+09.2002

IllCiôX 12Q


paperJam IBM Global Services idPROD lires IMBP Imprimerie Schlimmé

In Vino Veritas Consulting In-Visible Index 2002 by paperJam

Information Engineers INFPC Institut belge des Postes et Télécommunications Inter Communication Interact Interim Job IP Luxembourg IP Multicast für Geoinformation Ipso Facto Iris Productions IT Advanced Solutions

50 65 33

Orchestre Philharmonique du Luxembourg

46

Orsans Productions

85

20 2

P

126 69, 75 27, 38 31 51 42 46 46 109 69 20 46 59, 65, 83 27

J

51 123 27 103 99, 103 31 31 103 52 99, 103 48 47 59,65,86

Q

Quantel

J&M Entert Jaguar Jaguar Luxembourg Jan Schneidewind Jardins de Luxembourg JBA JD Edwards

87 123 41 52 103 63, 84, 88 43

Jobsearch

44

Jones Lang LaSalle

42

K K&F Fournitures

Kana Kasander and Wigman Production KBL Kees Kasander Kelly Services Kinepolis Korean Motor Company Kredietbank Luxembourg Kulturfabrik

68

47 84 42 85 109 95 46 43 43

L L2S Communication La Comédie La Coque La Pomme Cannelle La Voix

Laboratoire des technologies industrielles Le Chiggeri Le Quotidien Les Films du Fleuve Les Oliviers Les Productions Lazennec Librairie Ernster Linster Studios Logitech Lux Interim Luxair Luxempart Luxjob Lynx Productions

69, 72, 126 43 95 124 16

51 124 41 89 124 88

119 69 123 109 54 43 54 87

M Made by Sam's Magouric Productions Manpower Match McKinsey Mediation Meetincs Mercedes

Mercury Interactive MGM Micro Macro Material Modeling Mikado Advertising Mikado Online Millenium Mindforest Mindforest Ministère de la Santé Miramax mké S.A. Monster Monster, lu Moshe Diamond Mouvement luxembourgeois pour la qualité Movie Masters Musée d'histoire de la ville de Luxembourg Musée national d'Histoire et d'Art

14 88

109 36 78 42 51 37

113 83 20

126 52 75 13 126 46 86

27 54 54 63 51 85 69 118

NO Napster Nettoservice Nixdorf Noé Production Numetrix Observatoire des nouveaux médias Office du Ducroire OLAP Onet Europe ONET Europe Oniria Pictures Oracle Orange Oratum Ernster

Orbite Conseil

133 Index

PA Investments S.A. Packard Bell paperJam Paysage Luxembourgeois Sàrl Pedus Service Peoplesoft PeopleWare Planete Prim Pro Net Services Promotic PTC PTD Studio

paperJam 08.+09.2002

54 103 43 84 43 51 48 51 98 103 86

31 50 75, 131 46

69

R Radio Ara Radio Latina Radio socioculturelle

79 79 79 104, 108 24 54 43

Ranstad Interim

RATP Real Real Software Renault

15

Robur Rowlands Travail Temporaire RTBF RTL 4 RTL 9 RTL Group

50 109 84, 85, 89 65 65 52, 54 34, 65

RTL Tele Lëtzebuerg

S Samsa Film SAP Satlynx Saturn Films Scala Spa SecureWave SES

SES Global Siemens

Sinealux SNCF Société Générale Bank & Trust

59, 84, 85, 87, 88, 89 31 71, 78 83 41 111 50, 56 71 27, 123 103 24 43

Software & Internet Expo

90

Sources Rosport SpA Spector Photo Group

46 51 47

121

Spidergirl

Spiral Staff Intérim - agence industrie - BTP

State Street Bank Strategics Entertainment Industry Training Luxembourg Strategy Advertising Systems Swedbank SZL

49, 51 104, 107, 109 96 52 49 50 52

T Take One Productions Tango TV Tarantula Tele2 Telindus Thaï Celadon The Britisch Chamber of Commerce The Carousel Picture Company Théâtre des Capucins Topedilux Sàrl Topics Touza Productions Turbolux TVI

69

en RC '1 e0 OU, KQ 30, 3 3 , 1l o

65 60, 88 66 49, 111, 115 124 51 59, 83, 84, 86, 89 119 27 52 89 105 65

U Ubizen UBS (Luxembourg) S.A. Union des entreprises luxembourgeoises Union internationale des télécommunications Union luxembourgeoise de la production audiovisuelle) Universal Pictures Utopolis

113 43 52 78 59, 63 86 96

vw Vacature VCM Vedior Interim Vermedia Versace Jeans Couture Vivendi Universal Waltzing-Parke Productions Warner Bros. Wave Wengé

Woodline Productions WorldCom Wüste Filmproduktion

36 14 109 85 51 54 69 65, 86 75 126

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